Le Masque de la Force
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Artorias. Jadis, petit monde tranquille de la bordure extérieure. Une planète dont le destin bascula il y a maintenant cinq ans...

Lorsque l’Empire attaqua Artorias, à la surprise générale, la République aidée par ses alliés Jedi tenta de la protéger. Mais l’échec, surnommé « Débacle d’Artorias » par les médias, fut cuisant. Il en résulta un traité qui contraignit la République à céder une partie de sa bordure à son belliqueux voisin.

Depuis lors Artorias est devenue un point stratégique, un symbole même. Monde frontalier, proche des régions inconnues, l’Empire n’a eu de cesse que de renforcer les infrastructures au sol et orbitale afin de permettre à ses flottes d’y stationner, de se ravitailler. La récente annexion de Dubrillion n’a fait que renforcer cette stratégie. Malgré tout, ce monde n’a jamais été totalement soumis. Plusieurs mouvements de résistance sont nés au lendemain de la bataille et ont plus ou moins perduré depuis : anciens militaires, gangs urbains, contrebandiers, réseau de citoyens… La communauté gungan s’est lancée dans un mouvement d’infiltration de l’administration impériale à l’échelle planétaire. Souvent sous-estimé du fait de leur réputation d’idiots, les gungans sont parvenus à entrer un peu partout : agents d’entretien, techniciens de maintenance, agents civils, dockers, douaniers… Ils sont devenus les yeux et les oreilles d’une résistance qui, avec l’aide de quelques éléments de la République, est parvenue à s’unifier il y a peu.

Mais aujourd’hui tout pourrait basculer à nouveau. La République attaque Dubrillion. La Marine Impériale se rassemble dans le système Artorias afin de se ravitailler. Jedi et Forces Spéciales Républicaines ont été envoyés sur place avec pour objectif de ralentir l’inévitable et imminente contre-attaque massive. De son côté, l’Empire doit faire face à un défi de taille : jamais dans sa récente histoire une telle flotte n’avait été massée dans un seul système. Une tâche difficile qui met à rude épreuve son organisation pourtant rodée…


***


Luke Kayan s’est vu confier le  « commandement » d’un groupe de quinze hommes et femmes. Une poignée de ses frères Jedi, l’escouade Titan, vétérans des derniers conflits armés dont Makem Te, ainsi que quelques résistants solides et entraînés. Le terme « commandement » n’est peut-être pas le plus adapté, car, techniquement, chacun de ces groupes dispose de sa propre hiérarchie, n’incluant évidemment pas le Jedi à son sommet. Son rôle est vraisemblablement plutôt celui d’un coordinateur… L’objectif est simple : saboter les Réserves Stratégiques Impériales de Carburant (RSIC), un énorme dépôt construit en périphérie de la capitale planétaire. S’il a été choisi pour cette mission, c’est parce que le Chevalier Aaron Felts a confiance en lui : il estime que le jeune homme saura garder la tête froide, tuer les conflits d’autorité dans l’œuf, et qu’il fera le nécessaire pour préserver ces hommes et ces femmes.

De son côté, le Général Vaas Stoker vient de poser pied à terre. Là-haut, pratiquement invisibles d’ici, des milliers de vaisseaux stationnent dans l’espace, rendant très difficile la coordination et la navigation. Toute cette effervescence n’arrange en rien les opérations. Partout les gens courent, hurlent des ordres. C’est l’anarchie générale. L’astroport de la capitale est totalement saturé tant les navettes montent et descendent à un rythme improbable. Pour cette raison, une mission d’importance capitale lui a été confiée : superviser l’aménagement d’un terrain d’atterrissage de fortune à proximité des RSIC. Ces réserves couvrent une centaine de kilomètres carrées, protégées par des murs de permabéton surmontés de miradors équipés d’armes laser dernière génération. Des clôtures électriques et des chemins de rondes serpentent à l’intérieur de cette première ligne de défense afin de rendre l’ensemble imprenable… Même si la Résistance a déjà réussi, il y a quelques mois, à y pénétrer. Ce qui prouve que tout peut arriver. Compte tenu de l’espace requis pour faire atterrir tous les vaisseaux de ravitaillement, un périmètre extérieur doit être aménagé dans l’urgence… Une tâche stratégique… Car chaque incident risquerait de ralentir la contre-attaque impériale sur Dubrillion.



Seuls les joueurs Luke Kayan & Vaas Stoker peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’un RP de stratégie, vous serez départagés sur la qualité d’écriture de votre RP, la pertinence, l’originalité et le réalisme de votre argumentation et de vos propositions ainsi que votre fair-play vis-à-vis de vos adversaires.
Ordre de post : Luke - Vaas.
Luke Kayan
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Ss'Orian: - Reprenons- Insista l'Anacondan en brandissant un bécher du bout de sa queue pour captiver son public dissipé. Les clameurs s'effacèrent doucement à la vue du tube en verre, ridiculement petit entouré par les anneaux du serpent géant.- Ceccccci est un coktail chimique qui va attaquer le carburant à l'insssstar du venin. Vous n'êtes pas sans sssavoir, y compris les plus ignorants de la salle- d'un coup d'oeil légèrement dédaigneux, le scientifique fixa chacun des membres hétéroclites amassés dans le vaisseau qui les menaient vers Artorias.- que les vaissseaux sont majoritairement équipés de moteurs ioniques... Ce qui veut dire que le gaz qui les alimente est senssssible à la chaleurr, mais ausssssi et ça, beaucoup ne le savent pas, à des produits aussssi anodins que le sodium, le sel en langage basique. J'ai écarté le mercure, trop difficile à manipuler, contagieux et en plus, risqué à faire passser. Du pauvre ssssel presque comme celui qu'on met dans nos assssiettes attirera moins l'oeil et c'est une ssssolution ssssimple à transssporter. Voilà donc du sssodium très concccentré et travaillé pour demeurer incolore, se disssoudre parfaitement dans le carburant sans l'altérer. Je ne dis pas qu'il sssera imposssible à détecter mais ce sssera plus dur, et avec un peu de chancccce ils en mettront dans leurs vaisssseaux, qui tomberont pressssque ausssssitôt en rade, érodés à une vitessse fulgurante par le même processsus que dans la nature, mais jusssste en plus vite.

Capitaine Komer: - Vous voulez dire que leurs belles carcasses neuves vont rouiller. Autant de mots pour dire ça.

Le Chagrien qui venait de parler avait levé les yeux au ciel. C'était tout comme l'Anacondan, un expatrié, ayant choisi Artorias comme terre d'accueil. Après avoir vu sous ses yeux se jouer la Grande Débâcle, puis l'Empire s'installer; il s'était directement tourné vers une résistance naissante. Vétéran, c'était un homme aussi courageux que têtu, âpre et suspicieux envers les jeux d'éprouvettes imprévisibles. Ss'Orian, scientifique spécialisé dans l'étude des réactions chimiques avait décidé de se servir de son métier pour détruire au lieu de protéger, ces mêmes vaisseaux qu'il avait doté "d'anti-vieillissements" en tout genre. Médisant envers les gros muscles sans cerveau il n'avait que ce seul point commun avec le Chagrien, comme tous les conspirateurs serrés autour d'une table trop petite.

Ss'Orian: - Érodé, cccce n'est pas tout à fait par...- commença à insister l'Anacondan

Une femme, originaire d'Artorias, elle, coupa court à la dispute naissante. Malgré son visage couturé de plaies rappelant celui d'une résistante de maquis, c'était une chevalière Jedi, en voyage depuis un certain temps, par monts et par vaux, spécialisée dans ce genre de mission souterraine. Détonant de l'image sage que donnait généralement ses pairs, c'était une personne rude, prête à faire tous les sales boulots que d'autres refusaient. Enterrée dans des bunkers, des vaisseaux maquillés croûlants, évoluant dans des trappes et égoûts en tout genre, elle savait comment prendre l'imprenable.

Janis: - ça suffit, si vous voulez jouer à qui a la plus grosse, considérez que c'est moi qui l'ait.

Sur ce, Janis sortit sa main de sous la table pour brandir... Un énorme plan. Une lourde carte qu'elle déroula devant eux, cette dernière étant criblée de points et de traits.

Janis: - Nous avons les armes, deux plans à suivre en parallèle. La contamination chimique et la surchauffe électrique, maintenant, occupons-nous d'entrer dans ce fichu entrepôt. J'espère que la bande de sauvages que vous êtes sait lire.

Comme Luke, lui aussi présent fit une légère grimace, la chevalière prit une punaise et mutila d'avantage l'objet encore, perçant les intersections les plus importantes.

Janis: - Je disais, j'escompte que tout ce petit monde sait lire. Chevalier Kayan, à vous, exposez votre idée, moi je compléterai en indiquant les points de sortie.

Les sourcils froncés, concentré, le Hapien se leva pour "fixer" l'assemblée. Auparavant, il se serait sentit intimidé de coordonner ainsi une équipe de vétérans, braves, connaissant mieux la vie que lui. Aujourd'hui, Luke se fichait de ce qui se disait dans son dos sur ses capacités. Il avait bien l'intention de s'imposer, non pas comme leader, mais au moins diriger cette bande de mâles et de femelles chauffés à la testostérone rêvant de tous faire briller leur département. L'expérience avait fini par lui faire comprendre que les bons se retrouvaient parfois de ce côté de la barrière par pur hasard et qu'ils étaient aussi réglos que les méchants. Il fallait gagner leur respect, surtout celui des vétérans de Makem Te qui avaient dirigé la résistance comme ils l'avaient pu, sans ordres officiels. Tandis qu'il parlait, ses doigts parcourait avec une certaine précision, prouvant qu'il avait appris la carte par coeur. Janis aussi menait la danse du bout de sa main, tapotant le papier à des endroits précis, lorsque les chemins se séparaient où pour désigner les endroits stratégiques au fur et à mesure de leur évolution.

Luke: - Le bâtiment est quasiment imprenable, par la force tout du moins, alors il va falloir être subtile. Le plus vieux plan du monde... L'infiltration, comment ? Via le plus vieux métier du monde. Non, pas prostitué Monsieur Komer, balayeur... Femme de ménage, déménageur, transporteur, exactement, un "troufion" du système comme vous l'appelez. Prenons exemple sur les Gungans, jusque là l'Empire les sous-estime, de fait, les meilleures informations nous viennent de leurs yeux et de leurs oreilles. Faisons-nous embaucher, un technicien de surface pour accéder aux bureaux, un électricien pour manipuler le régulateur électrique, un transporteur pour décharger des barils de carburant contaminé, un cuisinier pour introduire du sodium. Il nous faut ces trois voies pour si l'une d'elles rate. Cet entrepôt est une machine à embaucher et virer, vu la main d'oeuvre qui attend, désespérée, au dehors.

C'était assez ironique, mais depuis le passage de l'Empire sur Artorias, les citoyens désemparés par une grosse crise financière suppliaient presque leur envahisseur de les employer. Évidemment pour les cadres, l'Empire, animal gargantuesque, choisissait des hauts gradés de chez eux, mais pour nettoyer les machines, il avait du leur sembler amusant d'humilier d'avantage les natifs d'Artorias. A moins qu'ils ne se rendent simplement pas compte du danger, pourris d'orgueil. Il faut dire que depuis le traité, la planète était bien muselée malgré de menus actes de résistance. Le coup d'éclat qui se préparait était le premier geste réellement important depuis longtemps.

Rufio: - Je vais essayer d'entrer comme électricien.

Lança le timide humain de 45 ans, ingénieur de son état. Seulement pour ce boulot de changeur d'ampoules et de surveillant de générateur, il allait effacer une bonne partie de son cv.

Luke: - Et moi balayeur.

Proposa Luke en prenant des lunettes de soleil accrochés à son col de tee-shirts, prenant une pause de jeune roublard forcé à travaillé pour ramener des sous à ses vieux. Les lunettes visaient bien sûr à cacher son regard certes limpide et vivant mais un peu trop fixe. Mieux valait éviter la moindre incohérence comme un chasseur de poussière aveugle.

Rufio: - Certains d'entre vous seront déjà employés par l'entrepôt je vais falsifier des contrats et des cartes, d'autres se feront embauchés par la voie normale. Entretien, tout ça tout ça. Mettez-vous sur votre trente-et-un mes mignons.

Luke: - Rappelez-vous, nous sommes dans le même camps, alors faisons taire les égos. Comme vous le savez, ce sera peut-être un voyage sans retour, malgré le plan de sortie que l'on a... Alors que la Force soit avec nous.

Fit Luke en dernier signe d'apaisement avant de mettre fin à la réunion de l'escouade Titan. Tout en allant se changer dans sa cabine étroite, Luke songeait aux prochaines guerres intestinales qui menaçaient. Tous étaient issus de milieux différents, et plus les enjeux se rapprocheraient, plus chacun voudrait y mettre de son grain de sel, sachant mieux que personne comment faire à cause de "son expérience". Bah, le Hapien n'avait pas le temps de songer par anticipation, trop occupé par le présent. Cette fois-ci encore il adopterait le rôle de Lou quoique légèrement modifié. Des écouteurs sur les oreilles, ses cheveux rassemblés en une sorte de chignon négligé et une blouse bleue claire avec le sigle sur l'entreprise, le jeune homme descendit du vaisseau camouflé par le bouclier Caméléon de Rufio qui jouait avec les molécules et les particules pour que l'engin au repos prennent les couleurs du paysage.

Tout près de l'entrée de l'entrepôt, le Jedi trouva son caddie de nettoyage avec sa serpillière et ses produits ménagers. Il avait bien sûr appris la position de chacun d'entre eux ainsi que leur utilité au cas où, de quoi se faire embaucher si le Temple le virait à cause d'un nouvel échec sur Artorias. Une montre ceignait son poignet, servant en fait à lui envoyer de minis vibrations silencieuses pour lui indiquer la présence d'un ennemi, ou le moment d'agir selon la fréquence.

Luke: - Je prends mon tour.

Fit-il au micro enfoncé dans son oreille discrètement. Se déhanchant sur une musique, le Jedi comptait mentalement les pas qui le séparaient de l'entrée. Un... Deux... Trois.

Luke: - S'lut, on m'a affecté ici, avant j'étais à la fabrique de vaisseaux. Sa mère, dix fois plus loin que ma piole.

Garde: - Tu sais comment c'est, t'es un pion. Ils font s'qu'ils veulent de toi.


Luke salua le garde d'entrée, relevant ses lunettes pour découvrir une partie de ses yeux vairons. Il les laissa ensuite nonchalamment retomber sur le bout de son nez, maintenant une pose décontractée.

Garde: - Hey attends.-Le colosse stoppa le blond dans son avancée, testant le self contrôle du jeune Jedi qui priait pour que ce dernier n'utilise pas un geste qu'il soit incapable de saisir. Heureusement si le garde avait pointé du doigt son visage, il accompagna son geste de la parole.-[/color] Tes lunettes, c'est quelle marque? J'aime bien, je pourrais offrir les mêmes à mon p'tit frère.


Luke: - Galaxy vision. Va sur le marché noir, elles sont dix fois moins chères.

Remuant son chariot d'un air subtilement impatient, le Jedi obtint le droit de passage, on lui rendit sa carte plastifiée. Le plus facile était fait. Le balayeur révolutionnaire se posta dans un couloir défini, tenant en main son arme, un balai qu'il maniait avec une dextérité innée. A croire qu'il avait un talent spécifique pour cet objet, plus qu'avec un sabre-laser. [Comprenne qui pourra Very Happy] Quatre, cinq, six. C'était suffisant pour parcourir la largeur de ce couloir étroit. Ensuite il faudrait s'engouffrer dans la grande allée, une inclinaison vers la gauche de 34 ° puis 22 pas.
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Vaas observait la planète Artorias depuis le pont principal de son vaisseau. L’Oeil Sombre était arrivé la veille, horloge impériale à l’appui, afin de s’occuper de logistique. Et quelle logistique : La République tentait de reprendre Dubrillion, et il fallait donc s’assurer que la Marine Impériale puisse se réapprovisionner sans problèmes. Pour cela, un plan avait été mis en place : Les RSIC d’Artorias, un large complexe d’une centaine de kilomètres carrés contenant assez de carburant pour ravitailler la flotte sans aucuns problèmes, et permettre une violente contre-attaque face aux Républicains sur Dubrillion. La mission du Falleen était (relativement) simple : organiser le ravitaillement des vaisseaux en mettant en place un spatioport de fortune à proximité. D’une certaine façon, il s’agissait d’une mission de confiance, mais l’alien reptilien supposait qu’il s’agissait d’une manière de l’écarter des affaires officielles, le temps que l’enquête entourant le Scandale Farkran aboutisse.

De son œil unique, il toisait la verdoyante planète, en « contrebas ». Son teint était légèrement verdâtre, tirant sur le brun, signe qu’il n’appréciait guère la manœuvre, mais ne cherchait pas à montrer son mécontentement ouvertement.

"Mon Général, tout est prêt pour votre débarquement sur la planète. Une escorte vous accompagnera depuis le vaisseau, et sera renforcée par des soldats détachés des casernes planétaires."

"Bien. Il appuya sur un bouton, placé sur sa console de commande. Monsieur Essan, je descends, à vous le quart !"

"Bien monsieur, à moi le quart !"

Leurs voix avaient résonné à travers les haut-parleurs du vaisseau, indiquant à l’équipage que le changement de capitaine était à présent effectif. Le Falleen se dirigea vers une des baies d’embarquement du navire. Il entra dans un ascenseur, suivi par deux soldats. Une fois arrivé, il se dirigea vers le vaisseau de transport, où l’attendait déjà un jeune intendant, portant les valises de l’officier militaire. La petite troupe s’installa, et la « barge » décolla doucement. La planète se rapprocha doucement et, au bout d’une trentaine de minutes de vol, ils parvinrent à l’astroport militaire de la capitale. Là, six autres soldats impériaux vinrent se joindre à l’escorte de l’alien. Ils furent emmenés, dans un speeder, en direction des RSIC.

"Mon Général, vos quartiers ont été aménagés au sein de la RSIC. Le terrain d’atterrissage est situé… Là. A proximité de la RSIC, afin d’optimiser au mieux le ravitaillement. Malheureusement… Nous allons avoir un problème pour amener les containers de carburant jusqu’aux vaisseaux. Et nous devrions organiser un système de roulement, et…"

Vaas se pencha sur la carte holographique qu’on lui présentait, et commença à discuter avec le représentant de la RSIC au sujet de la logistique. Le speeder parvint jusqu’à la base de la RSIC. Le Falleen descendit du véhicule et suivit le secrétaire qui lui avait exposé la situation. Ce dernier lui présentait les installations à côté desquelles ils passaient. Autour d’eux, des employés de ménage s’affairaient, vaquant à leurs occupations. Le Borgne se retourna pour observer un jeune homme, qui usait, ironiquement, de son balai avec une certaine dextérité, tout en se déhanchant sur la musique qu’il écoutait via son baladeur. Sa… Sa joie de vivre semblait totalement déplacée, au milieu des sentinelles, des techniciens affairés et des symboles impériaux. C’en était pratiquement… Dérangeant, à vrai dire. L’alien haussa des épaules et se détourna, pour suivre le petit secrétaire, qui l’attendait impatiemment.

"L’Oeil Sombre possède des troupes supplémentaires, qui seront envoyées en renfort. Vous comprenez, comme moi, que la RSIC est devenu, plus qu’à l’ordinaire, un emplacement stratégique d’importance, dans la guerre. Des rebelles se sont déjà infiltrés, et d’autres peuvent recommencer. C’est pourquoi… Pourquoi y-a-t-il autant de Gungans dans nos employés ?"

"Eeeeuh, eux, monsieur ? Eh bien, il s’agit d’indigènes locaux. Des imbéciles, comme tous les Gungans. On les emploie pour les tâches manuelles. Croyez-moi, ils sont incapables d’aligner deux pensées cohérentes, la preuve : Hey, toi !"

Son interjection était destiné à un agent d’entretien Gungan, qui se retourna lentement vers les deux Impériaux, un air d’intelligence à rendre jalouse une grenouille morte durant sa masturbation quotidienne sur le visage :

"Missa ?"

"Ouais, toi ! Dis au Général Stoker ce que tu fous là !"

"Missa Jovel, Généralissima Big Boss Stoker. Missa bombarda entretien couloirssa, dur dur travail pour missa."

"Ouais, ouais, c’est bon, la ferme, vaque, vaque. Ils reprirent leur route. Vous voyez, mon Général, il n’y a aucune crainte à avoir. Quant aux autres gens du cru, on en a exécuté quelques-uns, après la dernière infiltration de rebelles, histoire de leur apprendre à ne pas déconner. Ne vous en faites pas, tout est sous contrôle."

"Je me sentirais bien mieux quand les renforts seront sur place… Bordel, on est supposé commencer demain et on doit être pratiquement aux deux-tiers de la journée… Croyez-moi, vous allez peu dormir."

Les deux hommes se séparèrent. Vaas sortit son holocom et contacta Essan :

"Commencez maintenant le débarquement des troupes, afin que l’on puisse renforcer la sécurité avant la tombée de la nuit. J’ai un mauvais pressentiment."

"Bien, monsieur. Votre contact avec l’administration s’est bien déroulé ?"

"C’est un con, mais il est fonctionnaire, cela doit jouer. Enfin… Le plus difficile sera dorénavant de mettre tout en place. Là-haut, commencez à organiser les tours de ravitaillement, en prenant en priorité ceux dont le ravitaillement est urgent, et ceux qui doivent se rendre au plus vite à Dubrillion. Vous m’envoyez la liste ce soir. Bon courage."

"Bien, monsieur, je m’y met tout de suite. Bon courage à vous aussi."

Le Falleen remit dans sa poche le communicateur, avant de se frotter le visage de ses mains. Il était éreinté, mais n’avait pas le temps pour faire une sieste. Un tour au mess et trois bons litres de café noir allaient l’aider à tenir le coup. Et, au cas où, il avait sur lui un peu de cocaïne afin de se stimuler l’imagination. Mais il espérait n’en venir à cette extrémité qu’en dernier recours.
Luke Kayan
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Beau

L'homme dont les pas lourds sur le plancher indiquaient une carrure honorable était beau. Comment une simple aura de passage, plutôt sombre même pouvait-elle séduire Luke aussi vite ? Parmi les rares avantages de sa cécité trônaient en tête la lecture écologique le soir après le couvre-feu et une insensibilité certaine au physique. Que la personne d'en face soit laide ou pas, le Hapien était condamné à la juger à travers son éloquence et ses compétences, il incarnait l'employeur idéal. Néanmoins, le sillage laissé par cet inconnu ne le laissait pas indifférent. Légèrement confus, le Jedi nota quand même que ce dernier évoluait en plein milieu du couloir, d'une démarche mesurée et tranquille, peut-être un haut gradé, ou un employé quelconque, particulièrement à l'aise dans son travail.

Le "parfum" infernalement beau se dispersa quelques secondes après que l'homme eut disparu, emportant avec lui les effluves d'une voix grave, aux accents froids, coupants sur les bois mais pourtant pas désagréables. Le blond s'approcha du bureau quelques secondes, sans se risquer à se faire attraper l'oreille collée à la porte. La situation était tendue, ils devaient être prudents, surtout depuis la dernière infiltration il y a quelques mois. En échouant, elle avait rengorgé certains orgueilleux de l'Empire mais déclenché la méfiance naturelle d'autres, les plus dangereux. De quel acabit était le bel ennemi ?


Luke: - Jovel

Luke sursauta lorsque le Gungan lui tapota le dos. Réaction en chaîne, ce dernier aussi esquissa un pas vif en arrière, retenant de justesse un petit cri.

Jovel: - Missa avoir été interpellé dans le couloir, luissa passé devant Tissa ? Le Big Boss Stoker ?

- Hum. Je ne sais pas, quelqu'un est passé devant moi, je crois que deux personnes dont un était un homme, j'en suis certain, mais personne ne m'a interpellé. Pourquoi ? Jovel mieux vaut qu'on ne nous voit pas discuter, retourne dans ton secteur.

Devant la simplicité de l'être mais surtout son insistance, le Chevalier avait pris parti de tutoyer le Gungan. Au fond, il admirait ces créatures aptes à se faire passer pour stupides depuis des semaines auprès de l'Empire dans le but louable de les informer. Néanmoins, il se demandait ce que Jovel venait ficher dans son secteur, sachant l'individu bavard et relativement peu prudent quoique jouant son rôle.

Jovel: - Alors ça doit être luissa. Juste après tissa secteur, un autre a appelé Missa pour dire à Big Boss Stocker ce que missa faisait là. Missa l'a entendu demander pourquoi il y avait beaucoup de Gungans ici, et l'autre dire qu'il n'y avait pas de risques. Qu'euxssa nous donner bonne leçon lors de la résistance avant.

Luke: - Le général Stoker hum. Alors il a un rang important.

Jovel: - Missa pas vu luissa avant.

Luke: - Il peut venir d'une autre aile, c'est gigantesque ici, ou avoir été muté comme je suis sensé l'avoir été. Toujours est-il qu'avec ce type de questions, il semble suspicieux. On va devoir se tenir à carreaux. Merci Jovel, maintenant, retournons à notre poste.

Jovel: - Missa faire "argent qui dort" maintenant ?

Luke: - Agent dormant oui, c'est ça.

Reprit Luke, à qui l'expression maladroite avait arraché un sourire malgré tout. Saluant le Gungan d'un signe de la main négligeant, il remit ses écouteurs et ramena son chariot d'entretien contre lui et se dirigea vers la salle où étaient rangés tous les produits. Volontairement, il avait peu de liquide nettoyant ou manquait d'éponges pour avoir une excuse valable lorsqu'il devait s'éloigner. 34 pas vers la gauche l'éloignant du grand couloir qu'il devait normalement sillonner à cette heure, mais l'information était importante pour faire l'impasse dessus. Repli stratégique de placard pour se concerter avec les autres.

J.j - Ici J.J, équipe "Ironie Ionique" ça s'active au-dehors, la plateforme du spatioport portable va jouer un rôle plus important qu'on le croit. Je dois encore vérifier si y'a une source de carburant qui transite par-là, parce que rien ne sert de toucher l'intérieur si ça ne communique pas au-dehors.

Luke: - Lou pour l'équipe "Angle de vue". J'espère que cela n'implique pas un autre réservoir, sans quoi nous serons obligés de nous diviser d'avantage pour une action quadruple et non double. De toutes manières, si l'un des plans est sur le point d'être découvert, tenez bon le plus possible mais ensuite, l'un des groupes devra se sacrifier, se laisser découvrir pour occuper l'Empire alors que l'autre continuera. Ils croiront avoir tué l'acte dans l’œuf et mobiliseront leurs agents pour interroger et surveiller les premiers.

Luke ne savait pas si lui-même tiendrait le coup face à un interrogatoire musclé, mais il osai y croire, de même que ses compagnons d'armes, seulement une quinzaine devraient en être capables. Il fallait du courage et un brin de folie pour rejoindre l'escouade Titan, qui à ce niveau relevait plutôt de l'escouade Nain ou Gringalet vu la taille du complexe à infiltrer. Pire encore était l'impression depuis qu'ils s'étaient divisés en trois, la première pour déverser le sel dans le carburant, la seconde pour la surcharge électrique et la dernière pour coordonner et surveiller, sans compter les membres sans micro tels que Jovel parcourant inlassablement les mêmes mètres carrés.

Luke: - Marlène, sans micro, sans rien qui ne puisse vous trahir. Entrez dans le bureau. Rappelez-vous, votre dossier, vos fiches de paies et votre CV sont à jour au sein de l'entreprise, Vous êtes une secrétaire récemment mutée mais professionnelle. On va coller ce Stoker, je ne connais pas ce rôle mais Jovel a découvert qu'il semble important ici.

La jeune humaine, une belle fille aux longues jambes, l'allure sensuelle remis en place son uniforme. Il n'était guère étonnant qu'elle aille se présenter face au général comme sa nouvelle secrétaire. Chaque entrepôt de cet acabit savait recevoir leurs hauts gradés, et c'était elle qui avait été officiellement sélectionnée -quoiqu'avec une fausse expérience dans l'entreprise- par un des officiers de la plateforme.

Rufio: - Ici Rufio groupe "Ironie Ionique" -c'est qui qui a eu l'idée de ce nom pourri ?-, je sors la tête du cambouis pour vous dire que j'ai eu le temps de pianoter un peu, entre deux dénuements de fils électriques. Jovel a touché dans le mille, son cher ami à peau verte a su se tailler sa place. C'est l'envoyé de l'Empire pour gérer le bon fonctionnement du réservoir et du spatioport externe. Selon son CV, il est assez méticuleux, j'ai pas pu avoir accès à plus, c'est confidentiel et mieux vaut ne pas rentrer dans une base de données où je risquerais de me faire voir.

Luke: - Vous avez raison, on sait ce qu'il faut savoir, le reste est à découvrir à son contact de toutes façons. Ss'Orian, où en êtes-vous de la production et du chargement ?

Ss'Orian: - Ss'Orian de l'équipe "Ma soupe est fade "- Je sssssuis d'accord avec le geek, qui a donné ces noms abominables et ssssans goût ?"- bref, la production avance bien mais nous avons du retard dans le transport. Les ssssoldats vérifient tout. Monsieur Komer a pensé qu'il sssserait plus prudent de faire un premier passssage... Clean comme il dit. Moi j'esssstime que nous devrions déjà commencer l'opération, car la leur se précise à grands pas et qu'ils vont sûrement être plusssss nombreux, ne serait-ce que pour décoller d'ici.

Capitaine Komer: - C'est facile d'être téméraire du haut de ton siège l'orvet. Moi j'veux pas perdre mes gars bêtement, même si je sais qu'on risque d'y passer... Au moins qu'on meurt pas connement.

- Stop, ne commencez pas à vous disputer. On va effectivement remettre le chargement à plus tard, mais il faudra que chaque passage contienne plus de sodium par la suite. On va diviser les trajectoires. Une pour la cantine, l'autre inséré dans les produits à conserver.

Bien sûr, les quantités devaient être énormes; heureusement Ss'Orian avait réussi à concentrer ce sel, d'ailleurs bien plus fort que n'importe quel "sel" normal, 10 fois plus goûté malgré une apparence des plus banales. Le chargement restait important néanmoins, risqué aussi car il était étrange pour une cantine d'être aussi demandeuse en sel. Bah, il y avait bien quelques on Calamaris friands de produits marins pour expliquer cela, pas vrai ?

Luke: - Et puis qu'est-ce que vous avez contre mes noms, ils sont parfaits. Je coupe.

Luke éteignit le micro puis sorti de son placard, le sceau rempli d'eau mousseuse propre, il avait compté les 34 pas, puis les 22 sensés faire avant. Pour le moment placé en beau milieu d'un carrefour important, il nettoyait son recoin sans rien demander à personne. Petit à petit, il se déplaça vers les bureaux, ayant pour objectif de laver les lieux que les droïds n'atteignaient pas ou demandant trop de délicatesse. Rien de suffisamment intéressant cependant pour que Luke fouille et prenne le risque d'être surpris.

Marlène pendant ce temps un plateau de café à la main se dirigea vers les appartements de Vaas Stoker. Elle savait de lui autant qu'une secrétaire normale pourrait le savoir. Non pas par réalisme mais parce que pour l'instant, les équipes se mettaient en place, sans dépasser la limite de l'interdit. Décidée, la jeune femme frappa à la porte, abordant un grand sourire décontractée. Elle reçut en pleine poitrine les hormones naturelles qui se détachaient du Falleen même s'il ne les utilisait pas. Comme Luke, elle le trouvait inexplicablement beau au regard de son air borgne et de son visage froid, mais su également garder son sang-froid.

Marlène: - Monsieur Stoker ? Pardonnez-moi mon audace, je m'appelle Marlène Parker mais j'ai été envoyé par le département des ressources humaines pour vous assister durant votre séjour. Un petit café ? Y a-t-il autre chose que je puisse faire pour vous ?

Professionnelle, l'ancienne secrétaire politique de métier se tenait droite, prête à servir Vaas. Elle avait réellement été envoyée par les supérieurs de l'entrepôt, ayant trompé leur vigilance grâce à des fiches de paie et un CV correspondant à une petite commune sympathisante avec l'Empire où elle travaillait sensément auparavant.

Elle avait le travail le plus élevé parmi les infiltrés, atteignant le rôle de serveuse de cafés et éventuellement coordinatrice pour le général Stoker. Pour cette mission, elle n'avait que ses yeux, ses oreilles, sa mémoire et ce rendez-vous avec Jovel pour lui raconter ce qu'elle avait entendu d'ici lorsqu'elle pourrait se libérer. Le Gungan ferait passer le message, mais pour l'instant la secrétaire était seule avec l'impérial. Elle ne devait faire aucune erreur, et pour cela, naturellement faire son travail y compris si c'était pour faciliter la préparation des vaisseaux
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Vaas se rendit au mess des officiers. Ce dernier était situé dans une salle assez spacieuse, comprenant trois tables auxquelles six personnes pouvaient s'asseoir. Des canapés étaient placés dans une partie de la salle, l'un se trouvant en face d'un écran d'holo-vision. Ce dernier était, pour le moment, éteint. Sur un mur était cloué un panneau d'information, constellé de papiers punaisés. En s'approchant, il vit que ces derniers indiquaient notamment l'arrivée prochaine d'un Général venant tout droit de Dromund Kaas, ou bien qu'il fallait s'assurer que les réserves du hangar 13 soient prêtes à être utilisées prochainement. Le Falleen vit qu'un autre panneau d'information se trouvait près des canapés. S'approchant de ce dernier, il vit que les messages qui s'y trouvaient punaisés étaient relativement bien plus personnels, et certains avoisinaient largement l'humour des corps de garde.

"Mon Général, puis-je faire quelque chose pour vous ?"

Un serveur était derrière le bar, et attendait que Vaas lui demande quelque chose :

"Oui, du café."

"Très bien, mon Général. Nous le ferons servir dans vos quartiers. Vos bagages vous y attendent déjà, par ailleurs."

Le Falleen fut surprit, mais acquiesça et se rendit jusqu'à ses quartiers. Ces derniers étaient relativement spacieux, et assez confortable. Composé de trois pièces, la première servait de bureau, et les deux autres de chambre à coucher et de salle de bain. L'alien reptilien retira sa veste d'officier et la déposa sur le lit. Il ne portait plus qu'une chemise blanche et un pantalon militaire en toile bleue. Ouvrant ses bagages, il en sortit un holopad et l'alluma, avant de s'asseoir à son bureau. Le MISO avait accueilli... Relativement bien la Sombre Trinité. Mais le conflit était surtout entre Orul Bar et les Siths. A croire qu'entre les psychopathes, l'amitié ne naissait pas aisément.

Il savait que des forces du MISO se trouvaient sur Dubrillion, mais n'avait aucune idée de ce qu'ils pouvaient y faire. L'officier soupira et se concentra sur les données qui s'affichaient sur son écran. Il finit par avoir mal à l’œil, à force de fixer l'holopad, et se frottait la tête quand quelqu'un entra. Il s'agissait d'une jeune femme, de belle apparence, aux jambes fuselées.
Elle se présenta comme étant Marlène Parker, sa secrétaire attitrée durant son séjour sur Artorias.

"Marlène Parker... Vous êtes d'Artorias ?"

"Non, mon Général."

"Évitez cela. "Monsieur" ira largement. On me sert du "Général" à tout bout de champ, et je peux vous assurer que cela est... Épuisant. Quant à mon café, il ne devrait guère tarder."

En effet, le serveur qui avait prit sa commande dans le mess ne tarda pas à passer la porte de la chambre, portant un plateau sur lequel une cafetière de métal et une tasse étaient posés. En voyant Marlène dans la même pièce, il indiqua qu'il allait chercher une seconde tasse. Sa mission fut remplie en moins de cinq minutes. Pendant ce temps, l'officier avait invité la jeune femme à s'asseoir sur une chaise. L'alien supposa qu'il se trouvait, dans l'étage, une armoire emplie de vaisselle à l'intention des officiers, dans laquelle tout un chacun pouvait venir "piocher" ce dont il avait besoin.
Le Falleen remplit la seconde tasse de café et la tendit à sa nouvelle secrétaire. Cette dernière, fort sensuelle au demeurant, semblait devoir son poste en grande partie à son apparence physique, et à certains autres talents tout aussi physiques que la décence interdisait de nommer. Mais, en l'observant par-dessus sa tasse de café, Vaas se rendit compte qu'elle avait un maintien, une façon d'occuper l'espace qui dénotait une bonne éducation, sinon maniérée. Il plissa son oeil unique, le réduisant à une fine fente blanche, marquée de son iris.

[Thème de la scène : Suspicions, café et phéromones]

"Je vais vous demander vos références. Non pas que je doute des capacités des "chasseurs de têtes" de la RSIC, mais, fait étonnant pour un impérial, j'ai un peu plus confiance en mes collaborateurs... Ou mes collaboratrices, quand je parviens à me faire une idée plus précise de leurs parcours et de leurs capacités."

Il s'assit sur son bureau, étudiant la jeune femme se trouvant devant lui. Nul doute que ses phéromones, qu'il avait... "Activé" une fois le serveur finalement éclipsé, avaient déjà fait leur office, et elle se trouvait pratiquement en son emprise. Il pourrait lui demander de se dévêtir et de chanter l'hymne patriotique d'Alderaan en faisant des roulades à travers la pièce qu'elle obtempérerait... Par amour, s'entend. Le Falleen s'autorisa un sourire à cette pensée, avant de la chasser de son esprit. Enfin, il finit de boire sa tasse et la remercia d'un mouvement de tête.

"Je vois. Fort pertinent, ma foi. Cela me convient. Nous ne travaillerons pas dès à présent : je suis épuisé, et je n'ai pas encore toutes les données nécessaires. Retrouvez-moi ici à 23-00 heure locale, ce soir. Nous nous mettrons alors au charbon. D'ici-là, vous avez quartier libre. Toutefois... Quand vous reviendrez ce soir, je souhaiterais que vous m'apportiez la liste exacte de nos effectifs au sol mobilisable, ainsi que le niveau de nos réserves de carburant. Je crains que ce que m'a donné l'administration de la RSIC était des plus succincts..."

Tandis qu'il la raccompagnait vers la sortie, il la poussa à l'extérieur de la chambre en accompagnant le mouvement à l'aide de sa main au postérieur de la jeune femme. Il attendit qu'elle s'éloigne dans le couloir pour refermer la porte. Puis, d'un pas lent, il se rendit dans sa chambre et s'effondra sur son lit, avant de s'endormir d'une traite. Il s'éveilla une demi-heure avant l'arrivée de Marlène Parker. Le Général se déshabilla et alla prendre une douche, avant de consulter son holopad. Essan avait réussi à prendre un maximum d'informations, sans doute en menaçant les contrevenants d'un rendez-vous en compagnie de Vaas... Et de sa mallette emplie d'objets forts utiles à la bonne tenue d'un interrogatoire. Cette dernière se trouvait à présent parmi les effets éparpillés du Falleen, qui avait revêtu une nouvelle chemise blanche et un pantalon de toile à bretelles. L'alien eut tout juste le temps d'engloutir une tasse de café, froid cette fois, et de boucler sa ceinture, que l'on toqua à sa porte.

"Oui, mademoiselle, Parker, vous pouvez entrer."
Luke Kayan
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[HJ: Désolée pour le gros pâté sur Marlène. Je sais que ce n'est qu'un PNJ mais vu que c'est elle qui parle avec Vaas en ce moment, j'essaye que tu aies un rp sympa et complet avec la miss. ]

Concentrée sur la course-poursuite assise de ses longues jambes se frôlant, se croisant et s'éloignant discrètement, Marlène finit par redresser la tête, posant vaillamment ses yeux océan dans la prunelle unique de son "employeur". Malgré son professionnalisme, elle était nerveuse face à cet homme accompli dont le CV indiquait un âge probablement normal pour sa race mais extraordinairement haut pour un humain comme elle. C'était comme de faire face à un vieillard plein de sagesse disposant encore de réflexes d'adulte en forme, et un adulte bien entraîné au vu des marques qui sillonnaient le visage verdâtre du général. Il se dégageait de lui une beauté dérangeante, une beauté qui n'aurait pas dû être selon les critères universels. En effet, ses traits d'avantage durcis encore par son œil voilé, sa peau marquée et son regard reptilien, aussi direct qu'insistant n'étaient pas le genre habituel des trentenaires splendides dont elle faisait partie. Oui, Marlène partageait avec cette grande communauté plus ou moins secrète l'étonnant pouvoir contre-nature de combiner taille de guêpe, petits bras frêles avec une forte poitrine, aujourd'hui sagement enfermée dans un décolleté respectable mais d'autant plus suggestif.

Au stress habituel qui envahit tout employé s'ajoutait aussi celui qu'impliquait son rôle d'espionne, heureusement pour l'instant, Marlène devait simplement faire son travail, un domaine qui lui réussissait bien. A ce propos, le Falleen ne semblait pas être difficile, puisque malgré ses exigences, il se montrait aussi accessible qu'affable. Marlène se serait attendu au stéréotype de l'Impérial méprisant, froid, dépourvu d'âme, dévorant un esclave grillé ou trempé dans du lait chaque matin. La réalité qu'elle percevait la surprenait même si elle devait rester prudente. Ce détail signifiait juste que son boulot serait juste simplifié par la coopération de son supérieur... Ou pas, si à force de confiance, ce dernier lui tirait des confidences.

Non, cela n'arriverait pas, la secrétaire était particulièrement décidée. Un peu greluche ? Certes, Marlène l'était. Néanmoins sa détermination et sa loyauté n'étaient nullement contaminés par cet esprit qui desservait les fervents détracteurs des clichés. Le visage de sa mère contracté sous l'effort en train de lire un guide de voyage sur Artorias à haute voix lui insuffla un courage nouveau. Curieusement, la jeune femme connaissait autant qu'elle méconnaissait cette planète martyre. Ses talons aiguilles de 10 cm natifs de Coruscant à son instar l'avaient foulé pour la première fois en s'engageant pour cette mission. Toutefois, Marlène portait le discret héritage d'Artorias dont étaient issus ses parents, d'anciens agriculteurs déjà trentenaires lorsqu'ils avaient quitté ce verdoyant paradis qui ne les nourrissaient pourtant pas. Sa mère avait repris ses études pour devenir secrétaire dans un petit bureau d'avocat tandis que son géniteur avait suivi la voie ennuyeuse mais sûre de comptable. Bien que reconnaissants envers la ville-lumière, le couple n'avait jamais oublié Artorias où ils avaient grandi, voisins, amis puis amants. Aussi avaient-ils abreuvé Marlène, leur fille unique d'histoires concernant une planète intéressant bien peu la pimpante adolescente, friande de Shopping. Cependant, au même titre que la Grande Débâcle avait entâchée la mémoire de la paisible planète, les répercussions semblaient avoir volé celle de sa mère. Diagnostiquée Alzheimer précoce après divers oublis toujours plus suspect, la femme énergique avait rapidement décliné, jusqu'à finir dans son fauteuil, le visage tordu par l'effort alors qu'elle lisait à haute voix des magazines sur sa chère terre d'origine pour essayer d'oublier moins vite l'art de la lecture et faire travailler son esprit.

Lorsque Marlène, secrétaire comme sa génitrice avait entendu le petit politicien qui l'employait parler avec véhémence de cette « chose énorme » qui se préparait sur Artorias, elle s'était machinalement renseignée. Devant les yeux déjà un peu hagards de sa mère et ceux fatigués mais vaillants de son mari, elle avait promis de faire son possible pour sauver l'endroit. A force de chercher, on avait fini par la trouver. Un groupe de résistants hétéroclite, d'avantage encore à l'heure de décider si la faire entrer ou pas.

Le capitaine Komer, un vétéran de la Grande Débâcle avait largement protesté quant à l'intégration d'une civile sans expérience, fleur bleue fragile et pleurnicheuse potentielle, tandis que Ss'Orian son principal détracteur avait "scientifiquement" déposé ses arguments en faveur. Une belle femme, non liée directement et encore moins officiellement à Artorias était un atout majeur. Les mâles et leurs hormones restaient des mâles, Marlène avait des atouts considérables de ce côté là. "Mouais" avait commencé à grogner Komer "Moi perso si j'ai une mission, j'ai autre chose à faire que regarder les minettes. Ils sont sur des charbons ardents, il aura pas que ça à faire votre Impérial." Peu importe, Komer l'insensible ou l'impuissant ne représentait pas la majorité avait tranché l'Anacondan avec un sourire fendu jusqu'aux oreilles qu'il n'avait pas. De toutes façons Marlène restait la meilleure option sachant qu'elle ne jouait pas de faux rôle, agissant comme la secrétaire sincèrement un peu greluche et coeur d'artichaut qu'elle était. C'était encore Luke qui avait dû calmer le jeu en leur demandant gentiment de "faire la paix", n'étant pas leur commandant, il avait ensuite seulement pu leur suggérer d'intégrer Marlène, lui aussi intéressé par son authenticité ainsi que sa motivation. Dans une telle situation, le professionnalisme de guérilla comptait peu à vrai dire, c'était le coeur et un bon briefing qui pouvaient faire la différence. Et voilà comment la magnifique blonde avait atterrit dans ce bureau, ses jambes jouant entre elle la fameuse danse du stress, presque élégante dans son cas.

Marlène: - Bien Géné... Monsieur, comme vous le souhaitez.

Avec respect, la jeune femme inclina légèrement le buste, elle se leva, étirant ses jambes interminables pour s'en aller sans insister d'avantage. Rien ne lui servait de dériver l'attention de l'homme pour l'instant. Elle ne devait pas obstruer son inspection personnelle, paraître naturelle et demeurer discrète comme l'exigeait sa profession. On avait beau traiter les secrétaires d'écervelées, ce métier était tout un art.

Le soir, à l'heure convenue, l'humaine débarqua avec une grosse pile de dossiers. Marlène n'avait même pas pris la peine de discuter avec les membres du groupe, tout juste deux paroles au messager Gungan Jovel pour lui signifier "rien d'intéressant". Sous son bras, elle portait plusieurs gros dossiers avec les CV et fiches personnelles de chaque employé soigneusement répertoriées. Luke y était inscrit sous le nom de Lou Stiller, un jeune paumé vivant chez des parents reconnaissants envers l'Empire de lui avoir offert ce petit travail de maintenance pour ramener quelques sous et lui apprendre la discipline. Sans avoir beaucoup d'expérience vu son âge, le polisson avait un passif relativement récent et modeste au sein de l'Entreprise, soit-disant muté de bureaux à la bordure d'Artorias. Rufio l'électricien était un bricoleur sans réelle ambition, transparent, issu de cette planète, célibataire, J.j anciennement déménageur était un expatrié, un voyageur reconverti qui avait décidé de rester un temps ici.

Tous provenaient d'horizon différentes même si certaines histoires se répétaient parmi les nouveaux employés. Deux étaient sensément présents depuis un certain temps dans l'Empire, quelque soit le poste ou la centrale attribuée, les autres avaient très officiellement et sincèrement passé un entretien d'embauche, comme Rufio. Le Capitaine Komer lui n'infiltrait pas, bouillant de devoir rester sur la base établie pour donner des conseils par Comlink tout en se chamaillant avec Ss'Orian. Seulement, son visage de vétéran était connu, il ne pouvait pas espérer entrer ici sans un trou quelque part dans le corps. Janis, la Jedi ombre elle aussi faisait partie des réserves, inexistante aux yeux de tous en ces lieux.

Le deuxième dossier était composé des unités militaires mobilisées que la jeune femme avait patiemment extrait, les classant toute l'après-midi comme une bonne salariée. Probablement même plus d'ailleurs impliquée que d'autres puisqu'elle avait amené tous les expédients concernant tous les employés alors que Stoker parlait peut-être seulement des effectifs militaires. Mais qu'importe, une clé sous le nez du voleur était parfois moins facile à trouver pour ce dernier que sous le paillasson. Avec un zèle exemplaire, Marlène tendit les dossiers à Vaas qu'elle avait retrouvé comme prévu. Un sourire professionnel bordait ses lèvres. Le stress l'avait petit à petit quitté tandis qu'elle rentrait dans la peau de secrétaire. Pour le moment, comme le disait Jovel, l'agent était endormi.

Marlène: - Monsieur Stoker, bonsoir, voici les références demandées, puis-je faire autre chose pour vous ? J'espère que votre après-midi fut productive

s'intéressant poliment à son hiérarchique sans lui imposer une réponse, adoptant une attitude de "juste milieu" comme on lui l'avait enseigné.

*********************************

J.j: - Je crois que le premier baril est passé !

Ce n'était pas un exploit en soi que venait de clamer J.J qui regardait ce dernier s'éloigner sous ses yeux pour s'enfoncer dans le hangar. La présence d'un Baril de sel était plutôt normal dans une cuisine. Maintenant, il suffisait de faire de la place pour les autres, sachant que cela se compliquerait un peu plus lorsque les doses s'élèveraient, mais pour ça J.J avait une parade. Se grattant la tête du bout de son stylo électronique, il tapota ensuite son datapad, donnant de loin l'impression d'un employé en pleine réflexion. Si on commençait à lui poser des questions, il montrerait la fausse commande erronée en disant que c'était les cuisiniers qui ne savaient pas faire leur boulot.

Rufio: - Je suis presque en place.

Rufio n'avait encore rien touché des câbles qui se gonflaient doucement ou craquaient comme des articulations qui se détendent avant de se remettre à leur paisible travail de routine. Il ne faisait que s'emparer de son poste. Luke quant à lui ne servait pas à grand chose non plus pour l'instant. Il n'avait rien fait de suspect, sinon quelques pas de danse certes souples mais peut-être un peu en désaccord avec la chorégraphie originale de la chanson.

Luke: - Equipe "Ironie Ionique" à 90% du placement. Equipe "Ma soupe est froide" à 75% opérationnelle. On a pris du retard pour la seconde. Allez courage, on se bouge un peu sur le chargement des tonneaux. S'il le faut, usez de l'excuse prévue.

Résuma Luke qui récupérait des informations d'un peu partout, un micro dans chaque oreille, planqués dans son casque. En tant que coordinateur, c'était lui qui avait le plus de matériel compromettant en charge. Il devait bien écouter tout le monde sur un canal différent pour essayer de faire avancer tout le monde en parallèle, même si à son instar, Komer, Ss'Orian et Janis planqués dans leur coin de "no man's land" flirtant avec le réservoir isolé pouvaient eux aussi jongler entre les deux.

Janis: - J.j le rôle d'employé râleur qui décharge bêtement ce qu'on lui dit, horripilant au possible te vas à merveille !

J.j: - La ferme Janis.

La Jedi esquissa un sourire derrière son micro. Elle avait connu J.J un peu avant le début de la mission, et fait particulier, elle s'y était attachée plus rapidement qu'à d'autres... D'ailleurs le fait qu'elle s'y soit seulement attaché était curieux vu son caractère.

Luke: - Alors, ils passent ces barils ?

Demanda Luke en ignorant la musique jaillissant de son casque qui avait tendance à le gêner en pleine conversation.

Un grésillement se fit entendre, annonçant la réponse de J.J essoufflé de charger un nouveau récipient sensé rendre la "soupe" plus goûteuse sur les épaules. Ils allaient vite savoir si le chargement discrètement mais pas illégalement transporté -c'est pour cela qu'ils avaient une excuse bidon de chiffre en trop sur la commande- passait crème. Ce serait la moindre des choses pour adoucir le goût de défaite des anciens résistants si salé qu'il en était devenu brûlant.

Luke: - S'il y a début de suspicion, arrêtez jusqu'au tour du prochain garde. Mieux vaut tard que jamais, même si on est déjà en retard par ailleurs... Et si tout venait à être découvert, je vous rappelle que nous avons convenu d'essayer le coup de l'erreur du réservoir. Dans le pire des cas, il faudra révéler une partie du plan pour les tenir en haleine et laisser l'autre tentative déboucher.

Sensément ils n'en étaient pas encore aux risques, puisqu'ils ne faisaient que se placer, mais sait-on jamais.

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Marlène avait réussi à faire le vide, à oublier son double rôle pour adopter uniquement celui de secrétaire. Elle se sentirait presque à l'aise ici dans un nouveau boulot... Si seulement l'Empire n'avait pas touché à la planète de sa mère, elle aurait presque tenté sa chance mais en touchant à l'esprit déjà abîmé de sa génitrice et en arrachant des larmes à son père, il avait tout perdu.

Un sourire anima ses lèvres, plissant ses paupières de la manière la plus charmante qui soit, ses dents blanches alignées soulignant la beauté d'un regard presque Hapien tant il frôlait la perfection.

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Vaas vit arriver, avec une certaine surprise au premier abord, sa secrétaire, chargée d'une pile de dossiers "papier". Il soupira, en souriant en coin. L'administration... Il avait l'impression de se retrouver sur Dromund Kaas : à partir du moment où un fonctionnaire avec un minimum d'importance trouvait une utilité aux rames de papiers, il s'acharnait à les faire utiliser par le plus de services possibles et imaginables. Cela lui rappela son arrivée sur la planète-capitale de l'Empire, quand il venait tout juste de fuir la République, laissant derrière-lui quelques maîtresses, une poignée de rejetons bâtards et une horde de rédacteurs en chef fous furieux. Pour un peu, les salles de rédaction de Coruscant seraient devenues des relais du Côté Obscur, si ses anciens supérieurs savaient utiliser la Force. L'alien fit de la place sur le bureau, afin que la jeune femme puisse déposer dessus son chargement. Elle lui demanda ensuite comment s'était déroulé son après-midi, et si elle pouvait de nouveau l'aider.

"Mon après-midi s'est fort bien déroulé, puisque j'ai dormi comme un enfant pour la première fois depuis plusieurs semaines. Quant à de l'aide, vous allez m'en procurer, mais avant cela, prévenez le mess des officiers que nous allons avoir besoin de café, voulez-vous bien ? Nous avons une très longue nuit devant nous..."

Pendant qu'elle s'acquittait de cette tâche, le Falleen transféra quelques données depuis son holopad personnel sur une petite puce prévue à cet effet. Il la tendit ensuite à Marlène :

"Vous allez travailler là-dessus. Il s'agit de la liste des vaisseaux en orbite, vous allez me les classer par ordre de priorité, en prenant en compte l'importance de leur mission. Cette dernière est côté par des chiffres, 1 étant le plus faible, et 10 le plus élevé."

Cela pourrait prendre quelques heures à la jeune femme, temps qu'il mettrait à profit pour éplucher la liste des employés. Il passa en revue le dossier du responsable militaire de la base, avant de sourire : ce dernier était un type qui restait droit dans ses bottes quelle que soit la situation, et qui savait garder son sang-froid. Son passé était par ailleurs pour le moins irréprochable. Cela était prévisible, toutefois. On ne confiait pas la responsabilité de diriger la garnison de la RSIC au premier clampin venu, en particulier si ce dernier avait la fâcheuse tendance de commettre des erreurs sous les pernicieux effets du stress.

Il reposa le dossier, avant de s'attaquer à celui des employés, s'intéressant particulièrement à ceux qui se trouvaient affectés au secteur des réserves de carburant, et qui seraient donc les plus susceptibles de les acheminer aux vaisseaux en attente de réapprovisionnement. Il fronça les "sourcils", tandis qu'il remarquait que plusieurs employés avaient été récemment engagés. Mais, étant donné la disparité des chasseurs de têtes leur ayant fait signer le contrat, il semblerait qu'il s'agisse d'un fait normal : étant donné les moyens mis en œuvres sur Artorias afin d'approvisionner la Flotte, il était logique que la direction de la RSIC ai embauché des extra.
Vaas soupira, et retira les bretelles qui lui cisaillaient les épaules, les laissant pendre sur sa cuisse. L'alien massa rapidement ses trapèzes, avant de se replonger dans sa lecture. Ne parvenant pas à se concentrer, il se leva et se rendit dans la salle de bain afin de se rafraîchir un bon coup, en humidifiant son visage et ses bras, ôtant sa chemise durant l'opération et dévoilant ainsi les différents tatouages qui l'identifiaient comme membre de plusieurs gangs et sectes à travers la galaxie, dont certains et certaines parmi les moins recommandables. Il s'agissait, au départ, de couvertures nécessaires à son travail de journaliste. Mais aujourd'hui, il les voyait plutôt comme des contacts dont l'utilité variait en fonction des situations.
Le Falleen revint dans la pièce de travail en reboutonnant sa chemise, le visage encore humide, des gouttes d'eau froide roulant sur ses tempes et ses joues.

"Si vous souhaitez vous rafraîchir, vous êtes libre d'utiliser la salle de bain à votre guise. Ah, le café est arrivé ! Il se servit une tasse, qu'il commença à siroter, avant de se tourner vers Marlène : Vous savez, des compétences telles que les vôtres sont bien rares dans notre administration... Enfin, dans le peu que j'ai eu le déplaisir de côtoyer, s'entend. Vous n'avez jamais tenté les concours interne pour Dromund Kaas ?"

Son regard fut attiré par son holopad, qui indiquait qu'il avait reçu un message prioritaire. Il fit signe à Marlène de continuer à parler, tandis qu'il consultait ledit message. Il n'eut aucune expression particulière, mais ses écailles virèrent au bleu, signe de contentement : Essan venait de lui annoncer que deux des six compagnies de renforts impériaux, qui avaient fait le voyage depuis Dromund Kaas sur l'Oeil Sombre, venaient d'arriver à la RSIC...

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[Thème de la scène : Débarquement impérial]

Le Lieutenant Valtmer mit pied à terre, tandis que les 500 soldats qui l'avaient accompagné durant sa "descente" se mettaient en rang devant l'entrée principale du complexe. De petite taille, il devait sa place à l'armée par son ascendance familiale, étant un cousin au troisième degré d'un Général bien en vue. Toutefois, il cherchait à montrer que ses capacités étaient largement à la hauteur de son grade, et se montrait dur à la tâche, quand cette dernière l'exigeait. L'officier, levant le regard vers la masse sombre se découpant sur le ciel nocturne, ne put s'empêcher de retenir un sifflement admiratif.

"Sacré bestiau, hein ? Colonel Marwan, responsable militaire de la RSIC."

"Lieutenant Valtmer, officier tactique, responsable du détachement de renforts militaire. Je confirme, mon Colonel. Un sacré bestiau à défendre."

L'homme qui lui faisait face était un quinquagénaire, vêtu d'un trench-coat sombre, sur lequel on pouvait voir une bande de tissu rouge et jaune, symbole d'une "mise en retraite confortable" pour hauts faits. Par ailleurs, il s'appuyait sur une canne, dont le pommeau d'argent semblait assez lourd pour fracasser le crâne de quelqu'un, et la façon dont il marchait montrait qu'il boitait. Il désigna les deux compagnies de soldats assemblés devant le complexe industriel.

"Et j'imagine que vous avez de quoi ?"

"Vous plaisantez ? Le Borgne a fait faire une crise d'apoplexie au Moff remplaçant Farkran, quand il a déposé la liste du détachement sous ses yeux. On a même des unités lourdes individuelles avec nous. Et ces p'tits gars-là, tout ce qui sort de la catégorie "Croiseur Stellaire" a peu de chance de les chatouiller. On aurait de quoi tenir un siège. Les unités lourdes seront déployées à raison de deux par secteur. Les autres gars seront avec eux, à raison de dix soldats pour une unité lourde, et les restant seront parqués autour des réserves de carburant. Vous en faites pas pour le reste, on a pas loin de 1000 autres gugusses surarmés qui attendent d'être débarqués."

"Parfait. Et Farkran ? Il devient quoi ?"

"Apparemment, la hierarchie attend la fin des hostilités pour statuer sur son sort. Si l'on avait un minimum de décence, on lui laisserait une fiole de poison dans sa cellule. Cela vaudra toujours mieux que de le laisser entre les mains des Inquisiteurs. Les Siths ont tendance à très mal prendre le fait d'être traités d'incompétents, quelle que soit la personne qui sort ça. Cela doit tenir à un problème d'ego, si vous voulez mon avis."

Les deux officiers se dirigèrent vers la RSIC, suivis par les soldats Impériaux. Le silence de la nuit était brisé par le martèlement de leurs bottes sur le sol, et le cliquetis de leur attirail.
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[HJ: J'espère que ce n'est pas trop confus... Désolée je suis tellement morte haha... Embarassed Et dire que je me lève dans 5h lol! !!! cheers Merci pour ta patience I love you

EDIT: Fautes et incohérences (mots mangés^^) corrigés !... Et désolé pour l'immonde erreur débile chronologique des gros classeurs de dossiers papiers... J'ai essayé d'expliquer haha ! ]

J.j- Et comment on passe tout ça de l'entrepôt au réservoir ?

La question avait surgi bien avant d'être sur le terrain, mais J.j le "déménageur" du groupe venait de sentir le sol trembler. Il avait nonchalamment posé son baril par terre pour plisser les yeux, sa main formant une casquette sur son front. Cependant, à la vue de cette masse compacte de soldats de laquelle se détachaient un "nain" et un boiteux, la question méritait d'être reformulée. Dans un réflexe machinal, la main du résistant avait frôlé son micro avant de se raviser. Il ne pouvait pas se risquer un seul geste étrange, une seule utilisation de fréquence en trop. Pas maintenant que des milliers d'yeux pouvaient se braquer sur lui. Comme un bon petit employé, J.J rechargea son baril sur ses épaules pour tenter de lui faire passer la "douane" même si après plusieurs passages anodins, il espérait que les gardes ne le regarderaient plus du tout, aussi habitués qu'ennuyés par son manège.

En théorie, les barils devaient être emmenés dans l'entrepôt général avant d'être réaffecté au tri dans le 3, le plus proche du réservoir principal de carburant. Un Gungan qui était chargé de justement sélectionner et transférer le matériel à répartir devait les écouler au fur et à mesure de leur arrivée, achevant ainsi le voyage en deux étapes. Les barils ressemblaient à tant d'autres qu'ils étaient sensés passer inaperçus.

***************************

Au quartier général après l'exclamation de J.J

Au quartier c'était un peu la panique côté Ss'Orian, à l'image de J.J sur le terrain, il conservait son air impassible, aidé par sa rigidité reptilienne naturelle. Cependant, ses anneaux frissonnaient et le bout de sa queue maintenant toujours un bécher faisait danser la solution.

Ss'Orian:- C'est probablement une garnisssson venue renforcer la sécurité des lieux

Capitaine Komer: - Occupez-vous de la science et laissez la stratégie à ceux qui la connaissent. C'est très peu probable... Et même s'ils venaient pour ça, ils seront chargés de stopper une intrusion venant d'au-dehors, nous, nous sommes déjà dedans. A moins qu'ils ne se préparent pour la guerre, auquel cas, on a encore moins intérêt à se rater.

Commenta Komer qui espérait que l'équipe qui venait de débarquer agirait comme une troupe militaire qui se respecte. C'est à dire totalement relaxée dans ce qu'elle considérait comme son camps, peu concernée par ce qui se passait dedans, avec une nette tendance pour le mépris des employés. Par ailleurs, plus d'une centaine de soldats ne pouvaient pas décemment atterrir dans le seul but de surveiller un lieu stratégique déjà très bien protégé. Ceux qui repéraient les traîtres étaient des bureaucrates, et il serait plus qu'étrange de voir les effectifs de ces gêneurs à bloc-notes en ces temps de crise. Le RSIC était une muraille sans faille vu de l'extérieur alors ils n'avaient pas d'autre choix que d'agir de l'intérieur.

****************************
Le RSIC

Tandis que le capitaine Komer et Ss'Orian discutaient, voir se disputaient, les oreillettes du Hapien étaient bien silencieuses. Depuis l'intervention de J.J, il n'y avait pas eu d'autre réponse que ce bruit étrange qui l'avait mené à envoyer Jovel en exploration, profitant qu'ils se soient rejoint à renfort de coup de balais dans un couloir plus large sensés déboucher sur une grande salle.

Luke: - Hum. Dans l'entrepôt il y a un coin déchetterie si je me rappelle bien.

Jovel: - Matériel usé qui va en réparation ou qui sera jeté oui, après. Tissa souviens bien.

Luke: - Bon, il faudrait que tu t'y rendes, moi je ne peux pas, c'est trop encombré, trop loin, je ne connais pas le chemin.

Son parcours demandait déjà tellement d'efforts que Luke ne pouvait pas y déroger, sans compter qu'il devait rester plus à l'abri avec le matériel que cachait ses écouteurs sous ses cheveux blonds.

Jovel: - Mais missa a pas de raison d'aller jeter trucs. Missa a rien de cracra.

Luke: - Hum...

Le Jedi en pleine réflexion sembla soudain s'animer et le "rourou" qui ronronnait de plus en plus proche d'eux n'y était probablement pas étranger. Et en effet... Luke leva son balai tandis que le robot nettoyeur, une sorte de petite sphère plate passait devant lui en cognant contre ses pieds. Il abattit le son manche sur l'objet plusieurs fois à la verticale, s'acharnant sur le droïd qui semblait presque gémir. A la fin, à l'agonie, il effectuait des tours sur lui-même en crachotant. Luke court-circuita son triste trajet en apposant les poils de son balai devant. Ça faisait un moment qu'il rêvait de "se faire" cette fichue machine qui venait ronronner et buter contre ses pieds en l'aspergeant de produit ménager, au point que ses chaussures brillaient... Ou presque.

Luke: - Voilà, maintenant tu en as quelque chose de "cracra" et une raison d'aller dehors.

Fit-il avec un petit air satisfait tandis que Gungan effrayé mais vaillant récupéra l'objet en tremblotant. Luke qui ressentait sa crainte posa une main sur son épaule. Il n'était pas friand de contacts physiques mais Jovel si, et il méritait bien qu'on le rassure.

Luke: - Ce n'est rien, tu dois juste passer et tendre l'oreille, de loin en plus. Tu n'auras aucun problème. Tu peux le faire Jovel, tu nous l'a déjà prouvé.

Rengorgé, le technicien de surface dégingandé fila au-dehors avec son robot à l'écran brisé. Brandissant l'objet de manière exagérée face à un des gardes, il claironna son excuse.

Jovel: - Missa va jeter luissa. Luissa... Très très fatigué.

De loin, ses yeux amovibles aperçurent les soldats qui débarquaient, la silhouette courbée de J.J qui chargeait ses barils puis que son collègue Gungan emmenait de l'entrepôt jusqu'à la remise attenante au grand réservoir... A quelques mètres du carburant probablement protégé par des alarmes dernier cri, sans oublier cette porte que Rufio devait laisser ouverte après être entré dans la chambre de refroidissement qui contrôlait la température des gros réservoirs où dormait le carburant.

L'amphibien rentra dans le bâtiment en résistant à saluer son compagnon Gungan qui avait conservé les yeux baissés, taisant une éventuelle relation amicale voir familiale entre eux. Lorsqu'il arriva près de Luke, ses membres tremblaient de manière imperceptible, sauf pour le Hapien qui sentait son état à travers la Force.

Jovel: - Tonelada de soldats avec armures, grosse grosse armée bombarde

Luke: - Calme-toi. tu as très bien travaillé et tu es en sécurité. Maintenant raconte-moi.

Jovel se tranquillisa plus rapidement que prévu, courageux sous son apparence de frêle petite chose. Il travaillait ici depuis plus longtemps que n'importe quel résistant, avec l'idée que la tentative d'il y a quelques mois se réitère un jour et qu'il en fasse partie. Qu'on le contacte pour ce grand coup l'avait rempli d'effroi et de félicité. Le blond reprit les oreillettes et précisa rapidement la situation aux autres. Ils n'avaient pas beaucoup d'informations mais pas besoin non plus. A ce moment, Rufio les contacta.

Rufio - Rufio pour l'équipe "Ironie Ionique"; Je rentre en maintenance pour les turbines de refroidissement. C'est juste une vérification de routine. Je vais en repérage.

Luke confirma puis éteignit ses écouteurs, laissant l'ingénieur entrer puis sortir sans faire les moindres dégâts. Le Sodium était enfin produit mais il fallait toujours le décharger et surtout attendre le moment propice. Lorsqu'ils le déverseraient dans le réservoir le plus éloigné possible des détecteurs d'anomalie en espérant gagner quelques minutes, il leur faudrait filer à toutes jambes. C'est pourquoi ils devaient essayer de combiner les deux actions.

34 pas tout droit, le chevalier s'était séparé de Jovel et s'approchait du bureau de Stoker où il était sensé entrer à un moment bien particulier. Son balai à bout de bras, il frottait dur. Son déhanché continuait de l'accompagner, tandis que ses lèvres remuaient, suivant la chanson d'un groupe de zeltrons et de Twi"lek particulièrement en vogue parmi les jeunes dans la bordure extérieure.

***************************
Bureau de Stoker.

Un peu de rouge colora les joues de la belle Marlène. Le politicien qu'elle avait servi avait sa petite réputation mais pas assez pour qu'il ne dispose d'un bureau organisé, surtout que son argent servait à financier ses campagnes. Depuis longtemps les datapads ramaient et les clés se rompaient. Elle avait alors pris l'habitude de créer des archives papiers à l'ancienne pour finalement se servir exclusivement d'elles. Sur cette base de fortune pourtant bien plus moderne que sur Coruscant, dans le bureau de son cher politicien "privé", elle n'avait pas pensé à se rendre dans la salle des ordinateurs. Une erreur charmante ou agaçante selon l'état d'esprit de son employeur. Et oui, malgré ses trente ans, Marlène était une vieille de la vieille, éduquée par maman secrétaire qui ne jurait que par le papier qui caresse et parfois coupe les doigts, histoire de se sentir vivant.

Marlène: - Merci Monsieur.

Le rouge sur ses joues vira au cramoisi, signe qu'elle était sincèrement touchée du compliment. Son double rôle n'avait rien à voir avec son professionnalisme et quelque soit le bord de Monsieur Stoker, il faisait partie de la hiérarchie, accessoirement dispensatrice de réprimandes ou... de récompenses verbales voir salariales. Aujourd'hui Marlène se satisferait de la première bien sûr.

D'un côté, rassurée de ne pas avoir à toucher aux effectifs du personnel, de l'autre inquiète de voir le Falleen feuilleter ces dernières, l'humaine se concentra d'avantage sur les fiches de vaisseaux dont elle lisait attentivement les caractéristiques. Ça tombait bien car ce n'était pas son domaine de prédilection, son chef précédent n'avait qu'une navette de taille moyenne et un chasseur. Heureusement le classement au contraire, ça la connaissait parfaitement. Déniant l'invitation à aller se rafraîchir, Marlène ne s'autorisa qu'une mini pause pour répondre à Vaas. Elle se sentait mieux, totalement dans son travail, sans songer aux heures qui devaient s'écouler ni à ce que préparait les autres. Pour le moment, elle était une secrétaire normale qui ne savait rien, autant dire que cela lui convenait parfaitement, même si dans le fond elle se souvenait de son rôle. Mais... Pas maintenant. Elle ne serait qu'un amortisseur en cas de problème sur la fiche d'un employé, et de simples oreilles lorsque des choses intéressantes seraient dites. Pour l'instant à vrai dire, elle savait juste que une grosse troupe venait d'encombrer le réservoir. Cela l'inquiétait mais elle n'avait aucune oreillette, et donc aucun contact. Sans doute était-ce mieux ainsi.

Marlène: - Non Monsieur, je travaillais à Coruscant, dans le privé et j'étais trop occupée pour penser aux concours, je n'avais pas assez de moyens pour délaisser le travail et étudier par ailleurs... Et puis Dromund Kaas est moins agréable pour vivre.

Fit-elle en souriant pensivement. Il est vrai qu'à une époque, l'idée de faire des concours avait germé dans son esprit, mais avoir la moyenne ne suffisait même pas à offrir une place garantie aux nouveaux employés publics. Trimballés d'un système à un autre en attendant qu'une autre secrétaire ne tombe malade ou meurt, ils mourraient de faim. Marlène avait, sur les conseils de sa mère, préféré gagner de l'argent et faire grandir son CV. Désormais elle était simplement inscrite sur les listes d'attente -un genre de bourse- où le service public piochait de temps à autre lorsque les réserves du public s'épuisaient. Dans cette optique, sans se préoccuper des réelles compétences de Marlène, on l'avait assigné à cette base en effervescence.

Marlène: - Via des lettres de recommandations d'éventuels employeurs, privés ou publics, je pourrais éventuellement gagner des points et finalement devenir interne pour passer des concours en alternance. Je ne sais pas quelle planète me plairais.

L'Empire offrait d'énormes possibilités d'emploi, clairement, sachant que les créatures vraiment non-humaines étaient souvent rejetés par certains racistes du système archaïque. Marlène aurait pu s'intégrer assez facilement, si elle n'avait pas eu de principes que cachaient son apparence stéréotypée d'employée douée mais flegmatique... Image d'une volontaire ignorante de ce qui se passait hors de portée de ses jolies boucles blondes qu'elle faisait tourner entre ses doigts en travaillant.

Marlène: - Et vous Monsieur, d'où êtes-vous originaire ? Où travaillez-vous en temps normal ?

Elle aurait désirée lui demander ce qui l'avait convaincu d'offrir ses services à l'Empire. Il ne semblait ni raciste, ni avide de pouvoir, ni méprisant. Pour autant évidemment, la femme se mordit les lèvres, songeant qu'elle en avait peut-être trop dit, trop demandé, trop fait. D'un autre côté, se montrer rêche n'était pas dans sa nature, et puis cela aurait paru étrange vu le comportement des plus affables de son supérieur du moment. Quelle situation paradoxale.
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Marlène expliqua qu'avant d'arriver sur Artorias, elle avait travaillé dans le privé à Coruscant, et n'avait pas les moyens, à l'époque, pour quitter son travail, se consacrer à de nouvelles études... Et elle n'avait jamais pensé aux concours. Quant à Dromund Kaas.

"En effet, ce n'est pas toujours très agréable, que de vivre sur Dromund Kaas. Mais il y a des avantages : une bonne sécurité, la capitale est somme toute assez calme..."

Elle expliqua ensuite qu'elle espérait gagner des points, pour devenir interne et passer les concours en alternance, même si elle n'avait guère d'idée pour son affectation. Il haussa des épaules. Peu de chance qu'elle en décide par elle-même, à moins qu'elle n'obtienne d'excellents résultats, en particulier si elle passait les concours au sein de l'administration impériale. Cette dernière préférait renflouer ses rangs dans les planètes nouvellement annexées. Vaas roula ses manches sur ses biceps et alluma un cigarillo, avant d'en proposer un à la jeune femme. Cette dernière lui demanda d'où il venait, et où il travaillait d'ordinaire. Question fort peu orthodoxe, mais cette pause avait fait tombé quelques barrières.

"Je suis né sur Nar Shaddaa. Je parvins à devenir un journaliste d'investigation, et écrivait des piges pour l'Echo Galactique, ou le Postier Coruscantien. Mais, j'ai fini par me rendre compte des avantages que pouvait m'offrir l'Empire. J'avais réuni de nombreux dossiers qui me permettaient de rester en vie au sein de la machine impériale assez longtemps pour y assurer ma place. Il souffla une bouffée de fumée en direction du plafond. Je finis par entrer dans l'armée impériale, au service de propagande, ce qui ne m'empêcha pas de monter en place et de chausser les bottes de mon supérieur après qu'il ai subi un "malheureux" accident qui lui coûta la vie. Avec le recul, je regrette qu'il soit mort. Comparé à mon supérieur actuel, il savait quelle était sa place, et m'a beaucoup apprit. Enfin... Sinon, en-dehors de la propagande, en tant que Général, j'ai une place au sein de la Flotte Impériale."

Il s'étira et regarda rapidement ce qu'avait préparé Marlène avec les données qu'il lui avait confié. Le Falleen prit celles déjà prêtes, les transféra sur son holopad et les envoya à Essan, afin que ce dernier place une partie des vaisseaux en attente, au-dessus d'Artorias.
Il se massa le front, tout en pestant intérieurement contre la migraine qui le prenait. Malgré le café et sa sieste, le fait de travailler tard, ainsi que sa vision monoculaire le fatiguait. Il se leva et se rendit dans la salle de bain. L'alien se déshabilla et prit une douche. L'eau froide coulait sur son corps écailleux et il appuya sa tête contre la paroi de transparacier trouble. La tâche qu'on lui avait confié était herculéenne, et il craignait de ne pas parvenir à ses fins. Il soupira, avant de sortir et de s'essuyer avec une serviette. Vaas se rhabilla rapidement, sans remettre les sangles de sa salopette militaire ou boutonner les manches de sa chemise, avant de revenir à sa place et de reprendre sa consultation des archives de la RSIC.

....................................................

Essan était assit sur le fauteuil du capitaine, au poste de pilotage. L'équipe était réduite de moitié, et il ne restait plus que le strict nécessaire dans la pièce, afin de faire tourner le vaisseau. Un tube musical à la mode était diffusé par les hauts-parleurs du poste de pilotage, afin de détendre légèrement l'atmosphère. L'équipage était en bras de chemise, mais leur tenue officielle était posée non-loin d'eux, pour parer à une inspection-surprise. La console du quartier-maître clignota et ce dernier finit par s'extraire de son fauteuil pour lire le message qui venait d'arriver. Puis, il pianota sur des touches de commande.

"Okay les enfants, le Borgne a envoyé les premières données. Message de priorité Alpha aux vaisseaux immatriculés Aigle Hurleur, Justice Impériale, Foudroyant et Explorateur Spatial : "Mise en position pour réapprovisionnement comme suit : Explorateur Spatial, Aigle Hurleur, Foudroyant et enfin Justice Impériale, pour 5-30, heure locale". Quant aux autres vaisseaux, mademoiselle Stran, mettez-les au courant de la situation. Aller, aller, aller, dites-vous qu'il y a de la bière à l'arrivée !"

Un second message arriva, cette fois-ci sur la console de Vaas. Essan entra les codes de sécurité et la lut. Un sourire se dessina sur son visage : les quatre compagnies d'infanteries, qui devaient venir renforcer les deux autres déjà présentes sur les lieux, venaient de débarquer sur le tarmac. Plus d'unités lourdes individuelles, mais ils avaient "des armes de compétition et la puissance de feu d'un croiseur", selon l'expression consacrée. Elles allaient prendre position sur la piste d’atterrissage, et surtout défendre le passage qui menait des réserves de la RSIC à l'extérieur, par où serait acheminé le carburant.
Luke Kayan
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Piste de réapprovisionnement du RSIC

Des gouttes de sueur galopaient sur l'échine de J.J tandis qu'il faisait pour la énième fois le trajet de son petit véhicule flottant un peu plus bas et l'entrepôt. Précédemment chargé au maximum, l'engin voletait au ras du sol, mais inexorablement, il reprenait de la hauteur, dégagé de son fardeau. Le quadragénaire ignorait si jusque là, ses barils passaient la "douane" mais jusque là, aucune alarme n'avait sonné. Il continuait donc son train train, même si tout à coup la situation s'était précipitée, raison pour laquelle pris de la même frénésie que les autres employés, il évoluait ironiquement en harmonie avec eux. Rapidement, l'homme déposa les deux derniers barils aux pieds du Gungan sensé les emmener dans la remise 3. Contrairement à l'amphibien dégingandé, il était légèrement ventripotent, stéréotype même du déménageur aux bras envahit de tatouages -dont un, originaire de Nar Shadaa.- représentait une twi''lek particulièrement provocatrice.-. Ainsi, sa silhouette détonnait particulièrement parmi les militaires malgré leurs tenues particulièrement relaxées aujourd'hui. Suivant le rythme de la musique diffusée dans les hauts-parleurs, J.J se dirigea nonchalamment vers le quai de réapprovisionnement, s'offrant même le luxe de discuter avec un soldat en bas de l'échelle.

Il en profitait naturellement pour tendre l'oreille, même s'il n'y avait pas besoin d'informer les autres vu le mouvement soudain qui avait ébranlé parmi les plus gros vaisseaux de l'armée. Malgré lui, le bourlingueur de l'espace ne put empêcher sa bouche de former un "O" admiratif en voyant passer les engins devant lui. Son préféré était sans nul doute le "Justice impériale" dont le nom brillait fièrement sur la carrosserie. Le camps ennemi avait du goût et de la classe, dommage qu'il fallait détruire les entrailles de ces petites beautés.

J.J: - J'viens aider les gars.

Proposa-t-il, ses yeux parcourant le tarmac dans l'espoir de s'emparer d'un des énormes tuyau d'alimentation. Il ne pourrait peut-être pas faire grand chose en supposant qu'on le laissait faire, mais au moins, il serait apte à couvrir un peu les épaules de celui qui alimenterait les vaisseaux: Le Gungan qui avait transféré les barils de l'entrepôt à la remise. Stressé malgré son apparence calme, J.J ne savait pas s'il devait être heureux du silence de son micro ou s'en inquiéter. Pour l'instant, l'homme ignorait si le carburant qui serait amené pour remplir le réservoir des serait déjà contaminé ou pas.

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Dans les couloirs du RSIC.

Sur la pointe de ses pieds palmé, les oreilles à demi-dressées et les mains soutenant ces dernières, Jovel observait le spectacle terrifiant du dehors. Il n'avait jamais vu autant d'animation depuis qu'il avait été engagé, après la grande débâcle. Avait-ce été ainsi la première fois ? Les résistants avaient-ils réussi à lancer leur action ou avaient-ils été interrompus avant ? Ému, excité et effrayé à la fois, le Gungan se tourna vers Luke qu'il rejoignait par intermittence, lorsque les couloirs se croisaient et que leur trajet pré-déterminé les menaient à le faire. D'un côté, il se sentait rassuré d'être avec le Jedi, de l'autre plutôt inquiet, car ils avaient plus de chance d'être attrapés s'ils se mettaient à converser du plan. Néanmoins, c'était inévitable, Jovel était les yeux et les oreilles de la résistance, il devait informer le Hapien. Leur seule option était d'être prudent et de se servir de n'importe quelle excuse pour justifier ce rapprochement entre employés. Heureusement, dans ce vaste labyrinthe qui prendrait le temps de soupçonner deux techniciens de surface ? Personne, n'est-ce pas ? C'était l'idée qui faisait tenir Jovel, couplé à son désir de libérer sa planète. Bientôt tous ces vaisseaux aux ventres chargés d'armes seraient incapables de porter leurs maîtres assassins.

Jovel: - Euxssa font rouler grosses grosses bêtes de métal sur chemin de guerre. Euxssa donner à manger aux bêtes avant grosse bombarde.

Chuchota le Gungan, remerciant la Force de le rendre quasiment aphone en cas de peur, quand d'autres se mettaient à hurler. Et ce n'était pas peu dire, puisque malgré son ouïe légèrement plus fine que la moyenne, Luke dû réfléchir un moment pour reconstruire la phrase au basic ponctuée du créole typiquement Gungan. Lorsque son cerveau eut fini de reformer les sons qui n'étaient pas parvenus à ses oreilles, le jeune homme fit demi-tour. D'un point de vue extérieur, il avait l'air de s'être rendu compte qu'il lui manquait quelque chose.

Après avoir récupéré quelques informations au vol, Luke laissa Jovel sur place, qui faute de mieux se mit à nettoyer le sol avec plus d'ardeur que d'habitude. 4... 5... 6. Une main nonchalamment galopante sur le mur, le Hapien qui avait délaissé son chariot continuait de marcher le plus naturellement possible, son pas dansant lui donnant un petit air pressé. A moins que ce ne soit le fait qu'il soit réellement pris par le temps qui lui offrait une démarche rythmée ? Lorsque ses doigts se posèrent sur la poignée qu'il cherchait, s'entrechoquant même douloureusement contre l'obstacle, le Jedi se surpris à apprécier particulièrement la petite douleur lancinante qui remonta dans ses phalanges. Il poussa la poignée du placard de rangement pour s'y engouffrer, prenant soin de fermer la porte derrière lui.

Luke: - Lou pour les deux équipes. On a un problème, je suppose que vous êtes au courant ? Ils sont déjà en train de préparer les vaisseaux... J.J ?

Janis- J.J ne répond pas -La voix de Janis retentit aussitôt, saupoudrée d'une certaine angoisse qui prouvait une fois de plus son attachement à l'homme et ce malgré ses tentatives pour demeurer professionnelle- Il est en mode écoute ou il a désactivé le micro. Sur ma commande, il est à l'extérieur, probablement sur la piste de lancement ou dans le hangar avec les vaisseaux.

Pour s'assurer de ne pas avoir trop de matériel sur eux s'ils étaient piégés, les résistants avaient sacrifié une certaine qualité. Leurs micros, minuscules, cachaient une carte mère fragile et simple. Ils devaient se contenter d'à peu près, ce qui était sensé suffire vu leur politique de "moins d'objets compromettant possible", mais qui pouvait occasionner un certain flou artistique. Sur le coup précisément, Luke regrettait un peu leur décision par ailleurs, mais pas Komer. Habitué à évoluer en indépendant sur des missions en équipe, le vétéran croyait en la coordination silencieuse, en ce lien presque magique qui unissait les membres d'un groupe porté par le même idéal. Coutume, idéalisme ou légère sensibilité à la Force, le Hapien s'était étonné de rencontrer un militaire d'apparence si peu pratique. En réalité, l'homme l'était, pragmatique, trop peut-être, comptant avant tout sur le facteur vivant plutôt que les machines, ces traîtresses défaillantes.

Capitaine Komer: - La mission doit avancer quoiqu'il en coûte. On était tous au courant des risques. Non seulement, on ne peut plus prendre de risques mais il faut en plus accélérer le mouvement.

Lui qu prônait la prudence au début souhaitait désormais jouer le tout pour le tout. A ses yeux, si les siens mourraient maintenant, ce ne serait pas pour rien, au contraire de lorsqu'ils déchargeaient les barils au début. Désormais ils n'avaient plus le choix, les vaisseaux ne les attendraient pas pour décoller et tirer sur les alliés.

Luke: - Pensez-vous que tout soit prêt ?

Demanda Luke inquiet qui tentait d'écouter les voix qui grésillaient dans ses deux oreilles en même temps. Les clameurs de Rufio hurlant qu'il devait encore vérifier certains paramètres par-dessus celles des autres l'inquiétait particulièrement.

Rufio: - Rufio pour l'équipe "Ironie Ionique" Pourquoi croyez-vous que l'on planifie une mission ? Entraîner une surchauffe c'est pas juste appuyer sur un bouton. Si j'veux pas que cette foutue plateforme explose, je dois calculer au degré prè...

Ss'Orian: - On n'a plus le temps, ils chargent !

S'exclama l'être reptilien pour une fois d'accord avec Komer qui lui jeta pourtant un regard courroucé. Depuis le début le scientifique abondait en ce sens, prêt à tous les risques possibles. Évidemment, lui avait confectionné le sodium concentré bien à l'abri dans son petit laboratoire. Le militaire le trouvait gonflé et dépourvu d'émotions. Emmener les résistants vers leur mort assurée ne semblait pas réellement préoccuper l'Anacondan qui ne faisait que presser le mouvement.

Luke: - Peut-être devrions-nous laisser partir les premiers vaisseaux.

Suggéra le Hapien, pensif. S'il n'avait plus autant de scrupules qu'avant et ne se laisserait plus baratiner par une éventuelle rédemption, il n'avait pourtant pas envie de causer plus de morts que nécessaire. Saboter les vaisseaux pouvait déjà impliquer le décès prématuré des impériaux qui les conduisaient s'ils décollaient et ne parvenaient pas à se stabiliser ensuite, inutile de faire sauter la base avec tous les civils qui s'y trouvaient.

Janis: - Impossible, c'est la cavalerie lourde, on ne peut pas se le permettre. Il faut absolument charger maintenant. S'il le faut, abandonnons le plan "ironie ionique".

Proposa Janis, inexplicablement prise d'un moment de faiblesse. Elle qui ne reculait jamais, avançait quelques soient les pertes-la dureté de la réalité lui avait perdre ce côté Jedi naïf qui veut limiter les dégâts.- Probablement était-elle préoccupée par cette explosion possible du réservoir à cause de la présence de J.J sur la première ligne. Personne n'eut le coeur et encore moins le temps de la railler.

Ss'Orian: - Non- Avait coupé précipitamment la voix sifflante de Ss'Orian.- Pas maintenant, on ne peut pas sseee permettre de baisssser le prognossstique de réusssssite. Il est déjà bien trop bas. On doit lancer les deux opérations ssssimultanément. Le cas contraire ssssignifierait perdre 1,7% de chancccce de succccès... Sssur les 2% que l'on a en tout et pour tout.

Luke: - D'accord, alors décidons-nous. Laissons-nous filer la première partie de la flotte pour permettre le déploiement total de la phase 2 avant de lancer la 3 avec plus de chances de réussite, ou lance-t-on directement les deux actions sachant qu'il y a un risque proportionnel au manque de préparation ?

L'intervention de Luke à défaut de mettre tout le monde d'accord eut le mérite de les recentrer tous. Froidement, mécaniquement le scientifique exposa la situation. A côté de lui, sur le siège voisin, Komer bouillait mais se contenait. En bon professionnel il savait se contenir... Pour exploser quand il fallait.

Ss'Orian: - Une fois le sssodium versé dans le réssservoir 6... Le plus loin des détecteurs d'anomalie, on disposssera d'une quinzzzaine de minutes avant que ce ne soit repéré. Plusss ou moins selon l'efficacité de leur sssyssstème en tout cas. Le produit dilué ne modifie pas l'apparence du carburant, et ssseuls quelques litres contaminés peuvent rouiller le moteur. Comme tout vaissseau dernier cri qui ssse respecte, la mécanique est ausssssi exagérément présssente que fragile. Ssssi on touche un sssystème électronique, le resssste ssse dérègle. Où en ssssont les barils.

Rufio: - Le cousin de Jovel a ouvert la porte de la remise et les a fait passé comme prévu dans la salle de réservoirs. Ils sont cachés derrière de vieux moteurs entreposés là. Il est prêt à déverser le contenu dans le carburant, quand j'ouvrirai les vannes.

Indiqua Rufio qui avait pour mission de permettre au sodium de circuler dans les grosses "veines" en métal qui animait l'énorme coeur des réservoirs. Il était ensuite sensé désactiver le système de refroidissement prévu en cas de surchauffe accidentel et provoquer le dit accident. Ensuite, tous auraient intérêt de filer. Chacun pour soit, sachant que Janis et Komer qui devaient sortir du quartier général viendraient les récupérer avec des landspeeders tout en essayant de couvrir leurs arrières en cas de réplique. Malheureusement vu la sécurité qui barrait le chemin jusqu'au RSIC, il était probable que les employés devraient essayer de s'en sortir seuls, en profitant de la panique.

Rufio: - Il faudra environ 20 minutes pour que ça commence à surchauffer. Ce qui veut dire que le lorsque le processus sera presque achevé, le système aura déjà repéré le problème dans le carburant dû au sodium depuis quelques minutes. On devra déjà essayer de se diriger vers la sortie à ce moment. Avec un peu de chances, le réservoir sera déjà débordé par la première alerte quand la seconde interviendra. Cette fois, là surchauffe enclenchera sûrement une grosse alarme externe. Préparez-vous pour le mouvement de panique. C'est pour ça que j'insiste, dès la première vague, rapprochez-vous des points de sortie.

J.J: - Ici J.J pour l'équipe "Ma soupe est froide", j'ai raté quelque chose ?

Étonnamment joyeuse quoique qu'essoufflée, la voix de J.J venait de résonner dans le micro, procurant certainement un soulagement bienvenue à Janis même si elle s'en cacha. Rapidement cette dernière expliqua à son présumé coup de cœur la situation, lequel avait réussi à se connecter dans les toilettes.

J.J: - Lou je t'engagerais pas pour le service de nettoyage. ça pue ici ! Vous foutez quoi dans l'équipe de nettoyage hein ? Bon sérieux... J'vais essayer d'aider à la charge des vaisseaux. Faut que ce foutu carburant rentre le plus vite possible dans ces vaisseaux d'après ce que j'ai compris. Alors on va faire fissa.

Un silence s'imposa tandis que l'homme venait de sous-entendre qu'il resterait en première ligne. En la jouant fine, il pourrait s'échapper en tant voulu mais ses chances s'amenuisaient quand même, cela allait sans dire.

Janis: - Je persiste et signe. On ne peut pas prendre le risque. Les calculs ne sont pas sûrs... On doit annuler la mission "Ironie Ionique" et se concentrer sur "Ma soupe est froide".

Ss'Orian: - Je ne te savais pas aussi molassssse Janis-Grogna Ss'Orian, révélant un caractère colérique jusque là masqué par son apparence de froid scientifique, sans parler d'un vocabulaire assez... Populaire.-

Capitaine Komer: - Ouais, molasse que tu dis, mais toi t'es pas là-bas le reptile. Nos hommes vont sans doute crever, on le savait déjà... Et nous aussi en sortant du trou. Mais toi, toi bien au chaud sur ton siège hein. En fait, c'est l'adrénaline qui t'as décidé à participer. La justice, tu t'en fous, hein la couleuvre ? Par contre Janis, ça n'empêche pas que je pense comme le venimeux... On doit mettre toutes les chances de notre côté.

Janis: - Ce n'est pas Jedi. On ne peut pas laisser mourir des centai...

Ss'Orian: - Ahhh quand çççça t'arrange çççça. La belle excussse. On sssait toussss que tu veux mettre ce banal humain dans ton lit.

Luke entendit un "paf" dans ses oreilles suivi de l'éclat de rire de Komer.

Luke: - Du calme, on doit se concentrer !

Ss'Orian:- Depuis quand es-tu le dirigeant de la misssssion freluquet au sssang chaud? Mon cher petit... J'ai 30 ans de plussss que toi et...

Luke: - C'est vrai, je ne suis pas votre chef, sinon le coordinateur. Et c'est au nom de ce statu que je vous demande juste d'essayer de vous calmer. Je pense que c'est à Rufio de décider. Il est le plus proche de l'action "Ironie Ionique", et donc le plus exposé, en plus d'être celui qui s'y connaît d'avantage.

Rufio:
- Merci, enfin quelqu'un de sensé... Enfin plus ou moins vu cette folie mais... On va y aller. On va faire chauffer cette petite beauté.


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Dans les couloirs, près du bureau de Stoker.

Luke poussa la porte du placard, sortant en toussant et en éternuant. C'était certain, le ménage n'était pas le fort des lieux. Sans même songer à prendre un produit ménager pour le jeu, il parcourut rapidement le couloir en sens contraire, retrouvant Jovel planté presque devant la porte de Stoker. Tremblant, il regardait sa montre, le pressant inutilement du regard. 2 minutes

"rooooonnn ronnnnn zzzzzt bzit... bzziiit..."

Le droïd nettoyeur qui passait justement dans le couloir derrière le travail de Luke se battit vaillamment, esquiva sur la droite plusieurs fois, avant de feinter sur la gauche mais finit par tomber sous les coups de son assassin. 11 pas et demi. Le cadavre de droïd dans la main, le jeune homme attendit devant la porte de Stoker.

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Bureau de Stoker.

Marlène: - La sécurité ? parce qu'ici, ce n'est pas sûr ?

Sachant parfaitement que ça ne l'était pas, Marlène blanchit d'autant plus sincèrement, le teint de sa peau tranchant d'autant plus à travers le nuage de fumée produit par la cigarette de Stoker. Elle était impatiente que la planète chérie de sa mère devienne un symbole de la lutte, mais elle n'avait pas envie de devenir une martyre pour sa part. Honnêtement craintive donc, quant à la sécurité des lieux, Marlène planta ses yeux superbes dans celui abîmé mais inexplicablement attirant du général; envieuse d'accepter le cigarillo. Au moins si elle devait mourir aujourd'hui, elle n'aurait pas le temps de mourir de cancer. Par réflexe toutefois la femme refusa poliment d'un geste de la main, souriant faiblement à son employeur du moment: La protègerait-elle lorsque le plan se déclencherait ? Sa seule consolation était de savoir que normalement, il n'y aurait pas d'effusion de sang. Tout avait été fait pour que le sabotage soit d'abord pris pour un accident dû à l'instable solution qu'était le carburant. Les machines se trompaient parfois, après tout. Si les alarmes sautaient les unes après les autres, d'abord à cause du sodium comme on lui l'avait expliqué au début, puis avec la surchauffe, peut-être que les impériaux n'auraient pas le temps de chercher les coupables. Et elle, serait-elle identifiée comme tel ?

Marlène: - Ils ne retenteront sûrement rien après la catastrophe d'il y a quelques mois, pas vrai ? C'est ce que j'ai pensé en revenant. Oh non, pas avec toutes ces troupes, je ne les imagine pas sortir de leur maquis pour venir l'arme au poing.

Fit-elle en fronçant ses fins sourcils, sa bouche se plissant en une mimique de dégoût pour ces résistants qu'elle décrivait sensément comme des sauvages sans hygiène. Elle, la secrétaire bien rangée, profitant au même titre que Stoker des perspectives qu'offraient l'Empire, structure propre, ordonnée et moderne, aux gens travailleurs comme eux. Non, ces sales hors-la-loi n'oseraient pas venir de l'extérieur face à l'armée bien rangée, cadrée de la puissance envahissante, mais c'était autre chose de l'intérieur...

Deux minutes. La jolie montre en cuir de rancor colorée de Marlène avançait, inexorablement. alors que Stoker était parti prendre sa douche, elle était demeurée collée sur sa chaise, perdant de longues minutes, les yeux rivés sur la même fiche de vaisseau, comme si cette dernière était incompréhensible. Le "Justice Impériale" était apparemment un des moyens de la flotte les plus précieux. A moins qu'il ne soit qu'un léger renfort. Les yeux bleus de la magnifique secrétaire étaient incapables de distinguer les chiffres l'indiquant. Elle prit une grosse inspiration puis se leva, raide. Ses mains, par habitude, lissèrent le tissu de sa jupe étroite alors qu'elle posait ses doigts sur le bureau de la porte. Confusément Marlène entendait le Falleen faire du bruit dans la salle de bains attenante (si j'ai bien compris^^.), puis il revint. Elle sourit, rougissante alors que son imagination saugrenue, nourrie par les hormones du Falleen lui imposèrent une image confuse mais agréable. Juste l'espace d'un instant, le calme d'une passion, avant la guerre déclenchée par la passion des résistants pour la liberté.

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Dans les couloirs.

Jovel posa sa grande main sur l'épaule frêle de Lou, lui confisquant ses écouteurs qu'il jeta simplement et purement dans le sceau d'eau mousseuse posté à une dizaine de pas de là, dans leur chariot de nettoyage. Les victimes coulèrent sous l'écume blanche, englouties par les eaux sales. Enfin, après une agonie brève, dans le plus grand des anonymats, Les objets zigouillés moururent en un blurp prometteur de grande souffrance pour leur pauvre mécanique. Sans Écouteur mais surtout sans micro qui le reliait à son équipe. Dénudé désormais, au même titre que le Gungan, Luke se soumit à la pression qu'exerçait l'employé sur sa silhouette. La main de l'Amphibien écrasait ses trapèzes, tiraillant douloureusement ses cheveux blonds qui s'étaient coincés entre les deux par mégarde. Le prix du réalisme, sans doute. De l'autre poing, paré de l'air aussi sévère que puisse adopter un Gungan, Jovel frappa à la porte du bureau.

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Bureau de Stoker.

Elle aurait aimée dire à Stoker de partir, de se couvrir les épaules pour le scandale qui allait suivre et pourrait bien en finir avec sa carrière -tout du moins le pensait-elle.-. Il n'aurait probablement pas dû se détendre, prendre une douche. Mieux valait qu'il se crée un alibi en béton. Au fond, l'homme vert qui l'avait si bien traité ne le méritait-il pas ?

Jovel: - Sale petit. Big boss... Luissa casser tout le matériel. Big boss, pardon déranger mais Voussa doit voir le sale gosse.

La voix scandalisée du Gungan traversa la porte et Marlène feignant la surprise ouvrit des yeux ronds. Elle se tourna face au Falleen, ses longs cils évoquant l'étonnement mais également u brin de colère, au même titre que Jovel, travailleur autochtone qui enguirlandait copieusement Lou, qui dans son parfait petit rôle de délinquant de pacotille râlait contre son "job".

Jovel: - Tissa doit savoir chance que tu as que Big Boss d'Empire t'as donné. Il donne à manger à Tissa et à Tissa papa et maman.

Luke: - J'm'en tape, c'est pourri ici. J'm'en fous de l'Empire, de la République, et puis c'est lui qu'a commencé. Il a sali derrière moi alors que j'venais de nettoyer. Me soûleeee... Ouaiiiis appelle ton chef, j'vais pouvoir lui causer du salaire et des droits des employés comme ça.

Marlène: - Monsieur, qu'est-ce que je dois faire ?

Demanda Marlène de l'autre côté de la porte, les mains tremblantes à cause du stress. Bien sûr, c'était compréhensible après tout pour une secrétaire de son type de se sentir dérangé par la moindre altercation. Elle était abonnée aux archives, pas aux soucis quotidiens d'affrontement entre salariés dont avait l'habitude la direction.

Mis à part l'altercation qui filtrait depuis l'extérieur, en apparence anodine, le calme régnait dans le réservoir, à l'intérieur comme à l'extérieur. Luke n'avait prévu aucune attaque ni prise d'otage. Il voulait simplement distraire le Falleen et garder éventuellement un oeil dessus, alors que les autres devraient sûrement être en train d'essayer de lancer les opérations. Bien sûr, le Jedi espérait également récupérer Marlène pour la protéger autant que possible lorsque les choses s'accélèreraient.
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Piste de réapprovisionnement de la RSIC

Les "chiens jaunes" de la Flotte Impériale avaient oeuvrés d'arrache-pied pour baliser la piste à l'intention des vaisseaux qui venaient se réapprovisionner. Les sentinelles placées-là pour s'assurer que tout se passerait bien étaient sur le qui-vive, les mains sur leurs fusils blasters, le doigt sur la sécurité. L'Aigle Hurleur était en position. Derrière-lui, les autres vaisseaux étaient alignés, attendant sagement leur tour. La lueur des spots brillait sur les armures sombres des soldats, et chacun portait, sur son épaule droite, son numéro d'identification et celui de son unité. La matricule XII-B de l'unité Omega Z, de son vrai nom Armelle Issou, vit s'approcher une espèce de docker ventripotent et couvert de tatouages. L'un d'entre eux représentait une Twi'Lek à la posture assez irrévérencieuse pour faire passer son porteur devant les juges, pour attentat à la pudeur. Ce dernier semblait choqué et admiratif devant le déploiement de vaisseaux. Il se tourna vers la soldate, afin de lui demander s'il y avait un besoin d'aide urgent au réapprovisionnement.

"Non, pas besoin pour le moment. Ce n'est que la première tournée, mais on aura peut-être besoin d'aide pour les suivantes. Maintenant, si il n'y a rien d'autre à faire, vous pouvez circuler !"

Elle était quelque peu rude, mais ce n'était qu'un aperçu de la tension qu'elle et ses camarades ressentaient. Elle inspira profondément, remit en place le harnais de son arme de façon plus confortable et reprit sa garde vigilante.

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Couloir de la RSIC, devant l’entrepôt de stockage

Le matricule XXVII-A de l'unité Rancor, plus connu sous le nom de Gedwe, attendait patiemment. Il s'agissait d'une véritable force de la nature, un colosse qui serait capable de déchirer un nexu à mains nues, d'après ce que l'on disait. Les paris montaient encore au sein de son unité. Engoncé dans son armure lourde, son arme en main, il était l'image même de la dissuasion passive, celle qui hurlait au visage des importuns : "Tu vas te manger 300 kilos de métal et de muscles dans le visage si tu continues ainsi".
Autour de lui, la petite équipe chargée de l'escorter. Cette dernière était quelque peu décontractée : la simple vue de Gedwe avait de quoi faire trembler de peur une équipe de Chasseurs de Primes surarmés et déterminés à capturer l'Impératrice en échange d'une prime. Le géant enclencha la radio de son casque :

"Marsie ? On fait quoi déjà ?"

Le dénommé Marsie, quant à lui, était un homme assez fin, de petite taille, même par rapport à ses autres collègues. Sa véritable utilité était quand il se trouvait en compagnie de Gedwe. Ils venaient tout deux d'une exploitation fermière sur Dromund Kaas, et s'étaient tous deux engagés dans l'armée en même temps. Son gigantesque ami ne parvenant pas à garder son calme quand Marsie était éloigné de lui trop longtemps, le duo des plus contrasté était constamment déployé en même temps et on ne les trouvait jamais très loin l'un de l'autre. Il déclencha son communicateur pour répondre, un grand sourire sur le visage.

"On garde l'entrée de l'entrepôt de stockage, mon grand. C'est la mission qu'on nous a confié. Ensuite, quand les vaisseaux auront été réapprovisionnés, le Général Stoker nous renverra à la maison. Juste à temps pour les naissances des bêtes."

Les autres membres de l'équipe sourirent. Gedwe était un esprit simple, qui avait souvent besoin d'être rassuré et de se trouver dans un environnement familier. Une des raisons pour laquelle il n'était appelé sous les drapeaux, en compagnie de Marsie, depuis sa ferme, que peu de fois. Un petit moment de silence passa, jusqu'à ce que le colosse reprenne la parole :

"Stoker ? C'est lequel ?"

"Un grand alien, tout vert, borgne, tu vois ?"

"Aaaaaah... Je crois."

"Bien, c'est déjà ça."

Un autre membre de l'équipe reçut un message de la part de l'autre équipe présente dans le secteur, et annonça que ces derniers étaient en position et avaient commencé les patrouilles. Ses camarades firent un signe et commencèrent leur propre patrouille, laissant Marsie et Gedwe ensemble, après leur avoir souhaité une bonne chance dans leur garde.

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Pont de l'Aigle Hurleur

"Madame, le réapprovisionnement est en cours. Nous devrions en avoir fini en moins d'une heure."

La Commandante Meryl soupira en se frottant les yeux. Le message de l'Enseigne Essan l'avait dérangé en plein sommeil réparateur. Cette guerre était fort prenante, et elle avait passé bien du temps à préparer son intervention. Elle espérait donc surtout en voir la fin, pour retrouver son époux, ses enfants et surtout son petit-fils. Ce dernier, âgé d'à peine un an, était un véritable bout d'chou qui faisait fondre sa grand-mère de militaire. Une petite holoprojection d'elle, en compagnie de sa famille, trônait sur sa console de commande. Elle plissa ses lèvres en un sourire fin, et quelque peu forcé, avant de se tourner vers son Quartier-Maître.

"Je vous remercie. Finissons-en au plus vite. Plus vite nous serons sur le front, plus vite nous pourrons revenir chez nous. Que l'Aigle Hurleur soit prêt à partir dès que le réapprovisionnement est fini."

Son subordonné salua en guise de réponse et commença à donner les ordres adéquats.

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Bureau de Stoker

Le Falleen se releva et se remit à marcher, jusqu'à se retrouver derrière sa secrétaire. Il posa doucement ses mains sur les épaules de cette dernière, et fronça les "sourcils" en sentant à quel point elle était contractée et nerveuse.

"Vous savez, Marlène, les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnait. Le problème des rebelles, c'est qu'ils ne voient jamais un ensemble. Ils veulent tout, tout de suite. "Je veux que ma planète soit libérée ! Je veux que mon peuple ne soit plus oppressé ! Je veux tout, maintenant !" singea-t-il. Et une fois qu'ils ont ce qu'ils veulent, que font-ils ? Ils demandent à nouveau, ou bien ils laissent tout péricliter, en laissant le chaos s'installer. Contrairement à l'Empire, voire à la République, qui ont une vision plus globale des choses. Quand les rebelles font sauter un entrepôt, assassinent un officiel ou capturent un point stratégique, ils ne pensent qu'à leur victoire. Ils ne pensent jamais aux représailles que les autorités peuvent exercer en réaction à cela. Ou alors, ils pensent que cela ne peut que servir leur cause. C'est faux. Une frange de la population finit par se retourner contre ces supposés "libérateurs", grondent contre eux car ils vivent en paix, et cette paix est brisée par leurs actes, qui causent les représailles..."

On toqua à la porte et Stoker releva brutalement la tête, qu'il avait abaissé pratiquement au niveau de celle de la jeune femme. On entendait une dispute, juste en-dehors du bureau. L'officier impérial se dirigea vers la porte, avant de se raviser en entendant les protagonistes parler. L'un avait le langage caractéristique des Gungans, et l'autre semblait être simplement un "Humain", mais avait un ton qui ne lui plaisait guère. Un ton revendicatif, et une histoire de dégradation de bien impérial, à ce qu'il semblait.
Marlène lui demanda si elle devait faire quelque chose.

"Mmmh... Oui. Un instant."

Il entra dans sa chambre et en ressortit une dizaine de secondes plus tard avant de s'adosser au chambranle de la porte entre les deux pièces. Il cachait ainsi son dos et son flanc gauche, ainsi que son bras gauche.

"Vous pouvez ouvrir la porte. J'aimerais savoir qui a des revendications à mon sujet à cette heure-là. Et quelle est cette histoire de dégradation."
Luke Kayan
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[HJ: Autorisation de Vaas pour considérer que les barils sont passés.]

Vaas Stoker a écrit:

Pas de problème, déverses donc^^ Mon principal souci sera d'arrêter/mettre hors course un maximum de saboteurs

Salle des réservoirs

Au sein même de ce coeur palpitant qu'était ces grands réservoirs, Rufio jubilait. Timide de nature, le quadragénaire portait aujourd'hui la tête fière et un sourire intérieure qu'il peinait à ne pas laisser entrevoir sciemment. Après avoir vérifié que tout était connecté à ces vulves de survie nécessaires à l'énorme bête de métal, de murs et de ranats travailleurs qu'était l'immense dépôt, son projet se concrétisait. Jamais il n'avait pensé être un révolutionnaire dans l'âme, son profil d'ingénieur calme, plus habitué aux microscopes qu'au terrain lui avaient valu une enfance entourée de railleries. De fait, son propre paternel se moquait de lui, oscillant entre méprise et tendre protection parfois un brin étouffante. Aujourd'hui, Rufio allait rendre sa famille fière, même si, léger détail, cette dernière ne s'en rendrait pas compte. Mais qu'importe, l'homme avait trouvé sa voie, sa raison de vivre et peut-être, de mourir.

La plateforme extérieure, bâtie pour les besoins du moment semblait donc relié au système interne, un cadeau. Et pour le moment, aucune réaction apparente des autorités, un nouveau présent ou une tromperie ? Les yeux de Rufio le brûlaient, lui transmettant leur besoin viscéral de regarder les barils plaqués contre la porte de la remise après être entrés par là. Ils étaient cachés derrière ce qui paraissait être un moteur mis au sec pour il ne savait quelle raison. Sa spécialité était l'électricité, et il ne s'était pas approché de l'endroit. Au contraire d'ailleurs de ce que lui ordonnait ses nerfs optiques -et nerfs tout court.- l'ingénieur se refusait à avoir les barils dans son champs de vision plus de trois secondes de suite. De toutes façons, il n'avait pas le temps.

Rangeant sa peur et ses scrupules dans un coin, Rufio se rassura en se rappelant que dans la bande, seul lui, Jovel et Marlène n'étaient pas habitués aux situations critiques. Dans son cas, on lui avait demandé de faire ce qu'il savait faire de toutes façons, être ingénieur. Plus ou moins renforcé par ces pensées, le concerné braqua cette fois ses pupilles sombres sur la porte. Celle-ci s'ouvrit dans la seconde, comme s'il avait soudain été investi par la Force et l'avait ouverte avec son esprit. En réalité, c'était le cousin de Jovel qui venait de passer par cette fameuse remise qui avait servie à transférer les barils de sodium, détournés de leur destination d'origine première inscrites sur le papier de commande de J.J, la cantine. Il poussa un soupir étouffé tandis que les yeux mobiles de l'Amphibien trouvaient les siens, puis... Il hocha la tête, déclenchant la tempête.

Le Gungan banda ses muscles et commença à charger 4 barils sur un transporter à roulettes, vieux comme le monde mais encore vaillant. Il sorti ensuite une pompe et regarda à nouveau Rufio. Celui-ci ouvrit une vanne pour permettre au tube d'entrer. Son complice introduisit ce dernier dans un des réservoirs le plus loin du système détecteur d'anomalie et dans le baril. Il fit de même avec trois autres autre barils et naturellement, leurs barils correspondant... C'était maintenant !

Avec un peu trop de force peut-être, l'ingénieur appuya sur une manette qui diminuait la sensibilité de refroidissement sans tout à fait l'annuler. Il l'avait juste rendu plus tolérant à une augmentation de température. En apparence, rien ne changea... 20 minutes avait-il dit. D'un geste discret, encore abasourdi, Rufio descendit de son échelle qui lui servait pour la maintenance et commença à se diriger dehors, le plus naturellement du monde. Tout était calme. Il espérait que les choses se passeraient bien après qu'il ait brouillé les pistes.

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Couloirs, devant l'entrepôt de stockage

En circulant dans les couloirs, il passa devant l'entrepôt de stockage, bien plus grand et précieux que leur petite remise salutaire, et salua les deux gardes qui s'y trouvaient. Caricaturaux au possible, l'un était petit et l'autre aussi grand que musclé. Sans trop s'attarder, Rufio sortit simplement, ne pouvant s'empêcher de remercier la Force de ne pas avoir à aller fouiner dans ce que gardait l'intimidant employé et son acolyte moins impressionnant mais sûrement posté là pour une bonne raison.

Rufio: -Enfin fini. Bonne chance pour la fin de votre tour.

Fit-il en prenant un sandwich dans sa besace pour mordre dedans, tout en continuant d'avancer. Il se forçait à avaler une bouchée de ce qui lui paraissait être infect et délicieux à la fois. Saveurs de réussite anticipée avec une généreuse poignée de doutes épicés. Il espérait tellement ne pas être arrêté, sans même jeter un regard de plus à l'appétissant centre de Stockage. S'il avait pu, il aurait bien essayé de trafiquer aussi cet endroit, mais mieux valait ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre. Une fois dehors, l'homme plissa les paupières, tombant immédiatement quoique par pur hasard sur l'Aigle Hurleur. Il ne pouvait voir que la massive silhouette de l'engin prostré sur son pont. Le réapprovisionnaient-ils déjà ? Avec le sodium sensément en train de s'écouler dans les réservoirs, le sang venimeux en était-il venu à être distribué à tous les vaisseaux ? Théoriquement oui se forçait à songer Rufio en égarant un bout de salade de son sandwich au sol, témoin discret de son passage se désirant encore plus discret. Les yeux plantés sur l'horizon malheureusement bouchée par des vaisseaux protégeant l'extérieur, il devait absolument passer la barrière comme si de rien n'était. Tout allait bien, il avait fini son tour, et il lui restait la moitié de son étouffant mais salvateur casse-croûte.

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Piste de réapprovisionnement des RSIC

De loin, sans déranger les militaires ou le personnel, J.j contemplait littéralement L'aigle Hurleur. Il préférait le Justice, mais ce vaisseau était aussi une merveille. En réapprovisionnement sous les ordres de la commandante Meryl; l'Aigle Hurleur s'était rendu vers son pont sans l'aide de J.J qui avait préféré ne pas s'imposer. La soldate n'avait pas été commode, caractère naturel ou stress, insister aurait de toutes façons aurait été suspect. Assis sur un rebord de la piste, il observait donc, à l'orée du pont, le magnifique vaisseau. Son flanc grand ouvert accueillait le carburant qui commençait normalement déjà à être contaminé, à moins que l'Aigle y échappe ? A vrai dire, bien qu'il meure d'envie de le savoir, J.J n'avait aucun moyen d'être au courant, car tous les micros étaient en mode silence, ne devant servir qu'en ultime recours pour hurler un mot voir deux sensés résumer toute la gravité de la situation.

Ainsi, l'air détendu malgré son stress intérieur, l'homme se comportait comme un bon employé, attendant qu'on invoque possiblement son aide. Sur le coup, il ne pouvait en rien influencer sur l'état du vaisseau, y compris si on "l'engageait". Le refus de la soldate ne l'embêtait donc pas trop même si en cas de surprise, servir d'amortisseur ou justement forcer le réapprovisionnement -pour ne pas dire la noyade- du vaisseau aurait pu être un plus. Il n'avait de toutes façons pas le choix.

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Dans le bureau de Vaas Stoker

Le moment était mal choisi, mais Marlène ne put s'empêcher de sentir un frisson parcourir son échine lorsque les mains reptiliennes se posèrent sur ses épaules fines. Elle écouta ses propos, tremblant légèrement lorsque ce dernier lui offrit une vision assez apocalyptique du chaotique cerveau des résistants. Pour peu, elle se serait laisser prendre. Normal, Vaas n'avait pas travaillé dans la propagande pour rien. Le mot à lui seul sonnait suspect, après tout, qui avait besoin de ça si le produit vendu était sincèrement bon ? De la publicité pour optimiser les ventes, d'accord, mais de la propagande ? Le terme était maladroit, désagréable, ironiquement mal choisi pour donner envie. Marlène se raccrocha à celui-ci pour se persuader que le reptile avait tort. Et puis de toutes manières, le chevalier Luke Kayan, Janis elle aussi Jedis et les autres n'étaient pas de vrais résistants. Aucun ne portait la barbe broussailleuse emmêlée à des idées extrémistes, et puis, elle avait promis à sa mère, même si cette dernière, atteinte d'Alzheimer, l'avait sûrement oublié. Stoker avait beau être séduisant, il se trompait. Les rebelles n'étaient pas les plus capricieux, l'Empire dérobant planètes, s'arrogeant tous les droits sur le peuple qui habitait le monde envahi. Si celui-ci offrait de nombreuses possibilités d'emplois pour certains, c'était parce qu'il les avait volé à d'autres.

Marlène: - Si vous pensez que nous sommes en sécurité, c'est ce qui compte. Merci Monsieur.

Pérora la jeune femme, toujours un peu blanche même si elle commençait à retrouver des couleurs, bien sûr le fait que le proche-humain soit en réalité un général à la tête d'une flotte n'annonçait rien de bon... Mais elle se souvenait vaillamment de ce qu'on lui avait dit. Ne pas se préoccuper de tout ce qui était trop "gros" pour se charger de l'intérieur. Les soldats armés jusqu'aux dents préféraient regarder le portail et le paysage externe plutôt que les petits employés. Son rôle était parfait. Elle se débrouillait mieux que prévu. Elle pourrait peut-être même sortir sans être découverte à condition de jouer la carte de la panique -et dans son cas, ce ne serait pas totalement un jeu d'acteur.-. Professionnelle, la jeune femme lissa sa jupe pourtant à peine froissée et se dirigea à grandes enjambées aussi décidées qu'élégantes vers la sortie ouvrit la porte, heureuse que Stoker accepte.

Luke apparut, maintenu fermement par Jovel. L'odeur du cigarillo remplit ses narines en même temps que celle du parfum de Marlène. Le mélange n'était guère plaisant, il fronça légèrement le nez, puis pointa son menton en direction des présences, alternant les points de vue avant de se fixer sur la belle trentenaire dont on lui avait décrit une des principales caractéristiques: la beauté.

Marlène: - Messieurs, le Général Stoker va vous recevoir.

Lança-t-elle solennellement aux deux concernés. Sa voix ayant aidé à la situer, le Jedi fit mine de la contempler de bas en haut derrière ses lunettes de soleil, claquant une fois de la langue.

Luke: - Hey, les hauts rangs se gardent aussi les beautés on dirait. Toi et moi 10 minutes dans une salle vide ça te dirais ?

Bon, 10 minutes, ce n'était pas spécialement flatteur pour ses capacités sexuelles, mais ça avait surtout le mérite d'indiquer à Marlène dans combien de temps il faudrait songer à déguerpir. Normalement le sodium devrait déjà être en train de couler à flots dans le carburant pour le vicier totalement, et si tout s'était bien passé -ce que le Hapien sans micro ignorait.- la première alarme ne tarderait pas à résonner, indiquant une erreur dans la combinaison chimique du liquide.

Jovel: - Tissa pas correct, tissa bien te comporter avec les miss.

Gronda Jovel tandis que Marlène reculait vers l'endroit où Stoker s'était "réfugié" après lui avoir lâché les épaules. Mis à part cela, la trentenaire essaya d'agir le plus professionnellement possible, comme on lui l'avait enseigné dans ce genre de petite crise. Ah les salariés lui avait-on déjà expliqué, ils étaient capables de faire des leurs à tout moment et son rôle serait de temporiser. S'approchant donc de Luke et du Gungan, elle laissa le champs libre à la vision de Stoker, présente tout en demeurant discrète lors du processus.

Marlène: - Ne faites pas perdre du temps au Général je vous prie messieurs. Que souhaitez-vous ?

Jovel tira de sous son bras le robot nettoyeur brisé, le tendant à la secrétaire qui le récupéra pour le montrer à Vaas appuyé sur la chambranle. Ensuite elle repris sa place, un peu en retrait, essayant de ne pas visser ses yeux sur la sortie. Dans sa tête, la femme essayait de regrouper toutes les infos nécessaires... Pas joli joli. Rien d'utile, surtout pas maintenant que tout était sur le point de se déclencher, mais au moins elle espérait avoir servi de distraction, désormais relayée par Luke venu la chercher et Jovel l'accompagnant. Ils ne l'avaient pas abandonnés. Ils n'avaient pas pensé à leur planète d'abord, ni à leur peuple esseulé mais à elle. Soulagée et terrifiée à la fois, la trentenaire fit un effort monumentale pour cacher la crainte qui l'emplissait une nouvelle fois. Le préposé à la propagande lui parut soudainement géant, incapable d'être abattu même s'il ne s'agissait pas de le tuer ni de le menacer dans un premier temps.

Jovel: - Luissa tout casser, Big Boss Stoker.

Fit le Gungan, empirant volontairement le chaos qui régnait en évitant de donner le faux nom de Luke et en gesticulant. Tout semblait désordonné comme s'il voulait bien agir mais en était incapable... Comme le Gungan stupide qu'il était évidemment. La seule chose claire en plus de sa colère à l'endroit du jeune insolent était le nom du nouvel arrivé sur la plateforme semblant inopinément lui être revenu, celui-là même à qui il avait été présenté par le biais de son chef habituel et qui semblait plus sceptique que la moyenne.

Jovel: - S'pas moi, c'est lui qui a commencé chef.

Répondit le Jedi en tendant le bout de ses chaussures raclées par les robots qui avaient effectivement eu la mauvaise habitude de l'approcher d'un peu trop près, ce qui lui avait d'ailleurs donné l'idée de provoquer ce génocide robotique. Tout ça dans le but d'occuper un peu ce cher général qui ne semblait pas avoir assez de boulot comme ça.

Luke: - Et puis c'est vrai ce que je disais dehors. Vous savez combien ils nous payent pour le sale boulot hein ? Vous qui v'nez d'ailleurs, c'est pareil dans votre centre ? Parc'que c'est pas joli joli.

Les traits de Jovel semblèrent emprunts de gêne tout à coup.

Jovel: - Voussa pardonne luissa. Luissa jeune, pas de tête.

L'air inquiète, la secrétaire tapota son dossier comme pour ranger les feuilles.

Marlène: - Monsieur, dois-je appeler la sécurité ?

Luke: - Ah... le mot magique des lâches, la sécurité.

Répliqua aussitôt l'employé rebelle quoique pas dangereux en apparence -plutôt caricatural même.-. Derrière Marlène en diagonale, le Jedi perçut une aura non liée à la Force, terriblement attirante. Cependant ce n'était évidemment ni le moment ni l'heure de se pencher sur ses soudains états d'âme. Décidé, il n'en démordait pas et se montrait provocateur jusqu'au bout.


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Quartier général de la résistance

Ss'Orian: - L'opération est lancccée, normalement le Ssssodium ssss'il a été correctement introduit dans les réservoirs devrait déjà sss'être dissssolu et commencer à éroder les insstallations ainsi qu'à vicier tout le carburant pour le rendre inutile. En revanche il sssera certainement bientôt détecté... Comme l'a dit Monsieur Rufio, 5 minutes avant la ssssurchauffe.

L'opération "Ma soupe est fade" devait normalement se suffire à elle seule, "Ironie Ionique" étant un bonus, sensé achever le processus de sabotage. Les résistants espéraient dépasser les équipes de sécurité en superposant les deux actions, même si Ss'Orian comptait avant tout sur ce processus chimique si dérisoire, anodin et pourtant criminel pour le carburant. Ah, ce que Ss'Orian aimait ce genre de plan sinueux, où le point de retour n'était pas une option. Il aimait Artorias sa planète d'adoption, néanmoins ce qui le motivait était surtout cette grande expérience scientifique saupoudrée d'aventure. Son sourire ne passa pas inaperçu mais cette fois, il évita toute remarque puisqu'ils n'avaient pas le temps.

Janis: - Les landspeeders sont prêts ?

Capitaine Komer:- Oui, je ne sais pas si nous pourrons passer. Ils ont blindés l'extérieur. Mais c'est clair que je n'abandonnerai pas mes hommes.

Drôle d'armée dont il disposait là, le vétéran, d'ailleurs devait penser l'Anacondan scientifique. Entre le ventripotent J.J, la Jedi Ombre plus si Jedi, le timide ingénieur Rufio et une poignée de Gungans à laquelle s'était ajoutée un Chevalier d'Ondéron aveugle et... Lui.

Oui, ça pourrait fonctionner.

Capitaine Komer:-Prends pas froid l'orvet. Reste bien au chaud dans ton siège et profite du spectacle.

Pas amicale mais pas si désagréable pour une fois, la voix de Komer claqua dans le quartier général, juste à côté des oreilles que l'Anacondan n'avait pas. Pesamment le Chagrien se leva de son siège, rejoint par la Jedi de l'ombre. Eux qui devaient récupérer des employés à bord de leurs embarcations ultra légères étaient bien partis pour ne servir que de diversion. Une troisième, venant de l'extérieur et risquant d'être exterminée rapidement s'ils ne faisaient pas preuve de toute la dextérité possible. D'un regard ils se mirent d'accord et se dirigèrent vers la sortie, accompagné d'un regard un peu plus suave de la part de Ss'Orian. Ces militaires, on finirait presque par s'y attacher.

Ss'Orian:- Bonne chancccce... Lorsssque vous arriverez, normalement, la première alarme dûe au Ssssodium résonnera déjà... Que la Forccce soit avec vous.
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Pont de l'Aigle Hurleur

La Commandante Meryl compulsait des archives militaires relatives à Dubrillion, afin de préparer au mieux le débarquement de ses troupes au sol. Dans le poste de pilotage, on diffusait une musique douce, aux harmoniques déstressantes. Ses subalternes s'étaient même autorisés, avec sa permission, une "pause-clope", et l'odeur caractéristique du tabac avait envahi les lieux, tandis que les filets de fumée montaient paresseusement en direction du plafond.

"Madame, le réapprovisionnement est achevé. Nous sommes prêts à décoller."

"Parfait. Mettez-moi en contact avec l'équipe de nuit. Nous décollons."

Son Quartier-Maître acquiesça et appuya sur une série de boutons.

"Nous allons décoller. Le pacha va donner ses derniers ordres."

Dans les salles des machines, les techniciens cessèrent leur travail pour lever la tête et se mettre au garde-à-vous.

"Nous allons nous rendre sur Dubrillion. Ce sera le champ de bataille, pratiquement immédiatement. Nous devons nous y rendre au plus vite. Notre détachement forme l'avant-garde, mais ce n'est pas une excuse pour ne pas être l'élite de la Flotte Impériale. Nous passerons en hyper-espace une fois que nous aurons passé la limitation réglementaire. Je compte sur vous pour que tout soit en ordre à ce moment-là. Allez. Et ne me décevez pas."

Les techniciens saluèrent et se mirent à la tâche. La fourmilière qu'étaient les salles des machines de l'Aigle Hurleur entra en action, tandis que les "fourmis" s'activaient afin de permettre au vaisseau d'atteindre son but. Le lourd croiseur impérial fit trembler le sol, provoquant un vent violent qui balaya la piste d'atterrissage, tandis que le personnel autour s'écartait au plus vite. Les réacteurs s'allumèrent et le vaisseau s'éleva lentement dans les airs, avant de quitter la planète. Il quitta l'atmosphère, et on enclencha les procédures d'hyper-espace. Le Justice Impériale se mit en position, et on commença l'approvisionnement.

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Bureau du Colonel Marwan

Le Colonel et le Lieutenant discutaient tranquillement. Le fait d'être éloigné de Dromund Kaas frustrait Marwan pour une bonne raison : il n'avait plus accès aux "bons" ragots qui faisaient le sel de la vie militaire, et n'avait pas eu l'occasion de parler à Vaas. De toute manière, connaissant ce dernier, la majorité des faits qu'il aurait pu entendre seraient à l'avantage du Falleen.

"Mais, comment le Borgne a eu accès à ces histoires sur Farkran ?"

"Difficile à dire... "Un journaliste ne dévoile pas ses sources. Maintenant, si tu ne souhaites pas récurer les égouts d'une base arrière sur Hoth, tu fermes ta gueule et tu te tires" fut sa seule explication, quand un gradé lui a posé cette question. Mais on l'a vu en compagnie d'un Sith, et ce gasier serait de l'Inquisition, selon certains. Il a dû tirer ses infos de là, mais l'autre a dû lui demander quelque-chose en échange. Après, de là à savoir quoi..."

"Mouais. Je pense qu'il faut pas avoir les dents longues avec cet alien. Pas mal s'allient aux Siths, mais l'Inquisition... C'est une autre paire de manches."

On appela le Colonel, afin de le prévenir qu'un vaisseau avait été réapprovisionné et venait de partir.

"Bien. Espérons que rien ne burne par la suite..."

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Pont du Justice Impériale

Le Général Terence s'adossa contre son fauteuil. Excédé, l'homme se frottait les sourcils. Son vaisseau était littéralement à sec, mais il passait en seconde position. Foutu connard d'Essan, au service d'un royal pécore d'alien... Mais noooon... La Commandante Meryl passait en première position, bien entendu... D'accord, le Quartier-Maître de l'Oeil Sombre avait expliqué qu'il avait choisi l'Aigle Hurleur puisqu'il transportait l'avant-garde, mais bon... Quoique ça ne devait pas être Essan qui avait choisi, mais plutôt cette saleté de concombre borgne. Ce dernier ne voulait pas seulement s'en prendre à Farkran, il fallait qu'il foute la merde dans tout le système impérial.

"Mon Général. Nous devons utiliser une partie de notre réapprovisionnement afin de préparer les moteurs. Je vous avertis que nous prendrons donc plus de carburant que prévu. A vous d'en avertir la base, monsieur."

"Ouais, parfait, bordel, allez-y !"

Son second se détourna et prépara la manoeuvre. Pendant ce temps, Terence prévenait la RSIC du "léger" changement de programme, avant d'allumer une cigarette d'un geste rageur. Son subordonné soupira légèrement. Il avait supporté la mauvaise humeur de son supérieur durant tout le voyage, et seul la perspective de se retrouver devant des Siths de l'Inquisition armés d'instruments de torture l'avait dissuadé de fracasser le crâne du général. Il regarda les données qui s'affichait sur son écran, avant de froncer les sourcils. Il tapa une série de commandes, et attendit quelques minutes... Avant de serrer les dents. Selon les techniciens, on pouvait emmagasiner autant de carburant que l'on souhaitait, rien ne fonctionnait. Un nouveau rapport arriva. Il semblait, d'après les premiers relevés, que le carburant avait été trafiqué, même s'il était difficile de déterminer, pour le moment, à quel niveau, et à quel point. Il se retourna, appréhendant la colère de son supérieur, et lui annonça la mauvaise nouvelle :

"Monsieur... Je crains que, d'après les rapports de nos ingénieurs, le carburant ai été saboté."

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Bureau de Stoker

La porte s'ouvrit, pour laisser place à un jeune homme des plus impolis, et au Gungan qui avait été interrogé par le secrétaire ayant accueilli Vaas. La pièce à conviction était un droïde de nettoyage qui semblait avoir été malencontreusement cassé par le jeune homme. Le seul problème... C'était que l'état du droïde montrait quelqu'un l'avait frappé, à au moins deux reprises. Difficile de se la jouer accidentel, à moins que le "meurtrier", qui semblait aveugle, en voulait spécialement aux droïdes. Le Falleen avait rencontré un contrebandier dans ce genre, qui mettait un point d'honneur à fracasser tous les droïdes se trouvant sur sa route.

Pendant ce temps, la discussion s'envenimait légèrement, au point que Marlène demanda à Stoker si elle devait faire intervenir la sécurité. Ce dernier, quant à lui, fixait de son oeil cyclopéen le duo disparate, évaluant leur distance d'avec lui. Sa main gauche, cachée à la vue de tous, caressait la crosse d'un blaster. Il inspira profondément, avant de coincer son arme à l'arrière de sa ceinture, avant de faire passer sa chemise par-dessus afin de la cacher. Ses phéromones emplirent petit à petit la pièce.

"On va peut-être tenter de procéder autrement, non ? On court le risque d'écraser ce jeune importun au sol, et de le transformer en masse sanguinolente, s'il se fait plaquer par des hommes du détachement venu de l'Oeil Sombre... Et puis, la diplomatie peut avoir sa chance de temps à autres, non ?"

Il s'avança, mettant ses mains vides clairement en évidence, un large sourire sur le visage. Il ne craignait pas que son blaster ne lui arrache une miche à cause d'un mouvement malencontreux : la sécurité était en place. Mais il pouvait toujours l'enlever rapidement, tout en dégainant son arme.
Le Falleen Borgne s'avança jusqu'à prendre le menton du jeune aveugle entre ses doigts écailleux, tandis qu'il aiguillonnait ses phéromones sur ce dernier et envers le Gungan :

"J'ignore combien vous êtes payés. Sans doute pas assez en un mois pour rembourser ce droïde. Alors, voici ce que l'on fera : on ne vous fait aucune coupure de salaire, mais vous devrez augmenter votre temps de travail, afin de remplacer, par vos efforts, les charges de ce droïde."

On put entendre des bruits de bottes lourdes, au loin. Une alarme retentit, brisant, l'espace de quelques secondes, le charme, tandis que l'alien sursautait, avant de se reprendre. Il décrocha son communicateur :

"Que se passe-t-il, bordel ?"

"Il y a une contamination du carburant. Un sabotage. La Commandante Meryl ne semble pas affectée, mais le Justice Impériale est cloué au sol. Le Général Terence est en train de fulminer, et doit avoir bouffé le rembourrage de son fauteuil à cette heure. Il a ordonné la mise en état d'urgence de la RSIC afin de trouver les responsables. Confirmez-vous ?"

"Oui. Faites cesser les opérations, vérifiez les dépôts de carburant. Que les sentinelles extérieures restent à leurs postes et tirent à vue sur toute personne étrangère à la base, et que les unités lourdes se rendent aux points les plus sensibles. Et par les poils de l'Impératrice, faites taire cette foutue alarme !"
Luke Kayan
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[HJ: Les lunettes sont normalement là pour cacher sa cécité, ainsi que sa remarque graveleuse destinée à Marlène, mais ça ne fait rien :) Tant mieux si Vaas est tolérant avec ses employés handicapés. Au moins il respecte les quotas obligatoires de personnel handicapé pirat ... Bon il le remplit aussi avec son oeil en moins haha ]

Bureau de Stoker

L'alarme fit sursauter Marlène. Dix minutes après que Luke lui ait fait la proposition indécente ---mettant d'ailleurs un peu à mal ses capacités sexuelles-. Normal... C'était ainsi prévu, mais quand même; Son talon aiguille dérapa sur le sol et elle se rattrapa mine de rien au bureau. Si professionnelle et discrète dans son geste qu'on pourrait croire que c'était une option enseignée pour obtenir le diplôme de secrétaire. L'alarme vrillait ses tympans et son cœur battait tellement fort que la résistante en herbe se demandait si son organe aurait été capable de survivre à une alerte sans qu'elle y soit préparée. Après tout, Marlène savait pertinemment que les choses devaient se passer ainsi, et il serait de meilleure augure encore que dans 5 minutes, l'alarme retentisse à nouveau. Le seul souci était que malgré les explications de Luke, la préparation affinée de sa sortie, la trentenaire craignait désormais pour sa vie. Ironie du sort, elle semblait donc réellement traumatisée par la nouvelle du sabotage et résista tant bien que mal à aller se cacher derrière son supérieur et ennemi... Sensément tout du moins. En effet, même si les phéromones du Falleen ne lui étaient pas directement destinées, son cerveau s'en trouvait embrumée. Elle le trouvait réellement beau, et son inconscient aveuglé n'avait de cesse de lui hurler que la beauté était LE critère de confiance. Stoker était séduisant, donc il allait la sauver.

Une image de sa mère, fragmentée, lui revint à la mémoire. Il serait encore plus ironique que la jeune femme oublie sa génitrice atteinte d'alzheimer. Elle était engagée jusqu'au bout de ses ongles vernis dans cette mission, et elle ne retournerait pas sa veste au dernier moment, même si son rôle était justement de jouer les fidèles secrétaires. Tandis que Vaas tenait le menton d'un Luke étrangement peu réactif entre ses doigts, Marlène l'interpella, espérant couper à la situation désespéramment ralentie.

Marlène: -Monsieur, faut-il évacuer ?

C'était une des normes les plus élémentaires pour un complexe recelant de produits dangereux, potentiellement explosifs. Tous les employés devaient se diriger vers une sortie prévue à cet effet, dans le calme si possible, et les résistants étaient sensés en profiter pour s'enfuir d'ailleurs. Le seul problème était que la belle blonde n'était pas certaine que l'Empire observait les mêmes critères de sécurité, ni même si ces derniers importeraient aux yeux-où plutôt à l'oeil- du Falleen dont la routine ennuyeuse venait de se transformer en un enfer précipité.

Jovel hochait frénétiquement de la tête pour sa part, également effrayé par les événements quoiqu'excité. Ils avaient réussi ! Bien qu'il ne faille pas livrer le Trandoshan à la justice avant de l'avoir attrapé, le sodium lui avait-on expliqué, serait difficile à détecter, et y compris une fois découvert, trouver un moyen de se débarrasser du produit dilué ne serait pas une mince affaire. Ils avaient donc réussi à sauver la Galaxie aux yeux du Gungan, maintenant, restait à sauver leur pelisse, précisément placée aux premières loges.

Quoiqu'écrasé par le charisme de Vaas, l'amphibien ne se laissa pas subjuguer. Au contraire, le charme ayant une once de sensualité avait tendance à le rebuter vu qu'il aimait exclusivement les femelles. Ce mâle vert diluant ses phéromones était un "adversaire" chimique dont il se méfiait d'autant plus, influencé dans le sens où la crainte faisait vriller son échine. Cet adversaire semblait si puissant, armé de son parfum musqué dansant sous son museau, d'une virilité entâchant la sienne. Et pourtant, il devait combattre le charisme du borgne, se soustraite à sa peur qui n'avait fait que doublé. Pourquoi le Jedi ne réagissait-il pas ? Comme ramolli sous les doigts du Falleen ? Serait-il, comme Marlène, atteint par la "beauté" de Vaas ?

En effet, Luke qui allait répondre agressivement s'était soudain détendu, surtout lorsque la main du général avait attrapé son menton. Son cerveau n'était plus qu'une gelée informe, représentative de son état d'esprit... Proche de celui d'une gamine pré-pubère en admiration devant son chanteur à mèches rouges, androgyne à la voix criarde favori. Ces phéromones masculines l'appelaient à embrasser les lèvres d'un homme dont il ne connaissait même pas les traits, au contraire de ses idéaux, lesquels ne lui correspondaient justement pas. Un moment, le Chevalier pataugeant essaya de s'imaginer qu'il avait Jason en face de lui. Evidemment, ce fut pire, car il avait d'avantage encore envie de se laisser aller aux bras de son compagnon. C'est donc confus, perdu dans sa lutte qu'il balbutia quelques mots incohérents.

Luke: - Merci Monsieur, vous êtes trop généreux. Pardon pour le droïd, je suis indigne de l'honneur que vous me faites.

C'est vrai, en quoi importaient les heures supplémentaires de nettoyage, pourvu que ce bel homme lui pardonne ? Bel homme... Mais il ne le voyait même pas, cet inconnu qui n'était même pas son véritable supérieur. Luke n'avait jamais touché à un balai de sa vie, pour la simple et bonne raison qu'il était Jedi. L'alarme s'éteignit, en même temps que sa confusion. Vaguement, la voix de Marlène parvint à ses oreilles, feutrée mais suffisamment tranchante pour couper en plein dans son rêve et le faire revenir à la réalité. Sans pour autant se débattre, le Chevalier dû fournir un gros effort pour conserver son rôle d'employé. Il escomptait s'en tirer en se dévoilant le plus tardivement possible, réagissant comme un technicien de surface normal en cas de crise dans son entreprise.

Autour de lui, la Force bouillonnait, invisible pour les insensibles, discrète balayeuse des dernières phéromones qui se promenaient autour de Luke. Au risque de démontrer qu'il maniait la Force, le Jedi devait absolument lutter contre l'assaut charmeur, aidé de ses pouvoirs et de sa volonté. Petit à petit, il y parvint, faisant abstraction de l'abjecte attirance purement physique pour ne pas dire basiquement hormonale, élevant son esprit au-delà du matérialisme. Ni Jason, ni Vaas... Juste la sagesse de la Force qui le guidait vers son objectif bien défini, écartant ses besoins primaires. Des années de lutte au Temple contre ces instincts dérangeants finissaient par payer, il conserva son rôle d'employé, rentrant à nouveau dans la peau de Lou.

Luke: - Qu'est-ce qu'on va faire ?

Pas téméraire le loubard, sous sa blouse trop grande qui donnait l'impression d'une silhouette encore plus fluette, gommant les muscles légers mais réels qui s'y trouvaient. Jovel se joignit à lui en un gémissement plaintif après avoir retiré ses longs doigts de sous ses oreilles. Le parfait trio d'incompétents en cas de rébellion, mais qu'attendre de plus de la part d'une secrétaire, et de deux techniciens de surface ?

Intérieurement, Luke pensait à Janis et au Capitaine Komer. Le groupuscule avait choisi de ne pas prendre de risque en se défaisant de tous les micros possibles, mais il y avait un prix à cette prudence. Ni le jeune Jedi, ni personne ne pouvaient prévenir les deux résistants qu'ils étaient attendus à l'entrée. Eux qui escomptaient sur une concentration importante de gardes à l'intérieur du complexe n'imaginaient pas que le Général aurait autant de troupes à disposition, celles ayant justement débarquées par surprise quelques heures plus tôt. De plus, comme l'alarme était interne, émanant des réservoirs, ils avaient parié sur un gros problème de sortie pour les résistants infiltrés, par pour ceux qui venaient les accueillir, même si le risque avait toujours été pris en considération. Seulement, là, tout de suite, une "femme venant chercher son mari" en Landspeeder après le boulot, accompagné du "compagnon de covoiturage" lui aussi installé sur un véhicule léger ne passeraient pas. C'était du suicide.

Marlène: - Monsieur, les normes de sécurité suggèrent que l'on évacue tout de suite, dois-je donner l'ordre ?

Stoker ne pouvait pas être maîtrisé à la va-vite comme ça. Luke y avait rapidement songé. Une prise d'otage nécessaire, mais l'homme était encore trop proche des moyens de communication. Il pourrait se faisant, sauver le Capitaine Komer et Janis mais condamner les autres résistants encore infiltrés, comme Rufio qui parcourait certainement le chemin de sortie, ratatiné, pressé par un groupe d'employés en panique qui n'attendaient même pas le signal d'évacuation pour essayer de s'en sortir. A moins que jusqu'au dernier balayeur soit réellement formaté par l'Empire... C'était ce que disaient les rumeurs en tout cas, mais Luke doutait qu'une idéologie, même dictatoriale puisse à se point contenir les foules, et il comptait sur ce mouvement de masse pour que Stoker changer de position. C'est pourquoi le jeune homme avait décidé de ne pas se révéler encore, à l'instar de ses deux complices. A ce propos, le Gungan avait d'ailleurs esquissé plusieurs pas vers la porte, presque plus sincèrement que théâtralement terrorisé.

Luke: - J'veux pas mouriiiir.

Lança Lou, le petit délinquant de bas étage du haut de ses 23 années, que son handicap devait rendre encore plus crédible-même s'il n'en jouait pas, ignorant totalement que Vaas l'avait découvert et qu'en plus, il ne semblait pas s'en étonner.-. Marlène, elle, demeurait raidie un micro à la main, résistant à l'envie de hurler l'ordre d'évacuation. Elle pourrait semer la panique en faisant croire à un ordre émanant directement de son supérieur reptilien, mais si l'idée venait de lui, ce serait plus crédible, et surtout ce dernier ne lui arracherait pas le micro pour donner un contre-ordre. Juste un peu de patience.

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Devant l'entrée principale du Rsic, à quelques 500 mètres.

La tignasse ébouriffée de Janis se déposa doucement sur ses épaules tandis qu'elle stoppait le moteur de son Landspeeder. Jouer les gentilles dames venant récupérer son ingénieur de mari n'était plus de mise. C'était une évidence bien trop grosse, y compris pour ces abrutis de gardes formatés. Le Capitaine Komer étant d'accord avec la Jedi avait parcouru le flanc droit de l'énorme entrepôt mais il n'avait détecté aucune brèche, pareil pour Janis. Au loin, le Chagrien avait vu de son œil de quinquagénaire un peu fatigué mais exercé les troupes s'assembler pour les attendre. Qui sait s'ils n'étaient pas déjà repéré. Pour autant, homme d'honneur, il n'avait pas envie d'abandonner les siens, pareillement pour Janis, Jedi et amoureuse quoiqu'elle en dise.

Janis: - Attendons de voir ce qui sort de ces portes pour intervenir. Si J.J, Rufio et les autres sortent parmi les autres employés et passent inaperçus, ce serait les faire repérer que de venir les chercher. Ils seront plus longtemps exposés en quittant de dos et à pied le complexe par la grande porte, mais c'est aussi plus naturel.

Komer hocha la tête, dirigeant sa monture de métal derrière un pauvre buissons de baies de jumas. Il espérait que la distance couplée à l'occupation que devait avoir les impériaux en ce moment leur permettrait de rester en Stand-By, près à faire diversion si parmi le flot d'employés en panique, les leurs étaient repérés et pourchassés. Janis devait prendre en charge Rufio et Marlène, Komer J.J et Jovel. Le quartier général lui était certainement en plein démontage, grâce aux bons soins de l'Anacondan Ss'Orian, chargé de faire disparaître toute trace de leur passage, et du sien par la même occasion.

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Cour du RSIC, près du portail.

Rufio prit soin de ne pas croiser le regard de J.J un peu plus loin qui jouait les employés calmes. La panique ne lui seyait guère, puisqu'il avait endossé le rôle d'un vieux bourlingueur en pause pour se refaire une santé financière. Lui en revanche se prêtait particulièrement au jeu, essayant d'animer la foule à fuir. Ses petites lunettes, son ventre naissant d'intello sédentaire, il avait l'étiquette de l'ingénieur de bas étage servant tout juste aux maintenances basiques. Parfait pour créer un mouvement de panique, pas particulièrement feint d'ailleurs. Rufio espérait encore que la surchauffe ne provoquerait pas d'explosion, risque légèrement augmenté par le manque de temps dont il avait souffert. Par chance d'un autre côté, la parlotte entre ses alliés par micro lui avaient donné quelques secondes de plus. Il était doué, ça devrait le faire.

Rufio: - Faut qu'on se barre, qui sait ce qu'ils ont fait avec le carburant. J'ai entendu que c'est un sabotage. Les rebelles sont parmi nous ! Là... J'ai vu une arme. J'en suis sûr et c'est un civil !

Désignant un objet brillant anodin, l'homme essayait de pousser chacun à se méfier de son voisin. Comme il était impossible de se battre contre les rebelles, monstres sans hygiène, ni foi, ni loi, il espérait que les employés forcent eux-même l'entrée des RSIC pour s'enfuir à toutes jambes dans la nature. Il espérait aussi que les troupes ne se mettraient pas à tirer dans le tas. Cela ferait tâche, même pour une institution aussi indigne que l'Empire. Attaquer des civils en fuite, employés de leur propre usine pour une erreur dans le carburant, cela montrerait une grande incompétence à gérer une faute voir un sabotage de l'intérieur. Ils s'exposeraient à de grands scandales, des actes de résistance accrus sur différentes planètes et peut-être une sanction du sénat. Restait à savoir si Vaas Stoker craignait suffisamment toutes ces menaces pour que Rufio protège ses amis résistants de la sorte. Il était si prêt de la sortie, et si loin à la fois.

*********************

Bureau de Stoker

Luke:- Vous devez nous faire sortir d'là. C'est vot' devoir ! Attrapez-les... Attrapez les criminels et laissez-nous partir. Tout va péter !

Evidemment, le sodium n'était pas sensé faire exploser les réservoirs mais dans la logique commune, sabotage rimait avec bombe, sang et morts. Comme s'il s'attendait même à une fusillade, le Jedi se resserra contre Vaas, attrapant son bras comme le misérable gosse qu'il était, délinquant sur les bords mais pas bien méchant au fond. Un vrai dur qui menait la vie impossible à ses parents tout en appelant sa maman au moindre souci. Jovel sensé être dans l'entreprise depuis plusieurs mois quant à lui, adoptait une attitude un peu plus professionnel, tirant Luke par la manche après s'être ravisé pour une fuite éventuelle.

Jovel:- Tissa bien te comporter. Le big boss Stoker savoir quoi faire. Pas vrai grand big boss ?

Entraînant un "Lou" accroché à la manche de son "bienfaiteur" potentiel, le Gungan jouait de la tension exercée sur la blouse de son collègue, l'invitant à se décoller du Falleen. Ainsi, ils étaient encore en opposition tous les deux, et Luke d'un autre côté, résistant, se maintenait proche du général au cas où. Car oui, il prendrait en otage cet homme risquant déjà de voir sa carrière brisée si besoin était. Ses scrupules, il les avait perdu- dans une certaine mesure au moins- en même temps que son combat contre l'apprentie Sith.

Marlène elle, restait scotchée sur place, la main posée sur le micro disposé devant ses lèvres à l'aide d'un casque.

La deuxième alarme, venant encore une fois des réservoirs et annonçant une surchauffe potentiellement explosive approchait... Elle se préparait mentalement.
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Alors que Vaas Stoker surveille les opérations, brusquement tout se complique : un vaisseau est endommagé lors de son décollage, et il faut plusieurs heures pour comprendre ce qui se passe : il y a eu un sabotage au niveau du carburant ! Stoker a beau se démener pour faire trouver les coupables, ceux-ci ont déjà pris la fuite. Et le carburant infecté a déjà été chargé à bord de plusieurs appareils ! Il faudra des heures pour qu’un combustible de remplacement soit chargé, avec toutes les vérifications cette fois pour s’assurer de sa viabilité… Et dire que les renforts sont attendus sur Dubrillion !

Luke Kayan remporte le conflit !
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Au-dessus d'Artorias

La zone spatiale était un véritable chaos. L'alerte de la base de la RSIC s'était étendue rapidement, notamment aux vaisseaux de guerres qui attendaient leur ravitaillement avant de passer en hyper-espace afin de rallier Dubrillion. Sur ses écrans de contrôle, Essan se frottait l'arête du nez, en proie à une violente migraine. L'alarme avait été coupée, mais sa soudaineté avait vrillé les oreilles de l'équipage. Mais le poste d'équipage était empli des communications entre les vaisseaux, et les hurlements des commandants résonnaient dans la pièce. Deux d'entre eux étaient sur le point d'en venir aux "mains" et commençaient à donner des ordres afin de dégager le passage. S'ils ne se rendaient pas sur la planète pour se ravitailler, ils s'y rendraient afin de s'occuper du problème.

"SILEEEEEENCE !" hurla Essan de toutes ses forces auprès du micro.
Bien entendu, son appel resta noyé dans la masse. L'humain soupira et fit signe à son équipage de se boucher les oreilles, avant de produire un effet larsen qui se répercutait dans les autres vaisseaux. Il s'affala sur son fauteuil, épuisé, en sueur, tandis que les regards de ses interlocuteurs le foudroyaient depuis leurs vaisseaux.

"Bien... J'ai enfin votre attention. Non, nous n'allons pas effectuer de bombardement orbital sur la planète. Ni aucune autre des idées farfelues que vous avez eu l'occasion de gueuler. L'alerte est lancée et, d'après un rapport du Général Terence, du Justice Impériale, qu'il s'agisse d'un sabotage, directement lancé sur les réserves de carburant de la RSIC. Difficile de faire une quelconque intervention militaire dans les règles en ce genre de cas."

"Alors, que faisons-nous, Quartier-Maître ?"

L'Humain tiqua légèrement en entendant l'insulte déguisée et nota intérieurement le nom du général l'ayant prononcé. Après tout, Vaas était ambitieux et avait l'intention de prendre la place de Farkran. Autant... "L'aider" à déterminer qui était digne de confiance ou non.

"Et bien, mon Général, envoyer des renforts ne servirait à rien, puisqu'ils ont la puissance de feu de trois croiseurs et les équipages qui vont avec en bas. Donc, nous allons devoir attendre. Si l'un ou l'une d'entre vous tente de faire quoi que ce soit à l'encontre de cette situation, je devrais prendre les mesures nécessaires. Il y a pire que de voir son vaisseau être abattu en plein espace. On peut aussi passer devant la cour martiale et inquisitoriale de l'Empire."

Ses interlocuteurs grommelèrent, puis coupèrent la communication, tandis qu'Essan se radossait à son fauteuil, blanc comme un linge à l'idée d'avoir ainsi menacé au moins une douzaine de généraux. Il se mordilla les ongles. Outre le fait que cette situation bloquait une partie de la Flotte, il y avait le problème du ravitaillement. Il pouvait faire rediriger la Flotte vers d'autres planètes, mais il y avait le risque que ces planètes ne puissent fournir autant de carburant que prévu...

"Quelle belle merde..."

...............................................

Bureau de Stoker

Vaas avait un tic musculaire fort dérangeant au demeurant, au niveau de l’œil droit, le bon. Comment cela avait-il pu merder à ce point ? Marlène le pressait de déclencher l'évacuation, tandis que l'Humain semblait être sur le point de crever de peur. Il laissa échapper un cri de rage et se tourna vers sa secrétaire. Cette dernière tenait le micro, il eu juste à appuyer sur le bouton de communication.

"Ici le Général Vaas Stoker. J'ordonne l'évacuation immédiate de la base, je répète, évacuation immédiate ! Rendez-vous sur le tarmac au plus vite !"

Le Falleen fit signe de sortir en courant. Il attendit d'être seul pour attraper son manteau qu'il enfila à la hâte, et son datapad, avant de sortir à son tour. Les couloirs étaient plongés dans un véritable chaos hurlant et sentant la peur.
Il allait s'engager dans la cohue quand deux soldats impériaux, un de fort petite taille et un véritable colosse en armure lourde le repérèrent et se dirigèrent vers lui :

"Grand vert borgne, là, Marsie !"

"Bien joué mon grand, faut l'escorter maintenant !"

"Okay !"

Avant même que le Falleen ne comprenne ce qu'il se passait, le géant l’attrapa au vol et le cala au mieux, tout en poursuivant son bonhomme de chemin, suivi de près par la demie-portion.

"Marsie ?"

"Oui ?"

"Ca veut dire quoi, "escorter", en fait ?"

"Cela signifie que tu dois m'accompagner en lieu sûr, sans me faire de mal, ce qui est assez éloigné de la réalité étant donné que j'ai l'impression de me faire broyer les bras."

Le colosse parvenait pratiquement sans mal à se frayer un chemin dans la foule jusqu'à un coin plus calme, avant de reposer l'alien. Ce dernier toisait l'étrange duo, et surtout le plus petit des deux qui, appuyé contre un mur, reprenait son souffle.

"Ils engagent des nains, maintenant, dans les commandos ?"

"Seconde Classe Marsie, et le matricule XXVII-A, de l'unité Rancor, à votre service mon Général ! On a entendu l'alerte et l'ordre d'évacuation, et on est venu vous escorter à bon astroport."

"Je vois... Je me souviens de vous, je vois qui vous êtes... En parlant de se rendre à bon astroport... Il massait ses bras douloureux. Nous allons nous rendre sur le tarmac. Et nul besoin de me porter, je peux très bien marcher seul."

"Bien, mon général, à vos ordre mon général, désolé mon général."

Le trio se dirigea vers le tarmac, à présent totalement illuminé par les projecteurs. La foule grossissait, tandis que des soldats débarquaient des trois vaisseaux afin de prêter main-forte à ceux déjà en poste. La cohue était à son paroxysme et, malgré cela, Stoker fut repéré par le capitaine dirigeant les renforts. L'homme se dirigea vers lui et le salua avec un tel entrain que l'alien se demanda comment ses talons avaient fait pour ne pas se briser :

"Mon Général ! Quels sont vos ordres ?"

"Envoyez des démineurs en armure lourde aux réserves de carburant. Ces salopards ne se sont sûrement pas contentés de saboter nos réserves, ils ont sûrement placé quelques petites surprises supplémentaires. Soyez-sûr que les démineurs sont bien protégés avant de les envoyer."

"Oui monsieur, bien monsieur !"

Vaas tira un cigare de la poche de son manteau et l'alluma d'un geste rageur, cherchant parmi la foule une trace de sa secrétaire ou des deux énergumènes qui avaient fait irruption dans son bureau juste avant le déclenchement de l'alerte.

................................................

Pont du Justice Impériale

Extérieurement, le Général Terence semblait sur le point d'exploser. Il avait fait débarquer une partie de ses hommes, en renfort de ceux déjà présent. Mais il semblait sur les nerfs : le rembourrage de l'accoudoir de son fauteuil était pratiquement arraché. Intérieurement, il jubilait à l'idée de rabaisser Vaas une bonne fois pour toutes.
Il se leva et fit les cent pas, avec l'air du nexu qui n'attend qu'une chose : que les portes de l'arène s'ouvrent afin de commencer le carnage. Il finit par prendre son arme de service et sortit du poste de pilotage, un sourire mauvais sur le visage.
Son lieutenant, voyant cela, envoya un message écrit à Vaas.

PS:
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Plus besoin de jouer la comédie. Stoker les avaient planté là, et ils n'avaient plus qu'à trouver la sortie. Le gungan et la secrétaire étaient proche de la panique. Luke lui s'occupait de sonder les alentours sans aucune pudeur concernant son aura. Trop longtemps retenue, désormais débridée, cette dernière déferlaient dans les couloirs, choquant contre chaque obstacle. Ce phénomène de détection permit au jeune Jedi d'éviter les plus dangereux, même si son pied buttait parfois, et qu'il tanguait, bousculé par les employés. Cependant, loin d'être une mauvaise nouvelle, ce mouvement de panique permit au trio hétéroclite de se fondre avec la foule. Cette fois-ci, Artorias ne lui laisserait pas un souvenir cuisant de victimes cassées, désespérées et menottées. Ils avaient gagné...

Victoire éphémère certes mais satisfaisante, même si pour y parvenir il avait fallu mentir. Pas spécialement triste ni repenti, Luke pensa simplement qu'ils avaient agi pour le mieux et que le plus difficile restait à venir. Les portes passées le jeune homme se retourna malgré lui vers la structure d'où provenaient des cris et des bruits de talons qui claquent par terre. Signe évident d'un Empire qui s'effondre, au moins pour quelques heures, avant que Stoker parvienne peut-être à remettre de l'ordre, s'il était plus réactif que durant la mise en place de l'opération des rebelles. C'était son problème songea le Chevalier malgré un léger pincement au coeur. Il ne souhaitait jamais de mal à personne par principe, et l'idée que cet homme peut-être marié avec des enfants perde tout ne le rendait pas euphorique. La seule différence avec avant était qu'il ne se jeterait pas à ses pieds pour lui demander pardon.

Sans haine, sans compassion exagérées. Il se devait juste de demeurer neutre. Concentré sur la tâche à venir. Janis l'accueillit avec un "on rêve ? Quand on est aveugle, on n'a pas le droit de se payer le luxe de ne pas regarder devant soi" et une claque sur l'épaule. Le Hapien sourit et raffermit son pas vers la navette. Maintenant, la suite.
[HJ: Voilàààà clos, désolée pour le retard et la médiocrité du post, mais je n'y étais plus trop et ne savais pas que dire de plus^^. Bonne chance avec tes supérieurs Vaas, et au plaisir du prochain rp ! lol! study ]
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Cour de la RSIC

La foule était des plus compactes. Pourtant, un sourire carnassier sur le visage, le Général Terence parvint à la fendre, en usant d'une formule qui avait maint fois fait ses preuves : bourrer les importuns de coups d'épaules, gueuler plus fort qu'autrui et surtout, le plus important, mettre ses médailles en évidences afin d'éviter une quelconque représaille de la part d'un soldat répondant plus à la testostérone qu'à la raison. Et, une fois de plus, cette méthode, bien que peu orthodoxe, avait fait ses preuves, puisque le bouche-à-oreille, plus rapide que l'officier, fit son office et lui dégagea un passage jusqu'à Vaas. Ce dernier était entouré de deux soldats, l'un immense et imposant, dégageant une lourde menace par sa seule présence, et l'autre petit et malingre, au point qu'il était de bon ton de se demander si le médecin militaire, le jour de son engagement, n'était pas aveugle.

Terence retroussa ses lèvres dans son sourire, dévoilant ses dents. Il jubilait intérieurement à l'idée de mettre aux arrêts cet alien de malheur, et le faire traduire en cour martiale, sans oublier de lui faire porter toutes les responsabilités possibles et imaginables menant à ce retentissant échec sur Artorias. Pourtant, Vaas ne semblait guère inquiet par ce qui lui pendait au bout du nez. Pire encore, il paraissait... Ennuyé. Terence prit son blaster en main et parvint à l'espace dégagé autour du Falleen, triomphant :

"Vaas, sale enfoiré ! Avez-vous vu ce que vous avez fait ? Cet échec est votre faute et -"

Il fut coupé net par le canon du blaster de Stoker. Ce dernier se tourna vers son interlocuteur, une lueur rageuse dans le regard, appuyé par sa teinte légèrement rougeâtre. Pourtant, quand il prit la parole, sa voix était calme et posée :

"Général Terence, jusqu'à nouvel ordre, je suis en effet responsable de cet échec. Mais aussi le commandant hiérarchique de tous les vaisseaux militaires stationnant à Artorias. Ce qui inclut le votre. Hors, outre l'insubordination dont vous faites manifestement preuve, vous êtes accusés de trahison envers votre supérieur couplé à une tentative manifeste d'assassinat et de désertion de poste, ce qui, dans l'état actuel des choses, et au regard de la gravité de la situation, est passible de la peine de mort. Je n'ai pas le temps de convoquer un peloton d'exécution pour qu'il se charge de votre cas, mais tout bon commandant doit se salir les mains de temps à autre..."

Il pressa la détente. La dernière chose que vit le Général Terence fut la lueur victorieuse qui scintillait dans le regard cyclopéen de l'alien. La dernière chose que vit Vaas dans les yeux de sa victime fut une lueur de désespoir mêlée de peur. L'officier se prit le tir d'énergie en plein visage et s'abattit au sol lourdement. Vaas essuya son manteau et rengaina son blaster avant de regarder autour de lui :

"Je me demande où est passée Marlène. Elle avait quelques compétences qui me plaisaient... Enfin, en attendant , il vaudrait mieux rétablir l'ordre. Et couper cette alarme qui me vrille les oreilles !"

Il se détourna du corps de Terence et commença à donner ses ordres.

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