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La nuit était tombée depuis longtemps sur Coruscant.

Le yatch de Milésya Kira, aux couleurs d'Ondéron sur une face et aux couleurs de la République sur l'autre, avait enfin atterri sur la plate-forme du Sénat dans l'après-midi. L'enfant s'éveillait à peine - décalage horaire oblige - mais, à peine debout, elle se sentait néanmoins aussi fraiche et surexcitée que seul une petite fille pouvait l'être en rentrant à sa maison après un long voyage.
Elle avait tellement hâte de voir sa Mère qu'elle s'empressa de sortir du vaisseau, sa petite robe blanche aux volants de tulle bleus volant au vent frais des hauts de la ville-planète, remplie d'espoir qu'elle soit venue l'accueillir.

Mais seuls l'attendaient les membres de la garde républicaine affectés à sa protection, et deux de ses précepteurs.
Elle ne réclama pas sa mère, la supposant à raison à son travail, se laissa serrer dans les bras par ses professeurs avec bonheur, leur offrant à chacun d'eux les petits cadeaux qu'elle avait prévu pour son retour. Mais le cœur n'y était pas tout à fait ; car la seule personne qu'elle aurait réellement voulu voir n'était pas là. Sans maman et sans papa-Jake, la vie n'était décidément pas la même, mais la petite fille avait appris à sourire même si son humeur n'était pas exactement au diapason. Après tout, elle aimait aussi ces personnes, et ils l'aiment en retour, Milésya le savait ; aussi se laissa t-elle emporter dans les appartements au cœur du Sénat dont jouissait sa famille du fait de leur position. Dûment installée pour un "petit-déjeuner-goûter", la fillette joua quelques heures avec sa gouvernante, appela une de ses amies balosar de la garderie sénatoriale pour l'inviter à se voir le lendemain, soupa avec sa gouvernante avant d'être finalement mise au lit "pour se recaler".

Mais la princesse Kira ne l'entendait pas de cette oreille. Elle ne passerait pas une journée sans voir sa mère !
D'abord parce qu'elle l'aimait plus que n'importe qui dans la galaxie, et ensuite parce qu'elle avait un cadeau à lui donner. Enfin, réveillée depuis quelques heures seulement, elle ne pouvait évidemment plus dormir de sitôt ! Ce fut ainsi qu'elle attendit que sa gouvernante se couche dans une pièce proche de la sienne, avant d'ouvrir sa porte tout doucement.
Avec un air malicieux, elle fit signe au garde de ne pas faire de bruit, en posant un doigt fin sur sa petite bouche, avant de filer, bien suivie par ce dernier, jusque dans le salon, où trônait une énorme holo-vid sur une table basse en vrai bois entourée de moelleux canapés et d'un support à répulseurs hutt.

Puis elle se demanda ce que sa mère serait contente de voir en rentrant à la maison. Qu'est-ce qui pourrait bien lui faire plaisir ?
Avec des yeux interrogateurs, elle s'en ouvrit à voix basse au garde qui l'accompagnait toujours, et elle sautilla de joie à sa réponse. Mais bien sûr, les adultes aimaient avoir un verre de vin en rentrant à la maison ! Vite, elle se dirigea dans la réserve de la cuisine, chippa une bouteille de vin et de jus de fruit. Elle posa le tout sur la table, s'en alla prendre des verres, remplit le sien avec le multi-vitaminé qu'elle avait trouvé (il était délicieux !), et demanda à un droïde d'ouvrir la bouteille de vin. Puis elle remplit le verre de sa mère jusqu'à ras-bord, avant de s'emparer d'une console de jeu en attendant que la Chancelière Suprême revienne enfin à la maison.

Le temps passa. Trois heures standard s'écoulèrent ; puis enfin, un bruit de porte. Le droïde fila à la rencontre de sa mère pour la débarrasser de son manteau, tandis que la petite fille, surexcitée, arrangeait vaguement ses cheveux bruns pour être plus jolie. Puis elle se précipita dans le couloir, les bras grands ouverts.

- "MÈRE !"
Emalia Kira
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Emalia avait la tête pleine de ses plans stratégiques, des rapports de comptes, des comptes-rendus des comités sociaux, des revues de presse intergalactiques lorsqu’elle franchit le pas de la porte, pour quelques heures bien méritées dans les appartements confortables dédiés au Chancelier Suprême et sa petite famille. La porte se referma automatiquement, laissant dehors une paire de gardes qui resteraient en faction ici, tandis qu’un droïde la débarrassait déjà de son manteau sombre. En dessous, elle portait une robe fluide aux tons clairs, de celles qu’elle aimait porter en représentation au Sénat pour rappeler sa jeunesse, sa pureté. Symboliquement, s’entendait.

Avec le cri de Mylésia afflua tout un tas d’alertes dans son esprit : sa petite fille était revenue aujourd’hui de Corellia – il ne fallait pas crier car Ethan dormait sûrement – qu’est-ce que faisait la princesse debout à cette heure-ci – elle avait mal à la tête – où était la gouvernante – pourquoi le Sénateur de Kashyyyk s’était-il soudain manifesté contre les mesures de la Constitution cet après-midi alors qu’il avait donné un vote favorable – Mylésia était plus grande que dans son souvenir.

- Oh, mais voilà ma grande fille ! chuchota Emalia en se penchant pour réceptionner dans ses bras la princesse. On n’est pas couchée à cette heure-là ?

Elle ne la grondait pas sérieusement, et la serra fort en essayant toutefois de ne pas lui mettre du maquillage sur le visage. Loin était le temps où les cris de sa fille lui faisaient perdre son sang-froid, et elle se félicita de n'avoir pas explosé et d'avoir réagi calmement. Il fallait dire que toute son énergie était absorbée par son travail, ce qui ne lui laissait que peu de forces pour s'énerver contre ses enfants. Il fallait dire aussi que Mylésia avait changé, c’était certain. Elle n’était plus la petite boule d’énergie qu’elle était étant plus jeune, à faire des caprices pour une glace, un jouet ou simplement pour voir sa mère. Mira lui rapportait de moins en moins ce genre d’évènements, et de faire la souveraine était moins tracassée. Ce n’était pas un mal : il y avait tellement de choses dans sa tête ces temps-ci que lui ôter un souci était fortement apprécié.

La Chancelière se débarrassa de ses souliers avant de suivre Mylésia dans le petit salon, où un verre de vin rempli à ras bord était servi. Un garde affichait une mine contrite dans un coin de la pièce. Emalia eut un petit rire.

- C’est pour moi ? C’est adorable, mais je ne vais pas pouvoir boire tout ça. Sinon, je vais m’endormir dans dix minutes.


De fait, elle aurait aimé se glisser dans ses draps et dormir d’ici dix minutes. Mais elle avait conscience que son nouveau poste lui prenait tout son temps, toute sa vie, y compris sa vie de famille. Elle ne pouvait pas ignorer Mylésia alors qu’elle ne l’avait pas vue depuis plusieurs jours à cause de son petit voyage sur Corellia.

Emalia s’assit donc en compagnie de sa fille et but une gorgée de vin, se penchant pour ne pas risquer de tâcher sa robe couleur crème. Elle se dit que c’était peut-être l’occasion d’avoir une conversation sérieuse avec sa fille, en tête à tête, elle n’en avait pas souvent l’opportunité, et elle devait veiller à ce que Mylésia fût dûment formée pour être un jour une souveraine avisée à son tour.

- Alors alors, madame la Princesse d’Ondéron, qu’avez-vous fait et appris d’intéressant sur Corellia ?

Elle espérait que le duc Gordon ne lui avait pas mis dans la tête quelque idée farfelue ou quelques critiques à l’égard de la politique républicaine actuelle. Elle n’avait vraiment pas besoin qu’on montât ses propres enfants contre elle, mais Corellia ne s’était pas vraiment montrée en faveur de la Chancelière ces derniers temps. Peut-être cela n’avait-il rien à voir avec le duc Gordon, mais Emalia restait sur ces gardes.
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Maman la réceptionnait dans ses bras, l'embrassait.

A l'agréable sensation de la robe soyeuse de sa mère et de la douceur de son baiser, se succédaient différents sentiments. Le bonheur à l'état pur, la fierté de voir la Reine si jolie, si svelte et si merveilleuse ; à la joie de voir sa mère contente de la revoir. Car dans son ton, nulle réprimande. Seulement de l'affection et de l'amour, et même une petite pointe d'humour, à laquelle l'enfant répondit d'un ton enthousiaste, les yeux brillants de joie.

- "Oh non, vous me manquiez trop !"

Les bras maternels la serrèrent encore contre elle, et Milésya se précipita dans le couloir, tandis que sa royale et toute-puissante génitrice enlevait ses chaussures.
Vite, elle se jeta sur le canapé fort peu dignement, les joues roses de plaisir du compliment qu'Emalia prononça en saisissant le verre de vin. Plus rien d'autre ne comptait qu'elles deux dans la pièce, et elle sautilla d'enthousiasme alors que Mère lui posait des questions sur son voyage sur Corellia.
Elle avait tellement, tellement de choses à lui raconter qu'il était difficile de savoir par où commencer. Aussi, pour se donner le temps de réfléchir, Milésya but une gorgée de jus de fruit, puis mit la main dans le tiroir où elle avait rangé le cadeau destiné à sa mère.

- "Oh, Mère. Ce voyage a été très instructif ! Père m'a présenté aux dignitaires de Corellia, et j'ai dansé avec plusieurs de leurs fils. Ils ont été très gentils, et Père a dit que dans quelques années, je pourrais faire partie du Bal Annuel des Débutantes. Nous avons un peu parlé de la politique galactique, et il m'a posé beaucoup de questions sur vous et... sur ce que vous pensiez. Mais c'était difficile de répondre à ses questions, car tout ceci est très compliqué. La politique est très corrompue à cause de l'argent qui circule."

Cela signifiait-il que Mère était corrompue ? Se demanda t-elle soudain ; avant d'aboutir à la conclusion que non. Mère luttait pour la Justice et pour que tout le monde soit heureux, et c'était pour cela qu'elle était au sommet. Car elle était pure et ses intentions comme ses actes étaient honnêtes.
Enfin, la fillette reprit ses propos un peu précipitamment, sans se rendre compte qu'elle était un peu embrouillée dans tout ce qui s'était passé.

- "Je lui ai dit que vous étiez la plus honnête, et que c'était pour ça que vous étiez à ce poste. Mais il y a toujours les intérêts de chaque planète, et c'est pour ça qu'il faut se méfier de chaque parole d'un politicien, parce qu'il y a des intentions cachées. J'en ai discuté avec Alys. Et avec elle, je vous ai acheté quelque chose.... je me suis déguisée en autochtone de Corellia et je vous ai trouvé ça, chère Mère. Le jour de mon anniversaire. Ensuite, j'ai été faire de l'escalade, et j'ai pris encore des leçons de danse et de gymnastique. Il faut être très sportive pour entrer dans l'armée, savez-vous. Je vais faire des études d'armée pour devenir grand Général et étendre notre système pour qu'il devienne très fort, chère Mère. Vous serez fière de votre fille qui vous aime. ...Et après je ferai du tourisme galactique."

Elle tira la petite boite emballée soigneusement par Mira d'un tissu de synthé-soie, avant de la tendre à la Reine d'Ondéron.
La princesse héritière se sentait vaguement oppressée. Mère allait-elle apprécier la broche ? Les entrelacs délicats, dans lequel des petites pierres avait été incrustés, lui avait parus magnifiques, digne de l'apparat dont sa mère se vêtait chaque jour. Mais ce soir, brusquement, elle en était un peu moins sûre. Le bois lui conviendrait-il ? La porterait-elle lorsqu'elle serait devant les holos-caméras ?

- "J'ai pensé que c'était digne de vous, Mère."

Elle lui tendit l'écrin d'une main un peu moins sûre.

- "J'aurai une demande à vous faire, Mère. Une demande très importante, quand vous aurez ouvert votre cadeau."

Elle lui dédia un immense sourire confiant, en fixant les yeux magnifiques de sa mère. En fait, elle avait même plusieurs demandes ; le tout était de savoir dans quel ordre elle pouvait les avancer, sans que la Chancelière ne se retrouve submergée ... Mais la fillette ne laisserait pas sa nourrice faire la demande à sa place. Elle lui répondait trop facilement par la négative ; alors que les demandes directes à sa mère avaient plus de chances d'aboutir. Il fallait seulement se montrer maligne !
Emalia Kira
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Assise dans le confortable canapé de cuir exotique, Emalia sentait déjà la fatigue harasser son corps, sensations révélées par les deux gorgées de vin avalées qui, déjà, faisaient leur effet. Elle écoutait distraitement les récits enjoués de sa fille, non sans quelque pensée peu polie à l’égard du duc Gordon. Des bals mmh ? Qu’il ne s’aventurât pas à imaginer qu’il allait la marier pour faire d’elle une bonne petite femme oisive ou il entendrait parler d’elle. Milésya aurait un royaume à gouverner, elle ne s’embarrasserait pas d’un chef d’entreprise ou de quelque nobliau ayant besoin d’être représenté aux soirées mondaines ! Mais il était inutile de formuler tout haut ce que la princesse n’était encore en âge de comprendre. Quand Emalia était jeune adolescente, elle avait elle-même participé, non sans plaisir à de nombreux bals. Qu’elle était innocente alors !

Brusquement, la souveraine avala de travers, puis se reprit avant de rire à gorge déployée.

- Entrer dans l’armée ?! Ah ! Quelle drôle d’idée ! Vous n’avez pas besoin d’être sportive et de tenir une arme, ma petite chérie. Vos soldats le feront à votre place. Si vous voulez jouer à la guerre, vous n’aurez qu’à la diriger.

Ces paroles lui faisaient étrangement écho à ce qu’elle était elle-même en train de préparer. Elle songea que quelques années en arrière, l’idée d’imaginer Milésya ayant un quelconque rapport avec la chose militaire l’aurait fortement contrariée. Mais aujourd’hui ? Ondéron deviendrait peut-être une nation guerrière sur le plan de la politique galactique. Ce serait bénéfique que la princesse eût au plus tôt quelque notion de stratégie militaire… Et de politique. La Chancelière reposa son verre de vin encore bien plein, avant de regarder la petite fille dans les yeux. Les joues de Milésya était toute rose. Par bien des aspects, elle était encore une enfant. Mais ses propos sur la politique, bien que confus et sûrement répétés de ce qu’elle avait entendu – ou de ce qu’on avait essayé de lui mettre dans la tête… - montraient qu’elle commençait à se poser des questions matures sur le rôle de sa mère sur la scène galactique et, en continuité, sur le rôle qu’elle aurait à endosser un jour, que ce soit pour la République ou pour Ondéron. Dans l’esprit de la Chancelière, il ne faisait nul doute que Milésya aurait une carrière au moins aussi brillante que la sienne. Elles étaient une famille de grandes dames.

- Vous avez raison, en quelque sorte. Chaque politicien est parfois honnête, parfois pas. Parfois il est honnête pour de mauvaises raisons, et parfois il ment pour de bonnes raisons, et vice-versa. C’est un immense jeu très complexe, où il faut apprendre à reconnaître les intérêts des uns et des autres. Moi, par exemple, mes intérêts sont de vous protéger vous et Ethan, ainsi que le royaume que je vous léguerai. Par exemple, je travaille dur et je prépare des plans chaque jour pour que l’Empire ne nous prenne pas notre planète, vous comprenez ? Cela veut dire que parfois, je peux mentir, si j’estime que celui à qui je mens agirait de manière néfaste et m’empêcherait d’atteindre mon but.

Impossible de ne pas penser à l’opération qui se préparait. Le Sénat allait cracher des montagnes de salive pour l’insulter lorsqu’ils découvriraient qu’elle allait provoquer une bataille historique contre l’Empire. Et Milésya devrait savoir, à ce moment-là, pourquoi elle le faisait. Elle était désormais assez grande pour comprendre… Mais trop jeune pour endosser les responsabilités qu’allaient devoir supporter sa mère. Probablement Milésya allait-elle devoir rentrer sur Ondéron si les choses devenaient ici trop agitées.
Emalia abandonna son air sérieux pour un sourire plus jovial.

- Je crois que vous devenez une très intelligente jeune femme, mademoiselle Kira. Je vais vous assigner quelques nouveaux professeurs. Vous n’avez plus besoin de ces cours de maintien et d’orthographe, par exemple. Vous pourrez apprendre la géopolitique, l’Histoire galactique, la stratégie militaire… Des choses qui vous serviront pour être, un jour, une Reine formidable, vous aussi.

La Chancelière recueillit dans ses mains blanches le petit paquet soigneusement enveloppé, et l’ouvrit délicatement. Une petite broche reposait en son sein, des pierres précieuses brillant de mille lueurs malgré la lumière tamisée qui enveloppait la mère et la fille. Emalia s’extasia avec un brin d’exagération avant d’extraire l’objet de son écrin et de l’accrocher sur son buste.

- C’est magnifique. Je le porterai ici, près de mon cœur, afin de penser à vous-même lorsque nous serons séparées, chuchota-t-elle avant d’embrasser sa fille sur ses deux joues roses. Alors qu’était-ce donc que vous souhaitiez me demander ?

Emalia s’empara de nouveau de son verre de vin et but une nouvelle gorgée. Déjà, ses pensées voguaient allègrement sur ses projets de formation pour Milésya. Où trouverait-elle les meilleurs professeurs ? L’université d’Alderaan, sans aucun doute. Il allait falloir faire jouer ses relations pour que des professeurs acceptassent de donner des cours particuliers à une enfant…
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L'enfant écoutait sa mère avec fascination, sa petite main tenant toujours son verre de jus de fruit. Les genoux désormais repliés sur elle sur le grand canapé au revêtement hors de prix, la jeune Milésya enregistrait ses propos avec intensité, tâchant de bien les retenir pour qu'ils lui servent plus tard, consciente du moment d'exception qu'elle était en train de vivre.

Cela lui faisait tant de bien d'être avec sa chère maman ; et ce bonheur simple lui suffisait pour se sentir à nouveau calme, en sécurité totale. Alors l'enfant se blottit contre elle, savourant le plaisir de la reine devant le bijou qu'elle lui avait acheté. Elle n'avait pas fait un mauvais choix, alors ! Transportée d'un bonheur naïf, elle sautilla un peu sur place, avant de recouvrer doucement, plus lentement, son calme et une posture un peu plus digne, qui commençait à devenir naturelle.

Elle repensait désormais aux royales paroles qui venaient d'être prononcées. Il était vrai qu'elle n'aurait qu'à diriger son armée. L'armée d'Ondéron. Avec cela, la République devrait compter avec leur planète - même s'il fallait proposer quelque chose de spécial pour retenir leur intérêt... enfin, du moins, si Ondéron demeurait affiliée à la République. La petite princesse ne savait pas trop quoi en penser ; elle avait conscience que Mère connaissait ces détails-là, et qu'il valait mieux s'en remettre à elle avant de faire des bêtises intergalactiques. Mais c'était si tentant de vouloir agir !

Alors elle éleva sa petite voix flûtée, musicale et remplie d'espoir, pour essayer de concrétiser un peu tout ce qu'elle avait dans la tête. C'était si excitant !

- "Vous savez, Mère, au cours de mon voyage sur Corellia, j'ai rencontré une noble alderanaise."

Milésya s'interrompit, réfléchit un court instant. Alys était-elle bien aldéranaise ? Peut-être qu'elle se trompait, mais cela était d'une moindre importance.

- "Le jour de mon anniversaire, la nourrice m'a permis de faire ma première promenade toute seule, et j'y ai rencontré Alys. Nous avons beaucoup discuté de politique mais elle ne pouvait pas être ma future conseillère, alors j'aimerai bien passer des vacances avec elle. Il y aurait les gardes comme d'habitude, rien ne serait changé. Vous savez, Mère, elle dit presque la même chose que vous sur les mensonges des politiciens. Moi aussi, je ferai pareil quand je serai plus grande. Je le ferai si l'on m'empêche d'atteindre mon but. Alys est pa..."

Oups. Elle avait failli dire la vérité. Etais-ce un de ces fameux moments où il valait mieux mentir ..? En tout cas, le passer sous silence serait mieux...

- "Alys est touriste professionnelle et elle prend des milliers de photos. Et elle connait beaucoup de choses sur la politique galactique, Mère, tout comme vous. Elle dit qu'il faut qu'Ondéron ait quelque chose de spécial pour que la République veuille nous garder, ou encore qu'un autre consortium s'intéresse à nous. Comme Hapès. ...Le problème, c'est que je ne sais pas bien ce que nous pourrions avoir de spécial, mais avoir une armée à nous serait bien."

Elle était un peu perdue dans la confusion de ses pensées. Tout cela était si compliqué encore, même si certains points s’éclaircissaient un peu, au fur et à mesure des explications.

- "Mère, j'aimerai aussi beaucoup apprendre la politique à vos côtés. Je serai votre apprentie, et après, très chère Mère, je serai une Reine comme vous. J'ai beaucoup d'idées, moi aussi, pour protéger notre planète. Mais je voudrais savoir comment faire pour y mettre les formes... j'ai beaucoup réfléchi à l'incident du Sénat, savez-vous. M'autoriserez-vous à être à vos côtés, parfois ? Je vous promet que je ne ferai rien sans votre autorisation."

Enveloppant sa royale génitrice d'un air candide et enthousiaste, Milésya de la Maison Kira se sentait brusquement très grande et très adulte d'avoir demandé cela. Peut-être même que la Reine serait impressionnée et accèderait à son désir !
Emalia Kira
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La souveraine écoutait avec attention les déclarations de sa jeune enfant. Milésya s'exprimait bien mieux depuis quelques mois. Ses mimiques d'enfant disparaissaient pour laisser place aux traits naïfs et espiègles à la fois d'une jeune adolescente bien éduquée. Emalia acquiesça plusieurs fois.

- Une noble alderaanaise, voilà qui est intéressant. Les grandes familles aristocrates d'Alderaan sont extrêmement célèbres dans le Noyau.


Les Antilles, par exemple, avaient pendant longtemps été bien plus fameux que la lignée Kira. Mais ça, c'était avant qu'elle s'emparât du pouvoir républicain.
La souveraine rit.

- Touriste professionnelle, vraiment ? Voilà un projet hors du commun.

Aussitôt, elle imaginait la jeune femme fougueuse que devait être cette Alys. Une aristocrate qui voulait voir du pays, certainement. Puis elle fronça les sourcils, avant d'hausser les épaules.

- Ma foi, cette Alys a l'air d'être volubile, mais pas spécialement intelligente. Dire qu'Ondéron n'a rien de spécial, c'est faire preuve de terribles lacunes en termes géopolitiques, mon enfant. La souveraine d'Ondéron est la Chancelière de la République, rappela-t-elle, la planète est ainsi devenue l'un des mondes les plus célèbres de la bordure médiane pour cela. Et qui dit célébrité dit tourisme et échanges économiques à foison. Sans compter qu'Ondéron accueille en son sein le principal Temple de l'Ordre Jedi... Vraiment, considérer Ondéron comme une planète anodine est un terrible manque de discernement.

Vraiment, ces alderaaniens perdaient leur sens de la stratégie. Cela se voyait même au Sénat, où ils s'effaçaient totalement au profit de Corellia ou ou Rendili, par exemple. Alderaan était sur le déclin. C'était triste, mais il en allait ainsi de toutes les civilisations : elles connaissaient un âge d'or avant de sombrer irrémédiablement dans la décadence.

Cependant, la nouvelle demande de Milésya plongea la souveraine dans le doute et la réflexion : l'amener auprès d'elle ? Le Sénat risquerait de voir cela d'un très mauvais oeil. Cela ferait monarchique, on ne manquerait pas de la caricaturer comme la Reine de la République dans les médias, surtout avec les évènements qui s'annonçaient. Et puis, il fallait être honnête, une fois Milésya au vu et au su de tous, elle serait celle que l'on attaquerait le plus facilement. Emalia ne serait pas en mesure de garder son calme si on visait sa propre fille lors d'une réunion diplomatique. Elle soupira, but une gorgée de vin avant de reposer son verre sur la table basse.

- Le gouvernement, en quelque sorte, expliqua-t-elle, est au-dessus du Sénat. Ceux qui s'y trouvent ont tous subi des épreuves dans la Rotonde. Votre petit discours et ses réponses n'en ont été qu'un aperçu. Chaque sénateur est soumis un jour ou l'autre à ces épreuves du feu, et il n'y a que ceux qui y survivent qui peuvent un jour se trouver au gouvernement. Il y en a même plein qui, tout en y ayant survécu, ne parviennent jamais à faire parti d'un gouvernement... C'est le jeu. Un jeu terriblement difficile, auquel il faut s'entraîner longuement. Le gouvernement, enfin, est élu... Ce qui fait que ceux qui y entrent sont considérés comme légitimes.

La souveraine s'interrompit pour vérifier que la petite suivait. Peut-être utilisait-elle des termes trop compliqués ? Emalia était cependant confiante sur le fait qu'elle devait saisir les grandes lignes. Elle était en âge que l'on fût honnête avec elle.

- Si je vous amène avec moi au gouvernement... On dira que vous n'avez pas été élue, que ce n'est pas normal, surtout parce que vous êtes jeune et que vous n'avez pas l'expérience de la Rotonde.

Bien sûr, Milésya devait être déçue. Pourtant, son idée de se frotter de manière réelle à la politique était loin d'être idiote. Emalia avait donc déjà une idée.

- La première étape, c'est donc d'avoir l'habitude d'évoluer dans la Rotonde... Ce que je vous propose de faire, aux côtés de notre Sénatrice... Vous vous souvenez de la gentille Shoey, n'est-ce pas ?

La sénatrice d'Ondéron et Milésya avait déjà dû se croiser une ou deux fois... Emalia s'entendait bien avec elle, et elle était sûre qu'elle accepterait de prendre Shoey sous son aile lors des séances de la Rotonde. Emalia écarta les bras avant d'ajouter :

- Ainsi, nous serons ensemble... Simplement pas sur la même plate-forme. Et nous nous donnerons mutuellement des conseils. Nous allons faire un formidable trio !

Et lorsque Mylésia serait en âge de jouer un véritable rôle politique, elle serait déjà rôdée aux jeux de la Rotonde....


Spoiler:
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Elle écoutait, attentivement. Parce que les conseils de Mère étaient sages, parce qu'ils étaient intelligents, et que la fillette admirait son interlocutrice, plus que n'importe qui au monde, sans discernement.

Quelle chance avait la République d'avoir une Chancelière pareille !

Rajustant une mèche de ses cheveux bruns, aux reflets un peu roux, derrière ses oreilles, Milésya observait sa royale génitrice parler, alors qu'une intense déception, puis qu'une grande chaleur, envahissait son cœur d'enfant.
Si effectivement, elle n'avait pas compris l'intégralité des propos de sa mère, elle en avait tout de même retenu l'essentiel : elle ne pourrait pas paraître aux côtés de la Chancelière avant d'être plus âgée. Mais après tout, cela restait logique : la politique était une chose extrêmement compliquée, avec tous ces mondes à gérer, et la petite fille savait qu'il lui fallait encore tout apprendre pour pouvoir battre les sénateurs sur leur propre terrain un beau jour.

- "Vous avez raison, Mère. J'irai assister aux réunions de la Rotonde avec Shoey, et je vous donnerai des conseils !"

C'était tout de même assez décevant. Il était dommage que tout le monde soit tout le temps obligé de passer par des concours et des épreuves - et puis Mère n'avait passé aucun concours pour faire partie du gouvernement ondéronnien. Il fallait juste naître au bon endroit et au bon moment pour devenir Reine... ce qu'elle trouva subitement un peu étrange. Où était alors la légitimité d'un tel pouvoir ? Comment Ondéron pouvait-il l'accepter, et la République dans son ensemble ?

Lentement, perdue dans ses pensées, la préadolescente but quelques nouvelles gorgées de jus de fruit, avant de reposer son verre sans penser à la trace humide qui maculerait le bois de la table basse le lendemain matin. Puis, à nouveau, elle leva ses yeux noirs dans ceux de son interlocutrice, à la fois interrogative et concentrée.

- "Mère, j'ai peur de ne pas tout comprendre. S'il faut passer les épreuves de la Rotonde pou espérer un jour être élu au gouvernement de la République, pourquoi n'en est-il pas de même sur Ondéron ? Pourquoi ne sont-ce pas vos conseillers qui se feraient élire par le peuple ? Bien sur, je voudrais être Reine après vous, mais ne serait-ce pas plus légitime que je me fasse élire, en suivant le modèle républicain ? Il existe d'autres formes de gouvernement que le nôtre, et je ne voudrais pas que notre peuple soit mécontent parce que nous ... n'avons pas pu jouer le jeu des élections. ...Je ne sais pas si je suis très claire."

L'enfant marqua une nouvelle pause, à nouveau plongée dans sa réflexion, avant de continuer sur sa lancée.

- "Nous ferions peut-être parler de nous... enfin... encore plus, car mon précepteur a dit que la République avait des valeurs de "peuple décisionnaire". Et lorsque nous avions effectué une simulation de gouvernement sur le jeu de "BFF 53 Ondéron War", j'ai remarqué que lorsque j'avais pris la décision de mettre en place un gouvernement de monarchie parlementaire, le moral du peuple est devenu très haut et après j'étais très populaire dans les sondages ! Et peut-être que papa-Jake se souviendrait à nouveau de nous, et qu'il rentrerait sur Ondéron. A quoi ressemble exactement l'une de vos journées, Mère ? Mon précepteur m'a dit qu'elles étaient très différentes des miennes, mais j'ai désormais dix ans ! Et je désire mieux vous soutenir, car je sais que les décisions que vous devez prendre sont difficiles. Votre héritière ne vous laissera jamais, et elle vous aime tendrement !"

Un grand sourire se dessina sur son visage encore enfantin, les yeux brillants de sincérité et de joie. Quelques soient les épreuves que surmonterait Emalia Kira, Chancelière Suprême, elle n'était pas seule - cela était certain.
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Plus elle y pensait, plus cette décision lui semblait être la bonne. Emalia commençait à vieillir doucement. Même si elle était bien jeune, il fallait qu’elle pensât à sa succession : Milésya devait être formée au mieux pour pouvoir faire sa place dans le monde dangereux de la politique, et il n’existait sûrement de meilleur entraînement que la Rotonde. C’était nécessaire à double titre : parce que plus tôt la princesse serait formée, au mieux elle se débrouillerait quand viendrait son tour de régner, et parce que la Chancelière, parfois, était prise de cette angoisse brutale que l’on pouvait attenter à sa vie. Ne serait-ce que dans la République, elle avait fait des jaloux, des envieux, elle avait été un obstacle à de nombreux plans, et elle l’était encore. Les tentatives successives de kidnapping de ses enfants avaient été vouées à l’échec, mais elles prouvaient bien que l’on avait tenté de l’intimider. Et comme elle n’avait pas fléchi… Il était possible qu’on décidât un jour de la supprimer, tout bonnement.
Mais à tout ceci s’ajoutait la perspective de ses actes futurs : l’attaque de l’Empire. Cette fois, elle se mettrait le Sénat à dos de manière encore plus évidente… Et simultanément, l’Impératrice elle-même. Et les Sith avaient des moyens autrement plus efficaces de mettre un terme à la vie des obstacles comme elle.
A cette pensée, elle frissonna. Chaque chose en son temps. Il fallait qu’elle soit pragmatique. Elle penserait à sa sécurité lorsqu’elle serait effectivement en danger.

Les questions de l’enfant la ramenèrent à l’instant présent, l’aidant à s’évader de ces songes moroses. Quelques mois plus tôt, elle se serait peut-être offusquée de ces questions, mais maintenant, elles paraissaient bien futiles. Elle haussa les épaules, avant d’essayer d’y accorder toute l’attention nécessaire afin que la jeune princesse comprenne l’importance de savoir défendre leur monarchie.

- Les mondes sont régis par des traditions différentes, ma petite chérie. Il ne faut pas toujours les comparer, car on ne hiérarchise pas les espèces, leurs coutumes ou leurs cultures. Ils sont différents, c’est tout.

Elle contempla le visage rond aux joues rosies. Milésya paraissait encore si innocente… Mais cela s’évanouirait bien vite. En tout cas, elle avait pris beaucoup de maturité, et des réponses simples ne lui suffisaient plus. Il lui fallait de quoi aiguiser son esprit critique.

- En outre, les différents systèmes ont tous leur défaut, que la perfection n’est pas de ce monde. Ainsi, une monarchie telle que la nôtre peut devenir une tyrannie à cause du fait que l’ensemble des pouvoirs sont réunies entre les mains d’une seule personne. Mais si elle a à cœur les intérêts de son peuple, alors elle est la garante d’un gouvernement qui ne pensera qu’à ceux-ci. Une démocratie, elle, présente en apparence les intérêts du peuple, mais en réalité, le peuple élit des représentants, qui ne consacrent pas du tout leur vie aux intérêts du peuple : ils y passeront une poignée d’années. Cela veut dire qu’ils n’y ont pas travaillé toute leur vie, et qu’ils pensent déjà à ce qu’ils feront plus tard. Ils pensent à leur propre personne, car ils ont en tête leur propre carrière. Quand on est une Reine, on est dès le plus jeune âge préparé à travailler pour sa planète, et l’on sait que l’on ne se débarrassera jamais de cette responsabilité. On est obligé de penser pour le bien du peuple sur le long terme, tandis qu’une personne élue peut tout à fait mentir et faire plaisir sur l’instant, laissant le soin au dirigeant suivant de s’occuper des vrais problèmes qui courent sur le long terme.

Emalia s’interrompit brièvement, pour vérifier que l’enfant suivait. Elle lui sourit.

- Malheureusement, la vie est bien plus compliquée qu’un jeu. Le peuple est peut-être satisfait quand il y a un changement, mais il est tout aussi peu apte à voir l’avenir que n’importe quel dirigeant. C’est un signal positif qui lui est envoyé, mais il n’est pas forcément conscient que le pouvoir pourra passer entre les mains de n’importe qui.

La tendresse de sa fille à son égard la touchait beaucoup. En songeant à ce qu’elle s’apprêtait à faire, et peut-être à faire subir à sa fille, les larmes lui montèrent aux yeux. Alors, pour dissimuler l’émotion elle s’empara de l’enfant pour la serrer contre elle.

- Souvenez-vous, ma jolie princesse, chuchota-t-elle. Tout ce que je fais, je le fais pour Ondéron. Pour que votre règne soit aussi long et tranquille que celui de vos ancêtres. Jamais notre bien-aimée planète ne tombera aux mains de l’Empire tant que je serais en vie.

Cela sonna comme une promesse, qui ne fit que raffermir la détermination qui porterait Emalia au-devant des risques, au-devant des frontières, au-devant de l’Impératrice.
Invité
Anonymous
Brusquement consciente de l'importance de l'instant, la jeune princesse écoutait sa mère. Suivait intensément ses propos qui étaient encore ardus pour une enfant de son âge, même pour celle qui avait eu la chance de suivre un enseignement aussi poussé.

Mais Milésya avait conscience d'une chose : c'était important, autant pour son avenir que celui de sa mère. Après tout, elle était destinée à gouverner Ondéron, et elle était suffisamment âgée pour comprendre qu'il était temps d'apprendre. Plus que ça : ses études lui donnaient soif d'apprendre. de faire honneur à sa mère, de comprendre les rouages de la politique. Celle de la vraie vie, pas celle décrite naïvement dans les livres ou les holo-films, avec tous les bons sentiments qu'il fallait pour contenter le peuple. C'était en tout cas ce que ses précepteurs lui racontaient - et la fillette les croyait volontiers. A eux, on pouvait leur faire confiance.

Il était vrai aussi que la galaxie était si vaste qu'un seul système politique semblait impossible. Si Ondéron avait des souverains impliqués, cela ne valait-il pas mieux que des républicains éphémères qui ne songeraient qu'à leur carrière ?

Et doucement, la jeune princesse serra la main de sa mère, qui la serrait contre elle dans une étreinte trop rare, mais si rassurante. Si maternelle.

- "Je sais que vous êtes Ondéron, Mère. Nous faisons partie de cette planète, vous, moi, et Ethan. Nous sommes comme les plantes mêmes, comme un arbre dans la jungle, et dans nos veine coule la sève d'Ondéron. Je sais que vous faites au mieux... j'ai une absolue confiance en vous. Et je vais apprendre encore pour vous faire honneur, car vous êtes mon modèle."

Elle ferma doucement les yeux, s'abandonnant au contact chaud et soyeux des vêtements sans prix de sa génitrice. En sa présence, nulle inquiétude ne pouvait plus perturber la petite présence. Elle apprendrait ce qu'il faudrait, elle assisterait en élève appliquée aux séances du Sénat - silencieusement, bien sûr, car elle avait retenu la leçon de son enfance. Elle n'avait pas encore les dents assez pointues, comme Mère ; mais un jour, elle serait suffisamment aguerrie. Et elle gagnerait le droit d'y devenir Sénatrice à son tour !
Lentement, l'enfant sentit le sommeil la gagner. Ses paupières s'alourdirent contre la douce présence maternelle ; et ce fut presque inconsciente qu'elle se sentie soulevée, portée jusqu'à son lit par les bras forts et sûrs de son garde du corps.

Enfin, Milésya Kira sombra dans le sommeil, bercée par l'ombre de cette mère tant aimée.
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