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Le calme était revenu sur le vaisseau morellien de Konstancja et j’appréciais cette quiétude retrouvée. Sans Galdur pour mettre le bazar partout le trajet promettait d’être paisible, peut être même un peu trop, mais après s’être faites tirer dessus je n’allais pas m’en plaindre.

L’autre avantage c’est qu’en l’absence de mâle à bord je pouvais me laisser aller un peu plus. Oh, rien de fou non plus : j’avais laissé tomber la veste et le gilet pour me contenter d’un haut plus léger et ample. Au quotidien je partais toujours du principe qu’une agression était possible, et comme je n’étais pas de taille à prendre le dessus, en tout cas pas sans ruser, je prenais toujours beaucoup de précautions. Elles s’avéraient inutiles si je restais seule avec Konstancja. Je me dirigeais vers son frigo et allais chercher deux bières. J’en décapsulais une pour moi sur un coin de table et allais proposer l’autre à la pilote.

« Tu en veux une ? Je me suis servie dans ton frigo.»

Je m’installais par terre non loin d’elle, le dos appuyé contre la cloison du vaisseau et les jambes repliées pieds au sol pour me stabiliser. Nous avions quelques heures à tuer avant la fin du saut et le trajet était sans risque. Pourquoi ne pas le mettre à profit pour discuter ?

« A la tienne. »

Je bus une gorgée. La bière ne souffrait pas la comparaison avec les breuvages Arkaniens mais j’avais pris l’habitude d’en boire avec mes amis.

« C’était sympa de travailler avec toi. Avec Galdur aussi mais j’avais tout le temps peur qu’il nous fasse sauter. », dis-je en riant.

Je ne lui précisais pas que j’avais fait le tour du vaisseau à la recherche d’une éventuelle bombe artisanale planquée, soit par oubli, soit par soucis de faire disparaitre les traces.

« Tu as vraiment assuré lors de l’abordage. Je voyais déjà le moment où la situation allait devenir catastrophique quand ils ont débarqué de partout, pendant que je piratais, mais tu les as bien gérés. Tu as vraiment les nerfs solides. Et merci de m’avoir tenue en vie. » J’admirais cette qualité c’est vrai, mais sans flatterie, je reconnaissais simplement ses mérites.

« Tu dois avoir l’habitude du feu je suppose, je veux dire du combat. Moi c’est tout le contraire. Dès que je peux éviter les problèmes je le fais et quand ça saute, je cours aussi vite que possible dans le sens contraire. », dis-je amusée.

« Alors comme ça tu viens de Morellia ? J’ai passé quelques mois là bas il y a quelques années. Bonadan, Zygerria, Cadomai … beaucoup de planètes sont assez sinistres par là bas d’ailleurs. J’espère que c’était mieux, là où tu as vécu. Hum …» dis-je en interrompant une gorgée « … ne te force pas à me répondre si tu préfères ne pas parler de certaines choses. Je comprends parfaitement et je dis cela pour discuter un peu. Je peux te demander comment tu t’es spécialisée dans l’assassinat d’ailleurs? Comme choix de carrière ce n’est pas forcément celui qui nous saute dessus à l’école. » J’étais curieuse mais disposée à respecter son silence si c’était son choix.
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Quelque part, dans l'espace... Un endroit où je me sentais chez moi. Ne nous méprenons pas : j'aimais bien atterrir pour me changer les idées mais je ne me sentais pas vraiment à la maison. Cela venait peut-être du fait que ce vaisseau avait toujours été chez moi, en fait... Depuis ma naissance, j'avais habité ici. Ma mère et moi-même nous étions arrêtée sur diverses planètes afin d'y rester quelques temps, selon les contrats et le sens du vent, mais au final la seule zone où nous étions vraiment chez nous, c'était ici. C'était aussi pour ça que je prenais un soin tout à fait particulier de ce vieux tas de ferraille intersidéral : personne ne tenait à voir sa maison se faire bousiller. Et enfin, ENFIN, le calme était revenu chez moi. Plus d'astéroïdes, plus de Galdur explosif, rien de rien : juste un paquet de pognon et le bruit familier du système de support et des moteurs hyperspatiaux.

Alys, qui revenait de la zone qui servait de cuisine et de stock de bouffe, ramena des bières. J'attrapai l'une des deux avec un large sourire, l'ouvrant et profitant un peu du liquide alcoolisé. J'avais un paquet de bleus, mon épaule était dans un triste état et j'avais probablement une fine fracture au niveau de l'articulation, quant à ma jambe elle était, elle aussi, dans un état peu reluisant. Il allait falloir que j'évite de bouger le bras pendant un moment et que je dorme de l'autre côté... Saleté.

« C’était sympa de travailler avec toi. Avec Galdur aussi mais j’avais tout le temps peur qu’il nous fasse sauter. » lança l'Arkanienne en riant.
- Je dis souvent aux gens de ne pas paniquer mais... là, honnêtement... peur justifiée et de loin, je n'avais jamais travaillé avec un lunatique pareil. Pourtant... quelque chose dans son attitude me dit qu'il est plus pro qu'il ne veut bien s'en donner l'air. Va savoir, une sorte d'instinct, finis-je en haussant les épaules, ce qui me tira une grimace et me fit penser que j'étais totalement stupide.

Elle continua en affirmant que j'avais plutôt assuré pendant l'attaque du vaisseau, ce qui me tira un petit sourire par réflexe. Je ne cherchais pas forcément les compliments et, pour tout avouer, j'en avais assez rarement. La plupart de mes employeurs étaient d'un genre taciturne et ne se répandaient pas en éloges : ils payaient et merci bonsoir. Du coup, ce genre de propos étaient assez rares. J'allais - encore - hausser les épaules mais me ravisai immédiatement histoire de ne pas encore détester l'univers, laissant à la place l'étrange femme aux cheveux blancs continuer. Elle ajouta que je devais avoir l'habitude de me latter, contrairement à elle qui cherchait plutôt à éviter ce genre de problèmes.

- Tu as pourtant eu les bons réflexes. Pour ma part j'ai juste l'habitude, après plus de 20 ans à faire ça, on s'y fait. Puis je triche un peu, aussi...

Le fait de tout percevoir, de façon instinctive, avec quelques microsecondes d'avance... Cela représentait un avantage considérable. D'ailleurs, certains Jedi avaient émis la théorie que les meilleurs chasseurs de primes et contrebandiers de la galaxie étaient au moins aussi sensible à la Force que des Jedi confirmés. C'était peut-être vrai, peut-être pas... Mais le fait était qu'Emhyr semblait convaincu de mon potentiel à ce niveau. Peut-être pourrait-il m'apprendre des choses intéressantes ?

Elle enchaîna sur Morellia. Tiens donc, les personnes connaissant la planète étaient relativement peu courantes. En soi, la planète n'était pas dissimulée ni rien de ce type, elle était juste tellement loin du centre galactique qu'elle attirait assez peu d'intérêt. Elle parla de planètes du "coin" (éloignée de plusieurs centaines d'années lumière, toutefois), se demandant si tout était aussi désolé dans cette région. Il fallait bien admettre que le bras de Tingel, et plus spécialement son extrémité, était assez peu intéressante. Je haussai les épaules, ennncore une fois, ce qui me fit ennnncore grimacer, répondant du coup :

- Hmfr... Non ça ne me gène pas, je n'ai pas vécu longtemps sur Morellia... Morellia est une exception. Dans cette zone il y a très peu de gaz et d'éléments, peu d'activité, ce qui veut dire peu d'étoiles, peu de supernovas, bref, tout ce qui permet de créer des planètes riches en éléments divers et variés. C'est pour ça que la région est assez désolée, la majorité des planètes, dans les rares systèmes où il y a de quoi en former, sont assez homogènes et peu diversifiées. Peu d'éléments lourds ou complexes. Morellia est une exception, il y a beaucoup de matières différentes mais ses sols sont bien moins riches que des planètes comme Naboo ou Kashyyk. La seule raison pour laquelle les Morelliens se sont bien débrouillés, c'est qu'on a eu la chance d'être dans un groupe d'étoiles assez proches ce qui nous a permis de nous y rendre AVANT de découvrir l'hyperespace et de les exploiter pour former, finalement, une sorte de fédération. C'est le hasard galactique. Enfin comme je disais, j'ai passé la majeure partie de ma vie dans ce vieux tas de métal, pas sur Morellia.

Elle demanda alors pourquoi je m'étais spécialisée dans l'assassinat.

- C'est vrai, c'est pas standard. C'est sûrement parce que ma mère le faisait, c'est le seul vrai modèle que j'aie eu quand j'étais gamine. Puis j'étais douée en combat et en pilotage... Je disais que je trichais, en fait c'est juste que je... "perçois" les choses, légèrement à l'avance. D'après un Jedi, c'est grâce à la Force mais vu que j'ai toujours voyagé avec ma mère, allant d'un système à l'autre pour suivre les contrats, ni les Jedi ni les Siths ne m'ont jamais repérée. Du coup... Vu que je m'en sors bien... Je vois ça comme une occasion de voyager, découvrir plein de régions tout en gardant les poches pleines et qui sait, parfois il y a moyen de rendre un service à la société. La plupart des cibles de primes sont des criminels endurcis qui arrivent à échapper à la justice, il est rare que des personnalités politiques positives ou des innocents soient ciblés. Enfin... à part en territoire Hutt mais c'est une autre histoire.

Et alors que je disais tout ça, quelque chose m'intrigua... Fronçant les sourcils, je bus une autre gorgée de bière avant de me redresser et d'observer mon étrange passagère avec un petit sourire curieux.

- ... Et toi, alors ? Tu dis que tu fuis les combats et pourtant, tu te retrouves à aborder des vaisseaux pour le compte de personnages douteux. J'imagine que ce n'est pas ton job "habituel", alors que fais-tu, au juste, en temps normal ? Et comment as-tu bien pu te retrouver embarquée là-dedans ?
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De bonne compagnie, Konstancja accepta la bière de bon coeur. La récompense après l’effort. Elle grimaçait parfois, signe qu’elle avait dû se cogner quelque part ou se faire blesser. Dans le feu de l’action, l’adrénaline nous poussait à ignorer les petits bleus et je savais qu’hormis les coups essuyés, on pouvait se blesser soi-même à force de précipitation. Elle ne me semblait pas blessée grièvement mais je supposais que son corps se rappelait à elle maintenant qu’elle se délassait. De mon côté, j’avais ménagé mes efforts et, en bonne techie, rien fait d’autre que de suivre sur les lignes arrières quand ils montaient au front, en prenant des risques minima.

“ On peut reconnaître qu’il nous a bien eue toute les deux, ce Galdur. Mais tant qu’il me donne sa part, je veux bien me laisser pigeonner régulièrement.”, dis-je avec un nouveau sourire.

J’écoutais son observation sur mes réflexes pour la compléter simplement. “Je sais les trucs de base tu vois. Me mettre à couvert, tirer dans le bon sens et pas sur les copains et ne pas être dans les pattes. Après …” je fis un geste évasif de la main pour signifier que tout devenait extrêmement vague en dehors de ça. La moitié de mes techniques de combat reposaient sur le fait de me faire oublier pour descendre un type et l’autre moitié sur le fait de créer un chaos monstrueux et absolument ingérable pour me faufiler au milieu. Le combat, le vrai, celui où il fallait mener l’assaut, j’en étais bien incapable.

J’aimais beaucoup son explication sur Morellia. C’était celle d’une personne qui a réfléchi à sa place dans l’univers, ayant reçu une éducation. Sans prétention, lucide. Le genre de personne que j’appréciais ! Je hochais la tête à ses propos qui parlaient à la férue de précision en moi.

Je trinquais à son explication sur comment elle était devenue une tueuse avec une certaine morale vu son explication. “Aux femmes fortes. Ta mère, ce devait être quelqu’un ! Ce n’est pas facile de faire ce genre de métier pour une femme.”

Ainsi donc elle était sensible à la Force ? Cela devait la rendre redoutable. “La Force ? Genre Côté Obscur ? Excuse ma question mais je n’y connais pas grand chose. J’ai rencontré un Jedi une fois et je me suis renseignée mais, vu de loin, ça fait un peu gourous de sectes qui marchent sur l’eau et tordent des cuillères par la pensée. Je ne serais pas plus surprise que cela qu’ils en profitent pour sauter leurs novices sous prétexte d’être la sagesse incarnée. Déjà, rien que le fait de se faire appeler Maître avec leurs bures bizarres, ça a un côté glauque limite vieux pervers... Et comme Morellia est sous influence de l’Empire, je me demandais si toi aussi cela t’avait influencée, même en étant passée à travers les gouttes ?”

Sa remarque sur l’incongruité de ma présence dans cette mission était des plus juste et fit naître un rire franc chez moi. “Tu as tout à fait raison. On pourrait dire que je suis une sorte de super touriste galactique. Je suis comme toi, j’aime voyager et j’ai organisé ma vie autour de de ça. Je prends un petit boulot ici et là, je me paye un voyage et je recommence. Tout à l'origine, j’ai commencé par une une formation de grosse tête en haute technologie, un truc arkanien au nom ronflant, et j’ai tout laissé tomber pour suivre ma passion. Je me suis retrouvée embarquée sur un vaisseau puis un autre puis un autre et comme je savais bricoler, et bien, j’ai fait technicienne de vaisseau. J’aime l’argent facile parce que je ne peux pas me permettre le luxe de travailler pendant un an pour faire un seul voyage. En moyenne je reste un mois par planète avant de décamper donc je travaille pour qui embauche vite et cher. Et c’est rarement des boulots de réglage de climatiseurs. Dès qu’une personne embauche un technicien avec changement de planète à la clefs, je prends aussi. Comme ça de débrouilles en coups d’un soir j’ai visité à peu près tout le nord de la Galaxie, de Bastion, au dessus de Muunilinst à Bonadan, par chez toi, jusqu’à Nal Hutta dans l’espace Hutt et tout ce qu’il y a entre. Ca fait des centaines de planètes mais même comme ça … c’est une goutte d’eau dans l’océan.” C’était une vérité désabusée que j’exprimais mais ma voix disait le contraire. J’avais vu tellement de planètes merveilleuses déjà... des mers de nuages, des planètes vivantes ou entièrement cristallines, d’autres parcourues de tempêtes éternelles ou simplement dotées d’une végétation tellement riche et dense que la contempler vous étourdissait… qu’il m’était impossible d’y repenser sans plonger dans ces souvenirs et vibrer à l’unisson de leur mémoire.

Je restais incapable de poursuivre pendant quelques secondes et je dû me faire violence pour reprendre. “Enfin voilà, c’est comme ça qu’une arkanienne se retrouve à écluser tous les rades pourris de la galaxie et à faire technicienne de vaisseau. D’ailleurs, vu le bénéfice que l’on vient de faire, je peux prendre un peu de temps pour réparer ton chez toi si tu veux. L’armement ce n’est pas mon truc mais pour tout le reste je suis une pro et tu ne trouveras personne pour te faire un meilleur boulot en informatique. Je te ferai un prix ridicule ou gratis si tu me déposes sur ma prochaine destination, Cathar”, ajoutais-je avec un clin d’oeil.

Sur un mouvement involontaire, Konstancja eu une nouvelle mimique douloureuse. “Tu t’es cassé quelque chose ? Ca va aller ? Si tu veux je m’occupe de la cuisine ce midi, vu que je suis en forme et toi moins. Et promis, pas de ragoût explosif aux patates marinées !”, dis-je en riant à nouveau.
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L’Arkanienne avait raison sur un point : je voulais bien re-bosser avec lui, s’il me laissait à chaque fois sa part de la prime ! Cela rendait le boulot 50% plus rentable et 50% plus motivant, du coup. Néanmoins, évidemment, ces 50% n’étaient pas sans risques sérieux de se faire exploser par ce maniaque des explosifs. Elle déclara ensuite qu’elle connaissait juste « les trucs de base » mais quelque chose me disait qu’elle pourrait faire une très bonne techie, dans une équipe de chasseurs de primes, si elle avait envie de s’y mettre. Manifestement ce genre de carrière ne l’intéressait pas mais… elle pourrait se lancer dedans. Pas en solo, mais elle pourrait très bien trouver des partenaires et du travail. Bon, pas avec moi, parce que je travaillais en solo et parce que je faisais des opérations généralement d’assassinat. Pas de prises de contrôles, d’espionnage industriel massif, de vols à grande échelle, ou autres tâches qui demandaient souvent d’être plusieurs.

Quand elle proposa un toast aux « femmes fortes », je haussai ma bière avec une mine pensive et un petit sourire, pour ensuite acquiescer doucement quand elle sortit que « ça devait être quelqu’un ». Ah, ça… Pas parfaite. Loin, très loin de là. Mais il ne fallait pas lui « pisser dans les pompes » comme elle le disait elle-même. Après, nous étions malgré tout assez différentes sur pas mal de points. Elle était certes forte et débrouillarde mais elle jouait sur son agilité, son habileté sociale, sa capacité à trouver des astuces imprévisibles pour s’infiltrer, … Pour ma part, je me basais sur une supériorité en matière d’armement et en matière de brutalité. L’arme que j’utilisais pour abattre un utilisateur de la Force à longue distance était une énorme fléchette explosive qui propulsait d’autres fléchettes. La tourelle que j’utilisais pour prendre des cibles au piège tirait des milliers de balles par minute et transformait n’importe qui en charpie.

J’étais donc, sur certains points, quelque peu… disons… plus « primitive » qu’elle. Je n’avais pas son intelligence ou son aisance en société. J’avais d’autres atouts évidemment mais au final nos carrières se retrouvèrent un brin différentes. Il y avait aussi le fait qu’elle prenne assez rarement des contrats d’exécution ou d’assassinat, contrairement à moi qui m’étais spécialisée là-dedans. Peut-être que mes facilités au combat, données par la Force, m’avaient menée à ne pas développer d’autres compétences ? Va savoir, de toutes façons je n’étais pas philosophe.

Elle me posa alors des questions sur la Force, sauf que je n’étais peut-être pas vraiment la bonne personne à qui demander tout ça. Je me contentai de grimacer, répondant :

- Tu sais mes propres informations ne sont que très fragmentaires. Je sais pas mal de choses sur les Jedi et les Siths mais même en se renseignant toute une vie, il serait quasi-impossible de comprendre leur vrai fonctionnement à moins de faire partie du groupe… Je sais que les Jedi ont une hiérarchie assez stricte avec les apprentis, les padawans, les chevaliers et les maîtres… Mais ce sont des titres plus que des signes de soumission aveugle ou d’esclavage. Le titre de « maître » implique plus un respect de la maîtrise de la Force qu’a un individu, de sa sagesse, et autres. Les Jedi ont des principes stricts comme je disais… Ne pas s’attacher, toujours rester calme et patient, ne jamais laisser ses émotions ressurgir à l’exception de la compassion, ce genre de choses. Ils se voient comme des protecteurs de la Galaxie, pour la majorité d’entre eux c’est vrai mais comme partout il y a des déviants et des tarés… C’est une assez petite minorité mais il y en a.

Les Siths, par contre, là…

- Les Siths, au contraire, basent tout sur leurs émotions négatives et sur la force pure. Chez eux, le Maître n’est pas celui qui a la meilleure maîtrise de la Force ou la plus grande sagesse… C’est celui qui a réussi à tuer le Maître précédent. La relation maître/élève n’est pas basée sur le respect comme chez les Jedi mais sur l’humiliation, la torture, la douleur, la haine, le mépris de soi, … ces émotions nourrissent les pouvoirs qu’ils tirent de la Force. J’ai déjà vu des Siths projeter des éclairs, étrangler des gens à distance, et je suis sûre qu’ils peuvent faire des centaines de trucs que je n’ai jamais encore vus. Le chaos est présent de façon constante, en dépit de l’apparence d’ordre qu’ils veulent montrer dans leur « empire », car le rôle de l’élève est de tuer le Maître et le rôle du Maître est d’exploiter l’élève sans se faire abattre. La trahison est une vraie culture.

Je finis par soupirer, affichant une mine perplexe.

- Après il y a beaucoup de choses que j’ignore encore… Là je dis ça, c’est 20 ans d’observation mais il n’y a pas de documentation réelle qui soit accessible au « commun des mortels ». Je suis assez contente qu’aucun des deux ne m’ait récupérée quand j’étais gamine. Ne pas pouvoir se permettre la moindre émotion et vivre dans un monde aussi rigide que celui des Jedi, non merci. Mais vivre dans un monde de pervers vicelards comme celui des Siths, encore moins. Du coup je n’ai pas de pouvoirs magiques étranges, juste une sorte d’instinct amélioré, mais ça me suffit largement. Quant à Morellia, elle n’intéresse pas grand monde. C’est trop loin pour être intéressant au niveau industriel et personne ne considère la fédération Morellienne comme un danger.

… je parlais trop. Quand l’Arkanienne parla de son expérience, je ne pus m’empêcher de sourire. Ce genre de philosophie et d’idée de la vie était un peu ce qui m’avait menée à suivre les traces de ma mère. Quand j’avais suffisamment de crédits en poche, il m’arrivait de voyager d’un système à l’autre, de me poser, de rester un moment, puis d’aller voir ailleurs si j’y étais. Elle semblait en tout cas avoir vu un sacré morceau de la galaxie mais, comme elle le disait, ce n’était qu’une fraction infime de l’espace connu. J’aimais bien cet esprit d’exploration. On pourrait faire un bon duo, à ce niveau-là… Mais nous avions des aspirations tout à fait différentes, dommage. Elle finir, par contre, par évoquer quelque chose d’assez différent : le fait de bricoler le vaisseau gratos, si je pouvais la déposer sur Cathar. Et j’eus rapidement une idée… Mais avant, elle proposa de faire la cuisine, vu que j’avais l’air en mauvais état. Je répondis juste d’un ton nonchalant :

- Cathar, je n’y suis jamais allée donc pourquoi pas… Et niveau nourriture, tant qu’on évite cette espèce d’abomination d’horreur de ragoût, pourquoi pas... Je pense que j’ai une petite fracture à cause du choc quand j’ai atterri dans la coque pendant l’abordage, ça passera si j’évite de bouger le bras… Et concernant le vaisseau…

J’ouvris une holo-image représentant les plans du vaisseau, montrant alors les petits « points » situés des deux côtés du vaisseau. Il y en avait, au total, cinq de chaque côté au-dessus et en dessous.

- Les vaisseaux Morelliens n’utilisent pas de gyroscopes électromagnétiques, de répulseurs, ou autres. Ils ont des propulseurs de manœuvre, 10 au-dessus et 10 au-dessous dans le cas du mien. C’est considéré comme primitif car ça a pas mal de défauts mais ce système a aussi des avantages, notamment le fait de pouvoir faire des manœuvres extrêmement peu naturelles pour la majorité des pilotes, et donc très difficiles à prévoir… Et il se trouve que les réacteurs principaux à l’arrière ont un système de « surcharge ». Je peux envoyer un gros boost dedans si besoin en vidant des condensateurs spéciaux, au prix d’une certaine surchauffe, mais mon delta-V augmente de 300 ou 400% pendant quelques secondes. Pour fuir ou rattraper quelqu’un c’est l’idéal. Donc…

Les plans changèrent, montrant le système de circulation du fuel dans le vaisseau.

- A ton avis, serait-il possible de relier le système de boost, situé ici, aux propulseurs de manœuvre, qui n’y sont pas reliés ? Au prix de quelques G, ça permettrait de gagner en agilité de façon assez folle…
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“Projeter des éclairs ? Whaou… incroyable. Il faudrait peut-être que je me bricole une isolation électrique du coup ?”, dis-je sérieusement. Le reste recoupait assez ce que j’en avais appris de mon côté. Plus quelques légendes urbaines et anecdotes à la fiabilité aléatoires glanées de ci-delà dans des cantinas paumées. L’Empire était très critique envers les Jedis, la République se désintéressait de tout ce qui ne frappait pas directement à sa porte et les Hutts n’estimaient qu’un compte en banque bien rempli. Rien de nouveau sous le soleil.

Les recherches sur le Réseau de Corruscant suite à ma rencontre avec Léto avaient été beaucoup plus frutueuses. J’y avais découvert leur code de conduite, leur place de diplomates indépendants dans les négociations galactiques ainsi que leur implication armée dans bon nombre de conflits. Ils étaient peu nombreux, discrets mais d’une réelle influence. L’avis de Konst’ était précieux car issus d’une observation directe et elle n’était pas le type de personne à affabuler pour se rendre intéressante.

“Je sais aussi que les Jedis sont capables de soigner et d’apaiser les gens par le contact des mains et je les suspecte de pouvoir influencer l’esprit.”

Je souris à son évocation du ragoût et acquiescait à la mention de ses blessures. Il lui fallait du repos et elle aurait bientôt l’argent nécessaire pour se payer de jolis vacances.

Dès qu’elle me montra le plan de son vaisseau je me l’appropriais pour l’examiner attentivement. Je zoomais, dézoomais et faisais basculer les angles de vue de façon à me faire une idée précise de sa demande. Elle était compliquée mais pas irréalisable.

“Oui, je pense que c’est possible. Cela revient à tirer des tuyaux d’alimentation de tes propulseurs à tes condensateurs et à relier l’ensemble à un système répartiteur contrôlé du poste de pilotage. Il faudra les blinder pour éviter qu’une avarie ne perce les tuyaux et ne crée des incendies donc peut être fixer des capteurs de pression pour couper immédiatement l’alimentation en cas de rupture. Ensuite, le coeur du travail sera de vérifier si tes propulseurs de manoeuvre sont capables de supporter la montée en chauffe. Le vaisseau est âgé et tu pourrais avoir de vilaines surprises. Il faut éviter qu’ils n’explosent en pleine manoeuvre à la première utilisation. Comme en plus ce sont des systèmes que l’on utilise uniquement en condition de stress matériel intense, une panne au mauvais moment aurait des conséquences dramatiques. Ce n’est pas impossible qu’il te faille changer certains condensateurs et ça c’est une opération à faire sous gravité, dans l’espace je me compliquerais la vie inutilement.
La partie la plus sensible sera l’interface de pilotage. Idéalement il faudrait relier tes commandes à un interpréteur logiciel qui traduira tes mouvements en vecteurs de poussées et fera le travail à ta place de gestion des propulseurs. Mais vu que le vaisseau est moréllien, je vais avoir des problèmes de compatibilité de langage informatique. Bon, rien d’insoluble mais cela prendra du temps. A vue de nez…”
, je réfléchissais en même temps que je parlais... “Deux jours pour les conduites, une journée pour les capteurs de pression, le répartiteur et l’interface au poste de pilotage, deux jours de tests de stress, un à deux jours pour changer les propulseurs défectueux en cas de besoin. une journée de codage en dur voir deux si vraiment le morellien me pose des soucis et une journée de tests dans l’espace pour ajustement ça te fait … huit à dix jours de boulot et deux jours de shopping. Bon, ca reste jouable. Pour le budget … 3000 de conduites blindées, 3000 de capteurs de pression, 1500 pour le système de contrôle et l’interface et mettons un budget de 5 à 10000 pour le remplacement des pièces défectueuses. Donc tu vas en avoir pour 15000 crédits environ. Ca fait cher mais vu que les propulseurs sont répartis en 10 points, je dois acheter et câbler dix fois le matériel. Ca fait plus de boulot que prévu. Du coup, tu es bonnes pour me valoir une autre course de taxi un jour.”, ajoutais-je avec un grand sourire. “Deal ?”, dis-je en lui proposant de trinquer à nouveau pour sceller l’accord.

“Pour le repas, j’ai vu que tu avais ce qu’il fallait pour faire une quiche. Ca te tente ? Je te vois bien carnivore donc je peux la faire avec la viande de gaupa qui reste, ou sinon juste aux légumes.“

Je ne raffolais pas de faire la cuisine mais cela ne me déplaisait pas non plus. Et puis sur un vaisseau chacun devait donner de soi et je serai sûre de la qualité de ce que je mangerai !
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Une isolation électrique ? Je n'étais même pas sûre que ça soit de l'électricité normale... Je haussai donc les épaules, indiquant que je n'en avais aucune idée. Après, visiblement, je n'étais pas la seule à avoir quelques connaissances sur nos amis les Jedi : d'après Alys, ceux-ci pouvaient soigner et apaiser les deux et même manipuler les esprits. Tiens donc ! Voilà qui était intéressant... Je n'avais jamais vu ce genre de chose. En général, j'avais toujours engagé les Jedi d'aussi loin que possible, ils n'avaient donc pas pu utiliser ce genre de "talents" sur moi mais... Si l'Arkanienne avait raison, c'était une capacité aussi étonnante que dangereuse. C'était... une information plus que bonne à prendre, en fait. Cela me permettrait d'être plus vigilante à leur contact, à l'avenir.

Mais pour le moment, l'heure était aux bricolages. D'après elle, il était tout à fait possible de faire ce que je demandais mais ce ne serait pas particulièrement évident. Je connaissais bien les entrailles du vaisseau, j'étais capable de faire de la maintenance et des réparations en tous genres mais je devais bien admettre que mes capacités n'étaient pas les mêmes que les siennes : manifestement elle pouvait faire du bricolage de PROFONDEUR... Un peu comme ma mère, en fait. Elle avait apporté bien des améliorations au vaisseau, notamment les deux propulseurs de manœuvre supplémentaires en fait. De mon côté, mes connaissances techniques étaient plus orientées du côté de l'armement, qu'il s'agisse de celui personnel ou du vaisseau.

Alys, en revanche, était clairement au point sur le sujet : tuyaux à tirer, blindage, nouveaux condensateurs, et bricolage de l'interface. Je hochai la tête quand elle fit la liste finale des modifications ainsi que du prix... Ce n'était pas donné donné mais dans l'ensemble ça me paraissait tout à fait raisonnable, pour ce que c'était. J'affichai donc un sourire amusé quand elle affirma que je lui devais une autre course dans l'espace, hochant la tête quand elle demanda si on avait un deal. J'ajoutai, pour que ça soit bien clair :

- Vendu ! Et pour la surchauffe, il y a un mécanisme qui n'est pas sur les plans...

Me levant, j'ouvrai un panneau et lui montrai des conduits qui n'étaient effectivement pas censés être là.

- Pour économiser le générateur, ma mère a installé un système de refroidissement et chauffage. Tu vois les aubes de chaleur sur le dessus ? dis-je en les montrant sur les plans. Elles sont aussi reliées à l'intérieur du vaisseau, comme ça il est chauffé par les réacteurs et les systèmes. Cela permet d'économiser le générateur et de contribuer à refroidir les propulseurs sans avoir à ouvrir les aubes. Et du coup...

Je montrai deux points sur le dessus et à l'arrière du vaisseau.

- Il y a ici un système de dissipateurs thermiques d'urgence. Ce sont des grosses cartouches de liquide à haute conduction thermique. En cas d'urgence, tout le liquide de refroidissement est purgé à l'intérieur de la cartouche et le liquide "neuf" est injecté dans le système, glacé. La cartouche est ensuite éjectée. Cela permet de refroidir tout le système de façon extrême, en cas de problème. Du coup... Il faut en tenir compte en montant tout ça. C'est ma mère qui l'a installé.

Il y avait au total 8 cartouches, 4 de chaque côté, et elles étaient assez chères... Mais elles m'avaient sauvé la mise plusieurs fois. Enfin ! Je lui avais tout dit, maintenant il fallait aller vers Cathar histoire de pouvoir monter tout ça. Normalement, vu l'emplacement de la planète, il devrait être possible de trouver le matériel... Et le fait que j'aie été payée par notre "mystérieux employeur" me permettrait d'acheter tout ça.

Quand Alys mentionna une quiche, je haussai un sourcil.

- Une quiche ? Euh... d'accord. Prends ce qu'il te faut, moi je mange à peu près tout ce qui est biodégradable de toutes façons, précisai-je avec un sourire amusé. De mon côté je vais nous rediriger vers Cathar.

Et sur ces bons mots, je retournai vers l'avant du vaisseau, nous sortant d'hyperespace et demandant au navicomp de nous rediriger vers la planète des félins poilus. Je me demandais bien ce qu'elle voulait faire là-bas tiens... Je n'avais pas posé la question. Criant donc de loin (plus de 20 mètres, pas dit qu'elle entende), je demandai donc :

- EH, TU VEUX FAIRE QUOI LÀ-BAS ? Y'A PAS GRAND CHOSE DANS CE COIN !
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Spoiler:

« Elle a fait du bon boulot ta mère », dis-je en étudiant les plans. « Idéalement, je préfèrerais ne pas me baser sur le système de refroidissement d’urgence. C’est parfait qu’il existe mais il sera inutile en cas de casse matérielle due à un mauvais calibrage de la puissance injectée. En tout cas cela va me permettre d’aller plus loin dans les couples de rendement et les performances. » Avec ce système en plus, le vaisseau allait avoir une manœuvrabilité exceptionnelle.

Comme j’étais partie m’atteler à la quiche j’entendis la question de Konst’. Je reviens en arrière, toute sourire, pour lui répondre :

« Là bas ? Mais il y a les Cathars ! C’est une peuplade incroyable ! Vie tribale, grand sens de la moralité et de la loyauté. Non seulement leur planète est belle mais c’est une espèce splendide. J’espère réussir à me faire accepter d’une de leurs communautés pour y vivre au moins un mois. Ce sera de vraies vacances : je n’ai pas prévu de travailler, juste de profiter. C’est ça tout l’intérêt du tourisme. Je n’y vais pas pour y FAIRE quelque chose. J’y vais pour ne rien y faire à part quelques photos. »

Je repartis en cuisine en haussant la voix

« J’aimerais bien découvrir leurs coutumes et leur mode de vie. » Accessoirement, j’étais gaga de leur espèce. Des félins de deux mètres, éduqués et civilisés ! La classe. Quelle fille à chats n’aurait pas rêvé de cela ?

« Par contre pour le boulot on va plutôt se diriger vers Halmat. C’est juste à côté et cela facilitera les achats et l’installation. Je ne suis pas sure que Cathar soit la planète appropriée pour trouver les pièces dont tu auras besoin. »

C’est ainsi que je passais les deux semaines suivantes à travailler d’arrache pied sur le vaisseau. Pendant la journée et jusqu’à tard dans la soirée, je consacrais mes efforts à l’installation en mettant à contribution la Morellienne chaque fois que je le pouvais et le soir ou j’allais m’effondrer dans la couchette ou je sortais quand je trouvais la force de le faire. De toute manière, je n’aimais pas Halmat qui était une destination des plus conventionnelles : un grand spatioport sans âme au croisement de plusieurs routes spatiales, il m’était facile de me consacrer aux taches techniques sans être dérangée. Mais finalement, après de nombreux efforts et pas mal de cambouis, le vaisseau était prêt.

J’avais calibré un petit ordinateur qui analysait en temps réel les mouvements du manche de pilotage pour les retranscrire en vecteurs de poussée et faciliter le pilotage. Afin de ne pas surcharger le système en permanence, il y avait même un petit interrupteur qui permettait de réserver le surcroit de poussée aux moments cruciaux. Les différents capteurs répartis sur chacun des dix propulseurs permettaient également une gestion automatisée du refroidissement, tout en laissant à Konst’ la possibilité d’activer les mesures d’urgences de façon indépendantes par l’injection des liquides de refroidissement a haute conductivité thermique. Une interface visuelle permettait d’embrasser d’un coup d’œil la situation exacte avec affichage de la température et des seuils critiques.

« Voilà ! Je te conseille de t’entrainer un moment par contre parce que la poussée va être colossale. Il n’est pas impossible qu’au début tu te retrouves à partir en vrille en perdant tout contrôle. En termes de mécanique, je pense que tout est ok. Les pièces abimées ont été remplacées, le calibrage informatique est bon. Eventuellement, envoie-moi quelques rapports de fonctionnement si jamais il y a des ajustements à faire. »

Je lui donnais une de mes adresses pour me contacter avec une accolade amicale.

Une heureuse rencontre que la sienne. En route pour Cathar maintenant !
Invité
Anonymous
Manifestement, l'arkanienne semblait plutôt satisfaite du niveau de qualité de l'ingénierie Morelliennes et des améliorations apportée par ma génitrice. Parfait ! Au moins, elle pourrait travailler dessus sans difficulté majeure du coup.

Fait intéressant : elle allait sur cette planète pour ses habitants, qui étaient des félins géants. Quand elle évoqua le fait de vouloir se faire accepter par leur communauté pour vivre comme une vraie tigresse XXL, je me contentai de hausser les épaules. Mon intérêt personnel était plus pour la galaxie, ce monde froid, vide, obéissant exclusivement aux lois de la physique, sans aucune pitié et sans aucun intérêt pour la vie ou quoi que ce soit qui en découlerait. Dans ce monde, tout était logique, simple, tranquille, il n'y avait ni l'avidité, ni la jalousie, ni la haine, ni la peur, ni rien de ces sentiments créés par les créatures douées de conscience. Tout était magnifique, de l'étoile de type A qui brillait de mille feux, donnant à toutes les planètes une teinte argentée, au Pulsar meurtrier qui projetait un flux de radiations multicolores à des années-lumière de distance.

Les gens étaient trop compliqués à mon goût. Leurs sentiments... Je les percevais en permanence et ils me mettaient mal à l'aise. C'était sûrement aussi pour cela que je préférais travailler en solo, d'ailleurs : la solitude me calmait et les paysages galactiques, désolés mais splendides, me rassuraient. Du coup, quelque part, j'enviais Alys vu qu'elle parvenait à rester au contact des autres sans ressentir cet étrange malaise qui finissait toujours par m'envahir dans ce type de situation... Je me contentai donc de hocher la tête à ses mots, assez pensive, avant de finalement mettre le cap sur Halmat.

Dès notre arrivée, elle se mit presque immédiatement au boulot. La plupart des bricolages qu'elle faisait avaient du sens pour moi mais instinctivement, je n'y aurais pas nécessairement pensé... Comme je l'évoquais, ma spécialité, c'était plutôt l'armement et non les systèmes du vaisseau. Je lui filai donc un coup de main quand je pouvais piger ce qu'il se passait et la laissai faire quand je ne voyais pas trop où elle voulait en venir, me contentant de nous maintenir nourries de façon à peu près correcte. Halmat n'était peut-être pas une planète très touristique mais au moins, la nourriture qu'on pouvait trouver était correcte.

Arriva enfin le moment de décoller. Elle m'expliqua le fonctionnement de l'ensemble, en soi elle n'avait pas profondément modifié les contrôles ce qui était plutôt une bonne chose : il serait difficile pour moi de me défaire de plus de 20 ans d'habitudes ! Lorsqu'elle me donna ses informations de contact, je lui donnai les miennes en retour histoire qu'elle sache comment me contacter - vu que je changeais souvent de monde, je n'avais pas vraiment "d'adresse" à proprement parler.

- Promis, je t'enverrai des rapports détaillés quand je serai dans un astroport. Merci pour tout en tout cas, et n'hésite pas à me contacter si tu as besoin de quelque chose ou si tu tombes sur une mission suicide avec un Trandoshan cinglé !

Voilà une drôle de rencontre. J'avais beau préférer travailler seule, je devais pourtant bien admettre que le boulot d'équipe pouvait parfois avoir ses intérêts... Mais pour l'instant, [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], les rencontres attendraient donc !
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