Darth Velvet
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Coronet City. Au travers du hublot, je devine sous la brume nocturne, les flèches d'acier et de vitrages, crénelant les contours floutés de la ville. Et par dessous cette mante de brouillard, la lumière des réverbères, lucioles fluettes d'une cité effervescente. Le temps ne semble pas clément pour cette soirée, mais la grisaille effleurant les bâtiments d'une caresse pluvieuse, ne saurait envahir d'une averse mon cœur réjoui. J'esquisse un sourire, et mon pilote saisissant cette offrande de mes lèvres, s'en attribue le mérite et le plaisir, ignorant qu'il n'en est l'instigateur. Mais qu'importe qu'il s'imagine en être l'origine, je ne me préoccupe ni de lui, ni de son clin d’œil et encore moins de son intérêt divulgué par un bavardage intensif d’inepties.

«  Le restaurant «Gritz Tavaks , je vous prie. »

« Mais oui, mais oui, ma petite dame ! » me répond-t-il, me reluquant au travers de son rétroviseur. « Vous avez un rendez-vous ? »

Je lisse, d'une main, la soie mercuriale de ma robe, pour en ôter un pli imaginaire, comme pour m'insuffler l'assurance qu'il me manque, avant de répondre, l'esprit déjà ailleurs.

« Oui... on peut dire ça. »

« Vous êtes jolie, on peut dire qu'il a bien de la chance. »insiste-t-il

Mon silence ponctue des mots et mon envie d'arriver s'accentue encore.

« Vous allez tremper votre jolie robe. Vous voulez attendre ici ? »

Je secoue la tête, préférant à l'odeur de fleur chimique du désodorisant, et à son incessant questionnement, les gouttes fines de pluie. Je le paye rapidement avant de m'extirper de son speeder taxi. J'offre quelques secondes mon visage aux cieux éplorés, cherchant d'un regard curieux, l'inattendue éclaircie de ces nuages capricieux, puis, soulevant le bas de ma robe d'argent pour qu'elle ne frôle le trottoir humide, je m'en extrait, avide de gagner ma liberté loin de cet humain trop collant.

L'aile sombre d'une ombrelle s'en vient au dessus de moi, apparaissant de nulle part, protégeant ma chevelure d'ébène sous sa protection bienvenue, épargnant à ma tenue, le baiser de la boue et de l'eau. Je lève mon regard sur mon sauveur, avisant de son costume parfaitement ajusté, taillé pour mettre en valeur son corps avenant. Et plus haut, au milieu de son visage, un sourire ravageur.


« Bonsoir Dranor. Ponctuel et bien plus encore. Je suis contente de te revoir. »

Mes yeux saluent mes propos, s'éclairant d'une flamme de velours bleu, chaleureuse et douce comme le souffle d'une amante, et ma main gantée de dentelle nacrée, s'installe sur son bras, légère et frêle, phalène frémissante sur l’étoffe noire de sa veste. Dire que je n’éprouve nulle gêne à cheminer, contre lui sous le protectorat étanche du parapluie, enlacée, presque, serait un mensonge. C'est un maelstrom d'émotions que je peine à analyser et cristalliser, ne parvenant à démêler cet écheveau de sentiments et de sensations contradictoires. Il me semble, tour à tour, n'être que cette femme, si avide de sentir sous la paume de sa main, les battements d'un cœur étranger pour effacer ses nuits de solitudes et de cauchemars qu'elle se drogue du moindre contact avec lui. Et cette autre, d'ombre et de peur, cette darth affleurant la surface, diluant dans le plaisir de nos retrouvailles, cette peur primaire et irrationnelle, cette blessure purulente qui me contraint à refuser toute intimité ne provenant de ma volonté.

Alors lorsque nous arrivons dans le hall du restaurant, je délaisse son bras, si vite qu'on pourrait croire qu'il me brûlait, dissimulant mon rejet maladroitement sous une coquetterie féminine. Et mes doigts, obéissant à cette duperie, se glisse entre les mèches rebelles de ma chevelure, comme pour en ôter les gouttes invisibles.


« Avez vous réservé ? » nous interroge le maître d'hôtel tout en frappant dans ses mains jusqu'à ce qu'un groom apparaisse et délivre Dranor de son ombrelle.

Le laissant, discuter avec celui-ci, je me retourne vers la salle, découvrant pour la toute première fois les lieux. Je ne suis jamais venue ici, il faut dire que je n'aime guère Coronet, mais je dois avouer que le restaurant est charmant. Classique, huppé, à l'ambiance feutrée. Un serveur nous précède, et serpente entre les tables sous les lumières tamisées, nous entraînant dans son sillage, son pas rythmé par les notes mélodieuse d'un piano accordée d'une voix féminine et envoûtante. Là bas, égarés sur une piste de danse dallée de marbre noir moucheté doré, quelques danseurs évoluent plus ou moins gracieusement.

«  Hmmm, merci. » concluais-je notre voyage jusqu'à une alcôve, m'asseyant sur le siège que le serveur me tire.

Une table en retrait, intime sous le vacillement d'une bougie parfumée dont les ombres se projettent, embrassant d'une lueur chaleureuse les traits de mon compagnon de soirée. Un sourire s'attarde sur mes lèvres, s'ourlant d'amusement.

«  J'aime bien cet endroit. Mais je vais t'avouer quelque chose, je suis presque déçue que tu ne sois pas en costume rose , mon petit Chamallow préféré ! Tu aurais fait sensation et peut-être même déclencher une nouvelle mode sur Coronet !»
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''T'es un beau gosse !''

Pause.

''T'es un beau gosse...''

Pause.

''T'es un beau gosse !''

Pause.

''T'es un beau gosse ?''

Pause.

''T'es un beau gosse !''

Pause.

''Je suis un putain de beau gosse !!!''

Se répétait le capitaine en se regardant dans le miroir placé au dessus du lavabo de sa chambre d’hôtel. Une double gifle s'abattit sèchement sur ses deux joues pour se donner un peu plus de convictions, alors qu'il continua à observer son reflet de ses yeux bleus électrique.

''T'es un putain de beau gosse méga stressé Dranor Darinson... ça te ressemble tellement pas...Mais c'est peut être pas un hasard, c'est pas comme si t'avais terriblement hâte de la revoir...''

Glissa t'il à voix basse, terminant d'attacher son nœud papillon, ajustant ensuite son veston puis ses boutons de manchette. Si la classe avait eu un nom, on aurait pu l'appeler Dranor Darinson.
Un costume noir, taillé sur mesure, des boutons de manchette en forme de chapeau de cowboy pour une pointe de fantaisie et des chaussures bien cirées à bon coup de crachats, rien de tel pour que ça brille comme jamais. Dranor voulait être parfait, il ne voulait pas se mentir, il voulait lui plaire tout simplement.
Ce soir il voulait être un véritable gentleman, Velvet méritait au moins cela, de toutes façons ne l'avait-il pas toujours été avec elle ?
Il inspira longuement par le nez observant une dernière fois son reflet dans le miroir avant de quitter la chambre qu'il avait loué pour rejoindre son speeder.

Il pleuvait des cordes... ça tombait plutôt mal... Il gara son véhicule et sortit rapidement. Le corsaire était un peu en avance, avec cette pluie, il avait préféré prendre les devant.
Dépliant son parapluie au dessus de sa tête, il marcha prestement vers l'entrée du Gritz Tavaks, attendant la jeune femme d'un subtil mélange de nervosité et d'impatience. Viendrait-elle ? Elle lui avait promis... Dranor savait bien qu'elle ne disait jamais rien en l'air, et puis elle lui avait dit qu'elle avait hâte cela voulait tout dire non ? Mais... si elle ne venait pas tout de même ? Ces questions envahirent l'esprit du jeune homme alors qu'il commença nerveusement à faire les cents pas devant l'entrée...

''Elle va pas venir j'en suis sur...''

conclut-il finalement alors qu'il secouait la tête presque déçu et résigné alors qu'un taxi vint se garer quelques mètres plus loin, la porte ouverte laissant échapper une silhouette à l'allure féline qu'il connaissait si bien.

''Velvet....''

Dit-il à voix basse avant de s'avancer rapidement vers elle pour la protéger de son parapluie.
Son regard s'encra instantanément dans le sien, lui souriant alors qu'elle le complimenta sur sa ponctualité.

''Je n'aurai raté ça pour rien au monde Velvet, si je peux me permettre, tu es magnifique et je suis très content de te voir également.''

Le capitaine senti sa main se poser sur le creux de son coude, lui souriant une nouvelle fois alors qu'il la guida jusqu'à l'entrée ou le maître d’hôtel les réceptionna,Velvet lâchant rapidement son bras. Dranor ne s'en formalisa pas, ce petit contact furtif était déjà pour lui un grand pas en avant, alors pourquoi lui en vouloir, il n'était pas la pour lui forcer la main, il souhaitait juste passer une bonne et charmante soirée en sa compagnie.

''J'ai réservé une table pour deux au nom de Darinson.''

Sa compagne observant l’intérieur du restaurant, le capitaine fit rapidement signe au maître d’hôtel qui rapprocha son oreille dans sa direction.
Aussi discrètement que possible, le capitaine ajouta :

''Je veux que ce soit parfais... alors mettez le paquet on s'arrangera avec la note !''

Dit-il d'un signe de tête entendu.

''Naturellement monsieur Darinson !''

Répondit l'homme un sourire poli s'installant sur son visage alors qu'il entendit le mot : note.
Dans ce monde l'argent avait quand même pas mal d'importance... Mais pas pour tout cela dit !
Darnor laissa la jeune femme passer devant lui alors qu'il suivirent le guide menant à leur table. Le capitaine n'avait jamais mangé au Gritz, ni même visité sa salle, il observa donc d'un air satisfait l'établissement, cela correspondait totalement à se qu'il voulait. Ambiance feutrée, décontractée, limite cocooning, de la musique calme et agréable. Oui c'était l'endroit idéal pour profiter d'un bon repas en bonne compagnie.

S'installant en face de Velvet, le capitaine ne pouvait difficilement cacher sa joie de la revoir, se contentant de sourire à la moindre occasion ou son regard se posait sur elle. Plusieurs semaines qu'ils s'étaient séparés. C'était si court et interminable à la fois... La relativité du temps, quel connerie...

Mais Dranor ne pu s'empecher de rire franchement lorsqu'elle parla du costume de sucre d'orge, ah ça c'était un grand moment de solitude pour lui, mais mine de rien, si on mettait de coté le look dandy/macro à deux crédits, ce n'était pas si raté que ça, enfin... si peut être un peu tout de même !

''Ah ma ptite musaraigne, franchement !Je vais te faire une confidence : je crois que Coronet n'est pas encore prêt pour ça... j'aurai sûrement fais sensation oui, mais ptetre pas à l'endroit espéré !''

Il éclata de rire, et secoua la tête, prenant finalement la carte des apéritifs que lui tendit le serveur, la parcourant de son regard saphir. Que faire ?

Jouer la carte du champagne ? Ou bien choisir pour elle ? Dranor savait pertinemment qu'elle aimait boire du Brandy Corellien. Difficile dilemme.
Il remonta son regard vers elle l'observant une seconde puis redescendit ses yeux sur la carte.

''Avez vous fait votre choix monsieur ?''

Le capitaine eut une petite mimique avant de finalement se décider.

''Pour moi ça sera un Double whisky Corellien, et si je connais bien ma compagne de table, je dirai... votre meilleur Brandy Corellien. Ça te conviens Velvet ?''

Le jeune femme acceptant, le serveur débarrassa le capitaine du croiseur de la carte, tournant les talons après avoir noté la commande sur son datapad.

Inspirant longuement, Dranor ne pouvait s’empêcher de détailler Velvet un peu malgré lui.
Elle était vraiment ravissante dans sa robe de soirée, mais avant tout elle était au naturel, pas de superflu, juste une belle jeune femme au naturel comme toujours.
Le capitaine sembla se perdre un instant dans ses yeux soulignés d'une fine ligne de mascara noir, elle avait vraiment le don de le troubler profondément... C'était fou...
Darinson préféra briser la glace avant que tout cela ne s'enlise dans une situation inextricable de gêne mutuelle.

''Vel ! J'ai une question qui m'as toujours troublé ! Quand tu rougis, avec ton joli teint de jade, est ce que ta peau deviens jaune ? Ou bien..... ?''

Il rit doucement

''M'en veux pas ! Bon bon... plus sérieusement... tu deviens pas jaune quand même ? Nan?''

Dranor repartit dans un fou rire, tout de même c'était une question qui avait du sens ! C’était un peu comme si on se demandait si une salade verte n'était pas un mélange de salade bleu et de salade jaune. La salade verte, c'était le mystère...
Le rire s'arreta doucement alors qu'il reporta son regard vers elle, réajustant un peu la fourchette qui se trouvait près de sa serviette finement plié avant de poser une question beaucoup plus sérieuse mais qui ne l’intéressait pas moins que la couleur de son derme.

''Sinon, ton rêve don tu voulais me parler, qu'est ce qe c'est ?''

Demanda t'il manifestement sérieux et intéressé d'en savoir largement plus que quelques mots lancés il y avait de cela plusieurs semaines déjà.






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«Un brandy, c'est très bien, merci.» répondis-je, d'un sourire au serveur, glissant sur la table mes coudes et au dessous de mon menton, mes doigts enlacés.

Un silence s'installe entre nous, ponctué des notes bondissantes d'une mélodie joyeuse et rythmée. Je m'étire légèrement, devinant par delà notre alcôve, les contours du piano et la silhouette gracieuse de sa cantatrice. Elle chante divinement bien, et , comme la mélopée d'une sirène arrime dans ses filets, le marin, elle emprisonne mes pensées sous l'égide de sa voix de contralto. Un sourire se dessine sur mon profil, sincère et vibrant, peut-être un peu songeur aussi, avant que Dranor me happe d'une question qui m'arrache un rire.

« C'est quoi cette question ! Je devrais te dire d'essayer de trouver par toi-même mais je suis quasi-sûre que tu le prendras comme un défi pour vérifier tes hypothèses ! Hummm... les mirialans ne rougissent, ne jaunissent pas, ne bleuissent-pas ! »[i] déclarais-je omettant sciemment la réalité quoique m'affranchissant de tous mensonges[/i]

Je pouffe tout en le regardant, une expression mystérieuse exagérée flottant sur mes lèvres comme une énigme que je l'invite à dévoiler par lui-même et la promesse qu'il ne sera en rien aisé de me la soutirer.

« Ou peut-être que si ...» complétais-je joueuse, effrontée, amusée.

L'ombre du serveur se glisse entre nous avant que je puisse répondre à sa question. Je l'observe déposer de sa grâce déliée par l'habitude, les verres de liqueur et un ramequin de mises en bouche.

« Et voici....  Brandy pour ma Dame, double whisky pour Monsieur. Je vous laisse la carte de nos mets, Permettez moi de vous recommander vivement le nuna rôti au miel et aux herbes de Myskr. Il est absolument divin. »

Il se retire pompeusement vers une autre table, nous abandonnant l'un à l'autre. C'est amusant comme, malgré toute l'agitation qui nous entourent, les discussions de nos voisins, le ballet incessant du personnel de salle, les virevoltes des danseurs, je me sens sur un petit nuage, enfermée, emprisonnée dans une bulle intime où il n'existe que lui et moi. Et si ce n'est pour me déplaire, je n'aime pas pour autant me départir de ma méfiance, pas lorsque l'enjeu s'appelle Boz Pity, pas lorsque mes indiscrétions pourraient coûter la vie à ceux que dont j'ai jurer la protection. Il y a des discussions que l'on peut mener autour d'un verre parmi des inconnus, et d'autres qu'il faut réserver à des occasions plus personnelles.

« Je voulais t'en parler mais... l'endroit n'est pas franchement bien choisi pour ce genre de discussion. »

Je soupire. Il n'a pas besoin de m'avouer sa déconvenue, je la devine dans le feu éteint de ses yeux, dans la moue qui ourle la commissure de ses lèvres. Ce n'est pas contre lui, juste... juste que je demeure prudente. Un excès de paranoïa ? Peut-être, cependant avisant de ce changement d'humeur, je me risque, sibylline, là où je devrais taire mes mots.

« C'est compliqué, je veux que ça reste secret mais... Disons que j'ai un projet... pour les gens comme moi, ceux qui sont persécutés, poursuivis par l'Odre jedi ou sith, qu'importe... un sanctuaire. Un lieu de repos et d'apprentissage. Un refuge. Enfin pas seulement pour les personnes qui ont une sensibilité à la Force, pour leurs familles aussi. J'imagine que tu sais combien il est difficile de supporter que l'on nous arrache un enfant... je veux pouvoir offrir la chance aux enfants de grandir avec leurs parents, leurs frères et leurs sœurs, sans qu'ils soient ôtés à leur famille comme c'est aujourd’hui le cas dans la République... et dans l'Empire aussi, d'ailleurs.... Ils ont le droit de choisir leur chemin sans y être contraint ou devoir devenir ce qu'ils ne veulent être. »

Je saisis mon verre, admirant l'éclat ambré du brandy lorsqu'il tourne entre mes doigts.

« Nous devrions trinquer. » ajoutais-je, comme pour entériner la discussion précédente, agacée de m'être livrée plus que je le souhaitais.

Je lève mon verre, le portant à hauteur de mon visage, et, chassant la contrariété de mon visage, d'un sourire rayonnant jusqu'à la prunelle azurée de mes yeux.

« A nous ? Nos retrouvailles après cinq longues années, et aux futures de notre collaboration ? »

Le tintement de nos verres, s'accordent à nos regards, et il y a dans l'étincelle du mien, l'intensité d'une émotion, que je peine à définir. Que je n'ai pas envie de définir. L'analyser, l'admettre serait comme se résoudre à son existence, et il est des choses que je ne suis pas prêtre à m'avouer, sous peine de me perdre. Adieu la naïveté innocente de mes jeunes années, ou l'espoir profond, mort-né, lorsque je me suis risquée à ces jeux, à nouveau. Encore aujourd'hui, il arrive que ces souvenirs me broient le cœur et qu'une lance ardente me perfore d'une douleur solitaire. Aussi, je me refuse à écouter les élans d'un organe brisé et esseulé. L'alcool coule dans ma gorge, chaud et réconfortant.

«  Quand est-ce que tu me présentes ton équipage, Dranor. »

Je pique l'un des amuses-bouche, et continue presque hésitante.

« Il me tarde de voir mes futures collègues ! J'ai un petit peu de temps... si tu veux... avant ma prochaine mission. Je pourrais venir, enfin si tu es d'accord ! »

Je baisse les yeux sur mon verre, mes ongles arrachant au cristal une note aiguë, symptôme de mon manque de confiance, de mon incertitude, quant à sa réponse, quant à la mission que je prépare dans l'ombre et dont il se pourrait que je ne revienne pas. Les attaches sentimentales rendent toujours compliqués, difficiles, les séparations et l'angoisse de celle-ci est à la hauteur du lien étroit qui se tisse entre nous, plus profond, plus intense, plus tendre à mesure que le temps file. Est-ce à cause de cette loyauté indéfectible dont il m'entoure, de cette présence apaisante, des épreuves traversées ensemble au cœur de mon enfer ? Ou peut-être était-ce là, déjà présent en mon sein, une graine en sommeil, prête à éclore un jour.

« Parce qu'après, ça risque d’être le silence radio pendant un moment... »
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Le rire de Dranor fut pour son plus grand plaisir contagieux. Il était bon de la voir sourire, d'entendre son rire cristallin qui venait couler dans ses oreilles comme une douce mélodie.
Le capitaine la voyait enfin vivre et il ne pouvait s’empêcher de sourire en retour.

Attendant patiemment leurs verre, le corsaire fut cependant déçu qu'elle ne puisse répondre à cette question qui pour lui semblait assez simple. Il était vrai qu'il ne connaissait ni les tenants ni aboutissants. Dans ce restaurant, rien ne les attendait ou les espionnait. Ce fut donc d'un léger pincement à la commissure des lèvres qu'il opina, un peu résigné par sa décision.
Sans le vouloir, sa réaction ne resta pas sans effets, Velvet semblait indécise, elle était méfiante, le capitaine pouvait clairement le comprendre, au fil du temps il l'était devenu aussi. Ce n'était pas une question d'avoir confiance en lui ou non, l'endroit n'était juste pas approprié.
Malgré tout le jeune femme commença à parler, et Dranor l'écoutait avec attention. Son projet n'était pas bête, loin de la et le capitaine se retrouvait un peu dans sa façon de penser. Le bien, le mal, tout ce concept était assez abstrait, et dans cette galaxie, pour les utilisateurs de la force, il n'y avait pas vraiment de place pour les autres, ceux qui étaient différent.
Le jeune homme savait pertinemment que les Jedi malgré leurs soit disant bonnes intentions arrachaient des enfants à leur parents, les déracinant et les rejetant souvent à l'autre bout de la galaxie pour faire de la culture ou bien pour les envoyer dans l'explocorp.
Pour les siths... ce n'était pas mieux, sinon pire...
Oui Dranor aimait se projet, souriant doucement alors qu'il l'écoutait.
Que les familles puissent rester ensemble, c'était un argument qui le touchait également, cela lui arracha tout de même un pincement au cœur alors qu'il pensait à ses propre enfants dont ils s'étaient coupés. Rien n'était définitif à l'instar de Velvet, mais au fond de lui même il avait peur... Peur qu'il héritent, des pouvoir de leur mère, qu'il héritent de la force...

''C'est... une noble quête qui me touche à certains égares. Mais j'aime ce projet, c'est une belle cause dont nous reparlerons ailleurs... Alors oui, trinquons.''

Saisissant son verre qu'il souleva devant lui, Dranor trinqua n'ajoutant que trois mots emprunts d'une certaine émotion malhabilement cachée.

''A nous Velvet.''

Le tintement du cristal raisonna entre eux comme une note sans fin, son regard accroché dans le sien, le temps en sa compagnie s'arrêtait une fois de plus, cela ne dura probablement que quelques secondes, mais son visage se fendit d'un léger sourire avant qu'il ne vienne porter ses lèvres contre le rebord du verre, buvant une gorgée du liquide ambré fort et réconfortant.

Le capitaine opinât ensuite vers la jeune femme tout en buvant une autre gorgée.

''hmm ! hmm! Oui et bien quand tu veux, t'as pas à me demander la permission pour venir à bord, t'es chez toi autant que chez moi. On l'a capturé à deux je te le rappel alors c'est un peu notre bé.. ...vaisseau... à tout les deux. Bref tu vois le truc.

Dranor s'éclaircit la gorge avant de boire une autre gorgée, il avait faillit commettre LA boulette, ce n'était certes pas intentionnel, pas le moins du monde, mais au fond, n'était ce pas un peu vrai au final ? Ils avaient combattu cotes à cotes comme deux beaux diables, et avait reprit le croiseur, même si au final, Velvet avait bien faillit lui couper le sifflet avec son sabre dans un excès de rage, Dranor avait toujours considéré ce vaisseau comme le leurs et non pas uniquement le sien.

Tournant un peu le whisky dans son verre pour le réchauffer, son geste fut vite interrompu par ce qu'il venait d'entendre. Velvet ? Repartir ? Rester sans nouvelles ? Silence radio ? Ah non !
Le capitaine plissa un instant les yeux, mais elle ne le regardait pas, ses yeux étaient posés sur son verre.
Il baissa la tête pour chercher son regard mais ce fut sans succès. Se redressant il s'adossa à son fauteuil, restant silencieux, tournant la tête pour regarder en direction du pianiste, comment lui expliquer sans être maladroit ? C'était une sacré bonne question... Le corsaire n'était pas spécialement doué pour ce genre de conversations. Parler de choses et d'autres pas de soucis, il maîtrisait et se révélait parfois être une ceinture noire d'impro. Mais là... avec elle en face de lui, c'était le syndrome de la page blanche. Il restait là, assis sans rien dire...
Dranor inspira et se jeta à l'eau pour une improvisation sans filet.

''Velvet, je sais pas quoi répondre à ça...''

Le capitaine se retourna vers elle, le regard posé lui aussi sur son verre qu'il tournait à présent du bout des doigts.

''On vient juste de se retrouver, et tu parles déjà de se séparer. C'est pas spécialement ce que j'avais besoin d'entendre là tout de suite maintenant...''

Un voile sombre recouvrit son visage alors qu'il porta une nouvelle fois son verre à ses lèvres et but une gorgée d'alcool, grimaçant légèrement avant qu'il ne le repose derrière son assiette.

''Velvet, ces dernières semaines sans te voir m'ont semblé.. Une éternité. Je sais qu'on à des projets chacun de notre coté et respectivement des missions à accomplir, on est se qu'on est. On est un peu comme des activiste... à... notre... manière. La vérité c'est que tu me manques... terriblement... et que...''

''Voici la carte madame, Monsieur.''

Dranor marmonna, leva les yeux et regarda le serveur qui lui tendait la carte, d'un air de dire « fou moi le camp ou je t'écorche vif et je me repais de tes lambeaux de peau! ».

''Merrrrciiii... !''

Se força à dire le corsaire un peu sec, le serveur s’éclipsa rapidement laissant les deux devant leur cartes ouvertes devant eux. Le capitaine resta un instant devant son menu avant de remonter son regard vers le sien arrivant finalement à le harponner.
Peut être qu'un regard valait plus que miles mots ?
Chaque regard qu'il échangeait avec elle, il ne cessait de se perdre un peu plus. Ce n'était pas désagréable pour un crédit, c'était à l'inverse terriblement plaisant, terriblement électrique.
Lorsqu'il posait son regard dans le sien, il se sentait fort et faible à la fois, son estomac se nouait et de son dos sortait une paire d'ailes prête à le transporter jusqu'au bout de la galaxie. Était-ce si compliqué que cela de lui expliquer ? Et surtout était-elle prête à l'entendre ? Le capitaine imaginait bien que non. Comment essayer de masquer cela ? Et plus important, en avait il vraiment envie ?

Dranor referma lentement le menu la regardant toujours. Peut être devait il prendre un peu les devants ? Regardant la piste de danse un court instant, peut être que...
La musique était plutôt douce et les couples tournaient lentement sur eux même, pas besoin d'un contact physique exceptionnel.

''Velvet, j'ai pas spécialement très fin pour l'instant, si on dansait un peu ?''

Il voyait déjà arriver la réplique du sempiternel : « je ne sais pas danser » si bien qu'il compléta sa phrase rapidement.

''T'as pas besoin de savoir danser, je te guiderai, je danse plutôt pas mal.''

Le capitaine sourit doucement et reposa son regard vers le sien, cette intensité toujours présente sans être pesante, comptant bien ajouter cet argument à la liste qui lui ferait accepter sa demande.

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L' ambre liquide de mon verre, roule, ondule entre mes doigts nerveux, et mon regard, reflet d'azur étoilé, se perd dans cette contemplation, embrumé d'une émotion poignante et muselée. Une éternité ? Manqué terriblement ? Mon cœur chavire et ses mots se gravent en moi, amoureusement, douloureusement, comme un espoir brûlant qu'il me faut souffler, comme un désir qui me consume entre envie et amertume.Je ne peux, je ne dois succomber à la tentation qu'il insuffle, innocemment, entre les lignes d'un destin qui ne peut être nôtre. A l'encontre de toutes mes souhaits... envers et contre cette chaleur instigatrice de mes espoirs mort-nés, que j'appelle de tout mon être, en ces heures où la nuit se pare de givre et de ténèbres. Et mon corps, ce traître, réclame un du, une nécessite inaccessible et dont je ne peux qu'orner les chimères de mon sommeil. Succomber au charme fiévreux de son sourire, serait comme glisser inexorablement vers l'oubli, vers le gouffre qui sépare nos vie de son vide hypnotique. Là, dans ce domaine précipice, est la demeure de son fantôme, de sa banshee, de sa Zora. Elle en est la gardienne, la maîtresse, et les ponts de cordes jetés entre nous comme autant de chaînes qu'elle grignote de son venin de vengeance.

« Tu ne m'as pas comprise Dranor, ou alors je n'étais pas très claire. Je proposais juste de venir sur ton vaisseau, une semaine, peut-être deux, avant de repartir. Pour t'aider... enfin si tu le souhaites. Disons que... enfin dans le cadre de notre arrangement. Toi et moi contre les intérêts d'Ynnitach, tu te souviens ? »

Mes paupières se closent sur mes pensées fielleuses et acides. Il arrivera un temps où il me faudra choisir, entre me perdre, fondre dans son néant et m'abandonner pour préserver ce lien ténu, cette tendresse aiguë, cette graine plantée en mon cœur et que je nourris de ses attentions, de sa voix et de son ombre. Boire à ce calice jusqu'à la lie, jusqu'à l’achèvement programmée de sa vie sur les récifs de la Dame Noire et au final, finir disloquée, répudiée pour le souvenir d'une autre, gisante dans une mare de sang et d'abandon amer. Je ne suis pas assez forte pour l'accepter. Ni cela, ni l'autre fin, celle où je ne suis qu'un visage supplémentaire sur un tableau de prédateur. Alors ai-je d'autre choix que d'enfermer sous une clef oubliée, mon cœur ? L'emprisonner derrière les rempart d'airain d'une tour d'ivoire et de glace ? Oublier, taire, et me détourner sans un retour. Mais je n'en ai aucunement l'envie... Pas tout de suite, pas maintenant. Plus tard lorsque minuit chantera un jour nouveau, que je me coucherai, seule, entre les draps de ma tristesse, je forgerais mon armure à l'aulne de mon attirance pour lui. Une armure lisse et solide, absoute de tout défaut, pour que les attaques de tout ce qu'il représente pour moi, se brise sans outrages et sans blessures sur le métal froid. Mais s'il me faut rejeter tout ce à quoi j'aspire, en cette instant, je me fais le vœux de jouir de chacune des minutes de cette soirée en sa compagnie. Comme un adieu muet à ce que je ne peux prétendre.

Et le sourire brisé de mes lèvres s'envole, disparaît de leur courbe peinée, pour étreindre une joie éphémère vouée à mourir sans coup férir. Mais alors qu'il me tend la main pour une danse, je sens déjà la faiblesse m'envahir malgré mes résolutions, malgré cette écharde de fatalité enfoncée profondément dans mon cœur par mes soins.


« Je sais danser, tu sais. »

Mes doigts gantés de dentelles et de soie lunaire s'accrochent au sien. En dépit de l'étoffe, je ressens comme une brûlure, fugace et tentatrice, au parfum d'interdit et de larmes futures avec cette pointe de picotements usuels inhérent au contact d'un autre. Il m’entraîne dans son sillage, au travers de la salle, serpentant entre les tables et les regards des clients et je le suis, passive dans un bruissement soyeux de robe. Puis sa main rejoint le dessin de ma hanche, enhardie, et son corps me frôle d'un frémissement léger si bien qu'il me paraît fantasmé. Ou peut-être que non. Son souffle se perd sur ma joue, dans mes cheveux libérés et son odeur, d'épices et de savon, envahit notre étreinte de danseurs. Je ne tremble pas sous son égide, pas même lorsqu'il entame le mouvement lent et virevoltant de la danse alors que sa présence s'impose en moi, d'un souffle indélébile, d'un frisson presque agréable. Nous glissons sur la piste de noir et d'or, sur les notes frangées d'une musique oscillante, silhouettes enlacées, proches et distantes, mues de ce même élan gracieux et de cette complicité de mouvement que seuls les amis de longue date peuvent prétendre, ou les amants.

« Lorsque j'étais au Temple, j'avais un professeur. » murmurais-je, un sourire malicieux en commissure de lèvres. « Pour lui l'art de la danse et l'art du combat, n'étaient que les variations d'une même discipline. Le danseur comme le guerrier se doit de suivre le pas de celui qui l'accompagne et le guide. Il se coule dans ses mouvements, apprends sa façon de glisser, de remuer, découvre les faiblesses de ses entrechats ou de son souffle, devine les failles sous sa mesure et dans le déliés de sa foulée. Il épouse sa cadence, ses élans, et lorsqu'il n'y a plus rien à découvrir, plus rien à apprendre ... Il attaque.... il modifie le rythme, l'oscillation, impose à l'autre les conditions de leur danse... qu'elle soit mortelle ou juste pour le plaisir."

Accordant ma gestuelle à mes propos, je modifie nos pas, devinant la surprise dans son regard, l’entraînant cette fois ci sur mes traces, refusant d'être menée tout en devenant le guide. Et entre mon souffle erratique, mon rire perle devant sa déconvenue, secouant ma poitrine d'une libération bienvenue, alors que mon corps se presse contre le sien pour lui imposer mon ballet. Il n'y a aucune retenue entre nous, nous évoluons juste décrivant un motif complexe sur la piste, entre bataille de domination et armistice résigné, indifférents aux autres danseurs, aux regards qui se pressent sur nous, inquisiteurs.

Les notes s'égrènent follement, et mes prunelles, hantées de pensées imprudentes, se noient dans son océan. Malgré toute ma volonté à ne profiter que de l'instant présent, du rire glissé entre nous comme un collier de perles brisé, je ressens un vague à l’âme, un pincement au cœur. Mes yeux se baissent, dévalant la pente de sa mâchoire rugueuse jusqu'à l'ourlet rose de ses lèvres. Oublié, où nous sommes, ces clients attablés, ces serveurs affairés, et cette cantatrice à la voix d'enchanteresse. Il n' y a que lui et moi, dans une ambiance feutrée, ouatée, retirés du monde et du temps
.

« A quoi est-ce que nous jouons ? »

Et mes mots voués à ne pas être entendu, ultime cri des mes désirs bannis, résonnent entre nous fins et fragiles, sur le flan de mon souffle. Muets presque, si bien que je doute qu'il les perçoive... ou peut être les devinent-ils ? Je m'éloigne d'un pas, délaissant ses bras pour ne pas oublier ma promesse, ravivant, par désespoir cette haine d'être touchée pour ne pas succomber là où il me faut me dresser. Inébranlable, Indéfectible... et malheureuse sous mes traits de givre et de jade, et sous cette allégresse fauchée que je lui offre d'un sourire

« Je crois que j'ai faim... »
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Elle avait finalement accepté, Dranor aurait pensé tout le contraire, mais ils se retrouvaient là sur la piste de dans, ne proximité dont le Capitaine n'aurait pu imaginé. La mains posée sur la hanche de la jeune femme, il menait le bal, un large sourire éclairant son visage.
Elle était doué, c'était indéniable, et Dranor bon danseur était bien loin de s'imaginer qu'elle connaissait cet art.
Le jeune homme avait le cœur léger, il la faisait virevolter doucement autour de lui, la dirigeant de sa main posée sur sa hanche, les corps entamant un ballet des plus gracieux, leur proximité minimaliste, presque joues contre joues alors qu'il fermait parfois le yeux pour ancrer ce souvenir au fond de lui.
Ma parfois son regard venait se perdre dans le sien, encore une fois, puis une autre, même s'il dirigeait la danse, Velvet semblait aussi experte que lui dans ce domaine. De toutes façons, cela n'avait pas d'importance, il ne cherchait pas une cavalière née, Dranor était convaincu que même s'il elle avait été douée comme un manche, elle n'en aurait pas moins été la cavalière idéale pour lui.
D'un léger sourire elle lui expliquait d’où venait son talent pour la danse, mais son explication ne sembla pas convaincre le corsaire qui lui voyait les choses bien différemment de celle d'un mec en robe de chambre qui ne savait pas écouter son cœur et profiter de l'instant présent.

''Je crois que ton maître à faux sur toute la ligne ! C'est bien les jedi ça... Pour moi danser, c’est avant tout partager quelque chose avec quelqu'un, c'est pas à celui qui guidera l'autre, c'est une sorte d'osmose.''

A peine eut il répondu que ce fut elle qui mena la danse, d'un rapide changement de jambes, elle guida le capitaine assez surpris, grimaçant pour ne pas venir écraser les petits pieds de sa cher compagne.

''Hey ! Hey ! Moi j'ai parlé d'osmose !''

Déclara t-il alors qu'ils se mirent à rire de bon cœur tous les deux, lui tentant de suivre sa compagne du mieux qu'il pouvait, elle en rajoutant de plus belle en l'emmenant dans des pas beaucoup plus compliqués.
Mais ce moment n'en était pas moins agréable, la voir rire, s'amuser, cette proximité. Elle avait baisser le temps d'une danse son bouclier, le laissant approcher d'elle.
Velvet lui faisait confiance, et Dranor savait très bien qu'il n'en abuserait pas pour tout l'or du monde.
La Mirialan était farouche, cela représentait un défi de taille pour n'importe quel homme, mais pas un défi impossible pour le capitaine Darinson qui tenait à elle bien plus qu'il n'osait le dire.
Mais le rêve se termina une fois de plus abruptement, probablement pour le plus grand bonheur des autres danseurs et clients du restaurant. Tant de jovialité dans un lieu aussi « select » cela devait faire mauvais genre...
Les quelques mots de la jeune femme, glissèrent lentement jusqu'au oreilles du corsaire, presque inaudibles, imperceptibles, mais bien là, alors que leurs corps se séparèrent comme par l'effet d'un mauvais sort.

''Je commence à avoir un peu faim aussi... ''

Répondit Dranor un fin sourire en retour, alors qu'il raccompagna la jeune femme à table, tirant sa chaise pour qu'elle s'y installe.
Reprenant la carte des menus sans vraiment y prêter attention, le capitaine tentait un peu malgré lui de trouver des explications rationnelles à tout cela.

Tout en réfléchissant, il jetait parfois des petits regards par dessus la carte pour observer sa compagne d'un soir. Que pouvait il bien lui dire ? Que pouvait il faire pour elle ? Des questions, encore des questions, et tellement peu de réponses.

Que faire ? La brusquer n'était pas une option ni l'envie du jeune homme, peut être devrait-il simplement parler de ce qu'il pouvait ressentir face à tout cela ? A défaut de le comprendre, elle l'entendrait au moins.

''Tout ça... Ce n'est pas un jeu tu sais.''

Tentât-il simplement pour commencer, buvant une gorgée de son whisky pour se donner des forces avant de reprendre d'un voix adoucie, presque suave, l'alcool y étant probablement pour quelque chose, mais pas totalement.

''Ça m'est honnêtement arrivé par le passé pour arriver a mes fins, mais ça fait longtemps et jamais je ne me permettrai pas de jouer avec toi. Tu sais...j'aimerai te dire tant de choses Velvet, mais je sais que ton cœur n'est pas prêt à les entendre. Alors je ne dis rien.''

Le capitaine referma le menu doucement devant lui avant de le déposer sur son assiette. Le serveur ne tarderait sûrement pas à arriver, alors il avait fait son choix, un peu rapidement et sans vraiment se poser la question. Mais son plat était raffiné, et pourquoi pas essayer après tout...
Mais le plat, pour l'heure était vraiment le cadet de ses soucis.

''J'aurai...''

Il soupira un instant laissant sa phrase en suspend, frottant sa joue barbue de sa main, il se rendit compte qu'il était peut être trop tard pour reculer.

''J'aurai tellement de choses à partager avec toi, et je ne demande que ça, mais je me contente de petits moments de bonheur éphémères comme ceux la, qui n'ont déjà pas de prix à mes yeux.''

Sa main remonta à hauteur de sa tempe qu'il frotta, peut être sous l'effet du stress.

''Plus le temps passe, plus je te sens revivre petit à petit, et ça me rend heureux tu sais, mais d'un autre coté j'ai l'impression que tu veux renier tout ça, et le balayer d'un revers de la main, faire comme si rien ne se passait alors que tu sais pertinemment qu'il se passe quelque chose, que tout ça n'est pas anodin...''

Dranor croisa les bras sur son torse, regardant le serveur arriver, pour prendre leur commande respectives. Le capitaine laissa Velvet choisir en premier, galanterie oblige puis annonça son plat tendant la carte des menu au serveur.

''Je vais prendre un Doo du lac Paonga et fleurs de courgette, avec une bouteille de vin bleu Crevasse City d'Aldéraan s'il vous plais''

Opinant du chef, le serveur repartit disparut alors que le corsaire n'y prêtait déjà plus attention. Il n'y avait qu'elle, et rien qu'elle Velvet qui attirait son attention.
Il termina cependant ce qu'il avait commencé avant de se faire couper par le serveur :

''Les seules barrières Velvet sont celles que l'on se met. Mais je ne peux pas te cacher que c'est merveilleux quand tu descend ton masque quelques minutes, ça n'a pas de prix pour moi, te voir rire, sourire... qu'est ce que je pourrais demander de plus ?''

Le jeune homme sourit un peu malgré lui repensant à ces quelques minutes ou ils avaient virevolté avec grâce et légèreté, oui des moments comme ceux ci, cela n'avait pas de prix.
Concrètement Dranor prenait sur lui, il n'aimait pas d'habitude faire étalage de ce qu'il ressentait, c’était un homme, un peu macho sur les bords, mais parfois il fallait savoir mettre son ego de coté, peut être avait-il tors en parlant a cœur ouvert, mais il avait l'air plus que sincère, sur ce point là, Velvet ne pouvait le contredire.
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Raccompagnée, je me réinstalle, ôtant mes gants rapidement. Puis, mes paupières se closent sous un soupir, douloureusement et, mes doigts s’emparent de mon verre comme d’un exutoire au ressac de mes émotions. J’écoute, et les fêlures de mon cœur se nourrissent de ses propos. J’aimerais que la situation diffère, que nous n’ayons pas cette conversation, qu’il n’existe entre nous qu’une amitié sans attirance, sans les rêves qu’elle attise en mon âme, sans les espoirs fallacieux qu’elle murmure.  Et même le brandy, pourtant délicieux et délicat,  se pare d’une saveur de cendre et d’amertume sans m’inspirer le réconfort que je cherche auprès de lui.
 
« Es-tu certain de souhaiter d’avoir cette discussion maintenant, Dranor ? »
 
Le serveur nous interrompt, inopportun, s’introduisant brusquement au centre de notre conversation, comme un cheveu se glisse sur une soupe de légumes. Je retiens, la réplique acerbe que je destinais à mon compagnon, m’affranchissant de lire la carte en précisant au personnel que je souhaite la spécialité de la maison. Il s’éloigne dans le brouhaha des autres tables et mon regard se darde sur Dranor avec une franchise brûlante, percutante.
 
« Je vais être franche Dranor, directe,  parce que les amis ne se mentent pas les uns aux autres et parce que nous le sommes encore, je crois. »
 
Je guette une réaction, mais son attention se focalise sur moi sans ciller, je continue donc.
 
« Il y a de la complicité entre nous, de l’attirance aussi, enfin de mon coté, peut-être une forme de séduction latente… et ce petit quelque chose de plus qui fait que j’ai envie de te voir plus que de raison. Notes bien que je suis loin d’être indifférente à ton charme... Je ne balaye rien d’un revers de main et certainement pas mes sentiments à ton égard. Crois-moi, j’en suis parfaitement consciente, dans chacune des fibres de mon corps. Je ne renie rien. Est-ce que je les canalise, est-ce je les tais, est-ce que je les étouffe ? Oui… mais bon sang Dranor, tu ne me laisses pas le choix ! Qu’est ce que tu attends de moi au juste ? Un coup d’un soir pour être à la hauteur de ta réputation, ? Je ne le crois pas, mais si c’est le cas, saches que tu n’afficheras mon nom sur ton palmarès de Don Juan... Mais je ne t'apprend rien., je pense. »

Je marque une pause, et mes doigts se crispent davantage sur le verre, mes ongles griffant le cristal, comme s'il incarnait mon agacement et cette colère sourde, cet agacement vif qui ourle ma voix, d'une intonation acerbe. Il faut croire que cette discussion fait ressortir tous mes griefs à son encontre, à mon encontre aussi peut-être, et ses regrets d'aspirer à plus qu'une amitié sans m'y autoriser.

« Et si… c’est davantage, je ne peux pas. Je ne veux pas. Pas après ce dont tu m’as fait part sur Tatooine. Tu as l’intention de te suicider, je te rappelle, contre la tour d’Ynnitach ! Ne me demande pas de cautionner ça, ne me demande pas de l’approuver…  Tu veux te venger, et je le comprends, oui je le comprends complètement. Je suis passé par là aussi.. mais ce que tu prévois c'est un aller sans retour, sans envisager autre chose que la mort. Je ne te demanderais pas de choisir, ou de revenir sur ta décision, parce que ce serait injuste, parce que tu me le reprocherais. Mais en sachant ce que tu comptes faire, tu n’as pas le droit de me réclamer davantage… « 

Le verre éclate dans ma main, m'entaillant profondément la paume. Pourtant la douleur de m'atteint pas, elle est sans importance, inexistante en l'instant. Et le sang qui coule entre mes doigts, chaud et poisseux, inonde de tâches écarlates, la nappe blanche.

« Mets-toi à ma place ! C’est trop douloureux, ça me briserait. Alors oui… j’étouffe mes sentiments, ceux qui sont indésirable, ceux qui me feront irrémédiablement basculer. Personne n’a envie d’avoir le cœur brisé. Et si toi tu veux mourir dans cette quête insensée pour une sith stupide, qui n'a rien vu d'autre en toi qu'un objet utile au lieu de t'imaginer comment porter un coup à l'Impératrice, sans finir six pied sous terre, moi je veux vivre. Vivre sans avoir le cœur en miettes. »
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Dranor les bras croisés écouta la jeune femme, une expression neutre sur le visage.
Elle deballait son sac, et pour tout dire le contrebandier n'en attendait pas moins d'elle. Poussée dans ses retranchements elle parlait enfin. Tout n'était pas rose, loin de la, mais elle lui parlait.
Cependant, la jeune femme était fidèle à elle même, si bien que le verre éclata dans sa main. Secouant la tête, Dranor observait les bout de verre dans ses chaires, elle était vraiment indécrottable...

''Rah mais, Velvet ta main...sérieux...''

Se saisissant de sa serviette, le capitaine approcha sa main de la sienne, voulant l'aider, mais comme il s'en doutait, elle la retira doucement. Oui, vraiment indécrottable ! Cela faisait probablement aussi partie de son charme. Probablement...

''ça va être pratique pour manger maintenant...''

Darinson croisa de nouveau les bras sur son torse, s'adossant au fond de son siège. Il avait entendu ce qu'elle avait à dire, elle avait raison, il ne pouvait pas le nier. Peut être n'était-ce pas le moment pour aborder ce sujet en effet, mais ils y étaient, alors autant crever l’abcès une fois pour toute.

Inspirant il prit donc la parole à son tour, d'un voix plus assurée, légèrement incisive, mais absolument pas agressive.

'' Bon ! Maintenant c'est à moi de parler. Tout d'abord pour ce qui est de tirer un coup, ne te méprends pas sur mes intentions. Ça va bientôt faire plus de deux ans que j'ai pas touché une femme. Ça te surprend ? Et pourtant c'est le cas. Alors non, c'est vraiment pas ça qui m’intéresse chez toi, et je dois dire que ça me navre un peu que tu crois que j'ai que ça en tête.''

Il fit une légère pause, la regardant sans détours avant de reprendre :

''Bien sur que tu es séduisante, je ne vais pas dire le contraire mais ce qui m'attire, c'est toi, ta personne, pas ton corps. Si j'avais juste envie de tremper ma nouille, je ne crois pas que je serais là... à avoir ces discussions avec toi.''

Le jeune homme secoua la tête en souriant légèrement, comme si ce qu'elle pouvait penser était absurde. Mais elle était une femme, et les femmes avaient souvent ce genre de réactions. Il était vrai que pour un chasseur, elle représentait un gibier de choix, une prise dont on pouvait se vanter devant tout le monde.
Même si par le passé cela aurait pu être un de ses trophée, Dranor était à présent à des années lumières de penser une chose de la sorte. Ces dernières années, il avant changé, mûri. Pas sur tout les points, mais sur celui là en particulier.
Mais il était à présent temps d'aborder l'autre sujet compliqué, celui qui posait le plus de problèmes.
Le capitaine comprenait aisément le point de vue de Velvet, comment s'attacher à un homme qui ne voulait que mourir ?

''Pour mon petit projet concernant la dame Noire, c'est compliqué. J'avais ce projet là bien avant que tu ne réapparaisse. Mais oui tu as absolument raison, je ne peux pas dire le contraire, je ne suis qu'un imbécile.''

Dranor tritura le coin de sa serviette réfléchissant quelques secondes avant de reprendre.

''Mais j'étais pour ainsi dire tout seul, sans rien à qui ou à quoi me raccrocher. C'est facile de se foutre en l'air quand on sait qu'il y'a personne qui t'attends, je m'étais préparé à ça.
Mais... depuis que tu es revenue... c'est différent. Ces longues semaines loin de toi, ça ma fait réfléchir, beaucoup réfléchir.''


Le capitaine tapota ensuite du bout des doigts sur sa serviette, le regard détourné de la jeune femme.

''J'ai pas envie de te perdre Velvet, j'ai pas envie de te faire souffrir ni te briser, c'est vraiment, mais vraiment la dernière chose dont j'ai envie. Alors j'ai décidé de renoncer à ce projet. Je trouverais bien une autre solution moins... « létale ». Je sais que tu ne me demanderas rien, et je sais aussi que je n'aurais rien à te reprocher parce que c'est mon choix d'y renoncer.
J'ai pas envie de passer à coté d'autre moments comme ceux que l'ont passe ensemble, tu me redonnes envie de vivre. Ma vie à une autre saveur sachant que tu es là.''


Il remonta doucement son ses yeux vers elle, se penchant un peu au dessus de la table alors qu'il déposa ses bras croisé sur le bord de celle ci, c'était l'heure de lui faire le regard qui tue.
Le corsaire vint la harponner de son regard bleu électrique, le regard d'un homme amoureux, plein de non dits, mais aisément interprétable.

''Je veux tout le contraire de ce que tu as dis. Je veux te voir heureuse et vivre sans le cœur en miettes. Et sans me vanter, je crois que je suis capable de t'offrir ça !''

''Je suis même disposé à couper la nourriture du plat que tu as commandé, alors ? Elle est pas belle la vie ?''

Le visage de Dranor s'éclaira d'un sourire avant de se reculer un peu, voyant le serveur se profiler à l'horizon plats en mains.

''Maintenant que les choses sont dites... On peut peut être profiter du reste de la soirée sans se prendre le choux, qu'est ce que t'en dis ?''


Darth Velvet
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Mes prunelles, d'azur et de colère, s'attardent, querelleuses, dans le regard de Dranor. Elles l'affrontent sans ciller, alors que le sang pulse sourdement à mes tempes, battant la mesure du peu d'équilibre et de maîtrise qu'il me reste encore. Le tumulte en mon cœur, tempête féroce d'émotions contradictoires s'accentuent encore alors que ses doigts frôlent ma main entaillée et que sa voix s'entache d'une raillerie énervante.

« Je peux parfaitement manger d'une main. » répliquais-je acerbe.

Il s'adosse, suffisant, bras croisés et une lame d'irritation croissante me fauche. Pour autant je la tais, je la muselle, concentrant mes sentiments partagés sur les gouttes de sang qui perlent de ma paume, traçant sur la nappe blanche, un chapelet de rubis, et sur ses explications. J'écoute longuement ce qu'il a à me dire ne l'interrompant jamais, dissimulant mes pensées derrière la minéralisé séculaire d'un masque de jade et le givre de mon impassibilité usuelle. Pourtant, il trouve les mots juste, apaise le maelstrom qui gronde en mon sein comme une bête affamée de ce à quoi elle aspire et qu'il lui faut renoncer. Mais faut-il réellement que j'y renonce ? Peut-être pas... Un espoir renaît dans mon cœur, soleil radieux chassant les ombres où je me noyais. Et sous la caresse de son regard, filigrané de non-dits, de murmures et d'espérances tues, je me surprend à rêver.

« Tu as toujours des amis... ne sont ils pas des branches auxquelles se raccrocher lorsque tout s'effondre autour de nous ? »

Je soupire, résignée, vaincue, abandonnée de cette passion vindicative qui m'animait un instant plus tôt. Mes yeux se baissent sur ma main et sur ses entailles.

« Tu n'auras pas besoin de couper ma viande, ce n'est rien qu'une égratignure. Et pour le reste...»

Je reste en suspens, interrompue par la venue silencieuse du serveur, de ses plats chauds et fumant d'une délicieuse odeur de nourriture grillée. Et lui ne peut retenir une exclamation de surprise en notant les étoiles de verres parsemées sur la nappe, les gouttes de sang, et ma main. Il fusille d'un regard acéré Dranor, lui impliquant de facto l'accident, s'empressant auprès de moi avec une serviette propre et un air servile.

« Oh Mademoiselle, je suis confus ! Accompagnez-moi, on ne peut quand même pas vous laisser vous vider de votre sang et salir votre jolie robe blanche ?! »

« Ca va aller, ce n'est pas grand chose. Je vais passer ma main sous l'eau et n'y paraîtra plus. »

« Vous n'y pensez pas ! Je vais de ce pas chercher la trousse à pharmacie des cuisines ! Ne bougez pas ! »

Il disparaît aussi vite qu'il est apparu, avalé par les va-et-vient des clients et du personnel. Je me lève, lovant ma blessure dans ma serviette, esquissant un sourire navré à mon compagnon.

« Je reviens, ne m'attend pas, sinon ton plat sera froid. »

Mes pas me guide rapidement aux sanitaires, et je pousse la porte. A l'image du reste du restaurant, ici tout est chic. Je m'avance vers les lavabos en marbre noir, glisse ma main sous le filet d'eau, la regardant prendre une teinte rosée et se consteller de petites échardes de verre. Grimaçant un peu, j’ôte du bout des ongles les morceaux plus important, encore plantés dans ma chair, tout en laissant l'eau écouler hors de mes plaies, les derniers éclats. La porte s'ouvre, brutalement, sur le serveur qui dépose des pansements auprès de moi, une moue complaisante sur les lèvres.

« Je vais vous aider. »

« Non, ça ira, je vais me débrouiller. Merci pour les bandes. » lui répondis-je en lui donnant son congé fermement, tirant légèrement sur les fils de la Force pour le persuader de s'en aller

J'enroule les doigts dans la gaze médicale avec facilité. Puis, après un dernier regard à mon reflet dans le miroir, je sors rejoindre Dranor. Il est là, esseulé à sa table, guettant mon retour comme s'il craignait que je m'enfuie. L'idée glisse sur moi, sans prise, malgré la gêne que j’éprouve entre le chaos de mes sentiments et l'acidulé de ses aveux. Je me réinstalle, dans un froufrou de soie bruissante et l'odeur de mon assiette m'assaille délicieusement.

« Je suis désolée, pour tout ça. C'est juste que... » commençais-je en m'installant « … je suis sous tension à cause de ces dernières semaines, l'idée que tu veuilles te suicider me rendais malade. Et que tu refuses mon aide... Je ne te demande pas de renoncer, mais si tu prétends le faire à présent de ton propre chef, je crois... que cela t'es vital au même titre que ça l'était pour moi de détruire le yacht des Vestal. Tu sais Dranor, comme tu l'as été pour moi, je te soutiendrais, pour ça aussi... je ne veux juste pas que tu ailles, là-bas pour mourir, avec cette unique obsession. Tu as trop d'importance a mes yeux pour que j'y sois indifférente. Plus qu'il n'est raisonnable, je crois. »

Et pour ce qu'il est du reste de notre querelle, je me tais, lui refusant l'accès à mes pensées, en baissant mes paupière sur mon plat encore fumant. Je picore légèrement, désertée du plaisir de manger, la faim coupée, l'esprit accaparé par ce qu'il m'a dit précédemment.

« Ce n'était pas le moment pour cette discussion, je suis navrée d'avoir gâché en partie, notre soirée... mais il fallait que ça sorte, j'imagine. Les non-dits sont parfois plus blessant que des armes. Mais tu as raison, nous pouvons toujours profiter du reste de la soirée, sans arrières pensées et sans d'autres discussions houleuses.., elle n'est pas encore finie.»
ponctuais-je d'un sourire

Et ses aveux, étoiles filantes dans mon ciel d'encre, m'éclairent d'une douce chaleur à laquelle je n'ose croire, comme un vœu réalisé, comme un désir non prononcé qui prendrait vie sous leurs doigts de comètes. Je n'ai pas envie de me disputer plus en avant, pas envie d'analyser davantage mes sentiments et les siens, bien que la chaleur de ses propos m'irradient d'une joie étrange. En vérité, je n'ai même pas envie d'être ici, au milieu de tous ces inconnus, de cette atmosphère chargée de conversations anonymes, du pas du service et de la musique invasive, comme si l'envie de le partager avec nul autre me saisissait inopinément, comme si le besoin d'être seul m'envahissait. Juste nous deux, sans les regards persistants du serveur qui se posent de l'un à l'autre, recherchant les causes de ma main blessée, où celles de ces rombières installées plus loin dont les œillades en coin et les murmures s'attardent sur nous. C'est idiot comme souhait et pourtant, le désir de le saisir par la main et nous emmener ailleurs, me tente irrémédiablement. Ne pas avoir à jouer un jeu sous le vernis fallacieux de civilités. Être nous-même, sans faux semblant. Est-ce en raison de l'espoir qu'il a instillée moi, d'une amitié qui pourrait avoir une saveur toute autre ? Ou juste parce que subitement cette foule autour de nous m'étouffe sous ses apparats mensongers. A vrai dire, je l'ignore ...

« Je n'ai pas envie d'un dessert... Et si nous sortions le prendre autre part ? En venant, il m'a semblé apercevoir par le hublot du taxi, une fête foraine dans un parc ? Qu'en penses-tu ? »

Et tant pis pour la pluie...
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Velvet se leva pour se diriger vers les sanitaires pour s'occuper de sa main, alors que Dranor lui, resta devant son plat originaire de Naboo.
Pour le coup il ne savait pas trop quoi faire, devait il la rejoindre? Non... Il valait mieux lui laisser le temps de souffler un peu... devait il attaquer son plat sans elle? Non.. ça serait manquer de tact...
Restant seul à table, il se demandais tout de même si elle allait revenir car rien n'était moins sûr...
La discussion avait été tendue... mais après tout il fallait bien en parler un jour ou l'autre.
Se tournant plusieurs fois pour observer la porte menant aux sanitaires, le capitaine soupira finalement de soulagement lorsqu'il la vit arriver et s'asseoir de nouveau à table.
N'ayant toujours pas touché son assiette, le capitaine répondit à la jeune femme qui lui présenta des excuses.

"T'as pas à te sentir désolée ni navrée pour tout ça, c'est moi qui ai lancé le sujet après tout... Mais est-ce qu'il y aurait eu un bon moment pour en parler? La plupart des discussions que l'on a eu c'était toujours entre deux tirs de blaster ou autres conneries du style, difficile d'expliquer des choses dans ce genre de contexte. Alors c'est moi qui te présente mes excuses, même si au fond... C'était un peu un mal nécessaire."

Dranor lui sourit doucement, il était vrai que la discussion avait été compliquée, houleuse, mais en fin de compte n'était ce pas mieux comme ça? A present c'était derrière eux, et la Mirialan semblait vouloir continuer à passer une soirée loin de tout ces tracas, avis bien entendu partagé par le capitaine.
Cependant, leur plats avaient du mal à passer, Velvet mangeait sans convictions et Dranor par dépit, peut être que ces artifices, cet endroit étaient de trop.
Parfois en voulant trop bien faire on passait à côté de l'essentiel, du naturel.
Bien entendu le corsaire aimait parfois le luxe, mais ce costume ce n'était as spécialement lui. Il aurait eu beau se grimer et porter n'importe quel costume à quelques milliers de crédits, il ne serait jamais comme tout ces gens, heureusement d'ailleurs.
Ce fut donc d'un grand sourire qu'il accueillit la proposition de sa compagne de soirée

"Ce que j'en dis... Et bien j'en dis: fichons le camp d'ici et adieux les vieilles rombières avec un manche à balais dans le cul."

Une femme se retourna outrée au propos du capitaine alors que celui ci se retourna vers elle, le poing fermé et l'index pointant vers le plafond, confirmant :

"Parfaitement madame! Un balais! Dans le cul!"

La grosse dame s'offusqua tout en se levant et s'écria vers les serveurs :

"C'est un scandaaaale et on paie pour cela!"

Se penchant rapidement au dessus de la table sans attendre son reste, l'ex contrebandier glissa à sa comparse sous le ton de la confidence, un large sourire au lèvres :

"Velvet ma chère! Je crois qu'il est urgent de changer de crémerie!"

Dranor Lâcha une plaquette de crédits couvrant largement le prix des plats et des apéritifs sur la table et se leva prestement, suivit de près par la jeune femme.
Finalement ce fut dans un soupir de soulagement que le couplé sortit hors du restaurant.
Retour à la normal, d'autant plus que la pluie s'en était allée, comme si le temps lui même avait décidé de leur laisser une deuxième chance pour terminer leur soirée.

Mains dans les poches, le jeune homme avançait le coeur léger sur le trottoir, la jeune femme à ses côtés. L'ambiance s'était apaisée, allégée. Les étoiles brillaient faiblement au travers des buildings, mais ell3s étaient bien là, exit les nuages et le mauvais temps. Place à une soirée emprunte de légèreté et d'amusement!
Sillonnant les rues en direction du parc le capitaine s'arrêta près de son speeder garé sur le côté et déverrouilla la portière avant de l'ouvrir.

"Ça sera pas long, je procède juste à un petit ajustement vestimentaire!"

Enlevant son noeud papillon et son veston qu'il jeta rapidement sur le siège conducteur, Dranor déboutonna les deux premiers Boutons de sa chemise, retira ses boutons de manchette et retroussa ses manches jusqu'au coude, et touche finale il attrapa son chapeau posé sur le siège passager pour l'enfiler avec classe sur le sommet de son crâne.
Se plaçant devant la jeune femme, il sourit et écarta les bras pour lui donner une vision d'ensemble.

"Tadam!"

Il éclata de rire et verrouilla le véhicule avant de se remettre en route d'un pas léger, les mains toujours dans les poches.
La musique de fête foraine commença à s'élever non loin, le parc n'était plus qu'à quelques dizaines de mètres, et tout en marchant ce fut avec une certaine honte que Dranor se tourna vers elle.

"Ça peut paraître stupide... j'ai vu tellement de trucs dans la galaxie... mais je n'ai jamais été à une fête foraine..."

Oui c'était un peu une honte mais la d'où il venait, il n'y avait pas de fêtes foraine, sur Tatooine il y avait juste de l'esclavage, des embrouilles, deux soleils et du sable fin qui s'insinuait même sous vos vêtements.

Le couple arriva devant l'entrée du parc, le capitaine émerveillé voyait tout en même temps, stands, attractions, lumières vives et tant d'autres choses encore...
Son regard se posa cependant vers un stand particulier une vingtaine de mètres plus loin.

"Par la! Faut que j'essaie ça! "

Sans se poser de questions, le corsaire se saisit de la main rescapée de la jeune femme pour l'emmener à sa suite, trotinnant avec entrain vers le stand de tir.
S'arrêtant finalement devant le gérant qui, regardant son chapeau voyait déjà les soucis se profiler à l'horizon, le capitaine posa une plaquette de crédits sur le comptoir et se saisit de deux blasters factices qu'il fit rouler autour de ses index avant de fermer ses poings autour des poignées de plastique, les armes pointant leurs canon vers le ciel.
Le jeune homme sourire aux lèvres commença à enchaîner les cibles les unes après les autres comme si ses bras choisissaient indépendamment leurs cibles, qui se repliaient sur le rail les unes après les autres.
Regardant brièvement Velvet, sourire toujours aux lèvres, il lui envoya un rapide clin d'oeil complice avant d'enchaîner d'autres cibles.

Commençant à prendre du plaisir à ce petit jeu, Darinson mit à prendre des poses saugrenues tout continuant d'abattre les cibles. Il créait l'attraction, les enfants présents l'applaudissant devant sa performance exceptionnelle, alors que le forain marmonnait quelques mots peu engageant.
N'était il pas le célèbre Capitaine Dranor Darinson ? Ahah il était le meilleur! Si bien que la partie ne dura pas franchement longtemps.
Voulant s'offrir une deuxième partie, le forain lui glissa rapidement :

"On va bientôt fermer alors prennez votre prix et cassez vous!"

Pinçant la bouche d'une mine contrit, d'une part parce qu'il avait envie de rejouer et d'une autre part parce qu'il allait perdre son publique, le jeune homme reposa ses armes sur la devanture du stand et se tourna vers Velvet.

"Il a de la veine que se soient des faux... Aller choisi un prix c'est cadeau!"

Le Capitaine regarda la jeune femme avant de replacer ses mains dans ses poches. Une chose était sûr le choix des prix était large!



Darth Velvet
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Je retiens un éclat de rire. Dranor, sous le costume et le nœud de papillon demeure Dranor, une canaille de l'espace. Ma main se colle à ma bouche, pour retenir mon hilarité croissante devant les mines déconfites et les œillades assassines qu'il déclenche naturellement. Les clients de ce restaurant n'oublieront pas de sitôt leur repas, notre esclandre et ce couple que nous formons lui et moi. Les dames qu'il invective avec son air polisson, s'étouffent presque à la mention imagée de leur fondement et d'un balai, aussitôt secourues par le personnel servile et serviable à l’écœurement.

« Effectivement, je crois que c'est tout indiqué ! » affirmais-je en le suivant prestement, priant que l'on ne nous intercepte pas.

Une fois à l'air libre, je me sens renaître, débarrassée du carcan guindé de ces lieux. J'inspire profondément l'air de la nuit, frais et revigorant, dénuée de cette pluie fine qui m'avait accueillie. Le claquement de mes talons aiguilles s'accompagne du clapotis des flaques d'eau que nous traversons d'un même pas, en cœur, jusqu'à son speeder.

« Un ajustement vestimentaire ? Vraiment ? Et tu n'aurais pas une paire de chaussures plus confortables pour moi, dans ton bouiboui, par hasard? Non... dommage... » Déclarais-je, en réajustant l’étole sur mes épaules sous une brise fraiche

Au loin, l’écho lancinant d’une musique, comme le chant d’une sirène, se glisse jusqu’à nous, enchanteresse. Et déjà, il me semble me souvenir de cette odeur de barbe à papa et de pomme d’amour, de cette saveur de sucre d’orge et de glace à la corellienne. L’impatience me gagne, laissant ressurgir de ma mémoire les notes à demi-effacées de mes rares visites en des lieux similaires. Si Dranor ne connait rien des joies regorgeant entre les stands de tirs et les manèges, pour ma part, je n’ai que peu arpenté ces allées joyeuses et colorée. Ce genre de frivolités n’a guère de place parmi les enseignements strictes et sévères du Temple, même si ma dernière fois, je la dois à un jedi.

« Ne t’inquiète pas, je n’y suis pas allée très souvent, non plus… tu connais les jedis… »

Mes lèvres s’ourlent d’un sourire et d’une joie toute enfantine, devant l’étalage de couleurs chatoyantes, de guirlandes de drapeaux et lampions. Il y en a pour tous les gouts, tous les âges. Une odeur de chouchous inonde mes sens avec volupté ponctué des cris effrayés mais satisfaits d’adolescents bringuebalés dans un manège à sensations. Plus en avant, je crois deviner, le crénelé d’une maison hantée, ou peut-être est-ce un labyrinthe de miroirs déformants ? Je me penche en avant, comme pour satisfaire ma curiosité, lorsqu’il s’empare de ma main, m’entrainant dans son sillage, avec fermeté et entrain.

Un stand de tir. Amusée, je le regarde déposer ses crédits, piaffant par anticipation. Comme s’il y avait le moindre défi à abattre les cibles mouvantes ! Pourtant je me prends à son jeu, accompagnant ses exploits, de mes applaudissements, de mes éclats d’encouragement, rapidement mêlés à ceux d’une foule de plus en plus dense. Oh ! Il fait l’attraction à lui tout seul, et je me demande si les enfants ne vont pas finir par lui demander de signer des autographes. Je ris légèrement, devinant sous la froideur du forain, l’embarras et le dépit et sous le chapeau de mon compagnon, une pointe de révolte. Ma main effleure son bras, apaisante.


« Comprends le, tu ruines son business à être aussi doué ! » murmurais-je au creux de son oreille pour chasser son agacement. « Humm et je vais prendre… »

Mon regard s’attarde sur les lots négligemment exposés. Au milieu des sabres de jedi factices, des blasters en plastiques, des poupées twi-leks, des masques de Papy Sai, je découvre un amoncellement de peluches géantes. Des ewoks bleus tout doux, des dralls à la fourrure de laine jaune et un wookie aux longs poils roses et au chapeau de cowboy fluorescent que je m’empresse de désigner, m’imaginant, un sourire retors aux lèvres, où il va atterrir.

« Il sera parfaitement assorti à la photo que j’ai déjà ! » clamais d’un clin d’œil.

L’inconvénient de choisir un lot aussi imposant, c’est qu’il faut le porter, et celui-ci envahit la totalité de mes bras. Pourtant je ne me départis pas de ma bonne humeur, attirée avec une gourmandise non feinte par l’achalandage d’un marchand de confiserie. Au contraire, je colle dans les bras de Dranor, son prix, pour venir détailler l’ensemble des sucreries qu’il propose
.

« Vu que tu n’es jamais venu dans une fête, j’imagine que tu n’as jamais gouté, à aucune de ces confiseries ? »

De toute façon, quelle que soit sa réponse, j’ai déjà pris la décision d’alléger son porte-monnaie de quelques crédits supplémentaires. Je papillonne d’une douceur à l’autre, choisissant un panel d’un peu tout pour lui faire gouter ultérieurement. Des berlingots aux saveurs et aux couleurs acidulées, une pomme d’amour délicieusement caramélisée emballée avec soin dans un papier brillant, des guimauves roses et blanches, des chouchous croustillants, tous finissent dans un sac que le marchand me remet, alors que je garde en main une barbe à papa. Il paye et je lui offre un sourire comblé.  Il ne manque plus que de nous trouver un petit coin tranquille pour profiter de ces achats… à moins que nous les gardions pour plus tard. En tout cas, j’arrache du bout des doigts, une portion sucrée et collante du petit nuage rose sur son bâtonnet, pour la lui glisser entre les lèvres.

« Alors, tu en penses quoi ? » lui demandais-je, en enfournant dans ma bouche la texture filandreuse de la barbe à papa.

Tout en continuant, puisque le malheureux cowboy se retrouve prisonnier de son wookie en peluche démesuré, à lui donner la bequeté de fils roses, je l’entraine entre les allées, nous frayant dans mal un passage dans une foule de plus en plus clairsemée à mesure que le temps passe.

Mon regard se pose sur une attraction particulière. Un jeu de mailloche. J’esquisse un sourire amusé, avisant le nautolan qui s’essaye à l’épreuve, percutant de toute sa force le maillet sur la plateforme, sans parvenir à sonner la cloche tout en haut de la mesure de bois. Un « gringalet » se met à clignoter au dessus de lui, signalant son niveau de frappe, alors qu’il quitte, consterné, les lieux. Je dévisage Dranor, une lueur de défi dans les prunelles.

« On devrait tenter nous aussi…. D’ailleurs avec une gageure ce serait plus marrant… Disons que si je te bats, tu me laisses la cabine du Capitaine, pour les quelques jours à venir que je vais passer sur ton vaisseau ! Je suis sûre que c’est la plus confortable et la plus spacieuse! Et pour toi? Ce sera quoi?»

Je m'approche de l'attraction, me saisis du marteau d'un geste délié. Puis lui tirant un bout de langue malicieux, je prend mon élan et viens frapper de toutes les forces le maillet contre la plateforme, élevant presque à son maximum le contre-poids sans pour autant faire sonner la cloche. Je me retourne vers lui, victorieuse, radieuse, lui otant la peluche des bras pour la remplacer par le maillet.

"A ton tour Dranor, voyons si tu peux faire mieux!"



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bon pour le fun..... Neutral

Edit: j'arrete le rp....
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HRP: Moi je trouve ça très rigolo! Velvy gogogo!
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Se décidant à ne pas faire d'esclandres, Dranor réajusta son chapeau sur sa tête et regarda Velvet choisir un gros wookie rose avec un chapeau de cow-boy. Le capitaine avait beau réfléchir, il ne voyait pas du tout ou elle voulait en venir... M'enfin ! Si c'était ce qu'elle voulait prendre comme cadeau pourquoi pas, il était juste... Imposant... enfin plutôt petit comparé à un wookie, mais plutôt gros pour une peluche. Bref ça l'amuserait probablement de le porter 5 minutes mais ce serait sûrement bibi qui prendrait le relais, de ce coté là les femmes étaient toutes pareil !
Mais là quand elle parla de la photo....

''Je ne vois absoooolument pas de quoi tu parles.''

Répondit-il le regard en coin à l'attention de la jeune femme tout en continuant de marcher en direction des autres stands.
La musique battait son plein, les gens prenaient un plaisir certain, les lumières scintillaient dans tout les sens. Finalement, cette idée était plutôt bonne, une fête foraine c'était cool en fin de compte, pas étonnant qu'il n'y avait pas ça sur Tatooïne...
Mais comme l'eut craint le Capitaine, la peluche atterrit bien vite entre ses pattes. C'était tellement prévisible, c’était presque écrit dans le ciel !
Levant les yeux il attrapa le wookie rose et répondit à la jeune femme.

''Non pas franchement, à vrai dire je m'y connaît plus en whisky mais fais moi découvrir ça !''

Il la regarda faire ses emplettes, le vendeur fourrant dans son petit sac de sucreries minutieusement choisies terminant avec une belle barbe à papa d'un rose aussi pétant que le Wookie.
La regardant approcher, ne sachant pas trop de quoi cette sucrerie était faite, Velvet arracha un bout, qu'elle glissa entre les lèvres du capitaine alors que le sucre fondit instantanément.
C'était plutôt bon et sucré, tellement sucré même!

''C'est super bon, mais ça fond dans la bouche comme si on avait rien mangé!''

Dit il en souriant, recevant parfois un petit nuage rose alors que leur pas les menaient vers ce qui semblait être un stand de démonstration de force.
Observant un un pauvre bougre montrer l'étendue de sa force, Velvet lui fit une proposition inconvenante: un petit pari sur qui sera le plus fort! Et un gage à la clé. Pas de problèmes,c'était du tout cuit! et puis il ne pouvait pas refuser un pari, c'était plus fort que lui!


''Alors comme ça t'es d'humeur joueuse ! Parfait ! Tu veux profiter de ma cabine ?''

Le capitaine reteint un rire avant de continuer :

''Si tu insistes... c'est d'accord, si je gagnes, ce coup ci je tiens à avoir un petit dej au lit, c'est pas dans mes habitudes mais je ferais un effort, tu viendras le soir pour me border et me raconter une histoire !''

Dranor se mit à rigoler, la pauvre Velvet n'imaginait même pas dans quel état se trouvait sa cabine. Si on avait pu la comparer à quelque chose de concret, on aurait pu dire que cela ressemblait à une caverne ou tout était sans dessus dessous. Mais bien sûr qu'il lui laisserait la surprise, il n'allait pas s'en vanter, après tout c'était son idée à bien à elle.

''Bon et bien les femmes d'abord comme on dit !''

La Mirialan se saisit du maillet, armant sa frappe elle abattit la mailloche sur la petite cible en acier alors que le contrepoids s’éleva rapidement en hauteur sans toutefois faire sonner la cloche.
Dranor inspira et pinça le coin de ses lèvres, finalement ça ce serait peut être pas aussi simple que prévu... Velvet cachait bien son jeu... ou bien avait-elle triché en utilisant la force ?

''Crâneuse va... Donne moi ça, je vais te montrer ce dont je suis capable !''

Il échangea le wookie avec elle et se saisit du marteau. Sous-pesant le maillet, Dranor fit un petit mouvement de tête sur le côté, ce truc était plutot lourd... Mais qu'importe ? Il était un homme un vrai ! Le capitaine allait faire sonner cette foutue cloche et serait aux petits soins de la jeune femme ! De la bombe !

Armant son coup, prenant la poignée à deux mains, il frappa à blanc sur la petite plate-forme avant de monter le maillet bien haut au dessus de sa tête et de l'abattre sur sa cible.
Mais... si tout était aussi facile dans la vie du capitaine, il la trouverait bien ennuyeuse...
Déséquilibré son pied ripa sur un chewing-gum collé sur le sol et le maillet frappa le bord de sa cible alors que le contrepoids monta d’à peu près 5 cm sur la rampe. Il n'y avait même pas de catégorie pour son score...
Rageur, Dranor se redressa rapidement, venant frapper la machine du maillet à plusieurs reprises.

''Rah mais c'est pas vrai ! Saloperie de merde ! J'en ai marre je suis maudit ! Merde !!! Merde !!! Meeeeerde !!!!''

Le capitaine jeta le maillet en direction du vendeur qui par chance ne le toucha pas. Comment était-ce possible ? Pourquoi perdait-il encore une fois face à elle ? Ce n’était pas logique, pas normal !

''J'ai ripé sur un truc ! Franchement pfff !''

Le corsaire tenta de garder une certaine contenance, présentant ses excuses au gérant, lui glissant quelques crédits en douce pour faire passer la pilule. Mais maintenant de quoi avait il l'air ? Heureusement qu'il avait fait le show avec le stand de tir, sinon cela aurait été la fin du monde... Quelle honte... !
Il jeta un regard à Velvet tout en réajustant son chapeau, soupirant alors qu'elle ne s’arrêtait plus de rire.

''Rrrrrmmmmm.... bon ça va... t'as gagnée! Je te souhaite de passer un très bon séjour dans ma cabine! Tu verras tu ne seras pas déçue, je te le garantis!''

Un sourire commença à poindre sur son visage alors qu'il fourra sa main dans le sachet de bonbons venant récupérer une guimauve rose qui fondit instantanément dans sa bouche.
Il était évident que vu de l’extérieur cela devait être plus que drôle, si bien qu'elle ne s’arrêtait pas!
Commençant a sourire à son tour, le capitaine se mit à rire. Il avait peut être été un peu excessif dans sa réaction... Mais le fou rire de Vel était contagieux, si bien qu'il l’accompagnât dans son sens.

''Allez arrête de rire c'est bon, c'est la honte, ça va j'ai compris!''

Il secoua la tête et reprit le wookie, finalement la compétition... ce n'était pas son fort ces derniers temps... il valait peut être mieux aller faire autre chose... quelque chose de plus... Ou peut être de moins... bah il n'en savait rien, il ne connaissait pas les fêtes foraines après tout!
Regardant autour de lui, piquant de temps à autres une sucrerie dans le sac, il observait les stands et autres attractions. Le temps filait à une allure folle, comme toujours en sa compagnie.
Combien de temps allaient ils se séparer ce coup ci? Selon ses dires un sacré bout de temps, mais avant cela elle viendrait faire un tour sur le croiseur, elle aurait peut être plus de temps pour voir en détail les améliorations et autres joyeusetés que le capitaine avait fait installer à bord.
Peut être même qu'elle serait fier de lui? Allez donc savoir, à défaut d'être un champion de la mailloche, il devait sûrement être bon à quelque chose.
Marchant toujours, le capitaine portant son wookie, s'adressa à sa compagne qui devait avoir autant de biscotos que Mr univers.

"Oh dis donc Y-a tellement de trucs à faire ici... ça donne le tournis!"

Son regard se posa sur les divers stands et attractions, il y avait tant de choses à faire et à découvrir, mais si peu de temps pour cela. Ah une soirée cela passait tellement vite.

"On aurait peut être du venir ici directement, je crois qu'on aurait passé une meilleure soirée... mais en tout cas je te tire mon chapeau (ah!) Tu danses aussi bien que tu manie le maillet, espèce de t'as de muscles! Et puis t'as pas honte de me faire porter TA peluche? Si j'avais su que j'allais la porter, j'aurai pris un squelette porte clefs qui brille dans le noir!"

D'un sourire en coin le capitaine regarda le jeune femme, qui manifestement profitait plutôt bien de la soirée, c'était plaisant, oui, très plaisant, continuant de marcher vers le labyrinthe de miroirs, le capitaine reprit:

"Tu viens quand sur le croiseur alors? Histoire de profiter de ta victoire! Au fait, je pensais que tu pourrais m'aider à lui trouver un nom, vu que c'est un peu le notre... Tu en penses quoi?"









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« Oui, vu l'heure, je pense que la majorité des attractions vont bientôt fermées. On devrait avoir le temps d'en faire une de plus, avec un peu de chance et une bonne dose de charme ! Et puis c'est ta spécialité ça, embobiner les demoiselles avec un sourire. ! On va te donner l'occasion d'user de ton talent ! Ce serait bête de s'en priver, si ça peut nous ouvrir une porte!»

Je pioche une confiserie dans le sac, avec gourmandise, et laisse fondre le sucre du berlingot à la framboise sur ma langue. On peut tuer pour ça... je crois. L’évanescence d'un sourire conquis arpente mes lèvres, en écho à cette légèreté joyeuse qui habite mon cœur. Je calque mon pas sur le sien, arpentant avec un plaisir évident les allées éclairées par les lampions. Un instant, j'hésite à glisser mon bras sous le sien, à nous rapprocher, à sentir sous mes doigts la tiédeur de sa peau et les pulsations de son coeur, mais je me ravise lorsqu'il me compare à un tas de muscles. Une ride amusée plisse mes paupières, et j'éclate de rire.

« Tu ne serais pas un peu mauvais perdant, Chamallow adoré ? Et si tu portes ma peluche, c'est pour muscler ces pauvres bras tout mou ! Je pense à ton entraînement, moi, cher capitaine ! Avec le résultat que tu m'as fait... » je pouffe, gentiment moqueuse « … tu n'as pas le droit de te plaindre. Et puis tu n'as pas besoin de porte-clés !  On ouvre pas les vaisseaux avec des clefs pour autant que je sache.»

Finalement, j'ose, je me hasarde et mon bras enlace le sien d'une effleurement, presque imperceptible et pourtant, troublant. Ma peau de jade de couvre de léger picotement là où elle frôle la sienne mais je ne la retire pas. Il m'est toujours plus simple d'accepter un contact lorsqu'il émane de moi, malgré tout, la sensation de malaise, quoique fortement atténuée, demeure. J'ignore si je dois être atterrée, ou satisfaite de cette proximité, non qu'elle me soit indésirable ou détestable, au contraire même, mais parce qu'il est évident que depuis mes déboires d'Impératrice Teta, le dégoût inhérent à ce genre de … relation ne m'est plus aussi délétère qu’auparavant. Pas avec lui... Je ferme les yeux sur les souvenirs qui affleurent malencontreusement mon esprit. Un électrochoc... c'est ainsi que je qualifierais cette mésaventure, mais autant le rappel de ces instants me clouent de colère, autant ils m'ont ouvert les yeux, sur cette facette de moi, solitaire et esseulée. Mes nuits froides, et blanches, peuplés des monstres de mon passé pèsent sur mon cœur, et l'envie de me lover contre la chaleur bienveillante d'un autre, réveille en moi la réminiscence d'un bonheur ancien et le désir de connaître à nouveau cette félicité, cette complicité, ce bien-être et ce sentiment si particulier de se sentir aimée et acceptée.

« Hmmm... quoi ? Ah... Et bien dès ce soir, enfin si tu es d'accord. Je n'ai pas beaucoup de jours de liberté alors autant les mettre à profit ! Non ? Enfin sauf si tu as prévu de dormir à l'hôtel ce soir, auquel cas... et bien va falloir que je m'en trouve un aussi. »

J'inspire, gênée. Pour une fois que je fais des plans sur la comète... J'aurais, il est vrai, du probablement l'avertir avant mais j'ai saisit l'opportunité lorsqu'elle s'est présenté, et mon planning étant ce qu'il est, où c'était pour maintenant ou pas avant des semaines.

« Dranor.... mais le Hammer c'est ton bébé. Je suis flattée que tu me demandes ça, mais... c'est toi qui l'a remis sur pied, qui l'a bichonné, qui l'a aimé jusqu'à ce qu'il soit opérationnel. Moi je n'ai fait que disparaître pendant des années, sans te donner de nouvelles, sans t'offrir mon aide. Je ne crois pas avoir le droit de lui trouver un nom, c'est un privilège qui te revient Capitaine. Enfin.... » la commissure de mes lèvres s'étire, presque narquoise « …. si tu manques d'inspiration , je dois bien pouvoir te souffler une ou deux idées, mais la décision finale te reviens, Dranor. »

Nous marchons encore un peu. Et devant nous, s'élève bientôt, les panneaux d'un palais de miroirs labyrinthiques, dont la façade avenante s'orne de lumières multicolores sur un décor de contes de fée. Amusant, décalé, comme une invite à parcourir le dédale qu'il enferme au derrière.

« Il faudrait avoir une idée, déjà, de ce que tu veux que l'on ressente à l'évocation de son nom... De la peur, de l'espoir, une note d'humour ? » commençais-je, hypnotisée par cette attraction et ses secrets«  Je crois qu'on devrait garder ça, pour une autre soirée... mais je t'aiderais avec plaisir à chercher un nom. Merci de me l'avoir proposé. »

Et mon regard, se noie dans le sien, bleu contre bleu, un long moment, avant de désigner de la pointe du menton, l'attraction sur notre coté.

« On devrait essayer ça, avant qu'ils ferment... pour achever notre soirée. Je crois que je vais prendre un malin plaisir à te perdre dans le labyrinthe ! En plus si tu es aussi doué pour me retrouver que pour utiliser un maillet, j'aurais même pas besoin de trouver une chambre d'hôtel ! » déclarais-je en éclatant de rire et en l’entraînant avec moi vers le guichet.

Il n'eut même pas besoin de lui sortir un sourire ravageur, ou d'user de ses charmes sur la petite vendeuse Corellienne, à peine pubère. Celle-ci, heureuse de vendre deux billets à des promeneurs retardataires, ou peut-être de voir enfin quelqu'un dans le désert que devenait la fête foraine, en raison de l'heure avancée, ne se fit guère prier. Aussitôt payé, et laissant en consigne auprès de la demoiselle, notre ami en peluche un peu trop encombrant, nous entrons, accueillis par les silhouettes en plâtre d'une princesse hapienne et de son prince charmant.

L'intérieur, dans une pénombre vacillante sous des spots judicieusement disposés, se reflètent à l'infini. Les miroirs, déformant ou juste réfléchissant forment les murs d'un labyrinthe, trompeurs. Je m'engouffre, main en avant pour ne pas, sous un jeu de reflet, embrasser par inadvertance l'un d'entre eux. Nos images, s'affichent tout autour de moi, comme s'il y avait une armée de Velvet et de Dranor , plus ou moins difformes, dans les parages, mais lorsque je tends ma main vers lui, pour m'assurer de sa présence, mes doigts ne rencontrent que la surface lisse et froide de la glace
.

« Dranor ? »

Il faut croire que finalement c'est au premier qui trouvera la sortie.... ou effrayera l'autre !
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Le capitaine soupira doucement d'aise lorsque la main de la jeune femme vient s'enrouler autour de son bras, ce changement chez elle était des plus spectaculaires, mais il ne releva pas, se contentant juste de lui adresser un fin sourire dépassant du chapeau de cow-boy du wookie rose fluo.
Il était bon de profiter de ce temps, sans ennemis, sans blasters, sans tortures, prendre les choses avec légèreté, la réalité de leurs vies respectives l’était beaucoup moins ...
Pour ce qui était de se rejoindre sur le Hammer-head, la proposition de la jeune femme le prit un peu au dépourvu.

''Ah comme ça là tout de suite ? Et bien... heu c'était pas spécialement prévu au programme... Pas que ça me dérange, au contraire ! Le truc c'est que le croiseur est toujours dans le système Tatooïne... On y sera rapidement avec le Raven, mais bon j'avais loué une chambre d’hôtel sur place... Je peux toujours te ramener avec moi et on pourrait la partager ensemble...''

Terrain glissant Dranor ! Terrain glissant ! Une alarme se déclencha instantanément dans sa tête, Velvet n'était pas comme les autres, il se devait donc de préciser les circonstances pour qu'il n'y ai pas de malentendu, après tout, pour une fois il n'avait pas pensé à mal !

''Enfin je veux dire... je te laisse le lit bien entendu ! Y'a un canapé d'appoint, je dormirai dessus, et le lendemain on récupère le Raven et on décolle. Rassures toi, c'est promis, c'est pas un plan foireux !''

S'empressa t-il de rajouter pour la rassurer et qu'il n'y ai pas de malentendus entre eux.
Dormir en chien de fusil sur un canapé deux places, il y avait pire après tout, et cela éviterait qu'ils aient à se retrouver le lendemain, gain de temps.
Cependant après quelques réticences, Vel accepta sa proposition, refusant toutefois de le laisser dormir sur le canapé, préférant lui laisser le lit. Et ce fut dans un « TSS ! » Sonore de la part du capitaine qu'elle accepta de le suivre après la fête foraine.

Pour ce qui était du nom du croiseur ce n'était pas l'inspiration qui lui manquait, mais il appréciait le fait de lui demander de participer à la recherche d'un nom. Cela lui tenait à cœur.

''Je manques pas d'inspiration, javais juste envie que tu mettes ta petite touche personnelle, ça m’aidera quand tu seras pas là.'' Le regard de Dranor se tourna également vers l'attraction.''Mais oui, on ferait mieux d'y aller avant que ça ferme, on en rediscutera !''

Conclut-il avant que son regard de ne vienne croiser une fois de plus le sien et s'y perdre quelques instants de plus.

''Fais attention que ce ne soit pas moi qui te trouver en premier !''

Sourit-il avant de la suivre en direction du guichet, les bras toujours chargé par l'énorme peluche rose bonbon qui devenait mine de rien assez encombrante !
Le capitaine s'approchant ensuite de la petite vendeuse, fut agréablement surpris de voir que son charme agissait même à distance, en effet, d'un grand sourire la jeune fille leur donna leur tickets alors qu'elle déposa la grosse peluche et le sachet bonbon en consigne.
Libéré de son nouvel ami poilu, le corsaire et la jeune femme entrèrent dans le dédale de vitres et de miroirs.
Dranor parti vers la droite alors que Velvet décida de prendre l'entré menant sur la gauche. Au yeux du capitaine à l’intérieur, tout semblait irréaliste, des reflets en pagaille de lui, de la jeune femme, des gros, des maigres, des longs, les reflets lui faisaient perdre son sens de l'orientation, tâtant parfois d'une main en avant pour essayer de voir si le reflet de la jeune femme n'était d'un mirage, mais rien.
Ses doigts se heurtaient sans arrêt contre une parois lisse et froide
Un soupir s'échappa de son nez.

''Vel' ? ''

Répondit-il en écho lorsqu'elle l'appela, mais impossible de s'y retrouver, il commençait même à se demander s'il n'allait pas finir par crécher là cette nuit... Pour ce qui était de partir le lendemain avec le Raven, cela semblait plutôt compromis. Peut être que cette attraction n'était en fait qu'un piège ? Mais ou donc se cachaient les cadavres desséchés par la faim et la soif des visiteurs ?
Levant les yeux au ciel, le capitaine secoua la tête, se rendant compte que sa réflexion n'avait aucun sens, avançant une nouvelle fois la main vers la jeune femme, sans succès.
Tout semblait dingue dans ce labyrinthe et s'en était probablement le but. Dranor se surprit à rire en voyant le reflet bien proportionné de Velvet, un mètre sur un mètre.

''Ce que je viens de voir, c'est pas franchement flatteur pour ta personne !''

S’exclamât-il tout en riant avant de poursuivre sa recherche, faisant des S entre les différentes vitres et miroirs tentant de retrouver la jeune femme.
Mais tout se compliqua légèrement lorsque plusieurs autres silhouettes apparurent, des hologrammes peut être ? Histoire de compliquer leur vie dans leurs recherches. Cela devait être pour brouiller les pistes allez donc savoir ?
D'un haussement d'épaules le capitaine continua sa recherche, plus intéressé à retrouver la Mirialan qu'autre choses. Il allait forcement la croiser au détour d'une intersection !
Ce que ne tarda pas à arriver, il la vit passer devant lui à tatons, cette fois il était sûr! Se rapprochant d'elle sans faire de bruit...

''Bouh!''

Glissât-il au creux de son oreille alors que Velvet se retourna vivement, surprenant le capitaine alors que sa main se leva.

''Hey ! On se détend... Ce n'est que moi !''

Glissât-il doucement alors qu'il se saisit de la main de jade qui allait frapper son visage par réflexe.

''A moins que ce soit moi qui te fasses peur...''

Dit il le plus sérieusement du monde, laissant quelques secondes s'écouler, son corps à une distance presque indécente du sien, le silence brisé par le léger froufrou de sa robe contre son pantalon de costume noir.
Le dos du jeune homme fut traversé d'une décharge électrique, une telle proximité avec elle avait toujours le don d'être rarissime, peut être était-ce cela au final qui rendait la chose des plus agréable encore pour lui. Son cœur battait la chamade dans sa carcasse de trentenaire, alors que son regard ancré de le sien par des liens invisibles ne cessait de lui donner le vertige jusqu'à le faire tomber dans un puis sans fond.

Il se rappelait de la phrase qu'elle avait chuchoté plus tôt dans la soirée, peut être même sans s'en rendre compte : « A quoi est-ce que nous jouons? ».
Elle prenait une fois de plus tout son sens. D'un point de vue terre à terre, ils ne jouaient pas, mais d'un point de vue plus léger, c'était bel et bien une sorte de jeux qu'ils partageaient tout les deux. Le jeu du chat et de la souris -ou de la musaraigne- se cherchant sans vraiment se trouver.
N'était-ce pas cela la vrai beauté de se qui se passait entre eux ?
Dranor se rendait finalement compte qu'au final, il n'avait jamais vraiment vécu cette étape lors d'une relation, ne se contentant que de sauter au sens propre comme figuré à la deuxième étape qui n'était qu'ébats charnels.
Mais avec Velvet tout était si différent, tellement agréable, tellement inconnu pour lui.
Tenant toujours sa main dans la sienne, il vint la déposer sur son cœur, alors qu'un fin sourire commençant à se dessiner sur le pourtour de ses lèvres.

''Finalement... Tu vois, je t'ai retrouvée... Velvet...''

Glissât-il doucement entre ses lèvres entrouvertes presque dans un murmure, le souffle court, chaud, erratique, la main couleur de jade posé contre sa poitrine martelée de véritables coups de massue.
Tout était si compliqué, et si simple à la fois, mais tout cela était au fond, tellement agréable...

Tout juste sortie de l'adolescence, la petite vendeuse Corellienne quant à elle, vissé devant l’écran des cameras de sécurités serrait le wookie en peluche dans ses bras, regardait la scène sans mots dire, les observant, la bouche enfouie dans l’épaule du cow-boy rose, fantasmant probablement sur ce que pourrait être sa futur vie amoureuse, attendant avec la nervosité digne d'une spectatrice de film sentimental la suite des événements.
Appuyant rapidement sur le bouton de la console de commande pour faire disparaître les silhouettes autours d'eux, les laissant pour ainsi dire seuls, elle plongeait parfois sa main dans leur sachet de bonbons pour en picorer un ou deux.





Darth Velvet
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« Bouh »

Je sursaute, le cœur affolé, surpris, levant mon bras par réflexe, désorientée dans cet océan de silhouettes fallacieuses et disgracieuses qui m'enserrent et m’oppressent. Mon bras se fige, brisé dans son élan, par celui de Dranor, et mon regard se perd dans la lueur du sien, légèrement embrumée de confusion.

« Dranor ? » soufflais-je comme pour m'assurer qu'il est bien présent, et n'est en rien le jeu de reflets des miroirs de notre palais infernal.

Mais je sais qu'il n'a rien d'éthérée ou d'imaginaire, qu'il est là, de chair et de sang, et si proche, que l'ourlet de ma robe enlace son costume d'une étreinte de soie et de mercure, d'un bruissement d'étoffe contre étoffe. Je frissonne sous mon étole, ressentant au plus profond de mon âme cette proximité silencieuse, et la chaleur de sa main sur la mienne. Je n'ose remuer, mon cœur brûlant d'une convoitise aigre-douce, et son touché d'un picotement entre plaisir et répugnance.

«  Oui... peut-être que j'ai peur de toi,... »

De ton emprise sur mes sens et de ce pouvoir à ébrécher mon cœur. Parce que malgré toutes ses attentions, malgré tout ce qu'il m'a dit, plus tôt, je ne peux oublier qu'il est un homme à femmes, de ceux qui les aiment plus que de raison ou à en perdre la raison. Et quand bien même, comment parviendrais-je à lui abandonner tout ce que je suis, pour qu'il me méprise, me rejette, piétine la loyauté que je lui voue et trahisse ma confiance comme ceux avant lui ayant régné, en mon sein sur mes sentiments, avec la force et la destruction d'une tempête. Imr, sa trahison et son choix de m'abandonner aux turpitudes de l'esclavagisme, Léonard si prompte à juger, refusant que je puisse être différente de ce qu'il souhaitait, me délaissant pour le Temple à la moindre difficulté entre nous.... Et Dranor ? Mais n'est-ce pas le condamner pour des actes qui peut-être ne seront jamais les siens ? Lui faire porter l’opprobre d'autres avant lui ? De le juger avant même qu'il ne commette d'erreur ? Oserais-je remettre en jeu mon cœur déjà si émietté et lardé de cicatrices ? Peut-être... possible... je crois... je crois que oui.

« Exact, tu m'a capturée.... » murmurais-je avec ambiguïté

Et sous mes doigts, apposés sur sa chemise, tout contre sa poitrine, je sens l'écho de son cœur, le tambourinement impérieux et le trouble de son souffle sur mon front. Ma seconde main, s'élève entre nous. Frémissante, hésitante, elle frôle doucement sa joue , puis s'enhardissant, glisse sur la ligne brune de sa mâchoire rugueuse qu'elle parcourt du bout avant de se suspendre un instant. Devine-t-il l'émoi qui agitent mes pensées sous un vent furieux, coloré de fantômes et de terreur, muselé par ce désir qui guide mes doigts jusqu'à ses lèvres, dessinant la douceur d'une courbe sous la pulpe de mon index. Mes paupières se closent sur la fureur de mes sentiments, de ces émotions qui s'échappent hors de moi en un maelstrom, une aura de clair-obscur. Il ne peut plus lire le feu dans mes prunelles, ardent comme un soleil de rêves tus, terrible comme l'emprunte de ma phobie qui ourle de violences sa tentation.

« Tu allumes un brasier, qui risquent bien de nous brûler toi et moi, sans que je ne parvienne à le maîtriser »

Et mes doigts deviennent serres, en dévalant son menton, qu'ils emprisonnent d'une griffure légère, descendant sur son cou tendre, l'arpentant jusqu'à sa poitrine, d'une pression désespérée et brutale, possessive presque. Mon impulsion se fait plus agressive, mon corps se coule contre le sien, s'ajuste et ma seconde main, en reflet de la prime, s'agrippe à sa chemise, froisse sous sa poigne de fer, le tissu. Et au travers, mes griffes éraflent sa chair. J'aspire à sentir sa chaleur s'insinuer en moi tout en la rejetant violemment. Je réclame l'étreinte de ses bras, tout en abjurant l'envie de ses caresses. Je le repousse tout en le voulant, je le hais tout en l'aimant. Mes émotions, ambivalentes, me submergent, annihilant toute ma résistance, toute ma maîtrise, me laissant pantelante sur des rivages changeants et instables. Mes poings se crispent, et mon souffle court se perd dans le bourdonnement du sang à mes tempes.

« Dranor... »


Mes yeux s'ouvrent sur mon regard incandescent, d'un bleu électrique mortel, avide, un peu fou. Je ne sais plus s'il me faut goûter à la saveur de sa bouche, ou plonger ma main dans sa poitrine pour en extirper son cœur encore palpitant. Non c'est Dranor... ni l'un... ni l'autre... Et je baisse la tête, retranchant de sa vision, mon obscurité, mon aliénation et en dessous mes aveux de redditions et mes rêves d'amants.

« Ne... ne... bouges pas... » grommelais-je avec une urgence exsudant de ma voix, sur le point de craquer, de m'abandonner à l'ombre et la folie.

Et refusant qu'il puisse m'observer alors que je sombre, que je me débat dans le miasme de mes névroses, que je scelle ma rage et ma monstruosité dans la nasse de mon âme, mon front se cale contre lui, contre les battements de son cœur. Son odeur d'homme et d'épices m'envahit d'un réconfort inattendu alors que mes cheveux s'en vont chatouiller son cou et son nez. J'inspire longuement, accrochée à lui comme un coquillage à son rocher. A nouveau, il est mon phare dans la nuit, et malgré le contact de nos deux silhouettes enlacées, il perce mes ténèbres et refoule ma démence. La colère, la peur, les banshees de mon passés, refluent dans mes veines, à mesure que je les enferme dans le secret de mon cœur. Puis, lorsque le danger de mon implosion s'évapore inexorablement, je m'écarte de lui, jusqu'à ce que mon dos rencontre la fraîcheur d'un miroir. Là, accolée contre la paroi, et en reflet de mon dos meurtri et scarifié révélé par la chute de mon étole, je me détourne, amère et triste, honteuse aussi peut-être, d'avoir pu dans un accès de crise envisager de le tuer. Ou plutôt... de le massacrer avec cette fureur et cette cruauté digne de la sith que je fus..

Au fond, ne suis-je pas du même acabit que Zora ? Un poison auquel il ne faut pas s'abreuver, une rose aux épines acérées comme un piège séduisant qui ne cache qu'une fosse putride et des pals. Ne devrais-je pas rebrousser chemin, abandonner cet avenir qu'il me fait miroiter et auquel j'aspire à en avoir mal. Ne vais-je pas le blesser aussi férocement qu'elle, et au final provoquer sa chute ou la mienne... probablement que si... probablement que les remords me tarauderons plus tard, lorsque je serais seule, loin de lui et de cet apaisement qu'il sait me procurer sans en avoir conscience. La raison exigerait que je m’éloigne, que je m'affranchisse de lui, que je l'abandonne aux bras d'une autre, moins dangereuse, moins létale.... mais je n'en ai ni la force, ni la sagesse, ni l'abnégation... alors je me contente de lui annoncer, d'une voix raffermie et calme, tout juste éraillée par cette crise.

« Nous devrions rentrer... »
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"N'aie pas peur, surtout pas de moi..."

La main libre de la jeune femme monta doucement vers son visage, se posant sur sa joue qu'elle caressait lentement, semblant le découvrir ses traits du bout des doigts, alors que le capitaine manquait d'air se noyant sans honte dans son regard.
Dranor lisait dans ces yeux tant de choses et de sentiments différents, la peur de ce qu'il pouvait arriver, l'envie de continuer et d'aller plus loin, l'envie de lutter contre tout ça. Il savait que son cœur n'était qu'un maelström d'émotions compliqués qu'elle refoulait constamment, mais il n'avait pas peur.
Il partagea ce regard avec passion, y entremêlant intimement le sien sans ne jamais être rassasié.

Au fond de lui le Corsaire savait qu'il pouvait l'aider à trouver la sortie du labyrinthe dans lequel on l'avait enfermé. Un labyrinthe de solitude, de souffrance, de folie et même de désespoir.

"Essaie de voir le verre à moitié plein?"

Répondit presque dans une murmure lorsqu'elle lui parla du brasier prêt à les consumer.
Mais lorsque les fin doigts caressèrent ses lèvres, il inspira bruyamment, insufflant en lui un ouragan d'émotions qu'il tût. Il était inutile, superflu d'exprimer ce qu'il ressentait lorsqu'elle le découvrait du bout des doigts, tout était si évident et clair dans son attitude comme dans son regard.
Velvet semblait tenter de refouler ses sentiments, ses ongles éraflant la peau légèrement hâlé du capitaine, cependant il ne broncha pas, il ne pouvait que la comprendre, et n'était-ce pas ce dont elle avait le plus besoin? Quelqu'un là pour elle dans les mauvaises passes, comme dans les moments de grâce, quelqu'un qui la comprenne et qui ne la juge pas dans ses travers?
Dranor était cet homme, entier, sincère et prêt à tout pour elle.

''...Vel'..."

Lui répondit-il en écho d'un souffle brulant alors qu'elle prononça son nom.

Les bras de Dranor se refermaient sur elle dans une infinie douceur, comme une promesse aux non dits innombrables, alors qu'elle s'accrocha à sa chemise, la déchirant presque de ses poings serrés, submergée par un flots d'émotions contradictoires.
Le pouce de sa main caressait doucement le dos de la jeune femme, telle un baume sur ses cicatrices.
C'était un moment de partage étrange et singulier, mais Dranor par un lien invisible et irréel ressentait sa détresse mêlée d'envie.
L'étreinte de la Mirialan se faisait lentement plus violente, elle semblait se perdre lentement au creux de ses bras son esprit basculant entre deux eaux. L'envie, le dégoût, elle semblait lutter.
Le front posé contre le torse charpenté du corsaire que son cœur ne cessait de marteler sans répit, Dranor ferma les yeux, ses lèvres posées contre la chevelure noir de jais de Velvet, humant longuement son doux parfum, l'enivrant, le faisant basculer dans un état d'extase indescriptible.

"Ne bouge pas" lui glissa t-elle dans une supplique mêlée de regrets, semblant arrivé au point de non retour.

"Tout va bien ma belle, laisse toi juste du temps..."

Chuchota t'il doucement, Relâchant lentement son étreinte quelques instants plus tard, la laissant reculer pour quelle reprenne lentement ses esprits.
Le jeune homme avait bien ressenti cette tension qui l'habitait et ce fut donc d'un doux sourire qu'il souhaita la rassurer, son regard malgré tout heureux et comblé par ce rapprochement inespéré.
Cet instant lui avant semblé tellement improbable, mais finalement rien n'était impossible.

"Relax, ne sois pas trop dur avec toi même d'accord? On a tant de choses à partager toi et moi mais rien ne presse."

Souriant toujours et sachant pertinemment qu'il était probablement passé à deux doigts d'un drame passionnel, Dranor ouvra la marche, déambulant avec elle encore quelques minutes entre les miroirs avant de finalement trouver la sortie du labyrinthe.

"Sympa l'attraction..."

Glissa t'il d'un clin d'oeil à la petite vendeuse avant qu'il ne récupère le wookie et le sachets de bonbons délesté de nombreuses calories.
Reprenant la route vers son speeder, il se tourna vers Velvet qui marchait silencieusement.

"Heureusement qu'on a un chaperon!"

Lâcha t'il en riant doucement, montrant la grosse peluche rose au chapeau de cow-boy à sa compagne, quittant à regret la fête foraine Corellienne. Dranor n'avait pas de doutes qu'ils y reviendraient un jour histoire de profiter plus longuement de toutes les attractions et de profiter d'une nouvelle soirée mémorable.
Cependant, la prochaine fois il ne la laisserait pas choisir un cadeau, le corsaire allait retenir la leçon !

Il marchèrent tout deux sans réellement parler, peut être était-ce une sorte de façon de laisser redescendre la pression ? La tension ? Un genre de débriefing silencieux ? Allez donc savoir.
Mais pour le capitaine du Raven, ce n'était pas un silence gêné, bien au contraire.
Pour lui il y existait deux sortes de silence : le lourd et pesant, celui qui vous mettait mal à l'aise comme si vous étiez à poil devant tout monde, et l'autre : celui qui était agréable, apaisant.
Un silence ou le se comprenait, sans avoir à dire un mot.

Rejoignant finalement le land speeder du capitaine, le couple se mit en direction de l’hôtel où Dranor avait loué une chambre pour la nuit en prévision de son départ avec le Raven le lendemain matin.
Glissant la carte magnétique dans la fente, il ouvrit la porte, laissant entrer la jeune femme refermant la porte derrière lui alors qu'il la suivit à l’intérieur.

Jetant sa veste de costume et le wookie sur le canapé, il soupira avant de s'étirer dans un petit grognement avant de se rapprocher de Velvet pour piquer un bonbon dans le sachet.
En retirant une barre multicolore, il s'exclama un sourire au lèvres :

''Un sucre d'orge... que voilà une délicate attention!''

Secouant la tête assortit d'un petit rire, il accrocha le bâton de sucre au coin de ses lèvres et se posa sur le canapé, entrelaçant ses doigts derrière sa tête.
Tout en mâchouillant le sucre d'orge, le capitaine observa la jeune femme un brin rêveur, se remémorant leur agréable soirée avant d'ajouter d'un geste du menton vers le lit double :

''Installe toi, si tu veux prendre une douche ou quoi que ce soit, n’hésite pas, j’attendrai mon tour, et ensuite je piquerai un bon gros dodo ici !''

Le capitaine tapota le coussin du canapé. Il n'avait pas l'air très grand, mais relativement confortable pour une nuit.


Darth Velvet
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Je le suis, silencieuse, une ombre dans son sillage alors qu'il récupère auprès de la jeune fille, sucreries et wookie rose. Je ne devrais pas m’appesantir sur ce qu'il s'est passé, entre nous, dans les galeries de miroirs et de reflets, mais je ne parviens à oublier, qu'il s'en est fallut de peu, que j'ouvre son thorax pour en extirper son cœur. Et cette idée, à elle seule, me terrifie, presque autant que l'envie de me couler à nouveau contre lui, de sentir sa chaleur, ses bras, son odeur autour de moi, comme un cocon de douceur et de tendresse. Faut-il que je sois folle, ou stupide pour croire qu'il me sera possible de repousser, éternellement l'obscurité et la démence de mon âme, cette névrose qui me dévore, ce mal qui me ronge à chacun de nos effleurements, à chacune de nos étreintes. Je dois l'être, irrémédiablement parce que je n'envisage pas de fuir comme je le devrais, de rebrousser chemin alors qu'il me guide jusqu'à son hôtel, sa chambre et plus tard son vaisseau.

Perdue dans mes pensées, j'oublie le temps, les kilomètres et le moteur ronronnant de son landspeed. D'ailleurs j'en oublie aussi de lui réclamer un détour vers les consignes de l'astroport où m'attendent quelques affaires dans une valise. Je me contente d'être là, présence éthérée, retranchée dans sa forteresse de réflexion et d'introspective. Ma langue ne se délie que lorsque nous entrons dans sa chambre, qu'il se débarrasse de son prix encombrant, et s'approche de moi pour voler une douceur dans le sac en papier que je tiens.

« Je dirais que c'est presque de circonstance. »

Et je m'éveille à mon environnement, délivrée de ma torpeur, de ces pensées partagées et ambivalentes, de ces souvenirs encore frais imprimés dans ma chair et mon cœur. Mon regard se pose, de part et d'autres, détaillant le lit XXL et ses draps ivoirin, le tapis en fausse fourrure, les murs immaculés où se suspendent quelques cadres aux photos chatoyantes de l'Univers, et les rideaux argentés et bleus sur des persiennes closes . Elle n'est pas très grande cette chambre, malgré le petit bureau, l'espace salon avec son canapé blanc et sa table basse, mais elle a un certain charme. Surtout depuis que le wookie trône au milieu du canapé, partageant sa couche précaire avec mon capitaine.

« Oui je vais faire ça... »

Et sans attendre de permission, je m'empare d'un sac qui ne peut que lui appartenir, fouillant dedans pour en ressortir un T-shirt.

« Vu que j'ai oublié de te demander de passer aux consignes, je vais t'emprunter ça... »

J'entre dans la salle de bain, heureuse que l'établissement fournisse la panoplie complète de toilettes, avant de me glisser avec délectation hors de ma robe et sous un jet d'eau brûlante. Il ne me faut pas beaucoup de temps pour procéder à mes ablutions et je sors rapidement de la salle de bain dans un nuage de buée, les cheveux humides et ma nudité couverte par son T-shirt qui me descend jusqu'à la mi-cuisse.

« Tu sais Dranor, tu dépasses franchement du canapé. De tous les cotés même. Tu devrais me laisser dormir là, je suis plus petite que toi, et même avec la peluche je suis sure d'avoir assez de place. Allez zou ! Décampe ! »

Joignant à la parole, les gestes, j'attire à moi le flux de la Force, le libérant d'une seul coup sur Dranor. Il chute sur le sol accompagné de mon éclat de rire.

« Allez file donc dans le lit ! »

Je l'enjambe, prenant sa place encore chaude contre la peluche. Pelotonnée dans ses bras roses et doux, je regarde le fier corsaire se remettre sur ses jambes, avec un sourire mutin, et peut être un bout de langue moqueur qui s'échappe. Je ne sais pas pourquoi, je sens que cette histoire de canapé, ne vas pas se finir aussi bien qu'un petit tour de passe-passe et une chute sur le tapis. J'ignore pourquoi mais j'ai l'intuition qu'il fourbit ses armes. Un coussin peut-être ? Hummm... j'hésite, repère cette fossette malicieuse qui parfois se dessine au coin de ses lèvres. Il prépare un coup ! J'en suis si persuadée que je me file prendre les devant. Saisissant l'un des innombrables coussins du sofa, je le lance dans sa direction. Sa cible : sa tête. Ma main se colle contre ma bouche, retenant un rire à l'expression de son visage. Et comme un déclencheur à une bataille en règle, un second coussin s'envole, puis encore un autre. J'abandonne ma position sur le canapé, pour me réfugier derrière, jetant mes munitions depuis cet endroit stratégique jusqu'à ce que je sois à court. Pas le choix, pour avoir à nouveau de quoi lui envoyer dessus, je vais devoir sortir de là. Je me hisse légèrement par dessus l'accoudoir. Vlan ! En plein nez !

« Aie !  Je me rend... je me rend ! » mentais-je en usant du wookie comme d'un bouclier, avant de foncer droit sur lui.
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Dranor mâchouillant le sucre d'orge regarda Velvet se saisir d'un de ses t-shirt, souriant il rajouta : 

"Pas de stress vas y!" 

La suivant du regard alors qu'elle se dirigeait vers la salle de bain. 
La savoir ici dans cette chambre d'hôtel avec lui, faisait naître en lui une sensation étrange, mais loin d'être désagréable. Le capitaine trouvait ça d'un naturel évident. 
Terminant son sucre d'orge, il se dirigea vers le balcon ayant en tête de fumer un cigare avant qu'il ne croise du regard dans l'entre bâillement  le corps nu baignée de vapeur de la jeune femme qui prenait sa douche. 
Par chance Velvet était de dos et Dranor ne s'attardant pas longtemps décida de retourner s'asseoir, le corps en proie à une petite bouffée de chaleur des plus agréables. 

Le jeune homme resta là sagement assis sur le canapé et lorsqu'elle ressortit de la douche avec son t-shirt allant jusqu'à mi cuisse, il ne put s’empêcher de sourire. 
Cependant il perdit vite son sourire lorsqu'elle le jeta par terre d'un élan de force, manifestement pas trop contente qu'il dorme sur le canapé. 

"Hey oh ça va pas la tête ou quoi?" 

Ajouta t'il les fesses au sol sur le tapis alors qu'il se relevait en face de Velvet qui avait déjà pris sa place en l'enjambant rapidement. 

"Et puis c'était convenu que c'était moi qui dormait sur le canapé alors fais pas de chichis!" 

Elle tira un bout de langue rose et se lova contre le wookie au pelage rose. Alors comme ça elle le narguait en plus! C'était tout bonnement inacceptable, la guerre était déclarée. 
Bon l'heure était à la vengeance ! Regardant vers le lit, une petite fossette commença à se former sur le coin de la bouche, le genre de signe qui annonçait un plan foireux.
La Mirialan commençait à connaître l'animal ! Elle frappa en premier alors que celui ci fut frappé d'un air de stupeur alors qu'il receva un oreiller en pleine poire.
Tentant de reprendre un brin de constance, il se retourna vers elle et d'une voix d'outre-tombe tombe, le plus sérieusement du monde le corsaire baissa la tête tout en la dévisageant: 

"J'espère que tu mesure la portée de tes actes..." 

Il recula d'un ou deux pas avant de se saisir d'un oreiller sur le lit qui vola dans la direction de Velvet. 
En plein dans le mille! Le capitaine éclata de rire, il avait crié victoire trop tôt, la riposte ne se fit pas attendre, un des coussins du canapé vola en travers de la pièce jusqu'à le toucher. 
N'étant pas du genre à se laisser abattre pour si peu, il contre attaqua vivement et la chambre d'hôtel ne fut plus qu'un échange sommaire de coussins qui volaient dans tout sens. 

Mais, ayant retrouvé une position de replis derrière le canapé le jeune femme se rendit après avoir reçu un dernier coussin en pleine tête.
Cependant, contre toute attente, alors qu'il pensait avoir gagné, la mademoiselle charge, le percutant avec le wookie en peluche faisant office d'amortisseur...
Mais le choc est quand même brutale, si bien qu'elle renverse le capitaine et l’arrière de sa tête vient frapper la table basse.

''AYAYAYEUUUU MON CRANEUUU !!''

Le capitaine se frotta frénétiquement l’arrière de la tête alors que Velvet était là cheval sur lui...
Se plaignant encore quelques instant le jeune homme portant son regard sur la jeune femme avant de garder les main en l'air paume au dessus de sa tête pour ne pas commettre un geste fâcheux ou déplacé.

''Dis donc... et dire que c'est moi qui te pousse dans tes retranchements... Mais tu te rends pas compte ce que tu fais subir à ce pauvre capitaine, j'ai le cœur qui va lâcher un de ces quatre moi... Et encore heureux que t’ai mis un culotte ! Mah !''

il baissa ses mains et tapota une fois sur chacune de ses cuisses de jade avant de reprendre tout en riant légèrement un sourire au lèvres :

''Allez ! Terminus tout le monde descend, oui, oui ! Le wookie descend aussi !''

Se relevant, la tête penchée regardant le sol se frottant toujours le cuir chevelus grimaçant, il releva son regard bleu électrique depuis les pieds de Velvet, montant lentement le long de ses jambes fuselées, de ses cuisses puis... oh le t-shirt... Son vieux T-shirt qu'il aimait tant. Il lui allait plutôt bien en fait... Sûrement mieux qu'à lui d'ailleurs... Il descendait sur ses hanches parfaitement, regardant son ventre plat, juste parfait jusqu'à remonter sur sa poitrine, probablement aussi parfaite que laissait apparaître le vêtement du capitaine.
Et puis... ses épaules ou tombaient ses cheveux encore humides, son cou... ses lèvres.... ses yeux....

Pense à autre choses Darinson... Pense à autre choses... Se répéta t'il avant de réfléchir à une solution pour la nuit...

''Bon écoute j'ai une autre idée, c'est un lit deux places alors on prend chacun notre coté, et on met le chaperon rose fluo au milieux. Comme ça tout le monde est content.''

Se dirigeant vers ses sacs, il se saisit d'un bas de pantalon décontracté, ce n'était pas le moment de lui dire qu'il dormait nu d'habitude...

''Bon... Je vais aller prendre ma douche aussi... Installe toi, ça sera pas long non plus !''

La douche fut effectivement rapide, le capitaine revint rapidement, les cheveux encore mouillés alors que la jeune femme était déjà sous les draps, mais du mauvais coté...

''Ah... je suis pas chiant, mais là c'est non négociable, je dors à droite, c'est con mais à gauche j'arrive pas !''

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« Je t'ai blessé ? »

Je me relève d'un bond, contrite, cherchant du regard la bosse, résultant de mes exactions facétieuses. Mes dents viennent mordre ma lèvre, et soucieuse je l''interroge silencieusement. Ses prunelles s'attardent sur les déliés de mes jambes, longent mes cuisses vers mon ventre, glissent vivement sur les rondeurs de ma féminité avant de se planter dans les miennes. Il ne me touche que d'un regard et pourtant un feu s'insinue sur mes joues, s'instille dans mon sang comme la promesse de plaisirs à venir. Alors je reste là, plantée, pétrifiée devant lui avec l'envie d'aller à sa rencontre, sans oser dissoudre la distance entre nous. Ai-je déjà oublié, l'ombre de ma folie, celle-ci qui quelques heures plutôt se déchaînait entre mes bras ? Ai-je oublier qu'une caresse de lui comme de tout autre, réveille les démons de mon cœur et la démence de mon âme. J'exhale un soupir, de regrets peut-être, de résignation surement, me contentant d'aller chercher un sac de glace à apposer sur sa commotion.

« Excuse moi... j'imaginais... enfin je ne pensais pas que tu tomberais. J'aurais du m'en douter, vu ton score au marteau... » lançais, tentant d'atténuer la tension de mes muscles avec une note d'humour.

Je sors un pochon du frigo-bar, avant de le rejoindre.


« Montre... on dit que la glace est souveraine. Que ça aide à dégonfler... c'est ça ou les sangsues, mais je suis sure que tu préfères ça ! Et puis, je n'ai pas trop envie de partir à la chasse aux sangsues !»

Je me glisse dans son dos. Le parfum de son eau de toilette me chatouille ne nez, m'arrachant l'esquisse d'un sourire alors que j'applique mon remède miracle sur sa bosse. Puis, lui abandonnant le soin de le tenir, je me recule jusqu'au lit, ramassant sur mon passage le pauvre wookie rose esseulé.

« Oui … j'y pensais également, c'est un grand lit. Je n'ai pas envie que tu dormes sur le canapé par ma faute. »

Tout en écoutant l'eau s’écouler dans la salle de bain, je prépare le lit arrachant les couvertures pour que nous puissions nous enrouler dedans sans nous frôler, aménageant un mur de coussins au milieu, ma peluche trônant fièrement au dessus . Puis, je m'installe, me faufillant entre les draps comme un nems dans sa feuille de riz. Malgré la rapidité de ses ablutions, c'est à demi-endormie qu'il me rejoint, le torse nu encore luisant de gouttelettes et, les cheveux humides.

« Hummm... pas le bon coté... Dranor c'est si important que ça ? » lui demandais-je les cheveux ébouriffé, la mine défaite, puis devinant la moue sur ses lèvres et le pli au coin de ses yeux. Je roule, bascule par dessus le mur de coussin, de l'autre coté du lit.

« Tu refais la limite par contre ! Je suis trop fatiguée et puis c'est ton tour... » ronchonnais-je en baillant, le souffle de Morphée déjà sur mon front, et les yeux clos.
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