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Eshan...

Den Quovro observait la planète des Echani apparaître, au travers du hublot de son transport. Le Dubravan n'était jamais venu sur cette planète, mais la connaissait bien. Il avait lu énormément à son sujet, et étudier en partie sa culture, notamment ses arts martiaux. C'est surtout ce qu'on retenait d'eux, dans la galaxie, leurs capacités martiales exceptionnelles et rigoureuses. Même en tant que recruteur de la Division des Acquisition, Den n'avait jamais eu l'occasion de se rendre sur cette planète, traditionaliste et assez refermée sur elle-même. Il ne savait pas à quoi s'attendre, ni comment il allait être reçu. Sa seule certitude, c'est qu'il le serait : on l'attendait. Sa venue avait été annoncée. L'Ordre avait été mis au courant de troubles particulièrement important impliquant une disciple d'une caste de guerriers locaux. Jusque là, rien ne nécessitant leur intervention. Le petit détail qui changeait tout était que la jeune femme impliquée était sensible à la Force, et qu'on avait dissimulé sciemment ceci depuis sa naissance. Les Echani étaient parvenus à la cacher des Jedi qui ne l'avaient jamais sondés. Ceci n'avait rien de désastreux, en soit. Le problème était que cette jeune fille avait visiblement un potentiel important, et une sensibilité accrue à la Force qui ne cessait de croître. Elle avait la mort accidentelle de son père sur la conscience, décès qui avait été couvert de manière maladroite comme un accident. Tout aurait pu continuer ainsi, loin du regard clairvoyant des Jedi, si la jeune femme ne s'était pas fait kidnappée et n'avait pas disparue pendant cinq ans avant de refaire surface. Ce genre de disparition était plus compliquée à dissimuler, et quand l'affaire était remontée aux autorités, toute l'histoire de la jeune Ta'ara Astrea était remontée à la surface. Des enquêteurs républicains avaient montés un dossier et pointés les parts de mystères du parcours de cette égarée. L'Ordre avait rapidement été mis au courant, et Quovro était dépêché sur place.

Il avait été naturellement pressentis pour la mission, il était l'ambassadeur idéal pour les Jedi. C'était un individu calme, de confiance, qui inspirait la paix et l'échange. Il ne risquait pas de froisser les Echani, il avait du tact et le sens du dialogue. Qui plus est, il était expérimenté, et face à une recrue aussi âgée, c'était ce qu'il fallait. Il n'était pas ici question de retirer un enfant à une famille, mais de convaincre une jeune adulte de rejoindre Ondéron. Son cas était particulier. Ses aptitudes étaient déjà prouvées. Cette femme savait se battre, et avait déjà tuée. Elle avait vécu 24 ans sur sa planète, au sein de sa famille et d'institutions locales. L'apprentissage, si elle embrassait la voie des Jedi, n'en serait que plus dur. Mais nous n'en étions pas encore là.

La planète approchait de plus en plus, venant bientôt embrasser l'étoile du système, le faisant disparaître progressivement derrière son horizon, embrasé par une aube naissante. Den était serein. Il se sentait apaisé, et savait qu'il agirait avec raison. A mesure que le sol se rapprochait et que l'on devinait les structures modernes de la capitale planétaire, le Jedi se concentrait. Il s'entourait d'une aura réconfortante. Quand le vaisseau se posa dans le spatioport, c'est d'un pas confiant qu'il en sortit.

Il portait sa bure traditionnelle de Jedi, une cape sombre venant la recouvrir en partie et cacher le sabre laser qui pendait à sa ceinture. Il sentait les regards sur lui, tant ceux qui devinaient ses vêtements de Jedi sous sa cape, ou ceux qui le dévisageaient à cause de la xénophobie ambiante. On devait rarement voir des natifs de Dubrava ici. Quant à sa fonction, il l'avait dissimulée seulement en partie. Après tout, il était sur un territoire républicain, et ne devait avoir à se sentir menacé du fait de son appartenance à l'Ordre.

Mais son voyage n'était pas terminé. Les Astrea n'habitaient pas la capitale, mais la campagne, assez loin d'ici. La famille tenait une exploitation agricole assez importante. Il lui fallait la gagner pour rencontrer Ta'ara. Un guide devait l'y mener, mais il n'y avait personne en vue au spatioport... Pourtant, Den tranchait avec la population locale, avec sa peau verte et ses grands yeux noirs. Il se sentait particulièrement exotique, au milieu d'une foule à la peau blanche.
La capitale d'Eshan n'était pas une cité désagréable, entre modernisme et tradition. Mais elle était aussi peuplée que les autres capitales, et son spatioport était bondé. Il y avait tant de monde que Den n'était pas à son aise et, ne trouvant son guide, il décida de le quitter. Arpentant les rues aux alentours, il fut finalement intercepté par un jeune Echani essoufflé. Le guide que l'Ordre lui avait dépêché pour atteindre la ferme. Parfait !

Le jeune homme avait un Speeder et ils purent quitter le quartier assez aisément. Ensuite, la circulation fut plus dense et il leur fallut un peu plus de temps pour quitter la cité et gagner les campagnes. Ils se lancèrent sur une route de campagne, s'enfonçant dans les forêts, les plaines et les champs immenses, soulevant derrière eux un épais nuage de poussière. Ils passèrent une petite bourgade, et le guide lui indiquait qu'ils étaient presque arrivés. Ils volaient à présent au milieu de champs de céréales, s'étendant à perte de vue. Un vent frais venait les harasser sans cesse, la bulle du speeder les protégeant à peine des bourrasques qui arpentaient ces étendues agricoles. A l'horizon, des monts ternes s'élevaient, dominés par l'astre du système et les trois lunes de la planète. Den était souriant. Ces grands espaces lui plaisaient. C'était apaisant, et un souffle d'aventure caressait son cœur. Au milieu des champs, une exploitation agricole se dessinait bientôt. La ferme des Astrea.

Ils furent bientôt posés au milieu de la cour, des machines agricoles et des ouvriers. Den descendit du speeder, remerciant son guide d'une poignée de crédits et d'un sourire amical. Au milieu de l'exploitation, à l'écart des hangars et des machines servant à la production céréalière, il y avait une habitation. Quovro sentait que s'y trouvait celle qui l'attendait. Il s'enrobait d'une aura de Force, une couverture bienveillante, s'imprégnant des lieux. Il pouvait déjà la sentir. Il marchait jusqu'à la maison, et frappait à la porte, enlevant sa capuche. La porte s'ouvrit, et la personne qui avait ouvert découvrit le Dubravan, sa cape dévoilant sa bure de Jedi. Son visage arborait son habituelle expression froide et neutre, mais ses yeux noirs lançaient un regard chaud et confiant.


« - Bonjour. Ta'ara Astrea est-elle disposée à me recevoir ? »
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Cela faisait plusieurs jours que j’étais rentrée chez moi. Au vu des derniers événements, l’académie m’avait accordé une pause. Le retour à la maison fut très dur mais j’ai pu compter sur l’accueil chaleureux de ma famille. Les yeux de ma maman ont étés bouffis de larmes pendant presque une heure, tellement elle était ravie de me revoir. Depuis mon départ, deux de mes tentes sont mortes et la plus part des cousins et cousines sont partis de la ferme pour rejoindre l’air de la ville. Ma mère a alors vendu une parcelle de terrain et continue l’agriculture à plus petite échelle pour survivre. Durant ces quelques jours, je me suis calmée et ressourcée en aidant ma mère. Cela fait vraiment du bien de respirer l’air frais de la campagne, la capitale me tapait sur les nerfs ! Le travail à la ferme était beaucoup plus amusant lorsque nous étions tous réunis – à présent voir les champs me rend nostalgique. Malgré tout cela, j’ai quand même reçu de la part de toute ma famille les félicitations pour avoir réussis à devenir une guerrière Echani ! Oui, j’en suis très fière.

Il y a trois jours j’ai appris la venue d’un Jedi, spécialement pour moi ! Au début je ne croyais pas ma mère, je rêvais éveillée – enfin, je pouvais toucher du doigt mon rêve, qui est de dépasser ma grand-mère ! Autant, cette révélation pouvait me rendre toute folle, autant ma mère était infiniment triste en pensant à l’avenir qui m’attendait. Elle était infiniment triste de me voir partir … J’ai alors décidé de passer les trois jours en compagnie de ma mère, nous avons pleinement vécu ces trois derniers jours et de temps en temps on parlait de la Force et des Jedis. Combien de fois ne m’a-t-elle pas prévenue que ce qui m’attendait chez les Jedis n’était pas un avenir heureux … Combien de fois ne m’a-t-elle pas dit ceci et cela. Je ne l’écoutais même plus – je veux devenir une Jedi !

La veille de l’arrivée du Jedi je n’ai pas su dormir et j’ai alors préparé mes valises à l’avance sans réveiller ma mère.

Le jour J, je suis allé dire au revoir au village pendant que ma mère préparait tout un diner pour accueillir le chevalier. Ah ! Elle ne voulait pas l’accueillir, plus tôt le chasser mais je l’ai obligée à le faire pour moi. Elle avait préparé de la viande, des herbes, des légumes et un tas de fruits sans oublier nos précieuses céréales !

J’ai enfilé mon armure légère, ma vibrolame, mes plus beaux bijoux, je me suis ensuite parfumée et coiffée et j’ai posé les valises près du hall d’entrée. J’ai alors attendu des heures en tournant en rond ou peut-être des minutes qui ressemblaient à des heures, lorsqu’enfin, il toqua à la porte. Je me suis ruée sur l’entrée pour la lui ouvrir, j’ai pris un air sérieux si bien que je ne souriais même plus. Tellement sérieux qu’on aurait dit que son arrivée ne me plaisait guère mais cela fait partie du jeu, je ne veux pas lui montrer mon engouement, ni lui faire peur.

« Je suis Ta’ara Astrea. Qui êtes-vous ? Je crains ne pas vous connaître … Si c’est une blague.. Ce n’est pas marrant ! » - Je n’avais jamais vu d’homme et d’habits pareils … Pour le coup, il me faisait drôlement peur.


La maison était petite, plutôt sobre et pas très propre, remplie de photos et de reliques du passé. Au premier étage était situé le hall d'entrée et un escalier donnait rapidement sur le second étage qui est la salle de vie. Dans cette salle où pénètre la lumière via plusieurs fenêtres ouvertes pour aérer la pièce, il y a une vieille table décorée d'une nappe et mise pour trois couverts. Le troisième étage renferme les chambres d'où on peut avoir une vue d'ensemble sur toute la ferme des Astrea. A gauche de la maison il y aussi un silo d'où remontent l'odeur des céréales jusque dans la maison.
Il fait plutôt chaud mais un vent frais rend l'air respirable, comme la maison est bien aérée, l'odeur de la campagne est omniprésente et l'air y est sain. Ta'ara est calme mais anxieuse et un peu apeurée par l'homme devant sa porte bien qu’accueillante tandis que sa mère est très distante et méfiante.
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Ce fut une jeune femme qui ouvrit la porte. Avant même de la voir, il la pressentit. Une foule de sentiments se battaient en elle, entre peur, appréhension, mais surtout excitation. Et au cœur de tout cela, la Force, pleine et unique. Le centre de toute chose, instrument à la fois de l'harmonie et du tumulte de la vie. C'était bien Ta'ara qu'il avait en face de lui. Elle était vêtue d'une tunique guerrière, et avait même son arme sur elle. Elle n'exprimait aucune expression particulière, mais le Jedi sondait son être comme il aurait pu feuilleter un livre, et un léger sourire gagnait ses lèvres devant le magnifique jeu d'acteur de la jeune femme.

L'accueil qu'elle lui réservait n'était pas des plus chaleureux, mais il était plus marqué par l'incompréhension que la colère ou le rejet. Den hochait doucement la tête, effleurant Ta'ara de sa propre aura, pour l'apaiser, les enveloppant de Force, de sentiments positifs. Le calme, la paix. Elle n'avait aucune raison d'être effrayée ou méfiante, et il voulait lui faire ressentir avant même de lui dire. Den dégageait une impression de sérénité parfaite, et il n'exprimait aucun désarroi face à son interlocutrice.


« - Enchanté, Ta'ara. Je m'appelle Den Quovro, c'est l'Ordre Jedi qui m'envoie. Et ce n'est pas une blague, je te le promets ! » dit-il en souriant légèrement.

Non, non, ceci n'était pas une plaisanterie. Il venait tout droit d'Ondéron juste pour elle, et ne se serait pas donné cette peine pour une simple blague. Il regardait autour de lui, distinguant derrière la jeune femme des valises déjà prêtes. Visiblement, elle avait déjà fait son choix, et il n'aurait pas à batailler pour la convaincre de la suivre. C'en était presque amusant, cette différence entre la façade froide qu'avait pour l'instant la jeune femme et ses réels sentiments.

« - J'ai à te parler, et je sais que tu m'attendais. Est-ce que je peux rentrer ? » dit-il poliment en s'avançant vers l'intérieur.

Il devinait une autre présence non loin, hostile à son égard. Sans réelle méchanceté, plutôt une méfiance profonde. La cherchant du regard, il trouvait la mère de Ta'ara, qui restait en retrait. Il la salua d'un signe de tête, n'osant trop s'approcher. Il ne voulait pas lui donner plus de raisons d'être contre sa présence en ces lieux.

« - Bonjour, madame Astrea. » dit-il simplement à son égard. Elle aussi devait être rassurée. Den comprenait son ressentiment à son égard: le Jedi venait pour lui enlever sa fille, ce qu'elle avait essayé d'éviter des années durant. Mais maintenant, cela semblait inévitable. Tout cela était allé bien trop loin.

Il savait qu'il n'aurait pas à la convaincre, sa fille était en âge de prendre ses propres décisions maintenant. Elle était même plutôt vieille pour rejoindre l'Ordre. Les Jedi avaient l'habitude de recruter très tôt, pour faciliter la formation rude et orpheline qu'ils inculquaient aux jeunes enfants. Den pensait que les recrues âgées devaient être suivies de plus près encore, et les estimait plus sensibles aux travers de l'esprit : l'instabilité, les passions. Mais il ne pensait pas que cela était pour autant un facteur d'échec. Il n'existait pour lui de facteurs prédéterminant, mais seulement d'environnement différent, influents sur la personne et sa construction. Le libre arbitre seul pouvait détruire ces influences et permettre de s'en émanciper. Mais cela demandait un esprit critique développé et une capacité de recul exceptionnel, pour décortiquer son propre for intérieur, ses confins les plus intimes.

Qui plus est, il était plus difficile d'apprendre avec l'âge. Mais cela pouvait être aussi d'autant plus intéressant. Les recrues les plus jeunes étaient élevées sur Ondéron, au sein de l'Ordre, et se nourrissaient de sa doctrine, de ses modèles de pensée. S'il n'y avait pas de véritable pensée unique, il y avait bien des doctrines, plus ou moins majoritaires au sein des Jedi, qui influençaient chacun d'eux, selon les enseignements qu'ils suivaient et qui les donnait. Tous n'était pas capable d'une impartialité totale quand il s'agissait de donner une leçon aux plus jeunes, Den le premier. Les convictions de chacun ressortissait toujours au grand jour. L'on pouvait les écarter, les utiliser avec parcimonie ou bien tenter d'être le plus froid et raisonné possible, objectif, elles revenaient toujours. Elles faisaient ce que nous étions. Et elles étaient relatives. Mais un élève rejoignant l'Ordre après vingt ans de vie en dehors de celui-ci avait déjà une expérience de la vie. Une pensée qui était sienne et totalement étrangère aux dogmes Jedi. Il était plus expérimenté, d'une certaine façon, car il avait éprouvé la vie, d'une toute autre manière, certainement plus dure, que les élèves grandissant au Temple. C'est pourquoi Den avait une certaine affection pour ces recrues là, et c'est pourquoi il accordait toujours une grande importance à leur recrutement. Les laisser à la merci du Côté Obscur, ou ne serait-ce que du chaos seul de leur âme, face à l'étendu de leurs dons incompris, était un gâchis immense, aussi bien pour l'Ordre que pour les vies de ces jeunes gens. Il leur fallait accéder à une éducation, à une compréhension de la Force, mais surtout d'eux-mêmes. C'est pour cela qu'il était sur Eshan aujourd'hui. Pour amener à Ta'ara la clé d'une porte, celle qui menait sur une nouvelle vie. Un autre plan d'existence loin d'Eshan et de sa famille. Ce serait difficile à appréhender, mais il savait qu'au fond d'elle, elle comprendrait la nécessité de tout ceci.

Il fit un pas vers l'intérieur de la maison, attendant qu'on l'invite à réellement y entrer. Il avait beaucoup de choses à lui dire, mais aussi à lui demander, pour comprendre ce qu'il en était de sa situation. On lui avait donné beaucoup d'informations, mais tout ceci n'était rien tant qu'il n'avait pas l'avis de Ta'ara, son ressentis sur sa vie jusqu'à présent, notamment sur la disparition de son père, et ce qui c'était passé durant son enlèvement. Les deux points d'orgue de sa courte vie.


« - Nous avons beaucoup de chose à nous dire Ta'ara. »
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J'avais ouvert la porte depuis quelques secondes et soudainement j’étais beaucoup moins nerveuse, moins anxieuse, j’irai même jusqu’à dire qu’une sensation de bien-être m’enveloppait depuis son arrivée. Mais quand même, je ne pouvais pas m’empêcher de fixer ses yeux noirs !

« C’est un honneur Guerrier Quovro de vous recevoir. Alors vous êtes un Jedi, vous êtes le premier que je vois. Je dois dire que vous êtes comme je l’imaginais ; très exotique et imposant ! »

Alors qu’on parlait, j’ai commencé à déblayer l’entrée avec mon pied pour lui laisser de la place ; en poussant les chaussures et mes valises.

« Moi aussi j’ai beaucoup de questions et .. »

- j’ai alors doucement ri car cette remarque m’amusait –

« Moi aussi je savais que vous saviez que je vous attendais Guerrier.  Bien sûr que vous pouvez rentrer. Tout a déjà été organisé pour votre venue, ici rien n’est laissé au hasard, ou presque.»

J’étais un tantinet embarrassée car avec tout ça, j’avais oublié de faire le ménage et comme ma mère cuisinait et qu’elle s’occupait de la ferme, elle n’avait pas eu le temps. Nous aurions pu donner la tâche aux droïdes mais nous préférons les voir au travail dans les champs.
Le passage étant déblayer, je me suis écartée sur la gauche pour créer une sorte de haie d’honneur et à peine était-il entré que j’ai refermé la porte derrière lui.

« Puis-je vous débarrasser de vos affaires Guerrier Quovro ? »

J’ai proposé de prendre son manteau noir pour le ranger au porte manteau.

« Bien sûr vous comprendrez, je n’ai jamais vu de Jedi, ainsi les coutumes souhaiteraient que je ne porte pas mon arme mais je préfère la garder avec moi au cas où. Je mise sur la prudence, après il est trop tard. J’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de mon hostilité, mon devoir est de protéger mon foyer. »

De par sa présence réconfortante, j’avais presque envie de lâcher mon arme mais je ne pouvais pas, je ne pouvais pas me résoudre à laisser mon foyer et ma famille sans défense malgré cette présence extrêmement apaisante et bienveillante.

« Vous devez être épuisé par votre voyage, je vous invite à monter les escaliers Guerrier Quovro. »

Poliment, je l’ai laissé passer devant et j’ai fermé la marche tout en le surveillant, comme l’on m’avait enseigné à traiter les hôtes inconnus, avec prudence mais politesse. Bien sûr j’étais fort ravie de son arrivée s’il était bien celui qu’il prétendais être mais j’ai des devoirs et en publique je ne peux pas me laisser aller comme en privé. Que diraient mes maîtresses ? Il restait maintenant à vérifier son identité avant de le suivre. Je ne suis pas une gamine et il ne suffit pas d’une friandise pour me faire suivre le premier venu. Je veux tout le magasin moi ! Depuis quelques temps, j’ai aussi remarqué que j’étais beaucoup plus prudente, peureuse et triste à cause de … ce qu’il s’est passé…

« Plus encore, beaucoup ce n’est pas le mot – je pense que toute une journée ne suffirait pas. Tout d’abord, ma mère et moi, comment pouvons-nous vérifier votre identité ? Vous dîtes être de l’ordre Jedi hors je n’ai aucune preuve de ce que vous avancez là. »

J’ai ensuite invité l’homme à s’assoir à table avec nous. Je me suis bien entendu réserver la place assise en face de ma mère pour être sûr d’être à côté de lui. Tout du moins s’il voulait bien s’assoir, peut-être que les Jedis préfèrent manger par terre.

« Vous devez avoir faim après ce voyage et je sais bien que mes frères et sœurs n’ont pas du vous accueillir comme il se doit. Je m’excuse donc pour l’attitude de ma mère et de mon peuple, après tout vous êtes les garants de la paix, vous méritez plus que des regards hostiles. »

La table était déjà garnie des différents plats et dressée pour trois à son arrivée.

« Nous avons spécialement préparé des spécialités culinaires d’Eshan pour vous, nous espérons que cela vous plaira. »
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Den contint un léger sourire, et même un rire, en écoutant la réaction de Ta'ara lorsqu'elle le découvrit. Exotique ? C'était presque xénophobe, mais il sentait bien au ton naïf et léger de la jeune femme que cela n'était en rien volontaire. Elle n'avait jamais quittée sa planète, et voilà qu'un homme vert aux standards physiques radicalement différents des siens venait la chercher jusque chez elle. Oui, il y avait certainement quelque chose de très exotique dans la situation pour elle, il pouvait l'admettre. C'est pourquoi cela le fit seulement sourire.

« - Je suis ravis de satisfaire tes attentes alors... » dit-il en riant. « Tu peux m'appeler Den. Pas la peine de m'affubler de titres... » Cela n'avait jamais été son genre. Il ne les appréciait guère, outre mesure, et n'avait aucun sens de la hiérarchie si ce n'est celle de la sagesse et du respect.

Ta'ara le laissait alors entrer et Den le fit sans trop d'hésitation, laissant vaguer un regard curieux sur la décoration intérieure. C'était la première fois qu'il venait sur Eshan et il découvrait la culture des Echani et leur mode de vie. C'était particulièrement intéressant, mais ce n'était pas le sujet de son séjour ici. Après tout, la raison unique de sa présence se trouvait devant lui : Ta'ara Astrea. La nouvelle cause qu'il comptait plaider devant le Conseil Jedi. Celle d'une jeune femme de 24 ans, sensible à la Force et sur les épaules de laquelle incombait le crime de fratricide. Une cause désespérée, et une existence chaotique. Les dossiers préférés de Den Quovro, en somme. Il aimait ces cas atypiques plus que tout autres, et les réflexions qu'ils amenaient étaient souvent bien plus profondes que celles d'un dossier moins complexe. Si enlever un enfant à une famille était toujours délicat, arracher un jeune adulte à sa vie était d'autant plus délicat. Ceux-ci avait déjà un vécu, une sensibilité et une philosophie éprouvée par leur vie. Ils devaient être confronté à une réalité autre, les transcendant, celle des Jedi. Le choc était souvent difficile, à admettre et à surmonter. Il n'en était que plus bénéfique. Sublimant les êtres.

Mais rien ici n'était encore joué. Ils avaient encore beaucoup à se dire. De simples formalités et de la politesse ne suffirait pas. Den savait qu'il devrait défendre Ta'ara devant l'Ordre pour qu'elle soit accepter à Ondéron. Et donc avant toute chose il devait s'assurer qu'elle comprenne bien les tenants et aboutissants d'une telle démarche, tout ce que cela supposait et engendrerait. Mais aussi comprendre son existence et le sens qu'elle lui donnait, ainsi qu'à son passé. Surtout un passé aussi trouble et chaotique que celui d'Astrea, qui ne jouait pas en sa faveur. Mais Den sentait un potentiel en elle, il savait que ce vilain petit canard pouvait réussir. Il croyait en elle. Et c'était le principal.

Il se dévêtit et lui tendit sa cape, dévoilant sa bure et le sabre Jedi pendant à sa ceinture, tandis que la guerrière lui expliquait pourquoi elle était ainsi vêtue et pourquoi elle gardait ses armes sur elle. Une question de tradition, et de méfiance en somme. Il pouvait le comprendre. Ce n'était pas déstabilisant, il s'était vu dans des situations bien plus tendues, face à des familles bien plus hostiles encore, allant jusqu'à le mettre en joue. Il avait déjà reçu menaces et insultes de la part de parents. La violence physique avait toujours été exclue, ou évitée – et les Jedi restaient craints pour leurs compétences martiales – mais elle avait souvent été verbalement utilisée.


« - Ton foyer n'est pas en danger en ma présence Ta'ara, ne t'inquiètes pas. »

Foyer qui bientôt ne serait plus le sien, si elle embrassait la voie des Jedi. Cela était une étape importante et tout aussi dure quand on avait grandis dans une famille. Les enfants de l'Ordre, enlevés de manière beaucoup moins tardive à leur famille avait ce luxe de ne pas l'avoir connue et de ne pas souffrir de la séparation. Bien sûr, il y avait un manque et une quête d'identité à gérer, souvent à l'adolescence. Mais il n'y avait pas de souvenirs pour illustrer ce manque. Pas de déchirement sentimental qui laissait des traces indélébiles et un endroit où chercher son passé. Et le passé de la jeune Astrea était en l'occurence bien lourd, et comptait ses parts d'ombres qu'il comptait bien élucider. C'était sa mission première, avant d'extrader Ta'ara.

Den se laissait alors guider à l'étage et il découvrit une table dressée n'attendant plus que ses hôtes. On pouvait dire que les Echani savaient recevoir. Quovro mourrait de faim, à dire vrai. Le voyage avait été long, surtout le trajet en speeder jusqu'à ce coin reculé de la planète. Il n'était pas contre une petite collation et l'hospitalité des Astrea était plus que bienvenue. Il saurait les en remercier. Mais pour l'instant il se concentrait sur tout ce que pouvait dire Ta'ara, qui voulait d'ailleurs qu'il prouve son identité. Il souriait tranquillement, l'écoutant attentivement. Il désigna d'abord son sabre laser du regard. C'était une première preuve assez éloquente de son appartenance à l'Ordre Jedi. Mais il était vrai que cela ne suffisait pas. Il arrivait que des usurpateurs s'en dégottent de beaux exemplaires, ou fabriquent des répliques assez réalistes. Et les Sith possédaient aussi ce type d'armes, qu'ils utilisaient à des desseins bien différents de ceux des Jedi la plupart du temps, hélas.

Den s'assit à table en leur compagnie, observant d'un œil malicieux les denrées entreposées ça et là. Tout semblait succulent et des odeurs fortes et variées se dégageaient des différents mets.

Mais avant toute chose, il allait user de ses dons de Jedi, puisque c'est ce qu'ils voulaient. Il n'aimait guère ce genre de démonstrations, mais il comprenait la réticence des Echani et le manque de confiance qu'ils avaient en Quovro, qui débarquait, se réclamant de l'Ordre et mettant les pieds sous la table. Tout n'était pas si simple, et heureusement, sinon n'importe quel quidam pouvait se faire passer pour un Jedi.

Usant de ses dons confiés par la Force, Den tendit la main vers un récipient pleins de nourriture qui s'envola, flottant dans les airs jusqu'à lui. La cuillère fit bientôt de même et les deux objets, animés par la Force et la volonté du Jedi, concentré, se mirent à servir tout le monde en victuailles avant de retourner sagement
à leur place. Den reposait sa main sur ses genoux, un léger rictus au coin des lèvres.

« - Alors ? Que dites-vous de ce petit tour de Jedi ? J'en ai bien d'autres en réserve mais j'espère que celui vous suffira. » dit-il, souriant, avant de se pencher sur les spécialités culinaires echani. « Tout ceci m'a l'air délicieux. Je vous remercie pour votre accueil, il me va droit au cœur. »
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Mes yeux ne se détachaient pas de ce spectacle. Vigilante à souhait devant cette force inconnue, j’étais stupéfaite mais j’avais aussi un peu peur de ce pouvoir ésotérique. De quelle façon faisait-il ça ? Quels sont les limites de ce pouvoir ? Peut-il faire pareil sur moi ? Si la réponse à ma dernière question est « oui » alors ce pouvoir est plus qu’effrayant. Mais cela veut aussi dire qu’en le suivant j’apprendrai aussi à le maîtriser. Je sais que ce qu’il vient de faire s’appelle la Force et que c’est de la télékinésie mais je n’avais jamais vu ça auparavant et cela est presque hypnotisant, tellement hypnotisant et distrayant que je n’avais pas vu ma mère quitter la table pour aller je ne sais où. Grand bien lui fit, je n’en pouvais plus de supporter cette mégère.

J’ai croisé mes jambes et j’ai posé ma joue sur la paume de ma main gauche puis j'ai regardé le Jedi à ma droite. Mon visage n’était touché d’aucun défaut et le sourire que j’arborais en l’observant ne me rendait que plus rayonnante, plus belle.

« Mangez donc, nous parlerons après Den. »

Lui fis-je sérieusement malgré mon sourire angélique. Oui j’étais sérieuse et je n’aimais pas être contrariée, j’ai donc manipulé ma voix de sortes qu’il sente bien que ce n’était pas une question et que j’étais fortement impatiente. J’espère cependant qu’il ne pense pas que j’ai envers lui une quelconque animosité à cause de mes paroles. J’ai des difficultés à m’exprimer autrement que par les poings.

Les victuailles mangées et le repas digérer, j'ai servis de quoi se désaltérer à Den puis je me suis servie aussi à boire. Enfin la discussion pouvait commencé.

« Je suis bien consciente que je ne reviendrai jamais ici, je suis bien consciente que je devrai donner ma vie à la cause des Jedis mais ne vous trompez point Den – Je ne suis pas une idiote de fanatique, j’ai mon propre avis et mon propre but et en cela, vous ne pourrez rien y faire, vous et votre Ordre. Je suis Ta’ara Astrea, une Echani née sur Eshan et mon but est la protection. Par conséquent je recherche la force de protéger. »

J’ai repris ma respiration puis, d’une voix sérieuse et féroce tandis que mon sourire disparaissait, j’ai continué mon discours.

« Si vos préceptes ne me plaisent pas, je ne les suivrai pas. Si vos ordres suggèrent d’abandonner ou de tuer des innocents, je n’exécuterai pas les ordres. Je suis Ta’ara et non une écervelée fanatisée. J’ai mon propre courant de pensées, mes propres préceptes et un but. Si cela vous déplait, je vous raccompagne à la sortie. Pour le reste, je m’en remets à vous Den. »

J’ai avalé ma salive et mon cœur battait la chamade de plus belle car j’appréhendais sa réaction. Je lui ai dit que si cela ne lui plaisait pas, qu’il prenne la porte mais en vérité… Je ne veux pas qu’il parte sans moi ! Non d’un Echani… Je dois rester forte.

« Lorsque vous aurez finit de manger, vous pourrez prendre mon lit pour vous reposer. »

J'ai ensuite enfin souffler car cela a pour moi été très difficile d'extérioriser ainsi ce que je ressentais sans me battre. C'est ... bizarre.
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Amusé, Den observait la réaction des deux Echani face à son tour de passe passe. Leurs visages dissimulaient à peine leur surprise, voire fascination chez la jeune femme. Ce genre de petits tours faisait toujours son effet. Le regard perçant de Ta'ara ne quittait pas les objets, animés par magie, et le Jedi pouvait déceler sans peine sa curiosité, nuancée de sentiments plus mitigés. Il s'efforçait de maintenir son aura, imprégnant tout autour de lui de la Force et de sa volonté positive, créant un lien privilégié entre la jeune femme et lui, pourtant, il ne pouvait lire en elle si aisément. Il devinait ses sentiments et ses remous, leurs expressions les plus primaires et leur nature, mais ne pouvait en sonder les nuances, la cause de leur crainte. Cela eut été trop facile, et malhonnête. Tout ceci n'était que question d'instinct et de perception, pas de manipulation. Il sentait les mouvements de l'esprit et devait deviner leurs causes. Il était un Jedi, pas un Dieu omnipotent.

Madame Astrea avait quitté la pièce pendant la démonstration du dubravan, laissant sa fille et ce dernier seuls dans la salle à manger. Quant à elle, elle observait Den, qui ne se fit pas prier pour entamer le repas. La faim le tiraillait et il devait avouer que les mets préparés étaient délicieux. Il mangeait en silence, légèrement gêné par l'attention constante et insistante dont il bénéficiait. Il la comprenait parfaitement, il était visiblement très attendu par Ta'ara. Mais manger sous le regard de la jeune femme, dans un silence presque parfait, avait été une expérience perturbante. Au moins, le repas avait été un véritable festin, et Quovro ne se priait pas pour goûter à tout ce qu'on lui tendait : entrées, plats, fromages et desserts, le pain et les amuses gueules, il mangeait de tout ce qu'on lui proposait, son calme et la lenteur de ses gestes camouflant son envie de tout dévorer.

Le repas fut court, ils mangèrent en quantité, en tout cas Den, mais comme ils ne parlaient pas ou peu, les plats furent rapidement terrassés par l'appétit de leurs prédateurs.

Quovro était repu. Il croyait même que son ventre allait exploser. Lui qui était quelqu'un de très parcimonieux, prônant une forme de simplicité volontaire, n'était pas habitué à telles victuailles. Il en était presque éhonté tant il avait mangé, et acceptait avec un grand sourire le verre servis par son hôte. Il avait bien besoin de ça pour digérer tout ce qu'il venait d'ingurgiter. Alors que le Jedi se désaltérait, la jeune femme reprit la parole, bien plus entreprenante. Visiblement, elle avait hâte d'en découdre, d'aborder les sujets sensibles et importants. Den s'essuyait doucement la bouche en l'écoutant, son visage aussi fermé et serein que d'habitude. Même quand elle attaquait les Jedi et leur morale, il ne bronchait pas. Il se contentait d'écouter en hochant doucement la tête. A vrai dire, il aimait ce qu'il entendait. Et il pensait sincèrement que la plupart des Jedi l'aurait aussi apprécié à sa place. Pas les petites piques concernant l'Ordre, bien entendu, mais plutôt les traits de caractères que laissaient deviner cette tirade. Ta'ara en avait en tout cas un bien trempé, Den pouvait le sentir. Mais ce qui l'intéressait le plus était cette liberté de ton et cet esprit critique. Bien sûr, elle avait de fausses idées sur l'Ordre Jedi, comme beaucoup de gens dans la galaxie. C'était le rôle de Quovro de les dissiper, en tant que représentant de celui-ci. Mais il appréciait la manière de faire de Ta'ara. Elle était directe, franche, et sans concession. Elle avait des idéaux. Un vécu. Et elle ne voulait pas que ceci soit corrompu ou chassé.

Peut-être craignait-elle que l'Ordre Jedi n'efface sa personnalité, fasse d'elle un guerrier parmi d'autres, un membre d'une secte obscure suivant aveuglément un Code. Elle se trompait. Den en était la preuve vivante. Mais il était ravi que cette idée la dégoûte : cela signifiait qu'elle était capable de prendre du recul, même face à un Jedi lui offrant une porte de sortie salutaire, hors de son monde. Même face à l'issue la menant à une éventuelle nouvelle vie, elle ne se laissait pas déboussoler, et surtout, elle cherchait à comprendre et à défendre bec et ongle sa position. Elle était peut-être trop directe ? Ce n'était pas important. Den appréciait la franchise.


« - Très bien. » répondit-il d'abord, hochant doucement la tête, pour signifier à la jeune femme qu'il avait bien pris en compte ses remarques. « Je ne pense pas que je me coucherai avant l'aube. Nous allons avoir, je crois, une longue discussion. Peut-être même n'aurons-nous pas à dormir. A vrai dire, je ne compte pas m'éterniser Ta'ara. Je suis venu dans un seul but : repartir avec toi. Et je saurai si j'ai échoué ou non à la fin de notre conversation. »

Il lui adressait un léger sourire, qui se voulait rassurant. C'était normal qu'elle se pose des questions et soit face au doute. Toute sa vie allait être bouleversée après cette rencontre, qu'elle qu'en soit l'issue.

« - Reprenons du début. Je m'appelle Den Quovro, je suis un Maître Jedi. L'Ordre Jedi m'a envoyé sur Echani te rencontrer, à la suite des derniers événements que tu as surmonté. Qui plus est, nous avons découvert la vérité sur la mort de ton père. Du moins, en partie. J'ai des documents officiels, des rapports. Mais je n'ai pas ta version, ce qui est la chose la plus importante à mes yeux. »

Oui, il se répétait. C'était redondant. Mais c'était voulu. Il souhaitait tout reprendre du début, établir une dialectique et un dialogue, un cheminement précis. Son esprit était clair et il savait comment procéder. Il fallait que Ta'ara soit attentive et patiente. Il lui apprendrait tout ce qu'elle désire, répondrait à toutes ses interrogations. En échange, elle aussi aura à répondre aux questions du Jedi, elle aura à se remémorer le passé et de sombres moments de sa vie. Mais nous n'en étions pas encore là. Den continuait sa tirade, fixant Ta'ara du regard.

« - Si tu viens avec moi, je t’emmènerai sur Ondéron, au Temple Jedi. C'est notre base, et notre refuge. Notre foyer, en somme. Mais je dois avouer que je n'y ai encore jamais aussi bien mangé qu'ici... » dit-il, taquin. Et il était sincère. La cantine des Jedi ne valait pas ces bons petits plats traditionnels. Juste pour ça, Ta'ara se devait de venir sur Ondéron ! Elle devait lui apprendre les secrets de cette nourriture délicieuse. Blague à part, il avait des explications à continuer. « C'est là-bas que nous formons nos jeunes apprentis. Tu es trop vieille pour te joindre à eux par les voies conventionnelles. C'est pourquoi, si tu l'acceptes, nous irons devant le Conseil Jedi, l'organe dirigeant de notre Ordre, pour plaider en ta faveur. Seuls eux peuvent accéder à ta demande de nous rejoindre. Mais je suis confiant... Je vais être franc avec toi, Ta'ara Astrea. J'ai sentis la Force en toi, à l'instant où j'ai posé le pieds dans cette ferme. Tu as le potentiel pour devenir un Jedi talentueux. Et je dois avouer avoir un faible pour les élèves qui sortent du lot. »

Il finit son verre, et se raclait la gorge, avant de reprendre, joignant ses mains devant lui.


« - Si tu me suis, et que tu rejoins l'Ordre, j'aimerai devenir ton Maître. Cela signifie que je t'enseignerai les voies du Jedi. Je demanderai au Conseil de t'épargner la formation initiatique réservée habituellement aux enfants... Tu n'es plus une enfant, et tu sais déjà te battre. Non, il te faut suivre la voie du Padawan. Mais, tout ça, nous en parlerons plus tard. Je dois d'abord te dire ce que sont les Jedi. Et ce qu'ils ne sont pas. Ce que je suis. Ce que tu peux être. Car il n'est pas question pour toi de devenir une personne que tu n'es pas, en nous rejoignant. L'Ordre Jedi n'est pas une secte d'illuminés, suivant aveuglément leur Code au mépris de toute autre chose. La voie du Jedi est plurielle, elle est aussi nombreuse qu'il y a de Jedi dans cette galaxie. Je ne te demanderai d'être personne autre que toi. Je n'essaierai pas de te changer. Je t'apporterai le savoir des Jedi, et leur philosophie, leur Code. Celui-ci ne s'imposera pas à toi, ce n'est pas un credo immuable. Le Code est le socle commun de notre doctrine, le matériel philosophique à la base de nos réflexions. Quand un Jedi reçoit ce savoir, il ne devient pas un nouvel être. Il se sublime et devient meilleur. Il cherche à comprendre le monde qui l'entoure, pas à se l'approprier. »

Il prit une nouvelle pause. Lui même n'était pas particulièrement attaché au Code Jedi, et le remettait régulièrement en question. Il était un progressiste alarmé, et aimait le songe et la méditation. La doctrine Jedi était plurielle et de nombreux courants se côtoyaient au sein de l'Ordre, des plus rigoristes aux moins formalistes. Tous formaient leur pensée avec les enseignements du Temple, et se forgeaient leur propre idée. Den, comme la majorité des Jedi susceptibles de prendre un padawan sous son aîle – du moins il l'espérait – favorisait la naissance d'un esprit critique chez ses protégés. Un sens affûté du devoir et de l'analyse.

« - Personne ne te demanderas jamais te sacrifier des innocents pour l'Ordre. Personne ne fera jamais de choix à ta place. L'Ordre Jedi ne t'ôtes pas ton auto-détermination, au contraire. Il place ton destin entre tes mains, et il te donne une chance d'en faire quelque chose d'utile à la galaxie. »

Il reposait son verre vide sur la table, laissant quelques secondes à Ta'ara pour s'imprégner de toutes ces informations.


« - Si tu rejoins l'Ordre Jedi, tu seras toujours Ta'ara Astrea. Nous ne pouvons t'enlever la vie que tu as déjà vécue. Mais tu devras tirer un trait sur celle qui te reste à vivre sur Eshan, pour mieux embrasser un destin tout autre. »

Il avait été assez concis, à son humble avis. Il s'était exprimé avec passion, au fur et à mesure que les mots sortaient de sa bouche. Il était un passionné, il ne pouvait le cacher. Son calme permanent cachait un cœur ardant, brûlant d'humanisme et d'amour, d'envie de convaincre et de propager des idéaux utopistes, volontaires et optimistes. Il était de ceux qui croyaient encore que la paix pouvait rayonner, malgré la morosité ambiante et l'état déplorable de la galaxie, au bord d'un gouffre nommé Guerre. Il espérait que la jeune femme comprenne ce qu'il voulait dire, qu'il ne soit pas trop abstrait, et surtout, que cela la touche.

« - Si tu as des questions, je suis prêt à y répondre. Je ne t'oblige pas à faire ton choix maintenant. Je suis là pour en discuter avec toi. Je peux te laisser le temps d'y réfléchir, bien sûr. Autant de temps qu'il t'en faudra. Mais avant, j'aimerai parler de ton passé. J'aimerai que tu me racontes la mort de ton père, et ton enlèvement Ta'ara. »

A lui de poser des questions. Bien sûr, il répondrait tout de même à tout ce qui concerne les Jedi, en parallèle, mais il lui fallait des réponses. Pour l'Ordre et pour rétablir la vérité, mais aussi pour sonder la jeune femme. Elle avait tué et avait un passé tumultueux et violent, Den ne pouvait sous-estimer une éventuelle empreinte du côté obscur sur elle, ne serait-ce que des passions ou des sentiments violents. Cela serait embêtant mais ne l'effrayerait pas. Il savait comment les chasser. Il savait que Ta'ara avait quoi qu'il advienne une part de Lumière immense en elle, et un potentiel qui ne demandait qu'à être exploité. Il ne lui fallait plus que sonder les tréfonds de son âme à la recherche de ses démons, pour l'aider à les combattre si elle en avait. Et si elle en était dépourvue, ainsi soit-il, les choses n'en seraient que plus facile. Mais quoi qu'il arrive il devait savoir la vérité, comment était mort son père, et que s'était-il passé pendant sa disparition, quand elle a été enlevée ? Il attendait autant de franchise de la part de la jeune femme sur ces points que sur les Jedi.
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J’eu à peine fini de poser mes conditions qu’il les accepta sans broncher. « Très bien » en entendant ces deux mots, mon cerveau ne fit qu’un tour et mes yeux s’ouvrirent grands à cause de la surprise. J’étais vraiment surprise car je m’attendais à plus de résistances, je m’attendais aussi à une punition pour lui avoir parlé sur ce ton étant donné que c’est aussi évident qu’il sera mon ainé et mon supérieur. Ce fut agréable, j’étais même presque contente qu’il soit si compréhensif et gentil. Depuis qu’il avait passé la porte, je l’observais et l’analysais et je pense maintenant pouvoir affirmer que c’est un Alien … bon ? En y pensant, qu’est-ce qu’il est, et d’où vient-il ? Je cherchais à rester stoïque, belle, majestueuse et énigmatique devant mon interlocuteur mais cette fois-ci je ne pus pas m’empêcher de sourire. Alors qu’il continua de me parler, je me suis levée pour tourner ma chaise vers lui et être face à l’étranger. J’ai croisé mes jambes et j’ai ensuite posé mes mains sur celles-ci tout en me tenant droite contre le dossier de la chaise en bois, de façon impériale, comme on m’a appris à me tenir à l’académie. Alors qu’il parlait, je fixais tour à tour ses yeux puis sa bouche pour ne perdre une miette du flux de paroles tout en lui montrant que je suis attentive.

Bien sûr tout du long mon attitude ne changea pas, je me devais de faire bonne impression, me tenant telle une Reine sur un trône. Cependant mes yeux ne pouvaient cachés un air triste et blasé. En effet, si mes paroles et mes actes sont contrôlés, je ne suis pas capable de diriger mon regard et mes yeux, ceux-ci ont la fâcheuse tendance de me trahirent. Pourtant l’académie à bien essayer de m’enseigner que le plus important était le regard … le regard, chose qui me fait défaut et qui pourtant d’après les dires, est la plus belle des choses. Comme si toutes les choses qui étaient importantes me fuyaient. D’abord le talent : une ratée de l’académie. Ensuite l’assurance : je n’ai plus confiance en moi. Mon regard prit aussi la fuite lorsque j’assassinai mon père et pour finir ma beauté disparut lors de mon enlèvement. Tout me file entre les doigts, laissant un vide en moi. Il me reste bien ma famille mais là il ne s’agit pas d’eux mais de moi. Et si rejoins l’Ordre … la seule chose qu’il me reste, ma famille, … partira. Alors qu’il continuait de parler, je levai soudainement ma tête vers le ciel et mon regard, ce regard était encore plus triste et perdu. Pourtant aucune larme ne daignait perler le long de mes joues.

« … Je ne sais pas … »

J’ai ensuite baissé la tête et j’ai planté mes ongles aux vernis blancs mât de ma main droite dans la chair de mon bras gauche et je me suis griffée, pas assez fort pour saigner mais j’avais besoin de m’agripper à quelques choses – comme une enfant en soit.

« Si je vous suis, je devrais tourner une page sur ma famille et mon passé. Nous partirons vers Ondéron, une planète que je ne connais pas pour rejoindre un Ordre que je connais à peine. Une fois sur Ondéron, je trouverai un foyer et l’on m’enseignera … Non, vous m’enseignez la voie des Jedis ? C’est ça ? Vous deviendrez mon « maître ». Je suis trop vieille pour suivre la voie initiatique et je serai donc directement promue au rang de « Padawan ». Vous dites aussi que je suis talentueuse, même si je pense pertinemment le contraire. Je pourrai aussi rester moi-même et rester fidèle à ce que je suis mais, je devrai tourner le dos à mon passé – quel paradoxe. »

Il voulait que je raconte la mort de mon père et mon enlèvement pour en savoir plus. Selon lui le plus important était d’avoir mon avis et il a raison car je pense bien que mon avis sera différent de son rapport.

« Affronter notre parent capable de se battre est une tradition pour s’accomplir en tant que guerrier affranchit – un rite de passage. Je suis passionnée Den, je me suis toujours entraînée dure pour être la meilleur et surpasser mes ancêtres, j’ai toujours donné le meilleur de moi-même mais je n’ai pas fait honneur à ma famille puisque je suis très loin d’être la plus performante. J’ai affronté une première fois mon père et il m’a vaincue puis il est repartit comme un fantôme me laissant seule. C’était censé, ce duel était censé nous rapprocher l’un de l’autre mais il n’a fait que nous éloigner alors que nous étions déjà tant séparer. J’ai attendu 1 an, dégoutée d’avoir perdu – j’étais seule dans ma médiocrité, dans ma faiblesse, et je ne me remettais pas de cet échec. Chaque jour, ma haine contre lui grandissait et plus je pensais à mon père plus la rancœur me gagnait, de bien mauvais sentiments. Lors du duel, j’ai senti qu’il voulait me tuée et qu’il me méprisait. Vous ne pouvez pas pas comprendre. Ses coups visaient mes points vitaux et il frappait à des amplitudes hautes, pour me montrer sa supériorité. Mon propre père m’humiliait. Ensuite je ne sais pas ce qu’il s’est passé et il est mort. Hmpf, j’ai d’abord éprouvé de la satisfaction, j’étais contente qu’il ne soit plus de ce monde et puis je m’en suis voulue à moi-même. C’était de ma faute, la faute de ma faiblesse, depuis je ressens comme un vide dans mon cœur et pourtant, depuis ma naissance il a toujours était absent … ce n’est pas comme si mon cœur était remplit. Bien avant sa mort mon cœur était vide mais je ne le sentais pas tandis que maintenant je le sens … je suis un monstre. »

Je m’arrêtai pour souffler et boire un coup, autant je montrais des signes de tristesses plutôt, autant en parlant de mon père, la tristesse se transformait en douleur. Par reflexe je me suis penchée vers lui et je l’ai pincé, un pincement qui n’était certes pas douloureux mais je savais qu’il pouvait sentir toute ma peine et ma douleur au travers de ce geste. Je ne tardais pas à m’excuser d’avoir fait ça, c’est peut-être commun chez nous les Echanis mais, pas chez lui !

« Je ne sais rien concernant mon enlèvement Den et je ne préfère pas me souvenir. »

Je me suis alors remise convenablement sur mon siège et j’ai repris ma position de Reine.

« Qu’est-ce qu’un Maître et un Padawan ? J’aurai moi aussi la même arme que vous ? Je peux la voir ? Pouvez-vous dégainer ? »

Désignant du regard l’arme à sa ceinture.
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Den avait défendu son camps et son opinion. Il n'était pas un traditionaliste ni un fervent défenseur des dogmes, mais sa vision globale de l'Ordre Jedi n'avait rien de marginale chez les libéraux. C'était plutôt ses orientations politiques et son manque de formalisme qui tranchaient avec certains. Du reste, il défendait avec une certaine ferveur sa vision de l'Ordre et de ses apprentissages. Il était plus facile pour lui d'appréhender des élèves atypiques que des causes déjà gagnées ou des profils dits normaux – mot qu'il redoutait, la norme était toujours dangereuse et devait être questionnée – parce qu'il brisait la barrière entre l'élève et le maître, entre l'instruit et le profane.

Il avait parlé longuement. Mais au moins avait-il balayé le maximum de questions, du moins il l'espérait. Il était difficile de venir quérir l'adhésion de personnes qui avaient déjà une vie en dehors de l'Ordre. Des liens, une attache. Une famille, et un passé parfois lourd. Den ne pouvait lui proposer qu'un futur hypothétique au sein de l'ordre, car l'admission de Ta'ara ne dépendait pas de lui mais du conseil. Ce genre de pièces rapportées nécessitaient une attention particulière. Et le dossier de la jeune Astrea était loin d'être le plus facile : elle était l'auteure d'un meurtre après tout. Mais Quovro estimait que son devoir était de l'extirper des tentations les plus dangereuses et d'une situation où elle serait livrée à elle-même, contre ses propres démons et face à ses dons qu'elle ne saurait contrôler. L'Ordre était la solution la plus viable pour cette jeune femme, et il était déterminé à le faire comprendre, à elle et au Conseil.

Malgré toute la sagesse et la patience de Den, la jeune femme qu'il avait en face de lui était en proie à de profonds doutes, il pouvait le ressentir. Et elle ne tarderait pas, de toute façon, à l'exprimer. Il ne pouvait que comprendre et compatir. La situation était délicate. Il ne pouvait lui forcer la main, jamais il ne se l'était permis et ne le ferait sans doute jamais. Elle était assez âgée et mature pour prendre ses choix par elle-même. Lui n'était là que pour lui donner son analyse et son opinion sur les choses. Une lueur bien faible face aux contradictions qui pouvaient naître chez un esprit torturé. Mais il comptait bien ramener la lumière dans cette existence. Traîner cette fille à la lisière de son cœur pour qu'elle admire une nouvelle aube, échappant à un crépuscule incertains.

Elle avait visiblement peur de quitter son monde et ses derniers repères. Il pouvait le comprendre. Il répondit calmement au fur et à mesure qu'elle parlait.


« - N'aie pas peur de quitter Eshan. Certes, rejoindre l'Ordre sera un bon vers l'inconnu. Mais un bond dans la lumière, qui t'éloigneras de l'ombre et ses incertitudes. N'as-tu jamais rêvé de comprendre qui tu es, pourquoi as-tu ces dons ? Les contrôler, et ne jamais, plus jamais, en perdre la maîtrise ? »

Il prit un instant pour l'écouter et réfléchir à sa propre réponse.

« - Oui, tu partiras alors sur Ondéron. Tu n'y seras pas seule, car les Jedi y sont nombreux, et tous te ressemblent, en ce qu'ils maîtrisent la Force. Certains ont des passés aussi tumultueux que le tiens, voir plus. D'autres ont toujours été bercés par la lumière. Mais c'est cette diversité qui fait le charme de notre Ordre, et sa force. Oui, tu devras tourner le dos à ton passé, ta famille. Je ne te demande pas de l'oublier. C'est impossible. Simplement d'accepter qu'une autre vie t'attends, ailleurs. Différente. Pleine de promesses. Loin d'Eshan, tu n'apprendras pas seulement la voie des Jedi. Tu t'ouvriras aussi à la galaxie et il faudra lui faire face. A sa beauté, comme à ses tourments. L'Empire, les cartels... notre univers regorge d'autant de dangers que de merveilles. Être Jedi c'est l'observer dans sa plénitude. En savourer sa beauté, en cherchant à corriger ses aspérités les plus menaçantes. Maintenir l'équilibre des choses. »

Ca c'était pour les Jedi et leur Ordre. Venait ensuite la partie sur son passé. Den écoutait avec la plus grande attention. Tout ceci était déterminant pour Ta'ara et son avenir. Il devait prendre pleinement conscience de ce qui s'était passé pour défendre sa cause mais aussi comprendre comment elle fonctionnait. Et ce qu'elle lui racontait était tout simplement édifiant tant les rapports qu'il avait reçu étaient lacunaires. Il ne se permettrait pas de juger la culture echani et sa violence, tout ceci était subjectif il en était bien conscient. Mais il l'analysait en silence, ne ratant pas une miette du récit de la jeune femme. Elle lui pinçait le bras, et instinctivement, Den reculait, surpris. Mais à travers ce court contact, il pu ressentir l'ampleur de ses sentiments, s'infiltrant dans son esprit par mégarde. Il comprenait sa peine. Il ne pouvait guérir ce genre de maux en un claquement de doigt. Les plaies de l'esprit étaient bien souvent les plus graves et celles qui portaient les plus lourdes conséquences. Il faudrait agir en ayant conscience de ce mal chez la jeune femme. L'absence de père l'avait visiblement marquée. Cela restait un épisode douloureux, il l'avait bien compris.

« - Je te remercie pour ton récit. Cela m'aide à y voir plus clair. Je ne t'en parlerai pas plus pour l'instant. Sache cependant que si tu me suis et que nous nous rendons devant le Conseil, il est possible que ce sujet revienne sur la table. Il est déterminant. Je voudrai que médites, et que tu fasses le tri dans tes sentiments à propos de ton père et ce qui s'est passé. De l'image que tu as de lui, et celle que tu as de toi. Je veux que tu tentes d'être la plus neutre possible à ce sujet. De te détacher des passions, des sentiments pouvant t'animer, et de t'en tenir aux faits. Tu n'es pas un monstre Ta'ara. Je crois simplement que tu es perdue. Et aujourd'hui je suis venue te tendre la main. Libre à toi de la saisir ou non. »

Pour finir, elle posait quelques questions, laissant libre cours à une curiosité naturelle appréciable. Den était lui aussi un grand curieux et il appréciait ce trait de caractère. Certains le jugeaient dangereux, mais allié à un esprit critique et une bonne analyse, il était le meilleur outil des êtres en quête de savoir et de compréhension.

« - Le Maître Jedi est un guerrier et un sage accomplis, qui transmet son savoir au padawan, qui est un élève, un Jedi en devenir. Il suit son maître qui lui enseigne, mais il lui arrive aussi d'agir seul et de servir l'Ordre en remplissant des missions, avec ou sans son maître. Les deux forment un binôme, mais le duo n'est pas la seule combinaison possible. Certains maîtres ont plusieurs élèves. J'ai moi-même suivis l'enseignement d'un maître en même temps qu'un autre élève quand j'étais plus jeune. Aujourd'hui, il est comme mon frère. L'apprentissage est une période cruciale, la plus difficile je pense, pour le Jedi. Car il doit faire ses preuves et trouver sa voie. Trouver sa place dans ce monde n'est pas toujours facile. Mais nous sommes là pour aider les cœurs perdus à trouver leur voie. »

Quant à son arme... Den posait son sabre laser sur la table, le gardant dans le creux de sa main. Pas question de le laisser entre d'autres mains. C'était une babiole matérielle et il n'était pas le plus attaché à cette arme, contrairement à d'autres Jedi qui y voyaient une extension de leur être et de leur art. Mais cela pouvait en partie recouper sa philosophie à ce sujet. En partie seulement. Aussi le gardait-il avec l'attention qu'il fallait, sans zèle.


« - Ceci est un sabre laser, capable de trancher à peu près n'importe quelle matière. Je l'ai fabriqué moi-même. Si tu rejoins les Jedi, tu devras t'en fabriquer un aussi. Je ne peux l'activer ici, mais quand nous irons dehors je te montrerai comment cela fonctionne. »

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