Grendo S'orn
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Coruscant - Quartier Général du FLR - Bureau du Président S'orn

Aussitôt la réunion du Comité Central du Front Libéral Républicain terminée que le Président S'orn avait rejoins son bureau au Sommet du Quartier Général. La vue était imprenable et donnait sur le célèbre quartier des finances de Coruscant. Ces trois dernières années, Grendo s'était amusé à observer l'évolution du paysage urbain qui s'offrait à lui. Des grattes-ciels à perte de vue constamment en construction tandis que d'autres étaient détruit pour laisser place à de nouveaux et ainsi de suite. La vie était ainsi faite. Rien n'est éternel. Une bonne leçon que le Neimoidien se remémorait chaque jour.
Aujourd'hui était un jour un peu particulier, la séance extraordinaire du sénat avait été une réelle victoire pour le camp libéral qui plutôt que de jouer la carte de l'opposition comme d'habitude avait plutôt soutenu la Chancelière. Et quand certains clamaient à un retournement de veste presque indécent, S'orn préférait le terme prise de conscience soudaine. Comme si le Neimoidien s'était tout à coup remis en question et avait jugé bon d'accorder une chance au chef de l'Etat. Balivernes, c'était un opportuniste, un requin de la finance, un véritable homme d'affaire et si gagner en prestige imposait de soutenir Emalia Kira, peu importe ses crimes, il n'hésiterait pas à agir de même.
Mais ce jour était aussi signe d'une potentielle nouvelle alliance. La situation politique sur Corellia était sur toutes les lèvres. Selon les médias galactiques, un coup d'état militaire avait été orchestré sur la planète mais trop d'informations contradictoires affirmaient également le contraire. Curieux à l'excès, S'orn n'avait pas attendu une seconde pour tirer quelques ficelles et prendre contact avec ses agents de liaisons du secteur corellien. C'était donc vrai, la Monarchie avait été mise aux arrêts par l'armée mais aucune information supplémentaire. Un nouveau régime politique, de nouvelles personnalités, de nouvelles orientations politique peut-être, l'occasion était trop belle pour ne pas la saisir. Une rencontre avec le nouveau sénateur de Corellia devait absolument être organisée. Aussitôt la séance extraordinaire terminée, Grendo reçu une lettre officielle écrite de la main de Liam O'Connor en personne, le priant de le rencontrer au plus vite.

« Je vous souhaite la Bienvenue au Quartier Général du Front Libéral Républicain Sénateur O'Connor, je vous en prie entrez, installez-vous. » dit-il chaleureusement au militaire robuste qui se tenait devant lui. L'homme ne devait avoir qu'une trentaine d'années tout au plus, bien jeune pour représenter un système aussi complexe que le secteur corellien. S'orn s'était déjà rapproché par le passé du Rassemblement Républicain auquel Corellia était associée depuis de nombreuses années. Ce parti politique sur le déclin depuis l'assassinat du Chancelier Scalia, du suicide de Ion Keyien et de la traîtrise de Côme Janos avaient provoqué une longue descente aux enfers pour ce rassemblement autrefois à la tête du pouvoir. Il connaissait également le Sénateur Alexander Gilbert, le prédécesseur du jeune homme qui de toute évidence avait du prendre sa place, de gré ou de force, Grendo l'ignorait encore.

« Je suis tout simplement ravi que vous ayez pris la peine de vouloir me rencontrer. Surtout après une séance aussi éprouvante. Jamais de toute ma carrière je n'ai connu de propos aussi virulents d'autres opposants politique, à moins que ... si il y a quinze ans lors de cette affaire de déplacement de troupes républicaines dans l'espace de Troiken. Je vous épargne les détails de cette histoire. » dit-il en affichant son plus beau sourire hypocrite « Un brandy corellien je présume ? Quelle question, bien sur que vous en voulez. Quiconque ne reconnait pas le savoir faire corellien en matière d'alcool est un idiot. » il sortit aussitôt deux verres et une bouteille de sa collection personnelle. Une très bonne année pour un événement aussi exceptionnel. Tout était mis en place pour s'approprier les faveurs du corellien.

« Bien, maintenant que nous sommes confortablement installés, loin des regards et des oreilles indiscrètes, pouvez-vous me dire exactement ce qui vous amène ? » la question avait le mérite d'être clair mais il n'avait pas le temps de trainer d'avantage, son emploi du temps était constamment minuté et cet entretien ne durerait pas plus d'une vingtaine de minutes, à moins que le Corellien n'ai une proposition importante à lui faire. « Mais avant d'aborder d'avantage les raisons de votre venue, permettez-moi la question que tout le monde se pose, que s'est-il passé exactement sur Corellia ? On raconte que votre Gouvernement aurait été renversé par l'armée. Est-ce exact ? Certains disent aussi que le Roi Pelleon aurait été assassiné en pleine salle du trône. Personnellement je ne fais nullement confiance aux médias, ce sont des rats fouineurs même si souvent ils s'avèrent être des rats nécessaire au bon maintien de la stabilité de la République. Alors dites-moi, que se passe-t-il ? » S'orn était particulièrement intrigué par la situation corellienne. Les causes, les enjeux et les aboutissements, il ne voulait rien rater des éléments que Liam O'Connor voudrait bien partager avec lui.
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Quatre heures étaient passées depuis la fin de cette première séance houleuse du sénat et me voilà déjà en compagnie du fondateur du front libéral républicain. Au premier regard, Grendo S'orn était un être abject, le genre de créature qu'on préférait ne pas trop approcher de peur qu'il ne nous bave dessus tant sa ressemblance avec un batracien était frappante. Et mon aversion pour les races aliens n'arrangerait rien à l'histoire. Pourtant, ce tête-à-tête j'en étais l'instigateur. Une lettre écrite de ma main, remise discrètement au neimodien qui avait assez rapidement accepté de me rencontrer. Sa curiosité avait dû être piquée à vif je n'en doutais pas une seconde, surtout depuis les centaines de rumeurs qui circulaient les couloirs du sénat au sujet de Corellia. S'orn serait probablement le premier politicien à apprendre la vérité sur ce qui se déroulait en ce moment sur mon monde, du moins il apprendrait ce que j'accepterais de lui communiquer.

- Merci à vous de me recevoir sénateur Grendo S'orn. Le plaisir est partagé.

Bien qu'en réalité je n'avais aucun plaisir à être en compagnie de cette vieille grenouille, ma sincérité aurait été totalement inutile dans le cas présent. Un politicien tel que moi se devait de jouer la carte de l'hypocrisie au maximum en espérant me faire accepter par mes pairs. Et même si cela me répugnait grandement de caresser cette créature dans le sens du mucus, les enjeux politiques étaient bien trop grands pour laisser mon avis personnel influencer mes actions. S'orn était le président du FLR, un parti devenu beaucoup trop influent au sénat ces dernières années pour ne pas s'y intéresser.

- Un brandy ne me ferait pas de mal après tout ça en effet. Merci sénateur.

Bien que je détestais évidemment le physique peu ragoutant de cette créature, il fallait avouer qu'il avait un certain bagout pour vous mettre à l'aise. Rien d'étonnant que certain sénateur se laissait amadouer au point de se laisser entraîner dans l'influence néfaste d'un parti aussi populiste à en lire son programme. Quel dommage de voir cette pauvre démocratie en proie à des êtres aussi peu crédibles lorsqu'il s'agit de représenter leur peuple. Je n'avais rien raté des interventions du neimodien lorsqu'il s'attaquait publiquement au sénateur du secteur Tapani et de Rendili. Eux non plus n'avaient pas été tendre avec lui, allant même jusqu'à mettre en péril la stabilité de toute la République. Et bien que je ne partageais pas la totalité des points de vue de Grendo S'orn, je devais bien lui donner raison sur ce point. En menaçant le gouvernement de rompre tout contrat et d'empêcher les ouvriers de Fondor de poser un pied sur les chantiers orbitaux, Rendili et le secteur Tapani oeuvraient contre la République. Ils avaient agis par pure vengeance, animés par la colère et un sentiment de rancoeur profond face au vote qui leur avait été défavorable.

- Je ne vais pas passer par quatre chemin sénateur, je n'ai jamais eu l'habitude de le faire et ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer. Corellia a besoin de votre aide.

Je ne doutais pas de l'intérêt grandissant de mon interlocuteur face à ce que je venais de lui annoncer. Corellia était un monde influent, important sur le plan économique, diplomatique et militaire.

- Mettons fin à ces rumeurs. Le régime monarchique de Corellia a effectivement été renversé il y a trois jours. L'armée contrôle en ce moment même le territoire et s'assure qu'aucune anarchie ne s'installe. En revanche vos informations concernant l'assassinat du roi Pelleon sont inexactes. Il n'est pas mort, seulement sous bonne garde tout comme l'entièreté de la famille royale. Rassurez-vous, ils sont bien traités mais tant que nous ne connaissons pas l'ampleur du complot que nous avons découvert nous ne pouvons décemment laisser des dirigeants corrompus à la tête de notre planète. Vous comprenez ?

L'intérêt du nemoidien grandissait plus je lui donnais des informations toutes aussi incomplètes les unes que les autres. Complot ? Corruption ? Des mots judicieusement choisis pour éveiller toujours la curiosité de l'humanoïde aux yeux globuleux. J'avais donc bien misé sur le bon eopie. Restait à savoir si ce dernier pourrait m'être utile.

- Le Prince-Amiral Ghodric O'Connor, s'est autoproclamé Diktat et règne temporairement sur Corellia pour la durée de l'enquête. Il devrait faire une conférence de presse dès ce soir à ce sujet. Je vous fais confiance pour que ces informations restent secrètes jusqu'à sa déclaration, suis-je clair ?

Je connaissais les risques que j'encourais face à la divulgation d'une telle nouvelle, confirmée qui plus est par le nouveau représentant de Corellia. Nous ne parlions plus de rumeurs, mais de faits, des faits avérés et exactes. Pourrais-je lui faire confiance ? Aucunement mais c'était nécessaire pour la suite des opérations.

- Lorsque la République apprendra officiellement la nouvelle, je ne doute pas une seconde qu'elle voudra mettre son nez dans nos affaires. Nous prônerons évidemment une totale transparence au près des autorités compétentes mais il serait fâcheux que nous perdions le contrôle des opérations sur notre propre territoire. Le Prince-Amiral Ghodric O'Connor s'emploie à maintenir la stabilité de notre planète, la venue d'enquêteurs républicains serait très mal perçue par les miens. Vous comprenez ? Peut-être pourrions-nous trouver un arrangement réciproquement profitable pour éviter à Corellia de perdre sa souveraineté ?
Grendo S'orn
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Grendo appréciait tout particulièrement la sincérité de ce fier jeune homme. Pourtant il ne pu s'empêcher d'esquisser un léger sourire amusé quand il remarqua que le représentant corellien était un doux rêveur idéaliste. S'orn se revoyait encore à son âge, jeune, bâtit comme une larve athlétique, plein d'ambitions et de projets dans la tête. Il avait déjà vécu ses plus belles années, ne lui restait plus qu'à attendre patiemment le moment fatidique où la grande faucheuse viendrait l'entraîner dans son antre. La mort, voilà ce qui attendait toute créature vivante dans cette galaxie. Tôt ou tard, Grendo irait rejoindre ses proches dans le caveau familial prévu à cet effet. Mais il avait encore tant à faire ...
Balayant ses idées morbides de son crâne, il prit alors une gorgée de Brandy Corellien pour retrouver ses esprits. C'était chose faite. L'alcool fort avait la particularité de réveiller quiconque s'était laissé aller à rêvasser. Le reste du temps le neimoidien resta pendu aux lèvres du jeune O'connor. Quelque peu intrigué par ses dires, il se priva bien de lui poser la moindre question tant que son récit n'était pas terminé. Il écouta, une écoute attentive pour ne rien rater de ses explications. Aussitôt Liam avait-il terminé, que Grendo commença.

« Ce sont des déclarations très grave que vous me rapportez là Sénateur. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de penser que vous ne m'avez pas tout dis sur la situation corellienne. J'entends des mots tels que "complot", "corruption" mais vous n'expliquez rien à ce sujet. Peut-être si j'avais plus d'informations, je pourrais mieux vous être utile ? »

S'orn n'avait pas dit son dernier mot, bien décidé à élucider le mystère qui entourait cette planète. Les informations que le Neimoidien avait réussi à glaner de ses agents de liaison n'avaient pas été assez précise pour lui permettre de comprendre les fondements et les aboutissants de cette situation. Il devrait ni plus ni moins tirer les vers du nez de ce jeune humain à l'allure d'un coq tout droit arrivé de se basse-court.

« De plus, j'avoue ne pas très bien comprendre en quoi je pourrais vous être utile. Je ne suis que Sénateur de Neimoidia et Président du parti libéral du sénat galactique, pas Ministre de la Sécurité Intérieure, de la Justice ou Juge de la Cour Suprême. Pourquoi pensiez-vous avoir besoin de mon aide ? Si la République se penche rapidement sur le cas de Corellia, ce que je doute fortement vu cette période de guerre qui s'annonce, nous ne pourrions pas l'en empêcher. La République respecte la souveraineté des planètes, je lutte moi-même ardemment pour qu'elle continue à le faire mais prendre le pouvoir, par la force des armes qui plus est ... sera certainement perçu comme un acte hostile. Le Sénat n'a jamais été favorable au bellicisme. Alors imaginez-vous quand il s'agit d'un monde du Noyau, si proche de Coruscant. Et Corellia en prime ... »

Cette histoire sentait mauvais, aussi mauvais qu'un rancor de Dathomir. A cet instant précis, Grendo aurait voulu être ailleurs, ne pas connaître la vérité sur ce coup d'état militaire qui le rendait à présent complice de ces militaires corelliens. Avaient-ils perdu la tête ? L'ampleur du complot était-il si catastrophique pour que l'armée ai décidée de balayer d'un simple revers de la main un régime politique en place depuis des millénaires ?

« Ecoutez Sénateur, je comprends parfaitement votre situation. Sur Neimoidia nous avons régulièrement à faire face à des cas de corruption mais jamais, au grand jamais nous n'avons décidé de renverser notre royauté pour autant, les conflits de ce genre se règlent devant les tribunaux, pas sur les champs de batailles. » dit-il enfin en tentant d'expliquer son point de vue à Liam qui ne comprendrait probablement pas. Pourquoi avait-il soudainement décidé de lui faire confiance en lui confiant de telles informations ? A lui, le Neimoidien à la langue bien pendue. Ou préférait-il justement qu'il en parle sans tarder afin que la rumeur poursuit son chemin de plus belle ? Avait-il dit au moins la vérité sur le peu d'informations qu'il lui avait confié ?

« Je peux peut-être vous conseiller de très bons avocats, des amis à moi qui se feront un plaisir de vous aider, des spécialistes en matière légales que sais-je ... » Grendo commençait sérieusement à paniquer. Pourquoi lui ? Pourquoi l'avait-il choisis lui ?
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Le courage de cette vile créature était digne de sa réputation. La lâcheté et la peur des représailles se dégageaient de chaque parcelle de son fétiche petit corps de batracien. L'espace d'un instant je me demandais si ce politicien pouvait vraiment m'aider dans ma tâche mais je préférais encore lui laisser le bénéfice du doute. Selon les dernières rumeurs, Grendo S'Orn était tout destiné à obtenir l'un des plus importants ministère du gouvernement, la sécurité intérieure peut-être. Si tel était le cas, le président de parti pourrait facilement me venir en aide et tirer quelques ficelles pour parvenir à son but.

- Ne jouez pas l'imbécile avec moi sénateur ce serait une insulte en vers ma personne. J'ai étudié avec grande attention votre parcours professionnel et vous n'êtes pas le genre d'homme à refuser une opportunité qui pourrait vous rapporter gros. Ces dernières années, Neimodia n'a cessée d'être au centre des intrigues politique. Vous allez de déclaration en déclaration, vous accaparant le moindre soutien nécessaire à l'agrandissement de votre parti. Vous êtes respecté par vos alliés et crains par vos pires ennemis. Le vieux briscard que vous êtes trouvera bien un moyen de nous venir en aide, n'est-ce pas ?

Trèves de faux semblants, je n'étais pas là pour discuter durant des heures autour d'un brandy, ma présence était requise ailleurs. Si S'Orn refusait de m'aider je devrais trouver un nouveau soutien autre part mais où ? Quel politicien était assez puissant et influent ? Mais j'avais une carte supplémentaire à jouer.

- Et si ces arguments ne sont pas suffisant pour vous convaincre, laissez-moi vous en apporter un que vous ne pourrez esquiver.

La main plongée dans la poche droite de mon uniforme, j'en sortis un petit databloc dévoilant des images vidéo. A l'écran, la silhouette d'un neimodien accompagné d'une charmante créature twi'lek. Celle-ci était à cheval sur le politicien qui appréciait un merveilleux massage de la jeune femme à moitié nue. Et ce n'était que le début, la suite de la vidéo s'annonçait bien plus intéressante.

- Ces images datent d'il y a trois ans. A cette époque vous étiez sur Corellia et vous aviez organisé, il me semble, une réunion patronale au coronet plaza où vous avez séjourné quelque jours. N'étiez-vous pas ministre du trésor et de l'économie si je ne m'abuse ? Peu de temps avant votre départ pour Aargau et la création de votre parti politique. A votre avis, que pensera l'opinion publique si cette vidéo est malencontreusement transmise à plusieurs médias galactiques judicieusement triés sur le volet. Je doute fort que le coruscant post continuera à soutenir un homme à la luxure aussi développé. Et votre femme y avez-vous pensé ?

Piégé, le politicien n'accepterait jamais de mettre sa carrière et sa vie familiale en danger en acceptant de dévoiler ses pratiques sexuelles régulières avec des jeunes filles peut-être à peine majeures. Fort heureusement pour moi je disposais de plusieurs copies, soigneusement rangées, au cas où celle-ci viendrait à disparaître.

- Je ne vous cache pas que j'ai en ma possession plus d'une dizaine de vidéo différentes de vos petites virées nocturnes au sein du coronet plaza. Et il me serait assez facile d'obtenir des aveux complets de la plupart de vos conquêtes. Alors à moins de vouloir mettre un terme définitif à votre carrière, je vous suggère vraiment de réfléchir à la réponse que vous comptez me donner. Je ne ferai pas deux fois la même offre.

Je lisais l'incompréhension dans les yeux du neimodien. Ne restait plus qu'à l'achever et lui trouver une porte de la sortie.

- Je réitère donc ma demande, pouvez-vous éviter à Corellia de perdre sa souveraineté ? La république ne se mêlera pas de nos affaires et si une enquête est ouverte au sujet de la prise de contrôle de notre gouvernement, vous vous occuperez personnellement de ratifier un rapport positif aux yeux du sénat. Dans ce cas seulement j'accepterai de me débarrasser de ces preuves compromettantes, suis-je bien clair sénateur ?
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« Comment osez-vous me menacer ?! Qui prétendez-vous être pour faire chanter l'une des plus fortes personnalités politique du moment ?! Pensez-vous sincèrement être le premier à avoir essayé de me déstabiliser de la sorte ?? A peine vous voilà dans l'arène que vous n'hésitez pas à sacrifier votre carrière en vous mettant à dos un homme tel que moi !!! » hurla le Neimoidien d'un ton sec et menaçant. Automatiquement, et comme pour paraître supérieur à son interlocuteur toujours assis, Grendo s'était levé, pointant son index dans la direction du politico-militaire. Sa gueulante aussitôt terminée, il se mit à rire à gorge déployée avant de se réinstaller au fond de son siège, le sourire aux lèvres.

« Vous êtes pleins de surprises Sénateur. Jeune, ambitieux et plein de fougue. Mais plus encore ce sont vos méthodes que j'apprécie tout particulièrement. Un jour à peine au sein de la rotonde et vous voilà déjà sur la bonne voie pour embrasser une carrière politique bien remplie. A condition de s'allier aux bonnes personnes évidemment. » lâcha-t-il tout en pianotant nerveusement des doigts sur son bureau. « Mais ça vous l'avez déjà compris n'est-ce pas, d'où la raison de votre présence. Des hommes et des femmes influents parcourent chaque jour les couloirs du Sénat Galactique mais si vous ne choisissez pas bien vos alliés parmi ceux-ci vous risquez de recevoir tôt ou tard un coup de poignard dans le dos, au sens propre comme au sens figuré. Nous sommes nombreux à appeler le Sénat, l'Arène, car c'est exactement ce dont il s'agit. Nous combattons généralement avec des mots, des discours, essayant sans cesse de capter l'attention de nos électeurs. Comprenez bien où vous mettez les pieds Sénateur. Les politiciens sont des êtres abjects, n'hésitant pas à commettre l'irréparable lorsque cela s'avère nécessaire. »

Comme venait de le souligner Liam, S'orn était un vieux briscard de la politique. Il ne comptait plus le nombre d'années qu'il avait passé à arpenter les larges couloirs de cette puissante institution. Au cours de sa carrière, le Neimoidien s'était allié à des créatures aussi étonnante les unes que les autres, parfois même à l'opposé de ses convictions, mais c'était pour mieux se rapprocher du pouvoir et grimper les échelons d'une société ultra-hiérarchisée.

« Concernant votre problème, je puis effectivement vous aider » dit-il enfin d'un ton beaucoup plus sévère « Comme je viens de vous le dire, je ne dispose pas directement des pouvoirs qui me permettraient de ratifier un document en votre faveur, mais je connais les personnes qui pourraient s'en occuper. A moins bien sur que je sois nommé Ministre de la Sécurité Intérieur au sein du futur Gouvernement. » l'idée était lancée, Corellia serait un allié de poids qui pourrait peut-être l'aider à obtenir le poste tant convoité. « Si tel était le cas, je ferais de Corellia ma priorité absolue. Une enquête fantoche sur le sol de votre planète, quelques signatures et le tour serait joué. Là où ce serait nettement plus compliqué mais pas impossible, c'est au sujet de vos dirigeants. Si votre but est de faire passer votre Roi pour un traître, il va me falloir des preuves, et des preuves concrètes j'entends. Je ne remet pas en doute la véracité de vos propos Sénateur, mais si toute cette histoire a été inventée de toute pièce, je vous conseille fortement de mettre en place des preuves solides qui pourraient incriminer le roi mais également ses proches collaborateurs. De plus, si votre but est effectivement de garder le pouvoir sur votre planète, je ne saurais que trop vous conseiller d'user de finesse afin que le peuple ne se soulève pas à son tour. Un régime militaire est trop souvent associé à une dictature, sans vouloir vous offenser Sénateur. Mais il existe un large panel de possibilités pour laisser l'illusion au peuple qu'il dispose d'un certain pouvoir sur sa gouvernance. Des élections par exemple. Votre Père a-t-il déjà pensé à cette idée ? »

Garder le pouvoir par la force ne pouvait être que temporaire au sein de la République. Dans l'attente d'un prochain Gouvernement élu de préférence. A condition que cette histoire de trahison soit vérifiée car si tel n'était pas le cas, Liam, son père et toute sa clic fileraient tout droit derrière les barreaux sans passer par la case départ. Un jeu risqué auquel Grendo était prêt à prendre parti, à condition qu'il ai toutes les cartes en main.

« Puis-je me permettre de jouer carte sur table avec vous Liam ? Je peux vous appeler Liam ? » ne lui laissant pas le temps de répondre, il reprit « Je ne vous cacherais pas que si Corellia rejoignait le Front Libéral Républicain, je serais plus à même de pouvoir vous aider d'avantage ... Une planète telle que la vôtre serait un atout incontestable dans notre conquête du pouvoir. Imaginez un instant, Corellia et Coruscant, au sein du même parti politique. L'idée vous avait-elle déjà traversée l'esprit auparavant ? » S'orn se voyait déjà pousser des ailes « En contrepartie, j'aiderai votre Gouvernement intérimaire à garder le pouvoir sur votre planète. J'userai de mes contacts pour que vous puissiez continuer à diriger sans vous soucier de l'avis du Sénat, Corellia gardera sa souveraineté et nous jugerons les traîtres à votre régime. Quand à vos vidéos, elles doivent toutes disparaître, aucune copie ne doit exister. Sommes-nous d'accord ? »

S'orn trouvait l'idée alléchante. Bien sur il lui faudrait graisser de nombreuses pattes avant d'avoir gain de cause mais il était prêt à tenter le coup si le jeu en valait la chandelle. Corellia méritait qu'on s'intéresse de plus près à son sort.
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