Invité
Anonymous
Fiche de présentation

(n'oubliez pas... : "l'orthographe, c'est la politesse de l'écrit.")

Nom : Quovro

Prénom :
Den

Âge : 36 ans

Race : Dubravan

Côté de la Force :
Lumineux

Rang désiré :
Maître Jedi

Sabre laser:
Spoiler:

Den possède un sabre tout à fait classique et sobre, à quelques détails prêts. Reflet de son propre caractère, le Jedi a adopté une arme épurée, simple et longiligne, sans fioritures inutiles, si ce n'est de simples et discrètes gravures au bas du pommeau. Sa lame est jaune comme le veut la tradition chez les Jedi Sentinelle, d'une taille tout à fait normale. Ne portant que guère d'attention à l'aspect esthétique de la chose, Qovor n'y a ajouté qu'un ruban pourpre, enroulé autour du manche, plus à titre sentimental qu'esthétique.

La seule véritable personnalisation donnée à son arme réside dans l'anneau ajouté au niveau de la bague de fixation, au bout de l'arme, lui servant à accrocher celle-ci à son ceinturon, la laissant pendre.

Den n'est également pas exemplaire en matière d'entretien, ainsi le variateur de longueur de la lame est endommagé depuis plusieurs années maintenant, sans qu'il n'ait jamais pris le temps de combler cette lacune.

D'un point de vue plus technique, la lame est alimentée par un cristal principal couplé à deux autres cristaux secondaires venant renforcer l'intensité de la lame et garantir une intensité importante et stable au laser de l'arme, et auraient du notamment permettre la modulation de la longueur de celle-ci. La cellule d'énergie est une cellule au datium classique, et l'émetteur a été conçu de manière à favoriser les postures défensives et les parades


Caractéristiques :
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Force ° ° °

Dextérité ° ° ° °

Agilité ° ° ° °

Constitution ° ° °

Intelligence ° ° ° °

Sagesse ° ° ° ° °

Charisme ° ° °

Pouvoirs

Absorption / Dissipation de l’énergie (niveau 2)
Amélioration des Capacités (niveau 3)
Détection (niveau 3)
Télékinésie (niveau 3)
Voile de Force (niveau 2)
Protection de Force (niveau 2) + 1 = Niveau 3
Absorption de Force (niveau 2)
Guérison (niveau 2)
Persuasion
+ Bouclier de Force(niveau 2)



Points Forts : Den est un Jedi exemplaire par sa patience et son goût de l'échange. C'est un homme d'anticipation et de songe, qui déteste agir sans réfléchir et l'impulsivité. Il privilégie le dialogue et la réflexion et ce dès que possible. Cela fait de lui un grand calme et un homme serein, ainsi qu'un homme de bon conseil car capable de prendre du recul sur la plupart des situations.

De manière plus pratique, très indépendant et débrouillard Den maîtrise les bases de la mécanique et son instinct survivaliste inné l'ont poussé à développer un sens de la débrouille développé afin de s'adapter à la plupart des situations que peuvent rencontrer quotidiennement les Jedi en dehors du Temple.

Points Faibles :
Paradoxalement au grand calme dont il fait preuve, dès qu'il est question de politique, Den se fait un peu plus passionné. Humaniste peut-être parfois trop naïf et doté d'une grande empathie, le dubravan est de ceux qui veulent sauver tout le monde et pensent que les Jedi sont l'exemple de la galaxie et devraient en être les plus grands serviteurs. Ainsi, il peut sacrifier une mission pour l'humain et ne tolère pas la perte de vies humaines, mis en difficulté dès qu'il est face à un dilemme trop important. Anarchiste dans l'âme, il a également des difficultés à comprendre et accepter les structures hiérarchiques, très indépendant, il met tout le monde sur le même pieds dans ses relations, laissant parfois place à ce qui pourrait être perçu comme de l'insubordination.

Enfin, n'utilisant la violence que pour se défendre ou en cas de danger de mort ; Den peut parfois paraître trop passif et refuser le combat. Pour lui, les Jedi doivent être un Bouclier et non une Épée pour la galaxie. Ce que certains observent comme un manque de pragmatisme ou un trop grand idéalisme lui a déjà valu plusieurs échecs, quand il se bornait à user de sa verve plutôt que de méthodes plus concrètes parfois nécessaires.

Caractère :

C'est ici que commencent les paradoxes du dubravan. Comme tout être peuplant cette galaxie, il ne saurait avoir un visage unique, un caractère lisse et simple. Sa vie au sein de l'Ordre Jedi et son dévouement à celui-ci l'a forgé et élevé, faisant naître une personnalité intimement liée à son expérience de Jedi. Ainsi, c'est sa vie au sein de l'Ordre, sa confrontation à ses préceptes et à la réalité qui a fait l'adulte qu'il est désormais, fort de ses atouts et tords, de ses parts d'ombre et de lumière.

Den est quelqu'un de difficile à cerner, du moins au premier abord. Très peu expressif avec les inconnus, il préfère garder une posture de spectateur avant d'intervenir ou de prendre la parole de manière libérée. Son visage naturellement froid et dur renforce cette impression de distance entre lui et les autres. Et pourtant, il n'en est rien. En effet, Den porte un intérêt particulier aux autres : il leur voue sa vie. Dénué de tout ambition personnelle, il ne vit que pour servir l'intérêt général, l'Ordre et la communauté. Il aime ainsi converser avec les habitants de la galaxie et être au plus près des citoyens de la République et de la galaxie en général et se rend disponible pour les aider. Sa posture est simple, en tant qu'utilisateur de la Force et donc être privilégié, il est de son devoir d'aider son prochain et toute forme de vie qu'il sera amené à rencontrer, de manière à promouvoir la paix autant qu'il le peut.

Grand idéaliste, il peut apparaître alors parfois naïf. Il est vrai qu'il déteste avoir recours à la violence, pourtant il n'exclue pas totalement celle-ci. Versé dans la maîtrise du Soresu, sa forme de combat de prédilection, il sait également utilisé à bon escient les rudiments du Djem So, qu'il a intégré à son style personnel de combat, privilégiant les phases de défenses et de contre-attaques éclairs.

D'un grand calme, c'est un homme de théorie plus que de pratique, qui aime conceptualiser et les arts de la pensée. Très intéressé par les sciences humaines, il suit de manière régulière l'actualité politique, bien qu'il condamne toute implication excessive de l'Ordre dans le système politique républicain, qu'il considère corrompu et néfaste, promulguant un système économique d'exploitation. Ayant des souvenirs latents de sa jeune enfance dans la misère ouvrière d'Eriadu, il ne peut s'empêcher de s'insurger pour les intérêts des travailleurs les plus pauvres, rêvant pour sa part d'un mode de production auto-géré des ressources. Qui plus est, il refuse de voire l'Ordre comme une institution potentiellement politique dans le sens de l'organisation des pouvoirs et a très mal perçu l'accession aux fonctions de Chancelière de la Maître Jedi Alyria Von notamment. Pour lui, en tant qu'êtres aux dons supérieurs, les Jedi doivent faire vœux de se retirer du jeu politique et servir la société sans chercher à la dominer ou à prendre son destin en main.

Il perçoit le rôle des Jedi comme celui d'une élite éclairée, garants de la paix et de la morale mais certainement pas décisionnaires, encore moins dans le système républicain bouffi par l'argent et la corruption. Bien que percevant la politique comme quelque chose d'extrêmement noble et passionnant, il a un rejet, presque un dégoût du système actuel.

De même au sein de l'Ordre, il ne fait pas partie des Jedi les plus attachés au Code et aux traditions, qu'il a passé des années à étudier, philosophant dessus et étudiant les différentes doctrines et les avis des penseurs Jedi avec une curiosité sans fin. Passionné de philosophie de la Force, il est un progressiste plutôt ouvert concernant les dogmes de l'Ordre Jedi. Ainsi, il est de ceux qui ont goûté au plaisir de la chair et qui pensent que l'amour sincère peut ne pas dériver en passion destructrice et répondre à des prérogatives humaines. Néanmoins, il n'oublie pas les risques liés à ces passions et le danger que court le Jedi épris d'un autre être. Ce sujet est pour lui sujet à de nombreuses réflexions et méditations. Pour lui, le Code Jedi et les dogmes en découlant ne doivent pas être perçus comme un carcan hermétique mais comme les bases d'une philosophie libre, permettant l'émancipation de ses disciples et la recherche de la paix intérieure, l'équilibre de son être.

Il n'apprécie également pas les principes hiérarchiques et échange avec tous sur un pieds d'égalité, ce qui est parfois mal perçu par certains Maîtres Jedi. Cela n'est pas une arrogance mais simplement sa vision égalitariste des rapports entre individus. Ainsi il échange de manière très libre et décontractée avec les padawans et autres disciples ou confrères plus jeunes. Il ne ressent aucune lien de soumission ou de domination et se refuse à en exercer : le respect et l'échange est la base de toute relation pour lui. La domination n'est pas nécessaire, la hiérarchie n'est pas nécessaire. Dès lors que le respect est posé entre l'apprenti et son maître, nul besoin d'une emprise illégitime : si l’apprenti respecte son maître et a soif de savoir il respectera l'apprentissage de son maître non pas en tant que tel mais en tant qu'être. Ainsi chacun cherchera à se sublimer à partir du Code Jedi sans se borner à une interprétation unique et restrictive. Le Jedi doit s'ouvrir à la galaxie et non se refermer sur le Temple.
Il en découle chez Den un profond amour et respect pour les Corps de Services Jedi comme l'AgriCorps et l'EduCorps et leur travail auprès des plus démunis notamment.

Enfin, son sens de la réflexion couplé à un fort caractère et une audace naturelle, a fait de lui quelqu'un surmontant rapidement les situations difficiles et les drames : il ne cesse de voir de l'avant tout en prenant du recul sur ce qui se passe autour de lui. Avancer en analysant ses erreurs et ses victoires est le premier de ses préceptes. Ne jamais se laisser abattre.

Depuis quelques temps, ses volontés pacifistes sont cependant mises à mal par la situation géopolitique et la politique agressive de l'Empire Sith. Le Chevalier ne voue pas une haine viscérale à ceux-ci et cherche plutôt à les comprendre, voyant dans chaque sith un potentiel Jedi ayant raté sa chance ou ne l'ayant pas eue, conséquence d'une trop grande rigidité de l'Ordre ou d'une différence de compréhension de la Force qu'il cherche alors à étudier. Den n'a jusqu'ici jamais été directement confronté à un Sith et ne refuserait pas une telle rencontre en réalité : toujours en quête de savoir et d'une meilleure compréhension du monde, il aimerait presque avoir une conversation avec l'un d'eux, si possible pas un des plus sanguinaires et passionnés par la violence et la barbarie. Il est persuadé que l'équilibre peut être ramené chez la plupart d'entre eux, et que si la solution pour tous les êtres sensibles à la Force n'est pas l'Ordre Jedi, il faut écarter ceux qui peuvent l'être des méandres du Côté Obscur. Ainsi, il a du mal à percevoir l'opposition Jedi/Sith comme celle de l'Équilibre contre le Chaos, et est inspiré par certaines thèses produites par des Jedi Gris, cherchant l'équilibre entre les différentes doctrines sith et jedi, conciliant rigueur de l'esprit, justice et parfois hédonisme. En somme, nous sommes face à un être particulièrement ouvert et réticent au conflit, qui ne supporte pas cependant l'excès de violence de l'Empire Sith et sa politique expansionniste qui menace la paix galactique. L'épisode, il y a dix ans, du massacre du Temple Jedi a profondément chamboulé cette perception du monde. Même s'il ne l'a pas vécu, l'événement et la perte soudaine d'autant de confrères, d'enfants et d'amis fut un traumatisme particulièrement fort. La méditation fut son refuge, comme à son habitude, et encore aujourd'hui il cherche à comprendre les tenants de la haine viscérale de l'Ordre Sith, de sa violence et de son insatiable appétit sanguinaire. Avec les récents événements et scandales venus déstabiliser la tête du Sénat et la récente explosion de violence encore en cours, l'homme de paix qu'est Qovro a du plus en plus de mal à garder sa posture de non-violent et sait pertinemment que s'il devait prendre les armes pour l'Ordre, il le ferait en dépit de son dégoût pour la guerre, mais ne le ferait certainement pas au nom de la République.


Description Physique :
Den est un fier représentant de l'espèce dubravan, ne présentant aucune différence morphologique particulière avec ses pairs. Comme tout rejeton du peuple de Dubrava, sa peau verte le distingue des espèces humanoïdes plus banales.Une distinction morphologique sans réelle importance, qui ne le distingue aucunement de ses congénères ni de nombreuses espèces puisque la diversité intergalactique offre une palette de couleur impressionnante. Sa peau intégralement verte claire se voit cependant nuancée, notamment au niveau du crâne par de rares écailles plus foncées. N'allez pas croire que ces rares pans de peaux plus dures font des dubravan une espèce reptilienne, le reste de son corps n'est recouvert que d'une peau typiquement humanoïde. Le trait véritablement distinctif des natifs du Dubrava est sans aucun doute leurs yeux, comparable à ceux des Nautolans, d'un noir pur et profond.

Sans être un parangon de beauté, Den est dans les critères dubravan un beau mâle du haut de son mètre quatre-vingt six. Fort de soixante dix-sept kilos de muscles, le Jedi entretient son corps avec une rigueur martiale et s'entraîne tous les jours, physiquement comme spirituellement.

Seul trait particulièrement notable, son visage fermé, presque inexpressif pourrait donner une impression hautaine, ou encore distante qui lui porte parfois préjudice. D'autre encore le trouve serein, imperturbable, et son tempérament calme couplé à cette apparence neutre est sujette à discussion parmi ses pairs et ses collaborateurs. Un être froid et inaccessible, ou seulement un homme calme, dont chaque geste est mesuré ?
En effet, peu expressif au premier abord il n'a pas le sourire aussi franc avec des inconnus, et a le regard éternellement tristes des idéalistes face à un monde bien trop cruel.

Histoire :

L'Âge de l'Initiation.

Eriadu, sa crasse et son industrie naissante. Portée par des dirigeants soucieux de faire de ce monde de la Bordure Extérieure, la planète n'a de cesse de développer son industrie lourde, amenant à elle des flots d'ouvriers. Loin d'être une puissance industrielle galactique et plutôt reconnue pour ses joailleries que pour ses prouesses technologiques, l'industrie planétaire tourne pourtant à pleins régime, cherchant toute nouvelle opportunité de produire de nouveaux produits, d'envahir de nouveaux marchés. Au-delà du rayonnement de la planète, de son influence commerciale et de la soif de gloire de quelques magnats de la finance et du commerce, cela implique également une main d’œuvre considérable, compensant le retard technologique du système sur ses concurrents directs. Des ouvriers peu qualifiés, payés bien en-dessous de la plupart des standards républicains et évoluant dans un environnement particulière pollué et dangereux. C'est sur ce monde, bien loin de Dubrava, qu'il ne connu jamais, que Den vit le jour. Il ne naquit pas du bon côté de la chaîne de production, fils d'ouvrier et non d'industriel. Du côté de ceux qui n'ont que leur travail à offrir, et non de ceux qui en tirent les fruits.

Ses premières années furent miséreuses. Il en garde des souvenirs latents, à la fois flous et terriblement précis, qui lui reviennent en rêve et lors de ses méditations les plus profondes, lorsqu'il sonde les méandres de son âme. Den fait partie de ces enfants repérés sur le tard par l'Ordre Jedi, par un heureux hasard, car éloignés de la République et inconnus de tout registre. C'est le lot de tous les rejetons de la Bordure Extérieure, loin de la bureaucratie bien huilée du système républicain, facilitant le travail des Jedi.

Jusqu'à ses 7 ans, Den fut totalement ignoré de l'Ordre Jedi, vivant dans la misère d'un foyer d'ouvriers démunis issus de la diaspora dubravan. Mécanicien industriel talentueux, son père était pourtant sous-payé, et sa mère, simple femme de ménage ne gagnait même pas de quoi nourrir un gosse. La situation se complique alors quand le foyer est composé de trois frères. Trois bouches à nourrir... Mais Eriadu offre toute sorte de possibilité pour obtenir des revenus supplémentaires, parmi elle le travail des enfants, toléré par les autorités qui n'ont toujours pas légiféré dessus.

C'est ainsi que le dubravan connu quelques années de souffrance, de labeur et de manque qui forgèrent chez lui comme chez tout membre de son espèce une terrible volonté, un sens du dénuement et du sacrifice tourné vers la survie et la faculté de surmonter les obstacles dressés par la vie sur son chemin.

Quand un Maître Jedi en mission diplomatique sur Eriadu croisa la route de ce bambin, ce fut la fin pour lui d'un cauchemar, celui d'une éventuelle vie de servitude et de pauvreté. Lorek Kenossian est un Jedi important dans la vie de Den, et ce dernier lui doit beaucoup.

Leur première rencontre fut des plus houleuses et inattendues. Lorek constatait avec déception l'état avancé de pollution de la planète, alors en pourparlers avec la République pour l'ouverture de nouveaux échanges économiques privilégiés, se baladant des les faubourgs ouvriers qui s'étaient construits autour des zones industrielles. C'est dans l'un de leurs bidonvilles qu'il pu observer le malin stratagème d'un jeune dubravan, volant plusieurs kilos de provision au nez et à la barbe des commerçants locaux. Lorek pressentis alors quelque chose de particulier chez cet enfant à l'instinct développé, capable de deviner quand le regard d'un badaud le menaçait d'être découvert ou de percevoir le moment opportun pour dérober des crédits dans la poche d'un passant distrait.

Décidant d'en avoir le cœur net, il intercepta le jeune ouvrier un peu plus loin tandis que celui-ci triait son butin en compagnie de ses plus jeunes frères, qui eurent vite fait de décamper à l'approche du Jedi. Den lui resta là, faisant face à ses responsabilités, et Lorek sut alors que ce gamin était plus pauvre que méchant. Il volait par nécessité, presque par générosité, apportant un peu de bonheur au sien. Le véritable drame était qu'il en soit venu à voler.

Il ramena rapidement le marmot chez ses parents après l'avoir sermonné et proposa à ces derniers de passer une batterie de test : leur fils avait des chances d'avoir le potentiel de devenir Jedi. Lorek avait beau avoir toutes les bonnes intentions du monde, les Qovro se voyaient mal se séparer de leurs fils, dont le départ causerait un manque affectif mais aussi économique : un salaire en moins.
Lorek revint alors négocier trois jours d'affilés avec les dubravans, persuadés du potentiel de leur aîné, leur promettant un avenir radieux et stable pour leur fils, loin de la misère qu'ils supportaient eux, et s'engageait même à la version d'une pension républicaine en guise de compensation. Après maintes réflexions et pleurs, le contrat était scellé. Den s'envolait vers Ondéron, un meilleur avenir et une vie tout à fait différente que ce que la vie lui aurait offerte sans ce coup de pouce de la destinée.

Du fait de son âge avancé pour un Novice mais aussi de ses souvenirs plus que vivaces de son enfance auprès des siens, les premiers mois furent particulièrement difficile pour le jeune Den qui eut du mal à accepter sa situation. S'il comprenait qu'être arraché des siens lui était bénéfique et n'avait pas été quelque chose de forcé – il y avait même consentis après une longue conversation avec ses parents dont il n'avait pas saisis l'enjeu, trop jeune – il ne pouvait s'empêcher de se positionner entre rancœur et défiance envers l'Ordre Jedi. Il y avait un malaise inné chez lui car il savait que sa vraie famille n'était pas là, et ce fut sur ce point que le travail fut le plus difficile, et non sur l'apprentissage, car il se révéla être un élève brillant et il rattrapa rapidement son retard par un travail acharné qui devint sa marque de fabrique.

L'apprentissage des prémices de la philosophie Jedi et surtout la vie en communauté parmi d'autres enfants aux histoires multiples et variées lui permit véritablement de remettre en perspective la sienne et de commencer à s'adapter à la vie au sein du Temple Jedi, l'adoptant au fil des mois, des années, comme sa véritable famille. Il fit alors péniblement le deuil de la sienne, et en vint même à l'oublier tristement durant l'adolescence, pour la voir resurgir dans ses rêves des années plus tard.

Dès les cours de Novice, Den se dévoila comme un apprentis dévoué et particulièrement curieux, plus porté sur les arts théoriques et l'usage de la Force que sur les arts martiaux, sans pour autant ne pas y être disposé. Cela ne l'intéressait que dans une moindre mesure, et il lui semblait plus passionnant d'étudier la faune et la flore galactique que d'apprendre à potentiellement trancher le bras d'un mécréant quelques années plus tard.

Membre du Clan de l'Ours, il passa donc les années suivantes de sa formation sans réels soucis majeurs et avec même beaucoup de succès puisqu'il rattrapa son retard de manière fulgurante grâce à ses efforts. Les principales difficultés furent en réalité comportementales, puisque durant les premières années, Den fut assez renfermé et isolé avant d'accepter son Clan comme substitut familial grâce au travail acharné des pédagogues du Temple. Cela marquera cependant à jamais Den, consciemment ou non, qui garde un certains ressentis vis-à-vis de la position doctrinale de l'Ordre visant à détruire le schéma familial classique et l'exclure de la vie du Jedi, créant certains déséquilibres chez les enfants n'arrivant à s'adapter à la vie au sein du Temple. Néanmoins ceci ne se manifesta que très tard chez lui, et il n'arrivera à exprimer ce malaise qu'une fois devenu un Chevalier accomplis.

A ses onze ans, il pu comme tout autre Initié passer ses premières épreuves, s'étalant sur deux ans et contrôlant la maîtrise des Trois Piliers (Force, Connaissance, Autodiscipline) de leur formation pour leur ouvrir la porte vers la prochaine étape de leur accomplissement, le statut de Padawan.

Ces épreuves furent particulièrement éprouvantes mais surtout source de motivation pour Den, non pas motivé par l'adversité mais par la volonté d'être digne de l'enseignement reçu, bien conscient de sa chance et de son privilège. Il y fut donc exemplaire, et pourtant, c'est sa seule erreur, son unique échec qui le mena à trouver son mentor, du moins à le retrouver : Lorek Kenossian.


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L'Âge de la Formation.
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Les épreuves étalées sur deux comprennent de nombreux challenges différents mêlant la maîtrise martiale, des connaissances dispensées par leur formation initiale et aussi de maîtrise de soit-même et de symbiose avec son corps. C'est lors d'une série de duel que la réussite exceptionnelle de Den prit fin. Il n'avait jamais été passionné par le maniement du sabre laser, bien qu'il appréciait apprendre à s'en servir et savait admirer la beauté d'un combat et des gestes d'un bon bretteur. Il n'était pas un piète guerrier pour autant mais préférait la défense à l'attaque. Il se mettait donc souvent en difficulté, pas assez agressif ou misant tout sur des contres-attaques où il n'excellait pas encore.

Vint alors son duel face à un autre élève qu'il ne connaissait pas. Jayden Healas. Un Epicanthix, plus grand et plus costaud. Pour tout dire, il avait l'impression d'avoir une brute épaisse en face de lui. A l'époque, le dubravan était plutôt chétif. Ces deux jeunes garçons n'avaient pas grand chose en commun, si ce n'est un caractère bien trempé et leur appartenance à des systèmes de la Bordure Extérieure. Là où Den négligeait le combat, Jayden en avait fait son domaine de prédilection. L'un était un assaillant, l'autre un défenseur. Le duel fut des plus intenses, et le premier vrai affrontement pour le dubravan, car il le perçu comme tel. Jamais il ne s'était entraîné contre un élève aussi agressif et porté vers l'attaque, tandis que lui restait dans des postures défensives, contre-attaquant dans de brèves passes.

Le duel fut long, bien trop long, et se termina devant leurs camarades somnolents et l'oeil avisé de plusieurs maîtres Jedi, dont Lorek.

Au fur et à mesure du combat, un sentiment de rivalité naissait tandis qu'aucun des deux gamins n'arrivait à se défaire de l'autre. Jusqu'au moment fatidique où, acculé, Den ne put maintenir sa garde. Son arme d'entraînement tomba au sol tandis qu'il chutait, une lame factice était bientôt contre sa gorge. Son regard croisa celui de Jayden, et malgré lui un sourire gagna son visage. Il ne se sentait pas humilié d'avoir perdu mais plutôt fier d'avoir résisté, néanmoins l'attitude de son adversaire le troubla un instant. Il y avait une détermination peu commune dans les yeux de ce gamin. La même détermination qui était née chez le dubravan au fil de ses larcins.

Lorek intervint alors, mettant fin à la scène. Lui avait perçu bien autre chose : un gouffre entre ces deux apprentis, parsemé de ressemblances troublantes, qui allait donner naissance à une rivalité dangereuse ou à une fraternité unique. Ils pouvaient très bien ne jamais se côtoyer vraiment comme devenir de véritables frères d'armes. La seconde option était la meilleure : issus de la même génération, laisser deux apprentis grandir ensemble dans une rivalité quotidienne n'était pas vraiment constructif. Et Lorek était un homme qui aimait les défis. Il avait dores et déjà choisis ses padawan...

Commençait alors tout juste la période la plus difficile de leur apprentissage. Lorek était un twi'lek avenant et bienveillant, mais un maître dur et exigeant, encore plus face à un binôme d'apprentis. Il devait être vigilant, garder ses élèves sur un pieds d'égalité à veiller à leur développement sans jamais délaisser l'autre.

Le Maître Jedi était d'une intelligence rare et subtil dans ses enseignements, qui favorisaient la solidarité et la communion entre ses deux apprentis, si bien que ceux-ci grandirent comme des frères. Immatures, comme tous les enfants, Lorek eut à chasser la jalousie et calmer les régulières bagarres, verbales comme physiques entre deux gamins aux caractères déjà bien trempés. Comme tout Jedi en devenir, ils apprirent à combattre l'affect, les passions, et rejeter les possessions. Tous deux étaient différents, l'un fasciné par l'étude de la Force, l'autre par la maîtrise martiale, mais leur force commune résidait dans un travail acharné, solidaire et complémentaire. Aucun ne voulait briller plus que l'autre, au contraire, ils voulaient faire mieux ensemble. Kanossian pouvait être fier de son binôme, jamais épicanthix et dubravan n'avait fait aussi bien la paire.

Le stade de Padawan est bien difficile et les deux apprentis furent mis à rude épreuve. C'est une période exigeante et qui demande du travail et de la maturité, ainsi qu'une certaine forme d'abnégation, encore plus dans le cadre d'un binôme. Lorek était exigeant et ne leur laissait que peu de répits. Il visait manifestement l'excellence, et voulait leur apporter une parfaite compréhension de la philosophie Jedi. Il était des professeurs qui enseignaient d'une manière détachée, sans jamais donner son ressentis proprement personnel comme exemple, mais en proposant toujours un large éventail de possibilité. Ainsi ne fermait-il aucune porte et expliquait en détail les points de vue de chacun. Son ouverture d'esprit et sa formation pluridisciplinaire permit de combler les attentes des deux padawan sans jamais les frustrer.

Ils progressèrent donc au fil des années, tandis que leurs expériences sur le terrain se multipliaient dès la deuxième année d'apprentissage, Lorek étant de ceux considérant que l'expérience formait les Jedi. Naquit alors une fascination pour le terrain chez Den. Voyager, découvrir de nouveaux mondes, de nouvelles cultures, rencontrer de nouvelles personnes, et surtout, leur venir en aide. C'était pour ces voyages que Den admirait Lorek : proche des gens et serviable. Un exemple de gentillesse, sans jamais délaisser son côté alerte. Dès ce jeune âge, le dubravan appréciait le travail des recruteurs, véritables ouvriers de la pérennité de l'Ordre et nomades insatiables, toujours au contact de la population et en quête de potentiels cachés, sans pour autant se douter que ce serait la voie qu'il choisirait des années plus tard. Il arrivait régulièrement que Lorek n'emmène qu'un de ses deux padawan sur le terrain, afin de s'assurer de leur indépendance et forger celle-ci malgré le fait qu'ils soient en permanence ensemble. Les séparer de manière régulière et les faire travailler en solitaire ou avec d'autres élèves que leur binôme était nécessaire afin qu'ils ne deviennent pas dépendants du travail en équipe, de leur binôme. Ils devaient savoir coopérer mais aussi se débrouiller seul. Il fallait trouver un juste milieu, ce qui était difficile. Heureusement, le caractère des garçons, aventureux, aidait, mais il était parfois difficile de les séparer. S'ils adoraient se chamailler, faire cause commune était leur passe-temps favoris, encore plus quand il était question de rire ou d'agacer leur Maître.

Parmi les étapes cruciales ponctuant la formation des Padawan, l'une des plus symboliques est la construction de leur premier sabre-laser. Cette épreuve devait être affrontée en solitaire, du moins c'est ce que Lorek pensait être le plus utile au padawan. Le sabre-laser était l'arme fétiche du Jedi et son compagnon de route, un véritable symbole de sa fonction et de sa culture. Il lui était personnel, et chaque sabre était unique. Si tous reposaient sur le même principe, le lien qui unissait le Jedi à son arme était une expression de la Force.

La construction d'un sabre-laser est quelque chose de cérémonieux du fait du poids culturel de cet objet, qui identifie par lui seul les Jedi.

Comme le veut la tradition, Den et Jayden furent amenés sur Ilum par Lorek, dans deux cavernes différentes.

Ils avaient préalablement recherchés le reste des pièces nécessaires à l'assemblage de leur arme. Il ne manquait plus que l'élément clé : le cristal d'Adegan. Livré à eux mêmes, les Padawan pénétraient dans un lieu catalyseur de Force. Ils allaient être confrontés, outre aux dangers naturels de la planète, à l'expression mystique de la Force, omniprésente, imprégnant chaque parcelle de ces cavernes.

Alors qu'il récoltait les précieux cristaux, Den, comme tout être sensible à la Force fut victime d'une expérience extra-sensorielle des plus perturbantes. Il s'affairait à arracher de la roche gelée un cristal particulièrement brillant, lorsqu'un souffle brûlant vint le secouer si fort que, courbé, il en perdit l'équilibre. Chutant sur le côté, il se retourna instinctivement vers la source de chaleur, phénomène incompréhensible sur cette planète de glace. Le spectacle qui s'offrit alors à lui lui causa un haut-le-cœur terrible. Une véritable fournaise venait de faire fondre un pan de la grotte, et il distinguait sans peine derrière la vapeur dégagée par la glace qui fondait le four brûlant d'une usine, d'où dégoulinait de l'acier fondu. Au-dessus de l'enfer de feu, une passerelle où se tenait des hommes en tenue de protection industrielle jetaient des silhouettes humaines dans la fournaise.

Chancelant, Den parvint à se redresser. Il fit quelques pas en avant, les yeux plissés. Cela ne pouvaient être des... cadavres ?

Alors qu'il s'avançait vers la lumière, la grotte semblait s'effacer derrière lui, laissant place à une usine de métaux lourds, le silence hivernal remplacé par un vacarme terrible fait du grondement des moteurs et du brouhaha des machines. Désormais au plus près de la cuve de feu, il pouvait distinguer clairement les corps tomber, cadavres d'enfants, maigres, sales, et hommes mourants. Des dizaines de corps, à la respiration parfois encore perceptible, aux regards égarés mais aux bouches muettes. Den était à la fois terrifié et galvanisé par un mélange d'incompréhension, de colère et de tristesse.

Levant les yeux au ciel il découvrit sur le plafond métallique de la salle un sigle qu'il ne connaissait que trop bien. Les Corporations Industrielles d'Eriadu.

Il tenta de crier, de les sommer d'arrêter, mais aucun son ne voulait sortir de sa bouche : comme les victimes des hommes en combinaison, il était impuissant. Désœuvré face à l'insupportable, il fit volte-face, se précipitant en courant dans la direction opposée, s'engageant dans un immense couloir. Sa fin semblait s'éloigner à mesure qu'il avançait.

Il réalisa alors l'absurdité de sa fuite, et sa lâcheté. Il eut honte un instant et prit conscience que tout échec n'était pas définitif. Il fit demi-tour une nouvelle fois, revenant sur ses pas. La distance parut alors étrangement bien plus courte.

Lorsqu'il revint dans la salle, il fut choqué par l'absence de bruit, la froideur du lieu et son vide. Le brasier était éteint, les corps et l'odeur de meurt avaient disparues. Plus âme qui vive, seulement de l'acier froid et les inscriptions en eriaduan sur les murs. Il eut envie de pleurer mais n'en fit rien, tétanisé par sa propre impuissance.

Un cri strident déchira soudainement l'air, d'une voix qu'il ne reconnu pas comme sienne, et tout se dissipa. Il retomba sur le sol, haletant et le cœur lourd. Ouvrant sa paume, il y découvrit plusieurs cristaux, la plupart endommagés. Au milieu d'eux, un unique cristal bleu scintillait, pur de tout défaut.

Il mit plusieurs minutes à retrouver le calme et se décida enfin à continuer. Il se reprit, son esprit remit sur les rails. Il avait été déstabilisé mais sa détermination n'avait pas été effleurée par cette vision traumatisante et empreinte de mysticisme.

Quittant la cavité pour gagner un renforcement rocheux plus à l'abri du vent glacial, le Padawan se servit du relief escarpé de la roche pour disposer méticuleusement les différentes composantes du sabre-laser. Il savait précisément ce qu'il avait à faire pour l'avoir lu, étudié des dizaines de fois. Il avait saisis le concept, lui restait à passer à la pratique, ce qui n'était pas la partie la plus aisée. Disposant son précieux cristal au milieu de sa préparation, il poussa un long soupir avant de fermer ses yeux.

Il se laissa alors glisser dans un état second de méditation et entreprit d'assembler lentement son sabre. Le nombre de pièces autour de lui était faramineux et il s'affairait, les yeux clos, guidés par la Force, tel qu'on le lui avait enseigné. Il fabriqua le sabre à partir de rien, assemblant la moindre vis à son œuvre, du circuit dimetris aux bobines supraconductrices. Le travail fut long, effectué avec une précision nécessitant une concentration exceptionnelle.

Lorsqu'il sortit de sa transe, vingt huit jours étaient passés. Dans l'obscurité de la grotte de glace, une lame bleue jaillit.

Et l'apprentissage reprit son cours. Den fut enthousiasmé quand il apprit que Jayden avait lui aussi réussis à fabriquer son propre sabre, à des centaines de kilomètres de là, sur le même monde. Ils rentrèrent à Ondéron et leur enseignement put se poursuivre, après interprétation et mise en perspective de leurs expériences personnelles dans les tréfonds d'Ilum.

Si la vie avait suivit un cours paisible, Lorek aurait enseigné à ses élèves jusqu'aux Épreuves Jedi et les auraient vu devenir de fiers Chevaliers, en toute logique, dans la suite de leur formation. Hélas la vie de Jedi est souvent tumultueuse, surtout en notre époque. Tout ne se déroulait pas comme prévu. Il en était de même pour l'apprentissage de nos deux padawans. Leur maître perdit la vie dans des conditions dramatiques qui les marquèrent à jamais. Une mission qui devait être de routine les mena sur les traces d'une femme portée disparue. En la pistant à travers l'espace républicain, il s'avéra que celle-ci avait été victime d'un kidnapping, et réduite en esclavage. La traque les mena jusque dans l'espace Hutt, dans le repaire d'une bande d'esclavagiste. Un cloaque sordide, niché au creux d'un astéroïde colonisé, qui dérivait dans l'espace. Repaire des pires ordures, et point de départ d'un réseau terrifiant. Plus que de sauver la femme disparue, il fallait démanteler cette organisation immorale et criminelle qui venait frapper jusque dans les territoires républicains. Pour cela, il fallait collecter des informations à la source même du mal. Lorek et ses deux padawans s'infiltrèrent donc parmi la faune peuplant cette antre de la contrebande, de la piraterie et de l'esclavagisme. Le vice à son apogée. Tout ne se passa comme prévu, et ils furent dévoilés au bout de seulement deux jours d'enquête, alors qu'ils avaient repéré le lieux où était détenu la disparue. Traqués par les hommes de main des chefs de l'endroit, ils furent séparés au cours des courses poursuites : les deux padawan d'un côté, et leur maître de l'autre. Livrés à eux-mêmes, les deux élèves firent une fois de plus marcher leur symbiose et leur travail de coopération, leur permettant de survivre et retrouver la trace de Lorek. Malheureusement celui-ci n'avait pas eu autant de chance. Malgré son expérience et sa roublardise, il avait finis par être pris au piège. C'est par les écrans géants trônant dans les centres névralgiques de la colonie que les deux padawans assistèrent à l'exécution sommaire de leur Maître, modèle et certainement père par substitution, du moins pour Den. L'épisode fut tragique. Ils parvinrent à fuir la colonie en se cachant dans un cargo en partance pour la République, et furent secourus une fois là-bas, après avoir contacté Ondéron non sans peine.

[Cet épisode étant long et voulant achever ma fiche, moi et Jayden avons décidé de le retranscrire en détail en rp flashback dès notre validation, pour donner de la profondeur à l'événement qui est déterminant.]

La situation était bien évidemment critique. Perdre un mentor à ce stade de leur apprentissage, dans ces conditions, est non seulement dramatique mais particulièrement perturbant. L'Ordre en avait bien conscience. Les deux padawans furent pris en charge. Méditation, suivis psychologique. Au-delà de l'aspect affectif de la perte de Lorek, les Jedi craignaient l'impact sur leur apprentissage. Ils ne devaient pas tomber dans la haine, le ressentis purement néfaste. Assister au meurtre du twi'lek pouvait bouleverser leur perception des choses. Ils furent séparés, par choix assumé de l'équipe en charge de leur suivis. Ils pensaient que les laisser ensemble ne ferait que renforcer leur frustration, au contact de leurs deux désespoirs et peines respectives.

L'expérience fut douloureuse pour Den, et il eut le même réflexe que pour chacun des obstacles : il se renferma sur lui-même, s'obstinant dans la méditation, la réflexion. Chercher à comprendre, à tout prix, pour démêler sa frustration, éteindre un ressentis naissant, faire sécher ses larmes. La compréhension était l'étape principale du deuil. Il fallut du temps, et on le lui laissa. Un nouveau maître lui fut assigné, Guilho Trucker, un corrélien. Jamais Den n'arriverait à retrouver une relation aussi harmonieuse qu'avec son premier maître, mais il doit avouer que Guilho lui fut d'une très grande aide. C'était un vieil homme calme et sage, passionné par l'étude de la Force et qui n'avait aucun amour par le maniement du sabre, qu'il portait par nécessité et tradition plus qu'autre chose. Il exécrait la guerre et de ce fait s'entendit rapidement avec Den qui partageait une vision des choses similaire, malgré des points de discordance. Surtout, la patience du Jedi et son sens du dialogue furent l'outil de reconstruction du dubravan, qui surmontait cette épreuve d'une toute autre manière que son acolyte Jayden. Le dubravan n'eut pas l'occasion de le revoir pendant quelques temps, mais avait des échos de son propre parcours et de son rétablissement, bien plus turbulent. Il ne pouvait contenir une inquiétude grandissante pour celui qu'il considérait comme un véritable frère, craignant qu'il ne sombre, ravagé par son désespoir et un désir de vengeance. Den savait que son tempérament était diamétralement opposé au sien, il était plus sanguin, combatif, là où l'alien cherchait la réflexion et la méditation. Il avait dix-sept ans et arrivait presque au terme de sa formation. Il avait déjà acquéris une certaine maturité, renforcée par la mort de Lorek, et le fait qu'il ait réussis à la surmonter, sans être brisé, sans sombrer. Il voulait que son sacrifice n'ait pas été vain. Que l'oeuvre de Lorek ne reste pas inachevé. Ce Jedi avait toute sa vie contribué à la pérennité de l'Ordre, en tant que recruteur, et leur avait inculqué une formation exceptionnelle, aussi bien spirituelle que philosophique et martiale. Il lui devait de lui rendre hommage en persévérant dans la voie du Jedi, selon ses préceptes et la droiture qu'il avait voulu leur insufflé.

Guilho fut un bon maître. Il aida Den à retrouver ses repères et surtout s'affirmer. Sa relation avec la Force se développa énormément durant cette période.
Les dernières années de son apprentissage furent paisibles. Il commença à évoquer son souhait de devenir recruteur et cette volonté de spécialisation fut entendue par Guilho qui l'initia aux rouages des relations humaines, aux voyages et à la perception de la Force.

A vingt deux ans passés, Maître Trucker l'estimait enfin prêt. Fort d'une rigueur martial et d'une capacité au combat respectable malgré son mépris pour la violence, et d'une connaissance approfondie de la Force, assortie d'une soif d'apprendre qui ne semblait jamais se tarir, Den apparaissait comme le candidat idéal au poste de Chevalier Jedi. Son désintéressement pour les arts martiaux ne l'avait pas empêché de s'y pencher très sérieusement, bien conscience de la violence du monde et des périls de la société galactique. Ses très nombreuses missions, que cela soit avec Lorek et Jayden ou Guilho, lui prouvèrent à de nombreuses reprises que la violence était bien trop souvent un mal nécessaire, ou du moins une option à ne pas écarter. La dissuasion restait son outil favoris, mais se défendre par la violence n'était pas pour lui inadmissible. Il admettait l'utilité de l'action coercitive dans certains cas. Parfois, on n'avait plus le choix et tergiverser devenait inutile voire dangereux. C'était la dure réalité. Bien qu'idéaliste, il fallait bien qu'il fasse preuve de pragmatisme quand cela le nécessitait.

Il était apte et devint donc Chevalier Jedi sans que cela ne pose de difficultés particulières. Ses aptitudes en tout domaine furent testés, bien entendu. Une nouvelle voie s'ouvrait à lui. Éternel étudiant, il prenait maintenant son envol. Cette indépendance nouvelle, synonyme de responsabilités, était quelque peu effrayante. Mais il ne mit pas longtemps à s'y faire et à aimer cette nouvelle vie. Le rythme des missions s'accéléra. Il découvrit de nouveaux mondes et de nouveaux aspects de la vie de Jedi. Chaque mission était différente de l'autre. La routine était une donnée inexistante de son existence quand il était à l'extérieur du temple. La proximité avec la population, la découverte de cultures, de nouveaux mondes était ses principaux moteurs. Il était toujours fasciné par ses nouvelles découvertes, qu'elles soient dans l'étude de la Force, les disciplines Jedi ou dans la vie en général. La vie de Chevalier fut faste pour Den intellectuellement parlant. Il s'enrichit exceptionnellement, découvrit de nombreuses choses et s'ouvrit véritablement sur le monde extérieur, préférant la vadrouille dans la galaxie que le repos au Temple. Il fit ses armes en tant que Recruteur rapidement, se spécialisant dans cette voie et accompagnant des Maîtres Jedi chargés du recrutement au travers de la galaxie.

Il affina les différentes notions et concepts promu par l'Ordre Jedi. La capacité d'auto-défense, savoir protéger sa vie et celle des autres, apporter une réponse mesurée et proportionnelle aux menaces environnantes. Le jugement et le sens des priorités, face aux diverses situations à laquelles les Chevaliers Jedi sont exposés en mission : ils peuvent être amenés à prendre des décisions, parfois lourdes de conséquences ou aux enjeux importants, allant au-delà de la réalisation de leur mission. Les Jedi ne sont pas des soldats aveuglés par la réussite de leur objectif. Ils doivent considérer tous les tenants et les aboutissements de leurs choix. Ce qui découle de chacun de leurs actes.

C'est aussi pendant cette période qu'il peaufina son style de combat. Basé sur une posture défensive, Den refuse le combat. Il est un bouclier, un défenseur. Cela lui servit notamment lors de missions de secours ou d'exercice de protection. Néanmoins cela n'est pas suffisant. Défendre n'est pas toujours gagner. On ne peut éternellement tenir en respect son adversaire, ou tous les épuiser. Il faut savoir bien défendre, affaiblir son adversaire pour n'avoir qu'à user de contre-attaques efficaces, ne laissant place à aucun espoir. Tranchantes, décisives. Mêlant le Soresu et le Djem So à ces fins, Den a adopté un style de combat reposant sur une posture défensive, mêlant face de recul, d'attente, et de contre-attaques éclairs et puissantes pour faire mouche, dans la pure logique de sa philosophie.

Pendant ces années, entre sa vingtaine et sa trentaine, il s'éloignait malgré lui de Jayden. Ce dernier avait irrémédiablement changé depuis le drame de Lorek. Den avait entendu dire qu'il traversait des tourments particuliers. Cela l'inquiétait, mais ses propres devoirs l'éloignaient régulièrement d'Ondéron. Il avait été pleinement intégré aux ressources de recrutement du temple et était envoyé aux quatre coins de la galaxie, sonder des milliers d'enfants, visiter des centaines de mondes. Malgré tout, il n'oubliait pas son compagnon. Il avait grandit et été élevé avec ce garnement, un lien unique les unissait, et au fond, il ressentait un certains malaise en pensant à son frère qui était en pleins tourment. Il avait le devoir de l'aider.

Ainsi, quand Jayden disparut brutalement, Den se proposa naturellement au Conseil pour partir à sa recherche. La traque fut longue. Jayden était quelqu'un d'expérimenté, mais il n'agissait ici sans discernement. C'était inquiétant. Ses traces menait le dubravan dans la Bordure Extérieure, puis l'Espace Hutt. Le Chevalier avait un mauvais pressentiment. Il avait appris que son frère était toujours tourmenté par la mort tragique de Lorek, et qu'il aurait enquêté obstinément sur les pendants de cette affaire. Les rumeurs disaient même qu'il voulait retrouver ses bourreaux. Et plus Den se rapprochait de son ami, plus il semblait que les rumeurs étaient fondées. Jayden dissimulaient de moins en moins son itinéraire, ses actions. Il semblait foncer aveuglément vers un objectif fixe. Et lorsque Den retrouva le vaisseau de Healas sur un astéroïde qu'il ne connaissait que trop bien, il comprit que tous ses doutes étaient confirmés. Il lui fallait sauver Jayden avant qu'il ne commette l'irréparable.

L'endroit était toujours aussi néfaste et dégageait une aura dégoûtante. Retrouver Jayden dans cet amas de vices ne fut pas difficile. Il cachait à peine sa présence. Den réussit à retrouver sa trace et à le rejoindre. Les cadavres dans les quartiers qu'il avait infiltré n'auguraient rien de bon. Son ami sombrait de plus en plus, il pouvait le sentir, secondes après secondes. Cela l'inquiétait et le terrifiait même. Allait-il retrouver Jayden, et un être transformé par la haine et la rage ?

Il put l'empêcher de commettre une dernière erreur, qui lui aurait été fatale. Les bourreaux de Lorek étaient déjà morts quand le Dubravan pénétra dans la salle, mais il put empêcher la mort du commanditaire de l'exécution, le chef du cartel local. Jayden était effondré. Il prenait tout juste conscience de ses actes.

[Ce passage sera détaillé en rp également.]

Den parvint à extrader son ami, non sans se battre. Il le ramena à Ondéron. Jayden avait un long chemin à parcourir. Et son ami allait l'aider. Du moins c'est ce qu'il croyait et voulait profondément. Il médita de longues semaines avec lui. Ils discutaient beaucoup, non sans nostalgie. Mais Den comprit rapidement les limites de son aide. Jayden avaient des choses à se prouver à lui-même. Son combat était contre son for intérieur. Il le laissait donc aux mains de Jedi plus qualifiés à sonder son âme et l'aider à lutter contre ses propres démons. Lui s'investit totalement dans le recrutement. Il devint un des agents les plus appréciés. Il n'était pas le meilleur, mais son empathie, son calme et sa patience faisait de lui un intermédiaire apprécié entre l'Ordre et les populations civiles. Il effectuait également des suivis des jeunes redirigés vers les Corporations Jedi. L'aspect humain de l'Ordre le fascinait, et il s'inscrivait activement dans celui-ci. Les années passèrent, et l'expérience venait avec elles. Il s'était constitué un bon réseau au travers des différents systèmes galactiques et ramener de nombreux jeunes talents parmi les aspirants et les padawans. Lui-même se voyait solliciter pour prendre un jeune élève sous son aile. Le Conseil l'estimait plus que mûr. Mais lui ne s'estimait pas prêt. Jusqu'à ses trente ans, sa principale étude fut celle de la pédagogie et du discours. Apprendre à quelqu'un le terrifiait. Enseigner était la plus grande des responsabilités pour lui. Le destin d'un padawan était confié à son maître : il devait lui apprendre, le former, aux arts Jedi, à la philosophie, à la vie en général. Il fallait un certains équilibre pour former des padawans épanouis. Den se savait prêt psychologiquement. Mais l'était-il intellectuellement ? Avait-il une assez bonne capacité de vulgarisation ? Une assez grande patience ?

Visiblement, oui. Devant ses réticences à prendre un élève, des Maître Jedi s'entretinrent avec lui. Il leur confia ses derniers doutes, et qu'il peaufinait sa pédagogie. On lui répondit en souriant. Den était connu pour son calme et sa sérénité. Personne ne se faisait de soucis pour lui. Il avait certainement tendance à se sous-estimer quand venait le temps de prendre des responsabilités plus grandes qu'il n'avait coutume d'avoir. Prendre un élève serait l'occasion pour lui de passer une nouvelle étape. Il prit alors la décision d'accepter. Ses états de service, sa progression et son dévouement faisaient de lui un élément fiable. Il n'était pas un homme exceptionnel, ni un fabuleux guerrier, encore moins un grand sage. Mais ses qualités faisaient de lui un Jedi loyal, fiable et stable, qui avait toujours servis l'Ordre et avait fait preuve de grandes qualités. Sa relation avec Jayden l'avait prouvé : sa foi était inébranlable et son courage insubmersible. Il n'avait sombré ni devant le décès, ni devant la haine folle de son meilleur ami. Il devait maintenant prendre un élève. Il avait alors 31 ans.

Enthousiaste, Den avait d'abord cherché avec vigueur quel élève allait être son premier padawan. Il avait eu la chance de donner quelques cours afin d'expérimenter l'enseignement. Il était impatient. Peut-être nostalgique de sa relation avec Lorek, il espérait trouver une harmonie profonde avec son premier apprentis. Il savait que cela n'était pas toujours le cas, le rôle du Maître n'est pas de modeler son apprentis mais de l'amener à s'épanouir, dans les voies du Jedi.

Le Conseil n'avait toutefois pas été inattentif à ses doutes et avait bien conscience que Quovro devait progresser par paliers. Ils décidèrent alors de lui confier un padawan presque arrivé au terme de sa formation, Ellia. Une humaine originaire de Balosar, qui partageait les origines modestes de son maître. Elle avait perdu son premier formateur quelques semaines auparavant, lors d'une mission périlleuse. Den ne connaissait que trop bien cette situation. Il avait alors bien conscience de l'importance qu'il allait avoir dans la vie de cette jeune fille, comme Guilho avait été important pour lui. Durant les cinq dernières années de sa formation, ce fut le Dubravan qui suivit Ellia. La relation qu'ils nouèrent fut à la hauteur des espérances du Chevalier. Ils avaient en commun leurs origines et leurs utopies, bien que la jeune femme fut plus pragmatique que son mentor. Il sut l'apaiser grâce à son calme, et lui apporter des réponses avec patience, et pédagogie, la plongeant dans l'art de la méditation. La première année fut parfois tumultueuse, mais Ellia n'était plus une enfant. Elle avait des bases solides et des acquis indéniables. Den voyait son potentiel, et il ne voulait qu'une chose, la voir réussir, en hommage au Maître qu'elle avait perdu, comme lui avait voulu réussir pour Lorek.

les affaires courantes du recrutement l'occupaient grandement, et Ellia devint son ombre dans ses nombreux déplacements. Ils arpentèrent la galaxie et une certaine complicité naquit entre les deux Jedi. La relation d'égal à égal qu'avait instauré Den, fondée sur le respect et l'apprentissage avait pris entre eux et portait ses fruits, confortant ses convictions. Ellia était épanouie et Den avait chassé les doutes qui le hantaient.

A tout juste 36 ans, il fut alors nommé Maître Jedi, tandis qu'Ellia arrivait avec brio au terme de sa formation, devenant Chevalier. Il était particulièrement fier d'elle, du chemin qu'elle avait accomplis. Elle avait rendu hommage à l'apprentissage de son premier maître. C'était le plus bel héritage qu'elle pouvait avoir. Den comprit alors que c'était ce à quoi il aspirait le plus: transmettre son savoir et sa philosophie à un élève, non pas pour la gloire de sa pensée ni sa pérennité, mais pour permettre l'épanouissement d'un futur Maître, qui pourrait alors à son tour éduquer d'autres enfants. Ainsi allait le cycle de la vie. De générations en générations.
Il était alors un tout jeune Maître Jedi, fraîchement nommé, tandis que les événements politiques s'enchaînant occupaient les médias et son esprit; dans lequel s'était affirmée son idée d'un Ordre bouclier, retiré de la vie politique en générale, trop corrompue. Pendant ses premiers mois en tant que Maître Jedi, faute d'avoir un padawan, il donnait de très nombreux cours aux jeunes initiés, et s'occupait entre deux voyages des différents Clans, dans leur vie de tous les jours. Le contact avec les enfants lui était agréable. Il appréciait leur naïveté, et la soif de savoir de certains. Il savait désormais qu'il était prêt à enseigner.



Question HRP : Comment avez-vous connu le forum ? :
Double-compte de Anado Darssian.
Saï Don
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Salut Den, travailles-tu toujours sur cette fiche ?
Invité
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Coucou ! Oui je suis toujours dessus, même si mon rythme d'écriture a diminué à cause d'un peu de boulot supplémentaire à la fac!
Saï Don
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Ok Anado, pas de souci alors, prend ton temps :-)
Saï Don
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Nouveau petit check ! Toujours sur la fiche ?
Invité
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Encore et toujours! Vraiment désolé du temps que cela prend, période de partiels etc!
Invité
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Petit post pour indiquer que j'ai terminé !
Saï Don
Saï Don
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Très belle fiche, merci pour les modifications vues sur CB. Re-bienvenue donc ! Pense à mettre le lien de la biographie dans ta signature et zou, en jeu Wink
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