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La jeune femme se pencha, grimaçant de douleur et les mains crispées sur son ventre. D'un coup, elle vomit tout ce qui lui restait sur l'estomac, c'est-à-dire quasi rien. De la bile jaune, uniquement, arrivait encore à quitter son organisme déjà bien vidé. Sayla se sentit défaillir, tournant de l'oeil. Elle s'agrippa au mur auquel faisait face et entreprit de s'asseoir un instant. La tête lui tournait et elle sentait que la chaleur de son corps était anormalement élevée. Dans cette rue étroite et sombre, peu de personnes passaient. Les quelques rares individus qui traversaient le passage ne la regardaient pas, ou seulement d'un oeil distrait, et continuaient leur chemin sans se préoccuper d'elle. Elle sourit de l'ironie de la situation. Elle commençait à comprendre ce que devait ressentir un sans-abri, passant sa vie à espérer un peu de la charité de personnes feignant d'ignorer même son existence.

Peu à peu, elle reprit toutefois son calme. Elle sentit que pour un temps elle se sentait mieux. C'était toujours l'effet du vomissement, le soulagement d'abord puis tout recommençait de plus belle Elle s'en voulait encore de sa négligence. Elle aurait du faire plus attention. Elle avait pris ce contrat comme tant d'autres, se mettant au service d'un gros bonnet de Bespin souhaitant une protection rapprochée et la payant confortablement. Pas de problèmes a priori. Mais tout ne s'était pas vraiment bien passé. Deux mercenaires étaient intervenus, lors d'un déplacement de l'employeur. Ils étaient intervenus rapidement, précisément. De vrais professionnels, qui pourtant avaient raté leurs cibles. Sauf que non, en fait, pas vraiment... Une fois arrivé à destination, les trois gardes du corps avec lesquels Sayla oeuvrait s'étaient écroulés par terre, tordus dans des positions éloquentes. Le gros bonnet avait suivi assez rapidement et tout s'était terminé plutôt vite pour eux. La Dévaronienne s'était enfuie, ne souhaitant guère rester sur une scène qui intéresserait vite la police. Elle avait compté sur les dispositions de son espèce, qui l'immunisaient contre la plupart des poisons de cette galaxie. Pendant plusieurs minutes, elle n'avait d'ailleurs rien ressenti. Mais désormais son corps commençait à présenter des symptômes alarmants. Elle n'était pas forcément en danger, le système immunitaire des Dévaroniens étant l'un des plus résistants dans la galaxie, mais mieux valait toutefois être prudent.

C'est donc avec difficulté que la jeune femme saisit son comlink. Elle se connecta assez vite sur le net réservé aux membres des Jedi. Avant de quitter l'Ordre, il y a quelques de cela, Sayla avait pris soin de regarder par-dessus l'épaule de l'un ou l'autre Jedi. Elle avait eu de la chance et les codes qu'elle avait ainsi découverts n'avaient encore jamais été changés. Elle pouvait donc toujours se connecter au système informatique des jedis. Ce qui ne l'informait pas de grand-chose cela dit. Il n'y avait rien de mystérieux ou de secret, en tout cas pas qui lui soit accessible. Mais l'affectation de tel ou tel Jedi était parfois indiquée, informant sur la localisation de tel ou tel membre.

Ainsi, elle regarda sur Bespin où pouvait se trouver une antenne de soins la plus proche et tomba par hasard sur un nom qu'elle connaissait, le nom d'une jeune femme proche de son âge et avec laquelle elle s'était liée d'amitié sur Onderon. Décidément, la Force faisait parfois bien les choses. Difficilement, la Jedi se releva, prit ses appuis et se mit en route. Le centre médical était proche, elle pourrait l'atteindre bientôt. Elle continua son périple, progressant lentement, s'agrippant ici et là. Elle avait l'impression d'être une grand-mère ayant bien du mal à se déplacer seule. Un peu plus et quelqu'un lui proposerait un gadot sur lequel s'appuyer. Mais non, visiblement son sort n'intéressait personne et on ne fit pas attention le moins du monde à elle. En arrivant auprès du centre, elle franchit les portes avec un sourire mi douloureux mi désabusé. Vraiment, elle n'intéressait personne, c'en était presque à pleurer. Est-ce que c'était pas un peu sa faute? Elle n'avait connu comme famille que le temple d'Onderon, qu'elle avait quitté depuis un moment. Depuis elle n'avait jamais retrouvé une attache, qu'il s'agisse d'une personne ou d'un lieu. La vie de bohême avait ses avantages en termes d'indépendance mais elle n'était pas toujours facile à vivre. Ce furent les dernières pensées de la jeune femme avant qu'elle ne s'écroule inconsciente sur un brancard et que deux infirmières vinrent lui porter leur aide.
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Bespin, encore une planète de plus où Evengellyne se retrouvait obligée d’aller. Mais pour une fois depuis bien longtemps, cela ne semblait pas la déranger. La jedi avait fini par accepter les multiples demandes de Cannelle. Et elle devait admettre qu’elle appréciait de voyager. Elle rencontrait des gens, apprenait des autres, les cultures mais aussi les techniques de soins parfois particulières. C’était un apprentissage de tous les jours et la Zabrak, curieuse comme elle pouvait l’être n’hésitait plus à poser pleins de questions.
 
Evengelyne était alors arrivée sur la planète Bespin et s’était rapidement intégrée à une équipe de l’hôpital central. Elle avait demandé à y faire un séjour de formations. Oui, elle, le médecin en charge à la tête e l’antenne du Medcorps au temple de Coruscant, voulait suivre une formation sur Bespin. Il fallait dire qu’elle avait entendu dire qu’ils avaient des méthodes particulières mais très efficace pour traiter certaine infection. Elle voulait s’en rendre compte par elle-même et pourquoi pas introduire ces mêmes méthodes à Coruscant.
 
C’était une belle journée qui avait eu lieu jusque-là sur la planète. Evengellyne avait aidé plusieurs de ses collègues et en avait tiré beaucoup. La Zabrak détacha ses cheveux et les laissa tombés sur ses épaules. Un épais cahier sous le bras, elle déambulait dans les couloirs lorsqu’elle vit passer un brancard avec à son bord… Elle écarquilla les yeux et secoua la tête. C’était impossible. Elle poursuivit son chemin encore un instant avant de bifurquer dans un couloir et se dirigea vers la salle où elle pourrait trouver de plus amples informations. Evengellyne état curieuse, curieuse parce qu’elle ne comprenait pas pourquoi elle venait de voir cette femme. Il y avait tellement longtemps qu’elle ne l’avait vu. Elles étaient amies au temple d’Ondéron. Elle la connaissait pourtant bien et la voir disparaitre come ça, elle n’avait pas compris. Alors elle voulait savoir. Elle voulait savoir s’il s’agissait bien d’elle, ou si elle avait tout simplement confondu. Après tout, cela était aussi possible. Evengellyne sourit lorsqu’elle lut la description de la jeune femme et compris rapidement qu’elle n’avait pas rêvé. Elle fit volte-face et tenta de trouver la chambre où on l’avait placée. Elle finit par trouver et pris le relais des infirmières. « Merci, je vais m’en occuper maintenant. » Les deux femmes s’inclinèrent. « Bien madame. » répondirent-elle avant de s’éclipser la laissant seule avec la jedi.
 
Evengllyne alla s’asseoir près du lit et attendit simplement que Sayla se remette de son malaise. Les infirmières avaient fait du bon travail. Les constantes étaient bonnes et rien n’était alarmant. Evidemment, la jedi n’était pas dans sa meilleure forme, mais cela aurait pu être pire. La jeune femme était sur le point de s’assoupir lorsqu’elle entendit des bruits de tissus froisser. D’un bond, elle se releva et posa ses yeux gris sur sa camarade Jedi. « Réveillée à ce que je vois. On vous a soignée et tout semble aller bien maintenant. Mais vous allez devoir rester encore à l’hôpital. » fit Evengellyne en prenant sa voit la plus ferme. Qu’elles se connaissent ou non n’y changeait rien. Ici, Evengellyne était la médecin et Sayla une patiente. « Cela faisait ben longtemps depuis Onderon. » ajouta Evengellyne tout en faisant son travail de médecin.  « Je ne pensais pas te voir ici et dans cet état je dois dire. » poursuivit-elle un air intrigué se dessinant sur son visage.
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