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Ce rp fait directement suite à celui-la : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

Lorsque le tunnel hyperspatial se rétracta, la surface verte olive de Dantooine emplit les écrans du poste de pilotage. Loin devant nous, amorçant déjà ses manœuvres d'approches pour entrer dans l'atmosphère, le vaisseau du Gurddo se détachait nettement et aurait constitué une cible parfaite si nous avions souhaité lui tirer dessus. Mais notre enquête nécessitait de la discrétion, à aucun moment le rodien ne devant se rendre compte qu'il était suivi pas à pas depuis Tatooine. Me renversant en arrière dans la siège du copilote, je me frottais le menton.

Dantooine ? Gurddo aurait donc installé sa base ici ? La faune de cette planète est particulièrement riche, les chiens kath en particulier se vendent un bon prix parmi les esclavagistes s'ils sont capturés assez jeunes pour être dressés. Durga en a quelques uns, dans son palais de Nal Hutta.

La planète était peu peuplée, en dehors de quelques colonies de fermiers. Paisible, située loin des grandes routes commerciales, l'endroit pouvait en effet constituer un refuge intéressant. Officiellement, Dantooine appartenait à l'espace républicain, mais je doutais que le Sénat se préoccupe réellement de ces endroits perdus de la bordure extérieure. Sur l'ordinateur, la trajectoire subatmosphérique du vaisseau de Gurddo se dessinait peu à peu.


Où va-t-il atterrir ? La zone n'indique aucune cité, juste les ruines de l'ancienne académie jedi.

Des siècles plus tôt, durant la guerre civile des jedi, la flotte du Seigneur Noir Darth Malak avait effectué un bombardement orbital sur l'académie, tuant tous les jedis et leurs maîtres qui s'y trouvaient. De vastes ruines existaient encore, que l'on disait abandonnées ou servant de refuge à de petits groupes de brigands. L'ordre jedi n'avait jamais réinvesti ces lieux marqués par trop de morts et de souffrance. Je soupçonnais Gurddo d'avoir posé son appareil dans l'un des anciens hangars de l'académie, mais cela laissait présumer l'existence d'une véritable base dans ces ruines, et donc de moyens dépassant probablement ceux du chasseur.

Attendons la nuit pour nous poser. S'il y a des guetteurs dans la zone, ils apercevraient trop aisément l'As-de-Pique en plein jour.

Ne pouvant pas nous poser directement dans les ruines, il nous faudrait trouver une clairière discrète, non loin de là. De nuit, la manœuvre ne serait pas aisée et demanderait des talents de pilote hors pair, mais déjà l'ordinateur de bord scannait la carte de la zone pour nous trouver des endroits possibles. L'autre solution consistait à rejoindre une des colonie à plusieurs jours de speeder, avec tous les risques qu'une telle traversée d'étendues herbeuses sauvages représentaient. Sans compter que si Gurddo repartait, il nous faudrait de nouveau plusieurs jours pour rejoindre notre vaisseau.


Les quelques heures de temps libre que cela nous procurerait me permettaient de méditer, de prendre une bonne douche et de me dénouer les muscles. Laissant Romy dans le cockpit, je retournais dans la pièce qui me servait de chambre et commençait à répéter les mouvements des disciplines d'art martiale échani. A la fois art martial et danse, les techniques échani demandaient une parfaite coordination musculaire, créant l'osmose pour le combattant au milieu du combat afin qu'il se concentre exclusivement sur son équilibre. Sans être un expert en la matière, j'y avais recours pour me détendre, en particulier après avoir utilisé le côté obscur.
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Romy ne connaissait pas spécialement cette planète verdoyante qui tranchait radicalement avec l’ocre de Tatooine.


*Je devrais faire des recherches sur cet astre : faune, flore, population et allégeance. Sa pourrait nous être utile au cas où les problèmes venaient à nous trouver.*


Rom en profita pour lancer le scanner topographique à la recherche d’autres ruines, de clairières isolées ou même de villes à proximités. Elle acquiesça à la remarque avisée d’Haldäan, suivre le vaisseau de Gurddo de trop prêt ne le serait pas profitable, ils pourraient se faire repérer, voir se faire capturer, tout ce qu’il fallait éviter à tout prix. Ce qui la gênait le plus c’est qu’aucun spatioport n’apparaissait sur la carte et portant le vaisseau semblait enclencher des manœuvre d’atterrissage. Vu que leur plan nécessitait qu’il fasse nuit, ils devaient attendre quelques heures que l’obscurité n’enveloppe la planète luxuriante, de quoi peaufiner un plan ou du moins se préparer au mieux.


Alors que son invité se retire dans ses nouveaux quartiers, Red finit ses recherches : elle put lire l’histoire tragique qui avait tâché ce sol fertile, les allégeances qui se cumulèrent, la faune ne représentait pas de réel danger mais la flore comptait des espèces plutôt hostiles. Le rapport topographique terminé révéla distinctement : les ruines qu’occupaient le rodien tout autour environs 1 km de forêt dense, de part et d’autre des ruines apparemment vides d’occupants et approximativement 2 km, au sud-ouest une clairière idéale pour atterrir avec l’As de Pique. L’atterrissage ne se ferait pas sans mal mais rien d’un surmontable, de plus l’obscurité leur garantissait un très bon camouflage. Elle observa le cadrant qui lui indiqua qu’elle avait le temps pour d’autres occupations moins professionnelles. Elle retourna donc dans sa chambre enfila une tenue de sport et alla frapper son sac dans le salon. Avant l’heure elle prit une douche froide rapide, enfila de nouveau sa combinaison noire, se coiffa, se maquilla et se dirigea vers la soute. En bas elle se dirigea vers les placards à armement, nettoya rapidement ses rames, vérifia leurs bons fonctionnement, s’assura que tout était sur sa ceinture.


*Blasters ok. Lunettes de visée ok. Je devrais prendre la lunette infrarouge. Matériels de crochetages ok. Matériels de hacking ok.*


Elle tira un tiroir récupéra sa lunette et le referma. En remontant du garage elle se dirigea vers la chambre d’Hal, frappa doucement :

« Haldäan il est l’heure… je t’attends dans le cockpit. Rejoints moi quand tu es prêt. »


La jeune femme s’assit dans le siège et commença à enclencher le pilotage manuel, le zeltron ne tarda pas à venir s’installer à ses côtés. Tapotant sur des touches, le rapport cartographique apparut sur un des écrans ce qui lui permit d’illustrer ses propos.


« Le relevé topographique a révélé une clairière, se trouvant à 3 km au sud-ouest des ruines de Gurddo, je pense que c’est le lieu idéal, de plus si on veut être rapide pour arriver sur place il nous reste toujours le speeder que j’ai emprunté à l’astroport. Quand penses-tu ? »  « La manœuvre ne me semble pas trop difficile, un peu de souplesse et une bonne dose de savoir faire. » « Alors c’est partie. »


L’espionne empoigna les manettes et commença la descente vers leur point de chute désignée. Tout se passa bien, le savoir faire et la souplesse combinée avait eu raison de cet atterrissage. Le seul fait mémorable c’est qu’il délogea un troupeau d’herbivores qui avaient élus domiciles pour la nuit mais qui fuirent en entendant les propulseurs du vaisseau, une chance pour eux. Les moteurs éteins ils se dirigèrent vers la soute où se trouvait le speeder. Elle appuya sur un bouton de commande des portes, qui souffrirent lentement, elle en profita pour s’allumer une cigarette dont elle offrit la fin à Hal. Ils se connaissaient à peine, mais elle partageait déjà la fin de ses clopes sa promettait.


Romy enfourcha l’engin, alluma les moteurs les fit cracher légèrement avant de démarrer. Ils volèrent à vive allure, dans une forêt épaisse, sur 2 km en direction de leur proie. Sur leur trajet ils aperçurent des animaux quadripodes vraiment étranges s’enfuirent, ainsi que l’envol d’oiseaux atypiques. Une des lunes brillait haut cette nuit là, créant des zones lumineuses tranchant des zones abyssales.  Les cheveux au vent, l’air lui balayant le visage elle se sentait vivante. Ils décidèrent de s’arrêter et de continuer à pieds pour éviter d’éveiller les soupçons trop rapidement. Elle enclencha la balise leur permettant de retrouver l’appareil quand ils en auront fini avec ce moins-que-rien. Parcourant le kilomètre qui les séparait de la cible en courant, ils arrivèrent un peu essoufflés. Ils s’allongèrent sur le sol recouvert d’une mousse plutôt épaisse et confortable, au dessus de leurs tête d’énormes feuilles les cachaient, le camouflage parfait.


Face à eux, d’énormes murs en pierres claires brisés de part et d’autres, éclairés par d’énormes projecteurs écartés tous les 2 mètres. Sur les fortifications on pouvait encore observer les traces noircies d’un incendie, la majorité de ce qu’il restait était, néanmoins, recouvert de mousse et autres végétaux. De leur poste d’observation ils pouvaient déjà repérer une dizaine d’hommes de mains bien armés et une porte d’accès, style hangar. RedRorch sortie sa lunette basique et se balada de gauche à droite.
« Je compte 12 gardes bien armés reliés par radio. Les projecteurs ne laissent que très peu d’ombre, difficile d’approcher discrètement dans ces conditions. Je peux voir que la porte à un système d’entré, surement un système de pass. Je me demande  où se trouve le groupe d’alimentation, car un peu d’obscurité pourrait nous être profitable. » Elle tendit sa lunette à Hal pour qu’il puisse donner son avis…
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Ces quelques heures de repos me firent du bien, mes yeux ayant perdu leur couleur jaune malsaine pour retrouver une teinte noire profonde plus classique. La haine, la folie meurtrière qui s'était emparée de moi sur Tatooine se trouvait contenue, bien que je sache qu'il suffisait de peu pour qu'elle ne tente de nouveau de me submerger pour m'amener à me plonger au plus profond du côté obscur.

L’atterrissage ne posa finalement pas autant de problème que je pouvais le craindre, Romy maniant avec habilité son vaisseau. Grâce au speeder « emprunté » à Mos Esley, se rapprocher de l’ancienne enclave jedi ne fut pas bien long. Une fois sur place, force était de constater que l’endroit se trouvait en effet réhabilité en une sorte de base mercenaire : projecteurs et gardes assuraient un périmètre de sécurité apte à détecter les intrus. La porte principale se trouvant verrouillée et en plein au milieu des faisceaux, je secouais négativement la tête pour indiquer qu’il fallait tenter une autre approche. Quand bien même nous aurions trouvé les générateurs, je soupçonnais qu’une alimentation de secours au sein du bâtiment pouvait prendre le relai, nous laissant exposer comme le nez au milieu de la figure.

Lentement, nous contournions le bâtiment lorsque je désignais à Romy une corniche effondrée, à plusieurs mètres de hauteur, qui permettrait ensuite d’accéder aux étages supérieurs. Seul problème : un garde patrouillait dans la zone à intervalles réguliers, ne nous laissant pas le temps d’escalader la paroi abrupte et traitresse menant à la corniche. S’en débarrasser aurait été aisé, mais le gaillard devait faire des rapports réguliers dont l’absence aurait donné l’alerte. Ayant mesuré la fréquence de ces passages, il apparut qu’il avait la zone en vue toutes les minutes… or c’était bien moins que le temps qu’il faudrait pour arriver en haut en partant depuis notre position sous les arbres. Ayant réfléchis et pris le problème sous tous les angles, je murmurais à l’oreille de Romy :


Passe-moi une corde. Je vais grimper, puis je t’aiderai à te hisser.

Avec une corde pendant le long de la paroi, aucun doute que l’escalade serait amplement accélérée, mais le regard interrogatif de la jeune femme me transperça, comme pour me demander comment je comptais moi-même arriver en haut dans le délai imparti. J’eus un petit sourire et je clignais de l’œil à son intention.

La Force ne sert heureusement pas qu’à tuer, ma belle amie.

Me concentrant sur les flux de Force qui m’entouraient et les guidant autour de mes jambes, je m’élançais à toute allure vers le mur dès que le garde eut tourné le dos. Mais au lieu de l’escalader, je sautais en relâchant toute l’énergie accumulée pendant la course dans une vague qui me propulsa dans les airs comme si on m’avait installé un réacteur dans le… le… enfin, bref, vous devinez où. Jedis comme siths sont connus pour réussir des exploits physiques inaccessibles au commun des mortels, et sauter à des hauteurs élevées fait partie des possibilités les plus utiles. La vague de Force qui me portait s’affaiblit au moment où j’atteignis la corniche et agrippais le rebord du parapet pour me retrouver juste derrière, bien camouflé du garde qui déjà revenait d’un pas nonchalant.

Gagné !

Le reste fut assez simple : dès lors que le garde eut disparu de nouveau, j’accrochais la corde à un solide poteau de la corniche avant d’en lancer le second bout dans le vide. Romy jaillit à son tour de la lisière des arbres et escalada le mur avec vivacité, la corde lui évitant de devoir perdre du temps à trouver des prises le long de la paroi. Lorsque le garde réapparut, nous étions en haut, la corde rangée et à l’abri de son regard. Comme deux ombres, nous pûmes ainsi entrer dans les ruines de l’enclave, passant devant des statues de jedi oubliés des siècles qui nous fixaient de leurs yeux de pierre. Prenant mon sabre-laser dans ma main, je me tournais vers ma comparse.


Pas un bruit, n’utilises ton blaster qu’en dernier recours.

Le bâtiment était immense et seule une partie du rez-de-chaussée devait se voir occupée par les mercenaires. Il nous fallait atteindre la salle de contrôle afin de pirater les terminaux informatiques sur lesquels nous escomptions trouver des réponses à nos questions. Pour l’instant nous nous trouvions à l’écart, mais plus nous nous en approcherions, plus nous risquions de tomber sur des gardes en patrouille. Si tel était le cas, il faudrait les éliminer vite et silencieusement. Qu’un seul tir de blaster retentisse, et dans le silence de la nuit tout le monde l’entendrait !
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Haldäan avait raison ils ne dépendaient surement pas d’un seul groupe électrogène général, des secondaires devaient surement pour mission de prendre la relève s’il y avait des défaillances. Il fallait trouver autre chose, en contournant légèrement les ruines son partenaire aperçu une brèche dans le mur, seul bémol cela était relativement haut. Romy fut heureusement de constater que difficile chez son acolyte ne signifiait pas impossible, la question restait néanmoins en suspend, comment y parvenir. Elle sourit à la remarque sifflée d’Hal avant que celui ne s’élance à la conquête de ce pan de mur comme propulsé par une puissance invisible.


*Impressionnant en effet.*

En attendant le prochain créneau elle se mit en position pour bien démarrer sa course.

*3,2,1 c’est partie*

Elle se lança à son tour, à la barbe du garde qui lui tournait le dos, tel un chat sa course était silencieuse et fluide. Arrivée au pied du mur, elle continua sa course, quelques pas sur le mur, attrapa la corde et se hissa en haut avec agilité déconcertante. Ils laissèrent la corde à sa place au cas où ils devraient en avoir besoin au retour, et commencèrent à s’engager dans l’enclave. RedRorch se sentit tout d’un coup mal à l’aise face à ses immenses statues de pierres qui les toisaient d’un regard inhumain. Un sentiment de honte pointait son nez, après tout ce lieu était considéré autre fois comme un lieu inviolable, et ils le foulaient sans vergogne. Elle ne connaissait que peu l’Ordre des Jedis et celui des Siths, mais si elle avait eu plus à faire au deuxième, mais il lui semblait évidement que les temples représentaient quelque chose de consacré. Et savoir que des crapules projetaient de vilaines choses entre ces murs et eux devant courir tels des ombres la rendait très perplexe.

Lorsqu’Hal attrape son sabre-laser et lui souffla gentiment qu’il serait judicieux d’utiliser une arme silencieuse que les blaster, sa gêne se transforma en honte profonde. Un sith et une tueuse à gage qui se balade sans bassesse dans ce bâtiment au destin tragique, Red ressentait de forte émotion le temps de quelques secondes comme si elle revivait les évènements tragiques.

Par chance ils arrivèrent à un autre pan de mur avec une déchirure relativement grande, pour laissée passer de la lumière rouge et un corps recroquevillé. Le cœur au bord des lèvres, non par leur petite foulée, mais par tout le ressentit qu’elle pouvait percevoir de ce lieu, elle appuya ses mains contre le mur, pliée en deux, la tête dirigée vers le bas.

*Et qu’est ce qui t’arrive ma vieille debout relève toi ! Flanche pas maintenant !* Relevant sa tête, elle prit deux grandes inspirations et soupira à Hal, qui avait l’ai surprit « Ca va, je gère. Laisse moi une seconde." pause " Ok, je te propose de passer par cette brèche sa nous permettra d’avoir un aperçu de l’intérieur. » 

Ayant reprit ses esprits, la jeune femme se proposa de passer la première, avant de s’allonger elle attrapa ses  aiguilles, se les coinça entre les dents. Pui elle s’allongea, passa la tête la première, jeta un regard à droite et à gauche puis se glissa aisément. Reprenant ses armes entre ses doigts elle se colla contre la paroi attendant que son compagnon la rejoigne. Tout le couloir était éclairé d’ampoules rougeoyantes, à chaque bout un angle donnant sur un autre couloir, de part et d’autres des portes métalliques communes. Son comparse ne tarda pas à pointer le bout de son nez puis le reste du corps suivit. A présent sur leurs deux pieds, les deux compères avancèrent lentement dans le couloir arrivant à une intersection, quand soudain, une alarme affreuse se mit à hurler dans tous les couloirs.

Comme par instinct Romy se planqua contre la paroi, simultanément, posant sa main sur l’abdomen du zeltron, lui intiment l’ordre de faire de même. Deux gardes s’étaient arrêté alors qu’ils se croisaient visiblement, dans leur radio un message se faisait écho :

« Des intrus sont surement à proximité, un speeder a été repérer dans la forêt par une patrouille et les traces nous indique qu’ils sont venus vers le site. Soyez sur vos gardes. Souvenez-vous de ce qu’a demandé le patron, qui que soit les individus, il lui faut vivant ! Perdez pas de temps les gars ! »

Red jeta un regard à Haldäan.

« Et merde le speeder. Chuut »

« Bon soit prudent. On se voit tout à l’heure ? »
« Oui t’inquiète ! Au moins cette fois on est sur que se sont pas ces maudits bestiaux ! A moins qu’ils aient appris à piloter un speeder ! Ahhhahhah ! » Rire gras
« Je pleins les inconscients qui ont décidé de s’aventurer ici. »
« Tant pis pour eux. Aller à tout à l’heure. »


Se séparant chacun de son côté, un des gardes, celui au rire gras, se dirigeait maintenant vers eux…
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La discrétion est la base de toute mission d'infiltration au sein d'une base ennemie. Agile comme le l'écureuil, silencieux comme le renard, rapide comme le serpent, voilà les qualités qui constituent le meilleur attirail dont peut se doter l'espion. Telles deux ombres, Romy et moi avancions silencieusement, nos semelles crantées ne faisant aucun bruit sur le dallage multicentenaire. Tout se passait admirablement bien, je ne doutais pas que nous allions arriver à notre objectif sans nous faire remarquer.

OUHIN...OUHIN...OUHIN...OUHIN
Bordel de cul de zabrak borgne, lâchais-je à voix basse alors que Romy me plaquait contre le mur à l'instant où la bruyante alarme retentissait dans tout le bâtiment.

Pour la discrétion, il faudrait repasser. Notre speeder ayant été trouvé par les gardes en patrouille dans la forêt, les mercenaires étaient désormais en état d'alerte et cela venait compromettre notre mission. Comble de malchance, un garde venait vers nous ! La seule solution valable qu'il nous restait consistait à foncer dans la gueule du loup en oubliant les approches discrètes. Dans de tels cas d'alertes, les gardes commencent toujours par fouiller le périmètre extérieur à la recherche d'intrus, délaissant les structures internes où justement nous voulions nous rendre. Ayant murmuré à l'oreille de Romy "fais mon confiance", je me levais. La main droite derrière mon dos tenant mon sabre-laser pour le cas où mon plan échouerait, j'avançais vers le garde.


Halte là, qui vive ? demanda-t-il en braquant son arme vers moi.
Baissez votre arme, je suis un ami de Gurddo, répondis-je vivement tout en focalisant ma volonté sur l'esprit de ma cible.

J'avais par le passé imposé ma volonté à des esprits plus retors que celui de ce mercenaire qui ne brillait apparemment pas par ses lumières. Et mentionner un élément réel -en l’occurrence le nom du rodien- permettait de faciliter l'implantation de l'ordre mental. Par sécurité, je relâchais également de fortes doses de phéromones tranquillisantes pour apaiser le mercenaire.


Vous êtes un ami de Gurddo ? L'arme s'abaissa, comme demandé.
Oui, et je viens vous aider dans votre patrouille.
Vous venez m'aider dans ma patrouille, très bien. Avec l'alerte, votre aide est la bienvenue, mieux vaut rester en groupe face au noir, hein ? Ahhhahhah !

Je fis signe à Romy de nous rejoindre. N'ayant pas eu le temps d'expliquer mon plan à la jeune femme, il me fallait espérer qu'elle suivrait le mouvement sans chercher à me demander des explications. Vu qu'elle connaissait apparemment assez bien les siths, j'avais parié sur le fait que les techniques de persuasion à travers la Force ne lui serait pas inconnues, lui permettant de comprendre ce qu'il se passait.

Elle est avec nous.
Elle est avec vous, d'accord. Joli p'tit cul, d'ailleurs, Ahhhahha ! On continue la patrouille ?
Le centre de commande est-il en sécurité ? Combien d'hommes là-bas ?
Un seul, mais la porte est solidement blindée, personne ne peut y entrer sans qu'il l'ouvre de l'intérieur.
Il faut y aller pour l'aider. Vous serez félicité pour avoir pensé à protéger ce centre névralgique.
Oui, il faut y aller pour l'aider. Je serai félicité, oui, oui... félicité ! Promu, peut-être ?

Notre nouvel "ami" nous guida dans les couloirs jusqu'à une porte massive sans aucun dispositif d'ouverture apparent. La chance nous servait, personne d'autre ne se trouvait en vue, ce qui me laissa supposer que les mercenaires n'étaient pas si nombreux par rapport à la taille du bâtiment. S'agissait-il d'une base récemment créée et encore en sous-effectifs ?

Jerash ! Ouvre, c'est moi !

Une caméra s'alluma devant le mercenaire, clignota un peu, puis s'éteignit. La porte s'ouvrit alors devant un autre gaillard, trapu et mal rasé, qui regarda notre guide d'un air agacé.

Merde, tu fous quoi ici ? T'es pas en patrouille ?
On est venu t'aider à protéger le centre.
On ? Qui ça, on ? Et ces deux là c'est qui ? Mais.... des intrus !

N'ayant plus de temps à perdre, je dégainais ma lame qui trancha net les deux têtes d'un même mouvement. Aidé de Romy, je tirais les corps à l'intérieur et verrouillais derrière nous. Tout en commençant à ouvrir les armoires où se trouvaient des armes en quantités, je désignais l'écran de contrôle à ma comparse.

Vite, essaye de pirater la console centrale pour récupérer les dossiers, Jerash n'a pas verrouillé sa session. Pendant ce temps je vais leur préparer un feu d'artifice dont ils se souviendront.

Nous nous trouvions où nous voulions, dans des conditions particulièrement avantageuses. Mais le temps jouait contre nous, chaque minute passée dans ce local augmentait les risques de voir quelqu'un d'autre y venir. Tout en réunissant des détonateurs thermiques que je commençais à placer à travers la pièce pour la réduire en cendre après notre départ et ainsi effacé nos traces, j'espérais que Romy serait à la hauteur de sa réputation en matière de piratage informatique.
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Romy ne comprit pas dans l’instant les intentions du zeltron hors mit les faire repérer et descendre. Il lui souffla de lui faire confiance avec une simplicité désarmante, mais elle avait dut mal à lui accorder ce sentiment pourtant primordial lors d’une mission. Plusieurs éléments la freinaient tout d’abord il était un mercenaire, elle les connaissait plus que bien car elle en était une aussi. Dans ce milieu la confiance se gagne par des faits, des actes, la plupart n’étaient que des rapaces près à tous pour empocher une grosse récompense quitte à abandonner leurs partenaires. Jusqu’à présent Hal s’était montré solidaire et loyal, mais leur mission n’avait pas tournée tout à fait comme il le pensait. Ensuite il utilisait la force, une capacité fortement appréciée en combat qu’en tous se trouvent du même côté que l’utilisateur, à l’inverse, en tant qu’adversaire c’était une véritable plaie. Son corps en garde les traces. Et dernièrement il restait un homme, un membre de la gente masculine, et ceux là aussi elle les avait régulièrement fréquentés. Accorder un tel sentiment à un homme pouvait rapidement se retourner contre elle, même si dans ce cas de figure précis il s’agissait d’une confiance professionnelle. Le plus paradoxal à tout ça, s’est que tous ces arguments ne tenaient pas face au sentiment général qu’elle ressentait à ces côtés : droiture, honnêteté, sécurité et empathie.
Alors qu’elle sortait de cette longue réflexion, Rom voulut le retenir mais elle vue la main d’Haldäan porté sur son sabre-laser, cela l’a refroidit grandement pour l’interrompre. Toujours collée à la paroi elle entendu son partenaire tenir la conversation avec le garde.

*Sûrement l’utilisation de la force. J’en déjà eu un aperçu lorsque j’ai rencontré cette sith. Je devrais tout de même rester sur mes gardes s’il peut utiliser ses pouvoirs sur l’esprit de ce type, il peut aussi le faire sur moi. En même temps je ne vois trop à quoi sa lui servirais mais qu'importe ! Je dois le garder à en tête. *

Le zeltron ne perdu pas de temps et demanda au garde de les guider à la salle de contrôle. Red suivit, toujours sur ses gardes, prête aux moindres mouvements suspects. Il semblait évident que le vigile connaissait très bien la base, dans les moindres recoins. Une chance et un gain de temps.

Les doigts se baladant sur les touches de l’énorme console qui lui faisait face, jetant des regards sur les différents écrans de contrôles mais aussi de caméras de surveillances de la salle de commandes, RedRorch s’activait à craquer les codes d’accès. La surveillance lui permettait d’envisager des portes de sortie au moment venu, quand aux codages cela s’annonçait beaucoup compliqué. En jetant un coup d’œil rapide elle vit qu’une patrouille de 5 hommes armés était en approche, elle venait de finir de hacker les premières clés.

« Hal on va avoir de la visite. J’enregistre ce que je peux sur ma clé et on dégage. Je ne peux rien faire de plus ici. » Se retournant vers son partenaire qui condamnait la pièce en explosifs. Elle choisit d’enregistrer un ensemble d’éléments sur sa clé puis se pencha sur les plans de la base, seul dossier accessible. En y jetant un coup d’œil elle repéra un passage qui les amèneraient jusqu’au hangar leur permettant de fuir dans la forêt rejoindre l’As de Pique.

« J’ai trouvé un accès, mais il faut sortir d’ici rapidement, par là. Ils ne seront pas immédiatement que l’on est passé par là. » Elle désignait la grille de ventilation en bas d’un mur. Elle récupéra sa clé et la clissa dans une de ses poches dissimulées de sa ceinture.

Ils prirent le temps de planquer les corps dans une des armoires et de déconnecter les caméras de surveillances. Haldäan retira la grille et entra le premier Red le suivit en faisant attention de la refermer derrière eux. Le diamètre des tuyaux étaient relativement étroit, surtout pour le zeltron grand et musclé. Les canalisations n’étaient pas éclairées hors mis par des fentes grillagées régulièrement espacées, qui donnaient dans les couloirs. Grâce aux plans qu’ils avaient étudiés rapidement ils arrivèrent à se déplacer dans les conduits sans trop de difficultés. Néanmoins à un carrefour ils durent se décider à sortir et réapparaître dans un couloir,  car de chaque côté il  s’agissait d’un cul de sac. Cependant, une de ces impasses se terminaient pas une ventilation à hélice, qui tournait très rapidement, ce qui leur permit d’apercevoir qu’il s’agissait du hangar principal. En chuchotant :

« Ce n’est pas le vaisseau de Gurddo juste là-bas ? On dirait qu’ils font déjà des réparations dessus. Il doit être particulièrement pressé ! J’ai l’impression que c’est le seul gros appareil de ce hangar. Cela dit les petits là-bas seraient parfaits pour rejoindre le notre de vaisseau. » -pause-«  Il faut que l’on rejoigne ce dépôt rapidement. Sortons et passons par les couloirs. »

Rebroussant chemin en glissant sur le dos, la jeune femme rejoignit la dernière bouche d’aération qu’ils avaient croisée, elle s’assura à l’oreille qu’il n’y avait personne. Elle donna un grand coup de pied dans la grille qui s’arracha, s’envola et retomba sur le sol un peu plus loin dans un son métallique. Elle sortie les pieds en avant, puis sa taille fine, ses épaules et pour finir sa tête dont les yeux étaient légèrement éblouis par la lumière artificielle…
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Le bruit de la grille métallique tombant au sol aurait dû retentir dans le hangar, mais il fut totalement noyé dans le vacarme assourdissant qui ébranla le bâtiment lorsque les charges explosives de la salle de contrôle se déclenchèrent. Un sourire de satisfaction mutuelle éclaira nos visages en pensant aux dégâts que nous venions de provoquer à Gurddo et ses alliés, mais mieux valait filer avant qu’ils ne nous découvrent. Entre les meurtres de gardes et la démolition du central, nous pouvions craindre que les mercenaires ne soient pas totalement bienveillants à notre égard. Aussitôt dit, aussitôt fait, j’enfourchais une moto-speeder tandis que Romy grimpait derrière moi. Démarrant en trombe, nous jaillîmes devant les gardes postés à l’extérieur qui n’eurent que le temps de crier « abattez-les » et de lâcher quelques tirs mal ajustés avant que nous ne disparaissions sous les arbres.

Ils nous suivent ? criais-je à Romy pour couvrir le hurlement du vent à nos oreilles, tout en évitant les arbres, ce qui n’était pas une mince affaire vue que je conduisais à pleine vitesse et que nous étions de nuit.

Oui, nous étions suivis, et le bruit caractéristiques d’un laser retentit. N’osant me retourner pour voir combien d’agresseurs avaient eu le temps d’enfourcher leurs propres moto-speeder pour nous prendre en chasse, je sentis Romy dégainer son arme. Ne me demandez pas ce qu’il se passa pendant les échanges de tirs qui ponctuèrent les minutes suivantes, je n’en ai foutrement pas la moindre idée. Je pilotais, Romy tirait ! En tout cas, des bruits de chutes et des cris de douleur derrière nous, signe que la jeune femme faisait place nette parmi les mercenaires. Les arbres avaient laissé la place à une vase plaine rocheuse tout aussi dangereuse, mais il nous fallait éloigner nos poursuivants de l’As-de-Pique. Cette raison justifiait d’ailleurs ma direction, quasiment à l’opposé de l’air d’atterrissage. Bien conscient que les mercenaires allaient pouvoir déterminer notre trajectoire et mener des recherches plus étendues, il nous fallait éviter de nous rapprocher du vaisseau.

Peu à peu les tirs s’espacèrent, et lorsqu’enfin ils cessèrent je commençais un large tour destiné à nous ramener à l’As-de-Pique tout en contournant sur plusieurs kilomètres la base des mercenaires. Bien qu’ayant ralenti, je restais concentré sur le peu de luminosité que m’offrait la faible clarté nocturne tout en me faisant l’ironique réflexion que nous devenions spécialisés en vol de speeder. Sur Tatooine déjà cela nous avait sauvé la vie, cela recommençait ici. En tout cas, cette infiltration s’avérait un succès malgré quelques frayeurs. Romy avait démontré toutes ses qualités et son sang-froid, je ne pouvais que me féliciter de faire équipe avec elle alors que nous nous engagions dans un terrain dangereux où Gurddo ne serait surement qu’une menace assez mineure.

Enfin la silhouette de l’As-de-Pique se dressa devant nous. Nous avions réussi !
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Par chance le son n’ameuta pas les gardes qui semblaient bien plus préoccupé par l’explosion du local de commandes. Ils ne rencontrèrent aucune résistance dans les couloirs ou même dans le hangar, la détonation avait du totalement désorienter les équipes ce qui était bien sur un grand avantages pour nos deux « fouines ». Une moto-speeder attendait sagement auprès d’autres engins tous aussi intéressant, Romy regrettait qu’ils soient prit par le temps car certains appareils attirait particulièrement son regard. Elle ne se posa pas de question lorsque son partenaire l’invita à s’assoir derrière lui, elle servirait probablement de tours de tirs et cela lui convenait très bien. Elle s’agrippa à lui lorsque celui-ci démarra en trompe au nez et à la barbe de gardes qui surveillaient l’entrée extérieure du hangar. Cependant ils ne tardèrent pas enfourner à leurs tours des véhicules pour les poursuivre.


Haldäan veillait à éviter le décor naturel qui se dressait sur leur passage, mais également les lasers qui les visaient relativement bien. L’obscurité habituellement alliée de Rom se présentait comme une difficulté supplémentaire dans cette situation. L’éclat lunaire avait du mal à percer dans cette forêt dense, néanmoins elle put compter 7 assaillants sur 5 véhicules tous-terrains. Elle s’arma de son blaster d’une main, serrant la barre de la moto de l’autre, et commença à riposter : elle atteignit le premier agresseur d’un tir en pleine poitrine, le second tir atteignit l’épaule du conducteur qui vint s’écraser sur un arbre, le suivant en pleine tête. Les autres semblaient plus à l’aise avec le véhicule à moins que ce soit avec l’environnement, ce qui ne lui facilitait pas la vie. Elle s’y reprit à deux fois pour atteindre un des conducteurs sur leur droite, un des tirs transperça le genou et atteignit la mécanique. Relâchant sa méfiance elle en oublia momentanément son côté gauche, ce qui permit à un de leurs poursuivant, de l’atteindre au bras qui lui permettait de se tenir à la moto.


« Argh ! L’enflure il me payera ! » *Merde*


Perdant son équilibre, Red faillit chuter du véhicule qui balançait dangereusement, afin de retrouver sa stabilité elle se colla contre le zeltron concentré sur sa conduite. Les tirs perpétuels la ramenèrent à la réalité rapidement. Elle devait continuer à se battre, leur fuite en dépendait tout autant que la conduite de son partenaire. Elle sera les dents et se remit à tirer : la douleur et le manque certain d’assurance ne l’aidait pas à viser, elle s’y reprit à trois fois avant de descendre le suivant sur sa droite. Elle blessa l’avant-dernier qui disparut et se focalisa sur le dernier, celui là même qui l’avait touché. Alors qu’elle visait la tête, un mouvement brusque la déstabilisa et elle manqua son tir qui atteignit l’appareil, mais pas les passagers. Brusquement le décor changea laissant la densité de la forêt pour une clairière rocheuse, le terrain était totalement à découvert ce qui n’était pas idéal. Au détour d’un précipice des dizaines de squelettes énormes d’herbivores jonchaient le sol, la lumière de l’astre lunaire rendait cette séance encore plus morbide.


*Quels monstres peuvent avaler autant de viandes !? Il ne vaut mieux pas qu’on reste ici.*


« Dégageons d’ici au plus vite. »


Déjà la forêt se profilait au loin, leur entrée fut rapide et RedRorch se sentit de nouveau en sécurité dans cette noirceur ambiante. Peu de temps après, elle sentit l’engin ralentir, l’As de Pique se tenait silencieusement parmi cette végétation riche. Le zeltron gara la moto dans la soute qui commençait à se faire étroite puis nos deux comparses se dirigèrent vers les postes de pilotage  pour faire ronronner la machine. A peine entrée dans le cockpit qu’elle pianotait déjà sur les touches, il ne fallait pas perdre de temps. Elle empoigna le manche, augmenta la charge des propulseurs et ils firent décoller l’appareil.


Une fois assurée dans l’atmosphère de la planète, ils se mirent en orbite, ils restèrent une heure environs sur leurs gardes, à surveiller le moindre petit geste les alertant que leur ennemi était sur leur trace. Par chance rien à signaler. La jeune femme profita de cette accalmie pour brancher la clé sur son moniteur.


« Bon… Je crois que l’on peut dire que ce n’était pas de tout repos ! Maintenant il faut attendre pour savoir si nous avons fait tout ça pour rien ! Ca va prendre quelques heures tout au plus, pour décoder la clé en attendant... » -pause- « Merde ! Tu as raison j’ai complètement oublié qu’ils m’avaient touché. Je vais à l’infirmerie soigner ça. »

L’espionne laissa Haldäan dans le cockpit pour se diriger vers la salle des soins. Elle s’asseya sur la table en inox, alluma le droïde médical.

« Diagnostic : blessure de blaster, le tir à traversé de part et d’autre du muscle du biceps gauche. Aucun autre dommage. Le laser à cautérisé la plaie. Recommandation pour les soins : désinfection et pansement à changer toutes les 6 heures maximum. Veillez à surveiller toutes infections. »

« Je m’en occupe tu peux te déconnecter. »

Elle se releva ouvrit le placard, en sortie le désinfectant et des compresses stériles. Elle ouvrit un peu plus sa combinaison, retirant sa manche, imbiba une gaze d’antiseptique et commença à nettoyer en appuyant ses fesses contre l’inox. Elle était dos à la porte, son épaule gauche à nu, laissant apparaître une partie de son dos sur laquelle se lisaient les marques, d’anciennes tortures pouvait-on supposer. De longues lignes claires cicatrisées, de parts et d’autres, continuant sous le reste de son vêtement, étaient visibles sous la lumière crue et froide des néons de cette pièce. Elle entendit la porte s’ouvrir et l’aura étonnamment sécurisante du zeltron s’approcher derrière elle.


Face à elle, il saisit la gaze de ses doigts et continua les soins avec conscience. Cette proximité lui était familière avec un homme, mais peu de fois pour que celui-ci lui prodigue les premiers soins. Les seuls ont fait bien plus que partager une mission auprès d’elle, ils ont construit une part de son identité, est-ce cela qui lui faisait peur chez Hal ?

*On se connaissait à peine, alors pas de mélodrame. Il est sympa pour un sith-mercenaire. Il m’a sauvé la vie, à charge de revanche. Et il est plutôt beau mec, pour un zeltron. Mais on ne s’emballe pas je ne le connais pas, enfin à peine. Et il est hors de question de retomber dans ce piège ! J’ai rendu mon tablier.*


Plantant son regard vermeil dans celui-ci de son comparse, qui finissait de bander le pansement, lui frôlant, de son doigt, sa peau clair. Elle chuchota dans le silence ambiant :

« Merci. Tu n’étais pas obliger. » Regardant son bandage. « Tu as été médecin ? Parce que c’est pas mal du tout ! Bon boulot ! Oohhhh ! Je suis bête ! Avec ton entraînement tu as du en voir des vertes et des pas mûres, non !? »
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Je poussais un soupir de soulagement lorsque l’As-de-Pique quitta Dantooine. Jusqu’à la dernière seconde j’avais craint que les mercenaires ne nous rattrapent où qu’ils ne nous aient tendu une embuscade près du vaisseau. Rien de tout cela, nous décollâmes sans être dérangé et rapidement l’As-de-Pique se mit sur une orbite géostationnaire d’où nous pouvions surveiller toute activité dans la zone de la base ennemie. Sitôt en orbite, Romy plaça la clé dans le moniteur de commande afin d’en lancer le décryptage. Ce n’est qu’à ce moment qu’elle accepta d’aller se faire soigner, un tir de blaster l’ayant touché dans le biceps durant la poursuite.

Elle me laissa seul, face à une contradiction des plus malaisée à résoudre : aller la rejoindre ? Attendre sagement ? je ne pouvais nier mon intérêt envers la jeune femme, et la curiosité fut la plus forte. Me levant, je me rendis à mon tour dans l’infirmerie où je vis Romy, l’épaule largement dénudée, se passer de l’antiseptique sur sa blessure non sans quelques difficultées, l’endroit étant peu accessible en utilisant uniquement l’autre bras. Plus impressionnantes, les cicatrices de son dos que je voyais pour la première fois ne manquèrent pas de me troubler. Qu’avait-elle subi ? Et aux mains de qui ? Des siths ? Cela expliquerait aisément la haine qu’elle leur portait.

Sans mot dire, je m’avançais et reprit la gaze des mains de Romy pour finir de la soigner et lui faire un pansement suffisamment solide pour qu’il ne risque pas de bouger. A ce moment-là, je me rendis compte que je dégageais de petites doses de phéromones aphrodisiaques, prise de conscience qui m’aurait fait rosir si ma peau ne l’avait pas déjà été. Pour être honnête, je l’avais fait sans m’en rendre compte… tout du moins sans m’en rendre compte consciemment. Certes, je savais qu’il m’aurait suffi d’en sécréter plus et d’utiliser la persuasion de Force pour que la jeune femme s’abandonne à moi, mais pour la première fois depuis bien longtemps je rechignais à utiliser ces méthodes.

Bon sang, qu’est-ce qu’il m’arrivait ?

Cessant de dégager des phéromones, je profitais de la question posée par Romy pour revenir sur un sujet plus classique.


Oui, sur Korriban il vaut mieux savoir se soigner. Petit silence. Ces cicatrices, qui te les a faites ? J’en ai moi aussi, mais pas d'aussi impressionnantes.
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Le sang de Romy ne fit qu’un tour lorsqu’Hal eut le malheureux de poser sa question au sujet de ses cicatrices. Ces cicatrices, ses cicatrices quelles qu’elles soient et où qu’elles soient sur son corps frêle, ces marques faisaient partie de son être. Jamais elle ne pouvait les oublier mais en les apercevant tous les jours son esprit avait finit par les occulter. La mention de celle-ci, par qui que se soit, réveillait en elle une souffrance et une colère furieuses nourrit par une profonde honte. Néanmoins l’évocation de celles de son dos était particulièrement pénible. Chacune de ces lignes représentaient des heures d’agonies dans les mains de son geôlier et de son patron. L’odeur nauséabonde et la noirceur de ce lieu  hantait encore parfois ces rêves, rappelant à elle les mois d’horreur et d’esclavage dont elle avait enduré pour sauver l’être le plus cher à son cœur à ce moment là dans sa vie. Ces souvenirs la révulsaient tellement qu’elle avait l’impression que ses marques s’ouvraient de nouveaux. Au loin l’écho cruel d’une mission qui lui sauva la vie en même temps qu’elle faillit la perdre, ici même. La colère sauvage déferla en elle, d’un geste animal elle rabattu la manche, couvrant ainsi les marques et s’écarta brutalement d’Hal, elle passa de l’autre côté de la table.


« Sa ne te regarde pas ! Je ne t’ai rien demandé » -aboya-t-elle- « Tout ce que je peux te dire c’est qu’il l’a payé de sa vie ! » Son regard était de braise et animal pointé sur son interlocuteur médusé, sur un ton plus sarcastique « En tout cas ce n’est pas un de tes amis Siths qui m’a fait ça ! Par contre… » Se dénudant, laissant apparaître sur son flanc droit, maintenant, une cicatrice circulaire. La teinte indiquait qu’elle était plus récente. « Celle-là je l’a doit bien à un de tes collègues ! Satisfait !? »


Face à Haldäan silencieux de l’autre côté de la table d’osculation, debout en sous-tient gorge, Rom eu une prise de conscience tardive. L’homme en face d’elle n’était pas responsable de ses malheureux ni passés ni à venir, pourquoi été-t-elle autant en colère ? Honteuse de s’être emportée de la sorte, le rouge lui monta aux joues et portant ces doigts sur ses lèvres comme pour s’empêcher d’aggraver la situation, déjà gênante. Elle balbutia d'une voix douce :


« Ohh ! Excuse-moi Haldäan, je ne voulais pas… Je suis désolée sa m’a échappé. » Silence « En réalité je n’aime pas trop parler de mes cicatrices ou en général de mon passé. » Silence « Déformation professionnelle je suppose ? »


L’atmosphère était à présent lourde, lourde de la colère que la jeune femme venait d’évacuer. Elle regrettait déjà amèrement d’avoir réagit avec autant de brutalité envers Hal. Elle espérait intérieurement qu’il ne se fâcherait, ou ne lui en veuille de trop, de ses maladresses. Il ne le méritait tout simplement pas.
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La réaction furieuse de Romy me prit quelque peu au dépourvu. Apparemment, les cicatrices n’avaient pas uniquement marqué sa chair, mais également son esprit. Pour avoir vu des esclaves brisés tant mentalement que physiquement sur Korriban par des tortionnaires sadiques, je pouvais comprendre cette attitude. La colère reflua d’ailleurs aussi vite qu’elle était montée, et le rouge aux joues la jeune femme s’excusa de sa crise. Contournant à mon tour la table, je vins la prendre dans mes bras pour lui murmurer à l’oreille :

Il n’y a rien à excuser, je n’aurais pas dû amener le sujet aussi brutalement.

Je gardais ainsi Romy enlacée contre moi, protecteur alors que de douloureux souvenirs étaient remontés à la surface par ma faute. Le corps à moitié dénudé de la jeune femme se pressait contre le mien, comme à la recherche de réconfort pour l’aider à oublier ses fantômes. Un jour peut-être m’en parlerait-elle plus en détail, peut-être affronterait-elle ses peurs et ses colères pour les vaincre, mais ce jour ne semblait pas encore venu. Plongeant mon regard dans celui de Romy, j’y vis de la honte, du regret… et peut-être un peu autre chose ? Était-ce du désir ? Lisais-je en elle les mêmes sentiments que ceux qui me tiraillaient ? Sans mot dire, j’approchais lentement mes lèvres des siennes sans qu’elle ne recule. Nos souffles se mêlèrent et nous allions échanger un tendre baiser lorsque…

TIOU ! TIOU ! Décryptage terminée ! brailla la commande vocale de l’ordinateur de bord.

Comme deux collégiens pris en faute, nous sursautâmes et nous écartâmes rapidement l’un de l’autre. Bredouillant quelques mots confus, je proposais d’aller voir le résultat tandis que Romy se rhabillait hâtivement, les joues encore plus rouges qu’avant. La magie de l’instant était brisée, le lien qui l’instant d’avant semblait vouloir se créer entre nous se distendait à nouveau. Analyser les dossiers récupérés dans la base mercenaire nous permit de nous concentrer sur autre chose et de chasser le trouble qui avait envahi nos esprits. Pendant près d’une heure, chacun lut attentivement des documents sans oser prononcer un seul mot. Enfin, j’osais reprendre la parole :


Donc si j’ai bien compris, la base sur Dantooine est occupée par une organisation mercenaire dénommée « La main de feu »… décidément ces mercenaires trouvent toujours des noms grandiloquents… qui s’est spécialisée dans l’assassinat. Ils font aussi divers petits trafics, contrebandes ou extorsions, mais cela semble plus de l’appoint lorsqu’ils manquent de contrats.

Jusque-là, rien ne me surprenait outre mesure, je soupçonnais déjà Gurddo d’être affilié avec des assassins, cela seul expliquant l’embuscade où nous avions failli tomber. Les antécédents qu’il avait affichés devant Durga devaient être falsifiés, le gaillard ne chassant que du gibier à deux pattes et non des dragons krayt. Pianotant sur la console, j’affichais à l’écran un document nous concernant directement.

Plus intéressant, ce contrat qu’ils devaient exécuter sur Tatooine et où se trouvent nos deux noms. J’y apparais comme bras-droit de Durga, ce qui confirme mes craintes : le contrat doit provenir d’un autre clan hutt cherchant à affaiblir les Desijilic mais sans se mouiller directement. D’ailleurs, aucun nom du commanditaire n’apparait, le document mentionne juste que le représentant avec lequel ils négocient est un cyborg.

Je continuais à parcourir le document tout en réfléchissant lorsque quelque chose me surprit.

Regarde la date de modification du document, Romy, ton nom y a été ajouté alors qu’il n’était pas dans le contrat initial qui me visait seul. D’après les notes, le représentant de leur commanditaire a demandé expressément ton ajout. Curieux, non ? Ah, voilà un échange très court… hmm… et c’est en clair, le mercenaire qui l’a envoyé devait être pressé… hmm… « Cib’ demande qu’on ajoute au contrat Romy Rorch, espionne au service de Durga. Coût du contrat réévalué d’un quart en conséquence ». Cib’ ? Drôle de nom. Mais Romy, que se passe-t-il ?

Me tournant, j’avais vu ma compagne pâlir et devenir aussi livide qu’un cadavre. Qu’avais-je dit de si terrible ?
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L’étreinte douce d’Haldäan apaisa la fureur dévorant de Romy, en posant son oreille contre sa poitrine, elle entendu son cœur battre rapidement mais régulièrement, il semblait chanter une mélodie. La chaleur réconfortante de son partenaire s’infusa à travers sa peau, ses muscles et se diffusa jusqu’à ses os. Relevant lentement la tête pour se plonger dans les pupilles qui l’observaient, elle croisa ces lèvres fines légèrement entrouvertes par lesquelles s’échappaient un souffle chaud et vibrant. Cette situation reflétait quelques situations lointaines et dont les échos lointains hantaient encore les couloirs stériles de l’As de Pique. La distance qui séparait leurs deux bouches était dérisoire quand le vacarme électronique retenti, un signal encourageant et fracassant.


Suivant Hal dans les couliors, Rom repensa honteusement à la séance qui venait de se jouer, elle se claqua psychiquement la joue et l’esprit. N’avait-elle donc rien retenue ? Rien n’apprit de toutes ces erreurs passées ? Avait-elle une maladie dégénérative ? Cela devait cesser aussi rapidement que cela avait commencé. Elle s’était fait une promesse : celle de s’endurcir le cœur, de le faire passé après tous les autres organes vitaux ou non. Adieux les cœurs d’artichauts, bonjour les cœurs de pierres.


*Heureusement que le gong a sonné avant de commettre l’irréparable ! Quelle folie m’a possédée ? Suis-je folle ? Il faut que je me concentre sur la mission !*


Se concentrant sur les dossiers décryptés elle se dit que l’attente ne fut pas inutile et leur petite visite chez Gurddo non plus. Les documents téléchargés résumaient l’ensemble des contrats, la liste des stocks et un éventail de plans d’infrastructures semblables à ceux sur Datooine. Pour plus d’efficacité et sans un mot les deux comparses se répartirent la charge de lecture. Quelques heures plus tard, le zeltron brisa le silence religieux qui régnait et camouflait un malaise partagé. Dans la récapitulation de la lecture Hal il paraissait évident que Gurddo ne chassait pas seulement les dragons mais tous types d’espèces et que ces craintes sur un potentiel projet d’affaiblissement du Clan étaient fondés. Ce qui choqua le plus RedRorch se fut d’apprendre que leurs deux noms étaient retenus, car elle ne connaissait que très peu les Hutts.


Soudain son sang ne fit qu’un tour pour se solidifier, en parcourant le document que lui présentait le zeltron elle lut un nom : Cyb’. Une vielle connaissance, un fantôme de son passé qu’elle croyait avoir rayé définitivement du cosmos. Son teint pâli, son souffle tressauta, il lui fallait de l’air, de l’espace.


« Je dois… Je dois… »


Red se leva précipitamment et se mit à courir en direction des toilettes, son estomac sursautait lui provoquant une insensée envie de vomir.  Sortant des toilettes, le teint encore bien pâle, elle tomba nez à nez avec Haldäan qui semblait inquiet, dans sa main il tenait un verre d’eau qu’il lui tendit.


« Merci…C’est gentil. Tu n’étais pas obligé. » Buvant une gorgée qui lui fit un bien démesuré elle posa son regard sur l’homme qui lui faisait face. « Je crois que je te dois quelques explications. Viens suis moi. »


Ils se dirigèrent vers la salle à manger, elle s’affala dans le canapé et invita son comparse à faire de même dans un des fauteuils en face d’elle. Elle reprit une gorgée, prit le temps d’observer son verre et l’eau qui restait avant de reprendre la parole :


« Ecoute, je n’aime pas m’étendre sur mon passé surtout avec des personnes que je ne connais pas mais là, je crois que je n’ai pas le choix. Je ne sais pas où va nous guider cette mission. » -pause- « Tu peux t’en douter mais je n’ai pas que des alliés dans la galaxie, Cib’… » Sa voix s’étrangla- « Cib’, en fait partie. C’est  un cyborg sadique, mal sain sûrement une des créatures les plus abjectes que j’ai rencontré à ce jour. » -longue pause, se passant une main sur son épaule gauche- « Ces… Ces cicatrices… Je les lui dois… J’ai été sa prisonnière… enfin son esclave… » Ses yeux se remplirent de larmes qu’elle tenta de camoufler en abaissant la tête, ses cheveux créant un rideau sombre et opaque devant son visage.
La jeune femme, posa son verre sur la petite table basse, se leva et retourna jeter un coup d’œil aux documents. Pointant du doigt une date figurant sur l’écran.


« C’est impossible ! Il n’a pas put modifier le contrat. » - « Car je les tué avant. Comment est-ce possible ? Je n’y comprends rien… » Son ton était un savoureux mélange de blasement, de colère éteinte et de mélancolie douloureuse.


L’espionne comprit que cette mission allait être bien plus périlleuse que prévue d’autant plus, si Cib’ était en vie. Il l’avait meurtrie au plus profond de sa chair et de son âme comme aucun être n’avait put le faire auparavant. Soudain, une page, dans ses documents, attira son attention.

« Hal, je crois que le karma nous fait une fleur, regarde, il est écrit ici, dans le résumé des contrats que Gurddo doit se rendre sur Mon Calamari pour un juteux arrangement. Mais lis la date. » -« Si nous partons maintenant, pour cette planète, nous aurons enfin la possibilité d’avoir un coup d’avance sur lui ! » - « Attache ta ceinture je vais renter les coordonnées pour enclencher la vitesse lumière. Arrivée là-bas nous pourrons nous reposer, faire des courses et surtout prendre nos marques. »  
« Vitesse lumière engagée. »
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