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Axxila, planète-ville et nouvelle acquisition de Dau Soom...
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Je n'avais pas manqué, avant de venir, de prendre le soin de consulter tout ce qui pouvait l'être à propos de la planète que l'Empire, par le biais du Seigneur Lumen, m'avait "gracieusement" offerte en échange de mon entière collaboration industrielle. En effet, quand j'avais pris la décision d'acquérir cette planète plutôt qu'une autre, je n'avais que quelques informations assez sommaires sur la nature de celle-ci. Je savais simplement qu'Axxila était une œcuménopole de la Bordure Extérieure, acquise par les Sith suite au Traité d'Artorias et légèrement excentrée des grandes voies commerciales de la galaxie. C'est justement tous ces points qui m'avaient convaincu de prendre cette planète plutôt qu'une autre : sa relative discrétion dans le paysage galactique et toutes les opportunités d'industrialisation qui se présentaient à moi pour mener à bien mon objectif de produire en masse ce dont l'Empire pouvait avoir besoin en termes d'armes, de matériel médical ou encore de droïdes. J'avais les idées, et cette planète avaient les usines et la main d'oeuvre nécessaires pour les concrétiser. Il me fallait toutefois réaliser plusieurs choses avant de pouvoir commencer à produire comme je voulais le faire, des choses qui n'étaient pas forcément très évidentes mais qui étaient par contre primordiales pour la bonne suite du plan que j'avais élaboré. D'autre part, il était certain qu'il me fallait avoir un soutien dans l'Empire pour réaliser tout ça : quelqu'un de haut placé dans l'Armée Impériale, capable d'avoir une vue d'ensemble et une grande capacité dans l'organisation générale. De mon côté, j'avais toutes les compétences (et bien plus encore) pour mettre toute la population au travail et créer ce que l'Empire voulait bien réclamer.


Le premier problème était de taille, puisqu'il s'agissait de s'emparer de toutes les usines de la planète pour les mettre à mon service, c'est-à-dire au service de l'Empire. Un certain nombre d'entre elles appartenaient à des groupes privés qui, même si elles n'étaient pas opposées à l'Empire, obéissaient évidemment à des intérêts privés, des intérêts qui n'étaient justement pas ceux de l'Impératrice. Il allait devoir les "nationaliser", en quelque sorte, et il y avait fort à parier qu'une bonne partie de ces chefs, de ces grands patrons d'entreprise allaient s'opposer à se voir déposséder de leur industrie. Bien sûr, la manière forte était toujours une solution : il me suffisait alors d'arriver, de m'en emparer et de faire exécuter tous ceux qui avaient quelque chose à y redire. Mais je préférais, dans ce cas, éviter toute effusion de sang malencontreuse qui pourrait créer un vent de sympathie envers les indépendantistes farouchement opposés à la présence de l'Empire. Je n'avais pas conclu un marché dans l'espoir d'acquérir un monde entier pour ensuite me voir dépossédé de celui-ci par une vulgaire révolte populaire. Il me fallait donc retourner la situation à mon propre avantage, en forçant sans le montrer l'adhésion du peuple d'Axxila à moi et à mes décisions. Pour cela, il me fallait quelqu'un de capable de renverser la table, de manipuler les masses et de les soumettre efficacement en cas de besoin. Et bien que je fus capable de manipuler des hommes politiques ou de grands industriels, je ne m'étais jamais encore essayé à la manipulation des masses populaires, et je désirais plutôt qu'un expert en la matière s'en charge à ma place. La question se posait alors : qui donc allait pouvoir m'aider dans cette tâche importante ? Je n'avais pas forcément les connaissances nécessaires au sein de l'Empire pour m'assurer un soutien, et il allait me falloir demander à ceux que j'avais sous mon commandement direct de me mettre en contact avec un de ceux capables de m'assister le mieux possible dans cette situation. C'est d'ailleurs ce que je fis à peine mes fonctions prises sur cette planète et l'on me ramena alors vers un Moff de l'Empire, spécialiste de la propagande impériale, un Falleen du nom de Vaas Stoker. Ce Moff allait m'être d'une grande aide, et je devais donc forcément le contacter en espérant qu'il accepte de m'aider. Il allait certainement répondre favorablement à ma requête, cela dit : m'aider moi, c'était aider l'Empire et il y avait fort à parier qu'un homme de la trempe d'un Moff ferait passer le bien de l'Empire avant tout.


Un second problème se trouvait alors, et ce problème était celui des besoins de l'Empire. De quoi l'Empire allait-il avoir besoin dans sa guerre contre la République ? En d'autres termes, que l'Impératrice me demandait-elle de produire dans les usines de cette planète ? En tant que civil, les disponibilités de matériel ne m'étaient pas accessibles sans devoir risquer une punition à la hauteur de mon méfait, et je n'avais nullement envie de tenter le gundark de ce côté-là. Là encore, il allait me falloir de l'aide, celle d'un militaire ayant accès aux listes de l'Empire et pouvant me préciser ce en quoi les usines que j'allais mettre à disposition de l'Armée Impériale pouvaient être utiles. Une fois cette information entre mes mains, je pourrais alors optimiser la production industrielle et satisfaire au mieux les demandes militaires des armées de l'Empire. Pour ce qui était de la production en elle-même, je n'avais cependant aucun souci à me faire. Quelque fut la demande de l'Empire, Xen avait largement les moyens de la satisfaire, fût-elle composée de droïdes de combat, de chasseurs galactiques ou encore d'armes réservées à l'infanterie ; nous avions la capacité certaine de satisfaire toute demande posée à notre endroit. Là encore, le Moff Stoker semblait de ceux capables de répondre à mes attentes et, a fortiori, à celles de l'Empire. Il me semblait donc primordial que je le contacte le plus rapidement possible une fois mes fonctions prises sur Axxila. J'étais d'ailleurs arrivé sur la planète-ville il y a plusieurs jours de ça, alors que l'annonce d'une défaite militaire de l'Empire autour de la planète Dubrillion commençait à se faire entendre. La République avait récupéré la planète, dit-on, au prix de très nombreuses victimes, civiles comme militaires. Cette défaite sonnait pour moi comme un avertissement, et je me rendais compte que j'allais devoir redoubler d'efforts dans la production d'armes et de matériel pour fournir correctement soldats et officiers de l'armée impériale. D'un autre côté, ce n'était pas foncièrement une très mauvaise chose : j'allais pouvoir montrer à l'Impératrice et au Seigneur Lumen que j'étais tout à fait capable de me montrer très efficace, et j'allais être certainement récompensé en conséquence. Mais avant que cela ne se fasse, il fallait donc que je contacte le Moff Stoker et que je l'invite sur Axxila.


C'est donc ce que je fis rapidement une fois mes marques trouvées et mon confort acquis sur l'œcuménopole, mon œcuménopole. J'avais envoyé un long message holographique en direction de ce mystérieux militaire, que nous pourrions résumer comme une brève présentation de ma propre personne et de mes projets. Je lui y précisai à quel point ses compétences en termes de propagande pouvaient être efficaces pour l'Empire et pour moi-même, et que ses efforts en la matière sauraient, comme le veut la tradition Sith, être grassement récompensés, que ce soit en termes d'argent ou de services à rendre. Je savais récompenser ceux qui se montraient efficaces, et les Sith savaient diablement l'être. Une fois mon message envoyé, il ne m'était resté alors que le temps d'attendre sa réponse qui arriva et qui fut, à mon grand plaisir, favorable. Le Moff arrivait sur Axxila et nous allions alors pouvoir nous arranger pour mettre le monde au travail.


Nous étions maintenant sur l'une des aires d'atterrissages de l'une des plus grandes tours d'Axxila que j'avais alors pris pour quartier général. Le Moff n'allait pas tarder à arriver et j'avais alors prévu, par respect de l'homme et du protocole, une arrivée solennelle. En effet, l'on trouvait plusieurs militaires impériaux alignés en rang, tous prêts à saluer leur supérieur hiérarchique et je me trouvai devant la baie d'atterrissage vide, qui n'allait pas tarder à accueillir la navette dans laquelle se trouvait mon invité. Plus que quelques minutes à peine nous séparaient de notre rencontre, une rencontre je l'espérais fructueuse et utile pour nous deux...
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"Le Général Terence a délibérément abandonné son poste en pleine situation de crise. Les raisons qui l’y ont poussé lui appartiennent, et je ne vais pas chercher à l’excuser d’une façon ou d’une autre. Il est inexcusable, de la part d’officiers militaires supposés donner l’exemple, d’agir ainsi. La situation dans laquelle nous nous trouvions sur Artorias impliquait de prendre des décisions rapidement. J’ai peut-être agis sous la précipitation et la pression, mais en l’occurrence, je ne regrette pas mon geste. Il semblait manifeste que la présence de Terence n’allait pas arranger quoi que ce soit au chaos actuel."

Le Grand Moff faisant face à Vaas le toisa du regard. Deux Moffs, lui servant de greffiers, enregistraient les paroles de l’alien. Ce dernier restait debout, les mains parallèles au corps, son œil unique rivé sur son interlocuteur. Il semblait que, durant son absence, l’ex-Moff Farkran avait finalement choisit de boire une fiole de poison, afin d’en finir au plus vite. Aidé par les petits scandales ayant atteint ses rivaux, il se retrouvait dans les pompes de son supérieur. Malgré cela, il se tenait sur le fil du rasoir : avoir abattu un autre Général durant l’incident d’Artorias avait été mal vu. Raison pour laquelle il se trouvait devant une sorte de tribunal militaire improvisé en ce moment-même. Le Grand Moff se caressa une cicatrice courant sur sa tempe, pensif, avant de se lever afin de rendre sa décision :

"Moff Vaas, vous êtes confirmés dans vos fonctions. Nous comprenons que votre décision fut prise dans le feu de l’action, en pleine période de crise. Quant au Général Terence, si nous confirmons l’abandon de poste, nous ne retenons pas l’accusation de trahison. C’est pourquoi nous confirmons votre geste ayant mené à la mort du Général Terence. Moff Stoker, vous pouvez disposer."

L’alien borgne salua en faisant claquer ses talons, avant de sortir du bureau de son nouveau supérieur, raide comme la justice. Ce n’est qu’une fois arrivé près de son véhicule qu’il se détendit. Il n’avait pas osé se servir de ses phéromones, de peur d’être remarqué et embarqué directement pour le peloton d’exécution. Son chauffeur lui ouvrit la porte et le mena jusque chez lui. Vaas n’avait pas fini sa journée, loin de là. Une fois dans son propre bureau, le nouveau Moff s’attela à l’écriture d’un article sensé minimiser les dernières petites défaites impériales. Ses doigts couraient sur son clavier depuis près d’une heure quand il reçut un appel d’Essan. Ce dernier avait refusé de prendre le grade maintenant vaquant de son supérieur, préférant largement sa fonction de Quartier-Maître à celle de Général, trop exposée à son goût.

"Monsieur, puis-je vous rappeler que nous devrons partir demain pour Axxila ?"

"Axxi- Ah ! Oui, c’est vrai. Avec cette histoire de « tribunal militaire », j’avoue n’avoir guère eu le temps de penser à autre chose… Oui, en effet, merci de me le rappeler. Fais préparer l’Oeil Sombre pour notre départ. Je vous rejoindrais à la première heure."

Il coupa la communication, avant de frotter ses yeux fatigués. S’il avait autrefois pensé qu’être Général était une tâche rude, que penser de ce qu’il en était des Moffs ? Depuis sa nomination, il avait vu et revu ses nouveaux subordonnés afin de répartir au mieux les tâches. Dommage que Marlène ai disparu des écrans, après cette affaire sur Artorias. D’une façon ou d’une autre, la jeune femme avait littéralement et tout bonnement disparu dans le chaos ambiant ayant accompagné le déclenchement de l’alarme. Il aurait eu besoin d’une secrétaire aussi douée qu’elle… Pestant entre ses dents, il se leva et, prenant son manteau, il sortit et se rendit dans un bar huppé non-loin de chez lui, afin de passer une soirée… Relativement relaxante.

Le lendemain, l’Oeil Sombre se dirigea vers Axxila, durant un voyage qui, selon l’horloge du vaisseau, durerait près d’un jour et demi.

Vaas entra dans la navette, suivi par Essan et quatre gardes du corps. Axxila était en « contrebas ». Le pilote recevait d’ors et déjà les indications de l’astroport, afin de se poser.

"Quelle sera votre tâche, en bas ?"

"Rien d’inhabituel. Il cherche à savoir quels sont les besoins de l’Empire, souhaiterait avoir un peu de propagande… Bref, le tintouin usuel…"

Le Quartier-Maître hocha de la tête. Vaas sortit un cigare et l’alluma en grattant une allumette contre le panneau « Interdiction de fumer » de la navette. Un nuage de fumée s’éleva de sa bouche, tandis que le Borgne, par les hublots du vaisseau, observait leur lente approche de la planète. Enfin, le vaisseau se posa sur une piste d’atterrissage. Vaas jeta son cigare au sol et l’écrasa à l’aide de son talon, tandis qu’une diode rouge illuminait l’habitacle. La passerelle s’abaissa dans un chuintement, et il plissa son œil, tandis que la lumière naturelle commençait à entrer.
Prenant la tête, le militaire commença à descendre, pour découvrir ses hôtes.

Plusieurs militaires exécutèrent un salut parfait, tandis qu’un Humain en tenue "civile", d'une cinquantaine d'années, peu ou prou, et dont le ventre commençait à bedonner, s'avançait. Il devait s'agir de Dau Soom, le gouverneur de la planète.
Le Moff effectua un salut à l'intention des militaires, qui se mirent au repos, avant de s'avancer vers le civil.

"Dau Soom, je présume ? Moff Vaas Stoker. Et voici mon Quartier-Maître, Essan Zhyr. Les quatre membres de mon escorte sont les deuxième classes Ertan, Relos et le duo Marsie-Gedwe, ce dernier étant surnommé le plus souvent "Matricule XXVII-A", tous deux de l'unité Rancor."

Ladite escorte effectua un salut militaire, même si dans le cas de Gedwe, le geste fut plus lent et laissa une impression de montagne se mouvant à travers les âges.
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La navette se posa avec douceur sur la plate-forme d'atterrissage en soulevant à l'aide ses moteurs une fine couche de poussière composée de ce qui fait les villes : de la saleté et des particules polluantes. Pour me protéger de celles qui venaient voler jusqu'à moi, je mis ma main en opposition en faisant en sorte de protéger au mieux mon visage. Les moteurs s'éteignirent et la poussière urbaine retomba rapidement. Je baissai la main et faisais alors face à la porte de la navette qui s'ouvrit lentement en laissant échapper la pression contenue dans les mécanismes hydrauliques de l'engin spatial, créant alors un léger écran de vapeur dans lequel j'arrivais néanmoins à distinguer quelques formes. Au milieu de cet amas d'êtres vivants, je crus alors reconnaître le Moff d'après les descriptions que l'on m'avait faites à son propos : la peau verte et rugueuse d'un Falleen, une stature de militaire de carrière et une cicatrice située sur l'un de ses yeux ; il était vraisemblablement borgne, certainement une blessure infligée par les aléas de la guerre. Le Moff descendit de sa navette le premier, étant suivi de près par son entourage. D'un pas décidé mais peu pressé, il s'approcha de moi et fit les présentations : d'abord la sienne, puis celle de ses subordonnés. Par respect, je m'appuyai sur ma canne et baissa la tête. Je n'avais pas vraiment d'idée au sujet de l'accueil des Moffs : s'ils désiraient être salués comme des militaires par les civils, ou si une simple référence comme celle que j'avais fait était la bonne façon de les aborder. Après tout, ce n'était pas réellement important : l'important était de faire comprendre que je comptais créer une relation cordiale, et ma légère inclinaison semblait parfaitement correspondre à ce que je souhaitais lui faire comprendre. Je relevai la tête une fois que ses présentations furent terminées pour prendre le relais. Je me redressai, m'appuyant toujours légèrement sur ma canne.


"C'est un honneur, Excellence. Je suis Dau Soom. Je vous souhaite la bienvenue sur Axxila, messieurs."


Je levai mon bras libre comme pour lui montrer la planète, la lui présenter aussi cordialement que je ne m'étais présenté moi-même. De cette plate-forme d'atterrissage, on pouvait admirer de grands ensembles d'immeubles entre lesquels gigotaient des milliers de véhicules de tous genres, de toutes tailles et de toutes couleurs. La simple différence avec d'autres planètes résidaient dans le fait que j'avais fait poser, pour accueillir mon invité, de gigantesques drapeaux frappés de l'insigne de l'Empire sur les façades du bâtiment. Il était hors de question que je ne mette pas les "petits plats dans les grands" pour accueillir sur ma propre planète un tel visiteur de marque. Par ailleurs, je pensais qu'il n'était pas inutile de rappeler aux habitants de cette grande planète qu'il y avait eu un changement de propriétaire et que celui-ci obéissait à l'Empire. Je baissai le bras quand je considérai que les présentations étaient faites, prêt à me lancer dans le vif du sujet et espérant qu'il l'était aussi. Car nous le savions tous les deux, ce n'était certainement pas une visite de courtoisie qui se déroulait présentement, mais bien une rencontre d'une grande importance pour l'avenir de la planète, celui de l'Empire et avant toute chose : le mien. Je m'écartai alors quelque peu du passage pour que le Moff et moi-même marchions à la même hauteur. Ainsi, nous pourrions discuter calmement de ce que j'avais prévu de demander et de faire de cet endroit. Tout en avançant élégamment le dos droit comme un "i" et le pas ferme, je décidai alors de prendre la parole.


"Je suis ravi de voir que vous avez réussi à vous libérer de vos nombreuses obligations, Moff Stoker. Je vous prie de croire que la raison qui m'a poussé à vous demander votre aide est loin d'être anodine ; ni pour vous, ni pour moi, et surtout pas pour l'Empire."


Au fur et à mesure que nous discutions (ou plutôt que je discutais), nous nous éloignions de la plate-forme d'atterrissage, laissant les soldats derrière nous, pour nous diriger vers l'intérieur de l'immeuble. Une porte coulissa automatiquement pour nous y laisser entrer, et c'est alors que l'intérieur du bâtiment s'ouvrit à nos yeux. Il s'agissait d'une grande pièce aux couleurs chaudes et au mobilier onéreux, mobilier qui était présent avant même que je ne prenne mes fonctions sur cette planète. Au milieu de cette grande salle se trouvait une grande table ronde au milieu de laquelle se trouvait un non moins grand projecteur holographique. N'importe qui pouvait alors voir que j'avais fait de cette pièce une grande salle de conférence, parfaite pour exposer et discuter d'un problème quelconque. J'avançai alors jusqu'à mon siège et d'un bref signe de la main, j'invitai tous mes invités à s'asseoir afin que nous puissions discuter. Deux domestiques s'approchèrent alors.


"Ces messieurs voudront-ils boire quelque chose ? Un Naris, peut-être ?"


Sans attendre la réponse de mes invités, je m'assis confortablement dans mon siège : celui-ci était effectivement plutôt cossu et l'un des accoudoirs était criblé de boutons en tous genres. Ces boutons servaient alors à contrôler le grand projecteur holographique en face de nous tous, et je comptais bien me servir de celui-ci pour exposer mon grand projet d'industrialisation. J'attendis, avant de commencer, que tout le monde fut bien assis et disposé à écouter ce que j'avais à dire. Après quelques secondes, j'appuyai alors sur mon premier bouton qui laissa alors la machine s'allumer et projeter dans les airs une grande réplique holographique de la planète Axxila. Sur cette réplique, on pouvait voir quelques zones rougies, c'étaient bien celles-ci qui nous intéressaient aujourd'hui. Mais avant toute chose, il fallait que je fasse une introduction avant d'exposer quoi que ce soit.


"Je serai bref sur ce que j'ai à demander, messieurs. Axxila est une planète-ville, comme vous avez pu le remarquer. A ce titre, elle possède de grands champs industriels capables de produire absolument tout et n'importe quoi. C'est la raison pour laquelle l'Impératrice m'a confié cette planète : toutes les usines de cette planète doivent être redistribuées à l'Empire et adaptées à l'énorme demande militaire de l'Armée Impériale. Comme je vous l'ai déjà dit, Excellence, deux problèmes découlent de cet état de fait."


J'appuyai sur un second petit bouton situé sur mon siège. Un effet de loupe se créa alors sur la projection holographique : l'attention était demandée sur les zones rouges de la planète. Dans cette zone rouge, de nombreux zones vertes, plus petites et enfoncées dans les zones rouges, apparurent alors. Je décidai alors d'expliquer la topographie de la carte.


"Les zones rouges représentent toutes les zones industrielles d'Axxila. A l'intérieur de celles-ci, les zones vertes représentent les petits oubliés de la procédure systématique de nationalisation des industries normalement effectuée par l'Armée Impériale. Le traité d'Artorias a manifestement eu quelques petits ratés, ratés que je compte bien corriger. Malheureusement, la nationalisation massive de toutes ces usines serait dangereuse dans le contexte actuel, et pourrait pousser les nombreux propriétaires de ces usines à tenter quelque chose de peu souhaitable pour essayer de déloger l'Empire d'Axxila. Bien que je craigne pas qu'une telle catastrophe se produise, il est certain que de nombreuses usines finiraient par être détruites, et je ne le désire aucunement. C'est là que vous entrez en jeu, Excellence. Je suis certain qu'en mettant en oeuvre une grande campagne d'opinion en notre faveur, les gens seraient ravis de nous livrer ces entreprises privées sur un plateau elles-mêmes.


Le second problème, beaucoup plus trivial que le premier, est celui de la spécialisation de l'industrie. Nous manquons d'informations à propos de la demande de l'Armée Impériale. En armes, en droïdes, en matériel médical. Dès que nous aurons toutes ces informations en notre possession, nous serons alors capables d'adapter l'industrie de la planète aux demandes précises et nous serons de ce fait beaucoup plus efficaces. Une grande partie de l'industrie présente sur cette planète n'est pas adaptée à la production militaire. Nous avons tous les moyens possible pour la rendre adaptée, bien sûr, mais il est important d'agir avec stratégie."
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L'Humain se redressa en s'appuyant sur sa canne, avant de se présenter : il s'agissait bien de Dau Soom. Ce dernier souhaita la bienvenue à Stoker sur sa planète : Axxila, tout en désignant la vue qui s'offrait à eux d'un geste du bras. D'une certaine façon, elle était assez proche de Coruscant, avec de nombreux immeubles tentant de percer le ciel tandis que des véhicules circulaient en file entre eux. Vaas apposa sur son oeil valide un petit monocle qui lui permettait d'ajuster sa vue sans souffrir d'un manque d'appréciation des distances. Il put voir, entre autre, les drapeaux impériaux se balançant au gré des vents hurlant dans les hauteurs. Ce n'était pas seulement une façon d'accueillir le Moff, c'était aussi un moyen pour le nouveau gouverneur de rappeler à qui allait son allégeance... Et celle des habitants de la planètes, bien entendu. Dau Soom remercia l'alien pour avoir pu se dégager de ses obligations afin de venir en ces lieux, mais l'affaire pour laquelle il avait requit son aide était d'importance.

Le Moff et le Gouverneur s'étaient éloignés de la plate-forme, après que Vaas eut fait un geste à l'intention d'Essan pour lui signifier qu'il devait le suivre, tandis que son escorte avait quartier libre jusqu'à son retour. Le duo entra dans le bâtiment, et plus précisément dans une pièce servant vraisemblablement de salle de conférence, décorée avec goût. On leur proposa des boissons, que Vaas et Essan acceptèrent, avant de s'asseoir sur les fauteuils de la salle. leur hôte appuya sur un bouton, faisant jaillir de la table une projection d'Axxila, avant de leur expliquer la raison de son appel : il souhaitait d'une part une campagne de propagande en sa faveur, et des informations concernant les besoins de la Flotte, en matière de matériel entre autre, afin de mettre à niveau l'industrie de la planète.

Vaas but une gorgée d'alcool, avant de s'humecter les lèvres. Autant la propagande pouvait être aisée à mettre en place, autant le reste allait demander du temps. Quoique, contrairement à l'époque (pas si lointaine) où il n'était "qu'un" Général, il pouvait avoir à présent accès à bien des documents classifiés "Secret Impérial". Il s'alluma un nouveau cigare et souffla une bouffée de fumée bleue vers le plafond, avant de répondre :

"Nous allons d'ors et déjà commencer à travailler sur la propagande, Gouverneur Soom. Vous craignez que les propriétaires d'usines ne tentent quelque-chose, le quelque-chose étant généralement un bon vieux sabotage dans les règles. Il va falloir que vous alliez auprès d'eux en premier lieu pour leur assurer qu'on ne touchera pas de trop à leur argent, voire à leur assurer une compensation financière en échange de la nationalisation de leurs usines. Ce genre de procédé a tendance à les mettre en confiance, généralement. Ensuite, nous ferons une holo-vidéo mettant en valeur vos talents de gestionnaire et de "bon patron". Cela visera plus les employés que les propriétaires, car ce sont ceux qui sont généralement chargés de saboter les machines. Quant au reste, et surtout aux besoins de la Flotte, je vais prendre le temps de faire des recherches, avant de vous les communiquer. Il est nécessaire que nous ayons de toute façon la pleine coopération des usines avant de débuter la production. Qu'en dites-vous ?"
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J'écoutai avec toute l'attention qu'il m'était possible de rassembler la réponse de mon nouveau partenaire. Force m'était de constater que celui-ci savait s'y prendre pour manipuler les foules, à tel point que je ne pus m'empêche de serrer les lèvres, pétri d'admiration pour cette capacité qu'il m'arrivait d'avoir mais que je ne savais pas maîtriser aussi bien que lui. Je venais alors à nourrir une certaine curiosité vis-à-vis de ce personnage : sa cicatrice semblait dater du temps indéfini où il était encore, éventuellement, un soldat du rang. Mais il avait la posture et la verve de ceux qui ne se salissent plus dans la boue depuis longtemps, préférant la stratégie des mots et de la théorie et excellents dans celles-ci. Sa voix était grave et ferme, presque capable de faire trembler les murs et les sols, et son élocution était impeccable. Je me demandais comment elle pouvait l'être, ses lèvres de Falleen semblaient tremper dans la viscosité de l'air ambiant. Sans doute était-ce ma relative xénophobie qui refaisait surface. Après tout, cet alien était Moff pour une raison, et l'Empire devait avoir de bonnes raison de le nommer à son rang, surtout quand l'on connaissait le racisme ambiant dans l'histoire des Sith et de l'Empire qui s'acharnaient corps et âme à parler de pureté, celle des anciens.


Mon Naris refroidissant à cause de l'air relativement frais de la salle, je finis la tasse avant qu'elle ne devînt imbuvable. Reposant la tasse, une domestique vint la chercher et l'emporter avec elle après s'être assurée que je ne désirais rien d'autre d'un bref signe de la main. Je me reculai dans mon siège, m'appuyant contre le dossier de celui-ci, mon dos et mes jambes formant ainsi un angle droit parfait. Le militaire tira sur son cigare en me regardant une fois que celui-ci eut terminé son laïus. Le Moff venait de me confier plusieurs tâches importantes pour la réalisation de mon projet, tâches que j'étais prêt à effectuer aveuglément tant le Falleen me semblait convaincant dans ses paroles, une maîtrise que je trouvais impressionnante et rafraîchissante. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire de satisfaction à la vue de ses compétences certaines.


"Les contacter et leur offrir l'assurance qu'ils ne seront pas dépouillés sera certainement une simple formalité, Excellence. Si nous devons leur offrir une quelconque compensation, je suis également prêt à le faire, mais ce sera toujours ça de moins à investir dans l'adaptation des industries de la planète. Pour le reste, je suis sûr que vous saurez vous montrer à la hauteur de mes espérances, et même au-delà. Néanmoins, je serais un bien piètre homme d'affaires si je ne prenais pas toutes les variables en compte..."


Je me tus un bref instant. Le Moff semblait comprendre ce dont je voulais discuter. Il y avait fort à parier que toute la propagande possible n'allait pas convaincre tout le monde d'un claquement de doigts. Certains allaient malgré tout tenter de se défendre de tout ce que je comptais leur faire, et il était primordial que nous prévoyions une issue à ce problème. Je me raclai alors la gorge et repris.


"Certains n'arriveront pas à se laisser convaincre, je pense. Même si l'on ne peut en être véritablement certain, je préfère prévenir que guérir. Il est bon de frotter la plupart d'entre eux dans le sens du poil, ça réussira à les calmer, mais certains se rendront compte de la manoeuvre, et tout ça ne servira qu'à les énerver. Je pense qu'il faudrait prévoir cet éventuel problème avant même qu'ils n'apparaissent. Quel est votre avis sur le sujet, Excellence ?"


Je demandais son avis au Moff parce qu'il était évident qu'il avait déjà, dans un coin de son crâne, une solution préparée à ce problème en devenir. Ces hommes de cette trempe avaient forcément toutes les données en tête, en tout cas je l'espérais. Il était important que rien ne soit laissé au hasard. Sinon, nous courions tout bonnement à la catastrophe, et il était hors de question qu'une catastrophe se produise. L'Impératrice était aussi connue pour son haut niveau d'exigences que son bas niveau de mansuétude à l'égard des traîtres et des ratés, et même si elle savait récompenser les bons, elle avait semble-t-il aussi un grand talent pour punir les mauvais. Et je n'étais pas destiné à être un mauvais, une pomme pourrie prête à être jetée au moindre écart.
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Vaas tira une nouvelle fois sur son cigare, avant de le tapoter au-dessus du cendrier se trouvant près de lui, qui lui avait été apporté par l'un des domestiques de son hôte. Essan avait déjà prit une gorgée de Naris et s'était repositionné sur son fauteuil, bien plus confortable que ceux fournis par la Flotte et installés sur les vaisseaux, celui de Vaas excepté, en raison sans doute de son rang au sein de l'armée. L'alien reptilien souffla un anneau de fumée qui voleta doucement jusqu'à ses "confrères", qui avaient formé un nuage grisâtre planant au plafond, au-dessus de l'officier. Dau Soom expliqua que donner une compensation financière en échange de la nationalisation des usines à leurs légitimes propriétaires ne le gênait pas. Il ne doutait pas des compétences du Falleen à convaincre ces derniers, mais il était préférable d'avoir plusieurs coups d'avance dans son domaine.

"Je vous comprends tout à fait. Il est nécessaire d'avoir des plans de secours, ne serait-ce que pour éviter de sombrer dans la... Paranoïa. Quoique cela peut-être interprété comme tel."

Il tut, sciemment, sa capacité à manipuler ses phéromones, pour deux raisons : il ignorait si son interlocuteur était au courant de ce "don de la Force", comme Vaas aimait l'appeler, sur le ton de la plaisanterie. Et de plus, il souhaitait savoir quelles seraient les propositions de son hôte. Ce dernier expliqua que, malgré toutes les belles promesses et l'argent qu'on leur proposerait, certains dirigeants ne tomberaient pas dans le panneau. Le Moff acquiesça : il se trouvait toujours quelques dirigeants qui restaient insensibles à n'importe quelle forme de corruption, et campaient fièrement sur leurs positions jusqu'à ce qu'on les en déloge, généralement au tir de mortier. Les sentiments de l'alien pour ces derniers étaient mitigés : d'un côté il les voyait comme une plaie encombrant la bureaucratie, mais de l'autre il admettaient que leur rigueur était des plus utiles.

"Tout comme vous, je pense qu'il serait préférable de les voir disparaître. Mais nous avons deux problèmes : nous ne savons pas, ou du moins, je ne sais pas pour le moment qui sont les éléments gênants et quelle est leur position au sein des industriels. De plus, les faire... "Disparaître" du jour au lendemain, c'est courir le risque de voir les autres se rallier à leur cause. En particulier s'ils sont écoutés par leurs confrères."

Vaas se leva en posant son cigare dans le cendrier, il but rapidement la tasse de Naris qu'on lui avait laissé, avant de demander un verre de whisky corellien au domestique qui attendait auprès de lui. Il reprit son cigare et s'approcha de la carte holographique de la planète, qui présentait, en zones rouges, les zones industrielles. Son souffle de fumée brouilla un instant la partie holographique la plus proche de lui. Ses écailles, vertes, reflétaient la lueur pâle de la carte. Le Falleen désigna les zones les plus importantes, puis leurs contraires.

"Les plus puissantes sont là... Et les autres ici. Il serait intéressant de commencer par les plus petites, les usines de moindres importance, puis de remonter jusqu'aux plus puissantes. Plus nous acquérons de soutien, mieux cela vaudra pour les négociations futures. Et... Si je ne m'abuse, il est certains que plusieurs industriels ne beurrent pas leurs tartines uniquement par la simple production de leurs usines. Si nous repérions ces derniers, nous pourrions avoir un moyen de pression sur eux. Qu'en dites-vous, monsieur Essan ?"

Son Quartier-Maître se redressa et considéra à son tour la carte, avant de prendre la parole.

"Je pense que, pour isoler ces éléments, nous devrions nous atteler à de la fiscalité, afin de voir lesquels génèrent trop de revenus, par rapport à leurs capacités de productions. Qu'en dites-vous, Dau Soom ?"
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Silencieusement, j'écoutai attentivement, voire religieusement, l'exposé de mon interlocuteur en prenant soin de jauger ses gestes et d'admirer la façon qu'il avait de se porter. Du pur point de vue de l'ethos corporel, je préférais définitivement la façon dont les militaires de l'Empire avaient de se mouvoir et de se tenir à celle des soldats de la République, qui semblaient plus crouler sous le poids de leur propre attribution que leurs sempiternels ennemis. Le Falleen fit la remarque qu'il était certainement plus intelligent de convaincre les chefs des plus petites industries, puis de remonter jusqu'aux plus grosses. De cette façon, il espérait que nous ayons de plus en plus de poids et que nous ayons par conséquent plus de chance de convaincre ceux qui possédaient le plus d'usines. C'était une bonne idée, à laquelle je n'avais absolument rien à ajouter. Alors que mon regard se portait sur le Moff, l'un de ses hommes prit la parole et proposa que l'on regarde de près la façon dont les plus grands propriétaires industriels s'enrichissaient. Sans doute voulait-il que l'on cherche la petite bête, pour trouver un moyen de pression pour les faire plier sans violence, même les plus récalcitrants. Là encore, c'était une bonne idée, même si plusieurs objections étaient à émettre à ce sujet. Intérieurement, je me disais que j'avais eu raison de faire appel aux services de propagande de l'Armée Impériale tant ceux-ci m'impressionnaient. C'était pourtant difficile de m'impressionner, et mon entourage avait tendance à désespérer de ne pouvoir attirer mon regard par leurs coups d'éclat. Je décidai donc de prendre la parole.


"Pour ce qui est de faire 'disparaître' les éléments les plus récalcitrants, j'en conviens que la manœuvre serait dangereuse. La proposition de votre subordonnée est excellente, cela dit. Soit les propriétaires acceptent de céder, soit ils se rendent vulnérable à une arrestation tout à fait légale et à l'ire populaire. Néanmoins, je ne suis pas tout-puissant, Excellence. Il va falloir que nous trouvions des hommes capables de chercher des cadavres dissimulés dans les placards. La galaxie est assez grande pour en trouver sans problème, mais je veux qu'ils soient les plus efficaces possibles. Pour ce qui est de convaincre les petits patrons d'usine, je pense que c'est une bonne idée. Plus nous nous approcherons des grands propriétaires, plus nous aurons de poids sur la balance pour les convaincre. Et finalement, ils devront céder au risque d'être dévorés par la concurrence."


Un mince nuage de fumée de cigare vint me chatouiller les narines. N'appréciant pas l'odeur de ces choses, je fis de ma main un petit éventail pour un bref instant histoire de chasser la brume odorante. Ma gorge commença doucement à gratter, et c'est pourquoi je décidai de me la racler. Il semblait que la réunion prenait un superbe tournant, les problèmes auxquels je faisais face trouvant tous une solution viable grâce à la coordination du grand esprit du Moff avec le mien. Néanmoins, il y avait encore un détail dont je devais informer mes interlocuteurs, un détail lié au fait qu'il n'était pas forcément bon que j'apparaisse en public aux êtres d'Axxila. Je me levai de mon siège, m'emparai de ma canne et regardai le Moff dans les yeux.


"Je pense qu'il est important que je vous mette au courant d'un petit détail avant que nous poursuivions, Excellence. Comme vous le savez certainement, je suis un visage public connu dans l'espace de la République, et j'ai encore des responsabilités qui pourraient être utiles à moi et à l'Impératrice. Par conséquent, je ne suis pas bien partant pour m'exposer au peuple d'Axxila, peuple qui pourrait renseigner la République sur le fait que je suis un gouverneur au service de l'Empire. C'est pourquoi j'ai trouvé une petite astuce, une sorte de... subterfuge."


Je sortis de l'une de mes poches intérieures une petite télécommande avec quelques petits boutons. Enclenchant l'un d'eux, le projecteur holographique au milieu de la table et qui projetait jusque-là une image de la planète s'éteint lors d'une brève seconde puis se ralluma en laissant apparaître un homme, d'âge relativement mûr. Je portai alors la télécommande à ma bouche et commençai à parler. Alors que je parlais, les lèvres de l'avatar holographique se mouvèrent en même temps. C'était un avatar que je comptais utiliser pour cacher mon identité à la planète toute entière. Ce portait imaginaire était celui qui allait commander à ma place : sa voix, mes paroles ; ses gestes, mes ficelles ; son visage, mon sourire. J'avais laissé à des ingénieurs le soin de concevoir l'apparence et la voix de l'avatar, de sorte à ce que celui-ci ait l'air, scientifiquement, le plus convaincant et le plus digne de confiance possible. L'avatar se mit alors à parler alors que je marmonnais dans la télécommande.


"Je suis Dimano Sorol, je suis le nouveau gouverneur plénipotentiaire d'Axxila, dépêché par Son Altesse l'Impératrice Ynnitach elle-même. Je serai la voix de l'Empire et celui qui sera considéré comme le maître incontesté d'Axxila, Moff Stoker. Qu'en pensez-vous ?"
Invité
Anonymous
Vaas écouta le Gouverneur parler, et soulever un point intéressant : afin de trouver quels étaient les industriels les plus susceptibles d'avoir des squelettes dans les placards, ce qui était sûrement véridique littéralement parlant, il était nécessaire de faire appel à des professionnels, afin de dénicher leurs proies. Et il était vraie que la galaxie était assez vaste pour en avoir. Toutefois, ils devraient être efficaces, et surtout ne pas se faire prendre. User des Siths pour cette tâche allait compliquer la tâche, car ils avaient tendance à refuser d'écouter les ordres (quoique émettre des "suggestions" concernant le bon déroulement des choses avait déjà porté ses fruits). Toutefois, il existait des personnes sensibles à la Force qui vagabondaient dans la galaxie, se cachant dans la populace, tentant de se faire oublier. L'Empire possédait un fichier recensant certains noms, ce qui pouvait être utile dans l'immédiat. Des parias, des renégats, rien de plus. Il serait aisé de les employer et de les forcer à trouver ce qu'ils cherchaient, en échange de leurs vies.

Dau Soom se leva de son siège, en empoignant sa canne, avant de racler sa gorge. Il dévoila ensuite un... "Léger" détail : étant donné sa célébrité au sein de la République, il valait mieux qu'il ne dévoile pas son rôle sur Axxila au peuple. Après tout, rien ne prouvait qu'il n'existait pas d'espions sur la planète. Il sortit une télécommande et la projection holographique de la planète, au centre de la table, se brouilla avant de laisser apparaître le visage d'un homme mûr, qui ne ressemblait en rien à Dau Soom. Ce dernier approcha la télécommande de sa bouche et marmonna une phrase de présentation somme toute assez conventionnelle.
L'image qui trônait au centre de la table articula et prononça les mêmes mots que ceux de Dau, avec un écart d'à peine cinq seconde entre les deux.

"Fort impressionnant. Toutefois, je ne trouve qu'un défaut à votre plan : Dimano Sorol est un gouverneur planétaire et s'adressera donc à la populace. Nul doute que, parmi cette dernière se trouve des espions, qui rapporteront le tout à la République. Les journaux politiques républicains vont alors sortir des articles sur Dimano Sorol, et les journalistes d'investigations vont rapidement éplucher son CV... Inexistant, si je ne m'abuse. Ils fouilleront alors un peu, tenteront de déterrer son passé et finiront par découvrir qu'il s'agit d'un épouvantail. Ils viendront alors sur la planète, attirés par l'odeur du scoop et du sang, et là, croyez-moi, ils finiront par dévoiler la vérité dans un quelconque canard. Tenter de les abattre avant ne fera que renforcer les soupçons. Il faut créer une histoire plausible à Dimano, et assez solide pour résister aux premières investigations, qui sont violentes et sournoises..."

Il écrasa le mégot de son cigare dans le cendrier, avant de se tourner vers Essan. Ce dernier avait fini son verre de Naris, et avait prit des notes sur son datapad, afin de préparer un agenda à l'intention de son supérieur. Il leva les yeux vers le regard borgne de ce dernier :

"Pour les "gros" industriels, nous pourrions surtout voir lesquels génèrent trop de revenus par rapport à la production de leurs usines. Il nous faudra donc l'aide de l'administration financière..."

Le Quartier-Maître acquiesça, avant de rajouter quelques lignes à ses notes. Vaas se tourna ensuite en direction du gouverneur de la planète, les mains croisées dans le dos.

"De plus, par pure mesure de sécurité, nous pourrions proposer à un de ces "Jedis Gris" errant dans les territoires impériaux de les surveiller en échange de sa liberté et de sa vie. Qu'en pensez-vous, Dau Soom ?"
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