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-Mais comment ça marche ce truc là de **** de *****

Dans un langage fleuri qui ne lui ressemblait guère, le Semi-Cathar tout débraillé, le visage égratigné et les cheveux en désordre contemplait deux sabres-lasers d'entrainement.
Adaptés à ses mains d'adulte quoique fines et menues, ils étaient la clés de du projet, sur lequel il avait déjà travaillé en théorie pendant des jours. Les positions sans rien, puis avec des bâtons, et enfin aujourd'hui, il allait pouvoir travailler en paix, entouré par un paysage peu habituel.

Autant pour brouiller les pistes que voyager, Naël avait décidé de prendre son temps pour rejoindre Maelyna sur Sernpidal. Du coup, il avait fait étape sur Argazada, pas vraiment le lieu de vacances idéal pour un citadin étant donné ses grandes étendues campagnardes. Enfin, n'étant pas là pour faire du shopping, le félidé avait décidé de s'en contenter. Discrète, neutre avec presque personne et d'immenses plaines libres, parfait pour s'entraîner. Il avait loué une petite maisonnette, vieillote mais propre à des paysans trop heureux de gagner plus de crédits en une heure qu'en deux mois, au point de ne pas penser ce que pourrait faire l'inconnu dedans. C'était donc dans le champs surplombé par "sa" terrasse qu'il avait décidé de travailler après avoir soigneusement choisi l'endroit et vérifié que tout était sécurisé.

Mine de rien, le félin n'était pas si fou, en matière de discipline, il s'y connaissait suffisamment pour survivre, sachant donc que d'apprendre deux épées de lumière à la fois ne se faisait pas en un jour. De toutes façons, n'ayant pas d'autre projet à long terme que de se maintenir, le jeune Sith disposait de tout le temps nécessaire, ayant la chance de compter sur un caractère aussi patient que constant. Il voulait améliorer ses techniques, tant pour les enseigner à ses élèves que pour avoir une chance de plus en se battant contre autrui, d'où son entêtement à utiliser deux sabre-lasers après avoir vu un autre maître d'armes-super sexy en plus- le faire -de manière toute aussi sexy d'ailleurs.

Après une heure et demi d'entraînement, malgré l'absence de sueur tout à fait logique pour son espèce, le Semi-Cathar était bien fatigué. Il haletait sous l'effort, grimaçant lorsque ses quadricèpes devaient se tendre ou se détendre. Pour autant, pas question d'abandonner, après une pause destinée à réviser mentalement les positions étudiées, dessinées et répétées ces derniers temps, il en revint à la pratique.

L'heure matinale lui avait permit jusque là une grande tranquillité, sans compter la fraîcheur qui parvenait à s'instiller miraculeusement à travers la fenêtre. De ce point de vue, alors qu'aucune aura sombre ne hantait les couloirs, la Dark Académie paraissait presque idéale, lumineuse même tandis que les rayons du soleil s'emparaient du bâtiment. Naël aimait travailler à cette heure-sans compter que se lever tôt permettait apparemment d'avoir un excellent teint.-, il pouvait se concentrer, affiner ses techniques et en apprendre d'autres. Toujours dans le même registre: l'agilité et la vitesse, même si justement, le fait d'avoir à soutenir deux sabres-lasers à la fois lui demandait une force qu'il pouvait difficilement offrir. Mais bon, ses poignets étant souples et ses bras malgré tout musclés par un entraînement régulier, le Semi-Cathar savait que c'était dans ses cordes. Il le fallait . Si son ambition était limitée contrairement à d'autres Siths, le Maître d'armes éprouvait aussi le désir d'évoluer bien qu'il ne le montre pas tant, or son premier et plus coriace adversaire était lui-même.

Une nouvelle brûlure après un mauvais calcul l'obligea à retomber sur des appuis branlants. Seule sa longue queue au bout touffue permit de rattraper l'équilibre faussé par ce poids supplémentaire d'un sabre. D'un geste rageur, le Sith essuya sa joue de laquelle une volée de poils s'était faite cramer. Heureusement, il en possédait une couche si épaisse que sa peau n'était pas à nue, même si ça risquait de ne pas tarder à ce rythme.

Ses sourcils fins froncés, planté devant la porte en position de garde-qu'il se forçait à maintenir pour la perfectioner.- malgré son tee-shirt frappé d'un joyeux "je ne râle pas, je 'exprime", son chouchou rose duquel s'échappait une tignasse aussi rousse que longue, le jeune Sith paraissait plutôt crédible. Sa concentration était telle que sa bouche s'était comme mal refermée sur ses babines, laissant s'échapper un croc voyou qui s'enfonçait dans sa lèvre inférieure, égratignant cette dernière. Lentement, il recommença à esquisser les gestes les plus élémentaires. Sans doute s'était-il enthousiasmé trop tôt à vouloir faire mille pirouettes. Il lui fallait tout reprendre depuis le début, jusqu'à ce que ce dit début soit parfait.

De toutes façons il avait le temps, et il était seul.

Enfin... Seul... Vraiment ?
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Argazda était une planète plutôt accueillante. Les vertes prairies qui jonchaient son continent principal étaient principalement constituées d’herbes hautes dans lesquels la faune locale se prélassait et guettait les nouveaux venus et les intrus. Le continent en lui-même était gigantesque et semblait former une larme magnifique à observer depuis l’espace. En son centre régnait de hautes montagnes dont les sommets les plus bas semblaient s’étirer le long de l’équateur et remonter vers le Nord pour couper l’immense bande de terre en deux parties distinctes. Les longues volutes de nuages qui zébraient le ciel bleuté semblaient s’écarter sur le passage de mon appareil alors que je frôlais presque volontairement les sommets qui me séparaient des grandes étendues de verdure qui s’étendaient jusqu’à la mer déchainée. Mon appareil était un CX-133, un appareil qui avait fait ses preuves durant la Grande Guerre des Sith. Maniable et rapide, je l’avais soigneusement emprunté dans la ville principale du continent, située à l’extrême ouest. Normalement armé de six canons lasers, celui-ci était désarmé et servait sans aucun doute de transport personnel à son ancien propriétaire. Il n’était guère spacieux et l’espace de vie se résumait à un simple tableau de bord.

Je plongeais finalement vers le sol, laissant la cime des arbres se courber sous mon passage avant d’être soufflée en arrière par le dégagement engendré par les trois puissants propulseurs. Mon regard se laissa aller un instant sur une petite ville facilement identifiable grâce à ses quatre grandes spires qui tranchaient avec le paysage montagneux qui s’éloignait. Ma présence sur ce monde n’était pas due au hasard. Isobel m’y avait laissé, avec pour gage d’exercice la recherche de ruines anciennes dans lesquelles devaient se trouver des inscriptions anciennes nécessaires à la réalisation de certains de ses objectifs. Pour obtenir la localisation des antiques ruines, j’avais du faire confiance aux indications de certains locaux et voyageurs continentaux. En sondant et influençant délicatement leurs esprits, j’avais pu éviter certaines informations hasardeuses et autre tentative d’arnaques pour finalement dénicher une piste sérieuse qui devait m’amener bien plus au sud. C’est pourquoi j’avais emprunté le CX-133 à cet Argazdan.

Remontant les immenses prairies, j’avais finis par prendre de l’altitude pour en venir à tournoyer haut dans le ciel. Me laissant planer et dériver, j’avais finis de faire confiance à l’ordinateur de bord pour laisser mon regard et la Force prendre le relais. Remontant ce qui devait s’apparenter à une sinueuse route de terre servant de repère aux speeders, j’avais rapidement identifié les fondations et les contours d’une ancienne structure désormais disparue. J’avais aussitôt perdu de l’altitude, me laissant dériver pour repérer une clairière à proximité, sur laquelle je n’avais pas tardé à poser les patins de mon transport d’emprunt. Aussitôt, mes sens s’étaient mis en alerte en réponse à une sensation étrange et faible qui semblait circuler dans la Force, dévoilant la possible présence d’un autre individu sensible à la Force dans les environs. C’est donc méfiante que j’avais effectué les fouilles, holophotographiant toutes les inscriptions intéressantes ou bien celles que je ne parvenais à déchiffrer car écrites dans un langage antique dérivé de celui utilisé par Isobel et les autres Seigneurs Sith. Après près d’une heure à fouiller les ruines, j’avais finis par revenir vers mon appareil pour y déposer les documents et vérifier l’heure standard. Isobel ne revenant que dans deux jours, j’avais préféré refermer l’habitacle de l’appareil après avoir signalé ma position à la Zeltronne pour finalement laisser ma curiosité prendre le relais.

Désireuse de découvrir qui se cachait derrière cette impression dans la Force, je m’étais concentrée pour finalement m’aventurer à pieds dans les hautes herbes. J’avais tracé un chemin facile à retrouver, et cela sur près d’un kilomètre-et-demi pour finalement échouer sur une nouvelle et vaste clairière au milieu de laquelle trônait une petite bâtisse sur un léger surplomb. A chaque pas, la sensation dans la Force s’était confirmée et semblait désormais rayonner alors que je m’avançais avec prudence au milieu des champs entretenus. C’est en approchant de la terrasse que je pus entendre des bruits familiers et j’avais immédiatement apposée ma main sur la garde de mon sabre pour finalement m’en saisir. Mon pas s’était fait plus léger alors que je longeais le mur extérieur de la petite maisonnette, m’approchant d’une fenêtre pour en utiliser le reflet et tenter d’y voir au travers sans me faire remarquer, car il était évident que j’avais tenté de masquer au mieux mon aura.

Ce que je vis m’intrigua, car la personne qui s’exerçait me semblait étrangement familière, tout comme cette aura désormais. Je m’approchais donc pour finalement laisser mon regard se porter directement sur le Cathar. Plissant les yeux, je passais de l’autre côté du mur pour m’approcher de l’autre fenêtre. Avec un nouvel angle de vue, l’évidence me saute aux yeux et je ne peux m’empêcher de laisser exploser une certaine surprise.

« Vous ?! »

Mes yeux se plissèrent un peu plus alors que je ramenais mon sabre éteint devant moi. Je n’étais plus vraiment la bienvenue chez les Sith à ce moment, et je ne savais pas ce qui pouvait en retourner face à ce Cathar que j’avais à de nombreuses fois aperçu sur Korriban.

« Qu’est-ce que vous faites ici ? Ce n’est pas un endroit singulier pour l’entrainement d’un Sith.. »

Oh bon sang, dans quels draps me suis-je mise, moi ?


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Ses pas l'avaient menés à se fendre un chemin à travers les herbes hautes, comme si son adversaire imaginaire et lui enchaînaient esquives et attaques. Ainsi, les bonds tantôt gracieux, tantôt bancals -quand il se brûlait par inadvertance avec l'un des sabres- de Naël l'avaient conduit dans la grange. Le guerrier avait ensuite grimpé les escaliers, rendant plus difficile encore cet exercice dans lequel il était plongé. Les marches devenaient de dangereuses et malicieuses équilibristes qui souhaitaient le voir chuter sur les lames aux effets certes amoindris mais toutefois douloureux. L'étrange façon de jouer les touristes continua jusque dans la maisonnette louée, et le félin dû frôler dangereusement un vase pour se rendre compte de son avancée. Sortant de sa transe, il reprit contact avec la réalité, essoufflé et légèrement hébété. Son entraînement avait puisé dans ses réserves mentales comme physique, amoindrissant sa perception extérieure pour lui permettre de se concentrer sur un champs bien plus court mais du coup, bien plus précis.

Ses dons mis à l'épreuve inconsciemment- pour maintenir l'équilibre ou pousser une porte d'entrée- encore ébranlés semblaient en pause, laissant la place à ses autres sens. Ceux-là même qui avaient souvent fait râler Naël qui aurait aimé être un humain, surtout après qu'un ou deux chasseurs de primes lui aient courru après à cause de sa jolie pelisse et que de beaux mâles l'aient fuit pour la même raison. Son odorat lui fit capter une effluve particulière, discrète et encore volage, pas vraiment localisable. Cette dernière pour l'instant semblait seulement flotter dans l'air, attendant qu'il la capte pour se laisser surprendre. Etonné par sa découverte, le Sith avait redressé les oreilles, immobile et attentif. La porte qui claquait par intermittences, s'ouvrant et se refermant à cause des appels d'air lui offrait un certain contact avec le monde olfactif extérieur. Ce parfum, il le reconnaissait... C'était celui d'un humain. Lequel ? C'était trop lui demander pour l'instant. Le guerrier allait donc s'empresser d'identifier l'intrus via la Force lorsque ce dernier décida de le devancer.

A sa grande surprise, il s'agissait d'Eerhia Aiarohk qui avait un moment attiré l'oeil du grand Manitou de l'Ordre Sith avant de visiblement perdre son intérêt. Elle était désormais loin d'être bienvenue au sein de l'Académie, à l'égal de Maelyna que Naël s'apprêtait à retrouver. Décidément, il avait un don pour retrouver les indésirables de la Dark'Académie.

-Bonjour ma chérie. C'est bien toi Eerhia Aiarohk ? Moui, le portrait robot est plutôt ressemblant. Et l'aura... La même que dans les couloirs quand on se croisait. Ma foi, cet endroit est bien confortable, et tout aussi étrange que tes manières pour une recherchée. Comprends-moi bien les jolies déchues dans ton genre ne m'intéressent pas pour la prime qui pend au-dessus de leur crâne. Mais j'avoue être plutôt curieux quant à ton histoire. Que s'est-il donc passé pour que tu passes de toutou à tique ?

Malgré son manque de délicatesse et le fait qu'il n'avait pas vraiment répondu à la question d'Eerhia, le jeune Sith était plutôt sympathique. Pour preuve, il appuya sur le bouton de ses armes d'entraînement pour faire disparaître les lames et adopta une position neutre. Ses oreilles dressées en avant prouvaient son intérêt tandis que sa queue remuant doucement dans le vide soulignait son air détendu. L'argent ne l'intéressait guère, il préférait largement sa tranquilité même si sa curiosité maladive l'empêchait de simplement tourner le dos et partir pour ne rien avoir à faire avec la contagieuse. En fait, sa nouvelle position exerçait une certaine fascination sur lui. Il voulait savoir ce que c'était que de vivre sans l'Ordre comme sombre mentor.

-Oh et... Au fait, je cherchais simplement la tranquilité.

Eut-il l'ironique gentillesse de répondre. Quoiqu'au fond... C'était plutôt vrai comme réponse.
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Ô Force, pourquoi devais-tu toujours me guider vers des situations insolites ? Etant donné l’immensité de l’Espace Connu, en considérant le nombre de corps célestes le peuplant et en tenant compte du gigantisme des populations, quelle était la probabilité que je puisse tomber sur un membre de l’Académie –un Maitre d’Armes qui plus est- sur un monde neutre paumé et limite oublié de tous ? Sans doute plus infime que la chance de gagner dix ou vingt fois de suite à la loterie intergalactique en laissant un Gungan stupide sélectionner les numéros à ma place. Pourtant, nous étions bel et bien face à face : moi, l’exilée de l’Empire au service d’Isobel Takan –anciennement Darth Riakath- face à ce Sith étrange mais et puissant et toujours loyal –officiellement tout du moins- à Darth Ynnitach. Face à un autre Sith, Darth Laduim par exemple, mon compte aurait déjà été réglé et mon corps joncherait surement le sol à moins qu’il n’eut préféré me ramener sur Korriban pour m’exposer à mille tourments sous les yeux d’une assemblée d’apprentis remontés. Fort heureusement pour moi, Naël Luz n’était pas Darth Laduim et je n’aurais normalement pas à me défendre, pour l’isntant en tout cas. Il m’avait prise au dépourvu et j’avais un instant hésité à dégainer pour me préparer à riposter face à l’aura obscure que je ressentais. Au lieu de cela, j’avais écarté les mains en réaction à sa remarque avant de faire le tour pour me déplacer de la febêtre vers la porte d’entrée que je poussais sans rechigner. De toute manière, je ne pouvais réellement m’enfuir et je préférais encore affronter le destin que de donner l’image d’une fuyarde qui aurait quelque à se reprocher.

Ce n’était pas mon cas, je n’avais strictement rien à me reprocher. Isobel ne m’avait pas laissé le choix et j’avais été contrainte de la suivre pour ne pas mourir inutilement. Elle était la fautive, celle à l’origine de toute cette histoire. Moi pas.

Visiblement, la réalité avait déjà été déformée au sein de l’Académie pour laisser entrevoir une semi-vérité. Je n’avais pas trahi de mon propre fait mais on avait vraisemblablement laissé penser le contraire. Après Darth Valeras, Naël était le second à me le faire constater. Hélas, je ne pouvais revenir dans les mondes Sith aussi facilement pour laisser la vérité éclater au grand jour sans me condamner moi-même aux tourments qui m’ont été réservés. C’est pourquoi la présence du Triani m’apparu comme une aubaine, et cela pour plusieurs raisons. Premièrement, il ne voulait ni me tuer, ni me torturer. Deuxièmement, il pourrait peut-être redonner sa vérité première à la rumeur qui courrait sur ma personne au sein des peuplades des mondes Sith. Enfin, peut-être pourrait-il me donner des nouvelles d’Ysanne. Peut-être que la Force, au final, acceptait ma dominance et m’offrait en retour l’opportunité de me justifier clairement.

« Je n’ai jamais pensé à trahir Darth Ynnitach ou les Sith en général et je ne l’ai évidemment pas fait ! Darth… Darth Riakath m’a placé dans une position où je n’avais pas le choix. Si je ne l’avais pas accompagné dans son périple, elle m’aurait tué au pied du vaisseau, aux côtés des gardes que j’ai moi-même liquidé. Je ne voulais pas mourir, et je ne le veux toujours pas ! Continuer à vivre, voilà la seule chose qui m’importait ! »

Le ton était déterminé et ma voix claire. Mes prunelles noircies par l’effet de l’obscur restaient rivées sur le visage du Triani en signe de détermination. Je remerciais a Force de m’avoir donné cette réaction effrayante de mon corps à son influence, celle de faire virer mes yeux d’un blanc immaculé à une noirceur profonde lorsque je tolérais sa présence dans mes veines. Si j’avais du me résigner à suivre Isobel au-delà de Dromund Kaas, je n’étais pas pour autant son « toutou » ou son esclave. Au contraire, la Zeltronne m’avait toujours laissé une très large liberté de mouvement et j’avais en tout temps pu faire ce que je désirais. Il n’y avait que lorsqu’elle avait besoin de moi que je répondais présent. Cette autonomie était toujours appréciable mais avait le gros défaut de ralentir et retenir mon apprentissage. Sans doute était-ce la volonté d’Isobel, pour mieux me garder dans son giron.

« Seulement la tranquillité ? A dix lieues des territoires Sith alors qu’il vous suffirait de vous déplacer à l’autre vout de Korriban pour avoir la paix ? Ne vous moquez pas de moi, vous êtes là pour autre chose. »

Quel meilleur moyen d’étouffer un sujet que de s’étendre sur un autre comme si de rien était ? Parler de Ziost et d’Ilum, il n’en était pas question. Pas encore. Par contre, connaître la raison de sa présence ici était essentiel.


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Les deux oreilles pointées vers Eerhia, le jeune félin écoutait avec attention et intérêt une justification qu'il n'aurait pas pensé venir si vite, et encore moins aussi naturellement. A croire qu'il avait un don pour inciter aux confidences. Confidences d'ailleurs surprenantes, enfin, si elles étaient vraies ! N'ayant aucune façon de le vérifier mais s'en moquant de toutes façons royalement, Naël prit le temps de s'appuyer sur la rembarde de la fenêtre par laquelle l'avait interpellé l'apprentie déchue. Les pattes croisées, assisté par ce regard malicieux dont il ne se départait presque jamais, le Sith finit par mettre fin au suspens, répondant à Eerhia.

-Je pense que certains le savent... J'veux dire, ta version de l'histoire, ils y croient même, sauf que ça les intéresse de faire "comme si" tu étais une fieffée menteuse. Réfléchis bien. Y aurait-il quelqu'un en particulier intéressé à te faire voir comme une traîtresse, et qui aurait le pouvoir de convaincre Ynnitach et ses suiveurs ?

Le complot. Un phénomène largement disséminé au sein des Siths, c'était d'ailleurs ce qui lui avait permis de faire son pain, en proposant des services accompagnés d'une garantie de loyauté. Au début, les gens s'étaient évidemment méfiés mais Naël avait su choisir ses proies, soit les plus désemparés pour faire ses preuves. Il avait ensuite gravi les échelons jusqu'à atteindre des sphères plus élevées, ayant des guerriers en dette avec lui ou simplement intéressés à ne pas le trahir. Néanmoins, il était beaucoup trop tôt pour proposer quoique ce soit à Eerhia. Selon ses propres dires, elle n'avait jamais voulu aller contre le système, quant bien même ce dernier s'était retourner contre sa personne. Il devait jouer finement, aider cette apprentie jadis influente sans se mettre en danger, ni abonder dans le sens de la haine contre Ynnitach.

-Héhé, il faut croire que quand je fais les choses, je le fais bien. Bon pour être quittes, je vais aussi vous raconter mon petit secret... Je suis ici d'escale pour un grand voyage.

Fit le jeune félin d'un air mystérieux. C'était après tout la stricte vérité bien qu'elle ne révèle pas grand chose. En espérant qu'Eerhia se contenterait de ses problèmes sans avoir envie de fouiner d'avantage dans sa vie.

-Pour rencontrer quelqu'un.

Admit-il finalement, afin d'être totalement à égalité avec l'ex apprentie qui s'était tout de même bien confié. Si Naël voulait la convaincre de rentrer dans son "réseau", il devait montrer patte blanche, enfin, juste un petit bout, impossible d'entièrement se révéler tout comme sa cadette devait prendre soin de cacher certaines choses. C'était une règle qui mettait unanimement d'accord les Siths: les secrets étaient garants de survie.

-Allons, rentre, je ne vais pas te manger. Tu veux un café ?

D'un geste de la patte et d'une onde de Force, le guerrier ouvrit la porte de la maisonnette puis il s'attela au travail. Un quart de baguette grillée pour chacun, un peu de beurre fondant puis de la confiture de framboises. Naël attira un tabouret à lui et s'installa, croisant ses pattes sous la nappe plastifiée à carreaux, sabres-lasers posés sur un coffre poussiéreux.

-Tu as l'intention de prouver ton innocence ? Ou juste de te barrer sans laisser de traces ?

Fit-il, son ton impliquant qu'il pourrait bien choisir d'aider Eerhia selon son choix. Qu'elle soit réellement une traîtresse ou pas ne lui importait guère, si elle avait des preuves suffisantes pour convaincre Ynnitach. Les preuves, cela se trouvait ou se falsifiait. Pour sa part, Naël avait tendance à croire Eerhia bien qu'il demeure prudent. Pourquoi trahir un Empire où elle avait une place chauffée aux côtés de la Dame Rouge ? A moins que son ambition soit plus grande que son intelligence, elle n'avait aucun intérêt à se la mettre aux fesses. En fait, son départ était plutôt de l'intérêt d'autres personnes, comme une certaine Zora revenue depuis peu... Celle-là avec qui Naël avait des comptes à régler.
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Je restais quelque peu incrédule face aux pensées du félin à l’allure efféminée. Je n’avais pas pensé que la situation puisse être inversée. J’avais la certitude que des voix s’étaient levées pour nous dénoncer Isolel et moi mais Naël venait m’affirmer le contraire ! Je n’avais aucun contact sur Dromund Kaas ou Korriban. Je n’avais pas essayé de contacter Ysanne pour lui éviter des difficultés plus grandes que celles qu’elle devait avoir à surmonter. De fait, que devais-je faire ? Le croire ? Il restait un Sith aguerri, je devais donc rester très prudente quand aux interactions que je pouvais avoir avec lui. Pourtant, ses propos n’étaient pas totalement dénués de sens. Zora n’était plus dans la capacité de s’opposer à moi. Kieffer avait disparu corps et âme. Qui pouvait espérer trouver un intérêt à me faire accuser de tous ces maux ?

Nous avions tout de même emprunté la navette d’Ynnitach, et Isobel avait visiblement clairement fait connaître sa volonté d’éloignement à l’Impératrice. De fait, notre situation au sein de l’Empire n’était-elle pas compromise d’origine ? Néanmoins, seule la « trahison » d’Isobel était avérée. Je n’avais dû faire que disparaître aux yeux des observateurs. Naël avait donc peut-être raison.

« Je ne vois pas beaucoup d’apprentis qui seraient capables de convaincre Ynnitach. Peut-être Ysanne en serait-elle capable, mais je la vois mal agir de la sorte. Les… seigneurs, eux, n’ont aucun intérêt à évincer de la sorte une simple apprentie, c’est évident. Mais ce n’est pas à propos de ma personne, sans réelle importance, qu’il faut s’interroger. Mais plutôt sur celle de Darth Riakath. »

C’était un fait. Pour beaucoup, mon nom n’était qu’associé à celui de Riakath, désormais Isobel. Ses actions étaient pour beaucoup déterministes des miennes. D’une certaine manière, les personnes pensant une telle chose avaient raison. Je ne faisais que suivre Isobel. De toute manière, je n’en avais pas vraiment le choix. Elle s’était montré claire à plusieurs reprises : soit je la suivais, soit je mourrais.

Les propos du félin concernant sa propre présence ici étaient de toutes manières bien plus intéressantes à mes yeux. Ainsi, il parlait d’un grand voyage. J’étais soulagé d’entendre cela, car il ne représentait plus un concurrent potentiel concernant les fouilles que j’avais entreprises dans les ruines situées non loin d’ici. Il n’était pas là non plus pour me traquer, sinon pourquoi se serait-il embêté à répondre à ma question ou encore émettre un raisonnement concernant on explication.

Pourtant, sa justification me semblait maigre. Et curieuse de mon état, j’avais besoin e beaucoup plus de détails s’il comptait obtenir ma confiance. Ma main n’était peut-être plus sur le sabre attaché à ma « ceinture », j’étais toujours quelque peu tendue. Ainsi, il comptait rencontrer quelqu’un. De qui s’agissait-il ? Où se trouvait-il ? Ou elle ? Pourquoi faire ? Tant d’interrogations qui nécessitaient une réponse.

« Un grand voyage, pour rencontre quelqu’un ? Ce n’est pas une explication suffisante, ne trouvez-vous pas ? »

Ne pas se montrer agressif dans son questionnement était essentiel dans ce genre de situation. C’est pourquoi j’avais opté pour une formulation qui laissait une fausse option de refus au félidé à poil beige et roux. A son invitation, j’acceptais de faire un pas en avant et j’entrais donc à l’intérieur de la bâtisse. Il y avait de l’espace, et mon regard se porta sur les armes présentes dans la pièce. J’étais intriguée et je venais m’installer à la table, face à mon interlocuteur. Toute cette scène semblait amusante et totalement décalée avec les habitudes Sith, mais je m’en accommodais. Il m’était rare de trouver des adeptes obscurs enclins à la discussion ces derniers temps.

Prenant la tasse, je l’apportais à mes lèvres pour profiter du liquide encore brulant, avant d’envisager de répondre à ses questions :

« M’enfuir ? Pour aller où ? Mon espérance est liée, d’une manière ou d’une autre, à celle de Darth Riakath. C’est elle qui détient l’explication, et sans elle mes « preuves » son maigres. Je pourrais sans doute revenir, mais je ne peux accepter de le faire en me retrouvant noyée dans la masse, sans la reconnaissance que j’avais auparavant. »

De l’arrogance ? Evidemment. Je ne pouvais accepter de perdre les avantages et la condition qui avait été la mienne avant l’exil d’Isobel. Je les retrouverais, j’en avais la certitude. Mais changeons de sujet, voulez-vous ?

« M’enfin… Et vous, que faites-vous ici ? Vous vous entrainez au maniement de deux armes ? Les mouvements que j’ai vu me semblaient imprécis, un peu comme les miens quand j’ai l’occasion de tenter l’expérience avec une arme dans chaque main. »

Et paf, voilà qui était fait.


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Eerhia était donc victime d'une seule et même personne, restait à savoir pourquoi désormais que la jeune femme lui avait donné le nom. Riakath était une Sith puissante, Naël se demandait pour quelle raison cette dernière perdrait du temps avec une apprentie, prometteuse certes, mais une apprentie quand même. Serait-elle en train d'essayer de doubler Ynnitach ? La sachant trop puissante, elle pourrait essayer de viser Eerhia, proche et d'avantage fragile. Mouais, ça tenait à moitié la route, il restait de nombreuses X à l'équation.

-Hum... Parfois pour monter, il faut commencer par le bas de l'échelle.

C'était une grosse faiblesse des apprentis de l'Académie: l'orgueil. Ils voulaient tous commencer en haut de l'échelle, et surtout ne jamais descendre une fois le sommet à portée de main. Naël lui considérait que la vue d'ensemble obtenue en reculant valait le coup, il voyait à long terme, acceptant les petits rôles. C'était sa propre force mais aussi sa fragilité. Son manque d'ambition le rendait parfois trop prudent, lui faisant perdre de grosses occasions et le laissant ignorant des intrigues les plus intéressantes comme celle-ci. Jusqu'à peu, il ne savait pas que la jeune femme était partie, encore moins qu'elle était recherchée. C'était un pur hasard de circonstances s'il savait cela aujourd'hui, tandis qu'il lui faisait face, la questionnait et s'apprêtait à s'adonner lui-même au jeu. En effet, pour remplir les blancs de la dite équation, le mathématicien en herbe devait donner un peu de sa personne, était-il prêt à cela ? Bah jusqu'à un certain point, pourquoi pas. Pour l'instant, d'éventuelles confidences sur sa présence en ses lieux ou encore ses égratignures ne lui coûtaient pas grand chose.

Après mûre réflexion et quelques bouchées de "tostada" plus tard, le félin s'était décidée. Eerhia était en fuite, c'était également une apprentie. Sa parole contre la sienne ne valait pas vraiment pour l'instant, et même si elle remontait sur son trône de favorite de la grande Manitou; elle n'avait aucune preuve des rendez-vous de ce cher Naël Luz.

-En fait c'est curieux que je te rencontre, vu qu'en fait, la personne que je vais voir est un peu dans le même cas que toi. Décidément, j'dois avoir un aimant.

Fit le Guerrier d'un air malicieux et tout à fait anodin. Avec cet indice, il espérait que la langue d'Eerhia se délierait un peu. Il était temps pour lui de se mettre à jour, maintenant qu'il était en pleine prise de risques, autant y aller jusqu'au bout. Naël se contentait de peu, mais quand il était décidé à bouger, le félin allait toujours jusqu'au bout. Exactement comme pour l'entraînement. Son poste ne l'avait guère enchanté au début, mais désormais, il essayait tout le temps de s'améliorer.

-Je n'étais pas bretteur à la base-Confia-t-il sans aucune difficulté, ne possédant pas cet orgueil propre à la majorité des Siths.-En fait, je versais même plutôt du côté pouvoirs

Naël jouait déjà de son agilité à l'époque, mais il la combinait plus avec des ondes de Force que son sabre-laser. Son utilisation du côté obscure très modérée en faisait un adversaire peu puissant mais constant et endurant. Ensuite, le jeune félin avait commencé à intégrer l'épée de lumière. Au début, il n'était pas spécialement une de ces révélations impressionnantes, tels les élus des holofilms. Son évolution s'était faite plus rapidement que la moyenne mais pas de façon transcendente non plus. En réalité, avec le temps, il avait comprit qu'elle l'avait placé à cette position pour mieux le surveiller ou simplement espérer qu'un collègue plus doué et envieux le tue, confirmant sa théorie: les endroits surélevés n'étaient pas les plus sûrs, à moins que l'on se fiche d'être sans cesse observé. Avec le temps, le félin s'était spécialisé dans le sabre-laser, loin de renoncer au rang sadiquement offert par Ynnitach. Il ne lui aurait pas fait ce plaisir, comme quoi, lui-même possédait son petit orgueil. C'est ainsi que le guerrier s'était finalement et définitivement révélé, grâce à son talent alliées aux capacités de sa race, pour sa survie. Encore aujourd'hui, il n'était pas le meilleur, encore moins exempt d'erreurs, sa marge étant même plus élevée que d'autres. Pourtant, sa manière de combiner les gestes, son style unique lui avaient permis jusque là de tenir le coup. Pour conserver ce droit au respect, il devait cultiver sa particularité, et donc explorer de nouveaux chemins pour continuer à être surprenant, notamment le maniement de deux armes.

-Je n'utilisais pas cette technique jusque là, préférant utiliser un sabre-laser seulement pour conserver une main libre. Seulement, de plus en plus d'élèves sont attirés par ce style, donc, je m'y suis mis.

Après avoir fait le design de son nouveau style, Naël s'était retrouvé là, sur cette planète désertique, bien pratique. Il n'aurait probablement pas loué cette maisonnette pour s'entraîner, se contentant d'attendre Maelyna en faisant les magasins en ville -bien qu'il devait y en avoir peu ici.- Cette série d'épisodes l'avaient mené dans les bras d'Eerhia, ou plutôt, avaient mené la jeune femme à pousser la fenêtre de la maison, pour finalement déguster une tostada au beurre et à la confiture de framboises en sa compagnie.

-Que compte-tu faire ? J'veux dire, là maintenant, après avoir quitté cette planète ?


Demanda-t-il en décroisant les pattes pour les recroiser dans l'autre sens, suçotant son pouce sur lequel avait perlé une goutte de confiture.
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Il essayait de m’amadouer, c’était une évidence. Dans quel but, je ne saurais le dire mais il devait ressentir sans problème ma tension. Je ne relâchais certainement pas totalement ma garde car je me méfiais de ce qui pouvait bien trotter dans les esprits des Maitres de l’Académie. Certains étaient complètement dérangés ou totalement fous. Je ne le comprenais pas dans ce groupe de dégénérés mais la méfiance restait de mise. Après tout, il avait beau me vendre ces salades, peut-être étaient-elles empoisonnées ? Peut-être essayait-il de mieux me cerner et m’amadouer pour mieux de terrasser ? N’avais-je pas, d’une certaine manière, réellement trahit l’Impératrice en agissant ainsi ?

Toute cette affaire était de la faute d’Isobel et de son orgueil. Elle était responsable de tout les chefs d’accusation qu’Ynnitach pourrait bien faire porter sur ma personne ! Mais d’une certaine manière, j’avais assez bien progressé durant cet exil, à ses côtés. J’avais réussi à développer de nouvelles capacités et commencé à en développer d’autres. Mes débuts de maniement des deux sabres, par exemple. J’en avais montré les quelques mouvements appris lors de notre périple sur Ilum.

Enfin bref… Je n’étais pas d’accord avec lui. Il était hors de question que je recommence en bas de l’échelle. J’avais trop pris goût à ma position et je comptais bien, si possible, la retrouver et la consolider. Pour cela, il fallait qu’Isobel sonne la fin de notre exil. C’était pour bientôt d’ailleurs. Je pouvais le sentir lorsque la Zeltronne se trouvait à proximité. Elle se préparait pour le grand retour.

« Je ne suis pas de ceux-là. J’ai une place, je vais la retrouver. Peu importe qui je dois balayer pour l’atteindre. » lâchais-je à l’intention du Cathar sans la moindre once d’hésitation.

Une chose de faite. Il pourrait ainsi comprendre ma détermination. Prenant une nouvelle gorgée de la boisson qu’il m’avait –trop – amicalement servi, je continuais de l’observer et de l’écouter. Je restais attentive à chacune de ses explications et j’avais même du mal à réaliser qu’il ose aborder certaines de ses faiblesses devant une Sith. Et quasi-inconnue, qui plus est ! J’étais passé sur sa tentative de m’amadouer plus encore. Qu’est-ce qui pouvait me prouver qu’il disait vrai lorsqu’il affirmait être sur les traces d’une personne dans le même cas que moi ?C ‘était une bien drôle de coïncidence, vous ne trouvez pas ? Dans tout les cas, cette tentative ne prenait pas. S’il pensait pouvoir m’avoir amadoué, c’est parce que je continuais de sonder la Force et que je ne discernais aucun piège visible qu’il ait pu tenter de dissimuler. En somme, il me semblait clean, le Cathar.

Je préférais de toute manière me concentrer sur ses propos concernant la raison de son utilisation de deux sabres. Cela tombait bien, il aurait peut-être une élève de plus à l’avenir, qui sait ? Bon, une élève à temps partiels qui viendrait peut-être rarement sur Korriban pour assister à ses cours, mais j’en valais la peine, non ?
Comment ça, l’orgueil ? Non je ne vois pas, non…

Je n’avais pas touché la confiture ni au reste. J’étais resté parfaitement droite sur ma chaise à l’écouter et à répondre à ses questions. La dernière était plutôt troublante mais je disposais d’une réponse claire à lui donner :

« Comme je l’ai dis, je compte revenir. Et pas par la petite porte. Je retrouverais ma place et je ferais taire ceux qui tenteront de m’en empêcher. Vous n’êtes pas de ceux-là, n’est-ce pas ? »

Je souriais, avant de rire légèrement pour finalement reprendre :

« Pour le reste, je ne suis pas certaine. Certaines choses dépendent de la volonté de Darth Riakath. Elle a ma loyauté, je ne lui ferais pas faux bond sauf si je me retrouve dans une situation des plus improbables. Je suis venu sur cette planète pour y récupérer certaines choses. Une fois fait, je la retrouverais. »

Je n’allais pas entrer dans les détails des volontés d’Isobel et encore sur ses plans concernant ma présence sur ce monde. Il n’avait pas besoin de savoir et ne le saura jamais. C’était acté. Après, j’avais toujours du temps pour accomplir ma mission. Rien n’était trop urgent, pour l’instant.

« Après… je peux toujours vous aider à tenter de parfaire votre… Hum, notre maitrise de ce style. Enfin, si cela ne vous dérange pas de vous entraîner avec une « traitresse », évidemment, sinon quoi vous comprendrez bien que je ne m’éterniserais pas. »



Spoiler:
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- Morte, tu ne retrouveras pas grand chose. Mais sinon, tu as un plan ? Tu sais que Shâar-la est la star du moment. Ce sera dur de la déloger. Toi t'es plutôt en bas des sondages...

La railla Naël en souriant tout en rivant ses yeux verts sur cette silhouette beaucoup trop sérieusement assise. Avant de raidir le corps de qui que ce soit, la gamine allait se coincer le dos seule à se tenir de la sorte. Pour sa part, le félin filou s'était tranquillement étalé sur sa propre chaise à l'envers, la tête posée sur son bras. De l'autre main, disponible, il attrapait de temps à autre sa tasse de café ou sa tartine, se pourléchant les babines.

- Moi ? Je n'ai que faire des guéguerres entre apprentis. Et encore moins de celles qui concernent le trône royal. Tant de gens à surveiller quand on est là-haut, de feux de jalousie à éteindre, de complots à avorter. La flemme !

Riakath, Ynnitach, il se fichait bien de leurs batailles intestines, quoique, s'il pouvait choisir, la première lui convenait mieux parce qu'au moins, elle ne lui avait pas perforé un poumon. Mais franchement, une Dame Rouge ou une autre, voir même d'autres concurrents dont il ignorait les ambitions, peu importe, ils étaient tous pareils, sans cesse d'humeur massacrante et traîtresse. Fallait pas se fier des dirigeants, ni leur offrir sa loyauté, tout du moins, au-delà des mots, juste les subir. Évidemment, Naël n'allait pas confier ses idées à Eerhia qui semblait suivre un idéal ferme. Pour sa part, le félin se moquait de la Dark'Académie, demeurant là où il semblait le plus apte à vivre sans réellement s'y plaire. Il continuait sa petite histoire sans se préoccuper de celles des autres. Enfin, celle de l'ancienne apprentie l'intriguait suffisamment pour l'instant pour qu'il fasse une entorse à ses habitudes. Parfois, ça valait la peine de sortir de sa bulle.

- Et pourquoi donc ne t'éterniserais-tu pas ? Nous avons une conversation charmante actuellement, non ?... Enfin... C'est d'accord, entraînons-nous.

Accepta le maître d'armes, peu inquiet quant à une éventuelle tentative de meurtre. Eerhia n'aurait rien à gagner en le tentant, et puis, elle l'aurait déjà essayé avant. Pour l'instant, le Sith de part sa placidité était plus un allié qu'autre chose, une denrée probablement rare à ses yeux. Quant à Naël, il ne s'inquiétait pas que la jeune femme le voit se griller à nouveau le pelage. S'il avait avoué quelques unes de ses faiblesses, il n'avait nullement confessé ses points forts.

- Bon, c'est parti.

L'énergie félin tout à coup décidé se redressa d'un coup de reins, faisant vaciller la chaise. Il repoussa les plats et enjamba la fenêtre pour sauter à travers. Désormais dehors, Naël se tourna vers Eerhia pour la conduire à la grande. Il fallait quand même qu'ils fassent preuve de discrétion et disposent d'espace.
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ù « Un plan ? Ne me prenez par une nouille, je ne vous dirais rien à ce sujet. Les risques sont trop élevés. Vous avez beau donner toutes les promesses du monde, vous êtes Sith. »

Et un Sith ne tient que rarement ses promesses, seulement quand l’intérêt est trop grand et peu lui permettre de grandir. A côtoyer Isobel, je devenais de plus en plus paranoïaque chaque jour. D’une certaine manière, ça me protégeais. La contrepartie était cependant grande et incertaine, car la folie pouvait à chaque instant jeter son dévolu sur moi, provoquer une crise de paranoïa si aiguë qu’elle me dévasterait. Cependant, je savais me contrôler et analyser. Pour l’instant. Il fallait que je reste méfiant, que je ne laisse pas Isobel me dicter mes limites réelles, auquel cas mon esprit serait effectivement perdu. Je restais néanmoins loyale, ce qui signifiait que je lui obéissais toujours, quoi qu’il en coûte. Son savoir était immense. Un savoir que je convoitais, sans pour autant vouloir sa tête et sa place. Rester en haut de l’affiche ne m’intéressait pas. C‘était trop risqué, et c’était jouer avec la folie. Je préférais avoir mon importance et rester tapie dans l’ombre. C’est de là que sont tirées les réelles ficelles. Et puis, on découvrait des secrets d’importance :

« Je sais où sont Shaar-lâ et son copain. » lâchais-je avec malice mais sérieux, pour signaler que je ne plaisantais pas, avant de rajouter : « Les joies de l’ombre et du secret. Je crois que ça joue à me faire remonter bien haut dans ces sondages. »

Je le regardais, amusée, guettant sa réaction. Bien qu’il affirmait ne pas être intéressé par ces guéguerres intestines, il restait un Sith et un Maitre d’Armes. La confiance que je pouvais lui accorder restait mince. Je ne devais pas trop lui en dire sur ce que je faisais désormais, aux côtés d’Isobel, ni ce que je créais petit à petit à côté, en toute discrétion. J’avais besoin de disposer d’une issue de secours, au cas où les choses déraperaient. Et elles déraperont, j’en étais certaine. Il restait à savoir quand, et comment.

« Parce que je suis attendue, et que Darth Riakath n’appréciera pas que la raison de mon retard soit un simple déjeuner avec ce qu’elle considère comme un Cathar inférieur. Sans vouloir vous manquer de respect. «

Pour le coup, j’étais parfaitement sincère. Isobel irait vérifier mon esprit quand je lui offrirais ce que j’étais venu chercher ici. Il fallait que je trouve une bonne raison à mon retard, et le développement de mes compétences martiales en était une. Du moins, je l’espérais. Isobel n’était pas Riakath. Le personnage réel était plus stricte, plus autoritaire que la copie. Je l’avais compris à mes dépends. Je souriais.

« Merci. » lachais-je faiblement, alors que je quittais mon propre fauteuil.

Il passa part la fenêtre et je choisissais la porte, la refermant derrière moi avant de descendre les quelques marches menant à la verte plaine. Je suivais le Cathar à travers les hautes herbes, part un sentier menant à la grange que j’avais aperçu tout à l’heure. Combattre de la sorte devait se faire en toute discrétion. Nous étions sur un monde neutre, inutile d’attirer l’attention sur nous. Je tirais la porte en bois du hangar, le laissant entrer avant de faire de même, l’entrée se refermant d’elle-même derrière nous. Je déposais ma bure légère et noire derrière-moi, sur la paille, avant de venir me placer face à lui, avec une tenue plus légère et moins encombrante. J’avais besoin d’aisance et d’espace lorsque je combattais. Si l’espace était trop clos, j’étais moins à l’aise. C’était une de mes faiblesses, et je savais que j’allais devoir la combler un jour. J’agrippais mon sabre ainsi que celui que j’avais récupéré sur Dromund Kaas avant notre départ, sur le cadavre d’un de nos assaillants. Je les regardais un instant, avant de venir porter mon regard sur l’enseignant :

« Allons-nous utiliser nos armes réelles ou bien des armes factices, d’entrainement ? »

Est-ce que j’étais sereine ? Pas du tout. Mon sabre ne disposait pas d’un régulateur de puissance, car j’estimais ne pas avoir à épargner mes adversaires. Seule mon arme d’emprunt en disposait, et je réglais déjà la puissance de la lame au minimum. Je ne voulais pas le froisser, ni même le transformer en saucisson ou en jambon…


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- Décidément, faudrait traiter ce problème de racisme... Et d'ignorance, j'suis même pas Cathar.

Levant les yeux au ciel avant de porter une main à son front d'un air affligé totalement exagéré, le jeune féline continua ses simagrées, bien qu'il y ait un fond de vérité.

- Et de ce que j'en sais, ta chère Riakath n'est pas très humaine non plus. Enfin... Les Grands de ce monde et leurs paradoxes.

Comme si on lui avait fendu le coeur et qu'en conséquence, il perdait son flux vital de confiance envers cette cruelle Galaxie, Naël porta une main à son organe principal, agrippant son pelage à l'instar d'une victime d'infarctus. Le théâtre dura peu néanmoins, un sourire taquin effaçant les dernières traces de sa fausse affliction. S'il aurait préféré être un humain, le guerrier se moquait éperdument de ce que pouvait penser une pimbêche qu'il ne connaissait que de nom. Selon les rumeurs, elle serait très liée à Ynnitach, ce qui signifiait qu'au mieux, elle pourrait intriguer Naël pour son utilité dans une hypothétique vengeance contre la Dame Noire. Seulement, ce plan était un peu tombé dans l'oubli, pour l'instant, le Sith sachant qu'il n'avait aucun intérêt à tout risquer ré-freinait sa haine sans trop de difficultés. En effet, sa vie comptait d'avantage que le fameux leit motiv des siens. De son humble avis dont Eerhia se fichait comme de son premier sabre-laser d'entraînement d'ailleurs, cette dernière ferait mieux de partir, d'effacer toute trace d'elle du système de la Dark Académie pour se fonder un nouvelle vie.

- Alors on combat ? Tu n'avais pas peur d'être en retard pour rejoindre ton mémaître y'a deux secondes ?

Railla le Semi-Cathar en se redressant gracieusement à son tour. Il s'épousseta consciencieusement et attrapa les plateaux-repas pour les mettre dans l'évier rustique. D'une main énergique, il commença à nettoyer puis ranger. Ses oreilles pointées vers l'arrière indiquaient toutefois qu'il restait attentif à l'apprentie, comme elle-même lui l'avait signifié, ils étaient des Siths, quelques soient les circonstances de leur rencontre ou cette sorte de trêve conclue entre eux. Si le guerrier se permettait de tourner le dos à une potentielle ennemie sournoise, c'est qu'il faisait suffisamment confiance à son ouïe pour le prévenir. Finalement être un Cathar métissé avec un truc encore plus félin était bien pratique à défaut de répondre à ses propres critères esthétiques.

L'eau coulait encore quand le Maître d'armes se retourna, un balai dans chaque main. D'un coup de patte arrière, il envoya une serpillière à Eerhia, tout en l'invitant d'un regard émeraude à se saisir d'un râteau accroché à l'entrée. D'un mouvement de coude, le Sith éteignit le robinet avant de remonter le balai sous son nez pour dévisser la brosse. Son museau délicat se fronça lorsqu'un peu de poussière s'y introduisit et il éternua, marquant une pause amusante dans leur face à face malgré tout sérieux.

- Un peu plus léger qu'un sabre mais plus sécuritaire. Si tu veux te venger de Shaar-Lâ, mieux vaut que tu sois en vie, et si possible en forme. Et puis, un des secrets est d'être capable d'apprendre à tout considérer comme une arme potentielle.

Désormais appuyé sur l'un des manches en bois, le jeune Sith regardait l'apprentie d'un air malicieux. Il se mit en position d'un seul mouvement, démontrant que ses principales qualités étaient la vitesse et la souplesse. Vu son corps taillé comme un roseau, exempt de formes -ce qui le désespérait parfois quand il croisait ses fesses plates dans le miroir.- c'était de toutes manières une évidence, sans parler de son métissage de race qui l'y aidait clairement. Quant aux révélations d'Eerhia concernant le couple Shaar-lâ/ Darinson, elles n'avaient pas fait ciller le jeune félin. Même si Dranor était son ami, il savait que ce dernier aurait le ressources nécessaires pour se défendre, et puis s'il devait périr, c'était lui qui avait choisi cette voie en suivant sa sanglante petite amie. Si l'occasion se présentait Naël le préviendrait d'une énième âme vengeresse qui en voulait à Zora, mais si ils ne venaient plus à se voir -ce qui était très probable- le Semi-Cathar ne pouvait, ni ne voulait être sa nounou. Lui en voulait-il pour avoir choisir Shaâr-la plutôt que lui ? Probablement...

Fermant sa garde le félin se mit en position défensive. Ses précédentes brûlures lui faisaient encore un peu mal, néanmoins la pause l'avait remonté, sans compter sa motivation de faire face à un réel adversaire.

- Et puis ça serait dommage de tout casser, c'est une jolie maison. Moi j'aime bien, quoiqu'un peu trop chargée la déco à mon goût. Bonjour le ménage !

Pérora-t-il avec un joli sourire innocent, comme s'il s'apprêtait à donner un simple cours de danse. Alignant les banalités, Naël usait cependant d'une tactique qui l'avait souvent aidé: faire que l'autre le sous-estime, le méprise ou se déconcentre simplement tandis qu'ils discutaient broderie. Enfin, aujourd'hui, son but était de s'améliorer de concert avec Eerhia plus que de gagner, mais les habitudes avaient la vie dure. D'un côté, il aimerait aussi éviter de se ridiculiser face à l'ex-apprentie vengeresse.
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Qu’est-ce que j’en sais moi, qu’il n’est même pas Cathar ? Je ne suis pas une experte, et comme l’aurait très bien dit Zora : Cathar, Trianii, ça reste avant tout des chatons ! Enfin, Zora aurait sans doute précisé qu’ils faisaient une bonne descente de lit, mais je ne partageais pas ses extrémités. Après tout, je restais tout de même Arkanienne, donc guère encline à partager totalement la xénophobie des Impériaux. Chez Les Sith, c’était assez ironique de constater ce même « racisme », alors que les premiers n’étaient même pas Humains ! Tout cet héritage, toutes ces traditions étaient issus de la volonté de suprématie et de domination. Le fait de la nécessité de désigner des individus à réduire en esclavage pour travailler dans les mines et usines à la place des ouvriers que l’on pouvait trouver dans la République. Après, en qualité d’Arkanienne, j’avais tout de même hérité de cette habitude hautaine de mon peuple, lequel se considérait comme le peuple parfait, et les autres n’étaient que des hérésies. M’enfin… Je me contentais de hausser des épaules, pour éviter de rentrer dans un débat qui ne m’intéressait pas vraiment.

Ce que je voulais à présent, c’était m’entrainer, combattre, faire ce qu’Isobel ne m’avait que rarement donné l’opportunité entre les multiples missions qu’elle m’avait confié. Je respectais la Zeltronne pour ce qu’elle était, mais je ne pouvais pas négliger certains manquements. Mais de là à les lui faire remarquer, il y avait un véritable gouffre à franchir. Un gouffre si sombre et si profond que je n’osais même pas m’y aventurer. Je tenais à ma vie, et cela passait par le silence, l’obéissance… la soumission.

« Si j’apprends quelque chose d’intéressant, elle ne m’en voudra pas d’arriver en retard. Surtout que j’ai déjà accompli la mission qu’elle m’avait confié sur cette planète. » répondis-je simplement à sa remarque, ignorant une raillerie que j’avais bien trop souvent entendu.

Je me reculais, m’adossant au mur et croisant les bras sous ma poitrine alors que mon regard se fixait sur le Maitre d’Armes, lequel prenait son temps pour faire la vaisselle. Sérieusement ? Il faisait vraiment ça, là, maintenant ? Je retenais un rire moqueur, avant de me redresser lorsqu’il eut terminé, me saisissant au vol de la serpillère, la rabattant vers le haut pour laisser claquer le bout du manche contre le sol. Je me déplaçais lentement, mes talons claquants sur le sol alors que je l’observais défaire les manches de ses balais. C’était presque amusant, mais je comprenais l’intention sécuritaire qui en découlait. Sans attendre, je l’imitais, faisant sauter le bout de la serpillère pour n’en garder que le manche, avant de m’approcher du fameux râteau qu’elle m’avait désigné du regard. C’était effectivement mieux ainsi, plutôt que de s’affronter avec de vrais sabres, au risque de se couper mutuellement les bras.

Et sincèrement, je n’en avais pas trop envie. J’y tenais, moi, à mes bras.

« Me venger de Shaa-Lâ ? Intéressant… Mais oui, je suis de votre avis. Évitons les effusions de sang inutiles. »

Attrapant le râteau, je le retournais avant de le maintenir d’une main à l’horizontale. Il n’y avait pas moyen de retirer le manche facilement, et je laissais donc jaillir mon sabre-laser pour le couper nettement, le bout métallique retombant sur le sol dans un bruit sourd.

« Désolé. J’en rachèterais un. » lâchais-je le plus naturellement du monde, en haussant les épaules, un sourire aux lèvres.

Je m’avançais à nouveau, laissant claquer les deux manches l’un contre l’autre avant de faire deux moulinets pour estimer leur poids et prendre conscience de leurs dimensions. Mon regard finit par glisser des manches vers le Maitre d’Armes qui me faisait face, alors que je laissais de côté ses petits amusements pour me concentrer et faire le vide. Mon adversaire, bien qu’il s’agissait d’un entrainement, n’était pas un de ces esclaves que Riakath m’autorisait à découper à tours de bras. C’était un guerrier affuté, quand bien même il ne maitrisait pas parfaitement le maniement de deux sabres-laser.

« Quelques coups de sabres ci et là permettraient peut-être de refaire la déco, non ? »

Je souriais grandement, alors que je m’approchais encore un peu, pour me placer dans une garde instinctive mais imparfaite. A vrai dire, tout ce que j’avais déjà fait avec deux sabres par le passé n’était que pur instinct. J’avais de la chance de ne pas m’être coupée une jambe…

« Alors mon chaton, on se la joue comment ? » lâchais-je finalement, décidément plus sérieuse et railleuse.

Après tout, pourquoi ne pas lui rendre la pareille, par moments ?


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