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« T-IN en vent solaire arrière, demande autorisation d'entrée dans l'espace de Monastère. » Déclara le pilote du transport personnel à l'intention de la station de contrôle de la planète.

« T-IN veuillez vous identifiez. »

« Ce vaisseau est un transport diplomatique originaire d'Anoat. Les coordonnées et les détails de notre séjour viennent de vous être expédiées. »

Quelques instants de silence suivirent la déclaration du pilote, tandis que le vaisseau était en vol stationnaire. Puis les contrôleurs répondirent  :

« T-IN vous êtes numéro M5, rappelez en finale piste O-73 ».

Une trentaine de minutes plus tard, en fin de matinée, Mid et sa suite d'une quinzaine de politiciens de la Nomenklatura flanqués d'une vingtaine de gardes Hugarok non armés, exploraient les rues de la capitale, admirant la colossale architecture des bâtiments locaux.
Monastère était un monde qui ne ressemblait à aucun autre de la galaxie. Si effectivement plusieurs planètes abritaient des architectures tout aussi conséquentes que ce monde, parfois même plus denses, il n'existait pas d'endroits recueillant une concentration d'édifices religieux aussi importante. D'autant que ces derniers étaient sur Monastère d'une taille monumentale.

Afin de se rendre sur le lieu du rendez-vous convenu avec le Sénateur de Neimoidia, les citoyens du système Javin empruntèrent des transports privés de haute gamme qui leur avaient été réservé au préalable.
Depuis leur dernière conversation avec le Ministre, Mid et ses sbires s'étaient largement renseignés sur cet individu ainsi que sur sa planète. Grendo S'orn n'était autre que l'ancien Ministre de l’Économie de la République. Une nouvelle qui n'avait pas manqué d'exaspérer le Secrétaire-général, particulièrement soucieux d'échapper à la vigilance républicaine. La tâche n'allait certainement pas être aisée, le Neimoidien désirerait indéniablement plus d'explications sur l'arraisonnement de sa navette. Toutefois, organiser cette réunion sur un monde neutre plutôt que sur Anoat était déjà une grande victoire pour les politiciens du régime oligarchique.

Depuis la banquette latérale pourpre de son transport, le cyborg dialoguait holographiquement avec le Citoyen Waldu, son âme damnée, qui était resté sur la planète en l'absence de son chef. Ce dernier lui confiait notamment les directives à appliquer envers deux milliers de personnes suspectés de préparer une insurrection, qui venaient d'être arrêtés à Thenoat.
Autour de lui, le reste de la Nomenklatura conversait autour de quelques verres d'apéritifs locaux et s'échangeait des blagues.

Tout en continuant de bavarder avec son subordonné, Mid indiqua au pilote de perdre de l'altitude. Il désirait voir de plus prêt l'immense cathédrale qui prenait ses racines dans le sol à quelques centaines de mètres plus bas.
L'entrée du monument était une arche immense qui faisait trente fois la hauteur d'un individu. Elle était flanquée de deux énormes statues qui reflétaient l'angoisse et la désolation. Perché à son sommet, comme sur le point de prendre son vol, une troisième sculpture qui dépassait les cent mètres de hauteur avait l'air de suivre du regard la progression du petit vaisseau qui passait devant elle.

Le gouvernement d'Anoat avait lui-même loué une partie de l'étage de l'hôtel de luxe qui abriterait les délégations des deux planètes, le temps de la rencontre. Un petit million de dataries n'était finalement pas grand chose pour un gouvernement planétaire.
Les Anoatiens furent les premiers sur place. Leur transport, suivit de la navette Neimoidienne destinée à être rendue à leurs véritables possesseurs, atterrirent sur les plateformes extérieures reliées à la façade du gigantesque bâtiment, dans les derniers niveaux de celui ci. Cet étage essentiellement composé de suites de première gamme était un véritable petit hôtel dans l'hôtel. Il y avait une réception intégrée à une immense salle de détente au centre de laquelle une multitude de canapé de cuir ocres et cachous était réparti circulairement. Des hôtesses des plus magnifiques ethnies de la galaxie venaient proposer des boissons au clients pendant que les majordomes s'entretenaient avec le personnel pour régler les formalités.
Chaque politicien disposait de sa propre suite. Les mercenaires accompagnant le comité logeraient quant à eux dans deux chambres du même étage.

-Nester, que pensez-vous de ces abat-jours carmins qui nous surplombent ? Le dirigeant d'Anoat était confortablement placé dans l'assise d'un large fauteuil de couleur brique. Son voisin Abyssin partageait le magnifique sofa adjacent avec un autre membre de la Nomenklatura.

-Excellence, je pense qu'ils auraient leur place dans l'antichambre de la septième salle à manger de notre bien aimée Commission.

-Figurez-vous, c'est exactement l'idée que j'ai eu.

Tel un enfant, Mid songeait davantage à la décoration intérieure de son « palais » que de la réunion qu'il allait bientôt entreprendre avec les Neimoidiens.
Le rendez-vous avec ces derniers était prévu en début d'après-midi dans une large salle de réception richement ornée.
En attendant l'arrivée de leur ambassade, le Secrétaire-général et sa suite passèrent du bon temps entre la gigantesque réception et leurs chambres individuelles dépassant souvent les cent mètres carrés. Un vrai petit paradis perdu entre les espaces Bothan, Hutt et Républicain.
Grendo S'orn
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Monastère - Astroport de la capitale

La navette personnelle du Ministre S'orn était apparue sur les radars de la tour de contrôle voilà bientôt une quinzaine de minutes. Les manoeuvres d'atterrissage aussitôt enclenchées, le vaisseau pu se poser assez rapidement sur l'une des nombreuses aires privées, réservées aux invités de marque de l'Eglise du Grand Cercle Sacré, seule et unique autorité de la planète. Cette foie, prônant que chaque être vivant se doit de trouver une certaine harmonie intérieure selon des principes très strictes, entretenait de bons rapports avec la République. Politiquement neutre bien qu'un ambassadeur soit présent sur Coruscant depuis plusieurs dizaines d'années, Monastère ne se mêlait que très rarement des affaires de la République et inversement. Considérée par de nombreux peuples comme un véritable lieu de pèlerinage, la planète n'avait que peu d'intérêt stratégique d'un point de vue géographique. Coincée entre l'espace républicain, Bothan et Hutt, S'orn était convaincu que tôt ou tard ce monde serait annexé par l'un ou l'autre gouvernement lorgnant sur de nouveaux territoires.

« Monsieur le Ministre, permettez-moi de vous souhaiter la Bienvenue sur Monastère. Vous nous honorez par votre présence. » s'exclama un individu vêtu d'une ample robe jaune safran et d'une mitre aussi rouge que le sang. Quelque peu en retrait, une dizaine de personnes portant exactement le même accoutrement excepté le couvre chef qui était absent. Les Prêtres de l'Eglise du Grand Cercle Sacré accueillaient chaque personnalité influente de la République posant le pied sur la planète, mais la présence du Grand Prêtre était une première.

« Mes respects votre Sainteté. » répondit le neimoidien en s'inclinant légèrement mais pas trop « C'est un plaisir pour moi que de revenir sur Monastère. Cela fait bien dix, onze ans si je ne me trompe ? »

« Onze ans, six mois et quinze jours exactement. »

S'orn était impressionné par tant de précision. Mais à bien réfléchir cela n'avait rien d'étonnant, l'homme avait certainement dû se renseigner au préalable dès qu'il avait appris la nouvelle de sa venue sur ses terres.

« Je vous en prie ... » dit-il en lui proposant de l'accompagner à bord de son véhicule ainsi que toute sa suite, une dizaine de politiciens neimoidiens mais des hommes armés également « J'ai été très attristé d'apprendre le décès de l'ambassadeur de votre foi. Je considérais cet homme comme un ami malgré nos différentes opinions religieuses. C'était un homme d'une grande sagesse. »

« Malheureux en effet. C'est d'ailleurs la raison de ma venue aujourd'hui. Trop de zones d'ombres restent présente dans cette horrible affaire. Ma nomination de Ministre de la Sécurité Intérieure me permet désormais d'enquêter plus en profondeur au sujet de la disparition du convoi du Culte de l'Observateur il y a quelques mois. J'ose espérer que je pourrai compter sur votre entière collaboration. »

Il arrivait fréquemment que de nombreuses religions à travers la galaxie se rencontrent ici même sur Monastère. Plus qu'un lieu de pèlerinage, certains le considéraient comme un lieu Saint, un lieu gardé par l'Eglise du Grand Cercle Sacré depuis des milliers d'années.

« Bien sur monsieur le Ministre. Je vous aiderai du mieux que je pourrai. Mais vous devez savoir que cet incident est arrivé il y a tellement longtemps, je doute que vous retrouviez quoi que ce soit comme indice vous permettant de trouver un réel coupable ... »

S'orn n'était pas du même avis que le Grand Prêtre. L'attaque d'un convoi de cette ampleur laissait forcément des traces, surtout qu'il était peu probable que celui-ci ai quitté les routes spatiales conseillées par la République. La disparition de l'ambassadeur du Culte de l'Observateur avait été perçu comme un véritable drame sur Neimoidia, bien qu'une Grande Prêtresse, la dénommée Elohina Ten'Shi prit aussitôt sa place pour le remplacer. Nul n'était irremplaçable sur Neimoidia.
En réalité, Grendo se moquait totalement du sort de son congénère neimoidien disparu dans l'assaut de ce convoi. Sa présence sur Monastère avait un but totalement différent. Rencontrer la délégation d'Anoat et récupérer le vaisseau d'exploration disparu en orbite de Bespin, voilà son réel objectif. Mais un homme tel que lui ne pouvait décemment pas dire toujours toute la vérité à des autorités étrangères.

« ... de plus vos services ont déjà enquêté à de nombreuses reprises sur les lieux du probable incident et ils n'ont strictement rien trouvés. »

« Simple vérification d'usage, ne vous inquiétez pas outre mesure votre Sainteté. Ma présence ici ne sera pas longue. Le temps de donner mes directives à certaines personnes et je reprendrai la route vers Coruscant. »

Les deux hommes montèrent à bord de la première voiture, les autres furent disséminés dans les suivantes et ainsi de suite jusqu'au départ du convoi. Le trajet avait probablement été soigneusement préparé pour en mettre plein la vue aux nouveaux arrivants. S'orn en était convaincu, il connaissait bien la capitale pour l'avoir parcourue et visiter de nombreuses fois. Et cet itinéraire n'était définitivement pas le moins long. Passant devant la majestueuse cathédrale et ensuite par le sublime Temple de l'Eglise du Grand Cercle Sacré, le neimoidien se prêta aux cérémonies d'usage. Faire semblant d'apprécier et de tolérer les rites et coutumes de chacun, c'était ça aussi la politique.

« Nous vous avons réservé les meilleurs chambres au sein du Temple et vous po... » mais le neimoidien l'interrompit aussitôt.

« Ce ne sera pas nécessaire votre Sainteté. Nous avons déjà réservé des suites au sein d'un hôtel de la région. »

« Oh ... Dans ce cas permettez-moi de vous y conduire, j'insiste. »

« Volontiers » répondit Grendo en appréciant la suite du trajet par la découverte de monuments religieux.

S'orn passa la fin du voyage à s'entretenir avec le Grand Prêtre au sujet de la différence d'idéologie entre le Culte de l'Observateur et l'Eglise du Grand Cercle Sacré. Lorsque la première prônait la peur d'une divinité unique, la concurrence entre les êtres et l'usage de la force si nécessaire, la seconde encourageait l'amour, l'entraide et le côté pacifique de chacun. Au fond tout les opposait mais ils se respectaient.
Une fois arrivé à destination, Grendo et sa suite prirent congé de leurs hôtes pour entrer au sein de l'illustre hôtel dans lequel il avait réservé la moitié d'un étage, l'autre moitié étant occupée par la délégation d'Anoat. Lors de son trajet vers Monastère, S'orn avait effectué quelques recherches concernant les us et coutumes de cette espèce étrangère. Rien ne les différenciait fortement des neimoidiens mais les détails étaient aussi importants dans ce genre de situation.

« Qu'on me fasse couler un bain immédiatement. Mademoiselle Ornfray, envoyez un rapport à mon bureau sur Coruscant, je veux des hommes supplémentaires sur Monastère. Qu'ils fassent preuve de discrétion, l'Eglise du Grand Cercle Sacré ne doit pas savoir qu'ils sont ici. M'est-avis que le Grand Prêtre nous cache quelque chose et je veux savoir ce que c'est. »

S'orn était devenu de plus en plus méfiant avec l'âge. Et si il avait fait preuve d'une extrême politesse envers son hôte, celui-ci paraissait bien hypocrite et louche aux yeux du Neimoidien. En tant que politicien il était habitué à l'hypocrisie des autres, mais S'orn se trompait rarement sur quelqu'un. Cette affaire étant réglé, il pouvait à présent profiter longuement d'un bain chaud bien mérité. Ses paupières baissées, le son d'une musique classique qui résonnait dans la salle de bain, Grendo se sentait bien, presque apaisé ...

« Monsieur le Ministre, nous avons rendez-vous dans trente minutes vous vous souvenez ? Monsieur le Ministre ? » frappa discrètement sa collaboratrice, Miss Ornfray, à la porte de sa salle de bain. Comme sortis de cette torpeur, S'orn sursauta manquant presque de se noyer au passage. Trois heures qu'il était dans cette satané baignoire, la peau de ses mains ridée tellement il était resté longtemps dans l'eau.

« Vous auriez pu me réveiller plus tôt ! » dit-il en sortant de la baignoire, complètement nu « Où se trouve ma tunique, vite dépêchez-vous ! » une tunique enfilée, une mitre assortie et les voilà partis en direction de la salle de réception prévue pour l'occasion.
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-Mettez un garde ici. Un autre ici. Un autre ici. Et une patrouille sur ce balcon. Surveillez l'entrée, si la moindre chose cloche je vous ordonne de me contacter sur-le-champ. Y compris si je suis en réunion.

Le Kedorzhan hocha significativement de la tête, signe qu'il avait parfaitement saisit les propos du Secrétaire-général. Il quitta la suite personnelle du tyran en croisant Tek'di, premier majordome, qui venait en apparence apporter un message. L'Abyssin à l’œil unique apparut dans l’entrebâillement de la port gardée par deux cogneurs, puis il s'afficha complètement sous le seuil. D'un geste de la main, Mid lui fit signe d'entrer.

-Noble Excellence, il est l'heure, les nobles dignitaires sont prêts.

-Très bien. Dit-il en glissant jusqu'au garde-robe de sa chambre, qu'il ouvrit, dévoilant une rangée de cabans aux couleurs vives accrochés à des porte-manteaux plaqués de velours.
Celui-ci ! Déclara t-il en pointant l'une des grandes capes suspendues dans la masse.

-Le caban améthyste orné de ses rubis et de ses aigues-marines. Excellent choix, Monseigneur.

-N'est-ce pas ? J'ai toujours trouvé que le pourpre et ses variantes avaient une dimension royale, impériale même. J'aime faire bonne impression en présence d'interlocuteurs de taille, le moment est particulièrement adéquat. Enfilez-moi donc ça ! Le valet s’exécuta à une vitesse surprenante, enrobant le grand droïde de ladite tunique qu'il attacha au niveau des clavicules. Après quoi, le Secrétaire-général fit quelques pas dans la pièce en s'admirant devant un grand miroir ovale, puis il se parfuma à l'Anthyllis de Mon Calamari et quitta la pièce.

À l'extérieur, la quinzaine de dignitaires l'applaudirent sur son passage avant de lui emboîter le pas. Il y avait surtout des Kedorzhans, mais aussi quelques Quermiens et Abyssins. Un seul humain était présent dans le comité. Cette espèce se faisait rare sur Anoat depuis les années de purge conduites à l'encontre de cette ethnie.
L'ensemble était habillé exactement de la même manière, arborant des couleurs relativement sombres et froides qui contrastait avec l'apparence autrement plus radieuse du cyborg. Le comité marchait en silence à allure rythmée dans le long corridor, en direction des ascenseurs de l'étage, Mid en tête, flanqué de deux gros bras Huraloks.
Ils avaient fait exprès de partir les premiers, une vingtaine de minutes avant l'heure convenue du rendez-vous, afin d'arriver les premiers sur les lieux.

La chambre de réception où le rendez-vous avait été convenu était à l'étage supérieure. Il s'agissait d'une pièce rectangulaire de taille moyenne, richement décorée relativement étroite et qui s'étendait en longueur. Une série de banquettes de daims noirs s'étalaient sur les deux côtés les plus long de la salle avec un écart de moins de deux mètres entre elles. La chambre était visiblement adaptée au dialogue social.
Une petites table basse en verre haute d'une cinquantaine de centimètres était présente tous les mètres, devant chaque sofa. La paroi de droite de la pièce n'était autre qu'une grande baie vitrée qui offrait une vue imprenable sur la Cité de la Foi qui s'étendait de toute part, tout autour. Mid avait déjà prévu d'occuper les banquettes qui faisaient dos au vitrage, avec sa suite, afin de laisser par politesse la meilleure place à ses interlocuteurs. Conscient du danger qui pesait sur son règne, il comptait bien faire la meilleure impression possible. Quoi qu'il arrive, il allait falloir demeurer en vigilance maximale. Ces Neimoidiens étaient des membres éminents de la République, et il n'était pas impossible que cette rencontre ne soit qu'un vaste piège destiné à le capturer. Outre la vingtaine de mercenaires déclarés qui étaient dispersés autour dans l'étage des Anoatiens, et maintenant devant la porte de la salle de réunion, un autre contingent du même nombre patrouillait dans le secteur, non loin du gratte-ciel de l'hôtel, à bord de deux speeder-cargo.

Rapidement, la délégation d'Anoat qui patientait devant l'entrée en arche de la chambre, flanquée de deux sculptures spirituelles en obsidienne, fut rejointe par les Neimoidiens qui approchaient dans une démarche royale.
Mid reconnut tout de suite le Ministre Grendo S'orn qui se distinguait du lot par son allure éclatante et sa singulière coiffe honorifique. Il avait une sacrée allure. Mid l'enviait presque. En vérité, il l'enviait tout court. Cet être fait de chairs avait quelque chose de plus que ceux qu'il avait l'habitude de rencontrer, y compris parmi les dignitaires et les dirigeants planétaires.
Aussitôt, les officiels d'Anoat s’avancèrent vers leurs homologues afin de les rejoindre. On appliqua ensuite protocole des salutations qui avait été révisé dix minutes auparavant, et chacun s'inclina bien bas devant les Neimoidiens, tellement bas pour certains qu'un gros Kedorzhans perdit l'équilibre et commença à vaciller vers l'avant, essayant tant bien que mal de se tirer d'affaire en agitant ses petits bras tel un papillon. Il ressemblait maintenant à l'une de ces énormes mites du secteur Abaji. Son collègue de droite lui sauva la mise, et avec lui sans doute l'honneur de toute leur délégation, en le rattrapant par sa ceinture avant qu'il ne chute véritablement sur le sol. Pendant ce temps, Mid qui faisait comme si la situation n'avait pas eu lieu, s'approcha du Ministre Neimoidien.

-Monsieur le Ministre, c'est un grand honneur pour moi et la délégation du monde d'Anoat, de vous rencontrer. Des paroles évidemment hypocrites, même si ce Grendo S'orn attirait particulièrement sa curiosité, il restait avant tout un républicain et donc un ennemi potentiel.

-Veuillez acceptez ce présent, Monsieur le Ministre, qui je l'espère vous plaira. Le majordome principal apparut entre Mid et un oligarque Kedorzhan, tenant dans ses mains une petite boîte cubique en soie, frappée de petites jades, de turquoises et de grenat almandin. Elle était légère, puisqu'elle ne contenait « que » un anneau en cortosis de couleur or, orné de petits diamants novas pourpres extrêmement rares. La valeur de l'objet grimpait sans doute à un million de dataries. Le domestique céda la boîte au cyborg qui la tendit à son homologue.
On discuta un moment dans le hall, puis le Ministre Neimoidien invita son collègue à entrer dans la pièce, en compagnie de leurs suites. Le Secrétaire-général s'assit au centre de la salle, sur une banquette face à son interlocuteur. Il était flanqué de sa suite qui dialoguait avec celle de Grendo S'orn.

-Je suis fier de vous voir en personne, Monsieur le Ministre. J'espère que le voyage ne vous a pas semblé trop long .. Commença t-il en élevant la voix pour se faire entendre par-dessus le brouhaha des discussions qui venaient déjà de débuter en grandes pompes.

Deux valets apparurent avec un plateau de flûtes de champagne Coréllien, et servirent chaque individu en personne, commençant par le Ministre Neimoidien et son homologue d'Anoat.

-Je vous ai bien entendu rapporté votre navette, elle est garée sur l'une des plate-forme de notre étage, et surveillée par mes propres soins. Nous irons la voir dès que vous jugeriez le moment venu. À ce propos, je me dois de vous préciser que les boîtes jaunes ont été .. retirées au moment de l'arraisonnement du vaisseau, par nos forces de sécurité. C'est une bête procédure qui existait déjà avant que je ne prenne le .. que je .. Hum je veux dire que ne n'occupe le fonction de Secrétaire-général ! Mentit-il, honteusement, sans remord.

Une deuxième séries de domestiques firent bientôt leur apparition par les portes, soutenant une série de plateaux. On servit des tourtes de volailles aux prunes de Naboo confites dans du miel, sur les petites tables de verre, en comapgnie d'autres délices gastronomiques.
Malgré lui, Mid dû se contenter de son verre.

-Monsieur le Ministre, de part votre fonction j'imagine que vous avez accès à beaucoup de données. Vous êtes-vous renseigné sur la planète que j'ai l'honneur de diriger ? Qu'en pensez-vous ?

La discussion pouvait sérieusement commencer.
Grendo S'orn
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S'orn appréciait réellement les présents, surtout ceux d'une valeur inestimable comme celui offert par Mid. De toute évidence le cyborg s'était bien renseigné sur les vices du politicien qui fût néanmoins surpris de recevoir un tel cadeau lors d'une telle rencontre. L'anneau en cortosis brillait comme jamais. La bague de couleur or, ornée de petits diamants novas pourpres allait parfaitement à son doigt comme si elle avait été faites sur mesure pour lui. Fier de sa nouvelle acquisition, S'orn remercia chaleureusement son interlocuteur.

« Je suis également ravi de vous rencontrer Monsieur le Secrétaire-Général. » dit-il en s'inclinant légèrement, moins bas que la délégation d'Anoat « Ce présent est d'une grande valeur et croyez-moi je suis fin connaisseur en matière de pierres précieuses. Malheureusement je n'ai aucun cadeau à vous remettre en retour. Mais peut-être ma fonction me permettra-t-elle de vous offrir quelque chose à vous et à votre planète ... » histoire que personne n'oublie qu'il détenait l'un des Ministères le plus important de toute la République. Quand à son parti politique, le Front Libéral Républicain, il en comptait trois au total, la Sécurité Intérieure, la Justice et l'Economie. Autant de responsabilités entre les mains des libéraux de la Rotonde qui comptaient bien user de leurs nouvelles fonctions pour faire évoluer la politique de la République.

S'orn et sa délégation s'installèrent confortablement face à leurs homologues, vue donnant vers le superbe paysage urbain de Monastère. En arrière plan on pouvait facilement reconnaître le Temple du Grand Cercle Sacré, lieu saint où était célébré chaque jour des cérémonies par les prêtres de l'ordre religieux. Grendo avait eu l'occasion de participer à l'une d'entre elle alors qu'il n'était encore que Sénateur de sa planète. Il s'en souvenait encore comme si c'était hier, trois longues heures d'allocutions sans fin sur l'importance de l'harmonie intérieure. Selon l'Eglise locale, le "grand cercle" de la vie qui englobe toute la galaxie sera réalisé à condition d'atteindre cette fameuse harmonie intérieure. L'ultime but étant d'accéder à une nouvelle forme d'existence supérieure. Balivernes, S'orn n'y croyait pas un traître mot, pas plus qu'il ne croyait en la religion de sa propre espèce. Pour lui l'Eglise n'avait qu'un seul rôle bien précis, faire régner l'ordre par la crainte et la peur.

« Moins long que si j'avais dû me déplacer jusque Anoat. Je vous remercie d'ailleurs d'avoir accepté de me rencontrer à mi-chemin de nos deux mondes. Monastère était toute destinée à recevoir nos délégations. »

Une flûte de champagne à la main, S'orn leva son verre à cette rencontre. Puisse-t-elle être bénéfique pour les deux espèces.
Tandis que le cyborg abordait la question de la navette d'exploration disparue en orbite de Bespin, le Neimoidien commença une analyse physique de son interlocuteur direct. L'individu était étonnamment grand, le dépassant d'un bon demi mètre. Le caban améthyste orné de ses rubis et de ses aigues-marines qu'il portait était d'un goût raffiné. S'orn appréciait les espèces capable de se distinguer par une tenue vestimentaire particulièrement hors de prix. Lui-même portait l'une de ces nombreuses tuniques rougeoyantes à hauts-cols ornée de saphir. Au creux de sa main, un présent unique d'une autre visite diplomatique lointaine, une canne sculptée dans un bois de brylark, originaire de Kashyyyk. Au sommet se dressait un émeraude d'une taille impressionnante.

« Si les forces de sécurité de votre planète ont retirés sciemment les boites jaunes de notre vaisseau d'exploration, vous n'avez qu'à les remettre tout simplement. Sans ces boites jaunes, je vous avoue que ce vaisseau n'a que ... très peu d'intérêt ... Quand aux membres d'équipages, où sont-ils ? » le Neimoidien ne se laissait guère démonter. Cette affaire devait être réglée à tout prix avant son départ de Monastère. Encore fallait-il que ces étrangers coopèrent.

Mais l'arrivée d'une seconde série de valets vint interrompre les débats. Des mets originaire de la bordure intérieure, les célèbres tourtes de volailles aux prunes de Naboo confites au miel étaient désormais installés en abondance sur les petites tables basses. S'orn fixa les assiettes avec un certain dégout qui pouvait facilement se lire sur son visage. La plupart des Neimoidiens avaient un régime très strict : copeaux de moisissures, larves des marais, viande de scarabées géants. Les tourtes de Naboo en revanche n'en faisaient pas partie et aucun membre de cette espèce ne toucha à ces étranges plats. S'orn se contenta de boire une gorgée de plus, tout comme son homologue qui venait de lui demander son avis sur Anoat. Question piège bien évidemment, le Cyborg désirait surtout savoir si il était au courant de la situation conflictuelle avec Gerrenthum. Il décida de ne rien cacher sur ce qu'il savait, du moins presque rien.

« J'ai eu l'opportunité de lire les nombreux rapports écris par mes prédécesseurs au sujet d'Anoat. Tout comme j'ai pu consulter les centaines de messages d'appels à l'aide adressés à la République par le Gouvernement de Gerrenthum vous citant ... comment ont-ils dis déjà .. ah oui, comme une dictature sanguinaire. » Mid devait bien avoir conscience que le Neimoidien savait à qui il avait à faire. Probablement un énième tyran, un de plus parmi ceux qui pullulent la galaxie. Non pas que cela lui dérangeait outre mesure, les dictateurs étaient un mal nécessaire pour maintenir certaines populations sous contrôle. Sans compter qu'il s'agissait en plus d'un monde neutre, extérieur à la République et le sort des peuples indigènes ne l'intéressaient guère.

« Tout comme j'ai pu voir de mes propres yeux l'incident fâcheux d'un ambassadeur de Gerrenthum qui a malencontreusement sauté du dernier étage de votre Commission Générale. » légère ironie sans méchanceté qu'il s'était permise car les images ne trompaient pas, l'ambassadeur avait été jeté par la fenêtre, probablement suite à un désaccord avec le Secrétaire Général. Les médias présent sur place dont le célèbre Coruscant Post n'avaient pas été tendre en vers le Gouvernement, le qualifiant même de barbarie d'un autre âge ou encore d'ennemi de la démocratie. S'orn était en face d'un tueur.

« Mais rassurez-vous, je ne suis pas ici pour effectuer un quelconque jugement. Surtout par rapport à une ethnie étrangère. Loin de moi cette idée. Votre façon de gouverner ne regarde que vous, tout comme la mienne ne regarde que moi. Vous n'êtes pas d'accord ? » les domestiques firent entrer une nouvelle bouteille de champagne, les verres des invités étant presque quasiment vide. Celui de Grendo fût remplis le premier, ensuite celui de Mid et ainsi de suite « A mon tour de vous poser une question, que savez-vous concrètement de moi ? »
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Le Secrétaire-général apprécia que son homologue ne s'attarde pas, pour l'instant, sur l'épineuse question des boîtes jaunes et des membres d'équipages. Malgré ça, il restait pragmatique, cette question ne pouvait pas être simplement jetée sous le tapis et tôt ou tard il faudrait y revenir. Qu'importe, Mid savait parfaitement ce qu'il allait dire. Il mentirait comme il avait coutume de le faire. Il ne le faisait absolument pas pour une quelconque méprise de son interlocuteur, mais simplement au nom la survie de son règne. Un homologue pouvait être aussi estimable que possible, il n'était pas question de mêler la cordialité avec la sérieuse question du travail et des intérêts privés. De toute manière, le ministre de Neimoidia n'était pas un individu facile qui se laisserait amadouer d'une façon quelconque. Cela se percevait nettement dans son allure et dans ses paroles.

Une décharge d'adrénaline défila le long du son système nerveux du cyborg, enfermé dans des tubes de cristal sous son exo-armure. Il venait de prendre subitement conscience que Grendo S'orn était encore plus intelligent qu'il ne le supposait au départ. Sur un ton des plus naturels, le Neimoidien expliqua qu'il était au courant des nombreuses plaintes que Gerrenthum ne cessait d'envoyer à la République, envers son régime décrit comme une « dictature sanguinaire ». Instinctivement, il prit la parole, le plus naturellement possible, espérant qu'une allure désinvolte dissimulerait le stress qui était entrain de le parcourir.

-Vous devez certainement savoir mieux que moi ce qu'est la politique. Et jusqu'à quel degré de mensonge sont capables d'aller certains forbans pour leurs intérêts privés. Anoat n'a absolument rien à se reprocher, croyez-moi sur parole. Dit-il, fier de lui.

Ce que rétorqua le politicien de Neimoidia, dans la lignée ce qu'il venait déjà de dire, plongea profondément le Secrétaire-général dans un malaise. La température de son corps lui parut chuter à grande vitesse avant de retrouver un état plus stable. Avec une subtilité et une ironie à peine dissimulée, son interlocuteur expliqua calmement qu'il avait parfaitement compris ce qui était arrivé à Kawa Burrako, cet imbécile qui n'avait cessé de le provoquer lors du dernier sommet de pour-parlers organisés à la Commission-Générale. Les dignitaires d'Anoat assis à ses côtés, principalement des Kedorzhans, cessèrent brusquement leurs discussions avec leurs homologues Neimoidiens d'en face. Ils avaient entendu la pique du ministre. Leurs regards épatés, légèrement endémiques, étaient détournés vers le Sénateur. Mid ne bougea plus d'un trait, et les petites lignes noires retroprojetés qui représentaient ses yeux étaient devenues étonnement fines. Sa sympathie pour son interlocuteur se transformait en une profonde aversion. Jamais il n'aurait toléré une telle audace d'un subalterne, ou de quelqu'un qu'il jugeait éliminable. Ce n'était pas le cas du ministre Neimoidien. Il allait maintenant falloir tempérer ses ardeurs et garder son calme. Sagement, il continua de laisser Grendo S'orn poursuivre son monologue, réfléchissant à grande vitesse sur ce qu'il allait lui répondre.
Fortuitement, le Neimoidien déclencha un véritable coup de théâtre. Ancien ministre de la République et dirigeant sur l'une des planètes les plus puissantes de cette dernière, il prétendit porter un regard neutre sur la politique d'Anoat. Le silence général prit fin et les discussions reprirent tout de suite en grandes pompes.
De toute évidence, son congénère savait, au moins en partie, ce qui se déroulait sur sa planète. Mid l’observa dans ses moindre détails.

-Je suis tout à fait d'accord. Monsieur le Ministre. Dit-il religieusement, sans aller plus loin.

Il imita le politicien qui se faisait servir un nouveau verre, avant de répondre à la nouvelle question qui lui était posée. On aurait dit que le Neimoidien lui offrait une occasion de rééquilibrer la balance. Cet individu n'était finalement peut-être pas un imposteur.

-Grâce à ma mémoire augmentique non-conventionnelle, je connais les grandes lignes de votre parcours, comme je connais ceux des politiciens les plus éminents de la République.

Il ne m'a pas échappé qu'avant d'obtenir le rôle de Ministre de la Sécurité de la République, vous avez occupé le poste de Ministre du Trésor et de l’Économie. Vous êtes également le principal représentant de votre illustre planète au Sénat Galactique Républicain.
De surcroît, je sais que vous êtes un grand défenseur d'une idéologie que j'approuve : le libéralisme. J'ai toujours été convaincu que l'avenir se trouvait dans les mains des grandes multiplanétaires, et non des petits commerces traditionnels. Qu'importe l'avis du petit peuple, il faut savoir leur passer dessus pour faire avancer les réformes et les transformations nécessaires au progrès technique. C'est ce que je pratique sur ma planète. Figurez-vous, en une vingtaine d'année je l'ai faite sortir du moyen-âge technologique. N'est-ce pas là un résultat satisfaisant ?
Dit-il, non sans audace. Il fallait réellement comprendre quelle était la vision profonde de Grendo S'orn.

-À vrai dire, vous occupez une place particulière dans ma mémoire, Monsieur le Ministre. J'ai déjà eu affaire à une entreprise privée, que vous avez fondé il me semble. Je veux parler de la "S'orn Corporation" basée sur Neimoidia, qui appartient à présent à un membre de votre famille, si je ne me trompe pas.

Figurez-vous, un passionné comme moi de la technologie n'est pas passé à côté de ce pilier commercial. Votre entreprise m'avait, il y maintenant quelques années, proposé une promotion sur un certain produit .. Permettez que je me souvienne bien de quoi il en retournait précisément. C'était lors des émeutes de Zokholk il me semble.. oui c'est bien cela. De l'Isotope X60. Belle invention, j'ignorais que la convention "Républicaine" autorisait la fabrication et la vente de ces produits peux conventionnels, mais qui je dois dire, sont d'une redoutable efficacité.

Peut-être pourriez-vous m'éclairer à ce sujet, Monsieur le Ministre de la République ?
C'était à son tour de taquiner son interlocuteur.

Le Secrétaire-général avait été poussé dans ses derniers retranchements par une intelligence particulièrement avisée. Il était temps de faire pleinement tomber les masques, aussi bien pour l'un que pour l'autre, et de s'assurer que Grendo S'orn ne pratiquait aucune dissimulation. Auquel cas, cette simple rencontre destinée à régler un différent diplomatique pourrait devenir, bien plus intéressante..
Grendo S'orn
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Isotope X60, ce nom avait raisonné comme un véritable coup de fouet dans l'esprit du Neimoidien qui se contenta d'hocher lentement la tête en guise de réponse. Ainsi cet individu avait fait partie de la rare clientèle à avoir pu profiter des armes bactériologiques, chimiques et biologiques conçue par S'orn Corporation. Etrange, il n'avait rien trouvé là dessus lors de ces récentes recherches. Pourtant la base de données de l'entreprise avait été consultée à trois reprises mais aucune trace d'une vente quelconque au Gouvernement d'Anoat. Comment Mid avait-il pu acquérir une telle arme ? Se pouvait-il qu'il ai pu se procurer l'Isotope X60 au près d'un autre Gouvernement lointain qui avait passé directement commande chez S'orn Corporation ? A moins qu'une personne interne, un haut placé de toute évidence, ai réussi à faire sortir une telle arme des laboratoires pourtant hautement sécurisés de la société, ceci dans l'espoir de la revendre au plus offrant. Dans ce domaine rien n'était impossible. Mais pour une telle discussion, S'orn préférait la discrétion, certains de ses collaborateurs n'étant pas au courant de ce petit business parallèle.

« Sortez » cracha-t-il à sa propre délégation qui n'eu d'autre choix que d'obéir face à l'ordre direct du politicien dont le regard était fixé sur Mid.

« Mo.. monsieur le ..Ministre, si je puis .. me permettr.. » balbutia l'un des conseillers stupéfait.

« Sortez j'ai dis ! Tout de suite ! » hurla-t-il à l'encontre des quelques rares membres restants. S'orn voulait être seul avec Mid pour la suite de cette discussion qui risquait d'être fortement intéressante. Il n'avait pas donné d'ordre à la délégation étrangère mais c'était comme si elle avait compris qu'à l'instant présent, mieux valait laisser les deux dirigeants s'entretenir en privé. Une fois tout le monde sortit de la salle de réunion, S'orn reprit d'un ton beaucoup plus serein.

« Etrange, je ne me souviens pas vous avoir vu parmi les noms de notre heureuse petite clientèle. » dit-il sèchement en se grattant le menton comme si il essayait de se souvenir d'un élément qu'il avait oublié « Pourtant en ce qui concerne ce genre de ... business, j'ai pour habitude de rencontrer directement les acheteurs potentiels. Comment se fait-il que vous ayez pu mettre la main sur cette arme chimique ? Qui donc a-t-il été assez idiot pour vous revendre l'Isotope X60 et à quel prix ? » et le Neimoidien pesait ses mots. L'Isotope X60 faisait partie des armes les plus meurtrières conçue par S'orn Corporation avec le Kreptylan T80. Ce virus avait même été qualifié par les scientifiques de la société d'agent létal neurotoxique hautement dangereux. Pas étonnant que le Tyran d'Anoat ai cherché à s'en procurer.

« L'Isotope X60 est à utiliser avec de grandes précautions Monsieur le Secrétaire Général. La population de Rothana en a déjà fais les frais il y a quelques années et se remet difficilement d'un génocide orchestré par un terroriste rodien à l'esprit dérangé. » S'orn se souvenait bien de cette sombre histoire. Il était âgé d'une quarantaine d'années à l'époque, un criminel rodien du nom de Dreeko avait pris en otage le peuple d'un village local de Rothana. Se sentant menacé par des forces de sécurité sur le point de l'arrêter, Dreeko réussi à s'enfuir grâce à son vaisseau, ne manquant pas de lâcher un prototype d'une arme chimique hautement toxique, l'Isotope X60 sur la planète. Le vent de la région conduisit le nuage toxique jusqu'à des centaines de kilomètres aux alentours rendant inhabitable une zone importante de ce monde encore aujourd'hui.
A l'époque, l'annonce d'une telle catastrophe était parvenue jusqu'aux oreilles de la République. Un risque énorme pour S'orn Corporation qui se voyait déjà prise pour cible par les plus hautes instances républicaine. Fort heureusement, les sages décisions de Grendo S'orn avaient permis à la société de passer entre les mailles du filet, éliminant chacune des preuves impliquant l'entreprise à cette affaire. On retrouva un an plus tard, le corps sans vie de Dreeko, assassiné en plein territoire Hutt par des mercenaires à la solde des neimoidiens probablement. S'orn ne reculerait devant rien pour défendre la discrétion de son petit business.

« Mais je ne peux décemment pas en vouloir à un quelconque dirigeant planétaire de posséder une telle arme. La supériorité qu'elle procure serait presque ... enivrant ! » le politicien se remémorait à cet instant précis l'épidémie parue sur Deko-Neimoidia peu de temps après son entrée dans l'entreprise familiale. Le ver de cerveau faisait partie des sujets d'étude de la société. Une bête erreur humaine avait suffit pour laisser échapper accidentellement le virus des laboratoires secrets de la planète. Résultat un monde mis sous quarantaine pendant plus d'une année consécutive, un taux de mortalité approchant les 65% de la population totale et des modifications génétique encore présente aujourd'hui dans l'organisme des descendants des ex contaminés. Malgré le fâcheux accident qui avait couté la vie à de nombreuses personnes, S'orn Corporation se félicita des effets dévastateurs du tout nouveau virus.

« Parce que vous pensez sincèrement que les plus hautes instances républicaines ne sont pas au courant de nos travaux d'étude ? Mon pauvre ami, ce sont eux qui ont commandés la plupart de mes recherches ... » dire la vérité à ce sujet revenait à creuser sa propre tombe, aussi S'orn décida qu'il était préférable de mentir pour le moment « Comment pensez-vous que la République compte se débarrasser des impériaux ? Préférez-vous envoyer des hommes se faire massacrer sur le front ou un virus totalement inodore et incolore mais capable de détruire des escadrons entiers de vos ennemis en moins de cinq minutes ferait d'avantage l'affaire ? » et il n'avait pas tort, Grendo ne comprenait pas pourquoi la République n'avait jamais pensé à de telles méthodes peu éthiques certes mais tellement plus efficace. Peut-être était-ce une question d'honneur ? Un concept inconnu du Neimoidien.

« Ne nous voilons pas la face, derrière cette apparence de Gouvernement bien veillant, la République est parfois bien plus cruelle que son voisin du nord. Quand celui-ci a au moins l'audace de se présenter comme un régime autoritaire, la République, elle, ose encore prétendre défendre les intérêts d'une démocratie si souvent bafouée par ses principaux membres. » Trèves de faux semblant, S'orn voulait connaître l'avis sincère du Secrétaire Général au sujet de la République. Il se doutait qu'il ne devait pas être positif mais l'entendre de sa propre voix permettrait d'y voir plus clair. Et voir Grendo se confier de la sorte encouragerait peut-être Mid à en faire de même.
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Le Secrétaire-général observait méticuleusement son interlocuteur, qui n'avait pas non plus détourné le regard, tandis que les deux commissions s'employaient à quitter la salle en grandes pompes. L'ordre de Grendo S'orn à l'intention de son propre comité n'avait eu aucun mal à se généraliser à l'ensemble des occupants de la pièce. Ce Neimoidien transpirait l'autorité. L'importance de sa fonction politique alliée à son charisme naturel eut un très net impact sur les représentants du Parti Mineur. Certains s'emparèrent, dans leur retraite, de quelques mets qui traînaient encore sur les meubles. Un Kedorzhan saisit même discrètement une bouteille de champagne Corellien qui avait été déposée en bout de table. Le fourbe quitta la pièce avec, en la glissant son sa chemise.

Il n'y avait pas de doute là-dessus, Mid avait piqué son interlocuteur au vif. La réaction de ce dernier laissait largement supposer qu'un sujet houleux et polémique venait d'être mis sur le tapis.
Religieusement, il laissa son interlocuteur s'exprimer. Il fallait à présent observer comment ce dernier comptait s'en sortir.

-C'est tout à fait normal, Monsieur le Ministre. Votre entreprise ne m'a pas encore .. je veux dire, ne m'a pas vendu ce produit. Les petites bandes retroprojetés sensées représenter ses yeux étaient maintenant courbées en arcs de cercles inversés, signe d’amusement de sa part. Effectivement, il venait précédemment de déformer volontairement la réalité afin de pousser le Ministre Neimoidien dans ses derniers retranchements. La « S'orn Corporation » n'avait en vérité jamais vendue d'Isotope X60 au gouvernement d'Anoat. En revanche, l'un de ses partenaires commercial, une théocratie dont le dirigeant cyborg connaissait bien le représentant suprême, avait utilisé cet agent chimique à l'encontre d'une branche déviante de la religion planétaire traditionnelle, qui avait cherché à s'insurger. Au cours d'une soirée particulièrement arrosée, le souverain avait dévoilé à son homologue d'Anoat l'identité des vendeurs. La S'orn Corporation de Neimoidia !

-Peut-être que le nom de Bassam Hudu vous dit quelque chose, Monsieur le Ministre.
Il s'agissait bien là en effet de l'identité du terrible roi qui s'était procuré l'arsenal pathogène.

-J'imagine qu'en suivant votre protocole commercial, vous avez directement rencontré ce souverain. En vérité, j'étais très intéressé par certains de vos produits à l'époque, et je n'ai eu aucun mal à connaître les plus performants qui existaient dans notre galaxie, ainsi que les entreprises qui les vendaient. J'ignore dans quel but vous avez vendu cette arme à sa Majesté Hudu, mais je peux vous dire qu'il ne rencontre plus aucune difficulté avec la rébellion depuis cet achat fortuit.

Il n'était pas aisé de comprendre si Grendo S'orn était entrain de mentir pour cacher la vérité. Il fallait dire que son explication sur la connaissance de la République des travaux de la « S'orn Corporation » pouvait se tenir. De surcroît dans l'actuel contexte géopolitique avec l'Empire Sith de Darth Ynnitach qui grondait aux frontières.
Le Secrétaire-général fut momentanément déstabilisé par l'explication que lui avait fourni son homologue. Il réfléchit alors très vite, puisant dans sa pensée profonde plutôt que dans son intelligence cognitive. Après tout, pourquoi Grendo S'orn avait-il pressé sa propre suite de quitter la salle lorsque le cyborg avait abordé le sujet de la S'orn Corporation ? La République pouvait-elle tolérer la vente d'armes chimiques à une dictature telle que celle du roi Bassam Hudu ? Tout ceci paraissait tout de même, bien étonnant !

-Je vous crois. Mentit-il. Je vous avoue, je ne connaissais pas cette facette de la République qui, pour moi, s'attelait avant toute chose à faire respecter la Convention Intergalactique des Droits des Espèces, qu'elle a d'ailleurs en partie rédigée il me semble.

J'aimerais si vous me l'accordez, un éclaircissement, Monsieur le Ministre.
Ce produit que vous semblez avoir vendu à mon ami Hudu n'a pas été utilisé contre des bataillions impériaux, mais bien contre une population civile. Je suis certain qu'un dirigeant aussi appliqué que vous a cherché à se renseigner au préalable sur la situation de Mr. Hudu, avant de lui céder ce produit. Cette arme, oserais-je dire. Que pensiez-vous qu'il allait en faire ?


Fier de lui, il se réajusta confortablement dans l'assise du sofas en s'emparant de son verre de champagne. Il disposait peut-être à présent d'un sérieux moyen de chantage sur le Neimoidien. La balance était équilibrée.

-Et bien me concernant. Il posa lentement son verre sur la petite table qui reposait en aval. Toisant le Neimoidien, il lui rétorqua. Je ne me considère pas comme un dirigeant tyrannique. J'apprécie que vous utilisiez le terme « autoritaire », Monsieur le ministre.
Comme je vous le disais, il y a un peu plus de vingt années, Anoat n'était qu'un roc gelé au service d'une industrie minière corrompue. J'ai transformé cette planète en dix ans. Quand on se trouve face à une population sotte enfermée dans ses codes traditionnels, désuets en plus de ça, qui n'accepte pas de sortir de sa corruption, et qui ne comprend pas l'importance d'élever le progrès technique, il faut savoir être ferme. Ces gens ne m'ont pas rendu la tâche facile ! Le gouvernement de Gerrenthum, qui n'a jamais supporté l'émergence d'un nouveau concurrent commercial dans notre secteur, non plus. Ces drôles travaillent à m'abattre pratiquement chaque mois. Leurs agents n'arrêtent pas d'essayer de retourner nos citoyens.


Il exagérait largement les choses. Si Gerrenthum cherchait effectivement à le renverser, cela relevait avant tout de la situation inacceptable que vivait les autochtones, et au dangereux dumping social que son gouvernement pratiquait depuis des années, extrayant dans la précipitation des ressources minières du sol, avant de les jeter en pâture sur le marché galactique à des prix déloyaux.

-Je préfère me montrer ferme plutôt que de laisser cette planète retomber dans la décadence, et pour tout vous dire, je crains fortement que la République ne succombe un jour aux escobarderies de nos chers voisins !
Monsieur le Ministre, selon vous. Que doit-être la véritable politique républicaine ? Une diplomatie sanglée sur des principes « moraux » bien abstraits et sans doute ethnocentriques, ou une puissance au service de la croissance et du progrès, qui ne s’embarrasse pas de préceptes bien futiles, et qui comme vous le dites très justement, ne sont même pas respectés par ses principaux administrateurs ?
Grendo S'orn
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Plus le temps défilait et plus le politicien appréciait la compagnie du dirigeant robotique d'Anoat. Force était de constater qu'ils partageaient de nombreux points en communs et notamment leur admiration pour les armes non conventionnelles. Pour Grendo S'orn c'était une véritable passion, il aurait pu en parler durant des heures sans même se lasser. Malheureusement pour lui, rare était ceux qui savaient la vérité sur S'orn Corporation. Depuis sa fondation, l'entreprise n'avait cessée d'exploiter, de rechercher et de produire des armes aussi destructrices que dangereuses. La plupart des employés n'était même pas au courant de cette branche officieuse de la société. Seule une infime partie de scientifiques de renoms et de petites mains indispensable à la réalisation de ces projets avait reçu l'autorisation d'accéder aux laboratoires secrets de la S'orn Corporation.

« Sa Majesté le Roi Bassam Hudu. Effectivement j'ai eu l'occasion de le rencontrer peut-être deux ou trois fois avant de conclure un marché pour le moins fructueux. » répondit-il au Cyborg qui venait de lui poser la première question d'une longue liste à venir. Comment oublier Bassam Hudu. L'individu régnait d'une main de fer sur une planète de la bordure extérieure, loin du territoire républicain. Aussi loin que S'orn s'en souvienne, Bassam était venu lui demander de l'aide sur Coruscant, accompagné de toute sa petite escorte personnelle. Devant faire face à un conflit interne entre son Gouvernement et une branche déviante de la religion planétaire, le Souverain désirait anéantir toute forme d'insurrection. Et si dans un premier temps le Neimoidien avait hésité à lui revendre l'Isotope X60, l'or que le roi Hudu était prêt à lui donner en contre partie avait eu raison de son indécision. L'arme avait été vendue, peu importe les conséquences, S'orn lui s'était enrichis.

« Je dois vous avouer que dans ce domaine, il m'importe peu de savoir ce que mes clients comptent faire des produits que je leurs vends. Je ne suis qu'un simple marchand. Une fois la vente réalisée, ... ce n'est plus de mon resort. » dit-il ensuite, froidement sans état d'âme « Mais néanmoins vous avez raison, avant de conclure le moindre échange, notre société effectue toujours une petite enquête afin de connaître un minimum les conséquences de nos actes. » rien d'inhabituel mais ce que S'orn oubliait de dire c'est que chaque vente était étudié et s'effectuait toujours à condition que S'orn Corporation y trouve un énorme avantage.

« Vous voulez savoir si Sa Majesté, le roi Hudu m'avait effectivement parlé de ses projets ? Si il m'avait dit qu'il utiliserait cette arme contre une branche déviante de sa propre population ? Si je savais pertinemment que cette arme destructrice serait aussi utilisée contre des innocents, des femmes, des enfants, des individus qui n'avaient rien avoir avec le conflit qui opposait Bassam et ces fanatiques religieux ? » S'orn laissa planer un long silence tout en s'enfonçant au fond du siège, son verre de champagne à la main « Doutez ainsi de nos compétences en matière de renseignements serait presque une insulte en vers nous mon cher E'roïb. Bien sûr que nous étions au courant. Bien sûr que nous savions qu'il y aurait des victimes, à quoi pensez-vous que ces armes servent ? A faire justement des victimes, un maximum de victimes !! » une nouvelle fois, le neimoidien lui avait répondu comme sil était dépourvu de tout sentiment d'empathie en vers ces milliers d'êtres vivants qui avaient succombé sous les effets dévastateurs de l'Isotope X60 « Mais ce sont des victimes nécessaire au bon maintien de l'ordre dans la galaxie. Rien n'est plus important que l'ordre et la discipline dans l'univers. Le progrès, la croissance, le développement, tout ça aussi évidemment mais si vous n'avez pas l'ordre et la discipline vous n'avez aucune chance d'obtenir le reste. Un Gouvernement, quel qu'il soit, doit se faire obéir par sa population. Non pas en prônant les pourparlers incessants qui plonge la politique et l'économie d'une entité dans une léthargie agaçante, mais en imposant des décrets, en imposant des lois, en imposant une vision progressiste à toute une communauté d'individus. » ce que proposait le Neimoidien était clairement une dictature poussée à l'extrême. Même Neimoidia était à deux milles parsecs de ce qu'il rêvait pour la République toute entière.

« La République manque cruellement de cette vision progressiste. L'élection de la Chancelière Kira a certes un peu amélioré les choses, mais ne nous voilons pas la face, il reste beaucoup à faire pour redresser ce Gouvernement sur le déclin depuis tant d'années. Nos prédécesseurs ont menés la République tout droit vers un gouffre profond qu'il nous est impossible d'échapper. Mais je ne désespère pas, car pour mieux se relever il faut parfois être plus bas que terre et tôt ou tard nous redresserons la barre ... ou la République sera anéantie. Ce n'est plus une question de choix, mais la survie de tout un système qui est en jeu. » Grendo avait décidé de jouer la carte de la franchise, probablement pour connaître l'avis personnel du Cyborg qui l'écoutait toujours attentivement.

« Et cette vision doit se faire à grande échelle. Vous voulez savoir pourquoi la République tolère que je vende des armes de destruction massives à des Gouvernements tels que le vôtre ? » dit-il avant de boire une dernière gorgée de son champagne et de déposer immédiatement la flûte sur le rebord de la petite table face à lui « Car les Gouvernements autoritaires qui entourent la République tels que le vôtre monsieur le Secrétaire Général sont indispensable à la survie de notre société. Nous préférons amplement des individus qui sont généralement au pouvoir depuis des décennies, parfois même plus pour certains, plutôt que de nouvelles menaces dont nous ignorons encore toutes les intentions. Vous êtes et vous représentez aux yeux de la République, une menace tolérable monsieur le Secrétaire Général. »

Disait-il la vérité ou avait-il préféré mentir pour sauver sa peau ? Nul n'aurait pu le savoir à l'instant présent car les explications du Neimoidien se tenait du début à la fin. Qu'un Gouvernement aussi puissant que la République préfère maintenir des mini-tyrans aux alentours de son énorme territoire face à des menaces inconnues, des barbares sanguinaires ou des fanatiques religieux aux ambitions peut-être trop importantes, c'était tout à fait probable. Surtout qu'un gros poisson était bien plus menaçant au nord, l'Empire Sith, seule entité capable de rivaliser d'égal à égal avec la République.

« Donc soyez rassuré, ni la République ni le Ministère de la Sécurité Intérieure ne s'intéressent à votre cas monsieur le Secrétaire Général. Que du contraire car si je peux vous être utile dans la résolution du conflit qui vous oppose au Gouvernement de Gerrenthum, je me ferai un plaisir de vous aider ... » lui dit-il enfin, un large sourire affiché sur ses lèvres.
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Le deuxième coup de théâtre survint lorsque le Ministre Neimoidien avoua, sur un ton parfaitement normal, qu'il lui était égal de savoir ce que les clients de la « S'orn Corporation » faisaient du matériel, des produits, vendus par cette dernière. Effectivement, céder des composants de biotechnologie à un dictateur n'était pas pareil que de vendre des agents neurochimiques extrêmement dangereux. Un petit frisson parcourut la moelle épinière du cyborg, pris d'un profond sentiment de curiosité à l'égard de son fascinant interlocuteur. Ceci d'autant plus que le Ministre admettait de surcroît réaliser au préalable de chaque vente, une enquête minutieuse sur les antécédents de ses acheteurs. Grendo S'orn avait-il été au courant des intentions du monarque avant de conclure un marché avec lui ? Mid n'y croyait pas, tant cela semblait contre-intuitif avec l'idée qu'il s’était forgée de la République Galactique et de ses fonctionnaires. Certes, les Neimoidiens incarnaient une espèce toute particulière, entretenant une réputation vile, voir cupide, capables d'une grande agressivité lorsque des intérêts commerciaux étaient en jeu. Mais tout de même .. cautionner la violation des Droits Intergalactique des Espèces, en tant que membre éminent de l'organisme fondateur des principales lois éthiques régissant la morale de la galaxie, ceci paraissait invraisemblable ! Et pourtant, Mid n'était pas au bout de ses surprises.

Grendo S'orn venait d'entamer une minutieuse dialectique, sans doute destinée à bluffer, à impressionner du moins, son interlocuteur qui l'écoutait religieusement, n'osant plus interférer dans ce discours captivant qui dévoilait peu à peu la réelle nature du Neimoidien.
Le troisième coup de théâtre fut sans doute le plus spectaculaire. Tandis que le Secrétaire-général, inerte dans l'assise de son sofa, un bras posé sur cuisse métallique gauche, l'autre accoudé sur l'accotoir, s'attendait à la réponse négative logique du Neimoidien, quant à l'étude des antécédents de Bassam Hudu, celui-ci déclara en fait tout le contraire !

« Bien sûr que nous étions au courant. Biens ûr que nous savions qu'il y aurait des victimes, à quoi pensez vous que ces armes servent ? A faire justement des victimes, un maximum de victimes ! »

Le cyborg rangea aussitôt cette phrase, fabuleuse, dans un tiroir de sa mémoire augmentique. Il fut même pris d'un léger vertige tant la situation semblait surréaliste. Un éminent Ministre de la République Galactique vendait des armes chimiques à des dictateurs qui s'en servaient contre leur population civile. L'empathie qu'il partageait pour Grendo S'orn grimpa de nouveau à grande vitesse. Il fallait encore s'assurer de la réelle véracité de son discours, mais la méticuleuse analyse non-verbale que Mid procédait depuis le départ sur son interlocuteur ne laissait pour le moment présager aucun signe d'escobarderie. Dans le cas contraire, le Neimoidien était vraiment très fort.
Un rire volontaire et soutenu s'échappa du système vocal du cyborg, désireux de marquer sa surprise et l’accueil bienveillant qu'il faisait aux propos du Neimoidien, tandis que celui-ci poursuivait son discours. Grendo S'orn était en fait, entrain de dévoiler sa vision personnelle de ce que devait être la politique. Une vision somme toute significativement proche de la sienne. Le progrès et la croissance étaient au centre des préoccupations, la population quant à elle, n'était qu'un instrument malléable du développement, qui se devait d'être travaillée en permanence.
Le dirigeant d'Anoat ne savait pas exactement s'il devait globaliser sa propre vision qu'il se faisait de sa politique planétaire. En vérité, il oppressait cyniquement les Anotiens avant tout par représailles de son passé sur cette planète. Toutefois, par-delà les rancunes personnelles, il avait appris à mépriser le manque d'ambition et de persévérance des classes ouvrières. Il détestait l’immobilisme, celui prôné par les individus qui se complaisaient de leurs principes traditionnels et qui rejetaient toute forme de transformation brusque, de progressisme.

-À qui le dites vous, Monsieur le Ministre. Je gouverne aujourd'hui une planète avec vos méthodes.

Ce que déclara son interlocuteur au sujet de la République s’avéra tout aussi intéressant. Le Neimoidien fustigeait visiblement le système auquel il appartenait. Pour Mid, c'était déjà fait depuis bien longtemps. Il partageait évidemment la vision du Ministre. La République était donc réellement en danger, non pas seulement à cause de la menace Sith, mais aussi à cause du retard prit par le gouvernement fédéral en matière de politique économique et sociale. Trop peux de réformes avaient été conduites par le passée, de ce que le Secrétaire-général comprenait des dires du Ministre.

Grendo S'orn garda le meilleur pour la fin. Il fit comprendre à Mid que sa dictature n'était absolument pas une préoccupation pour la République, mais qu'en plus, elle était nécessaire à l'engraissement de leur système supranational. Déconcerté pendant quelques secondes, le cyborg sembla se poser mille questions sur ce que le Neimoidien venait de lui dire. Cette nouvelle révélation contrastait encore avec l'idée qu'il s'était faite de la République.
L'explication du Ministre semblait toutefois largement se tenir. Après tout, la politique restait la politique, sans doute partout dans la galaxie, et les doctrines les plus bienveillantes étaient effectivement sans doutes des voiles illusoires derrière lesquels se cachait la vérité au sens strict : la basique politique politicienne au service des intérêts publics et privés. Un relan de stupeur le traversa de nouveau lorsque son interlocuteur lui proposa .. son aide, un large sourire dessiné sur son visage, le rendant à la fois sympathique et intriguant. Cet individu était décidément le plus fascinant que Mid ait sans doute jamais rencontré dans sa vie.

-Je vois que nos visions de la gouvernance sont, somme toute, très proches l'une de l'autre, Monsieur le Ministre. Et je m'en réjouis. Dit-il en se frottant brièvement les mains, avant de s'appuyer contre l'accotoir du sofa d'un bras, et d'utiliser l'autre pour donner de la consistance à ses paroles.

-Cette vision que vous dépeignez de la République me convient, si les choses sont ainsi.

Il s'interrompit en voyant un majordome entrer dans la pièce en soutenant un plateau argenté ovale. Lui était destiné la flûte de Zeltronien épicé, trente ans d'âge, qui reposait au centre. Le domestique glissa d'abord vers le Ministre, devant lequel il posa, sur la petite table de verre, d'étranges mets qui reposaient sur des soucoupes de porcelaines. Deux gros scarabées aux couleurs étonnantes étaient alignés dans l'une d'entre elle, leur carapace retirée, dévoilant la chaire luisante de couleur bleu qui se trouvait en-dessous. Une petite fourche métallique de couleur or était posée à côté. Une boisson fut également servie au Ministre.

-Je vois que nos suites ont pris le soin d'informer le service de nos petits faibles personnels. Railla t-il en s'emparant de son verre. Ces drôles auraient d'ailleurs du le faire depuis le début, je suis désolé que vous n'ayez rien pu déguster jusqu'ici.

Le cyborg prit une gorgée du délicieux vin du système Zel, puis reposa sa coupe.

-Gerrenthum, Monsieur le Ministre, incarne sans doute ce qu'il y a de pire dans le système Javin en matière d'insolence. Si je n'ai encore rien tenté contre eux, il jeta instinctivement un regard discret autour de lui, s'assurant qu'il était bien seul avec son interlocuteur, c'est précisément à cause de l'idée que je me faisais de la République. Je craignais qu'elle n'intervienne dans mes affaires. Il se pencha vers le Neimoidien, comme pour lui parler plus discrètement. J'apprécie grandement votre proposition d'aide. Selon vous, Monsieur le Ministre, comment devrais-je m'y prendre pour mettre cette planète orgueilleuse hors d'état de nuire ?
Grendo S'orn
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Grendo S'orn avait une imagination débordante, qui plus est lorsqu'il s'agissait de tester une nouvelle arme sur un potentiel cobaye. L'idée d'anéantir une population toute entière le laissait de marbre, pour lui seul le résultat comptait. Ecoutant attentivement le tyran cyborg face à lui qui venait enfin de lui demander son avis sur la manière de procéder, le neimoidien réfléchit à la meilleure façon d'agir. Gerrenthum était la cible, bien mais il manquait une tonne d'informations à connaître pour pouvoir intenter la moindre action en vers cette planète.

« Tout dépend de ce que vous souhaitez comme résultat mon cher. Je vous conseille malgré tout une action discrète, ne laissant que peu de traces. Votre proximité géographique avec la République ne joue pas en votre faveur monsieur le Secrétaire Général. La République a beau avoir les yeux braqués vers le nord de la galaxie, apprendre qu'une planète au sud de notre territoire a été sauvagement attaquée au moyen d'armes non conventionnelles par un Gouvernement ennemi risque fort d'attirer les yeux et les oreilles de certains de mes confrères beaucoup moins ... compréhensif que moi. Et nous souhaitons tout deux éviter cela n'est ce pas ? Non je vous conseille plutôt une arme qui provoquerait une sorte d'épidémie, une maladie si contagieuse que la majeure partie de la population de Gerrenthum en serait touchée en moins de deux semaines à peine. Qui plus est je pourrais facilement vous concocter un antidote, libre à vous de vous en servir comme monnaie d'échange pour imposer vos conditions au Gouvernement que vous désirez voir tomber. Il est fort à parier que devant une attaque de cette envergure, Gerrenthum ne réfléchira pas outre mesure et acceptera vos conditions. Et si vous parveniez à bloquer leurs communications et à imposer un blocus à cette misérable planète, ils ne pourraient ni contacter la République ni aucune aide extérieure. »

L'idée avait été proposée, S'orn pouvait à présent boire le délicieux breuvage qui venait de lui être remis par l'un des serviteurs entré dans la pièce lors de ses explications. Sa coupe à moitié vide, le Neimoidien s'empara délicatement d'un petit scarabée qu'il engloutit sans tarder. Le goût était divin !

« Je me dois malheureusement de préciser que ce genre ... d'aide n'est pas gratuit. Peut-être vous voyez-vous déjà maître du système Javin mais un tel objectif demande de lourds moyens matériels, une préparation minutieuse, délicate et de gros moyens financiers évidemment ... » en bon commerçant qui se respecte, S'orn se devait d'aborder la question du payement. Tout travail mérite salaire, certes mais le Neimoidien ne pensait pas forcément à l'argent qu'il gagnerait en vendant une arme de cette acabit. Il réfléchissait bien plus loin, à tout ce qu'il pouvait obtenir en aidant le tyran à parvenir à ses fins. Peut-être leurs destins étaient-ils liés bien au delà qu'ils le pensaient actuellement « Qu'avez-vous à me proposer en contrepartie du trône de Gerrenthum monsieur le Secrétaire Général ? » Grendo se laissait encore l'occasion de refuser l'offre du cyborg si elle s'avérait être indigne à son aide. Mais il espérait secrètement obtenir gain de cause.
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Le Sénateur de Neimoidia optait pour une approche discrète, évitant tout conflit d'envergure qui pourrait alerter la République. Si Grendo S'orn avait assuré à son homologue que celle-ci tolérait officieusement la présence de dictatures dans ses espaces proches, il demeurait logique que des agressions répétées, voir des annexions, ne resteraient pas sans réponse de la part d'une entité qui se voulait « Gardienne » de la galaxie.

Une approche bien plus sournoise était subséquemment proposée par le Neimoidien. L'usage terroriste d'arme chimique à l'encontre de la population de Gerrenthum, allié à une coupure des communications avec l'extérieur et un blocus planétaire depuis son orbite.
Le Secrétaire-général avait déjà songé au blocus et à la coupure des communications dans le cadre d'une invasion militaire. Mais il restait de problème de « l'après », une fois que la situation serait sous contrôle. Gerrenhum pourrait en toute aise contacter la République afin de la mettre au courant de son statut d'état-client. Ou bien, il faudrait définitivement couper les communications de la planète avec l'extérieur, exactement comme sur Anoat, ce qui pourrait s'avérer être une idée, certes ambitieuse, mais intéressante.

Quoiqu'il en était, le Ministre proposait sans ambiguïté son aide au dirigeant d'Anoat, allant jusqu'à lui servir Gerrenthum sur un plateau si, bien entendu, le cyborg se montrait généreux en retour. Cela allait de soit, Mid savait parfaitement que toute chose ou service avait un prix, particulièrement à travers la vision d'une espèce commerçante telle que celle des Neimoidiens.

-Figurez-vous, j'ai songé à envoyer des agents spécialisés neutraliser les principaux centres de communication et antennes relais de la planète. Le problème est que je ne dispose pas de flotte qui me permettrait ensuite d'immobiliser cette planète. Je ne dispose que de navettes de transport, pas un seul vaisseau stellaire d'envergure tel qu'un croiseur, par exemple. Il faudrait donc remédier à cela .. mais concernant votre idée d'utiliser des gaz, je trouve le concept particulièrement intéressant ..

Au-delà de Gerrenthum, le plan sommaire en trois phases que venait de concevoir le Ministre Neimoidien pourrait s'avérer être un formidable moyen d’enrichissement personnel. Mid venait d'avoir une idée. Son intelligence spéculative s'illustrait distinctement, complétant la pensée aiguisée de son interlocuteur qui l'avait mise sur les rails d'une stratégie autrement plus globale.

-Monsieur le Ministre,dit-il en décrochant un petit gadget de sa taille, avant de le poser sur une table et d'appuyer sur un interrupteur qui amorça la projection d'une large carte spatiale holographique dans la pièce.
Il y a dans le Système Javin, plusieurs dizaines de planètes telluriques minières tenues par des gouvernements récents, issus de la colonisation galactique. Exactement comme Gerrenthum. Imaginez qu'un dirigeant quelconque organise, tel que vous l'avez décrit, le blocage orbital d'une de ces planètes après avoir furtivement coupé ses communications à travers des opérations clandestines. Il ne resterait plus qu'à menacer le gouvernement adverse d'un bombardement chimique pour le forcer à capituler.

Il ausculta la robe carmine du vin Zeltronnien qui baignait dans sa flûte qu'il tenait dans sa main droite, avant de la reposer sur la table. L'expression qui se lisait sur ses yeux n'avait plus rien de chaleureuse, son véritable visage, impassible et prédateur, apparaissait distinctement.

-Je suis un expert de la surveillance et de la répression. Sur ma planète, vous le savez, personne n'entre et ne sort sans mon consentement. Si nous unissons nos forces, Monsieur le Ministre, nous nous emparerons de chacun des mondes miniers de ce système regorgeant de ressources, de carbone, de minerai, de cristaux novas et bien d'autres. Si l'armée Neimoidienne bloque ces planètes et m'aide à détruire leurs centres de communications, je peux vous assurer que je ne laisserai personne en sortir.

Il se leva et fit quelques pas devant son interlocuteur, parlant autant avec ses bras qu'avec ses cordes vocales.

-Nous ferons tomber Gerrenthum, je récupérerais ce monde et vous bénéficierez de .. 50% des extractions minières sur une échéance de trois années, après quoi je réclame le droit de récupérer l'intégralité de l'industrie minière de cette planète. Entre temps, nous aurons réitéré cette stratégie sur d'autres mondes de ce système. Pour vous éviter tout incident diplomatique, ces planètes que nous capturerons pourront être officiellement considérées, si vous le préférez, comme des satrapies d'Anoat, tandis que l'extraction minière vous reviendra entièrement.
Mais ce n'est là, bien entendu, qu'une simple proposition, une invitation devrais-je dire, de ma part .. Monsieur le Ministre.
Grendo S'orn
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Tandis qu'il goutait à une nouvelle carapace dorée de scarabée, Grendo S'orn se laissait aller à quelques rêveries tout droit sorties de son imagination. Il se voyait déjà maître de nouveaux mondes au delà du territoire républicain. La proposition du Secrétaire Général E'roïb était en effet alléchante mais loin d'être suffisante aux yeux du Neimoidien qui voyait gros, très très gros.

« Une petite minute, vous voudriez que je mêle l'armée neimoidienne à nos petites ... affaires ? Je ne vous cache pas l'intérêt que mon Gouvernement porte pour les ressources naturelles dont est composés le secteur Javin mais il va falloir m'offrir d'avantage si vous espérez pouvoir obtenir l'aide de notre valeureuse armée. Sauf votre respect, jamais je ne ferai déplacer notre flotte pour si peu ... » mais le Ministre avait une contre-proposition à faire « ... mais je ne ferme pas la porte aux négociations pour autant. Nous avons là une base solide pour aborder de nouveaux échanges afin de trouver un terrain d'entente. Vous cherchez à vous débarrasser de Gerrenthum, je l'ai bien compris. Je suis tout disposé à vous aider en vous vendant une arme efficace, silencieuse et rapide, capable de paralyser la population de cette planète. L'antidote également. Nous aborderons les tarifs plus tard. » un nouveau scarabée englouti, S'orn pouvait continuer à négocier « Mais si vous désirez voir entrer en jeu l'armée neimoidienne, c'est une toute autre histoire. Comme vous venez de le dire, le secteur Javin regorge littéralement de mines à exploiter, des ressources, du carbone, des minerai, des cristaux novas, du gaz aussi ... Nous Neimoidiens, nous sommes des commerçants, sans cesse à la recherche du moindre monde à exploiter. Vous m'offrez 50% des extractions minières sur une échéance de trois ans sur Gerrenthum, je vous propose 60% sur une échéance de cinq ans. Quand aux autres planètes que nous capturerons ensemble, nous contrôlerons à 100% l'extraction minière, je vous laisse l'opportunité de les appeler satrapie d'Anoat, ou que sais-je ... Ces planètes vous appartiendront de plein droit mais vous n'aurez aucune autorité par rapport à nos industries, nos usines, nos installations et notre personnel sur place, me suis-je bien fais comprendre ?
Pour finir, j'exige une autorité totale sur deux planètes du secteur Javin. Bespin pour commencer et la deuxième je préfère demander l'avis de nos experts avant de me prononcer. Ces deux planètes appartiendront au Gouvernement Neimoidien et les ressources qui y sont enfuies également. Les autochtones, eux, seront éliminés jusqu'au dernier afin que nous puissions revendiquer le terrain aux yeux de la République. »
Grendo S'orn venait de faire sa contre-proposition. Comme on devait s'y attendre, à première vue elle était bien plus avantageuse pour le clan du Ministre que pour celui du Gouvernement d'Anoat. Quoi que à bien y réfléchir, Mid E'roïb obtiendrait la quasi totalité du secteur, excepté deux mondes isolés, chers aux yeux des Neimoidiens. Les mondes conquit par le cyborg seraient tous sous son autorité, profitant des avancées technologiques apportées par les neimoidiens eux-même. Seule l'extraction minière était exigée en contrepartie d'une aide militaire bien difficile à obtenir par le Ministre.

« Et dernière chose avant que je ne termine, nous voulons récupérer le vaisseau que nous étions venu chercher. Lui, la balise et ses occupants, mais surtout la balise. Me suis-je bien fais comprendre ? »

S'orn avait parlé. La plupart de ses proches collaborateurs le savait bien, c'était sa proposition ou aucune autre à moins d'offrir encore d'avantage mais il doutait fort qu'Anoat ai plus à proposer actuellement.

« Sachez qu'un tel partenariat ne vous sera pas proposé deux fois monsieur le Secrétaire Général. Mon Gouvernement est bien sur prêt à faire des concessions mais l'usage de notre armée est un sujet délicat. Surtout en période de guerre. Notre planète serait momentanément sans défense ou du moins sans ses défenses maximales. Le Grand Monarque du Commerce n'est pas le genre d'homme à aimer prendre des risques inutilement vous comprenez ? Hors pour qu'un tel ordre soit donné, il me faut des garanties. »

Comme si il voulait presque mettre la faute sur le Souverain de Neimoidia, S'orn déclinait toute responsabilité en cas de refus de la part de son Gouvernement planétaire. Un tel projet aussi ambitieux soit-il nécessitait qu'il faille convaincre nombre d'individus à commencer par le Cabinet Royal et le Grand Monarque du Commerce. Il faudrait graisser la patte de certains et réduire au silence d'autres ne serait-ce que pour déplacer un vaisseau vers le sud de la galaxie. Mais rien n'était impossible pour le politicien qui était prêt à relever le défi. Encore fallait-il que Mid E'roïb lui donne matière à négocier avec son Gouvernement.
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De nouveau, les mains croisées et posées contre son abdomen métallique, le Secrétaire-général écoutait religieusement la réponse de son interlocuteur Neimoidien, pressé d'entendre ce que ce dernier avait à dire. Les masques étaient tombés, les dès étaient jetés, la discussion allait être claire et concise.

Manifestement ses propositions n'avaient pas suffises au Ministre de la République pour engager une procédure telle que la réquisition de l'armée Neimoidienne. Mid se rabattit en arrière sous l'effet de la déception légère, s'enfonçant plus profondément dans l'assise de son sofas, expirant longuement en venant faire cliqueter les phalanges métalliques de son bras droit sur sa cuisse de carbonite. Il garda le silence et laissa le Ministre poursuivre son discours jusqu'au moment fatidique de la contre-offre.

-P..Pardon ? Comment osez-v.. Il s'interrompit, l'air interdit, sans doute avait-il la fâcheuse habitude de rétorquer trop rapidement à ses subordonnés. Veuillez m'excuser, une mauvaise habitude. Je vous en prie, Monsieur le Ministre.

Il laissa son interlocuteur reprendre son réquisitoire jusqu'à ce qu'il soit terminé. Tout au long de cet instant de frustration et d'énervement intérieur, n'étant pas habitué à ce que l'on discute de ses conditions, il avait réfléchi à grande vitesse.
Il se calma avant de répondre, aérant son esprit, relativisant les choses qui, au final, se présentaient finalement sous un bon augure. L'individu qui lui faisait face n'était autre qu'un des dignitaires les plus puissants de la République. Il n'aurait jamais pu suspecter la tournure, fortuite, qu'avait prise cette entrevue. On lui servait un système sur un plateau d'argent.
Malgré son grand ego, il allait devoir s'abaisser, au moins temporairement, afin de profiter de l'occasion insoupçonnée qui lui était offerte. Mais il y avait certains points à éclaircir, et il fallait le faire tout de suite.

-Absolument, Monsieur le Ministre. Je vous ai compris. En soit vous acceptez de me fournir de l'aide, de faire votre possible auprès de vos confrères pour projeter une partie de l'armée Neimoidienne pratiquer des blocus sur les mondes ciblés, si de mon côté, je m'engage à vous laisser la main mise sur, ai-je bien entendu .. La totalité de l'industrie minière de ces planètes, et sans doute les ressources non découvertes qui vont avec.

Il tourna brusquement la tête sur sa gauche, et leva aussitôt une main en direction des valets qui s'apprêtaient à entrer avec un nouveau plateau. La discussion était bien trop sensible pour que des témoins n'entendent les propos qui se tenaient dans la pièce. Le Sénateur Neimoidien comprendrait probablement le geste de son homologue. Aussitôt, les majordomes détournèrent des talons et quittèrent la salle en actionnant la fermeture de la porte coulissante pressurisée.

Mid était loin d'être naïf, en apparence, la contre-proposition de son interlocuteur était convenable.
Par-delà les ressources minières, sa première source d'enrichissement résidait dans la recette fiscale très spéciale d'Anoat. Les taxations et les impositions exigées à la population nourrissait les dépenses du gouvernements. Réitérer ce principe à chacun des mondes occupés s’avérerait sans doute fructueux. Mais il y avait deux problèmes dans le cas des planètes du Système Javin.

-Nous parlons d'un système stellaire peuplé d'éléments essentiellement issus de la colonisation galactique qui n'ont, pour la grande partie, aucune attirance spécifique pour ces mondes sinon pour le minerai qui s'y trouve. Ce sont des planètes très faibles démographiquement. Varonat qui se trouve entre Bespin et Gerrenthum n'est peuplée, si j'en crois ma mémoire, que de .. cinquante mille colons humains. Je pense pouvoir dire qu'Anoat et Gerrenthum sont deux exceptions dans ce système !

En sommes vous me donnez le droit de contrôler ces planètes, ces cailloux devrais-je dire, en dépensant de surcroît mon propre argent pour y maintenir l'ordre public, sans pouvoir m'enrichir en taxant une population suffisamment nombreuse, pendant que les multigalactiques Neimoidiennes s'accapareront l'intégralité des ressources du sol !
Je serais honoré de travailler pour vous en tant que chef de la sécurité publique, Monsieur le Ministre,
ironisa t-il, mais je n'aurais pas même assez de fonds pour subvenir à la gouvernance de ces nouveaux mondes. Effectivement, dans le Grand Javin, le minerai est la seule ressource valable.

Le Secrétaire-général s'était attendu à la sévérité des propositions d'un individu tel qu'un politicien Neimoidien, mais il n'était pas prêt à relever cette contre-offre à moins que son interlocuteur ne le convainque de ce qu'il pourrait gagner d'un tel partenariat !

-Monsieur le Ministre, je ne suis pas sans savoir que, sans l'aide de votre flotte, il me sera impossible pour le moment de m'étendre dans le secteur. Je ne peux pas m'engager dans ce contrat si d'emblée je n'en retire rien. Pire, si cela me conduit au déficit !
Je m'engage à m'assurer de la sécurité et de la surveillance de chaque planète, mais je dois disposer de 20% de l’extraction minière de chacune d'entre elle.

Je ne peux pas agir sans votre aide, mais sans la mienne vous devrez expliquer à la République pourquoi ces planètes sont passées sous contrôle Neimoidien. Effectivement, si l'occupation est assurée par mes agents, vous serez invisible et il sera autrement plus difficile de vous faire le moindre reproche. La présence de vos comparses sur ces planètes découlera de simple partenariats passés avec Anoat. Ceux-ci ne seront d'ailleurs officieux que si j’échoue à empêcher tout témoin de quitter le système, ou tout curieux d'y entrer.
Enfin, je terminerai en vous disant que je ne pratiquerai aucune forme de dumping social avec ces ressources acquises, je ne compte pas même les vendre. Je veux les utiliser directement dans mes usines.


La fâcheuse question de la navette était restée en suspens, il n'aurait pas été convenable de maintenir le silence davantage. Et encore moins de mentir maintenant que les voiles étaient tombés.

-Très bien. Concernant votre navette. Qu'auriez-vous fait à ma place ? Jusqu'à ce que vous m'appreniez la réelle vision de la République sur ma politique, j'étais persuadé de son hostilité à mon égard. Hélas .. vos comparses se sont approchés trop prêt de notre secteur pour que nous les laissions repartir. Je n'étais pas au courant de cette affaire, ce sont mes subordonnés qui appliquent le règlement. Ils ont eu le sort réservé à tout individu suspecté d'espionnage. Croyez bien, Monsieur le Ministre, si je l'avais su, jamais je n'aurais toléré leur déportation en camps de travail. J'espère que notre gouvernement saura se faire pardonner à travers, je l'espère, une fructueuse coopération future entre nos planètes, qui j'en suis certain, nous enrichira l'un et l'autre.
Grendo S'orn
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S'orn resta un long moment silencieux, les yeux rivés vers le cyborg qui avait à son tour exprimé ses plus profondes pensées. Une façon de voir les choses que ne partageait pas le Neimoidien mais qu'il avait pourtant écouté jusqu'au bout par pure respect pour son interlocuteur. En effet les négociations allaient bon train et chaque camp exposait ses moindres doléances en espérant grapiller toujours un peu plus au près de son futur et potentiel partenaire, mais c'était bien normal dans pareilles situations.

« Monsieur le Secrétaire Général, au risque de vous paraître déplaisant » et le ton devint nettement moins amical tout à coup ... « je me dois de vous rappeler que dans cette histoire, c'est VOUS qui avez besoin de mon aide. Comme vous venez de le dire, sans l'armée neimoidienne et sans l'une de ces armes non conventionnelles, vos projets ne se réaliseront probablement jamais. Vous seriez donc prêt à abandonner vos prétentions territoriales et à refuser une telle offre sous prétexte qu'elle ne vous semble pas ... équitable ? » S'orn laissa échapper un léger rictus moqueur tout en appuyant un bras sur l'accoudoir du sofa, ses doigts caressant le bout de son menton « Trêves de faux semblant, parlons franchement et sans langue de bois voulez-vous. S'orn Corporation pourrait aisément s'abstenir d'exploiter les ressources disponibles sur la plupart des planètes voisines à la vôtre sans en être affecté outre mesure. Nos ambitions dépassent de loin le sud de la galaxie, il reste un tas de planètes à explorer qui regorgent de ressources naturelles à exploiter. Actuellement mon intérêt se porte sur votre système, le système Javin qui selon mon offre vous reviendrait de plein droit. Un système tout entier sous votre commandement, des planètes que vous n'auriez même jamais pu espérer contrôler un jour. Je vous offre une aide extérieure pour vous emparer de ce gigantesque territoire, je vous vends une arme non conventionnelle d'une dangerosité extrême ainsi qu'un antidote pour faire pression sur votre plus grand rival, je vous offre des perspectives de développement, d'évolution, une technologie avancée, des liens étroits avec une civilisation étrangère proche des hautes sphères républicaine et ma parole que la République ne posera jamais ses yeux sur vos activités futures ... et vous vous refusez mon offre ? Sous quel prétexte ? Que ce n'est pas équitable ? » le Neimoidien détestait entendre le moindre refus de ses potentiels futurs partenaires, surtout qu'ici il avait un nombre incalculable de cartes en mains. D'habitude S'orn n'aurait pas hésité à proférer de multiples menaces précisant bien quel rôle il jouait aujourd'hui au sein de la République. Certes le Ministre venait d'avouer que le Gouvernement ne s'intéressait guère au système Javin pas plus qu'aux activités peu scrupuleuses du tyran d'Anoat mais Grendo était bien placé dans l'administration républicaine pour avertir qui de droit du danger que représentait Mid. Et si il préférait convaincre la République de l'intérêt de colonisations des mondes au sud du territoire ? Une simple flotte viendrait à bout d'Anoat qui serait purement et simplement annexée à la République. Mais S'orn préférait ne pas aborder de tels sujets tant que Mid était ouvert aux négociations.

« La seule chose que je puisse encore proposer, mais ce sera ma dernière offre, à prendre ou à laisser ... je vous accorde 20% de l'extraction minière de toutes les planètes du système Javin excepté sur Bespin. Cette seule planète nous appartiendra à nous neimoidiens, son exploitation également et vous n'aurez même pas à y placer des hommes car je m'en occuperai personnellement. En revanche vous pourrez exploiter Gerrenthum à votre convenance une fois que nos 55% d'extraction minière sur une échéance de quatre années seront terminées. Ma dernière exigence la voici, suite à la destruction de l'une de mes stations spatiales en dehors de l'espace républicain, S'orn Corporation cherche à construire un tout nouveau complexe sécurisé pour le développement de nos armes de destructions massives. Acceptez que ce complexe soit construit sur Anoat, loin des regards et je vous accorderai un tarif préférentiel sur tous nos futurs produits. »

S'orn venait d'émettre une nouvelle exigence, construire un laboratoire secret dans les sous sol d'Anoat. La planète se trouvait à bonne distance de la République sans compter la capacité du Cyborg à repousser le moindre intrus débarquant sur sa planète. C'était l'endroit idéal pour y produire en masse des armes non conventionnelles à l'abri des petits curieux.

« Je m'efforce d'accepter certaines de vos conditions monsieur le Secrétaire Général, je vous encourage fortement à en faire de même ... Si nous voulons collaborer nous devrons à tout prix apprendre à nous faire confiance. Ce n'est que de cette manière que nous pourrons accomplir de grands projets ensemble. »

Pour finir, le Neimoidien avait attendu la dernière minute pour aborder la question de la navette d'exploration disparue depuis si longtemps. A en croire les paroles du Cyborg, les membres d'équipages avaient été envoyés dans un camp de travail, peut-être même étaient-ils déjà mort ?

« Sincèrement je me moque du sort des membres d'équipages. Où se trouve cette satanée balise ? Dois-je comprendre que vous l'avez également détruite ? Ce serait fâcheux pour la suite de nos négociations. Cette balise est d'une importance cruciale pour mon Gouvernement. L'avez-vous démontée ? Avez-vous écouté au moins le moindre enregistrement ? »
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La première partie de la réponse du Neimoidien fit monter la tension dans la pièce. En apparence, le Sénateur n'était pas satisfait de ce que lui avait rétorqué Mid. Ces Neimoidiens voyaient les choses sous un angle très personnel, ils proposaient le marché, et leurs interlocuteurs devaient accepter ou refuser ! Il fallait dire que le négoce commercial était l'une de leurs grandes spécialités. Le cyborg ne connaissait d'ailleurs pas d'autres espèces susceptibles de les détrôner dans ce domaine.
Grendo S'orn n'avait pas tout à fait tord, c'était Mid qui avait besoin de son aide et non l'inverse. Neimoidia était l'une des planètes les plus puissantes de la République et sans doute, de la galaxie. Sans la mobilisation d'une partie de sa flotte, Anoat ne pourrait pas s'étendre dans le secteur, et encore moins dans le système. D'un autre côté, il était étonnant qu'une planète républicaine ait le droit de pratiquer des annexions de son propre côté, que ce soit dans le sud de la galaxie ou même ailleurs.
Mais le Ministre prétendait pouvoir pratiquer ce genre d'activité de son côté, en ne comptant que sur les moyens de sa propre planète. Ici, il y avait de quoi douter. L'atout qu'était Mid résidait dans le fait qu'il puisse servir de couverture au Ministre, en mettant ces éventuelles annexions futures sur le compte d'Anoat. Il dédommagerait probablement aussi les Neimoidiens en s'assurant lui-même de la sécurité du Grand Javin, pendant que leurs multigalactiques se livreraient à l'extraction des ressources, sans êtres inquiétées.
Quoiqu'il en était, Grendo marquait un point en lui rappelant qu'une occasion inespérée se présentait à lui. C'était le cas. Il n'avait jusque là jamais imaginé que l'un de ses premiers partenaires d'envergure soit une planète républicaine du rang de Neimoidia. Il commença à réfléchir, bien qu'il était loin de revenir sur sa proposition, quand son interlocuteur amorça soudain un discours autrement plus convainquant.
Il acceptait de céder la part d'extraction de minerai exigée par le cyborg, pour chacune des futures satrapies, mis à part Bespin. Ce qui importait bien peu à Mid. Le Secrétaire-général se redressa légèrement, l'air ravi de la réponse du Ministre. Voilà qui était une offre convenable. On comprenait tout de suite la subtilité stratégique du Neimoidien dans les négociations. Commencer par une proposition fantaisiste pour garder l'avantage après la première négociation. Mid devait de toutes les manières s'arrêter là, le marché qui pouvait se conclure était déjà énorme pour lui, et pour Anoat. Il serait en plus de ça ravi d'avoir un partenaire tel que Grendo S'orn.
Mais le Neimoidien ne s'arrêta pas là, et comme si cela avait été prévisible, il exigea une nouvelle requête de son interlocuteur. Ce dernier fit mine de réfléchir, l'air un peu tendu, alors qu'il avait déjà pleinement pris sa décision. Au bout d'une quinzaine de secondes, il sortit de son silence.

-Voilà une offre qui vous honore, Monsieur le Ministre. En ces conditions, notre travail ne peut être qu'assidu et fructueux, car nous seronts conscients de la récompense que nous en retirons. Je vous laisse intégralement Bespin, comme vous le souhaitez, cette planète me donne de toute façon le vertige. Il toisa quelques secondes la robe chambre du vin qui baignait dans sa flûte, réfléchissant correctement à ce qu'il allait dire ensuite. Vous avez parfaitement raison, nous devons nous faire mutuellement confiance. Ce complexe sera une occasion de mettre notre confiance envers l'un et l'autre à l'épreuve. Et ce n'est pas sur Anoat que l'on risque de découvrir vos activités officieuses. Railla t-il. J'accepte votre proposition, Monsieur le Ministre.

À ce stade, le cyborg était convaincu de la véracité du discours de Grendo S'orn. La discussion était allée bien trop loin pour qu'il s'agisse d'un piège destiné à le neutraliser.
Cela dit, fidèle à lui-même, le Neimoidien ne s'arrêta pas là dans ses exigences et remit le douloureux sujet de la navette sur la table. Mid ne se laissa pas déstabiliser. Il fallait de nouveau réagir vite sans faire la moindre bêtise. Flanquer par terre le travail qui venait d'être fait était la dernière chose souhaitable. Que faire ? Mentir encore ou dire la vérité ? Il aurait bien voulu avoir l'avis de ses conseillers, mais il était bel et bien seul cette fois-ci.

-Très bien. Puisque nous devons avoir pleinement confiance l'un et l'autre, Monsieur le Ministre, je serais franc jusqu'au bout. Je vais vous donner cette balise. En ce qui me concerne, je n'ai appris l’arraisonnement de la navette que plusieurs jours après les événements. Nos agents l'ont intercepté avec l'intention ne laisser personne repartir. Un fâcheux incident. L'abordage a sans doute été musclé, je ne suis même pas certain que vos pilotes aient été contacté avant d'êtres accostés. Nous sommes sur les dents en permanence .. nous privilégions l'effet de surprise pour ne jamais laisser personne s'échapper. Je vous ferais donc renvoyer ces boîtes jaunes que nous ne voulions pas vous donner, car nous pensions que vous ne comprendriez pas nos agissements. Et nous souhaitions en dernier lieu se braquer avec vous.
Je suis en tout cas satisfait de cette rencontre, Monsieur le Ministre. Je suis certain qu'ensemble.. nous allons accomplir de grandes choses !
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Vu la tournure des événements, Grendo S'orn ne pouvait être que ravi. Esquissant un léger sourire aux lèvres, le Neimoidien venait d'accomplir un pas de géant vers la prospérité de son peuple mais aussi celle de son entreprise. Une société qu'il avait dû céder quelques mois plus tôt à l'un de ses plus proches parents, son oncle, le dénommé Ton Quee. Dès son retour sur Neimoidia, le politicien ne tarderait pas à le contacter pour lui apprendre la merveilleuse nouvelle. Quand au Gouvernement neimoidien, il serait accueilli en héros, offrant sur un plateau d'argent un territoire quasiment vierge et rempli de ressources naturelles qui ne demandaient qu'à être exploitées. Devant cette belle victoire, S'orn leva son verre à une amitié franche et sincère.

« Que les liens qui nous unissent nous soient profitable à l'un comme à l'autre. Je lève mon verre à une collaboration étroite et à un avenir radieux entre nos deux entités. »

Le Ministre avait l'habitude de porter un toast, la plupart du temps il le faisait au sein de soirées publiques espérant attirer le moindre regard dans sa direction. Quiconque l'avait compris, S'orn aimait séduire son auditoire, qu'il s'agisse d'une foule d'adhérents ou au contraire d'un rival politique le jeu de séduction restait le même. Il fallait agir avec prudence, ne jamais tomber dans la précipitation, rester patient et s'approprier petit à petit les faveurs de ses interlocuteurs.

« Je suis ravi d'apprendre que nous pourrons récupérer prochainement ces boites jaunes. Vous n'aurez qu'à les envoyer à mon bureau de Coruscant, je les réceptionnerai dès mon retour à la capitale. Quand à notre collaboration, je reprendrai contact avec vous lorsque j'aurai aborder les différents sujets avec mon propre Gouvernement. De même je discuterai avec les scientifiques de ma société pour vous proposer l'arme la plus meurtrière et adaptée à vos besoins sur Gerrenthum. »

A peine avait-il terminé son petit monologue que le neimoidien bu cul sec le vin qui lui restait dans sa flûte. Le verre à présent vide, et satisfait de cette rencontre, S'orn pouvait se retirer à condition que Mid n'ai plus aucun sujet à aborder avec lui.

« Si nous en avons terminé, je vais devoir me retirer. Ma présence est requise sur ma planète, nous sommes en pleine campagne électorale et je me présente moi-même aux prochaines élections. Avec un peu de chance vous aurez l'occasion de collaborer directement avec le futur Grand Monarque du Commerce. » mais la tâche était bien compliquée car il se présentait face à quatre candidats aux dents longues et tout autant intéressés par la fonction. Mais S'orn avait plus d'un tour dans son sac, ces six prochains mois définiraient à coup sûr l'avenir de Neimoidia.
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Il leva son verre en imitant Grendo S'orn, pleinement satisfait de la discussion qu'il venait d'avoir avec le Neimoidien.

-Et puisse l'avenir nous sourire, Monsieur le Ministre, comme je le dis souvent, la fortune sourit à l'audace.. ! Il prit lui aussi plusieurs gorgées, bien qu'il n'avait pas l'habitude de boire aussi vite, mais c'était dans les règles d'un toast convenable.

Il venait de faire un pas de géant, il en était conscient. Cette rencontre initialement prévue pour régler ce qui pourrait germer en un accident diplomatique avait pris une tournure aussi fructueuse qu'inattendue. Anoat s'était rapprochée d'une des planètes les plus puissantes de la galaxie, et Mid pouvait se targuer de faire parti des nouvelles relations d'un être aussi puissant que Grendo S'orn.
Surtout, le Ministre ne s'était pas attardé sur la houleuse affaire de la navette, après que son interlocuteur lui ait avoué la vérité. Comme quoi il arrivait à cette dernière de triompher sur le mensonge. Le cyborg allait remédier à tout cela.

-Vous m'en voyez comblé, Monsieur le Ministre, je n'attends que d'en finir avec l'insolence de nos très chers voisins. Je vais de ce pas donner l'ordre à mes sbires de vous faire parvenir cette balise. Une réunion sera organisée à mon siège pour mon retour, afin d'établir les préparatifs de l'implantation de votre complexe.

La rencontre était sur le point de prendre fin, Grendo S'orn venait de vider sa flûte de cristal d'un trait, sans doute signe qu'il n'avait rien de plus à ajouter de son côté. Il demanda à ce propos, à son interlocuteur s'il avait d'autre chose à ajouter, avant qu'il ne se retire, pressé par les affaires personnelles et autres luttes intestines. Le Neimoidien était en fait en pleine campagne électorale, et le Secrétaire-général fut surpris d'apprendre le titre qu'il convoîtait. Si Grendo S'orn parvenait à atteindre ce poste, cela ne pourrait que profiter à Anoat.

-Ma foi, il me semble aussi que nous en avons terminé, Monsieur le Ministre, je suis satisfait de notre rencontre. Je ne serais pas étonné qu'une intelligence aussi avisée que la vôtre parvienne à atteindre la magistrature suprême. Soyez certains de pouvoir compter sur mon aide, aussi modeste soit-elle, pour parvenir à vos fins.

Bientôt, les deux dirigeants se lèvent et quittent la salle avant d'êtres accueillis par leurs délégations dans le hall d'entrée. On discute un moment dans la convivialité, par-dessus le brouhaha qui s'est maintenant généralisé dans la grande salle, puis l'on se salut respectueusement et honorifiquement les uns et les autres, Mid salut de nouveau personnellement le Ministre S'orn, puis Neimoidiens et Anoatiens reportent chacun de leur côté.

Le Secrétaire-général d'Anoat en est persuadé, l'avenir s'avère auguste et prospère.
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