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Korriban - Astroport

Assise sur la caisse de provision et de matériel que je venais de faire embarquer dans la navette, je lissais nerveusement les plis de ma bure grise, les sens en éveil pour déceler l'arrivée de celle qui serait ma partenaire pour les prochains jours. Ou pour les prochaines semaines, selon la tournure, favorable ou non, que prendrait notre mission. En soi, ce n'était pas tant l'idée de participer à une opération dangereuse qui me préoccupait. M'éloigner de l'atmosphère oppressante de Korriban constituait toujours pour moi un immense soulagement, quand bien même cela pourrait impliquer d'y mourir. Non, ce qui me préoccupait réellement n'était pas la tâche en elle-même, c'était de devoir l'accomplir en duo.

Travailler en équipe n'avait jamais été mon fort, mon tempérament solitaire n'aidant pas vraiment à rendre les coopérations bénéfiques. A bien y réfléchir, la dernière personne avait qui j'avais fructueusement œuvré de concert n'était autre que mon Maître, soit un être que je connaissais pour ainsi dire mieux que je ne me connaissais moi-même. Rien à voir donc, avec ma situation actuelle, puisqu'il s'agissait là d'une guerrière donc je ne connaissais rien hormis le nom : Nimbilay Tiss. Enfin, au moins ne s'agissait-il pas d'un apprenti, ce que j'aurais considéré comme encore plus fâcheux. La concurrence implacable de Korriban avait tendance à ramollir la cervelle de mes semblables et quelle meilleure occasion qu'une mission loin de Korriban pour se débarrasser en toute impunité d'un rival potentiel ? Collaborer avec un spécimen un peu plus évolué m'éviterait donc déjà d'avoir à me méfier de mon propre camp, ce qui était un bon début, la mission ne relevant en effet par vraiment des arts de la diplomatie et de la subtilité. Enquêter, trouver le commanditaire, l'exterminer ; voilà globalement à quoi cela pouvait se résumer, plusieurs phases d'élagation de rangs de sous fifres dudit commanditaire pouvant bien entendu se glisser entre ses différentes étapes.

Alors que je songeais aux différentes façons d'aborder cet épineux problème, le son de pas foulant la passerelle d'accès à la navette m'informa que je n'étais plus seule. Je sautai donc de mon perchoire pour rejoindre à mon tour l'entrée du vaisseau qui nous avait été assigné.

"Guerrière Tiss, je présume ?"

Légèrement plus petite que moi, la Nautolan qui me faisait face avait la peau blanchâtre, comme décolorée par un abrasif, que des tatouages sombres, visiblement pensé pour inspirer la crainte - venait réhausser.

"Asherat Shahrizai, apprentie de l'académie. C'est moi qui ai été choisie pour vous seconder durant cette opération."

Choisie était un terme quelques peu exagéré, puisque je m'étais en réalité portée volontaire de moi-même. Mais cela, elle n'avait pas besoin de le savoir. Pas plus qu'elle n'avait besoin de savoir quoi que ce soit d'autre de personnel à mon propos. Il n'y avait nul besoin de se connaître intimement pour accomplir la tâche qui nous avait été confié. Des rapports purement professionnels suffisaient amplement.

"J'ai pris la liberté d'entrer les coordonnées de Zygerria dans l'ordinateur de bord, ainsi que celles de différentes caches de mercenaires connues, que la milice zygerrienne nous a déjà transmis. Néanmoins, il serait préférable que ce soit vous qui vous chargiez de nous amener à destination, si vous n'y voyiez pas d'inconvénient. Le pilotage ne fait pas vraiment partie de mes points forts. Mais avant toute chose, j'aimerais en savoir un peu plus sur la façon dont vous comptez procéder une fois sur place... Personnellement, je pense qu'il pourrait être judicieux de commencer par aller inspecter l'une de ces caches mentionné par les miliciens, histoire de voir s'ils y ont découvert quoi que ce soit qui pourrait nous servir. Mais nos informateurs ont également évoqué avoir localisé une autre installation, encore occupée et opérationnelle, celle-là. Nous aurions sans doute plus de chances d'y trouver des pistes fraîches... et davantage de résistance. Qu'en pensez-vous ?"

J'avais bien entendu mon propre avis sur la question, mais n'étant qu'une simple apprentie, la décision finale ne m'appartenait pas et je devrais probablement suivre ses directives, quoique qu'elles m'inspirent. Ne restait donc plus qu'à espérer que la Nautolan fasse partie de la part la moins représentée chez les guerriers sith : ceux qui utilisaient leur cerveau avant leur sabre.
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Les échos des pioches se répercutaient sur les parois de pierre nue des tunnels grossièrement aménagés. Une lumière faible et jaunâtre diffusée par de vieilles lampes électriques suspendues aux étais de métal permettait de distinguer les formes des esclaves qui travaillaient à agrandir le tunnel. Le chantier avait commencé depuis une semaine, avec pour but d'atteindre une hypothétique chambre funéraire secondaire d'un quelconque vieux seigneurs noirs. Nimbilay ne s'intéressait pas à la partie théorique. Elle se contentait de surveiller le chantier, de profiter de l'humidité des profondeurs et du calme que sa présence imposait. Perchée sur un affleurement rocheux, un genou replié contre elle et l'autre jambe pendant dans le vide, elle jouait distraitement avec son sabre laser dans une main. De temps en temps un esclave se retournait pour y jeter un coup d’œil apeuré, mais les droïdes avaient pour ordre de les fouetter au moindre signe de ralentissement dans le travail.
Des bruits de pas captèrent l'attention de la nautolan, qui venaient de derrière elle. Elle se retourna pour voir débarquer un humain portant une longue robe noire, coûteuse, cachant son visage derrière un masque reprenant les motifs traditionnels siths et recouvrant le tout d'une capuche. Il portait une vibrolame au flanc. Un des acolytes siths de son supérieur. Ces êtres incapables de manipuler la Force lui avaient pourtant juré allégeance et le servait en bon chiens loyaux espérant récolter les miettes. Ils n'étaient en aucun cas l'égal du moindre guerrier sith, pas même d'un apprenti, mais certains appréciaient leur dévotion et leur faible importance avait l'avantage de les protéger des tentatives d'assassinat -contrairement à un apprenti prometteur dont on se avait jamais avec certitude s'il n'allait pas se faire planter un couteau dans le dos par un rival jaloux-.

« Le maître a une nouvelle mission pour vous. »

Faire preuve de respect lui arrachait la gorge, elle pouvait le sentir. Mais le dernier qui ne l'avait pas fait l'avait ressentit de façon beaucoup plus littérale. L'acolyte s'approcha en lui tendant un datapad. A cause de la position surélevée de la sith et don attirail, il ne pouvait pas la regarder directement et gardait la tête baissé, comme en signe d'humilité. Elle le prit et le regarda, plissant les yeux à cause de la lumière artificielle trop forte de la tablette. Finalement elle la glissa dans une sacoche à son flanc et se laissa tomber de son perchoir en souplesse avant de prendre la direction de la sortie. L'acolyte la suivit. Plusieurs esclaves la regardèrent partir, avant que les électro-fouets ne claquent à l'unisson de la part des droïdes.


Nimbilay se dirigeait vers la navette qui lui avait été assignée, portant en bandoulière un sac de voyage, lorsqu'elle remarqua une jeune fille qui vint à sa rencontre. Elle s'arrêta pour la laisser parler, la détaillant brièvement. Le bandeau d'acier suggérait que c'était une de ces aveugles qui voyaient grâce à la force. Plutôt grande, suffisamment pour lui faire lever la tête en tout cas, et la peau extrêmement claire -quelle paire elles devaient faire-. Elle devait la seconder ? La nautolan ne se rappelait pas de ça dans l'intitulé de la mission, mais ne s'en souciât pas. Elle croisa les bras sous sa poitrine et se reposa sur sa jambe droite, légèrement en arrière, donnant l'impression d'être sur la défensive, en écoutant ce que l'apprenti avait à lui dire.

« Nous partons tout de suite. Je nous conduis à la base encore occupée. »

Elle ne s’embarrassa pas d'objections et la dépassa pour embarquer dans la navette qu'on leur avait allouée. C'était un vaisseau simple et fonctionnel, réduit en taille à son minimum. La perspective de partager les prochaines heures dans cet espace n'était pas enchanteur. Nimbilay s'installa derrière les commandes et quand Asherat fut installée dans le siège du copilote, elle commença à décoller. Elle n'était pas une pilote très douce et la sortie de l'atmosphère fut des plus agitée. Une fois dans l'espace, il suffisait de caler le vaisseau sur les coordonnées calculées par l'ordinateur pour le saut hyperspatial et de lancer la procédure. L'espace se distordit autour du cockpit et les engloutit soudainement tandis qu'une brève impulsion les collait au fond de leur siège. Une fois que la sensation fut de retour à la normale, Nimbilay détacha les sangles de sécurité et se releva. Elle attrapa le sac qu'elle avait amené avec elle et se dirigea vers la partie qui tenait lieu de 'cabine' pour les missions longues durées : deux couchettes superposées et une douche sonique. Nimbilay vida l'essentiel de son sac sur l'une des couchettes, révélant des pièces d'armures. Puis elle commença à se débarrasser de sa veste et de ses vêtements chauds, pensés pour le climat de Korriban, avant d'enfiler son armure.

« Dis-moi Asherat, tu as un maître ? Il t'as dis pourquoi il t'envoyait sur cette mission ? »

Ce n'est pas qu'elle s'intéressait à la vie de la jeune femme, mais elle avait petit à petit appris que les motivations des gens étaient bonne à connaître avant qu'ils ne vous plantent un sabre dans les côtes.
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Nimbilay avait tout de suite pris les choses en main, aussi je me contentai d'aller tranquillement prendre place dans le siège du copilote, soulagée de ne pas avoir à me charger moi-même de la sortie d'atmosphère. Une fois le saut hyperspatial effectué, je rejoignis la nautolan dans la cabine, une expression contrariée se peignant sur mes traits lorsqu'elle m'interrogea sur les motivations de mon Maître à m'envoyer promouvoir le commerce d'esclaves.

"Mon Maître est mort sur Gravlex Med. Embuscade des Anx. Enfin c'est ce qu'ils m'ont dit."

Cette dernière remarque laissant un peu trop entendre que je n'avais pas cru un mot de ce qui était sorti de la bouche des officiels impériaux, je me dépêchai donc d'embrayer en éludant le reste de sa question.

"Je n'avais pas envie de rester inactive ici, alors quand j'ai entendu dire qu'on cherchait des apprentis volontaires pour cette mission, je me suis proposée de moi-même."

Et pourtant, j'étais de loin d'avoir un avis favorable sur l'esclavage. Le concept me paraissait même plutôt dépassé au vu de notre avance technologique. Les esclaves auraient pu, à mon humble avis, être avantageusement remplacés par des droïdes ne ressentant ni la fatigue, ni la frustration quant à leur condition. Difficile de dire donc, si l'esclavage relevait vraiment du nécessité ou du goût des espèces intelligentes à se persécuter les unes les autres... Mais je n'étais pas vraiment supposée me poser ce genre de question.

Fouillant dans le sac contenant quelques affaires de rechange que j'avais apporté, j'en sortis un datapad avant d'aller m'assoir sur la couchette supérieure. J'avais déjà parcouru toutes les informations relatives à la mission, mais je ressentais cette impression désagréable d'être passé à côté de quelque chose d'important. Plusieurs dizaines de minutes s'écoulèrent ainsi dans le silence le plus plat, avant qu'une exclamation satisfaite ne m'échappe alors que je ne mettais enfin le doigt sur ce qui me dérangeait depuis le début : la concordance étrange des dates. Devant le regard interrogateur que me jetait Nimbilay, j'explicitai.

"Des agents de la milice zygerienne surveillent les allées et venues de la cache où on va depuis quelques semaines déjà, mais d'après les informations qu'ils nous ont transmises, il n'y a pas eu de mouvement depuis plusieurs jours. Ce qui coïncide comme par hasard avec l'attaque d'une autre cache par les miliciens, à l'autre bout de la planète... S'il s'agit vraiment d'un réseau organisé, ils pourraient très bien avoir établit un système de communication entre toutes leurs caches. Du style des messages quotidiens à heures fixes pour s'assurer que tout est ok d'un bout à l'autre de la chaîne."

Rien ne pouvait me permettre de m'assurer de cette théorie, mais les choses me semblait concorder trop bien pour que cela ne soit qu'un heureux hasard.

"Enfin moi, si j'étais à leur place, c'est ce que j'aurais fait."

Et si je ne me trompais pas, les miliciens qui avaient pris d’assaut les précédentes caches découvertes ne nous avait pas vraiment rendu un grand service.

"Si c'est le cas, il y a des fortes chances qu'ils se soient barricadés à l'intérieur et nous attendent de pied ferme."

A moins qu'ils ne soient tout simplement plus là... Ce n'était pas parce que personne ne les avait vu sortir par la grande porte qu'ils n'en avaient pas prévu une dérobée.

"Quoi qu'il en soit, je pense qu'il serait plus prudent de prendre contact avec les miliciens déjà sur place avant de tenter quoi que ce soit."

Ils surveillaient cette cache depuis un moment après tout, donc ils pourraient sans doute mieux nous informer que ne le ferait un simple rapport... et accessoirement faire office de chair à canon quand nous investirions les lieux.
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Nimbilay ne réagit pas à la nouvelle de la perte de Asherat. Peu importait en vérité. Mais il était sympathique de savoir qu'il n'y avait pas de ficelles cachées. On leur avait simplement confiée une mission dont, vraisemblablement, personne ne voulait vraiment prendre le contrôle. C'était ce qu'elle préférait. Une fois armurée, elle se glissa dans la compartiment qui abritait sa couchette et s'allongea. Elle n'avait rien de mieux à faire pour passer le temps. Elle se contenta de donner quelques signes de vies quand Asherat lui parlait de cachette attaqué et de système de communication.

« Tu as déjà été à leur place ? »

La question lui était venue naturellement. Quelque chose dans la façon qu'avait l'apprentie de se projeter le lui avait fait la poser. Quelque soit la réponse, cela n'aurait pas intérêt à avoir d'influence sur la suite de leur mission : on les avait envoyé tuer tous les fauteurs de troubles et elle ne comptait pas revenir avant de l'avoir fait.

« Je ne vois pas trop l'intérêt de discuter avec les miliciens, on a le lieu. Mais si tu veux leur demander quelque chose, tu pourras le faire. »

Elle n'avait pas envie de s'encombrer d'alliés qu'elle pensait inutiles. Elle n'était déjà pas ravie de la présence de Asherat, mais au moins était-elle une apprentie sith, elle pouvait espérer ne pas avoir à s'en occuper. Mais les gens normaux, qui ne possédaient pas la Force, n'étaient que de pauvres êtres fragiles qu'elle n'avait pas envie d'attendre lorsqu'ils traîneraient la patte et qu'elle n'allait certainement pas protégé.
Au bout d'un certain temps, l'alarme du vaisseau leur signala leur arrivée prochaine. Nimbilay rouvrit les yeux : elle avait du s'endormir un peu. Elle s'extirpa de sa couchette et rejoignit le cockipt, frappant du plat de la main contre la cloison de métal pour faire réagir Asherat si celle-ci n'était pas déjà debout.

La sortie de l'hyper-espace était toujours magnifique. Une explosion de couleurs tandis que l'image se reformait devant leur yeux, l'univers reprenant la forme qu'elles lui connaissaient. Zygerria apparaissait désormais dans leur visière, une boule bleue et brune. Quelques vaisseaux en orbite, sûrement dédiés au trafic d'esclaves, témoignaient d'une activité à la surface. En s'approchant elles purent commencer à apercevoir la forme de la capitale planétaire, seule ville suffisamment grande pour être discerné d'aussi haut. Elles entrèrent dans l'atmosphère au-dessus de la capitale, suivant les indications des tours de contrôle. L'entrée dans l'atmosphère fut une fois de plus assez brutale. Quand les turbulences commencèrent à s'arrêter Nimbilay redressa le vaisseau à l'horizontal et prit la direction indiquée par le tableau de bord. En survolant la planète, elles purent constater qu'elle était majoritairement très rurales : quelques villages et villes de faible importances parsemaient sa surface, souvent érigés sur les mesas qui surplombaient les plaines fertiles. Alors qu'elles approchaient de l'endroit indiqué par les rapports, le paysage se transformaient petit à petit en collines plus escarpées, voir en petites montagnes, le tout sillonnés de ruisseau et de rivières et recouverts de buissons, de taillis et de bois. Un terrain parfait pour échapper à des poursuivants.
Nimbilay enclencha la radio, entra la fréquence qui était noté dans le rapport pour contacter la milice sur place et parla :

« Ici la guerrière sith que vous avez demandé pour régler votre problème. On arrive sur votre position d'ici une dizaine de minutes. Où en êtes-vous avec les mercenaires ? »
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HRP:

Mes déductions semblaient avoir semé le doute dans l'esprit de la guerrière, je me chargeai donc de dissiper sans plus tarder tout soupçon d'une carrière précédente dans le mercenariat.

"Est-ce que j'ai déjà été mercenaire ? Non. C'est juste qu'essayer de me placer du point du vue de l'adversaire avant de l'affronter m'aide à mieux m'y préparer."

Dans le domaine, chacun avait sa méthode. Certains passaient des heures à briquer leur armure ou à s'exercer au combat, moi j'abordais la chose comme je le faisais pour un duel au sabre. Je réfléchissais, cherchant à trouver les failles de l'ennemi pour mieux les exploiter ensuite. Mais Nimbilay ne semblait pas vraiment partisane de l'approche patiente et subtile, à en croire la façon dont elle me fit comprendre qu'elle souhaitait se rendre directement sur les lieux. Haussant les épaules, je me retins de protester, me contentant de retourner m'assoir dans le cockpit, bientôt absorbée par la découverte du paysage qui défilait sous la navette. Alors que nous étions presque arrivée à destination, la nautolan se décida enfin à contacter la milice... et s'en suivi quelques longues minutes de silence, sans que nous n'obtenions la moindre réponse. Pour des soldats qui devaient être prêt à réagir au quart de tour à la moindre menace, c'était on ne peut plus étonnant... et inquiétant. La mine contrariée, je me décidai enfin à briser le calme qui s'était installé.

"Je vais réessayer en utilisant l'ancienne fréquence."

Depuis qu'ils étaient la cible de mercenaire, les miliciens avaient dû prendre des précautions de sécurité supplémentaires. Changer de fréquence tous les jours pour éviter d'être espionné par l'ennemi, entre autre. Mais l'équipe chargée de la surveillance de la cache semblait visiblement avoir oublié ce détail. Cherchant à nouveau sur mon datapad, je réglai la radio sur la fréquence d'hier, avant de tenter ma chance, reprenant plus ou moins les mots employés par la guerrière avant moi... Et la réponse ne mis que quelques secondes à arriver, une voix grave ne tardant pas à résonner dans l'habitacle étroit du cockpit.

"Ici Jona Marzak, capitaine de la milice, nous vous att..."

Écourtant les présentations, j'en venais directement à l'essentiel.

"- Rapport capitaine. Du mouvement à signaler ces dernières heures ?
- Pas le moindre, ces fumiers se terrent dans leur trou depuis des jours et je doute qu'ils en sortent à moins que nous allions les y chercher.
- Et c'est pour ça que nous sommes là. Restez où vous êtes capitaine, on prend le relais à partir de maintenant."

Le soit disant capitaine paru être sur le point de protester, probablement désireux de mener l'offensive de façon conjointe, mais je ne lui en laissai pas l'occasion, coupant la communication avant qu'il ait eu le temps d'exprimer le fond de sa pensée.

"Etrange... Soit on est tombées sur une équipe particulièrement peu consciencieuse... Soit ce Marzak est aussi milicien que moi jedi."

De là à penser que les mercenaires avaient finalement fait une sortie pour s'occuper de l'équipe de surveillance, il n'y avait qu'un pas. J’espérais pourtant me tromper, si nos ennemis étaient déjà au courant de notre présence sur Zygerria, remplir la tâche qui nous avait été confiée risquait de s'avérer bien plus complexe que prévu. Pendant que je ruminais ces sombres pensées, la nautolan avait entamé les manœuvres d'atterrissage et notre navette fut bientôt posée dans un renfoncement entre deux collines, la dissimulant aux yeux indiscrets. Tandis que je déverrouillais la rampe d'accès du vaisseau, je tentai de sonder un peu le plan d'action de ma coéquipière.

"On sait que les autres caches avaient des conduits d'aération, il y a donc de fortes chances que celle-ci en ait aussi. On pourrait essayer d'entrer par là pour éviter un choc trop frontal."

Au vu de la supériorité numérique dont jouissaient les mercenaires sur nous, cela me semblait être le plus sage. Si elle souhaitait employer une approche plus directe, libre à elle... Mais je lui laisserais le plaisir de nous ouvrir la voie.
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« Je ne pensais pas au mercenariat. Ça, je le vois bien que tu ne l'as jamais été. Tu fais bien trop fragile. »

Nimbilay n'en dit pas plus.

Quand Asherat fit sa réflexion sur les miliciens, la nautolan la regarda avec un air interrogateur. Elle n'avait pas envisagé que leurs cibles prennent les devants, mais ça lui allait très bien si elle n'avait pas à leur courir après pour leur enfoncer ses sabres dans la poitrine. Elle posa la navette dans une dépression non loin au fond de laquelle s'écoulait paresseusement un petit ruisseau. Quand la porte fut déverrouillée elle descendit et de dirigea vers le lit de pierres. Elle s'agenouilla au bord de l'eau et, en récupérant entre ses mains, elle s’en aspergea le visage en répondant à la question.

« On peut chercher, mais faut qu'on réussisse à en trouver dans ces collines, on peut les cacher derrière le moindre rocher et si vraiment les miliciens se sont fait crever alors » Elle s'interrompit au milieu de sa phrase, contempla l'eau du ruisseau pensive, puis reprit : « attends une seconde. »

Elle scruta la longueur du ruisseau jusqu'à trouver ce qu'elle cherchait et se dirigea à grand pas vers une petite mare formé dans un creux de roc. Elle s'allongea au bord et plongea la tête et tous ses tentacules dans l'eau. Après quelques secondes elle ressortit du liquide, avec un petit sourire mauvais aux lèvres. Se tournant vers Asherat, elle lui expliqua :

« L'eau est polluée. Vu ce qu'il y a dans les environs, je suis prête à parier qu'il s'agit de leur cachette. Remontons le courant. »

Aussitôt dit aussitôt fait. La piste n'était pas toujours aisée à suivre, le terrain inégal et particulièrement rocheux les ralentissait. Elles franchirent des gorges un peu trop larges pour un aussi petit ruisseau, ce qui conforta Nimbilay dans son raisonnement. Finalement elles arrivèrent à l'entrée d'un petit tunnel qui s'enfonçait dans la roche. La guerrière passa la première, obligée de progresser accroupi. Il y faisait sombre, la pierre était grise et froide, avec des arrêtes tranchantes comme des rasoirs. Pas de quoi inquiéter la sith dont l'armure était conçu pour encaisser davantage. Finalement, au bout d'une cinquantaine de mètres, le passage s'élargit pour leur permettre de pénétrer dans une petite caverne. L'obscurité était presque totale à ce niveau et Nimbilay n'arrivait plus à y voir correctement, percevant toutefois le son de ce qui était un véritable torrent sur leur droite. Elle alluma la lampe à sa ceinture et le faisceau lumineux éclaira le mur d'en face. Un mur de béton, extrêmement vieux à première vue. Des lézardes suffisamment large pour y enfoncer un doigt courraient à sa surface. D'abord Nimbilay fut déçu jusqu'à ce que la lumière balaie le côté droit de la caverne. Il y avait une ouverture dans la pierre de laquelle jaillissait le flot d'un torrent souterrain. Mais l'eau ne s'écrasait pas au sol, au lieu de ça elle était récupérée par un conduit métallique, parfaitement neuf lui. Le ruisseau qu'elles avaient suivis n'étaient que le résultat de l'eau qui débordait du tuyau et s'écoulait par une petite grille à la base du mur en béton.

« On dirait qu'ils ont réaménagés un vieux bunker. Mais il n'y a pas d'entrée ici. Pour l'instant. »

Elle dégaina un sabre et fit jaillir la lame écarlate. Elle s'approcha du bloc de béton et enfonça son arme dedans jusqu'à la garde. Le mur ne lui opposa pas une grande résistance, témoignant son état de délabrement avancé. Elle empoigna l'arme à deux mains et commença à découper un large rectangle dans le béton. Une fois finie elle rengaina son arme et s'écarta du mur. Tendant les mains en direction de la paroi de béton, elle se concentra. Au bout de quelques secondes le bloc commença à bouger, à se desceller et à sortir de quelques centimètres du mur. Il fallut un peu plus d'une minute pour qu'elle parvienne à l'extraire complètement, les tranches encore rougeoyantes sous la chaleur du sabre. Elle relâcha sa concentration et le bloc s'écrasa au sol dans un bruit sourd qui se répercuta le long des tunnels de pierre.
Nimbilay reprit son arme en main et se jeta à l'intérieur du bunker pour se retrouver dans une pièce suffisamment large pour une machine de traitement des eaux, mal éclairée par quelques lampes. Certaines avaient sauté sous la surcharge lorsque le sabre avait coupé à travers plusieurs câbles électriques qui courraient le long du mur. Pour l'instant, aucune trace des occupants du bunker. Se détendant un tout petit peu, Nimbilay fit signe à Asherat de la suivre :

« Puisque tu te mets à la place de nos ennemis, d'après toi où est-ce qu'on peut les frapper pour faire le plus mal ? »

Il y avait une certaine ironie dans le ton qu'elle employait, tandis que son regard restait fixé sur le tunnel d'où viendraient d'éventuels mercenaires venus voir ce qui se passait.
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Pendant que Nimbilay se chargeait de nous dégager la voie, je surveillais l'entrée de la grotte. Il ne manquerait plus qu'on se fasse piéger à l'intérieur, au cas où quelqu'un nous aurait vu remonter la rivière. Le bruit de la pierre s'écrasant sur le sol métallique, pas franchement discret, m'indiqua que nous disposions à présent d'une entrée de fortune. Restait à savoir ce qui nous attendait à l'intérieur... Rien, apparemment, puisque Nimbilay me fit bientôt signe de la rejoindre. Je me glissai donc dans l'ouverture, aussitôt accueillie par une remarque sarcastique sur la marche à suivre pour frapper le plus efficacement nos adversaires.

"D'après moi, ça aurait pu être pas mal de se poser cette question avant d'être à l'intérieur."

Que je réponds donc du tac au tac, sur un ton plus polaire qu'ironique. Après tout, rien ne nous obligeait à emprunter la première entrée qu'on trouvait. Evaluer le reste du terrain pour voir s'il y avait d'autres voies possibles et choisir la meilleure en connaissance de cause aurait sans doute été plus sage. Mais la guerrière n'avait pas trop l'air d'être du genre à chercher des chemins détournés une fois qu'elle en avait trouvé un.

"Là, tout ce que je vois c'est un couloir, donc à part avancer droit devant nous... Je vois pas franchement une infinité de possibilités. Ceci dit, ce truc, du menton je désignais le bloc de mur échoué au sol, a fait un sacré boucan en tombant et ça ne me surprendrait pas qu'ils l'aient entendu. Alors, si j'étais à la place de nos ennemis, je viendrais voir dans le coin si tout est calme, donc le mieux qu'on puisse faire est sans doute de rester ici et d'attendre de voir s'ils vont se ramener."

Nimbilay n'ayant pas émis d'objection manifeste quant à ce plan, je considérai cela comme une forme d'approbation. M'ouvrant à la Force, je m'absorbai dans l'analyse de notre environnement, cherchant à détecter la moindre présence se déplaçant dans notre direction. Ce qui ne tarda pas.

"Quelqu'un vient..."

Des éclats de voix étouffés vinrent rapidement confirmer mon intuition et il me sembla distinguer trois timbres différents, ce qui me rassura un peu. A trois contre deux, il ne devrait pas être trop compliqué de s'en tirer en profitant de l'effet de surprise. Le problème étant qu'hormis quelques caisses rangées contre les murs et une sorte de grosse cuve à proximité de la porte, la pièce n'offrait pas vraiment de quoi se dissimuler. En désespoir de cause, je choisis donc de me hisser en haut de la cuve, songeant que le mercenaire moyen aurait tendance à chercher l'ennemi devant lui en oubliant de lever les yeux. Nous étions donc maintenant fin prêtes à les accueillir... à un minuscule détail près.

"Et merde !"

Le trou béant dans le mur qui ne manquerait pas de les alerter à coup sûr avant même qu'il n'arrive à la moitié du couloir.

"Pousse la caisse devant le trou."

Que je chuchotai donc à Nimbilay en désignant l'une de celles qui ornaient les bords du mur. J'aurais sans doute pu essayer de le faire moi-même, mais mes tentatives de télékinésie s'étaient jusque là limitées à des objets légers et de petite taille et cette saleté avait quand même l'air diablement lourde. Inutile donc de prendre le risque de nous griller en la lâchant en plein trajet. Je laissai donc ma coéquipière s'en charger, juste à temps avant que les pas des mercenaires ne résonnent entre les parois du couloir. Leur rythme diminuant au fur et à mesure qu'ils approchaient de l'embrasure de la porte m'indiqua qu'ils étaient méfiants... à raison.

Dès que le chef de file eut franchi le seuil, je me laissai tomber du haut de la cuve, pour atterrir pile sur son dos, ne déployant ma lame qu'au dernier instant pour qu'elle le transperce de part en part. Un beuglement dans mon dos m'indiqua que le second mercenaire, un gamorréen à la carrure impressionnante, me chargeait vibrolame en main. Je m'écartai donc, laissant Nimbilay se charger du gamorréen emporté par son élan, tandis que je reculais de quelques pas dans le couloir pour me figer dans une posture défensive, face à notre dernier adversaire.

Ayant passé la majeure partie de mon apprentissage à affronter des rebelles armés de blaster sur Dubrillion, dévier les tirs avait toujours été ma spécialité, bien plus que ne l'était l'affrontement au corps à corps. Mais dans ce genre de situation les erreurs survenaient vite et j'étais tout sauf sûre de moi. Le mercenaire parût lui aussi hésiter un instant, avant de tenter sa chance... et de s’effondrer contre le mur, son armure transpercé au niveau du bas ventre par son propre tir. La blessure n'était probablement pas suffisamment grave pour l'achever et il aurait probablement tenté de se relever... si je lui en avais laissé le temps. Ma lame vint rapidement trouver sa gorge, sans pour autant en entamer la chair. Il était évident que le mercenaire, un dévaronien à en croire les cornes qui dépassaient de son casque, ne survivrait pas à l'issue de cet affrontement. Mais si on lui laissait penser le contraire, peut-être pourrait-il nous livrer quelques informations utiles ?
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« Je ne me pose pas ce genre de question d'habitude, j'ai pas encore le timing. » Difficile de dire si Nimbilay était sérieuse ou non. « On les attends et on les bute donc ? J'approuve cette idée. »

Elle tendit la main en direction de la caisse qui se souleva au-dessus du sol et alla glisser près du trou béant. Puis Nimbilay alla se placer dans un coin de la pièce, légèrement dans l'ombre d'une machine de traitement des eaux. Quand les mercenaires pénétrèrent dans la petite pièce, elle sortit simplement de sa cachette en dégainant son sabre. Asherat venait de transpercer le meneuer et d'éviter un gammorréen armé d'une vibrolame. Nimbilay leva son sabre pour parer l'arme qui s'abattit dans un fracas et une pluie d'étincelles tandis que l'alliage de l'arme était entamé, sans rompre. La nautolan fléchit un peu les genoux sous la violence du choc. La face porcine de son opposant lui soufflait son haleine au visage. Un mélange de mauvais alcool, d'hygiène douteuse et de viande avariée.
La sith puisa dans la force pour repousser son adversaire et contre-attaquer immédiatement. La lame écarlate se mit à fendre l'air en tout sens, dans un concert de grésillement strident dès qu'elle effleurait une surface. Le mercenaire était désormais contraint à la défensive, reculant à grand pas pour éviter Nimbilay qui avançait tranquillement, sans sembler se presser. Jusqu'à ce que le dos de son ennemi ne touche le mur. Privé de fuite, il suffit de quelques passes pour le désarmer et lui ouvrir le ventre de bas en haut, déversant un flot de viscères fumantes sur le sol, à l'odeur pire encore que son haleine.

Pendant ce temps Asherat avait réussit à neutraliser le troisième de leurs ennemis et le tenait en joue de sa lame. Elle semblait vouloir l'interroger. Nimbilay n'avait aucune envie de perdre son temps à ça : le sang avait coulé et elle était désormais en chasse. Sortant dans le couloir, elle dépassa l'apprentie sans s'arrêter et dégaina son deuxième sabre, avançant comme un prédateur à pas prudents, prête à bondir sur la première victime qui pénétrerait dans son champ de vision. Ses tentacules crâniens frétillaient, tentaient de saisir la saveur de l'air ambiant et contrastaient avec l'inexpressivité de son visage. Elle s'approcha d'une porte au bout du couloir. Des bruits provenaient de l'ouverture, dépourvue de battants depuis longtemps à en juger par les charnières tordues qui étaient en train de rouiller sur le bord du cadre. Elle s'approcha à pas plus lents et se figea au bord du passage. Les bruits s'étaient tus. Elle inspira longuement et, juste au moment où elle allait expirer, elle bondit à l'intérieur de la pièce.

Le sifflement du gaz surchauffé et les flashs rouges des blasters l'accueillirent, transformant un instant le monde autour d'elle en kaléidoscope de couleurs et de son. Elle roula sur le côté pour éviter une rafale et dévia un tir d'un mouvement de lame en se relevant. La pièce où elle se trouvait était de grande taille et haute de plafond, sans doute une salle de vie. Des balcons en faisaient le tour et elle était sur l'un d'eux. Pour échapper à la tempête de feu elle sauta d'un bond en arrière à l'étage inférieure, atterrissant juste derrière un mercenaire qui venait de lever son arme. Un coup de sabre le trancha en deux au niveau du bassin. Ne pas s'arrêter de bouger. Elle fonça sur une soldat qui braquait un blaster dans sa direction. Nimbilay para le tir puis arriva au corps-à-corps. Taille oblique que la mercenaire esquiva, coup de pied à l'arrière de la jambe pour la déséquilibrer et lui planter sa seconde arme à travers la poitrine. Elle laissa le corps sans vie retomber au sol. Ne pas s'arrêter. Elle bondit sur le côté pour s'abriter sous le balcon tandis que ceux qui l'avaient accueillis sous une pluie de tir à l'étage s'étaient mis en position pour la prendre pour cible de nouveau.
Du coin de l’œil elle vit un trio de soldat arriver en courant par une porte non loin d'elle. D'un geste elle projeta un conteneur de nourriture vide dans leur direction, frappant le premier de plein fouet et le déséquilibrant sur sa comparse twil'ek. Le troisième tira une rafale qui frappa de biais le flanc et la jambe gauche de Nimbilay. Bien qu'absorbé en grande partie par l'armure, elle accusa le coup et mit un genou à terre pour ne pas tomber. Elle tendit la main en direction de son adversaire qui lâcha son arme et se mit à griffer son armure au niveau du cou. La nautolan se releva et couvrit les quelques mètres qui la séparait du groupe tandis que la twi'lek se débarrassait de son gêneur et levait une vibro-lame. Nimbilay lança une première attaque, parée, puis frappa d'estoc au flanc. La twi'lek réussit à éviter le coup en se glissant hors de sa trajectoire, ce qui permit à Nimbilay de passer sa garde d'une torsion du poignet et de frapper à la cheville. Le sabre mordit profondément la chair et la jambe de son adversaire céda sous elle. Un deuxième coup de sabre à la tête l'amputa d'un lekku alors qu'elle cherchait à éviter et elle s'écroula au sol en hurlant.
La sith fit volte-face tandis que celui qu'elle avait commencé à étrangler reprenait son arme en main. Un coup de sabre soudain lui coupa un bras avant qu'un deuxième coup de lui ouvre la gorge, l'empêchant de crier. Puis Nimbilay reporta son attention sur le deuxième qui venait de se débarrasser du conteneur et essayait de se relever tout en reculant hors de portée des lames rougeoyantes. Un coup de pied en plein thorax le projeta contre le mur non loin et la nautolan se jeta, sabres en avant. Ils traversèrent sans difficulté le thorax du mercenaire, l'empalant sur le mur tandis qu'un son mourrait sur son visage déformé par la peur et la douleur. Les sabres se retirèrent d'un coup dans un sifflement de chair brûlée et Nimbilay se remettait en position en direction du centre de la salle. Elle voulait ne jamais s'arrêter.
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