Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
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La soirée d’inauguration est un véritable succès ! Les yeux de Milésya sont remplis d’étoiles devant tant de monde prêts à la soutenir dans son projet. Elle a hâte que les choses sérieuses commencent ! Pour faire bonne mesure, elle discute avec les uns et avec les autres des invités : des représentants du gouvernement local curieux de cette initiative, des bénévoles humanitaires qui se sont portés volontaires pour aider à décliner le programme de l’association de la princesse sur Dubrillion, quelques membres de la délégation sénatoriale d’Ondéron – malheureusement, Shoey n’a pu être présente – ou encore des orphelins de la guerre, habillés tout joliment, pour faire bonne mesure devant les personnalités importantes présentes, qui pourraient bien un jour être des mécènes…

D’ailleurs, la question financière n’est pas tout à fait étrangère à l’entreprise de la princesse. Pour soutenir ses projets, il faudra bien que des personnes financent les structures locales. Qui le fera pour Dubrillion ? A son âge, il est difficile de parler argent, mais elle compte bien être suffisamment séduisante pour donner envie à quelques personnes d’investir dans le projet d’une si jeune et prometteuse personnalité politique.

Oui mais voilà, Milésya n’est pas seulement une aristocrate : c’est la fille de la Chancelière, l’une des républicaines les plus détestées du moment… Y compris sur Dubrillion. Hors de question de laisser partir la princesse sans une sécurité de haut niveau pour la protéger. Or, l’armée républicaine étant très occupée par la guerre actuelle, la famille royale a fait appel aux services des Jedi, au nom de leur collaboration ancestrale. Deux padawans consciencieuses et reconnues pour leur sens de la diplomatie – plus à même de gérer une princesse et ses lubies – ont donc été détachées du Temple pour suivre Milésya durant quelques jours : Wen Janto et Dalla Tellura. En soi, il s’agit d’une véritable mission diplomatique pour elles : au-delà de la protection, il s’agit de conseiller Milésya pour que sa campagne soit une réussite. Qui sait ? Si cela fonctionnait, Dubrillion serait peut-être plus encline à soutenir la République dans cette nouvelle guerre… En outre, le Conseil espère qu’en rapprochant la jeune génération Jedi et la princesse d’Ondéron, la tension entre la famille royale et le Temple pourrait s’en trouver apaisée et un lien durable et solide pourrait même se construire à l’avenir.

Alors que les deux jeunes Jedi patrouillent tranquillement dans la foule, gardant un œil sur la princesse qui va et vient dans une belle toilette pour l’occasion, une salve de tirs de blaster se fait entendre à l’entrée. Des cris paniqués s’ensuivent, et par automatisme, les deux padawan portent la main à leur ceinture pour défendre les personnes présentes, qui se tassent au fond de la salle dans un mouvement désordonné : il n’y a qu’une seule sortie dans cette salle, et c’est celle que barrent les agresseurs !
Quand les deux Jedi les aperçoivent, néanmoins, elles constatent qu’ils n’ont rien de sith ni même de voyous : ils ont plutôt l’air de pères de familles aux yeux déments. Ils sont cinq : l’un d’eux tient le blaster toujours levé depuis qu’il a tiré en l’air, et c’est celui qui cille le moins. Les quatre autres se sont emparés de jeunes enfants, des orphelins, à qui ils ont posé des armes sur les tempes, les mains tremblantes. Ils ne semblent pas maîtriser la situation, ce qui les rend d’autant plus dangereux ! Ils suent à grosses gouttes, mais les paroles de celui qui paraît être le leader est déterminé à faire passer son message.

- Ecoutez-moi bien, tous ! Et surtout vous, princesse ! C’est de votre faute, de la faute de la République si ces enfants n’ont plus de parents ! Et vous osez les récupérer ?! Pourquoi, pour leur laver le cerveau ? Faire oublier vos crimes à la jeune génération de Dubrillion ? Nous préférons les voir mourir plutôt que de vous donner leurs jeunes esprits en offrande !

Le débit de l’homme est rapide – est-il sous l’emprise de stupéfiants ? Il paraît jubiler et vibrer de colère tout à la fois en constatant que l’ensemble des personnes présentes à la fête l’écoutent, interdites. Tout le monde est terrifié par la vision de ces jeunes enfants pris en otage.

- Si vous ne quittez pas la planète immédiatement, nous les exécutons ! crie-t-il à s’en casser la voix. Je n’ai plus rien à perdre. Aucun de nous n’a plus rien à perdre : nous avons déjà perdu nos enfants ou nos épouses, parfois les deux dans votre conflit d’égocentriques !

Pour ponctuer son discours, il tire une nouvelle salve en l’air, qui vient percuter bruyamment le plafond de la pièce. De la poussière se détache. Un long silence s’en suit.

Si la princesse obéit et qu’elle quitte la planète, bien sûr, ce sera un échec… Mais on ne peut pas prendre le risque de laisser ces enfants mourir pour une association ! Alors il va falloir trouver une solution diplomatique. Heureusement, les deux Jedi pourront à la fois l’aider et la protéger dans cette tâche… Du moins l’espère-t-elle.



Seuls les joueurs Milésya Kira, Dalla Tellura & Wen Janto peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’un RP de stratégie, vous serez départagés sur la qualité d’écriture de votre RP, la pertinence, l’originalité et le réalisme de votre argumentation et de vos propositions ainsi que votre fair-play.
Ordre de post : Wen – Milésya - Dalla.
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Wen patrouillait parmi les invités, ombre discrète qui se mouvait dans la réception, silencieuse comme la brise. Vigilante pourtant. Elle jetait de temps à autre un regard attendri à la jeune princesse Milésya Kira, enchantée dans sa belle robe. Elle était impressionnée qu'une si jeune enfant, qui avait dormi et grandi dans des draps de soie, ait une conscience si aiguë de la détresse d'autrui. Pourtant la Princesse, avec l'appui de Lana Anthana, avait monté cette initiative. Il s'agissait d'une association pour aider les jeunes victimes de la guerre, les orphelins issus des conflits qui s'étaient multipliés dans la galaxie. La jeune nautolan était au fond assez contente d'avoir été désignée pour assurer la protection de la fillette. La dernière fois qu'elle s'était trouvée dans un affrontement, elle s'en était certes bien tirée mais les séquelles restaient présentes dans son esprit. Elle avait gardé un profond élan idéaliste et pacifique.

Elle avait de plus été placée en mission avec la jeune Dalla, qui grandissait bien rapidement. Elle avait rencontré la padawan Twi'lek à quelques reprises, notamment à des cours en commun au Temple. Elle appréciait revoir à nouveau cette amie. Elle avait perdu les rondeurs de l'enfance mais conservait cet air adorablement juvénile qui la rendait immédiatement aimable et sympathique. Wen avait entendu dire qu'elle avait été particulièrement brillante sur Felucia.

La nautolan passa doucement entre plusieurs personnes qui discutaient avec animation. La Princesse recevait diverses félicitations. Wen ne se faisait pas d'illusions sur la volonté de Milesya : il lui fallait récolter des fonds pour que son projet soit réellement fiable. La soirée se déroulait pour l'instant dans les plus grands calmes. Elle lorgna quelques mignardises disposées sur l'une des vastes tables couvertes d'un épais tissu clair. Mais elle devait rester dans la modération. Les tentations de ce type étaient peu répandues dans les temples et enclaves de l'Ordre. Il n'en était que plus difficile d'y résister. Elle s'éloigna donc à pas graciles, mais une voix haut perchée interrompit son mouvement.

- Mais je vous reconnais ! Vous êtes la fille d'Ark Janto !

Une petite nautolane rondelette d'une cinquantaine d'années s'approcha rapidement de la padawan. Elle était vêtue d'une tenue si brillante qu'elle ressemblait à une boule à facette mobile. Un sourire crispé se dessina sur les lèvres de Wen. Il y avait quelques temps déjà, le Maître Leto Vorkosigan avait révélé la réalité de son ascendance devant une salle comble. Il avait alors souhaité jouer sur la corde sensible pour faire ployer son père. Il était parvenu à ses fins mais elle devait en conséquence, de temps à autre, affronté certains désagréments.

Beaucoup pensaient qu'elle était encore proche d'Ark. Qu'elle pouvait d'une quelconque façon influer sur ses décisions. Mais beaucoup se méprenaient sur la réalité de sa situation. Elle était jedi. Les liens du sang ne pouvaient interférer avec sa formation. Elle ne devait pas avoir de relation trop étroite sous peine de se laisser à des émotions que le Code interdisait. Il lui avait de plus toujours paru malhonnête que de tenter d'agir sur la politique de la galaxie. Certaines choses devaient demeurer séparées, disparates, pour être dans le droit chemin.

Son sourire crispé se mua en sourire vaguement poli. Une histoire de clans, d'héritage, de conflit. Une voix comme celle d'Ark Janto pouvait peser dans la balance. Après tout, il était bien sénateur ? Oui, mais elle était padawan de l'Ordre. Elle avait rompu les relations avec sa famille. Elle ne pouvait entré en contact avec lui. Cela entrait en contradiction avec les règles qui rythmaient le mode de vie Jedi. Une vie stricte mais nécessaire. La femme devrait faire une requête officielle pour obtenir une réponse. Ou passer par d'autres chemins de traverse.

La femme avait eu une expression de protestation, Wen eut une sensation de fatigue mais un sentiment puissant s'était emparé d'elle. Un pressentiment, violent, que quelque chose était sur le point de se produire. Au même moment des bruits de blaster résonnèrent dans la vaste salle. Par réflexe porta la main à son sabre dissimulé par le tissu brunâtre de sa bure. D'un regard elle aperçut Milésya et la rejoignit d'un pas rapide, le front soucieux, tandis que le reste de l'assistance s'était figée, choquée. Tous les yeux tendaient vers la même direction.

Un groupe d'hommes armés avaient pénétrés les lieux et retenaient plusieurs enfants en otage. Comment étaient-ils parvenus à entrer ? Ils bloquaient l'unique sortie, la foule s'était ramassée dans un coin de la pièce, terrifiée. L'homme qui semblait être le chef suait et tremblait abondamment. Il parla d'une voix trop forte, comme s'il était au bord de l'hystérie. De pauvres hères victimes de la guerre, du mal et de la douleur qui s'en remettaient à la dernière solution. Une deuxième salve est tirée. Le visage de Wen se crispe. La situation est épineuse, mais ses grands yeux noirs n'en montrent rien. Sa voix ne tremble pas quand elle s'exprime d'une voix apaisante.

- Je suis Wen Janto, padawan de l'Ordre Jedi. Ne faîtes pas de mal aux enfants. Ils ont assez souffert. Comme vous. Ne voyez-vous pas que vos actes n'ont pas de sens ? La violence n'aboutit qu'à la violence, la haine à la haine ! Vous nourrissez un cercle sans fin !

Etait-il trop tôt pour faire appel à la raison ? Elle avait brièvement pensé à la solution de les mettre hors d'état de nuire. Mais ils étaient nombreux. Wen et Dalla étaient deux, mais la seconde était encore bien jeune et ne semblait que peu rodée à l'art d’assommer un ennemi de manière rapide et efficace.
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Tout était parfait.

Des petits fours délicieux aux jolies tables ornementées de fleurs délicates, en passant les brochures terminées la semaine précédente, et qui avaient littéralement été dévalisées, tout était parfait. Les orphelins avaient été sélectionnés avec soin - quelqu'un de l'association s'était occupé d'inviter les plus sages des enfants, mais aussi dans l'optique de montrer qu'ils ne s'intéressaient pas qu'aux humains. Ainsi, plusieurs races étaient représentés, et elle avait pu parler à chacun d'eux. Encore mieux : Milésya avait pu faire aménagée une salle de jeux dont elle avait elle-même profité avant la réception, en partageant avec les orphelins une formidable partie d'holo-vids qu'elle avait pris de sa propre chambre pour le leur offrir.

Rutilante dans sa robe dorée aux ailes de papillon, agrémentée d'une petite traine qui lui donnait l'impression de flotter sur le parquet ciré de la salle de réception, Milésya Kira était aux anges.
Pour la première fois de sa jeune vie, elle sentait qu'elle agissait, qu'elle répandait le bien autour d'elle ; qu'elle s'était enfin trouvé un but dans sa vie un peu monotone oscillant entre réceptions creuses de sens et travail scolaire. Ces petits orphelins étaient autant ses frères et soeurs que le peuple d'Ondéron étaient ses enfants, avait décidé la toute jeune fille ; et et elle comptait le mettre en application.
Aussi était-elle parfaitement sincère en prononçant son discours - et était-elle absolument sincère en distribuant sourire et belles paroles à tout le monde.

Certes, cette réception avait un but bien précis. Il fallait rallier la planète à son projet, trouver des soutiens et l'argent nécessaire à la survie de l'association. Mais cela allait forcément être facile : ce projet était merveilleux, enrichissant et surtout utile. On ne pouvait laisser ces pauvres enfants livrés à eux-mêmes comme ils étaient abandonnés dans les niveaux inférieurs de Coruscant ! De plus, Mère approuvait entièrement ses actes, et papa-Jake l'avait félicité, dans l'intimité des appartements privés du palais d'Ondéron. Comment pouvait-on être plus heureuse ?
Ils avaient choisi cette planète en particulier, car la situation y semblait d'autant plus urgente que Dubrillon était en ruine à cause de la guerre contre les Siths. Ce qui n'avait pas laissé insensible le petit cœur encore puéril de la princesse, qui y avait vu là le moyen non seulement de soulager les souffrances de ces enfants, mais aussi de montrer à la population que la République ne les abandonnait pas. Mère, très certainement, lui ferait beaucoup de baisers ensuite, pour son initiative !
D'ailleurs, pour le moment, la soirée était un succès. Tout se déroulait comme elle en avait l'habitude, à ceci près qu'elle était le centre de toutes les attentions - ce qui n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire - et qu'elle devait trouver le moyen de réclamer de l'argent sans en avoir l'air. Un exercice périlleux auquel la royale pré-adolescente n'était guère coutumière.

Mais pour le moment, tout allait bien. Les enfants de Dubrillon seraient probablement rapatriés sur Coruscant, dans la toute première structure prévue pour les accueillir, dans un premier temps du moins. Sans oublier qu'elle récolterait sans doute des fonds pour subvenir aux besoins de ces petits êtres qui n'avaient certes pas autant de chances qu'elle avait pu en avoir dans sa vie.

Le seul point gênant était l'absence de ses propres gardes du corps. La princesse héritière avait l'habitude de leurs présences discrètes à ses côtés, des gardes républicains qui la suivaient dans ses moindres déplacements. Mais voilà, ce soir, c'était différent. On lui avait attribué deux padawans, dont l'une était seulement âgée d'un an de plus qu'elle (depuis un mois, elle avait eu douze ans, quelle joie de grandir !). Elles avaient non seulement mission de la protéger, mais aussi de la conseiller, car elles étaient déjà des diplomates accomplies, ce que Milésya leur enviait un peu. Elle aussi pouvait être une bonne négociatrice !
Et pour la première fois, la fille de la Chancelière avait pu s'amuser avec ses gardes du corps dans le vaisseau, ce qui avait été très agréable. Elles avaient également semblé très réceptive à son projet, ce qui était un excellent point pour la fillette, soucieuse de convaincre autour d'elle du bien-fondé de l'association.

Ainsi, tout se déroulait à merveille. La fillette s'entretenait d'ailleurs avec passion avec la conseillère à l'éducation de Dubrillon, lorsque le bruit effrayant d'une salve de tirs la fit sursauter. Tout le monde se mit à crier, refluant en masse au fond de la pièce, le plus loin possible des tireurs. Les larmes aux yeux, la petite princesse suivit la foule, cherchant des yeux ses gardes habituels. Mais il n'y avait que les deux padawans, et un étau se forma dans sa gorge délicatement ornementée d'une seule pierre précieuse.
malgré tout, ce fut avec un soulagement certain qu'elle constata que Wen Janto la rejoignait à grandes enjambées, et, doucement, elle glissa sa main dans la sienne, en quête de réconfort. Car ce qui se passait devant ses yeux étaient horrible. Dramatique, même, car les cinq hommes qui les maintenaient désormais en otage s'étaient emparés des enfants pour leur coller un blaster contre la tempe. Ils transpiraient à grosses gouttes, tandis que le seul qui ne détenait pas d'orphelin entre ses griffes prenait la parole pour s'adresser plus spécifiquement... à elle.

Deux grosses larmes coulèrent sur ses joues blêmes. Terrifiée, Milésya l'entendait proférer des propos qu'elle trouvait insensé. Il était fou, complètement fou ! Jamais elle ne désirait laver le cerveau de ces enfants. Jamais l'association n'avait eu comme but d'enlever ces orphelins à leurs planètes d'origine, jamais la République n'avait commis de crime. Il fallait lutter contre l'Empire Sith qui les menaçait depuis toujours ; et c'était également horrible qu'une planète en fasse les frais. Mais le futur devait être préservé. Ces enfants étaient innocents. Totalement innocents de ce qui pouvait bien advenir, alors on ne devait pas, on ne pouvait leur faire de mal !

A nouveau, la jeune fille poussa un cri de terreur lorsque le dément tira au plafond. Elle tremblait comme une feuille, mais elle devait essayer de ne pas piquer une crise de nerfs. Pour les enfants. Pour tout ceux qui croyait dans son projet, dans cette salle. Pour Mère qui savait si bien garder son sang-froid sur les écrans holos, même quand on l'avait hué au Sénat.
Ce fut ainsi qu'elle entendit vaguement l'apostrophe de sa protectrice jedi la plus âgée ; et qu'elle parvint à avancer de deux pas devant la foule, tout en veillant à rester toute proche des deux padawans.

- "Je suis Milésya Kira, et c'est moi que vous cherchez."

Elle se demanda brusquement ce qu'elle faisait. Elle aussi devait être folle pour s'exposer - mais elle avait fait une promesse à ces enfants. Elle était leur grande sœur. Celle qui veillerait sur eux. et celle qui devait convaincre les autres qu'elle méritait de pouvoir prendre soin des orphelins de Dubrillon.

A nouveau, des larmes roulèrent sur ses joues. La naïve demoiselle se sentait sur le point de s'évanouir ; mais elle était comme Mère. Une Princesse digne et forte. Alors, elle carra un peu ses épaules, se tenant très droite, même si sa vision était floue, désormais.

- "Nous ne sommes pas ici pour faire de la politique. Il s'agit ici d'une association soutenue par la République, mais elle n'en fait pas partie, en aucun cas. Ce n'est pas une affaire de parties, ou d'opinions politiques. Cette association a l'unique but de protéger ces enfants de la misère, et de leur donner des chances d'avoir un meilleur avenir. Nous pouvons trouver des solutions, je vous-vous assure. On va en trouver. Eloignez-vous des enfants, je vous en prie !"

Une idée lui traversa l'esprit. Une idée folle, probablement stupide, mais qui parut évidente à l'enfant qu'était encore la jeune princesse. Il fallait montrer qu'elle voulait réellement sauver les enfants. Montrer qu'elle était prête à tout pour eux, qu'elle croyait dans ce qu'elle disait.

A nouveau, elle fit deux pas en avant et leva les bras.

- "Vous vous adressez à moi, alors je suis là."

Sa voix était devenue frêle à se briser, tant la tension qu'elle éprouvait était forte. Elle avait une folle envie de faire pipi, aussi. Détail incongru qui lui donnait plus encore envie de pleurer.

- "Pitié, relâchez les enfants innocents et prenez-moi à la place. Je suis la représentante de l'OGG et mes frères et sœurs sont absolument innocents. Nous trouverons une solution, si vous les relâchez. Je ne viens pas pour voler les enfants. Je viens pour trouver un moyen de les aider. Uniquement. Quand des orphelinats seront mis sur pieds ici, sur-sur cette planète, alors... alors ils seront chez eux. Et ils vivront chez eux. C'est ce que vous voulez, c'est ce que nous voulons. Qu'ils soient en sécurité, et je serai heureuse aussi. Nous avons le même but. J'en suis persuadée."

A nouveau, elle fit un pas. Est-ce que les padawans approuvaient ? Est-ce qu'elle ne faisait pas une bêtise ? La jeune fille aux cheveux noirs n'en savait rien. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'à cause d'elle, des gamins étaient sur le point d'être tués. et l'idée lui était insupportable. Alors, il fallait agir... C'était son Devoir.
Dalla Tellura
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Dalla allait presque finir par s'habituer au luxe. Entre la cérémonie au Sénat il y avait maintenant deux ans, la récente visite à ce monsieur Benhult, et sa nouvelle mission... Cependant, elle était de plus en plus sûre de ne pas aimer cela.
Cette fois, cependant, elle avait le sentiment d'être là pour une bonne raison. Elle était en mission pour l'Ordre, et la République ! Même si, pour l'instant, la mission avait surtout consisté à faire de la représentation et moucher un orphelin malade.

La Princesse Milésya était une jeune fille fort sympathique, et surtout très enthousiaste. Elle prenait le bien de son association très à cœur.
Dalla avait eu un moment d'irritation en apprenant que la réception avait lieu sur Dubrillion. Elle pensait très souvent à Félucia et aux événements dramatiques qui y avaient eu lieu quand elle s'y trouvait, il y a deux ans. C'était aux petits Féluciens qu'elle avait d'abord pensé en entendant parler de l'OGG. Mais ils étaient exclus de cette fête !
Elle était rapidement revenue sur ce moment d'humeur. Elle savait que personne ne pouvait régler tous les problèmes de la Galaxie en un claquement de doigt. Milésya Kira faisait de son mieux, elle ne pouvait pas faire douze réceptions en même temps. Il fallait bien commencer les bonnes actions quelque part, et Félucia n'avait pas plus de droit que les autres. Dalla ne devait pas faire de favoritisme pour cette planète sous prétexte qu'elle avait elle-même vu ses souffrances. Elle était une jedi et avait des devoirs envers toute la Galaxie, et tous les orphelins qui y vivaient.

La réception se passait très bien, pour autant que Dalla pouvait en juger. La Princesse Milésya était rayonnante, aussi belle que sa mère. Elle avait une façon vraiment royale de parler à ses invités. Quant à Wen, elle patrouillait en alliant grâce et discrétion. Dalla essayait de l'imiter autant qu'elle le pouvait, tout en restant attentive à ce qui se passait autour d'elle.
C'était la première fois qu'on lui confiait une vraie mission. Garder la porte de la ministre Laz'zark était moins solennel. Cette fois, il y avait des témoins, un enjeu de représentation, ce qui était très important dans un moment de crise comme celui-ci.
Elle était contente d'avoir une toute nouvelle tunique, non élimée, non rapiécée. Elle avait ciré tant bien que mal ses bottes. Même si elle considérait que les jedi n'avaient pas à porter de tenues luxueuses ou mondaines, un minimum de propreté et de netteté lui semblait nécessaire.

Il lui semblait avoir trouvé un bon équilibre entre la retenue que son statut de jedi et de garde du corps imposait, et l'amabilité qui était de rigueur dans ce genre d'événement. Elle ressentait la même chose que lors de ses examens oraux de huttese. Une tension nerveuse plutôt bénéfique, qui la rendait alerte et réactive, et un air de confiance et d'aisance qu'elle réussissait à arborer malgré le rythme effréné des battements de son cœur.

Plus le temps passait, cependant, plus sa tension augmentait. Elle ne parvenait pas à faire confiance à ce mauvais pressentiment, cependant. Qu'est-ce qui pourrait bien se passer ? Qu'on essaye d'enlever la Princesse, c'était plus que vraisemblable, avec une mère comme la sienne. Mais une réception pleine de monde n'était pas le meilleur endroit pour ce genre de chose. Quant à un attentat, qui aurait voulu s'en prendre à de pauvres orphelins de guerre ? Depuis sa discussion avec le jedi gris Etiam Benhult, elle commençait même à douter qu'un sith puisse être aussi sadique.

Aussi eut-elle un moment d'effarement en entendant des bruits de blaster. Mais très vite ses réflexes et son sens du devoir reprirent le dessus. Sa main s'était portée à son sabre, mais voyant que son aînée n'avait pas tiré le sien, elle n'en fit rien non plus. Inutile de rajouter à la panique. D'autant que beaucoup de personnes couraient tout près d'elle, et pourraient très bien être assez paniqués pour se jeter sur la lame sans la voir.

Wen s'était rapprochée de Milésya, Dalla en fit autant, en restant à quelques pas, de façon à montrer aux autres invités qu'elle se tenait entre eux et l'unique porte.
Cinq hommes entrèrent finalement dans la pièce et s'attaquèrent aux dernière personnes auxquelles Dalla aurait pu s'attendre : les enfants.

Mais quelle idiote ! Elle n'avait pas été fichue de protéger les personnes les plus vulnérables de l'assemblée ! Et maintenant, on pointait des blasters sur leurs têtes. Dalla pouvait sentir leur terreur. Elle essaya de les calmer un peu grâce à la Force. Mais les paroles de l'homme qui avait tiré au plafond ne l'aidaient pas à se concentrer.
Elle sentait sa détresse à lui aussi, derrière sa colère et sa jubilation électrique, et surtout, elle reconnaissait dans ses accusations un thème qu'elle n'avait déjà entendu que trop souvent, y compris dans sa propre famille, quand il avait été question qu'elle rejoigne le Temple. Elle estimait que l'Ordre et la République étaient intimement liés, et prit les accusations contre la République à son propre compte. Là encore, le souvenir de Félucia lui revint. C'était l'Empire qui avait abandonné la planète. La République avait fait son possible pour limiter les dégâts. Galdur, la chevalière Belluma et elle auraient pu ne pas rester...

"Plus rien à perdre, songea-t-elle amèrement. Eux, peut-être, mais les enfants qu'ils tiennent en joue..."

Wen réagit très vite, et Dalla préféra la laisser parler. Après tout, elle était l'élève de Maître Von. Et une excellente padawan. Dalla l'admirait beaucoup et avait toute confiance en elle.

Ce qu'elle n'avait pas anticipé, c'était la réaction de la Princesse. Dalla détourna la tête des preneurs d'otages pour jeter un œil affolé à la jeune fille.
Sa réaction était très noble, et aurait peut-être été pertinente face à des hommes sûrs d'eux, et nantis d'un projet politique mûri et d’envergure. Mais ces hommes semblaient presque aussi perdus que leurs otages.

-Princesse... glapit faiblement Dalla, en avançant d'un pas vers elle.

Les riches invités, derrière elle, semblaient tétanisés.

Les intrus semblaient également surpris par la réaction de la Princesse. Dalla profita d'un instant de silence pour déclarer d'un ton aussi apaisant que possible.

-Ces enfants ont déjà perdu leurs parents et leurs foyers, je suis sûre que personne ne veut qu'il leur arrive encore malheur. Baissez vos blasters, je vous en prie...

Un coup était si vite parti...

-C'est à la République que vous en avez. La padawan Janto et moi-même la représentons. Laissez ces enfants, ils n'ont rien à voir là-dedans. Ils ont la vie devant eux. Ils sont l'avenir de Dubrillion, de votre planète.

Elle s'était avancée de quelques pas, lentement, les mains levées bien en vue, loin de son sabre, de façon à se trouver plus près d'eux que la Princesse. Elle avait déjà assisté à la détresse de Ress Laz'ziark en apprenant, de sa propre bouche, la mort de son fils, elle ne voulait pas annoncer à Emalia Kira la mort de sa fille.
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Wen avait commis une erreur mais elle ne s’en aperçut que trop tard. La Princesse avait fait quelques pas en avant, son visage tendu et les lèvres tremblantes tandis qu’elle s’exprimait. La nautolan pouvait sentit la naïveté innocente de la fillette irradier dans la Force, bien plus que sa peur. L’accord qu’elle proposait était inacceptable. Fille de Reine, de la chancelière suprême même, elle pouvait devenir un outil de pression très fort, ce qui aurait des conséquences immenses sur le reste de la galaxie. La situation politique était déjà extrêmement complexe. Elle aurait dû trouver un moyen de guider Milésya pour qu’elle donne une réponse plus nuancée.

Dalla en revanche s’était montrée parfaitement sensée. Les hommes semblaient cependant plus marqués par l’intervention de la Princesse, il y avait eu de quoi. Wen lança cependant à la jeune Twi’Lek un bref sourire d’encouragement. Il fallait les rendre d’une manière ou d’une autre plus réceptifs à leurs arguments. Ils ne satisferaient sans doute pas de paroles. Wen avait plusieurs idées pour tenter de gagner du temps et réfléchir à une solution. En attendant, elle se plongea dans la Force. Les personnes autour d’elles étaient paniquées, qui sait ce qui pouvait arriver sous la menace. Les assaillants eux-mêmes, du moins les moins sûrs d’eux, ne semblaient pas non plus rassurés. La situation était absurde au possible. Par vagues, elle apaisa légèrement les gens alentours pour qu’ils demeurent calmes. Un geste de trop pouvait faire paniquer l’un des ravisseurs et mettre l’un des orphelins.

En pensant à eux, Wen tourna ses immenses yeux noirs vers les enfants cruellement pris en otage. Ils étaient terrifiés et tétanisés. Ils n’osaient bouger sous la menace des armes. La padawan leur lança un sourire rassurant pour les soutenir dans l’épreuve. Méritaient-ils vraiment ce traitement après avoir traversé tant d’épreuves ?

Pendant ce temps, les ravisseurs ne s’étaient pas attendus à la réaction de la jeune Princesse. Sans doute avaient-il mal préparé leur coup, car la confusion sembla régner un bref instant dans leurs rangs. C’était normal. Ils avaient souhaité que Milésya quitte la planète, non la prendre en otage. Pendant qu’ils se penchaient les uns vers les autres en un conciliabule à peine audible, Wen en profita pour se rapprocher encore de la Princesse pour lui attraper les épaules et la regarder dans les yeux.

- Princesse, je comprends que vous essayiez de sauver les orphelins, mais ne réagissez pas si promptement. Pensez à votre Mère, vous la mettrez dans une situation impossible et rien ne peut en sortir. Dalla et moi sommes jedi, nous avons des solutions pour mettre fin à cette regrettable situation sans que vous sacrifiiez votre personne et sans que personne ne souffre. Il va falloir être forte.

Elle avait parlé avec douceur mais fermement. C’était la première fois qu’elle rencontré la fille d’Emalia Kira. Elle ne savait rien de son caractère, du moins rien de bien précis. Elle était à la fois coquette, matérialiste mais également déterminée avec une forte volonté de faire le bien. Trop spontanée mais animée de bonnes intentions, un mélange dangereux qui devait le mettre dans des situations impossibles. Wen, à son âge, était déjà padawan et parcourait la galaxie avec son ancien Maître Eyon Tarr. Milésya semblait surtout avoir grandi dans un cocon de perles et de soie. Cette éducation lui avait ôté le sens des réalités et elle manquait de bon sens. L’apprentie Jedi manqua soupirer mais elle se contint.

Wen était persuadée qu’une solution pacifique était possible. Il ne s’agissait que d’hommes perdus qui pensaient qu’un geste extrême pouvait atténuer leurs souffrances. Les illusions de la passion que le Code Jedi interdisait. Elle lâcha Milésya en douceur en espérant que l’enfant saurait faire le bon choix, qu’elle aurait compris qu’agir de manière aussi irréfléchie, même avec du cœur, était dangereux.

La padawan se tourna vers les hommes, entendant à peine quelques bribes de leur conversation. De toute évidence ils arrivaient à un consensus. Wen serra les dents.

- On prend la petite Princesse contre les gamins ! lança celui qui semblait être le chef.

La quarantaine bien sonnée, barbe, visage abîmé, yeux très pâles, Wen ne savait que penser de l’homme. Elle n’avait que très peu géré de prises d’otages et ne s’était jamais retrouvée dans une situation où elle avait un tel désavantage. Elle posa doucement la main sur l’épaule de Milésya pour lui donner du courage. En vérité, Wen pouvait se sentir trembler. Sa voix, elle, resta ferme.

- La Princesse a parlé sous le joug de la peur, elle ne cherchait qu’à défendre les enfants que vous retenez. Précisez-vos demandes, nous vous proposons d’intercéder en votre faveur si elles sont raisonnables. Il y a un moyen de mettre un terme à cette histoire sans un bain de sang. Que penseraient vos femmes et vos enfants s’ils vous voyaient aujourd’hui ?

Si l’Amour pouvait amener à commettre les pires folies, elle en appelait à lui pour ramener les âmes perdues à la raison.

Invité
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La situation était horriblement tendue. Incompréhensible.

D'abord, où étaient ses gardes du corps ? Comment ces horribles preneurs d'otage avaient-ils bien pu passer la sécurité, avec des blasters, qui plus était ?
Cela n'aurait jamais pu se produire à Coruscant, ou sur toutes autres planètes civilisées !

La petite princesse tremblait de tous ses membres. Les padawans à ses côtés pensaient qu'elle avait fait une sottise ; mais ce qu'elle voyait, elle, c'était que les criminels ne pensaient plus à tuer les enfants. Car si elle-même était innocente, elle avait tout de même conscience d'être un symbole républicain - ne serait-ce que par son nom, par les actes de sa Mère adorée.
Et qu'en tant que sa fille ainée, il était nécessaire de les assumer, d'une certaine manière. Sur Ondéron, Milésya devrait composer avec ce que Mère aurait décidé par le passé, ce qui état le cas ici.

Elle aurait aimé avoir les conseils des deux padawans ; mais ses dernières semblaient trop occupées à la gronder et à essayer de gagner du temps pour agir. Néanmoins, l'enfant baissa la tête, livide : jamais, au grand jamais, elle n'avait désiré mettre Mère dans une situation impossible. De toute façon, personne ne pensait visiblement à l'appeler, ni elle, ni papa-Jake !
Néanmoins, la fillette se sentait étrangement un peu plus calme. Il lui était plus facile de réfléchir, et, inconsciemment, elle recula d'un pas, laissant les deux adolescentes armées devant elle, comme pour se prémunir de la tentation de faire libérer les enfants contre sa personne.

Milésya sentait la voix du meneur trembler, alors qu'il déclarait accepter d'échanger les enfants contre elle ; et ce fut alors qu'elle s'aperçut de son état. L'homme ressemblait à un dément, à un de ces mendiants dans les rues qu'elle avait croisé deux ou trois fois quand elle se promenait avec papa-Jake dans les quartiers moins favorisés de Corellia. Peut-être un échappé d'un asile ? En tout cas, il était vrai qu'ils ne devaient pas avoir grand-chose à perdre. Un moins-que-rien, qui ne comprenait rien !
La petite fille se sentit brusquement remplie de colère. Lui, lui, il avait pas le droit de l'empêcher d'essayer d'améliorer la situation que vivaient ces enfants. Il n'avait aucun droit de vouloir les tuer, de vouloir la tuer. C'était lui, le méchant !

Mais pourtant, elle essaya de se contenir, difficilement. La padawan Wen avait repris la parole, et il fallait laisser faire ceux qui savaient.

Quant au meneur, il devint tout rouge aux dires de la padawan. Son visage se plissa dans une grimace hideuse, et, serrant convulsivement son blaster, lâcha une nouvelle salve en direction du plafond.
Puis il hurla littéralement, d'une voix hystérique :

- "Je vous ai déjà dit ce qu'on voulait ! On veut qu'la République laisse nos gosses tranquilles, la République qui nous a tout pris, tout pris dans vot'conflit, c'lui qu'vous avez provoqué ! A cause d'elle, à cause d'elle ! Nos femmes, nos enfants, tués à cause d'elle, ils voudraient du sang ! Mais ça m'étonne pas que la gamine trahisse sa parole. C'est comme ça que procèdent tous les Républicains !"

D'un geste haché, tremblant, il désigna la petite silhouette en robe dorée, qui poussa un petit glapissement de terreur.
A nouveau, cette dernière jeta un regard épouvanté aux padawans, avant de se tourner dans la direction du Fou. Il était cinglé, ce type - jamais Mère n'avait provoqué ce conflit pour faire le mal. Elle voulait protéger la République des Siths, eux qui leur avaient liés les mains avec leur traité horrible. Traité conclu d’ailleurs par un Jedi, qui s'était cru la permission de la vendre, elle et toute la population ondéronienne à l'Empire sith. Dans un sens, oui, les padawans aussi étaient responsables pour le conflit qui avait eu lieu sur Dubrillon. Mais là n'était pas la question ; il fallait apaiser l'homme, sinon il la tuerait, elle et les autres. Et les petits, dont elle avait promis qu'elle s'occuperait...

- "Oui, nous savons ce que vous voulez. Il est normal que ces enfants restent ici, parmi les leurs, dans des orphelinats de Dubrillon. Nous recherchons tous la même chose, que ces enfants puissent grandir dans la paix... mais je n'ai pas l'argent pour leur bâtir immédiatement un foyer ici... C'est pour-pour ça que je proposais... Coruscant. Mais juste temporairement. Donnez-leur, donnez-leur la chance d'avoir un avenir ici, monsieur. Ils ont tous leur avenir à perdre, si vous les tuez là. Je partirai aussitôt que vous les aurez relâché. Sans les enfants. J'ai-j'ai une idée ! Ils pourraient trouver un foyer temporaire dans des familles de Dubrillon. Au moins en attendant leur maison. Aidez-moi à leur trouver une vraie maison, un endroit d'où ils seront loin de la République. Mais en sécurité, où on s'occupera bien d'eux. Relâchez ces enfants et nous examinerons cela ensemble !"

Enfin, où on les mettrait en prison, ces méchants-là, et où elle verrait cela avec la Ministre de l'éducation.
Mais ce n'était pas la peine de le dire à voix haute....

Il était si facile de parler, d'exposer ses idées, mais bien moins de contrôler ses émotions. C'est ainsi que Milésya Kira, tout juste douze ans, ne put contenir ses larmes, et qu'elle se mit à sangloter sans pouvoir s'arrêter. Où était papa-Jake ?! et Mère ? Et son service de sécurité ? Elle voulait, elle voulait ses gardes habituels !

En attendant, la confusion semblait régner parmi les preneurs d'otage. L'un d'entre eux baissa le canon de son arme de la tête d'un des enfants épouvantés, le maintenant toujours d'une main ferme sur ses épaules.

- "Comment être sûr que la Kira dit vrai ?! Elle a dit qu'elle s'échangerait et elle n'a pas tenu parole !"

Sa voix restait hargneuse. Mais, teintée d'un espoir tangible, elle donnait l'impression qu'il y avait peut-être une chance.
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Dalla eut l'impression que les hommes parlaient entre eux pendant une éternité. Elle essayait vainement de lire sur le visage des orphelins, qui devaient entendre au moins une partie de ce qui se disait, si la situation était bien partie ou non. Mais les pauvres petits étaient bien trop terrifiés et sous le choc pour pouvoir éprouver grand-chose d'autre. Dalla ne les comprenait que trop bien. À leur place...
Dalla n'eut pas le temps de se demander si sa formation de jedi lui permettrait de se conduire avec beaucoup de sang-froid dans une situation similaire : Wen avait pris la Princesse à part, et Dalla se rapprocha légèrement d'elles, comme pour monter la garde pendant que son aînée avait l'attention un peu retenue par sa discussion.
Elle entendait Wen sermonner doucement la jeune fille. Dalla admira le calme de la padawan, qui gardait toute sa douceur et son empathie malgré le stress.

- On prend la petite Princesse contre les gamins !

Dalla frissonna en entendant le porte-parole du groupe rendre leur sentence. Pourtant, au fond d'elle, elle ressentait un petit soulagement. Bien sûr, protéger la Princesse était son devoir, et elle avait commencé à développer une forme d'affection pour elle, avec tout le temps qu'elles passaient ensemble depuis leur départ de Coruscant. Mais, même prise en otage, elle savait que sa naissance protégeait Milésya. Les autres enfants, c'était différent. Dalla savait que l'Ordre Jedi, Ondéron, la République protégeaient la Princesse à travers Wen et elle-même. Mais depuis que ces hommes avaient braqué des blasters sur la tête de ces petits orphelins de Dubrillion, elle avait le sentiment qu'il n'y avait personne pour les protéger, à part une gamine un peu coupée des réalités et plus jeunes qu'elle...
Dalla pouvait deviner la tension de Wen quand elle s'adressa aux preneurs d'otages. Ses réflexes la poussait à tendre son esprit vers sa camarade, afin de pouvoir agir en harmonie avec elle dans l'urgence, si la situation l'exigeait. Dalla avait de plus en plus l'impression que la pièce se transformait en un écheveau de fil tendus à craquer entre des personnages tous plus instables les uns que les autres. Elle sentait la Princesse en pleine ébullition à côté d'elle, et le meneur des assaillants ne trouva rien de mieux à faire que de tirer une nouvelle salve au plafond.
Dalla fut très fière de ne pas sursauter, mais elle entendit derrière elle, dans la foule, de nombreux cris, et un chagrien couvert de soie et de bijoux éclata en sanglots convulsifs.
Cette fois, l'homme s'en prit directement à la Princesse, la désignant même d'un mouvement menaçant. Dalla n'eut que le temps d'avancer d'un pas vers Milésya, sans trop savoir si c'était pour la rassurer, la protéger, ou montrer aux preneurs d'otages qu'elle était solidaire de la jeune fille, mais celle-ci prit résolument la parole. Elle semblait plutôt bien partie dans son discours, les hommes n'y semblaient pas complètement insensibles (Dalla en vit même un baisser son arme).
Mais Milésya se mit soudain à sangloter désespérément, vraisemblablement épuisée et vidée par la harangue qu'elle venait de faire. Dalla ne put s'empêcher de l'attraper par les épaules et de la serrer maladroitement contre elle, en lui tapotant le dos comme on faisait dans les holo-films. Milésya faisait une bonne tête de moins qu'elle, et elle continuait à voir, à travers la coiffure compliquée de la Princesse, les preneurs d'otages et leurs victimes.

-Comment pouvez-vous lui reprocher d'hésiter sur ce qu'elle doit faire ! répliqua-t-elle au leader, perdant de son sang froid face à son agressivité envers la Princesse. Ce n'est qu'une enfant ! Elle est venue dans le simple but d'aider d'autres enfants ! Et maintenant, par votre faute, ils sont tous en danger ! Vous reprochez à la République de s'être mal comportée envers vous et les vôtres, mais vous ne vous conduisez pas mieux !

Elle regrettait déjà le ton trop agressif qu'elle avait employé.

-Ce n'est qu'une enfant, reprit-elle un peu plus calmement, en concentrant son attention sur celui dont l'arme était toujours baissée. Elle hésite sur la façon de faire les choses, sur la façon de répondre à vos attentes, mais pas sur son désir d'aider Dubrillion et ses enfants.

Elle déglutit.

-Vous avez dit que vous étiez prêt à relâcher les enfants. Laissez-les aller et parlons calmement. Nous voulons tous que les choses s'arrangent pour Dubrillion ; ensemble, nous trouveront plus facilement un moyen de le faire.

Elle hésita un instant, puis ajouta doucement :

-Relâchez les enfants, vous n'avez pas de raison de craindre que nous refusions d'entendre vos demandes : même si nous souhaitions partir, nous ne le pourrions pas sans que vous le vouliez bien...

Ce n'était peut-être pas très malin de rappeler aux preneurs d'otages qu'ils avaient en fait toute la salle en leur pouvoir, mais Dalla espérait qu'un peu de sincérité plaiderait en leur faveur...

Dalla tourna le regard vers Wen. Elle se sentait complètement perdue. Elle était habituée à être la plus jeune dans ses missions, et à devoir convaincre les gens de ne pas la traiter comme un bébé. Et maintenant qu'elle était dans la situation inverse, elle se retrouvait à agir exactement comme ces adultes qui l'énervaient. Mais mieux valait froisser quelques amours-propres que perdre des vies d'êtres conscients...
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Wen vit que Milésya s'était mise à trembler, elle ne devait pas avoir l'habitude d'être sermonnée. La padawan espérait cependant que la Princesse saurait se contrôler et agir raisonnablement. L'objectif était d'éviter qu'elle se mette en danger elle-même de même que les orphelins. En attendant, ses paroles avaient eu un peu d'effet sur les hommes, leur chef semblait un peu moins sûr de lui même s'il réitéra sa demande, de manière presque puérile il fallait l'avouer. Il était terriblement naïf d'espérer que les paroles d'une enfant de douze ans, toute Royale qu'elle était, puisse avoir le moindre poids.Elle était trop jeune pour être impliquée dans les politiques réelles, même si son projet humanitaire était un bel engagement. L'homme n'avait pas apprécié le revirement de Milésya, mais il s'agissait d'un moindre mal.

Dalla était intervenue à son tour. La jeune Twi'lek avait d'abord eu un ton un peu trop agressif, sans doute la nervosité et le stress de la situation lui faisait-elle perdre son sang-froid. C'était dangereux, trop d’agressivité risquait de les braquer et toute conversation serait impossible. Mais Dalla s'était reprise à temps et sa voix s'était adoucie tandis qu'elle poursuivait son plaidoyer sur un ton convaincu. Cependant, malgré sa sincérité, il était sans doute trop tôt pour demander aux hommes de relâcher les enfants. Pour l'instant, il s'agissait du seul point de négociation des agresseurs, de la seule chose qui permettaient à ces hommes, délestés de tout jusqu'à leur raison d'exister par une guerre vaine et brutale, d'avoir une influence sur des événements qui étaient hors de leur contrôle.

C'était un acte désespéré d'entrer dans une conversation qui s'était passée d'eux et qui leur avait tout pris. Il n'était sans doute pas dans leur prime nature d'être violents ou de blesser des jeunes enfants. Il ne s'agissait que de personnes normales, qui vivaient comme n'importe qui, et qui avaient fini au plus bas, sans raison, sans but, sans espoir. Il y avait peut-être un moyen de leur donner une voix autrement que par menacer des orphelins, qui leur étaient au fond les êtres les plus similaires à cet instant. L'inanité de la situation avait quelque chose de proprement épuisant.

Lorsque Dalla se tut, certains des hommes resserrèrent leurs prises sur les enfants. Une petit fille à la peau brune et aux grands yeux verts se mit à sangloter de manière compulsive en sentant le canon du blaster se rapprocher de son crâne.

- Si on laisse partir les petits, vous nous écouterez pas ! Lança l'un d'eux d'une voix presque hystérique. Vous nous enfermerez ! Les enfants partiront de Dubrillion et tout le monde oubliera les morts de la planète !

Emalia Kira avait été à l'origine de la déclaration de guerre. Sans doute il avait été maladroit de la part de Milésya de vouloir emmener les orphelins loin de leur terre d'origine. L'enfant avait cependant très bien réagi en leur proposant un terrain d'entente et la nautolan lui fit comprendre en lui adressant un bref sourire d'encouragement. Wen avait toujours été profondément déçue par cet acte qui lui avait toujours semblé contraire aux valeurs les plus plus profondes de la République. Elle n'avait jamais rencontré personnellement la chancelière mais elle ne lui était pas sympathique. Ces créatures politiques avaient, même animées des meilleures intentions, un soupçon de corruption dans l'âme. Même son père, songeait Wen avec amertume. Mais ce n'était pas une raison pour blesser sa fille, une enfant certes jeune et naïve mais animée d'une grande volonté pour le bien.

- Vos intentions sont louables. Personne n'arrache ces enfants à leur terre d'origine, le but-même de ce gala que vous avez interrompu était de trouver des fonds pour leur bâtir un endroit où vivre et grandir en paix. La Princesse est peut-être une Kira, mais elle agit indépendamment, sans l'aide de sa mère. Sinon, la Chancelière serait elle-même présente, qu'en pensez-vous ?

Wen tenter de garder contenance et d'avoir l'air sûre d'elle. Elle fit un pas en avant, en douceur, mais les hommes tressaillirent. Ils l'observèrent avec méfiance, à l'affût du moindre geste trop brusque. Mais elle resta là, sentant qu'elle avait atteint la limite. Elle reprit alors avec calme son discours.

- Ce projet humanitaire est un moyen de construire à ces enfants une nouvelle maison. Si vous ne voulez pas qu'ils quittent la planète, très bien. Je suis certaine que les diplomates ici présents seraient à présent ravis de construire à ces pauvres âmes une nouvelle maison pour leur permettre de rester sur leurs terres d'origine.

La foule de notables n'avaient pas beaucoup bougé, en partie car Wen s'efforçait de les calmer, mais également car ils semblaient penser que ne pas faire un geste serait le meilleur moyen d'assurer leur survie. Ils avaient retenu leur souffle tout ce temps. La soudaine apostrophe mit un peu de temps à les sortir de la torpeur dans laquelle la peur les avait plongé. Wen semblait avoir brisé un sortilège magique qui les avait changé en pierre sans mouvement. Les voilà soudainement devenus le centre d'attention tandis que la nautolan fixait sur certains d'entre eux, habillés de manière particulièrement ostentatoire, un regard inquisiteur.

Elle espérait que cette solution permettrait de satisfaire tout le monde. Aussi bien les preneurs d'otages qui voyaient les enfants restés sur le sol de Dubrillion et leur requête entendue, Milésya qui pourrait financer son projet et les riches personnalités qui mettaient fin à ce cauchemar et s'en sortaient vivants et héros malgré eux car responsables de la libération de pauvres orphelins malmenés par des hommes armés.
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Milésya ferma ses yeux, se serrant contre la padawan twi'lek qui prenait désormais sa défense. Elle se sentait un petit peu mieux, un petit peu plus calme, ainsi protégée des méchants, de ces fous dangereux qui menaçaient sa propre vie et celle des petits qu'elle devait protéger, qui insultaient la plus grande et la plus intelligente, et la plus merveilleuse Chancelière de tous les temps !
Et même si son discours semblait avoir eu un peu d'effet, car l'un d'entre eux avait abaissé le canon de son arme, aucun des orphelins n'étaient encore libres.

Ils répétaient encore et encore les mêmes choses, comme si cela allait tout changer. L'avaient-ils seulement écouté ? L'enfant rageait intérieurement d'être si petite, si ignorante. Dans les holo-films, ce genre de situations étaient courantes, et le héros finissait toujours par avoir gain de cause, triompher de la situation - mais elle n'y arrivait pas. Elle se sentait terriblement impuissante ; et tout ça, alors qu'elle avait pensé sincèrement ses arguments !

Heureusement, les deux padawans la soutenait. Et les enfants avaient besoin d'elle. Elle était la Voix de l'OGG, membre du conseil de l'association, fille de la Chancelière - il fallait que Mère soit fière d'elle. Il fallait qu'elle donne tout ce qu'elle pouvait, pour sauver ses protégés. Mais la préadolescente, éloignée des réalités du monde, ne parvenait guère à comprendre la logique des preneurs d'otages : comment la République pouvait-elle oublier Dubrillon ? Comment pouvait-elle vouloir la destruction d'une planète entière ? C'était ridicule. C'était l'Empire Sith les méchants... ceux qui avaient voulu attaquer le Sénat, Coruscant, Ondéron, le jour de sa naissance !
Alors cela ne pouvait pas être de la faute de Mère. Et personne n'oubliait leur sacrifice, puisqu'elle-même avait décidé de commencer par eux. Pour leur montrer qu'elle les savait dans le besoin. N'étais-ce pas logique ?

Finalement, au prix d'un grand effort, elle finit par s'arrêter de pleurer, puis à se détacher de Dalla. Ce n'était pas le moment d'être un bébé : dans la même situation, Mère ne faillirait pas. Néanmoins, pour se donner du courage, elle reprit la main de la twi'lek, La nautolane la désolidarisait de Mère, pour, comprit l'enfant, que ces fous arrêtent de la voir comme une républicaine. Dans cette histoire, où était son intérêt ? Il ne fallait jamais contrarier ces gens (elle avait entendu cela dans les holo-films) ... et il fallait libérer les enfants. Surtout les mettre hors de danger.

Alors, l'enfant reprit la parole. Elle commençait à ne pas se sentir bien, à ressentir des sensations nauséeuses à l'idée de leur parler à nouveau, mais elle avait une idée. Pour faire avancer les choses... pour que la Vice-Chancelière et Mère soient fières d'elle. Il fallait s'accrocher à cette idée réconfortante...

- "Je vous propose un marché. Vous ne voulez pas que les enfants soient arrachés à leur planète... moi non plus. Alors... alors... j'ai une idée. Je vais officiellement déclarer devant holo-caméra que les enfants orphelins de Dubrillon devront aller dans des familles, sur cette planète. On va faire un appel à leur solidarité. Pour qu'ils se manifestent et protègent les enfants ici, en attendant qu'ils aient leur propre endroit où vivre en attendant d'être adopté. Si je poste cette holo sur le réseau, on aura rapidement beaucoup de résultats. Euh... mais en échange..."

La très jeune fille se mordilla les lèvres. Elle les voyait se crisper, même s'ils semblaient au moins intéressés par ses propos. Elle serra sa main dans celle de Dalla, essayant de reprendre un peu de courage.
Les nausées continuaient. Milésya pâlit soudainement, et tout son corps se détendit, tandis que son regard se perdait dans le vague, perdant son expression à la fois apeuré et à la fois persuadée qu'elle avait pris inconsciemment en parlant. Un peu de bave coula sur son menton, se perdit sur le parquet ciré, sans qu'elle fisse un geste pour l'essuyer.

Un des preneurs d'otage ricana, les yeux fous, écarquillés.

- "Personne n'écoutera une gamine baveuse ! Nous, s'qu'on veut, c'est des garanties, des garanties solides ! hein, les gamines jedis, et vous, les autres ! J'veux voir la Ministre d'l'éducation ! Et l'budget ! sales traitres, z'allez pas lâcher un fichu crédit, j'veux vous voir, tout d'suite !"

Milésya cilla soudainement, au bout de longues secondes. Elle avait du mal à rassembler ses esprits ; et elle lança un regard désespéré à ses gardiennes, dans l'espoir de savoir ce qui allait se passer...
Dalla Tellura
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Dalla avait de plus en plus l'impression de participer à une conversation de sourds. Les preneurs d'otages ne croyaient pas à leur sincérité, et elles-mêmes ne pouvaient accepter les conditions qu'ils leur demandaient.
Au moins, la Princesse semblait un peu calmée. Dalla n'avait pas un naturel très tactile et encore moins câlin, mais elle était contente que son instinct l'ait poussée à agir ainsi.

Comme d'habitude, Wen fit des propositions très sensées ; les choses avaient cependant montré que les preneurs d'otages ne voyaient visiblement pas les choses comme Dalla. Elle essaya donc de ne pas se faire trop d'espoir. C'était cependant difficile, alors qu'elle essayait en même temps de rassurer la Princesse.

Milésya se détacha de Dalla pendant que Wen faisait appel à la générosité des invités. C'était une bonne idée, si toutefois ils acceptaient de donner sans trop se faire prier. La moindre protestation pouvait irriter les preneurs d'otages. Dalla s'apprêtait à sonder les invités, pour pouvoir éventuellement prévenir toute mauvaise volonté de leur part, mais Milésya glissa sa main dans la sienne, et Dalla reporta toute son attention sur la Princesse. Elle la sentait très tendue. D'ailleurs... Ce n'était sûrement qu'un mauvais pressentiment, mais...

Sa proposition était plutôt pertinente, mais malheureusement, elle sembla susciter encore une fois le soupçon des hommes. Le leader était décidément effrayant, ses yeux avaient...
Dalla sentit soudain tous ses sens en alerte. Plusieurs mois de travail à l’infirmerie du Temple de Coruscant après les heures de cours lui firent sentir qu'il fallait vite s'occuper de Milésya. Ce n'était peut-être pas un mauvais pressentiment lié à la Force qu'elle avait eu, mais une réaction à des signes avant-coureurs d'une crise. Elle ne savait pas exactement ce qui arrivait à la Princesse, mais sa raideur et la bave qui coulait de ses lèvres n'étaient de toute évidence pas normales. Elle lui lâcha la main pour passer son bras en soutien derrière son dos.
Elle essayait de réfléchir à toute allure, tendant déjà son esprit vers le corps de la Princesse. Elle se félicitait d'avoir entraîné son pouvoir de guérison à l'infirmerie, sous l'égide de la chevalière Belluma.

-Une crise d’épilepsie ! souffla-t-elle, alors que le souvenir du dossier médical de la Princesse qu'elle avait lu dans la navette qui la conduisait au spatioport lui revenait à l'esprit.

La crise semblait d'ailleurs s'achever. Dalla ressentit un profond soulagement. La Princesse était consciente, réveillée, en un seul morceau. Malheureusement, la crise n'avait pas échappé à l'attention des preneurs d'otages.

-Oh ! Eh ! Qu'est-ce que c'est ! C'est un truc de jedi pour nous prendre notre otage ? Qu'est-ce qu'elle a ?

Celui qui avait déjà baissé son canon semblait en revanche très inquiet :

-C'est pas nous ! On n'a rien fait ! C'est pas de notre faute !

Les invités, à qui Milésya tournait le dos, étaient pour la plupart interloqués, et très inquiets.

-Tout va bien, déclara Dalla d'une voix malheureusement assez tremblante.

Elle échangea un regard avec Wen. Elles avaient brièvement discuté en apprenant toutes les allergies dont souffrait Milésya. Elles avaient toutes deux de bonnes bases en guérison jedi. C'était d'ailleurs vraisemblablement une des raisons qui avaient poussé l'Ordre à les affecter à la protection de la Princesse.

-Je m'occupe d'elle, souffla Dalla.

Elle était déjà en contact fort avec la Princesse, depuis qu'elle l'avait prise dans ses bras. De cette façon, son pouvoir serait plus rapide à agir.

Dalla planta ses yeux dans ceux de la Princesse, qui alternaient entre Wen et elle d'un air terrifié. La petite avait du mal à respirer, et son poids se faisait de plus en plus sentir sur le bras de la padawan.

Laissant à Wen le soin de gérer les preneurs d'otage, de leur expliquer ou pas l'état de Milésya, elle se concentra uniquement sur la jeune fille.
Elle n'avait jamais utilisé son pouvoir dans une situation comme celle-ci. Même la première fois, sur Félucia, malgré l'état critique de Kolin, aucun danger direct ne les menaçait plus.
Heureusement que Wen était là, car elle avait besoin de toutes sa concentration pour la guérison. Impossible de garder les preneurs d'otage à l’œil, encore moins de négocier avec eux.

Elle fit asseoir Milésya sur un divan non loin d'elles. Elles avaient toutes les deux besoin de ne pas s'occuper de leurs jambes.

La respiration de Milésya finit par reprendre un rythme plus régulier, et Dalla concentra son attention sur l'immense fatigue qui s'était abattue sur la Princesse. C'était le symptôme qu'elle gérait le plus souvent, à l'infirmerie, mais elle avait déjà dépensé beaucoup d'énergie pour pallier la difficulté respiratoire de Milésya. Elle fit ce qu'elle put, puis s'accorda une grande inspiration, avant d'ouvrir les yeux (elle avait dû les fermer à un moment quelconque de sa tentative de guérison) et d'offrir un regard fatigué mais, espérait-elle, rassurant à Milésya.

-Ça va mieux ? Tu te sens de te remettre debout ?

Avec tout ça, elle avait oublié le protocole et les "votre altesse".

Puis elle se leva elle-même, et reporta son attention sur les houleuses négociations.
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Wen n'eut pas le temps de vérifier si l'un des richards qui s'étaient recroquevillés dans un coin de la pièce avait réagi. Milésya s'était légèrement écartée de Dalla, souhaitant sûrement appuyer les paroles de la Nautolan. Wen avait tenté de trouver un compromis, une voie de sortir pour débloquer la situation. Elle avait estimé que le meilleur moyen d'y arriver était de recourir à des ressources locales. Un peu maladroitement mais avec une détermination admirable, Milésya continua sa proposition. Elle souhaitait faire adopter les enfants sur Dubrillion, voilà qui devait au moins satisfaire les ravisseurs. Mais l’enfant se perdit dans ses propres mots et pâlit soudainement. La Padawan sentit une brève perturbation dans la Force. Elle avait été formée par la maître Alyria aux arts de la guérison et avait elle-même entrepris un pèlerinage dans les Corps pour parfaire sa connaissance de l’Ordre et des différentes disciplines qu’animait la Force. Elle avait notamment appris à ressentir les vibrations de cette dernière, notamment lorsque quelqu’un tombait malade ou était sur le point de l’être.

Au même moment, l’un des attaquants les plus hargneux se fendit d’une remarque désobligeante. A croire que toutes les preuves de bonne foi ne pourraient suffire. En vérité, Wen pensait qu’ils n’avaient que de vagues revendications et qu’ils ne s’étaient pas attendus à recevoir autant d’attention. Du coup, ils se lançaient dans des exigences fantaisistes qui leur faisaient perdre du temps. Elle ne put, bien heureusement, laissé échapper la réplique cinglante qui avait manqué traverser ses lèvres. Milésya était au plus mal, Dalla la maintenait debout. Une crise d’épilepsie… Sans aucun doute provoquée par le stress intense de la situation. Wen hésita brièvement à venir aux côtés de la jeune héritière mais déjà l’un des enfants, terrifié par l’état de la Princesse, se mettait à pleurer bruyamment.

Dalla avait elle-même été formée par une guérisseuse, elle était donc parfaitement apte à gérer ce type de problème. Wen avait toute confiance en la jeune Twi’Lek. Elle se tourna alors de nouveau vers les hommes agressifs qui semblaient pour le moins troublés par l’étrange maladie de la fillette et dont les invectives tenaient à présent du comique. L’épilepsie était impressionnante mais rarement grave quand prise en charge. Elle saisit cependant l’occasion pour augmenter un peu la pression sur leurs têtes. De plus, le jeune garçon ne cessait de sangloter en fixant Milésya (qui semblait déjà mieux se porter), baver sur le parquet en cillant de manière incontrôlée. Quand elle parla, ce fut autant à l’adresse des assaillants que de la foule terrifiée qui n’avait toujours osé esquisser un geste pour mettre un terme à la prise d’otages.

- Voyez vous-mêmes ! Cette situation ne dure que trop ! Des enfants ne devraient pas être au centre de ce genre d’événement !

Elle s’avança d’un pas. Comme un seul homme, les agresseurs se reculèrent en la regardant avec une méfiance accrue. Mais elle ne se laissa pas impressionnée.

- Vous demandez des garanties, la Princesse elle-même a proposé de parler dans un holo, publiquement, des actions qu’elle proposait de mener. Que souhaitez-vous de plus comme caution ? Craignez-vous que sa parole ne soit pas respectée.

Wen serra les points. Elle avait encore une carte à jouer et ce n’était pas nécessairement un tour qu’elle aimait particulièrement mettre en avant. Mais depuis que l’information était de toute façon devenue publique, elle savait reconnaître une situation dans laquelle son illustre ascendance pouvait lui apporter un quelconque avantage. Son regard se durcit tandis qu’elle évoquait son Père.

- Si la Princesse vous semble trop jeune pour avoir le moindre impact sur la Politique, si vous voulez entrer en contact avec un officiel, soit. Je ne peux ni vous proposer le ministre du budget ou de l’éducation. Je peux vous proposer d’interférer auprès de mon père, Ark Janto, sénateur de la République.

Wen ne laissa le temps à personne de relever l’information. Il restait toujours quelques personnes qui ne faisaient pas le lien entre la calme padawan au service de l’Ordre et le Sénateur endurci de Glee Anselm. Il avait eu des velléités guerrières mais Leto Vorkosigan était parvenu à le diriger vers un discours pacifiste qui lui seyait bien mieux. Malgré les vues de la chancelière, il ne s’était jamais détourné de cette croyance profonde. Telle une infatigable machine, il luttait dans l’opposition avec un certain panache, étant d’ailleurs assez proche des opinions de la Sénatrice Ress en la matière.

- Je vous propose donc la caution de mon Père, Sénateur de la République et pacifiste convaincu. Je vous propose cela en plus de la déclaration publique de la Princesse et de l’argent des riches.

Pour Wen, il ne faisait nul doute qu’Ark se prononcerait pour les enfants quoiqu’il en était. Il avait toujours accordé une valeur presque sacrée à la vie. N’avait-il pas changé ses considérations bellicistes pour la préserver, elle, d’un conflit qui la mettait en danger ?
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Ses sens étaient revenus. Ou presque, car dans cette salle qu'elle abhorrait désormais, elle se sentait d'une faiblesse extrême. Le monde entier tournait devant elle, et sa respiration, d'ordinaire si aisée, si invisible, semblait un effort de chaque seconde.
Dalla, qui la maintenait, déclara que tout allait bien ; et des bras doux l'entrainèrent sur un petit canapé, non loin des preneurs d'otage.

Milésya se sentait soulagée de s'éloigner de ces fous dangereux, des pleurs des enfants qui n'en pouvaient plus. Toute cette souffrance, toute cette folie lui transperçait son cœur encore naïf, et, malgré les obligations dont elle se sentait investie envers les orphelins, la jeune princesse se trouvait rassurée d'être déchargée de ce fardeau pour quelques minutes. Aussi, affalée sur le canapé, se laissa t-elle aller aux bons soins de la padawan qui l'aidait à recouvrer une respiration plus normale. Elle n'en était pas étonnée : fille d'Ondéron, elle avait déjà beaucoup côtoyé les jedis et leurs pouvoirs divers, dans l'ensemble, lui étaient familiers.

Doucement, l'enfant redressa sa tête. De sa coiffure un peu défaite, quelques mèches de cheveux noirs aux reflets roux s'échappaient sur son petit visage, à la peau pâle comme l'albâtre, et sur lequel on pouvait lire son désarroi. Elle n'était toujours pas habituée à ce qu'on la tutoie - personne ne le faisait dans son entourage. Il était étrange que ceux qui ne la connaissait pas la traitent avec plus de familiarité que ceux qui partageaient son quotidien, et à part papa-Jake, Milésya Kira n'appréciait pas véritablement.
Mais ce n'était pas le moment de regimber : la jeune fille se sentait de toute manière bien trop faible, et se redresser requérait déjà la majeure partie de son énergie.

- "Je vais bien. Je vous remercie, Dalla."

Sa voix semblait aussi ténue et fragile que celle d'un petit oiseau. Elle esquissa un sourire pour rassurer son interlocutrice, et poursuivit d'une voix flûtée :

- "Je vous remercie de votre sollicitude. Qu'est-ce que j'ai raté ...?"

A nouveau, l'inquiétude fit plisser ses yeux sombres ; et, serrée contre la twi'lek, elle parcourut la salle du regard pour mieux comprendre ce qui s'y déroulait. Wen Janto était en train de négocier avec les preneurs d'otage. Les poings serrés, elle avait fait un pas dans leur direction, et argumentait encore en faveur des enfants. Elle était admirable de courage et de détermination - un peu comme Mère.
La préadolescente fit quelques pas dans sa direction, avant de s'immobiliser, saisie de stupéfaction. Wen, la fille du Sénateur Janto ? Logique en réalité, mais il était aussi étonnant qu'elle puisse contacter aisément son père. Normalement, les jedis et leurs familles étaient bien séparés. Elle pensa brièvement au padawan Kolin, dont elle avait fait venir la famille à Ondéron. Mais lui, il ne pouvait pas y avoir d'incidence avec la République !

Quoi qu'il en était, de leur côté, les preneurs d'otage se regardaient entre eux, incertains. Les garanties apportées commençaient à être nombreuses, et, finalement, celui qui avait retiré le blaster de la tempe d'un orphelin finit par lâcher :

- "Ca, c'est de belles promesses, mais on veut qu'elles soient menées à exécution. Après chacune ... Eh bien... on relâchera un gosse.
- T'es dingue, Gerald, tu vois bien qu'les Jedis, c'est comme la Princesse, ça s'entend tous entre eux pour nous faire casquer ! Et puis après, quoi, y nous enfermerons !
- On garde un gosse. T'sais pas compter ou quoi ? C'est lui qui servira de garantie pour not'liberté."

Milésya sentait la colère et la hainte monter en elle. Elle les détestait tellement, ces pourris ! Leur place, elle était en prison, c'était eux, c'était eux, les dangers !
Mais un regard à Dalla lui fit comprendre qu'elle devait ABSOLUMENT se maitriser. Pour les enfants orphelins. Alors elle ravala sa morgue, gratifiant les enfants d'un regard appuyé. D'un sourire effrayé, mais qui avait pour but de paraitre encourageant, avant de se tourner vers les invités.

La princesse monta difficilement sur une chaise, pour que chacun la voit, et, s'accrochant comme elle pouvait au dossier pour ne pas risquer de tomber, reprit la parole de sa voix tremblante.

- "Chers invités, on ne doit pas penser à nous. On doit penser aux enfants qui n'ont nul part où aller. Ces ..."

Non, surtout pas. Ne PAS dire "preneurs d'otage". La vérité se travestissait selon les mots employés, selon Mère. Alors il fallait mettre ça en pratique. C'était... le moment.

- "Ces hommes ont le même but que nous. Je vous demande de participer, de m'aider. Soit en participant financièrement pour bâtir l'orphelinat, soit en trouvant directement des familles qui accepteraient d'abriter les petits. Nous avons 875000 orphelins enfants de soldats décédés ou de victimes civiles. Il faut trouver une solution maintenant. Je vous en prie, nous sommes ici pour eux, ce soir. Alors c'est pour eux qu'il faut agir."

Elle se dressait fièrement, brusquement, dans sa jolie robe dorée, aux ailes de papillon gracieux. Sa fragilité même appuyait la sincérité de son discours, et le rose lui monta aux joues, tandis qu'elle voyait certains invités mettre la main à leurs crédipuces.
Elle savait sur quel compte l'argent serait transmis, et leur offrit un beau sourire de remerciement.

- "Mes chers amis, je vous remercie. Aujourd'hui, vous êtes les sauveurs de ces enfants. Ils ne l'oublieront jamais."

Doucement, avec précaution, la demoiselle noble descendit de sa chaise, et commença à tendre la main vers son sac, pour en sortir un communicateur à paillettes multicolores, lorsqu'un cri l'arrêta.

- "Elle va contacter ses gardes du corps ! R'tire ta main ou j'bute le gosse, tout d'suite !"

Paralysée de terreur, elle s'immobilisa tout à fait. AVant de jeter un nouveau regard emplit de désespoir à Dalla. Elle savait mieux, elle, ce qu'il fallait faire ! Pourquoi, comment pouvait-elle se retrouver dans cette situation ?!
Dalla Tellura
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-Qu'est-ce que j'ai raté ...?

Dalla ne savait pas bien que répondre. Elle n'avait pas non plus été très attentive à tout ce qui se passait. Elle décida de prendre la question comme une question rhétorique. De toute façon, la révélation de Wen attirait déjà toute l'attention. Dalla se rappelait avoir entendu des rumeurs concernant la filiation de Wen, mais elle n'y avait jamais trop prêté attention. Elle s'était dit qu'ils faisaient sûrement partie de la même famille -ils avaient en tout cas le même nom-, mais elle se méfiait des cancans du Temple. Si l'on s'y fiait, Maître Don en était déjà à une trentaine d'enfants ou de petits enfants cachés...


Cette fois cependant, la rumeur disait vrai. Dalla se sentit soudain un peu intimidée par sa camarade, mais elle se força tout de suite à réfléchir à ce en quoi cela pouvait influer sur leur situation...


La première chose à laquelle elle pensa fut que cela plaçait Wen en deuxième dans l'ordre de la "valeur" diplomatique. Dalla, de toute façon, était bonne dernière. Le clan Tellura ne pouvait rivaliser avec aucun des invités, et elle n'en était que l'un des membres mineurs. Cette constatation la rassura. Soudain, la perspective d'avoir un "poids" familial diplomatique lui semblait terriblement lourd à porter, et susceptible de compliquer ses choix.


En ce qui concernait la réaction des preneurs d'otages, L'effet des paroles de Wen était difficile à mesurer. Ils ne semblaient pas considérer encore que c'était une garantie suffisante. Mais peut-être que si Wen contactait son père... en tout cas, ils semblaient prêts à relacher des enfants. L'un des hommes y semblait prêt, au moins...


Dalla jeta un regard à la Princesse, qui semblait bouillonner. Heureusement, elle parvint à se maîtriser. Dalla s'en voulait de l'avoir tutoyée par inadvertance, tout à l'heure. Cela ne lui arrivait jamais d'habitude. Mais d'habitude, elle était toujours avec des gens plus âgés, envers qui le vouvoyement était une forme de respect automatique. Le protocole n'était pas pour elle quelque chose d'aussi important que le respect de l'expérience.

Heureusement, la Princesse ne semblait pas trop lui en vouloir.
Elle grimpa résoluement sur une chaise, ce qui inquiéta un peu Dalla. Elle était encore faible, elle risquait de tomber. Elle l'aurait bien soutenue, mais cela aurait amoindri l'effet de ses paroles. Elle préféra rester à quelques pas, prête à la soutenir avec la Force si besoin était.


875 000 enfants, songea-t-elle. Elle avait toujours du mal à apréhender les gros chiffres. Mais celui-ci la fit frissonner. Elle savait que ceux présents ce soir n'étaient qu'une infime partie de ceux concernés, mais d'avoir soudain le chiffre réel lui rendait les autres bien vivant, presque présents. Et une pensée horrible lui traversa l'esprit. "Même si ces quatre-là meurent, nous devons faire en sorte que les autres puissent être aidés".
Elle eut immédiatement honte de ce qu'elle avait pensé -elle ne put s'empêcher de jeter un regard aux orphelins présents, comme pour s'excuser-, mais cela lui confirmait tout l'enjeu de leur mission à Wen et elle. Protéger Milésya. Protéger son entreprise et tout le bien qui en découlerait. La République, et parfois l'Ordre Jedi, devaient parfois prendre de graves décisions, pour faire les choses au mieux. Elle le savait depuis déjà quelques temps, mais aujourd'hui, c'était elle qui risquait d'avoir à faire ces choix...


Les invités ne semblaient pas rechigner trop à mettre la main au porte-monnaie -pas ouvertement en tout cas. Elle en voyait certains échanger des regards, hésiter, tenter de se cacher derrière leurs voisins... Mais si pour chaque garantie les hommes acceptaient de libérer un ot...

-R'tire ta main ou j'bute le gosse, tout d'suite !

Toute la salle se figea.


Dalla échangea un regard avec Wen, puis, posant sa main sur l'épaule de Milésya, pour s'aprocher du communicateur farfelu sans irriter les preneurs d'otages, elle déclara :

-Messieurs, calmons-nous. Pour vous donner les garanties que vous souhaitez avoir, il va bien falloir entrer en contact avec certaines instances de la Réublique. L'argent va transiter par des banques, qui risquent de vouloir une confirmation de paiement pour d'aussi grosses sommes.

Elle n'avait aucune idée de pourquoi la Princesse avait besoin de son communicateur, ni de comment marchaient les grosses transactions, mais avec un peu de chance, ces hommes n'en sauraient pas plus.

-
Et si vous souhaitez avoir la caution du sénateur Janto, il va bien falloir que quelqu'un le contacte...

Petit regard à Wen.

-Si vous le souhaitez, la Princesse me dira comment procéder pour l'argent, et je ferai moi-même l'opération sous votre contrôle. Vous verrez tout ce que je ferai, vous verrez que je n'essaie pas de vous... duper.

Mieux valait elle que la Princesse. D'autant qu'elle avait sûrement plus de chances, grâce à la Force, de s'en tirer en cas de coup dur.

-Acceptez-vous de passer par moi pour obtenir ces garanties que vous souhaitez ?

Si les hommes acceptaient de passer par elle, et s'ils acceptaient de libérer un enfant pour chacune de ces garanties, il en resterait encore un à sauver... Elle pouvait toujours tenter de faire comme Milésya, et de proposer de prendre la place du dernier, mais les hommes ne seraient sûrement pas d'accord. Une padawan valait sûrement un orphelin comme otage, mais elle était plus difficile à contrôler. Surtout qu'ils semblaient très méfiants envers l'Ordre. De toute façon, cette perspective ne l'enchantait pas particulièrement.
Elle chercha conseil dans le regard de Wen. Elle n'osait pas leur demander ce qu'ils voulaient en échange de la vie du dernier orphelin.
Leur  liberté, avaient-ils dit. Qu'entendaient-ils par là ? Quitter la salle ? Avoir une amnistie ? Ce n'étaient pas deux padawans et une mineure qui pourraient leur garantir ce genre de choses...
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Les preneurs d'otage étaient toujours sur leurs gardes malgré toutes les garanties que Wen leur proposait. Elle avait l'impression que toute la bonne volonté du monde ne semblait suffire. La petite Princesse avait retrouvé du poil de la bête et avait invité à l'action les notables présentes debout sur une chaise. Wen était impressionnée par la résilience de la fillette. Après une crise d'épilepsie, elle se lançait à nouveau à l'assaut pour tenter d'apaiser la situation. Mais à peine avait-elle porter la main à son communicateur que la méfiance des hommes se manifesta de nouveau avec violence.

- Inutile d'en venir à de telles extrémités ! s'exclama la nautolan avec force. Le Temple jedi n’a aucun intérêt dans la guerre ou la manipulation. Beaucoup de nos maîtres sont opposés à ce conflit !

Elle ne supportait pas de voir un enfant sous la menace. Ni de voir le Temple traîné dans la boue et associé aux corrupteurs qui avaient mené la galaxie dans une guerre vaine et sanglante. L’inanité de la situation commençait à lui peser sur le coeur. Mais Dalla prit le relai pour tenter d'apaiser la situation. Elle s'était approchée de Milésya pour rassurer la jeune héritière. La situation était devenue très sensible en quelques instants. La Twi'lek avait raison cependant, sans communication externe il était impossible d'avoir la moindre garantie et tous les protagonistes de l'affaire allaient continuer à se regarder en chiens de faïence. Au moins, elles étaient à deux doigts d'obtenir la libération de quelques jeunes enfants.

- Vous avez des otages, rappela-t-elle d'un ton apaisant. Même si elle appelait des renforts, vous avez toujours de quoi faire pression.

La candeur de la jeune princesse avait toutefois eu un effet remarquable. Certains riches invités commençaient à fouiller leurs effets pour attrapper un quelconque moyen de paiement. Les choses commençaient un peu à se débloquer. Mais les hommes semblaient avoir toujours une réponse, une raison de garder un otage.

- Je... J'accepte de donner de l'argent, fit un humain myope d'une cinquantaine d'années. Cette histoire va beaucoup trop loin. prenez mes crédits et laissez-nous partir !

Wen remercia l’homme d’un bref signe de tête. Au moins Dalla aurait en effet quelques crédits à faire circuler pour calmer les assaillants. Mais ils n’en étaient pas encore là. Sa compagne padawan lui avait jeté un regard assez clair. Wen n’avait à présent plus d’autre choix que de contacter son Père pour tenter de le convaincre de donner sa parole. C’était une fois de plus une situation épineuse. Ark Janto pouvait être accusé de conflit d’intérêt. Wen n’était pas très au fait de ces histoires politiques, mais le Sénateur était sûrement parvenu à rester à son poste en mettant en avant le peu de liens qu’il conservait avec son unique enfant. Les règles de l’Ordre étaient très strictes quant aux relations proches. Elle avait été assez forte pour y résister mais à présent elle devait de nouveau les briser des années après. Elle jeta un regard aux enfants pâles et terrifiés qui n’osaient plus faire un bruit. Elle agissait au mieux.

- Je vais moi-même contacter Ark Janto pour avoir sa garantie, annonça-t-elle avec un calme apparent.

Avec prudence pour ne pas alerter de nouveau les preneurs d’otage, elle saisit son propre communicateur et le montra bien haut à l’assistance. Point de paillettes, un communicateur tout simple.

- Je propose que l’un de vous viennent à mes côtés, je suppose que vous ne voudriez pas que j’alerte une autre personne que mon père ?

Ses grands yeux noirs s'arrêtèrent sur les visages des assaillants, comme les mettant au défi de réfuter ses paroles.

- Dalla s’occupera de verser les premiers fonds pour que les orphelins puissent rester sur Dubrillion.

Elle jeta un regard confiant à la jeune Twi’Lek. Tout se passerait bien. Elle resta cependant confuse quant à leur volonté de garder leur liberté. Elle ne voyait comment assurer une telle chose et bientôt il ne resterait qu’une solution : les neutraliser pour sauver le dernier otage. Ou temporiser assez pour que des troupes spécialisées le fassent. Son Père saurait cependant répondre à la situation de manière bien plus professionnelle qu’elle-même.

- Hey, Gerald, c’est pas dangereux si on la laisse contacter quelqu’un ailleurs ?

- Ouais, pourrait y avoir des ennuis !

- Mais c’est une grosse huile, peut-être on pourra sauver plus de gens…

Ils se lançaient de nouveau dans des concertations. Elle était inquiète de voir la tournure de la situation. Mais le chef trancha rapidement d’un ton incisif.

- Si on veut not’liberté va falloir d’autres gens que des gamines pour qu’on nous assure des trucs. Den, va surveiller ce qu’elle raconte. Coupe la communication si elle dit un mot de trop !

Fébrilement, Wen commença à taper le nom de son père dans le communicateur.
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Toute cette situation semblait surréaliste à la petite jeune fille.

La fatigue, en partie repoussée par l'adrénaline, revenait par vague. Elle sentait un gros creux dans son estomac, et une furieuse envie d'aller aux toilettes. Mais visiblement, les preneurs d'otage n'en avaient pas finis avec eux ; et elle n'arrivait plus à réfléchir correctement, avec cette vessie trop pleine et la peur nichée au fin fond de ses entrailles.
Les padawans lui étaient d'un grand soutien. En l'épaulant, en lui montrant comme il fallait se comporter, Milésya Kira ne s'effondrait pas.

Mais elle était impatiente que les secours viennent enfin. Quand donc les soldats chargés de la protéger allaient-ils débarquer ?
Quand ? Mère allait être furieuse contre eux, et ils seraient tous virés ! Et voilà !

Et puis Wen aussi, Wen aussi était stupide. Le Temple Jedi n'avait aucun intérêt à la guerre ? C'était eux qui l'avait provoqué, la Guerre. S'ils n'avaient pas vendus LEUR PROPRE PLANETE, la sienne, avec toute sa population innocente, alors Mère n'aurait pas dû prendre de telles mesures. C'était la faute aux siths et au Temple Jedi. Quand Milésya avait été supplier le Sénat, les Maitres Jedis présents n'avaient rien fait pour l'aider, elle - alors même que du haut de ses huit ans, elle avait tenté de chercher une solution.

La petite fille se prit la tête dans ses mains. Comment Wen ne pouvait-elle pas savoir tout cela ? Et après cela, comment voulait-on avoir la "paix", alors que l'Empire Sith cherchait de toute manière à les anéantir ?

Les deux padawans continuaient de parlementer, et la fillette fit un grand effort pour ne pas céder à ses émotions. Il fallait penser aux enfants. La guerre, oui, mais les enfants méritaient d'être protégés. Parce que la République s'en souciait.

Alors, tandis que la nautolan s'éloignait, accompagnée du preneur d'otage, pour tenter de contacter son père, la princesse en robe dorée fixa brièvement Dalla.

- "Normalement, l'argent collecté va directement sur un compte appartenant à l'association. Il n'y a que les deux trésorier de l'association qui y ont accès. Ensuite, on prévoyait de virer l'argent au Ministère de l'éducation de Dubrillon, qui devait nous fournir un budget pour la construction des établissements. Mais l'argent peut servir à autre chose, j'imagine. Des aides spéciales pour les parents qui adopteraient... des salaires pour les assistants sociaux qui viendraient s'assurer que les enfants sont bien dans leur famille... Du budget pour des aides spéciales à la formation de ces enfants ? Les possibilités sont infinies. Nous pouvons prouver la destination de cette argent, car tout est transparent. D'ailleurs, si Madame la Ministre de l'éducation accepte, nous pourrions signer un papier avec tous les détails. Le contrat serait conclu. Il ne restera qu'à trouver les familles d'accueil. ....Qu'en pensez-vous ?"

Elle avait parlé comme une bombe, de sa petite voix fragile mais déterminée. Elle commençait à se dandiner sous la pression de sa vessie, et elle finit par s'asseoir sur une chaise, les jambes flageolantes.
Néanmoins, la jeune fille de la Chancelière fixa l'intéressée, de ses yeux noirs qui rappelait tant sa génitrice.

- "Êtes-vous d'accord ? Je sais que c'est une décision rapide, mais c'est la meilleure chose à faire, je pense. Pour ces orphelins..."

Une dernière fois, la petite fille se tourna vers les ravisseurs. Son teint avait pris la pâleur de la neige, et sa mâchoire crispée indiquait sa tension.

- "Vous aurez bientôt une garantie. Et... et si vous me laissez parler sur MyGalaxy, à mes fans, je suis sûre qu'ils se débrouilleront rapidement pour qu'un maximum d'enfants soient relogés. Ca fera deux garanties, mais j'ai besoin de parler sur mon réseau social. J'ai 843 millions de fans qui visitent ma page tous les jours. Ça vaut le coup d'essayer, non ?"

Et tandis qu'une humaine replète, d'une cinquantaine d'années, s'approchait timidement de la princesse, les preneurs d'otage restants se regardèrent. Ils semblaient un peu calmés ; et l'un deux lança, d'une voix rendue suraiguë par la panique :

- "Mouais... On y croira quand on verra ce foutu contrat, et la tracabilité des comptes ! Toi, la twi'lek, tu t'y colles avec la Ministre, et toi, la gamine, je prend ton datapad, et j'te mets sur ta page. Gaffe à s'que j'te bute pas ta p'tite tronche de niaise. Sale politicarde."

La gamine se mit à rougit sous l'insulte, les larmes remontant à ses yeux sombres. Elle les abhorraient ... TELLEMENT...

- "J'dois aller aux toilettes. Tout.. tout de suite !"

Et en plus, voilà qu'elle était sur le point de faire dans sa culotte !
Dalla Tellura
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Aussi incroyable que cela puisse paraître, les choses commençaient à bouger. Les preneurs d'otages acceptaient qu'elles doivent utiliser des moyens de communications. Ils n'avaient rien dit sur la libération des otages, mais Dalla se sentait plutôt optimiste.
L'un des hommes, Den, se raprocha de Wen, laissant son otage sous la surveillance des autres.
Milésya se tourna vers Dalla d'un air très sérieux. La padawan sentait les émotions tourbillonner en elle, mais elle parvenait à les maîtriser. C'était assez remarquable pour une jeune fille de son âge, qui n'avait pas suivi d'entraînement jedi.
Dalla écouta attentivement les instructions de la Princesse. Elle sentait une sorte de vertige l'envahir devant tous les ressorts d'une association comme l'OGG, son champ d'action et les acteurs mobilisés. Elle touchait aux actions planétaires et interplanétaires du type de celles qu'elle étudiait en classe.
Gérer des transferts financiers la mettait très mal à l'aise. Ce n'était pas du tout sa tasse de thé, mais elle était une jedi, et elle devait faire son devoir, pas ce qui lui plaisait de faire.
Et puis, au moins, elle serait assurée que l'argent soit bien employé...
-Entendu. Je voir avec la ministre pour établir avec elle un accord officiel sur l'utilisation de cet argent.
843 millions de fans, songea-t-elle en attendant la réponse des preneurs d'otages. 843 millions de personnes qui suivaient (si elle avait bien compris le fonctionnement de MyGalaxy), ce que faisait et disait une gamine de douze ans.
Il ne restait plus qu'à esérer que dans le lot, certains aient asssez de cervelle pour comprendre qu'il y avait quelque chose de pas net et contacter des gens qui ouissent les aider. La chancellière serait sûrement informée que quelque chose clochait... Elle devait bien surveiller ce que faisait sa fille, non ?
Dalla s'apprêtait à exliquer calmement au preneur d'otage qui s'approchait d'elle comment elle comptait procéder, quand Milésya gémit :
-J'dois aller aux toilettes. Tout.. tout de suite !
-Quoi ?
-C'est une ruse ! s'exclama le preneur d'otage qui s'approchait de Dalla.
-Tu peux pas te retenir ?
-Je vous en prie ! s'exclama Dalla. Elle a déjà frôlé le malaise, tout à l'heure. Il faut ménager sa santé...
-Elle peut pisser si elle veut.

Ouf, songea Dalla, qui craignait que la Princesse ne fasse une nouvelle crise.
-Mais elle quitte pas la pièce.
-Quoi ? Mais...
-Y a un grand saladier là-bas, votre altesse, fit le chef d'un air goguenard. Il est tout en cristal ou un truc comme ça. Ce sera parfait pour vot'derrière royal...
Dalla regarda le grand bol de punch, les joues passées au bleu pâle.
-Vous ne pouv...
-Allez, la twi'lek ! T'as une ministre à contacter. J'tai à l'oeil...
Dalla jeta un regard désolé à Milésya. Elle devrait se débrouiller seule sur ce coup-là..
-Je... Je dois d'abord collecter l'argent, pour voir de combien nous disposons pour cette première action. Ensuite, nous dresserons un contrat fixant l'utilisation de la somme rassemblée. De cette façon, l'argent restera sur Dubriliion, comme vous le souhaitez, et il sera utilisé au mieux. Ce sont vos propres dirigeants qui assureront son utilisation.
-Nos dirigeants ?
-Votre ministre de l'éducation s'entendra avec les autorités concernées pour mettre en oeuvre les mesures nécessaires au bien des enfants. Dans le cadre de Dubrillion.
-À Dubrillion.
-Oui. Je peux... Aller rassembler l'argent ?
-D'accord. Mais si tu tentes quoi que ce soit...
-Je ne mettrai pas la vie des enfants en dange
Elle se tourna vers les invités :
-Je vais m'occuper de collecter vos donations... Euh...
Dalla aurait bien ajouter un "Comment je fais ?", mais elle était censée représenter une figure rassurante...
Un grand muun en costume sombre s'approcha d'elle.
-Je suis l'un des trésoriers des Orphelins. Mon collègue et moi avons commencé à rassembler les donations. Nous continuerons pendant votre discussion. Vous verrez le montant évoluer ici. Il vous suffira d'entrer ici les références du compte où il faudra transférer l'argent quand Madame la Ministre et vous vous serez mises d'accord. Elle vous donnera les coordonnées. Bon courage...
Dalla regarda l'écran de datapad que lui tendait son sauveur, puis le gratifia d'un regard soulagé.
-Merci infiniment.
Elle qui avait des préjugés envers les banquiers en général et les muuns en particulier, celui-là avait l'air de quelqu'un de bien. En tout cas, il avait compris l'urgnce de la situation et avait fait son possible pour faire avancer les choses.
Dalla revint vers le preneur d'otages et lui indiqua le montant collecté.
-Vous voyez que les invités de la Princesse sont tout prêts à aider les enfants de Dubrillion. La somme qu'ils ont rassemblée sera suffisante pour leur donner les meilleures conditions pour ce nouveau départ. Dans la vie ! Pas départ de Dubrillion, hein !
Ne commence pas à dire des bêtises, Tellura !
-Je... Je vais voir la Ministre, maintenant.
Celle-ci s'approchait déjà d'elle, le regard alternant entre la padawan et les preneurs d'otage. Dalla sentait la peur émaner d'elle, mais aussi quelque chose de proche de ce qu'elle avait ressenti face à Ress Lazziark, l'année dernière.

-Bien, déclara Dalla. Alors.

Elle regarda fixement le preneur d'otage, consciente que la Ministre s'était mise de façon à ce que la padawan lui serve de bouclier.

-De quoi les orphelins ont-ils besoin ?

Elle ne laissa pas le temps à l'homme de répondre.

-De toit, bien sûr, de personnes qui s'occupent d'eux, qui prennent soin d'eux. Il s'agit donc de favoriser les procédure d'adoption, n'est-ce pas ?
-Par des gens de Dubrilliion.
-Bien sûr !
-Mais nous aut', les vrais gens, pas comme la grosse, on n'a souvent à peine de quoi se nourrir, deuis la guerre, alors des mômes...
-Bien sûr ! Donc financer la part des enfants dans leurs nouveaux foyers, éventuellement la reconstruction de certaines maisons...

Elle ne se rappelait que trop des images de la guerre, qu'elle avait dû analyser et commenter pour la ministre de la Justice et ses hôtes. Et également les faubourgs qu'ils avaient survolés en arrivant sur la planète. Elle se serait cru dans les ba-fonds de Corucant. Avec moins de mur et moin de gens.

-Il faudra allouer une somme par enfant...
-Mais ce sera à l'État de gérer cet argent, déclara la Ministren reprenant un peu d'assurance maintenant qu'elle parlait de ce qu'elle connaissait. Cet argent ne doit pas être utilisé par les parents à d'autre chose que...
-Parce que vous croyez que les gens de Dubrillion n'auraient que ça à fairen de prendre l'argent des gosses pour...
-Du calme, du calme. Madame la Ministre a raison, mieux vaut prendre des précautions... Pour le bien des enfants...
-Cet argent, c'est à l'État qu'il est confié !
-Et qu'est-ce qui nous dit que l'État s'occupera de nous ? qu'est-ce qu'il a fait l'État pour nous depuis la guerre ?
-Et les hôpitaux ? Et les dispensaires ? Et les distributions de vivres, le relog...

-Du calme, du calme. Ce n'est pas de l'État qu'il s'agit, mais des enfants... Si nous décidons que la somme allouée à chaque enfant sera gérée par un bureau regroupant des agents de l'État et des membres de la société civile ? Des médecins, des professeurs, des assistant sociaux...
-Nous pourrions faire cela, admit la Ministre d'un air pincé.
-Hum.

Prenant cela pour un oui, Dalla pouruivit :

-Estimez-vous, Madame, qu'il restera de l'argent après avoir donné ce fond aux enfants ?

-Il faudra charger une commission d'estimer la somme à allouer à chaque enfant...
-Mais à peu près ? insista Dalla.

La Ministre regarda l'écran du dataad que Dalla tenait toujours serré dans sa main. Le montany collecté s'actualisait peu à peu.

-Oui, certainement un peu.
-Cet argent devrait revenir à fonder ou doter des établissements destinés à l'avenir des enfants, nous sommes d'accord.

Ces deux interlocuteurs hochèrent la tête.

-Des établisements scolaires...

Hochements de tête.

-Des services spécialisés dans les hôpitaux.

Dalla commençait à avoir l'impression que les choses s'arrangeaient vraiment, lorsqu'un petit zabrak tremblant s'approcha de la Ministre. Le preneur d'otage braqua son blaster sur lui. La Ministre poussa un cri et Dalla n'eut que le temps de dévier légérement le canon de l'arme avec la Force. Le tir fit exploser un vase au lieu de la tête du zabrak.

-Calmez-vous ! s'exclama Dalla.

-Ah ! Il a voulu me tuer ! J'ai failli mourir !
-Calmez-vous, Derek ! s'exclama la Ministre. C'est mon secrétaire. Que se passe-t-il ?
-C'est Monsieur Baradu...

Dalla, la Ministre et le preneur d'otage regardèrent dans la direction indiquée par le secrétaire. Un petit attroupement s'était formé autour d'un homme assez large d'épaule, qui avait attraé le muun au collet et dont le visage avait viré au rouge brique.

-Il refuse de payer... murmura le secrétaire.
-Ah il veut pas payer ! s'exclama le preneur d'otage en brandissant son blaster.
-Du calme. C'est sûrement un malentendu. Je vais aller voir.
-Vous n'allez pas me laisser seule avec...
-Je reviens tout de suite. Commencez à réfléchir au montant de l'allocation pour chaque enfant avec votre secrétaire. Et ne parlez pas au preneur d'otage, ajouta-t-elle à son oreille. Attendez que je sois revenue.

Dalla s'éloigna soue les regards de ses interlocuteurs. Elle avait un peu peur de laisser le preneur d'otage sans surveillance, mais elle décida de faire confiance à la ministre.

-Je refuse de céder au chantage !
disait ce monsieur Baradu quand elle arriva auprès de lui.
Le Masque de la Force
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Toute l’assemblée fait soudain face à une drôle de scène : alors qu’un enfant est libéré suite au respect de l’une des conditions, le leader du groupe de preneur d’otages, dans sa panique et sa rage, se dispute avec celui qui a relâché son prisonnier. C’est l’escalade et en quelques secondes, il menace de tirer sur son propre collaborateur. Aussitôt, les trois autres réagissent dans la panique et se jettent sur leur leader pour le maîtriser. Les enfants terrorisés prennent la fuite sous les yeux ébahis des observateurs, dont certains filment encore la scène avec leurs datapads.

Finalement, tout se sera terminé sans violence ou presque : le leader appréhendé, les autres preneurs d’otages rendent très vite les armes et s’excusent d’avoir été si menaçants : il fallait dire qu’ils ne pensaient pas provoquer une telle escalade, et ils admettent avoir été trop influencés par leur leader.

Lorsqu’un commando républicain arrive pour sauver la princesse, la situation est donc déjà rentrée dans l’ordre. On demande toutefois à Milésya Kira d’évacuer pour plus de sécurité, et elle obéit bientôt suivie des deux Jedi. Elles montent à bord d’une navette républicaine qui s’envole vers l’espace, où stationne une imposante frégate où elles pourront se reposer quelques minutes…

Quelle aventure, tout-de-même !




Milésya Kira, Dalla Tellura & Wen Janto ont réussi leur défi et poursuivent l’Event !

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