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Lorsque le tunnel hyperspatial se rétracta, une immense sphère jaune ocre emplit la visière principale du poste de pilotage de l'Iron II. Tatooine ! Planète perdue au fin fond de la bordure extérieure, loin des principales voies commerciales ou des grands centres de pouvoir. Économiquement, Tatooine n'a jamais représenté grand chose, n'étant guère plus qu'un immense désert de sable entrecoupé de rares cités. Quelques exploitations minières parsemaient bien les zones montagneuses, mais sans avoir jamais réussit à sérieusement intéresser les consortiums industriels.

Deux raisons seulement pouvaient amener un étranger à venir sur Tatooine : la passion de la chasse, car la planète regroupait certaines des espèces les plus dangereuses à travers la galaxie, ou l'envie de disparaître. J'appartenais à la première catégorie, bien que cela ne soit pas spécialement pour mon propre compte. Chasser les monstres sanguinaires ne me procurait aucun frisson de plaisir, mes proies étant généralement constituées de jolies twi'lek peu farouches. Mais Durga, le seigneur hutt du clan Desijilic et de ce fait mon supérieur direct, s'était pris de passion pour les trophées d'animaux exotiques. Quelques mois plus tôt, il avait annoncé son souhait d'ajouter à sa collection la plus belle pièce que pouvait procurer cette planète perdue : une perle de dragon krayt.

Ça ne vous dit rien ? Normal, il faut généralement ouvrir le ventre d'un dragon krayt pour en trouver, opération qui est déconseillé à toute personne saine d'esprit. Mais la rareté d'un objet devient la source de sa valeur, et les perles de dragon atteignaient des montants astronomiques sur les marché de joaillerie à Coruscant ou ailleurs. Peu désireux de se ruiner et préférant récupérer une perle directement à la source, Durga avait fait appel à une équipe de mercenaires spécialisés dans la chasse au gros gibier et menés par un rodien dénommé Gurddo. Bien équipée et bien dotée en crédits, la petite bande était arrivé sur Tatooine quelques semaines auparavant...

...et n'avait depuis pas donné la moindre nouvelle.

Je vous laisse imaginer la colère de Durga, persuadé que Gurddo et ses sbires avaient empoché l'argent avant de filer. Fou de rage, le hutt m'avait donc envoyé à leurs trousses avec pour consigne de retrouver ces traîtres et de les exécuter. Au passage, avait ajouté la grosse limace, vois ce que tu peux faire pour cette histoire de perle. Tout en prévenant le spatioport de Mos Eisley de mon arrivée et en entrant les vecteurs d'approches, je maudissais cette mission qui m'envoyait dans un trou paumé où j'aurais souhaité ne jamais mettre le pied.


Bip Bip Biiiip Bip ! S'exlama X3-C7, résumant avec une vulgarité peu courante chez un droide ce qu'il pensait de la planète
Je sais, X3, je sais. Le sable va s'infiltrer partout et il faudra vérifier les circuits avant de repartir.

Ayant posé l'Iron II dans un des hangars du spatioport, j'activais le système de sécurité et ordonnais à X3 de faire bonne garde en mon absence. Blaster au côté et sabre-laser soigneusement dissimulé dans un étui le long de ma cuisse, je sortis dans la fournaise qui recouvrait chaque jour la planète avant que la nuit ne la plonge dans des ténèbres glacés. Au-dessus de ma tête, les deux soleils dardaient leurs impitoyables rayons brûlants. En sueur après seulement quelques minutes passé dans cet enfer, je payais sans barguigner la taxe d'arrivée et m'enfonçait dans les ruelles de Mos Eisley, à la recherche d'une cantina ou de tout autre lieu permettant de glaner des informations.
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De la fumée épaisse brouillant les contours de tout l’environnement. Une odeur amère de sable se mélangeant aux effluves acides d’alcools et de sangs provenant de toute la galaxie. Un brouhaha rythmé de hurlements primaires, d’insultes exotiques en tout genre sur fond de meuglement dit musicaux. La jeune femme était assise sur un de ces tabourets poisseux de bar, accoudé sur le comptoir étrangement clean pour cette heure de la journée. Elle observait le fond de verre encore légèrement troublé par le liquide jaunâtre qui se balançait de droite à gauche. Ses doigts se rapprochèrent de sa bouche, coincèrent une tige qui se consumait lentement et l’éloigna tranquillement en lâchant un nuage blanc. Un peu de cendres s’envolèrent et atterrirent sur le bar, le simple fait d’approcher de nouveau son verre de ses lèvres pour avaler une gorgée, fit s’envoler les poussières.

La voilà de nouveau au son point de départ : Tatooine. Quoi qu’elle fasse elle revient ici, dans ce sable brûlant qui s’insinue partout et lui noie le cœur systématiquement. Sur cette maudite planète qu’elle a mis tant de temps à quitter, trop de temps peut-être. Au fond de ce verre, elle pouvait y voir ses dernières années : les rencontres qu’elle avait faits et qui lui avaient apporté beaucoup. Et celles qui lui avaient laissé des cicatrices supplémentaires sur le corps et sur le cœur. En replaçant sa cigarette au coin de ses lèvres sommairement gercées, elle essaya de se remémorer les raisons qui l’avaient poussé à revenir.

Un bouton clignotait orange signe qu’elle avait manqué un appel et qu’il y avait un message laissé sur son holocommunicateur. Une fois de plus. Les yeux brumeux, gonflés et rougis par la consommation répétée de somnifères pour animaux elle tenta vainement d’appuyer sur la touche lui permettant d’écouter le message laissé. Noir prolongé. Quelques minutes plus tard, elle se frotta énergiquement les yeux pour tenter d’atténuer la brume, après une deuxième tentative son doigt trouva enfin la touche. Une voix modifiée lui adressait une requête des plus banales. Au vu de son état depuis peu, elle ne pouvait qu’accepter des missions mineures. Son addiction aux somnifères impactait depuis peu sa vie professionnelle, l’utilisation de ses armes devenaient petit à petit dangereux. Par chance la mission cette fois-ci consistait en un simple recueil d’informations sur une personnalité montante de la criminalité dans l'espace Hutt. Il lui suffit d’appuyer sur une touche qu’elle avait programmée pour envoyer un message qui annonçait son acceptation pour cette commande. Elle se leva lentement de sa couchette, tendit le bras pour ouvrir un placard à côté d’elle. Des bouteilles vides de produits tombèrent au sol en claquant lorsqu’elles rencontrèrent le sol métallique de la cabine. Cherchant désespérément un contenant plein, elle s’effondra sur le matelas comprenant que s’était une entreprise vaine. Ce désert sphérique devenait finalement une bonne destination, les commerçants peu scrupuleux ne manquaient pas de marchandises, elle trouverait sans mal son bonheur. Elle attrapa une brassière noire, un pantalon moulant beige, sa veste et ses bottes, attacha sa ceinture et enfila une paire de lunette de soleil.

Romy laissa son vaisseau, l’As de pique, à l’astroport de Mos Eisley pour se noyer dans les ruelles insalubres et peu recommandées de ce bidonville natale. Son entreprise de récupération d’informations la conduit à l’avant-post de Salara. Entre-temps elle put acheter, comme convenu, un stock suffisant de produits anesthésiassent pour quelques temps. Elle décida d’en porter sur elle quelques-uns, le reste lui serait livrer directement à l’astroport. Ses souvenirs devenaient plus clairs à présent qu’ils étaient plus récents.

Son arrivée dans cette cantina signifiait qu’elle avait rempli son contrat, elle s’était installer, commander un verre, ouvert son holocommunicateur, télécharger le dossier qu’elle venait de constitué et envoyer le tout crypté. Elle se demandait maintenant depuis combien de temps exactement elle était assise sur ce tabouret. Sa perception de la temporalité était le sens le plus touché par l’utilisation de ces gaz. Contrairement à ce que la majorité des gens pouvaient croire la dépendance à ces produits étaient minimes. Les effets principalement recherchés étaient l’insensibilisation et la perte immédiate mais temporaire de la mémoire ainsi que l’endormissement quasi immédiat du consommateur. Tout ce que la jeune femme recherchait. 

Après une durée indéterminée Red se leva, déposa sur le comptoir la somme convenu pour sa consommation, elle attrapa une nouvelle cigarette de derrière son oreille, salua le barman et se dirigea vers la porte. Le soleil lui brûlait de nouveau la peau alors qu’elle s’installait de nouveau sur le speeder, posant un casque sur sa tête…
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Ma première étape ne fut finalement pas une cantina, mais la tour de contrôle du spatioport. M'étant fait la réflexion qu'il serait vain de traquer Gurddo sur Tatooine si le chasseur ne s'y trouvait plus, je préférais vérifier ce point en priorité. Un généreux pot-de-vin me permit d'accéder au registre des transmissions orbitales, nécessaires à tout vaisseau en approche ou au départ pour éviter les astéroïdes, satellites et autres vaisseaux en attente dans la haute atmosphère de la planète. Et là, bingo ! Le vaisseau de Gruddo était bien arrivé, mais aucun enregistrement n'indiquait qu'il ait téléchargé les vecteurs de décollage. Je voyais mal le rodien abandonner son vaisseau, aussi devait-il avoir choisi de rester sur place.

Satisfait, je sortis en sifflotant de la tour de contrôle et mis le cap sur la cantina la plus proche. L'endroit ne semblait être guère plus qu'un refuge de malandrins tous plus louches les uns que les autres. Un groupe de musiciens chagriens jouaient au fond une musique lancinante, quand aux danseuses twi'lek il ne s'agissait que de vulgaires hologrammes. Même les boissons ne valaient rien, il ne s'agissait guère mieux que d'alcool frelaté qui me brula l'estomac à la première gorgée... pouah ! Ayant vite fait le tour de l'intérêt extrêmement limité du lieu, je commençais à payer des verres à mon voisin tout en l'interrogeant sur la chasse au dragon krayt.

Comme souvent dans ce genre de cas, lorsque vous demandez à quelqu'un son avis sur la meilleure façon de réaliser une chasse, d'autres gêneurs viennent s'en mêler pour y mettre leur grain de sel en affirmant être eux-mêmes des spécialistes en la matière. Cela m'aurait agacé en temps ordinaire, mais créer un débat entre ces experts autoproclamés servait mes intérêts et me permit d'apprendre que Gruddo était bien passé par là quelques semaines plus tôt, se préparant pour une expédition dans le désert. Depuis, aucune nouvelle, et les buveurs estimèrent que le rodien avait du mourir en essayant, sa carcasse pourrissant au fond de l'antre d'un dragon.

Resté seul, je me mis à méditer. Si les chasseurs avaient échoué, alors il me suffisait de retourner voir Durga pour lui annoncer que leur silence n'avait pas pour cause une malhonneteté envers lui. Toutefois, le hutt se satisferait-il d'un rapport aussi laconique, basé simplement sur les dires d'ivrognes de taverne ? Merde, non! Je n'allais tout de même pas pouvoir fouiller les tanières de dragon krayt à la recherche des cadavres, pour peu que le dragon ait laissé des morceaux identifiables ! Il me fallait du concret, du solide, des preuves qui pourraient satisfaire et apaiser la colère de Durga. Peut-être pourrais-je essayer de m'introduire dans le hangar où se trouvait le cargo des chasseurs ? Récupérer un vaisseau à défaut du corps des traîtres serait probablement un moyen honorable d'accomplir ma mission.

Quittant la cantina, je repris donc la direction du spatioport afin de me rendre au hangar indiqué dans le dossier d'arrivée du Gurddo. Ayant appris la prudence, je me contentais dans un premier temps de l'observer de loin, depuis un toit sur lequel j'étais grimpé. Dans mes jumelles je vis se découper la silhouette du cargo utilisé par le rodien et son équipe, à priori intact. Mais... un détail m'intrigua : la passerelle d'accès n'était pas fermée. Quel imbécile laisserait ainsi son vaisseau ouvert à tous les vents, surtout sur une planète aussi crapuleuse que Tatooine ? Cela n'avait aucun sens, à moins que quelqu'un ne se trouve à l'intérieur, ce qui pouvait profondément remettre en cause toutes mes suppositions quand à la mort de Gurddo.

Alors que je réflechissais, je sentis peser un regard sur ma nuque. Déjà à la taverne j'avais eu cette sensation, mais sans y prêter spécialement attention. L'air de rien, je rangeais mes jumelles et repris la direction du hangar de l'Iron II, arrivant juste à un moment à entrapercevoir une silhouette qui me suivait, sans toutefois réussir à en discerner les détails. Coupant par une petite ruelle obscure, je piquais un sprint sitôt le coin tourné pour me cacher sous un porche où je me tins immobile, blaster au poing. Mon attente ne fut pas longue et je vis passer la silhouette devant moi, marchant d'un pas rapide dans l'espoir sans doute de me retrouver avant que je ne disparaisse dans le dédale. Sortant de ma cachette dès que l'inconnu m'eut dépassé, je le braquais en ordonnant :


Mains en l'air. Ne touche pas à ton arme.
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Romy avait rejoint les ruelles délabrées de Mos Eisley après que son bipeur ne se mit à l’avertir que le cargo de sa cible venait de s’ouvrir. Connaissant particulièrement bien cette planète et les individus qui s’y cachaient ce son ne pouvait signifier que deux choses : la première le propriétaire était revenu ; la deuxième voyant un vaisseau rester activité depuis peu certains ont pensé se l’approprier comme il se doit. Les êtres de Tatooine avait un pouvoir étrange de s’approprier rapidement des droits sur quel que soit à partir du moment où ils y voient un intérêt : être vivant = esclave, vaisseau en bonne état sans surveillance = transport gratuit, vaisseau en mauvais état = pièces détachées.

Sans plus de réflexion il lui paraissait évident qu’il était nécessaire de jeter un œil discret à l’appareil cargo. Rom se dirigea vers l’astroport, à peine renter elle se glissa discrètement dans les allées qui séparaient les hagards. Elle en choisi un relativement éloigné du hangar en question, avec un accès facilité par le placement judicieux d’une benne. La chaleur sur ces toits était plus intense à cause de l’effet de réverbération, quelques grosses gouttes naquissent et coulèrent le long de ses tempes. Elle trouva rapidement sa lunette de fusil qu’elle garde précieusement à sa ceinture. En observant le cargo et ses environs elle aperçut une ombre sur un autre toit, souhaitant identifier l’ombre, elle régla sa lunette. Il s’agissait à première vue d’un zeltron, armé et concerné par le même vaisseau qu’elle semblerait-il. Ne voulant pas se faire remarquer et ressentant les prémisses d’une crise de manque, elle décida de descendre rapidement et d’attendre gentiment l’autre. Elle rangea sa lunette, agrippa ses lunettes teintée en mêlées sur le dessus de sa tête, pour les poser sur son bout du nez. Elle se faufila tel un chat pour rejoindre le passage qu'elle venait d'emprunté, sauta sur le couvercle de la benne, s'assura que personne ne l'attendait planqué puis vint s’asseoir sur le rebord sale. Il lui sembla qu'elle pouvait profiter de cet instant pour se respirer une bouffer rapide d'une des petites bonbonnes d'anesthésiants qu'elle s'était garder. Les trois pendouillaient à un mousqueton lui-même retenu à une des boucles de la ceinture. Après une inspiration bénéfique elle s’alluma une cigarette qu'elle ne porta pas à ses lèvres, elle la regardait se consumer à petit feu se noyant dans des réflexions de coton.

*Il faut que j’arrête ces conneries ! C’est plus possible… Avant que les symptômes empirent ou que j’y laisse ma santé mentale… De toute façon pour ce qu’il en reste de ma santé psychique…* 

Alors que les cendres de la moitié de la clope vinrent s’envoler dans les aires elle vit la silhouette empruntée une allée et se diriger vers un autre hangar. Curieuse de savoir de qui il s’agissait : ennemi ou allié ? Tuer ou collaborer ? Son instinct la guidait déjà à poursuivre l’individu, RedRorch remarqua qu'elle avait du mal à avancer correctement, son pas était plus lent qu'à son habitude et bancale, elle essaya pourtant d’accélérer la cadence.

*Maudit manque de mer**. J'aurais dut attendre c'est pas malin !*

A
u détour d’un angle il disparut, perplexe elle jeta des regards interrogateur mais tout de même méfiant en avançant dans la ruelle assombrit. Elle connaissait plutôt bien ces techniques de disparition, elle les utilisait régulièrement. En passant le porche elle devina que l’ombre s’y cachait, comment ? Parce que c’est ce qu’elle aurait fait. Trop lente ! Une voix masculine lui ordonna de se soumettre, sans résistance. Un sourire se dessina sur son visage fatigué, elle leva les mains lentement et se retourna pour faire face à son assaillant, elle vit l’arme qui la braquait ainsi que le visage du possesseur. Un visage masculin plutôt mature agrémenté d’un tatouage au-dessus de l’œil droit. Elle remarqua que cette peau si caractéristique qu'elle avait aperçu rouge se rapprochait plutôt du rose foncé finalement. Plantant son regard cramoisi caché, derrière ses verres foncés, dans celui de son interlocuteur elle y vit un puits profond dans lequel se perdre.

« J’avoue vous m’avez eu. » -pause-   « Je ne crois pas vous avoir jamais rencontré ou vu. »-pause- « Mais avant tout de chose qui êtes-vous ? »
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La jeune femme que je braquais se retourna. Plutôt mignonne, malgré son regard fatigué et légèrement trouble. Se droguait-elle ? Je ne rechignais pas moi-même à utiliser parfois certains produits permettant de créer une sorte d’euphorie temporaire ou de plonger dans un sommeil calme et sans rêve, toutefois je doutais fortement de la qualité des drogues que l’on pouvait trouver parmi les dealers de Tatooine. Les revendeurs locaux devaient probablement couper les doses avec de la merde de bantha ou tout autre texture aussi peu ragoutante ! Mais de toute façon, je n’étais pas là pour ça.
 
Assez étonnamment, l’inconnue me posa des questions, sans paraitre effrayée de se retrouver face à un homme armé. Soit elle avait une longue habitude de côtoyer le danger, soit elle jaugeait bien les individus et comprenait que je l’aurais déjà abattu si telle avait été mon intention. Cela semblait indiquer qu’il ne s’agissait pas d’une vulgaire espionne locale sans envergure mais de quelqu’un ayant reçu un entrainement de qualité lui permettant d’accomplir des missions autrement plus complexes que me suivre. Par sécurité, il me fallait donc rapidement en savoir plus. L’endroit était cependant particulièrement mal choisi pour une discussion, n’importe qui risquant de surprendre nos échanges. Appuyant sur la gâchette de mon arme, je tirais et la jeune femme s’effondra au sol.
 
Oh… j’ai oublié de précisé que j’avais bien entendu réglé le sélecteur de tir sur « rayon paralysant ». La décharge assomma net ma cible sans risquer de l’endommager. J’avais désormais quelques minutes devant moi avant qu’elle ne reprenne ses esprits, il me fallait en profiter. La hissant sur mon épaule et prenant ses blasters de ma main libre, je rejoignis l’Iron II en maugréant contre le poids supplémentaire. Etant arrivé à mon vaisseau, j’emmenais ma prisonnière dans la salle de contrôle principale ou je l’assis sur un siège. Lui ayant menotté les mains aux accoudoirs, je lui plaçais un bandeau sur les yeux puis attendit que l’effet du tir paralysant se dissipe. J’en profitais pour fouiller ses affaires et en particulier son holocommunicateur, malheureusement elle l’avait verrouillé et je dus le reposer sans avoir pu en tirer quoi que ce soit.
 
[Quelques minutes plus tard]
 
Un dodelinement de la tête fut le signe du réveil de ma visiteuse imprévue.

 
Bien dormi ?
 
Toujours commencer un interrogatoire par une phrase anodine et sans agressivité. J’ignorais tout de la donzelle, aussi mieux valait tenter de la persuader de me révéler ce qu’elle savait sans avoir recours à des méthodes violentes. A l’inverse de Durga, je ne prônais pas la torture en dehors des cas où l’extraction d’informations se révélait urgente. Tel n’était pas le cas pour la mission qui m’amenait sur Tatooine.
 
Inutile de vous débattre ou de crier, cela ne servirait à rien. Je vais vous poser des questions, vous allez y répondre.
 
Affirmer ainsi une action potentielle pouvait déstabiliser la victime. Je doutais que cela fonctionne efficacement avec l’inconnue, que je soupçonnais d’être formée à résister aux interrogatoires. Ma principale carte dans cet échange provenait du fait qu’elle ignorait jusqu’où j’étais prêt à aller pour la faire parler. Si la jeune femme refusait de coopérer, probable que je laisserais tomber… mais cela, elle ne pouvait pas le savoir.
 
Qui êtes-vous, et pourquoi me suiviez-vous ? Je vous ai aperçu à la cantina puis au hangar des chasseurs, inutile donc d’affirmer que vous passiez juste derrière moi par hasard.
 
Je la laissais réagir à ma question avant d’ajouter :
 

Que savez-vous de Gurddo le rodien ?
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Romy ne s’attendait pas à entendre le son étouffé d’une détonation, avait-elle mal jugé son braqueur ? Ses idées se brouillèrent très rapidement, ses paupières lui semblaient si lourdes impossible à retenir. Elle ressenti une forme de soulagement, c’est ainsi qu’elle finira sa vie : dans les ruelles sombres, sales et peu recommandée de sa planète natale. Alors qu’elle chutait en arrière pour rencontrer brutalement le sol poussiéreux, elle lâcha un léger râle d’apaisement. Le sable soulignait les lignes de son corps inerte, sa respiration était presque imperceptible.

Dans la tête de Rom, tout y était noir, vaporeux et serein. Elle se sentait flotter dans l’hyperespace : libre de ses mouvements, l’âme lavé de toutes les douleurs endurés de son vivant, sa mémoire nettoyer de toutes ses images de guerres et de ces morts atroces. Mais elle sentait son cœur et ses entrailles étouffés par une force invisible et à la fois palpable. 

Alors qu’elle regardait partout autour d’elle comme pour essayer de se repérer ou voir quelque chose de rassurant un faisceau lumineux l’éblouit quelques instants, en ré-ouvrant ses yeux elle vit Tatooine et ses trois soleils. Une envie y répressive de fouler une dernière fois ce sable brûlant lui arracha les tripes. Une envahissante force l’accapara et l’attira à pleine vitesse sur la planète désertique en contre-bas. Telle une météorite elle prit feu en entrant dans l’atmosphère, des flammes intenses l’avalaient de toutes parts. Le feu était intensément et incroyablement froid, quasi glacial perforant ses vêtements, ses muscles, incrustant ses os. Le sol se rapprochait à une vitesse vertigineuse. Soudain elle fit un 360°, se retrouvant la tête dans les étoiles, dos au désert qui se rapprochait dangereusement. Elle ne sentit aucun impact, juste les moulures d’un sol avec une douceur étrange ce qui paraissait irréelle au vu de la chute. Le sable qui s’envolait autour d’elle tels des jets-airs l’interrogea un court instant sur le réel impact de sa rencontre avec le sol. La chaleur insupportable du sable la consumait à présent, cette sensation normalement agréable ne l’était pas cette fois-ci. La différence entre le froid glacial précédent et cette soudaine chaleur lui arrachait les muscles. Le temps sembla s’arrêter, elle put remarquer que l’oppression de ses entrailles s’était volatilisée. Elle crut que s’était sa fin définitive, son voyage dans les limbes prenait fin en même temps que sa vie de mortelle. Elle sourit légèrement en pensant à la vie maudite qu’elle avait eue et ce qu’elle laissait derrière elle, c’est-à-dire rien, rien d’inoubliable.

La jeune femme sentit le sol l’aspirer, le sable en suspend se remit en mouvement étrangement chaotique, elle crut apercevoir des visages : simultanément ceux de ses parents puis quelques amis perdus plus ou moins de vu : l’incomparable fumée d’un cigare, le doux sourire d’un visage aux cicatrices inoubliables, des antennes et des cheveux noirs ébènes et pour finir une mâchoire carré au sourire charmeur. La sensation d’hyper-propulsion la plaqua violement contre une surface qu’elle ne saurait définir et sentit une sensation de froid autour de ses poignets.

Remuant lentement la tête pour sortir de ces rêves, elle tenta d’ouvrir les yeux mais comprit vite, au vu de l’obscurité qui perdurait, que son braqueur lui avait bandé les yeux.


*Malin ce type. Mais peut-être pas suffisamment*


Red remarqua que le premier sens qui se réveilla fut le toucher, sa peau pouvait ressentir que l’atmosphère était plus fraîche qu’avant son étourdissement. Son audition lui indiqua que le fond sonore n’était plus celui bruyant de la ville mais le léger écho de la voix de l’individu. Et que la surface qu’elle avait  prise pour un sol sableux, dans son rêve, était finalement celui d’un siège d’un vaisseau.

*Alors comme ça il m’a ramené dans un vaisseau. Plus de tranquillité s’est pas plus mal pour moi mais attends ces sièges... *

RedRorch pouvait reconnaître la texture et la forme de moulage de ces sièges entre milles, car elle les avait déjà rencontré, utiliser et investit : un correlien XS, un sourire quelque peu animale se dessina sur son visage à moitié camouflé. Le retour total de son audition lui permit de comprendre les interactions de son  geôlier. Son l’odorat capta un arôme subtil de brûler caractéristique d’une marque de cigarettes connues et à un prix abordable. Le dernier sens, son goût, ne lui rendit pas autant de services il ne lui indiqua que sa bouche était pâteuse, méritant un bon brossage de dents et une soif incontrôlable. Comme simple réponse à ces premières injonctions elle se réinstalla dans son siège pour être plus droite, un léger sourire accrocher aux lèvres. Elle laissa flotter un silence dans l’air avant de finalement prendre la parole :

« Avant tout de chose je parle jamais de mon travail avec des inconnus. Deuxième, j’apprécierais grandement un verre de quelque chose, caché dans ce magnifique bar derrière vous. Et pour terminer, j’apprécie particulièrement commencer un interrogatoire par une petite cigarette. » Son ton était légèrement arrogant, piqué de sensualité bien placer et de sa répartie connue.
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L'audace de l'inconnue me sidéra l'espace de quelques secondes. Bon sang, elle ne manquait pas de culot, celle-là ! Déjà ma main se levait pour lui retourner une mandalle dont elle se souviendrait longtemps lorsque j'arrêtais mon geste. Je ne m'étais pas trompé en la jaugeant comme nettement plus intéressante qu'il n'y paraissait au premier abord. Aucun informateur de base sur Tatooine n'aurait ainsi fait preuve d'une telle décontraction... soit elle se fichait totalement des risques encourus, soit elle jouait une partie de bluff très serrée.

Vous alors... comme emmerdeuse, vous êtes un sacré numéro, dis-je d'un ton amusé.

Un verre, une cigarette, et mon nom ? Je n'appréciais pas de la voir ainsi dicter ses exigences, mais je m'avouais suffisamment intrigué pour accepter de jouer le jeu. Me levant, j'allais remplir à rabord un verre de brandy corellien que je l'aidais à boire. Quelques gouttes tombèrent sur ses cuisses, mais globalement l'alcool finit dans sa gorge. Reposant le verre, je pris l'une des cigarettes que j'avais laissé sur la console de commande et je la lui plaçais entre les lèvres avant de l'allumer. Tout en faisant cela, je secrétais à petites doses des phéromones pour détendre l'atmosphère. En les ajoutant à la forte dose d'alcool ingérée, j'escomptais bien que cela affaiblirait un peu les défenses de ma prisonnière et l'inciterait à la franchise.


Vous pouvez m'appeler Haldäan.

Inutile de lui cacher mon nom, il était enregistré au niveau du vaisseau. Ayant moi-même corrompu les officiels de la tour de contrôle le matin même, je me doutais qu'il serait aisé de faire de même pour n'importe qui étant suffisamment malin.

Bien, alors si nous reprenions ?
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Romy sentit un courant d’air lui caresser le visage, déplacement qu’elle avait reconnu et qu’elle pouvait reconnaître parmi tous ceux qu’elle avait déjà rencontré. En effet, malgré sa posture d’aveugle certains éléments ne mentaient pas. Tout d’abord la distance qui les séparait, il lui semblait que son geôlier était assis en face d’elle, c’est-à-dire une distance relativement courte. Ensuite le déplacement d’air venait du haut du corps car assis les mouvements des jambes serait relativement plus bas. Et pour finir le mouvement de bas en haut avec un dégagement du bras ne pouvait signifier que deux options : un coup de poing ou une paire de claques. Elle y réfléchit un court instant au vu des observations précédentes et ce qu’elle avait pu apercevoir de son interlocuteur il lui parut évident qu’il s’agissait d’une tentative de claques, qui allait faire mal.

Surprise à son tour par la réaction amusé, Rom se détendu lorsqu’elle comprit qu’elle y couperait. Elle entendu des pas se déplacer sur le sol métallique, ils s’arrêtèrent face à ce qu’elle supposait être le bar. Là-bas elle entendu des verres s’entrechoqué légèrement et les effluves d’un alcool qu’elle ne connaissait que trop bien : du brandy. A l’ouïe elle devina que son interrogateur il en avait servi un grand.

*Tenterait-il de me saouler ? Après m’avoir assommé en pleine rue ! Quel cruel manque de savoir-vivre !* 
Red sentit une main sur son épaule, comme pour lui indiquer sa présence, comme par instinct elle entre-ouvra sa bouche. Vu la situation il n’allait pas gentiment lui enlevé ces menottes pour qu’elle puisse boire par elle-même, il paraissait plus intelligent que cela. De l’alcool qui lui brûlait agréablement la gorge elle en comprit deux choses : la première il s’agissait bien de brandy mais du correlien très bon mais aux effets ravageurs elle ne le savait que trop bien grâce aux soirées avec un certain Capitaine. La seconde observation vint du fait qu’une grande partie du verre lui avait déjà finit dans l’estomac et un peu sur le pantalon mais qu’importe. Le son que fit le verre lorsqu’il fut posé à côté d’elle le lui confirma.
La jeune femme sourit lorsqu’elle sentit une cigarette se glisser à la commissure de ses lèvres et le petit son caractéristique d’un briquet qui consommait déjà  l’autre bout. Elle dégagea une première bouffée salvatrice par ses narines, ce n’était ce qu’elle préférait mais quand il faut il faut. Un peu bêtement elle ferma les yeux pour savourer les effets de l’alcool qui commençait à se mélanger à son sang et bientôt arriver à son cerveau. Quand à la cigarette qui libérant la nicotine la soulageait d’un stress dont elle ne souffrait pas. Le combo. Mais parmi tous les effets qu’elle commençait à maîtriser elle en ressentait certains qui lui étaient inconnus : une détente un peu trop présente, une tête légèrement tournante, une sensation de flotter sans explications apparentes.

*Le brandy, il l’a surement drogué ! Merd* !! Il faut que je reste moi, aller courage ! Tu… peux… le faire… Concentre… toi… Imbécile…*
« Oui reprenons si vous voulez bien…»-pause- "Pour vous répondre votre observation était exacte je suis une emmerdeuse professionnelle. On me paye pour trouver des choses fâcheuses sur d'autres personnes. Pour ce qui est de ma préoccupation pour vous, ne vous en déplaise elle n'est que partielle. Je vous ai vu sur ce toit à observer le même vaisseau que moi, c'est la seule raison de mon intérêt pour vous."

Rorch agrippa fortement les accoudoirs qui jusqu’à maintenant n’étaient synonymes que de son état de prisonnière. Ses jointures en devinrent blanchâtres . Elle pensait qu’en s’accrochant ainsi elle serait maintenue dans cette réalité, dans son enveloppe corporelle, dans cette tension qu’elle aimait particulièrement et qui faisait le cœur de son métier. Que ça lui permettrait de rester elle-même.  
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Intéressant, fut la réaction pour le moins laconique que je m'autorisais intérieurement lorsque mon invitée se tut. En réalité, j''étais quelque peu déçu, car surveiller le cargo de Gruddo n'impliquait absolument pas que cette emmerdeuse (elle le reconnaissait elle-même !) travaillait pour lui ou ses sbires. De fait, je la soupçonnais plutôt d'être aux ordres d'un des nombreux gangs de pillards écumant Mos Esley, et dont le chef aurait envisagé de mettre la main sur un vaisseau dont les occupants se trouvaient absents. Rien de bien passionnant à priori, rien qui ne me permettait d'avancer dans ma mission ou qui justifiait que je m'y intéresse plus avant.

Résumons... vous n'êtes qu'une droguée parmi d'autres, employée pour surveiller un vaisseau inconnu qui par le plus grand des hasard m'intéresse également. Au fond, je me fous de qui vous êtes, mais je m'interroge malgré tout sur les motivations de celui qui vous envoie.

Fouillant dans ses affaires, j'en sortis l'holocommunicateur que je fis glisser entre mes doigts comme un enfant avec son jouet. Ma prisonnière se révélait peu coopérative et absolument pas effrayée, hors je n'avais ni le temps ni l'envie de la briser pour en extraire d'autres informations. Si tant est-ce qu'elle en ait eu d'ailleurs, car souvent les commanditaires de telles missions demeuraient dans l'ombre aussi longtemps que possible. Mais un plan se fit jour en moi pour vérifier qu'aucun nouveau joueur ne venait se placer dans la partie que je menais face à Gruddo. Peut être s'agissait-il d'une perte de temps, mais j'avais appris parmi les siths de Korriban à ne jamais sous-estimer ni négliger un ennemi potentiel.

Sympa, ce modèle d'holocommunicateur. Je serais vraiment curieux de pouvoir tracer le signal de votre commanditaire, ou même mieux : de lui envoyer un message lui annonçant que vous avez de superbes informations et lui donnant rendez-vous dans les dunes pour les délivrer. Mais je suppose que vous n'allez pas me donner le code de déverrouillage pour me permettre mettre ce plan à execution. ?

Non, hein ? Ce serait trop facile.

Aucune importance, mon droïde réussira à le hacker. Je vous laisse réflechir à ce que vous auriez oublié de me dire.

Me levant, je la laissais dans la salle de contrôle pour me rendre au niveau du poste de pilotage ou X3-C7 effectuait un check de routine des instruments. Lui ayant ordonné d'arrêter son travail, je lui confiais l'holocommunicateur avec ordre d'en forcer la sécurité. Le droïde astromécano acquiesca d'un "bip biiiip" enthousiaste, puis se mit au travail. Il ne me restait plus qu'à attendre patiemment, car un bon verrouillage pouvait mettre des heures voire des jours entiers à se briser. M'allumant moi aussi une cigarette, j'entrepris quelques recherches sur la carte de la région. Si je voulais tendre un piège au mystérieux commanditaire de ma prisonnière, il fallait que je trouve l'endroit idéal pour cela.
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Romy essayait tant bien que mal de faire travailler ces neurones encrassés. La situation ne lui plaisait qu’à moitié, car il faut l’avouer, être prisonnière d’un homme qui vous a électrocuté puis drogué pour vous emmener dans son vaisseau ce n’est pas le début d’un conte de fée. Il se trouve tout même que cet humanoïde ne soit pas de la pire espèce, alors qu’il aurait put la tuer ou la violenter pour obtenir des informations il avait préféré se contenir et se débrouiller seul. Un bon point.

Cependant, Rom avait du mal avec son nouveau trait, que son interlocuteur observateur, avait remarqué en très peu de temps : sa dépendance. Elle droguée jamais, elle ne l’aurait pas imaginée un seul instant lorsqu’elle était jeune. Bien au contraire se connaissant que trop bien elle évitait à tous prix de fréquenter ce genre d’individus. Mais le destin en avait décidé autrement, sa vie avait prit quelques tournants dans la tourmente et elle ne s’en était pas sortie indemne. Qu’importe ; la vie devait être vécu, quelque soit les obstacles ou les chemins empruntés. Tout cela pour dire que sa nomination par le simple mot « droguée » l’a blessa plus qu’il n’y paraissait.

Pendant ce temps son cerveau fonctionnait à une vitesse de croisière ce qui n’aidait pas RedRorch à se sortir de ce pétrin. Lorsqu’elle se visualisa de mémoire pour essayer des possibles fuites elle se rendit compte que son geôlier lui avait laissé ses bottes. 


*Quel imprudent cet homme ! En tout cas c’est une aubaine pour moi. Il me reste plus qu’à attendre une occasion.*

L’explication du plan qu’exposa son interlocuteur ne lui fit ni chaud ni froid. D’une part parce qu’il se trouve que son holocommunicateur est extrêmement bien verrouillé et qu’il faudra plusieurs jours au droïde pour décoder : et le code de verrou mais également la clé de cryptage des messages. Car même si l’état psychologique général de Rorch s’était dégradé elle faisait toujours très bien sont travail. D’autre part, maintenant qu’elle avait un plan en tête il ne lui restait plus qu’à être patience et tranquille, deux choses qu’elle savait faire. Soudain, elle entendu son interlocuteur s’éloigner se dirigeant vraisemblablement vers le poste de pilotage.

*Il faut que j’en profite je ne sais pas pour combien de temps il va en avoir !*

La jeune femme allongea sa jambe à la verticale, voir légèrement plus haut, une tige fine et métallique pointa discrètement le bout de son nez au niveau de l’encolure de la botte. Au vu de sa situation assise, elle décida que le mieux était encore de tenter de s’asseoir en tailleur sur l’étroit siège. Elle se redressa, prit une inspiration et croisa ses jambes, permettant ainsi à ses doigts fins d’attraper l’aiguille de sa botte. Elle resta un instant attentif, écoutant très fébrilement les bruits du vaisseau qui aurait pu lui indiquer un retour proche. RAS. Elle empoigna l’aiguille et la planta dans l’accoudoir à l’endroit du mécanisme de menotte. Il eut un léger grésillement, une légère odeur de fils brûlés et la sensation de délivrance sur un de ses poignets ne tarda pas. Elle en profita d’abord pour retirer le bandeau sur ses yeux, la lumière artificielle lui agressa les pupilles ce qui lui permit de distinguer, au départ que des formes et des noirceurs. Une fois quasiment que sa vision fut adaptée, elle trifouilla le deuxième accoudoir, elle en profita pour se masser les poignets lorsque se fut fait. Elle rangea son aiguille dans sa botte avant de se faufiler à la porte de la salle de contrôle, où pour le moment il n’y avait toujours trace de personne.

*Il faut que je trouve mes armes et au plus vite.*

Elle commença à se balader discrètement dans les couloirs pour le moment silencieux…
Invité
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Bip Biiiip Bip, Bip Biiip
Alors, ça donne quoi ?
Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip !
Et merde…

Forcer les verrous de sécurité de l’holocommunicateur allait prendre beaucoup plus de temps que je ne le pensais. Bien qu’extrêmement efficace dans ce domaine, X3-C7 ne disposait pas de la puissance de calcul dont j’aurais pu disposer sur la base de Durga. Tout au plus avait-il réussi à me confirmer l’identité de ma prisonnière : Romy Rorch. Un pseudonyme ? Dans le doute, je pianotais ce nom sur la console du vaisseau, qui me renvoya une fiche assez fournie malgré de longues périodes de creux : 31 ans, soupçonnée d’espionnage mais probablement aussi d’être une tueuse à gage, surnommée Redrorch, pas de famille connue, dépendance à des produits de type anesthésiants ou somnifères. Tiens donc, me dis-je en lisant cela, cela confirmait mon impression qu’il s’agissait d’une droguée. Serait-elle vulnérable aux pouvoirs de contrôle des esprits ? Sans doute pas en temps normal, mais cela pourrait valoir le coup d’essayer après une brusque montée d’épices.

Laissant X3 continuer à travailler, je retournais voir Romy en me demandant que faire d’elle. La tuer ? Je n’étais pas sanguinaire à ce point. La libérer ? Dangereux, tant que ma mission se trouvait en cours. Je ressassais ces réflexions lorsque je vis le siège vide. Merde, merde, merde… et encore une fois merde !

J’avais rangé ses affaires, et en particulier ses armes, dans l’une des soutes attenantes. Tendant l’oreille, je perçus dans l’un des couloirs un léger bruit de pas. Problème : avait-elle eu le temps de récupérer ses blasters avant mon arrivée ou se trouvait-elle toujours désarmée ? Le second cas pouvait s’avérer problématique car j’ignorais l’intégralité de ses ordres. Certes, elle affirmait ne pas s’intéresser à moi, mais cela pouvait n’être que du bluff. Son dossier indiquant qu’un rôle de tueur de gage pouvait lui être dévolu, il ne fallait pas sous-estimer l’hypothèse qu’elle soit envoyée par Gruddo pour le débarrasser d’un éventuel poursuivant envoyé par Druga le Hutt.

Tout en me déplaçant moi aussi à pas de loups, un plan prit forme dans mon esprit afin de la forcer à révéler sa véritable mission : espionnage ou assassinat ? Romy ne pouvant imaginer que je sois un sith, certes déserteur, cela me laissait la carte de la surprise qu’il me fallait jouer intelligemment en la forçant à une action réflexe. Mon sabre laser se trouvant dans une pochette de ceinture servant habituellement à des outils ou à des trousses de secours, aucun indice ne lui avait été donné. Laissant la Force guider mes sens, je réussis à la contourner en passant par l’infirmerie.

Ce jeu de cache-cache à l’aveugle ne pouvait durer longtemps. Apparaissant quelques mètres derrière elle à l’angle du couloir menant au compartiment réacteur, je lui demandais d’un ton narquois :


Eh bien, Redrorch, on cherche la sortie ? Je vous mal jugée, vous n’êtes pas qu’une vulgaire droguée sans envergure. Quelle déchéance de voir quelqu’un comme vous s’abaisser à exécuter les basses besognes de la pègre tatooinnienne.

Je n’avais pas dégainé mon blaster afin de laisser une chance à la méthode pacifique, mais j’avais décidé qu’à l’instant où elle pointerait une arme vers moi, j’utiliserai un éclair de Force pour la neutraliser. N’ayant aucune arme apparente en main, je constituais une cible idéale pour un assassin.
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Cela faisait peu de temps que Romy arpentait les couloirs lorsqu’elle entendu des pas quelque part dans le vaisseau. Son geôlier remarquerait bien sa disparition si ce n’était déjà le cas. Il fallait qu’elle mette le turbot pour retrouver ses armes, sans elles elle se sentait fragile, faible et nue.
*Hors de questions que je retourne dans ce siège. Et de toute façon, s’il me retrouve soit il me tue soit il me livre aux autorités. Dans les deux cas c’est la mort d’assurée pour moi.* 


Rom essaya d’imaginer si les rôles  étaient inversés qu’est-ce qu’elle aurait fait ? Quel est le lieu le plus sûr sur ce vaisseau pour garder des armes ? Son choix se porta sur les soutes car c’était le l’endroit où se trouvait généralement les coffres sécurisés d’armement et le matériel d’entretien entre autre. Le seul bémol c’est qu’elle ignorait combien de soutes possédait ce vaisseau et dans laquelle se trouvaient ses armes. Son moral s’assombrit d’un voile de désespoir, la situation ne l’avantageait en rien à croire que le sort s’acharnait sur elle. Sentant qu’elle n’avançait à rien malgré les prémices prometteuses d’un plan elle s’arrêta en se cachant dans le creux d’une paroi. Elle était invisible.


*Je perds mon temps à agir ainsi. Il faut que je sois plus maligne que ça. Aller réfléchit bon sang !*

Sentant une pression s’installer au creux de son estomac et étant consciente que la situation était mal engagée pour elle s’accroupit, se mettant en position fœtale. Elle enroula ses jambes de ses bras, le contact du cuir sur ses bras nus, elle resta silencieuse suffisamment pour percevoir le frottement de tissu se rapprocher dangereusement. Elle sera plus fort encore son étreinte comme pour se donner une impulsion pour trouver une solution.


*Ce cache-cache est devenu insupportable je dois agir.*


RedRorch fit glisser une des fermetures éclair d’une de ses bottes, elle fit glisser ses doigts derrière son mollet, son majeur et son annulaire rencontrèrent une tige en métal qu’ils extirpèrent de la chaussure. Elle referma se botte joua quelques secondes avec l’aiguille, elle se releva en s’appuyant contre la paroi toujours invisible. Se décalant pour reprendre son chemin elle sentit une ombre dans son dos et s’arrêta net, de dos à l’adversaire.


*Trop tard* Au même instant elle glissa l’aiguille dans sa ceinture pour lui permettre au cas où une dextérité améliorer et se tourna de moitié, laissant apparaitre son côté gauche, le droit était dans l’ombre de son propre corps.


Red afficha un sourire amusé lorsque son interlocuteur prononça son surnom et avoua s’être trompé sur son compte. Son égo se gonfla d’une certaine fierté, son travail était reconnue enfin celui qu’elle faisait avant sa déchéance.


*Il faut que je reprenne en main ça va pas du tout !*


Le commentaire suivant l’a fit sourire, un sourire rare chez elle, un sourire jaune, amer. Sur un ton légèrement las, fatigué :

« Je suis comme le commun des mortels je dois manger et pour cela je dois gagner de l’argent, peu m’importe d’où ou de qui il vient je suis seule maître de limites. Cependant j’avoue être vexée, vous ne m’avez pas reconnue ? Si même entre contrebandiers ont ne se reconnait pas où va-t-on ? »  -pause- « Oh ! Et je ne cherchais pas la sortie mais mes biens que vous m’avez judicieusement confisqué. Où sont-elles je vous pris ? Que je reprennes mon chemin. »  


La jeune femme avait placé sa main droite sur sa hanche, ses doigts déjà en position sur l’aiguille pour parer une attaque.  La suite pouvait être intéressante…
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Romy savait conserver son sang-froid, je ne pouvais nier cela. Jamais depuis notre rencontre elle n’avait paniqué, malgré une situation pour le moins compliquée qui aurait pu se terminer par une mort violente. Mais non, son ironie restait intacte, qualité que j’appréciais et respectais. Sans arme apparente, bien que je la soupçonnais d’en avoir une ou deux cachée sous ses vêtements, elle demeurait stoïque et même provocatrice. Tout à fait le genre de femmes que j’appréciais ! Quel dommage qu’elle ait laissé sa dépendance aux drogues la dominer, en temps normal j’aurais surement eu beaucoup plus de mal à prendre l’avantage comme j’avais pu le faire dans la ruelle.

Je suis navré de ne pas connaître tous les contrebandières de la bordure extérieure, surtout d’aussi ravissantes que vous, répondis-je avec un sourire charmeur.

En tout cas, je savais désormais qu’elle ne cherchait pas à me tuer, aucun assassin n’aurait raté une aussi belle occasion. De là à lui faire confiance, il restait un grand pas que je ne franchirai pas de sitôt, toutefois le plan qui avait germé dans mon esprit pouvait désormais s’appuyer sur des bases plus solides.


Vous laissez reprendre votre chemin ? Hmm, ce n’est pas ce que j’ai en tête.

Une légère crispation chez mon interlocutrice me fit comprendre qu’elle s’apprêtait au combat, car mes paroles pouvaient laisser sous-entendre qu’elle ne sortirait pas vivante de l’Iron II.

Je veux que vous travailliez pour moi.

Bam ! Ça, elle ne devait certainement pas s’y attendre. Durga me laissait carte blanche en termes de finances, en particulier durant les missions guidées par sa colère. Ce trait de caractère n’était d’ailleurs pas spécifique au chef du clan Desijilic, quasiment tous les hutts pouvaient dépenser de fortes sommes afin d’accomplir leurs vengeances. J’imagine que ces grosses limaces prenaient un plaisir quasi-charnel à voir leurs ennemis détruits… ce qui d’une certaine façon les rapprochait de la morale sith. J’avais de toute façon prévu dès mon arrivée sur la planète de m’adjoindre quelques mercenaires avant d’affronter Gruddo, si toutefois le rodien avait survécu, et Romy ferait parfaitement l’affaire.

Quels sont vos tarifs journaliers actuels ? Je les double si vous m’assistez jusqu’à la fin de la mission qui m’amène sur Tatooine. Par contre j’attends de vous une coopération pleine et entière, ainsi que l’exclusivité à tout autre contrat.

Autrement dit : ne plus suivre les directives de son précédent commanditaire. J’étais prêt à mettre le prix pour m’attacher les services de Redrorch, mais pas à partager sa loyauté avec quelqu’un d’autre dont j’ignorerai jusqu’à l’identité. D’ailleurs, si elle s’avérait précieuse, peut être pourrais-je lui proposer de continuer à travailler ensemble par la suite, mais encore me fallait-il voir jusqu’à quel point elle était douée sur le terrain.
Invité
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Romy entendit ces paroles presque prophétiquement et elle ne les aimait pas beaucoup car cela signifiait souvent une lutte, un combat à mort. Et puis elle les avait déjà trop souvent entendus auparavant alors même saupoudrer de compliments cela ne changeait pas la donne. Ses doigts se crispèrent sur son aiguille, ses jointures blanchirent. La suite des propos la surprirent beaucoup elle devait l’avouer, c’était la première fois depuis sa rencontre avec cet individu. La suite l’a laissa perplexe, car se faire payer par le patron de cet individu ne la rassurait pas vraiment. Elle n’avait pour le moment aucun moyen de confirmer ses soupçons sur l’identité de celui-ci et la garantie d’être payé le double n’impliquait que sa parole. Pour la coopération pleine et entière il aurait été prudent qu’il détermine clairement ce que cela signifiait pour lui car elle se doutait qu’il n’avait pas la même définition. Evidement elle se contenterait du nécessaire suffisant pour mener à bien ce partenariat, déjà les éléments qui concernaient la cible Gurddo le rodien. Pour ce qui est du commanditaire quelque chose lui soufflait que son interlocuteur le connaissait déjà.

Avant de répondre Rom fit volteface à l’homme, attrapa son aiguille qu’il fit virevolter entre ses doigts fins avant de glisser un des bouts entre ses dents.

« Disons que nous parlerons de tarifs quand la mission sera achevée car ils dépendent de beaucoup de facteurs externes. Mais je peux d’ors et déjà en éliminer un : je serais votre seul partenariat et je souhaite récupérer mes armes, s’il vous plaît. » - pause – « Si le marché ne vous convient pas… » Elle fit crisser la tige entre ces dents.  « Si le marché vous convient allons de ce pas à la salle des commandes. La balle est dans votre camp à présent Haldäan. »

RedRorch rangea son arme dans sa botte avant de se diriger vers son ex-geôlier, elle lui passa devant un sourire amusé aux lèvres. Se baladant comme chez elle dans les coursives du vaisseau, faisant glisser ses doigts sur le métal froid, elle se projetait mentalement dans l’As de Pique, se remémorant quelques bons souvenirs.  En arrivant dans la pièce qui était précédemment sa prison elle attrapa le verre de brandy corellien et en but une gorgée. Cette tentative de fuite lui avait donné soif, et malgré tout, ce breuvage n’était pas si mauvais, avec une ironie subtile, vient s’asseoir dans le siège aux accoudoirs abîmer.

« J’aimerais bien récupérer mon holocommunicateur avant que votre droïde ne me le casse. Ce n’est pas le problème de perdre les données qui m’effraie mais on gagnerait du temps. Après tout vous souhaitez que je collabore !? »

Une fois son holocommunicateur dans les mains Red commença par vérifier que tout était encore état et constater jusqu’où le droïde avait réussi à craquer son encodage.

*Pas mal pour une boîte en métal, il est plutôt rapide même s’il n’a rien déverrouillé d’important dans le temps qui lui était impartie. Néanmoins il aurait pût faire des dégâts ! Bref ce n’est pas le moment.*

Baladant ses doigts avec dextérité sur les touches tactiles, la jeune femme entra tous les codes nécessaire pour obtenir le dossier qu’elle cherchait et à entrer la clé de décryptage pour rendre le texte compréhensible.

« Alors voilà toutes les informations que j’ai pu récolter sur Gurddo : Ici les fiches sur les activités de contrebandes, là des fiches sur ces contacts sur Tatooine ou d’autres planètes peu fréquentables et ainsi de suite. » Elle fit défiler deux autres dossiers de pièces jointes, un dossier bien complet comme elle les aime. Elle laissa la tablette à Haldäan, elle en profita pour se lever et s’étirer. Bien évidemment,  elle occultait les fichiers qui concernaient le clan Desilijic, planqués et toujours codés.

« Au fait vous devriez peut-être informer votre patron, je veux dire Durga, que vous m’avez embauché. Cela éviterait des impairs… » -pause la jeune femme relooka son interlocuteur un sourire charmeur- « non ? »[/size] Quitte ou double…[/size]
Invité
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La dernière phrase de Romy ne pouvait signifier qu’une seule chose : elle travaillait pour Durga. Elle travaillait pour Durga. Elle… travaillait… pour… Durga. Elle travaillait pour Durga ! Intérieurement, je maudis une nouvelle fois cette grosse limace visqueuse qui ne pouvait pas s’empêcher de jouer double jeu en permanence. Au lieu de me prévenir qu’il mandatait une seconde espionne sur place, ce qui m’aurait permis de gagner du temps, le hutt maintenait chacun dans un silo bien étanche. Certes, je savais que dans la pègre, il ne faut donner que les informations strictement utiles, mais nous aurions pu nous entretuer avec Romy sans comprendre que nous bossions en réalité pour le même commanditaire.

Oui, je vais le prévenir et il va m’entendre !

J’étais furieux et je pianotais sur le terminal de commande pour ouvrir le canal de communication avec le palais de Durga. Quelques instants plus tard, l’hologramme du hutt apparut au-dessus du transmetteur. Le regard globuleux se posa sur moi puis sur Romy, avant que le rire caverneux du chef de clan ne retentisse.

Oh oh oh, alors vous vous êtes déjà rencontrés ?
Oui Durga, répondis-je sèchement, et j’aurais aimé ne pas découvrir de telles surprises après mon arrivée. Merde ! Cela me fait perdre du temps et courir des risques inutiles !
Allons, allons, Haldäan. Ce n’est pas bien grave, hum ? A deux vous irez plus vite. J’attends donc de vos nouvelles rapidement sur la capture de cette crapule de Gurddo. Amenez-le-moi vivant, j’ai envie de l’entendre me supplier de le tuer, oh oh oh !

Sur ce nouveau rire guttural, le hutt coupa la transmission. C’était classique : à chaque fois qu’il prenait une initiative malencontreuse, Durga en diminuait l’impact avant de couper court à toute conversation. Lâchant une bordée de jurons, j’éteignis moi aussi le communicateur avant de me tourner vers Romy.

Durga ne vous avait pas révélé la raison qui le pousse à retrouver Gurddo ? Venez, je vais vous expliquer.

Ayant rendu l’ensemble de ses affaires à Romy, y compris ses armes, j’entrepris de lui raconter l’origine de la traque du rodien. Mon invitée en avait profité pour s’accaparer la bouteille de brandy corellien, qui semblait plutôt à son gout. Au prix que cela me coutait sur le marché noir de Nar Shaada, encore heureux qu’il soit bon, hein ?

Mon patron hutt dispose d’une collection de rareté et souhaite y ajouter une perle de dragon krayt. Plutôt que d’en acheter une, il a préféré recruter une équipe de chasseurs menés par Gurddo pour se rendre sur Tatooine afin d’y tuer un dragon et récupérer les perles de son estomac. Gurddo a empoché l’argent de Durga, est venu jusqu’ici… puis plus de nouvelles. Persuadé d’être trahi, Durga veut se venger et m’a donc envoyé pour capturer le rodien.

Et en parallèle, il recrutait Romy pour suivre à la fois ma mission, sans doute pour disposer d’une seconde source d’informations. « La confiance n’exclut pas le contrôle », telle était l’une des devises fréquemment rappelées par les hutts.

Cette nuit, nous nous rendrons dans l’entrepôt où se trouve le cargo de Gurddo. Il faudra être sur nos gardes, je n’aime pas l’aisance avec laquelle nous avons réussi à retrouver sa trace. Si j’avais escroqué un hutt, je serais déjà de l’autre côté de la galaxie, alors que fiche ce cargo à Mos Esley où nous ne pouvions que venir le chercher ?

Soit Gurddo avait eu de gros ennuis durant sa chasse, ce qui était bien entendu possible, soit cela puait le piège à plein nez. Mon instinct de sith me portait à croire qu’il s’agissait en effet d’un traquenard, sans que j’arrive à en comprendre les raisons motivant le rodien de défier le clan Desijilic. Il nous faudrait être particulièrement prudent durant notre enquête, mais je ne doutais pas que Romy saurait ne pas se jeter dans la gueule du loup sans réfléchir.

[Plus tard cette nuit-là]

Comme deux ombres, Romy et moi avancions le long du hangar, quasiment au même endroit d’où nous l’avions espionné le matin même. Nos jumelles de vision nocturnes balayaient la zone sans repérer âme qui vive en dehors d’un droïde utilitaire.

La passerelle est toujours abaissée, murmurais-je.

Je pouvais sentir des présences à travers la Force, mais pas à cette distance. D’un geste de la main, je fis signe à Romy de venir avec moi afin de s’approcher du cargo. Blasters en mains, nous avancions à pas de loup.
Invité
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Romy ricana en entendant la réponse agacer d’Haldäan, cette petite crise l’amusait grandement comme à chaque fois qu’elle usait de ce tour. Alors qu’elle s’appuyait contre un des panneaux de contrôle face au dos de son interlocuteur, elle fit un petit geste de la main quand la grosse limace qui apparut en hologramme. La conversation fut brève, sèche et peu amicale il faut dire que Durga ne souhaitait que raccrocher au plus vite afin d’éviter toutes explications.

Après que son comparse reprenne ses esprits, il l’invita à récupérer ses affaires dans la soute, Rom ne s’était pas trompée ses armes étaient bien en sécurité. Alors qu’elle les retrouvait une par une, elle les observa rigoureusement avant de les placer aux différents endroits, autour de sa ceinture. Puis ils remontèrent à la salle des commandes, là il commença à lui faire le topo de la situation de son point de vue, mentalement elle rassembla ses renseignements en même temps. En couplant les deux sources, qu’ils représentaient, un plan se dessina dans son l’esprit. Elle fut surprise de discerner autant de similarités entre le plan d’attaque d’Haldäan et le sien. Le fait de s’introduire de nuit présentait de nombreux avantages, non négligeables : un camouflage facilité, une discrétion accentuée, un effet de surprise d’décuplée, le faible nombre de témoins, la possibilité de fuite améliorée. Elle fut ravie de constater que son ex-geôlier les avait aussi pris en compte, cela démontrait une forme de professionnalisme de sa part.

*Bon finalement ce n’est peut-être pas ma dernière mission… Je ne vais peut-être pas mourir ici… Avec cet homme. Il a l’air de si connaitre, mais je dois comme même rester sur mes gardes, il cache peut-être d’autres talents.*

« Au fait si on doit travailler ensemble appeler moi RedRorch et je t’appellerais Haldäan. »

*** Plus tard***


Une nuit noire et particulièrement étoilée s’était abattue sur Tatooine, une brise fraîche soufflait comme à son habitude dans les ruelles éclairées de Mos Eisley. RedRorch regrettait de ne pas avoir choisi une tenue plus adaptée au nuit dans ce désert, le courant d’air qui s’infiltrait sous sa veste fermée lui caressait froidement le nombril.

*Quelle idée j’ai eu de mettre cette fout* brassière.*

Deux ombres se faufilaient avec discrétion dans la pénombre de la ville. Red visualisait le manteau molletonné accroché dans la soute de l’As de Pique, elle avait pensé s’absenter  du vaisseau pour aller se changer, car elle connaissait que trop bien se climat. Cependant elle s’était retenue, elle ne connaissait pas suffisamment son acolyte se geste aurait pu avoir des répercutions fâcheuses : une incompréhension amenant à sa mort, monter qu’elle posait un vaisseau et où il était stationné entre autre chose. Arrivé au hangar, jumelles à vision nocturnes sur le nez ils balayaient la zone du regard. Haldäan dégaina son arme murmura à l’oreille de la jeune femme.
Effectivement la passerelle était toujours ouverte, le plus étonnant était que le vaisseau soit encore là vu la réputation de la planète.

*Etrange en effet.*

Elle dégaina son blaster, dirigeant fermement son canon vers le bas, elle se mit à courir pour suivre son complice. Ils se plaquèrent le long de la paroi d’un conteneur à proximité immédiat du vaisseau cible.

« Tu prends à gauche, je prends à droite » souffla Rom.
Invité
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Rien en vue, le hangar était aussi silencieux qu'une tombe. Plongé dans une semi-pénombre faiblement coupée par la lumière qui apparaissait en haut de la rampe d'accès au cargo, nous avancions à pas de loup et l'oreille aux aguets. Dans de telles situations d’infiltration, il faut compter autant sur son audition que sur sa vue pour entendre le danger avant même qu'il n'apparaisse. Romy passa d'un côté et moi de l'autre pour fouiller la zone et vérifier que rien ne nous attendait. Mais mis à part des caisses diverses et des portes verrouillées menant vers d'autres zones des entrepôts, nous ne trouvions aucun indice utile.

Après plusieurs minutes passées ainsi, nous arrivâmes au pied de la rampe d'accès. Cela ne me plaisait pas, et probablement à ma coéquipière non plus, mais il nous fallait entrer dans ce fichu vaisseau pour le fouiller. Lentement, je commençais à monter la rampe en braquant de mon arme le couloir que je voyais s'enfoncer jusqu'au coeur du cargo, suivi de près par Romy. Le vaisseau des chasseurs était nettement plus gros que l'Iron II et devait aisément pouvoir héberger une dizaine de membres d'équipages sans compter un fret important. Rien d'étonnant à tout cela, Gruddo ayant indiqué qu'il effectuait parfois des transferts d'animaux capturés, d'où la nécessité de beaucoup de place pour que les proies arrivent à destination en bonne santé.

Alors que mon pied se posait sur une des plaques métalliques du sol que rien ne distinguait des autres, j'entendis un très léger cliquetis. L'avais-je vraiment entendu où la Force me guidait-elle ? Mais en un instant la vérité se fit en moi : nous venions bien de nous jeter dans un piège, qui plus est admirablement tendu.


Explosifs ! hurlais-je à Romy tout en lui envoyant une vague télékinésique afin de la rejeter en arrière.

La jeune femme fut repoussée jusqu'en bas de la rampe d'accès, ce qui la mit à l'abri des dégats. J'aurais aimé pouvoir en faire autant, mais le couloir où je me trouvais s'embrasa alors que les charges explosives savamment placées s'activaient. Un souffle de feu s'abattit sur moi comme un coup de poing titanesque et me fit valdinguer dans l'air. J'eus l'impression que mes poumons brûlaient de l'intérieur et je sentis une de mes côtes se briser lorsque je heurtais violemment une des parois.

Tombant au sol à demi-conscient, j'eus une brève pensée admirative pour celui qui avait imaginé ce traquenard. Piéger l'intérieur de son propre vaisseau ? Intelligent, extrêmement intelligent, jamais je n'aurais pensé que le piège pouvait se situer là. A travers le hangar et même sur la passerelle d'accès, chaque centimètre carré avait été inspecté minutieusement à la recherche d'un tel traquneard, mais seul un excellent chasseur pouvait concevoir un plan qui amenait sa cible à baisser sa garde en lui faisant croire qu'elle avait dépassé la zone à risque.

Allongé en haut de la rampe d'accès, mes vêtements recouverts de flammèches, je tentais de reprendre mes esprits alors que j'entendais une des portes du hangar s'ouvrir et plusieurs personnes arriver au pas de course. Merde, merde, merde ! J'aurais du me méfier plus que cela et suivre mon intuition au lieu d'obéir aux ordres du Durga. Ma vision était encore troublée, mon ouïe déformée par les échos de l'explosion et des lances de douleur me traversaient de partout car je devais souffrir de plusieurs blessures internes. Sans compter que mon blaster gisait à plusieurs pas, hors d'atteinte.

Le mélange de souffrance, de colère et de désarroi qui m'emplissait me submergea, et je sentis parvenir à mes lèvres craquelées des paroles que je ne prononçais plus depuis des années :


La paix est un mensonge, il n'y a que la passion
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Romy suivait de près Haldäan en montant la rampe d’accès, tout cela semblait trop simple. Le vaisseau était trop calme, l’accessibilité trop paisible, l’ascension trop aisée.

*Ca ne peut cacher que quelque chose.* En pensant cela elle serra son emprise sur son blaster toujours pointé vers le bas.

Son partenaire de mission lui visait visiblement le seul couloir accessible pour le moment dans cet énorme vaisseau. En réalisant son enquête de routine elle avait trouvé qu’il arrivait à Gurddo d’entreposer des cargaisons très conséquentes et parfois même vivantes, ce qui expliquait l’envergure de l’engin. Elle eut à peine le temps de réaliser ce que signifiait le son qu’elle venait d’entendre sous les pieds d’Hal que son avertissement déjà retentissait dans l’habitacle.

La seconde d’après Rom sentit une vague puissante la percuter en plein poitraille, ses pieds décollèrent du sol et son corps se plia en deux, elle venait de prendre l’apparence d’une poupée de chiffon. Elle crut que cet instant de lévitation dura une éternité, mais l’impact rapide de son corps contre le sol métallique de la rampe d’accès lui fit comprendre qu’il ne s’agissait que d’une impression. Le souffle brûlant de l’explosion qui retentissait simultanément nourris sa chute, elle roula-boula jusqu’au pied de la pente d’accès.

Légèrement sonner RedRorch secoua sa tête dont la joue droite était encore fraîche de son contact récent avec le métal.  Elle constat en remuant doucement son corps engourdit qu’elle ne souffrait d’aucun dégât profond, quelques éraflures et peut-être même des bleus. Elle tenta de se relever mais préféra rester à quatre pates le temps que tous ces sens se remette du choc, elle ferma les yeux et revécu la scène : le Zeltron, s’arrêta, hurla et tendit le bras dans sa direction, la seconde d’après elle volait.

*Se pourrait-il que si je suis toujours en vie c’est grâce à sa capacité ? Il semble maîtriser la force mais de quel bord est-il ? Sith ou Jedi ? Bon disons que pour le moment s’est pas la priorité, néanmoins je dois rester vigilante, on ne sait jamais.*

Entièrement remise de son étourdissement elle releva la tête et ne traîna pas à rechercher du regard son acolyte, surement gravement blesser. Red vit en effet le corps inerte en haut de la passerelle, elle se releva et avança dans sa direction encore un peu chancelant. A mi-chemin, elle entendit les portes du hangar s’ouvrirent et des pas de courses de plusieurs individus. Elle s’arrêta et tourna la tête pour observer ce qui se passait derrière elle, elle ne fit pas déçut une dizaine d’êtres bien armés déferlaient, se planquant derrières des caisses. Elle se mit à courir vers son compagnon de galère. Arrivé à son niveau elle s’agenouilla elle pût entendre quelques mots qui sur le coup ne signifiait pas grand-chose pour elle.

« T’es en vie !!? »

*Plutôt coriace le mec, sa tombe vue la situation on ne va pas être de trop de deux. Enfin deux disons un et demi soyons honnête. Il n’est pas vraiment en état de combattre. Aller faut bouger et se mettre à l’abri.*

La jeune femme passa un des bras d’Haldäan sur ses épaules et tenta de le soulevé mais il était plutôt costaud comme poids mort, sans un peu d’aide ils allaient finir en passoir à coup sur.

« Aller Hal !! Aide-moi s’il te plaît ! Toute seule je ne peux rien faire, faut que tu m’aide si on ne bouge pas on n’y passe ! Il en est hors de question. ALLER ! A la une, à la deux à la TROIS ! »  

La jeune femme réussi à soutenir son camarade jusqu’à ce qu’ils soient à l’abri, dans le vaisseau éventré, à l’entrée de la soute, là où il y avait le moins de danger apparent. Elle le fit s’asseoir en appuyant son dos contre la paroi. Il semblait toujours conscient. A quelques mètres d’eux le reste de l’appareil se consumait par des flammes voraces, des câbles pendaient de toutes parts lâchant parfois des étincelles électriques ou de la fumée blanchâtre épaisse. L’habitacle qui peu de temps avant était si calme, presque sécurisant, était à présent un véritable champ de bataille de tôles coupantes et brûlantes. Toujours accroupi à auprès d’Hal, observait son état qui n’était pas folichon.

« Bon maintenant le plus important c’est que tu reste éveillé, au moins le temps qu’on soit sorti d’affaire ok ? Tu peux faire ça ? »

L’espionne remarqua qu’aucun tir n’étaient encore tiré comme si les adversaires attendaient quelque chose : un ordre, une preuve qu’ils étaient encore en vie ? Elle décida de passer discrètement la tête, une voix rocailleuse se fit entendre de derrière des conteneurs non loin d’eux et du vaisseau éventré.

"Nous savons que vous êtes là dedans ! Je sais que vous êtes venus me tuer ! Sortez, vous n'avez aucune possibilité d'en sortir vivants ! Vous êtes cernés, dans un vaisseau incendié et surement blessés ! Gagnons du temps et sortez sans faire de conneries ! SORTEZ !!"
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A moitié conscient, je sentis que Romy m'aidait à me relever. L'odeur de brûlé venait-elle du vaisseau qui se consumait ou de mes vêtements ? J'entendais la jeune femme me parler, je voyais ses lèvres bouger mais sans parvenir à saisir le sens de ses paroles, comme si je me trouvais dans l'eau. La douleur, toujours la douleur qui irradiait chaque parcelle de ma peau. Cela me rappelait quelque chose, des souvenirs remontant à l'époque où je m’entraînais à l'académie de Korriban.

Par la passion, j'ai la puissance.

Je ne pouvais que balbutier ces paroles, qui pourtant me firent du bien. Les leçons de mes maîtres siths revenaient : "la douleur n'est rien d'autre qu'une émotion, apprends à la canaliser pour qu'elle devienne ta servante". Oui, la douleur et la colère n'étaient pas mes ennemies, ni des failles qui m'engloutissaient. Il s'agissait des bases même de la puissance d'un guerrier sith !

Par la puissance, j'ai le pouvoir.

Mes paroles devenaient plus fermes à chaque seconde et mes paupières s'ouvrirent en grand pour fixer Romy. Si j'avais eu un miroir, j'aurais pu voir que mes pupilles étaient devenues entièrement jaunes, parcourues de minces vaisseaux rougeâtres. La douce saveur du côté obscur se rappela à moi comme les caresses d'une amante trop longtemps délaissée. Le pouvoir, le pouvoir était au bout de mon bras. Quel sot j'étais de le refuser, d'oublier mon héritage !

Par le pouvoir, j'ai la victoire.

Lentement, je me redressais, encore chancelant. Dehors, une voix bien trop connue se fit entendre, celle de ce misérable Gurddo. Assez ! J'avais assez joué avec le rodien. Croyait-il donc pouvoir me briser si aisément, moi qui avait survécu à l'enfer des arènes de Korriban ? Ma main se porta à la sacoche que j'avais à la ceinture et en sortis mon sabre-laser. Le couloir où nous nous trouvions se teinta de pourpre lorsque j'en activais la lame.

Par la victoire, je brise mes chaînes.

La douleur se trouvait reléguée au second plan, mes blessures également. Porté par ma haine, j'avançais jusqu’à la rampe et observais la dizaine de mercenaires qui entouraient le rodien. Plusieurs pâlirent en voyant la silhouette sanguinolente, encore fumante, qui se tenait devant eux en brandissant la lame rouge sang caractéristique des siths. Mais déjà je ne voyais plus des ennemis face à moi, non...

...je ne voyais que des morts en sursis !


La Force me libérera.

Cette dernière phrase fut quasiment rugit alors que je me ruais vers eux, m'étant totalement abandonné à la puissance du côté obscur de la Force. Un mercenaire twi'lek eut la présence d'esprit de lever son blaster pour faire feu mais je déviais son tir en le renvoyant sur un de ses compagnons. Le twi'lek n'eut pas le temps d'essayer une seconde fois, sa tête roula au sol dans la seconde qui suivit. D'instinct, je dardais mon sabre derrière moi pour transpercer la poitrine d'un gamorréen qui s'avançait hache brandie. Dans un gargouillement guttural, la créature porcine s'effondra raide morte sans même que je daigne lui accorder un regard.

Autour de moi les mercenaires s'éparpillaient. Dans un recoin de mon esprit, je compris qu'il n'avaient pas été engagés pour affronter un sith... leur lâcheté faisait honneur à leurs misérables capacités de réflexion, mais cela ne les sauverait pas. Avisant un zabrak qui pointait son blaster vers moi, je tendis ma main d'où jaillit un filament rougeâtre qui vint le frapper en pleine poitrine. Le mercenaire hurla de douleur et tenta en vain de se débattre alors que j'aspirais sa vie pour régénérer mes blessures. J'aurais bien pris le temps de lui en arracher chaque parcelle mais le temps jouait contre moi et j'achevais ma victime d'un coup de sabre tout en cherchant ma véritable proie.

Gurddo ! Le rodien n'avait pas attendu et il filait aussi vite que possible à l'autre bout du hangar tandis que le reste de sa troupe prenait position derrière des caisses. Le poursuivre ! Le poursuivre et le tuer, voilà ce qu'il fallait faire ! La prochaine fois il serait prévenu et se montrerait donc plus méfiant, mieux valait l'achever sans tarder. Mon instinct me dictait pourtant qu'il vaudrait mieux fuir, les mercenaires survivants risquant de me prendre en tenaille au milieu d'un tir croisé, mais ma colère n'était pas assouvie et me hurlait d'aller me repaître de leur sang en me moquant des risques encourus.

Et Romy ? Allais-je l'abandonner ? Si j'écoutais ma haine, il me fallait l'abandonner et la laisser se débrouiller seule. Si j'écoutais ma haine...

Si j'écoutais ma haine...

Merde ! Non, ce n'était pas possible. Reprenant le contrôle de moi-même au prix d'un terrible effort, je reculais sans perdre du regard nos adversaires et fis signe à la jeune femme de sortir du hangar.


Va chercher un speeder, vite ! Je les retiens.


Alors que ma colère s'apaisait, je compris que Gruddo ne fuyait pas sans motif. Nul doute que ce bâtard de rodien allait chercher des renforts. La sagesse dictait de décamper de Mos Esley pour analyser la situation.
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Romy se plaqua contre la paroi, restant impassible aux sommations du rodien, s’asseyant par la même occasion auprès de son camarade qui semblait marmonner quelque chose. Une bonne chose, cela signifiait qu’il était toujours conscient un bon point au vu de la situation qui se présentait. Elle était plus que périlleuse car les assaillants étaient nombreux et bien armés ; quand à elle, elle se retrouvait avec un poids supplémentaire, celui d’Haldäan qui se vidait petit à petit de son sang.

La tête de Rom était accaparée par des voix qui la rendaient momentanément sourde à son environnement. L’une des voix était son instinct primaire qui lui assénait d’abandonner son camarade pour fuir seule, car en arrivant elle avait repéré une issue de secours à proximité d’un des bords du vaisseau. Il faudrait surement qu’elle use de son blaster pour descendre un ou deux adversaires mais dans l’ensemble le chemin était relativement dégagé.  Une seconde voix  insistait sur la culpabilité qu’elle ressentirait si elle le laissait là aux mains de ce moins que rien. Si ce chemin était possible à faire seule il devait l’être avec un blesser sur les bras. Les chances de fuites étaient minces mais elles avaient le mérite exister. Son cœur s’était mit à battre la chamade, ce brouhaha cérébral la déstabilisait beaucoup, car depuis qu’elle était seule elle avait refoulé certain de ses instincts empathiques. Et aujourd’hui ils reprenaient du terrain.

Alors que RedRorch luttait contre ses propres démons elle aperçut une ombre sanguinolente, debout mais chancelant devant elle, au pied de la nacelle. Hal murmurait, à présent distinctement, une sorte de crédo, preuve qu’il avait retrouvé ses esprits. Elle fut soulager car cela signifiait que son plan pour fuir gagnait en probabilité de réussite. Soudain tout s’écroula autour d’elle, en  quelques secondes, au moment précis où la lumière rougeoyante d’un sabre-laser illumina ses pupilles cramoisies.

*C’est couleur… non… c’est impossible…*

La seconde suivante Red vit cette silhouette fondre sur les opposants médusés, une scène de carnage débutait. Une entité primitive s’empara d’elle, elle détourna ses yeux de ce qui se passait en contre bas, elle balada son regard dans les décombres qui l’entouraient à la recherche de son blaster perdu dans son vol. Elle le repéra de l’autre côté de l’habitacle, elle se saisit de son autre blaster qu’elle avait gardé à la ceinture et traversa en courant l’espace qui l’a séparait de son arme. En court de route elle  atteignit mortellement trois ennemis qui tentaient leur chance. A couvert, elle empoigna son arme au sol, s’assura de son bon fonctionnement et prit le temps d’examiner la scène. Haldäan continuait sa boucherie en avançant parmi les caisses et autres conteneurs, au loin elle distingua Gurddo se faufiler à l’extérieur du hangar pour fuir ou appeler des renforts ?

Le chemin que la jeune femme avait envisagé d’emprunter pour fuir ce tracknart était toujours là, à lui tendre les bras. L’entité qui avait prit possession de son corps l’a poussa à sauter du vaisseau. Deux mètres seulement séparaient le haut de la passerelle d’accès au sol du hangar. Un petit saut retombé en galipette lui suffit pour disparaitre dans l’ombre en dessous du vaisseau, face à elle et à proximité immédiate : des grosses caisses, puis derrière des conteneurs et aux milieux un dédalle de chemins. A peine relevée elle dut déjà tirer en pleine tête d’un sbire nautolant qui l’a visait, elle se mit à courir d’abord tout droit puis empruntant les chemins qui lui semblaient la rapprocher de la sortie. Des corps de toutes espèces, sans vies, accompagnait son sillage, elle arriva rapidement, et malgré tout, à atteindre une zone découverte, de l’autre côté la porte de son salue. Alors qu’elle  empruntait la zone à dangereuse, ses blasters bien levés elle se trouva face à son acolyte qui lui ordonnait de quitter le hangar pour trouver un moyen rapide de fuir alors que lui même rebroussait chemin. 

L’espionne ne se posa pas de question car après tout son but était de fuir ce lieu, elle se précipita vers la porte, qui se trouvait évidement ouverte, elle arriva en trompe dans une allée vide, elle jeta des regards perplexes à droite et à gauche. Elle choisit de courir sur sa gauche, ainsi elle s’éloignait des assaillants, elle accéléra sa foulée quand elle entendit le son familier des propulseurs d’un speeder en approche. Arrivée au premier croisement peu avant l’engin, elle se figea et braqua le conducteur qui dut pilé pour l’éviter, elle fit descendre le conducteur qui ne broncha pas et démarra en trompe s’engouffrant dans l’allée étroite, rebroussant chemin. Elle ignorait ce qui l’a poussait à prendre de tels risques pour un sith mais qu’importe, elle s’arrêta sec devant la porte qu’elle ouvrit à grand coup de pied.

« On bouge maintenant ! Aller GRIMPE » Ordonna-t-elle au Zeltron.

Une fois son partenaire assis derrière elle fit gronder les moteurs et démarra à pleine vitesse, ils voyageaient à pleines vitesses dans les voies serrées entre les différents hangars du l’astroport. Alors qu’elle prenait des virages rétrécies, elle sentait le poids du sith s’accentuer sur son dos au fur et mesure que les minutes défilaient. Ne ralentissant pas le rythme elle se dirigeait bien à l’égard de tout le remue-ménage qu’ils avaient créé, dans un endroit sûr qu’elle connaissait mieux que personne. D’ailleurs l’ombre imposante de l’As de Pique se profilait enfin devant elle.

Une fois garés à l’intérieur, elle élança de nouveau le corps endommagé d’Haldäan qui perdait pied de plus en plus. Le chemin jusqu’à l’infirmerie fut chaotique : perte l’équilibre à plusieurs reprises, rattrapage du corps qui glissait de ses épaules… Elle allongea le corps meurtrie sur la tête d’osculation et pianota sur le tableau de commandes du droïde médical. En attendant le verdict elle reprit enfin son souffle, lui permettant de reprendre ses esprits et de faire le point sur la situation qu’ils venaient de vivre. Un bip la sortie de ses pensées.

Bip « Diagnostic de l’individu : graves brûlures aux 3ème et 4ème degrés à plusieurs sur plusieurs zones du corps soit 60 % de la surface. Traces de tissus non organiques sur dans les blessures, probabilité élevé d’infections. 4 côtes cassées à gauche et 2 côtes fêlées à gauche. Pour finir lésions remarquées sur les voies aériennes et les poumons. Traitements : je recommande un traitement local pour les brûlures afin de nettoyer les plaies ainsi qu’un bain dans une cuve de kolto pendant 5 heures. Fin. »


Romy observa le corps inconscient de son acolyte et pendant une fraction de seconde elle repensa au sabre rouge et sa signification. Devait-elle lui sauver la vie ? Elle finit par valider le traitement recommander, le droïde médical s’appareilla de pinces chirurgicales et commença à retirer les lambeaux de chairs et de tissus.


*Ca va être douloureux le pauvre...*


Peu ragoutée par ce spectacle elle quitta la pièce et se dirigea vers la salle de bain.



*** 5 heures plus tard***


RedRorch se tenait debout dans l’infirmerie, le dos appuyé contre une des parois, les yeux clos face au corps encore poisseux d’Haldäan qui gisait, en petite tenue, sur la table en inox de la pièce…
*5h et une minute, 5h et deux minutes, 5h et trois minutes…*
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Les mercenaires manquaient d’agressivité, en dehors de quelques tirs que je déviais aisément. Heureusement qu’ils ne soient pas plus motivés que cela, me dis-je intérieurement en sentant le contre-coup de ma colère qui m’engourdissait peu à peu. Rien que de très classique après avoir cédé à la rage du côté obscur, la fatigue engendrée ne pouvant qu’être renforcée par mes blessures. Vite, Romy, vite, murmurais-je entre mes dents tout en espérant que la jeune femme ne m’avait pas abandonnée. J’ignorais tout de ses sentiments envers les siths, mais si elle ne revenait pas avec un véhicule rapide, je doutais de pouvoir échapper à ce traquenard. Heureusement la porte du hangar s’ouvrit sous la violence d’un coup de pied et ma partenaire apparut. Sautant sur le speeder qui démarra en trombe, je vis le hangar disparaître au loin derrière nous alors que nous filions à toute allure dans les ruelles de Mos Esley.

Mon arme rengainée, je recommençais à sombrer. Ma colère ne me tenant plus lieu d’énergie, mes muscles se décrispaient et j’étais à moitié évanoui lorsque nous arrivâmes à destination. Un vaisseau ? L’Iron II ? Non, bien qu’il s’agisse d’un modèle de cargo similaire. Alors que je perdais conscience, je sentis qu’on m’allongeait et j’entendis au loin la voie mécanique d’un droïde médical. Le repos, enfin ? Même cela me fut refusé, des pinces commencèrent à découper mes vêtements carbonisés, non sans devoir enlever également des fragments de chair qui s’y trouvaient agglomérés. Inutile de préciser que l’opération était particulièrement douloureuse et je dus serrer les mâchoires pour ne pas crier.

La douleur n’est qu’un sentiment, la douleur n’est qu’un sentiment.

Réunissant mes dernières brides de conscience, je me plongeais dans une transe de méditation. Jedi comme sith utilisent depuis longtemps de telles techniques pour se couper momentanément du monde. Je sentais toujours les scalpels trancher dans le vif de mes muscles, mais j’oblitérais toute information nerveuse, comme si j’assistais à la scène depuis un corps désincarné. Plus loin dans le vaisseau, je sentis la présence de Romy, ce qui me réconforta sans que je puisse m’expliquer exactement pourquoi. Aucun danger ne semblait nous menacer dans l’immédiat et quand je sentis la douceur vivifiante du kolto me recouvrir, je me laissais entraîner au plus profond de la méditation, probablement aidé par les soporifiques que m’injecta le droïde médical.

Plus tard…

Lorsque je repris conscience, j’étais de nouveau allongé sur la table en inox de l’infirmerie. La douleur avait presque entièrement disparue, remplacée par un engourdissement assez classique des séances dans une cuve de kolto. Lentement, péniblement, je me redressais pour m’asseoir au bord de la table, la tête me tournant comme si je venais de me saouler consciencieusement et les muscles totalement engourdis. Deux détails vinrent me frapper : tout d’abord j’étais quasiment nu en dehors d’un caleçon ; deuxièmement RedRorch se tenait face à moi, adossée au mur et me regardant sans que je puisse deviner ses sentiments.


Merci.

Elle m’avait sauvé et utilisé pour me soigner une cuve de kolto, le nec plus ultra du matériel médical dont le prix élevé justifiait l’efficacité. Ce n’était pas rien après ce qu’il venait de se passer dans l’entrepôt. N’osant pas me lever car je craignais que mes jambes ne soient pas encore assez fermes sous moi, je me contentais de la regarder, légèrement embarrassé.

Je suppose que tu attends une explication ?
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Romy se contentait de regarder ses pieds, le bout de ses bottes étaient vraiment sale et commençait à montrer des signes de fatigue. Contrairement à elle qui bouillonnait de rage. Elle redoutait le moment où elle devrait poser ses yeux sur le Zeltron, car ses yeux cramoisis depuis si longtemps, avaient pris une teinte flamboyante, presque sans-âme.

Durant les 5 heures d’inoccupation nécessaire au rétablissement d’Haldäan, Rom s’était mise à souffrir d’une fièvre étrange pour faire du ménage. Ce qui devenait salutaire au vu du désordre qui régnait et de la crasse naissante dans le vaisseau. Toujours rempli de cette rage dévorante elle se rendit dans l’espace salon où elle avait fixé un sac de frappe. En frappant elle visualisait les différentes possibilités qui s’offrait à elle comme par exemple : retourner à l’infirmerie et tirer sur Hal de sang-froid, aucune chance qu’il utilise la force pour se défendre ou bien encore l’abandonner dans le vide galactique… Son imagination débordait d’idées morbides. Néanmoins sa raison reprenait systématiquement le dessus, il aurait pu la tuer lorsqu’elle était sa prisonnière ou du moins la torturer physiquement ou dans sa tête cependant, il n’avait rien fait de tel, pourquoi ? Elle frappait si fort, sur une durée relativement longue, qu’elle fit craquer les raccommodages du sac déjà abîmé et la peau de ses phalanges se craquela, elle dut s’arrêtée car le sang gouttait trop sur le sol. Alors elle se dirigea vers la salle de bain pour, cette fois-ci, pour y prendre une douche salvatrice. En se regardant dans le miroir embuée elle vit ses cernes, sa peau terne, son corps aminci par des heures de sports. Une vraie zombie.

*Arg ! Ma pauvre Romy ça ne te réussit vraiment pas tout ça ! Faut que tu reprennes !*

En serviettée Red se promena jusqu’à sa chambre, qui avait repris une allure d’une pièce et non plus d’une tanière pour monstre. Elle ouvrit son placard et promena ses doigts sur des vêtements, elle finit par choisir une longue toge chamarrée décolletée, dans les rouge et or, avec des manches moulantes. Elle affina sa taille avec une ceinture décorative dorée et préféra rester pieds nus, pour elle le contact du métal l’avait toujours rassuré. Puis elle se dirigea de nouveau vers l’infirmerie, la porte s’ouvrit elle découvrit le corps encore englué du Zeltron posé sur la table en inox, qu’elle contourna pour ouvrir le meuble de pharmacie. Elle se désinfecta les mains et les banda, puis rangea le tout. Elle jeta un regard sur le plateau chirurgical, elle s’empara d’une seringue et d’un petit flacon et s’approcha du corps endormi. Puis elle s’installa contre la paroi là même où l’homme à présent éveillé pouvait la regarder.

La voix d’Hal la tourmenta de nouveau, elle qui avait retrouvé un calme intérieur. Elle n’arrivait pas à oublier ce rouge. RedRorch prit un long moment avant de répondre. Elle releva sa tête ses yeux étaient illuminés, tel un feu de bois, sa voix était posée et sèche.

« Des explications… Je n’en ai pas besoin je sais ce que tu es… » -pause- « Ne tente pas de te lever de cette table, j’ai anesthésié tes jambes avant ton réveil. »-pause- « On va avoir une petite conversation tous les 2. Je pose les questions, tu y réponds si ce que j’entends ne me plaît pas… » Elle fit jouer entre ses longs doigts une de ses aiguilles.

« Bien. Commençons par des questions simples : Comment t’appelles-tu ? Et pour qui travailles-tu ? Qui est ton maître Sith ?» - pause- «Je ne suis pas convaincu que Durga embauche des siths pendant son temps libre alors es-tu une fouine pour détruire le clan ? En mission sous couverture pour découvrir je ne sais quoi ? Ou es-tu là juste pour moi ? Pour me tuer ? »

La jeune femme douce qu’était Romy à son habitude avait laissé place à une femme en colère, froide, carnacière et calculatrice. Etrange comme ces mots peuvant faire référence au côté obscur de la force était étranger pour décrire Red. Clairement habillé en cuir noir moulant elle pourrait se faire passer pour un sith sans aucun problème. Tout simplement effrayant !
Une des réponses du mercenaire ne lui plut qu’à moitié, trop vague pour elle, prise d’une folie passagère elle se jeta sur l’homme assis, lui agrippa ses cheveux ébènes et lui tira en arrière comme pour mieux dégager la carotide sur laquelle était déjà posée l’aiguille, qui laissa apparaître une goutte de sang sous la pression. Leurs visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, les yeux dans les yeux, leurs respirations se mêlaient. La tension était palpable.

« Ne me mens pas Sith…. »

Soudain une phrase murmurée d’Haldäan suffit pour désarmer l’ambiance. Une sorte de sursaut électrique parcourra l’échine de l’espionne qui l’a fit s’éloigner violement de son prisonnier. Ces mots étaient si agressifs et cruels de vérité que cela eu l’effet d’un électrochoc. Pliée en deux et s’appuyant de nouveau sur la paroi en face de son détenu, toujours assis qui la toisait à présent du regard…

« Comment peux-tu… » Souffla-t-elle offensée.
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La jeune femme qui se tenait face à moi était bien différente de celle que j’avais rencontré plus tôt dans la journée. Disparue l’ironie mordante, disparu le regard amusé, ils se trouvaient remplacés par une voix sèche et monocorde. Quant à mes jambes, rien d’étonnant à ce qu’elles ne répondent pas aux ordres, Romy m’ayant anesthésié cette partie du corps afin de pouvoir m’interroger sans que je risque de filer ou de me rebeller. Sans attendre, elle me harcela de questions, agressive quant à ma supposé allégeance envers les siths et mes véritables motivations.

Si je voulais te tuer, Romy, j’aurais eu de multiples occasions de le faire, grommelais-je, dépité qu’elle ait pu me prendre pour un aussi mauvais assassin.

Dangereuse, menaçante, voilà les mots qui me venaient à l’esprit pour la décrire. D’une certaine façon, elle me rappelait certains des seigneurs siths de Korriban par leurs attitudes cruellement détachées de la réalité, uniquement concentrés sur l’obtention d’un résultat indépendamment du prix à payer. Pas d’armes à portée de main, et l’idée de devoir plonger à nouveau dans le côté obscur pour reprendre le contrôle de la situation m’horrifiait, conscient que je risquais d’y céder définitivement cette fois-ci. Non, décidément, ma situation ne se trouvait guère enviable.


Je ne t’ai pas menti sur mon nom, ni sur le fait que je travaille réellement pour Durga. Quand à mon maître sith, voilà bien longtemps qu’il n’a plus prise sur moi. Je doute même qu’il sache que je sois en vie.

Ma réponse n’eut pas l’air de plaire à Romy, qui se jeta sur moi et me piqua l’aiguille sur la carotide, pénétrant légèrement la peau qui laissa couler quelques gouttes de sang. Ne pas paniquer, il ne fallait pas paniquer ! RedRorch haïssait les siths pour une raison que j’ignorais et semblait me croire l’un d’eux, ce qui pouvait se justifier au vu des événements récents.

Tu réagis exactement comme le ferait une sith.

Ces mots la désarçonnèrent et elle recula, choquée. J’avais touché le point sensible, confirmant que sa haine des siths constituait un moteur puissant de sa personnalité. Pourquoi ? Je pouvais imaginer milles raisons en un instant, la plus vraisemblable étant que l’Empire ait causé la perte d’êtres chers à son cœur. Connaissant la brutalité des seigneurs noirs, il n’y avait là rien d’impossible ni d’étonnant.

Romy, je ne suis pas un sith. En tout cas, pas au sens où on l’entend généralement. Connais-tu seulement mon histoire ? Je suis un bâtard issue de l’aristocratie d’Alderaan. Les siths m’ont arraché aux miens alors que je n’avais pas dix ans, pour m’emmener sur Korriban et m’entraîner dans leurs rangs. Personne ne m’a demandé mon avis !

Il me fallait profiter du temps que j’avais gagné en l’accusant d’agir comme une sith pour lui démontrer que je n’appartenais pas à ceux qu’elle haïssait.

Oui je suis devenu un guerrier sith. Sur Korriban, c’est le succès ou la mort. Vas-tu me reprocher d’avoir voulu survivre ? J’ai accompli bien des actes dont je ne suis pas fier et ce qui s’est passé cette nuit en fera partie. Trop souvent l’appel du côté obscur m’a submergé, mais jamais je ne m’en suis enorgueilli, jamais je n’ai placé l’anéantissement de mes adversaires comme le but ultime à atteindre. Lorsque la guerre a éclaté, j’ai réussi a déserter l’Empire pour rejoindre les hutts en tant que mercenaire et tourner le dos à cette idéologie destructrice à laquelle je n’adhère pas !

Je la dévisageais. Impossible de lire dans son regard si elle me croyait ou si elle se préparait à une nouvelle charge furieuse.

Bon alors, tu me tues ou tu me passes mes vêtements ? Je ne suis pas prude, mais tu t’es assez rincée l’œil pour aujourd’hui.

La petite note d’auto-dérision qu’aucun sith n’aurait faite en de telles circonstances, les véritables serviteurs du côté obscur se prenant beaucoup trop au sérieux pour s’abaisser à cela.
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Romy écoutait presque religieusement son interlocuteur, sa voix masculine apaisait sa fureur intérieure, ce qu’elle ne s’expliquait pas, car peu de personne pouvaient se vanter d’avoir ce mérite. Tout comme peu de personne on le mérite de la faire sortir de ses gongs à ce point. Son discours ne la satisfaisait pas en totalité, quelles preuves avait-il en sa possession pour le lui démontrer ? Peut-être le simple fait qu’elle soit encore en vie, grâce à lui. Elle devait l’avouer dans son passé elle avait déjà croisé la route de siths et peu pouvaient se glorifier de s’en être sortie idem. Surtout qu’il n’était pas dans l’habitude de ces combattants noirs de s’allier à une cible, alors qu’elle est prise au piège dans leurs toiles, incapable de faire quoique se soit. Il disait probablement la vérité mais qu’est-ce-que cela allait lui coûter de le croire ? Son âme ? Cependant, le choc émotionnel violent lui avait permit de remettre déjà ses idées en place car sa transe furax avait pris fin rapidement. Rom en conclu que Haldäan ne représentait pas un danger immédiat mais qu’elle devait néanmoins rester sur ses gardes.

Le court récit sur ces racines rappela certaines pratiques que RedRorch avait découvertes lors de missions précédentes. Elle avait crut comprendre à ce moment là, que certaines familles nobles avaient recourt à des activités peu recommandées. Lorsque des groupes opportunistes venaient à le repérer ils fessaient chanter ces nobles qui marchandaient un objet de même valeur, voir plus élevé, contre la garanti d’un silence. En aucun cas lors de ses missions de livraison il n’avait été question d’enfants ou de siths, cela n’avait peut-être rien avoir. Cependant, elle ne put s’empêcher de faire un parallèle entre leurs 2 enfances, évidemment elle n’avait pas été entraînée à détruire la galaxie ou à détester les autres espèces. Néanmoins ils avaient été tous deux abandonnés chacun à sa façon : kidnappé ou délaissé. Red arracha un sourire torturée effacée par ses cheveux qui lui cachaient son visage.

*Il ne se définissait pas par les actes horribles que lui fessait faire le côté obscur de la force. Il montre du remord. Je ne sais que trop bien ce que cet ascendance peut permettre de faire. Même trop bien* En pensant à ces derniers mots elle posa sa main droite sur son flan, à travers le tissus fin elle pouvait encore sentir la cicatrice.

Le rouge lui monta presque aux joues quand la jeune femme réalisa qu’Hal, qui lui fessait face, était quasi nu depuis tout à l’heure. Elle releva la tête la secouant légèrement pour écarter les dernières mèches qui l’a gênaient, elle donna un petit coup de hanche pour se décoller de la paroi et se dirigea vers un des grands placards de la pièce. Son pas était silencieux, avec l’effet de son toge longue on aurait dit qu’elle flottait littéralement. Elle ouvrit deux grandes portes, sur les étagères principalement vides était posé quelques vêtements. Elle attrapa un haut beige à manche longue et un pantalon kakie foncé en toile résistante et une paire de chaussettes. En collant les vêtements contre sa poitrine des effluves lui remontèrent aux narines et éveillèrent des souvenirs. Le haut beige sentait légèrement la fumée froide caractéristique de cigares et ce parfum ambré si masculin, elle dessinait presque de mémoire les différentes cicatrices que couvrait le tissu. Quand au pantalon se fut la texture solide qui lui ramena aux yeux doux, un regard si indulgent, d’un militaire qu’elle avait bien connu aussi. Elle se retourna, les yeux légèrement humides par tant de souvenirs amassés en ci peu de temps. Elle avança de trois pas et les posa sur le coin de la table en inox. Ne regardant toujours pas le mercenaire qui semblait, quand à lui l’observer :

« Tu peux oublier tes vêtements, ils ont collés à ta chair brûlée. Prends ceux là… Ils ne serviront plus. »

La jeune femme se dirigeait à présent vers la sortie pour laisser le zeltron s’habiller, elle se tourna de moitié, comme dans le vaisseau précédent. Sa silhouette était superbe, sa taille affinée par la ceinture, sa poitrine soulignée par le décolletée.

« Tes jambes seront engourdit pendant encore, quoi… 2 minutes. Après tu pourras te lever mais vas y doucement. Tu as quand même passé 5 heures dans une cuve. » -pause- tentant de l’humour- « D’ailleurs tu m’en doit une ! » -pause plus sérieuse- «Quand tu seras prêt, tu seras où me trouver n’est-ce pas ? » Puis elle quitta la pièce ne laissant pas la moindre chance à Haldäan de répondre pour l’instant…
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Le pari s’était révélé gagnant, Romy ne me sautant pas dessus pour m’égorger mais me tendant des vêtements pour remplacer ceux qui avaient brûlés. La jeune femme me laissa m’habiller et j’en profitais pour réfléchir aux derniers événements, en particulier à mes sentiments envers elle. M’attirait-elle ? Physiquement oui, mais il y avait autre chose, une sensation que je n’arrivais pas à définir précisément. Me remémorant la scène qui venait de se dérouler dans l’infirmerie, je compris que la peur de me faire tuer y avait été moins présente que la peur de perdre son amitié lorsqu’elle me prit pour un sith au service de l’Empire. Lâchant un soupir résigné, je remis à plus tard ces réflexions qui touchaient des zones trop sensibles et j’allais la rejoindre dans le cockpit.

Notre plan de bataille fut rapidement mis au point : il nous fallait remettre la main sur Gurddo, et remonter jusqu’à son employeur. Ni Romy ni moi ne pensions que le rodien nous haïssait personnellement, ce qui laissait supposer qu’il ne soit qu’un instrument au service d’un marionnettiste restant dans l’ombre. Le vaisseau de notre ennemi était endommagé par l’explosion, toutefois des réparations sommaires pourraient le rendre de nouveau opérationnel. Malgré cela, un carénage complet s’avèrerait nécessaire pour le remettre pleinement en état, chose impossible dans un spatioport aussi petit que Mos Esley. La logique voulait donc que Gruddo regagne en vitesse sa base, comportement classique pour un chasseur dont le piège à échoué.

Romy me proposa que nous nous placions en orbite de Tatooine, afin de le suivre lorsque le rodien décollerait. J’acquiesçais car l’idée de passer du rôle de proie à celui de prédateur serait plus confortable. Notre cible risquant trop aisément d’identifier l’Iron II qu’il connaissait comme étant mon vaisseau, la poursuite ne pourrait se faire qu’en utilisant l’As de Pique. Cela ne me gênait pas, car je savais où cacher mon vaisseau en attendant : l’un de mes contacts dans la pègre du secteur disposait d’un hangar à vaisseau à Anchorage, dans l’autre hémisphère de Tatooine. Je proposais à Romy d’y conduire l’Iron II, puis d’attendre qu’elle vienne me récupérer. De là, nous pourrions décoller et entamer notre embuscade.

Par sécurité, je décidais également de prévenir Durga de notre mésaventure et de lui indiquer que j’allais disparaitre quelques temps afin de comprendre l’origine de l’attentat ainsi que ses motivations. Toutefois, je ne révélais pas à mon chef mon véritable plan, lui mentant sur un point crucial : au lieu de lui révéler notre intention de discrètement suivre Gurddo, j’annonçais au hutt que nous allions nous rendre sur Nar Shaada pour y enquêter. Romy approuva cette idée, car rien ne nous permettait d’être assuré que Durga ne se trouvait pas lui-même mêlé à cette histoire. Lors de l’holocommunication que j’eus avec lui quelques heures plus tard, le chef du clan Desijilic parut inquiet des nouvelles que je lui apportais et accepta mon plan sans rechigner. Colérique mais pas stupide, Durga avait lui aussi vite compris qu’un plan plus large et plus inquiétant pouvait se cacher derrière cette attaque.

Ainsi fut fait : je retournais à l’Iron II et le menais jusqu’à Anchorage où mon « ami » le cacha dans son hangar. Cela me couta cher, car le gaillard était gourmand en matière financière, mais je le savais fiable et ne trahissant pas sa parole. Même dans la pègre, il faut savoir conserver une relative honnêteté dans ses contrats pour ne pas perdre sa réputation ! Romy me récupéra au spatioport local avec les affaires dont j’aurais besoin durant cette traque, et de là l’As-de-Pique quitta l’atmosphère de Tatooine pour se mettre en attente à l’entrée de la voie hyperspatiale permettant de quitter le système. Installés tous les deux dans le cockpit, nous attendions.

J’avais remis une tenue plus classique : veste et pantalon noir, écharpe rouge bordeaux, tunique grise, des vêtements passe-partout. Mon blaster et mon sabre pendaient à ma ceinture, Romy connaissant mon identité je n’avais plus besoin de cacher cette arme. La tenue de cuir noir moulant de ma compagne était des plus attrayantes, d’autant plus qu’elle en gardait le haut ouvert, laissant le décolleté mettre en valeur sa poitrine. Pas facile de se concentrer dans ces conditions ! Tout en pianotant sur la console de commande afin de lancer les programmes d’identification des vaisseaux qui passeraient dans la zone, je lui demandais :


Que t’ont fait les siths pour que tu les haïsses autant ?
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