Le Masque de la Force
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Quelques minutes plus tôt, à bord du Vent-de-fuite

- On récapitule, reprend le Drall, la mine extrêmement sérieuse. Kana, tu vas escalader le palais en passant par le versant nord de la montagne. De là-haut, si nos informations sont bonnes, tu devrais pouvoir te glisser dans la salle des radars – attention, elle sera peut-être gardée. Tu poses tes artifices, tu ressors, et tu attends mon signal pour faire sauter.

Etiam se tient debout sur le siège, pour pouvoir se pencher au-dessus de la table et parler à chacun des cinq Jedi, tous de taille humaine et plus jeunes que lui, présents autour de la carte. Durant le voyage, ils avaient eu le temps de faire brièvement connaissance. Elle représente très succinctement le palais Hutt, une espèce de vieille place forte comme on en trouve pas mal sur cette planète désertique.

- Aurora et Shraa, vous devez simplement créer la diversion : vous vous rendez dans le hangar, vous démarrez le plus de machines possibles, vous faites un raffut du diable, et vous filez. Surtout, pas de risques inconsidérés ! Une fois votre travail fait, vous sortez et vous revenez dans cette navette, et vous attendez de nos nouvelles. Si ça tourne mal… Vous filez.

Le Conseil avait bien insisté auprès du Drall : Aurora et Shraa n’étaient que des padawan, il était hors de question de les mettre inutilement en danger. Elles auraient pourtant un rôle capital.

- Dès que la diversion aura commencé, je m’introduirai dans le palais, suivi de près par Makwis Makwis. Je vais faire le ménage, vous pouvez me faire confiance. Makwis, dès que tu as l’opportunité, tu passes au travers de leurs premières défenses pour aller dans la salle arrière, où il devrait se trouver le passage pour atteindre Borenga. On ne le tue pas, il s’agit juste de lui faire peur et qu’il prenne la fuite par son système d’évacuation secret. N’oublie d’envoyer le signal à Kana lorsque ce sera nécessaire.

Secret, mais qui ne l’était plus. Selon les informations des Jedi, le Hutt disposait d’un mécanisme qui, en cas de danger, le ferait remonter directeur par chariot répulseur, par une voie secrète, vers la plate-forme de décollage, pour s’envoler avec son vaisseau.

- Et donc, Borenga va prendre la fuite… poursuit Etiam en faisant glisser son doigt le long d’une coursive en pointillé, … jusqu’à la plateforme de décollage, où toi, Joclad, tu t’assureras que son vaisseau est hors d’état de nuire. Nous te rejoindrons dès que possible pour escorter le Hutt dans la navette.

Bref instant de silence, pendant lequel le Drall les regarda un à un. Tout le monde semblait avoir compris son rôle. C’était parfait, ils allaient atterrir dans quelques minutes. La seule chose qui gênait Etiam, c’étaient toutes ces informations dans la source unique n’était autre que l’ex-bras droit de Borenga lui-même. Si jamais elles étaient fausses, tout leur plan tombait à l’eau. Pourtant, il était relativement serein : la Force ne faisait pas peser sur lui le danger imminent d’une trahison…


| ¤ |


Lorsque les premiers signaux perceptifs se révèlent – l’alarme, le raffut qui provient du hangar – les mercenaires ont tôt fait de sortir du palais pour s’élancer vers la diversion créée par les deux padawans. Depuis la crête d’un parapet faisant office de muraille autour du palais, Makwis les regarde se déverser devant la porte principale, aussitôt arrêtés par maître Benhult et l’homme masqué. Rapidement, le combat s’engage et la confusion est totale pour des mercenaires bien inexpérimentés qu’eux. Quand Makwis juge que le moment est venu, il glisse vers à son tour vers la porte de métal, se tenant à distance des combats, puis entre au pas de course dans l’antre du Hutt.
Comme prévu, les mercenaires peu organisés se sont tous jetés sur la menace sans laisser de sécurité à l’arrière – sauf qu’il y aurait sûrement des droïdes pour protéger Borenga, et peut-être même que celui-ci était armé, il y avait de grandes chances !

Il traverse la salle principale au pas de course – tout gît come si les mercenaires ont été interrompus au beau milieu d’une fête, ce qui est probable : des boissons renversées gisent sur les tables humides, des danseuses sont recroquevillées dans un coin, un homme ivre cuve sur un fauteuil et…

… et une Twi’lek se tient devant lui, visiblement pas tout à fait prête à le laisser atteindre Borenga.

Cette Twi’lek n’est autre que Myir Alshain qui a trouvé un employeur en le fameux Hutt – faute de mieux. Elle est du genre à tenir parole, même si ce nouveau camp ne lui sied qu’à moitié. Et elle est payée pour empêcher quiconque d’atteindre Borenga…





Seuls les joueurs Myir Alshain & Makwis Wonlos peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’un combat aux dés, la victoire sera donnée aux joueurs dont les PV ne sont pas tombés en dessous de 10% à la fin de la session. Les règles du combat aux dés peuvent être consultées [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] ; elles ne vous dispensent en aucun cas de fair-play et de respect de la cohérence du contexte et de vos personnages.

Modalité de combat : Vous débutez à distance.
Ordre de post : Makwis - Myir


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C’est fou comme les choses ne se passent jamais comme prévu.
Un peu comme cette histoire de mission que j’avais proposé à la gamine, Shraa. Ou cette histoire de guerre avec l’Empire qui est arrivée bien plus tôt que je ne l’avais escompté. On ne va pas se mentir, c’était gros comme le nez au milieu de la figure, ça allait forcément arriver un jour ou l’autre. Mais j’avais pensé avoir encore un peu de temps devant moi pour traquer notre limace de l’espace préférée. Fort heureusement, la Force nous réserve parfois de drôles de pirouettes, car ma présence en ces lieux ne me détourne finalement pas de cet objectif presque personnel qu’est la capture du dénommé Borenga. Et alors que nous survolons les terres arides de Tatooïne, je me dis qu’il est grand temps d’égaliser le score au compteur. De mettre un point définitif à cette histoire, depuis le temps qu’on court après ce Hutt.

___________________


Je n’ai beau pas être seul dans cette mission, c’est comme si j’étais de retour en terrain familier. Une sensation comme celle que l’on ressent lorsqu’on est chez soi. Le terrain, c’est devenu mon chez moi. L’endroit où je me sens parfaitement dans mon élément. La valse des corps et des armes commence. Je veille à ce que chacun soit occupé par mes collègues, à ce que plus aucune attention ne soit focalisée sur la grande porte de métal, avant de m’y engouffrer. Des amateurs, pour avoir foncé dans le tas en la laissant grande ouverte telle une invitation à investir les lieux, ce que je ne me gêne pas pour faire en m’enfonçant dans le bâtiment. Une grande salle s’offre à moi, telle une scène de vie figée dans le temps alors que les mercenaires ont quitté les lieux précipitamment pour nous accueillir. Et je peux finalement vous dire que les choses ne se passent pas toujours effectivement comme prévu.

« Doit-on vraiment se battre ? C’est une question qui a le mérite d’être débattue, vous ne pensez pas ? »

Une Twi’lek. Et semble-t-il pas très aimable avec ça. Mais si ce n’était que ça. Je m’adresse à elle d’une voix tranquille avec un large sourire, mais je ne suis pas dupe. Je sens son lien avec la Force, et détailler les traits de son visage me rappelle alors un avis de recherche qui avait suscité mon attention de par la nature des fugitifs Myir Alshain et Emhyr Zaknafein. On dirait bien qu’ils ont su trouver un arrangement avec le Hutt pour disparaître pendant un temps. Je sonde brièvement les alentours mais ne détecte aucune trace de l’humain censé faire équipe avec elle. Aucun moyen de savoir s’il est ici lui aussi, ou si leurs routes se sont séparées La partie s’annonce corsée.

« Vous pouvez toujours disparaître ailleurs, Myir Alshain. Je fermerai les yeux, si cela peut me faciliter l’accès à Borenga. »

Est-ce un mensonge ? A peine, rien d’autre que du temps gagné pour définir l’approche et s’il n’y a réellement que nous deux maîtrisant la Force dans cette pièce. Concentré tout entier sur l’objectif principal de la mission, son sort m’importe moins que celui de Borenga. Mais je lis dans ses yeux qu’elle ne lâchera pas l’affaire aussi facilement, alors que mon temps est précieux pour agir lorsque les autres seront prêts. Je concentre mon attention sur elle pour ne pas trahir mon intention de lui envoyer voler une table pour tester sa garde, prêt à me mettre à couvert en cas d’une riposte plus importante que prévu.

[Action – Télékynésie | Jet de sagesse]
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Télékinésie de Makwis ratée.
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Voilà des semaines que Myir agissait comme une automate. Elle avait suivi sa nouvelle alliée de circonstance, parce qu’il n’y avait rien de mieux à faire. Elle s’évertuait à ne penser à rien, et surtout pas à Emhyr. Bien sûr, il occupait donc toutes ses pensées chaque jour.

Emhyr, Emhyr, Emhyr.

Emhyr absent, Emhyr parti, Emhyr cruel.

Et l’impossibilité de lui en vouloir.

Dans ces conditions, difficile de se lier à qui que ce soit. A quoi que ce soit. Elle acceptait ce contrat parce qu’on le lui avait proposé : la série des chiffres qui représentait la somme de crédits à empocher pour protéger le coffre-fort qu’était ce palais ne lui faisait ni chaud ni froid. Même quand elle avait appris, une fois sur place, que celui qui les payait n’était autre que l’affreux Borenga, qu’elle avait indirectement combattu deux ans auparavant déjà, elle n’avait ressenti le moindre désagrément, la moindre gêne, pas même une excitation. Tout juste un étonnement las. Au moins était-ce quelque chose, essayait-elle de se persuader.

Toujours était-il qu’elle s’était retrouvée assise à ces tables de mercenaires sans honneur qui, eux, n’étaient là que pour l’argent. Et les blagues vaseuses qu’elle ne goutait guère. Le temps s’étirait interminablement. Oui, interminablement c’était le cas de le dire : combien de temps faudrait-il qu’elle surveille une fichue trappe en métal qui ne s’ouvrait jamais et deux portes sur un désert de sable ? Autant dire que sans la Force, elle aurait depuis longtemps conclu que Borenga n’était même pas dans les entrailles de ce palais, que tout cela n’était qu’une entourloupe… Et peu lui aurait importé, encore une fois.

La soirée où se produisit enfin une perturbation la réveilla comme un courant électrique. Des Jedi. Elle en était sûre, elle les avait fréquenté assez longtemps pour le savoir. En reconnaîtrait-elle certain ? Car oui, il ne faisait aucun doute qu’ils étaient venu pour Borenga, qu’elle était là pour défendre.

Alors que les mercenaires se ruaient dehors, tels une bande de banthas effrayés courant vers le désastre, Myir se figea, debout, en attendant que la situation s’éclaircît. Les Jedi étaient-ils nombreux ? C’était difficile à dire. N’auraient-ils pas dû être à l’autre bout de la galaxie ? A se battre contre un Empire ? Là-bas, ses deux anciens camps se déchiraient… Sans elle. La pensée était particulièrement désagréable. Une autre la supplanta : serait-on venu pour elle ? Non, non bien sûr. On était venu pour Borenga, et elle était là pour le défendre. Elle le défendrait donc. Les Jedi l’emporteraient peut-être, la tueraient peut-être pour atteindre le Hutt. Elle en avait presque envie. Finir le calvaire.

Au bout d’un moment, un Jedi s’approchait enfin. Le connaissait-elle ? Ni sa physionomie ni sa voix ne lui étaient familiers, alors qu’ils sont à l’évidence de la même génération. Mais sa mémoire semblait lui faire défaut.

Il parlait déjà. Il parlait trop. Débattre ? Elle détestait ça. Elle n’allait pas commencer à s’y essayer cette nuit. Et puis ce sourire… Cet homme-là lui rappelait tout ce qu’elle détestait chez les Jedi : leur assurance hautaine, leurs manières goguenardes qui consistaient à démontrer à tout un chacun qu’ils étaient supérieur à eux.

Toutefois, entendre son nom dans la bouche du Jedi fit l’effet d’une douche glacée à la Twi’lek. Et simultanément, tous ses sens s’éveillèrent, comme si elle ouvrait les yeux pour la première fois depuis des jours, des semaines. L’adrénaline ? Peut-être. Soudain son corps existait, elle le sentait frissonner sous sa tenue sportive, ses lekkus se rétractant imperceptiblement dans leurs bandeaux de nylon, ses muscles se bandant, prêts à l’attaque. Myir décrocha lentement son sabre laser de sa ceinture, réprimant l’envie de se ruer dans la bataille, puis l’alluma. Sa lame était encore du rouge sanglant qu’elle avait adopté chez les Sith.

- Si vous savez qui je suis, alors j’ai une deuxième raison de vous faire disparaître, égrena-t-elle au bout de quelques secondes de silence. Sa voix était éraillée comme si elle n'avait parlé depuis des jours.

Et sans prévenir, les muscles de ses cuisses et de ses mollets se contractèrent brusquement pour lui faire en quelques pas la distance qui la séparait du Jedi. Elle levait déjà sa lame pour tenter un coup de taille des plus élémentaires. Comme un vieux livre dont on se souvient l’introduction, ses méthodes lui revenait : amener l’adversaire à divulguer son style de combat, tester les bottes, repérer les faiblesses, adapter la stratégie. Frapper.

(Sacrifice d'un dé pour se rapprocher puis attaque au sabre !)

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Coup critique de Myir !

Makwis : - 38 HP.
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Ai-je pris un coup de vieux sans m’en rendre compte ? Est-ce que je manque d’affrontements directs avec d’autres utilisateurs de la Force, après tout ce temps passé en territoire Hutt – et même bien avant ça - à jouer les espions et les saboteurs ? Ou bien est-ce autre chose ? Dans tous les cas, ce qui est certain c’est que j’ai pris un sacré coup, activant mon sabre avec un temps de retard. Trop tard pour parer. Le coup me fait reculer d’un grand pas, et le sourire Une vilaine odeur de chair brûlée – ma chair, bordel ! – me titille les narines. La douleur est vive – à la limite du tolérable – et je n’ai pas l’occasion de juger des dégâts, mais mon torse me brûle avec ardeur. La demoiselle ne semble pas s’embarrasser des détails et sa vitesse m’a pris de court. Une erreur de ma part qui n’aurais pas dû se produire. J’aurais mieux fait d’y aller au culot et de lui foncer dessus pour la feinter, ça ce serait peut-être mieux passé. Plus de sourire ou de boutade cette fois-ci, elle m’en a passé l’envie. Et il n’est pas question d’échouer si près du but, quand seulement quelques couloirs et probables défenses plus faciles qu’elle à passer me sépare de Borenga.

Ce premier coup porté a au moins le mérite de me transmettre la même part d’adrénaline qui semble animer la Twi’lek en cet instant. Un élan sauvage, où la vie bat brusquement comme un tambour. Je tente d’occulter la douleur pour diriger tous mes sens contre elle et anticiper son prochain assaut. Ou plutôt, pour mieux prendre de moi-même l’initiative. C’est en menant la danse et en imposant mon rythme que j’ai l’habitude de mener mes combats, mais cette fois-ci, cela semble compromis. La différence est nette entre affronter les bandits de l’espace Hutt et les adaptes du côté Obscur. La piqure de rappel qu’elle m’a infligé est rude, mais elle a le mérite de me remémorer les choses. Ironique pour quelqu’un qui a passé du temps à sillonner les frontières de l’Empire en étant parfois dangereusement proche de ces individus.

Le corps et l’esprit en éveil, l’adrénaline parcourant mes veines, c’est avec un revers défensif destiné à la faire reculer que je riposte, avant de remettre de la distance entre nous.

[Attaque au sabre + recul en arrière]


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Jet d'Agilité de Makwis réussi! Myir peut se défendre avec un jet d'Agilité si elle le désire!

Les combattants sont à distance.
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Le Jedi n’avait pas des réflexes très affûtés. Myir fut presque surprise de constater la facilité avec laquelle elle l’avait atteint. Il n’avait pas été prêt à combattre, visiblement. S’était-il attendu à ce qu’il soit possible de discuter ? A ce qu’elle ne soit pas à la hauteur face à un Jedi ? Peu importait, il avait mal évalué les risques, ce qui lui procurait l’avantage sur ce combat naissant. Néanmoins, le kiffar sembla se reprendre rapidement, lui renvoyant une attaque rapide et juste que Myir peina à refouler, avant de le voir s’éloigner de quelques pas. Elle sentait la brûlure qu’avait produite la lame du Jedi sur sa chair, quelques centimètres au-dessus de sa hanche, entamant ses vêtements d’une morsure chaude et indélébile. Une blessure certes superficielle, mais gênante tout de même. La Twi’lek frémit en réfrénant toute envie de grogner, histoire de ne pas montrer qu’elle pouvait être sensible à la douleur.
Etait-ce de l’Ataru ? Il était trop tôt pour le dire. Mais cette façon de reprendre ses distances après un coup, cela lui faisait penser à ses leçons avec Ysanne.

Une jeune fille morte par sa faute, laissée inerte sur un champ de bataille de Dubrillion.

La vision la terrassa quelques secondes. Heureusement, l’ennemi ayant pris ses distances, elle était momentanément hors de danger. Elle se reprit presque aussitôt, plantant ses yeux d’un bleu sombre dans ceux, doux malgré l’air sérieux du Jedi, de son adversaire. Il semblait conserver le calme des Jedi. Il ne paniquait pas malgré les débuts du combat qui n’étaient pas très à son avantage… Cette personne avait donc une certaine expérience. Sa capuche dissimulait toutefois une partie de ses traits, en plus de la pénombre du lieu, qui empêchait toujours la Twi’lek si oui ou non, elle l’avait croisé à l’époque du Temple. Il fallait dire que ses souvenirs de Jedi étaient étrangement flous, depuis quelques temps.

La Twi’lek se déplaçait désormais de côté, lentement, déployant ses jambes musclées comme une araignée s’approcherait lentement d’une proie, sur la trajectoire d’une spirale prenant en son centre l’adversaire de toute façon encerclé par les murs qui ceignaient la pièce. Les tables, sièges renversés et autres éléments pourraient gêner leur combat, mais ce n’étaient que des obstacles temporaires, qu’elle balayerait bien vite. Et si le Jedi pensait pouvoir échapper au sabre de la guerrière en faisant quelques pas en arrière… Il se trompait.

Soudain, Myir fit un mouvement latéral du poignet pour lancer sa lame vers le Jedi. Le sabre rouge tournoya rapidement dans les airs, brisa une chope de verre sur son passage avant de foncer, dirigé par la Force projetée par la Twi’lek, vers l’adversaire en bure qui se tenait là. Malheureusement, la lame mal orientée dévia de sa trajectoire et revint dans les mains de sa propriétaire sans avoir fait le moindre dégât.

Ce n’était pas si grave. Cela ferait au moins l’effet d’un avertissement… Si toutefois le Jedi y était sensible.



(Défense contre l'attaque de Makwis puis Lancer de sabre.)
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Défense de Myir partiellement ratée.
Myir : - 9 HP.

Lancer de sabre de Myir raté.



[HRP : Myir, j'en ai profité pour mettre tes jauges à jour, il ne me semble pas que tu les utilisais ailleurs. Préviens-moi si je me suis trompée.]
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Cette fois, je peux dire que je suis pleinement dans l’affrontement qui m’oppose à la fugitive, tous les sens en alerte. Mais cela va-t-il suffire ? Si je connais mes limites et faiblesses, je ne peux pas en dire autant pour Myir, combattante redoutable d’après les échos qui se sont répandus à travers la Galaxie. En cet instant, je ne doute pas de mes chances de réussir à la défaire, mais je ne doute pas non plus de son potentiel et du danger qu’elle représente. Le premier sang versé me l’a bien montré, et comme si cela ne suffisait pas, voilà qu’elle tente de m’intimider avec un lancer de sabre. J’en prends mentalement note pour m’en méfier plus tard des fois que l’occasion pour elle de me refaire ce coup-là se présente. Intimider son adversaire en faisant étalage de ses capacités, ça marche peut-être avec d’autres, mais pas avec moi. Chaque information sur les capacités de l’autre est précieuse dans ce type d’affrontement, et elle vient de m’en offrir une sans que je n’ai eu à prendre un quelconque risque ou ne subisse une autre blessure. Une attitude que j’ai déjà pu observer de près ou de loin chez les adeptes du Côté Obscur, bien que sa situation actuelle semble avoir évoluer.

J’observe son manège tout en me déplaçant prudemment, mais avec assurance. Je détaille ses traits qui ont tant changé, depuis la brève époque où je l’avais croisé au Temple lorsque je n’étais encore qu’un enfant, et y reconnaît à peine la petite fille que j’ai connu. Si ce n’est peut-être, cette même fermeté émanant d’elle et qui ne semble pas avoir changé. Elle m’a toujours été peu familière, trop occupé que j’étais à attirer l’attention d’Alyria, ou à me chamailler avec Lorn. Un visage lointain, devenu vague souvenir d’une époque révolue, alors que nous voilà maintenant face à face, adultes, et dans deux camps différents. Me reconnaît-elle sous cette capuche qui dissimule à moitié mes yeux ? Se souviendrait-elle de m’avoir autrefois croisé au Temple ? Le souvenir est déjà flou pour moi-même, alors j’en doute. Et tout ceci n’a plus tellement d’importance à présent. Ce n’est sûrement pas moi qui pourrait la convaincre de prendre un chemin différent de celui qui est désormais sien. Ainsi vont parfois les choses. Mais peut-être un jour, quelqu’un en sera-t-il capable en croisant sa route.

Bien campé sur mes appuis, j’analyse les différentes options qui s’offrent à moi. Si une guérison, même partielle, de la blessure qu’elle m’a infligé serait bienvenue, je sens néanmoins que le moment n’est pas approprié. Encore en pleine possession de ses moyens, elle ne manquera pas de s’engouffrer dans la première ouverture s’offrant à elle. Le constat est sans appel, je ne peux pas atténuer cette blessure maintenant. Ce serait m’exposer à ses assauts. Il me faut d’abord l’handicaper suffisamment pour m’offrir le luxe du temps que demande l’usage de la Force une utilisation curative. Ou m’arranger pour écourter notre affrontement, mais cette option semble être la moins envisageable. Dans tous les cas, je dois m’arranger pour prendre l’offensive et mener le reste de notre échange en imposant mon propre rythme. Je saisis le moment qui me paraît être le bon pour combler l’écart que j’ai précédemment mis entre nous et tente de lui asséner un coup vif et précis à l’épaule, de manière à réduire sa capacité offensive. Je ne possède pas une force extraordinaire, mais là ne réside de toute manière pas mon habileté. Ce qu’il manque de puissance brute, je le compense avec mon agilité et ma précision, dans un style de combat mêlant la fluidité et la vivacité.
S’adapter, c’est vaincre.

[Rapprochement + Attaque au sabre]

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Attaque de Makwis réussie!

Myir peut se défendre avec un jet d'agilité si elle le souhaite!
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Visiblement, le Jedi avait décidé de prêter plus d'attention au combat en cours. Devant le sabre voltigeant de la Twi'lek, il n'avait pas fait montre d'une émotion particulière : ni crainte, ni surprise, ni moquerie... Un sérieux à toute épreuve inspiré par un code qu'elle ne connaissait que trop bien. En récupérant son sabre, ses doigts couleur océan se refermant avec assurance sur le manche à la forme si bien connue, Myir ressentit un vague doute, sentiment au plus haut point désagréable et auquel elle n'avait que trop souvent été confrontée ces temps derniers.

Le sujet qui la préoccupait était le suivant : avait-elle perdu l'habitude de se battre contre des Jedi ? Finalement, même dans les rangs de l'Empire, l'occasion s'était faite rare. Deux chevaliers battus à plates coutures sur Makem Te, deux maîtres qui l'avaient terrassée sur Dubrillion. Elle n'était pas encore assez puissante, c'était évident. Mais avec une vieille habitude de ses années à s'entraîner pour devenir un jour maître d'armes, elle avait gardé ce mépris pour les chevaliers traditionnels qu'elle considérait n'être pas à sa hauteur. Car elle les évaluait alors avec une netteté implacable : elle s'entraînait chaque jour et les voyait s'entraîner chaque jour. Il suffisait chaque matin de se remettre à l'épreuve, chaque soir de s'endormir conforté dans cette certitude de compétence ultime. Mais aujourd'hui ? Loin désormais était le temps où elle menait cette vie-là. Depuis, elle avait vécu détachée du Temple. Et si elle avait régressé sans le savoir ? Non. Elle avait appris énormément auprès de Darth Odium. Elle avait appris de nouvelles techniques, s'était confrontée à de nouveaux problèmes, avait fait face à des craintes et des barrières morales jusqu'alors insurmontables. Elle était nécessairement plus puissante aujourd'hui.

Raffermie par cette pensée, la Twi'lek banda de nouveau ses muscles pour remettre son lame rougeoyante dans l'axe de son adversaire, les deux mains sur le manche comme si elle avait tenu une offrande... Mais ce qu'elle offrirait ne serait rien d'autre que la perdition.

L'instant suivant, le Jedi s'élançait de nouveau vers elle. Il se déplaçait rapidement, avec aisance et assurance : elle était certaine désormais qu'il se concentrait à plein régime pour faire face à une adversaire qu'il savait dangereuse pour lui. Elle aimait cette preuve d'estime envers ses talents de bretteuse.

(Défense)

Elle para son coup avec facilité. L'attaque n'était pas extrêmement élaborée, bien que proprement réalisée. Myir sourit. Le Jedi devenait un adversaire sérieux et de valeur en se comportant ainsi, ce qu'il n'avait pas été en entrant comme un donneur de leçon. Peut-être pourrait-elle sentir une nouvelle fois, une ultime fois, l'ivresse d'un combat élégant et rythmé...

(Attaque au sabre laser)

… Mais ses espoirs s'effondrèrent presque aussitôt : elle avait profité de la force du mouvement du Jedi pour se glisser dans l'impression même de ce mouvement, glissant son corps contre le bras de l'homme pour remonter le long de celui-ci, passer sa défense initiale et sa lame tout près de lui. Alors il lui avait suffi de remonter son sabre d'une main passée dans le dos de son opposant, pour imprimer une longue brûlure entre les omoplates. Il ne s'agissait pas de le transpercer, non : simplement d'imprimer à sa colonne vertébrale une brûlure qui l'immobiliserait durablement... Et qui laisserait des traces.

Elle ressentit à travers la Force la douleur qui parcourait le corps de l'homme et n'en retira aucun plaisir. Elle éteignit son sabre laser avant de repousser le sien de sa main libre. Avec la même main qui avait infligé la blessure, elle serra le Jedi contre elle pour le soutenir et ne pas le laisser s'effondrer brutalement au sol. Sans les évènements précédents, on aurait pu croire qu'elle l'enlaçait tendrement, mais elle se contentait de l'accompagner dans la souffrance... et attendait que celle-ci se calma, les yeux fixés sur un point imaginaire au-dessus de l'épaule du Jedi. Elle sentait son souffle sur son épaule découverte, le léger frémissement de son corps contre le sien.

- Combat honorable,
dit-elle dans un souffle triste.

Elle n'avait pas eu le temps de trouver le plaisir insolent procuré par ses combats contre Emhyr, mais elle devait reconnaître que le Jedi avait un certain potentiel. Pas exploité, voilà tout...

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Défense de Myir parfaitement réussie!

Attaque de Myir réussie!


Coup critique!

Makwis : - 38 HP.

Makwis est hors combat!
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Elle est vraiment plus rapide que moi. Mais lorsque le constat s’impose de manière claire dans mon esprit, il est déjà trop tard. Engagé dans mon offensive, pas dans d’aussi bonnes conditions que d’ordinaire de par ma blessure, mon sabre se heurte au sien dans un échec. Il est trop tard pour que je puisse me dégager lorsque je perçois son mouvement et réalise son intention ; aussitôt, la contrattaque n’attend pas et la sanction s’abat tel un couperet. Une autre brûlure provoqué par son sabre vient me mordre dans le dos, douleur encore plus indicible que la première, enflammant mon système nerveux. Trop marqué par la douleur et la tétanie qui parcourt mon corps, je mets quelques instants à réaliser que le combat s’arrête là pour moi. Quelques instant où, au lieu de me laisser m’effondrer au sol comme je pensais qu’elle le faire, elle vient m’étreindre pour me retenir. Et rien d’autre. Pas de second coup de poignard dans le dos, pas de vils mots louant sa victoire chuchotés à mon oreille. Rien, si ce n’est un calme soudain emplie d’une certaine tristesse alors qu’elle reconnaît la valeur de ce combat qui n’aura pas duré bien longtemps. J’en aurais ris, si je n’étais pas en train de serrer les dents et de forcer la douleur à refluer dans un coin.

« Myir… » Son prénom lâché avec difficulté, où perce encore légèrement mon étonnement face à son attitude. Je m’étais attendu à ce qu’elle me laisse chuter ou m’achève, mais il n’en est rien. Si elle avait voulu me tuer, ce serait déjà fait. Je parviens de peu à désactiver mon sabre, celui tombant ensuite au sol. Je n’aurais de toute manière pas l’occasion ni les capacités de m’en resservir pour cette fois, mis volontairement sur la touche par son coup. Mon corps frémit encore, mais la douleur reflue peu à peu. Une capacité indispensable pour nous autres Jedi que de savoir repousser la douleur afin d’être capable de tenir notre rôle jusqu’au bout, dans les limites que permet le corps. Tout le monde ne peut pas être Consulaire et n’avoir que de la paperasse et des politiciens à affronter. Je préfère encore me frotter à une armée de 1000 Sith plutôt que ça.

Mon souffle demeure encore erratique, mais je finis par pouvoir m’exprimer sans avoir à trop serrer les dents. « T’es devenue sacrément fortiche, dis-moi. Plus que dans mes souvenirs. » Pour le peu que j’en ai. La vie au Temple me paraît si lointaine. Cette distanciation, je l’ai voulu et recherché car je sais que je n’aurais pas pu me contenter de rester à Ondéron, à encadrer la nouvelle génération, à devenir enseignant ou maître d’arme. Cette vie-là n’est pas pour moi, ce n’est pas au Temple qu’est ma place. Je l’ai réalisé très tôt, et mon maître également. Maître Taslof qui a su m’encourager sur la voie des Sentinelles qu’il jugeait appropriée pour moi. Et je ne le regrette pas un seul instant, même maintenant alors que ma défaite promet de confronter mes alliés à quelques difficultés. Il faudrait que je les avertisse, qu’ils puissent s’adapter rapidement à la situation. Mais actuellement, alors que je serai déjà par terre si Myir ne me retenait pas, ça promet d’être compliqué.

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« Myir... »

Entendre son propre nom fit tressaillir la Twi'lek. Un bref instant, très court, un dixième de seconde, elle avait cru entendre Emhyr. Derrière elle, ou bien sous le masque de ce Jedi, ou dans son imagination. La réalité la rattrapa comme une gifle : c'était l'homme qu'elle venait de vaincre qui l'avait appelée par son prénom, bien sûr. Pourquoi, des semaines après, pensait-elle toujours qu'Emhyr allait ressurgir ainsi ?

Surprise néanmoins, elle s'écarta de son adversaire sans le lâcher, avant de l'accompagner vers le sol, vers lequel son poids l'entraînait, pour qu'il s'y assît. Il n'y avait aucune tendresse dans ses gestes ; c'était simplement mieux pour sa colonne. Non qu'il méritât tant de survivre ? Elle n'avait pas jamais apprécié tuer pour le principe. Ôter une vie devait être un acte motivé. Pendant qu'elle l'aidait à s'asseoir, cependant, il reprit la parole pour commenter un passé si lointain qu'il semblait étranger à la Twi'lek. Ses lekkus frémirent et s'enroulèrent autour de ses épaules comme dans un geste de protection. Une attitude qui trahissait son besoin de consolider un bouclier émotionnel.

Une fois à terre, elle s'écarta de lui comme si de loin, son visage serait mieux perceptible et pourrait ainsi être reconnu. Mais il n'en était rien. Alors elle se pencha, repoussa doucement la capuche qu'il s'était obstiné à conserver jusqu'ici. Brièvement, le teint hâlé les yeux sombres, ces coins de lèvres remontant légèrement comme s'il était prompt à sourire et ces longs cils... L'ensemble lui rappela quelque chose. Puis enfin, elle eut un souvenir, puis un autre. De vieux souvenirs enterrés depuis des lustres. Des souvenirs de classe, d'entraînement, de regards dérobés et de pointe de jalousie qu'elle enterrerait plus tard dans son ego de fer pour faire d'elle la meilleure chevalier. La meilleure guerrière. La meilleure... La meilleure paumée ?
Le souvenir laissait sur son palais une saveur douce-amère. Alors elle soupira, puis elle laissa ses muscles se détendre en ouvrant et ferment successivement les doigts, s'étirant vaguement, avant de s'asseoir à même le sol devant le Jedi, pour être à son niveau.
Que dire ?

- Je te battais déjà, persifla-t-elle.

Ce n'était peut-être pas sûr, cela dit, elle ne s'en rappelait pas bien. Makwis et elle ne combattaient que peu ensemble à l'époque où ils étaient padawan : il collait les basques d'un autre groupe d'élèves. D'un groupe tout court devrait-elle dire, se corrigea-t-elle, car elle-même n'avait jamais fait partie d'aucun groupe. Elle s'était appliquée à une indépendance sauvage qui ne permettait aucune amitié. Elle n'avait aucun regret à ce sujet.
Elle fit mine d'avoir du mal à se rappeler son prénom. C'était faux.

- Won'los, c'est ça ?

La Twi'lek passa une main son front pour en essuyer la sueur. Ses épaules nues luisaient, ainsi que ses avant-bras et ses jambes. Tatooïne n'était pas clémente ; elle détestait ce climat. Elle tâcha d'oublier son inconfort, néanmoins, pour se concentrer sur le Jedi devant elle. Au loin, elle entendait le fracas d'un combat. Les mercenaires parvenaient-ils à endiguer l'entrée des Jedi ? Non, certainement pas. Il allait falloir qu'elle s'enfuyât, car elle connaissait la valeur de ses anciens compagnons de l'Ordre : ils persisteraient jusqu'à entrer, et ils la prendraient au passage. Elle allait devoir fuir mais... Mais la seule issue semblait être celle par laquelle Makwis était arrivé ici, et qui était encombrée par les affrontements. Combien étaient-ils à les attaquer ? Elle devait le savoir au plus tôt.

- Combien êtes-vous ? l'interrogea-t-elle sans plus le regarder.

Avoir reconnu son visage, avoir fait refluer ces vieux souvenirs la mettait mal à l'aise. Elle préférait fixer l'entrée de la salle, au-dessus de lui, avec un regard désincarné. Un regard de droïde de garde, prêt à se réarmer en cas de nouvelle intrusion.
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« Je te battais déjà. »

Sa remarque qui fuse telle une pique vénéneuse m’arrache un sourire en coin ainsi qu’un début de rire, vite étouffé dans l’œuf par la douleur provoqué par le tressautement de mes épaules. Elle n’a pas tant changé que ça semble-t-il, malgré le chemin qu’elle a choisi d’emprunter. Cette fierté et cette froideur – cet élitisme, presque – ça je m’en rappelle. Je me rappelle aussi vaguement que son attitude a toujours été plus marquée à mon égard, comme si elle ne pouvait pas m’encadrer. Ça peut se comprendre après tout. Peut-être que mon humour et ma capacité à m’attirer des ennuis l’agaçaient, elle qui semble-t-il a toujours visé l’excellence. Moi, je n’ai jamais cherché à atteindre le haut sommet ou la parfaite connaissance d’un sujet. J’ai toujours préféré pioché un peu partout et découvrir une multitude de choses différentes. C’est ainsi que je m’épanouis, peut-être un peu par négligence. Mais à mes yeux, chercher à être le meilleur dans son domaine est vain en plus d’être orgueilleux. Il y aura toujours quelqu’un pour vous surpasser un jour, quoique vous fassiez. Alors le moins qu’on doive, c’est faire de son mieux, et non pas se tuer à atteindre une excellence illusoire. C’est sur soi-même que les progrès doivent se mesurer, pas en se basant sur les autres.

« En es-tu certaine ? »

Coup de bluff pour la titiller. Ma situation ne s’y prête guère, certes. Moi-même, je ne me souviens plus trop de ce qu’il en était. Elle n’a jamais fait partie de mes principaux camarades d’entraînement. Seul le hasard nous a parfois amené à combattre l’un contre l’autre, lors des exercices encadrés par un maître d’arme. Et pourtant, je m’en souviens, à défaut d’avoir gardé en mémoire les dénouements de ces entraînements. En y repensant, je crois bien que c’est à cause de son air froid et austère qui me déstabilisait. Un peu comme celui de certains Maîtres. Je n’ai jamais aimé ça, et je n’aime toujours pas. Alors peut-être bien que je me sentais un peu obligé de la provoquer et de faire le mariole pour tenter de la dérider. Félicitations mon vieux Makwis, ça a prodigieusement bien fonctionné au vu de son air de porte de prison !

« Tu te doutes bien que je ne vais pas te le dire comme ça. »

J’ai bien conscience de ne pas être en position avantageuse pour parlementer ou imposer mes règles. Mais j’aimerais d’abord connaître son intention véritable avant de choisir quoi lui dire. Veux-t-elle continuer d’assurer la protection du Hutt, ou envisage-t-elle de quitter le navire ? La seconde option m'irait très bien, et je serai même prêt à l’aider à la hauteur de mes moyens pour qu’elle s’échappe sans faire de vague. Comportement qui déplairait sans doute à mes collègues, mais ce n’est là que pragmatisme et définition des priorités. Borenga importe beaucoup plus que la capture d’une fugitive telle que Myir. Si ça ne tenait qu’à moi, je l’aurais déjà laissé prendre le large sans problème. Seulement voilà, ce n’est pas moi qui donne les ordres, et je suis presque sûr que si mes comparses la voit ici, ils voudront l’arrêter alors qu’on a déjà perdu du temps sur le plan prévu.

« Tu veux un conseil ? Sans passer pour un donneur de leçon, bien sûr. Discrétion et furtivité, c’est qu’il te faut si tu envisages de te faire la malle plutôt que de défendre le gras du Hutt. Si tu vas là-bas, tu ne passeras pas en force et tu seras capturée, je te le garantis. Adieu la liberté. Ton accord avec Borenga vaux-t-il ce prix-là ? »

Tout serait tellement plus simple si elle acceptait de faire profil bas et de s’enfuir en douce. On viendrait constater mon état et quelqu’un prendrait ma suite en vitesse, qu’on puisse enfin mettre la main sur ce Hutt. Que les autres affrontent Myir pour la mettre sous les verrous serait une perte de temps, tenter de le leur faire comprendre aussi. Mais depuis un moment, je commence à m’habituer à ce que rien ne se passe dans le meilleur des cas ou selon le plan initialement prévu.

« Le vent est en train de tourner pour cette fripouille, tu dois bien le sentir toi aussi. »
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Myir ne répondit pas à la question provocatrice. Le Jedi n'avait visiblement pas l'air inquiet du tout. Il aurait dû. Ou peut-être étaient-ils venus en nombre suffisant pour qu'il sût qu'il serait très rapidement secouru. La Twi'lek pinça les lèvres à cette pensée : il allait falloir réfléchir intensément. Par acquis de conscience, elle plongea la main dans sa poche pour en vérifier son comlink, mais le voyant restait éteint. Il n'y avait pas de nouvelle consigne de la part de Velvet. Et tant qu'il n'y avait pas de nouvelles consignes, elle était censée rester là et défendre l'accès à Borenga. Elle était mal barrée... Et il était hors de question qu'elle retournât dans les geôles Jedi, cette fois.

Et évidemment, Won'los n'avait pas l'air prêt à l'aider. Elle ne s'était pas attendue à être remerciée pour les souffrances qu'elle lui avait infligée, mais ne pas lui dire combien de Jedi se trouvaient à l'extérieur prouvait une chose : il n'était pas certain qu'elle était incapable d'en réchapper. Autrement, il lui aurait d'emblée révélé qu'ils étaient douze et qu'elle n'avait aucune chance.

La Twi'lek écouta les explications du Jedi et fronça les sourcils. Elle sentait à plein nez qu'il essayait de la faire parler de ses intentions personnelles.

- Je ne veux pas de conseil, lui rétorqua-t-elle au bout d'un moment. Avec un otage et une connaissance parfaite des lieux... Je saurai m'en sortir, ne t'inquiète pas pour moi.

D'ailleurs, la pause était terminée. Myir se releva d'un bond, prête à passer à la suite. Elle enjamba le Jedi pour se rapprocher de l'entrée, mais on n'y percevait rien d'autre que le fracas des coups et le vrombissement de quelques sabres lasers. Rien d'inattendu... Mais il semblait que tout durait plus longtemps que prévu. Elle resta de longs moments à observer le drôle de combat, à demi dissimulée par l'un des portes de métal, qui ressemblait davantage à une mâchoire prêt à vous croquer qu'une main prête à inviter. A quelques mètres, elle aperçut à la lumière d'une lame couleur d'or un petit être poilu. Elle fronça les sourcils avant de se retourner vers Won'los, toujours à terre à quelques mètres derrière elle.

- C'est qui, le drall ?

Elle ne se souvenait pas d'un maître dans son genre lorsqu'elle était au Temple. Pourtant, ce devait être le genre d'énergumène dont elle aurait dû se souvenir.
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Si je suis inquiet ? Difficile d’être parfaitement serein dans une situation comme la mienne. Mais l’imprévu fait partie de mon quotidien, aussi j’ai appris il y a bien longtemps à ne pas paniquer quelle que soit la situation. A être, non pas un mur sur lequel viennent se heurter avec fracas les imprévus, mais plutôt un cours d’eau sur lequel ils viennent glisser tandis que je me faufile entre eux. L’eau a l’avantage de s’adapter à son parcours de par sa fluidité. Être rigide ne sert à rien, sinon à se desservir soi-même. Si on me félicite parfois pour ma capacité d’adaptation, ce n’est pas tant par celle d’anticiper les imprévus, bien que je m’y efforce. C’est plutôt par l’acceptation de ce à quoi je suis confronté, et à une vision globale des possibilités. S’adapter, c’est vaincre. S’il y a bien quelque chose que je léguerai plus tard à un Padawan, c’est cette pensée.

Myir se trahit d’elle-même. Si elle connait aussi bien les lieux qu’elle le prétend, mais n’envisage pas une sortie par un autre endroit que celui par lequel je suis entré, c’est qu’il n’y a probablement pas d’autres issues. Ou, en l’absence d’informations sur nos forces, elle aurait envisagé un parcours plus sûr pour lui permettre d’éviter mes collègues.

« Un Jedi. » Je souris à peine. L’information n’a pas de valeur en soi tant elle est évidente, et je n’ai guère plus à lui offrir. « Je suis plutôt mal placé pour te parler de mes collègues. » Et la raison est bien simple : je suis trop peu présent au Temple ou au contact de mes pairs pour retenir beaucoup de visages, et encore moins connaître d’autres Chevaliers que ceux que j’ai un jour fréquenté dans ma jeunesse – mis à part les représentants éminents de notre Ordre bien sûr. Alors ceux qui ne sont pas directement affilié à l’Ordre, encore moins. En réalité, je sais très bien quel rôle ce dernier a joué et pourrait lui en dire davantage. Mais pas un mot de plus à son sujet ne franchira mes lèvres.

Profitant de l’éloignement de Myir et de son attention tournée vers le combat, je sonde mon propre corps pour me faire une idée plus précise des dégâts. La douleur a reflué dans un coin de mon esprit, cadenassée et sous contrôle. Mais je ne peux pas espérer me soigner ni remarcher dans l’immédiat. Ni avant un petit moment d’ailleurs. Par contre, je suis bien placé pour pouvoir activer mon comlink glissé dans ma poche. Une chance que je l’ai placé-là plutôt que dans un revers de ma bure, ou le premier coup de Myir l’aurait très certainement détruit. Mais je m’interroge. La mission doit passer avant tout, et il faut que mes compagnons sachent que je ne peux plus accomplir ma partie. Mais au vacarme qui fait rage dehors et en prenant en compte la situation dans son ensemble, même en étant hors-jeu, n’a-t-on pas suffisamment de quoi effrayer Borenga pour qu’il tente de prendre la fuite ? Ma propre situation – bien qu’inconfortable – n’est pas désespérée. Si Myir l’avait souhaité, je serai déjà mort, et je ne ressens en elle aucune intention d’y remédier. Ma crainte en fait, c’est de constituer un poids qui détournerait l’attention de mes camarades de la mission. Car Borenga doit être arrêté pour de bon, même s’il y a un prix à payer.

Pour autant, j’ai la conscience trop professionnelle et consciencieuse – et oui, mine de rien – pour laisser les choses se tasser en croisant les doigts pour que ça passe. Et si j’attends trop, je n’aurais peut-être pas une autre occasion. Mon doigt effleurer en tremblant l’interrupteur de mon comlink, puis l’activer. « Chevalier Won’los, hors service. Vous allez devoir vous passer de moi, mais ne vous gênez pas. Je suis en très charmante compagnie pour passer le temps pendant que vous mettez à sac cet endroit. » Le ton est volontairement nonchalant pour faire passer le message que ma situation n’est pas suffisamment critique pour justifier de me rejoindre. Du moins pour l’instant. J’essaie de ne pas sourire. Déjà parce que la situation ne s’y prête pas, et parce que je n’ai pas envie que Myir le prenne comme une provocation, mais c’est un exercice difficile pour moi. Cependant la difficulté s’estompe rapidement quand je vois le regard qu’elle me lance en s’apercevant que je viens de la rouler. A chacun ses propres erreurs. La mienne a été de la sous-estimer, et la sienne de ne pas avoir penser à me fouiller.


HRP : je précise que j'ai eu l'accord de Myir par mp
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Il semblerait que les objectifs du courageux Chevalier Won’los soient compromis : ne parvenant pas à outrepasser la défense constituée par la mystérieuse Myir Alshain, il ne pourra définitivement pas terrasser en personne le baron du crime Borenga. Mais cela compromet-il toute la mission ? A entendre le raffut produit par les deux padawans à l’extérieur et à sentir la fumée qui s’introduit dans le palais… Il semblerait que les Jedi parviendront malgré tout à faire sortir la limace de son trou.
Cependant, Makwis est gravement blessé, et ne peut plus se soucier de ces détails ; seule sa survie compte désormais, alors que la Twi’lek va pouvoir poursuivre ses propres objectifs…




Myir Alshain remporte le combat.

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