Ervin Holz
Ervin Holz
Messages : 270
Eclats Kyber : 149


Nom : Holz

Prénom : Ervin

Âge : Trente-cinq ans

Race : Humain

Côté de la Force : Insensible à la Force

Rang : Major Lieutenant-colonel

Caractéristiques (28 points) :

Force : 3
Dextérité : 4
Agilité : 3 (+1) = 4
Endurance : 4
Intelligence : 5
Sagesse : 4
Charisme : 5

Marque d’Amothos : à chaque fois qu’Ervin tombera en dessous de 10% de PV, une pousse d’adrénaline lui permettra de gagner temporairement 1 point en Constitution et 1 point en Agilité (jusqu’à la fin du combat ou jusqu’à récupérer des PV)

Points Forts :

-Leader
Ervin est un individu qui séduit, influence, voir fascine ses interlocuteurs par ses discours et son tempérament. Son charisme presque naturel trouble le jugement d’autrui et  l'aide à diriger, voir à manipuler, à sa convenance.
En jouant sur les aspects émotionnels, il est capable de galvaniser sans grande difficulté des groupes entiers de personnes relativement malléables.

-Intellectuel
Holz est une intelligence fine et particulièrement cultivée. La culture générale qu'il a acquise au cours de ses années académiques sur Dromund Kaas demeure probablement sa meilleure arme en toute circonstance.
C'est un individu particulièrement calculateur qui envisage toujours plusieurs coups avant de tenter une action importante. Probablement plus intelligent que la moyenne, il est relativement difficile à cerner, et davantage à berner.


Points Faibles :

-Égocentrique
Holz est un individu qui manque manifestement d'empathie à l'égard de ses convives. Loin d'être « antisocial », il a toutefois du mal à produire un décentrement de sa personne en présence d'autres individus et conserve une tendance à ramener de nombreuses choses à lui-même. Il se focalise principalement sur son propre intérêt, considérant presque en toute circonstance son opinion comme la plus importante.

-Pédant
Un tel trait de caractère, égoïste, débouche souvent sur une attitude pédante. Son relationnel est caractérisé par une tendance à un élitisme volontairement mondain et orgueilleux, et à l'étalage régulier d'une érudition académique qui n'est pas toujours vraie. On peut aisément dire qu'il est une grande gueule, facilement arrogant, qui peut en présence d'autres individus, s'embarquer dans de longs monologues seulement destinés seulement à flatter son ego.

-Provocateur
C'est un individu qui se complaît à déceler les faiblesses des autres et à les leurs faire reconnaître, afin de s'assurer de sa domination sur eux. Contredire ses interlocuteurs et s'aventurer sur des terrains polémiques sont parmi ses grandes spécialités. En contrepartie, il sait doser ses offenses avec une valorisation d'autrui, souvent très hypocrite, ou encore avec une attitude bienveillante dont le contraste avec sa cruauté peut conduire à une certaine fascination de sa personne.

-Ennemis nombreux
Il semblerait que son passé d'impérial et son activité professionnelle lui aient attiré de nombreux ennemis, non seulement au sein de l'Empire Sith, mais aussi parmi la République Galactique. À l'heure actuelle, Ervin peut être considéré comme un homme traqué, pris entre deux feux.

Caractère :

-Pragmatique
S'il est inéluctablement un intellectuel, il reste un individu terre-à-terre qui ne jure que par la raison rationnelle et se refusera à toute dialectique illogique.
Quelque part scientifique dans sa façon de raisonner, c'est un agnostique qui fait davantage confiance à la science qu'à toute forme de principe religieux. Il ne jure que par la connaissance puisée dans sa solide culture générale pour se faire la moindre opinion.

-Ambitieux
Dès son jeune âge, Holz avait tendance à voir les choses en grand.
Il ne se satisfait que très rarement de ce qu'il possède et se délaisse facilement de ce qu'il acquiert. Une légère forme de mégalomanie s'est développée chez lui au fil des années, le rendant particulièrement ambitieux, et désireux d'accomplir dans sa vie toutes sortes de projets extravaguant qu'il garde jalousement pour lui.

-Doctrinaire
Depuis ses années académiques où il s'est initié à la philosophie politique impériale, Holz a développé un dégoût, sinon une haine, envers le concept de « tradition », la transmission continue d'un contenu culturel à travers l'histoire depuis un événement fondateur ou un passé immémorial. Il ne faut pas se méprendre, il ne perçoit sa fonction d'archéologue que comme un instrument au service de son enrichissement personnel. L'héritage national ou ethnique est quelque chose qu'il faut absolument abattre selon sa propre vision des choses. Pour Holz, la tradition découle d'une volonté de résistance et d'insoumission face au supranationalisme qu'il perçoit comme l'idéal absolu.
Toutefois, Ervin ne fait pas parti des Impériaux qui méprise leurs homologues au nom de leurs races ou de leurs origines ethniques. Il ne considère pas l'espèce humaine comme un idéal à promouvoir dans la Galaxie et juge bien d'autres espèces plus compétentes et intéressantes que la sienne.

-Gourmand et raffiné :
C'est un passionné de gastronomie qui se complaît à découvrir régulièrement de nouvelles recettes. Il mange de ce fait, très régulièrement dans des restaurants raffinés, profitant de sa fortune personnelle pour se payer les meilleurs plats de la galaxie. Également, il aime faire la cuisine lui-même et prend régulièrement des cours de gastronomie ethnique auprès d'individus compétents, afin de reproduire lui-même les recettes chez lui.
La gastronomie est selon lui le seul attribut qu'une culture traditionnelle devrait avoir le droit de préserver.

Description physique :

Ervin Holz est un bel homme arborant une silhouette athlétique haute d'un mètre soixante dix-huit pour une corpulence de soixante-et-onze kilogrammes. Sa musculature n'est pas excessive, mais il conserve une bonne forme physique en permanence à l'aide d'exercice physiques quotidiens axés sur le poids de corps.

Sa tête est coiffée d'une chevelure brune semi-raide généralement coupée courte. Il prend l'habitude de laisser ses cheveux plus longs sur le dessus de sa tête, et de manière plus significative à l'avant de son crâne. Son visage osseux est aussi brachycéphale que dolichocéphale. Ses pommettes sont saillantes et ses joues sont plutôt creuses. Son nez est droit et l'arrête de celui-ci est relativement cabrée vers le haut. L'organe est surmonté de deux yeux verts assez vifs maintenus dans des orbites relativement creuses et plutôt rapprochées entre elles, conférant à l'homme un regard perçant qui frappe souvent ses interlocuteurs.
Sa mâchoire est plutôt forte et les lèvres qui la surmonte ne sont ni fines, ni épaisses et sont traversées en diagonale par une large entaille héritée d'un duel à l'arme blanche.
Le teint de sa peau tire légèrement vers le mâte.

Il porte la plupart du temps une tenue d'archéologue, notamment un pantalon aux larges poches qui débordent sur les flancs. Ses pieds sont chaussés dans de lourdes bottes de cuir à l'intérieur desquels il rentre son pantalon. Il porte souvent des treillis militaires, réputés pour leur robustesse, en guise de chemise de travail.

Antécédents :

Les origines

Il est né en 21.533 à Kaas City sur l'obscur monde de Dromund Kaas dans la Bordure Extérieure.
Son père, conservateur en chef d'un centre d'archives historiques, est un membre de l'aristocratie moyenne de la planète, titre hérité de son ascendance paternelle qui lui vaut la possession d'un précieux patrimoine familial. Notamment, un appartement de deux cent mètres carrés situé dans un riche quartier de la capitale. Intellectuel régalien, c'est un homme qui aime se consacrer à l'approfondissement permanent de la connaissance générale, avec un goût prononcé pour la littérature. Son épouse est une très belle femme au teint basané, issue de la bourgeoise moyenne, qui ne travaille pas, comme le veut la tradition conservatrice de l'aristocratie à laquelle elle appartient depuis ses noces.

Enfant unique, le garçon est décrit comme un élève peu brillant à l'école, qui préfère s'amuser seul ou avec des camarades plutôt que de s'atteler à l'apprentissage des cours. Son enfance est chaleureuse et relativement prospère. Sa famille reçoit fréquemment des amis issus de leur classe sociale au cours de repas mondains, qui ont pratiquement lieu chaque fin de semaine. Les discussions sont régaliennes, et portent sur l'histoire ou bien sur la politique. Leur cercle d'amis est presque exclusivement constitué d'humains, l'aristocratie planétaire ne se mélangeant que rarement avec les autres espèces.

Pendant son enfance et son adolescence, Ervin s'intéressera principalement aux centres d'intérêts de ses parents, et subséquemment de la noblesse de Dromund Kaas. Il se captivera ainsi pour l'histoire de leur planète, se passionnant inévitablement les épopées et les légendes Sith qui forgèrent l'identité de ce monde au fil des millénaires. Longtemps, il cultivera un complexe d’infériorité face à ces individus singuliers, les Sith, qu'il jugera bien rapidement orgueilleux, et même acerbes. Les guerriers Sith de Korriban étaient effectivement réputés, sur Dromund Kaas, pour leur arrogance démesurée envers ceux qui n'appartenaient pas à leur confrérie, et qu'ils considéraient de surcroît comme des êtres inférieurs.
Tout au long de ses années scolaires et pré-académiques, le jeune Ervin pratiquera également plusieurs sports en suivant la volonté de ses parents de devenir un véritable héritier de l'aristocratie. Un individu distingué au comportement irréprochable, et pourvut d'une bonne forme physique.

Il entre à dix-huit ans dans une académie prestigieuse de Kaas City, où il suit un cursus d'histoire politique. La troisième année, il fait la rencontre avec son futur mentor et directeur de mémoire, le « Colonel » Septimès, un humain soixantenaire snob et distant, professeur de philosophie politique et vétéran dans la marine de guerre Corélienne. Tout au long de ses études académiques, son professeur lui glorifiera les mérites du supranationalisme tout en ne cessant de blâmer la décadence du système fédéral républicain, auquel il appartenait jadis. Septimès perçoit effectivement le supranationalisme, opposé au souverainisme des mondes, comme un idéal absolu, et convint rapidement son nouveau disciple de la crédibilité de son idéologie.

Le jeune-homme s’initie la même année à l'archéologie qu'il choisit en discipline mineure, en parallèle de son cursus élémentaire, et prépare dès l'année suivante une soutenance de mémoire axée sur le concept du supranationalisme « impérial » que lui a fait découvrir son mentor.
Ces deux années de soutenance se trouvent particulièrement mouvementées, aussi bien du côté du jeune-homme fasciné par les enseignements de son mentor, et qui appartient désormais à un cercle politique d'étudiants prônant l'impérialisme, que de celui de l'aristocratie planétaire dont les regards sont braqués sur l'actualité diplomatique, et les oreilles à l'écoute de la moindre rumeur circulant autour de la très ambitieuse Darth Ynnitach.

Il ne s'écoule plus une journée sans que l'on parle de politique et de l'avenir de Dromund Kaas. Assez rapidement on comprend qu'un des Seigneurs Sith envisage l'avènement d'un empire. Des institutions de la planète préparent déjà la terrain depuis quelques années. Les cours académiques du jeune-homme sont traversés par d’innombrables débats et par des galvanisations de salle orchestrés par les enseignants, notamment le Colonel Septimès, qui voit en la figure de Darth Ynnitach le début de l’accomplissement de son idéal politique. Du côté familial, les dîners mondains n'ont jamais été aussi nombreux et exaltants que sous cette période. Probablement très malléables, les parents du garçon sont rapidement convaincus par la personne de Darth Ynnitach, lorsque cette dernière rallie les principaux Seigneurs Sith en 21.563 et proclame le sacrement de l'Empire Sith l'année suivante. Le jeune-homme qui vient d'achever son mémoire est alors âgé de vingt-six ans.

L'exode

Sept ans plus tard ..

Sept années se sont écoulées depuis que l'homme, dorénavant âgé de trente et un ans, à achevé son mémoire sur Dromund Kaas. Son ancienne vie est derrière lui.
Suite aux événements de ces sept dernières années, il semble avoir tiré un trait définitif sur sa citoyenneté impériale, et ne compte pas retourner en territoire Sith. Il ne se nomme plus Ervin Holz, mais « Mako Jeblan ».
En conflit avec ses parents restés à Kaas City, il ne garde que très peu de contact avec eux depuis son aménagement sur Coruscant en 21.569. De surcroît, il ne les autorisent pas à le contacter directement.
Âgé de trente-trois ans à son arrivée, il dispose d'une fortune de quatre millions de dataries qu'il a mystérieusement accumulée au cours des années troubles qui ont précédé son exode en territoire républicain. Se présentant comme un homme d'affaire impérial ayant fuit la politique des Seigneurs Sith, il obtient un exil sur Coruscant où il loue, d'abord quelques mois, un appartement près du Quartier des Finances avant de s'acheter un six pièces de cinquante mètres carrés à proximité du Quartier Fobosi, pour la coquette somme de six-cent mille dataries.
Désormais, il souhaite consacrer pleinement son existence à la recherche de trésors du passé et d’artefacts des légendes, afin de les revendre et de faire fortune. S'il demeure fasciné par l'histoire et par l'archéologie, l'argent est dorénavant sa motivation motrice.
Afin de parvenir à ses buts, il met un plan sur pied et commence par proposer ses service auprès du département d'histoire et d'archéologie d'une des académie du Quartier Fobosi. Rapidement reconnu, grâce à son diplôme universitaire, comme un spécialiste de l'approche techno-fonctionnelle et technologique des artefacts Sith, il est recruté en qualité de professeur-remplaçant par un enseignant d'archéologie intéressé par sa science originale héritée de l'enseignement impérial.
Il donne désormais plusieurs cours par semaines à des classes d'étudiants universitaires, très vites conquis par son charisme et par l'aura salvatrice qui se dégage de sa personne, parvenant à rendre son cours intéressant et énigmatique.
Rapidement, le nouveau professeur essaye de repérer des étudiants susceptibles de devenir les futurs associés de son projet destiné à son enrichissement personnel. Il cherche des individus à la fois intelligents et malléables, succombant facilement au charme d'un orateur tel que lui et au degré d'aventure qu'il propose de leur offrir. Les étudiants sont candides pour la plupart, et relativement immatures. Ils sont à un âge où « ils se cherchent », cheminant en quête d'un but ou d'une identité à donner à leur être. Le prédateur qu'est le nouvel assistant n'a aucun mal à repérer ses futures cibles, qu'il attire progressivement vers lui, formant assez vite un cercle de disciples qui se retrouvent fréquemment dans des salles de classe après les cours, parfo is même à l'appartement coquet du maître de conférence. Le groupe est composé de deux adeptes.
Parl, un étudiant humain de vingt-quatre ans, talentueux et très discipliné, et Solée, une doctorante, humaine également, de vingt-six ans, probablement plus intelligente encore que son camarade. Aussi ambitieuse que travailleuse, Solée est une lectrice hors-norme qui dévore en moyenne bien plus d'ouvrages qu'un professeur académique. Ces deux étudiants partagent avec leur mentor la volonté de s'enrichir par le biais d'activités d'achats et de reventes d’objets de valeurs. En vantant les voyages et les aventures qu'ils seront probablement amenés à passer ensemble ultérieurement sur de lointains monde de la galaxie, voir aux frontières de l'espace connu, à la recherche de trésors, le trentenaire parvint à galvaniser ses acolytes et à les maintenir fermement sous son emprise. Le groupe se réunit souvent et dîne fréquemment dans des bon restaurants gastronomique de la capitale.
Leurs premières activités se limitent à de l'achat-revente d'objets archéologiques trouvés sur l'holonet. De nombreux millionnaires de la galaxie, et autres gens du même acabit financier, se montrent très friands d’œuvres d'arts à collectionner, dans un but purement social. La stratégie est toujours la même pour l'équipe de faussaires. Passer des annonces sur des holosites de vente d’œuvres d'art, en profitant de leur savoir, notamment de l'expérience assidue de l'un d'entre eux dans le domaine archéologique, pour promouvoir abusivement les objets revendus, mentant sur leurs origines, leurs significations et surtout leurs valeurs réelles.
Ainsi, au cours de cette première année passée sur Coruscant, Mako alias Ervin, gagne un peu plus de deux cent mille dataries en usant de ce commerce. Il envisage de recruter d'autres associés l'année suivante, ainsi que de créer une entreprise spécialisée dans ses activités marchandes.

Les illusions

Seulement quelques mois après sa prise de fonction académique, Mako débourse trois-cent mille dataries pour fonder une entreprise, « Arscorp Business », et deux millions sept-cent mille crédits supplémentaires pour implanter son siège à l'étage d'un gratte-ciel, en périphérie du quartier universitaire.
Le siège comprend de nombreuses pièces, dont un laboratoire d'étude, et un grand salon donnant vers un balcon fermé par une baie vitrée coulissante. L'archéologue est traversé à ce moment là par une véritable joie de vivre, considérant son passé définitivement derrière lui, se lançant dans la vie active en créant lui-même sa propre entreprise, joyaux de sa future fortune. De leur côté, Parl et Solée se rendent régulièrement au siège, après leurs cours, où ils travaillent à établir des stratégie de reventes.
Les quatre premiers mois de cette année 21.571 s'avèrent êtres particulièrement fructueux pour le commerce des trois faussaires. Ces derniers parviennent à vendre un faux exemplaire de masque royal Kaleesh pour la somme de deux-cent cinquante mille dataries, ainsi qu'un crâne présenté comme celui d'un Ghorfa, qui s'avère en réalité être celui d'un Tusken, volontairement déformé. En parallèle de ses activités marchandes, Mako continue d'occuper son poste d'enseignant académique.

C'est au début du mois de Nelona que des troubles commencent à apparaître dans la vie de l'archéologue. Un soir, en rentrant du travail, le concierge du secteur de son immeuble lui révèle que des membres des forces de polices de Coruscant sont venus le questionner à son sujet. Lui demandant notamment de confirmer que « Mr. Jeblan » habitait bien dans son appartement. Seulement deux jours plus tard, trois de ses étudiants, dont Solée, lui avouent que des enquêteurs de police sont venus chez eux, leurs poser des questions au sujet de leur professeur, leurs demandant des informations sur le déroulement de ses cours et sur son caractère. En particulier s'il s'agissait d'un homme sévère.
Bientôt, une enquête est menée auprès de la sphère enseignante et suscite un tollé lorsque le recteur de l'Académie est mis au courant, par des agents de police, de la suspicion qui plane autour du professeur d'archéologie. De son côté, Mako vient d'effectuer un transfert de ses comptes financiers vers un paradis fiscal Hutt.
Le quatrième soir après la visite des policiers chez le concierge de son immeuble, alors qu'il se rend à son siège, il est accueilli par Solée et Parl qui disposent des clés de l'endroit, et tiennent à avoir une conversation avec leur mentor. Une embarrassante discussion va s'en suivre.


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Lorsqu'il ouvrit la porte de son appartement, Mako tomba sur ses deux associés qui se tenaient immobiles, l'air grave et triste.

-Charmante surprise. Que font mes champions ici ? Intérieurement, lui-aussi avait le cœur lourd, se doutant, au moins partiellement de la raison de leur présence. Il était probable qu'ils veuillent en savoir plus à propos de ce qui lui était reproché.

-Mako .. Solée qui entretenait une complicité particulière avec lui avait pour habitude de le tutoyer, Parl et moi nous tenions à parler un peu de ce qui arrive en ce moment, toutes ces enquêtes, ces rumeurs qui courent à l'Académie .. on est un peu inquiet pour toi et aussi pour notre commerce.

-Les enfants, tout ceci est absolument ridicule. Je suis pris à parti à cause de mon ancienne citoyenneté impériale. J'ai émigré en territoire républicain au pire moment possible pour quelqu'un comme moi, vu le contexte actuel.

-Oui, bien sûr Mako, je comprend, mais .. ce n'est pas rien comme accusation, comment peuvent-ils dire tout ça sur toi ? Demanda t-elle, pleine de compassion, mais aussi de tristesse. Elle ne voulait visiblement le braquer d’aucune façon.

-Ils font erreur sur la personne, voilà tout. Les amis, ceci est fantaisiste. Je suis un archéologue, j'ai étudié à Kaas City, bien entendu, mais dans un département d'archéologie, je n'ai fait que cela de ma vie. Avez-vous vu mes diplômes académiques affichés dans mon bureau ? Bien, cela ne vous suffit pas ?

Parl avait une mine bien plus grave que sa collègue, ses yeux étaient braqués sur le sol depuis le début de la discussion, son visage n'affichait aucun trait expressif. Mako ne l'avait jamais vu comme ça.
Le garçon sortit de son silence.

-Vous nous jurez donc que tout ce qu'on raconte est faux ? Vous nous le jurez ?

-Mais bien entendu que je vous le jure, et cette discussion commence à me fatiguer, je ne vous reconnais pas les enfants. Il eut un  mouvement de recul en croisant les bras, Parl le fixait maintenant droit dans les yeux, une expression de colère apparaissant sur son visage.

-Mako. Il faut qu'on te dise quelque chose. Je ne sais pas si tu te souviens, l'année dernière, quand tu as demandé à Parl d'aller chercher le candélabre de Kamino dans ton appartement ? L'archéologue fut traversé par une décharge d'adrénaline, tant il présentait ce que Solée allait dire. Il commençait à comprendre la vraie raison de la visite de ses étudiants. Tu connais Parl, c'est un curieux, et il n'a pas pu s'empêcher d'ouvrir cette malle cachée dans un coin de l’entrepôt. Cette tenue Mako .. cette tenue terrible .. Parl m'a raconté, et nous n'avons jamais voulu t'en parler, nous avons dénié tout ça. On s'est dit qu'il s'agissait peut-être de quelque chose que tu voulais vendre. Mais je suis désolé, aujourd'hui, avec ce qui se passe, il faut que tu nous dise la vérité. On veut qu'elle vienne de toi.

Le colère, la haine et sans doute aussi la peur venaient de se dessiner sur le visage de Mako. Ni Solée, ni Parl ne l'avaient encore vu sous cet angle aussi effrayant.

-Mako. Tu sais très bien que je t'aime, que je serais toujours là pour toi. Je ne t'abandonnerai pas. Mais je veux que l'on soit franc entre nous.

Sur ces mots de sa collègue, Parl explosa.

-Moi j'en ai assez. Avec ça sur le dos vous continuez de nous mentir ? À nous ? Vos plus fidèles ? Cette tenue, vous ne nous en avez jamais parlé, et moi j'ai vite compris qu'elle n'était pas à vendre, mais qu'elle vous appartenait. Comment osez-vous manquer autant de respect à la République en ramenant une horreur pareille sur notre sol ? Vous avez besoin d'être arrogant pour sentir que vous n'avez pas complètement perdu ?

-Parl ! Tais-toi !

Le corps du jeune-homme était pris de légers tremblements, on aurait presque dit qu'il s’apprêtait à bondir sur son interlocuteur. Son visage était parcouru de tressaillements, et il se mordait les lèvres comme s'il se retenait de dire quelque chose.

-C'est moi qui vous ait dénoncé ! J'ai révélé il y a une semaine, à la police, ce que j'avais trouvé chez vous ! Il éclata en sanglot. Solée recula en affichant une expression d'effroi vers son camarade. Je n'ai pas pu me retenir aussi longtemps, ces derniers mois je vous ai trouvé changé, vous étiez plus durs avec nous, et même méchant avec moi parfois ! C'est ça votre vrai visage, c'est le visage d'un impérial !

Mako se jeta sur lui et l’expédia à terre en effectuant une violente balayette avec sa jambe droite. L'étudiant se releva en pleurant, mais Mako ouvrit le tiroir d'un meuble et en sortit un pistolet blaster qu'il braqua sur le jeune-homme. Solée se jeta devant Parl.

-Mako ! Arrêtes !! Je t'en supplie, arrêtes !! Elle pleurait elle aussi. Je ne le savais pas, je ne savais pas qu'il t'avais dénoncé à la police ! Ce n'est pas de sa faute Mako ! Tu sais ce qui est arrivé à son père, tu peux le comprendre ! Et cette guerre, cette horrible guerre en ce moment .. S'il te plaît Mako, on va tous s'en sortir, on va réparer tout ça, ensemble, Mako s'il te plaît .. Elle s'avança vers l’archéologue, l'arme toujours braquée sur elle, et se pressa lentement contre sa poitrine, S'il te plaît Mako .. ne fais pas ça ..

-Tu n'es qu'un faible, Parl. Sans doute comme l'était ton père. Un lâche qui vient de ruiner ma vie.

-Et vous ? Beugla t-il en essuyant le filet de bave qui dégoulinait de sa bouche et les larmes qui coulaient le long de ses joues creuses. Combien de vies vous avez ruiné ? Vous n'êtes qu'un monstre, je vous hais !

Mako repoussa violemment Solée qui manqua de tomber à terre, il leva une main vers eux, comme s'il leur adressait un dernier salut, puis il quitta l'appartement en refermant la porte derrière lui. Son existence venait de basculer.
Ervin Holz
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La révélation

Locaux de la Direction Centrale du Renseignement Républicain, deux jours plus tard.

-Est-ce que le nom de Mako Jeblan vous dit quelque chose, mon Colonel ? Loyde projeta une holographie représentant un homme.

-À vrai dire, pas du tout.

-La première fois où nous entendons parler de Jeblan, c'est dans un camp de prisonniers de guerre impérial près de Lepcis Magda, sur Dubrillion. Il faisait partie des trois milles rescapés délivrés par nos soldats en 21.569. Il a déclaré être citoyen impérial exilé, archéologue dans le civil, avant d'avoir été capturé par les Impériaux lors de la première guerre.

-Quel est le motif exact de ma venue, Capitaine ?

-Nous pensons qu'en réalité, Jeblan ne serait pas Jeblan.

L'officier commençait à s'impatienter. Il soupira en prenant place sur une chaise métallique.

-Que voulez-vous dire.. ?-

-À la demande de notre ministère des armées, la DCRR enquête depuis plusieurs semaines sur cet homme, depuis que l'un de nos agents envoyés sur Dubrillion a retrouvé la trace d'un Mako Jeblan, enterré dans une fosse commune prêt de Lepcis Magda, et effectivement immigré impérial. Il aurait été déporté dans un camps de travail pour sa trahison. Il y serait mort. Nos hommes se sont même procurés une holographie officielle de l'individu : la voici.
Le Capitaine fait apparaître une seconde image en trois dimensions, qui ne partage visiblement aucun point commun avec la précédente.

-Une usurpation d'identité ? Demande le Colonel qui commence à saisir ce qui se passe.

-C'est évidemment la question que nous nous sommes posée. Sans trouver de réponse.. si ce n'est une hypothèse, disons... hasardeuse. À vous, Jaïlyn.

-Merci, mon Capitaine. Déclara la lieutenant Félacatian, baignant dans une combinaison grise qui moulait son corps de félin, musclé et souple. Elle s'approcha de l'holoprojecteur dans une démarche gracieuse.

-Vous n'ignorez pas, mon Colonel, qu'en 21.569, de nombreux responsables impériaux se sont fabriqués une fausse identité afin d'échapper aux poursuites dont ils savaient qu'ils feraient l'objet après leur capture par la République, sur Dubrillion.
Nous nous sommes donc demandé si le pseudo Jeblan ne serait pas l'un d'eux qui aurait pris l'identité d'un prisonnier de guerre après l'avoir fait disparaître.
Nous avons peut-être trouvé notre homme en épluchant les dossiers des criminels de guerre impériaux mystérieusement « disparus », et nous pensons que celui qui se fait passer pour Mako Jeblan serait ..


La silhouette complète d'un homme apparaît. Il se tient droit, ses mains gantées sont agrippées à l'avant de son ceinturon blanc. Une casquette noire du même teint que son uniforme est coincée entre son bras droit et son aisselle. Il est chaussé de longues bottes de cuir qui remontent jusqu'à ses genoux. Son regard est sévère et déterminé, et le drapeau rouge et noir qui occupe la moitié de l'arrière fond de l'image ne laisse aucun doute sur son affiliation.

- .. le Major Ervin Holz, officier supérieur dans la huitième légion impériale « Darth Ynnitach », réputée pour sa brutalité. Archéologue avant la guerre, il s'engage à vingt-six ans dans la milice personnelle du Seigneur Jugal, il y reste deux ans avant d'entreprendre une formation de quatre années à l'école des officiers de Dromund Kaas. Il est déployé en 21.567 sur Dubrillion pour y superviser l'appropriation de trésors de guerre, puis reçoit la charge d'un camps de prisonniers pendant la deuxième année d'occupation. Il restera sur place jusqu'à la libération de la planète en 21.569, faisant preuve d'une redoutable efficacité qui lui vaudra deux promotions. En fait, il se serait surtout rendu responsable de crimes de guerre à l'encontre de populations civiles. Comme vous pouvez le voir, la ressemblance des photos est frappante.

-Mais ce ne sont là que des suppositions Lieutenant, n'est-ce pas ?

-Bien sûr, mon Colonel. Mais il y a un autre facteur qui fait pencher la balance en faveur de cette théorie. Par les aveux du Lieutenant-Colonel Klausus, arrêté par nos hommes, l'Inquisition Sith avait personnellement chargé Ervin Holz, en 21.569, d'utiliser ses talents d'archéologue pour faire disparaître huit cent personnes dans la précipitation, pendant que la République assiégeait la planète. Les corps, dont celui du véritable Mako Jeblan, ont été retrouvé dans une fosse commune dissimulée prêt d'une nécropole royale. Nous pensons que cette indice n'est pas à prendre à la légère.

-Où se trouve cet homme ?

-Sur Coruscant, nous venons de l'arrêter. Il cherchait à gagner un astroport.

Le jugement

Après son interpellation musclée par la DCRR, l'archéologue est emmené à leur siège où il subit une quinzaine d’interrogatoires pendant quatre jours consécutifs où il réfute catégoriquement le chef d’accusation prononcé à son encontre. Il est ensuite emmené au Palais de Justice de Coruscant où un Juge des Libertés Républicaines le place en mandat de dépôt dans un centre carcéral. Il y restera plusieurs mois, pendant lesquels les services de renseignements républicains poursuivront leur enquête sur son profil. Par une procédure judiciaire accélérée, il est jugé le quatrième mois pour crime contre la République. Il est extradé jusqu'au lieu du jugement, le huit-clos est annulé et plusieurs médias sont présents pendant le procès.

L'après-midi vient seulement de débuter quand l'accusé fait irruption dans la grande salle, menotté par des bracelets énergétiques, et flanqué de deux cogneurs. S'en suit un plaidoyer de plus d'une heure, prononcé par le Haut Procureur de la Coruscant. Celui qui se fait maintenant appeler « Ervin Holz » est assis sur une banc surélevé. Son avocat, Maître Gorkul, un Trandoshan, dialogue avec lui à voix basse. Derrière le procureur, des témoins et des « familles de victimes » ont le regard braqué sur l'accusé. Lorsque l'avocat général termine son discours, le président de la commission, une Ayrou au regard sévère, donne la parole aux témoins. Les caméras de la presse filment alors la longue procession de Dubrillionais qui s'avancent les uns après les autres vers l'estrade, pour prendre chacun leur tour la parole.

-Je m'en souviens comme si c'était hier ! C'est bien lui qui m'a flanqué cette paire de gifle en me sommant de révéler où étaient cachés les Jedi, pendant que son chien Kath aboyait et que ses collègues riaient de ma détresse. Je n'oublierais jamais. C'est maintenant à votre tour, espèce de monstre, d'être soumis à la question ! Le vieux Gotal céda sa place à une Ithorienne qui jeta un regard vers l'assemblée avant de le braquer vers l'accusé et de commencer son témoignage, cédant ensuite sa place à un autre témoin.

Une trentaine de personnes viennent de s'exprimer lors qu’arrive le dernier témoin. L'accusé le reconnaît aussitôt, son rythme cardiaque s'accélère légèrement.

-Cet homme était un modèle pour moi, un peu comme un deuxième père. Commença Parl, suscitant plusieurs protestations dans la pièce. Le président ramena le silence, et le jeune-homme poursuivit. J'ai été terrifié, le jour où j'ai découvert dans une malle de son appartement, un uniforme noir d'officier impérial. Je n'ai pas tout de suite compris, ou je n'ai pas voulu comprendre, qu'il lui appartenait en fait. Mon père a été tué par les Impériaux sur Artorias. Je n'ai pas pu garder cette découverte pour moi. Je veux qu'il paye, pour ce qu'il est, pour ses crimes, pour avoir trahi la confiance que j'avais en lui.

Le jeune étudiant à la voix enrouée par la tristesse et la haine s'éloigna, laissant sa place à une énième personne qui ne figurait pas dans la liste des accusateurs. Ervin n'avait jusque là pas remarqué sa présence. Solée s'avança la tête haute, dans une démarche digne, vers l'estrade.

-Je partage le chagrin de tout le monde ici. Je comprend la colère, et la haine qui peuvent vous envahir après tant de souffrance .. nous vivons une époque bien difficile, violente et souvent cruelle. Mais n'oublions pas que nous sommes en guerre, notre démocratie est menacée par une puissance que cet homme a fui. Je le connais personnellement, il était mon professeur d'archéologie, je peux vous assurer qu'il a toujours pris soin de moi et .. une nuée de voix s'élevèrent aussitôt dans la pièce. Solée était prise à parti par des témoins et des proches des victimes, furieux du contenu de ses paroles. Un large brouhaha se généralisa dans la pièce, puis deux juges se mirent à crier pour ramener le silence. Parl fixait sa camarade avec une expression de dégoût.
Lorsque le silence fut ramené, l'étudiante poursuivit.

-Je vous demande de ne pas céder à la haine, de ne pas confondre justice et représailles. N'oubliez pas que nous sommes en guerre, et que cet homme a choisi de lui même de ne plus servir dans l'armée impériale. Solée n'insista pas et retourna s'asseoir. Ses sentiments profonds pour Mako, ou plutôt Ervin, étaient restés intacts malgré les révélations sur le passé de l'homme. Après le plaidoyer de l'avocat de l'accusé, le président de la commission, flanqué de deux rangées de juges, se leva pour prendre la parole.

-Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?

-Je suis innocent. Répondit-il simplement, sur un ton calme.

-Bien, vous pouvez vous rasseoir.

Quelques minutes s'écoulèrent pendant lesquels Ervin était déjà entrain de réfléchir à la manière dont il allait s'évader. Il n'avait aucun doute sur le verdict qu'allait rendre des individus qui avaient connu l'occupation impériale deux années auparavant. Son regard balaya les témoins qui le fixaient avec défiance, puis il croisa celui de Solée qui le regardait avec insistance et compassion. S'il ne le montrait pas, il avait réellement été touché le discours de son ancienne collaboratrice, bien meilleur que celui de son avocat.
Le président qui venait de s'entretenir avec ses collègues voisins se leva de son siège et prit de nouveau la parole.

-Le tribunal vous déclare, à l'unanimité, coupable, et vous condamne à la prison à perpétuité. Vous purgerez votre peine sur Dubrillion, planète martyr que vous avez souillé par votre cruauté.

Des vagues d'applaudissement s'élevèrent dans la salle, tandis que le condamné, encadré par deux gardiens, quittait les lieux.

L'évasion

Ervin se trouvait dans un compartiment de deux mètres carrés, fermé par des volets métalliques. Ses mains étaient menottées et ses pieds munis d’attrapes énergétiques. Trois heures s'étaient écoulées depuis que vaisseau carcéral qui le ramenait sur Coruscant avait quitté Dubrillion. Il fut tiré de ses pensées par des échos de voix qui résonnaient dans le couloir où se trouvait sa cellule. Le transport venait de s'arrêter tandis que d'étranges bruits d'impacts sur du métal retentissaient à l'extérieur. On aurait dit que de grosses pierres venaient s’abattre contre les parois du transport. Le prisonnier s'appuya contre la porte métallisée de sa cellule de manière à observer ce qui se passait à l'extérieur, via les petites fentes destinées à laisser entrer l'air dans le compartiment. Une ribambelle de gardiens traversait le couloir en courant. Ervin commença à comprendre ce qui se passait lorsqu'il entendit les mots « pirates » et « abordage ». Aussitôt, une forte secousse frappe le vaisseau. Quelque chose vient de l'accoster. Une vingtaine de seconde se sont écoulée quand des cris et des bruits de détonations remontent jusqu'au couloir des cellules. Trois autres secousses frappent de nouveau le vaisseau, puis les bruits de lutte se rapprochent du compartiment où est enfermé le prisonnier. Celui-ci entend des cris, des explosions de grenade, la détresse des forces de sécurité qui semblent êtres malmenées par leurs adversaires, puis une sorte de brume se répand dans tout le couloir des cachots. Ervin sent alors ses muqueuses le piquer douloureusement. Ses bronches s'irritent, il se met à tousser, de plus en plus fort, jusqu'à perdre connaissance.

Il se réveille dans un large lit, ressemblant à celui d'une suite d'hôtel de luxe. Il cligne plusieurs fois des yeux afin de chasser l'opacité de sa vision et se redresse en poussant une longue expiration. L'étonnement est total, il peine à se souvenir des derniers événements, puis finit par se les remémorer avant de se remettre sur pied et d'arracher la perfusion qui est reliée à son bras.
Il se trouve dans une pièce correctement meublée, entièrement bâtie dans un bois claire, seule le plancher est recouvert d'une sorte de moquette pourpre. Vêtu d'un pyjama, il s'approche du hublot circulaire qui donne sur l'extérieur. Il comprend aussitôt qu'il se trouve dans un vaisseau volant à faible allure à travers de fines couches de nuages, au-dessus d'un océan vierge. L'étonnement fait place au vertige, quand soudain la porte de sa chambre s'ouvre et un humain portant une tenue de valet fait irruption.

-Bien dormi, Major ?

La stupéfaction est totale pour Ervin qui reconnaît l'un de ses anciens subordonnés présents avec lui sur Dubrillion.

-Houth ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Où sommes nous ?!

L'homme vient aussitôt à sa rencontre et cherche visiblement à le rassurer.

-Sur « l'Indomitable », le yacht stellaire de mon nouveau patron. Mais il vous expliquera tout ça lui-même. Je reviendrai vous chercher dans une demi-heure. Sur ces mots, le domestique quitte la pièce en refermant la porte derrière lui.

Sans perdre son temps, malgré son incompréhension totale, Ervin profite du temps qui lui est laissé pour prendre une douche dans la salle de bain richement ornée qui relie sa pièce, se raser et revêtir le costume ambre que lui a laissé son ancienne connaissance.
Une demi-heure plus tard, il emboîte le pas d'Houth qui l'amène à l'arrière du vaisseau dans une salle lumineuse aux parois vitrées, offrant une vision panoramique du paysage bleu qui s'étend à perte de vue autour du transport. Deux fauteuils bisques sont repartis face à face, séparés par une petite table circulaire en cristal recouverte d'une fine nappe blanche. Un cendrier en bois est posé au milieu.

-Ce bon vieux Holz. Quelle joie de vous retrouver ici ! S'exclama l'homme qui se tient à côté. Ervin le toise aussitôt, il est grand de taille, sa carrure est plutôt forte. Son teint est légèrement bronzé, ses cheveux sont blancs et ses yeux sont bleus. Il baigne dans un costume blanc.

-F.. Fang ?

-Colonel Fang, mon cher ! Ces années passées chez l'ennemi vous auraient-elles fait perdre vos bonnes manières ? Je présume qu'après avoir été nourri par perfusion pendant plusieurs jours, vous devez être affamé. Mais avant de passer à table, buvons un peu de champagne de Kaas City à votre liberté retrouvée !

Il invita son convive, aussi stupéfait de la situation qu'inquiet de se retrouver avec un ancien supérieur connaissant ses antécédents sur Coruscant, à s'asseoir confortablement.

-C'est pour des raisons de sécurité que vous avez été maintenu dans ce sommeil artificiel. Je vous prie de m'en excuser, Major. Dit-il en s'allumant un cigare à la taille démesurée.

-Aucune importance. Où sommes-nous ? Demande t-il en s'emparant du verre que lui tend le majordome, pressé d'humidifier sa gorge.

-Sur Mentanar Vosk, dans l'espace neutre, pendant que la République vous cherche sur tout son territoire, ha ! ha ! À votre santé, Major !

Rapidement, les hommes passent à table dans une autre pièce où un buffet copieux les attends. Ervin se jette sur la nourriture en oubliant manières et codes de politesse.

-Parlons net, Colonel, pourquoi m'avez-vous fait évader ?

-Parce que je connais vos antécédents et que je vous considère comme l'un des plus audacieux officiers de notre bien aimé Empire. Vous nous avez été d'une grande aide contre ces satanés rebelles, sur Dubrillion. Mais surtout, vous disposez de fines connaissances en archéologie. Bref, vous êtes l'homme qu'il me faut pour me seconder dans mon grand projet. Un projet qui fera de vous un homme riche et puissant, Major !

-Voilà un programme séduisant, Colonel, mais si vous ne voulez pas que je quitte votre rafiot dès que nous toucherons terre, il va falloir m'en dire un peu plus.

-Ah, Ah, Ah, ce bon vieux Holz, toujours le mot pour rire, n'est-ce pas ? De son côté, l'ancien Major n'avait pas l'impression d'avoir cherché à être ironique. S'il était reconnaissant envers Fang de lui avoir évité un bien sinistre avenir, il n'était guère enchanté à l'idée de se retrouver de nouveau avec des militaires impériaux. Son égoïsme l'aveuglait. Et où irez-vous maintenant qu'un mandat de recherche a été lancé à votre encontre dans toutes la République ? Votre profil est dressé mon cher, même la plupart des planètes neutres n'accepteront pas d'héberger un dossier aussi chargé que le vôtre. Tandis que de l'autre côté, l'Empire vous soupçonne de désertion.

-Qu'attendez-vous de moi, Colonel ? Il reconnaissait largement sa vulnérabilité. Fang avait de quoi le faire chanter. Ce vieux renard n'avait rien perdu de ses anciennes habitudes.

Le sexagénaire se lança alors dans un long monologue portant sur une ancienne légende Sith. Il était entre autre question d'un royaume gouverné un temps par une dynastie hérétique, sur Korriban. Le hiérarque, un puissant Mage Sith, avait osé prétendre à ses sujets qu'il était l'incarnation du Sith'ari, après avoir mis la main sur un artefact renfermant une puissance colossale : la Main d'Ahnet'Tul.

-Cette relique des temps anciens dont on ignore qui l'a forgé, aurait permis à ce souverain de mâter trois rébellions de sa population initiées par son propre entourage, avant de conquérir un grand nombre de territoires. Le clergé des Kissaï qui avait coutume de tirer les ficelles du pouvoir en exerçant une pression sur les souverains Sith, ne supportait pas d'avoir été mis à l'écart par un impie portant atteinte à la légitimité du Dieu Gaucher. Fang tira longuement sur son cigare et souffla quelques anneaux de fumé, avant de reprendre. Un jour cependant, trahi par son propre frère qui convoitait le trône, ce monarque succomba pendant son sommeil. Nul ne sait ce qu'il advint de la Main d'Ahnet'Tul. Jusqu'à tout récemment.

Les bras croisés, Ervin écoutait religieusement le discours de son interlocuteur, fasciné par ce qu'il était entrain d'entendre.

-Le Clergé Sith pense que des survivants de la purge conduite par les Kissaï sont parvenus à s'enfuir de la cité en emportant plusieurs objets de leur culte, dont la dépouille du roi hérétique. Je ne sais pas sur quelles sources ils se basent, mais nos supérieurs pensent savoir où se trouve le tombeau dans lequel le défunt roi fut enterré, probablement avec sa précieuse relique. Vous saisissez, Major ?

-Une histoire intéressante, Colonel, vous savez l'intérêt que je porte à l'histoire Sith. Je présume que si nous trouvons cette relique, celle-ci aura une grande valeur ?

-Une valeur incommensurable, mon cher Holz. Mais pas au sens où vous l'entendez.

Le visage du Colonel Fang prit soudain une allure glaçante, celle qu'il prenait autrefois sur Dubrillon avant d'interroger des prisonniers. Son interlocuteur sentit un frisson tiède parcourir sa colonne vertébrale.

-La valeur matérielle de cette découverte m'est indifférente. C'est sa valeur spirituelle qui m'importe. Cette relique est chargée d'une des plus puissantes magie Sith. Imaginez, Major, le pouvoir que cela peut représenter pour celui qui la détient. Un pouvoir destructeur, l'arme suprême de la damnation éternelle !!! Quand j'aurai la Main d'Aneht'Thul en ma possession, je serai, à jamais et pour la Galaxie entière, le MAÎTRE SUPRÊME !!!!

La renaissance

Deux jours plus tard, Ervin se trouvait sur Dromund Kaas, dans la riche banlieue de Kaas City. Fang organisait ce soir là une grande soirée dans son manoir personnel bâti à l'orée d'une forêt noire. L'ancien Major de l'armée impériale arriva sur place en même temps que deux aides-de-camps de Fang. Les trois hommes, escortés par des militaires armés, baignant dans des uniformes noirs, traversèrent les magnifiques jardins symétriques qui précédaient le château surélevé, construit sur le versant d'une colline. Les portes principales étaient grandes ouvertes, et plusieurs centaines de personnes étaient agglutinées dans le hall. Il n'y avait pratiquement que des humains qui appartenaient sans doute à la haute aristocratie impériale. Les femmes étaient en robe du soir, et les hommes en costume. Beaucoup de ces derniers portaient des tenues cérémonielles de l'armée Sith. L'ensemble des invités était tourné vers une estrade de marbre flanquée de colonnes d'obsidienne, et sur laquelle était posé un pupitre. Derrière, un immense drapeau rouge frappée de l'étoile impériale sur fond blanc recouvrait la façade sur une dizaine de mètres. Fang fit son apparition par une petite porte, près de l'estrade, alors qu'Ervin se trouvait encore sous le seuil d'entrée avec ses homologues. Le Colonel portait son uniforme traditionnel d'officier supérieur. Son comparse, stupéfait, ne l'avait plus revu sous cette allure depuis des années.

-Mes amis, et mes chers anciens frères d'armes, voici celui qui sera la clé de votre victoire finale : le Major Holz !!

Stupéfait, ce dernier s'immobilise tandis que l'intégralité des conviés se retourne en le dévisageant curieusement. Puis Fang s'adresse à l'ensemble de la foule.

-Grâce à votre appui sans faille aux postes clés de l'administration des affaires impériales, grâce aux grands moyens dont nous disposons, l'heure de notre triomphe va bientôt sonner car nous sommes sur le point de mettre la main sur l'arme suprême de notre vengeance. Alors la malédiction s'abattra comme la foudre sur le troupeau bêlant des foules incrédules. Armés de la colère de la magie Obscure, nous soumettrons ces arrogants Seigneurs Sith, dirigerons l'économie et balayerons sans pitié tous ceux qui auront l'audace de s'opposer à nos lois. Très bientôt, chers camarades, vous deviendrez les dignitaires DE LA VRAIE NATION IMPERIALE !!!

L'étrange réunion secrète terminée, Fang entraîne Holz à l'extérieur tandis que le reste des invités continue la soirée dans le manoir. Le propriétaire des lieux s'allume un cigare et effectue quelques pas dans le jardin avec son comparse, dans la pénombre.

-Vous savez à présent ce que nous représentons.

-Je n'ai jamais supporté la suprématie des Sith, Colonel. Je suis un supranationaliste convaincu. Les Sith et leurs folies nous entraîneront dans les abîmes de la décadence. Nous parlions déjà de tout cela avec mon ancien supérieur sur Dubrillion, le Major Prawn.

-Vous étiez en charge de l'acheminement des trésors de guerre volés à l'ennemi, n'est-ce pas ?

-C'est exact, et sans l'incompétence de nos supérieurs Sith j'aurais pu en ramener bien plus, et m'enrichir. Mais dites-moi, Colonel, d'où tenez-vous cette fortune personnelle ?

-C'était moi qui se trouvait en haut de la chaîne, mon cher Holz. Nos supérieurs n'ont rien à voir avec votre infortune. Je me suis accaparé ces trésors en premier, voilà tout. Il toisa son comparse avec un regard taquin, tirant de nouveau quelques bouffées de fumée sur son cylindre de tabac.

-Comment comptez-vous rivaliser avec les Seigneurs Sith ? Vous avez certes d'intéressants contacts, mais ces sorciers sont diablement puissants. J'ai déjà eu l'occasion d'en voir un à l’œuvre sur Dubrillion. Ce sont des armes de destructions sur pied, et ils sont extrêmement intelligents.

-C'est là que intervenez, Major. Le travail que vous ai confié est d'une importance capitale. Sans la Main d'Aneht'Tul, il serait vain de s'opposer à l'hégémonie Sith. Je suis Colonel de réserve, et non plus d'active. Mais plusieurs d'entre nous occupent toujours des fonctions importantes dans l'armée. Nous avons beaucoup de monde derrière. Il n'est pas difficile de faire comprendre aux hommes ce que représentent réellement les Seigneurs Sith.
Après la chute de Dubrillion, j'ai obtenu ma mise en retrait de l'armée lorsque le Clergé Sith m'a confié la direction de la campagne archéologique sensée retrouver les restes du monarque hérétique. J'use de mes contacts hiérarchiques pour que l'Inquisition ne se mêle pas de ma fortune personnelle. Les Sith peuvent déjà se targuer d'avoir un individu aussi compétent que moi pour mener à bien leur quête archéologique. Ces imbéciles ne se doutent évidemment pas de ce que je prépare dans leurs dos.

-Voilà qui est intéressant, Colonel. Vous comptez donc faire l'usage de l'armée et de la Main d'Aneht'Tul pour parvenir à vos fins ?

-Exactement, mon cher Holz. Et lorsque nous aurons triomphé, je veux que vous soyez le chef de mon service de recherche des artefacts Sith. Nous devrons en faire bon usage pour soumettre le reste de la galaxie à notre botte. Après quoi nous pourrons définitivement nous débarrasser de tous les attributs de la sorcellerie Sith, pour ne préserver que l'intégrité primordiale qui nous est chère. Nous nous débarrasserons de tous les serviteurs de la « Force ». Je ferais de vous un homme riche et puissant, Major. Êtes-vous avec moi ?

-Ce sera avec plaisir, Colonel Fang. J'ai plusieurs comptes à régler avec la République et les Jedi.

-Je vais vous faire réhabiliter dans l'armée. Vous travaillerez pour mon compte.
Vous et moi sommes de la même espèce, Holz : celle des forts et des combattants.

Par la suite, Ervin reprit contact avec sa famille et s'acheta un appartement à Kaas City, grâce à un emprunt auprès de son nouveau patron. Il s’apprête désormais à embarquer pour Korriban rejoindre le chantier de fouille ouvert par le Clergé Sith, en qualité de chef de mission.

Question HRP : Voir Fiche de R'win hihi
Ervin Holz
Ervin Holz
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Coucou pirat

J'ai mis le statut de la fiche "En cours" le temps que je parvienne au 35e poste avec mon DC. Je n'avais pas vu que j'étais encore à 34.
Je suis un peu occupé ces jours-ci, mais je ne vais pas tarder à poster, voilà voilà Razz

La fiche est en tout cas terminée, il n'y aura plus de modifications de ma part!
Saï Don
Saï Don
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Coucou Ervin !
Pas de souci ; nous n'avons pas encore eu le temps de lire ta fiche mais ça va venir (le 35ème post nous laisse un peu de répit du coup ^^)

A très bientôt.
Saï Don
Saï Don
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Quelle belle fiche ! Je me suis régalée à la lire, j'adore l'originalité du personnage, qui promet en plus d'introduire pas mal d'intrigues côté Empire, c'est super intéressant !

J'ai deux petites corrections à te demander pour rendre cette fiche impeccable le temps que tu aies ton 35ième poste avec Mid :

1)
Son épouse est une très belle femme au teint basané, issue de la bourgeoise moyenne, qui ne travaille pas, comme le veut la tradition conservatrice de l'aristocratie impériale à laquelle elle appartient depuis ses noces.

A cette époque-là (21.533) l'Empire tel qu'on le connaît aujourd'hui n'existe pas. Celui qui a précédé il y a plusieurs centaines d'années (époque de TOR) n'est vraiment plus dans les esprits, il n'existe plus depuis longtemps. Je pense qu'on ne peut pas vraiment parler d'impériaux à ce moment-là... Mieux vaut se référer, je pense à l'aristocratie de Dromund Kaas, qui en effet enfantera peut-être entre autres l'Empire.
De même pour la jeunesse d'Ervin, son mémoire, etc. en conséquence. Peut-être peux-tu te rapprocher de Darth Ynnitach qui connaît davantage le contexte de ce monde à cette époque-là que moi.


2)
il dispose d'une fortune de quatre millions de dataries qu'il a mystérieusement accumulée au cours des années troubles qui ont précédé son exode en territoire républicain.
Désolé, ça, c'est trop facile pour une fiche ! Surtout pour le niveau demandé ! Il faut nous dire ce qu'il a fait pour avoir cet argent... Peux-tu nous expliquer en quelques lignes ?



Voilà, à très bientôt gna1
Ervin Holz
Ervin Holz
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Coucou Saï :)

Je suis très flatté que tu ais bien aimé ma fiche Embarassed

Oui concernant ta première citation c'est en fait une erreur d'inattention de ma part, je savais effectivement que l'Empire n'existait pas à ce moment là, donc je n'avais aucune raison de parler d'aristocratie impériale (^^) J'ai réitéré une deuxième fois d'ailleurs.
Par contre concernant les études d'Ervin, j'ai bien tenu compte que l'Empire n'existait pas encore, mais le concept de supranationalisme impérial était à ce moment un modèle utopique politique (que j'ai inventé et qui est différent de l'impérialisme au sens strict) promu par l'un des professeur de l'université. Un fantasme de sa part. C'est pour ça que je dis que e professeur a été séduit par la personne d'Ynnitach, à travers laquelle il a vu le moyen de parvenir un jour à son idéal politique.


La fortune en fait, c'est notamment lié à ça (^^)

Lieutenant Jaylïn, DCRR a écrit:Il est déployé en 21.567 sur Dubrillion pour y superviser l'appropriation de trésors de guerre, puis reçoit la charge d'un camps de prisonniers pendant la deuxième année d'occupation.

Colonel Fang a écrit:-Vous étiez en charge de l'acheminement des trésors de guerre volés à l'ennemi, n'est-ce pas ?

Ervin a écrit:-C'est exact, et sans l'incompétence de nos supérieurs Sith j'aurais pu en ramener bien plus, et m'enrichir. Mais dites-moi, Colonel, d'où tenez-vous cette fortune personnelle ?

Comme il était l'un des principaux responsables de l'acheminement des trésors de guerre Dubrillionais vers l'Empire Sith, il en a profité pour s'emparer d'objets de grandes valeurs avant de fuir vers Coruscant où il les a revendu, la plupart sur le marché noir. C'était dans la lignée de son business ultérieur !
Si ça te parait abusé je modifierai bien entendu (^^)
Saï Don
Saï Don
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Ah d'accord, je comprends mieux tout ça. Je me doutais bien que la fin de l'histoire remplissait ce mystère initial mais je n'étais pas sûre d'être dans le juste !

Du coup félicitations, te voilà validé ! Tu peux dès à présent RP avec Ervin, pense juste à mettre un lien vers cette biographie dans ta signature...

Bon jeu ^_^
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