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    La vie... La mort... Le destin...

    Anar n'a jamais compris pourquoi il avait trouvé la vie dans un lieu de mort. Pourquoi il avait survécu face à un être qui ne désirait qu'une seule chose : la mort de tous les siens, de tous les padawans et membres plus évolués de la confrérie Jedi... Oui, un Sith l'avait laissé en vie mais, était-ce par choix? Par accident? Ou bien par un heureux coup du sort qui ôta la vie de cet être voué à l'obscurité? Allez savoir. Anar n'avait guère de réponses à cette question et, sans doute n'en n'aura-t-il jamais. Toujours est-il que le mal avait été fait et que son maître avait péri. Ce maître qui avait été plus qu'un mentor, qui avait été un ami et surtout un père. Un être dont la disparition n'avait éveillé en notre jeune padawan que l'envie d'être moirt ce jour là pour rejoindre celui à qui il devait tout. Mais la destinée, la Force en avait décidé autrement. Et, même si cela était difficile, comme toujours depuis sa plus tendre enfance, Anar avait accepté la décision de cette énergie spirituelle qui guidait sa vie depuis plus de quinze années maintenant.

    Quoiqu'il en soit, cela faisait maintenant plusieurs semaines, voire quelques mois que notre jeune apprenti avait erré au coeur du temple sans but, laissant sa peine s'exprimer dans un comportement aussi apathique qu'agressif. Oui, notre jeune ami n'avait plus le goût de quoique se soit et, lorsqu'il revenait dans le monde présent, quittant ainsi les méandres de son esprit, il se montrait rabougri, n'hésitant pas à parler de manière pour le moins agressive et méchante à ses congénères sans qu'il ne s'en rende compte lui-même. Lorsqu'on lui demandait si cela était du à la disparition de son maître, il proclamait que non, qu'il s'en était remis. Mais cela n'était sans doute que l'expression d'une fierté qui ne voulait pas s'avouer sa douleur, sa tristesse et son échec de ne pouvoir renoncer à cet être qui lui était si cher à ses yeux. Néanmoins, cette disparition lui avait tout de même appris cette notion fondamentale de l'ordre qui voulait que le Jedi ne s'attache pas émotionnellement pour, de un, ne pas souffrir et, de deux, ne pas tomber dans une passion qui amènerait irrémédiablement vers le côte obscur...

    Le côté obscur... A se demander s'il n'y glissait pas petit à petit justement. Sans doute pour cette raison qu'il avait été convoqué au sein du conseil. Et pour cause, il y a deux jours d'ici, dans la salle d'entraînement, notre jeune ami s'était livré à une sorte de tournoi au sabre laser. Un petit rituel entre padawans qui voulait mettre en avant le plus talentueux des maîtres de la lame laser. Néanmoins, lors d'un de ces combats, notre jeune ami n'arriva pas à prendre le dessus comme il le désirait et, guidé par une frustration qui se mit à exploser, il se déchaina sur son adversaire, enfreignant l'éthique du code Jedi. Ledit adversaire se retrouva au sol et, comme si ce n'était pas tout, Anar avait continué à faire pleuvoir des coups sur celui qui lui faisait face, finissant par le désarmer tout en brulant son poignet à l'aide de sa lame. Un comportement dont se rendit compte Anar après coup et dont la remise en question le poussa à s'exiler.
    Bien évidemment, cela avait rapidement fait le tour du temple et le conseil n'avait certainement pas trainé pour être informer de cette situation.

    Qu'allait-il lui arriver? Serait-il renier par cet ordre en lequel il avait toujours cru et envers qui il avait toujours voué son existence? Serait-il exiler pour quelques temps afin qu'il puisse prendre conscience de ce qu'il se passait en son fort intérieur? Ou bien lui affecterait-on un nouveau maître, ce qui serait dés lors la solution à tous ses problèmes?
    Des questions qui tourmentèrent l'esprit de notre jeune ami se rendant justement dans la salle privé des maîtres de la lumière. D'ailleurs, il arriva bien vite à cette dernière, pénétrant dans ce lieu sacré tout en voyant une silhouette présente. Anar, par respect, se penchant alors en avant en guise de salut et de marque de respect.


    "Bonjour à vous Maître..."

    Lança-t-il de sa voix légère et discrète, préférant visiblement se faire petit suite aux évènements de ces derniers jours. Comme quoi, ce n'est pas parce que l'on se trouvait au sein du temple depuis son plus jeune âge que l'on pouvait se permettre de faire n'importe quoi et de ne pas en payer les conséquences...
Saï Don
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Peu à peu, jour après jour, l’Ordre Jedi semblait se consolider. Maître Caldin et Maître Don avaient de plus en plus d’affaires à traiter, et même s’ils n’avaient guère le temps de souffler, il était bon de voir à nouveaux les Chevaliers Jedi rentrer de mission de leurs pas assurés, bon de voir tous ces padawans courageux marchant consciencieusement dans les pas de leurs Maîtres. La menace Sith préoccupait un peu tous les esprits, mais la nouvelle vitalité qui émanait du Temple semblait redonner courage à tous les cœurs.

Face aux larges fenêtres de la chambre du Conseil Jedi, le regard de Maître Don embrassait la nature, une main ridée caressant rêveusement le bout de sa barbe.
En ces lieux, les décisions que chacun prenaient étaient irréversibles et non sans conséquence. Une fois de plus, le vieil homme devait être vigilant… L’âme d’un padawan est si inconstante, songea-t-il, si influençable…

- Bonjour à vous Maître…


Tiré de sa rêverie, Saï pivota pour faire face au jeune homme qui venait d’entrer. Son regard neutre ne traduisait aucun mépris, ni aucune intention particulière. Il se contenta simplement de le détailler comme s’il voyait le padawan pour la première fois. Les cheveux châtains du jeune homme encadraient de sombres yeux bleus que Maître Don avait déjà croisé maintes et maintes fois. Anar, l’ultime padawan de Maître… Comment s’appelait-il déjà ? Son nom échappait au vieil homme et il maudit sa mémoire en silence.

- Bonjour, Anar.


La voix de Maître Don était douce, mais il n’afficha pas son sourire habituel.
Bien sûr, le vieil homme se souvenait. Le nourrisson que l’on avait trouvé dans la jungle… Son histoire insolite n’était pas passée inaperçue, et Maître Don se revoyait encore en discuter avec les autres Chevaliers et Maîtres de l’époque. Une histoire qui s’était malheureusement poursuivi avec des airs de tragédie.

- Tu te doutes de la raison pour laquelle tu as été convoqué ici, n’est-ce pas ? Demanda-t-il soudain. Je ne pense pas que ton comportement ces derniers temps soit le reflet fidèle de tant d’années de formation… Peux-tu donc me dire ce qui s’est passé, Anar ?

Maître Don n’était jamais très enjoué de devoir jouer les Maîtres qui brandissent des sermons. Mais un devoir est un devoir, et il fallait parfois savoir se durcir pour affirmer l’autorité des Maîtres… Toutefois, le vieil homme chassait soigneusement de son vocabulaire toutes les formules odieuses qu’il avait parfois entendu dans la bouche de certains Maîtres, étant plus jeune. Jamais, jamais il ne dirait à un padawan qu’il n’est pas digne de faire parti des Jedi. Il y avait bien d’autres moyens de motiver les plus jeunes…
Le regard du vieil homme s’était plongé dans celui du padawan, et il l’écouta reprendre la parole.
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    La conscience... L'erreur... La connaissance de l'échec...

    Ces trois mots, qui représentaient également des notions, se trouvaient être le fondement même de tout jeune padawan tentant de progresser et d'acquérir plus de sagesse et de maturité. En effet, lorsque l'on vouait son existence à un ordre semblable à celui des Jedi's, il était inutile de faire des caprices et de croire que l'on était parfait. Dans ce genre d'état d'esprit, l'on ne pouvait aller bien loin dans ce mouvement quelque peu religieux. D'ailleurs, ces grâce à ces trois notions fondamentales qu'Anar avait pris conscience de ses actes et avait décidé d'affronter la décision prise par le Conseil en ce qui le concernait. Qu'il soit puni ou non, châtier ou pas de l'ordre, il ne pouvait savoir ce que les maîtres du temple décideraient ou avaient déjà décidé. Mais si l'exil avait été la mention adoptée, c'est que notre jeune ami avait peut-être besoin de se retrouver seul et de ne pas rester aveugle face à la douleur et à la tristesse qui le rongeait de l'intérieur et de plus en plus depuis cette tragique disparition.

    Lorsqu'il salua l'unique maître présent pour le moment, ce dernier fit volte face, semblant sortir d'un songe ou d'une quelconque méditation. Cela n'avait rien d'étonnant. La majorité des padawans savaient, ne fut ce que par le biais de leur maître, que les membres du Conseil se concentraient souvent sur les évènements présents, sur la galaxie en plein bouleversement lié à son expansion mais, également, sur le retour imprévu des forces de l'ombre et sur l'avenir du temple. L'on disait même entre padawans qu'il fallait un cas d'extrême urgence pour qu'un membre du Conseil ne quitte son siège pour partir en mission et, cela, Anar avait tendance à penser qu'il s'agissait de la vérité. La plupart des ennemis pouvaient de l'ordre pouvaient se montrer vaincus ou apaisés par un chevalier ou un simple maître.

    Quand maître Sai Don prit la parole, Anar eut le sentiment de revenir plusieurs années en arrière, six ans pour être exact, lorsqu'il fut face au Conseil qui avait décidé d'unir ce jeune garçon à celui qui avait eu une attitude si paternel envers lui. D'après le souvenir qu'il en avait, maître Don faisait partie des membres les plus calmes et les plus sages du Conseil. Un être qui ne se serait jamais permis de rabaisser un quelconque membre de l'ordre, fut-il padawan, chevalier ou maître et préférant alors lui offrir un nouvel enseignement qui permettrait à la personne concernée de prendre connaissance du fourvoyement, grand ou petit, dans lequel il s'était lancé. D'ailleurs, le ton calme et apaisant de la voix du vieux maître confirma cette impression qu'avait toujours eu Anar envers ce maître. Néanmoins, ce n'est pas pour autant que les choses étaient plus aisées. En effet, comment confié un acte indigne de l'ordre face à un être qui vous accordait autant d'estime.


    "Oui maître, je ne peux que comprendre la raison de ma convocation et je... Enfin..."

    Bien que le début de sa phrase fut calme et posée, les quelques mots qui suivirent laissèrent place à un ton peu assuré et à un timbre tremblant. Notre jeune ami avait relevé les yeux sur son mentor et avait sentit cette petite boule naître au fond de sa gorge lorsqu'il commença à prendre la parole. Tentant dés lors de chasser cette sensation, de ne pas s'avouer cette peine qui dormait au fond de lui, comme si cela était une faiblesse inacceptable, Anar baissa la tête et finit par se déplacer vers les parois vitrées de la chambre du Conseil situées sur la gauche.

    "Comment voulez vous maître?"

    Reprit-il alors en ouvrant vigoureusement ses yeux dont la teinte bleutée se posa sur le paysage que lui offrit l'horizon tant civilisé que sauvage d'Onderon.

    "Comment serais-je capable de vous fournir une explication sur mon comportement alors que je n'arrive pas à me comprendre moi-même ces derniers temps."

    Tant le maître s'était-il montré calme et sage qu'Anar, lui, se montrait réellement perdu, sa voix exprimant sans pudeur ce ressentiment auquel se mélait cette frustration qu'on lui connaissait si bien depuis quelques mois maintenant.

    "J'échoue tout ce que j'entreprends, je ne suis même plus capable de m'appliquer convenablement dans les exercices que j'ai appris à réaliser lors de ma formation, je n'arrive toujours pas à ressentir ou maîtriser la Force et j'ai l'impression d'être seul, abandonné, au milieu de tous les autres..."

    Sans s'en rendre compte, il soulageait son âme de tout ce qu'il avait vécu depuis l'incident. Certes, il n'avait pas voulu avouer, à maître Don et à lui-même, que son maître lui manquait plus que tout et qu'il n'avait toujours pas accepté la disparition de ce dernier. Néanmoins, il avait pu confier les ressentiments qui avait été les siens ces derniers temps et, bien qu'il ne puisse peut-être en prendre conscience, cela aiderait certainement le vieux maître à mieux comprendre ce padawan égaré.

    "Je n'ai pas ma place ici maître..."

    Termina-t-il alors en murmurant, restant figé face à cette verrière, son corps totalement raidit par les émotions qui venaient bouleversées son coeur et son âme, ses yeux se fermant de toutes ses forces pour retenir des larmes qui n'attendaient que le moment opportun pour pouvoir s'écouler le long de ses joues...
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Jin Mido se dirigeait d'un pas vif vers la chambre du conseil. Ce n'était pas un hasard si Maitre Don l'avait fait querir. Une mission, peut être ... ou bien autre chose. Il verrait bien une fois arrivé à destination. Dans son esprit, il était clair qu'il profiterait de l'occasion pour reparler au Maitre Jedi de son intention de se présenter à l'intégration au conseil des jedis. Il était bien beau de dire que l'ancien conseil lors des guerres mandaloriennes avait fait une erreur, l'essentiel était d'agir pour faire tout pour que cela ne se reproduise pas. Jin ne doutait pas un instant que les anciens, bien que ne siégeant plus à cette heure, ne manquerais pas d'afficher leur réticence à sa propre intégration, restant accroché aux querelles passées.

Aujourd'hui depuis son retour, Jin voyait enfin l'ordre Jedi se reconstruire pour de bon. Les padawans affluaient et le nouveaux maitres et chevaliers semblait plus que jamais déterminé à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour endiguer la menace sith qui grandissait dans l'ombre. Mais cela, tous en était conscient, les uns autant que les autres. Jin n'avait pas souvenir d'avoir vu le temple aussi animés depuis bien longtemps. Après les guerres des anciens temps, Jin avait entendu que l'ordre Jedi avait pratiquement disparu et que les siths toujours présent se cachait dans l'ombre traquant et corrompant les derniers des Jedis. Une histoire devenue légende racontait que c'est un exilé, jugé et banni par le conseil des Jedis, qui rétablit l'équilibre dans la force et débuta la reconstruction de l'ordre. C'est ainsi que, avec l'aide de la force, ce héros avait bâti le temple qui s'élevait aujourd'hui sur la fabuleuse planète d'Odéron. Mais cela n'est qu'une histoire parmi d'autre transmit entre autre par les descendants de la Reine Talia en place à ce moment.

Jin arriva enfin à la porte de la salle du conseil. En s'approchant il entendit des voix, celle de Maitre Don puis celle de quelqu'un d'autre, de plus jeune. Il entra discrètement et vis le padawan faisant face à la fenêtre. Observant le paysage, il parla.

- Comment serais-je capable de vous fournir une explication sur mon comportement alors que je n'arrive pas à me comprendre moi-même ces derniers temps.

Dès lors qu'il avait débuté sa phrase, Jin avait descellé le malaise flottant autour de celle ci. Un malaise profond qui expliquait surement la convocation au conseil de cet élève. Jin n'apercevait pas son maitre qui aurait du être présent mais déjà le jeune homme continuait.

- J'échoue tout ce que j'entreprends, je ne suis même plus capable de m'appliquer convenablement dans les exercices que j'ai appris à réaliser lors de ma formation, je n'arrive toujours pas à ressentir ou maîtriser la Force et j'ai l'impression d'être seul, abandonné, au milieu de tous les autres...

Il y avait de la souffrance, une grande souffrance. On ne se sens pas isolé ou seul juste en ayant des problèmes avec la maitrise de la force, il y avait autre chose mais Jin n'aurait su déterminé exactement quoi en percevant uniquement ses sentiments.

- Je n'ai pas ma place ici maître...

Jin en avait assez entendu il devait parler. Sa voix s'enleva ferme mais sans violence. Ce padawan s'engageait sur une voie périlleuse et il fallait lui indiquer le chemin.

- Faux ! La Force t'a guider jusqu'ici, il n'y a aucun doute là dessus. Ne laisse pas ton cœur s'assombrir. Ta place est bien au sein de l'ordre.

Jin n'avait pas eu un regard pour pour le padawan qui ne s'était d'ailleurs toujours pas retourné. Il s'inclina légèrement devant Maitre Don en guise de salut.

- Pardonnez moi pour cette intrusion, Maitre Don. Vous vouliez me voir semblerait-il ?

Il avait parlé d'une voix calme et amicale. Maitre Don était quelqu'un de très sympathique à ses yeux et un grand Jedi. Bien qu'il le connaissait peut, il le considérait comme l'un de ses amis. Il savait que s'il avait siéger au conseil jadis, il n'y avait aucun doute qu'il ne se serait pas opposer à son départ en exil et aurait senti que c'est la Force seule qui avait appelé Jin à prendre cette décision.
Saï Don
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Les yeux clairs de Maître Don s’arrondirent avec surprise lorsqu’intervint soudain un Maître. Tournant son regard vers le nouveau venu, il l’écouta s’adresser au padawan de manière vive. Maître esquissa un sourire amusé, autant par la vue de ce visage qu’il n’avait vu depuis si longtemps que par une intrusion aussi inattendue : s’il arrivait aux padawans d’entrer parfois sans grande politesse au sein de la Chambre du Conseil Jedi, Maître Don n’avait encore jamais vu cela de la part d’un Maître, sauf cas d’extrême urgence.

- Oui, oui Maître Mido, fit le vieil homme. Je voulais vous voir, mais ce n’était pas si urgent.. J’ai d’abord à m’occuper de ce padawan, en fait.

Puis son regard revint à nouveau se plonger dans celui d’Anar. Tant de padawans avaient perdu leur Maître, ces derniers temps… Les mots douloureux d’Anar semblaient s’être répercutés violemment contre les murs de la pièce, les avaient repeints d’une peine profonde qu’aucun des deux Maîtres présents ne pouvaient ignorer.

- Ta place est là où tu as décidé qu’elle sera, Anar. Et Maître Mido n’a pas tort en disant que la Force t’a conduit jusqu’ici. Vois-tu, rien n’arrive par hasard. Il n’y a eu aucune erreur lorsque le Conseil a décidé que tu grandirais au sein de l’Ordre, malgré ton histoire toute particulière. Il n’y avait pas non plus de hasard lorsque Maître Mido est entré dans cette pièce au moment précis où nous avions besoin de l’avis d’un tiers !

Maître Don avait retrouvé un visage rassurant. Il s’approcha un peu plus d’Anar.

- Tu grandis, peu à peu… Et plus le temps passera, mieux tu sauras voir les chemins que la Force t’indique. Et si je t’ai fait venir jusqu’ici, ce n’est pas uniquement pour que tu te rendes compte de la gravité de ton comportement ces derniers temps.

C’était vrai. Selon lui, les Maîtres du Conseil ne valaient rien s’ils n’avaient su que critiquer sans jamais pouvoir apporter aucune solution.

- J’ai pour intention de confier la suite de ta formation à un autre Maître, si bien sûr tu le veux bien… Il ne te servira plus beaucoup de rester ici au Temple. Le monde t’attends, Anar, et les missions et le bien que tu pourras accomplir en le parcourant feront certainement de toi un Jedi qui aura su surmonter sa douleur.

Il marqua une pause comme pour contempler la réaction du padawan sous ses yeux.

- Qu’en dis-tu, mon jeune ami ?
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    Alors qu'il vint à peine de terminer son discours, notre jeune padawan fut interpellé par la présence d'un nouvel arrivant, bien plus sages et bien plus puissant que lui, cela ne faisait aucun doute. Le ton calme et solennel qu'il semblait prendre, marier à son aspect physique trahissant déjà quelques marques de vieillesses, Anar n'eut aucun doute sur le rang de cet être qui devait être l'un des nombreux maîtres jedi du temple.
    Quoiqu'il en soit, ce dernier se voulait de faire comprendre à notre ami que sa place était là où la Force l'avait guidé, tout comme sa vie avait été guidé par cette énergie mystique depuis sa venue au monde.
    Devait-il donc se fier à cette proclamation aveuglément en ne doutant plus? Ou bien, devait-il continuer à s'interroger tout en prenant en compte cette vérité importante? Après tout, la sagesse ne commençait-elle pas les sempiternelles questionnements de notre âme au quotidien...?
    Allez savoir mais, Anar le savait au fond de lui même bien qu'il ne voulait se l'avouer. Tous ces questionnements, s'ils continuaient à rester incessants, finiraient par avoir raison de lui et pourraient même le faire basculer du mauvais côté...
    Comment, dés lors, éviter cela, telle était la véritable question...

    Maître Don enchérit alors sur la parole de Maître Mido. Il fixa notre jeune ami d'un ton réconfortant et non inquisiteur, comme l'avait tant redouté le jeune padawan. Il avait de plus en plus cette sensation d'être compris, d'être accepter tel qu'il était et non juger comme un jeune garçon n'arrivant pas à apprendre et ne commettant qu'erreur sur erreur ces derniers temps.
    D'un autre côté, Maître Don faisait partie de ceux qui l'avait vu 'naître' et grandir au sein du temple Jedi. Quelque part, c'est comme s'il avait été un oncle éloigné veillant toujours sur son protégé. Etait-ce pour cela que son contact fut si doux et réconfortant?
    Anar ne le pensait guère. Et pour cause, son défunt maître lui avait toujours appris que, une fois devenu maître au sein de l'ordre, quelle que puissent être tes émotions, ton jugement ne doit jamais être faussé. Autrement dit, même sî Sai Don avait de l'affection pour ce jeune homme, il ne mélerait aucun sentiment dans ses propos et dans sa vision des choses. Un aspect qu'Anar respectait et idolatrait presque, se demandant régulièrement s'il arriverait à prendre les choses avec autant de détachements...


    *Il faut savoir renoncer à ce que l'on a de plus cher...*

    Sans qu'il ne comprenne vraiment pourquoi, cette phrase résonna dans son esprit alors que le maître du Conseil terminait son discours. Un discours qui vint d'ailleurs piquer notre jeune ami au vif.

    "Quoi?!"

    Le cri lui avait échappé mais il ne s'en excusa pas pour autant.

    "Me... Me confier à un autre maître? Continuer ma formation? Voyager?"

    Il en rêvait, depuis tout petit déjà. Il espérait tant pouvoir repartir à travers la galaxie comme il l'avait fait avec son maître auparavant. Cependant, cette idée lui glaça le sang malgré les attentes et les espoirs qu'il nourissait. C'est vrai, après tout, serait-il à la hauteur de ses diverses tâches cette fois ci? Rencontrerait-il une fois de plus la mort et perdrait-il un autre maître? Et puis, partir... Pour qui? Pour quoi? Pour lui?
    Il ne savait même plus si sa si grande envie de voyager était encore présente en lui.


    "Maître je..."

    A nouveau, il serra alors doucement ses poings tout en baissant son visage, d'un air triste, perdu et honteux.

    "Je ne doute pas de votre clairvoyance mais, comment savoir si je suis prêt pour cela? En me mettant face au fait accompli? En me forçant à accepter les choses telles qu'elles sont ou devraient être? Et puis, si tous les derniers évènements de ma formation devaient se répéter, comment trouverais-je la force de les accepter et, surtout, de les supporter?"

    Et dire qu'il y a encore peu de temps, monsieur le padawan jouait de fierté grâce à ses facilités au combat au sabre laser. L'on peut dire que, là, maintenant, le fier padawan avait piètre allure...
    La peur... Oh oui, cette peur pouvant vous faire glisser du mauvais côté, régissait le coeur de notre ami en cet instant présent...
    Mais, resterait-elle présente ou bien les deux Maîtres présents arriveraient à la dissiper?
Saï Don
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- Anar.

Le visage de Maître Don restait grave tandis qu’il se rendait compte de l’émotivité et du manque de confiance en soi auquel semblait être en proie le jeune homme sous ses yeux. Il savait combien la mort d’un être cher pouvait être déstabilisante. D’ailleurs, bon nombre des padawans du Temple avaient connu cette expérience désagréable. Mais la plupart d’entre eux, de part leur insouciance et leur espoir en l’avenir, et happés par leur vie animée, dépassaient ce cap sans même s’en rendre compte. Le mental d’Anar semblait un peu différent : il semblait réfléchir beaucoup à ce qui s’était produit et se remettre en question profondément. Cela n’était pas mauvais en soi, mais le risque de glisser du côté obscur de la Force se faisait un peu plus grand. Aux yeux du vieil homme, ce mental un peu plus impressionnant était à la fois intéressant et dangereux : c’était souvent ce genre d’esprit qui devenait, avec l’âge, un atout important pour le camp qu’il servait.. Mais beaucoup de padawans dans le même état avait justement préféré choisir la facilité des chemins sombres plutôt que la difficulté de gravir les chemins lumineux, le poids de leurs erreurs sur le dos.

- Il ne te manque ni la force, ni les capacités, ni la confiance du Conseil pour que tu partes avec un nouveau Maître et que tu acceptes les derniers évènements. Si tu ne pars pas, sache que ce n’est que ta propre volonté qui t’en empêchera. Mais nous respecterons ton choix, et tu n’es pas obligé de te décider tout de suite. Mais un nouveau Maître ne signifie pas le remplacement du précédent ! Ce sera une nouvelle phase de ta formation, Anar. Nous ne te forcerons pas, tu es une créature libre, bien sûr. Mais en tant que Maître du Conseil, je pense que c’est le mieux pour toi. C’est plutôt signe d’intelligence que de ne pas me croire sur parole, aveuglément… Néanmoins, je peux t’assurer qu’il s’agit, selon mon opinion, de la meilleure chose à faire.

Malgré la haute place de Maître Don dans la hiérarchie de l’Ordre Jedi, ce dernier n’avait pas le pouvoir d’effacer la douleur du deuil d’Anar. Et, même s’il l’avait eu, ça n’aurait pas été lui rendre service. Un deuil, une fois surmonté, permettait aussi de prendre la vie sous un nouveau jour, d’être plus fort mentalement, et de relativiser les évènements de la vie.

- Le destin ne révèle pas toujours que du bon dans une vie, Anar. Et on ne peut échapper à son destin. Je crois cependant qu’il est tout de même nécessaire de se battre pour la vie… Avec le temps, ajouta-t-il doucement, tu trouveras pourquoi te battre contre le mal. Ta raison sera différente de la mienne, de celle de Maître Mido. Elle sera unique au monde, car chacun mène une histoire différente. C’est à toi de choisir, mon jeune ami.

Les plans de Maître Don restaient en suspension dans sa tête. Il savait exactement ce qu’il pourrait faire pour Anar, à qui il pourrait le confier… Un Maître pas trop vieux, un Maître combattif mais qui connait les douleurs qu’apportent la vie. Un Maître voyageur surtout, un Maître actif. Un Maître comme…

Mais il fallait d’abord qu’Anar prenne sa décision.
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Rien d'urgent. Un soulagement était né dans l'esprit du Maitre. Le temple semblait tellement en effervessance en opposition avec ses souvenirs qu'il avait crain que quelque chose de mauvais était arrivé. Maitre Don voulait seulement lui parler ce qui lui fit le plus grand plaisir. Ce dernier avait toujours été quelqu'un d'exceptionnel à ses yeux et qui par dessus tout le connaissait depuis bien longtemps. Lui avait du être le premier à voir que Jin avait il y a 13 ans écouter ce que lui disait la force. En réalité, Jin n'en savait rien. C'est ce qu'il pensait mais il en avait jamais discuté sérieusement avec qui que se soit de son entourage plus disons personnel à l'exception faite du vieu pilote qui l'avait accompagné.
Jin attendit donc en silence qu'il eu fini avec le padawan écoutant ce qui se disait. Maitre Don avait aparament décidé de le confier la suite de la formation du jeune homme à un autre maitre étant donné le décès de celui qu'il avait précédemment. Jin comprenait mieu le trouble dans l'esprit du padawan. Ce dernier se posait assurément les mêmes questions que lui il y a 13 ans mais il ne savait pas vers où aller et tout le monde était là pour tenté de lui montrer la voie. Saï parlait juste. Le choix appartenait désormait à l'apprenti. Jin était heureux de voir que l'avis de l'intéressé était demandé et prenait une grande importance au yeux du nouveau
conseil. Il ne demandait pas d'accepter aveuglément les décisions de ce dernier ce qui était une bonne chose. Jin attendit paciemment la réponse du padawan.
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