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L’EAU N'OUBLIE PAS SON CHEMIN
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FT. AVANNA LASOO

779 MOTS
DIALOGUE EN #DC143C
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Sentez vous le vent qui caresse votre peau. Tout doucement, il enlace votre corps, chuchote un chant lointain à chacune de vos cellules. C'est le temps nouveau qui se laisse peu à peu apprécier. Il s'installe, s'étale, prend possession de l'atmosphère, il imprègne chacune des molécules, chacun des atomes. C'est fort, puissant et pur. Puis vaguement une brise un peu brusque, c'est le temps nouveau qui frisonne et fait frisonner ton enveloppe volcanique. Tu sens qu'il s’immisce en toi, il s'infiltre dans les failles, s'engouffre dans ta gorge. Tu prends une grande inspiration, tu emprisonnes tout cet oxygène dans ton corps, tu attends que toute cette matière invisible se consume, se transforme, avant de l'expirer en dioxyde de carbone. Et tu recommences. Une fois. Deux fois. Trois fois, puis quatre, cinq, six... Tes cœurs se synchronisent.
Il est vrai que tu pourrais te permettre cette exercice en salle de méditation, comme tous les "autres", mais le lieu t'angoisse plus qu'autre chose. A chaque fois, tu as l'impression d'entendre des moqueries, tu sens comme des regards sur ta personne. Alors au sein de ta cage thoracique, c'est la guerre, tes cœurs se bousculent, ils chahutent, tu es incapable de te concentrer convenablement, et tu te mets en colère. Tu te mets en colère contre toi-même, contre les réactions démesurées que ton corps se permet, et ça va crescendo. Au final tu sors, tu claques la porte. Tu préfères fuir.
Encore une fois tu te retrouves dans le parc du Temple, en tailleur sur le rebord de la fontaine. Il n'y a qu'ici que tu arrives à faire le vide, lorsque tu es proche de l'eau qui chante avec le vent. Elle est tellement différente de toi, si sage, si calme, sereine et en paix. Toi tu es faite de feu, un feu ardent toujours en colère et chaotique. Le liquide te fascine tellement... Tu aimerais avoir cette flexibilité, cette fluidité. Ca fait dix ans que tu apprends. Et tu es toujours un animal sauvage. Peut-être que tu n'es pas faite pour ça ? L'idée t'as tellement effleuré de fois de quitter l'Ordre, trouver une autre occupation. Mais quoi ? Tu ne sais pas, Shraa, t'es totalement paumée et ça ne semble pas vouloir s'arranger avec le temps.

Tu as enlevé ta bure claire de padawan, la laissant choir au sol pour laisse apparaitre ton pantalon lacé aussi sombre que tes tatouages, et les bandages voilant tes attribues féminin. Tu te sens mieux comme ça, sans toutes ces conventions et ces artifices. Tu sens mieux tout ce qui t’entoure, même lorsque tu as les yeux fermés. Tu as comme l'impression... de faire partie de la terre.
Une grande partie de ton épiderme se trouve exposée à la vue de tous et surtout à l'univers, dévoilant les excroissances se trouvant à tes coudes et les épines qui traversent tout ton dos, protégeant de cette manière ta colonne vertébrale. Le regard que les "autres" peuvent porter dessus, qu'il soit dégouté, effrayé ou même fasciné, te dérange grandement, mais tu n'aimes pas te sentir engoncée dans la gêne de tissus sophistiqués. Même nue, tu te dois de ne pas paraitre vulnérable. Et puis de toute façon, ces étranges formes dures qui parent ton corps te semblent comme des trophées d'origines lointaines. Tu te dois, en quelque sorte, d'en être fière. Alors tu te montres, même si au fond de toi, tout ce que tu aimerais faire, c'est de les arracher, surtout celles prenant place sur ton visage.

Les mains formant une pyramide sous ton menton, tu essayes de chasser toutes ces pensés parasites de ton esprit. Tu te contentes d'écouter les courbes du vent et les lames de l'eau, tu veux comprendre les déplacements des feuilles des arbres et des buissons.
Mais tu craques.

« Bordel !* », C'est sorti tout seul, tu ouvres les yeux, tu tires sur tes cheveux pour resserrer l'élastique qui tient ton chignon. Tu sens tes cœurs s'emballer. Te voilà de nouveau dans le monde réel où même le plus léger changement de position de la flore te semble comme une agression. Alors de rage tu frappes dans le filet d'eau qui se déverse devant toi, éclaboussant les dalles autour de la fontaine par la même occasion.
Tu passes tes mains sur ton visage, laissant l'eau glisser sur celui-ci, puis tu finis par fixer les vagues qui se forment sur la surface cristalline. Les milles questionnement existentiels reviennent à la charge.


* Expression dite en Zabraki.
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[Le fait d'écrire à la 2ème personne du sg. est très original, et super intéressant. J'aime beaucoup! :) Je vais donc faire comme tu l'as proposé, Avanna et Shraa se connaissent déjà. Sans être forcément amies, elles se sont déjà rencontré, ont discuté etc. En revanche, je suis désolée mais ma présentation est nettement moins jolie que la tienne. :S Sur ce...]

  Dery, sa mère, Van étaient des silhouettes blanches, élancées. Pleines de lumière. Et soudainement leur coeurs s'assombrissaient, et ils devenaient à peu de vulgaires tâches noires. Puis, elle se réveilla, le souffle haletant, le coeur battant, la respiration coupée. Il faisait chaud et pourtant elle frissonnait. Tout le monde dormait et pourtant elle marchait au rythme d'un tic-tac angoissant. Elle avait peur. Si peur... Elle était effrayée de réaliser que ce mauvais rêve était vrai, que ses proches n'étaient plus que de vulgaires tâches noires. Elle avançait à travers les dédales des couloirs à la quête d'un chevalier jedi, du chevalier Kayan. Ce bel aveugle avait, depuis quelques temps, été là pour la réconforter. Il l'avait de nombreuses fois rassuré lorsqu'elle n'allait pas bien. Bien qu'il fut extrêmement tôt, Avanna  allait la rejoindre. Elle avait besoin de lui, besoin de son flot de paroles apaisant, de ses mots rassurants. Mais, devant la porte de sa chambre, elle s'arrêta net. Elle abandonnait. Elle n'avait pas besoin de mots, une idée venait de germer dans sa tête. D'ailleurs non. Ce n'était pas une idée qui venait d'apparaître, son esprit savait tout simplement où son corps devait se reposer. Traînant de ses pieds nus, elle entrait dans le plus beau des lieux du Temple: le jardin.

(https://www.youtube.com/watch?v=cGMWL8cOeAU)

  Cette douce odeur fleurie, ce rayon de soleil qui caressait sa peau, son corps frêle blotti contre l'écorce... Endormie dans cette nature merveilleuse, elle s'y était reposée durant la matinée. La padawan se réveillait alors, lentement. Et somnolente, elle se dépêtrait du buisson qui l'emprisonnait. Cette prison n'était pas comme les autres, elle était bonne. Les barreaux n'étaient pas réducteurs, ils étaient protecteurs. Elle se sentait si grande dans cette petite prison. Et là, elle n'avait plus peur. Elle n'avait pas eu besoin de mots, mais de cette étreinte, de ces bras verts et feuillus qui l'entouraient, ceux-ci étant les plus aimants. Dans cette atmosphère sucrée, elle dégageait timidement les feuilles de sa chevelure. Mais ses efforts étaient vains, chaque partie de son corps dénudée était couverte de ce mélange de terre et d'herbes. Et sa nuisette bordeaux était bien trop légère pour la couvrir toute entière. C'était tout de même suffisant pour l'habiller. Ce buisson était la plus belle robe de bal imaginable, tout droit sortie d'un rêve. Soudain, un bruit. Non, un son. Non, un cri. Non, une insulte. Qui avait osé brisé cet instant magique où les mots n'étaient que bleus. Qui était si triste? Elle se glissa hors de son buisson silencieusement pour observer le fauteur de troubles. Une femme, une belle femme. Non, une belle Zabrak. Enfin belle... Avanna ne faisait que le deviner puisqu'elle était assez éloignée de celle-ci, qui était d'ailleurs de dos. Cette Zabrak, assise au bord de la fontaine était troublée. Alors que tout était pur dans ce lieu, la Zabrak était trouble. Elle était seule, assise sur le rebord, doutant d'elle même sans personne pour la rassurer. Les lieux qui avaient su apaiser Avanna n'avaient aucun effet sur celle-ci. Peut-être qu'elle avait besoin de mots, elle. Se dégageant de la flore le plus discrètement possible, elle esquivait les bâtons qui risquaient de craquer sous son poids. Marchant sur la pointe des pieds, elle rejoignait la jeune fille, qui ne lui était d'ailleurs pas totalement inconnue. Au fur et à mesure qu'elle s'approchait, la brunette reconnaissait la Zabrak: Shraa. Une autre padawan, d'un an de plus, qui était au Temple depuis au moins une bonne dizaine d'années. Elles n'étaient guère amies, mais s'étaient déjà croisées lors de cours, avaient discuté de tout de rien sans jamais avoir évoqué de lourds secrets pour les lier. Non, elles n'étaient que des connaissances. A vrai dire, Avanna n'éprouvait pas grand chose pour cette padawan dont elle connaissait si peu, sans l'aimer particulièrement, elle ne la haissait pas. C'était une padawan comme une autre. Mais, en la voyant si trouble, la jeune hapienne se devait d'agir. Passant derrière son dos, elle vint s'installer à ses côtés, faisant balancer ses pieds pour qu'ils effleurent l'eau fraîche. C'était étrange, il y a quelques mois c'était elle qui sanglotait dans la salle de méditation, totalement perdue. C'était à son tour de faire la sage et de lui faire croire en elle. C'était à la fois beau et angoissant. Que se passerait-il si elle ne trouvait pas les mots..? Avanna se lança tout de même en lui disant, tout bas:

"Bonjour. Tout va bien..?"

Non, rien n'allait. Sans attendre de réponse, elle poursuivit:


"En fait non, ne répond pas. Je sais que ça ne va pas, je n'ai pas besoin de quelques mensonges pour que tu me fasses partir. Tu t'appelles Shraa, c'est ça? Je ne sais pas si tu le sais, moi c'est Avanna. On a discuté quelques fois. Je suis padawan aussi. Enfin, je suis pas venue pour te parler de mes histoires. Laisse-moi reformuler ma question, plus tôt... Qu'est-ce qui ne va pas?"

L'ambiance qui avait toujours été légère se faisait plus grave. La Force aussi était troublée par les sentiments de la Zabrak. Toutes ces fleurs aux parfums envoûtants ne semblaient plus avoir aucune beauté. En voyant Shraa aussi perdue, tout devenait laid. Comme si Avanna voyait à travers ses yeux, le monde avait perdu toutes ses sublimes couleurs. Il manquait un rayon de lumière pour les éclairer, et la padawan rêvait que ce soit elle le soleil de cette matinée. Elle espérait qu'en éclairant Shraa, elle brillerait de milles feux, révélant toute sa lumière. Elle espérait tout simplement être une jedi.
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FT. AVANNA LASOO

998 MOTS
DIALOGUE EN #DC143C
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Tu prends une grande bouffée d'air, comme si tu allais te plonger une nouvelle fois dans les limbes de ton toi souffrant, mais il n'en n'est rien. Ton sang parcourt trop vite ton organisme, il s'engouffre mille fois dans chacun de tes vaisseaux sanguins, giflant avec violence les parois, les gonflant au maximum. T'as l'impression que ça va éclater. Tu n'arrives pas à calmer le flux. Les fluides sont mesquins, tes cœurs battent forts, comme des guerriers prêt au combat. Tout ça te monte à la tête, et l'eau fraîche du bassin clair n'est que faible médecine à ton état de trouble, à cette agacement bouillonnant en toi.

Tes mains humides glissent peu à peu de ton visage, laissant le sens de la vue à ton regard, pour descendre ensuite lentement contre ton cou, ce qui t'arrache un nouveau frisson en même temps qu'un courant d'air passe contre celui-ci, avant que ces dernières ne tombent finalement mollement dans l'eau, avec un slash cinglant, dérangeant la formation logique des vaguelettes fougueuses sur la surface cristalline du liquide.
Tu te fascines un moment pour ces aspérités dégradant le miroir transparent. Et des centaines de voix discutent entre elles au sein de tes parois crâniennes, ce questionnant les unes les autres, sans queue ni tête. Tout ça est si mélangé, si absurde. C'est parasite. C'est angoissant.
Petit à petit tu t'es retrouvée à plonger tout tes avant bras dans l'eau, penchant ton buste au dessus de celle-ci, ta tête proche de la fine cascade prête à tomber sur ta chevelure d'ébène. On dirait que t'essaye de toucher le fond du bassin, mais c'est loin et tes membres déformés par les ondulations aqueuses semblent sans vie, dénués de toute envie. Les excroissances à tes coudes sont à peine léchées par la surface. La fascination est un peu morbide.
Puis les épines traversant ton dos strié de tatouages tribaux sont maintenant dressées comme les pointes de flèches macabres.
Tes muscles sanguins ne savent plus trop comment réagir, entre produire toujours plus de lave en fusion ou laisser le liquide salvateur calmer les ardeurs par sa froideur piquante et en même temps, terriblement douce et rassurante...

Tu es tellement absorbée par les mouvements et les bruits produit par la fontaine, que tu n'as absolument pas remarqué la présence qui s'était imposée, sans grand effort, dans ton espace personnel. Tu n'en remarque l'existence que lorsque le reflet de ce fantôme se dessine sur la surface en perpétuel mouvement, et quand des jambes se frayèrent un chemin jusqu'à ta vue. Elles sont blanches, lisses, joliment dessinées. Mais tu ne daignes lever le regard. Tu n'as pas envie de parler, et encore moins envie de bouger. Peut-être que le corps va vite partir faire sa vie... Mais malheureusement, tu comprends que non, le corps ne partirait pas. Alors tu laisses un moment le temps s'écouler, plusieurs secondes, qui d'ailleurs te semblèrent longues comme l'éternité, jusqu'au moment où un, « Bonjour. Tout va bien.. ? », se glisse, avec délicatesse au milieu des centaines de voix piaillant dans ta tête. D'un coup elles se turent toute.
Sans mot dire tu tournes enfin la tête vers l’intrus, qui se trouve être possesseur d'un visage familier, sans que tu ne puisses tout de suite mettre un nom à celui-ci. En tout cas elle était belle la nouvelle créature et terriblement lisse. Tu aimerais bien répondre à cette personne te semblant un peu trop curieuse, mais tu ne sais pas du tout quoi dire. Tu ne veux pas mentir et en même temps, étant fière, tu ne te vois pas débiter ton toi profond à une demoiselle dont tu ne te souviens pas instantanément du prénom. Mais tu n'as besoin de rien faire car très vite la demoiselle reprend et répond à ton interrogation silencieuse, « En fait non, ne répond pas. Je sais que ça ne va pas, je n'ai pas besoin de quelques mensonges pour que tu me fasses partir. Tu t'appelles Shraa, c'est ça ? Je ne sais pas si tu le sais, moi c'est Avanna. On a discuté quelques fois. Je suis padawan aussi. Enfin, je suis pas venue pour te parler de mes histoires. Laisse-moi reformuler ma question, plus tôt... Qu'est-ce qui ne va pas ? ».
Avanna. Ah oui, c'est vrai. Tu sais que c'est une padawan, que tu l'as déjà vue à certain cours, que vous avez vaguement parlé de la pluie et du beau temps. Mais tu ne dis toujours rien, tu l'observes en sortant tes bras de l'eau. Déjà, tu te demandes qu'est-ce qu'elle peut bien faire en tenue aussi légère, se pavanant avec son corps parfait... Il te semble qu'elle est hapienne.

Tsss... C'est tout ce qui sort d'entre tes lèvres. T'es de mauvaise humeur. T'es d'humeur maussade. Et faut qu'une essence parfaite vienne narguer ta personne aux courbes douteuses, voir monstrueuses. « Ouais c'est moi. C'est bon je sais qui t'es. », tout de suite t'es acide. T’arrive pas à faire autrement. Dressant droit tout ton dos en faisant danser tes épines, tu la surplombes, ton regard se ferme, tu fronces les sourcils, tu as l'air tout de suite plus hostile, « En quoi ça te regarde si ça roule pas, hapienne ?... Et puis qu'est-ce que tu fous à moitié à poil ? C'est gênant... ». Shraa, t'es pas gentille, t'es brutale, déplaisante. Tu te sens obligée de mettre mal à l'aise les autres. Tu veux déjà changer de sujet.
En quelques mots, quelques gestes, tu brises la splendeur de l'environnement. Tu brises en mille morceaux la sympathie que les autres t'offrent. C'est systématique.

• Heureuse que la seconde personne du singulier ne te gêne pas. Et il n'y a pas besoin d'avoir une fantastique présentation :) ! La qualité prime !
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[ltr]Ses pieds frôlaient l'eau claire, brisant les mouvements las et répétitifs de la fontaine. Le reflet de ces deux adolescentes perdues se frayait dans la fontaine pourtant si pure. Malgré leurs soucis, leurs ennuis et leurs doutes l'eau resterait claire. Enfin, même si les environs étaient beaux et reposants, Avanna ne se sentait pas la bienvenue dans l'espace qu'occupait Shraa. En effet, celle-ci ne se montrait guère coopérative, ce qui était à vrai dire compréhensible. Après tout, qui aime être dérangé en pleine reconstruction de soi-même? La Hapienne était tout de même embêtée, elle se demandait inlassablement comment aider la jeune Zabrak..? Elle essayait de se remémorer les mots de Luke qui avaient su la calmer, mais elle et Shraa étaient complètement différentes. Avanna s'était immédiatement confié face au chevalier, alors que faire parler Shraa semblait être une bien dure épreuve, épreuve que l'adolescente se forcerait à réussir. Elle passait anxieusement ses mains sur ses genoux encore couverts de terre. Elle esquissa timidement un sourire à son interlocutrice, heureuse que celle-ci l'ait reconnu. C'es vrai quoi, le nombre gens qui connaissent Avanna Lasoo est moindre, à son grand regret. Enfin, Shraa lui demanda la raison d'une tenue aussi inadaptée. Elle ne put s'empêcher de rougir, avant de finalement lui donner de courtes explications:[/ltr]

[ltr]"Oh oui... Je suis désolée, c'est que.. J'ai dormi ici. Faut croire qu'on est beaucoup à ne pas avoir l'esprit tranquille. Crois-moi c'est plus gênant pour moi que pour toi. Hum. Bon je sais que t'as pas envie de me dire ce qui va pas. Mais sans être aussi sage que le maître Don, je suis sûre que parler te fera du bien. Garder tout pour soi est complètement stupide. Et en gardant tout pour toi, tu leur donnes raison."[/ltr]

[ltr]Leur..? Mais à qui donnait-elle raison? A ces voix que tout le monde avait déjà entendu qui vous disait de vous taire car vos propos étaient stupides, de vous cacher car vous n'étiez pas présentables, de changer car vous n'étiez pas parfaits. Ces voix qui chuchotaient certainement à la Zabrak les plus lourds reproches. Ces voix qui demandent à tous de ne pas être soi-même. Avanna complétait alors ses paroles pour que Shraa comprenne qui était ce leur diabolique:[/ltr]

[ltr]"Ces voix qui chantent le doute dans ta tête. Tu leur donnes raison. On les connaît tous leurs refrains. Allez, dis-moi ce qui ne va pas. Et promis, je te laisserais tranquille après cela."[/ltr]

[ltr]Elle était certaine que cela ne ferait pas vraiment avancer les choses vu la discrétion de la Zabrak qui essayait il y a quelques instants de fuir son regard. La padawan se pencha pour tremper ses mains dans l'eau, comme l'avait fait Shraa tantôt, amenant la fraîcheur de celle-ci dans sa chevelure en bataille. Il est vrai que se balader ainsi était totalement déplacé, mais qu'importe elles étaient entre filles et peut-être même par la suite entre mies..? C'est ce qu'espérait sincèrement la jeune hapienne. Elle osait le croire. Dubitative, son regard se perdait dans le vaste parc fleuri. C'était l'endroit idéal pour lui redonner confiance en elle, si tel était le problème. Du moins, ça le semblait: quels autres ennuis pourrait-elle avoir? Un amoureux? Oh, Avanna les connaissait les histoires de coeur tragiques. Et à chaque fois qu'elle pensait Van, elle ne pouvait s'empêcher de pleurer. Elle imaginait que Shraa ferait de même si c'était à propos d'amourettes, même si la brunette semblait plus sensible. Etait-elle enceinte? Elle serait tellement paniquée qu'elle ne ferait pas que crier Bordel!. Non, non, non. La jeune Lasoo était persuadée qu'il s'agissait de doutes sur ses propres capacités. Tentant d'être rassurante, elle se rapprocha de la padawan, s'élançant d'un vif mais bref coup de pied jusqu'à elle.[/ltr]
[ltr]
"Allez, dis-moi. Je ferais mon possible pour t'aider."

Avanna soupira, et leva les yeux au ciel. Décidément, ce n'était pas tâche accomplie.

(Désolée pour les [/ltr] c'est un bug qui me revient souvent. J'enregistre toujours mes brouillons alors quand je les copie-colle ici ça me fait ce code.)[/ltr]
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FT. AVANNA LASOO

767 MOTS
DIALOGUE EN #DC143C
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Sans gène aucune, tu toises la padawan s'étant incrustée à tes côtés. Elle ne semble pas être plus affectée que ça par tes violentes paroles. Elle répond simplement, calmement. Même, trop calmement pour toi, ce qui a le don de pincer encore plus ton humeur. Tu ne sais pas, mais c'est comme ça, t'aimes pas trop quand le ton est aussi bas, aussi posé. Alors que toi t'es à vif au fond de tes tripes. T'as l'impression qu'on se moque de toi. Tu ressens ça comme une mini-agression contre ta personne. Les mots, comment dire... sont comme des petites aiguilles qui embêtent tes tendances, rappelant que ta petite essence, ton corps, ton esprit, que est lui incapable de se tenir plus de quelques minutes dans le calme le plus absolu, ton organisme ne fonctionnant que par pulsion. « Ouais, bah, tu devrais pas dormir ici. C'est pas franchement le bon bail pour une padawan... », on ne sait jamais, un mâle vicieux de toute espèce confondue, et un accident est vite arrivé...
En attendant, tu détournes le regard en penchant ta tête en arrière pour observer le ciel bleu de la mâtiné qui commence à sérieusement s'entamer. Mais t'es allée trop vite et la lumière tape trop fort dans tes yeux, alors tu plisses ton regard jaune et des petites étoiles se forment sur ta cornée, « Aïe... », laisses-tu échapper, alors que tu portes une faible attention à Avanna, qui semble encore insister pour discuter et fouiner dans ta tête. T'as franchement l'impression qu'elle en a rien à battre de l'espace privé, personnel, et vital d'autrui... Mais bon, y'a des gens comme ça. Tu soupires.
Aujourd'hui, le ciel est bien bleu, et il y a peu de nuage.

« Allez, dis-moi. Je ferais mon possible pour t'aider. », demande une nouvelle fois l'hapienne. Et là, vraiment ça commence à te les chauffer sévère. Fermant les yeux et soufflant, tu essayes de garder l'esprit clair et calme... Ce qui est malheureusement peine perdue - vu les instants passés, c'est assez logique -, « Ça fait même pas trois minutes que t'es là que tu me saoul déjà. T'es un phénomène. », rages-tu. Ton regard n'est plus perdu dans les nuages et il toise de nouveau l'intrus, tes arcades sourcilières froncées. « T'es au courant que t'es vachement intrusive là ? C'est le matin, me pompe pas l'air, tu vois bien que j'ai pas besoin de ça. », craches-tu l'air sévère. T'aime vraiment pas qu'on se mêle de tes affaires, et surtout pas de si bonne heure, alors qu'il fait beau. Si t'as quitté en trombe la salle de méditation, c'est pas pour qu'on vienne te chercher des noises aussi à l'extérieur.
Agacée par la demoiselle, tu tournes le dos à la fontaine, posant pieds à terre, juste à côté de ta bure claire de padawan. Tu te dis qu'à la laisser trainer comme ça, elle va se salir - si ce n'est pas déjà fait. -, tu la ramasses donc et lui donne quelques coups pour enlever les poussières, avant d'enfiler le vêtement pour dissimuler tes arêtes. De toute façon le brise du matin commence à se faire plus insistante et tu ne souhaites pas attraper un mauvais coup de vent.
Sinon, pour te changer les idées, en espérant que l'autre veuille bien se barrer, tu joues avec le manche de ton sabre en tapant du pied sur les dalles, à un rythme régulier.
Ça semble pourtant être clair, non ? Que t'as pas envie de communiquer tes angoisses profondes à cette gonzesse que tu connais vite fait au détour de quelques préceptes d'un maître trop strict à ton goût.

Bon, au bout d'un moment, tu te rends bien compte que l'hapienne est coriace et ne bouge pas de sa place, ce qui a d'ailleurs l'honneur de t'arracher un - énième - soupire en roulant des yeux. Alors que le vent se lève encore une fois, toujours plus fort, tu te dis que la fille doit peut-être avoir froid... Et toi t'aime pas trop voir les faiblesses des autres, alors t'enlèves ton vêtement, et sans regarder Avanna tu lui tends, « Mets ça ou tu vas attraper la crève. J'ai pas envie d'en être le témoin. », mais t'es paroles sont toujours indélicates.

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Elle n'avait point envie d'être cette fille intrusive, trop souriante, et joyeuse pour la situation. Mais elle ne pensait n'avoir que ça pour l'aider: un sourire timide et des questions posées à l'infini. Ce n'était évidemment pas ainsi qu'Avanna allait gagner la confiance de son interlocutrice. Celle-ci semblait répugner par son attitude. La jeune Zabrak lui conseillait de ne pas passer la nuit dans le coin, c'était en fait une idée qu'on pourrait qualifier de mauvaise cependant jamais elle n'avait aussi bien dormi depuis son arrivée au Temple. Il ne s'agit pas là de confort, mais d'atmosphère. Cette nature environnante était bien plus chaude que les draps les plus épais de la galaxie, et bien plus douce que les plus tendres des couvertures. Enfin, elle ne perdit pas son temps à l'expliquer à Shraa qui visiblement s'en ficherait. De toute façon, ça ne ferait qu'accentuer son côté romantique et sensible, tout ce que la padawan essayait d'éviter. Finalement Avanna revint à sa place initiale, s'espaçant d'un peu moins d'un mètre pour laisser à Shraa ce qu'elle considérait comme son espace personnel, ce n'était d'ailleurs pas complètement faux. Combien de fois Luke avait-il évité tout contact? De nombreuses, elle pensait que ça faisait aussi partie de la psychologie calme et sereine: Ok Avanna, pas de contact physique. Ensuite, son interlocutrice vint la nommer de phénomène, elle aurait voulu de nouveau en rire mais il ne le fallait pas. Evitant à son tour de regarder la Zabrak, l'hapienne l'imitait en levant ses yeux au ciel. Une lumière vive vint lui brûler les rétines, elle ne fit que pincer les lèvres et fermer les yeux qui se baignaient désormais dans une obscurité rassurante. Avanna répondit finalement d'un ton qu'elle espérait plus sec:

"Je suis peut-être un phénomène, mais je ne suis pas la seule à être venue au parc pour me calmer. Tu penses vraiment que tu n'as pas besoin de ça? Tu es bien plus idiote que je ne le pensais..."

Elle retint sa respiration, immédiatement prise de remords. Au moins, elle pouvait s'attendre à une réaction autre que du dégoût, ou encore du mépris. Au contraire, elle l'avait trouvé intelligente lors des cours passés ensemble, mais c'était trop bête de revenir en arrière pour corriger ses propos, laissant flotter cette provocation dans l'air. Aussi, lorsqu'un vent frais vint secouer leurs chevelures, Avanna fut attirée par quelque chose. A l'instant où Shraa enfilait son manteau, l'adolescente fut interloquée par les épines qui couvrait son corps? Qu'étaient-ce exactement? Elle n'avait même pas pris auparavant la peine de les admirer. Enfin, elle détourna vite le regard pour ne pas l'embarrasser plus qu'elle ne l'était déjà. La brunette songeait par ce froid retourner dans sa chambre pour se couvrir. Et abandonner Shraa? Non, celle-ci filerait dès qu'elle aurait le dos tourné. Elle frottait donc inlassablement ses jambes et ses bras les frictionnant les uns contre les autres pour les réchauffer. En voyant ça, l'autre padawan fut certainement prise de pitié puisqu'elle vint lui offrir son manteau. Cette fois, elle ne put réprimer un sourire. Elle enfilait le manteau, prise d'un élan de joie-de-vivre évident. Avanna reprit par la suite ses propos:

"Merci... T'es peut-être pas si idiote que ça, ahaha... Bon plus sérieusement, tu comptes vraiment rien dire? Je sais, j'ai qu'à te dire pourquoi je suis venue ici. Enfin, tu t'en foutras sûrement mais au moins tu ne serais pas la seule à révéler tes secrets. Allez, Shraa, je fais ça pour toi. Je pourrais partir là maintenant, et te laisser toute seule. Je fais ça pour toi, bon sang!"

Fronçant les sourcils, Avanna peinait à s'énerver contre la Zabrak. Elle voulait tant l'aider et pourtant elle ne trouvait pas un moyen de se faire écouter, et de la faire avouer. Elle attendait tout de même son approbation avant de faire part de sa propre vie. Elle n'en avait à vrai dire pas envie, elle en frissonnait. Ce n'était pas évident d'évoquer sa vie à une fille qui lui était presque inconnue, et en se mettant à sa place, elle réalisait que ce n'était peut-être pas aussi facile que ça l'avait été avec Luke. Elle soupirait de nouveau, complètement exaspérée par la situation. Elle risquait d'échouer à faire sourire Shraa en continuant ainsi. Il fallait malgré tout qu'Avanna persévère comme on le lui avait toujours appris. Les yeux fermés, le nez rivé vers le ciel, elle réfléchissait à ses prochains arguments, persuadée que cette nouvelle tentative serait un énième échec.
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FT. AVANNA LASOO

1097 MOTS
DIALOGUE EN #DC143C
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Quelques personnes commencent à sortir, à se balader ça et là sur les chemins du parc. Du coin de l'oeil tu vois vite fait quelques visages familiers, d'autres non, et surtout certains que tu ne peux même plus voir en peinture... Mais le pire dans tout ça, c'est que c'est difficile de les rater, la Force se fait sentir partout, de tout le monde, tout le temps. Ça aussi ça t'agace, de savoir qui est là, et quand. Ça a un petit côté voyeur, c'est très impersonnel. T'as beau toujours avoir vécu en communauté, t'as toujours était ce vilain petit canard, pas comme les autres, qui supporte pas cette vie trop intime avec d'autres gens du même sang à un quelconque degrés. T'as toujours été à part à ce niveau là, et ça n'a toujours pas changé.
En essayant de pas trop y faire attention, tu laisses le peuple passer, souvent il ne fait pas attention à toi. Malgré ta stature, si tu t'agites pas trop, les autres ne font pas plus état de ta présence. Et puis là, tout de suite, t'as pas vraiment l'envie de t'imposer, alors lorsque l'hapienne te lance un pique tu réponds juste par un grognement. Elle se prend pour qui celle-là... penses-tu. Mais tu as autre chose à faire que de relever son agression, alors tu laisses couler. T'as pas vraiment le désir de lui porter plus de soin. De plus, elle te pompe l'air, te pompe l'énergie, alors tu ne vas pas en plus lui porter plus de considération, tu n'en n'as pas la force, elle te fatigue déjà beaucoup trop avec ses questions impertinentes et impudiques. Puis t'aimes pas franchement te répéter. Et elle a ta bure sur le dos - peut-être que tu n'as pas eu l'idée du siècle en lui donnant - et t'as pas non plus l'envie de la froisser, déjà que t'y fais pas vraiment gaffe... Faire des machines c'est pas ta passion.

Du coup, tu joues toujours avec le manche de ton sabre entre tes doigts, et une idée furtive passe vaguement les flux de ton esprit, comme dégainer l'arme et sectionner la langue de cette donzelle trop curieuse... Mais tu te dis que t'as déjà assez de problème avec l'autorité comme ça pour t'attirer encore plus d’ennui que de normale, et elle n'en vaut pas vraiment la peine.
Vaguement, tu la vois qui fixe tes excroissances osseuses, celles qui parcourent triomphalement ton dos. Tu détournes aussitôt le regard, le reportant sur ton pas stressé qui frappe le sol à un rythme de plus en plus important. Encore une chose que tu n'aimes pas. Son regard te gêne. T'as envie de lui dire de regarder ailleurs si tu y es, mais les mots ne franchissent pas ta bouche. T'as trop peur de la réaction qu'elle pourrait avoir. Elle pourrait se moquer... Et ça tu supporterait pas. Alors tu dis rien, tu fais comme si t'avais rien remarqué, et même, tu essayes de te persuader qu'elle regardait juste stupidement un insecte passant par là. Ouais c'est sûrement ça...

« Bon plus sérieusement, tu comptes vraiment rien dire ? », insiste de nouveau Avanna, « Non, bordel, lâche-moi. », siffles-tu entre tes lèvres alors qu'un Maître passe tout proche de votre position, « Je sais, j'ai qu'à te dire pourquoi je suis venue ici. Enfin, tu t'en foutras sûrement mais au moins tu ne serais pas la seule à révéler tes secrets. Allez, Shraa, je fais ça pour toi. ». La petite hapienne t'a l'air sincère. Elle a l'air de vraiment vouloir faire quelque chose pour toi, mais celle-ci ne semble pas vraiment faire état de ta fierté - très mal placée - et pour toute réponse, tu fermes les yeux et tu lâches un soupire tout en arrêtant de jouer avec ton sabre. « Je pourrais partir là maintenant, et te laisser toute seule. Je fais ça pour toi, bon sang ! », la créature semble un peu s'échauffer et sa réaction à l'honneur de te faire lacher un ricanement, « Bah vas-y, moi je te retiens pas ma p'tite. », rétorques-tu en tournant ton visage vers elle, plantant ton regard jaune dans celui de la demoiselle... Un moment, quelques secondes planantes tout au plus, tu te permets de détailler son visage. Elle est très belle, c'est certain. Elle a l'air douce, tellement saine... Tout le contraire de toi. Même la mine un peu bougonne, les sourcils froncés, elle a l'air foncièrement délicate et bienveillante. Elle, on dirait de l'eau. Tu défis ce petit corps frêle reflétant ton opposé...
Au final tu soupires une nouvelle fois devant la posture de défi d'Avanna. Tu daignes enfin te mettre face à elle, de nouveau en tailleur sur le rebord. Tu poses ton coude sur ton genoux et tu laisses reposer mollement ta tête contre ta main, « T'es chiante. Mais bon toi aussi t'as pas l'air dans ton meilleur jour. Vas-y, comme tu veux je t'écoute. Qu'est-ce que tu foutais à pioncer ici ? Y'avait un monstre sous ton lit ? », sur tes derniers mots tu lâches un rire mesquin. Ouais, ça doit être sûrement ça. Un monstre sous son lit... Un monstre sombre qui grimpe sur les draps de la nuit et s’immisce dans la tête, et tourmente les rêves. Tu connais bien, mais tu te moques quand même un peu, tu te protèges comme ça.
Tu dois avouer qu'elle a quand même pas mal de culot la petite, ça, tu peux pas lui enlever... T'as beau être de mauvaise humeur, t'as beau avoir le moins d'envie possible, tu la recales sans aucun scrupule, faut que tu reconnaisses quand même que de un, tu es dans une impasse avec Avanna la curieuse , que tu ne souhaites pas partir de ton socle, parce que tu étais là avant, et de deux, qu'elle a quand même le cran de te tenir tête. Tout compte fait pourquoi pas l'écouter se plaindre, elle arrêtera peut-être déjà dans un premier temps de fouiner où tu ne veux pas... Après tu aviseras. Quitte à raconter un bobard obscur... Toi tu t'amuses pas à déballer la vase poisseuse de ton âme à qui veut bien l'entendre.

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L'eau n'oublie pas son chemin
Parler de soi. De ses douleurs. C'est effrayant. C'est comme tomber dans le vide. Le passé n'étant que le vaste océan qui nous tue. Chaque vague s'échouant sur le rocher sali.

Elle pâlit. Avanna ne voulait pas. Elle ne pouvait pas. Un pincement au coeur la saisit lorsque son interlocutrice accepta sa proposition. Quand elle pensait à sa vie, ça ressemblait souvent à un tumulte bruyant, qui pénétre l'esprit avec tant de violence qu'on en est assommé. La jeune fille gardait ses yeux grands ouverts tournés vers la Shraa, la créature séduisante à l'âme carbonisée. C'est ce que ressentait Avanna en lui parlant. Cette demoiselle était en cendres. Et la padawan était là. Les mains tendues dans l'espoir vain de tout saisir. Et de tout enfermer dans un bocal qu'on appellerait bonheur. Ses prunelles dorées par un rayon de soleil, rivées vers la silhouette fine de Shraa. Il fallait alors parler. Tout déballer. Tout ce qu'elle avait sur le coeur. Un mot de dit, et tout allait s'échapper de ses lèvres roses.

Je... Enfin... C'est bête.... Je suis amoureuse d'un type. Et il... Je n'en suis pas sûre mais... Je crois qu'il est Sith. Le chevalier Kayan pense qu'il est une relation nocive. Les garçons, ça craint.

Accompagnant ses propos, elle croisa ses bras autour de sa poitrine et gonfla ses joues d'un air têtu. Avanna, c'était la petite. La petite soeur de laquelle on rit. Celle qui a une joie de vivre évidente. Celle qui sourit au monde, pour pleurer la nuit, quand même la lune n'éclaire plus son visage. Avanna, c'était un semblant de jeune fille que son optimisme rendait parfois naïve. Elle n'était pas bête, elle jouait en tentant d'ignorer qu'elle ne faisait que perdre. Elle passa ses doigts minces légèrement sur l'eau si calme. Elle effleurait les ondes du bout des ongles. Doucement. D'une façon si aérienne que c'en était presque beau. Avanna, elle avait cette grâce qu'elle haïssait. Elle n'aimait pas être si pure. C'était ennuyant. Elle le savait. Elle le voyait dans le regard de Shraa. Elle aurait aimé être l'une de ces femmes passionnantes.

J'aimerais partir. Je ne serais pas une bonne jedi. Je le sais. J'éprouve trop de choses. Ce serait bien de partir, Shraa... Plonger dans l'eau pour ne plus jamais en sortir...

Avanna avait baissé ses yeux noisette, plantés dans l'eau claire, si fluide. Si belle. Aucune fleur à cette heure, n'aurait pu être si belle. Aucun parfum ne valait l'odeur fraîche et marine. Rien, pas même les bras de Van n'auraient été aussi rassurants que la limpidité de l'eau.
Fiche (c) Espe


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L’EAU N'OUBLIE PAS SON CHEMIN
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FT. AVANNA LASOO

983 MOTS
DIALOGUE EN #DC143C
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C'est si sombre. Si froid. Tu ne sais pas si tu respires ou si tu t'étouffes. t'as beau essayer de regarder tout autour de toi, essayer de capter un quelconque mouvement, même si ce sont tes pires démons qui te traquent, tu ne vois rien, c'est vide, c'est noir, et il n'y a qu'un étrange lumière mystique qui t'éclaire. Il n'y a ni ciel, ni terre, il n'y a que le chaos infini d'un espace sans étoiles.
Dans ta tête tu n'as plus d'yeux, tu es un être aveugle et affolé. Tout est lisse et pourtant trop d'informations s'imposent à toi. Tu as mal à l'intérieur, tu as mal à l'extérieur, et mille chuchottements agaçant crachent leur venin à tes oreilles qui semblent saigner.
Non. Tu ne diras rien à cette hapienne, même si elle est compatriote, tu ne diras rien, trop angoissée et trop fière pour partager quoi que ce soit avec quelqu'un d'autre que toi-même.

Alors que tu proposes un pseudo deal que tu ne tiendras certainement pas, la petite hapienne s'ouvre à toi sans grand mal, te parlant de garçon. Ouais c'est vrai que c'est un peu spécial au vu des actualités. Mais ça n'a rien de bien choquant. T'as beau certainement pas être bien plus agée qu'elle, t'as l'impression tout de même qu'il y a un fossé entre vous deux : toi les garçons ça te passe totalement au dessus, et ça depuis toujours - ou d'ailleurs même les filles -. Tout ça c'est pas trop ton truc, et tu dois aussi t'avouer que ça te fait peur. Donc tu n'as pas besoin de ça, et tu te focalises sur tes pseudos objectifs de Jedi : Faire le bien, travailler dur. « T'as dormi dehors... Juste pour une histoire de... garçon ? », demandes-tu avant de te moquer ouvertement en ricanant. Oui, ce n'est certainement pas ce qu'elle voudrait entendre, mais tu t'en fiches... Bien que ça soit un peu triste tout de même pour elle, mais t'es pas le genre de gonzesse sentimentale, bonne copine qui aime son prochain, « Hey, mais tu sais y'a plus grave dans la vie... En plus il est peut-être Sith ton bonhomme, ça en vaut pas la peine... », mais tu dois avouer que la situation est un peu attendrissante au vu de la posture qu'à pris la jeune fille et puis t'as pas envie de la voir se mettre à chialer, alors t'essayes de faire un peu la psy', « Non mais plus sérieusement... Pour que tu couches dehors c'est qu'il t'a dit un truc qui t'a blessé ? Outre le fait que ça soit vraiment pas l'idée du siècle de faire un couple Jedi/Sith ? », questionnes-tu plus calmement et détaillant Avanna. Tu ne connais pas personnellement le Chevalier Kayan, et grand bien t'en fasse car tu ne portes pas cette partie de l'Ordre dans tes coeurs - d'ailleurs ne portes pas dans tes coeurs les trois quart de l'Ordre -.

La suite de la discussion se fait plus sombre et tu as l'impression qu'elle te touche en plein coeur. Toute ton animosité envers elle s'envole comme par magie et ton regard se baisse sur les dalles qui bordent la fontaine. Tu ne dis rien, du moins pas tout de suite, tu laisses plutôt chanter l'eau derrière toi.
La scène est un peu étrange, vous ne vous regardez plus, vous vous tournez presque le dos. Elle, elle se fascine pour l'eau, et toi, tu observes la terre, « Je pense que c'est bon d'éprouver des choses... Je pense même que c'est une force. », finis-tu par dire au bout de longues secondes de réflexion. Tu sais que ça peut faire très Sith ce que tu dis. Que ça va contre les préceptes que l'on peut vous accorder au Temple, mais t'as toujours était en conflit avec règles, t'es une Outsider. « Enfin c'est un mal comme un bien... Ça dépend de comment on utilise ce que l'on éprouve... », continues-tu pensive. Par exemple, toi t'es toujours en colère. Toujours. C'est vraiment pas top pour sentir la Force comme on aimerait que tu la sente, mais pourtant t’arrive à faire des choses, même, à faire des choses nouvelles. Maintenant t'as suffisamment d'entraînement et de jugeote pour diriger ta colère en des choses utiles, comme des coups puissants et chirurgicaux lors de combat aux sabres. Ouais, c'est vrai... Les autres aiment pas bien être face à toi, la peur au ventre de se retrouver pliés, coupés en deux. Mais à côté cette rage qui te ronge de l'intérieur est aussi un obstacle pour d'autres actions. « L'Ordre... Le quitter... Mais pour faire quoi ? On a vécu presque toute notre vie ici ! On connait rien d'autre... », ouais c'est vrai ça aussi. On vous dit que c'est de l'ouverture d'esprit, mais au final on vous enferme, on vous utilise. Toi c'est pour bientôt les examens de passage pour devenir Chevalier, sauf que tu sais toujours pas dans quoi tu veux t'engager. Enfin, tu as quelques idées, mais rien de bien concret... Et puis t'as peur de l'échec, et tu détestes ça. « Mais partir... Plonger dans l'eau pour ne plus jamais en sortir... C'est pour les faibles. », tes mots sont cassants et durs. Ton visage se relève et tu perds tes orbes d'ambre dans le drap bleu du ciel. Pourquoi tu lui dis tout ça ?

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