Le Masque de la Force
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Au pas de course, les Jedi s’engouffrent dans l’entrée de ce qui semble être une caverne humide. Mais à peine ont-ils tous posé le pied à l’intérieur qu’une épaisse mâchoire de métal se referme derrière eux, les séparant solidement du blizzard qui les accompagnait et les couvraient de neige. Aussitôt, le major Krawl court à leur rencontre. Fébrile, il en oublie de se présenter.

- Vous êtes les Jedi ? Maître Ae ?

Le Whiphid acquiesce, tout en projetant une onde de Force visant à calmer le jeune officier en charge de l’évacuation.

- Résumez-nous la situation, ne perdons pas de temps, lui intime-t-il.
- Bien bien, répond l’officier en tendant un datapad au Maître Jedi.

Les deux padawans derrière lui tentent de jeter un œil à l’image.

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- Voilà la carte des souterrains. Nous sommes à la porte sud-sud-est actuellement, et je vais vous conduire au centre. La zone en rouge constitue l’endroit où nous avons massée la population qui attend d’être évacuée. Les zones vertes sont quasiment vides. Les zones bleues sont armées par nos officiers : ceux au nord sont prêts à défendre la zone dès que l’Empire parviendra à s’infiltrer… Et ceux au sud-est, moins nombreux, sont là pour vous aider à réaliser l’évacuation en elle-même. Nous avons fermé les portes marquées par le symbole des explosions. Ce sont celles qui ont été attaquées par l’Empire, mais on ne sait pas combien de temps cela prendra avant qu’ils parviennent à forcer ces maigres défenses. Ils ont un sacré attirail… Et en bas à droite, en vert, sont les portes choisies pour faire l’évacuation proprement dite.

L’officier déglutit. Visiblement, il attend beaucoup des compétences des Jedi. Mais ils sont si peu nombreux… Le Whiphid, pourtant, ne paraît pas se décontenancer.

- Bien. Vous allez avoir besoin d’aide pour tenir l’Empire à l’extérieur. Le padawan Silthar accompagnera vos troupes pour repousser les assauts, il est… un très bon combattant. Padawan Valkizath, vous allez gérer la fuite des populations. Suivez bien mes directives, jeune homme, car l’itinéraire pourra changer d’un moment à l’autre, si je juge que cela est nécessaire.

Yun est déjà concentré sur son objectif. A peine avait-il eu le temps de reprendre son souffle qu’il s’élance dans les corridors souterrains – direction plein nord. Sur le chemin, il croise un spectacle assez glauque. Les gens sont entassés dans des petites pièces creusées dans la roche. Il n’y a pas de couverture pour toute le monde, des bouteilles d’eau sont distribuées, des soupes chaudes avec une drôle d’odeur aussi, mais les gens n’ont pas le cœur à manger ni à dormir. Ils regardent passer les militaires et le jeune jedi avec des yeux caves, emplis de peur. Et le pire, le pire, c’est leur nombre : ils sont des milliers.

Des milliers de gens à protéger. Yun ne s’attarde pas et reste concentré. Après les populations entassées, les corridors sont ensuite remplis de militaires lorrdiens et les civils se font de plus en plus rares. Enfin, il arrive derrière une ligne d’hommes armés. Ils sont retranchés, à genoux, derrière des caissons, prêts à tirer sur ce qui semble être une énorme porte de métal, semblable à celle par laquelle Yun est entré, au sud de la ville souterraine.

Plusieurs minutes s’écoulent dans l’attente. Les impériaux vont réussir à force la porte d’un moment à l’autre, c’est évident : des bruits sourds parviennent de l’autre côté de la porte, et soudain…


| ¤ |


Meifa se fraye un chemin parmi les militaires, bien décidé à jouer son rôle dans cet assaut, car c’est l’occasion pour lui de faire ses preuves auprès de la hiérarchie impériale : se faire repérer par les bonnes personnes est crucial dans le monde des Sith, car c’est ainsi que l’on accède aux plus prestigieuses récompenses. Or, de l’ambition, il en a. Et ce n’est pas une bande de lorrdiens retranchés dans des égouts qui vont lui faire peur…

Ici, une escouade armée d’explosifs lourds vient de le rejoindre. Ils sont tous à l’entrée de la ville déserte – ou plutôt jonchée de bâtiments en ruine et de cadavres de ceux qui n’ont pu s’enfuir au début de l’assaut. Puis les bombardements ont cessé, à cause du problème de ces populations qui se sont retranchées sous terre, et il a fallu procéder autrement : les impériaux pensent pouvoir facilement pouvoir percer ces portes avec le bon matériel.

- TOUS A COUVERT !

Le cri du sous-officier trouve une obéissance immédiate : derrière le matériel, derrière des roches, derrière des restes de murs, les impériaux se ratatinent et quand ils le peuvent, se bouchent les oreilles.

BRAAAOUUUM.

Un nuage de poussière et de neige est expulsé de la zone de l’explosion. Pendant plusieurs minutes, on n’y voit presque plus rien. Pourtant, les soldats sont déjà debout et courent vers la porte qui s’est fendue sous l’impact. Mais la faille est trop étroite, ils ne parviennent pas à s’infiltrer… D’autant plus que depuis l’intérieur, les lorrdiens tirent dans le trou qui s’est créé pour les empêcher de passer.

Meifa prend donc les devants. Il s’approche de la porte, et utilise son sabre laser pour élargir le trou, afin que les soldats puissent s’introduire…

De l’autre côté, la lueur rouge de l’arme est immédiatement repérée par Yun. Voilà qu’il va lui falloir combattre le genre d’apprenti qu’il a pu être, il y a longtemps…




Seuls les joueurs Meifa Phrei & Yun Silthar peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’un combat aux dés, la victoire sera donnée aux joueurs dont les PV ne sont pas tombés en dessous de 10% à la fin de la session. Les règles du combat aux dés peuvent être consultées [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] ; elles ne vous dispensent en aucun cas de fair-play et de respect de la cohérence du contexte et de vos personnages.

Modalité de combat : Vous débutez à distance.
Ordre de post : Meifa - Yun

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Animés par un précoce et redoutable désir, les nombreux Siths éparpillés à travers la Galaxie s'étaient enfin rassemblés sous la bannière de l'Impératrice? L'hostilité entre la République et l'Empire était de plus en plus présente. Ces deux entités semblaient deux frères rivaux que l'Univers avait caressé et bercé depuis longtemps, comme une bonne mère. Toutes les tragédies et les morts qui séparaient ces deux mondes divisaient aussi bien des planètes que des familles. Dans une lutte semblable, la Force était capable d'opposer deux cousins ou même deux frères. La Force n'épargne pas. Finalement, la stagnation qui régnait dans la Galaxie s'était arrêtée avec le déclenchement d'une guerre; et le jeune Weequay allait y participer grandement. 

Au-dessus de la planète aride de Lorrd, le croiseur impérial ,dans lequel étaient confinés toutes les troupes, lévitait lentement. Bientôt, la peur gagnerait les habitants et leurs fabuleux alliés n'y pourraient rien faire. L'objectif capital d'un Sith était de prodiguer à toute espèce la peur et la colère. Ainsi, plus d'innocents aideraient l'Empire à s'étendre au-delà de tous les systèmes fidèles aux Jedis. Du moins était-ce ce que pensait Meifa. Un plan qui se mettait en place dès aujourd'hui. Un plan auquel le Weequay souhaitait prendre une part décisive. Logé à bord du gigantesque vaisseau, il n'avait sûrement aucune chance de rencontrer celui qui dirigeait les opérations, figure importante dans l'ombre de l'Impératrice: le Seigneur Darth Odium. Reconnu et loué à l'Académie pour ses actes sur Byss, l'apprenti voulait se faire un nom pour enfin le voir. Vivre dans le même navire que ce fabuleux commandant était suffisant pour lui, mais il changerait peut-être d'avis. 

Lorsqu'il s'avoua finalement n'être pas certain d'accomplir ce voeu magnifique, Meifa se trouvait déjà dans les transporteurs devant le conduire, lui et de nombreux Siths, là où ils devraient agir. Se levant brutalement afin d'admirer ce qui l'attendait, le Weequay manqua de chuter et d'écraser un ou deux de ses camarades. En effet, pour plus d'efficacité, l'Empire avait amassé rapidement le plus de Siths possible dans les vaisseaux en direction de la surface. Ce fut à ce moment-là que l'apprenti tourna la tête vers la droite et aperçut un de ses nombreux camarades de classe à l'Académie. Il ignorait son nom et son âge. En vérité, il ne parlait pas beaucoup à ceux qu'il ne connaissait pas depuis au moins deux ans. Le Shistavanéen était arrivé l'année précédente, fier, lucide, robuste. Quand il le revit ce jour-là, il n'y avait plus que la peur et les tremblements. C'était à la fois terrible et ridicule. Il devait certainement participer à sa première bataille, tout comme Meifa. Si le Weequay avait eu un caractère tout autre, il serait allé le réconforter, l'assurer que ce ne serait pas sa dernière bataille, qu'il vivrait encore... mais il n'en était pas certain lui même. 

Toujours debout lorsque le transporteur atterit, le Sith tomba par chance là où il se trouvait deux minutes plus tôt. Le choc était conséquent. Les soldats, au contraire de Meifa, s'étaient relevés juste après et sortirent en lignes parfaites. Cette organisation médiocre qui se sentait toujours au-dessus de tout l'horripilait. Bien sûr, une collaboration était peut-être utile, mais étant donné que la moitié des soldats étaient de beaux benêts, tout cela n'avait aucune importance. Peu de temps auparavant, on l'avait briefé en lui ordonnant de se diriger vers la bataille, si possible en éliminant le plus de Jedis. Quels ordres très détaillés! Sur une planète entièrement recouverte de glace, le Weequay, s'il voulait partir en solitaire, n'avait aucune autre option que de se perdre. 

À contrecoeur, il suivit un bataillon de soldats qui se rendaient au Nord de Lorrd City pour prendre en otage la population afin d'éloigner les Jedis. Malheureusement, ils ne savaient pas que leurs rivaux étaient déjà sur place et que les Lorrdiens s'étaient barricadés dans les souterrains de la ville. L'information leur était arrivée dès qu'ils s'aperçurent que la ville avait été abandonnée. Une fois devant le mur rocheux au niveau de la porte Nord, les soldats tentèrent vainement de dégager le passage à mains nues. Le Sith leur conseilla de s'éloigner et il fit une brèche dedans grâce à son sabre. Ricanant face au succès de son acte, il recula vivement quand il entendit les tirs de blaster. Passé la surprise, il marcha alors en direction de la faille, essayant de renvoyant les tirs qui voulaient le toucher vers leurs propriétaires respectifs. Assurément, cette bataille allait être transcendante pour lui et toute la population Lorrdienne. 





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Meifa renvoie les tirs de blasters avec efficacité.



[HRP : Pour info Meifa, note bien que tu ne peux pas prendre de dégâts de toute attaque qui ne s'est pas matérialisée par un jet de dés. Donc en théorie, même sans ce jet, personne ne te touchait ! Il n'y a que Yun qui puisse t'atteindre dans ce cadre. Bonne chance !]
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Les relents de la peur obscurcissaient les sens de Yun, alors qu’il humait son odeur âcre partout où ses pas menaient sa large carrure à demi baissée pour parcourir le plus vite possible ces souterrains qui lui étaient désormais familiers, des caisses de matériels entre les mains ou sur ses épaules de bûcheron. A défaut d’être parfaitement adapté à la plupart des recoins de Lorrd, il était un atout indéniable pour porter de lourdes charges en un temps record. Or, précisément, le temps manquait pour les habitants de la planète glacée et assiégée, soumis à l’ire sith pour avoir osé abriter un avant-poste jedi et pour avoir, comble de l’avanie, envoyé ses maigres forces reprendre Dubrillion. L’épicanthix ne se faisait aucune illusion sur le sort qui attendait tous ces malheureux s’entassant dans les couloirs étroits et rendus moites par la chaleur due à la pression de tous ces corps exsudant la crainte par tous les pores de leur peau. Beaucoup mourraient dans les heures à venir. Malgré les paroles rassurantes des uns et des autres, inutile de se faire d’illusion. Les adultes n’en avaient pas et patientaient simplement. Quant à lui … Il accélérait toujours plus sa cadence, quitte à se briser les os. C’était en partie de sa faute si ces malheureux étaient soumis à une telle épreuve. Il avait découvert les abysses de Lorrd, parfaites pour y installer la base de l’Ordre. En un sens, il avait été l’un des germes de cette tragédie qui se jouait sous ses yeux gris et las. Partout, il se sentait assailli par les sentiments des uns et des autres, et n’avaient par moment pas eu d’autres choix que de retrancher profondément derrière son esprit inviolable pour parvenir à continuer sa mission.

Depuis plusieurs jours, il avait contribué à vider méticuleusement toute la base, son travail étant facilité par sa connaissance des lieux. Evidemment, c’était précisément pour cela qu’une navette de l’Explocorps était venue le chercher en urgence sur Ondéron avec Maître Ae et le padawan Valkizath. Maître Don avait dû le recommander pour faire partie du commando envoyé en urgence apporter des renforts à Lorrd. Curieusement, il n’avait pas été expédié à nouveau sur Gravlex Med. Sans doute que le Conseil avait jugé plus urgent de profiter de son expertise là où ses propres forces étaient en péril, même s’il avait tenu correctement sa position durant une semaine avec les Anx, avant d’être relevé par un Chevalier dont il ignorait le nom. Néanmoins, l’ancien apprenti devait admettre que courir les différents théâtres d’opérations de la zone neutre et observer les ravages de la vengeance impériale avaient prélevé un lourd tribut psychique sur sa personne. Seule sa conversation avec Maître Manteer lui avait mis un peu de baume au cœur. Et il avait bien conscience, alors que les canons sith tonnaient au-dessus de sa tête, qu’il en aurait bien besoin.

La dernière caisse transportée, il revint au pas de course vers l’endroit qui servait de salle de réunion précaire et où l’attendait Maître Ae avec un commandant lorrdien pour leur ultime briefing. L’attaque avait commencé. Yun assura que tout avait été évacué, même si, en raison de la hâte, un œil averti n’aurait guère de mal à comprendre que ces plis tortueux de la montagne avaient été habités. Roulant ses larges épaules pour se détendre les muscles, il écouta le rapport du Major Krawl, sa mine s’assombrissant au vu des nouvelles peu engageantes qui étaient délivrées. Il lui paraissait impossible de parvenir à évacuer tous les civils en si peu de temps et avec aussi peu de voies de sortie. Quant à la défense … Si même les locaux déclaraient que leurs forces ne tiendraient sans doute pas longtemps, qu’y avait-il de plus à ajouter ? Ils étaient piégés. Mais ils ne se rendraient pas. Pas tant que Yun aurait un souffle de vie. Sans mot dire, il acquiesça quand Maître Ae donna ses instructions aux deux padawans. Le colosse était envoyé en renfort des commandos lorrdiens, ce qui paraissait relativement logique. Valkizath était plus jeune, et sans doute moins apte à tenir le choc, alors qu’il intimiderait moins les civils et serait donc plus efficace pour les escorter vers les rampes d’évacuation sans heurt. Il tenta également de faire fi de l’hésitation ayant brièvement marquée la voix du Whippid quand l’imposante créature avait parlé de son don pour le combat. Il savait que sa réputation, bien que s’étant lentement améliorée au fil des années, demeurait pour le moins peu engageante, et que ses récents progrès arme au poing avaient à nouveau attisé la méfiance, sans parler des rumeurs entourant sa pratique du Juyo. Certains, parmi les plus rigoristes, murmuraient que Maître Don laissait trop de latitude à son padawan, qu’il se faisait peut-être trop vieux pour encadrer un être au passé tumultueux, qui s’était transformé au fil des ans en un mastodonte que même Maître Ae ne parvenait pas à regarder de haut. Et dire que c’était précisément le vieillard qui avait encouragé Yun sur cette voie ! L’épicanthix, obéissant, avait cherché du soutien, et l’avait trouvé dans la personne de Maître Vocklan, qui par son enseignement sans concession, avait contribué à rehausser son niveau dans la forme VII. Sans être la plus fine lame de l’Ordre, désormais, le jeune homme avait des bases solides dans le Juyo et le Soresu, comme une synthèse grossière de sa personnalité, de son histoire, puisque rares étaient ceux qui étudiaient la forme la plus défensive et celle qui avait pour réputation d’être la plus offensive de toutes. Au fond, le padawan n’était plus à une contradiction près.

D’un pas rapide, une fois le briefing fini, Yun s’éloigna non sans avoir pris congé, pour se hâter de rejoindre son poste. Sur le chemin, l’âcreté de l’horreur le prit à la gorge alors que ses sens étaient envahis par les craintes des lorrdiens entassés là, dans l’attente de leur destin. Les parents tentaient de rassurer leurs petits, tandis que les plus âgés se contentaient de prier ou d’aider comme ils le pouvaient. Il entendit une matrone entamer un chant lorrdien, une sorte de psaume que l’épicanthix ne comprit pas, mais qui prenait à travers la voix grave et grêle une allure de requiem. Ses poings se serrèrent lentement, et la pitié le submergea, ainsi que la compassion. L’ancien apprenti s’arrêta, inspira profondément et puisa au plus profond de lui pour retrouver son calme, en appelant à la Force Unificatrice pour le porter vers l’avant, se baignant dans sa lumière réconfortante alors qu’une fois de plus, il s’en remettait à la justice, demandant silencieusement à l’entité mystique de faire de lui son héraut.

Quand il parvint à son but, les commandos étaient déjà en place, positionné derrière une barricade de fortune. Le garçon se présenta à leur chef, une femme au regard dur et à la mine fatiguée, qui le détailla des pieds à la tête avant de lâcher :

« Vous avez de la chance, les couloirs sont un peu larges ici … Vous ne devriez pas trop vous cogner la tête … »

Yun acquiesça, et avec un soupir, la militaire ajouta :

« Désolée. Tout le monde est un peu à cran. Lieutenant Falkis. »

« Padawan Silthar. Je viens pour vous aider à contenir l’envahisseur. »

Rapidement, tous deux convinrent que l’épicanthix resterait en retrait et couvrirait les tireurs jusqu’à ce qu’un sith arrive, auquel cas il devrait faire rempart de son corps et tenir le plus longtemps possible sa position … comme sur Gravlex Med. Le colosse se plaqua contre une caisse et attendit … pour voir son attention brutalement attirée par une lame qui découpait l’acier, à la couleur trop semblable à celle de son propre sabre pour qu’elle n’attire pas son regard et n’éveille sa vigilance. Un ricanement suivit, et, quand il projeta sa conscience en avant pour sentir l’Obscur s’avancer, Yun n’hésita pas. D’un bond, il se porta en avant, couvert par des tirs de blaster qui forcèrent son probable adversaire à se défendre pour les renvoyer, lui ouvrant la brèche nécessaire pour frapper.

« Renonce. »

Son regard acier se fixa sur le weequay, qu’il dominait de plusieurs têtes, inflexible et emplis d’une indicible douleur, d’une profonde pitié, d’une indicible compassion. Yun souffrait de se battre contre ce qu’il aurait pu devenir. Il lui offrait l’échappatoire. Qu’il fuit, et il le laisserait. Mais pour autant, des milliers d’hommes et de femmes, des enfants même comptaient sur lui. La Justice commandait son bras. Il ne pouvait renoncer. Il était l’instrument de la Force Unificatrice. Aucun vacillement ne serait toléré. Sa décision avait été prise au moment où la lame sœur de la sienne avait tranché l’acier. Il combattrait. Il vaincrait ou périrait. Il n’y avait pas d’alternative.

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Jet d'Agilité de Yun réussi! Meifa peut se défendre avec un jet d'Agilité s'il le désire!
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Expulsant correctement tous les tirs qui le visaient, le Sith, essayant de demeurer impénétrable, continua sa marche vers l'endroit où la majorité de la population planétaire devait être amassée. Il ne connaissait peut-être pas tous les points du plan, mais Meifa avait acquis la certitude que sa mission allait se dérouler sans obstacle flagrant. Les Jedis étaient sans doute repliés là où ils seraient aptes à protéger le plus de monde, c'est-à-dire loin de ces piètres barricades que son sabre n'avait pas eu la moindre difficulté à trancher. Étaient-ils rassemblés tout au sud de sa position? Non. D'autres murs avaient certainement été préparés là-bas. Ils ne pouvaient logiquement sacrifier des innocents en les posant derrière une protection qui, ils devaient s'en douter, pourrait être aisément détruite. Le centre était donc la solution la plus probable, même s'il était impossible de déterminer si les habitants n'avaient pas déjà fui Lorrd en laissant les Jedis et la République se battre pour eux. Décidément, le Weequay n'avait pas assez insisté pour avoir les informations nécessaires. Des informations qui ne lui serviraient à rien, bien évidemment. Il n'était qu'un soldat, un pion qui n'avait aucun autre droit que celui de se battre jusqu'à en mourir. Les détails restaient entre les mains des stratèges et des hauts responsables de l'armée impériale. Son idée pouvait être vérifiable, mais un insecte comme lui, vivant parmi d'autres soldats insignifiants, n'aurait pas le pouvoir d'exiger une vérification auprès de ses supérieurs. La hiérarchie l'exaspérait. Toute cette situation le rendait aveugle. À vrai dire, dans ces souterrains lugubres, il n'était pas insensé de se dire que l'entièreté de l'armée marchait à tâtons. L'exaspération montait en lui, suivie par une colère qui serait capable de tôt ou tard le mener à l'insubordination. Tantôt il voulait aider l'Empire pour étendre sa loi, tantôt il ne voulait pas avancer dans l'ombre. Un dilemme qui le ralentirait sûrement dans ses prochaines actions. Mais n'était-il pas fiable aux yeux du Seigneur Darth Odium? Devait-il prouver son efficacité au combat dès maintenant? Le stratège Sith pressentirait-il ses faiblesses, ses doutes, sa désobéissance, son orgueil? Le punirait-il dès qu'il ferait un pas de travers?
 
 
C'est alors qu'il décida de résoudre plus tard ses problèmes et de ne pas s'arrêter. Il s'opposait peut-être à ce que les puissants généraux osaient lui faire, mais il n'admettrait pas une retraite aussi rapide. Il n'avait pas encore commencé à jouer réellement. À jouer ce que la Force avait à lui offrir. Déviant à nouveau quelques autres laser, il imposa au regard de ses ennemis tout ce qu'il pouvait offrir de terreur et d'imposante aura. Il n'ignorait pas qu'elle était bien moindre que celle des autres Siths présents sur Lorrd, mais il avait le devoir de ne pas faillir et d'immobiliser le plus d'adversaires sans devoir se battre. De plus, en influant sur leur esprit et en leur apportant la peur, il serait susceptible de les contrôler et de les amener à le rejoindre. Lui aussi avait eu peur. Auparavant, il craignait que sa vie ne soit plus courte qu'il ne l'aurait jamais pensé, il appréhendait tout ce qu'il voyait avec des yeux terribles d'hésitation. Tous ces doutes, il les avait laissé le tourmenter lorsqu'il était toujours à l'Académie. Toutefois, il se sentait dominer peu à peu sa peur désormais, et il se disait qu'il serait bientôt de taille à la soumettre à sa cause. Enfin, serein par rapport à ce qui l'attendait, déterminé, il apercevait son but au bout du long chemin de terreur qu'il avait parcouru. Les blocs de son esprit se rassemblaient et se rangeaient les uns dans les autres, parfaitement imbriqués. Le désordre n'était plus de mise. Cette seconde d'instabilité lui avait sans doute désavantagé face à ses ennemis, mais à présent il n'était plus le même. Sa rage luisait dans tout l'espace qu'il occupait, et il n'avait aucune intention de laisser s'échapper qui que ce soit. Pourtant, il ne voulait pas se battre non plus. Pas plus que nécessaire. Il avait déjà vu les quelques soldats républicains réunis là, et il eut soudain une idée. Il prit sa voix la plus convaincante, et il s'écria avec force:
 
-        Braves soldats républicains, je ne vous souhaite aucun mal. Vous êtes assez insignifiants pour moi. Je vous propose donc de baisser vos armes afin de pouvoir discuter. Visiblement, vous ne serez pas à même de me battre. Vous pouvez ressentir la Force me porter. Elle est votre ennemie la plus coriace, il est vrai. Alors, si vous ne désirez pas être éliminés sous sa puissance, baissez vos armes et laissez-moi vous capturer gentiment. J'abhorre toute perte de temps, et je vous avouerai que devoir m'abaisser à votre niveau en serait une. Qu’en disez-vous ?

Bien sûr, tout ce que le Weequay tentait de faire accroire à ses adversaires était faux. Ils avaient la force d'être plus que lui, et il ne ferait pas le poids face à une armée de républicains, aussi faibles qu'ils puissent être. D'ailleurs, la foi qu'il portait envers ses supérieurs et l'Impératrice pouvait souvent se changer en une haine indescriptible. Tout dépendait de leurs actes. S'ils agissaient à l'encontre de ce que pensait Meifa, celui-ci ne se gênerait pas pour désobéir. Il lui fallait juste vérifier que leurs intentions étaient contradictoires aux siennes. Il se laissait facilement porter par ses doutes. Toutefois, même en étant aussi contradictoire, l'apprenti Sith réussissait à ne pas céder à ses penchants colériques. Il avait beau détester profondément ceux pour qui il travaillait, il adhérait à leurs idéaux de puissance et de rage. Sa propre histoire, son père, tout son passé l'avait obligé à entrer à l'Académie Sith. Aujourd'hui, il n'avait aucune autre option que celle d'accomplir son devoir et de maintenir le pas. Personne ne devait plus reculer. 

À ce moment-là, un bruit se fit entendre derrière les soldats républicains. Caché derrière une caisse, Meifa n'y avait pris garde. Il avait été trop concentré sur les soldats et sur son discours dissuasif. Bondissant de son abri, un géant au visage peu avenant. Une cicatrice , potentiellement une brûlure, défigurait un visage pâle aux yeux gris qui ne plaisaient aucunement au Sith. Tout s'était déroulé en quelques secondes, mais ce fut comme si cet instant avait duré deux minutes. Il avait pu visualiser la situation clairement. Ce géant allait l'attaquer dans peu de temps, et il ne pourrait pas parer plus de tirs venant vers lui. Allait-il sortir un autre pistolet pour le viser là où il ne se protégeait pas, ou allait-il plutôt sortir une autre arme et l'attaquer au corps à corps? Hésitant encore à faire demi-tour, le Weequay se paralysa brusquement quand son ennemi se précipita sur lui d'un bond et lui recommanda d'abandonner sa mission. Sa voix, plus douce qu'il ne l'aurait imaginée, lui avait porté un coup plus tranchant que tous les coups qu'il n'avait jamais reçu de la part de ses tortionnaires lorsqu'il avait onze ans. Malheureusement pour le géant, son conseil avait eu l'effet inverse de ce qu'il aurait voulu. Sa tête de plus et son regard autoritaire ne suffiraient pas à le décourager pour autant. Au contraire. Il avait permis à Meifa de rassembler ses idées et de réaliser à quel point il serait dans l'embarras s'il revenait auprès des Siths sans avoir achevé ce qu'il devait achever. La mission était capitale pour l'Empire, et personne n'avait le droit d'essayer de l'influencer de quelque manière que ce soit. 

Se ressaisissant, le Sith regarda le géant dans les yeux et sourit. Il avait compris qu'il avait ouvert une brèche dans sa défense et qu'il ne tarderait pas à en profiter. Tout compte fait, son discours était assez semblable à celui du Weequay. Il serait capable d'écouter ce qu'il avait à dire. Il le voyait dans ses grands yeux gris. Se tournant vers les impériaux derrière lui, il voulut leur faire signe pour qu'ils neutralisent pour lui les soldats républicains, mais le problème serait toujours le même. Le géant ne paraissait pas être quelqu'un d'assez aisé à éliminer, et s'il avait l'intention d'utiliser la ruse pour l'annihiler, il ne devrait en aucun cas ouvrir les hostilités si tôt. 

Il avait beau croire que son adversaire serait conciliant, celui-ci continua sa course et essaya de l'attaquer directement avec un sabre. Un sabre rouge! Un Sith? N'y avait pas que des Jedis pour défendre la populace lorrdienne? Visiblement, il était un Jedi. L'apprenti ne voyait pas d'autre solution, mais il ne comprenait rien de ce qui se passait. Était-il un traître qui serait entré au service des Jedis? Quel idiot! S'il avait été un Sith, ou s'il l'était toujours, il ne pourrait jamais être un de ces bons à rien qui, tout en se réclamant des justiciers, laissaient la misère et la terreur s'emparer de systèmes entiers. Il resterait un Sith, quoi qu'il fasse et où qu'il aille, et Meifa avait désormais le dessein de lui faire voir sa vraie nature et ce qu'il était destiné à devenir. Alors il lui dit:

- Sommes-nous en compagnie d'un traître? Je vois que tu ne souhaite pas entamer les négociations, Sith. Car oui, tu es un Sith, et tu le resteras toujours. Ne vois-tu pas que tant que tu te serviras de cette lame, tu demeureras vulnérable? Peu importe ce que tu essaies de faire, tu reviendras bientôt de notre côté. Tes supérieurs ont commis la pire erreur qui soit en t'assignant à cette mission. Rencontrer un Sith n'est jamais une bonne chose. Maintenant, si tu ne veux pas parler, bats-toi!

Même avec une agilité comme la sienne, le Jedi n'était pas assez prudent. Il voyait une faille et il pensait que tout était de son côté, à son avantage, que Meifa ne pourrait pas parer son coup et en sortir indemne. Déçu de sa réaction, l'apprenti tenta de commander aux siens ce qu'il avait voulu leur dire quelques instants plus tôt, mais il se rendit compte qu'agir de la sorte le déconcentrerait et lui serait mortel. Maintenant sa garde, il s'apprêta à parer les attaques du géant, et si possible de contre-attaquer par la suite avec son sabre. Il avait en tête de viser la main qui tenait ce sabre rouge. Il ne lui allait décidément pas. Il valait mieux l'en débarrasser de force., pour son propre bien.



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Défense de Meifa légèrement ratée.
Meifa : - 5 HP.

Attaque de Meifa réussie ! Yun peut se défendre à l'aide d'un jet d'agilité s'il le désire.
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« Ta gueule le sith ! »

« Tu crèveras avant non ! »

« Nous aussi on a la Force avec nous ! »

« On est des fils de Lorrd ! JAMAIS PLUS ESCLAVES ! »

La première chose à faire en tentant de convaincre des adversaires de se rendre est de ne jamais se tromper dans ce qu’ils sont, surtout quand le chauvinisme affleure profondément, a été érigé en modèle culturel. La seconde est de ne jamais sous-estimer la force d’un peuple acculé et qui a connu la tragique expérience de la servitude. Beaucoup des hommes et femmes qui accompagnaient Yun dans ses couloirs souterrains faisaient partie des groupes de veilleurs qu’il avait découvert au cœur de ces montagnes voilà quelques années. Tous avaient fait le vœu de défendre farouchement leur mode de vie, et de ne jamais plus accepter d’être les esclaves de qui que ce soit. Lorrd avait bâti toute sa civilisation sur son désir farouche de liberté. L’occupation qu’ils avaient subie avait tellement apposée sa marque que le langage que les lorrdiens utilisaient ordinairement entre eux leur était particulier, un assemblage disparate de signes discrets et autres mimiques qu’eux-seuls étaient en mesure de comprendre. Même leur célèbre académie était un avant-poste de savoir dédié aux philosophies de la liberté, avec de nombreux savants reconnus comme tels. Non, Yun en avait la certitude : ceux qui combattaient pour un idéal ancré profondément dans leur chair et leur histoire ne renonceraient pas si facilement. Ils avaient des âmes de résistants, et à vrai dire, il était même prêt à parier que si la planète tombait, jamais elle ne se rendrait véritablement, tant il allait être compliqué de pacifier réellement ce monde glacé. En plusieurs siècles, la précédente tentative n’avait pas totalement réussi … Et pourtant, ses méthodes n’avaient rien de très douces.

Peut-être, pour autant, fallait-il avoir vécu un épisode similaire pour comprendre la rage de vivre des lorrdiens, leur soif d’indépendance qui n’avait jamais failli malgré le danger. Durant le temps qu’il avait passé sur cette semaine, Yun avait curieusement ressenti comme une communion spirituelle, une communauté de destin avec ces gens condamnés mais pas abattus. L’essentiel, parfois, ne résidait pas dans la certitude de vaincre, mais bel et bien dans la capacité à envisager froidement sa défaite et à l’accepter, sans renoncer aux valeurs que l’on chérissait. Là résidait, de son point de vue, la véritable force. La puissance ne se mesurait pas à un vulgaire déchaînement de pouvoir, à une façon de soumettre les autres : elle puisait toute son existence dans la facilité à faire face à ses peurs, à les accepter … Et à se tenir tout de même debout. Bien sûr que ces gens avaient peur. C’était normal. C’était humain. Beaucoup mourraient. Mais ils se tenaient tout de même debout, fièrement. Et cela, l’épicanthix le ressentait plus douloureusement qu’aucun autre, lui qui n’avait été qu’un exécutant sans âme pendant d’années. Alors ce sith pouvait lui débiter son laius ordinaire sur la vérité du Côté obscur. Ce n’était pour lui qu’un sombre ramassis de sornettes. Il n’était pas un vulgaire padawan qui tremble face à ce qu’il ne connaît pas, ce qu’on lui a appris à redouter. Il avait vu toutes les facettes de la noirceur, toutes ses failles, tous ses non-dits, ses suffisances. Il avait choisi en conscience de s’en détourner, de rejeter des dogmes qu’on lui avait pourtant infusé encore et encore depuis ses huit ans. Il aurait pu aisément se nourrir de sa peur, de sa haine de lui-même pour progresser dans la hiérarchie sith. Il ne l’avait jamais fait, n’avait jamais pu être contraint à véritablement embrasser une philosophie qui le répugnait. Pour comprendre le caractère inébranlable de sa résolution, il fallait tout simplement être en mesure d’envisager le fait qu’un apprenti de Korriban avait un jour pu tout simplement tourner le dos à tous les enseignements qu’il avait appris, non pas par dépit, par colère ou par faiblesse, mais à l’issue d’un lent et long processus personnel de réflexion qui l’avait amené à embrasser une autre voie, un autre destin.

Ainsi, porter telle ou telle arme ne changerait rien à ce qu’il était. S’attacher à un signe aussi futile d’appartenance signifiait simplement une vision bornée des choses. Oui, fut un temps, Yun avait eu la même. Il avait décidé de continuer à arborer cette arme comme le signe de sa pénitence. Maintenant, depuis sa discussion avec Maître Manteer, depuis qu’il possédait une autre lame, conserver son ancien sabre-laser était devenu un choix profond, conscient, une manière de clamer que tous pouvaient changer, que rien n’était définitif … Et que les apparences étaient toujours infiniment trompeuses. Quand son maître le jugerait digne, quand il aurait forgé son propre sabre, alors oui, il cesserait de manier ce sabre. Mais pour le moment, il était le signe de sa nouvelle voie, de son abnégation à ne pas en dévier. Cette lueur rougeâtre, si symbolique pour les uns, effrayante pour les autres, lui donnait de la force, car comme lui, elle avait été un instrument de torture avant d’éclairer le chemin d’autrui.

« Ne gaspille pas ta salive. Il n’y a rien négocier. Si ça avait été le cas, tes chefs n’auraient pas attaqué cette planète sans sommation. Tu n’es qu’un pion de la dévastation. Et appelle-moi comme tu voudras. Nous savons tous qui de nous deux défend le bien. Ton opinion m’est égale. Comment tu me vois m’est indifférent.

Et si j’étais un ancien sith … Alors sincèrement, si tes Seigneurs ne sont pas parvenus à me convaincre du bien-fondé de votre philosophie, c’est sans doute qu’elle n’est pas faite pour moi. Mais arrives-tu seulement à imaginer qu’un être élevé à la mamelle du côté obscur puisse le rejeter, puisse considérer sa philosophie comme limitée, erronée, mauvaise ? Es-tu prêt à penser que parfois, l’obscurité cède le pas devant la lumière, par un choix conscient et profond ?

Ou alors réjouis-toi … J’ai brisé mes chaînes. Et comme ceux de Lorrd, jamais plus je n’en porterais. »


Si sa première attaque n’avait pas porté autant qu’il l’aurait souhaité, elle avait tout de même eu le mérite d’érafler le Weequay. Quant à sa contre-attaque, elle était bien trop prévisible pour inquiéter le jeune bretteur, qui écarta d’une souple torsion du poignet la lame adverse, cette dernière effleurant seulement sa manche et lui occasionnant une infime brûlure. Le rouge rencontra le rouge, avant que Yun ne tente de pousser son avantage en insistant sur le côté de son adverse. Pour autant, sa longue allonge lui fit défaut, puisque l’apprenti évita souplement son attaque. Le duel allait être serré, car la Force ne paraissait pas avoir choisi son camp.

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Défense de Yun presque parfaitement réussie !

Yun : - 2 HP.

Attaque de Yun ratée, Meifa n'a pas besoin de se défendre.



[HRP : Yun, tes jauges ont été mises à jour. Ton autre combat est géré avec les HP / PF en spoiler pour laisser priorité à l'event.]
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Son discours qui lui avait paru si beau et si vrai n'eut pour réponse que l'hostilité dédaigneuse et méfiante des Lorrdiens. Il comprenait qu'ils ne brûlaient sûrement pas d'être faits prisonniers, mais leur attitude méprisante envers ce qu'il était et ce qu'il représentait l'obligea à déployer sa rage et sa force. Oui, vous ne serez pas esclaves! Oui, vous ne marcherez plus avec des chaînes! Vous mourrez avant tout cela. Meifa pouvait sentir qu'ils ne se battaient pour rien d'autre qu'une mort digne ou une victoire digne. Soit ils devaient vaincre pleinement et profiter de leur liberté jusqu'au bout, soit ils se sacrifieraient pour leur peuple entier. S'il ressentait une pointe de compassion face à cette détermination sans borne - détermination qu'il aurait toujours souhaité posséder- il était impossible pour lui de laisser ces soldats stupides et suicidaires souffrir un futur d'esclavage. En somme, sa pitié le forcerait finalement à les tuer tous, leur gratifiant d'une mort pure et décente, loin de la sauvagerie qu'ils auraient tôt fait de rencontrer après leur défaite écrasante. Encerclés qu'ils étaient, la victoire impériale était inévitable. Peu en réchapperaient, et la planète de glace se couvrirait peu à peu d'un manteau rose et pétrifié... Un manteau construit du sang des vaincus. Gelés au fond de leur tunnel, les survivants se rendraient au bout du compte, et l'Empire aurait abattu un peuple de plus. Lorrd giserait, un nouveau système serait conquis... L'apprenti voyait l'image d'un tremblement se propageant dans tout le corps de la Galaxie. Personne n'est capable de résister au tremblement de la peur et de la rage. Comme une entité vivante, la Galaxie était unifiée. Si une planète tombait, les systèmes aux alentours ne tarderaient pas à lâcher leur emprise. Voilà à quoi rêvait le Weequay lorsqu'il entendit les remarques blessantes et peu subtiles des combattants de Lorrd. Troublé quelque peu, il se laissa aller. Il ouvrit la porte qu'il gardait fermée le plus souvent possible, et sa rage s'en échappa. 

Hors de lui, le Sith resta tout de même quelques instants en observant le grand Jedi, cherchant le moindre doute, la moindre hésitation, comme s'il tentait de dénicher une faille dans ce mur de béton parfait qu'était la garde de son adversaire. Sa précédente attaque avait toutefois manquée de peu de distraire le géant, mais elle n'avait probablement pas été assez puissante pour faire plus que lui brûler légèrement la main. Sacré combattant! Plus expérimenté que Meifa, il demeurait là, paraissant prêt à l'anéantir à la première occasion. Un mouvement maladroit et il dirait adieu à sa main ou à son bras tout entier. Son visage était fermé. Les quelques mots qu'il avait consenti à dire refusaient toute discussion. La situation ne s'arrangerait pas avec d'élégantes paroles. Les gestes seuls valaient à ces heures de guerre et de cruauté. La ruse était commune à chaque Sith, mais il ne faisait pas partie du plus grand nombre. Se montrer sournois, il aurait pu le faire, mais son ennemi aurait vite compris que sa vraie force était tout autre. Son corps était construit pour la course et la fuite. S'il se trouvait dans une situation gênante, il l'utilisait avec efficacité. Ici, ce don ne lui serait d'aucune aide. Il était un guerrier. Il se comporterait comme tel. Le Jedi se battrait contre lui, fort bien! Il agirait de même, conscient des risques.  Il en était arrivé là, il n'avait pas le droit de mourir si facilement. Encore moins par la main d'un jeunot comme celui-là. Dans un dernier élan de lucidité, il s'approcha dangereusement de la tête et du sabre du géant, et il lui chuchota comme unique provocation:

- Tu penses que j'ai du plaisir à me battre? Si seulement la Galaxie se laissait faire, il n'y aurait pas tant de morts inutiles... Je ne suis pas mes supérieurs! Je méprise leurs idéaux! Je leur fais confiance de me trouver un avenir digne de ce nom quand tout sera fini. J'ai une compassion pour tes "camarades" d'infortune. Tu ne voudrais pas qu'ils se tuent eux-mêmes en essayant vainement de m'abattre, si? Ils ont l'air d'être bornés, mais si tu les convaincs que tu peux tout arranger tout seul, je suis certain qu'ils t'obéiront. Regarde. Les tirs que j'ai dévié ont failli les toucher directement. La prochaine fois, je m'assurerai qu'ils atteignent leur destination. Sauf bien sûr s'ils s'éloignent et s'ils nous laissent calmement parler entre adultes... Alors? Qu'en penses-tu? Ou veux-tu plutôt te battre et finir en chair à bantha?

Il en avait sûrement trop dit, mais si cela pouvait l'aider à dépasser ce tunnel et à avancer, il devait tenter sa chance. Il ne le croirait peut-être pas sur tout, pourtant, un discours bien construit trouble souvent les esprits les plus lucides. Évidemment, il mentait sur un point. Il n'avait aucune confiance en aucun des Siths qui dirigeaient l'Empire. Bien qu'il avait dû entrer à l'Académie Sith très tôt, il s'était dit également que rejoindre le camp le plus puissant et le plus à même de gagner cette guerre était le choix le plus prudent. Le destin l'avait mené jusque là, sans vouloir l'y extirper. Il s'était fait à l'idée qu'il serait utile à l'Empire. Ce moment était arrivé, et fuir lui semblait une solution grotesque et inutile. Faire un pas vers l'avant, c'était pour lui comme marcher vers son futur. À chaque étincelle produite par le choc entre les deux sabres, il faisait un pas mentalement. À un certain niveau, il allait devoir contre-attaquer. Il s'imaginait que cet homme devant lui était un obstacle, une porte formée qu'il devait franchir en la défonçant. Son coeur s'emballait de plus en plus. Il allait réussir sa mission et neutraliser la menace qui lui faisait face.

Soudain, il se rappela qu'il n'était pas seul. Des soldats Siths l'attendaient toujours derrière la barricade. Ils espéraient certainement qu'il leur donne un ordre quelconque. Il se prit à penser qu'il ne serait pas désagréable d'avoir des alliés si le géant ne voudrait pas ordonner aux guerriers Lorrdiens de reculer. Ils pourraient s'occuper d'eux et le laisser s'occuper de ce Jedi. Contrairement à la grande majorité des Siths, Meifa n'était pas suicidaire. Il voyait lui-même d'un mauvais oeil tous ceux qui couraient vers leur mort, seuls et téméraires. Avec l'appui des soldats, même si cet appui ne durerait pas longtemps, il s'assurerait un bref répit qui lui permettrait de mieux se concentrer. Il ne pouvait pas se faire entendre avec sa seule voix avec tout le bruit que les sabres et les tirs de blaster avaient faits. Il décida donc d'utiliser sa capacité de télékinésie et de leur ordonner de se rapprocher doucement et d'éliminer tous les soldats républicains ou lorrdiens qu'ils verraient. Cela ne le distrairait pas et il serait capable de continuer de combattre. Son plan était loin d'être parfait, mais il était encore acceptable. Attendant toujours la réponse de son rival, le Weequay passa à l'offensive et opta plutôt pour les jambes, conscient du fait qu'il serait vulnérable au niveau du torse.

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Jet de Sagesse de Meifa raté !

[Cela dit, à moins de vouloir balancer tes soldats sur ceux d'en face, il n'y avait pas franchement besoin d'utiliser la télékinésie, ou alors, j'ai mal compris ton idée Razz]

Jet d'Agilité de Meifa réussi! Yun peut se défendre avec un jet d'Agilité s'il le désire.
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« Tu n’as donc pas encore compris … ? »

Estomaqué de voir à quel point son adversaire se trompait depuis le début sur les raisons de leur duel, Yun manqua en lâcher son sabre, et pour une fois, son visage exprima autre chose qu’une froide résolution, car à la place se lisait une franche incompréhension et une totale stupéfaction. C’était bien simple, l’épicanthix ne parvenait pas à comprendre comment un apprenti pouvait se fourvoyer à ce point, oublier tout ce qui lui paraissait complètement logique. Même le cathar, sur Gravlex Med, avait acquiescé à sa demande. Certes, il n’avait encore rien formulé. Mais tout de même … Un peu de réflexion, d’attention aux usages, que diable ! Il en était tellement interdit que sa parada manqua de vitesse, le sabre rouge de son adversaire lui éraflant la jambe sans pour autant mordre trop cruellement son muscle, même si son vêtement s’en trouva brûlé.

« Quelle autre raison aurai-je de te défier ? Pourquoi crois-tu qu’ils aient arrêté de tirer une fois que j’ai mis mon corps en apposition … ? Vraiment, l’idée que précisément, le but était de laisser deux utilisateurs de la Force, de part et d’autre, prendre un avantage décisif sans se faire découper par un sabre laser ? Je veux dire … C’est évident, non ? Tes hommes non plus ne viennent pas. Et ils auraient tort de le faire. Parce que si c’est le cas, alors d’une part, un plus grand nombre de vies seront sacrifiées, et je n’en vois pas l’intérêt. Ensuite, parce que contrairement à ce que tu penses, tu seras incapable de mettre ceux qui sont derrière moi en danger. Pas tant que je vivrais. »

La plupart des conflits se résolvaient quand le meneur ou l’accompagnateur sensitif d’un groupe de soldats prenait l’avantage sur un autre. Certes, des non-utilisateurs de la Force avaient pu par le passé vaincre celui ou celle ayant triomphé de leur champion. Mais les cas étaient rares. Beaucoup continuaient ensuite de se battre pour l’honneur quand tout était perdu. Peu importait. Pour Yun, son mouvement était clair, évident, limpide. Que le Weequay ait pu l’interpréter autrement le dépassait. Comme si son unique but avait été de se mesurer à un sith … Franchement, il en avait suffisamment étripé en étant lui-même un apprenti pour savoir parfaitement à quoi s’en tenir, merci bien ! C’était d’ailleurs l’un de ses grands avantages : il n’éprouvait ni la peur du débutant à l’idée d’affronter ses némésis ni l’envie d’action du téméraire avide de se confronter à ceux dont il avait parfois, il fallait se l’avouer, une vision fort romancée. Non, Yun connaissait tous les rouages de Korriban, et n’avait, à vrai dire, rien d’autre qu’une profonde résolution à l’encontre de ceux qui entraveraient son chemin. Pas de haine, car beaucoup ne choisissaient pas leur destin, ou du moins, n’avait pas initialement voulu emprunter cette voie, mais l’acceptaient avec le temps. Pas de pitié mal placée non plus, car ces mêmes êtres, au final, auraient pu fuir. Comme il l’avait souvent répété … On avait toujours le choix. Alors oui, il ressentait de l’empathie pour ces jeunes. Mais jamais ce sentiment ne l’empêcherait de mener à bien les missions que l’Ordre lui confiait, parce qu’il estimait que tous étaient maîtres de leur destin. Se conformer, c’est déjà choisir. Yun n’était pas un homme de demie mesure. Soit on était coupable, soit-on ne l’était pas. Mais qu’on arrête de lui servir le couplet du pauvre conquérant à son corps défendant … exactement comme ce qui venait d’être fait. Et en même temps … Pas complètement … Cet apprenti, dans sa soif de paroles, avait tendance à produire de beaux paradoxes. Peut-être y avait-il une faille finalement, ou plus exactement, un espace à exploiter. Pour autant, Yun n’était pas un imbécile, aussi il prit soin d’appeler la Force à lui pour s’entourer d’un puissant Bouclier, exactement comme il l’avait fait avec son maître puis avec le Chevalier Draayi au cours de leurs entraînements. Désormais, il avait retrouvé sa fluidité dans cet exercice, et l’entité mystique accepta volontiers de tendre la réalité vers ce qu’il avait désiré, dans son image de protection. Au pire, si sa plaidoirie ne donnait rien, elle lui permettrait d’éviter de nouvelles brûlures qui finiraient à coup sûr par se montrer plus que problématiques à mesure que le temps avancerait et qu’il s’épuiserait à combattre.

« Quelque chose me chagrine. M’interpelle. Tu dis ne pas être comme tes supérieurs. Explique-moi la différence entre toi et eux. Parce que là, de suite, j’entends l’arrogance complète du conquérant ignare pleurnicher doctement sur le fait que, oh mes aieux, comment peut-on oser s’interposer entre lui et … quoi au juste ? Sa liberté ? Son indépendance ? Sa démocratie ? Ses choix propres finalement ?

Navré, mais ce discours est hypocrite. Alors si tu es différent … Par pitié, épargne-moi ce salmigondis, j’en ai suffisamment soupé sur Korriban.

Et réfléchis un peu. Les Seigneurs ne trouveront une place bien sûr … Celle d’un esclave, sans cesse au service d’une cause futile et malsaine, qui ne sera jamais qu’un outil … ou un bourreau. Si cela te convient, alors, tu es comme eux.

Mais si déjà tu t’interroges … C’est que manifestement, l’illogisme de leurs propositions ne t’est pas inconnu. Je peux te permettre de t’en aller. Où tu veux. Je m’en moque. De renoncer à ce qu’on t’impose pour trouver une voie qui t’es propre. Là, oui, tu seras différent … Sith. »


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Défense de Yun légèrement ratée !
Yun : - 5 HP.


Bouclier de Force de Yun réussi !
Yun : - 32 PF.


Bouclier de Force de Yun : 22.
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Une malheureuse perte de temps… Il ne pouvait imaginer qu’un Jedi se force ainsi à combattre, alors que leur docte devrait leur conseiller le contraire ; mais le combat était déjà bien amorcé et rien ne pourrait plus l’arrêter. La discussion était terminée. Le Sith ne gaspillerait plus son temps à expliquer pourquoi il se battait ni quels étaient ses réels idéaux. Cet homme à l’esprit borné avait sûrement la conviction que tout ce que son adversaire disait était en réalité une ruse pour le tourmenter et lui faire changer d’avis. Il n’en était rien. Meifa laissait entendre ses vraies intentions directement. Il était fidèle à ses croyances. Les contradictions des Siths étaient nombreuses, et il ne les ignorait pas, mais chaque camp présente ses contradictions. Les mœurs Siths le répugnait, leurs raisons de ses battre également. Le géant pouvait bien condamner son discours, ses actes, ses maîtres… mais les Jedis se prenaient depuis longtemps pour les justes gardiens d’une Galaxie exsangue et martyrisée. Grand bien leur fasse qu’ils agissent pour le bien des peuples, qu’ils les sauvent de catastrophes ignobles, qu’ils neutralisent toutes les menaces… Ils restent néanmoins des personnes égoïstes, se jugeant seuls détenteurs d’une justice suprême et unique et se croyant les seuls capables de riposter contre l’Empire. Veulent-ils demeurer neutres ? Ils n’en demeurent pas moins un parti omniprésent au Sénat, qui se plait à dicter ce que les sénateurs doivent penser et faire pour survivre aux horribles et tyranniques décisions des Siths. Bien sûr, l’Empire est autoritaire, cruel, impitoyable, mais il ne laisse pas accroire aux gens qu’il détient le pouvoir de libérer l’Univers entier. Les Jedis jouent même à se sacrifier pour laisser s’échapper le plus grand nombre d’innocents et faire un exemple de leur mort. De fait, tout acte altruiste se trouve être un acte égoïste et mûrement réfléchi. En ce moment d’intense méditation, le Weequay gagnait de plus en plus de rage envers ses ennemis. S’il avait entendu l’histoire d’un Jedi mort au combat après avoir libéré un nombre incalculable de vies et que cet homme ou cette femme n’ait jamais été connue du grand public, alors il aurait pu prendre sur lui et corriger son jugement. Cette exception ne vit point le jour, et c’est pour cela qu’il détestait profondément les Jedis. Il brûlait de le faire signaler à son interlocuteur et ainsi détruire tout ce qu’il avait bâti et tout le monde qui lui avait semblé de construire. Une telle désillusion le ferait réagir ardemment et il serait à sa merci. Pourtant, il ne le fit pas. Il avait d’autres projets, et il savait à quel point une désillusion pouvait être mortelle, aussi bien psychologiquement que physiquement. Il s’abstiendrait encore un peu, jusqu’à ce que sa colère jaillisse complètement et qu’il n’en puisse plus de retenir le flux incontrôlé de ses pensées profondes.
 

Il ne se contint plus lorsque l’autre l’accusa à tort d’être hypocrite. Ses jambes n’avaient cessé de le mener là où il le désirait, et cela après avoir été sauvé de ses malfaiteurs. Il ne se confiaient à personne. Fidèle à lui seul, il agissait selon ce qu’il déterminait comme indispensable à réaliser. Il plaçait une énorme différence entre un acte nécessaire et un acte juste. Agir selon le bien commun avait aussi ses défauts. Meifa n’en voyait pas pour le moment (l’adrénaline montant et son cerveau réfléchissant de moins en moins), mais il voulait faire ce qui devait être fait. Alors se faire traiter d’hypocrite par un Jedi soumis entièrement à des maîtres imbus de leur personne, il n’en avait nullement l’envie. Son ennemi montrait sa vraie nature. Il ne supportait pas qu’on vienne remettre en question les dogmes purs et souverains d’un ordre qui avait trop vécu. L’apprenti était bien contraire à l’ordre Jedi, et il était un Sith pour cette même raison. Si un jour il trouvait une autre opportunité, un autre camp, il viendrait les aider… Mais ce jour n’était pas aujourd’hui. La boule de fer rougie et bouillonnante de son cœur répandait dans tout son corps cette sensation délicate et chaude que procure la fureur. Avant de s’abandonner à ce sentiment qui ne pourrait plus l’empêcher d’agir comme il l’entendait, il voulut lancer quelques derniers mots au géant à ses côtés :
 

-       Je vois… Tu es impressionnant. Tu possèdes un jugement magnifique et tes raisons sont nobles et bien fondées. Je n’essaierai plus de te convaincre de quoi que ce soit. Je suis un sous-fifre, je l’admets. Je marche selon les ordres de mes supérieurs. J’avoue que je suis plus proche mentalement de mes supérieurs que de toi, même si je les déteste. Seulement, ils affirment leurs raisons véritables sans flancher. Ils restent loyaux envers eux-mêmes… Voilà pourquoi je les suis, même en sachant que leurs idées sont fausses. Je ne suis pas un hypocrite. Je compte leurs contradictions jour après jour, et quand je serai assez puissant, je les condamnerai toutes ! Mais je hais encore plus les Jedis, quoi que tu en penses. Bon ! Assez discuté.  Tu m’as bien réveillé en m’insultant comme ça. Je te ferai ravaler toutes tes paroles. Laisse-moi juste dix minutes…
 
    
À ces mots, il sauta en arrière pour se donner de la distance pour mieux riposter ensuite, et, se concentrant totalement sur son ennemi, Meifa lança son sabre vers le géant. Cette action avait plus pour objectif de le déstabiliser et d’en finir rapidement que de le blesser. Dès lors, il avait visé les pieds, endroit que l’autre ne protégeait pas encore à l’aide de son sabre.



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Lancer de sabre de Meifa réussi ! Yun peut se défendre avec un jet de sagesse s'il le désire.
Meifa : - 15 PF.

Invité
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Yun avait beau en avoir été un, il ne comprendrait décidément jamais les siths. D’abord, leur goût étrange pour vouloir à tout prix débattre puis prendre la mouche à la moindre contradiction l’interrogeait fortement sur ce qui apparaissait comme un besoin compulsif de se prouver que massacrer des innocents n’était pas totalement stupide et cruel. Non, pensez-vous, ceux d’en face sont bien pires, ils … Euh … Ils sont pires, voilà. Fermez le ban, rompez. Depuis qu’il avait quitté Korriban, c’était la seconde fois qu’il se retrouvait face aux nervis de l’Empire, et avait l’impression furieuse de voir s’étaler sous son nez les mêmes arguments, et le même amour des diatribes vides de sens. Lui n’avait jamais éprouvé la nécessité de convaincre qui que ce soit. A vrai dire, selon lui, chacun était à même de choisir sa voie, et palabrer éternellement sur des sujets où personne ne serait jamais d’accord était aussi productif qu’une séance au Sénat. Vraiment, il ne comprendrait jamais les adeptes du côté obscur.

Au fond, l’épicanthix n’était pas un beau parleur, un maître rhéteur, et ne l’avait jamais été. Pis, il éprouvait encore et toujours un dégoût prononcé pour les jolies figures de style bien troussées et les tentatives pitoyables de débattre en rond. Quand il avait quelque chose à dire, il le disait, avec sa franchise et son manque absolu de tact. Plus il considérait une discussion stérile, plus il avait d’ailleurs tendance à être brutal et sans concession dans ses propos, surtout quand on lui servait un salmigondis qui n’avait à ses yeux pas la moindre logique. Pour cet être d’absolu, servir un camp qu’on n’approuvait pas n’avait pas d’intérêt. Lui avait choisi le sien, en conscience, et épousait résolument la philosophie de l’Ordre jedi, quoiqu’on puisse dire sur cette dernière. Son opposition à ses anciens camarades n’étaient pas fondées sur des questions idéologiques, mais bel et bien sur une expérience de vie, différence majeure avec tous ceux qui crachaient leur détestation sans jamais avoir testé la vie au Temple. Soit, le weequay détestait les jedis. Pourquoi au juste ? Yun était prêt à parier que, si l’envie biscornue de le demander le prenait, il entendrait les mêmes sornettes que d’habitude. Normalement, ça commencerait par les anathèmes sur les enfants, puis ça finirait sur l’immixtion des jedis dans la vie républicaine, avec entre les deux le dogmatisme, et ainsi de suite … Ereintant. Comment faisaient tous ceux qui n’avaient nullement voulu être doués de la Force et devaient se farcir toutes ces idioties durant toute leur vie ? Le colosse n’était un jedi que depuis quelques années seulement, mais il devait avouer être déjà singulièrement agacé de se faire casser les oreilles à tout bout de champ par la même chose, répétée encore et encore, vidée de son sens. Comment faire comprendre à ces esprits étroits que de très nombreux courants de pensées prospéraient chez les jedis, qu’il était important de former les êtres sensitifs pour éviter des catastrophes, que de grands pouvoirs entraînaient de grandes responsabilités, que la République était bien contente de les avoir pour sauver ses miches alors que la plupart des jedis n’avaient que faire de la politique de cette dernière, si ce n’est la commenter éventuellement en tant qu’observateurs ou citoyens, ce qui était accessoirement leur droit le plus strict à moins de considérer les sensitifs comme de sous-êtres sensibles … Bref, autant dire qu’il était plus que dubitatif face à son adversaire. Dommage, il lui avait laissé une ouverture, mais il fallait croire que les enseignements siths laissaient toujours leurs traces dans les esprits. Après tout, s’il désirait à ce point haïr quelqu’un qui aurait pu lui venir en aide, grand bien lui fasse. Le padawan n’était pas le genre de personne à tendre la main une fois de trop, surtout quand des hommes et des femmes comptaient sur lui pour les défendre, et qu’il se sentait si solidaire de leur cause. Après tout, il les avait côtoyé, avait appris leur histoire, leur culture … Il y avait plus que le simple devoir du jedi pour lui. Il se sentait véritablement solidaire de ces êtres farouchement indépendants mais pris entre le marteau et l’enclume, qui, pour avoir choisi la défense des autres, payaient désormais un lourd tribut, oubliés de cette République qu’ils avaient tant aidés. Autant dire que l’autre aurait pu dire ce qu’il voulait, il se heurtait à un mur de résolution qui ne s’effondrerait pas de sitôt. Inutile donc de préciser que ses sarcasmes passèrent largement au-dessus de la tête de Yun qui se contenta de se mettre à nouveau en position de garde, laissant échapper un simple et définitif :

« Soit. »

D’un geste précis, l’autre lança alors son sabre, dans une stance similaire à celle que Maître Don avait utilisé contre lui, à sa grande horreur. L’épicanthix n’avait jamais été à l’aise avec la défense contre les attaques de Force, plus encore dans un environnement comme celui-ci, où sa carrure n’aidait pas à contrer ce genre d’attaques particulièrement vicieuse. Heureusement, son bouclier absorba une grande partie de l’impact, éclatant néanmoins sous la force du jet, tandis que lui-même pouvait se porter en avant afin de lancer une botte simple vers l’épaule de son opposant, profitant de son allonge pour tenter d’atteindre l’apprenti d’une rapide torsion du poignet en rabattant son arme vers le centre.

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Jet de Sagesse de Yun raté! - 23 PV!

Le Bouclier de Force de Yun encaisse 22 PV! Le Bouclier de Force a disparu!

Yun perd 1 PV!

Attaque de Yun réussie! Meifa peut se défendre avec un jet d'Agilité s'il le désire!
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L'autre ne paraissait pas très convaincu par ses raisons. Il restait muet et continuait de le combattre sans paraître déconcentré par ses dires. Toute cette situation devenait énervante. Tout d'abord, on l'envoyait dans un lieu aussi hostile et sans intérêt pour un objectif qui ne lui était pas encore très clair. Ensuite, on osait lui barrer la route en invoquant l'unique "justice" des Jedis. Il y réfléchit. Il tente de raisonner ces irrécupérables bornés, en vain. Il essaie encore, sans résultat positif; et ce personnage, toujours fasciné par des idoles perverses qui ne signifient rien, l'avait attaqué sans hésiter et lui avait offert pour seule réponse un regard froid et menaçant. Le flux incontrôlable de ses émotions, libéré à moitié, allait bientôt sortir de cette prison qu'il s'était construite depuis longtemps. Une prison dont la porte allait céder sous la pression de sentiments passionnés et bouillonnants. Tout cela allait finir sous peu. Il n'avait plus d'inquiétude quant au sort des habitants de la planète. S'il n'avait jamais arrêté de douter des actes de l'Empire, l'énervement qui l'animait balayait les quelques hésitations qu'il ressentait alors. Ils voulaient résister! Qu'ils agissent selon leur envie, contre la chaîne et la prison, contre la mort et la cruauté... Meifa puisait en ses souvenirs pour extraire le plus de colère qu'il pût emmagasiner. Tout moment malheureux du passé servirait à bâtir un futur immédiat qu'il désirait sanglant. Le combat continuait, et lui, languissant, n'en pouvant plus... Il le finirait. Maintenant. Pour l'Empire et pour lui-même. Surtout pas pour ces affreux Lorrdiens ou pour ce géant inutile. 

Ce qu'il montrait, il le montrait sans peur. Ce Jedi croirait probablement qu'il se serait laissé aller, qu'il aurait révélé sa véritable nature... Un esprit cruel, vif, haineux, déterminé... Il ne savait plus lui-même qui il était. Son existence était-elle celle du Weequay craintif, hésitant, dubitatif, ou bien celle du Sith colérique, belliqueux et fou? Sa vue se brouillait peu à peu. Il prit conscience de sa faiblesse. À réfléchir, il s'était beaucoup fatigué pour rien. Il avait trop parlé. Sa force s'était épuisée dans ses propres paroles. En cessant rapidement le combat, il pourrait peut-être suivre son chemin. Il devait le terminer bientôt. Une chose qui l'énervait... Un obstacle aussi froid que le climat de Lorrd... Qu'allait-il faire maintenant? Troublé qu'il était, il n'avait plus pensé à son sabre. Quand il regarda vers son adversaire, il ne le vit pas. Baissant le regard... Avait-il réussi à le toucher? Il l'espérait. Ses voeux avaient drastiquement changé. S'il avait souhaité aider son ennemi quelques instants plus tôt en lui conseillant de s'enfuir, désormais il avait pris la résolution de le tuer. Il avait apparemment utilisé un bouclier pour se protéger de son sabre, mais il n'était pas assez puissant. Le sien était toujours en mouvement et reviendrait bientôt à lui. Bien qu'il aît détruit sa protection, il ne l'avait pas touché. Intérieurement, cet échec l'enflammait grandement. Évidemment, cette sensation n'éliminait pas le fait qu'il était toujours aussi pathétique. Un simple apprenti qui n'était jamais parti de Korriban... Il avait écouté de nombreuses leçons, mais il n'avait pas assez d'expérience pour agrandir ses pouvoirs et posséder un lien fort avec la Force. Cette expérience qu'il avait attendu, il la tenait à présent. Elle serait déterminée par sa réussite ou son échec. Lui seul était capable de se forger un passé qu'il ne voudrait pas devoir regretter. 



Avant que son sabre ne revienne dans sa main, Meifa fut attaqué par le géant. Agile et rapide, le Jedi l'avait surpris en le frappant à l'épaule et en essayant de l'attaquer au centre de sa garde. Une garde qui ne le protégeait plus désormais. Il était désarmé pourtant. Un Jedi s'abaisserait-il à le tuer d'une manière aussi lâche? Celui-là ne semblait pas se soucier de cela. Il allait le tuer sans qu'il ait pu réagir s'il ne faisait pas quelque chose dans les prochaines secondes. C'est alors que, conscient du risque, il usa de son agilité et des mains occupées de son assaillant pour lui asséner avec son pied droit un coup dans le flanc gauche, espérant le blesser pour ne pas que lui-même soit gravement touché. Il savait ce qu'il allait faire ensuite. Son sabre allait vite le rejoindre, et lorsque cela aura été fait, il ripostera, enfin armé, en visant le milieu du corps de son adversaire. Il répéterait les mêmes actes que son adversaire, mais il les mènerait à bien cette fois.



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Défense de Phrei parfaitement réussie !

Attaque de Phrei ratée.




[HRP : Pour info Meifa toute attaque physique est portée avec l'agilité (sauf les attaques à distance qui se font avec la dextérité) ; la force physique n'intervient que pour calculer les dégâts si tu touches ton adversaire. Mais pas d'inquiétude tant que tu précises ton action tu n'as pas besoin de désigner la caractéristique avec laquelle tu la fais, c'est nous qui nous occupons de cela :-)]
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Comme Yun s’y était attendu, son attaque n’eut pas l’effet escompté. A vrai dire, ce type de frappe, rapide et peu puissante, plus digne du Makashi que de ses techniques ordinaires, avait souvent pour but de déstabiliser l’adversaire plutôt que de le blesser réellement, pour enchaîner une botte autrement plus efficace, et notoirement plus dévastatrice. L’épicanthix n’avait jamais eu la patience nécessaire à la lente combinaison des adeptes de la Forme II, n’en usant que pour des mouvements basiques destinés à lui faire gagner du temps et à lancer une attaque qu’il espérait plus concluante. Le manque d’espace ne l’aidait pas à exprimer toute la brutalité de sa panoplie martiale, et sa relative maladresse jusqu’à présent l’irritait, car il était conscient que plus il serait retenu là, plus les impériaux auraient de chance d’enfoncer le front des souterrains à un autre endroit. Et dire qu’il était retenu par quelqu’un qui combattait pour … Quoi au juste ? A vrai dire, malgré l’amour pour la grandiloquence et les longues tirades auto-justificatrices de l’autre, il n’aurait toujours pas su le dire. Pour le respect de supérieurs qu’il disait détester ? Par haine des jedis – au demeurant impossible à expliquer, vu qu’il ne devait pas franchement en avoir croisé des dizaines ? Ou tout simplement par adhésion même minime à une idéologie totalitaire qui se drapait dans les oripeaux grotesques de l’accusation envers les résistants à ses dérives de ne pas comprendre la glorieuse idée d’une galaxie unie sous le joug sith ? Si c’était ce dernier point, clairement, il avait intérêt à ne rien lâcher, quitte à puiser dans ses réserves.

Comment pouvait-on s’aveugler à ce point ? Etait-ce possible de réellement croire que l’indépendance de culture millénaire était si difficile à comprendre ? Que les siths feraient réellement de bons maîtres galaxie ? Comment parvenir à combattre pour une cause dans laquelle on ne croyait qu’à moitié, juste par détestation de prétendus opposés ? Pour un être de volonté comme Yun, de telles conceptions étaient impossibles à envisager, à moins d’être sur une voie semblable à la sienne, c’est-à-dire dans une période de doute vis-à-vis de l’institution servie. Et encore … Jamais il n’avait tenté de justifier les étranges lubies de ses anciens chefs. Au fond, l’épicanthix avait toujours eu une tendance prononcer à ne pas se perdre en logorrhées diverses, et cela n’avait pas changé. Lui se contentait d’expliquer sa mission, mettre en garde son adversaire, puis … Agir. Roc infranchissable ou berserker aguerri, peu importait, l’essentiel était d’accomplir ce qu’on lui confiait. La différence entre l’avant et l’après Artorias était que dorénavant, il savait pourquoi il levait son sabre. Nul endoctrinement dans son parcours : il avait choisi d’adhérer en conscience à une philosophie en rejetant une autre qui ne lui avait jamais convenu. On aurait pu le comparer à un fanatique, ou un idéologue : ce n’eut pas été faux, plus encore avec son zèle propre aux nouveaux convertis. Mais il y avait bien plus de subtilité dans le cheminement du géant que l’ordinaire assurance de ceux qui croient avoir raison : lui était simplement convaincu que son raisonnement intellectuel était le bon, sans forcément nier que d’autres n’auraient pas eu le même. Comme il le disait souvent, au final, tout se jugeait aux actes et aux choix. Ce Weequay, peu importe ses convictions ou son parcours, avait choisi en conscience de condamner des gens qui ne demandaient qu’à être libre. A partir de cet instant, il était donc un obstacle, et même plus : un danger pour les idéaux que Yun s’était juré, pour ces lorrdiens qu’il admirait et avait appris à connaître. Par conséquent, il ne fallait pas s’étonner de son comportement : le jeune homme n’envisageait pas le dogme jedi comme un concert de béni-oui-oui pacifiques, mais comme la mise au service des autres de talents extraordinaires pour préserver ce qu’il y avait de consubstantiel à l’harmonie selon lui : la justice.

Tandis qu’il esquivait d’un décalage vers l’arrière le coup de son opposant, Yun braqua ses yeux gris sur ce dernier, la partie morte de son visage éclairée d’une façon sinistre par l’éclat de leurs deux lames rouges. Il eut pu être l’ange de la dévastation. Il avait le physique pour. Il avait choisi d’être le bras armé du jugement. Sa main s’étendit devant lui … et des éclairs verdâtres en jaillirent, fonçant droit sur son adversaire tandis qu’il avançait pour abattre son sabre dans un mouvement verticale, espérant mettre à rude épreuve les défenses du sith par une double offensive qui reposait sur l’effet de surprise de voir une technique propre aux siths ainsi détournée.

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Eclairs de la Force de Yun réussi!

Yun: -25 PF

Meifa peut se défendre avec un jet de sagesse s'il le souhaite!

Attaque de Yun réussi!

Meifa peut se défendre avec un jet d'agilité s'il le souhaite!
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Il était perdu... Irrité, furieux, déterminé, mais perdu... Pour lui, il avait profondément échoué et il était tombé dans quelque chose d'insoluble et d'imperceptible. Une sensation de rejet immobilisait tous ses membres. Ennemis qu'ils étaient, ils n'avaient pas le droit de fraterniser. Il le savait. Il avait seulement souhaité être compris. Son adversaire devait avoir ressenti la même chose... Mais il ignorait ses motifs, il lui renvoyait chacune de ses paroles comme autant d'erreurs et de crimes. Sa pensée était en elle-même abjecte et hideuse. Il se sentait si fragile, si petit face à ce rejet... Silencieux, son regard continuait à l'étrangler par son jugement amer. Ce sentiment de frustration le couvrait comme un masque, cachait son visage, l'étouffait... Tout à coup, la force l'avait abandonnée, elle aussi. Aurait-il été judicieux de s'être crevé les tympans pour ne pas avoir à écouter de telles choses!? 

Dans ce moment de solitude oppressante, le Weequay se prit à penser à cet autre Sith qui faisait partie l'expédition et qu'il avait reconnu dans le vaisseau de transport. Un de ses nombreux compagnons à l'Académie. Compagnon n'est pas correct. Connaissance, plutôt. Même durant un combat, il se souciait de ce genre de chose! Quel idiot! Il s'inquiétait à son propos. Lui qui paraissait si effrayé, il ne devait pas avoir survécu longtemps. Étrangement, il regretta de ne pas l'avoir approché afin de lui parler un peu. Peut-être qu'en le réconfortant il aurait repris du courage... Il aurait combattu, vaincu, et ils se seraient enfin rencontrés, victorieux, tout deux heureux... Une belle histoire, mais une histoire faussée. Une illusion qui faisait jaillir tous les regrets que le Sith avait conservé depuis deux décennies. Ses sentiments lui échappaient de plus en plus. Ils le paralysaient, le faisaient entrer dans des réflexions interminables... La stratégie est, certes importante, mais durant un combat, seule la force donne le dernier mot. À se perdre ainsi dans des pensées aussi tristes, il perdrait définitivement. 

Il avait usé beaucoup de ses forces, et il se doutait que ce duel morose ne durerait pas plus longtemps. Il devait se concentrer pour surprendre et neutraliser son adversaire. Il avait d'abord essayé une nouvelle technique qu'il avait apprise récemment, le lancer de sabre, mais celle-ci n'avait pas été efficace du tout. À présent, seule ses propres techniques de sabre pourraient le sauver et lui permettre de clore rapidement leur "entrevue". À nouveau, le regard glacé de son ennemi se posa sur lui. Il y lisait aisément ses sentiments: jugement, incompréhension à son égard, résolution ferme et tenace... Il n'était peut-être pas un petit et frêle Jedi qui n'obéissait qu'aux ordres de son Maître. Il était puissant, et sa volonté de combattre encore était plus intense que la sienne. Ce n'était qu'une distraction. Alors qu'il le regardait, il avait préparé sa prochaine attaque et lui avait envoyé des éclairs. Probablement grâce à ses anciens pouvoirs de Sith... Toutefois, ils étaient de couleur verte, signe qu'il n'était plus du tout un Sith. Une technique Sith reconvertie... Intéressant. Pris au dépourvu, le jeune Weequay utilisa son sabre comme simple barrière. Il avait en tête de canaliser les éclairs avec son sabre, mais il n'était pas certain du résultat. Pourtant, il s'agissait encore d'une distraction. Alors qu'il se démenait avec ses éclairs, le géant plongea vers lui et voulut lui assener un violent coup vertical à l'aide de son sabre. Ne sachant que faire, Meifa, désespéré, tenta d'éviter l'attaque en roulant vers la droite. Il était sans défense, et par dessus tout, la force de son adversaire était, lui semblait-il, plus grande qu'auparavant.



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Résistance de Meifa presque parfaitement réussie !
Meifa : - 1 PF.


Défense de Meifa parfaitement réussie.
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- REPLI ! REPLIEZ-VOUS !

Le padawan Silthar entend l’appel derrière lui, qui ne signifie rien d’autre que le Maître Ae et le commandant de la résistance lorrdienne ont ordonné la retraite. Pourquoi ? Il ne sait rien de ce qui se passe à l’extérieur… Il est tenté un instant de poursuivre le combat face à l’apprenti Sith, mais il sait qu’il est trop coriace pour s’en débarrasser rapidement. Non, il doit renoncer…

C’est avec un sourire que Meifa observe ainsi son opposant soudain prendre la fuite. Cela signifie à l’évidence que son camp a le dessus, que la ville ne peut plus résister davantage. Il ne reste plus que quelques heures pour que tout soit terminé ; les dés sont jetés.




Meifa Phrei remporte le combat.
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