Le Masque de la Force
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Les bâtiments officiels républicains pénétrèrent le secteur de Ciutric alors même que l’aube se levait sur la capitale de l’Hégémonie, Ciutric IV, énorme zone urbanisée sur la planète du même nom. Et la République n’est pas la seule à se montrer ce matin-là : les représentants de la douzaine de mondes qui forment l’Hégémonie arrivent eux aussi, en même temps qu’un détachement de l’Armée Républicaine, et bien sûr les navettes des officiels présents : la Chancelière Emalia Kira, mais aussi deux sénateurs: Shey Munsk et Ress Laz’ziark. Chacun arrive avec son navire et sa délégation – plus ou moins importante en fonction du prestige du personnage – et chacun sera confronté au même problème : l’atterrissage à l’astroport dure des heures et des heures. Pour des questions de sécurité ? Oui, mais surtout parce que le transfert de ces importants personnages vers le lieu où se tiendront les négociations – un palais fait de métal brillant surplombant les autres bâtiments de la ville – est compliqué par des émeutes dans les rues de Ciutric IV. La population crie sa colère et ses craintes : la République ici ? Pour apporter le même sort que Dubrillion ? Voir la planète dévastée par les représailles de l’Empire dans quelques années ?! Indépendance ! hurlent les émeutiers, à deux doigts d’utiliser la violence.
Sur les réseaux sociaux de Ciutric, en outre, sont très rapidement relayés des « incidents » entre l’armée républicaine qui s’est stabilisée en orbite et les forces de Ciutric. Des jeux de provocation sont apparus, comme des tirs de sommation, certifiés ensuite être des « accidents de manœuvre », ou encore des provocations plus ou moins subtiles de la part des militaires de Ciutric, auxquels certains militaires républicains n’ont pu s’empêcher de répondre : messages douteux ou d’insultes, canulars… Les heures d’attente en orbite, laissant les militaires désœuvrés, ne donne pas un résultat fort exemplaire.

Quoiqu’il en soit, les protagonistes parviennent au bout de plusieurs inconfortables heures de trajet à travers différents véhicules, à rejoindre le palais du gouvernement de l’Hégémonie. La Chancelière et les deux Sénateurs sont rapidement conduits dans un espace luxueux qui est à mi-chemin entre le salon mondain et la cellule de crise. Des petits groupes se sont formés avec les représentants des différents mondes, des officiers de l’Hégémonie, les membres du gouvernement eux-mêmes, et même les représentants d’un syndicat qui essaie de traduire les volontés des émeutiers aux dirigeants ici présents.
Les trois républicains ne sont pas vraiment accueillis en grande pompe. Ils arrivent au milieu d’une crise de légitimité du gouvernement en place, car celui-ci, en se ralliant à la République lors de la crise de Dubrillion, a provoqué une levée de boucliers de la part d’une partie de la population très attachée à l’indépendance de l’Hégémonie, mais aussi des militaires, qui craignent d’être écrasés dans un conflit qui les dépasse.

Cependant, toute crise contient intrinsèquement des opportunités de rebond ; opportunités que la République saura peut-être exploiter pour faire de Ciutric son allié dans la guerre. Encore faut-il qu’elle arrive à convaincre les uns et les autres de ses compétences. Chacun peut ici faire preuve de ses meilleurs talents pour aider à gérer la crise de Ciutric… L’Hégémonie leur en sera peut-être reconnaissante. Mais comment s’y prendre ?



Seuls les joueurs Ress Laz’ziark, Shey Munsk & Emalia Kira peuvent intervenir dans ce sujet. Ceci est une course-poursuite… Pas très classique ! Vous allez devoir choisir, à chacun de vos posts, dans quel domaine vous souhaiterez investir vos points. En effet, selon vos choix et vos performances, vous convaincrez sur certains sujets et pas d’autres… Et tous n’ont pas une importance égale. En outre, tous les trois posts, l’opinion de l’Hégémonie de Ciutric peuvent EMPIRER, S’ARRANGER ou SE STABILISER selon les conditions suivantes :
- Un problème qui n’a pas été traité sur les 3 derniers posts enflera de 2 points.
- Un problème traité avec succès 1 fois en 3 posts sera momentanément stabilisé.
- Un problème traité avec succès 2 fois en 3 posts multipliera par 1,5 vos points gagnés sur le domaine dans les 3 posts.
- Un problème traité avec succès 3 fois en 3 posts multipliera par 2 vos points gagnés sur le domaine dans les 3 posts.
- Un problème tombé à 0 est définitivement stabilisé, la situation est réglée.
- Un problème arrivé à 50 points est définitivement stabilisé, la situation est irrécupérable.

L’ampleur de chaque problème est représentée par la pondération de chaque domaine, donné ci-dessous :
- Coordination de la flotte de l’Hégémonie de Ciutric avec l’Armée Républicaine [ 15 ]
- Protection de la population civile [ 30 ]
- Garantie de l’autonomie de Ciutric [ 35 ]
- Conservation de la richesse économique de l’Hégémonie de Ciutric [ 20 ]



Pour que l’Hégémonie de Ciutric décide de collaborer activement avec la République, il suffit que sur le total des points initiaux (100), vous soyez parvenus à faire diminuer la situation globale de 40 points au minimum. Certains problèmes seront nécessairement moins bien traités que d’autres, mais la situation est trop problématique pour espérer pouvoir tout régler…

A la fin de la première session de l’Event, trois situations sont possibles :
- La baisse de 40 points n’a pas été enregistrée : l’Hégémonie de Ciutric refuse de collaborer, c’est un échec pour tous les joueurs.
- La baisse de 40 points a été enregistrée et les participants ont opté pour une stratégie commune : l’ensemble des participants poursuivent l’Event.
- La baisse de 40 points a été enregistrée et les participants ne se sont pas alliés (ou se sont alliés par groupes) : le ou les participants ayant enregistré le plus de points (moyenne des points gagnés par personne dans chaque groupe) poursuivent l’Event.

Les règles de la course-poursuite peuvent être consultées [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien].

Ordre de post : Shey – Emalia - Ress


Tour de : Shey. Compétences à utiliser : Intelligence OU Dextérité.
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Catastrophique.
La situation est catastrophique. Je n’ai pas d’autres mots pour décrire l’ambiance qu’il règne ici, à Ciutric. Le gouvernement veut suivre la République dans la guerre, mais sa légitimité n’est plus et aujourd’hui, la situation risque à tout instant de déraper en guerre civile. Des idiots, des incapables, des vieillards rétrogrades au pouvoir depuis des décennies et qui aujourd’hui, complètement coupés des réalités, s’étonnent que leur peuple résiste. Ils ne sont même pas capable d’affronter quelques indisciplinés dans les rangs de leurs forces armées et quelles agitateurs dans les syndicats. Ils ont même besoin de la République jusque pour calmer les tensions et les velléités d’indépendance.

C’est pourquoi la chancelière s’est déplacée en personne sur Ciutric IV. Pour négocier l’entrée en guerre de toute l’hégémonie, officiellement. Mais aucun fin analyste n’est dupe : il ne s'agit pas tant de négocier une alliance, pour ne pas dire incorporation, que de résoudre les nombreux problèmes qui agitent la planète, et de façon générale, tout le secteur.
Mais après le coup de la déclaration de guerre, avec la bataille de Dubrillon qui fut un échec cuisant, je me méfie de la chancelière. En réalité, c’est plus fort que cela : je la trouve parfaitement inapte. J’ai déjà fait obstruction, non pas à la guerre, mais à ce gouvernement incohérent, ce gouvernement de la désunion. D’ailleurs, je ne suis pas contre la guerre, très loin de là. En effet, la guerre rapporte de l’argent, fait tourner les industries, les banques, nécessite beaucoup de moyens financiers. C’est une aubaine pour tous les opportunistes un tant soit peu observateurs. Puis, je reste républicain, même si mon coeur est avant tout Tapani. Et la République, pour moi, c’est l’avancée dans ma carrière. La renommée que je pourrais acquérir dans cette réussite me serait fort avantageuse. Imaginez-vous : « le sénateur de l’empire Tapani s’instaure comme le premier négociateur de la République et le garant de la démocratie face à la chancelière ». Bon, c'est un peu long pour un titre de journal, je le conçois, mais ça ferait une belle accroche !

Je me suis donc tout naturellement porté volontaire pour accompagner la chancelière dans les négociations, et représenter avec la sénatrice Ress Laz’ziark le Sénat Galactique dans les pourparlers de Ciutric.

Mais je ne m’attendais pas à une telle ambiance d’apocalypse, à une telle agitation, à une telle colère. Rien que pour rejoindre un spatioport, il nous as fallu des heures et des heures. Sans protection notable d’ailleurs, puisque l’armée de l’Hégémonie est trop occupé à jouer des coudes avec la Marine Républicaine. Comme s’ils étaient capable de résister à notre puissance flotte, c’est ridicule. Pire, c'est dangereux. Parce qu’à tout moment, un incident plus grave qu’un autre peut enclencher une véritable bataille au dessus de Ciutric. Je ne tiens pas à ce que les militaires rendent caduques les négociations. Les forces armées devront plier, c’est certain.

Dans la navette officielle Tapani, qui ressemble d’ailleurs plus à un yacht spatial avec un confort de loin supérieur à ce qu’on peut retrouver sur le marché en ce moment, nous remercierons au passage les chantiers navals de Fondor, j’ai demandé à ma délégation de travailler sur les différents problèmes que rencontre le gouvernement, et de me lister un maximum d’informations pertinentes. D’ailleurs, cette délégation se compose d’un conseiller par domaine, dans les affaires militaires, économiques, politiques, urbaines et sociales et de plusieurs nobles qui oeuvrent pour la maison Melantha.

Cinq longues heures plus tard, nous voilà enfin arrivé dans un bâtiment officiel, une imposante structure de métal où vont se dérouler des négociations qui s’annoncent très houleuses. Sur le chemin, nous avons pu apercevoir des manifestants et des émeutiers. Le bas peuple, tout ce que je méprise. Des abrutis qui pensent que tout casser autour d’eux va changer les choses, que tout à coup, les hautes sphères vont prendre conscience de leurs misérables vies.
Un peuple, ça se brise ou ça se soudoie. Sinon, on est bon pour la pendaison en place publique.

Nous sommes amenés jusqu’à une somptueuse salle. Enfin.. Dans les limites des moyens de ce secteur de basse classe. L’Hégémonie n’est certes pas pauvre mais n’a aucune culture, aucune classe, rien. D’ailleurs, la salle ressemble plus à un salon mondain transformé en toute hâte en cellule de crise gouvernementale. Des holorécepteurs un peu partout, certains branchés directement sur les différentes chaînes de presse planétaire et galactique, d’autres réservés pour de brefs compte-rendus délivrés par des fonctionnaires et quelques officiers de l’armée et des forces de l’ordre. Le gouvernement est en cercle dans un coin de la pièce, avec son régiment de conseillers, de secrétaires, de ministres, de délégués et de responsables de tel service. On trouve aussi des représentants des différents mondes de l’Hégémonie qui regardent avec une grande inquiétude et une certaine lassitude le gouvernement parler tout bas et s’affoler. Après tout, ils risquent leurs places. On retrouve aussi des officiers. Eux se tiennent plus droit, ils sont plus sérieux mais ne parlent pas assez. De bons militaires de base quoi. Je n’oublierais également pas les délégués syndicaux : ils sont reconnaissable de loin, avec leurs manières de bourgeois mais leur langage volontairement populaire et grossier. Comme si cela pouvait les faire passer pour des simples ouvriers, quand ils portent des costumes taillés sur-mesure dans les mondes du Noyau, bien loin d’ici.

D’ailleurs, il faut bien attendre dix bonnes minutes avant que les différents groupes daignent remarquer que nous sommes arrivés. Trop occupés à savoir quoi dire, quoi faire, à tenter vainement de se coordonner. Qu’ils sont pathétiques.

Brièvement, je me présente. Comme le veut la tradition et l’étiquette, après la chancelière et la sénatrice.

« Sénateur Munsk, représentant l'Empire Tapani au Sénat de la République Galactique. »

Ces messieurs se présentent également les uns après les autres, et nous convient à leur table. Après les discours d’introduction toujours très pénible et hypocrite à souhait, le vif du sujet arrive lorsqu’un officier se lève droit comme un I et s’insurge.

« Nous exigeons que la flotte de la Marine Républicaine se retire de notre espace. Nous ne serons pas les laquais de cette chose que l’on appelle république. »

Il est vrai que parler de démocratie dans une aristocratie, c’est osé. Mais pour moi-même venir d’une aristocratie, je dois dire qu'on s'y habitue à la longue. D’ailleurs, l’occasion est trop belle pour que je ne m’y incruste pas.

« Officier… Amiral je dirais, à en voir vos galons. Je disais donc : Amiral, j’ai eu écho de nombreux rapports concernant des incidents grandissant en ce moment même, au dessus de nos têtes. Les marines de l’Hégémonie et de la République jouent des coudes et ce n’est pas bon : au moindre incident grave, qu’est ce qu’il adviendra ? Une bataille spatiale, alors même que nous discutons en gens civilisés ? Allons. »

A mon tour je me lève, mais de façon beaucoup plus calme et pacifique. Mes gestes ne montrent en rien une agressivité quelconque, je ne cherche pas à le brusquer mais à convaincre l’ensemble de mon oratoire.

« En parlant de gens civilisés… Que croyez vous qu’il se passera si Ciutric reste pleinement indépendante et neutre ? Votre flotte est certes équipé de matériel récent, et je n’ai aucun doute quand à la formation de vos militaires. Vous avez une armée très honorable et sur un champ de bataille, contre un adversaire d’une taille semblable, je n’ai aucun doute quand à vos chances de réussite. Et je parle d’expérience, je suis moi-même commodore dans les forces armées Tapani, dont vous avez sans doute dû entendre parler. D’ailleurs, la situation des miens était semblable à celle des vôtres aujourd’hui. »

Tout en m’approchant de lui, je me tourne vers les différents groupes, tous réunis autour d’une longue table carrée.

« Petit cours d’histoire, très bref je vous rassure. Autrefois, l’Empire Tapani était une aristocratie totalement indépendante et constitué de onze maisons nobles. Des guerres internes entre chaque maison noble terrassaient notre espace, parce que l’aristocratie n'était plus suffisamment légitime. Et puis un jour.. La menace est arrivée. Nous n’avons pas prêté attention aux républicains, nous nous pensions fort. Qu’en est-il advenu de nous ? Nous avons été terrassé, nos armées détruites, nos mondes en ruine. Notre salut, il n’est dû qu’à la République et aux Jedi. Et pourtant, parmi les nôtres, certains pactisaient avec les Sith. »

Retour au sujet de base.

« Selon vous, qu’adviendra-t-il de l’Hégémonie, si la République se retire ? Pensez-vous que les Sith, qui cautionnent l’esclavage et ravagent des mondes neutres en ce moment-même je vous le rappelle, seront tout autant civilisés et entameront de véritables négociations, sans pressions et sans menaces ? Non, je ne le crois pas. Vous ignorerons-t-il ? Non plus. Pure question de stratégie militaire : l’Hégémonie est grande et sur leur chemin pour rejoindre les territoires républicains. Vous leur accorderez le libre-passage ? Ils ont besoin de ravitaillement, de ressources, et de main d’oeuvre. Alors vous devrez céder à la pression ou mourir dans un combat acharné. »

Je m’approche encore pour finir juste devant lui.

« Et je ne connais aucun militaire qui accepterait de mourir inutilement. Du pain pour les canards, c’est donc ça que vous voulez ? Parce que la flotte Sith, ce n’est pas une flotte sectorielle comme la flotte de Tapani ou la vôtre. Vous résisterez combien de temps ? Vous n’avez aucune installation défensive véritable. Pas de fortifications capable de résister à un bombardement de plusieurs semaines. Je ne suis même pas sûr que vous pourriez tenir un siège. Il y a beaucoup trop de passage dans votre Hégémonie pour cela. Vous êtes sûrement déjà infiltrés par des agents Sith. Ce n’est qu’une question de temps. »

Je me tourne à nouveau vers l’ensemble des personnes assises.

« La question qui se pose est donc la suivante : que voulez-vous ? Subsister comme une nation une et indivisible ? Ou bien être obligé de vous asservir vous-même, ou pire, de mourir en vain ? Parce que c’est tout l’objet des négociations d’aujourd’hui. »

J’enchaîne en retournant sur cet amiral. Je n’en ai pas fini avec lui.

« Mais je comprends vos craintes. L’honneur d’un soldat, c’est aussi servir son armée, sa patrie. Pas de lointains politiciens qui ne connaissent rien à vos mondes. Je peux le comprendre. C’est pourquoi je propose que soit mis en négociation la mise en place d’un état-major unifié. Cet état-major serait compétent pour gérer l’ensemble des opérations et disposer les forces selon les nécessités des planètes et des secteurs, mais aussi selon les nécessités du champ de bataille. Les forces armées de l’Hégémonie auraient évidemment leur place dans cet état-major, tout comme les autres nations contribuant aux forces armées de la République Galactique et de ses alliés. L’Hégémonie serait compétente à présenter au poste de chef d’état-major un officier, et à voter pour l’officier qu’elle souhaite voir intégrer le poste de chef d’état-major. Les forces de l’Hégémonie seraient également regroupés au sein d'un corps d’armée propre et dirigé exclusivement par ses officiers, qui ne recevraient d’ordre que de la part de cet état-major unifié. De plus, la République Galactique s’engagerait à soutenir en terme de matériels et de formation les forces armées de l’Hégémonie dans les domaines où elle requerra son assistance. Enfin, en ce qui concerne l’équipement des forces armées, les banques de Tapani seraient prête à négocier des prêts avantageux pour l’augmentation du budget de guerre de l’Hégémonie, si elle acceptait de rentrer en guerre aux côtés de la République. »

Pour clore mon intervention, une petite conclusion.

« Je doute qu’on puisse vous proposer, ailleurs, de meilleures conditions. Nous sommes prêt à vous laisser une place de choix, vous pourriez même diriger l’état-major si telle est votre ambition et si vous vous en donnez les moyens. Et votre armée pourrait subir une profonde modernisation. Qui dit modernisation dit moins de vies perdues inutilement. Tout ce que nous demandons en échange, c’est que cesse les jeux de coudes juste au dessus de nos têtes. Je ne tiens pas à expliquer à des familles pourquoi leur enfant est mort dans un simple gâchis. Messieurs, la balle est dans votre camp. »

Je choisis donc le jet d’Intelligence en proposant un plan concret pour le domaine « Coordination de la flotte de l’Hégémonie de Ciutric avec l’armée Républicaine ».
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Jet de Shey réussi. La coordination de la flotte de l’Hégémonie de Ciutric avec l’armée Républicain est réduite de 1.

Coordination de la flotte de l’Hégémonie de Ciutric avec l’Armée Républicaine [ 14 ]
Protection de la population civile [ 30 ]
Garantie de l’autonomie de Ciutric [ 35 ]
Conservation de la richesse économique de l’Hégémonie de Ciutric [ 20 ]



Tour de : Emalia. Compétences à utiliser : Intelligence OU Force physique.
Emalia Kira
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L’esprit de la Chancelière était si empli de choses et d’autres qu’il lui semblait qu’à tout instant elle serait prise d’un vertige atroce – c’était pourquoi peut-être elle s’accrochait si fermement à son datapad des deux mains, comme s’il avait pu l’empêcher de se noyer dans la myriade d’informations qui tournoyaient en elle. D’abord et avant tout, il y avait cette guerre. Emalia ne le cachait pas : elle ne connaissait rien à la stratégie militaire. Elle s’était jusqu’ici appuyée sur ses subordonnés, dépendante de leurs compétences et de leurs idées, pour mener à bien ses campagnes, même si elles n’avaient pas toujours reçu l’accueil escompté et atteint le succès tant désiré. Par conséquent, elle ne pouvait que croiser les doigts pour que l’Armée Républicaine soit efficace pour contrer les attaques de l’Empire – et faire de son côté tout ce qu’elle pouvait pour le volet diplomatique de cette crise géopolitique. Si on pouvait encore parler de crise, puisque tout ceci commençait à durer depuis des mois. Depuis Dubrillion, depuis cette journée au Sénat où tout le monde l’avait fustigée. Elle était encore là des mois après, à s’accrocher au gouvernail de la République, avec le sentiment parfois qu’elle y serait encore vissée quand le navire s’échouerait au fond de l’océan.
Dans la myriade de sujets qui l’accaparaient, il y avait aussi sa fille, qui s’était lancée – avec courage et dignité, il fallait l’avouer – dans la construction d’un projet d’association pour venir en aide aux orphelins de guerre. En l’apprenant, Emalia avait été partagée entre la surprise de voir la maturité de sa fille se révéler si tôt au milieu des affaires politiques, l’admiration de voir cette énergie aller si précisément et pertinemment dans le sens du gouvernement, et la crainte que les efforts de sa fille ne fussent détruits par les détracteurs qui s’opposaient à sa mère.
Troisième sujet qui la préoccupait parmi d’autres, et raison principale de sa présence en ces lieux : l’Hégémonie de Ciutric et ses craintes face à l’Empire.

Emalia regarda autour d’elle, le visage de marbre – le maquillage aidait à lui donner cet air éternellement froid et distant – pour détailler la délégation qui était en train de les accueillir dans ce drôle de salon de Ciutric IV. En réalité, sous ces apparences d’honorabilité et d’aisance aristocratique, elle transpirait sous sa tenue, serrait les mains de nervosité. Mais c’était son quotidien depuis bien longtemps maintenant, et elle encaissait sans honte.

- Votre Majesté, nous vous souhaitons la bienvenue sur Ciutric IV. Comment s’est passé votre voyage ?

Emalia afficha un sourire contrit à l’attention de l’humain en uniforme qui venait de s’adresser à elle avec une révérence. Il avait une moustache noire et abondante, et sa peau ridée trahissait une longue carrière, mais son visage ne lui disait rien. La Chancelière jeta un coup d’œil à l’une de ses assistantes qui comprit aussitôt – envoyer sur le datapad de la Chancelière le détail de l’identité de l’homme et des personnes qu’elle rencontrerait ensuite.

- Je vous remercie. Disons que le voyage a été… Assez long, mais qu’il nous a permis de mieux comprendre la situation que vous vivez ici.
- Bien sûr.

Visiblement, l’homme n’avait pas plus de conversation que cela. Plutôt, il la conduisit auprès de nouvelles personnes à lui présenter, tandis que la délégation sénatoriale à l’arrière était prise en charge par d’autres personnes – bonne nouvelle ; Emalia n’avait pas vraiment envie de se coltiner deux de ses plus virulents détracteurs à la table des négociations, si table il y avait. Laz’ziark et Munsk étaient-ils prêts à mettre la collaboration de l’Hégémonie en danger pour ridiculiser la Chancelière ? Le doute était permis. S’ils pensaient pouvoir gérer la situation seule alors… Ils auraient tôt fait de l’évacuer.
Elle les chassa de ses pensées pour se concentrer sur une nouvelle personne qu’on lui présentait, et pas n’importe qui. Le chef du gouvernement en personne – un grand homme d’âge mûr. Un peu trop mûr. Quel âge avait-il ? 70 ans au moins, avec ces cheveux gris et ses mains qui tremblaient.
Mais à la présentation de l’homme fit suite l’invitation de prendre place et Emalia rejoignit son siège avec soulagement. Elle avait hâte d’entrer dans le vif du sujet ; de trouver des solutions et des terrains d’entente concret, avec la crainte toutefois que cette rencontre ne se perdît en rhétorique inutile pour que chacun se donnât de l’importance. Heureusement, elle était assise près de ce qui semblait être l’adjointe de la tête du gouvernement, une femme un peu plus âgée qu’elle à la peau noire, le regard perçant, des rides d’inquiétude barrant son front. Des lunettes trônaient sur son nez et qui semblaient lui servir à passer chacune des personnes présentes au crible de son jugement sans faille. Emalia aimait les personnages francs, droits, pragmatiques. Cette femme-là – Madame Exshuy, apprit-elle ensuite – serait donc sa première cible. Elle pourrait s’adresser plus facilement discrètement à elle qu’au président directement, qui était épié de toutes parts.

Ainsi, tandis que le sénateur Munsk s’était lancé dans de longues explications sur ce que devrait ou non faire l’armée de Ciutric, Emalia en profita pour se pencher vers cette femme sévère.

- Madame Exshuy, cet officier est-il un partisan du gouvernement ? lui chuchota-t-elle.

L’adjointe eut un bref froncement de nez, comme une subtile grimace de dégoût, qui traduisait peut-être la difficulté à donner une réponse. Mais sur le même ton, au soulagement d’Emalia, elle se pencha elle aussi vers la Chancelière.

- Plutôt pas, souffla-t-elle sans quitter l’officier des yeux. Pourquoi cette question ?
- Il me vient à l’esprit que si votre Armée pose des problèmes, ils ne sont peut-être pas la plus grande pression que votre gouvernement ait à subir pour le moment. Ce problème peut-il être temporisé ?
- Vous souhaitez réorienter la discussion ?
- Pas encore. Dites-moi simplement ; qui les émeutes visent-elles, ici ?

Madame Exshuy échangea un regard méfiant avec la Chancelière, se demandant probablement ce qu’il adviendrait des informations qu’elle donnerait.

- Vous voulez dire, qui le peuple aime le moins ? demanda l’adjointe, toujours en chuchotant.

Emalia concéda la véracité de cette reformulation après une brève hésitation, avec un hochement de la tête.

- Difficile de vous répondre catégoriquement. Le conflit est plus complexe que cela : le peuple a peur de perdre son indépendance, et reproche au gouvernement de s’être allié à la République sans son assentiment. L’Armée a profité de ce soulèvement pour manifester également son désaccord, en se faisant passer pour les défenseur du peuple. Mais ne soyez pas dupe : c’est leur propre indépendance que les militaires de Ciutric défendent ici. Quant à notre gouvernement…
- Et qu’en pensent les syndicalistes ?
- Ils sont pris entre le marteau et l’enclume. Ils profitent du soutien des militaires, mais ils savent bien que si ceux-ci prennent le pouvoir, ils n’auront plus voix au chapitre. Je pense qu’ils n’imaginaient pas qu’ils puissent atteindre ce poids dans les négociations… Et maintenant qu’ils sont là, ils ne savent plus que faire de ce pouvoir. Et ils ne peuvent plus se rallier à un gouvernement qu’ils ont critiqué depuis des mois.

Le ton de Madame Exshuy était suffisamment mordant, malgré le volume bas de la conversation, pour qu’Emalia comprît que l’adjointe ne portait ni les militaires, ni les syndicalistes dans son cœur. Probablement devait-elle être amère du résultat de ses efforts. De cette situation, Emalia n’avait plus qu’à déduire où en était le gouvernement dans cette crise : il s’était refusé à écouter les critiques des syndicalistes qu’ils n’avaient pas pris au sérieux, et visiblement ne voulaient pas admettre que l’accord du peuple aurait dû être obtenu avant de s’avancer vers une alliance militaire vers la République. Pour conserver leur légitimité d’action et ne pas paraître faibles, ils avaient donc fait front face aux syndicalistes puis aux militaires, et se trouvaient maintenant en position d’infériorité.

La Chancelière commençait à se sentir mieux. Bien comprendre les jeux de pouvoirs qui se déroulaient derrière la problématique indépendantiste de Ciutric était le premier pas pour pouvoir prétendre à tenter de régler le problème.

[Jet d’intelligence pour identifier les rôles officiels et les rôles sous-jacents des groupes représentés présents dans le problème de l’autonomie de Ciutric]

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Tour de : Ress. Compétences à utiliser : Constitution OU Force physique.
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Etre bringuebalée dans une navette traversant la galaxie avec une nausée abominable pendant de très longues heures pour arriver en pleine crise et devoir miraculeusement mettre d’accord une bande d’abrutis avant que la galaxie ne brûle, c’est difficile ? Peuh, c’est un Setunda normal pour Ress Laz’ziark ! Du moins, la petite balosar commençait furieusement à avoir l’impression qu’elle avait été bombardée pompier d’urgence pour situation improbable et le pire dans tout ça, c’est qu’elle en redemandait encore ! Oui, quand le Sénat avait dû élire deux représentants pour accompagner la Chancelière sur Ciutric alors que les hostilités battaient leur plein, elle avait immédiatement sauté sur l’occasion en se portant volontaire au nom de l’UGSS. Etant quasiment le seul groupe d’opposition solidement constitué, elle n’avait guère eu de mal à obtenir le soutien du reste de la Rotonde, qui tenait à entourer leur impétueuse et quelque peu imprévisible dirigeante d’un brin de pragmatisme bien senti … Ou tout simplement d’observateurs qui n’étaient pas réellement connus pour leur complaisance. Et puis, objectivement, l’avocate n’était pas la pire des négociatrices : elle avait fait ses preuves avec Jeresen Fylesan sur Bilbringi, n’avait pas démérité sur Dubrillion aux côtés de Leto Vorkosigan, et avait une longue carrière au sein des syndicats pour appuyer ses revendications. Bref, elle espérait conjuguer aussi bien les qualités requises que la position politique nécessaire. Histoire d’appuyer un peu plus leur défiance, le Sénat avait choisi Shey Munsk pour l’accompagner, qui s’était fait remarqué pour sa position très anti-Kira au cours des houleux débats qui avaient suivi la crise de Dubrillion … ainsi que sa démission.

A vrai dire, la balosar ne savait quoi penser de cet homme. Politiquement, c’était indéniablement un être qui partageait ses positions d’opposante à l’heure actuelle, s’il n’était pas de ces tourne-casaques qui n’ont aucune suite dans les idées et qui avaient tendance à peupler la sphère politique républicaine. Pour le reste … Il cumulait trois défauts rédhibitoires à ses yeux : c’était un aristocrate, un représentant d’un empire s’appuyant sur l’armement et les banques … et surtout, pire que tout, un type avec de vieilles affaires de violences envers les femmes qui lui collaient aux basques. A l’époque, malgré les tentatives pour étouffer les rumeurs, le petit cercle de juristes de la République avait fait ses gorges chaudes des bruits sur cet héritier qui avait la main un peu trop leste … entre autres. Ress se souvenait parfaitement du dégoût ressenti quand elle avait appris que le criminel s’en était tiré le derrière propre, comme d’habitude, seulement éloigné brièvement. Autant dire que son enthousiasme et sa confiance étaient des plus mesurés. Restait Kira. Y avait-il besoin de développer ? Le pire était qu’à titre politique, la balosar estimait avoir fait solde de tout compte. Elle avait cru dans l’humaine, s’était trompée, avait démissionné suivant ses convictions. Point. En revanche, à titre personnel, elle la considérait toujours comme la principale instigatrice de la disparition tragique de son fils, ou plus exactement, de ses très graves blessures. En effet, Zolten avait fini par être retrouvé dans un état effroyable, trois membres sur quatre sectionnés nets par son atterrissage en catastrophe. Ironiquement, la carlingue dévastée qui s’était abattue sur lui avait comprimé les hémorragies, le maintenant en vie. Elle savait que les jedis avaient tout tenté pour le sauver, et le maintenaient depuis plusieurs mois dans un coma artificiel en espérant parvenir à lui reconstituer un corps à peu près fonctionnel. Inutile donc de préciser que sa rancune demeurait particulièrement tenace …

Bref, l’ambiance dans leur transport oscillait joyeusement entre le saumâtre et le franchement hostile, aussi chacun avait fini par vaquer à ses occupations en prenant soin de ne pas croiser les autres, se retranchant dans ses quartiers pour étudier la situation. Ress, entre deux cachets pour le mal de l’espace et trois cigarettes, n’avait pas chômé. Contrairement sans doute à ses collègues, elle ne s’était pas contentée de prendre des informations sur les gros bonnets qu’ils auraient à rencontrer, mais avait également tenté de contacter via ses réseaux divers personnages de la société civile qui seraient extérieurs à la rencontre principale. La plupart avait été fort dissert sur la situation, heureux de n’être pas les énièmes laissés pour compte de négociations qui concerneraient toujours les mêmes : le gouvernement, les oligarques, les militaires, et un syndicat de la classe moyenne qui n’avait pas manifestement pas bien potassé son manuel du parfait opposant, dont la première règle consiste à ne jamais s’appuyer sur la soldatesque, à moins de l’avoir à sa botte. Ah, c’était tout le problème des syndicats bourgeois : ils ne savaient jamais quand appuyer leurs revendications, comment préparer correctement une insurrection … Amateurs ! Et évidemment, c’étaient ceux-là qui étaient invités. Elle allait donc en plus devoir se coltiner des collègues sans aucun sens des réalités corporatistes les plus élémentaires. Joie. Pour le reste, elle avait évidemment potassé la situation sur Ciutric, et s’était tenue informée de l’avancée des événements par l’intermédiaire du Sénateur Fylesan, reparti comme à son habitude sur le champ de bataille, là où l’ancien militaire se sentait probablement bien plus à l’aise que dans les atermoiements sénatoriaux. La balosar devait admettre avoir ressenti un léger pincement au cœur quand ils avaient coupé leur brève conversation, tandis que l’âcre parfum de l’inquiétude avait flotté autour d’elle. Sans doute qu’au plus profond de son cœur, elle priait pour qu’il n’arrive rien à l’humain, et avec bien plus de zèle que ce qu’elle aurait ordinairement réservé à un simple partenaire politique. Jeresen Fylesen était bien davantage. Il était … Quoi au juste ? Un ami ? Un … Non. Un ami. Voilà. Le reste … avait été un égarement qui appartenait au passé. Alors pourquoi ce sentiment de détresse à mesure que les heures s’égrenaient, que la vie du Contre-Amiral se jouait ?

L’alarme signalant l’atterrissage prochain la sortit de ses pensées, et elle se prépara à l’épreuve que ce dernier constituait à chaque fois pour son malheureux estomac y était confronté. C’était donc avec un délicat teint verdâtre que l’avocate avait atteint la terre ferme, comme d’habitude en de pareilles occasions. Par la suite, elle se laissa mener vers le lieu de la réunion non sans fourrer une énième clope dans son bec, fumer comme un sapeur ayant toujours eu le grand avantage de calmer ses nerfs. Bon, clairement, elle dépareillait au milieu des deux aristocrates pur-jus qu’elle se coltinait, et même avec les représentants de Ciutric. A vrai dire, alors qu’elle arrivait à bon port et contemplait avec un dégoût à peine dissimulée les dorures m’as-tu-vu du salon ainsi que les uniformes impeccables et leurs belles épaulettes ou encore les tenues d’apparat, Ress ne put s’empêcher de constater avec un amusement d’amertume qu’au fond, elle ne s’était jamais vraiment sentie à sa place sous les ors de la galaxie. Constamment, elle avait eu l’impression d’être une intruse, et on ne se privait guère de le lui rappeler … Ou de signifier comme à l’instant présent qu’elle n’était qu’une erreur, la dirigeante d’un monde-poubelle méprisé, et qu’il était déjà généreux qu’on daigne la recevoir à la table des puissants. C’est ainsi que la place qu’on lui avait attribuée était en bout de piste, totalement excentrée, coincée entre la Ministre de la Famille et le Secrétaire aux Invalides de l’Hégémonie de Ciutric. Double Joie.

Ecouter les uns et les autres vitupérer ou plastronner fut un long supplice. Entre les membres des délégations qui s’écharpaient, Shey Munsk qui pérorait et … la Chancelière qui papotait, tandis que les deux vieux débris à ses côtés taillaient le bout de gras, Ress sentit la moutarde lui monter au nez, surtout en constatant qu’une fois encore, les egos des uns et des autres étaient les principaux obstacles à la résolution d’une situation qui ne souffrait pas réellement le débat. C’était être envahi ou se rallier à la République. Et il lui paraissait totalement fou que les idiots autour de cette table qui comparaient qui avait le plus gros canon ne l’aient pas encore compris. Son poing se serra … Et s’abattit dans un bruit sourd sur la table.
Spoiler:


Tous les regards convergèrent vers l’endroit d’où provenait ce tintamarre soudain, tandis que Ress se massait rapidement la main, puisqu’elle n’y était pas allée avec le dos de la cuillère, toute à sa fureur. Une fois certaine que tout le monde allait enfin l’écouter elle se leva de sa chaise et toisa l’assemblée avec toute la hargne contenue dans ce minuscule corps et ce regard d’encre, avant de déclarer d’une voix glaciale :

« C’est bon ? Tout le monde a fini sa petite crise d’adolescence ? On va pouvoir passer aux choses sérieuses, à savoir sauver cette planète et ses millions d’habitants ? Non parce que je vais vous le dire, messieurs et mesdames les militaires, oui vous là-bas, qui passez votre temps depuis que nous sommes arrivés à pleurnicher pour flatter votre ego en nous servant le plus formidable exercice de masturbation commune observé depuis les années collège de la plupart d’entre nous … Vous commencez vraiment à m’agacer, et je pèse mes mots. »

La surprise était telle que personne ne pipa mot.

« Puisque les paroles du Sénateur Shey n’ont pas eu l’air d’avoir assez d’effet, je vais être plus brutale. Ce n’est pas un choix que nous vous proposons. C’est une nécessité. Point à la ligne. C’est crever comme des merdes au fin fond de la galaxie, massacrés et réduits en esclavage par les armées de l’Empire, ou bien agir enfin pour quelque chose de bien dans vos petites vies tranquilles, et vous conduire comme des adultes responsables !

Alors par pitié … Arrêtez ces querelles stupides ! Pensez à vos fils, à vos filles, à vos femmes ! Imaginez leurs cadavres devant vous … Leurs corps démembrés … Comme celui de mon fils, qui a eu trois membres sectionnés, qui ne survivra probablement pas à ses blessures.

A un moment, il ne faut plus choisir. Il faut agir. Maintenant. Ensemble. Alors sortez-vous les doigts du fondement, retroussons-nous les manches … Et montrons à l’Empire que la division contre la tyrannie n’existe pas en ces lieux ! »

Ress Laz’ziark, ou la subtilité, acte I.
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Jet de Ress réussi ! Coordination de la flotte de l’Hégémonie de Ciutric avec l’Armée Républicaine : -8.

Trois tours sont passés...
La coordination de la flotte de l'Hégémonie de Ciutrc avec l'Armée Républicaine a été traitée avec succès deux fois : - 4,5.
La protection de la population civile n'a pas été traitée : +2.
La conservation de la richesse économique de l'Hégémonie de Ciutric : +2


- Coordination de la flotte de l’Hégémonie de Ciutric avec l’Armée Républicaine [ 3,5 ]
- Protection de la population civile [ 32 ]
- Garantie de l’autonomie de Ciutric [ 34 ]
- Conservation de la richesse économique de l’Hégémonie de Ciutric [ 22 ]




Tour de : Shey. Compétences à utiliser : Dextérité OU Charisme.


HRP : Shey, pourrais-tu activer ta signature, s'il te plait, et y insérer le lien de ta biographie ? Je perds beaucoup de temps à rechercher tes caractéristiques autrement. merci.
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Anonymous
Les choses commencent doucement à s’envenimer. A peine mon discours terminé, alors que je vais m’asseoir, je remarque que la chancelière n’a sans doute rien écouté et passé son temps à bavarder et à rêvasser. Ou alors je me fais des idées parce que je ne la supporte guère, c’est effectivement une possibilité. Dans tous les cas, c’est loin d’être le seul problème : les militaires comme les politiciens de l’Hégémonie restent complètement sceptiques et stoïques. Pire : aucun n'a été capable de répondre à ma proposition. Elle était pourtant des plus alléchantes… Seulement, elle n’a pas été suivie par mes collègues…

Jusqu’à ce qu’un poing s’abatte violemment sur la table. La sénatrice Laz’ziark est hors de ses gongs : d’un bond, elle se lève de sa chaise et se lance dans une violente diatribe à l’intention des locaux. Le coup du bon flic, méchant flic : pas bête. La cadence change, la pression également. S’ils avaient pu me trouver rude pour les jugements que j’ai pu faire, cette fois, ils allaient affronter une personnalité bien plus difficile que moi. Tout y passe : les propos très éloignés de la diplomatie et de la retenue habituelle des négociations, l’allusion à son fils et aux familles des personnes présentes aujourd’hui..

D’un autre côté, je dois avouer qu’elle n’a pas tord, loin de là même. Après tout, pourquoi sommes-nous ici aujourd’hui ? Une chancelière, qui même si on ne l’apprécie pas s’est déplacée en personne pour assister aux négociations, et deux sénateurs dont l’une représentant le principal mouvement d’opposition et l’autre, l’un des secteurs les plus prospère de la République, et justement prêt à faire beaucoup pour l’Hégémonie. Car il faut se l’avouer : l’Hégémonie n’est pas grand chose. Certes, c’est un secteur clé dans cette guerre, en plus d’être une frontière solide. Puis, au vu de la situation des forces militaires, ça ne fait pas de mal d’avoir des renforts supplémentaires. Mais en terme de richesses, il faut dire que c’est plutôt plat. C’est peut-être, d’ailleurs, l’objet des émeutes aujourd’hui. Qu’est ce que les gens en ont à faire de l’indépendance de leur nation, en fin de compte ? C’est la force des dirigeants et la santé économique qui intéresse le peuple, rien de plus. Donnez lui des héros, des souverains qu’ils peuvent aduler tous les soirs, de quoi manger et se faire plaisir quelques fois par mois et vous n’entendrez plus jamais parler du peuple. Le reste, le bal des hypocrites et des opportunistes, eux mourront tout seul, condamnés à être exterminés parce qu’ils ne peuvent plus se nourrir de la colère générale.

Seulement, avant de s’attaquer à de tels sujets, parce qu’il faudra en parler, il faut d’abord achever une bonne fois pour toute le sujet des forces armées. C’est le danger le plus immédiat tout d’abord, et c’est aussi un bon moyen de calmer l’ensemble de l’opposition. Sans le soutien des soldats et des armes, que peuvent-ils faire ? Contester ? Oui. Mener des émeutes ? Non, nous aurions les moyens de les réprimer et de calmer toute manifestation qui déraperait.

La sénatrice Laz’ziark termine son discours et.. miracle. Personne ne bronche, aucun regard n’ose se croiser. La culpabilité, la peur, la honte : voilà ce que l’on peut voir sur ces visages. Tous ces aristocrates ont été mis au pouvoir sans en connaître les rouages, sans en avoir les capacités. Il est toujours très aisé de diriger un pays calme, prospère et loin des crises. C’est dans les moments les plus difficiles, les heures les plus sombre, que nous pouvons voir qui est un vrai dirigeant et qui ne l’est pas. J’en regretterais presque d’être venu quand je dois me dire que c’est avec ces gens là que nous allons devoir nous battre. Parce que nous mènerons notre mission à bien, je n’en ai plus aucun doute désormais quand je vois qui nous avons en face.

Il est donc temps pour moi de reprendre le flambeau et de contre-attaquer à nouveau, toujours en gardant cette stratégie du bon flic, mauvais flic. Le seul bémol, c’est que jusqu’à présent, nous n’avons pas entendu notre chancelière dire la moindre chose, supporter le moindre de nos actes. J’ai l’impression que le Sénat, le législatif, a complètement effacé l’exécutif. Même si je suis législateur, c’est grave. Cela pourrait lui causer du tord à long terme, et même si aujourd’hui, la hache de guerre est enterrée, en tout cas pour moi, demain est un autre jour.

A nouveau je me lève, calmement, pose les mains sur ma toge sénatoriale aux couleurs des Melantha pour ne pas la froisser, puis prend la parole pour apaiser la situation.

« Vous êtes aujourd’hui dans une situation complexe. Nous le savons bien. Aucun d’entre nous ne peut être à votre place aujourd’hui et aucun ne le souhaiterait, parce que vous avez des choix difficiles à faire, parce que dehors, la population gronde. Mais justement. Dehors, la population gronde, déchaine sa colère. Pourquoi ? »

Je m’approche de l’une des grandes baies vitrées. D’ici, on ne peut guère voir que de petites tâches s’agiter autour de points de fumée noire. En fond, un bruit à peine perceptible, impossible à décrire. Le bruit de la colère étouffée par l’imposante bâtisse des sphères dirigeantes.

« Je vais vous dire pourquoi le peuple est en colère. Ce n’est pas parce qu’ils cherchent l’indépendance. L’indépendance, qu’est ce que cela va changer dans leurs vies ? Tout ce que le peuple demande, c’est d’être protégé, d’avoir de la consistance dans l’assiette, d’avoir des héros et des souverains à aduler. Eh bien aujourd’hui messieurs, c’est à vous de leur montrer que oui, ils peuvent vous faire confiance, ils peuvent vous aduler. Vous avez le devoir de les guider, de les aider à subvenir à leurs besoins, de les protéger. Voici à quoi l’on s’engage lorsque l’on entre dans les hautes sphères. »

Le ton reste très calme, posé, le tempo lent. Je veux qu’ils comprennent et boivent chacune de mes paroles. Après la brutalité de ma collègue sénatrice, ils en ont bien besoin.

« Nous pouvons vous aider pour cela. Vous le savez et c’est bien pour cela que vous avez accepté de nous recevoir aujourd’hui. Vous êtes désemparés et vous avez besoin d’aide. Très bien, nous vous aiderons. Mais nous imposons une seule condition, une seule et unique condition : que les provocations cessent. Il le faut, il n’y a pas d’autre issue. La moindre manoeuvre trop dangereuse, le moindre tir perdu pourraient entraîner de graves conséquences. Jusqu’à la guerre. La guerre alors que nous n’essayions ici que de sauver des vies, que de vous protéger. L’armée doit se plier aux ordres du gouvernement, sans quoi, c’est toute la stabilité politique qui est en danger. C’est tout le peuple qui est en danger. »

Je retourne vers le gouvernement, pour leur faire face, toujours debout.

« Qui, aujourd’hui, défend le peuple, trie les bons manifestants des casseurs ? Qui, aujourd’hui, empêche les larcins, la violence et les règlements de compte ? L’état est complètement impuissant aujourd’hui. L’armée elle, n’accomplit même plus son rôle de préserver l’état, l’état de droit, l’état légitime, et de défendre les peuples. Aujourd’hui, il faudrait moins d’une journée aux forces Sith pour s’emparer de Ciutric messieurs. Je pense que vous devriez considérer cela avec un peu plus de sérieux. L’heure est grave, et les cartes sont dans vos mains. Il est temps pour voir de les jouer. C’est tout ce que j’avais à dire. »

Jet de charisme (ça va mieux quand on le lance).
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Jet de Shey réussi! Coordination de la flotte de l'Hégémonie de Ciutric avec l'Armée Républicaine baisse de 1!

- Coordination de la flotte de l’Hégémonie de Ciutric avec l’Armée Républicaine [ 2,5 ]
- Protection de la population civile [ 32 ]
- Garantie de l’autonomie de Ciutric [ 34 ]
- Conservation de la richesse économique de l’Hégémonie de Ciutric [ 22 ]




Tour de : Emalia. Compétences à utiliser : Agilité OU Intelligence.

Shey, essaye de préciser à quel problème tu t'attaques dans ton post, j'ai modéré en fonction de ce que je lisais, mais c'est plus facile pour effectuer les modérations directement ainsi Wink.
Emalia Kira
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Alors qu’elle terminait sa conversation avec madame Exshuy, Emalia sursauta brusquement : madame Laz’ziark sortait les griffes. Ou plutôt les poings. La Chancelière tourna vers elle un regard curieux, attendant de savoir comment son ancienne Ministre de la Justice appréhendait la situation. Comme toujours, Ress s’exprimait avec des mots tranchants, que la souveraine d’Ondéron avait depuis longtemps banni de ses discours, préférant des échanges diplomates plutôt que des face à face frontaux et potentiellement destructeurs. Cependant, elle devait le reconnaître, dans certaines situations cela pouvait être plus efficace. Et il semblait justement qu’elle avait obtenu l’écoute des militaires avec cet aplomb qui était le sien.

Emalia ne put toutefois empêcher deux ou trois fois une brève moue d’effroi devant le langage de la sénatrice, qui avait bel et bien décidé de ne pas mâcher ses mots. Après sa tirade, de longues secondes s’écoulèrent en silence, comme si les militaires étaient en train de digérer le sermon qu’ils venaient de recevoir, et probablement de décider si oui ou non ils devaient accepter tel affront. Les autres représentants présents ne pipaient mot, et Emalia était tentée de soupirer face à tant de passivité.

Rapidement, le sénateur Munsk profita de l’accalmie pour reprendre son discours. Emalia l’observa posément, tandis qu’il terminait son discours. Les mots du représentant tapani ont un effet quelque peu apaisant après la fougue de la sénatrice Laz’ziark. Les militaires s’autorisent quelques échanges à voix basse ; certains sont nerveux. Finalement, l’officier qui avait fait les premières déclarations se fit de nouveau le porte-parole du groupe de militaires.

- Si c’est le peuple auquel vous pensez, alors si, son indépendance compte,
dit-il en se maîtrisant pour rester calme. Il compte dans la mesure où votre présence n’a pas été choisie. Nous ne sommes pas là pour refuser votre aide : nous sommes là pour garder le droit d’être libres dans le choix de nos alliés. En tant que peuple, j’entends. Contrairement à vos… accusations, nous sommes là pour défendre les libertés fondamentales des populations de l’Hégémonie. Cette liberté de choix en est une.
- Elle ne durera guère avec un Empire Sith à vos portes.

Les regards se tournèrent vers Emalia. Elle eut un bref soupir navré, avant de se lever lentement, comme si elle voulait laisser à l’audience le temps d’assimiler que la personne qui parlait n’était pas Emalia Kira, mais la Chancelière de la République, qui était venue devant eux pour leur délivrer un message en personne.

- Je comprends les difficultés auxquelles vous faites face, dit-elle sans quitter l’officier des yeux, avec un regard qui se voulait compréhensif mais un ton ferme, car au-delà de cet homme, c’était toutes les personnes présentes qui entendaient ses propos. Et je suis d’accord : la protection de vos libertés fondamentales ne peut pas être oubliée. La raison de ma présence ici n’est pas de vous imposer quoi que ce soit ni qui que ce soit : elle est de nous permettre d’agir conjointement pour repousser l’Empire. Car je pense qu’il s’agit de notre seule chance pour protéger de façon durable les libertés des mondes neutres comme des mondes républicains.

Elle avait volontiers gardé un ton relativement bas, pour forcer l’écoute attentive. Des décennies d’échange, de négociations, de discours, lui conféraient désormais cette capacité à capter l’attention sur des courtes périodes, afin pensait-elle de les amener à entendre l’essentiel de ce qu’elle et ses interlocuteurs pouvaient mutuellement s’offrir.

- Je vous fais la promesse, reprit-elle solennellement, que la garantie de vos libertés sera la première de mes priorités dans cette alliance qui sera la nôtre ce jour. Nous construirons un plan qui satisfasse le peuple, nous pourrons jouer un rôle de médiateur si besoin entre le gouvernement, les représentants du peuple et le corps militaire. Mais pour cela, il faut que l’Armée donne l’exemple, mon Général. Acceptez de passer à la pratique pour vous coordonner temporairement avec les armées républicaines, ainsi que les sénateurs de la République vous le proposent ; ainsi, nous pourrons nous concentrer sur les garanties que nous pouvons vous offrir pour conserver cette indépendance. Je n’entends pas aller combattre l’Empire avec des alliés affaiblis par des problèmes de légitimité interne. Si l’indépendance est le souci majeur de votre peuple, de l’Armée et du gouvernement, alors la République la garantira.

En remettant l’indépendance de l’Hégémonie au cœur du débat, Emalia espérait faciliter la régulation rapide des autres problèmes qu’elle considérait mineurs, et auxquels les deux sénateurs s’étaient attachés à résoudre.


[Jet d'Intelligence pour identifier et replacer au centre du débat le problème majeur : la garantie de l’Indépendance de Ciutric dans la négociation d'alliance.]
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Jet d'Emalia réussi ! Garantie de l'autonomie de Ciutric : -1.


- Coordination de la flotte de l’Hégémonie de Ciutric avec l’Armée Républicaine [ 2,5 ]
- Protection de la population civile [ 32 ]
- Garantie de l’autonomie de Ciutric [ 33 ]
- Conservation de la richesse économique de l’Hégémonie de Ciutric [ 22 ]




Tour de : Ress. Compétences à utiliser : Dextérité OU Charisme.
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Ress n’avait jamais mâché ses mots. Ce qui était rédhibitoire pour bon nombre de dirigeant n’avait pas atteint ses manières, que beaucoup d’aristocrates auraient qualifié de détestable. Et fondamentalement, ils n’auraient pas eu totalement tort : la balosar avait cette gouaille grossière des bas-fonds, cette brutalité verbale qui ne l’avait pas totalement quitté, malgré les années et la maturité. Il suffisait d’un rien pour faire surgir la vérité sous le vernis policé de la sénatrice à peu près respectable, à savoir celle d’une femme qui avait été élevée dans les rues sordides de sa planète puante, qui avait grandi à l’ombre des gangs et de la drogue, n’ayant pas hésité plus tard à fréquenter les milieux les plus glauques pour espérer obtenir des alliés intéressants, à défaut d’être fiables sur le long terme. A ce petit jeu, passer pour ce qu’elle commençait à ne plus être devenait vital. Là résidait toute la complexité de son expression, capable de passer de la technicité juridique la plus pure aux insultes ad hominem les plus vulgaires. D’un côté, il y avait son passé, sa vie de famille, ses amis … et de l’autre, il y avait la réalité du parcours d’une intellectuelle qui appréciait certains plaisirs étrangers à la classe sociale dont elle se revendiquait, et auquel son parcours si singulier lui donnait accès. Oui, en vérité, l’avocate n’aurait pas eu trop de mal, avec un brin de volonté, à se fondre dans le moule de la vertu des notables. Le fait est qu’elle ne l’avait jamais voulu, restant fidèle envers et contre tout à ses origines … et à son caractère éruptif.

Oui, la représentante de Balosar avait l’un des pires caractères de la Rotonde. Elle était abrupte, volontiers tranchante, souvent à l’excès, obnubilée par ses combats au point de ne voir que rarement la justesse des positions de ses adversaires, totalement incapable d’être consensuelle, désespérément désagréable, volontiers mélancolique, franchement insupportable. C’était ainsi. Elle n’avait jamais tenté de cacher les défauts de sa personnalité, qui la rendaient paradoxalement plutôt attachante, une fois qu’on avait réussi à passer outre ces emportements orduriers et autres jugements à l’emporte-pièce. A vrai dire, il lui arrivait, avec l’expérience, de jouer avec cette réputation de soupe-au-lait, en partant toujours du principe qu’à moins d’une particularité étrange, ses interlocuteurs n’avaient aucune raison de l’apprécier, et l’inverse n’en serait pas moins vrai. Pas besoin d’enrober ses propos, donc. En tant que juriste, la balosar aimait la netteté, l’ordre, la franchise. Peu importe que ce qu’elle pense soit humiliant ou peu diplomate. Les choses étaient comme elles étaient, et ceux qui n’étaient pas contents de sa vision sans concession pouvait aller voir sur Hoth si elle y était. Parce que finalement, rien ne valait un bon coup de semonce pour remettre tout le monde dans le droit chemin.

Oui, au fond, tous ces politiques avaient souvent cette fâcheuse manie que d’être éloignés des aspirations du peuple, et pour cause : beaucoup n’en étaient aucunement issus ! Il suffisait de regarder la table des négociations où elle siégeait : il y avait plus de nobles que de roturiers, et largement ! La plupart des généraux présents étaient issus de familles bien-nées, devant en partie leurs décorations à un accès facilité aux formations militaires. Deux des représentants républicains sur trois avaient grandi avec une cuillère en argent dans la bouche ! Bien sûr, ce n’était pas en soi une tare … Encore que, soyons francs, Ress n’était pas souvent loin de le penser, sauf que certains exemples comme Jeresen Fylesan lui permettaient de tempérer ses pensées. Cependant, en étant privilégié de cette manière, il y avait au bout d’un moment un véritable fossé entre les interprétations de ce que voulait le peuple … et ce que ce dernier avait véritablement en tête. Non, on ne pouvait pas connaître ce qu’on avait jamais expérimenté. Voilà pourquoi certains discours sonnaient creux. Voilà pourquoi, tandis que les discussions continuaient après son coup de sang, la balosar se leva discrètement au milieu des propositions de Shey Munsk pour observer par la fenêtre la foule qui se rassemblait peu à peu devant le palais dans lequel ils étaient pour crier leur colère et leur peur. Voilà pourquoi son regard se fixa sur les bâtiments aux alentours et que ses antennes commencèrent à s’agiter dangereusement, tandis que sa chair se hérissait. Le sixième sens balosar lui indiquait un danger imminent … Et l’avocate connaissait trop bien les mouvements de foule pour ne pas en comprendre pleinement le danger, surtout quand le nationalisme le plus effréné était à l’œuvre, ainsi que la peur et la défiance envers ses dirigeants. Oui, on pouvait facilement utiliser ce terreau pour des fins peu recommandables … Ce qu’elle avait fait plus d’une fois. En fait, elle se demandait même pourquoi personne n’avait encore tenté de haranguer la foule pour déborder les défenses du palais et prendre clairement le gouvernement à la gorge … voir même le renforcer. C’était clairement ce qu’elle aurait fait ! Mais rien de tout cela … Même si elle continuait à avoir cette sensation confuse de danger imminent. Et quand son regard se posa sur le général qui venait de parler à la Chancelière, quand elle aperçut le point rouge sur sa poitrine, presque imperceptible, elle sut …

« SNIPER ! »

Presque à l’instinct, Ress sortit de sa botte son blaster et braqua le canon de l’arme dans la direction que son sixième sens balosar lui signifiait, et tira d’un coup sec, espérant de tout son cœur ne pas avoir perdu la main malgré les années.
Spoiler:


Manifestement, ce n’était pas le cas, car son tir fila tout droit, et aucune réplique du premier coup de semonce ne vint. Se retournant, Ress demanda à la cantonnade :

« Tout le monde va bien ? Personne n’est blessé ? »

Les réponses fusèrent de tous les côtés, tandis que certains contemplaient l’imposant impact qui décorait la chaise où avait reposé le général quelques instants auparavant, ce dernier ayant plongé suite au cri de l’avocate qui venait probablement de lui sauver la vie.

« Bien. Il va falloir faire renforcer la sécurité sans augmenter la colère de la foule, ce qui serait totalement contre-productif. Et vérifier qu’aucun agent ennemi extérieur ne s’est infiltré pour tenter de semer la zizanie parmi nous.

Je crois que cet acte résout le dilemme actuel avec une grande efficacité : coopérons, ou bien Ciutric risque de le payer très cher. Il est probable que les siths soient déjà à l’œuvre, et vous aurez besoin de l’appui de nos services de renseignement pour vous aider dans votre traque sans remettre en cause vos libertés, auxquelles je suis personnellement profondément attachée.
La vérité, c’est qu’à l’instant où Ciutric et la République œuvreront de concert … Déjà, l’Empire sera moins à même de déstabiliser la région, tout comme n’importe quelle organisation factieuse.

Eventuellement, afin de s’assurer de la totale neutralité des uns et des autres dans le commandement, je propose qu’un jedi soit mis à la tête des forces coalisées du secteur. Ainsi, le compromis sera acceptable pour tous, et la direction confiée à une personne sans intérêt politique autre que celui d’assurer la survie de tous vis-à-vis des siths. »


« Nous … nous acceptons … »

Celui qui avait parlé d’une voix blanche était le général ayant eu la vie sauve. Il se relevait, l’air ébranlé, et souffla :

« Je vais donner des ordres … L’armée de Ciutric va coopérer avec l’armée républicaine … »
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Jet de Ress réussi ! Coordination de la flotte de l’Hégémonie de Ciutric avec l’Armée Républicaine : -2.

Trois tours sont passés...
La coordination de la flotte de l'Hégémonie de Ciutric avec l'Armée Républicaine a été traitée avec succès deux fois : - 1,5.
La protection de la population civile n'a pas été traitée : +2.
La conservation de la richesse économique de l'Hégémonie de Ciutric : +2

La coordination de la flotte de l'Hégémonie de Ciutric avec l'Armée Républicaine est définitivement réglée.

- Coordination de la flotte de l’Hégémonie de Ciutric avec l’Armée Républicaine [ 0 ]
- Protection de la population civile [ 34 ]
- Garantie de l’autonomie de Ciutric [ 34 ]
- Conservation de la richesse économique de l’Hégémonie de Ciutric [ 24 ]




Tour de : Shey. Compétences à utiliser : Agilité OU Constitution.
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Finalement, le problème de l’armée commence à doucement se régler. L’alternance d’un discours « bon flic » et d’un discours « mauvais flic » semble faire ses preuves, puisqu’on peut entendre plusieurs messes basses chez les officiers. Le reste des représentants semblent, eux, complètement dépassés par la situation.
Après quelques secondes de latence, un officier se lève pour prendre parole. Tout ce dont j’espérais, alors que je m’assois à nouveau pour profiter du spectacle. Son ton est déjà plus calme, même si on sent qu’il cherche à se canaliser au maximum. Sans doute pour paraître plus crédible. En tout cas son discours reste le même : nous bafouons les libertés de l’Hégémonie. C’est pitoyable d’être aussi idiot et de croire de telles inepties. Comme s’ils pouvaient garder leur liberté, leur indépendance, alors qu'ils sont en plein front, alors qu’ils constituent l’une des routes les plus stratégiques et qu’ils sont en plein milieu d’une ligne de front : généralement, ce genre de situation n’engendre pas d’avantages, bien au contraire. D’autant plus face aux Sith, cruels et barbares, avides de pouvoir et de conquête. Ils raseront, pileront et s’approprieront les terres, c’est certain. Il suffit de se plonger quelques minutes seulement dans les registres d’histoire galactique.

Je m’apprêtais à répondre, mais voilà que, miracle, la Chancelière parle enfin ! Et moi qui m’attendais au célèbre coup de poignard dans le dos, je dois avouer qu’elle s’est enfin décidée à faire quelque chose de bien : suivre la ligne diplomatique que nous avons établi avec la sénatrice. Il est vrai qu’ici, à cet instant et dans ce contexte, il n’existe plus vraiment d’opposition et de majorité. Certes, je m’appliquerais toujours à préserver l’intérêt des miens, c’est mon devoir de représentant, de parlementaire. Mais en ce moment, l’intérêt des miens c’est la réussite des opérations militaires : elles passent inévitablement par des actions diplomatiques. Après tout, l’armée est au service de la politique, pas l’inverse.

La Chancelière elle, s’est levée comme nous l’avions déjà fait. D'un ton calme et d’une voix basse, elle tente d’attirer l’attention de son auditoire, de le captiver. Pour traiter du problème militaire, elle choisit d’aborder le fond du problème, ce qui tient le plus à coeur des militaires : la garantie de l’indépendance de Ciutric. Pour moi, ce ne sont que des foutaises : ils se plient ou ils crèvent. Mais dans un sens, elle n’a pas tord : il faut aussi savoir brosser dans le sens du poil si on veut séduire, or la diplomatie, c’est la séduction des entités.
D’ailleurs, pour faire passer la pilule, on notera la promesse soit-disant solennelle de la Chancelière. Au fond de moi-même, je ne peux pas m’empêcher de ne pas y croire. Il suffit de voir comment l’entrée en guerre a été gérée. Il suffit de se rappeler que pas même un gouvernement d’union, des objectifs et des buts précis, n’ont été énoncés devant le Sénat. Tout juste un simulacre de discours justifiant la guerre, alors même que nous étions d’ors et déjà devant le fait accompli.

A peine la promesse de la Chancelière terminé, fuse un cri depuis les fenêtres : la sénatrice Ress Laz’ziark annonce un tireur embusqué. Deux tirs résonnent alors que la table des négociations se vide. Tout le monde est par terre, couché ou en boule, essayant de s’abriter le plus possible, de s’accrocher à la vie. Pour des gens qui prônent leurs libertés et leur indépendance, aucun n’est réellement courageux. La seule encore debout, c’est la sénatrice, un pistolet blaster à la main. A cet instant là, je peux dire qu’elle a eu une vie avant d’être politicienne. Une vie qui semble mouvementé pour avoir de tels réflexes : même moi, pour avoir servi un peu dans la marine militaire, je n’ai pas eu conscience à un seul moment du danger, et je n’aurais jamais pu réagir de la sorte. Il faudrait que j’obtienne plus de renseignements sur la sénatrice Balosar, plus tard. Il est toujours bon de vraiment savoir à qui l’on a affaire.

Mon sentiment se renforce d’ailleurs lorsqu’elle prend le contrôle des opérations. Alors que nous nous relevons, que certains se palpent encore pour vérifier qu’ils n’ont pas été touchés, et que nous n’avons aucune idée de ce qui a pu arriver, la sénatrice, elle, est déjà en train de donner des ordres.

Je note d’ailleurs, en m’en délectant, de la récupération politique presque directe de la part de la sénatrice. Elle achève le sujet de la coordination militaire en beauté, puisqu’aucun officier ne prend la parole pour la contester : mieux, ils adhèrent. La sénatrice Laz’ziark est redoutable, c’est certain. A terme, mieux vaut se méfier d’elle et ne pas la sous-estimer.

Pour ma part, je reste concentré sur les dégâts et les blessés. Heureusement, le tireur semble mauvais puisqu’il n’a rien touché. Cependant, plusieurs personnes sont bien secouées par la dureté de l’événement. Parmi eux, un dignitaire de l’aristocratie qui s’est relevé avec difficulté, en se tenant la poitrine.

Pour m’être un peu renseigné sur eux, je sais qui est cet homme : l'un des principaux responsable des banques de l’Hégémonie. Plutôt favorable à la République d’ailleurs, c’est le genre de personnalité qui pourrait être un allié et même un levier de puissance dans les négociations.

« Je crois que je… je me sens pas b… »

Le voilà qui s’écroule. J’aurais du m’en douter : un type blanc comme la neige qui se tient la poitrine en peinant à se relever, qui halète et qui a du mal à récupérer. Il doit être cardiaque ou plus faible que la moyenne : un peu trop d’adrénaline et il perd connaissance. On ne peut cependant pas le perdre. Je ne me le permettrais pas.

C’est pourquoi sans plus attendre et sans même réfléchir, je me rue sur lui. Oh je ne sais pas si je pourrais être d’une grande aide, mes cours de premiers secours remontent à mon instruction militaire, c’est dire ! Mais bon, je devrais pouvoir attirer l’attention, occuper l’espace et le temps jusqu’à ce qu’on puisse m’aider.. Peut-être même faire quelque chose qui pourrait lui sauver la vie.

En premier lieu, je tâte son cou, à la recherche d’un pouls. Il n’y en a pas, c’est bel et bien un arrêt cardiaque. Il va falloir lui redonner un peu d’énergie alors !
Comment est-ce qu’on fait un massage cardiaque déjà ? Les secondes passent comme des heures et les chances s’amenuisent. Autour de moi, plus rien n’existe.

« Allez ! Allez ! Reviens à la vie ! »

C’est à peine si je marmonne dans ma barbe alors que j’entame une première série de massage cardiaque. J’enchaîne, presque instinctivement, avec du bouche-à-bouche. Au fur et à mesure, je reprends confiance en moi. Les minutes filent maintenant bien plus vite.

Et finalement…

Je ramène pour la première fois une personne à la vie.

L’espace d’un instant, je me sens comme une divinité.
Jet constitution pour l'objectif : Conservation de la richesse économique de l’Hégémonie de Ciutric
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Jet de Shey réussi ! Le problème "conservation de la richesse..." baisse de 6 points.


- Coordination de la flotte de l’Hégémonie de Ciutric avec l’Armée Républicaine [ 0 ]
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- Garantie de l’autonomie de Ciutric [ 34 ]
- Conservation de la richesse économique de l’Hégémonie de Ciutric [ 18 ]



Tour de : Emalia. Compétences à utiliser : Agilité OU Force physique.


[HRP : Attention Shey, ton utilisation de la constitution était un peu limite, on n'a pas trop compris comment était utilisée ta constitution dans le cadre d'un massage cardiaque... Merci de bien respecter l'utilisation de la caractéristique choisie la prochaine fois !]
Emalia Kira
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Alors qu’Emalia pensait avoir à peu près remis sur les rails ces négociations commencées de façon un peu trop houleuse de son point de vue, tout fut chamboulé brusquement : une déflagration avait explosé une chaise où se tenait le général devant elle un instant auparavant ; Ress Laz’ziark avait sorti un blaster et tiré sur l’immeuble d’en face ; ce geste avait provoqué le sursaut et les réflexes de quelques-uns qui s’étaient jetés à terre dans la crainte d’une fusillade – la Chancelière, elle, était restée, debout, figée, bouche bée devant la tournure des évènements. Rigide comme une bûche de bois face au danger. Il lui fallut plusieurs secondes pour comprendre ce dont il s’agissait : une menace extérieure contrée par la Sénatrice. Emalia inspira profondément dans le chaos de voix et de mouvement qui animait désormais leur salon de négociation. Expiration toute aussi profonde.
Garder son calme était la qualité majeure d’un leader. Elle l’avait appris à ses dépens. Elle avait échappé à des assassins plus d’une fois, elle avait appris à tirer au blaster, elle ne se laisserait pas impressionner.

Des craintes datant de sa première campagne électorale resurgissaient. Milésya. Ethan. Jake. Ils sont en sécurité, se morigéna-t-elle intérieurement, concentre-toi. Ici, elle le savait, ce n’était pas elle personnellement qui était la cible de la violence. Une fois n’était pas coutume ! Elle garderait donc son sang-froid. Si la situation devenait trop tendue, elle serait évacuée par son armée avec un professionnalisme sur lequel elle pouvait compter.

Déjà, la balosar enchaînait sur les directives. Cette femme avait une force de décision qui ne la quittait jamais. Une autorité incontournable… Qui lui faisait de l’ombre.
Cependant, malgré la persuasion dont faisait preuve la sénatrice, les personnes présentes étaient passées dans une agitation fébrile peu propice à une discussion stable. D’ailleurs, un homme au teint livide se manifesta, avant de s’écrouler. Des « oh ! » fusèrent avant qu’un nouveau ballet ne s’organisât pour lui porter secours, le sénateur Munsk en tête qui plongea sur l’individu pour commencer un massage cardiaque. Pendant quelques instants, toute l’assemblée retint son souffle et pria intérieurement au rythme des pulsions imposées par le tapani au torse de l’homme. Lorsque, soudain, celui-ci revint à la vie.

La confusion régna quelques instants encore. Le soulagement se mêlait aux craintes qui resurgissaient. Le sentiment de sécurité relatif vécu par les acteurs s’était cette fois bel et bien envolé. Le général pianotait fébrilement sur son datapad quand la Chancelière le rejoignit et posa doucement une main sur son poignet pour l’arrêter.

- Attendez, général. Je vais vous mettre directement en contact avec Madame Zari, Ministre de la Défense, avec des directives claires afin que vous puissiez organiser cette coopération le plus sereinement possible, dit-elle avec douceur, avant de se tourner vers madame Laz’ziark pour s’adresser directement à elle : en revanche, les Jedi ne seront pas mêlés à cette affaire ; pas encore. Les opérations seront coordonnées par la Chef des Armées et elle seule saura désigner les médiateurs nécessaires. Désigner un Jedi à la tête de cette coopération saperait autant l’autorité du général que la nôtre. Et ce n’est pas ce dont nous avons besoin pour le moment.

Si le ton employé était diplomatique, il était suffisamment ferme pour faire comprendre qu’Emalia n’était en aucun cas ouverte à poursuivre des négociations sur ce sujet : désigner un Jedi pour réaliser cette coopération relevait de la Chef des Armées ; pas de l’opposition du gouvernement. La situation avait beau être dramatique, leurs positions légitimes ne devaient pas être respectées ; la Chancelière tenait d’autant plus à ce que leurs rôles respectifs soient respectés qu’elle avait fait des promesses à son gouvernement lors du premier Conseil des Ministres qu’il était primordial d’assurer, en particulier lors de la première situation de crise qui se présentait à elle depuis.

Le général toujours désarçonné obéit et reprit son pianotage sur son datapad pour passer les ordres adéquats. Pendant ce temps, quelques personnes entouraient toujours l’individu qui avait fait un malaise et qui paraissait avoir du mal à s’en remettre. Emalia le considéra entre de bonnes mains et se hâta de passer à la suite.

- Mesdames, messieurs, nous ne pouvons rester en ces lieux pour poursuivre les négociations sereinement. Madame Exshuy, pouvez-vous nous proposer une nouvelle salle où nous rendre immédiatement ?
- Nous y travaillons déjà, Madame la Chancelière, répondit efficacement la désignée. Mais il va falloir faire vite.
- La sécurité de ce bâtiment est corrompue, pouvons-nous en changer ?
- Une navette protocolaire est sur le toit. Nous allons embarquer immédiatement.
- Parfait.

Emalia pesait ses mots : une navette obligeait la proximité par son étroitesse. Cela allait décontenancer tout le monde, et dévoilerait sans nul doute les comportements réels de chacun. Les apparences tomberaient plus facilement, et ils y verraient tous plus clairs.

Les portes de la pièce furent rouvertes et tout ce petit monde s’affaira à quitter les lieux. Certaines personnes aidèrent l’individu victime d’une attaque cardiaque à se relever dans l’espoir que celui-ci pût suivre le mouvement, mais elle n’était pas sûre que cela fusse possible dans son état. Emalia prit place dans le peloton de tête de ce convoi sans s’en soucier : cet homme-là, pour elle, n’était pas du tout essentiel à leurs négociations, bien au contraire. Sa place se trouvait désormais dans un bon hôpital de Ciutric IV ; elle espérait qu’il eût cette même opinion.

Quelques minutes plus tard, le groupe émergeait au sommet d’une tour de métal grandiose – en d’autres circonstances, Emalia aurait apprécié la vue panoramique, mais les clameurs provenant de la rue montaient jusqu’à eux et leur rappelaient l’urgence de la situation. Une navette était déjà posée là, et le problème s’imposa immédiatement :

- C’est un bi-place ou quoi ?

- Une blague ! renchérit un autre.
- D’autres navettes vont arriver ! s’exclama Madame Exshuy, exaspérée. Nous faisons ce que nous pouvons !

Mais c’était un peu restreint, il fallait l’admettre : tout au plus la navette posée là pourrait-elle abriter une dizaine de personnes : il allait falloir choisir qui ferait partie de ce premier convoi. Or, tout le monde savait qu’il fallait en faire partie. Une cohue débuta tandis que la Chancelière marcha d’un pas ferme vers la navette : son statut lui donnait ce privilège de priorité, ainsi que c’était le cas pour le président. Cependant, elle ne grimpa pas à bord : une fois à proximité de la passerelle, elle se tourna vers le groupe pour voir qui les accompagneraient, et les aider le cas échéant.
Les deux sénateurs embarquèrent, puis le président, madame Exshuy, deux représentants syndicaux qui s’étaient placés derrière madame Laz’ziark en espérant avoir son soutien… Bon, il restait trois places à l’intérieur. C’était évident : il allait falloir qu’Emalia – et les autres – renonçassent à leurs gardes personnelles. Elle se tourna vers les deux soldats républicains présents, pendant que d’autres personnes embarquaient à la suite des premiers, et le pilote de la navette avait enclenché les réacteurs de l’appareil qui grondaient. Dans un instant la passerelle allait se refermer.

- Messieurs, vous resterez sur place et aiderez à désamorcer le conflit de façon pacifique. Faites-tout pour que la violence ne déborde pas sur le peuple qui manifeste en bas !
- Mais, Madame la Chancelière, nos ordres sont formels, nous n’avons pas le droit de vous quitter d’une semelle…
- Ah. Tant pis alors, je vais rester.

Flottement désagréable et dubitatif. Les deux soldats se regardèrent, interloqués – elle était chelou, cette Chance…

CRIIIIIIIINC.

Grincement de la passerelle qui se soulève. Emalia pivota brusquement et sauta de côté pour grimper à bord de la navette sans laisser le choix à sa garde personnelle.

[Jet d'agilité pour grimper sur la passerelle et laisser derrière elle deux soldats chargés de la protection de la population aux alentours]


Malheureusement, dès le premier pied posé sur la passerelle qui vibrait dangereusement, la Chancelière oscilla et battit des bras pour se retrouver l'équilibre - inutilement. Elle chuta en arrière avec un petit cri désespéré, sa robe virevoltant ridiculement dans les airs mouvementés de la navette et... atterrit dans les bras d'un des soldats qui avaient eu la présence d'esprit d'accourir pour limiter les dégâts du drame en cours.

- Madame la Chancelière ! N'essayez pas de nous échapper je vous prie, vous rendriez notre mission... Difficile.

Emalia grogna en signe d'assentiment.

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Jet d'Emalia raté.


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Tour de : Ress. Compétences à utiliser : Agilité OU Force physique.
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« Il est vrai que l’expérience républicaine en matière de coordination sans passer par les jedis est indispensable. Je me demande comment j’ai pu envisager le contraire.»

Le ton venimeux de la balosar, camouflé sous le vernis de la diplomatie mielleuse, n’était discernable que pour ceux la connaissant bien, et apte donc à comprendre que tout compliment dit avec un sourire charmeur garni d’inflexions a priori doucereuses n’avait généralement pas le caractère agréable que la plupart des individus ordinaires prêtaient à ce genre de phrases. D’une certaine façon, au vu de son caractère pour le moins explosif, toute délicatesse prenait rapidement la forme d’une morsure de serpent. En l’occurrence, elle venait de décerner à Zari un camouflet verbal que la brave femme, si elle avait été présente, n’aurait sans doute pas apprécié, tant rappeler comment la République avait failli sans l’Ordre jedi sur Dubrillion était une insulte à peine déguisée. Et qu’on ne vienne pas lui dire le contraire : elle avait assisté en direct au naufrage, et entendu Icare Manteer prendre le contrôle des flottes en renvoyant dans les cordes la Ministre Holdoll d’une façon que l’esprit aiguisé et chafouin de Ress avait trouvé fort amusant. Ecarter les jedis était une erreur monumentale, et pour cause : sans leur appui, la République n’était qu’un ramassis de crétins armés de breloques qui comparaient la longueur de leurs croiseurs en étant tout simplement incapables de commander, sans compter que cela ne résoudrait aucunement les attaques sur un éventuel impérialisme de leur part, au contraire même. La Chancelière venait, à ses yeux, de commettre une grave erreur, et seule le besoin de cohésion minimal et le sens de l’Etat l’empêchait de lui expliquer vertement son point de vue. Néanmoins, il fallait reconnaître que reproduire sans cesse les mêmes stupidités avait quelque chose de franchement désespérant. En fait, c’était même, si on comparait les résultats de la dernière charge républicaine effectuée dans ces conditions, carrément inquiétant, parce que la dernière fois que l’avocate avait demandé à alerter l’Ordre d’une quelconque manière et s’était vu opposer une fin de non-recevoir, le prix avait été Dubrillion et ses milliers de morts qui auraient pu être évités. Vraiment, se contrôler pour ne pas exploser lui en coûtait, surtout que sa proposition avait ramené l’adhésion de Ciutric. Raviver la méfiance était tout sauf une solution intelligente. Heureusement, finalement, que le chaos succéda aux discussions, empêchant des revirements malheureux et autres propos hasardeux d’être échangés.

Si tout le monde était à peu près indemne, les plus fragiles n’avaient pas besoin d’être touchés par un tir pour craquer, comme en témoignait ce banquier qui s’effondra. Petite nature, ne put s’empêcher de penser, peu charitable, la balosar, qui n’était pas vraiment du genre à être effarouchée par un pauvre attentat. Sa vie en avait été parsemée, tuer ou être tué était la loi commune sur Balosar, et sa jeunesse n’avait constitué qu’un champ de ruines à la gloire de la drogue et de l’exploitation. Alors bien sûr que ses réflexes étaient incongrus, quoique liés pour beaucoup aux prédispositions de sa race, certes, elle avait la gâchette facile pour une sénatrice, et son aplomb montrait une résilience plus que surprenante … Si on omettait le fait qu’elle ne venait pas d’une classe aisée, que son enfance n’avait pas été choyée et protégée, si on se souvenait qu’au fond, elle était totalement étrangère à ce monde qui la dégoûtait en permanence.

Alors qu’elle s’approchait tout de même de la victime pour lui porter les premiers secours, le Sénateur Munsk s’en chargea, faisant preuve d’une réactivité qui eut l’heur de lui plaire. Au moins avait-il un brin de réflexes lui aussi, tandis que tout ce beau monde prenait peu à peu la poudre d’escampette. Ress n’était pas réellement pressée de monter sur le toit, et pour cause : être à ce point sous les feux de la rampe après être passé si près de la catastrophe n’était pas pour satisfaire sa paranoia. Silencieusement, elle continua à observer les alentours, ses yeux se posant sur un plan du bâtiment qu’elle observa, notant quelques passages en contrebas susceptibles d’aider en cas de fuite précipitée. Quand enfin elle émergea pour voir la petitesse de la navette affrétée, elle ne put s’empêcher de se dire qu’elle avait eu raison d’être prudente … Enfin, quand faut y aller, faut y aller ! Elle grimpa par l’ouverture, suivie par deux syndicalistes soudain très pressés d’être en sa compagnie, ainsi que du Sénateur Munsk. Se défaire de sa garde rapprochée ne lui avait pas pris longtemps, et pour cause : elle n’en avait pas. Depuis quand Balosar avait les moyens de s’en payer une sans y laisser ses revenus de l’année ? Tout cela prenait un temps infini, surtout quand les gros bras de la Chancelière refusèrent de la laisser monter … Fichus militaires ! Et après, on s’étonnait que son appréciation était des plus modérée à leur égard … Et voilà qu’en plus Emalia Kira tombait en arrière ! Sérieusement ? Que cette mission la fatiguait. Hélant le pilote, elle brailla du ton le plus autoritaire possible :

« Revenez. Il est impensable de laisser la Chancelière en position aussi exposée pendant un temps pareil. »

Ah, elle avait de la chance de demeurer un symbole républicain ! La passerelle se rabaissa, et une fois stabilisée, Ress sautilla vers le bâtiment qu’il venait d’abandonner, avant de siffler aux deux militaires :

« Prenez ma place et celle du Sénateur Munsk. Rester là alors que nous ne connaissons pas le nombre potentiel de tireurs serait une faute. La Chancelière a plus de valeur objective que nous. »

Tandis que tout le monde se battait pour les deux places restantes, Ress se rapprocha de l’arrière, décidée à passer par le bas pour se rendre au point de rendez-vous sécurisé, quand elle passa devant le banquier cardiaque, assis là, comme abandonné, et qui regardait tout autour de lui d’un air catastrophé en murmurant :

« C’est impossible … Je … ne … »

« Qu’est-ce qui est impossible ? »

« Oh je … »

L’homme, blanc comme un linge, serrant sa poitrine convulsivement, était manifestement au plus mal. Il finit pourtant par relever la tête et chuchoter :

« J’avais donné des ordres … Si les choses dégénéraient, si je ne revenais pas … mes gardes avaient ordre d’intervenir pour protéger la banque … et j’ai peur qu’ils ne croient que quelque chose se passe avec la foule et qu’ils ne tirent dedans … Ils sont … un peu inquiets. »

Il ne manquait plus que ça tiens ! Qu’un seul tir parte, et ils étaient bons pour une émeute, et les morts qui allaient avec, histoire de servir la planète à l’Empire sur un plateau !

« Sénateur Munsk, aidez-moi à soulever Monsieur ! Il faut sortir d’ici au plus vite. J’ai vu un passage d’évacuation réservé aux employés, par les sous-sols. Nous avons peut-être une chance … »

Surtout maintenant que la navette était partie. Passer par l’ascenceur ne fut pas bien difficile, mais une fois en bas, les choses se corsèrent sensiblement. L’homme faisait facilement trois fois le poids de Ress, et elle peinait clairement à suivre la cadence. Bientôt, sa mauvaise jambe commença à lui faire défaut, et elle se traînait de plus en plus …
Spoiler:

Malheureusement, il y avait des limites à sa force physique, rapidement atteignable d’ailleurs. Quand elle se sentit céder sous sa charge, Ress eut juste le temps de prévenir Shey Munsk, avant de glisser au sol.

« Il faut … que je fasse une pause. »

Et au-dehors, les miliciens inquiets commençaient à s’impatienter, échauffant la méfiance du peuple, envenimant un peu plus la situation …
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- Garantie de l’autonomie de Ciutric [ 36 ]
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Tour de : Shey. Compétences à utiliser : Dextérité OU Charisme.

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Les événements prennent décidément une très mauvaise tournure : voilà que nous devons évacuer le bâtiment, plus assez sûr pour la sécurité de tous les négociateurs. Bah ! J’aurais fait renforcé les effectifs, investi les immeubles aux alentours et placé une file de garde, les uns contre les autres, contre les fenêtres. C’est leur travail de se faire tirer dessus pour nous permettre de travailler dans de bonnes conditions.

Mais bon, d’un autre côté, je préfère que l’on évacue : je tiens à ma vie. Ce qui me dérange surtout dans la démarche, c’est que la directive vienne… de la Chancelière ! Elle fait de la pure récupération et cherche à récolter tous les honneurs. Heureusement que ce ne sont pas deux sénateurs de la majorité qui l’ont accompagné, sans quoi elle aurait vu sa côte de popularité grimper en se vantant d’avoir sauvé tout une délégation dans l’Hégémonie. Si nous ne sommes pas mort, c’est uniquement grâce aux réflexes de la sénatrice Laz’ziark.. même si je m’en méfie. Son groupement politique est beaucoup trop socialiste, néfaste pour le libéralisme et les affaires, dangereux pour les hautes sphères. Pourquoi pas élire le bas peuple au Sénat pendant qu’on y est ? Enfin ! Ce n’est pas le moment.

Pour l’instant, je profite du petit moment de gloire de la Chancelière, qui décide unilatéralement de faire évacuer la délégation, pour m’incruster dans un morceau de conversation qui m’avait échappé : le refus de l’exécutif d’immiscer des Jedi dans la coopération entre les forces républicaines et l’armée de l’Hégémonie. L’occasion est trop belle.

« Madame la Chancelière. Je n’ai pas encore eu le temps de me positionner sur le sujet d’intégrer des Jedi dans la coopération entre les forces militaires et j’aimerai tout de même vous rappelez quelque chose : c’est au Sénat de ratifier les accords diplomatiques et d’en décider les amendements. Vous n’avez pas pleine autorité. La prochaine fois que vous ferez entrer la République tout entière dans une guerre, prenez le temps de faire voter l’union sacrée et les pleins pouvoirs sur les domaines militaires et diplomatiques. »

J’ai bien conscience que je paraîtrais rabat-joie et complètement décalé avec la situation, mais un peu de rappel à l’ordre ne fait pas de mal de temps en temps. Elle serait bien capable de nous mener vers l’autoritarisme et la dictature, cette monarque de pacotille. Mais est-ce qu’on peut lui en vouloir de ne pas comprendre les fondements même de la démocratie et la valeur de la tradition ? Onderon n’est pas un grand monde, très éloigné des systèmes importants et très longtemps habités par de vulgaires paysans. A part l’exotisme des chevaucheurs de bêtes, rien de très intéressant ne se trouve sur cette planète !

Mais revenons à nos moutons puisque déjà une file compacte quitte la pièce en direction des ascenseurs, la Chancelière en tête de cortège. Elle ne manque pas d’air celle-là, la première à partir. Serait-elle lâche en plus de tout le reste ?

En arrivant sur le toit, je ne peux pas m’empêcher de lâcher un bref rire. Un rire jaune, je vous rassure. Vu la taille de la navette, impossible de tous tenir dedans. D’ailleurs beaucoup l’ont remarqué, puisque j’entends ici et là des plaintes. Il faut être réactif, rapide et efficace : je fais signe, tout bas, à ma garde rapprochée de deux hommes.

« Restez ici. Positionnez-vous à proximité de l’entrée, ne laissez personne passer, sous aucun prétexte. Feu à volonté après sommation, la République assumera la responsabilité des tracas. »

On annonce que d’autres navettes vont arriver, mais la majeure partie de la délégation devra attendre ici, sur le toit. Des cibles idéales pour tout tireur un minimum imaginatif.

« Sénateurs, Chancelière, montez ! » nous indique la responsable, madame Exshuy.

Sans plus attendre, j’obéis. Je dois bien avouer que je suis rassuré de quitter cet enfer. Quelle planète ! Je ne reviendrais pas de sitôt.

Seulement.. Un problème se pose : il n’y a plus assez de place pour la Chancelière et sa garde rapprochée ! Et les militaires insistent pour ne pas la quitter. Nous faisons une cible évidente et plus le temps passe, plus nous prenons de risque. Assez pour que je m’agace vite.

« Bon, ils vont finir par la lâcher ? C’est ici que nous risquons le plus nos vies ! »

Finalement, la Chancelière essaye de leur fausser compagnie et finit par.. tomber. La navette décolle au même moment et nous nous éloignons alors que les soldats relèvent Emalia. C’est ridicule, mais au moins on ne l’a plus dans les pattes..
Sauf que l’autre sénatrice, la Balosar, est déjà en train de donner l’ordre aux pilotes de revenir. C’est une blague ?

La navette de nouveau posée, la sénatrice prend l’initiative.. de nous porter tous deux volontaires pour laisser nos places à la Chancelière et à sa garde. J’en manque presque de m’étouffer. Mais j’ai rien dit moi, je suis bien ici !

« Oui oui, bien sûr ! Prenez notre place. »

Regard noir en direction de la Sénatrice. Je la maudis alors que je laisse à contre-coeur ma place. Je ne cherche pas à être un héros ou le type courageux de l’année moi. Je ne sais pas ce qu’elle veut se prouver, mais ça ne va attirer que des ennuis.

Très rapidement, les quelques agents de sécurité peinent à contenir les pontes en colère de ne pas être dans cette première navette. Ils ont tous peur pour leur sécurité, alors que de larges colonnes de fumée noire s’échappent ici et là. En bas, les manifestations doivent créer de très grandes tensions : au moindre tir, au moindre jet, à la moindre mauvaise action, tout peut éclater.

La Sénatrice Laz’ziark est déterminée à se débrouiller seule pour rejoindre le point de rendez-vous : je la vois déjà se diriger vers la sortie. Doucement, je m’approche : en réalité, je fuis l’attroupement de bourgeois locaux en colère. Là aussi, la moindre petite étincelle peut provoquer un véritable incendie.

L’homme que j’ai ramené à la vie est là lui aussi, livide et en très mauvais état. Il marmonne quelque chose à la Sénatrice. La voilà qui se tourne vers moi pour me demander de l’aider avec cet homme : il faut le faire évacuer au plus vite. Un simple signe de tête suffit à lui répondre, mais je ne sais toujours pas pourquoi il faut l’évacuer par un passage d’évacuation pour les employés. En tout cas, nous y allons. Ma garde rapprochée elle, doit être aux entrées comme je lui ai ordonné : vu l’état du banquier, nous n’avons pas le temps d’aller les chercher. Nous ferons sans.

Jusqu’à l’ascenseur : aucun problème. Certes, le banquier est plutôt dodu, pour bien coller au cliché, mais nous nous en sortons. Dans l’ascenseur, encore une fois aucun problème. Mais ensuite, dans les sous-sols, là c’est différent ! Au début tout va bien, nous nous débrouillons tant bien que mal même si le rythme est lent. Et puis au bout d’un moment, je sens que la Sénatrice peine de plus en plus. Jusqu’au moment où..

A peine me prévient-elle que la voilà par terre. Et moi, le poids d’un bébé Hutt dans mes bras. Je ne vais pas tenir très longtemps.

« Ok, on va s’asseoir un peu. »

Je pose le banquier et profite que la Balosar souffle un peu pour avoir quelques renseignements de la part du notaire. Plus il parle, plus je me décompose. L’imbécile ! Il va non seulement déclencher une émeute mais en plus de ça, il risque d’entraîner sa banque dans la chute : les pilleurs s’en donneront à coeur joie quand les quelques gardes auront été neutralisés, c’est certain.

« Imbécile ! Vous allez tout perdre et nous faire perdre un temps précieux ! Sans son économie, Ciutric sera trop affaiblie pour participer à l’effort de guerre. Et nous n’aurons pas les moyens de l’aider rapidement. »

Bon, il faut réfléchir, trouver une échappatoire. Il y en a forcément une.

« Vous n’avez pas un comlink pour les contacter ? »
« Si.. Mais il s’est cassé quand je me suis écroulé tout à l’heure. »
« Bon, donnez-le moi. Sénatrice, je compte sur vous pour le protéger. Je vais essayer de réparer le comlink et de sortir pour faire quelque chose. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Je continue d’avancer dans le long couloir, jusqu’à arriver dix bonnes minutes plus loin devant une porte de sortie. Discrètement je l’ouvre : elle donne sur l’extérieur. Plusieurs manifestants, un peu plus loin, scandent « dehors la République, dehors les bourgeois, vive le peuple ! ». Une parfaite ambiance de révolution. S’ils échauffent trop les gardes de la banque, les répercussions pourraient être dramatique pour tout le monde.

Je sors le comlink de ma poche et ouvre la coque. C’est en peu en morceau à l’intérieur, mais je devrais peut-être arriver à faire quelque chose.. J’espère…

Jet de dextérité pour réparer le comlink et contacter la garde de la banque, pour conserver la richesse économique de Ciutric.

Et aucun bruit, pas même un grésillement, ne sort de l'appareil. Non, je n'y arriverai pas, il est définitivement mort.
Ne me reste plus qu'à espérer.. Ou à courir très vite pour rejoindre la banque avant les manifestants ?
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Jet de Shey raté.



- Coordination de la flotte de l’Hégémonie de Ciutric avec l’Armée Républicaine [ 0 ]
- Protection de la population civile [ 36 ]
- Garantie de l’autonomie de Ciutric [ 36 ]
- Conservation de la richesse économique de l’Hégémonie de Ciutric [ 18 ]




Tour de : Emalia. Compétences à utiliser : Charisme OU Constitution.

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Le groupe de politiciens, de militaires et de représentants est rapidement disséminé devant la violence de la situation sur Ciutric IV. Malgré leur détermination, les trois républicains doivent se rendre à l’évidence : l’Hégémonie est dans une situation trop complexe pour pouvoir leur venir en aide pour le moment. Résoudre les problèmes de ce secteur prendrait trop de temps maintenant que la situation sur Gravlex Med et Lorrd est trop avancée. Mieux vaut se retirer et parer au plus urgent : les batailles en cours.

En outre, leurs services de sécurité respectifs tirent la sonnette d’alarme : il faut qu’ils soient rapidement extraits de ce monde, car le danger pour leur personne est trop important. Les trois diplomates se résolvent à admettre leur échec et s’en aller.


Ress Laz’ziark, Shey Munsk & Emalia Kira ont échoué.

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