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Le vaisseau de descente venait de finir de traverser l'atmosphère. La carlingue du bousin avait vibré et s'était plainte durant toute la traversée, mais avait tenu bon jusqu'à l'atterrissage poussif sur le sol sableux de Korriban. Le système de pressurisation siffla en laissant la porte arrière de la navette s'ouvrir sur un climat chaud et sec. La chaleur suffocante aurait pu éroder les rocs de l'académie Sith. Le panorama fait de sable et de pierres s'étendait, à perte de vue peu importe la direction vers laquelle on aurait pu se tourner et au milieu de ce désert grouillant de vers et de charognards s'élever sans ombre la grande citadelle, de Korriban, abritant l'académie des Sith.

Wat la contemplait en contrebas de la piste d'atterrissage, fatigué, mais satisfait d'être finalement arrivé après tant de temps à voyager dans les confins de l'espace. Il quitta rapidement son observatoire pour se diriger vers ce qui semblait être la sortie des pistes d'atterrissage. Le vaisseau qui l'avait amené quant à lui venait de terminer de prendre ses quelques passages et repartie dans la grande soufflerie de ses moteurs.

- Enfin... Maintenant en avant...

Le jeune sith soupira et reprit sa marche en avant. Le Zarbrak s'arrêta finalement devant une immense statue, offrande faite aux puissants siths ayant Jadis existais  
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Il est des questions qui demeurent sans réponse. Vous savez, on en a plein comme ça, des questions qui ne peuvent être résolues. Par exemple pourquoi ces grosses merdes de Hutt étaient les barrons de la pègre ? Pourquoi ces ermites de jedi avaient tant la côte ? Joker hein ? Et bien je vais vous soumettre moi aussi une question :
Je suis l'un des élèves les moins courtois et les moins sociables de l'académie, alors pourquoi la direction m'ordonne d’accueillir une nouvelle tête ? Pourquoi moi ?!

Je vous jure que quand on m'a remis mes instructions, j'aurais volontiers étranglé le premier venu. Moi qui m'échine à éviter le contact avec mes camarades tous plus atteints les uns que les autres, voilà qu'on me demande de remplir le rôle du premier esclave bas de plafond de l'empire. Je dois faire quoi au juste, lui tenir la main et le promener dans le désert ? Sérieux, lorsqu'on nous avait vendu à Tobias et à moi la fameuse quête de toute puissance, j'imaginais pas finir en mode "office de tourisme" !

Seulement, comme le moindre refus de coopérer équivaut à un coup de sabre dans la gorge garanti, autant ravalé ma fierté et aller tenir la main de ce bleu qui arrive. Je survole le profil de ce dernier, fourni avec les instructions. Je ne repère que l'essentiel : un Zabrak, un colosse -encore un décidément- et visiblement un tatoué et à peu près aussi agressif que moi au réveil. Bon, au moins, il sera pas difficile à repérer.

A l'heure convenue, me voilà à l'astroport de Korriban. Calmez-vous, j'ai pas sorti la pancarte au nom de "Wat" ni les fleurs pour l’accueil. Si il s'attend à un gros câlin et un accueil chaleureux et amical, qu'il compte pas sur moi !
Bientôt, je vois une navette atterrir, la sienne bien sûr. Je le distingue alors, s’échappant de la carcasse d'acier. Il a l'air un peu perdu, il contemple l'horizon. Il me rappelle un peu moi, plus jeune, à mon arrivée dans cette planète désertique.

Pas le temps de rêvasser et de niaiser plus. Je vais à son contact, autant en finir rapidement...

-Wat Daragon je présume ?
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Le Zabrak avait déjà connu l'académie Sith, mais n'y avait que trop peu passé de temps. Les acolytes étant fréquemment mis à l'écart de l'enceinte. C'était donc la première fois pour lui qu'il allez rejoindre ce lieu de manière plus « sédentaire » en tant qu'apprenti, enfin si tenté qu'il arrive à se trouver un maître Sith. Il était dit qu'il s'agissait de quelques choses de rare et que les apprentis devaient généralement se formé seul, partant parfois seul en mission. Il est loin le temps où l'on disait avec ferveur « Toujours par deux ils vont. Ni plus, ni moins. Le maître et son apprenti. » Finalement, quelqu'un l'appela le sortant de ses réflexions face à la grande statue.
— C'est moi !

Se contenta-t-il de dire dans un grognement à son interlocuteur . Il ne se retourna pas. Il resta une seconde tout au plus à contempler le visage de la statue de pierre face à lui avant de faire face à un humain. Il répondit d'un acquiescement de la tête puis se retourna complètement vers son interlocuteur. Un humain, un homme apparemment, Wat n'avait encore trop côtoyer cette espèce qui grouillait pourtant la galaxie. Il n'avait quitté sa tribune que pour son préapprentissage Sith et les acolytes Siths n'ont pas de réel contact avec le reste des occupants des lieux, à la fois pour éviter qu'ils ne gênent, mais également parce que les acolytes son bien trop occuper à faire les basses besognes ordonnées par les seigneurs et maîtres noirs. L'homme donc, devait être un jeune de son espèce au vu de son visage peu marqué par le temps et par son allure chétive, mais Wat aurait bien été incapable de s'en convaincre et de toute manière, peu l'en importait.

* Qui était-il ? Personne ne l'avait averti qu'on viendrait le chercher ni pour quelle raison. Était-ce un maître ou un apprenti ? *

Le Zabrak resta interdit un moment en ne sachant quelle posture adopter face à l'humain. Il avait reçu suffisamment de correction durant ses initiations personnelles et Sith pour savoir qu'il était bien imprudent de se montrer agressif au premier visage se présentant à lui, qui plus est quand cette personne vous sonnez et qu'elle semble accaparer d'une mission vous concernant. Wat commença alors en se montrant pour le plus cordial qu'il le put.
— Qu'est-tu veux ?
Le langage commun n'étant pas quelque chose qu'il maitrisait à la perfection, son intonation était entre le grognement, l'hésitation et le « petit nègre ». Il est à noter également que le garçon ne connaissait pas encore complètement les formules de vouvoiement et tutoiement.
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J'hésite. Je lui crève un oeil ou je lui arrache la langue ? Je n'ai jamais fait dans la politesse et la courtoisie. Mais je ne crois pas m'être jamais exprimé avec un langage aussi pauvre et brutal lorsqu'on s'occupait de moi. Ce zabrak, est-ce un idiot de première catégorie, ou bien simplement une brute non instruite ? En tout cas, peu importe la réponse, il a beau avoir un physique de rancor rouge, si il n'adopte pas un autre comportement, je ne donne pas cher de sa peau...

Enfin, ma mission est de l'introduire sur Korriban. Je dois me focaliser là-dessus. Ne pas se faire remarquer, ou en tout cas pas en mal. Surtout, ne pas se faire remarquer de mes supérieurs. Le nom de Egan avait bonne presse ici, grâce à Tobias. Je ne devais pas faire honte à sa mémoire. Il n'aurait pas voulu que je bafoue son image.
Mais si ce Zabrak s'acharnait à me manquer de respect, je le lui ferai payer, en temps et en heure, dans un duel. Nous verrons bien si ses deux mètres et ses tatouages de mauvais garçon le protégeraient d'une morsure de Furie...

-Mon nom est Raven Egan, apprenti de l'ordre, comme toi.

Moi qui ai horreur des civilités, me voilà réduit à en faire des tonnes pour l'accueil de ce grand con rouge et cornu. J'avais pas signé pour ça, qu'on se le dise. Même si mes poings commencent déjà à trembler, sous le coup de la frustration et de la colère, je ne dois pas céder. Le fait qu'on m'ait confié un boulot aussi minable y est pour beaucoup aussi. Qu'on ne me redemande pas de remplir à nouveau ce genre de besogne...

-J'ai cru comprendre que tu n'avais jamais mis les pieds sur Korriban ?

Voilà, une petite touche de mépris caché. Qu'il n'oublie pas qu'ici, c'est lui le bleu, et pas moi. Qu'il comprenne un peu que dans cette configuration, c'est lui qui est dépendant de moi. En espérant qu'il s'exprime avec plus de respect la prochaine fois.

-On m'a chargé de t'escorter jusqu'à l'académie, et de te la faire connaître. Un véhicule nous attend, si tu veux bien me suivre...
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Ainsi donc, il s'agissait d'un apprenti tout comme lui, sans doute avait-il plu d'expérience que le Zabrak mais ce dernier ne se montra pas pour le moins intimidé par l'humain en face de lui. Sa faible carrure et son allure fuyante ne le rendaient pas plus inquiétant que cela pour Wat qui voyait en son hôte un assistant chargé de sa bonne intégration à l'académie Sith. Wat quitta alors progressivement toute méfiance et se laissa guider par le dénommé Raven Egan, qui venait de représenter à lui.
— J'ai cru comprendre que tu n'avais jamais mis les pieds sur Korriban ?
Annonça l'humain avec une pointe de mépris dans la voix, ce qui donna l'occasion au zabrak de souffler ouvertement dévoilant sa dentition inquiétante. Il se contenta de répondre avec toujours aussi peu de maîtrise :
— Non, j'ai déjà connu Korriban, mais pas académie.

Raven et Wat marchèrent ensuite en direction d'un véhicule de transport semblant flotter au dessus des dunes. De ce que venait de lui raconter son hôte, apparemment il avait été chargé de montrer l'académie à Wat ainsi que les différents lieux importants, ce que le zabrak avait acquiescé d'un grognement.

Le zabrak n'était pas non plus habituée à se montrer ouverte et amicale envers d'autres individus et ses dernières années ne lui auraient pas donné tort vis-à-vis de cela. Il se constitua silencieux jusqu'à l'approche du véhicule dans lequel il monta sans demander d'accord préalable. S'agissait-il seulement du véhicule personnel de Raven ou bien était-ce un véhicule de prêt ?
— Montre-moi !
Se contenta de dire le zabrak en faisant un signe de la main pour aller vers l'avant, en direction de l'académie Sith.

Il n'aura pas fallu longtemps pour le Zabrak à se monter moins amical encore que n'aurait pu le démontrer son allure et sa suffisance. Il semblait régner autour de lui comme une assurance malsaine et parfois un peu trop décomplexée. Il ne faisait pas confiance à l'humain, mais ce dernier ne l'inquiétait tellement pas que Wat ne lui apporter aucune attention particulière, ni respect, ni méfiance. Il était là, simplement pour lui montrer le chemin et pour répondre à ses questions et des questions l'apprenti Sith en avait pleins :
— Quand verrais-je mon maître ?
Demanda-t-il rapidement, sans même regarder son hôte .  
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