Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
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Quelques minutes plus tôt, à bord du Vent-de-fuite

- On récapitule, reprend le Drall, la mine extrêmement sérieuse. Kana, tu vas escalader le palais en passant par le versant nord de la montagne. De là-haut, si nos informations sont bonnes, tu devrais pouvoir te glisser dans la salle des radars – attention, elle sera peut-être gardée. Tu poses tes artifices, tu ressors, et tu attends mon signal pour faire sauter.

Etiam se tient debout sur le siège, pour pouvoir se pencher au-dessus de la table et parler à chacun des cinq Jedi, tous de taille humaine et plus jeunes que lui, présents autour de la carte. Durant le voyage, ils avaient eu le temps de faire brièvement connaissance. Elle représente très succinctement le palais Hutt, une espèce de vieille place forte comme on en trouve pas mal sur cette planète désertique.

- Aurora et Shraa, vous devez simplement créer la diversion : vous vous rendez dans le hangar, vous démarrez le plus de machines possibles, vous faites un raffut du diable, et vous filez. Surtout, pas de risques inconsidérés ! Une fois votre travail fait, vous sortez et vous revenez dans cette navette, et vous attendez de nos nouvelles. Si ça tourne mal… Vous filez.

Le Conseil avait bien insisté auprès du Drall : Aurora et Shraa n’étaient que des padawan, il était hors de question de les mettre inutilement en danger. Elles auraient pourtant un rôle capital.

- Dès que la diversion aura commencé, je m’introduirai dans le palais, suivi de près par Makwis Makwis. Je vais faire le ménage, vous pouvez me faire confiance. Makwis, dès que tu as l’opportunité, tu passes au travers de leurs premières défenses pour aller dans la salle arrière, où il devrait se trouver le passage pour atteindre Borenga. On ne le tue pas, il s’agit juste de lui faire peur et qu’il prenne la fuite par son système d’évacuation secret. N’oublie d’envoyer le signal à Kana lorsque ce sera nécessaire.

Secret, mais qui ne l’était plus. Selon les informations des Jedi, le Hutt disposait d’un mécanisme qui, en cas de danger, le ferait remonter directeur par chariot répulseur, par une voie secrète, vers la plate-forme de décollage, pour s’envoler avec son vaisseau.

- Et donc, Borenga va prendre la fuite… poursuit Etiam en faisant glisser son doigt le long d’une coursive en pointillé, … jusqu’à la plateforme de décollage, où toi, Joclad, tu t’assureras que son vaisseau est hors d’état de nuire. Nous te rejoindrons dès que possible pour escorter le Hutt dans la navette.

Bref instant de silence, pendant lequel le Drall les regarda un à un. Tout le monde semblait avoir compris son rôle. C’était parfait, ils allaient atterrir dans quelques minutes. La seule chose qui gênait Etiam, c’étaient toutes ces informations dans la source unique n’était autre que l’ex-bras droit de Borenga lui-même. Si jamais elles étaient fausses, tout leur plan tombait à l’eau. Pourtant, il était relativement serein : la Force ne faisait pas peser sur lui le danger imminent d’une trahison…


| ¤ |


- Tout va donc fonctionner comme sur un chariot répulseur…

Le Drall acquiesce à la réplique de son compagnon d’armes pour cette étrange nuit, et tous deux descendent du balcon sur lequel ils viennent de se rencontrer. El prend les devants – il semble déjà connaître les lieux, ou les avoir bien étudiés. Avec agilité, l’un et l’autre passent par-dessus un parapet, deux ombres subtiles dans la nuit qui passent sans difficulté le rempart du palais. Au pas de course, mais sans un bruit, ils approchent de la porte principale, bien entendue solidement fermée. La bouche de métal rouillée par des centaines d’années de protection paraît inviolable. D’ailleurs, les deux comparses ne vont même pas s’y essayer. Ils attendront simplement que la diversion fasse effet…

Il faut de longues minutes à Shraa et Aurora pour parvenir à leurs fins. Etiam croise les doigts pour que rien ne les gêne… Et finalement, un bruit de moteur, puis un bruit d’avertisseur sonore, puis deux, et quelques secondes plus tard un véritable boucan s’élève du hangar, à quelques mètres de l’entrée.

Sans surprise, la bouche de métal s’ouvre brusquement pour déverser son flot de mercenaires. L’homme masqué et le Drall surgissent alors de leurs cachettes, sabres au clair, pour leur barrer la route.



Seuls les joueurs El Masaari & Etiam Benhult peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’un combat purement RP, vous serez départagés sur la qualité d’écriture de votre RP, la pertinence, l’originalité et le réalisme de vos actions et de vos choix ainsi que votre fair-play vis-à-vis de vos adversaires.
Ordre de post : El - Etiam.
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La nuit de Tatooïne se trouva soudainement interrompue dans son silence par un bruit assourdissant. Le plan d’El et des Jedi prenait forme et se révéla marcher à la perfection quelques instants seulement après le début de la première phase. Les mercenaires de Borenga étaient aussi prévisibles qu’il s’y était attendu, fonçant tête baissée tels des papillons attirés par la lumière. Et il fallait dire que le petit commando jedi avait allumé les projecteurs sur ce coup là !

C’était parfait, car sans cela, El et son compagnon d’un soir n’auraient jamais pu franchir la lourde porte qui marquait l’entrée de la base secrète de Borenga. Ou plutôt si, ils auraient certainement pu. L’homme masqué était agile comme un chat, et le Jedi qui l’accompagnait était… un chat. En vérité un Drall, mais un chat aux yeux d’El. Il se demandait s’il lui arrivait de ronronner...

Mais il ne laissa pas longtemps ses pensées divaguer vers de telles extrémités. Oui tous deux auraient certainement pu trouver un autre chemin dans la forteresse du Hutt, mais cela leur aurait pris un temps considérable. Le chemin le plus rapide était droit devant eux, et c’est donc celui-ci qu’ils emprunteraient une fois qu’ils se seraient débarrassés des mercenaires qui sortaient par flots de la grande porte à présent ouverte. El laissa passer les premiers mercenaires avant de faire signe à Etiam et de sortir de leur cachette.

« A nous. » marmonna-t-il d’un air sombre mais néanmoins teinté d’une ample satisfaction.

Frapper dans le dos avait un effet pour le moins marquant, et il fallait s’en servir pour distiller la peur et le doute dans l’esprit des soldats de Borenga. Sa lame rouge brillant dans la nuit, El frappa de part et d’autres, laissant sa maitrise et la Force guider ses mouvements. Il n’était pas très compliqué de toucher sa cible vu le grand nombre d’ennemis qui passaient par là. El y trouvait son compte. C’était dans ce genre de situation qu’il se sentait vraiment lui-même. Pas de réflexion, pas de pensées, juste laisser libre court à son instinct.

A ses côtés, la lame jaune du Jedi n’était pas en reste. El ne connaissait pas grand-chose de son compagnon, mais il pouvait d’ores et déjà affirmer qu’il savait manier le sabre. En outre, Etiam semblait être un meneur d’hommes. Le genre de gars qui plaisait bien à l’homme masqué, à condition qu’ils soient dans le même camp évidemment. Un personnage fortement intéressant sans nul doute, mais El n’avait pas vraiment le temps de faire plus ample connaissance pour le moment. Encore que les mercenaires qu’ils affrontaient ne semblaient pas être particulièrement solides. Envoyer les éléments les plus faibles en première ligne… Classique.
Etiam Benhult
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Borenga...
Etiam était donc parvenu à retrouver sa trace. Après le conflit de Makem Te, il avait toujours nourri le projet de traquer cette pourriture. Dans cette optique, il avait repris contact, certes brièvement, avec l’Ordre, proposant une collaboration comme l’aurait fait un mercenaire intéressé. Mais il s’était heurté à un mur, Maître Tianesli, tout du moins est-ce se dont il eut l’impression alors.
Puis le temps était passé et l’occasion ne s’était pas présenté.
Le Drall, occupé dans d’autres affaires, n’avait pu mener seul cette croisade et quand bien même l’aurait-il fait que le résultat n’aurait pas été très désirable. Atteindre un Seigneur de guerre Hutt avec des moyens et aiguillonné par une paranoïa certaine n’avait rien d’aisé.

Puis le destin provoqua l’impensable.

La guerre faisait désormais rage entre la république et l’empire. La galaxie s’embrasait. Etiam était encore à se demander s’il devait ou non s’impliquer lorsque lui parvint le message de l’Ordre, un message qui le conduisit à rencontrer Maître Don, un message qui le remit sur la piste de Borenga, un message qui le plaça à la tête de trois Jedi et de deux Padawan...
Il peinait encore à croire qu’il pouvait occuper le rôle d’un Maître Jedi. Dans les faits, c’était cela, même s’il avait tenu à se vendre. Son sabre avait coûté à l’Ordre un symbolique Crédit Républicain.

Pourquoi avait-il renoncé à se faire de l’argent sur cette histoire ? Parce qu’il ne pouvait plus prétendre être neutre. Borenga l’avait placé du côté de la république en cherchant à le manipuler. Il s’était allié à Maître Dravern lors du prime conflit. Il était, qu’il le veuille ou non, allié à l’ordre et, de fait, ennemi des Sith, ennemi du Hutt.

Et maintenant, l’opération était lancée...

Que penser du plan ? Joli sur un écran holographique, mais faisable ? Non, la vraie question c’était : que penser d’El Masaari ? Sur ce sujet, Etiam ne pouvait qu’être réservé. Au moins pouvait-il avoir la satisfaction de surveiller l’individu, ce qui allait lui permettre de le jauger. La Force ne le mettait pas en garde contre une trahison, mais pouvait-il s’en contenter ? Il ne pouvait baisser sa garde.

La diversion avait eu lieu, les lourdes portes étaient ouvertes, les choses sérieuses débutaient. L’instant n’était plus aux cogitations. La Lame d’Or fit le vide et, après le signe d’El, se plongea dans la mêlée. Très vite, il ne put s’empêcher de songer à ce qui s’était passé sur le vaisseau amiral du Hutt car de nouveau il tuait à tour de bras. Mais pour atteindre Borenga, il n’y aurait jamais trop de sang versé. Sentiment de vengeance ? Il n’était pas Jedi, il avait un compte à régler et l’assumait.

La danse mortelle du Drall était tourbillonnante et implacable. Conscient qu’il devait s’économiser pour une mission qui pouvait être riche de rebondissements, son offensive se devait d’être sans concession. Aussi n’hésitait-il pas à se jeter dans les jambes des mercenaires pris par surprise pour les faucher sans leur laisser le temps de le viser. Trop petit, trop mouvant, le nombre de ses ennemis devenait son bouclier. Rares étaient les coups qu’il devait parer. Là se trouvait l’économie d’efforts.

Il garda ses distance avec El Masaari, le laissant se débrouiller et prenant notes de ses performances. Qu’il finisse par s’en faire un allié ou soit contraint de le tuer, il devait savoir à qui il avait à faire.
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Descendre du mercenaires avait tout d’une activité jouissive et sans prise de tête. Les premières vagues n’étaient finalement constituées que de bouseux armé d’un blaster ou d’une pique à énergie. Rien de bien menaçant pour les guerriers qu’étaient El et Etiam. Dans une chorégraphie mortelle, les faisceaux rouge et jaune tranchaient ça et là du mercenaire, envoyant valser jambes, bras et autres parties anatomiques. Peu à peu, le sol se couvrait de corps passés à trépas.

Evidemment, El aurait pu faire ça durant des heures sans que rien, ou presque, ne vienne altérer son plaisir. Sauf que de plus importantes échéances les attendaient et qu’ils n’avaient pas le temps de s’amuser toute la nuit. Ce qui était en soit un peu dommage, mais les impératifs prévalaient toujours sur la volonté personnelle. Et puis les mercenaires marchaient à l’argent plus qu’à la loyauté – même s’il était peut-être permis d’en douter pour la garde rapprochée de Borenga –, il ne fallait donc pas les abimer plus que de raison car il était probable qu’ils puissent se révéler utiles à l’avenir. Une fois le Hutt mort, il leur faudrait un nouvel employeur…

La valse lumineuse des lames continuaient encore et encore. Les deux combattants n’étaient pas encore débordés par le nombre d’assaillants, mais El savait que cela finirait tôt ou tard par arriver. Car malgré qu’ils soient aussi utiles qu’un Neimoidien, le nombre croissant de mercenaires allait poser problème à un moment donné. D’autant plus que d’un coup d’œil furtif, il aperçut les troupes d’élites qui commençaient à arriver sur les lieux. El pouvait les reconnaitre à leurs armures et leurs casques particulièrement reconnaissables. Les Gardiens de Dennogra. Le nec plus ultra du mercenaire dans cette partie de la Galaxie. Une autre paire de manches.

Gardiens de Dennogra:

« Benhult, on a des complications qui se pointent ! » lança El au Jedi en faisant un geste dans leur direction.

Il ignorait cependant si son compagnon avait été prévenu du danger que représentaient les Gardiens. Trop tard pour s’en inquiéter maintenant. De toute façon, Etiam semblait être suffisamment capable pour s’en sortir.

Sans stopper sa danse mortelle, El décida qu’il était temps de passer à la seconde étape de son plan. Plan qui se déroulait à la perfection pour le moment. Comme il s’y attendait, l’incompétent qui l’avait remplacé à la tête des armées du Hutt avait mordu à l’hameçon. Envoyer ses meilleures troupes au début de l’affrontement était une folie, El et Etiam n’étant que peu entamés physiquement par les premiers assauts.

Sans attendre plus avant que la fatigue ne les ait submergés, Borenga leur envoyait ce qu’il avait de mieux. Terrible erreur qu’El lui renverrait en pleine figure. S’il n’avait pas porté de masque, on aurait pu voir un très large sourire s’étaler sur son visage. Avec un peu de chance, il n’aurait même pas à faire signe à ses hommes de participer à la fête aussi tôt et pourrait les conserver pour plus tard. La nuit commençait plutôt bien.
Etiam Benhult
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Les mercenaires, dans leur majorité, n’avaient pour motivation que l’appât du gain.
Le pouvoir de l’argent était, Etiam en mettrait sa main à couper, le plus puissant à l’œuvre dans la galaxie. Plus puissant que les manigances des adeptes de la Force car bien plus universel. Larvé derrière mille et une autres raisons, c’était lui qui décidait en grande partie de la géopolitique, lui qui dictait ses règles, lui qui imprimait sa marque dans le comportement de chacun...

Et pourtant, il suffisait de confronter ce pouvoir à des réalités plus concrète pour le vider de son illusoire substance, pour que l’argent ne devienne plus qu’un simple chiffre... risible...
Voyant leurs camarades tomber comme des mouches sous les lames lumineuses de ce terrible duo, plus d’un mercenaire fut frappé par cette révélation. À quoi bon mourir pour un chiffre ? La peur, également, fit son office. Devant les lourdes portes ouvertes, l’endroit se changeait en charnier. L’odeur du sang vaporisé et du plasma chaud piquait le nez. El Masaari, derrière son masque, sa carrure imposante et le noir de sa vêture pouvait ici prétendre incarner un ange funeste. Le Drall, quant à lui, terrifiait par le raffinement fatal de sa chorégraphie. Son ample tenue grise murmurait dans son sillage et l’aérien de sa gestuelle semblait le faire voguer de victime en victime. Son sabre jaune orangé révélait l’or de ses anneaux aux oreilles, unique concession au style chez ce petit Maître versé autant dans l’art que dans le meurtre.

Arriva un instant où Etiam eut la dangereuse impression d’être invulnérable. Ce n’était pas une sensation à laquelle il était habitué. Il ne s’était jamais considéré comme un expert du combat, mais la force des choses l’avaient contraint à drastiquement s’améliorer. Il le devait à Borenga... Devant lui, on ne se battait plus vraiment. Soit on venait mourir, soit on fuyait. Les tirs de blaster passaient trop loin pour l’inquiéter.

Et puis il y eut l’avertissement d’El...
Presque aussitôt, une pause s’opéra dans la tuerie. La Lame d’Or exécuta une virevolte puis, faute de cible à portée, il n’était entouré que de corps inertes ou en voie de l’être, il se mit en garde.

Les gardiens de Dennogra émergeait du complexe en ligne parfaite et au pas cadencé. Cette rigueur militaire donnait le ton. Après un regard lancé à son collègue, dont la fiabilité était toujours sujet à caution, il prit conscience être trop à découvert. Déjà la première salve partie, un tir nourri dont l’abondance rendait imparable. Jouer au pingpong avec les projectiles énergétiques, c’était bon face à un ou deux tireurs, pas contre plusieurs dizaines. Le Drall plongea tout en appelant à lui un voile de Force. Il se sentit frôlé par le plasma, assez pour laisser une marque à son habit, assez pour lui rappeler qu’il n’avait pas d’armure, que du tissu et du cuir ne le protégerait en rien. Il renoua alors avec le sentiment, bien plus familier, de vivre dangereusement. Il se réceptionna sur une main, se laissa rouler sur un cadavre, retourna sur ses pieds et, d’un bond, fut à couvert. À couvert mais dehors. Le plan exigeait d’entrer et vite de préférence.

El Masaari, toujours visible des gardiens, eut la surprise de voir se détacher du groupe un mercenaire haut de près de deux mètres trente. Si c’était un humain, il pouvait prétendre être un géant. Il tenait dans ces mains, non pas un fusil, mais une petite pièce d’artillerie, le genre d’engin dont l’infanterie pouvait se servir pour détruire les blinder, voir les chasseurs. Or, normalement, il fallait être deux pour manipuler une telle arme et d’ailleurs, elle ne s’utilisait que sur pivot, impliquant une position statique. Là, le colosse la tenait à bout de bras. Il fit feu et la détonation laissa présager des ravages à l’impact de rayon aveuglant fusant en hurlant vers le Maître Jedi Gris...
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Avançant en ligne fixe, fusil à l’épaule, les Gardiens de Dennogra arrosaient d’un feu nourri les deux combattants sans pour autant se soucier des autres mercenaires qui se trouvaient pour leur plus grand malheur dans la ligne de mire. Le champ de cadavres qui entourait Etiam et El était déjà bien fourni avant l’arrivée de cette élite, il ne faisait que s’agrandir. La situation deviendrait bien vite intenable face à une telle puissance de feu et une telle discipline.

Tandis qu’il observait du coin de l’œil son compagnon Drall qui se frayait un chemin pour se mettre à couvert, El sortit un petit comlink de sa ceinture. Aussi puissants qu’ils pouvaient l’être, les Gardiens pouvaient eux aussi être pris à dépourvu.

Mais il n’eut pas le temps de lancer ses ordres. A peine avait-il eu le temps de sortie le transmetteur qu’El eut les yeux grands ouverts de surprise sous son masque d’airain. La cadence de feu s’était amoindrie pour laisser place à un véritable géant. Pourtant très grand, El se sentit ridiculement petit face à la force de la nature qui venait de rompre les rangs. Le colosse devait mesurer dans les deux mètres trente, et il ne préférait pas penser à la carrure qui se dessinait sous l’armure. Et ce monstre tenait à lui tout seul une pièce d’artillerie…

~ Alors là, on est mal… ~ furent les seuls mots lui qui vinrent à l’esprit.

Le feu jaillit et le projectile fonça en direction de l’homme masqué, qui se tenait encore à découvert à son grand regret. La surprise dans ses yeux laissa instantanément place à une détermination sans faille. Il fallait agir vite, à l’instinct, sans réfléchir. En l’espace de quelques très rapides secondes, El laissa la Force s’emparer de lui, de son corps et de ses mouvements. Alors qu’il se jetait sur le côté, la puissance mystique amplifia la portée de son saut et lui permit d’échapper à la fois au missile qui lui arrivait droit dessus et à une mort certaine. Il tomba quelques mètres plus loin et se rattrapa du mieux possible en roulant dans la poussière du sable de Tatooïne.

« Pffou, c’était moins une. » furent ses premières paroles, avant que la réalité ne revienne au galop. « Oh oh… »

Car évidemment, la roquette avait poursuivi sa route et heurta le bâtiment dans l’instant qui suivit l’esquive du Jedi noir. De lourds blocs de pierre s’élevèrent dans les airs pour retomber avec fracas un peu plus loin, fauchant ça et là les mercenaires qui avaient suivi la scène. Seuls les Gardiens ne semblaient pas être pris de panique. Inébranlables, ils poursuivaient leur avancée.

Quant à El, il usa à nouveau de la Force pour tenter de se protéger. Il n’avait rien appris qui semblait correspondre à une telle situation, mais en combinant la télékinésie à une vague de force, il parvient plus ou moins à créer un champ de protection. Utile pour les plus petits projectiles, beaucoup moins pour les plus massifs. Mais c’était toujours mieux que rien.

Une nécessité lui vint cependant à l’esprit : ils devaient impérativement se mettre à l’abri. Et prendre les Gardiens à revers. Pour cela, il n’avait qu’à lancer l’ordre… si son comlink se trouvait encore dans sa main ! Sa cascade, l’impact et le souffle de l’explosion avaient du envoyer le transmetteur voler quelque part dans le sable, quelle poisse !
Etiam Benhult
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Musique d’ambiance : Confrontation contre les Gardiens de Dennogra

La détonation, terrible, assourdissante, signifiait que c’en était définitivement terminé de la récréation. Non, Borenga n’était pas décidé à se laisser prendre ! Que le Conseil aille au diable, le Seigneur de guerre s’était payé les meilleurs pour sa protection !

« N’oubliez pas qui nous sommes. N’oubliez pas ceux qui sont tombés face à nous. Ils ont la Force, nous sommes unis ! »

Tels furent les mots, prononcés par une voix grave et galvanisante, que les mercenaires d’élite purent entendre dans leur oreillette. Le colosse au canon anti blindé se laissa ravaler par les rangs serrés de ses camarades. C’était lui qui avait parlé, conscient que certains parmi les siens n’étaient guère rassurés de confronter deux Jedi plus que manifestement entraînés. L’unité, la cohésion de groupe, était un atout dont il ne pouvait se passer en cet instant.
Lui-même sentait le frisson de la crainte à la lisière de ses pensées. Il était trop intelligent pour ignorer la peur. Mais il était trop sage pour se laisser dominer par celle-ci. On le connaissait sous le nom de Knar Varel. Il avait plus de 30 ans de métiers.
D’un mouvement ferme, il actionna le levier qui libéra la cellule d’énergie vidée par le tir. Elle tomba dans le sable. Il alla en chercher une neuve et l’introduisit dans la chambre circulaire de son engin destructeur, avant de rabattre le levier. Un déclique huilé accompagna ce rechargement.

« Ils se sont mis à couvert. On les traque et on les butte, c’est aussi simple que ça ! »

Cette fois, la voix dans les oreillettes était féminine, celle de la seconde de Knar. Plus jeune, plus fougueuse, et sans doute aussi plus mortelle encore que le leadeur des gardiens, celle qui se faisait nommer la Danseuse des Sables avait un passé de tueuse à gage. Son péché mignon, la pendaison. C’était un peu son trip de regarder danser ses cibles, même si présentement, mieux valait qu’elle en reste au bon vieux fusil d’assaut plasma.

De son côté, Lame d’Or se disait que, décidément, il détestait Borenga. Avait-il recruté une armée entière ? Avait-il truffé ce palais de pièges, de droïdes, de tourelles ? L’espace d’un instant, son regard se tourna vers le hangar. Pour vu que les deux padawan aient pu s’éclipser. Leur mission était accomplie, ils n’avaient plus rien à faire dans les parages. Lui, il avait un chemin à se frayer. Peu important les difficulté, il allait passer !

El Masaari avait apparemment sut éviter ce tir d’arme lourde. Une bonne chose car même s’il n’était pas sûr de cet individu masqué, aux motivations obscures, il restait jusqu’à preuve du contraire un appui, un appui qu’il espérait utile, pour le moins. Il ne pourrait pas tout faire seul. Le bataillon d’élite était trop organisé pour tenter une approche conventionnelle. Il fallait sortir le grand jeu, se hisser à leur niveau.

« Moi-aussi je peux tout faire péter ! » murmura-t-il.

Tirant profit de son couvert temporaire, il se concentra. L’air se mit à vibrer sous l’effet de la Force. Au-dessus de la porte, le mur du palais commença à s’effriter, sous l’attraction d’une puissance invisible. Le Drall serra les poings, leva les yeux, accrut sa concentration. Les lourdes pierres de maçonneries bougèrent, se dessalèrent. Etiam poussa plus avant son effort, se mettant à hurler dans le vacarme qu’il produisait. Toute une partie de la façade du palais se disloqua, provoquant une avalanche de roches mortelles, et ouvrant accessoirement un ou deux autres passages vers l’intérieur de la place forte.
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Tandis que les Gardiens continuaient leur avance sur un pas résonnant comme la mort approchant de ses victimes, El fouillait le sable alentour à la recherche de son comlink. Le colosse mercenaire avait bien exhorté ses troupes, repris par certains des soldats qui l’entouraient à présent, mais l’homme masqué n’y avait absolument pas prêté la moindre attention. Sa priorité était de retrouver ce fichu comlink pour rendre à ce monstre la monnaie de sa pièce !

Dans son coin, Etiam passa lui aussi à l’action. El sentit la Force se répandre dans l’air chaud de la nuit et se mettre en mouvement. Le Drall répondait à leurs assaillants de la même manière qu’eux-mêmes les avaient attaqués. Les murs de la bâtisse émirent des craquements sourds et El n’eut pas à relever la tête pour comprendre ce que son compagnon projetait de faire. De lourds blocs de pierre se détachèrent de la façade et s’écrasèrent au sol, soulevant alors un peu plus de sable et de poussière.

Heureusement, et cette fois grâce à la chance plus qu’à la Force, El mit à ce moment la main sur son comlink à force de tâtonnements. Le nuage de poussière soulevé par les écroulements du Drall le dissimulèrent aux yeux des Gardiens qui se trouvaient à présent à une distance critique. La chance et le timing avaient parfois du bon. Profitant de ce moment de ‘‘répit’’, El se redressa et fila vers les passages nouvellement ouverts par Etiam. Une fois à couvert, il dressa son transporteur devant sa bouche.

« Masaari à Ajkar. C’est le moment, enclenchez la procédure de soutien. Tout de suite ! »

« Bien reçu, Seigneur. Procédure en cours. » répondit une voix magnétique à l’autre bout du comlink.

Gaïs Ajkar était le commandant mercenaire qu’El avait placé à la tête du petit contingent infiltré dans la forteresse de Borenga. Le Jedi et lui travaillaient ensemble depuis pas mal de temps maintenant et El n’avait pas à douter de sa loyauté en cet instant. Ajkar avait perdu gros à cause du Hutt, et il était le genre de mercenaire qui ne s’arrêtait pas qu’à l’argent pour offrir ses services. Tout comme les Gardiens, sauf que lui se trouvait dans son camp.

Il ne fallut pas attendre longtemps avant qu’Ajkar et ses hommes se mettent au travail. Ils avaient même plutôt bien préparé le terrain grâce aux plans qu’El leur avait fourni avant leur infiltration. La cour dans laquelle lui et Etiam se trouvaient était piégée par quelques mines à explosion commandée. Et les membres de l’escouade infiltrée s’étaient tous positionnés à des endroits stratégiques en vue de fournir le soutien nécessaire à leur maitre.

Une série d’explosion retentit une nouvelle fois dans la cour, tout autour des rangs des Gardiens. Pris entre deux feux, les mercenaires de Borenga ne purent réagir dans l’instant. D’autant que les hommes d’El en profitèrent à cet instant pour offrir aux deux combattants un moment supplémentaire de répit. El saisit cette opportunité pour rejoindre Etiam et s’engouffrer vers l’intérieur de la place force. Dans ces lieux plus exigus, l’avantage numérique des Gardiens serait annulé et la partie se rééquilibrerait entre les deux camps.
Etiam Benhult
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Le chaos répondait au chaos...
Il semblait que ce serait l’adage de cette sanglante soirée.

La cour du palais n’était plus que gravas, fumée, poussière. Mais les gardiens savaient surfer sur les vagues capricieuses de leur précaire activité. D’autres se seraient débander. Preuve en était de la chair à canon sacrifiée en première ligne et dont les survivants, maintenant, n’avaient plus qu’une idée en tête : disparaître. Les gardiens de Dennogra, eux, s’adaptèrent. Plusieurs fumigènes les masquèrent à la vue des sbires d’El. Ils se répartirent alors de leur mieux, profitant ici d’un éboulis, là d’un renfoncement, pour s’assurer des positions aussi peu vulnérables que possible. Puis vint la riposte. Ne sachant d’où pouvait surgir le danger, ils couvraient même leur arrière.

Mais tenir, ici, dans la cour, surplombé de partout... ce n’était pas un bon plan.

« Retraite », déclara, stoïque, Knar Varel.

L’instant suivant, le colosse, qui avait dû se relever après les détonations, brandit son canon anti blindé et fit feu, faisant sauter une portion d’un balcon où se tenait des tireurs adverses.
« Bordel, mais qu’est-ce qui se passe ? grogna la Danseuse des Sables, plus énervée qu’effrayée.
- Il se passe que certains ont tournés leurs vestes. Je vais avertir Borenga de la situation.
- Ce malade était déjà assez parano, y’avait pas besoin de ça ! Imagine qu’il fasse tout sauter ou qu’il cherche à éliminer tout le monde ? Je tiens pas spécialement à crever à cause de ce tas de gras !
- On se tiendra sur nos gardes. Mais tant qu’il fait pas n’importe quoi, on reste fidèle à nos engagements. »

Le chef et sa seconde avaient parlés aussi bas que le leur permettait le raffut. Les autres n’avaient pas à être au courant de leurs doutes. Ils désertaient la cour, repassaient la porte. Ce fut là que quelqu’un les interpella, quelqu’un de passablement affolé qui n’appartenait vraisemblablement pas aux gardiens.

« Attendez missa ! Missa vient avec vous ! »

Un gungan, qui s’était passer pour mort lors de la première vague, se jeta pratiquement dans les jambes de Knar.

« Mais c’est qui ce plouque ? gronda la Danseuse des Sable.
- On a plus urgeant à régler, fit Knar. Où sont les Jedi ?
- Missa les a vu ! Ils sont entrés ! »

* * *

« El Masaari. »


Les deux Jedi s’étaient retrouvés dans un couloir pour l’heure désert. Désert mais loin d’être silencieux, une alarme hurlait non loin. Cela n’empêchait pas le Drall d’agir avec calme. Son sabre toujours allumé en main, il venait de faire face à son allié de circonstance.

« Nous avons des ennemis dans notre dos et probablement beaucoup devant nous. J’ai besoin de savoir si tes acolytes sont de taille à mettre assez de Bazard dans le palais. Le plan exige que nous fassions peur à Boranga pour qu’il cherche à s’enfuir. Il n’aura pas peur de deux Jedi épuisé et isolés. »

Petite pause, puis :

« En fait, j’ai besoin de savoir s’il faut jouer le boucher ou le spectre. »

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El profitait de ce petit moment d’accalmie pour reprendre son souffle. Les dernières minutes avaient été fortes en évènements et en explosion. Il imaginait très bien les Gardiens faire de même de leur côté, tant bien que mal sous le feu des alliés que le Jedi avait infiltré dans la forteresse de Borenga. El pouvait entendre les tirs qui se poursuivaient à l’extérieur, il ne fallait pas laisser le moins instant de répit aux mercenaires du Hutt. Le nombre étant en leur défaveur, tous les moyens étaient bons pour tenter de prendre un avantage conséquent.

Observant les environs, El ne vit que des décombres et de la poussière flottant dans les airs. Il n’imaginait pas cet endroit d’un charme raffiné, mais son état précédent devait certainement être plus sympathique que celui-ci. Enfin, la guerre c’est la guerre. Assis derrière un bloc de pierre qui entravait le passage vers l’extérieur, El se risqua à se redresser pour jeter un coup d’œil dehors. Rien de nouveau à première vue, il fallait profiter des prochaines minutes pour se remettre en ordre de bataille. Alors qu’il analysait la situation, il entendit des bruits de pas lestes et enfin une voix s’adresser à lui.

« El Masaari. »

« Benhult » répondit d’un geste de la tête l’homme masqué.

Son compagnon était apparemment pris d’une envie de faire le point sur la situation, et en même temps de lui rappeler quel était l’objectif de l’opération. Une vraie manie de Jedi. Comme si El allait oublier leurs plans après une petite escarmouche… Enfin.

« Nous avons des ennemis dans notre dos et probablement beaucoup devant nous. J’ai besoin de savoir si tes acolytes sont de taille à mettre assez de bazar dans le palais. Le plan exige que nous fassions peur à Borenga pour qu’il cherche à s’enfuir. Il n’aura pas peur de deux Jedi épuisés et isolés. En fait, j’ai besoin de savoir s’il faut jouer le boucher ou le spectre. »

« Je n’ai pas oublié l’objectif. » fit-il avec une petite pointe d’agacement dans la voix. « Et je connais suffisamment bien Borenga pour dire que tout ce ramdam l’a effrayé. Il n’aurait pas envoyé les Gardiens s’il n’avait pas craint pour sa sécurité. Ses troupes d’élite en difficulté, il ne devrait plus tarder à craquer sous la pression. Rapprochons-nous de ses quartiers et il prendra la fuite. »

S’il savait se montrer imprévisible, comme sur Nar Shaddaa, Borenga pouvait aussi être très prévisible. Les Hutts n’étant clairement pas des combattants, El les classerait plutôt dans une catégorie de « lâches avec du pouvoir ».

« Et mes gars ne nous lâcheront pas, ils savent ce qu’ils ont à faire, et ce sont les meilleurs dans ce domaine. »

Rester à se décider sur la nouvelle marche à suivre. Boucher ou spectre ? El était capable des deux. La partie boucherie avait déjà été bien entamée, fallait-il passer à une autre stratégie ? Cela leur donnerait l’avantage de s’approcher au plus près de Borenga sans se faire repérer. Le maitre des lieux serait alors pris au dépourvu au dernier moment, ce qui le forcerait à fuir. Et cela leur économiserait des forces pour plus tard… La stratégie utilisée jusque là, foncer dans le tas, marcherait également et aurait comme bon côté de faire monter la pression sur Borenga. En sentant l’ennemi approcher, le Hutt fuirait.

Deux stratégies, deux chances de parvenir au but. El expliqua rapidement ses points de vue à son compagnon avant d’ajouter :

« C’est toi le chef de l’opération, Benhult. Choisis ton option et moi et mes gars, on te suivra. »
Etiam Benhult
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« Mais c’est quoi ce... truc ? fit avec un infini mépris la Danseuse des Sable en toisant de haut ce mercenaire bas de gamme à l’allure amphibienne.
- Un gungan originaire de Naboo », répondit Knar Varel, dont le calme tranchait avec le déluge de tirs qui se faisaient entendre.

Les gardiens avaient essuyés des pertes, mais ils avaient pu déserter la cour et s’était déployés non loin de la porte malmenée par Etiam. Leur nouvelle position était nettement plus défendable. Il était désormais suicidaire de se présenter par cette entrée, le corps de quelques rares imbéciles téméraires en témoignait.

« Missa a eut quelque problème avec boss, alors missa banni. Missa c’était dit, Borenga, bon taff...
- Missa, ta gueule ! » rugit la Danseuse des Sable.

Après avoir rechargé son arme lourde, Cnar sortit son appareil de communication et s’en servit pour contacter celui autour de qui tout le monde gravitait.

« Seigneur Boranga, nous subissons un assaut Jedi coordonné avec des infiltrés en nos rangs. Je suis sûr de mes gars, mais je n’en dirais pas autant des autres compagnies de mercenaires. »
Une voix agressive lui répondit.
« Deux, Seigneur de Guerre, reprit-il quand ce fut à nouveau à lui de parler. Un à stature humaine, sabre rouge, le second de petite taille, sabre jaune. Ils sont entrés. Nous leur donnons la chasse. »
De nouveau la voix belliqueuse dont le ton était rien moins qu’insultant.
« Ce sera fait, Seigneur. »

Cnar mit un terme à la communication et se tourna vers ses troupes.

« Vous dix, là, vous déployez les mitrailleuses et vous tenez cette position. Vous vous méfiez de ce qui vient de devant et de derrière. Vous autres, avec moi. Nos cibles sont dans le palais et cherchent probablement à atteindre le Hutt. On doit les intercepter ! »

Une terrible détonation ébranla le couloir. Une grenade d’un des sbires d’El venait de sauter non loin de là. Les mercenaires d’élites tinrent bon mais le Gungan, terrorisé, partit en hurlant dans les couloirs. On entendit sa voix reprise en échos dans une bonne partie du bâtiment.

* * *

« Selon vous, tout va bien dans le meilleur des mondes. Quoi qu’on fasse, on gagne. Je ne vais pas m’en plaindre », répliqua Etiam, un peu goguenard.

Il aurait tout de même apprécié un point de vu un peu plus instructif. Il se méfiait de Borenga, ce Hutt capable de diriger son vaisseau amiral à distance. Il espérait vraiment ne pas se retrouver une seconde fois face à un transmetteur d’hologrammes. Ce serait... frustrant. Croisant à nouveaux les doigts pour que les Padawans de l’équipe soient loin du palais, il reprit sa leste progression, son manteau gris murmurant dans son sillage. Alors retentit un cri, repris en échos. Mais qui diable pouvait beugler ainsi ? Le cri se rapprochait, semblait-il. Lame d’Or arriva à un croisement et vit d’débarquer un Gungan hystérique. Ce dernier se figea à la vue du Drall, Drall qu’il avait vu trucider ses camarades avec une effroyable aisance.

« Les jéjé ! Les jéjé ! Les Jedi, ils sont là !!!!! »

Et sur ce, il s’évanouit, évitant par la même occasion d’être trucidé à son tour d’un coup de sabre.
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« Oh oui, nous gagnerons de toute manière… » lâcha El dans un murmure pour répondre à son partenaire.

Le ton quelque peu narquois d’Etiam ne plaisait qu’à moitié à l’homme masqué. Après tout, c’était lui qui avait livré aux Jedi les informations sur la cachette de Borenga. Et en échange ? Le Conseil ne lui donnait que le rôle d’assistant d’un matou propulsé à la tête du commando jedi… Piqué dans sa fierté, El en gardait évidemment une certaine rancune, bien que celle-ci s’effaçait quelque peu devant l’habileté du Drall.

Au dehors, les tirs se faisaient de plus en plus espacés et les détonations de plus en plus rares. El imaginait sans mal les Gardiens avoir trouvé une position défensive adéquate face à ses hommes. L’effet de surprise passé, les mercenaires de Borenga reprendraient bien vite leurs esprits et leur avantage numérique se chargerait du reste. Etiam, El et ses hommes devaient rester en mouvement et se rapprocher au plus près de Borenga.

« OK Ajkar, repliez vous à l’intérieur pour la seconde phase. Laissez cependant quelques tireurs à l’extérieur pour vous couvrir. Tenez-vous en au plan transmis et ne laissez personne derrière vous. On se retrouve tout à l’heure. Masaari, terminé. »

Puis il remit le comlink à sa ceinture et se tourna vers Etiam.

« Bon, allons-y. Par là. » dit-il simplement à l’adresse de son compagnon.

Cela ne faisait que quelques minutes qu’ils progressaient dans les couloirs du palais que les deux Jedi tombèrent nez à nez avec un personnage des plus atypique : un Gungan. Ses cris retentissaient en échos dans les entrailles du palais avant même que les deux combattants tombent sur lui, et la stupide créature s’évanouit lorsqu’elle se retrouva face à eux. Comment un Gungan avait-il pu atterrir dans les troupes mercenaires de Borenga ? Comment un Gungan pouvait-il constituer un bon mercenaire tout simplement ? Le mystère était entier… et le resterait à jamais. Sans pitié ou autre pensée que ce soit, El se saisit du blaster de l’amphibien et tira à bout portant.

« Comme ça, il ne pourra plus raconter que nous sommes passé par là. » fit-il d’un ton glacial et totalement détaché.

El ne se préoccupa pas de savoir s’il avait choqué Etiam ou non. Il n’était pas un Jedi, encore moins régi par leur code d’honneur qui laissait la vie à un ennemi désarmé. Le Gungan représentait un danger malgré tout, le faire taire lui semblait tout naturel. Tant pis si cela perturbait le code de conduite des Jedi.

Sans regard en arrière, El indiqua le chemin à suivre et l’emprunta. A cette allure, et en comptant sur la chance de ne croiser aucun garde à même de les ralentir, ils arriveraient très bientôt auprès des appartements de Borenga et le point de rendez-vous avec Ajkar. Si tout se passait bien, les Gardiens lancés à leurs trousses passeraient un sale quart d’heure et le Hutt prendrait la fuite devant la bataille qui se tiendrait si près de lui.
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Mais tout ne se passa pas aussi bien...

Toujours déployés essentiellement autour de la cour, cour qui avait fait l’objet d’un piège réussi mais peut-être pas autant qu’il l’aurait fallut pour que le plan se passe sans accroc, les sbires du mercenaire masqué ne purent faire mouvement assez vite. Les gardiens de Dennogra, déjà à l’intérieur, déjà en mouvement, se retrouvèrent avec le champ libre pour fondre sur une position que venait de dévoiler le défunt Gungan. Ce dernier, aussi pitoyable qu’il ait pu être de son vivant, pouvait au moins se targuer d’avoir par son intervention influencé le déroulement des événements.

Le duo de Jedi Gris n’avaient pas parcourut une grande distance avant que ne retentissent des bruits de bottes dans leur dos. Elles résonnèrent sinistrement entre les pierres du palais. Des alarmes se faisaient entendre, ici et là, mais distante, ainsi que des tirs. D’autres combats... Seulement, en cet endroit, dans ce couloir, un silence relatif régnait. Sans doute l’abus d’explosifs et d’armes lourdes avait-il endommagé le système énergétique de certaines sections de l’édifice. Ce fut pourquoi la voix de Cnar Varel sembla gronder si fort.

« El Masaari ! »

Le colosse se détacha de ses troupes, fit encore quelques pas en avant. Qu’il était imposant dans son armure éprouvée par les missions, les contrats toujours remplis. Il s’immobilisa, toujours à bonne distance, puis reprit la parole :

« El Masaari, le propre bras droit de Borenga. C’était donc vous le traitre. Tout s’explique. Qui, mieux que vous, pouvait faire entrer tant d’agitateurs dans cette place forte ? Je vous pensais moins mai prisable. Où sont vos principes ?
- Peut-être qu’il a juste réfléchi deux minutes », répondit Etiam, narquois.

Le regard d’acier de Cnar, masqué par la visière de son casque, tomba sur Etiam.

« Lame d’Or... Je me disais que ce sabre laser me rappelait quelque chose. Je vous croyais mercenaire, pas à la solde de l’Ordre Jedi.
- Mais l’Ordre Jedi a acheté mes services. Des services que Borenga également avait payé, m’envoyant sur Makem Te en mentant au passage par omission au sujet de ce qu’il attendait de moi.
- Toujours de belles excuses pour justifier des manquements à l’honneur dû à notre profession !
- Ouvrez les yeux ! Borenga est un félon, je veux dire plus que ses semblables ! Il est devenu un danger pour l’espace Hutt ! Et peut-être est-il même la marionnette d’une main bien sombre. Ce n’est pas parce qu’il vous paye que ça vous prive de bon sens ! Il peut vous sacrifier sur un coup de tête dans ses manigances !
- Il ne m’a pas donné de raison de rompre le contrat. Je sais où vous voulez en venir, mais ça se passera pas comme ça. »

Lame d’Or eut un soupir. Son regard noir de Drall se durcit.

« J’ai entendu parlé de vous, Cnar Varel. Pensez à votre compagnie, pensez à ce que vous avez construit. Avez-vous envie de tout perdre, cette nuit ? Parce que je vous jure que je vous tuerai tous jusqu’au dernier s’il le faut ! »

Achevant son ultimatum, Etiam serra le poing. Des étincelles de Force coururent sur sa mitaine. Ce genre de menace ressemblait à celles que pouvait proférer un Sith. Il pouvait être diplomatique quand il le voulait mais là, il était pressé.
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« El Masaari ! »

Le cri du chef des Gardiens, Cnar Varel, avait résonné dans les couloirs du palais comme une voix en pleine montagne. Le calme relatif qui s’était emparé des lieux fut brisé par le colosse, laissant déjà présagé de la suite des évènements : bientôt, le bruit des armes recouvrirait de nouveau celui du silence.

El laissa Etiam et le Gardien s’envoyer quelques passes d’arme verbales. Le mercenaire ne semblait pas surpris outre mesure qu’El soit à l’origine de la situation actuelle. Nul doute qu’il avait déjà du rendre un premier rapport à Borenga, lequel avait du comprendre très rapidement de qui il s’agissait. Par ailleurs, El était très reconnaissable, ce qui ne laissait finalement que peu de doute possible…

Mais son esprit était ailleurs. S’il entendait le moindre mot échangé par les deux protagonistes, El se concentrait sur la meilleure manière d’agir pour renverser la situation en leur faveur. Ils n’avaient pas fait mouvement assez vite, ou alors était-ce les Gardiens qui n’avaient pas perdu une seule seconde. Qu’importait puisque le résultat était le même : les deux Jedi devaient faire face à l’élite des Gardiens de Dennogra.

Fort heureusement, l’homme masqué avait plus d’un tour dans sa poche. Et puis quelques fois, l’improvisation avait du bon. Faignant toujours d’accord la moindre importance au discours de Cnar, il activa discrètement par une légère oscillation de la Force – qu’évidemment le colosse ne pouvait percevoir – son comlink afin d’établir le contact avec Ajkar.

A l’autre bout de la ligne, l’homme n’eut pas de mal à comprendre la situation en voyant que son maitre ne répondait pas. A partir de ce moment, il ne lui restait plus qu’à trouver le retrouver au bon endroit dans le palais. Etant au courant des chemins principaux et secondaires qu’El avait prévu emprunté, Ajkar et ses hommes ne mettraient pas longtemps avant de tomber sur les Gardiens et de les prendre à revers ou sur les flancs.

Lorsque El put se concentrer pleinement sur ce que se disaient les deux ennemis, il put comprendre qu’Etiam cherchait à résonner Cnar, quitte à le menacer. D’ailleurs, l’attitude globale du Drall était différente. Son ton s’était fait plus dur, son expression aussi. El put sentir la Force parcourir son compagnon, une Force qui se voulait agressive, offensive. Cette obscurité nouvelle ne put que réjouir l’homme masqué, son partenaire était peut-être moins Jedi qu’il ne le paraissait.

Toujours fut-il qu’il était à peu près aussi vain de tenter de résonner un type comme Cnar Varel que d’essayer d’apprendre à un Gungan de se tenir correctement.

« C’est peine perdue, Benhult. Vous ne connaissez pas les Gardiens comme je les connais. Leur loyauté envers cette limace de Borenga va bien au-delà du simple aspect financier… Et notre cher Cnal ici présent sacrifierait volontiers toute la troupe ne serait-ce que pour respecter le code d’honneur de la profession. Mais est-ce manquer d’honneur que d’abandonner un navire qui coule ? »

Certes, El trahissait son maitre et celui qui l’avait élevé au rang qu’il occupait maintenant. Mais il connaissait parfaitement la traitrise du Hutt, et son coup du Nar Shaddaa avait failli le tuer dans une totale indifférence. Borenga ne travaillait que pour lui-même sans se soucier des autres, pas même de ceux qui lui étaient le plus proche. El n’avait finalement été qu’un pion entre ses mains, faisant sa volonté aux quatre coins de l’Espace Hutt durant toutes ces années. Mais ce temps était révolu. L’ambition de l’homme masqué était toujours intacte, cependant elle passait à présent par la disparition de ce tas de graisse devenu trop encombrant.

Il n’écouta pas les premiers mots lancés par Cnar Varel pour répondre à son invective. En fait, si les Gardiens avaient mis si peu de temps à les rejoindre, Ajkar et ses hommes le pourraient aussi. Il concentra la Force dans ses mains.

« Bon. On n’a pas toute la nuit ! » coupa-t-il le chef des Gardiens.

Et il libéra la Force qui, d’un mouvement croisé, envoya voler sur les mercenaires poussière et débris qui trainaient un peu partout dans le chaos environnant. Etiam avait lui aussi préparer son attaque, et El espérait que son timing correspondait avec celui d’Ajkar, que son instinct lui avait dicté. Dans tous les cas, ils se trouvaient plus près des appartements de Borenga qu’ils ne l’avaient été depuis le début des hostilités, cela devrait suffire à pousser le Hutt à s’enfuit.
Le Masque de la Force
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Prendre d'assaut la forteresse de Borenga n'est pas une partie de plaisir, mais le duo composé part El Masaari et Etiam Benhult a su faire sa part !

Pour tout dire, ils ont même fait mieux que ce à quoi ils devaient s'attendre, puisque les troupes d'élite du Hutt ont rapidement prit la menace qu'ils représentaient au sérieux. Mais tout le monde ne peut pas affronter deux utilisateurs de la Force d'un tel niveau sans y laisser des plumes et c'est après un combat acharné coûtant cher aux Gardiens de Dennogra que ceux-ci se voient débordés et incapables de stopper l'avancée de leurs opposants !

Aidés par des soldats à la solde de l'ancien bras droit de Borenga, le duo Jedi arrive à se frayer un chemin vers le cœur de la forteresse et se retrouvent rapidement à suivre la piste du Hutt...


El Masaari et Etiam Benhult continuent tous deux l'Event.

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