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BAAAMMM

L’explosion du détonateur thermique résonna dans tout le pâté de maison, soufflant un lampadaire et un kiosque. Dans la rue, les gens s’étaient mis à courir ou s’étaient écartés. Des tirs commencèrent à fuser, les décharges de blaster s’écrasant contre les devantures des magasins et boutiques en tout genre. De la poussière et de la fumée s’élevait dans la ruelle où l’explosif avait détonné. J’en sortais en pleine course, m’immobilisant à l’intersection avec une rue plus grande et beaucoup plus fréquentée. La lame de mon sabre virevolta de nouveau dans les airs, déviant plusieurs décharges vers le ciel ou les murs. J’attendis que la silhouette que je percevais au travers de la poussière et l’aura qui lui était associée dans la Force ne quitte elle aussi la ruelle pour abandonner ma position et me remettre à courir derrière elle. Attentif à la Force, nous nous immobilisâmes de concert, à nouveau, pour dévier une autre volée de lasers et plasmas qui nous étaient destiné, le reste venant s’éclater contre les murs ou le sol. Des passant manquèrent de se faire toucher, d’autres cherchant à se cacher. Mon regard glissa vers mon confrère, un signe de tête commun suffisant à confirmer que nous étions sur la même longueur d’onde.

Nous fîmes immédiatement un pas en avant, puis un deuxième. Nos lames continuaient de sabrer l’air de manière incessante pour repousser les décharges que nos assaillants continuaient de nous décocher. Des mercenaires et chasseurs de primes, à la recherche de Jedi à vendre sur les marchés illégaux. Plus ils maintenaient leur feu et plus nous avancions avec détermination. La Force était avec nous, et rien ne pourrait percer notre duo au Soresu. Les adversaires semblèrent le comprendre, leurs tirs baissant soudainement en intensité alors que nous arrivions à mi-distance. Ils cherchèrent à s’écarter, mais il était déjà trop tard pour eux. D’un bond, je me projetais dans les airs, déviant un tir vers le ciel et évitant assez aisément les autres. Cale avait bondit de côté, utilisant la devanture d’une cantina pour se projeter dans leur direction d’un mouvement appuyé par la Force. Mon sabre frappa habilement l’arme du premier mercenaire, la sectionnant en deux avant de remonter pour lui trancher la main. Deux autres tombèrent sous la frappe habile de Cale. Je pivotais sur moi-même, me courbant soudainement pour éviter un tir pour abattre ma lame sur le torse d’un autre chasseur de prime. Les autres cessèrent le feu en se voyant submergé par notre contre attaque et entreprirent une retraite désordonnée couramment appelée la fuite. D’un coup de pied, j’écartais l’arme du corps meurtri du premier mercenaire, lequel se tenait le poignet de sa main sectionnée en hurlant. Son regard haineux croisa la froideur du miens et se détourna.

J’en fis de même, rangeant mon sabre et retrouvant Cale.

« On ferait mieux de ne pas s’éterniser ici. »

« Tu as raison. Ca grouille d’emmerdeurs. »

Nous repartîmes aussi sec, avant les mètres d’un pas rapide sans pour autant courir. Nous avions déjà suffisamment attiré l’attention aujourd’hui. Notre petite excursion dans ce quartier de la lune des contrebandiers étaient loin d’être passé inaperçu. D’ailleurs, les problèmes n’étaient pas encore réglés. Nous avions à peine fait moins d’un kilomètre dans les ruelles de Nar Shaddaa –ce qui est quand même un exploit, en fait…- qu’ils revenaient déjà nous hanter. Du coude, j’indiquais à Cale deux individus plus que suspects qui nous observait depuis un balcon, et lui me désigna discrètement trois autres gusses qui attendaient un peu plus loin. Mais l’embuscade arriva soudainement de notre droite, à la sortie d’une cantina. Mon sabre vola de nouveau dans ma main pour dévier in-extrémis la vibrolame voulant me décapiter et sabrer son porteur. Cal vînt immédiatement caler son dos contre le miens pour dévier les tirs provenant des tireurs sur le balcon. D’autres accouraient encore, et cette fois-ci de toutes les directions.

« Merde Joclad, ton idée était vraiment à chier ! »

« Je sais Cale, tu me l’as déjà dis. »

Je levais mon sabre, déviant un nouveau tir avant d’embarquer mon comparse Jedi avec moi dans la cantina en lui saisissant le bras. Les tirs s’écrasèrent contre la devanture alors que nous étions déjà à l’intérieur. Les lames de nos sabres suffirent à écarter les badauds et autres clients curieux, et je faisais signe à Cale de me suivre, me faufilant entre les spots de danse et les prostituées, aussi bien homme que femme, qui cherchaient à attirer la clientèle. D’un coup de pied, j’enfonçais la porte des coulisses alors que les premiers tirs retentissaient à l’intérieur de la salle. Je grimpais les escaliers, me fiant à mon instinct et à mon lien dans la Force.

Un étage. Puis deux, et enfin un troisième.

Je dégondais une porte à l’aide de mon sabre et j’attirais Cale dans une des suites habituellement réservées à d’autres choses qu’à la fuite et j’éclatais la vitre renforcée de la fenêtre. Sans attendre, Cale passa le premier et s’agrippa au mur. Il avait compris mon idée de passer sur les toits, ce qui devrait nous permettre de semer nos poursuivants. Du moins, ceux qui étaient déjà à nos trousses. Il commença son ascension et je le suivais de prêt. Serrant mes doigts contre les rebords et autres déformations du mur, je me hissais au sommet, attrapant la main tendue du Jedi pour me hisser sur le toit, sans que ce dernier ne manque de se fendre d’une remarque :

« Plus jamais je n’accepte d’être ta caution Joc’ ! »

« Arrêtes, sans moi tu t’ennuierais. »

« Mais pas du tout ! De toute façon ton plan était foireux depuis le début, je te l’ai déjà dis… »

Et le voilà qu’il recommence. Il était très bien mon plan, d’abord !


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Plus tôt…



« Tu pourrais m’expliquer pourquoi tu ne m’as pas embarqué dans ton équipage, comme les autres ? »

« C’est très simple. J’ai besoin d’une caution, une inconnue, si un problème devait survenir. »

Ma main s’agrippa à une boursouflure de la paroi de l’immeuble, et je cherchais la force et l’impulsion nécessaire à faciliter mon ascension. Derrière-moi, Cale imitait mes mouvements et grimpait également. J’avais laissé Galdur et Reed au vaisseau, en leur affirmant qu’ils avaient quartier libre pendant que j’allais voir un vieil ami. Sur ce point, je ne leur avais pas menti. Cale et moi nous connaissons depuis que nous sommes arrivés sur Ondéron, il y a plus de quinze ans. Cependant, je ne leur avais pas donné plus d’informations. Les raisons à cela était évidente, et concernait plus particulièrement Reed.

« Si je peux avoir parfaitement confiance en le Trandoshan, ce n’est pas le cas du Nautolan. Tu as lu les rapports à son sujet sur ce qu’il s’est passé, ils sont contradictoires. »

« Ok, tu marques un point. »

Je ne pouvais pas ignorer le fait que des Padawan aient affirmé qu’ils les avaient agressé, mais aussi le fait qu’il avait aidé Lyrae et Kolin contre Borenga. Au final, plus j’étudiais le cas de Reed et plus il me semblait être un opportuniste. J’avais des doutes sur le fait qu’il puisse apprécier les Jedi. Sincèrement, d’ailleurs, je m’en fous. Tout ce que j’espère, c’est qu’il ne cherchera pas à me coller une décharge dans le dos à un moment ou à un autre. Enfin bref, il a l’air fiable pour l’instant.

Con, mais fiable.

A l’aide d’une nouvelle impulsion, je finissais par grimper la dernière hauteur nous séparant du toit du bâtiment que nous escaladions. Je me retournais et tendais la main à Cale avant de le hisser au sommet.

« Là, on y est. »

Je m’époussetais puis je bifurquais pour me déplacer vers un angle du toit balayé par les vents. Discrètement, je m’allongeais au bord et j’observais un instant la grande cour du palais des Kajidics, qui s’étendait devant nous. Cale ne tarda pas à me rejoindre et je sortais une paire d’électrobinoculaires. Je balayais l’ensemble de la cour, ainsi que les toits des différentes ailes du palais à l’aide des jumelles, identifiant chaque individu et les marquants sur l’écran de visée.

D’un geste de la main, je tendais l’objet à Cale, qui regarda à son tour. Je l’entendis siffler un coup, avant de finalement détourner les yeux pour me fixer, avec cet air fier et moqueur qu’il aimait bien prendre à la cantine du temple lorsque nous étions plus jeunes.

« Pas trop de gardes, qu’il disait. Je t’avais pourtant prévenu que ton plan était foireux, Joc’. » lança-t-il, mi-moqueur, mi-inquiet.

« Tu n’arrêtes jamais de te plaindre, Cale ? »

« Excuses-moi Joc’, mais l’idée d’infiltrer le palais des Kajidics n’a pas de quoi me rassurer. »

Bon, c’est vrai, il n’avait pas tord sur ce point. Mais j’avais pourtant besoin de vérifier des informations importantes cité dans différents rapports. Il y était fait mention d’un adepte de la Force au service de Borenga, chose qui m’avait été confirmé. Pourtant, je ne ressentais aucune trace de son passage. Pas encore, pour l’instant. Mais cela tendrait à prouver que Borenga disposerait d’autres alliés, qui agiraient éventuellement en sous-main, discrètement. Et qui sait, peut-être que le seigneur de guerre Hutt n’était en fait qu’une marionnette.

Il n’empêche, nous devions tout de même changer notre plan d’action. J’avais pensé qu’il y aurait moins de protection avec les travaux de réfection et surtout le retrait des droïdes suite à leur reprogrammation lors de l’attaque. Sauf que les Hutts avaient remplacé les droïdes de sécurité par des individus organiques bien plus vite que je ne l’avais imaginé.

Récupérant les électrobinoculaires, je cherchais un moyen d’action. Je prenais le temps de repérer les rondes, les habitudes. Il y avait beaucoup de gardes, mais un chemin finissait par se dégager.

« Bon. Les gardes suivent le même schéma de ronde. Si on passe les deux qui gardent l’entrée nord, là-bas, on aura assez de temps pour se glisser par cette porte, là, sous les colonnes. Toi tu les occupes, moi je les neutralise. »

« Ah ouais, et je fais ça comment, moi ? »

« Un peu d’imagination, Cale. On sait tout les deux que tu en débordes. »

Pour ma part, j’avais déjà la solution. M’entourant de la Force, je disparaissais visuellement avant de sauter sur le toit situé plus bas. Je m’y réceptionnais, et Cale suivit bientôt le mouvement. Je me laissais tomber dans la cour, invisible. Cale, lui, dû attendre que deux gardes poursuivent leur chemin avant de m’imiter.

Je m’approchais des deux gardes que nous avions désignés comme cible, sans qu’ils ne puissent me voir. Cale, par contre, fut immédiatement identifié comme suspect. C’était parfait.

« Halte-là, toi ! D’où est-ce que tu sors ?! »

« Hé, pas de troubles, je suis avec vous les gars… Sinon je ne serais pas rentré, hé ! »

« Ouais, bah j’en ai rien à foutre. J’te connais pas, alors écartes les bras et ouvres ta veste. »

« Va falloir choisir mon gars, je peux pas faire les deux à la fois. » réplique-t-il en écartant les bras au-dessus de sa tête.

« Joue pas au plus malin avec moi, mec. Je te conseille de me respecter, ou alors j’te casse en deux. »

« En fait, ça je crois que c’est plutôt le rôle de mon partenaire. »

Son doigt se dressa en direction de l’ombre provoquée par le reflet de la lumière sur mon voile de Force. Je les contournais par la gauche, pour tenter approcher derrière eux. Une fois de nouveau dans l’obscurité, mes traces disparaissaient.

« C’était quoi ça ?! »

« Un Defel ?! »

« Pas exactement, non… » lâchais-je dans leur dos.

Je frappais à la nuque l’un des deux gardes et donnais un coup de genou entre les jambes de l’autre, couvrant sa bouche avec ma main libre. Le premier s’effondra, assommé, alors que le deuxième se plia et étouffa un cri. Dans la foulée, je l’envoyais avec son collègue au pays des songes, et ce de la même manière. J’attrapais son arme puis je me redressais.

« Bah tu vois, t’as assuré Cale, comme toujours. Allez, on les tire à l’intérieur puis on pique leurs effets. Ca fera l’affaire. »

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Cale referma la porte du local derrière-nous et j’allumais la lumière pour éviter les sceaux et balais d’ordinaire réservés aux droïdes techniciens de surface désormais envoyés au rebus. Il était facile d’imaginer que suite à l’attaque, les Hutts avaient préféré éviter une réplique en retirant tout les droïdes du service dans le palais le temps de s’assurer qu’ils ne représentaient plus aucun danger. M’enfin, je n’étais pas là pour me préoccuper de cela. Je m’attelais à allonger le mercenaire avant de retirer sa ceinture utilitaire et sa veste. Son pantalon ne tarda pas à suivre et j’observais Cale qui m’imitait. Je retirais ensuite le pantalon pour laisse l’homme avec son caleçon puis je commençais à me déshabiller.

La situation me rappelait étrangement celle d’Impératrice Téta, avec Velvet. Sauf que cette fois-ci, mon choix ne se résumait pas à des bas, des escarpins et des froufrous. Fort heureusement d’ailleurs, car je pense bien que j’aurais fais demi-tour sans demander mon reste. Il était hors de question que je puisse me travestir de nouveau de la sorte ! J’enfilai donc le pantalon, avant de me saisir de son haut et de sa veste, me donnant un air presque baroudeur alors que je venais clipper la ceinture autour de ma taille. Enfin, je glissais son blaster dans le holster qui pendait contre ma cuisse, sur ma droite, et j’attachais mon sabre-laser à ma gauche.

Lorsque je fus fin prêt j’avisais Cale qui finissait de boutonner le pantalon qu’il avait récupéré sur l’autre sentinelle :

« Uff… Il faudra qu’il prenne du poids. Je rentre à peine dans son pantalon. »

« Je t’avais dis d’arrêter de bouffer… » rétorquais-je avec un sourire au lèvres, amusé.

« Ahah, très drôle Joc’. » répondit-il, sarcastique.

Il attacha sa ceinture autour de sa taille et tira sur sa veste pour se donner contenance et nous sortîmes du local pour nous avancer dans un vaste couloir à colonnades, laissant les deux gusses assommés pour un bon moment. De grandes fenêtres encastrées donnaient sur les multiples cours et la pierres des murs était illuminée de milles feux par les nombreux éclairages aux coûts sans doute exorbitants. Après tout, les Hutts n’avaient pas pour habitude de faire dans la demi-mesure, ce qui faisait que la chose ne me surprenait pas vraiment. Parfois, les murs étaient noircis par des impacts de blasters, traces des combats qui avaient ravagés une bonne partie du palais dont les couloirs semblaient relativement déserts puisque nous ne croisions que peu de gens sur notre route. Et pour l’instant, nos uniformes semblaient remplir leurs rôles.

« Tu as une idée de l’endroit où nous devons chercher, au moins, Joc’ ? »

« Non Cale, pas le moins du monde. Je sais juste que Borenga était sur place et qu’il a entre autres affronté le chevalier O’Sil. » répondis-je sur un ton neutre qui avait pour habitude de l’agacer.

« Quoi ? T’es sérieux ? Tu sais que ce palais est immense, et que nous, nous sommes en comparaison bien minuscule ? Il doit y avoir des centaines et des centaines de pièces à fouiller ! »

SI j’étais amusé de sa réaction, je me retenais d’en rire. A vrai dire, je ne savais si je devais réellement m’en amuser ou plutôt m’en agacer, de part le ton et la force de sa voix. S’il continuait à s’emporter de la sorte, il risquait d’attirer les regards sur nous. Une chose que nous souhaitions par-dessus tout éviter pour ne pas griller notre couverture.

« Moins, fort, Cale ! » chuchotais-je à son attention, avec autorité.

« Comment tu comptes t’y retrouver, dans ce cas ? » reprit-il avec une bien meilleure discrétion.

« Je n’ai pas choisi cette aile du palais au hasard. J’avais quand même un minimum d’infos. Ça restreint déjà le périmètre. »

Je nous entraînait vers la droite, suivant les impacts qui s’intensifiait sur les murs et les carcasses de droïdes dont ils n’avaient pas encore prit le temps de se débarrasser. C’était à croire que les Kajiidics qui se réunissaient dans ce palais ne passaient jamais par ces immenses couloirs qui, pourtant, étaient dimensionnés de sorte à leur permettre de s’y déplacer. Je m’arrêtais un instant pour inspecter un droïde de sécurité hors service, mon doigt glissant sur une entaille faite sur son plastron et le métal fondu qui caractérisait une plaie ouverte au sabre-laser.

Derrière-moi Cale continuait de défendre son point de vue, à juste titre :

« Ca fait quand même un paquet d’endroit à visiter. »

« Allons Cale, il nous suffit juste de suivre le chemin de destruction qu’ont causé les combats... »

« Ouais, bah ce n’est pas gagné… »

Je l’avisais de nouveau, me jouant de sa frustration et de sa désespérance avant d’afficher un large sourire pour finalement lui révéler sur un ton plaisantin :

« Mais non, j’déconne. Tu te souviens de la coupole vitrée que l’on a vu tout à l’heure ? C’est là que l’on doit aller. »

« Joclad, ce n’était même pas drôle. » s’offusqua-t-il, feintant d’être vexé.

Il porta son regard sur le droïde détruit et nous échangeâmes un regard entendu. Nous étions sur la bonne voie, bien que nous étions incapable de dire si le robot avait été mis hors service par la lame d’un Jedi pour par une tout autre entité. Les droïdes s’étaient attaqués à presque tout le monde dans ce palais. La seule chose que nous pouvions en déduire, c’était que le sabreur n’était pas l’instigateur de la révolte des machines.

Nous nous écartâmes de la carcasse, reprenant notre chemin au milieu des colonnades explosées et des murs éventrés. Nous devions rejoindre l’une des grandes salles du palais, là où nous aurions toutes les chances de nous faire remarquer. Mais nous n’avions guère le choix. La Force devra nous aider à nous faire passer pour ce que nous n’étions pas, et je comptais bien sur les facultés avancées de persuasion de Cale pour mener notre mission à bien.

Mais le Jedi était pas mal distrait depuis notre arrivée. Je l’avais vu regarder les différents tableaux et sculptures qui balisaient notre chemin avec l’enthousiasme d’un enfant, et ce ne fut donc pas une surprise lorsque je me rendit compte qu’il s’était immobilisé devant une immense statue de Boonta Besadii qui le surplombait de plusieurs fois sa taille.

« Hé Joc’, t’as vu la taille de ce truc ?! Je savais que les Hutts pouvaient devenir vraiment énormes en vieillissant… Mais quand même ! »

« Après tout ce que j’ai déjà vécu, plus rien ne m’étonne. » répondis-je en rebroussant mes quelques pas pour me rapprocher de l’humain qui s’était encore rapproché pour ausculter la statue dans ses moindres bourrelets.

« Ouais… Non mais c’est fou, ils ont quand même le sens du détail. On croirait presque que c’est un vrai qu’ils l’ont versé dans de l’or pour le transformer en statue. »

« On n’a pas le temps pour du tourisme, Cale… »

Je tapotais sur son épaule, avant de reprendre ma route. Mais pas pour longtemps, car le juron qui sortit de la bouche de mon ami manqua de me faire sursauter :

« Je sais Joc’…. Oh merde… »

« Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? » rétorquais en revenant une nouvelle fois vers lui.

« Ils l’on vraiment fait, ces cons ! Ils l’ont vraiment trempé dans de l’or, Joc’ ! »

Je déglutissais, en observant encore l’immense statue de Boonta, qui n’en était pas vraiment une puisque qu’il s’agissait vraiment du Hutt en question. Des scènes me vinrent en tête, et je luttais pour les chasser. Je ne voulais pas penser à la douleur qu’il avait peut-être dû ressentir alors qu’on le transformait en tirelire.

« Brrr… Jamais je n’accepterais que l’on me fasse une chose pareille. »

« Moi non plus… »

Je soupirais, avant de fixer Cale du regard :

« Bon, on y va ? »

« Ouais, je ne veux pas rester là. Ca m’a mit un peu mal à l’aise… »


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