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>>>>>>"Nous arriverons sur Trandosha dans cinq minutes, directeur."

>>>>>>C'était la première fois que je m'approchais de Trandosha. A vrai dire, c'était certainement la première fois que je m'approchais aussi près du soleil du système de Kashyyyk, du nom de la planète natale de la race wookiee. Ces derniers, m'avait-on dit, ne vivaient pas en très bon termes avec les Trandoshan et ce, depuis aussi loin que la mémoire collective de deux peuples ennemis peut remonter. Bien que je n'eus jamais de réel contact avec les grandes bêtes à poils, il m'était arrivé (assez rarement) de côtoyer un ou deux reptiles bipèdes au cours de mon existence. Je me souviens que le premier m'avait passablement effrayé par sa peau écailleuse et son regard acéré de prédateur. Ce regard était certainement l'héritage de l'évolution sur une planète que de nombreux peuples considéraient comme aride et inhospitalière et la prédisposition culturelle de l'espèce à la chasse. Je lus un holo, il y a quelques années, à propos de la divinité qu'ils vénéraient en grande partie : la Gardienne des Points. Et bien que je ne suis pas un grand admirateur des cultures aliens, je vis dans cette Gardienne un atout formidable pour entretenir un féroce esprit de compétition et garder intactes la force et la résistance d'un peuple tout entier en promettant, à ceux qui s'en montraient dignes et capables, l'accès à l'honneur après la fin.

>>>>>>Le fil de mes pensées fut interrompu par la voix du pilote de navette qui résonna dans l'intercom alors que mon regard s'endormait dans les couches de l'atmosphère de Trandosha. Tiré ainsi de ma confortable torpeur, je décidai de vérifier comment se portait le présent que je comptais offrir à mes hôtes. Je me levai de mon siège et me dirigeai vers une caisse de duracier blanche. Je la déverrouillai et l'ouvris pour y admirer une nouvelle ce qu'il s'y trouvait : une authentique arbalète wookie que je m'étais procuré quelques jours auparavant auprès d'un vendeur d'artefacts Duros. Bien sûr, le cadeau était plus symbolique qu'autre chose et n'avait pas forcément d'autre but d'ouvrir les négociations sur un ton cordial. Je refermai la caisse après avoir pris de soin de vérifier qu'elle y était en sécurité si jamais un atterrissage brusque venait à arriver, sait-on jamais. Je retournai à mon siège et vis de plus près le plancher de la planète, où l'on pouvait distinguer de grands paysages arides, des océans et, çà et là, quelques jungles luxuriantes. En tendant l'oreille, j'écoutai la voix du pilote qui résonnait dans le cockpit de l'appareil et qui requérait l'autorisation d'atterrir sur le lieu de notre rendez-vous.

>>>>>>Bien évidemment, j'avais fait en sorte d'avoir le plus de renseignements possibles sur les situations politique et économique de Trandosha afin d'avoir l'angle d'attaque le plus large possible. Après tout, l'information c'est le pouvoir. J'appris lors de ces recherches que la société trandoshan était une société tribale, que chaque tribu était dirigée par un chef et qu'officiellement, la planète était en totalité dirigée par un "Chef de Guerre". Dans les faits, néanmoins, il me semblait qu'une oligarchie faisait office de référence en termes de décisions, une oligarchie avec laquelle j'avais rendez-vous en ce jour et que l'on nommait, en basic, les "Anciens". C'était donc bien avec eux que je devais traiter.

>>>>>>"Atterrissage imminent, directeur."

>>>>>>La navette se posa deux minutes après l'annonce du pilote. Je me levai alors de mon siège et le pilote qui m'accompagnait, un Zabrak d'une trentaine d'années, enfila un long manteau sous lequel se cachait un blaster qu'il utiliserait si jamais mon intégrité était menacée, bien qu'aucun incident de ce genre n'était à prévoir. L'homme à cornes actionna l'ouverture de la navette à l'aide d'un bouton situé sur le mur. La décompression s'enclencha et la porte commença à s'ouvrir. Ainsi, je sentis immédiatement la chaleur sèche de la planète s'infiltrer dans le vaisseau. Je m'emparai de ma canne et descendis la rampe pour me retrouver sur le sol du spatioport où m'attendaient deux guerriers Trandoshan lourdement armés pour m'escorter là où l'on devait m'emmener. Je m'approchai d'eux et ils me saluèrent avec un respect vraisemblablement forcé. Bien que le carton d'invitation me souhaitait officiellement la bienvenue sur la planète, je sentis bien, dans les faits, que ma présence humaine n'était pas forcément bien accueillie. Je commandai à mon garde du corps de descendre la caisse contenant l'arbalète wookie et de l'emmener avec nous. Sans décrocher un seul mot, les deux reptiloïdes se retournèrent et se mirent à marcher. Je les suivis tout en précédant mon garde du corps Zabrak.

>>>>>>Après une dizaine de minutes de voyage au bord d'un speeder dont les sièges étaient peu confortables et que nous avions chargé de notre caisse, nous arrivâmes devant un grand bâtiment gris qui projetait son ombre rafraîchissante sur nos têtes. Nous entrâmes dans le bâtiment où nous attendaient, moi et mon compagnon Zabrak, un groupe de Trandoshan. Je regardai autour de moi et, déduisant qu'il s'agissait bien des êtres avec lesquels j'avais rendez-vous, m'approchai d'eux puis inclina respectueusement la tête tout en me tenant droit. Je la relevai afin de les regarder dans les yeux.

>>>>>>"Salutations, Anciens de Trandosha. Je suis le directeur Dau Soom du Conglomérat Xen."
Galdur
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Le désert chaud des zones arides de Trandosha. Voilà qui avait le don de raviver des souvenirs. Et les insectes. Bordel de… A force de rester aussi loin de chez lui, Galdur en avait finit par oublier ces nuées de moucherons ou de saletés qui venaient se loger partout sur vous, entre les écailles, dans les poches et qui bourdonnaient autour de toutes les denrées alimentaires que vous pouviez avoir.
Enfin, c’était aussi ça qui faisait le charme de la maison.

Valarosk était une ville assez singulière. Non contente d’être située à la bordure du désert, dans les rocheuses qui constituaient le point central d’orientation de ces terres arides, elle avait aussi le luxe de pouvoir accueillir un petit spatioport. Du reste, elle ne semblait pas se démarquer du lot des autres cités de la planète. Comme toute, elle était fabriquée essentiellement à partir de matériaux recyclés. Entourées de grandes murailles de taule et d’autres métaux ramassés ici et là, les habitations étaient un mélange entre le fer plié et les plaques d’aciers. Elles n’étaient ni très spacieuses ni très bien construites. Il s’agissait plus de maisons de fortune encastrée dans le décors plutôt qu’autre chose. En fait, il était nécessaire d’effectuer des réparations presque en permanence pour empêcher les bâtiments de s’écrouler. Les trandoshans ne maîtrisaient pas la fabrication du Ferrocrete ou de la plupart des techniques utilisées dans les systèmes afin de bâtir des structures. Sans doute aussi car ils n’avaient pas les installations nécessaires, sauf peut-être dans la capitale.
Valarosk était paisible du reste. Ses habitants étaient sans doute un peu allergiques aux étrangers, gardaient un fusil à pompe dans leur placard, et il valait mieux ne pas leur chercher des ennuis, du reste, chacun menait une existence assez simple. La plus grosse fierté de la ville était sans doute ses ateliers de découpe où l’on traitait la viande, la découpait et emballait grossièrement avant de l’expédier vers les villages et villes voisines.

Mais ce qui importait surtout, ici, c’était que Valarosk était la ville la plus proche du désert pour se réapprovisionner efficacement en eau. De ce fait, les nomades du désert organisaient souvent des allers et des retours ici. Ne possédant pas le crédit, ils échangeaient leurs produits de chasse contre leur rationnement d’eau.

Galdur était sans doute un peu en marge de la politique de sa planète, mais il n’était pas stupide. Il avait très vite compris l’intérêt qu’avait son père, l’ancien Hmrossk, a satisfaire les demandes des nomades, qui étaient des clans majoritaires dans le désert. Aussi s’était t-il pourvu des contacts nécessaires à la croissance de sa propre caste.

Le trandoshan patientait pour l’occasion, des miliciens de la ville avait été chargés de lui apporter son contact. Il se trouvait adossé contre un poteau, a coté du bar de la ville. Il n’y avait rien de bien « royal » ou simplement même luxueux ici. Il allait falloir se contenter du minimum.
Des minutes plus tard, il aperçut alors son convoi de milicien escorter deux individus. Un homme et un zabrak.
Galdur s’approcha alors en écartant les miliciens qui abandonnèrent aussitôt leur formation de protection pour s’en retourner à leur poste habituel.

« Salutation, Wankas, mes amis. Bienvenue sur Trandosha ! J’m’appelle Galdur. J’suis l’fils de l’ancien Hmrossk et c’est moi même qui vous ait convoqué ici. »

Galdur lança un sourire aussi gracieux que possible, plein de dents et tendit sa main à trois doigts vers l’individu.

« Hé hé ! J'espère qu'vous êtes pas trop habitué aux réceptions avec du vin et plein d'artifices ! Ici, à part du sable, y'a pas grand chose ! »
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>>>>>>L'un des Trandoshan s'approcha de moi pour se présenter. Il dit porter le nom de Galdur et me souhaita la bienvenue par un sourire et par une poignée de main. Je lui rendis et son sourire et sa poignée de main. Sa patte à trois doigts était glaciale par rapport à l'air ambiant, comme celle de tous les reptiles et les écailles brillaient en réfléchissant la lumière du soleil caniculaire sous lequel nous nous trouvions. Ce Galdur mentionna qu'il était le fils d'un des anciens dont j'avais tant entendu parler et qu'il était celui qui avait requis ma présence sur cette planète. J'opinai du chef afin de lui faire comprendre que je l'avais compris, bien que j'admettais intérieurement que je n'avais aucune idée de la façon de différencier un Trandoshan d'un autre et de comprendre, finalement, "qui" est "qui". Question d'habitude.

>>>>>>Nos mains se lâchèrent après un bref instant pendant lequel il ironisa sur le fait que sa planète n'accueillait pas grand-chose d'autre que les déserts. Je n'avais pas mis beaucoup de temps pour m'en rendre compte : l'air était sec comme le gosier d'un Wraid, des grains de sable microscopiques venaient me frotter les poils des narines et si l'on pouvait voir au-delà des murs rudimentaires de la cité, on ne voyait finalement que de grandes étendues de sable, des ergs qui n'avaient rien à envier à Kessel ou Tatooine. J'inclinai légèrement la tête afin de lui répondre avec la déférence la plus protocolaire et obséquieuse possible.

>>>>>>"Ne vous inquiétez pas, Galdur. Après tout, nous savons tous deux que je ne suis pas venu pour le vin, n'est-ce pas ?"

>>>>>>Je lui adressai un nouveau sourire afin de détendre l'atmosphère du mieux que je pouvais le faire. Après tout, il était important de poser l'ambiance la plus calme possible car c'est bien cette ambiance qui est la plus propice aux arrangements fructueux. Et je n'étais pas le seul à le savoir, vraisemblablement, puisque Galdur semblait agir de la même manière envers moi. En parlant de détente, je me dégageai sur la droite afin de montrer à mon interlocuteur reptiloïde la caisse dans laquelle se trouvait le cadeau diplomatique que je comptais lui offrir.

>>>>>>"Avant toute chose, cher Galdur, permettez-moi de vous offrir ce modeste présent en signe, je l'espère, d'une collaboration longue et mutuellement avantageuse entre mon entreprise et votre peuple."

>>>>>>Je m'avançai vers la caisse en faisant discrètement signe à mon garde du corps de l'ouvrir afin que nous admirions tous les deux ce qu'il s'y trouvait. Il la déverrouilla et l'ouvrit, laissant apercevoir l'arbalète wookie dont je vous avais parlé tout à l'heure. Confiant dans le choix judicieux du présent que j'avais choisi de donner à celui que je rencontrerais une fois que je poserais le pied sur Trandosha, je la lui présenta d'un noble geste de la main, un sourire plein de confiance affiché sur mon visage qui commençait déjà, sans que je ne m'en rende compte, à rougir sous les rayons tapeurs du soleil.

>>>>>>"Puis-je espérer qu'elle vous plaise, cher ami ?"

>>>>>>Alors que je fixais le Trandoshan, je remarquai qu'un mince filet de sueur commençait à perler sur mon visage et enfin, je me rendis compte que quelques minutes de plus à passer sous ce cagnard allaient avoir raison du teint d'albâtre que je tendais de conserver le plus possible. Je l'essuyai d'un revers discret du pouce et enchaînai.

>>>>>>"Pardonnez-moi d'être aussi cavalier, Galdur, mais pensez-vous qu'il serait possible que nous trouvions un endroit abrité afin que nous discutions de... ce que nous avons à discuter sans que je ne me risque à une regrettable cuisson ?"
Galdur
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Galdur plissa les yeux en observant l’arbalète wookie. Ça, s’était une relique plutôt osée ! Pas mal, pas mal du tout même. Un peu de cran, ça ne déplaisait pas à la population locale. Sans rien dire, le trandoshan prit l’arme avant de l’inspecter sur toutes ses coutures. Il tourna un peu la tête et découvrit un rat-womp qui grimpait sur des canalisations dans le coin. Galdur pivota sur lui même, ajusta sa visée, et enfonça la gâchette… Avant de la relâcher.
Le tir concentré traversa les airs et alla littéralement faire exploser la bestiole, attirant quelques regards des locaux, qui se désintéressèrent cependant bien rapidement.

« C’est une belle arme. Sympathique. J’aime bien. Merci bien m’sieur. Faut avoir du courage pour montrer ça ici, vous savez ? Mais c’est pas grave. Nous, on aime bien les gens qui osent, dans les parages. Hé hé. Tout l’inverse des trois quarts des pseudos diplomates qui viennent dans les environs. »

Il rangea l’arbalète dans son dos, tout simplement. Sans doute avait-il décidé de la garder pour lui, ou du moins, qu’il la ramènerait à sa salle des reliques plus tard. Après quoi, il invita donc ses deux invités à procéder une avancée vers le bâtiment le plus proche, fait de taule et de métal. La plupart des indigènes qui circulaient dans les rues s’attardaient un peu sur les deux étrangers, mais continuaient ensuite leur route. Chacun portait une arme, que ce soit à la ceinture ou dans le dos.

« Venez. J’ai réservé une salle pour causer. Vous savez, quand les gens viennent ici, ils ont peur de s’faire tirer dessus. Mais j’peux vous assurer que l’indice d’criminalité est faible sur la planète. P’têtre parce que justement tout le monde à un flingue et peut protéger ses biens ou sa personne. » ricana t-il en poussant la porte.

L’intérieur de la pièce révéla en réalité un bar. Un bar visiblement très « archaïque ». Pas de néons, pas d’affiches flashy, pas de piste de danse, comme sur les endroits chics de Coruscant. Ici, c’était ventilateur à pâle au plafond, mouches qui bourdonnaient autour d’une fenêtre, tables de métal, tabourets et banquettes abîmées. Le barman en question était un trandoshan à la peau un peu pâle, sans doute signe de vieillesse, qui passait en avant et en arrière un torchon sur son comptoir. La plupart des clients des lieux étaient affalés sur les banquettes contre le mur, dans les encastrements prévus pour les tables. Tous pivotèrent en observant les deux étrangers entrer dans le lieu.
Deux trandoshans cessèrent même leur activité. Le premier portait un large couteau, et d’après les marques qu’il y avait sur la table, ils étaient sans doute occupés à faire ce fameux jeu dans lequel il faut planter la lame entre ses doigts le plus vite possible. Le premier qui se tranche un doigt perdant, évidemment.
Devant la tension ambiante, Galdur s’approcha du comptoir et interpella le barman. Ils échangèrent quelques mots en Dosh sur une petite minute, puis, enfin, le barman hocha la tête et indiqua une porte à coté de son comptoir.
Galdur l’ouvrit en ricanant.

« Ce charmant individu qui sert la boisson, c’est Arkanss. Vous inquiétez pas, il mord personne. Enfin, personne qui est sage. Pour ceux qui foutent le merdier dans son bouiboui, il a un fusil à pompe sous le comptoir. D’ailleurs, un conseil : Si vous avez une quelconque activité à faire ici, éviter de contrarier les travailleurs. »

Il mit une main a coté de sa bouche comme pour chuchoter.

« Ben ouais. D’habitude, les employés sortent pas leurs flingues, mais bon. Hé hé… On sait jamais. »

La pièce suivante était visiblement une salle de stockage qui avait le mérite de disposer d’une large table vide. Galdur ferma la porte et fit glisser des tabourets jusqu’au lieu.

« Quand j’vous parlais du luxe, hein… Enfin ! Disons que je suis le seul ici à vous avoir invité. J’ai beau être le rejeton d’un ancien, c’est pas comme si j’avais une fortune ou bien du pouvoir sur les autres ! »

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>>>>>>Je remarquai que le Trandoshan avait fait les gros yeux quand il vit l'arbalète dans son étui de plastacier. Mais était-ce une bonne ou une mauvaise chose ? A en juger par le fait qu'encore personne ne m'avait atomisé sur place, je penchai plutôt pour la première hypothèse qui, soit dit en passant, était celle que je préférais. Cela ne m'empêche cependant pas de scruter autour de moi pour m'assurer que je n'allais pas finir un grand poignard Ryyk planté entre les omoplates. Quitte à finir ainsi, je désirais que ce ne soit pas sur Trandosha où mon cadavre allait pourrir à vitesse grand V sous le cagnard. Je soufflai intérieurement toutefois quand je vis Galdur s'emparer de l'arme wookie pour littéralement dégommer une bête immonde qui rôdait et qui ne demandait absolument rien à personne. Dès que je sus avec certitude que mon cadeau avait fait mouche, j'écartai les bras en signe de détente et affichai un large sourire sur mon visage. Après tout, pouvait-il seulement en être autrement, au prix que cette satanée arbalète m'avait coûtée ?

>>>>>>"C'est peut-être bien parce que je ne suis justement pas diplomate que j'ai du courage, cher Galdur. Et certainement pas un diplomate de la République."

>>>>>>Cette pique n'avait pas été balancée de cette façon, à cet instant, par le plus grand des hasards. Je voulais bien signifier à mon interlocuteur deux choses : l'une étant que j'avais effectivement du cran, l'autre étant que je ne partageais pas les vues de la République qui, m'avait-on dit, n'était pas en odeur de sainteté sur cette planète. Je ne cachais d'ailleurs que peu souvent mon mépris pour un certain nombre de politiciens du Sénat, et je faisais régulièrement les choux gras des journaux de bas étage en scandant à qui voulait bien l'entendre qu'un tel était un lâche, qu'une telle était une corrompue, et ainsi de suite. Avec les autres que je ne diffamais pas dans les pages holographiques des canards, je tentais d'entretenir des relations cordiales avec eux. Il ne fallait pas effrayer les clients potentiels, n'est-ce pas ?

>>>>>>Retour sur Trandosha, où et quand nous étions en train d'entrer dans un bar que je qualifierais, dans l'un de mes célèbres euphémismes dont j'avais le secret, de tout simplement "miteux". Il me suffisait de tendre l'oreille pour entendre ce qu'il me semblait être les grouillements d'une colonie de cafards ou assimilés, bien que je pouvais confondre ce bruit avec celui des fondations pourrissantes et menaçant de s'effondrer sous leur propre poids. Même si j'essayais de toutes mes forces, je n'arrivais tout simplement pas à remplacer le mot "miteux" qui sonnait de tous les échos par un mot plus charmant tel que "pittoresque" ou "rustique", et je n'arrivais certainement pas à rêver d'autre que de me prélasser sous une douche d'eau claire. Au moment où je sentais un haut le cœur monter le long de mon œsophage quand l'odeur de l'un des breuvages servis par le barman me parvint dans les narines, Galdur émit un avertissement à mon égard. Je me repris immédiatement afin de lui répondre.

>>>>>>"Je n'ai pas prévu de déranger les travailleurs, Galdur ; j'ai prévu de les enrichir."

>>>>>>Tout en m'enrichissant aussi au passage, bien sûr. Nous étions dans une logique de gagnant/gagnant, dans cette histoire. J'installerai ce qu'on me demandera d'installer sur cette planète, je recruterai des travailleurs Trandoshans qui seront payés et je demanderai une bonne contrepartie dans mon intérêt. Tout le monde sera content, et moi aussi. Et c'est le principal. J'avais fait des affaires moins équitables par le passé, on ne pouvait pas me reprocher de développer cette planète et mon entreprise au passage, si ?

>>>>>>Nous rentrâmes dans une nouvelle pièce, plus petite et "relativement" plus propre qui devait servir de cagibi au milieu duquel se trouvait une table ronde. Une fois que le Trandoshan fit glisser les tabourets à côté de celle-ci, je m'assis et posai les mains à plat sur la table. Une sorte de langage corporel pour montrer que j'étais prêt, dès maintenant, à jouer "cartes sur table", et je ne parle pas de Pazaak.

>>>>>>"Ne vous en faites pas pour ce qui est du pouvoir, je sais avancer les bons arguments au bon moment, cher ami. Ce sont les détails qui méritent qu'on s'y attarde, ne pensez-vous pas ? Par exemple, ce que vous désirez faire bâtir sur Trandosha, et ce que vous êtes prêt à m'offrir en retour."

>>>>>>Cartes sur table.
Galdur
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Galdur alla tirer une caisse près du mur. Cette dernière était poussiéreuse et fait dans un bois un peu sec. Il la posa sur la table et souffla dessus, projettant un petit nuage sur le coté. Dès lors, il tira sur son couvercle afin de le retirer, dévoilant un rangement par six où chaque compartiment était rempli d'une bouteille en verre brun. Galdur en tira trois et les posa sur la table avant d'en saisir une, de la décapsuler avec les dents, et de commençer à boire.

« Prenez un peu d'grog. Celui là vient tout droit d'la capitale. Le tavernier le garde pour lui d'habitude, mais je suis sûr que ça le dérangera pas de partager un peu. Occasion spéciale, traitement spécial. » gargouilla Galdur.

Il s'essuya la bouche avant de tirer de l'intérieur de son manteau un papier froissé qu'il s'empressa de déplier sur la table, dévoilant une carte relativement grande du désert le plus proche. La ville était un peu a l'écart, coincée au niveau des rocheuses, comme la plupart des refuges en zones désertique. Le désert en question semblait être constitué surtout de poussière, de cailloux et de sable. Les tempêtes étaient fréquentes et il valait mieux ne pas s'aventurer dans les environs a moins d'être bien préparé.

« Vous voulez savoir c'que j'ai a offrir ? On a du chalon. J'imagine que quelqu'un d'aussi à l'aise dans les parages que vous en a déjà entendu parler, non ? Bon. Qu'est ce que vous diriez si vous pouviez piocher un peu dans les réserves des environs ? Elles sont pour la plupart détenues par les nomades. »

C'était culotté de proposer une offre pareil, étant donné que le chalon avait une valeur presque religieuse. La planète en était riche. Essentiellement parce que les trandoshans ne le récoltait pas en masse, pour des raisons culturelles.

« En fait. Le seul moment d'utilisation du chalon, chez nous, c'quand les chasseurs veulent forger leur couteau personnel, ou bien quand on décore un guerrier avec des lames honorifiques. C'est une récompense assez importante. On utilise pas l'chalon n'importe quand, n'importe ou et avec n'importe qui. »

Néanmoins, il n'était pas ici pour raconter tout ce qui n'allait pas être possible.

« C'la dit… Je suis sûr que si on s'y prend comme il faut, les nomades et les autres trandos auront rien à dire si vous venez vous servir un peu de dedans. Tant que vous nous pompez pas toutes les mines, bien sur. C'est là que je veux en venir. Vous voyez ce point sur la carte ? »

Il pointa du doigt un marque noir en plein milieu du désert, caché entre deux creux.

« C'est là qu'les nomades se sont posés pour l'instant. A la saison prochaine, ils vont repartir vers le sud pour suivre les troupeaux d'bestiaux. Ils ont un p'tit soucis d'ordre « vital ». C'est la flotte. »

L'eau était quelque chose d'assez rare ici, et c'était sans doute pour cela que beaucoup de trandoshans appréciaient dépenser leur solde dans l'alcool ou autres types de soûleries. Il était six fois plus cher ici que n'importe ou ailleurs et de qualité assez discutable.

« Ils viennent presque tout les mois, en ville. Ils échangeant un peu d'leur chasse contre quelques réserves d'eau. Zont pas trop le choix. Il y a bien un puit dans le désert, mais il est à sec les trois quart du temps. Du coup, ils viennent ici glaner un peu d'ce que peut donner la station de pompage du lieu. Croyez moi, la flotte ici, c'est une affaire sérieuse. Les employés du service des eaux ont toujours un fusil sur eux. Y'a déjà eut des bandits qui voulaient carotte plus que ce que le rationnement et les prix demandaient. C'est un crime très grave de voler la flotte. »

Galdur croisa les bras en faisant un grand sourire, digne d'une publicité pour dentifrices. A condition que l'on puisse considérer ses dents comme un modèle.

« Comprenez ou j'veux en v'nir mes p'tits choux ? On a besoin d'vous.Les humains savent y faire en matière d'extraction d'eau, nan ?  »

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>>>>>"Takir."

>>>>>Le garde du corps qui se trouvait jusqu'à lors en retrait derrière moi s'avança et me versa de ce "grog" dans un verre vide qui se trouvait en face de moi. Je n'y touchai cependant pas et je ne comptais pas y toucher. Le Zabrak en profita pour me glisser un holoprojecteur que j'utilisais pour enregistrer des conversations ou encore prendre des images holographiques. S'il était question de plans ou de quoi que ce soit d'autre, je voulais être prêt à les enregistrer dans ce petit bidule ultramoderne. Une fois la machine posé, le Zabrak retourna à l'arrière-plan sans mot dire. Je posai le verre sur le côté de la table afin qu'il ne gêne pas le mouvement de mes mains qui étaient alors posées sur celle-ci, mes coudes flottant légèrement au-dessus du vide. Je croisai les mains en écoutant attentivement ce que le Trandoshan avait à me proposer. Ce dernier glissa une carte au milieu de la surface et déclara qu'il était prêt à offrir du chalon, tout en me demandant si j'en avais déjà entendu parler. Je me retins intérieurement de lui dire que je ne pouvais que connaître ce métal. J'étais, après tout, un grand entrepreneur dans le domaine des armes et il avait suffi de voir un poignard rituel trandoshan pour comprendre que ce métal était aussi valeureux que l'or dans le coin. Je fus néanmoins surpris que je n'eus pas à en faire moi-même la demande, moi qui croyais qu'ils ne laisseraient jamais un étranger s'approcher près du précieux minerai. Alors en prendre, c'était presque inespéré !

>>>>>Je commençai toutefois à me méfier. Le chalon est très précieux chez les Trandoshans. Que pourraient-ils bien donc en demander en retour ? Une armée ? Des croiseurs interstellaires ? Je ne fus non moins surpris quand j'appris que ce qu'ils voulaient, c'était extraire l'eau des nappes phréatiques sous le désert grâce à de grandes pompes. Bien que je ne trouvai pas l'accord équitable - en ma faveur, dans les premiers instants, je me souvins du cagnard sous lequel je me trouvais quelques minutes auparavant et me rendit compte que l'eau devait ici être une chose que l'on peut qualifier de luxueuse. Je relativisai alors mon jugement, comprenant que ce marché n'avait rien d'inégal. Ils avaient certainement besoin de grandes quantités d'eau.

>>>>>Très vite, comme je l'espérais, Galdur me fit comprendre que l'eau était un grand besoin. Et certainement une ressource politique dans un telle région. Je compris mieux l'urgence de faire construire des stations de construction d'eau. A celles-ci s'ajouteraient certainement des stations d'épuration afin de fournir une eau de qualité. Avec tout ça, ceux qui auraient autorisé une entreprise à les construire jouiraient certainement d'un prestige politique énorme, que ce soit sur les sédentaires et les nomades. Un prix à payer dérisoire comparé à quelques tonnes de chalon. De mon côté, j'allais pouvoir en profiter pour construire des armes blanche d'une qualité exceptionnelle et les revendre à prix d'or à des mercenaires compétents et à des collectionneurs indolents mais bon payeurs. C'était décidément une bonne affaire et j'étais prêt à la conclure au plus vite, après quelques vérifications, bien entendu. Et quelques corrections.

>>>>>"Après examen des sols et sous-sols, nous pourrions construire des stations d'extraction de l'eau, effectivement. Une station pourrait vous rapporter un bon million de litres chaque année. Imaginons que nous en construisions une dizaine, vous en sortiriez une dizaine de millions de litres à l'année. Evidemment, nous aurons bien plus d'informations une fois un scanner des sols effectués, mais je suis à peu près sûr que vos nappes seules suffiront à satisfaire la consommation d'eau d'une bonne partie de votre population."

>>>>>Je levai le doigt, voulant encore garder la parole pour un court instant. Je venais de parler ce que je pouvais offrir aux Trandoshans, il était temps de s'attarder sur ce que les Trandoshans pouvaient m'offrir. Je reposai doucement la main et pris l'holomachine. Je la tendis vers le plan que Galdur m'avait tendu quelques secondes auparavant et en fit une copie sur le bidule. Je reposai l'appareil.

>>>>>"Une station d'extraction de l'eau coûte cher. Il est évident que je vais devoir amortir les coûts. Pour cela, je vais avoir besoin d'une offre conséquente. Une mine pour cinq stations me paraît être une offre raisonnable."

>>>>>La demande était exigeante, je le concède. Mais il fallait bien que je rentabilise les dépenses que la construction des stations allaient engendrer. Avec deux mines, je m'assurais une plus-value correcte sans vider Trandosha de sa richesse sacrée tout en permettant à des milliers d'habitants d'avoir accès à l'eau potable. Pour moi, tout le monde était gagnant.
Galdur
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Galdur fit une grimace un instant. Les mathématiques élémentaires lui donnaient deja des maux de tête de base, alors il n'était pas prêt de savoir combien telle ou telle chose représentait. En conséquence, il haussa les épaules.

« Chais pas combien cela fait ! » aboya t-il.

Il comprenait les nombres, mais des unités de mesure ? Pour Galdur, ça avait toujours été "une tonne, deux tonnes, trois tonnes", puis "beaukou". Il précisa un lieu sur la carte, qui s'éloignait du désert pour s'enfoncer d'avantage dans les terres, là où la verdure reprenait un peu ses droits. Ce n'était pas la jungle dense tout de même, mais une parcelle assez conséquente.

« Si vous voulez des mines, on les foutra sur le territoire de mon clan. Histoire d'éviter de trop jouer sur la reconnaissance des locaux. Je sais pas si on peut parler sur un quota, mais je peux sinon vous prop'ser un temps d'exploitation. Comme vous voulez, mais si on parle de quota comme vous vouliez partir à la base apparemment, j'vous préviens, va falloir me faire passer le cours de maths et d'économie. Je connais même pas les capacités réelles des mines de chalon, personne ne le sait. C'est pas des lieux qu'on prospecte. Y'en a juste plein. C'est tout ce qu'on peut dire. »

On partait presque de zéro sur ce point ci, car jamais personne n'avait fait une expertise des capacités minières de la planète. Sans doute car seuls les locaux y avaient accès et qu'ils se fichaient bien des capacités totale tant leur consommation de chalon était basse en raison de l'aspect presque sacré du minerai.

« Faudra juste éviter de faire trop de bruits. Si ça vous tente, j'peux faire en sorte d'envoyer des chargements réguliers de minerai sur une durée qu'on déterminera. Ça évitera de polluer l'environnement à coup d'installations, et ça permettra de trouver un job à pas mal de monde, dans le minage a l'ancienne. On est pas trop grosses machines, droides et autre machines industriels ici. Ah... Et je dois vous parler d'un truc important. »

Comment avait t-il put oublier cela ? Même lui etait au courant d'une certaine relation extérieure qui avait tendance à changer pas mal de choses ici.

« La Czerka est un peu trop intéressée à mon goût par les affaires d'not planète. De c'que je sais, elle achète des wookies sur Kashyyyk à bas prix aux chefs locaux en échange d'armes, et elle les revends chers aux Trandos les plus concernés dans leur mésentente avec les wookies. Je dit pas que je suis fondamentalement contre ça, je suis le premier à pas m'entendre avec eux. Les conservateurs comme ceux de mon clan sont même les plus hostiles. On parle pas d'esclavage, mais d'un business légal instauré par cette entreprise. Ca leur a permit de prendre un peu d'influence dans nos terre. Autant je suis contre que nous, Trandos, on s'abaisse à piller et à kidnapper des wookies, autant je suis emmerdé par le fait que la Czerka fasse business ici. Le conflit trando-wookie, c'est du sérieux. On devrait livrer ce combat avec honneur. Pas laisser une foutue entreprise faire tout le boulot pour nous et la laisser foutre ses pattes sur nos affaires intérieures. »

Si Il existait un seul point qui pouvait brouiller Galdur avec ses engagements chez les Rangers, c'est le fait qu'il était partisan d'une guerre ouverte avec Kashyyyk. Même si il prônait une guerre propre, dans les règles de l'art, et avec tenue. Problème : à part des tensions, rien ne justifiait tellement de se lancer dans un tel conflit et Galdur le savait bien. Kashyyyk était protégée par la république, et étant donné son travail, le trandoshan n'était pas destiné à aller à l'encontre des valeurs républicaines. Il était embêté que la Czerka se charge à la place des trandoshans de régler des comptes avec les wookies, mais Kashyyyk était virtuellement intouchable autrement.

« Pour être franc, je me fous au dernier degré du bordel entre les républicains, les impérialistes, les commerçants... Je suis censé être neutre dans mon boulot de tout les jours. Mais là, on parle de ma planète. Non seulement la Czerka se charge de quelque chose qui ne la regarde pas, mais en plus, ça leur donne une justification pour influencer les choses ici. Elle va vouloir vous mettre des bâtons dans les roues. »

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Le Trandoshan en face de moi n'avait pas forcément l'air très porté sur les chiffres. Alors pourquoi, au nom du ciel, était-il celui qui devait faire des affaires avec un homme dont les chiffres sont le commerce !? J'allais devoir simplifier un maximum, tout en extrapolant sur la quantité d'eau potable consommé par un Trandoshan - alors que je n'y connais rien à la biologie de cette espèce - et en avançant des chiffres qui relevaient plus, à mon grand dam, du hasard que de l'étude précise dont j'étais un utilisateur régulier. Je pris le verre d'alcool que l'on m'avait servi et le portai aux lèvres, sans en boire une goutte. Juste de quoi humecter mes lèvres. Je le reposai et le repoussai près du bord de la table à laquelle nous étions installés, prêt à reprendre la parole.


"Si l'on part du principe qu'un Trandoshan moyen consomme environ un demi-litre d'eau par jour et qu'une année galactique standard est composée de 368 jours, vous devriez pouvoir accorder une réserve annuelle en eau raisonnable a... cinq cent mille de vos concitoyens environ. Bien sûr, vous pouvez augmenter le nombre de bénéficiaires en diminuant la taille des réserves. Et si cela ne vous convient toujours pas, nous pourrons toujours discuter de la possibilité d'installer des stations d'épuration plus performantes qui permettront de doubler voire tripler le rendement des pompages. Mais cela reviendra plus cher, évidemment."


J'avais brillamment composé mon exposé, calculant tout de tête. Bien sûr, les calculs en questions n'étaient pas réellement difficile, ils ne se composaient effectivement que de divisions et multiplications simplissimes. Pour quelqu'un d'aussi doué avec les nombres que moi, c'était du gâteau. Je jetai un coup d'oeil à la machine qui devait enregistrer mes notes et constatai qu'elle n'avait pas lâché. Je reposai mon regard sur Galdur qui était en train de m'expliquer qu'un chargement de minerai était préférable à la construction de mines, ce à quoi j'acquiesçai. Bien sûr, c'était profitable sur un plan économique, m'évitant alors de devoir construire des mines coûteuses et d'embaucher du personnel. Mais cela posait le problème du minage. Comment pouvais-je alors savoir si j'allais obtenir en temps et en heure la quantité désirée de Chalon. Et une fois qu'ils apprendraient ce que je compte en faire, qu'allait-il donc se passer ? C'étaient beaucoup de risques à prendre, mais le Chalon allait faire grimper en flèche le chiffre d'affaires de mon entreprise. J'attendis que le Trandoshan fit son exposé, et je répondis aussitôt.


"La livraison du minerai par vos soins serait effectivement une solution. Sachez toutefois que je demande une certaine quantité, et cette certaine quantité demandera par conséquent un certain effort de la part de vos mineurs afin que j'obtienne ce que je désire au moment auquel j'en aurai besoin. Je suis toutefois prêt à vous laisser la main si j'ai la garantie que j'obtiendrai chaque mois... deux tonnes de Chalon ? Quoiqu'il en soit, il faudra que vous permettiez une expertise des mines afin que je vois si le marché est équitable."


Le Trandoshan, toutefois, n'écouta qu'à peine ce que j'avais à dire et préféra enchaîner sur un problème auquel était mêlé la Corporation Czerka. J'écoutai attentivement sa vision du souci, bien que je me pris à surprendre plusieurs fois que ce n'était pas mon problème et que les grands pontes de la Corporation Czerka étaient assez intelligents pour savoir que je n'étais pas de ceux qu'ils pouvaient embêter. Il m'était arrivé certaines fois cependant de faire face à eux lors de litiges commerciaux ou encore de les voir s'essayer au jeu dangereux de la concurrence déloyale. Mais, force est de l'admettre, je suis bien meilleur qu'eux à ce jeu-là. J'attendis encore une fois que Galdur termine son discours avant de reprendre en relais, après avoir pris le soin d'à nouveau humidifier mes lèvres grâce au breuvage que l'on m'avait servi tout à l'heure.


"Je dois admettre que le conflit entre votre peuple et les Wookies possède de nombreuses subtilités que je n'ai pas compris, cher ami. Je sais une chose, cependant. La chancelière Kira est farouchement opposée à l'esclavage, et je suis sûr que si le marché passé entre les chefs de clan et la Czerka venait à remonter jusqu'à ses jolies petites oreilles, la corporation serait sans doute très inquiète par rapport à ce qu'elle risque. Et le fait que ce ne soit pas reconnu par la loi comme de l'esclavage n'y change rien. La chancelière suprême a un avis très... tranché sur la question. Je comprends bien la dureté de ce que vous devez ressentir, Galdur, et je suis prêt à faire un geste en votre faveur en discutant avec les quelques amis que je possède au Sénat. Le problème..."


Je me penchai sur ma chaise, afin de m'approcher du visage écaillé de mon interlocuteur. Pas que ce que j'avais à dire était secret, mais je voulais mettre l'emphase sur ce que je m'apprêtais à dire. Je m'éclaircissais légèrement la voix.


"... c'est que vous savez aussi bien que moi que Trandosha ne peut absolument en aucun cas attaquer le peuple wookie. Si vous veniez à déclencher un conflit, la République volerait au secours de Kashyyyk et vous seriez attaqué par une flotte plus grande que la vôtre et des soldats mieux armés. Quant à ce que la Czerka pourrait me causer comme ennuis... Disons que j'ai quelques limaces k'lor dans ma manche qui pourraient leur faire énormément de mal. Faites-moi confiance là-dessus, ils n'interviendront pas. Et s'ils interviennent, ils en paieront les conséquences."


Je ne puis m'empêcher d'esquisser un sourire moqueur. Bien sûr, il n'était pas adressé à ce cher Galdur, mais plutôt aux huiles de Czerka qui ne se doutaient pas un instant qu'ils étaient encore les huiles seulement parce que je le voulais bien. Ils pouvaient tous tomber si je décidais de révéler leurs vilains secrets à certains membres du Sénat et je n'aurais qu'à passer derrière, discrètement, afin de picorer les petites miettes qu'ils laisseraient derrière eux.


"La seule chose dont j'ai à m'occuper, c'est de permettre à votre peuple de consommer de l'eau en quantités suffisantes. Et la seule chose dont *vous* avez à vous occuper, c'est de me livrer une cargaison de Chalon chaque mois. Et si la Czerka venait à être tellement désespérée qu'elle viendrait à tenter quelque chose, je m'en occuperai aussi. C'est pourquoi je vous rassure à ce sujet : ils ne tenteront rien."
Galdur
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« Z’inquiétez pas, Dau. Je serais bien l’dernier à vouloir engager une guerre contre Kashyyyk maintenant. On a les poings et les mains liés, que ce soit les wookies ou les trandoshans. Alors on a pas intérêt à trop attirer l’attention sur nous avant qu’on ait réussi à se libérer… Seul problème, c’est que les wookies ont l’air d’aimer cette situation. Sérieux, c’est leurs chefs qui rançonnent leur peuple, et les gens pensent que c’est nous les grands méchants de l’histoire. Faut pas abuser… Mais bon, si vous dites que la Czerka vous posera pas de soucis… J’vous fais confiance. »

Il haussa les épaules. La question de la Czerka était quelque chose d’assez complexe, puisqu’elle comptait des partisans ici bas. Et malheureusement pour Galdur, leur nombre grandissait jour après jour, et c’était une chose qui pouvait potentiellement faire voler en éclat l’unité des traditionalistes.

« Pour en r’venir a notre deal. Vous en faites pas. J’suis persuadé que ca arrangera pas mal de T’doshoks d’avoir un peu d’boulot dans les mines. Surtout ceux qui sont pas en âge de partir de la planète en fait. Certains sont prêts à tout pour gagner quelques points sociétaires. Il parai que l’travail des enfants est interdit dans la constitution galactique. Mais ici… hé… Si ils sont volontaires ? Pourquoi pas, non ? Après tout, j’avais neuf ans quand je dépeçais mes premiers trucs pour refiler la fourrure sur le marché en ville. »

Les mœurs des trandoshans et des autres peuples dit « civilisés » de la galaxie étaient décidément bien différentes. Bah, qui était t-il pour juger après tout ? Si les hommes se plaisaient à vivre ainsi, c’était leur problème.

« Comme j’connais mal les unités de mesure communes… Ouais, alors j’écris et je parle le dosh très bien, mais je sais pas écrire le commun et j’ai du mal avec leurs systèmes métriques et de mesure. Mais j’pense pas que vous connaissiez nos manières de compter ici. Alors j’vous propose de parler en cargos. Ca vous donneras une meilleure idée des quantités. »

Galdur fouilla un instant un casier et en tira un plan qu’il alla poser sur la table. Le plan en question démontrai un cargo, ses proportions ainsi que ses capacités.
Spoiler:

« Ca, c’est l’cargo national ! On a pas beaucoup de spatioports dans les environs, mais le peu qu’on à, j’pense que je peux vous arranger pour vous livrer le contenu d’un certains nombres de cargos de manière régulière sur une période donnée. » dit-il.

Au moins, là, c’était universel. Galdur connaissait mal les besoins des entreprises ni à quel point elles pouvaient demander en terme de matières premières. Raisonner en nombres de cargaisons de Dragonboat était une manière plus aisée pour lui de bien s’en rendre compte.

« On dit donc que chaque mois, j’vous balance deux cargos du genre Dragonboat blindés de Chalon, c’est ça ? En échange, vous faites nos petites affaires ici. Tout d’vrait bien s’passer normalement. On va poster des milices sur vos plans d’activités ici afin d’assurer que personne vienne vous embêter. Cela vous va ? On va commencer par se charger d'foutre des stations de pompage. Mieux vaut éviter de faire pulluler les installations diverses et variées. L'augmentation des technologies sur la planète ferait râler pas mal de traditionalistes. »

Le but était de partir doucement. Trop d'influence extérieure allait fortement déplaire aux natifs. Il fallait d'abord les brosser dans le sens du poil et ensuite, il verrait pour accroître les nécessités extérieures. En espérant que Dau accepte de ne pas voir trop grand pour commencer.

« Que diriez vous d'une station dans le désert le plus proche, une autre dans les rocheuses, et une autre aux frontières des territoires du nord. Ça me parait être un bon début. »

Spoiler:

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Je levai la paume, la montrant à mon collègue d'un jour. Je voulais lui montrer qu'il n'avait pas à s'en faire une seule seconde pour la Corporation Czerka. Je lui adressai par ailleurs un sourire qui se voulut rassurant et plein de confiance afin que je lui montre que je savais parfaitement ce que je faisais. On ne dirige pas un empire tel que le mien sans s'assurer que tout ce que l'on a autour de soi est assez fiable pour que l'on puisse s'appuyer dessus.


"Croyez-moi sur parole, Galdur. Si la Czerka n'a pas encore dépose le bilan, c'est parce qu'elle ne met pas le nez dans les affaires de Xen et qu'elle n'a pas attiré mon courroux. Si cela venait à changer, j'ai quelques dossiers qui mettraient les décisionnaires de la corporation derrière les barreaux pour un petit bout de temps."


Je ne pus m'empêcher d'afficher sur mon visage un air satisfait d'avoir autant de pouvoir sur ceux que l'on montrait souvent, dans les médias, comme ceux qui n'avaient aucune limite. Toutefois, Galdur revint presque directement à la raison pour laquelle nous étions là. Mon interlocuteur commença alors un monologue sur le travail des enfants en disant que ce ne pouvait pas être mal s'ils étaient volontaires. Je me pris alors à penser que la République irait bien mieux si elle était menée par un Trandoshan. En effet, je n'avais rien contre le travail des enfants qui font une main d’œuvre peu chère et pourtant très facilement optimisable en de nombreux points. Puis, il allongea un plan sur la table montrant un cargo, accompagné sur le côté de ses caractéristiques techniques. C'est avec cela que je devais alors compter ce que je souhaitais obtenir en Chalon. Je jetai un oeil au plan puis retournai mon regard vers mon ami Trandoshan.


"Compte tenu de la capacité du vaisseau, je pense qu'il serait équilibré de conclure sur environ un cargo de Chalon chaque mois. Pour réduire les dépenses liées aux éventuelles taxes et l'entretien des vaisseaux, disons donc deux cargos entiers tous les deux mois. Si on me pose des problèmes avec la nature des transactions, il faudra sans doute que je graisse les pattes nécessaires pour qu'il n'y en ait plus... de problèmes."


Je relevai ma tête vers Galdur, montrant que nous venions, à ma plus grande joie, de trouver un accord fructueux pour nous deux. Puis il m'exposa le projet qu'il avait avec les trois premières station de pompage qu'il comptait me demander de construire sur Trandosha. La première grande industrie de la planète. J'étais presque fier. Toutefois, je fus quelque peu réfréné dans mon enthousiasme de savoir que la grande industrialisation de la planète n'allait pas se faire aussi rapidement que je le souhaitais.


"Les endroits me semblent corrects. Il faudra un mois entier pour voir les usines terminées, mais je devrais trouver une main d'oeuvre compétente assez rapidement pour rester dans les temps. D'ici deux mois, vous aurez donc assez d'eau pour remplir les besoins d'un million et demi de vos concitoyens."


Je lâchai un grand sourire, satisfaits de voir que les affaires, sur cette planète, se faisaient plus rapidement que chez les bureaucrates. Et moi, qui avais facilement tendance à la xénophobie, commençais presque à m'enticher de l'espèce des Trandoshan. Je tendis alors ma main vers Galdur, m'exclamant presque :


"Je suppose que nous avons un marché, mon ami !"



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Galdur
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« Ca m'en a tout l'air ! Nous avons un accord. Si j'avais sus, j'aurais mis ma plus belle veste. »

Enfin, c'est pas comme si sa plus belle veste était réellement différente de celle qu'il portait habituellement. En fait, c'était la même. Bon. Et bien il ne restait désormais plus qu'à faire de la paperasse et ce genre de trucs, le travail que Galdur expiait d'habitude. Il soupira en s'imaginant remplir des papiers et des contrats. Déjà qu'il savait à peine lire le commun, si il devait écrire en plus…

« J'vous propose de vous charger du contrat, par contre. C'est pas que j'suis opposé à l'idée de le faire moi même mais… Bon… Disons qu'en termes de moyens, de ressources, tout ça… bla bla bla… Bref, en fait, j'sais pas lire et écrire le commun. A moins que vous vouliez un contrat en dosh… Vous m'connaissez hein, c'pas parce que j'suis un héritier que je suis né dans la soie. En fait, j'suis plus né dans la poussière. Un bon gros trou avec plein de poussière dedans ! »

Oui, parce que parler de luxe et de richesse sur la planète, c'était très relatif. A part le chef de guerre qui tirait son épingle du jeu avec son palais, la plupart des autres et même les anciens devaient se contenter de baraques posées sur de vastes terres arides ou stériles. Sauf dans la jungle. Là pour le coup, il y avait de la verdure. Mais les insectes et les prédateurs y étaient également plus actifs, et en conséquence, il fallait doubler le nombre de fusils pour la population.

« Abandonnons la piquette ! Pour fêter ça, j'vous sors le grand jeu ! »

Il piocha de nouveau dans les réserves du tavernier. Il ne lui en voudrait sûrement pas si il prenait un peu de ses stocks spéciaux… Lui en voudrait-il ? Bof. Après tout, on ne vivait qu'une fois. Il vira les verres de grog qui étaient déjà censés être l'offre spéciale pour tirer une autre bouteille.

« Gin des sables. Pour le coup, j'vous arnaque pas. C'est sans doute le truc le plus cher qu'on a. En fait, ça commence en bas de gamme avec la bière, puis on a la gnôle, et au sommet du panier, ce truc. Je crois que j'ai dû en boire que une seule fois dans ma vie auparavant, et c'était pour l'anniversaire de mon papa ! »

Il remit le couvert et resservit les verres en souriant et en redressant ses lunettes sur son pif. Si on pouvait même plus être un peu festif quand on traitait avec des étrangers… des humains en plus ! Qui avaient pourtant la mauvaise réputation ici bas…

« Allez hop ! A cet accord rondement mené, on emmerde la Czerka, on emmerde nos concurrents et on récupérera la gloire et la prospérité d'la déesse ! »

Il vida son verre dans un grognement de satisfaction. Autant presque tout ce qui se faisait sur la planète, même le café, étaient dignes de ce que les soldats de la république appelaient la piquasse de tranchée, là, on touchait à un produit vraisemblablement très cher, comme le disait plus tôt Galdur. Le trandoshan en profita pour s'intéresser un peu plus a son interlocuteur en lui même, plutôt que de parler en terme d'affaires.

« Dites Dau. Qu'est ce que vous diriez un jour de passer un p'tit séjour ici ? La vie est pas luxueuse et super propre ici, mais j'suis persuadé que ça vous ferait un bon bol d'air d'apprendre à dompter le nexu ou à monter le Dewback et le Varactyl ! Sans rire, la plupart des étrangers viennent ici en affaires. J'peux comprendre qu'ils aiment pas faire de vieux os dans les parages, mais hé. Personne n'a jamais essayé de trop s'intégrer aussi faut dire ! »

La proposition se voulait d'approche sympathique, même si Galdur ne se doutait pas que la réponse serait à grande chances négatives : personne ne voulait définitivement rester ici. Il faisait trop chaud, presque tout sur la planète voulait te bouffer et en plus, le café avait un goût de terre.
« En fait pour rien vous cacher, la plupart des représentants étrangers préfèrent organiser des rencontres sur les stations spatiales… (Il chuchote) Ou bien se payer une tranche de vie chez les harems de la capitale… Vous connaissez les nobles, hein. Toujours prêts à ce que des p'tits prennent soin d'eux. En particulier les Hutts. Beurk. Je hais les Hutts. Je plains celles qui doivent passer avec eux. »



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