Le Masque de la Force
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Nar shaddaa, la lune des contrebandiers... A perte de vue s'étendent des édifices aux formes improbables dardés vers le ciel saturé de pollution dans la plus totale des anarchies. L'anarchie, oui c'est le mot. Nar Shaddaa ne dort jamais, pire, elle ne décuve jamais. Ici la vie file à un rythme improbable. Tout est rapide, luminescent, extrême. Ici tout se trouve et tout s'achète. Ainsi, bien qu'en ce jour risque de se jouer le prologue d'un des chapitres les plus importants de l'histoire récente de l'Espace Hutt, le commun des mortels est incapable de discerner la moindre agitation inhabituelle. Pourtant, il suffirait de lever les yeux vers le ciel.

L'Ataraxie, corvette corellienne plénipotentiaire, stationne en vol géostationnaire bien au-dessus des premières cime, à une altitude où l'oxygène n'est déjà plus qu'un doux souvenir. A son bord tout le monde retient son souffle, prêt à agir au moindre signal de détresse... Car au sol, depuis plusieurs heures maintenant, les navettes ont déposé les officiels et leur escortes de militaires et Jedi.

A quelques kilomètres de là, le tableau est quasiment le même. Sacrée ironie. Posée, dissimulée par des systèmes de camouflage et des contre-mesures électroniques, une navette de classe Herald attend sagement le retour de ses passagers.

Si ce jour est si spécial, c'est qu'il voit se réunir un Conseil des Kajidic. Réunion ayant lieu dans l'une des tours les plus sécurisées de la petite lune. Droïdes de combats, hommes en arme, tourelles de défense, protection de chasseurs atmosphériques : les Hutt ne lésinent jamais sur les moyens lorsqu'il s'agit de défense. En plus de tous ces mercenaires recrutés pour l'occasion, chaque Kajidic s'est présenté avec son escorte. A croire que les gastéropodes jouent à celui qui a la plus... grosse. Ainsi, les êtres les plus puissants de cette portion de la galaxie se réunissent... Et l'ordre du jour n'a rien d'anecdotique : décider du sort à réserver au Seigneur de Guerre Borenga Kossakii, après son attaque surprise sur Makem Te qui a manqué de déclencher une guerre galactique. Il est clair que pareille initiative ne peut rester sans conséquence. La traditionnelle neutralité de l'Espace Hutt n'est plus un bouclier derrière laquelle se dissimuler... Il va falloir punir et assumer d'une manière ou d'une autre les choix d'un seul d'entre eux. Et bien évidemment, le principal intéressé, Borenga, n'est pas convié...

Alors que le Conseil commence, que Vogda et Jiliac brisent les règles pour inviter à la table des négocations des délégations républicaine et impériale, tout bascule. Alarmes, alertes intrusion. Les droïdes de combats, piratés, se retournent contre les agents vivants. Les tourelles de défense deviennent folles, tirent sur tout ce qui bouge. Dehors, un escadron de drones sort de nulle part, s'en prend aux chasseurs de la sécurité. Modèle et mode opération inconnu. La tension monte, la panique même. Bardulla ordonne le verrouillage de la salle du Conseil. A présent coupé du monde extérieur, impossible de dire ce qui se passe à l’intérieur... Tandis qu'à l'extérieur le chaos et les combats se déchaînent.


***

Alys est le genre de femme capable de passer partout. Surtout là où on ne l'attend pas. Alors que les alarmes résonnent, que le chaos prend ses aises autour d'elle, elle marche, d'un pas tranquille, vers sa destination. Malgré les tenants et aboutissants nébuleux de la proposition faite par son mystérieux employeur, la jeune arkanienne n'a pas su refuser l'offre lorsque le montant du salaire fut énoncé. D'autant que le travail est tout à fait dans ses cordes : rejoindre le cœur des installations informatiques de la tour du conseil des Kajidic, pirater l'ordinateur central... Et attendre le « Go » pour faire révoquer l'isolement de la salle de réunion dans laquelle se terrent les VIP républicains, impériaux et Hutt. Si elle la joue fine, elle n'aura même pas besoin de sortir une arme, ce qui reste préférable. Elle n'est ni une militaire ni une mercenaire.

Sans contretemps fâcheux, elle atteint son objectif. Le pièce est vide. Tout le monde s'est enfui. Un jeu d'enfant... Elle s'approche de la console, pose son joli petit cul sur la chaise et commence à rechercher un port universel pour s'y connecter... Sauf que l'installation est d'un archaïsme ! Comment de tels systèmes peuvent fonctionner à partir d'ordinateurs tout droit sortis d'un musée ! Elle secoue la tête. Ça ne va pas être aussi facile que prévu... Elle s'empare du clavier et commence à pianoter dessus... Lorsque, soudain, elle entend des voix. Elle saute de son siège et se planque derrière une console.

Wen Janto, padawan, a eu pour mission d'être l'escorte d'un officiel un peu particulier : il n'est ni Jedi ni Républicain... Mais un ambassadeur d'Hapès. Par un jeu de relation dont la padawan ignore tout, celui-ci est parvenu à embarquer avec la délégation Républicaine, sans pour autant avoir eu le droit de participer directement aux négociations... Ce qui explique pourquoi ils n'ont pas été enfermés à l'intérieur dès la procédure de sauvegarde lancée. Manipulateur sur les bords, Jason Lister est parvenu à convaincre la nautolan qu'il était vital d'ouvrir le verrouillage de la salle du Conseil. Qui sait ce qui se passe à l'intérieur ? Tous deux se souviennent de l'affaire « Flydon Maxima » qui avait vu un sommet officiel se transformer en un bain de sang suite à un quiproquo. Sauf que les intentions de Jason ne sont pas simplement philanthropes : il a des ordres secrets de l'Erenada, l'Etoile du Soir elle-même, en tête : s'inviter à la table des négociations pour ne pas laisser Hapès ignorante de tout cela... Ce n'est pas une tâche facile, mais quand la Reine-Mère donne des ordres, mieux vaut les exécuter coûte que coûte, car elle n'a pas la réputation d'être particulièrement clémente.
Wen, elle, est plus mitigée. Elle désire savoir si tout va bien à l'intérieur... Mais elle redoute qu'une prise de décision aussi hâtive n'envenime une situation déjà complexe ? Ne vaut-il mieux pas faire confiance aux personnes à l'intérieur, et attendre un signe pour tout ouvrir ? Que faire, que dire ?

Aussi, évitant les zones de conflits, ils se rendent rapidement vers ce qui semble être le cœur informatique de l'édifice. La pièce est vide. Seule une console, au centre, est allumée. Étrange. Mais peut-être que l'opérateur est parti dans la précipitation. Rapidement, le duo se place devant l'écran, s'empare du clavier.

Alys a envie de pester ! Il ne manquait plus que cela ! Ils vont tout faire capoter ! Soit les deux intrus parviennent à déverrouiller la salle du Conseil... Et alors elle ne sera pas payée puisque n'ayant pas attendue le signal pour le faire... Soit ils n'y parviennent pas mais vérolent tout le système ! Le piratage informatique n'est pas une affaire d'amateurs, une fausse manipulation et tout le système sera HS ! Bref, elle doit faire quelque chose... Évidemment le combat n'est pas une option, surtout face à ce qui semble être un Jedi... Non... Elle va devoir trouver un moyen de gagner du temps...





Seuls les joueurs Alys O’Sil, Jason Lister & Wen Janto peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’un RP de stratégie, vous serez départagés sur la qualité d’écriture de votre RP, la pertinence, l’originalité et le réalisme de votre argumentation et de vos propositions ainsi que votre fair-play vis-à-vis de vos adversaires.
Ordre de post : Jason – Alys - Wen.

Invité
Anonymous
Faites de la politique c'est beaucoup moins dangereux que de tenir un sabre laser. Ah, ah quelle bonne blague ! La politique restait un domaine tout aussi dangereux, il y avait tout autant de sabre dégainé que de poison versé dans les verres mais sous couvert d'une bonne tonne d'hypocrisie au nom de l'entente cordiale entre les planètes et les fonctions... et bien tout allait bien. Et si un pauvre hère était victime d'un mal de ventre soudain et devait quitter la réception ou la salle de vote c'était une simple petite maladie bénigne, tout allait bien. À se demander si présentement "tout allait bien" aussi en ce moment pour les membres de la réunion enfermés tous ensembles.

Jason retint un sourire revanchard de pointer sur le bout de ses lèvres et observa la personne qu'on lui avait collé dans les pattes pour être sûr qu'il resterait gentiment dans les rangs. Quand il pensait qu'on lui avait interdit l'accès à la réunion, cela le faisait définitivement grincer des dents. De toute évidence on le prenait pour un petit laquais remplaçable. Si il n'était toujours pas mort enterré quelque part ou errant dans l'espace orbitale d'une planète inhabitée c'était bien qu'il avait soit réussi à s'en tirer seul, soit qu'il avait les bonnes grâces de la matriarche d'Hapès. De quoi en faire retourner plus d'un dans leurs tombes.


Bien sûr, il devait réussir à savoir ce que disait à la table des invités, jolie formulation pour dire qu'ils étaient de toute façon liés, main dans la main, prêts à sortir de leur chapeau quelque chose qui leur plairait à eux et uniquement à eux. Que Hapès ne soit pas invité, alors qu'elle restait une puissance plus qu'acceptable, était un fait révélateur. Surtout quand on soulevait le principe de neutralité qui touchait Hapès. La sanction prise contre le Hutt pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour sa planète mère. Et accessoirement pour sa carrière politique. De plus, en-dehors des ordres qu'il avait reçu il voulait savoir ce qui se disait et il restait vexé qu'on l'ait mis dans la remise avec une padawan pour le surveiller. Une padawan ? Vraiment ? Ce n'était pas une padawan qui l'arrêterait. De toute façon chez les jedis, il n'acceptait guère d'écouter que Luke qui ne savait pas toujours sur quel sujet il lui demandait vraiment son avis. C'était tout dire. Cependant il devait admettre qu'il avait apprécié le regard triste de la Nautolan. Il ne faisait pas confiance aux sourires quand bien même ils étaient chaleureux mais les yeux, il les croyait plus facilement.

C'était peut-être comme ça qu'il avait réussi mais en tout cas, il s'était basé sur un évènement, presque historique même si il y avait plus une part anecdotique selon lui, où les membres coincés tous ensembles et devant décider de ce qui se passait avaient décidés de tous s'entretuer. Bravo ! Il applaudissait mentalement devant tant de stupidités. D'ailleurs, ça l'arrangerait bien qu'ils recommencent. Si ils mourraient tous il n'y avait aucune information à ramener et surtout beaucoup de désinformations à donner pour réussir à tirer le meilleur parti possible de la situation qui résulterait du massacre. Bref, en se basant sur cette hypothèse qui pourrait se rejouer il avait réussi à la convaincre qu'il fallait ouvrir l'accès à la sale close. De toutes façons avec les jedis et les padawans l'idée de sauver la veuve et l'orphelin, quand bien même il s'agirait d'affreux politiciens, marchait à tous les coups. Ils devenaient un peu trop prévisibles avec le temps.

Et voilà que maintenant ils se retrouvaient devant le panneau de contrôle à essayer de débloquer cette satanée porte qui les mènerait au Conseil. L'ambassadeur plissa les yeux essayant de se rappeler la meilleure manière de procéder. Le pire serait qu'ils soient amenés à verrouiller complètement le système ce qui ne changerait pas grand chose à ce qui se passait déjà ici.



- Ce n'est pas récent, c'est plutôt étrange de faire venir un tel Conseil sur une installation qui tourne sur des programmes ou consoles obsolètes... Le blond soupira et posa ses doigts sur le clavier.

Il savait qu'il connaissait, il avait déjà vu ça seulement pour se remémorer tout ça il allait lui falloir un peu de temps. Tiens... Encore plus étrange, quelqu'un avait déjà commencé à taper quelque chose. Soit il virait paranoïaque, soit il allait à la solution la plus simple. Les imbéciles qui avaient fui cette salle avaient d'abord essayé de tenter quelque chose avant que leur lâcheté ne prenne le dessus. Et puis, de toute façon il avait une garde du corps à qui il jeta justement un coup d'oeil en lui faisant signe de bien regarder l'écran.

- Tu sais te servir de ces vieilles consoles ou pas du tout ? Mieux valait qu'il sache tout de suite si il avait une alliée ou si il allait devoir remettre en marche son vieux cerveau.


Ah bientôt il allait devoir porter une canne si ça continuait. Bien que cela ferait une parfaite arme. Il savait déjà ce qu'il allait faire quand il finirait cette petite mission ~.
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Anonymous

NAR SHADDAR

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Nar Shaddar,

La ville métropole de tous les vices, de la corruption et des luttes de pouvoirs sanglantes perpétuelles. Nar Shaddar où la seule loi reconnue était celle du plus fort, la ville de tous les possibles, de la richesse la plus écoeurante à la misère la plus crasse, ville de mes amours !

Comme à Coruscant il était possible, à quelques centaines de mètres de distance, de croiser des multimilliardaires omnipotents avec leurs yachts privés et de pauvres diables mutilés par la maladie prêt à vous égorger pour revendre vos chaussures, mais à la différence de la planète-cité républicaine policée, ici régnait la criminalité. Même les Hutts, pourtant connus pour leur absence de scrupules dans les affaires devaient se confronter à des partenaires aussi retors qu’eux, aussi violents et puissants, et l'Échange n’était qu’un des noms à craindre. Cette cité capable d’engloutir n’importe qui aurait dû m’effrayer et pourtant je m’y sentais exaltée. Mercenaires et chasseurs de primes y étaient partout. Je pouvais me faire agresser simplement pour la couleur de mes cheveux, de leur longueur ou parce que je parlais trop bien mais c’était justement cette vie trépidante que j’adorais par dessus tout. Il se passait plus de chose sur cette planète en un jour que sur Arkania en 10 ans ! Ici, je me sentais électrisée, vivante comme jamais. c’était le genre de lieu que je m’imaginais petite pour y vivre des aventures folles. Et maintenant grande, ces aventures, je les vivais. Bien sûr que je risquais ma vie, que l’on aurait pu me retrouver, me capturer mais rien au monde n’aurait pu me dissuader d’y tenter ma chance. Et puis, cette vie grouillante était également ma principale protection. Trop de choses s’y passaient : qui aurait pu m’y retrouver ? Même en me sachant ici, en me cherchant spécifiquement, comment me trouver ? Il y avait des milliers de groupes d’influences, chacun luttant les uns contre les autres qui n’auraient pas donné mon identité même s’ils l’avaient au creux de leur main, juste pour contrecarrer et faire rager leurs opposants. Le risque principal c’était le hasard, le pas de bol, croiser quelqu’un qui me reconnaitrait ou une crapule qui voudrait se payer une arkanienne et si je me savais assez prévoyante pour éviter la plupart des problèmes, ici, c’était impossible. Tôt ou tard une tuile me tomberait dessus que je ne pourrais éviter et je finirais morte dans une impasse. J’étais fascinée par ses secrets, son atmosphère, sa vie mais fondamentalement Nar Shaddar était le domaine du crime et du vice et ma place n’était pas ici.

Aussi, lorsque l’on m’avait contactée pour me proposer un contrat très bien payé sur la lune des Hutt, je n’avais pas hésité et j’avais accepté. Je me méfiais de la présence de l'Échange et de tous les problèmes que j’aurais pu rencontrer aussi j’avais-je pris bon nombre de précautions afin d’éviter d’une part de me faire attraper et d’autre part de perdre toute mes possessions. Elles stationnaient donc dans un entrepôt éloigné du côté de Randon, et c’est sous l’identité fictive de Linga Lewin que j’avais atterri sur la lune des Hutts. Le travail en lui même était typique de ces mission où, tel un rouage anonyme, je devais intervenir dans le cadre d’une opération de plus grande envergure. Je devais pirater les installations informatiques de la tour du conseil Kajidic et prendre le contrôle d’une salle de réunion dans laquelle une rencontre au sommet aurait lieu et là, je devais me contenter de déclencher l’ouverture des portes au moment que l’on m’indiquerait. En plus on m’avait assuré qu’une diversion aurait lieu et que mon paiement jouerait la ronde des zéros ! Seule une conscience morale extrêmement élevée aurait pu me faire refuser et, fort heureusement, je n’étais pas affligée de cette tare.

J’avais donc accepté et atterri l’avant veille afin de prendre mes marques et d’avoir le temps de me préparer. Puis, j’avais consacré les deux journées suivantes à faire du repérage et à appréhender le type de machineries employée sur place. Nar-Shaddar avait beau être une lune de hors-la-loi, elle était technologiquement à la pointe et je voulais pouvoir me familiariser avec le matériel employé, voir avec leur méthodologie de cryptage. Le jour J, j’étais prête ! Pas gonflée à bloc parce que le terrain peut toujours être dangereux mais tout à fait partante pour me lancer et empocher un gros tas de crédits. Je laissais mes affaires de voyages à l’hôtel pour me contenter du strict minimum : mon datapad, un comlink, un blaster à la ceinture maintenu collé à la cuisse afin qu’il ne se ballade pas en mission, mon gilet blindé plein de poches pour ranger mes outils, un pantalon renforcé, une paire de gants et mon champ de force énergétique portable. Pour le cas ou, j’avais glissé deux tenue de rechange dans un sac à dos : une pour le boulot et une civile, un peu élégante, mon indispensable féminin, un calepin pour prendre des notes et deux-trois médicaments. En sommes, une tenue passe partout sur la lune Hutt, même le blaster ne dépareillerait pas car ici tout le monde était armé, et je me mis en route.

Si je m’attendais à la diversion et à faire partie d’un plan plus vaste, je n’avais pas du tout anticipé le gigantesque bazar qui se dévoilait sous mes yeux ahuris. Des tirs de partout, des drones tueurs, des explosions, une bataille aérienne et un état d’urgence généralisé dans un situation de rencontre diplomatique, tout ça pendant que la République attaquait l’Empire ! Le monde à l’envers. Mais pour une fois que les autres couraient partout pendant que j’étais tranquille, j’en aurais presque versé une larme ! Mentalement, je leur attribuais des notes techniques sur leurs capacités à esquiver les problèmes ou les fuir, presque des vacances. Et entre le repérage et la diversion, le fait que je me faisais passer pour une petite technicienne apeurée dès que ça m’arrangeait, je progressais assez sereinement. Je m’arrêtais même un moment pour m’acheter un grand verre de moka-choc et deux barres céréalières aux fruits de kuama.

A deux reprises cependant, je faillis me faire intercepter. Une fois par une patrouille de drones terrestres et une fois par une équipe de gardes. Pour les gardes, je leur avais couru dessus les larmes aux yeux en criant à l’aide. Quelques suppliques et battements de cils les avaient convaincus de la nécessité de protéger une pauvre technicienne et ils m’avaient même escortée sur une centaine de mètres avant de se faire prendre à parti par une escarmouche. Les drones avaient été plus difficiles à éviter. Heureusement, j’étais parvenue à forcer une porte en urgence et à me jeter à terre au moment où ils passaient devant la porte semi-vitrée où j’étais cachée. Le reste du chemin s’était passé sans heurt.

Finalement, j’étais arrivée au cœur des installations informatiques de la tour du conseil des Kajidic. Il ne me restait plus qu’à entrer. J’espérais fortement qu’il n’y aurait personne dans la pièce car je me voyais mal descendre des gens de sang froid juste parce qu’ils n'étaient pas au bon endroit au bon moment. J’hésitais une seconde, devais-je entrer blaster en main ou non ? Et s’ils étaient 10 à l’intérieur, je serais morte avant d’avoir pu faire quoi que ce soit. Non, le plus simple était d’entrer comme une fleur et d’improviser. J’ouvris la porte et ...personne : la chance me souriait ! Il ne me restait plus qu’à verrouiller derrière moi et pirater gentiment pendant que je prenais mon petit-déjeuner.

J’allumais la lumière qui plongea la pièce dans un jour crépusculaire pour retenir un frémissement d’horreur. On m’avait donné une mauvaise localisation ! J’étais visiblement dans une réserve ou une déchèterie. Toute l’installation était vétuste, mal entretenue, à peine digne de piloter des chaudières mais certainement pas la sécurité de la tour Kajidic sur Nar Shaddar. Je ressorti pour vérifier l’inscription au dessus de la porte que je venais de franchir. Il était bien indiqué en Hutta “PC sécurité”. C’est pas vrai. C’est une blague … un faux pour cacher le vrai poste de contrôle. Aller, un rapide coup d’oeil aux câblage allait forcément m’apprendre où se dirigeait vraiment les flux d’informations … Mais non, j’étais bel et bien au PC sécurité. Ces malades pilotaient une installation dernier cri sur des machines assez antiques et énormes pour percuter un speeder et de le couper en deux sans être endommagée ! Ce n’étaient plus des antiquités, mais des pièces de musée.

Bon, aller… ne pas paniquer. Même si ces machines étaient vétustes, elles devaient bien avoir une prise d’interfaçe… Non ? Attendez, la technologie d’interfaçage remonte au moins à 300 ans … ce n’est pas possible qu’il n’y en ait pas ! Ah si [g]LA[/g] ! Un format obsolète depuis 75 ans. Je sentis une sueur froide commencer à couler dans ma nuque. Aller, restait le bon vieux piratage à l’ancienne. Je fis craquer mes doigts et allumais l’ordinateur principal.

Le lancement de l'ordinateur:

Je déglutis longuement en entendant le son stridulent de lancement de la machine et sa tentative asthmatique de connexion au réseau. Quelque part en moi commencèrent à s’éveiller des tics nerveux de nervosité, la crispation de l’être face à l’absurdité de la vie. Quelqu’un en haut avait dû détourner les fonds nécessaires à la réfection de cette installation, sans doute afin de s’acheter une nième piscine et ce quelqu’un méritait mille morts pour une telle injure faite à la face de la technologie. Et voilà, l’ordinateur avait planté. De rage je mis un coup de pied dans la tour centrale qui se mit a clignoter dans toutes les couleurs de l’orange et du rouge.

“Non, non, non, ne brûle pas petite machine !”, dis-je en la suppliant de tout mon coeur.

Et pourtant, quelques minutes plus tard, l’ordinateur fini son lancement… sur une invite DOS. CET ORDINATEUR ÉTAIT TELLEMENT POURRI QU’IL N’AVAIT MÊME PAS D’INTERFACE UTILISATEUR !

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Ne pas craquer. Ne pas craquer. La technique du petit chien! On souffle par petites respirations pour évacuer le stress.

Bon. Je m’installais sur la chaise et me mis en face du clavier pour lancer une ligne de code à tout hasard. Un appel de menu d’aide afin de voir comment la machine réagissait et sous quel système d’exploitation et là, la touche résista. Impossible de faire réagir le clavier. J’étais un peu déboussolée. Le clavier était-il verrouillé ? Est-ce que la sécurité du lieu consistait en des mesures toutes plus absurdes les unes que les autres ? Il avait il une pédale de frein sur ce clavier ?!? Impossible. Je cherchais une minute sans succès avant de tenter de retaper un message à tout hasard, en appuyant bien sur les touches. TCHAC. Impossible… il fallait facilement une livre de pression pour faire boucher la moindre touche. Ce n’était plus du codage, c’était une épreuve de MUSCULATION ! E(TCHAC)-N(TCHAC)-T(TCHAC)-E(TCHAC)-R(TCHAC). J’en aurais presque pleuré de frustration. Avec l’énergie du désespoir, je me lançais dans le codage. Une version néandertalienne de l’informatique, un langage primaire Hutta à peine digne de porter l’appellation de lignes de code..

Sauf qu’en plus ce truc était sécurisé. Taper la mauvaise entrée pouvait bien verrouiller toute l’installation, déclencher des alarmes ou tout faire griller. C’est Anado qu’il aurait fallu pour une mission telle que celle ci, un esprit primaire pour un langage primaire ! pestais-je intérieurement avec toute la mauvaise foi du monde. Je commençais à peine à comprendre les bases du langage lorsqu’un bruit de pas résonna derrière moi, avec des chuchotement étouffés. Quelqu’un arrivait ! Je bondis hors de ma chaise en emportant mon petit-déjeuner pour me réfugier entre deux serveurs. Mince, j’avais oublié de refermer derrière moi, quelle plaie !

Bien planquée, j’observais les nouveaux entrant. Un jeune homme châtain peut-être, vu la pénombre, aux traits incroyablement réguliers et purs, vraisemblablement un Harpien ou un humain d’une grande beauté. Ainsi qu’une Nautolan pas bien épaisse à la peau verte et vêtue de la bure jedi traditionnelle. Elle avait un visage juvénile pas désagréable , plutôt serein. J’aurais pu tomber beaucoup plus mal, tous les Jedis que j’avais rencontrés s’étaient avéré de bonne compagnie, raisonnables et aimables. Et elle ne ressemblait pas du tout aux Siths que j’avais pu croiser dans l’Empire. Mais je n’allais pas non plus risquer ma vie sur une impression. Avec un peu de chances, ils allaient simplement partir.

Je m’accroupis pour les observer tout en jetant un coup d’oeil aux câbles qui reliaient console et serveurs. Humm, j’avais quelques idées en tête pour les dissuader de faire n’importe quoi si vraiment je devais intervenir.

Sauf que le jeune homme décida de s’asseoir à ma place au lieu de s’en aller et il commença à pianoter sur ses touches. Je déconnectais soigneusement trois câbles et, comme un diable sorti de sa boite, je bondis à l’extérieur de ma cachette et les menaçant de mon moka et d’une barre céréalière.

“Ne faites pas ça ! Vous allez verrouiller tout le système ! C’est sécurisé et vous allez tout faire planter ou pire verrouiller avec une alerte générale. Pourquoi vous êtes ici ?"

Dans le doute, je pensais bon d'ajouter. " Ne me faites pas de mal, ok ? Je suis juste en charge de l’installation ici, je ne veux pas vous faire de problèmes. Et qu'est ce qu'il se passe dehors bon sang?“
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Anonymous
- Jason Lister… Un diplomate hapien, vous dites ?

Wen était parvenue à garder un visage d’une calme indifférence. Elle avait pourtant tiqué quand on lui avait annoncé l’identité de la personne qu’elle se devait de protéger. L’homme mandaté par le Conseil pour la briefer s’agita en entendant la question, fortement mal-à-l’aise. D’un regard pensif elle observa le visage parfait du diplomate. Un hapien, alors même que la sacrosainte règle de neutralité de leur système politique les poussait généralement à se montrer discret lorsque les forces de la galaxie entraient se heurtaient violemment. Elle avait donc trouvé cela curieux que ce dernier fût parvenu à partir en voyage avec la délégation de la République.

Elle avait été sur le Star Home, elle avait bien vu que la Reine Astarta avait entamé des manigances pour replacer Hapès dans le jeu politique. La nautolane n’appréciait pas que le temple ou la République se laisse manipuler aussi aisément, mais les hapiens étaient des allées non négligeables. Il ne revenait de toute façon pas à une simple padawan de juger des faits et des actes de ceux qui étaient au-dessus d’elle. Elle se contenta dès lors d’accepter la mission avec humilité. Elle s’abaissa légèrement vers le messager avant de partir empaqueter ses affaires, soucieuse.

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Nar Shaddaa. Elle n’avait pas été sur cette planète depuis bien longtemps. Depuis qu’Eyon était vivant à vrai dire, il avait parfois quelques affaires à y régler. Il lui semblait que cette planète de contrebandiers était restée fidèle à elle-même. Sale, surpeuplée, desespérée, il y avait toujours comme une gêne dans la Force. A travers l’histoire, de nombreux jedi et sith en fuite s’étaient cachés en ces lieux pour échapper à des poursuivants. Elle n’aimait pas vraiment cet endroit. Elle l’avait toujours associé à quelque chose de sombre et de louche. Elle n’avait pas été mise au courant de ce que cherchaient les Hutt, mais elle n’approuvait pas que la République se lance dans des négociations avec les cartels. Leurs affaires étaient contraires aux idéaux de la République, des jedis et de Wen elle-même. Mais elle était une bonne padawan et suivrait les ordres.

Au moins il n’avait pas été permis à Lister d’entrer la salle des négociations, ce qui consolait légèrement la jeune jedi en devenir sur l’avenir de la galaxie. Il n’avait pas fallu beaucoup de temps pour que les ennuis commencent. L’alerte de sécurité avait émis un son strident, la salle s’était fermée, hermétique, impénétrable. Les négociations étaient passés à un huis-clos total. Wen gardait son calme. Jason également demeurait d’une quiétude olympienne dans l’adversité. Des drones avaient commencé à attaquer la tour. Qui avait intérêt à troubler les négociations ?

Ils parvinrent à ce qui semblait être la salle contrôle. Trois misérables écrans trônaient dans une salle vétuste. Wen se demanda si la sécurité du bâtiment était vraiment à la hauteur pour accueillir des dignitaires importants. Elle s’approchait souplement, écoutant avec méfiance les tourelles au loin qui tiraient sur les drones. La padawan constata que l’une des consoles étaient allumées, quelques lignes de codes brillaient avec pâleur. IL n’y avait pas d’interface graphique. Du bon vieux code. Wen grogna discrètement alors que Jason s’était déjà installé près de l’écran et pianotait sur le clavier. La nautolane trouvait bien cavalier de commencer à tripoter les touches ainsi alors même que l’ancienneté de l’engin présageait une certaine sensibilité, mais comme elle ignorait à quel degré Lister pouvait accepter la critique elle se contenta de répondre à la question :

- Oui je connais assez bien ce type de…

Mais l’ordinateur grésilla à ce moment-là et devint terne, comme si l’alimentation avait été coupée ou qu’il avait été mis en veille forcée. Wen fronça le nez. Elle n’appréciait pas les imprévus de ce genre, la machin était bien plus boguée que prévu. Histoire d’en ajouter à la complexité de la situation, une jeune femme, Arkanienne à voir ses cheveux d’une blancheur irréelle et son teint gris perle, s’élançait vers eux. Toujours plus méfiante, Wen dévoila d’un geste nonchalant le manche argenté du sabre pendu à sa ceinture pour décourager l’inconnue de faire le moindre geste douteux. Elle devrait prendre le contrôle de la situation le plus rapidement possible et s’imposer aux deux autres.

- Vraiment ? Il y a des techniciens qui travaillent ici ? Rétorqua-t-elle avec froideur. A voir l’état du matériel j’en doute sincèrement.

Wen passa un doigt sur le bord du bureau le plus proche, soulevant la poussière qui s’était accumulée. Elle n'avait pas pour habitude de jouer les pestes guindées mais elle espérait être convaincante dans ce rôle.

- Wen Janto, je suis en mission pour le conseil jedi. Jason Lister est un représentant de son excellence la reine Astarta du consortium de Hapès. Nous sommes chargés de veiller au bon déroulement des négociations et notre présence est légitime. Déclinez votre identité.

La padawan espérait que l’Arkanienne comprendrait qu’elle n’avait pas son mot à dire. Jason et Wen avaient un statut qui lui était supérieur alors qu’elle n’était qu’une technicienne apparemment pas très soucieuse de son travail. Elle s’approcha ensuite de l’ordinateur inerte et l’examina rapidement. Wen avait developpé un côté geek qui avait été fortement encouragé par ses aventures sur le Star Home.

- On dirait que l’alimentation a été coupée, affirma-t-elle avec plus de douceur. Ce sera assez facile de rétablir les choses à la normal en rebranchant ce câble et puis celui-là…

Tout en parlant elle s'exécuta en quelques gestes agiles. Elle toussota quand elle avala un peu de poussière, mais l’écran reprit un mode de fonctionnement normal. Elle n’osa pas dire tout haut que la personne qui avait débranché ces câbles n’avait pas fait un travail d’une grande subtilité, mais se contenta en lieu de cette pique de se reconcentrer sur Lister pour tempérer ses ardeurs. Il avait grande hâte d’ouvrir les portes de la salle close, mais Wen était prise de doutes, dans un premier temps de par son comportement, puis par la présence de la technicienne inconnue et ensuite devant l’importance et l’ampleur des négociations qui avaient lieu.

- Ce terminal devrait pouvoir entrer en communication d’une manière ou d’une autre avec l’intérieur de la salle de négociations. Comme cela nous pourrons vérifier leur bonne santé sans déranger. Qu’en pensez-vous, monsieur Lister ?

La padawan restait courtoise comme on lui avait enseigné. Etait-ce vraiment une bonne idée de déranger des négociations qui avaient lieu supposément en huis-clos ? En tout cas, Wen ne quittait pas le visage symétriquement impeccable du diplomate tandis qu’elle attendait sa réponse.

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Oh... ça venait de grésiller là ? Instinctivement il eut envie de sourire et de rire, il contracta ses muscles faciaux pour ne pas que ça puisse se voir et prit une mine soucieuse. Son envie de rire devant ce retournement de situation passait doucement. C'était typiquement avoir de la malchance que d'avoir une réaction opposée à la réaction qu'on était supposé montrer. L'ambassadeur appuya deux-trois fois sur un bouton presque de manière joyeuse. Ce n'était pas de sa faute si il s'amusait. Même si ça ressemblait plus à une machine éteinte qu'à une machine foutue. Il fronça les sourcils et entendit quelqu'un faire son apparition.

Jason fit pivoter doucement le fauteuil dans lequel il était assis et lança un regard froid à la nouvelle arrivante. Il y avait quelque chose qui clochait chez elle. Était-elle réellement une technicienne ? Son regard se balada sur son corps sans pudeur. Elle était plus musclée que les techniciens qu'il avait vu, enfin pour une technicienne informatique. Elle était de toute évidence une personne dont il devait se méfier, elle n'avait même pas dit quel était son prénom. Tut. Et il y avait la poussière que Wen venait de faire remarquer. Quelque chose n'allait pas.


Mettant cela de côté il sourit comme un ambassadeur devait le faire devant un verre rempli de poison qu'il était supposé boire. Oh joie.

- Et vous êtes ? Nom ? Prénom ? Profession ? Section ? Les points d'interrogations n'étaient là que pour faire joli comme le faisait comprendre son ton autoritaire.

Wen, sa garde du corps, déjà en position défensive, lui avait passé l'obligation de se présenter. Dommage, ils auraient pu prendre d'autres noms et d'autres fonctions, après tout, ils ne savaient pas si la technicienne était vraiment une technicienne. C'était peut-être ses habits qui faisaient que Jason se méfiait davantage d'elle qu'il ne l'aurait fait habituellement ou alors la situation. Dans une situation pareille, il serait plus qu'intéressant d'avoir le contrôle du système informatique d'un vaisseau ou au moins de pouvoir verrouiller et déverrouiller à volonté une salle remplie de diplomates dont la vie pouvait valoir très chère.

Il applaudit presque en voyant Wen faire remarcher l'ordinateur et lui sourit l'air de dire bien jouer ! En tout cas ce n'était pas une technicienne qui allait faire la loi ici. Il toucha son bras gauche vérifiant qu'il sentait bien qu'il y avait un contact entre sa peau et sa dague cachée, il avait malheureusement du laisser son autre arme favorite derrière lui pour sa propre sécurité ah, ah, et il jeta finalement un coup d'oeil à l'écran.

- Bravo Wen. Quand les félicitations s'imposaient, il fallait les dire. L'ambassadeur se tourna un peu plus vers l'inconnue pour bien montrer qu'il s'adressait à elle pour la suite. Maintenant j'aimerai que la logique fasse place. La console marchait très bien jusqu'à ce que vous sortiez de votre cachette. Donc vous avez défait les câbles. Le hapien passa sa main dans ses cheveux blonds et sourit désobligeamment, il adorait définitivement coincer les gens. Pourquoi ?

Il lança un coup d'oeil à Wen, cette jeune femme était définitivement intelligente. Heureusement qu'il avait l'esprit tacticien sinon il se serait fait piéger concernant ses véritables intentions.

- Malheureusement la console donc sans doute tout le système est archaïque, la manière de les contacter risquerait de l'être aussi et si nous ne pouvons avoir une réponse informatique que écrite alors cela ne nous prouvera rien et nous pourrions même perdre l'effet de surprise si ils se trouvent dans une situation dangereuse. Il ne nous reste qu'une seule solution : ouvrir les portes ... au risque de véroler le système. Ajouta-t-il en lançant un regard en coin à l'autre femme.

À aucun moment il n'avait fait pivoter à noveau le fauteuil, il avait gardé autant Wen que l'inconnue dans son champ de vision. Il aurait pu passer sous silence les informations qu'il avait comprises mais il savait qui était Wen, il connaissait ses affiliations et elle avait le devoir de le protéger. L'inconnue représentait un risque trop grand pour qu'il fasse un changement d'alliance. Et puis sa présence semblait trop opportune.


- Wen tu t'occuperas de la console. Il écartait officiellement la technicienne de sa spécialité. L'instinct ~.
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Je m’étais précipitée en avant et c’était une erreur que je regrettais déjà. La crainte que le Harpien ne provoque une alerte sécurité avec des manipulations maladroites m’avait faite réagir d’instinct mais qu’allais je bien faire dans cette situation ?

L’affrontement physique était à oublier de suite. Je veux dire … un Ewok aurait été capable de me maîtriser. Les seuls efforts que je faisais au quotidien consistaient à porter mes vêtements, quelques outils et une sacoche. Dès que je transportais plus de quelques kilos ou que je devais forcer je recourais à des subterfuges : visseuse / dévisseuse, palettes à champ de répulsion, droids d’accompagnement. J’avais passé toute mon enfance malade à cause des traitements immuno-bloquant de mon père et même si j’allais mieux maintenant, j’avais pris l’habitude du moindre effort. J’aurais pu m’en sortir en assomant l’un des deux par surprise peut être, encore que le Harpien avait l’air d’avoir la tête dure et les os solides, mais les deux ? Et si la Nautolane était une Jedi ou une Sith, même avec un physique similaire au mien je n’avais aucune chance de l’affronter victorieusement. J’allais devoir m’en sortir par la discussion comme souvent.

Avant toute chose je devais leur faire comprendre que je ne représentais pas un danger. Je passais en revue ce qui aurait pu les rendre suspicieux. Le blaster ? Ici tout le monde était armé. Par contre il était fixé d’une façon peu habituelle avec une sangle pour l’empêcher de balloter et de faire du bruit. Une technique de mercenaire, d’assassin ou de n’importe qui pouvant trouver un côté pratique à la chose, comme une technicienne amenée à se retrouver la tête en bas pour travailler. Plutôt louche mais pas vraiment sur cette lune. Le fait que j’étais arkanienne ? Nar Shaddaa brassait toutes les ethnies et quoi de mieux qu’une arkanienne pour un centre de sécurité ? Les habits, mes manières ? Même réponse, trop de brassage culturel ici sans compter qu’avec pas loin de 10 ans de voyages galactique au rythme d’une planète par mois, faire couleur locale était une habitude. Là où ils marquaient un point par contre c’est que j’avais toujours été une femme soignée, trop soignée. Cheveux long parfaitement entretenus, des mains fines avec très peu de cales, un soucis vestimentaire certain, de l’harmonie des couleurs et le phrasé d’une personne éduquée. Le pire c’est que j’étais bien technicienne jusqu’au bout de mes ongles manucurés mais je ne supportais pas de me comporter comme une guenon de cale et, passé cette précieuseté, mes employeurs trouvaient rarement à redire à mes services. Ce qui était certain c’est que jamais je n’aurais laissé cette pièce dans cet état si j’y travaillais régulièrement. Ma propreté était décalée vis à vis de la saleté de l’endroit.

Je paniquais pour de bon lorsque la fille montra son sabre laser. J’avais déjà vu leurs effets et les blessures de ces trucs étaient terribles. Des armes de mort conçues pour mutiler. Une horreur.

“Hé, je ne veux pas de problèmes. Pas besoin de sortir les armes.” Ma peur était réelle et sensible, pas besoin de faire semblant. Je levais les mains en l’air. D’un geste, elle s’était assurée que je ne ferais rien d’imprudent et elle avait prit le contrôle de la situation. Sa remarque sur la saleté de l’endroit était totalement justifiée.

“Je n’y suis pour rien, je suis une extra. A mon avis, envoyée pour assumer la responsabilité de toute cette merde.”

Je fus infiniment soulagée lorsqu’elle confirma qu’elle était une Jedi. Pour ce que j’en connaissais, ils s’étaient toujours montrés généreux et gentils avec moi. Pourquoi celle-ci ferait exception ? A moins qu’elle soit une Sith sous couverture mais non, elle n’y ressemblait décidément pas. Par contre, rien ne semblait les arrêter quand ils devaient atteindre leurs objectifs.

“Une Jedi !”, dis-je en baissant les bras et en souriant. “Oh mais c’est super ça. Verrouillez-la porte derrière vous dans ce cas, je ne voudrais pas qu’on se fasse attaquer.” Deux personnes imprévues c’était assez comme ça.

La Nautolane était bien plus agréable que le Harpien. Il venait d‘arriver dans pièce et déjà se comportait comme si celle ci lui appartenait. Cette façon de toiser les gens alors qu’il était assis, de se tourner dans le siège pour poser des questions impérieuses sentait la personne d’autorité. Il était beau mais d’une beauté froide, un peu dédaigneuse trouvais-je, que je notais sans m’en sentir perturbée. Côté hommes j’étais largement plus intéressée par les Cathars, les Togrutas ou les Arkaniens. Lyrae fait exception mais il avait une pâleur presque akranienne et son côté rêveur me faisait craquer! Mais le pire pour moi aurait été un Cathar un peu roublard. Lui aurait pu me faire faire n’importe quoi ! Si le caractère du représentant de la reine était à l’avenant de celui de sa Majesté, j’allais avoir affaire à quelqu’un d’exigeant et sans le sens de l’humour et cette idée collait bien avec sa présentation.

Bon, je pouvais au moins répondre à leurs questions.

“Enchantée, Linga Lewin. Je fais parti de l’équipe de maintenance et j‘ai été affectée ici ce matin. “, dis-je en leur tendant la main à tous deux.

“On dirait qu’on a le même travail en fait. Moi aussi je doit veiller à assurer la sécurité du lieu. Le problème c’est qu’on m’a donné le minimum d’informations pour le faire mais ce n’est pas bien grave, je suis arkanienne.”, dis-je comme si cette information devait justifier d’une excellence indéniable.

“ J’ai déjà travaillé avec des Jedis, Maître Leto Vorkosigan et le Chevalier Joclaad Draayi. Vraiment des gens biens. Si je peux vous aider je le ferai volontiers. Et oui, vous avez raison, du poste de sécurité nous pouvons tout piloter. Le problème c’est que les installations datent de l’émergence de l’exploration spatiale, il me faudra un moment pour voir ce qu’il est exactement possible de faire à partir d’ici.”

Je fis la moue à la question de l’alimentation, en répondant au Harpien.

“Franchement je n’en sais rien, je n’ai jamais voulu couper le courant. Vous m’avez fait peur en arrivant et je travaillais sur les connections entre les serveurs et la console. Je suppose que j’ai fait une erreur. J’ai tiré des fils mais l’alimentation ne passe pas normalement entre un serveur et une console.”

Je secouais la tête dépitée. J’étais certainement responsable de la coupure mais rien n’aurait pu la laisser présager. Ce que je souhaitais faire c’était interrompre les flux de données sortantes. Sans interface graphique, il aurait fallu faire une requête système pour comprendre d’où venait le problème et à part en étant vraiment compétents, jamais ils n’y seraient arrivés sans mon aide. En tout cas c’était mon intention … et le courant avait été coupé. L’installation avait été faite n’importe comment et mon indignation était sincère. Je n’étais pas très fière non plus cependant. Couper le courant ainsi était une erreur grossière. N’importe quel idiot s’en serait rendu compte et cela attirait l’attention sur moi au lieu d’être une manoeuvre subtile comme je le prévoyais.

Restait le problème qu’avec un seul clavier pour trois et Jason sur la chaise, travailler allait être compliqué. Un clavier, trois paires de mains et deux gêneurs. La journée avait trop bien commencé, il fallait que le destin s'amuse à me faire des croche-pattes. Nonnnn Alys, surtout pas un contrat qui se passe bien. Surtout pas une mission sans accroc, que l’effort soit maximal, c’est si drôle de te voir peiner ! Je râlais intérieurement tout en poursuivant.

“Par contre vous êtes gentils mais personne ne touche à cet ordi. Vous me dites ce que vous voulez et je le fais. Déjà parce que la console est cryptée et qu’ensuite c’est une console de sécurité. Faire n’importe quoi ne va pas fonctionner et véroler le système, vous allez juste tout bloquer en rehaussant encore le niveau d’alerte et dans 5 minutes on aura des gardes potentiellement pourchassés par des colonies de drones tueurs qui frapperont à la porte. Et ensuite parce que l’air de rien, la personne qui portera la responsabilité de vos conneries c’est moi ! Je veux bien aider une Jedi parce qu’ils m’ont toujours aidée en cas de besoin et que je leur doit bien ça mais pas risquer de me faire exécuter parce que j’ai bousillé le PC sécurité en pleine alerte rouge !”

Je me tournais vers la padawan.

“En plus faite attention, ce truc là date de bien avant votre naissance. Le langage n’est pas du Blitz Naboo comme il y paraît mais une version roots ayant servi à le développer. Ce langage était une antiquité avant ma naissance et je ne suis même pas sur que ça supporte les calculs quantiques probabilistes. Coder la dessus c’est comme rédiger un roman avec le vocabulaire d’un gamin de 2 ans et une main attachée dans le dos. Tous les outils qu’on a l’habitude d’utiliser sont inopérants, les programmes externes ne tourneront pas et il faut programmer en dur sur la console. La chance que vous avez c’est que je suis excellente et que je peux le faire.”

Si moi, avec mes études supérieures en haute-technologie, un ordinateur neural et des années d’expérience en codage je trouvais la tâche compliquée, je voyais mal comment une gamine de 19 ans et un politicien allaient faire. S’ils voulait m’écarter ils allaient en être pour leurs pieds. Non seulement ils allaient tout verrouiller et là, forcer une sécurité verrouillée en mode d’alerte intrusion n’était pas à la portée de n’importe qui. Cela m’arrangeait même qu’ils se plantent. Il y aurait forcément un point où ils bloquerait techniquement et dans le domaine de l’informatique, ce point était très loin pour moi. Mais je n’avais pas de temps à perdre non plus. Je devais être prête au moment requis. Je devais les aider !

Et puis, si vraiment ils cherchaient à m’empêcher totalement d’agir, j’avais des dizaines de moyens de saboter leurs efforts.

“Je ne vois aucune raison de ne pas vous aider tant que vous ne mettez pas de personnes en danger.”, dis-je en regardant la Naulotan. Sa présence ici était un gage de leurs bonnes intentions et j’étais prête à l’aider.
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Wen avait l'impression d'être dans un vieux conte que lui racontait son père jadis. Une petite princesse nautolane était née au fond de l'océan, mais ses parents n'avaient pas invité un puissant sorcier à la grande fête qui allait présenter l'enfant au reste du royaume. Le sorcier en était fort courroucé et voulut trouver tous les moyens possibles pour participer à la fête. A présent, la fête en question était une salle des négociations close comme un œuf et le sorcier était aussi insistant qu'indéterminé. Elle avait un mauvais pressentiment.

- Je n'avais pas l'intention de sortir mon arme. Je voulais simplement m'assurer que vous compreniez à qui vous aviez affaire.

Wen n'eût qu'un bref instant d'hésitation avant d'obtempérer. La console n'était pas évidente à utiliser, avec ses fonctions sommaires. Elle dut prendre une ou deux minutes pour trouver comment verrouiller les portes. En effet, il serait assez gênant de voir les drones d'origine trouble se précipiter dans la pièce alors même qu'une impasse mexicaine commençait à se dessiner. Elle trouva finalement le moyen de fermer la porte coulissante, cette dernière émit un bruit aigu, comme un son de rouille, en glissant pour isoler les trois protagonistes. Elle reporta l'attention sur l'hapien, qui venait de lui ordonner d'ouvrir les portes. Wen n'était pas particulièrement convaincue par ses arguments. Les dignitaires étaient enfermés en sécurité, les drones avaient un objectif inconnu mais semblaient prêts à mettre un sacré boxon.

De plus, le système était trop ancien. Elle ne comprenait pas pourquoi la salle des négociations s'était verrouillée ainsi quand les ennuis avaient commencé à s'annoncer et que le chaos s'était logé dans la tour comme un invité surprise un peu trop envahissant. Non, s'ils s'étaient enfermés c'était qu'ils l'avaient voulu. De plus, la nautolane savait qu'il y a avait un maître jedi présent, la situation était donc bien en mains à l'intérieur. Elle choisit de gagner un peu de temps. Le chaos extérieur l’empêchait de lire la Force avec autant de précision mais il ne lui semblait pas sentir de grand déchaînement de violence dans la salle close. Juste une profonde confusion.

- Vraiment ? Je pense que si Hapès a été écartée des négociations il y a une bonne raison. Pourquoi avez-vous souhaité venir sur Nar Shaada ? Où est passé la neutralité hapienne dont votre peuple s'est tant servi comme étendard pour éviter de prendre partie il y a longtemps ? De plus il y a un maître jedi à l'intérieur, je pense qu'il saura maintenir l'ordre et diriger les négociations dans la bonne direction sans que les négociations ne finissent en bain de sang. A qui cela profiterait-il de toute manière ?


En conclusion, il lui semblait plus sage que les dignitaires continuent leurs discussions sans troubles extérieurs. Il y en avait déjà bien assez. Mais Wen trouvait pour le moment dangereux d'affirmer quoi que ce soit.

L'arkanienne s'appelait Linga, elle avait l'air extrêmement nerveuse. Elle utilisait un langage technique précis, avait l'air d'avoir pas mal baroudé. Elle prétendait être très douée, pourtant elle avait été recrutée tardivement sur un plan dangereux avec des Hutt alors qu'elle aurait pu trouvé des boulot plus rémunérateurs et moins galères que s'occuper d'une base rupestre pour les manigances des Hutts. Mais elle semblait de bonne foi malgré tout, même si la padawan avait la sensation diffuse que la femme continuait à cacher quelque chose. Elle n'était pas agressive, elle avait même un peu peur de Wen, qui du haut de son mètre Cinquante-cinq n'en demandait pas tant et n'avait jamais espéré en arriver là. Elle voulait simplement atteindre son but.

- Je pense qu'elle nous être utile malgré tout, Monsieur Lister. La console semble complexe, elle a l'air de connaître son métier. Je suppose qu'elle pourrait me diriger sans qu'elle ait à toucher la console.

Wen se pencha de nouveau vers la console. Elle s'était remise en marche et semblait bien fonctionner, même si écritures écarlates qui s'affichaient sur l'écran n'avaient rien de rassurant. Il ne fallait cependant pas oublier que l'alerte était actuellement maximale.

- Linga, je pense que vous devriez expliciter vos objectifs ici, je pense que cela rassurerait monsieur Lister. Que vouliez-vous tenter de faire avant notre arrivée ? Déverrouiller la porte ?

Après tout elle était sur la console il était évident qu'elle avait prévu de faire quelque chose. Elle voulait tout de même faire lumière sur la jeune technicienne avant de se lancer plus en avant. Elle appuya sur trois boutons à la fois, un nouveau menu s'afficha. Elle tapa quelques mots pour ouvrir un outil de diagnostic et vérifier que la machine était saine. Si elle souhaitait attaquer un bâtiment, son premier réflexe aurait été de tenter de pirater la sécurité pour prendre le contrôle du bâtiment. Elle aurait également une vue d'ensemble sur les capacités de la console.

- Monsieur Lister, j'ai également quelques inquiétudes. Si nous ouvrons la porte, je crains que des drones ou des ennemis parviennent à atteindre et à pénétrer dans la salle du conseil, nous leur aurions alors tracé un chemin aisé à suivre et mis en danger les personnes que je suis également censée protéger par la même occasion… Je suggère qu'il serait plus sage d'attendre que les choses se tassent dans les couloirs.

Ouvrir la porte ne risquait-il pas de mettre fin à des discussions essentielles et à exposer les forces en présence à une horde de drones vaguement hostiles ? Wen avait à cœur la paix de la galaxie, pas sa destruction de manière stupide.
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Si il y avait bien une chose que Jason ne supportait pas, ce n'était pas qu'on le sous-estime, non, c'était qu'on le prenne pour un imbécile. Et les deux femmes commençaient sérieusement à lui courir sur le haricot. Si il avait divorcé il y avait bien une raison et il commençait à s'en rappeler. Déjà il allait remettre les choses au clair car il était hors de question qu'il se fasse marcher dessus par les deux autres. Il se redressa dans le fauteuil se tenant plus droit, son attitude plus affirmée avant de prendre la parole d'un ton aimable mais certainement pas faible. Trop de gens avaient l'habitude de confondre l'amabilité avec la concession.


- De un, je trouve tout aussi stupide de se faire enfermer avec une inconnue qui pourrait décider de nous tuer même si il y a une jedi. De deux, si le système est verrouillé par une autre personne nous serons coincés ici sans pouvoir aller aider quiconque aurait besoin de notre aide. Je suis absolument contre le fait que la porte menant à la salle de contrôle soit fermé.



De toute façon il n'avait confiance en personne. Tous des traîtres et des assassins bien planqués prêts à passer à l'action. Et oui, il avait viré parano il y avait bien longtemps et quelques fois cela se manifestait à nouveau même si la logique simple amenait à la même conclusion que la sienne. Seulement il n'avait pas encore fini. Critiquer Hapès, ah ! Encore une autre raison pour se dresser face au sacré saint Ordre de Luke.


- Dois-je vous rappeler que la neutralité d'Hapès a beaucoup servi à la République ? Quoique vous êtes peut-être trop jeune pour connaître tout ça. Venait-il d'insinuer que sa jeunesse faisait d'elle une personne inexpérimentée ? Une personne qui manquait tant d'expérience qu'elle était incapable de comprendre les véritables enjeux ? Et comment ! Jason sourit finalement d'une manière dérangeante. La remarque non politiquement correcte allait venir. Et qui ne nous dit pas que votre cher jedi enfermé à l'intérieur n'avait pas pour mission de tous les tuer ?



L'ambassadeur pouvait être aussi sympathique que détestable et malheureusement pour elle, les deux jeunes femmes ne semblaient avoir droit qu'à la deuxième partie. Quoiqu'il en soit, en terme de statut il avait le dernier mot même si cela ne plaisait évidemment pas à la nautolane.


- Et argument final des plus frappants : il y a déjà eu un précédent. Ils se sont tous entretués. Pour vouloir garder ces portes fermées vous tenez tant à ce qu'ils meurent ?



Il fronça cependant les sourcils. À qui cela profitait-il ? C'était une très bonne question et il y avait deux théories, liées à cette question, qui commençaient à prendre forme dans son esprit. Soit on voulait les garder enfermer pour les empêcher de communiquer quelque chose d'important avec l'extérieur, les empêcher d'intervenir dans ce qu'il se passait. Soit et peu importe qu'ils soient vivants ou morts, quelqu'un voulait gagner du temps et attaquer ou au moins gagner quelque chose pendant que toutes les factions retenaient leurs souffles et se retenaient de se déclarer la guerre. Autant de factions et d'alliés immobiles en même temps c'était presque trop beau pour ne rien faire.


Ouvrir les portes étaient un objectif impératif outre les ordres qu'il avait reçu.


- Il y a une chose que nous savons tous les trois, une seule chose est sûre. Sa voix s'était faite beaucoup plus sérieuse sur le coup. Quelque chose est en train de se passer en ce moment même et cette salle remplie de personnes influentes a sa porte bloquée. Pourquoi ? Peu importe à qui cela profite, si on sait le pourquoi le reste suivra.


Et comme un perroquet ayant bien appris sa leçon.


- Nous devons ouvrir les portes. Il accentua le verbe devoir. Il n'était pas question de volonté mais de devoir. ça devait au moins faire tilt chez sa garde du corps.



Il tourna un regard vers la jeune femme technicienne. Il était vrai que connaître ses objectifs pouvait être intéressant, il lui lança un regard curieux pour l'inciter à répondre. Qui sait ? Peut-être que sa réponse ferait baisser sa méfiance à son égard.


- Je ne suis pas à l'aise à l'idée de lui laisser la console. Dans le cas où ça arriverait, et c'est une hypothèse, au moindre code, geste ou parole suspicieux et vous le payerez très cher. De votre vie par exemple. Après tout, nous ne sommes que des pions par rapport à tous les politiciens coincés dans cette salle.



C'est qu'ils risqueraient chers si une complice d'un tel complot s'échappait. Car même si rien de grave n'arrivait, et Jason n'y croyait pas une seconde car on ne montait pas une telle affaire sans un objectif de grande importance, le simple fait que quelqu'un ait réussi à mettre tout cela sur pied démontrait une grande puissance et une grande organisation, ils le payeraient à un moment ou un autre. Juste pas de la "main" de la même personne.



- C'est vrai mais si jamais nous ouvrons un chemin, nous pouvons toujours le refermer. Il sourit un coin un début d'idée germant dans sa petite tête blonde hapienne.



- Pour l'instant nous discutons, nous discutons mais il serait peut-être temps de se décider pour un plan. Le temps compte pour eux et peut-être pour nous. Enfin... Après avoir mis vos intentions au clair chère demoiselle. Ajouta-t-il en parlant à Linga.



Elle restait la grande inconnue et donc le plus grand risque pour Wen comme pour lui.
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Parmi les innombrables qualités que je pouvais présenter, en dehors de mon intelligence supérieure, de mon génome parfait d’arkanienne, de mes prouesses incroyables avec un ordinateur ou tout simplement mon élégance naturelle qui était affinée d’une éducation sans faille, il me fallait mentionner, pour que le portrait soit parfaitement drossé, mes qualités innées de sang froid et de résistance à la pression. Je les évoquais rarement justement parce qu’elles étaient quasiment inexistantes. Je m’emportais facilement, paniquais vite, étais rancunière et je pouvais faire preuve d’un caractère exécrable sauf avec les personnes que j’appréciais avec lesquelles je pouvais me montrer absolument adorable. La petite padawan m’avait fait peur rien qu’en dévoilant son sabre, peur qui s’était évanouie lorsque j’avais appris qu’elle était Jedi et maintenant les deux ne s’intéressaient qu’à leurs petits intérêts personnel et cela me mettait hors de moi. Certes, moi aussi je ne m’intéressais qu’à mes intérêts personnels, mais mon inénarrable modestie ne s’encombrait que d’un seul égo, le mien.

Je m’emportais.

« EST-CE QUE QUELQU’UN VEUT BIEN FAIRE ATTENTION A CE QUE JE DIS ! » Au moins toute leur attention était concentrée sur moi maintenant.

« JE SUIS EN CHARGE DE LA SECURITE DE CE FOUTU BORDEL ET VOUS ÊTRES EN TRAIN DE M’EMPECHER DE BOSSER. JE DOIS LE REPETER COMBIEN DE FOIS ! »

Je baissais d’un ton leur attention captée, mais j’étais toujours en colère.

« Qu’est ce que je faisais sur la console ? Mon boulot ! Mon boulot qui consiste entre autre à éviter que des gens ne meurent ici. Boulot que vous m’empêchez de faire. » Ils étaient vraiment obsédés par cette réunion pour supposer directement que je souhaitais ouvrir les portes. Je venais à peine d’arriver quand ils étaient entrés !

Je me tournais vers la padawan. « Cela signifie que VOUS êtes responsable des gens qui crèvent dehors et que j’aurais pu protéger. C’est cela que l’on apprend chez les Jedis, poursuivre ses intérêts personnels avant la vie des autres ? Et arrêtez de faire n’importe quoi avec cette console. Elle est cryptée. CRYPTEE !», dis-je en contournant le bureau pour me placer à la hauteur de l’écran tout en cognant sur le dessus pour passer mes nerfs, ce qui fit tressauter l’image qui peina à se stabiliser.

« Vous êtes contente, vous avez fait votre petite manipulation sur le clavier ? Voyons le résultat. »
Je me penchais sur l’écran pour lire à haute voix le résultat de la ligne de requête de Wen.

« 5dd663191a9a38b5e306a41fe710fcfa.fde
89ad273f15746c9a8e36df8aec80d4b6.5zd
494a12c50329e5870bb133eb1263e1f5.8d1
Je continue où c’est bon comme ça ?»


Je récupérais le clavier d’autorité pour le caler sous mon bras.

« Nous avons tous le même objectif, faire en sorte que tout se passe bien mais quelques soient vos intentions, la première étape, incontournable, quelque soit votre volonté de faire quoi que ce soit, c’est de rentrer dans cette console ! Une fois que ce sera fait, vous me ferez la liste de vos requêtes, listes de courses et demandes en sandwichs et je verrai ce que je peux faire. »

Je me tournais vers Jason.

« Vous voulez entrer dans la salle de réunion ? Il faut accéder à la console. » Puis vers Wen. « Vous voulez vérifier que personne n’est en danger ? Parfait, ça me va, c’est aussi ce que je souhaite.»

Je reposais le clavier.

« Et maintenant PERSONNE ne touche ce clavier, même moi. Je vais vous dire ce que je fais et pourquoi je le fais comme cela vous n’aurez pas de raison de vous inquiéter et quand vous serez rassurés avec votre réunion, vous me foutrez la paix que je puisse continuer à faire mon boulot. »

Je m’installais devant l’écran, sans approcher mes mains du clavier et sorti mon datapad personnel. J’en profitais pour vérifier si j’avais reçu un appel et fut soulagée que cela ne soit pas encore le cas. Je mis la sonnerie sur silencieux.

« Comme la console est cryptée il faut avant tout comprendre le code et comme Frank, ce vieux salaud, ne m’a pas donné le passe je vais devoir me baser sur les habitudes de la maison pour trouver comment entrer. » Je commençais à recopier manuellement les informations sur l’écran dans mon ordinateur. C’était une tache longue et fastidieuse que je leur expliquais.

« Je vais me servir de l’appel de commande de la padawan comme base de travail et ensuite je chercherais le code de déchiffrement. Vous devez comprendre que pour l’instant cette console est i-nu-tile. A taper dessus vous allez juste tout bloquer et peut être même déclencher des mesures de sécurité comme inonder la pièce d’un gaz mortel par exemple. », dis-je en montrant les grilles de ventilation.

« Voilà ce que je vous propose. Wen, vous surveillez la porte. Qu’elle soit fermée ou non je m’en moque, mais que personne ne vienne nous déranger. Monsieur l’ambassadeur... » ajoutais-je sur un ton beaucoup plus doux et poli, car j'avais l'habitude du respect du range et de l'étiquette. « Je comprends votre inquiétude mais vous devez comprendre qu’il n’y a pas le choix. Il faut accéder à la console. Ce que je vous propose c’est que vous tapiez ce que je vous dirai comme cela vous aurez la certitude que je n’essaye pas de vous entourlouper. Dans un premier temps il ne s’agira que d’invites de commandes standard afin de voir comment la console réagit, ce qu’elle répond et je me servirai de cela pour décrypter. Ensuite et bien dès que je saurais où je vais, nous ouvrirons votre porte si vous le souhaitez et je m’assurerai que tout va bien dans la salle de réunion, si c’est bien cela qui vous inquiète tous les deux. »

Je plaçais le clavier dans les mains du harpien. A partir du moment où il avait dit que son objectif était d’entrer et que la padawan s’était annoncée comme une Jedi, j’avais remporté la partie. J’allais ouvrir la porte à coup sûr, vu que c’était mon objectif et que je savais le faire, il fallait simplement jouer la montre pour le faire au moment où cela m’arrangerait. Quand à Wen, je savais que tant que je ne ferai rien d’idiot ou dangereux, tant que j’obéirai, elle respecterait ma vie car leur code l’imposait, surtout que je ne résistais pas : je leur proposais mon aide. Ils étaient obligés de passer par mes compétences techniques et ils avaient éliminés les deux points qui étaient les plus susceptibles de me poser problème à savoir que leur objectif soit réellement contraire au mien ou qu’ils ne risquent de me tuer.

La question se résumait maintenant à un problème technique : déchiffrer et avoir un coup d’avance sur eux. Je devais simplement gagner du temps or déchiffrer à la main était une tache fastidieuse, ne serait ce que parce qu’il fallait tout recopier sans faire d’erreur. Et c’est là où je gagnais ma longueur d’avance. Il suffisait que je lise le texte crypté pour l’enregistrer automatiquement dans mon ordinateur neural et lancer le déchiffrage. Je travaillais à la vitesse de la pensée : j’avais mon coup d’avance.
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Anonymous
- Un jedi ne recevrait pas pour ordre de tuer qui que ce soit, objecta-elle calmement à Jason, et encore moins d’autres personnes de la République. Cela n’a aucun sens, nous ne sommes pas des Sith.

Les paroles de Jason faisaient sens, Wen devait le reconnaître,si on supprimait la partie . Elle n’avait pas eu le de rétorquer le moindre mot de plus au diplomate que l’arkanienne s’était mise à hurler comme une forcenée. La nautolane ne comprenait pas les gens qui avaient besoin d’attention. Une seule chose était certaine, Linga avait décidé de prendre les choses en main alors que Wen et Jason avaient été très clairs à ce sujet. A son humble avis, cela ne faisait qu'aggraver les soupçons qui pesaient sur elle. La technicienne était devenue presque agressive, accusatrice et ce qu’elle disait n’avait plus de sens. Wen avait renoncé à ses intérêts personnels quand les jedi étaient venus la prendre quand elle avait 6 ans. Il était ridicule de penser qu’elle laissait des gens mourir pour satisfaire ses propres ambitions.

- Oui, j’imagine que c’est bon mais je ne peux pas déduire ce genre de chose en quelques instants. Et si vous me disiez plutôt le résultat de mon diagnostic au lieu de secouer le clavier comme la dernière des forcenées ? lui lança Wen sur un ton peu affable.

Elle n’avait pas réagi quand la femme lui avait le clavier mais cela lui parut pour le moins déplacé. Mais elle se dut se taire car l’arkanienne était partie dans un discours sans fin. Elle était bien trop nerveuse, elle voulait les balader. Wen en était persuadée. C’était ses tripes qui lui parlaient. Elle n’aimait pas les gens qui manquaient de sérénité. Ils créaient une drôle de perturbation dans la Force. de Sans compter qu’ils n’avaient pas de moyen de vérifier la véracité de ce qu’elle prétendait être. Ou alors… Wen se plaça docilement près de la porte. Les bruits du clavier lui venaient de loin. Elle n’entendit pas de bruit particulier, les drones avaient sûrement trouver d’autres terrains de jeu…

- Je ne ressens pas de perturbation particulière de la Force. Vous êtes sûre que ce devrait pas plutôt être monsieur l’ambassadeur qui devrait garder la porte ? Je connais les systèmes de sécurité, j’ai réussi à m’introduire dans les système de Hapès il y a de cela à peine un an. Je ne suis peut-être pas technicienne mais j’ai de bonnes facilités avec les machines.

Wen janto n’aimait pas être mise de côté parce qu’elle était encore très jeune. On lui avait confié une mission importante alors même qu’elle avait justement peu d’expérience. La nautolane voulait être digne de la mission qu’on lui avait confiée et aucun des personnages qui l’entouraient ne lui revenait particulièrement. Elle n’aimait pas non plus être mise de côté de manière aussi cavalière. Elle allait certainement devoir outrepasser son calme et sa timidité coutumiers pour se mettre en avant. Elle resta donc encore quelques secondes auprès de sa porte avant de revenir à petits pas vers les deux compagnons qu’on lui avait infligés.

- Mais dites-moi... Linga, simple question de routine. Avez-vous des documents qui attestent de votre identité ? Permis de piloter ? Carte du personnel ? Je ne voudrais pas confier la vie de personnes importantes à une femme que je connais à peine.

Elle s’appuya sur un bureau non loin de Jason Lister et de Linga. Elle pouvait voir les deux travailler à cette distance. En se penchant assez elle pouvait même voir ce que tapait la jeune femme. Avec un peu de chance, elle n’aurait pas de pièce d’identité valable à présenter et dès lors elle pourrait reprendre la console de Linga.

- Ne devrions-nous pas demander à une autorité extérieure avant de se lancer dans des manipulations risquées ? Après tout, vous risquez votre carrière Républicaine, ambassadeur.
Invité
Anonymous
(Rp non pris en compte de ce fait ><
Je le laisse pour ceux qui voudront le lire.)




Si il finissait par apprécier Wen c'était de la faute de Luke. Les jedis n'étaient pas si mal que ça. Enfin que quelques uns ! Il était hors de question qu'il finisse par faire des compliments à leur sujet. ça restait une secte comme une autre. Une secte avec un peu trop de pouvoir à son goût mais on faisait avec sur le plan politique et malheureusement avec sur le plan personnel.



En tout cas, la seule chance pour cette chère technicienne de prendre le contrôle des opérations en main était de diviser l'ambassadeur et son garde du corps. Ce qui semblait un peu aller contre le devoir jedi de ladite garde du corps. Et même si les deux n'étaient pas d'accord sur tout, ils étaient sur la même longueur d'onde sur le fait de ne pas laisser la jeune femme décider de qui faisait quoi.


En plus, d'un point de vue purement subjectif, son prénom se finissait par un 'a', comme son ex-femme, ça voulait dire que des ennuies.



- Bon puisqu'on me demande mon avis. Chose dont se serait bien passé les deux jeunes femmes. Wen a l'air beaucoup plus à l'aise avec les ordinateurs, il vaudrait mieux qu'elle ait le contrôle du clavier. J'ai plus confiance en elle. Petite pique envoyée.


Et puis surtout, Wen serait plus en mesure de vérifier tout ce qui se faisait au niveau des commandes. Peut-être même aurait-elle des idées et elle ne serait pas arrêtée par une erreur de frappe comme ça pourrait être le cas si on le mettait lui derrière ce vieux truc de musée.


- Je vais garder la porte. J'ai l'habitude de faire le gay ~. Quoi ? Une petite blague pourrie de temps en temps ça fait du bien. Et je vais oublier toute la partie infraction sur Hapès. ça vaut mieux. Marmonne la fin de sa phrase.


L'Ordre les reprenait sur leur neutralité mais n'hésitait pas à violer cette neutralité et les lois de la République de toute évidence. Encore une preuve de leur hypocrisie phénoménale. Même si ça lui faisait plaisir de savoir qu'il y avait des failles à exploiter la prochaine fois que Hapès voudrait sa peau.



Il se leva du fauteuil et invita d'un geste galant Wen à s'asseoir.


- Ma carrière se porte très bien. Merci. Il n'allait pas parler politique non mais. Il se tourna vers Linga. J'ai deux choses à vous dire encore : De un vous n'irez certainement pas seule vérifier qu'ils vont bien comme vous dites et de deux, vous repartirez avec nous. Nous ne voudrions pas qu'il vous arrive malheur avec la situation qu'il y a dehors et en plus vous serez seule ici sans nous. Pensez à votre santé voyons.


Un petit piège de rien du tout qui se refermait autour de la jeune femme. Et puis de toute façon, Wen aurait peut-être du mal à la blesser mais lui n'hésiterait pas. Les bons sentiments il les laissait aux autres.
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Une série d’explosion retentit dans la tour. Jason, Alys et Wen retiennent leur souffle et échangent des regards perplexes : aucun d’eux ne comprend ce qui se passe. Le bâtiment a l’air attaqué… Et de manière autrement plus lourde que quelques heures auparavant !
Une troupe de soldats républicains débarquent, et demandent à avoir accès à la salle. Wen déverrouille l’endroit, et on les fait tous trois évacuer. Seule la nautolan peut rester pour contribuer, en sa qualité de Jedi…

Wen Janto remporte le conflit !
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