Le Masque de la Force
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Les deux maîtres Jedi ont maîtrisé les Sith qui se dressaient devant eux, puis sont venus en aide aux militaires qui ont terrassé eux aussi les impériaux. Ensemble, ils gagnent la capitale de Dubrillion, dont les bâtiments fissurés portent les marques de la guerre du jour, mais aussi celles de deux ans auparavant... Les civils se terrent pour la plupart chez eux, n'osant se montrer de peur de prendre une balle perdue.

Les Jedi envoient les soldats en reconnaissance, tandis qu'eux-mêmes prennent la direction du centre de la ville : le palais impérial... C'est là que doivent se situer les dignitaires impériaux qui, une fois maîtrisés, représenteront la victoire sur Dubrillion !

Ils gagnent une grande avenue désertée, au bout de laquelle se dresse enfin les hautes tours du palais impérial. Ils pénètrent dans l'enceinte de l'édifice pour arriver dans une vaste cour. Face à eux se dresse le chef d’œuvre de métal et de métaux lourds. Ses façades sombres sont encore luisantes tant elles sont neuves. Le palais a nécessité plus d'un an de construction, il sera sûrement conservé lorsque...

… Soudain, les deux Jedi s'immobilisent, déconcertés. Le palais a bougé. N'était-ce qu'une illusion ? Un bref instant, ils songent que c'est peut-être le sol qui s'effondre, avant que le phénomène ne se reproduisent. Le bitume sous leurs pieds se craquelle, le tonnerre gronde... Et le palais, doucement, s'élève dans les airs. Décolle-t-il ? Est-ce en réalité un vaisseau ?
Deux des tours se mettent à bouger elles aussi. Lentement, avec des crissements terribles, elles pivotent. Leurs créneaux descendent comme pour mieux se montrer aux Jedi.

C'est là qu'ils comprennent... Ce n'est ni un palais, ni un vaisseau.

C'est une arme. Gigantesque et destructrice.


Seuls les joueurs Lorn Vocklan & Alyria Von peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’un combat aux dés, il vous faut vaincre votre adversaire (amener ses HP à 0) pour gagner. Les règles du combat aux dés peuvent être consultées [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] ; elles ne vous dispensent en aucun cas de fair-play et de respect de la cohérence du contexte et de vos personnages.
En raison de la PNJisation de votre opposant, le MJ postera les actions de l’arme impériale. Celle-ci agit selon des patterns, spécificités et caractéristiques prédéfinis mais qui vous sont inconnus (quoique logique au regard de la nature de l’opposant).

Attention : lors de vos attaques, vous devez préciser quelle partie de votre ennemi vous visez ! Certaines sont plus fragiles que d'autres, plus vitales que d'autres...

Modalité de combat : Vous débutez à distance.
Ordre de post : MJ - Alyria - Lorn
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Pied gauche 30 / 30 HP
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Destructeur Impérial tente de lancer une Rafale de roquettes !
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Rafale de roquettes réussie ! Alyria et Lorn peuvent esquiver avec un jet de dextérité s'ils le désirent.
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Dubrillion hurlait. Ses murs suintaient la dévastation de leurs fissures ouvertes qui grandissaient à mesure que les tirs déchiraient la planète et martelaient ses ruelles martyrisées. Ce petit Etat insignifiant de la Bordure extérieure, jadis prospère et sans espoir, n’était plus qu’un champ de ruines, et ce pour la seconde fois en quelques années à peine. La première fois, Alyria n’avait pas été en mesure d’empêcher sa conquête. Désormais, elle participait, qu’elle l’admette ou non, à sa destruction. Il y avait là une ironie du destin sanglante, comme si elle portait malheur à tous ces gens qu’elle aurait tellement aimé protéger.

L’odeur âcre de la chair brûlée lui chatouilla les narines. Devant elle, un cadavre gisait dans une mare de sang séché, et la petitesse de sa taille lui noua la gorge, de même que la pureté de ses traits faussement endormis. Quel âge avait donc cette enfant fauchée par elle ne savait quel camp, prise au piège entre deux feux, sans doute en tentant de regagner son foyer ? Elle ne savait pas, et son cœur se serra douloureusement, tandis que, presque sans s’en rendre compte, elle s’agenouillait pour lui fermer les yeux et demander silencieusement à la Force de l’accueillir en son sein. L’espace d’un instant, le regard bleu et fixe de la fillette la fixa, transperçant la maîtresse d’armes de son jugement voilé par la mort, puis la jedi se détourna. Que pouvait-elle faire, hormis mettre un terme le plus rapidement possible à cet affrontement sanglant ? Rien. Et cette impuissance l’agaçait infiniment plus que tout le reste.

Alors, la gardienne se concentra sur sa tâche, bloquant sa pitié et son empathie. Ses deux sabres en main, elle continua son mortel ouvrage commencé avec l’assassinat de cette apprentie quelques instants plus tôt. Etait-elle réellement l’élève de l’Impératrice ? Difficile d’en être sûre. Peut-être que sa mort expliquait la soudaine absence de combattivité de la guerrière qui l’accompagnait. Etre responsable d’une telle perte devant la dirigeante des siths équivalait sans doute à une condamnation pour la peine capitale. Le jedi gris avait-il fait ce calcul sciemment, pour l’amener à se rendre ? Pour lui donner une seconde chance ? Impossible d’en être sûre, et pourtant, au fond d’elle-même, Alyria se surprenait à espérer que ce fut le cas, à tenter de croire qu’un brin de lumière surgirait de cette nasse obscure qui recouvrait Dubrillion asphyxiée par la fumée et les gaz. Quant à la gamine … Mieux valait ne pas y penser. Elle avait fait son choix, et l’avait payé au prix fort. La sang-mêlée n’avait pas eu le temps de vérifier qu’elle était bien décédée, car une rafale de tirs les avait contraints à se mettre momentanément à l’abri, tandis que l’éboulement de l’immeuble en face d’eux achevait de recouvrir l’endroit, et il n’était pas question de perdre du temps à sonder la Force. Ils avaient regagné les lignes républicaines désormais bien implantées au sol et remis rapidement leurs prisonniers qui n’avaient pas opposés de résistance, l’une comme anesthésiée par sa défaite, l’autre imperturbable et insondable. Jusqu’au bout, la demi-echanie s’était questionnée sur les intentions du jedi gris. L’amour était-il réellement le fin mot de l’histoire ? Pouvait-il triompher de l’obscurité ? En contemplant ces ruines d’une ville jadis fière et à présent rompue, battue, humiliée, la maîtresse d’armes se surprenait à l’espérer ardemment.

Une nouvelle explosion la chassa de ses pensées. Bon sang, à ce rythme, le sol allait s’effondrer sous leurs pieds ! Progressant néanmoins dans les ruelles, les deux jedis parvinrent enfin en vue d’une imposante bâtisse surplombant l’ensemble du quartier où ils se trouvaient de ses tours noirâtres et métalliques, sans âme. Le monument avait une sorte de gigantisme presque grotesque, tel un ulcère gris ayant grignoté la capitale pour former une excroissance tumorale symbole de la gangrène impériale.

Une fois arrivés au pied du palais, Alyria se mit à chercher frénétiquement l’entrée … Quand le sol trembla une première fois. Elle ne s’en formalisa pas, croyant à une nouvelle secousse due à un énième bombardement non loin de leur position. Puis, une seconde vague manqua la faire tomber, et elle ne conserva son équilibre que d’extrême justesse. Mince, il devait y avoir un pilonnage en règle. Et puis ce fut un bruit strident, un crissement, une horreur auditive qui lui vrilla les tympans, tandis que la terre se dérobait sous ses pieds.

« Mais qu’est-ce que … ? »

Elle n’acheva pas. Médusée, la jedi assistait, pétrifiée, à la lente sortie de terre d’un bâtiment de plusieurs centaines de tonnes qui s’extirpait de ses fondations sous les exclamations horrifiées des républicains envoyés avec eux. Partout, un silence irréel prenait place à mesure que le géant d’acier prenait son élan, se mouvait, devenait vivant sous les yeux ébahis de l’assistance. Et dans un craquement sinistre, le Golgoth métallique arma ses tourelles et fit feu. Dans un réflexe presque inconscient, Alyria se jeta à terre, sentant la douleur irradier presque immédiatement ses membres. Impossible de réagir à temps, de se protéger. Désormais, son corps hurlait à l’unisson de Dubrillion. Toussant, ahannant pour reprendre son souffle malgré la fumée qui menaçait d’encrasser ses poumons, la jedi croassa :

« Lorn ? Tout va bien ? »

Etait-il parvenu à éviter ce premier déluge de feu ? Elle l’espérait. Lentement, le constat s’imposait, implacable, alors que son regard vert se focalisait sur le monstre qui les surplombait. Elle n’était pas faite pour ce combat. Elle était une duelliste, avait tout appris sur l’art complexe d’affronter un ennemi vivant, armé d’un sabre-laser. Mais si affronter des utilisateurs de blaster lui répugnait … Que dire d’une horreur armée de lance-roquettes ? C’était … Il n’y avait pas d’issue. Pour la première fois depuis plusieurs années, la jedi se sentait défaite. Elle n’était pas à la hauteur. Elle pouvait fuir et sauver sa vie, ou se tenir aux côtés de l’épicanthix et périr en tentant de protéger le maximum de leurs alliés de ce déluge de flamme. En l’espace d’une seconde, Alyria sut ce qui l’attendait : le sacrifice d’elle-même pour permettre à Lorn de frapper, pour qu’il abatte ce mastodonte assassin et l’empêche de massacrer tous ceux se trouvant sur cette planète avec eux. Elle était prête. Elle n’avait pas peur.

« Je vais l’occuper aussi longtemps que je le pourrais pour te donner l’occasion de frapper. »

Sa voix était inhabituellement éthérée, comme si la gardienne était déjà ailleurs.

« Je crois que jamais nous n’aurons eu de défi aussi grand à relever. Je ne m’inclinerais pas devant n’importe quoi, au moins. »

Un instant, un je t’aime lui effleura les lèvres, qu’elle chassa presque aussitôt. Il le savait. A quoi bon perdre ces mots si précieux à ce moment ? Il n’était pas question d’Alyria et de Lorn, mais de Maître Von et Maître Vocklan, deux jedis qui, maintenant, savaient que la décision que l’une d’entre elle venait de prendre ne serait pas sans conséquences. La demi-echanie était prête à l’assumer jusqu’au bout. Dubrillion était tombée par sa faute. Dubrillion mourrait par sa faute. Elle mourrait pour Dubrillion. Pour la liberté qu’elle n’avait pas su conserver. Pour ce peuple qu’elle n’avait pas pu aider. Pour ces soldats qu’elle n’arriverait pas tous à protéger. Pour l’Ordre auquel elle avait tant donné, et qui lui avait tant donné. Un cri guttural s’échappa de ses lèvres gercées par la poussière :

« Pour la République ! Pour Dubrillion ! Que la Force soit avec nous tous ! »

Et elle fonça, sabre au clair, slalomant entre les débris et les décombres, évitant les nouveaux tirs en rafales, avant de prendre son élan, de sauter sur ce qui avait dû être un toit désormais effondré et de se précipiter dans les airs, sa lame mauve fendant l’air avant de s’abattre férocement sur l’une des tourelles.
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Alyria encaisse l'attaque !
Alyria : - 14 HP.

Alyria est au corps à corps.

Attaque d'Alyria réussie ! Le destructeur impérial peut se défendre avec un jet d'agilité s'il le désire.
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Comment était cette planète autrefois ? L’espace d’un instant le jeune maître se surpris à se poser la question alors qu’ils venaient – lui et sa compagne – tout juste de neutraliser trois adeptes de la force qui avaient eu les tripes de se mettre en travers de leur chemin pour défendre ce qui leur tenait à cœur. Corrompus ou non, il devait au moins leur reconnaître un certain courage.
Comment était la planète avant cela, alors ? Un havre de paix ? Un carrefour commercial ? Un noyau de corruption de plus qui gangrenait cette galaxie ? N’ayant pas pris la peine de lire les rapports préliminaires sur cette planète le jeune maître était bien incapable de répondre à cette question, mais il ne pouvait pas s’empêcher de déplorer la destruction à laquelle il assistait. Pourquoi cette attaque ? Pourquoi cette planète ? Pourquoi ce moment ? Il avait beau mettre la main à la pâte aussi rapidement le maître d’armes n’était pas un soldat obéissant aveuglément aux lois républicaines, une fois que tout ceci serait terminé il entendait bien avec une réponse sur le fait que l’Ordre n’ait pas été mis au courant de cette attaque et sur la raison même de cette attaque. Si l’Ordre devait aider et défendre la République, ses membres étaient en droit d’être tenus au courant des agissements du gouvernement qu’ils étaient censés soutenir.

Mais les préoccupations républicaines semblaient bien lointaines vues d’ici, ici-bas tout ce que Lorn pouvait entendre était le bruit sourd et régulier des explosions et les cris des civils n’ayant pas encore évacué les lieux pour d’obscures raisons. Marchant à travers les ruines, l’espace d’un instant il pivota la tête sur le côté comme s’il espérait pouvoir regarder en arrière, pouvoir toiser du regard les perdants du combat précédent. Contrairement à ce qu’on pourrait croire ce n’était pas par mépris ou par méchanceté pure qu’il repensait à ce trio, en vérité son esprit dérivait bien vite vers la twi’lek et son amant dont le couple rappelait étrangement à Lorn le sien. Se reconnaissait-il en eux ? Non, l’une était corrompue et l’autre était trop dur à cerner, mais le maître ne pouvait s’empêcher de se demander si une telle corruption était inévitable lorsque la passion et les sentiments rentraient dans l’équation, il ne pouvait s’empêcher de se demander si lui et sa compagne étaient destinés à suivre la même voie et bientôt ses pensées et son regard dérivèrent vers la déesse à la crinière de feu.
Son affection pour elle finirait-elle par lui faire prendre une voie qui n’était pas la sienne et rejeter tout ce qu’il était, malgré l’exemple probant qu’il venait d’avoir sous les yeux le jeune maître d’armes restait persuadé qu’l ne tomberait pas dans ce travers-là. Il n’était pas meilleur ou plus vertueux que tous ceux qui avaient cédé par le passé, il avait simplement plus de bouteille, plus de vécu, plus de recul et plus d’échecs au compteur.

Dispersant ses pensées qui gravitaient autour de son aimée, se recentrant sur la situation actuelle qui l’occupait, le jeune maître quitta ce précédent champ de bataille pour s’enfoncer dans la ville et il ne put s’empêcher de ressentir une pointe de tristesse pénétrer l’arrière de son crâne à mesure qu’il avançait au milieu de toutes ces ruines. Les jedis étaient censés être des gardiens, des protecteurs, des défenseurs de la paix et de l’équilibre, alors pourquoi avait-il l’impression de tout détruire partout où il mettait les pieds ? Était-il le eul à avoir l’entêtante impression de faire plus de mal que de bien aujourd’hui ?

Quand était-il devenu plus destructeur que sauveur ? Était-il vraiment passé de l’autre côté de la barrière, plus épée que bouclier ou se prenait-il encore une fois la tête pour pas grand-chose ? Lorsque ses yeux se posèrent sur le corps sans vie d’un garçon qui ne devait pas avoir plus de seize ans, le corps ravagé par une explosion, Lorn sut que c’était tout sauf quelque chose à prendre par-dessus la jambe.

À bien y réfléchir peut-être était-ce là le fardeau de son existence, de détruire et reconstruire encore et encore en tentant d’équilibrer les choses pour protéger plus qu’il ne détruisait, peut-être était-ce de genre de compromis que le colosse devait atteindre tout en étant pleinement conscient qu’il ne pourrait jamais sauver tout le monde. Comprendre que la vie n’était pas toute rose était une chose acceptée depuis bien longtemps, mais comment accepter le fait qu’il était ici-bas, à détruire des vies sans même connaître les tenants et les aboutissants de l’attaque à laquelle il prenait part ?

Détournant ne regard du cadavre sans même lui fermer les yeux ou regarder ce qu’il restait de son visage, le jeune maître fit signe aux soldats qui les avaient rejoint de se déployer pour reconnaître le terrain. Leur cible ? Le lieu où devaient se terrer comme des rats les dignitaires qui devaient gérer ce monde. L’arme toujours activée et ronronnant dans sa main, le jeune homme s’approcha du palais avec sa compagne, se demandant si d’autres adeptes de la Force allaient se mettre en travers de la route comme à chaque fois, mais sa respiration fut coupée par un soudain mouvement de terrain qui manqua de peu de lui faire perdre l’équilibre. Tremblement de terre ? Explosion souterraine ? Les théories fusaient dans la tête du jeune homme mais ce fut lorsque le second tremblement eut lieu qu’il leva les yeux vers le palais.
La demoiselle, aussi surprise que son compagnon, lui demanda s’il allait bien, ce à quoi il répondit franchement :

« Impeccable, si on laisse de côté ce gros machin devant nous. »

Des steppes glacées jusqu’aux déserts brûlants le jeune maître avait affronté tout un tas de créatures, il avait fait face à de dangereux seigneurs siths et était toujours sorti victorieux de ces affrontements mais quid de cet adversaire-là ? Il affrontait une colossale machine dont la puissance dépassait l’entendement, une machine dont son sabre laser ne pourrait venir à bout aussi aisément qu’un adversaire fait de chair et de sang, allait-il en sortir victorieux ?
Son aimée, désireuse de servir de diversion pour permettre à son compagnon de frapper, - ce qui n’était clairement pas au goût de ce dernier – avoua qu’il s’agissait d’un défi de taille et qu’il ne s’inclinerait pas devant moins que cela. La réponse de Lorn ne se fit pas attendre :

« Nous ne nous inclinerons pas, tout court.. »

Voyant sa camarade s’élancer vers la tourelle à la droite de cette gigantesque création, Lorn prit une profonde inspiration sans perdre sa cible du regard ne serait-ce qu’un instant. Son maître l’avait préparé à faire face à toute sorte d’épreuve avec une confiance presque aveugle, à faire face aux pires bestioles et aux plus toxiques des émotions, mais jamais encore une telle épreuve ne s’était présentée à l’épicanthix. Un sourire amusé au coin de la bouche, le colosse s’avoua à lui-même :

« Maître, il est temps de voir si votre foi en moi était bien placée.»

Bien sûr que le colosse n’avait aucun doute à ce sujet, son corps avait été éprouvé de nombreuses fois par le feu de la guerre et l’enclume de la bataille pour en ressortir forgé dans le plus pur et solide des métaux. Mais il aimait bien embêter son maître avec cela car il savait que cela l’exaspérait de voir douter de lui de cette façon, et cette petite réflexion était sa manière à lui de clarifier son esprit pour se concentrer sur le moment présent.
Resserrant sa prise sur son sabre, croisant les bras devant lui pour encaisser l’attaque qui vint le percuter avec violence, le colosse débuta une course effrénée, agrémenté »e d’un peu d’escalade, dans le but de faire taire la tourelle de roite et avoir la paix l’espace d’un instant. Serait-elle capable de leur tirer dessus une fois qu’ils seraient tout contre la machine ? Il n’en savait rien mais il devait essayer.


Ainsi débutait le combat le plus grandiose de leur existence.








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« Paroles de Lorn »

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Lorn encaisse l'attaque !

Lorn : - 14 HP.

Lorn est au corps à corps.

Attaque de Lorn réussie ! Le destructeur impérial peut se défendre sur un 3 avec un jet d'agilité s'il le désire.
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Tourelle droite : 10 / 35 HP
Tourelle gauche : 35 / 35 HP
Pied droit 30 / 30 HP
Pied gauche 30 / 30 HP
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Destructeur impérial se défend.
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Défense ratée !
Tourelle droite : - 20 HP.

Défense partiellement ratée !
Tourelle droite : - 5 HP.
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Sa lame farouchement plantée dans le métal qui fondait sous l’action du laser, Alyria tenta d’enlever son sabre pour préparer son atterrissage au sol … Quand la chose bougea son bras. Enfin sa tourelle. Bref, son excroissance lanceuse de roquette à laquelle la jedi était accrochée, pendue même, comme un fruit mûr qui attendait qu’on le secoue pour tomber. Manifestement, ce détail n’avait pas échappé à la monstruosité mécanique qui commença des mouvements de haut en bas pour se débarrasser de la gêneuse. Surprise, la maîtresse d’armes glissa de quelques centimètres, ne tenant plus que par le bout de ses doigts. Manifestement, son adversaire gargantuesque n’était pas une sorte de droide géant sans âme piloté à distance. Non, c’était pire que ça. Il n’était pas question d’algorithme de réaction, ou alors ils étaient très développés, car soit il y avait des capteurs surpuissants … Soit quelqu’un était aux commandes de cet engin.

Qui pouvait être assez fou pour construire une horreur pareille ? Déjà, cette question taraudait l’esprit de la trentenaire arc-bouté à son arme au-dessus de trente mètres de vide. Chaque pas ravageait le sol, éventrait les maisons, déchirait les rues de Dubrillion. Au fond, avoir recours à cette botte ultime, c’était déjà avoir perdu, selon elle, car personne sur la planète n’oublierait la décision d’activer ce qui avait déjà détruit une portion non négligeable du quartier central de la capitale. Surtout, ses mouvements erratiques menaçaient de massacrer les civils encore sur place, sans compter sa puissance de feu terrifiante qui ne manquerait pas de vaporiser les forces républicaines si lâchée sans barrière contre elles. Du haut de son perchoir improvisé, la demi-echanie pouvait voir encore mieux qu’auparavant les colonnes de fumée s’élever tout autour du cratère qui se formait à l’emplacement où la chose martelait le bitume défoncé. Elle observa l’espace d’un instant une jeune militaire impériale sauter devant un compagnon blessé et se sacrifier pour permettre à son unité d’évacuer. Tant de morts … Pour si peu. Certes, elles étaient dans deux camps différents. Mais cela n’empêchait pas Alyria de regretter ce décès, comme tous les autres, Et d’admirer ce geste.

Un mouvement plus brusque que les autres la ramena à sa douloureuse réalité. Une chute d’aussi haut ne manquerait pas de la tuer … Ou du moins, de la blesser assez sévèrement. Sauf que son bras commençait à la tirailler. Heureusement qu’elle portait des gants, ce qui empêchait la sudation de faire glisser ses doigts, même si sa prise était en contrepartie moins ferme. Bon sang, il fallait qu’elle se dépêtre de là, et vite ! Accrochant son autre main au manche de son sabre, elle l’enserra aussi fort que possible et entama un mouvement de balancier de son corps pour contrer l’effet des saccades qu’elle subissait de la part du palais transformé en machine de guerre. Soudain, l’une d’elle fut plus violente que les autre et la jedi en profita pour mettre son plan à exécution. D’une puissante impulsion des jambes et du bassin, elle se propulsa sur le côté, aidée de ses bras qui faisaient office de barre et atterrit, aidée de la Force, sur le haut du bras de la tourelle. Traçant un sillon rougeâtre sur plusieurs mètres, elle en profita pour l’endommager considérablement, avant de retirer enfin son sabre.

Lorn avait également entamé la chose. Il allait bien, du moins, aussi bien que faire se peut dans ces circonstances. Un instant, elle hésita à descendre, puis un plan aussi fou que dangereux germa dans son esprit décidément prêt à tous les risques. Rarement Alyria avait été prête à tout abandonner ainsi. Mais cette fois, sa résolution allait au-delà de ses considérations habituelles. Elle n’était pas défaitiste. Elle était réaliste. Elle pouvait se battre contre n’importe quel ennemi avec un sabre, voir un blaster normal. Là, il y avait une ville en jeu, une planète … leurs vies. Leur seule chance était de prendre la bête mécanique de vitesse, de profiter de leurs atouts surhumains pour la mettre à mal et l’empêcher de nuire avant qu’elle n’achève de détruire ce qu’il restait de la capitale. Or, si la gardienne était douée en techniques défensives, comme le voulait généralement l’éthique jedi, c’était, de par ses choix de spécialisation même, une attaquante redoutable. Que ce soit l’Ataru ou le Makashi, elle exprimait par son sabre ses facilités à briser les défenses, à trouver le point faible chez l’ennemi qui le ferait plier. Là où Lorn y arrivait presque par prescience, comme un don naturel, elle-même se servait de sa capacité à analyser son environnement, à comparer avec ce que lui dictait son expérience pour en tirer les conclusions qui la mènerait à placer la botte fatale. C’était en raison de cette différence que, si ses aptitudes naturelles s’exprimaient objectivement mieux dans l’agilité bondissante de l’Ataru, elle avait toujours conservé une préférence sentimentale pour l’esthétique noble du Makashi et son escrime faite de construction patiente d’une toile de coups destinée à engluer ses opposants.

De l’endroit où elle se trouvait, elle avait une vue imprenable sur les jointures qui liaient la tourelle au corps du palais. Nul doute que l’autre morceau aurait exactement les mêmes. Un sourire fatigué étira ses lèvres gercées par la poussière, le sang et la sueur. Sa main gauche se porta à sa ceinture et bientôt, sa silhouette fine se trouva éclairée par deux faisceaux lumineux, un bleu et un mauve. Elle était une gardienne. Elle protégerait ceux qui mourraient au sol, même ceux qui n’étaient pas de son camp. Elle était une maîtresse d’armes, et ce combat pousserait son art à ses limites. Telle une funambule, chevelure rousse au vent, elle avança sur le chemin de métal sous ses pieds, ne se souciant pas d’être discrète, souhaitant ne pas l’être même.

Avec un mouvement brusque, la machine s’ébroua, souhaitant sans doute la déloger de son perchoir. C’était exactement ce qu’elle avait attendu. Ce qu’elle avait prévu. Ce sur quoi elle avait parié. Elle courut, et au dernier moment, sauta dans le vide, son sabre mauve s’abattant sur la jointure, tandis qu’elle tombait sabre bleu en avant sur l’autre bras de la tourelle.

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Sans vanité aucune le jeune homme pouvait se targuer d’avoir affronté un panel assez important d’adversaires, du simple malfrat des bas-quartiers de Coruscant jusqu’aux plus puissants et corrompus des seigneurs siths en passant par au moins un rancor, son tableau de chasse était suffisamment bien rempli pour qu’on le pense capable de ne flancher face à aucune menace en ce monde. Et pourtant face à cette gigantesque machine de guerre, armé de ses deux lames violacées, le jeune homme se rappela à quel point il avait en horreur de devoir affrontement des droïdes et autres machines totalement dénuées d’émotions. Pourquoi ? Parce que combattre un homme induisait une composante psychologique à cet affrontement, un homme pouvait se mettre à douter de ses chances de vaincre pour finir par flancher, mais cette composante psychologique n’existait absolument pas lorsqu’on combattait une machine qui ne faisait que suivre une froide programmation.

Lorn s’était entraîné un certain nombre de fois sur les droïdes d’entraînement aux Temples d’Onderon et de Coruscant donc on pourrait croire qu’il était habitué à affronter ces froides machines, mais ici on parlait d’une machine si immense que ses pas faisaient trembler le sol et que ses armes étaient capables d’apporter mort et destruction à un niveau impressionnant. Alors comment devait-il faire alors que cette machine aurait pu l’écraser sans s’en rendre compte, le transformant eu une pulpe sanglante aussi facilement que vous écraseriez un moustique ? Il était là, armé de ses deux lames violacées qui auraient à peine pu servir de cure-dent à une si immense créature, armé de son courage et épaulé par la Force comme toujours. Mais est-ce que cela serait suffisant ? Il savait bien que non, il aurait aimé être épaulé par une ou deux escouades équipées d’armes lourdes pour avoir un peu plus de puissance de feu, mais Lorn avait compris depuis longtemps que les affrontements ne se déroulaient jamais comme c’était prévu. Il était en manque de puissance de feu et en manque de force mais pourtant il ne recula pas d’un seul pas lorsque cette machine infernale fut ramenée à la vie.

Pourquoi pensez-vous qu’il était connu comme le roc d’Aargau ? Avez-vous déjà vu une falaise reculer au moment où une vague venait s’écraser sur elle ? Avez-vous déjà vu une montagne plier et s’envoler face au vent ? Non, un rocher restait fermement ancré au sol et rien ni personne ne pouvait le faire reculer, voilà pourquoi le surnom de Lorn lui allait si bien, parce qu’il était incapable de reculer même face au plus grand des dangers…même face à une mort certaine.
Conscient que face à un tel colosse le jeune homme ne pouvait que compter sur sa vitesse et son agilité pour éviter d’être réduit à l’état de pâté pour chien kath, conscient également de ne pas être aussi agile que sa camarade à la crinière de feu, Lorn entama malgré tout une escalade improvisé le menant jusqu’à la tourelle de droite dans le but évident de réduire grandement les capacités destructrice de cet amas de rivets et de circuits électroniques.

Serrant les dents, malgré l’adrénaline qui pompait à travers ses veines et son cœur battant à un rythme effréné, le jeune homme sentait une douleur sourde s’emparer de lui, triste contre-coup de l’explosion encaissée quelques secondes plus tôt. Allait-il réussir à continuer de se battre à ce rythme-là ? L’adrénaline ne pourrait pas diminuer la douleur bien longtemps mais il se contenterait de serrer les dents davantage lorsqu’elle ne ferait plus effet, cette fameuse douleur-là il ne la fuyait pas.
Laissant sa camarade finir de s’occuper de la première tourelle, le jeune maître d’armes fit appel à la Force pour protéger le duo d’un bouclier plus que bienvenu compte tenu de la situation. Pivotant une fois cette protection mise en place, il se concentra et ferma un instant les yeux pour faire appel à la Force. Rouvrant les yeux, il débuta une course effrénée et, une fois au bord du vide, puisa dans les muscles de ses puissantes jambes pour effectuer un bond impressionnant se terminant par une attaque piquée au sabre sur la seconde tourelle.


Il devait continuer, aussi longtemps que cette machine pourrait mettre un pied devant l’autre il continuerait à taillader dans sa chair métallique.





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Coup critique de Lorn !
Tourelle gauche : - 40 HP.


La tourelle gauche ne fonctionne plus.

Bouclier de Force réussi !
Lorn : - 32 HP.


Bouclier de Force sur Lorn et Alyria : 22 pts.
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Tourelle droite : 0 / 35 HP
Tourelle gauche : 0 / 35 HP
Pied droit 30 / 30 HP
Pied gauche 30 / 30 HP
Bloc central : 63 / 63 HP


Destructeur impérial se défend de l'attaque d'Alyria sur la tourelle droite.

Destructeur impérial tente de lancer Bouclier.
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Défense de Destructeur Impérial ratée !
Tourelle droite : - 19 HP.

Bouclier de Destructeur Impérial réussi !


Bouclier DI : 20 pts.
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Dans un vacarme abominable, la tourelle de droite s’effondra au sol, éparpillant un amas monstrueux de tôle et de métal, creusant un véritable cratère que n’aurait pas renié la planète Mustaphar, une fumée âcre enveloppant l’endroit de la chute. Une odeur de brûlé désagréable flottait dans l’air, irritant les poumons et les yeux, à tel point qu’Alyria craignait de voir sa victime prendre feu et calciner les alentours en quelques minutes. Déjà qu’ils devaient combattre une abomination issue du pire cauchemar de tout ingénieur en herbe, alors si en plus ils avaient un incendie à gérer … Ils risquaient de brûler vifs, de laisser le champ libre à ce palais des enfers tout en faisant encourir de graves risques aux civils calfeutrés dans leurs maisons comme ils le pouvaient.

L’espace d’un instant, la gardienne se demanda ce que pensaient justement les habitants de Dubrillion qui observaient les deux maîtres lutter ainsi. Les considéreraient-ils responsables des destructions engendrées ? Le fait que l’Empire ait pu construire une telle machinerie de mort ferait-il vaciller complètement leur allégeance forcée ? Voyaient-ils que Lorn et elle ne faisaient pas cela uniquement pour sauver leurs vies et celles des républicains engagés, mais avaient aussi en tête de protéger la ville ? Sans doute pas. Avec les années et l’expérience, la demi-echanie avait pris l’habitude de l’ingratitude. Certes, les jedis n’agissaient pas pour la reconnaissance. Cependant, il aurait été bon pour les plus jeunes de leur Ordre de sentir plus de soutien des populations qu’ils aidaient. A vrai dire, elle était persuadée que bon nombre de départs auraient pu être évité dans ce cas. Il était difficile de consacrer sa vie à la défense d’êtres qui vous rejetaient. Beaucoup apprenaient à n’apprécier que l’acte de bonté pur en lui-même. Pour d’autres … La réalité de ce qu’impliquait l’existence d’un jedi était trop douloureuse. La solitude était leur vraie âme-sœur, du moins la plupart du temps. Bien sûr, les maîtres et leurs padawans formaient un lien inébranlable, continu … Mais il arrivait fatalement le moment de la séparation, où les deux reprenaient le cours de leur existence. Il y avait les amis, les frères et sœurs d’armes. Sauf qu’il y avait plus souvent de crémations que de retours triomphaux, surtout ces derniers temps. C’était pour cela qu’elle était reconnaissante à la Force de lui avoir offert, malgré les difficultés, ces années en compagnie de Lorn. Il était le compagnon toujours présent de son existence de femme et de jedi. Ils avaient tout traversé ensemble, que ce soit à distance ou le sabre à la main. Chaque frappe de l’un guidait celle de l’autre. Ils étaient les deux facettes d’une même pièce, l’agilité rusée et la force de la détermination. L’épicanthix allait achever ce qu’elle avait commencé. Et il le fit à sa manière. Là où Alyria avait visé le point faible après quelques acrobaties, le colosse avait rassemblé toute la puissance de son courage inébranlable pour littéralement pulvériser la seconde tourelle. Bientôt, des morceaux épars en fusion vinrent former des gerbes partout autour d’eux, les couronnant de feu métallique. Ils avaient réussi la première partie de leur mission : détruire les tourelles destructrices. Restait la structure elle-même, qui demeurait dangereuse pour la force dans ce qui la soutenait et pouvait aisément écraser un quartier entier. Et puis … La jedi aurait presque parié que la chose avait d’autres armes en réserve. Nul doute que les impériaux avaient bourré leur petit bijou de technologies d’ingénieux systèmes tous plus violents les uns que les autres. Cependant, l’heure était à l’espoir. Au moins un peu, aussi un sourire apparut sur son visage noirci par la fumée, ses cheveux lui donnant l’air d’être littéralement en train de brûler, avant qu’elle ne déclare, la pointe d’un rire nerveux dans la gorge :

« A défaut d’être des jedis … Au pire, nous pourrons toujours être des as de la démolition. Je suis sûre que les Forces Spéciales doivent nous jalouser en ce moment. »

Curieusement, Alyria se sentait soudainement comme ivre de puissance, folle de cette sensation de vivre. Elle qui avait réellement pensé qu’ils ne survivraient guère plus de quelques minutes face au mastodonte d’acier sentait un poids quitter ses épaules. Ils n’avaient pas vaincu. Mais la victoire redevenait possible. La différence était de taille. Lorn n’avait jamais douté. Il avait été le roc qu’elle attendait, portant fièrement son surnom. Et elle avait envie de le lui dire. De lui affirmer qu’elle avait puisé dans leur lien la force de détruire la tourelle.

« Le Roc d’Aargau … Je crois que tu n’as jamais aussi bien porté ce titre. Quoique, ce serait plutôt de Dubrillion, maintenant. »

Son regard se tourna vers la chose et elle soupira, peut-être trop doucement pour qu’il l’entende :

« Merci … De ne pas avoir douté de nous. »

Ils faisaient face à la machine qui les surplombait toujours de toute sa hauteur gargantuesque. Mais ils étaient revigorés par leur avancée soudaine. Ils allaient s’élancer à nouveau, et frapper au cœur … Du moins, tel était le plan avant de voir le cœur briller soudainement, se mettre à luire férocement pour englober en quelques secondes le colosse d’acier d’un bouclier d’énergie. Evidemment. C’était attendu. Sans doute que les impériaux pensaient leurs réacteurs suffisamment puissants pour maintenir la protection suffisamment longtemps pour ne plus craindre leurs coups de boutoir. Peut-être était-ce vrai … A condition de ne pas viser précisément la source du bouclier et donc …

« Les générateurs … Il faut les trouver. Et les détruire. »

Pour cela, Alyria ne voyait qu’une solution. : projeter son esprit et chercher ceux qui s’en occupaient à l’intérieur de la structure pour localiser la faille, puis frapper à cet endroit précis pour provoquer une surcharge fatale. Immédiatement, elle s’immergea dans la Force, furetant dans les abords de la machine géante, effleurant les consciences sans s’avancer, dès fois qu’un sith soit aux commandes. Pas de chance, elle n’avait jamais compris grand-chose à la mécanique. Mais les flux d’énergie n’étaient pas si durs à suivre, de même que les pensées affolées des uns et des autres. Forcément, un padawan, voir même un chevalier peu expérimenté aurait ployé sous le nombre d’informations. Mais à force, elle avait appris à dissocier les éléments, à laisser les alentours lui parler, le vivant comme le non-vivant, suivant le langage de chacun. C’était là un art difficile à appréhender, et nécessitant une connexion profonde avec la Force. Originellement, elle ne la possédait pas. Néanmoins, la présence de Lorn la rendait plus forte, elle vibrait avec la Force. Elle ouvrit les yeux.

« Là. »

Pointant leur cible, elle échangea un regard avec le colosse … Et fonça à nouveau, sprintant entre les débris fumants pour tenter de percer la structure de ses deux sabres et atteindre les générateurs.

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Attaque d'Alyria réussie ! Destructeur impérial peut se défendre s'il le désire.

Attaque d'Alyria réussie ! Destructeur impérial peut se défendre s'il le désire.
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Alors que le chaos se déversait sur ce bas monde chaque seconde de plus où cette immense créature était encore debout sur ces gigantesques jambes, alors que le sol lui-même semblait sur le point de se fendre en deux et d’emporter absolument tout jusque dans les plus profondes des abysses, les tambours de la guerre raisonnaient dans le solide crâne du colosse à la lame violacée. Il était là à faire face à une froide machine faisant des centaines de fois sa taille, il était debout au milieu de cet enfer sur terre et restait pourtant irrémédiablement calme malgré le feu qui brûlait dans le moindre de ses muscles. Son instinct de survie – présent chez chaque individu doué d’intelligence – lui hurlait de prendre les jambes par son cou et de bondir dans la première navette pour s’en aller loin de cette planète, alors que son sens du devoir le poussait bien volontiers à camper sur ses positions car les soldats républicaines et les civils pas encore évacués seraient les prochaines victimessi les maîtres venaient à fuir.
Et puis de toute façon était-ce le propre des jedis que de fuir ? Ils pouvaient être considérés comme têtus, curieux ou de fatiguant donneurs de leçons mais la lâcheté n’était clairement pas le mot qui caractériserait le mieux ces deux illustres maîtres jedis qui se tenaient face à ce monstre de métal. Peut-être était-ce stupidement illusoire que de penser pouvoir abattre pareille créature, comme deux fourmis pensant pouvoir dévorer un cheval, mais ils avaient la Force à leur côté et ce n’était sans doute pas la première fois que le duo allait réaliser l’impossible.

Armé d’une confiance absolue en sa compagne, sa lame violacée fermement coincée dans sa puissante main droite, le jeune homme bondit sur la tourelle de droite et son sabre mordit dans le métal avant que son attention ne se reporte vers la seconde tourelle qui était en bien trop bon état pour que ce soit tolérable. Bondissant en rassembla son énergie, aidé de la Force comme toujours, il leva son arme bien haut au-dessus de sa tête avant de l’abattre sur les différentes couches de métaux qui consistaient la structure de cette tourelle de malheur. Un sabre laser était un outil formidable mais cela ne voulait pas autant dire qu’il était capable de tout trancher aussi facilement que du beurre, Lorn le comprit bien en sentant sa lame ralentir à mesure qu’elle s’enfonçant dans la tourelle. Serrant les dents en sentant ses biceps et triceps hurler sous la difficulté de l’effort, ce fut dans un hurlement de rage et de douleur contrôlées qu’il acheva son assaut et observa la tourelle mourir dans une flash aveuglant.

Plaçant son autre bras devant ses yeux, oubliant que son bouclier le protégerait des débris éjectés à grande vitesse, le colosse ferma les yeux un moment. Sa rage guerrière venait de se dissiper aussi rapidement qu’elle était venue, ne laissant derrière elle que le calme teinté d’une couche de douleur et pourtant Lorn ne s’immobilisa pas bien longtemps car le travail n’était pas terminé.

Malgré son apparente confiance le colosse ne sut que dire quand la demoiselle lui parla de son titre qui lui allait comme un gant. Qu’aurait-il pu dire ? Qu’il n’avait pas confiance en ses propres capacités mais qu’il avait une confiance presque aveugle en ce que leur duo pouvait accomplir ? Il se doutait bien que sa compagne le savait et pourtant il ne sut que dire à ce moment-là, mais par contre il réagit lorsque la demoiselle le remercia d’avoir gardé confiance en eux.

« Merci de rester avec moi. »

Était-il en train de parler de leur relation, de leur couple ou bien de la situation dans laquelle ils se trouvaient ? Probablement un peu des deux cependant le colosse était bien conscient que son entêtement et sa droiture pouvaient être perçus comme de la démence dans certaines situations. Nombreux seraient ceux qui n’auraient pas choisi d’affronter directement cette bête, encore plus nombreux auraient été ceux qui auraient fait le choix de fuir, Lorn avait volontairement choisir la plus difficile des approches parce qu’elle était la plus directe.
Peut-être était-il trop intrépide pour avoir un padawan mais il ne pourrait jamais remercier assez la Force d’avoir mis cette déesse à la crinière de feu sur son chemin. Elle était la meilleure partenaire qu’il aurait pu désirer avoir.

Maintenant que la vapeur était renversée le jeune homme sentit une puissance nouvelle l’envahir, il se sentit revigoré de nouveau et prêt à affronter une douzaine de ces immenses machines si cela avait été nécessaire. Grisé ? Peut-être un peu, mais il savait encore ce qu’il faisait.
Laissant sa camarade localiser le bloc central qui alimentait cette grande créature, les prunelles azurées de l’épicanthix semblèrent presque s’illuminer lorsque sa cible fut identifiée. En un seul mouvement de poignet il détacha son sabre et, armé de deux lames violacées, plongea vers le bloc central dans lequel ses lames viendraient mordre.

Il était temps d’en finir.


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Attaque de Lorn réussie ! Destructeur impérial peut se défendre s'il le désire.

Attaque de Lorn réussie ! Destructeur impérial peut se défendre s'il le désire.
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Tourelle droite : 0 / 35 HP
Tourelle gauche : 0 / 35 HP
Pied droit 30 / 30 HP
Pied gauche 30 / 30 HP
Bloc central : 19 / 63 HP


Destructeur impérial encaisse les deux attaques d'Alyria.

Destructeur impérial lance Electrisation sur Alyria et Lorn.

Destructeur impérial tente de se défendre contre la première attaque de Lorn.
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Destructeur impérial encaisse la première attaque d'Alyria.

Bouclier DI : - 19 HP.


Destructeur impérial encaisse la seconde attaque d'Alyria.

Bouclier DI : - 1 HP.
Le bouclier énergétique est coupé.
Bloc central : - 19 HP.

Electrisation de Destructeur impériale réussie ! Alyria et Lorn peuvent résister à l'aide d'un jet de sagesse s'ils le désirent.

Défense partiellement ratée.
Bloc central : - 5 HP.

Destructeur impérial encaisse la seconde attaque de Lorn.
Bloc central : - 20 HP.
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Les maîtres d’armes n’étaient pas redoutés pour rien. Leur titre n’avait rien d’une appellation de complaisance, et leur rareté n’était pas le résultat d’une fierté mal placée, mais bel et bien d’un processus de sélection impitoyable. Devenir maître d’armes revenait à pouvoir obtenir sa place parmi les bretteurs les plus exceptionnels de l’Ordre jedi, qui comptait nombre de fines lames. Il n’y avait pas une voie unique pour parvenir à cette distinction, mais tous ceux qui s’y engageait possédaient la même soif de savoirs, la même envie de se dépasser, le même amour pour ce qu’ils voyaient comme un art. Faire face à un maître d’armes, c’était affronter la quintessence des arts jedis. Se retrouver contre deux maîtres d’armes, c’était devoir combattre deux styles différents maniés à la perfection. Tenter d’arrêter deux maîtres d’armes avec un niveau d’entente proche de la fusion mentale, c’était signer sa perte.

Alyria et Lorn étaient des experts dans leurs formes de prédilection. Pire encore, ils étaient totalement complémentaires. L’épicanthix alliait une force brute exceptionnelle à une défense impénétrable, quand la demi-echanie n’était qu’agilité et précision diabolique. Quand le sabre ne suffisait plus, la Force entrait en jeu, avec les Boucliers du colosse ou les Guérisons de la sang-mêlée. En réalité, ils n’étaient pas seulement complémentaires : ils étaient le symétrique de l’autre, le reflet apprivoisé. Ils se connaissaient par cœur, savaient prendre les décisions qui s’imposaient … Et les suivre, même quand elles n’étaient pas celles que chacun aurait pu privilégier. Au fond, ils avaient développé une coordination semblable à celle qui naissait entre un maître et un padawan en fin d’apprentissage … Mais entre deux maîtres, d’armes et du Conseil qui plus est.

Face à eux, la montagne d’acier pouvait anticiper les mouvements de l’un d’entre eux … Mais des deux ? Il aurait fallu que les esprits humanoïdes le dirigeant soient suffisamment rapides pour cela, puis pour effectuer les gestes adéquats, avec le risque d’être pris en tenaille par quatre sabres brandis et maniés avec l’énergie de la justice. Tout se jouait à une seule variable : jusqu’où les deux jedis étaient prêts à aller pour s’assurer la victoire, quitte à mettre leur propre sécurité en jeu ? S’ils n’avaient pas fait le choix conscient de se jeter pleinement, corps et âmes, de mettre l’ensemble de leurs redoutables capacités au service d’une tempête destructrice … Qui sait ce qu’il se serait passé ? Au lieu de ça, ils avançaient, impitoyables, découpant la carcasse d’acier, détruisant les générateurs pour ne laisser qu’un mastodonte sans bras, orné en son cœur d’un trou béant qui fumait doucement, laissant entrevoir les occupants paniqués qui tentaient d’éteindre le feu provoqué par les dégâts infligés en quelques secondes, de concert, à leur redoutable arme. Bientôt, ce dernier commença à s’étendre depuis l’endroit où les générateurs avaient explosé déchiqueté par le sabre d’Alyria. Des sirènes atroces se mirent à retentir, et un bruit sourd se fit entendre par l’ouverture, ainsi que, pour la première fois, des cris horrifiés. Quand un homme sauta, s’écrasant à terre dans une flaque de sang, la trentenaire n’eut pas besoin de savoir précisément ce qu’il se passait pour le deviner.

« Ils ont condamné les niveaux inférieurs. »

Et avec, ceux qui se trouvaient dedans, devant choisir entre la chute ou les flammes. Quant à la chose, nul doute possible : c’était là son baroud d’honneur. Sans doute que ces manipulateurs en avaient conscience, et allaient tenter d’infliger un maximum de dégâts, si possible en essayant de les emporter avec eux. Brusquement, la lourde machine se baissa, ou plus exactement, le monceau de plastacier qui lui servait de jambes se rétracta. Etait-ce un infime geste de miséricorde, pour permettre aux impériaux piégés de sauter d’un peu moins haut ? Peut-être. L’espace d’un instant, Alyria eut envie d’y croire, en regardant, impuissante, les hommes et femmes se précipiter dans les airs et retomber, aucun ne bougeant après. L’horreur l’emplit, tandis qu’un goût âcre montait dans sa bouche. D’une certaine façon, elle était responsable de ce carnage. C’était inévitable. Certes. Mais là était le vrai visage de la guerre. Un combattant pouvait crier le nom de paix … Il n’en demeurait pas moins à la fin un boucher. Elle en avait toujours eu conscience, au vu de la voie qu’elle avait embrassé. Devenir Chancelière n’avait fait que renforcer cette impression, et les derniers affrontements avaient semé les germes de la lassitude en elle. Qu’ils avaient beau jeu, tous ces bellicistes ! Ce n’étaient pas eux qui sentaient l’odeur immonde de la chair brûlée, des tripes et boyaux répandus au sol, qui entendaient les hurlements de douleur et … ce qui était finalement le pire, finissaient par ne plus les entendre, parce qu’il n’y avait plus personne de vivant pour les pousser.

Un cri plus puissant que les autres vint la tirer de ses pensées. A quelques mètres d’eux, un gamin qui n’avait guère plus de vingt ans gémissait, le visage noirci par le sang et ensanglanté par son arcade sourcilière fendue. La jedi hésita. Devait-elle … Oui. Peu importait qu’il soit impérial, que la menace soit toujours aussi pesante. La mort ne prendrait pas tout. La folie ne gagnerait pas complètement pas. Elle n’était pas un soldat. Elle ne le serait jamais. Et ces petits riens sans intérêt lui rappelaient pourquoi elle portait son titre avec fierté. Elle apportait la mort, mais elle rendait la vie. D’un pas souple, elle s’approcha et examina sans mot dire le corps tressaillant au sol. Deux côtes cassées. Ce ne serait pas long. Silencieusement, elle appela la Force pour résorber en partie la fracture, suffisamment pour la réduire à l’état de fêlure afin de lui permettre de se lever et de ne pas subir de dégâts internes tout en puisant au minimum dans ses propres forces. Un instant, les yeux bleus remplis d’incompréhension la fixèrent … Et tout explosa.

La machine venait de lancer sa nouvelle salve, un arc d’électricité pur destiné à ravager toute vie autour d’eux. Sans réfléchir, Alyria fit ce que son instinct lui commandait : elle s’allongea sur l’homme, le protégeant de son propre corps, et remit sa confiance et son destin entre les mains du bouclier tissé autour d’eux par Lorn. Quand elle se releva, fumante, mais toujours debout, elle contempla le soldat qu’elle avait protégé, sentant la mort des autres autour d’eux, et souffla :

« Vous pouvez marcher. Partez. »

« Je … »

« Maintenant. »

Son regard se focalisa sur son ennemi. Il était temps que tout cesse. Que ce champ de mort dévasté devienne le tombeau de cette abomination. Ses sabres se rallumèrent, et avec ce qu’il lui restait d’énergie, elle frappa, y mettant toute sa détermination. Pas question d’y rester. Pas question de les laisser vaincre. Elle avait entrevu sa mort. Mais maintenant, elle préférait se battre pour son existence, et celle de la seule personne qui avait survécu autour d’eux.

Elle préférait se battre pour la vie. Elle préférait se battre comme une jedi.

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Attaque d'Ayria réussie!

Coup critique!

Destructeur impérial: -38 Hp

Le destructeur impérial est détruit.
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La machine de guerre qui se dresse devant eux, terrible, aurait pu faire des dégâts considérables parmi les républicains, mais aussi parmi les civils de la planète. Malheureusement pour le moff, son engin de mort, à la puissance dévastatrice, était bien trop lente pour se défendre des assauts de maîtres d’armes Jedi, qui détruisent rapidement les armes de la machine.
Celle-ci tente par tous les moyens de les écraser, le toit du palais comme un chapeau abimé dodelinant furieusement. Mais bientôt, la machine s’effondre devant les Jedi qui évitent l’impact comme ils le peuvent. Un nuage de poussière est soulevé dans l’impact, noyant la ville alentours sous un brouillard sombre.

Il faudra près d’une demi-heure aux deux Jedi pour parvenir à percer une entrée pour pénétrer ce qu’il reste du palais impérial. A l’intérieur, ils constatent que les soldats avaient dû prendre la fuite, pour la plupart, avant même que la machine ne soit mise en route. Et dans la salle des commandes, ils ne trouvent que le cadavre du moff, un trou fumant sur la tempe.
Il a mis fin à ses jours.


Alyria Von et Lorn Vocklan remportent le combat !

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