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    HRP :
    Spoiler:

    Libre, j'étais enfin libre et ce dans tous les sens du terme, après un détour par le poste de sécurité du spatioport de Bestine IV. Cela me semblait tellement étrange que je sois relâcher alors que mon ancien propriétaire, un contrebandier humain, n'avait pas eu cette chance et se vit dans l’obligation de faire un cours séjour derrière les barreaux de la république pour détournement de marchandise. Dans laquelle j'étais plutôt bien mouillé d'ailleurs, comme bien d'autre, car cela faisait plus de dix ans que j'étais à son service en servant d'adjoint dans ses agissements. Celui qui m'avait recueilli il y a de cela treize années m'utilisait uniquement pour charger et décharger notre vaisseau cargo, de la manutention en clair, il était donc inévitable que je sache ce que l'on faisait était illégal. Je ne saurais dire pourquoi, mais dans un excès de bonté de sa part il avoua m'avoir utilisé pendant des années afin que, dit de manière détourné, je devienne son parfait acolyte à l'avenir. Très tôt le culte du secret, comme nous appelons cela dans le milieu, se manifesta comme quelque chose d’inné pour moi, devant ma survie à cet homme et ses petites affaires, je me devais donc de lui donner toute ma loyauté. De plus, si nous faisons des suppositions il était à parier qu'autant d'année à bosser dur pour lui, sans poser aucune question sur le contenu des caisses que nous transportions, me rendait particulier à ses yeux. Et cela était un désire que j'avais, comme s'il s’agissait d'un remerciement. Bref. Alors que pourtant j'étais trempé jusqu'au cou comme lui, on m'invita à me rendre dans une pièce voisine de la sienne avec de me remettre un effet personnel bien particulier, qui appartenait pourtant au contrebandier. Celui-ci leur avait donné l'accord de me remettre un pass dont-il avait fait l’achat quelques jours plus tôt, à destination d'une planète dont j'avais déjà entendu parler mais dont je ne savais rien du tout : Ondéron. Qui sait ce qui m'attendait là-bas et surtout pourquoi ? N'importe qui aurait sans doute refusé un tel périple, s'il en avait le choix. Cependant, je n'étais pas dans ce cas de figure et je me retrouvais à la rue sans de quoi manger ou dormir, avec quelques personnes me connaissant un peu trop de vue sur cette planète, même de vue. Ce dernier point n'est pas vraiment difficile comprendre d'ailleurs, en particulier quand le représentant d'une espèce qu'il est rare de croiser dans la galaxie ayant une apparence reptilienne, atteins le mettre quatre-vingt-dix en fait plus de cent kilogrammes. Il est donc tout à fait logique que ma présence ne passe pas inaperçus et il ne fait aucun doute que certains rivaux se tourneraient vers moi, mon ancien propriétaire désormais derrière les barreaux, et ayant contracté quelques dettes. Je n'ai plus rien à faire ici et si l'on veut être fataliste, oui il s'agit d'une forme de fuite des responsabilités que je n'ai jamais directement eu, d'ailleurs.

    Bref, plus je passait de temps à cogiter plus je prennais des risques, il me fallait donc partir au plus vite. Le pass que j'avais sur moi était libre d'utilisation et ne comportait donc aucune date ou heure de départ pour Ondéron, c'était le premier bon point. Le second est que je me trouvait, pour le coup, déjà dans le spatioport et pas très loin du terminal indiqué, le numéro sept vers lequel je me dirige à pas rapide. Là non plus je ne passe pas inaperçus comme on peut se douter et au fur et à mesure de ma progression, je sens le regard des certaines personnes, pourtant lambda, se posés sur moi. Cela aurait le dont de mettre de nombreuses personnes mal à l'aise, mais je fais parti de ces espèces qui en ont l'habitude par leur aspect atypique et je continu donc ma route comme-c de rien était, d'un pas rapide et sure. Une fois arrivé au terminal, je lève la tête afin de voir les prochains départs et celui-ci a lieu dans moins de huit minutes. Pour le coup je me trouvais veinard mais encore fallait-il atteindre une entrée à temps, c'était donc à un rythme de course, bien aider par mes grandes jambes, que je courrais le long de la baie d’amarrage afin que mon pass biométrique soit validé par le droïde d'embarquement. Une fois devant le sas, je m'arrêtait et reprenait mon souffle avant que quatre agents affectés au vaisseau-navette ne procède à un contrôle d'identité ainsi qu'une fouille corporelle et enfin valider mon embarquement de manière humaine au commandant de bord et non robotique.


    « Bonjour monsieur. Nous sommes quelques uns des agents veillant à la sécurité de cet astronef ainsi que de ses occupants. Nous vous prions donc de vous soumettre au contrôle d'identité ainsi qu'à une palpation de sécurité. Est-ce que vous y voyez des inconvénients ? » « Non. » Ma voix était grave et rocailleuse naturellement, mais qui n'effrayait en rien l'alien se trouvant devant moi car lui aussi, en avait une d'ailleurs en parler à travers son masque noirs au niveau du nez. « Bien. Veuillez décliner votre identité, votre race et nous présenter une pièce attestant de celle-ci. Veuillez également nous informés de votre destination à bord de cet appareil, uniquement. » Je m’exécutai alors sans poser de questions, par respect des consignes et du fait que je n'avais rien à me reprocher, puis je lui disait mon nom tout d'abord avant de l’épelé. « Nom : Alaki, prénom: Tyr, race : Chistori. Je me rends au Spatioport d'Ondéron. » Deux agent procédèrent alors à des palpations de sécurité ainsi qu'à vidée mes différentes poches afin de voir leur contenue. Un troisième tournait autour de moi en m'observait de la tête aux pieds, tout en regardant de temps en temps autour de nous afin de s'assurer qu'il n'y avait rien d'anormal. Le dernier se trouvait devant moi et me dévisageait tout en regarderant ma pièce d'identité. Il s'agit d'un Kel'dor, celui-là même qui avait commencer à prendre la parole quelques secondes plus tôt. « Portez vous quelconque objet dangereux, produit stupéfiant ou autre potentiellement prohibés au sein de notre compagnie ? » « Non. » « Êtes-vous atteins d'une maladie quelconque pouvant affecté votre voyage ou portant atteinte à celui des autres voyageurs ?. » « Non.» « Merci à vous et bon voyage. » « Non. Heu oui, merci.» Il me dévisageait alors à nouveau tout en me tendant ma pièce d’identité, sans la relâcher durant de longues secondes. « Vous pouvez embarquer.»

    Un double contrôle que ne me gênait pas, bien qu'à mon goût déjà affreusement long, encore quelques secondes supplémentaires et je ne pouvais plus embarquer. Franchissant le sas afin de pénétrer dans le vaisseau, c'est précisément à ce moment-là que le signal de fermeture des portes se mit à retentir, annonçant le début du voyage qui aurait pour terminus le spatioport d'Ondéron. Dans un soupire de soulagement, je regarde désormais autour de mois afin de me repérer dans ce mastodonte gris acier, dont la navigation est précisée par des panonceaux en Aurebesh indiquant entre autre le compartiment les compartiments voyageurs, les différents bars ainsi que des salles d'eau. Je me rendis alors à l'étage supérieur afin de trouver la première place venu, le placement étant libre au sein des rangées de cinq sièges. Après un peu plus de dix minutes de recherche, passant toujours autant inaperçus parmi les voyageurs, je trouvais enfin une place libre dans l'allée F et siège 5, juste à côté du hublot. Une personne étant déjà présente et je ne fis pas attention à elle, avant de voir qu'elle est placée juste un siège avant le miens. Les autres étant vide, c'est par respect que je m’asseoir au trois afin de ne pas lui demander de bouger mais ne serait-ce que par politesse, il fallait au moins lui adresser un mot.

    « Bonjour madame, ne vous dérangez pas. Et non, je n'ai aucunement l'intention de vous brusquer. J'anticipe déjà votre réaction. »

    Chose qui fût dite de manière assez déconcertante, qui reflétait cette habitude malgré une voix toujours aussi grave et roque. Ce vaisseau était conçu pour des voyages plutôt rapides mais avec plusieurs escales, ce qui signifiait automatiquement des sièges pouvant s'incliner légèrement afin d'être un peu plus allonger. Ce dont je fis les frais assez rapidement de manière involontaire, en pressant une manivelle pendant que je m'asseyais, avec la légendaire dextérité au niveau des doigts. Je me retrouve donc couché à peu près 130° avant de me remettre à 90 en trifouillant sous mon siège.

    * Ça commences, saloperie. *
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La Force me pardonne mais, quelle planète sordide.

Songea une Hildegarde maussade en quittant le speeder la convoyant jusqu’à l’astroport de Bestine IV. En visite diplomatique chez sa vieille amie la monarque régente. La vieille femme était devenue régente du système depuis la mort de son époux plusieurs années auparavant. Elle tenait la baraque d’une main molle plus par nécessité que par choix en attendant la majorité de son fils unique pour prendre sa retraite et retourner à ses pénibles et fastidieuses soirée de charité. Comme tant d’autres dirigeants, la pauvre femme était sujette à cauchemars depuis les dernières nouvelles de l’attaque de la République contre Durillon. La bordure médiane bien qu’éloignée de l’Empire Sith n’était pas à l’abri d’une attaque en règle de la part de l’Empire en guise de représailles contre cet acte de guerre salvateur de la part de la République Galactique.

La vieille Reine bien que totalement sénile aux yeux piquants d’Hildegarde avait besoin d’être rassurée. Les deux femmes s’étaient rencontrées des années auparavant dans les coursives poussiéreuses d’un chantier humanitaire où, Chevalier à l’époque, Hildegarde avait était chargée de sa protection. Les deux femmes étaient restées relativement proche et la Maître Jedi s’était fait un devoir d’aller visiter son amie profitant de l’occasion pour s’occuper d’une autre course bien plus personnelle.

Maître Marja, souhaitez-vous que je porte votre bagage jusqu’au vaisseau ?

Questionna poliment le pilote du speeder ayant eu la lourde charge d’escorter la vielle femme jusqu’à l’astroport. Le vaisseau personnel du Jedi ayant eu des avaries suite à une révision menée avec un peu trop de zèle dans les hangars du palais. Hildegarde se voyait contrainte d’utiliser un vol commercial. Répugnée à l’idée de prendre un transport public, l’altière humaine répliqua d’une voix sèche.

Ce serait en effet la moindre des choses Monsieur.

Lui emboitant le pas d’une démarche altière, la vieille femme pénétra dans l’astroport bondée cherchant sa direction suivie de près par le pilote portant à bout de bras son imposant bagage. Le regard pincé, la vieille femme aperçue la file d’attente qui s’allongeait devant dans le vaisseau qui devait la ramener au Temple juste après son petit détour personnel sur Bakura. L’embarquement n’avait pas commencé que déjà la file d’attente s’allongeait sur une dizaine de mètres. Maugréant dans sa barbe contre la gestion catastrophique de l’astroport, la vieille femme ne prit pas la peine de faire la queue. D’un air nonchalant elle s’avança vers la passerelle menant au vaisseau doublant tout le monde. Deux gardes l’admonestèrent sous les regards médusés du pilote et des badauds qui eux, attendaient patiemment.


Maître Jedi en mission prioritaire messieurs, veuillez avoir l’obligeance de me laisser embarquer.

Clama d’une voix ferme Hildegarde en plissant les yeux d’un air sévère vers le garde qu’elle dépassait d’une tête. Ce dernier bégaya profondément décontenancé par le culot de cette fière grand-mère. La Maître montra sa belle bure couleur saumon et le sabre élégant qui pendait à sa ceinture.

Comment vous nommez vous soldat ?

Le responsable de la sécurité, un jeune humain au casque trop grand d’une trentaine d’années bredouilla à nouveau face aux petits yeux accusateurs d’Hildegarde et de son imposante stature.

Vos parents ne vous ont pas gratifiés d’un prénom soldat ?
Sergent Roguy, madame
Maître, je vous prie.
Maître, veuillez m’excuser.

La femme balaya ses excuses d’un revers de main ridée et fit signe au pilote de lui remettre son bagage. Elle le remercia d’un signe de tête et le congédia avant de reporter son attention sur le soldat.

Sergent Roguy, je tiens à vous remercier de votre déférence à mon égard en me laissant embarquer prioritairement sur le vaisseau. Veuillez je vous prie avoir l’affabilité de bien vouloir faire fouiller les passagers avant de les faire embarquer. En ces temps troublés, il est du meilleur aloi de renforcer la sécurité dans des zones sensibles telles que les astroports. Vous en conviendrez aisément.

Sans attendre la réponse et n’ayant pas même un regard pour les passagers furieux, la Maître Jedi fit un nouveau signe de tête en direction de son vis-à-vis et s’avança sur la passerelle avant de pénétrer dans le vaisseau en marchant fièrement.

L’Ordre Jedi et la République vous sont reconnaissants vous et votre équipe
pour votre dévouement envers la sécurité de vos passagers Sergent Roguy.


Finit t-elle par dire en souriant de dos au moment où elle pénétrait dans la carcasse. Ce petit tour avait fait passé son amertume et sa mauvaise humeur et c’est finalement assez paisiblement qu’elle s’assit dans son siège après avoir déposé son bagage dans le compartiment prévu à cet effet. Assise bien droite sur son siège, elle repensa au regard apeuré de son amie et à toute l’agitation qui animait la galaxie. Cette attaque contre l’Empire était une bénédiction. Enfin, la République réagissait. Puisse la Force faire que les victimes soient dans le bon camp ; Pensa-t-elle encore marquée par l’attaque du croiseur quelques années plus tôt. Elle ferma les yeux en écoutant les bruits de pas des passagers qui commençaient à embarquer dans le transport espérant sans trop y croire pouvoir s’endormir. Une voix grave lui fit rouvrir les paupières. Lentement, elle tourna le regard vers le Chistori qui venait de passer devant t-elle, elle le toisa des pieds à la tête.

Je ne compte pas me déranger.

Répliqua-t-elle tranquillement ne bougeant effectivement pas d’un millimètre.

Quelle est cette réaction que vous semblez avoir la prétention de vouloir prédire avec tant de forfanterie je vous prie ?

Reprit Hildegarde froidement en fronçant les sourcils et en pointant un doigt ridée orné d’une grosse bague scintillante en toisant Tyr qui jouait avec son siège.

Pouvez-vous cessez de jouer de la sorte avec votre fauteuil, on ne s’entend plus penser.

Conclut-elle en faisant les gros yeux tout en fixant à nouveau Tyr. Elle n’en était pas sûre mais de ce jeune garçon à ses côtés émanait une étincelle de Force, fragile et fébrile mais bien présente. Dans sa vie Hildegarde avait déjà côtoyée des Chistori, plusieurs même mais aussi loin que sa mémoire remontait, elle n’avait jamais eu connaissance que cette race mystérieuse ait pu avoir une quelconque affinité avec la Force. Elle en fut intriguée et au lieu de refermer les yeux elle chercha à créer le contact d’une voix qui se voulait plus douce. Comme tout Jedi, il était de son devoir d’en savoir plus. Elle le sonda à nouveau silencieusement voulant confirmer sa théorie. Il n’y avait pas de doute. La Force était bien présente en lui. Quelle bienheureuse découverte.

Il est rare de voir un Chistori sous ces latitudes.

Elle attacha ensuite sa ceinture songeant quelle serait la meilleure façon de s’y prendre pour en savoir plus sur son drôle de voisin.

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    Pénétrer dans un tel vaisseau était une première pour moi, et je ne m'en rendais compte que maintenant. La précipitation que j'avais encore quelques secondes plus tôt n'était probablement pas étrangère à cela. De plus, durant toute ma vie j'avais voyager dans un vaisseau cargo de type personnel avec un contrebandier, ce qui faisait donc que c'était également la première fois que je me rendais vers une autre planète de mon propre chef. Mine de rien, ça faisait déjà quelques changements d'envergure en à peu près une demi-heure et sans que je le sache ce n'était pas près de s'arrêter. Une fois dans le compartiment des voyageurs, alors que je m'apprêtait à prendre ma place, je fis la rencontre d'une veille dame que je décidait d'aborder avec respect en espérant un simple remerciement en retour.

    Spoiler:

    Visiblement, ce mot lui semblait inconnu à première vue et heureusement que mon vécu m'interdisait de me fié aux apparences. Je balayais donc assez vite ces paroles en décidant de ne pas y répondre, bien qu'elles avaient tout de même un certains impact sur ma sociabilité en général et encore plus avec la journée que je passais. Le fait qu'elle venait de me toisé de la tête aux pieds ? Aucune importance, j'avais l'habitude que l'on me regarde de travers. En tous cas, je m'étonnais moi-même d'accepter une telle réponse malgré mon caractère à l'origine, bien que je m’efforçais de gérer mes pulsions. Le chamboulement que subissait ma vie avait probablement un impacte plus important sur moi que ce que je pensais, dans le genre à ne pas me faire réagir face à un comportement auquel je pourrais répondre autrement qu'en laissant coulé. En temps normal nous aurions eu un échange verbal allant crescendo avant de finir probablement en combat au corps à corps. En général il était rare que nous arrivions à ce deuxième cas de figure, mon apparence aidait en ce sens et j'avais peut-être un peu trop tendance à me reposer dessus. Je n'étais pas foncièrement mauvais dans le fond mais, un dérapage pouvait avoir lieu assez rapidement. Et pour le moment, j'étais surtout occupé à comprendre le fonctionnement de ce siège qui lui, commençait déjà à me rendre nerveux.

    Spoiler:

    Cette compagnie semblait avoir un petit problème d'ajustement au niveau de son matériel et elle ne tarderait pas à en avoir d'autres. C'est pendant le moment où je tripatouillais sous le siège à la recherche d'une éventuelle manette ou qu'est-ce, que mon siège se redressa de manière assez brutal. Bien entendu ce fût pendant le moment qu'elle décidait de posé sa question, comme si la réponse n'était pas déjà sur ma tête. D'un côté tant mieux, ça montrait qu'elle n'avait pas un pré-juger sur mon apparence. Mais elle semblait aussi n'avoir aucune gène ni aucune crainte lorsqu'elle se mit à me pointer du doigt, avec une grosse bague qui scintillait. Chose qui cette fois ne m'échappa pas et j'étais bien déterminer à répondre, faisant preuve d'une retenue exemplaire.

    Spoiler:

    Alors là avec sa façon de renchérir, elle me poussait à bout de part les mots qu'elle utilisait, pourtant tout à fait normaux. Cette vieille dame que je respectais de par son âge et du vécu qu'elle devait avoir en conséquence, était sur le point d'atteindre le point de non retour avant le langage des poings et il s’agissait désormais de la dernière retenue dont je faisais preuve. Après tout, j'étais un Chistori et le caractère agressif et violent de mon espèce ressortait assez souvent, pour pas grand chose parfois, malgré le fait que je faisais le nécessaire pour que cela n'arrive pas trop souvent. Involontairement de la part de cette femme, je suppose du moins, elle me mettait en confrontation non pas uniquement avec elle mais aussi avec moi même et le caractère que je m’efforçais à ne pas faire resurgir. Avait-elle déjà croisé des membres de ma race ? Savait-elle cela ? Aucune idée, mais elle était sur le point de découvrir un autre trait de ma personnalité si je ne me calmais pas, tandis que je faisais claquer ma mâchoire en regardant fixement son doigt. Celui-ci était toujours tendu dans ma direction à plusieurs, centimètres de ma tête.

    « Bon. Partons du principe que je viens de comprendre tout ce que vous venez de dire. » Malgré les apparences, j'avais une bonne mémoire bien qu'en l’occurrence, il n'y avait rien d'incroyable à retenir chronologiquement trois phrases sur un temps extrêmement court. « Je commence à avoir l'habitude de vous autres, qui portez un jugement sur une personne selon son physique. Je n'y prête pas attention en général, mais là vous avez le don de m'agacer par vos dires. » Je reprenais alors sans lui laisser le temps de répondre et donc de lui laisser la parole. « Dernier point, madame qui semble venir de la haute. Ce n'est pas avec votre gestuel, votre apparence hautaine, vos mots ou encore vos potentielles phrases à rallonge que vous me ferrez baisser les yeux ou tourner les talons. Je ne suis pas un de vos laquais. Vous savez, ceux qui ne vous donne du respect qu'en échange des crédits que vous leurs promettez AINSI que de votre nom ou de votre boulot ? Je n'ai strictement rien à faire de l'endroit d'où vous venez et encore moins de qui vous êtes la représentante. C'est donc la seule et dernière fois dernière je le dirais, revoyez votre langage qui semble médisant envers moi et ne me pointez plus du doigt, autrement celui-ci fera connaissance avec mon système digestif. »

    Quelques temps plutôt, je lui disais que j'avais l'habitude de ceux portant un jugement sur l'apparence des personnes, que je détestais cela, et c'était exactement ce que je me mettais à faire. Honte à moi. Entre temps, ma mâchoire avait finit de claquer et mon regard était remonté afin de la regarder dans les yeux, dans lesquels on avait l'impression de voir un passé des plus remplis. Après quelques secondes, je repositionnais ma tête droite et ne me préoccupais plus d'elle, la laissant dire tout ce qu'elle voulait tout en gardant une oreille attentive. Suite à ma plainte ainsi que ma menace, je me décidais de révéler involontairement l'apparence de mes quatre longs doigts en les entremêlant au dessus de mes cuisses. Ils étaient d'un beige plutôt pâle et allongés de plusieurs centimètres par des griffes déjà robustes et aiguisées. Puis, sans me douté de ce faisait ma voisine à mon esprit quelques instants plus tôt, sa voix de faisait moins agressive et ce fût assez stupéfait que j'entendis qu'elle connaissait le nom ma race. Nombreux d'entre nous étaient des mercenaires ou des gardes du corps, pour des raisons plutôt évidentes, mais il s'agissait de la première personne que je rencontrais connaissant notre nom. Hormis le contrebandier qui fût mon propriétaire pendant treize années, bien entendu.

    Spoiler:

    Un cliquetis se fit alors entendre qui me fit avoir un réflexe en tournant rapidement la tête afin de voir de quoi il s'agissait. Nerveux ? Elle venait simplement de clipser sa ceinture, montrant sa volonté de ne pas bouger de sa place alors que le vaisseau commençait à trembler très légèrement annonçant le démarrage des moteurs. Ce qui avait toujours le don de me mettre une boule au ventre, surtout maintenant, moi qui m'apprêtait à quitter ce que je n'avais que trop connu vers une destination que je ne connaissais que de nom. Les battements de mon cœur s’accélérait, l'inconnu s'emparait de moi qui n'avait jamais vécu seul. Désormais j'avais comme un étrange désire de faire connaissance avec celle se trouvant à côté de moi, alors qu'elle avait déjà posée sa question depuis plusieurs secondes, signe d'un rapprochement mutuel de la part des deux personnes ainsi que d'un caractère pas trop rancunier de la part du Chistori. Peut-être un peu forcé par les choses, soit.

    « Vous avez déjà rencontrés certains des miens ? Il est rare d'en croiser. Je me dirige vers Ondéron, et vous ? »
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La première réplique du Chistori si peu engageante fit hausser les sourcils grisâtres d’Hildegarde qui formèrent une seule et même barre sous l’étonnement. La salve assassine qui s’ensuivit de la part de Tyr la laissa indifférente, superbement calme et stoïque ne bougeant même pas une oreille. Le garçon qui lui faisait face venait de libérer une telle vague de colère et de contres vérités basées sur sa compréhension. Encore un qui avait abusé des cocktails lactés à l’alcool local. Hildegarde connaissait les Chistori, leur appétence naturelle pour le combat et pour avoir à peu près autant de manière que les contrebandiers originaires de Sullust. Tyr était imposant, physiquement, les longues dents sortant de sa gueule ne contribuaient pas à le rendre aimable.
Elle ne l’avait pas quitté des yeux et lorsqu’il eut terminé son impérieux monologue elle se contenta de répondre en gloussant, follement amusée par la situation.

Cessez donc de dire des bêtises plus grosses que vous et attachez votre ceinture.

La Maître Jedi en avait vue d’autres, Tyr était loin d’être le premier à l’avoir menacée et son potentiel de danger n’était pas à la hauteur De plus, elle sentait plus un malaise et une exaspération qu’une réelle colère dans la voix grave de son voisin de siège. Comme pour faire écho à sa parole, un voyant lumineux ordonnant aux passagers de boucler leurs ceintures s’alluma. Les moteurs se mirent à bourdonner tandis qu’un droïde expliquait en basic les différentes consignes de sécurité à grand renforts de signaux lumineux s’allumant dans tout l’appareil. La mamie pesta à haute voix contre le volume trop élevé du droïde avant de répondre à son voisin.

Oh, les Chistori ? Naturellement, voyez-vous, c’était il y a une trentaine d’années sur Taris, un système assez éloigné qui abrite historiquement beaucoup de vos compatriotes. Les Chistori avaient élus un chef pour les représenter sur le système. Un prénommé Juk. Vu son sens de la diplomatie et sa capacité naturelle à hurler plutôt qu’à discuter, les dirigeants Tarisiens voyaient mal pourquoi immiscer les Chistori dans leurs affaires ou leur donner une quelconque place officielle.

Elle sourit se rappelant cette mission, à l’époque où ses jambes ne flanchaient pas encore sous le poids des années, l’époque où elle pouvait encore affronter le monde entier en souriant. Le vaisseau décolla dans un vrombissement de moteurs. Hildegarde s'accrocha à ses accoudoirs se laissant emplir par la vitesse et la sensation d'être collée à son siège. Elle adorait les décollages, ces moments la rendait vivante.

C’est là que j’ai rencontré ce fameux Juk, une personne délicieuse, vraiment charmante. Remplie de fougue et bourrée de principes. Je l’ai aidé à préparer les négociations avec la Cour Suprême de Taris. La fin de l’histoire est très drôle, je pourrai vous la raconter si l’envie vous en prend.

Une fois le vaisseau stabilisé, un droïde passa dans les rangs pour distribuer un verre de jus. Hildegarde le prit dans ses mains et le jaugea l’air passablement dégoutée avant de le reposer avec dédain sur sa tablette jurant qu’on ne la reverrait pas de sitôt à bord de cette compagnie.

Ondéron ? Pourquoi donc ? Il n’y a guère que des Jedis et des Tee-muss là-bas, je ne suis pas sûr de pouvoir vous dire qui sont les plus fréquentables.

Railla-t-elle en gaussant d’un air bourgeois.

Sa théorie se confirmait, un Chistori sensible à la Force en direction d’Ondéron. Un nouveau padawan peut-être, de la chair fraîche pour le nouveau Conseil Jedis qui allait lui apprendre à tendre l’autre joue et à éteindre son sabre contre les Siths en proposant de parler à la place. Malgré son amour pour l’autorité Jedi, il était de son devoir d’en savoir plus sur Tyr et surtout de faire en sorte qu’il arrive à bon port. Un Chistori tombant du côté obscur faute d’une formation adéquate serait tout à fait inacceptable. Il était tout bonnement inédit de voir un représentant de cette race posséder une affinité avec la Force. Hildegarde ne s’en montra que plus prolixe, remerciant finalement la Force de l’avoir guidé vers ce vaisseau aussi minable soit t-il.

Je vais sur Bakura. Saviez-vous que c’est le seul système à avoir interdit les droïdes ? Les humains leur ont fait confiance et les droïdes les ont tous massacrés. La bonne nouvelle est que les meilleurs bottiers de la galaxie viennent de Bakura. Je dois récupérer une paire de bottes de marche. Les bottes sont les reflets de ceux qui les portent. Elles doivent êtres solides, légères et toujours impeccablement cirées. Un combattant qui ne prend pas soin de ses chaussures est un mauvais combattant, un mauvais combattant termine au mieux prisonnier et au pire cité comme mort au champ d’honneur.

Elle eut un regard sur sa propre paire de bottes en cuir noires tellement polies qu’on aurait pu voir son reflet.

Regardez ces bottes, pas une trace !

Elle fut interrompue dans sa tirade par le droïde serveur monté sur roue qui venait leur proposer à dîner en les informant que le service était compris dans le prix du vol.

Nous ne prendrons rien merci

Dit t-elle renvoyant le serveur d’un signe de tête avant de reposer sa tête sur son coussin en regard distraitement par le hublot le vide intersidéral qui s’étendait à perte de vue. Piquée au vif par la curiosité elle reprit par la parole.

Oh, je vais finalement vous narrer la fin de l’histoire. Les négociations ont été difficiles. Juk était extrêmement agressif, sentait le besoin de rappeler que son peuple n’avait pas de planète et était victime de lui-même, qu’ils pourraient les écraser d’un coup d’un seul. Les réunions se sont prolongées plusieurs jours, les dirigeants de Taris avaient peur, peur de ses crocs, peur de sa force brute capable d’écraser le crâne d’un enfant d’une main. Finalement Juk a compris presque tout seul que face à des réactions agressives, dictées par la peur de la part du gouvernement de Taris, la violence et la menace ne résoudraient rien et qu’il était beaucoup plus malin de mettre son interlocuteur dans une position dans laquelle il se sentirait en confiance, le renvoyant ainsi face à ses propres contradictions.

Conclut t-elle en fermant les yeux espérant que Tyr aurait compris où elle voulait en venir. Elle lui envoya une légère aura de Force et le sonda, mettant la main sur la fébrile étincelle qui se rependait dans les veines à sang froid du Chistori.Cet exercice elle l’avait répétée, encore et encore avec tous ses padawans et initié. Sentir la présence de la Force dans des corps jeunes et solides lui embaumait le cœur, les jeunes générations étaient prometteuses. Amener un padawan inexpérimenté au Temple, les voir évoluer, grandir, prendre de l’expérience la rendait heureuse. L’adoubement de ses anciens protégés était toujours de si beaux moments.

C'était une autre époque, une époque où les jeunes avaient encore du respect pour les ainés. Une époque civilisée.

Vous n’avez qu’à venir avec moi sur Bakura, je vous achèterai une paire de bottes, Monsieur ?
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    Ce fût dans un sentiment de ras-le-bol et d'exaspération que j'avais engagé un long monologue, remplie de phrases crues et blessantes, en espérant que ceci calme la femme devant moi. Elle avait beau être respectable ne serait-ce que par son âge, son aire hautain ne me plaisait guère et je le lui fisse comprendre à ma manière. Un peu brutal, certes, mais qui portera sa fruit pour la suite. Sa réplique fut cependant bien loin de ce à quoi je m'imaginais, m'attendant vraiment à ce qu'elle soit blessée par ses paroles, elle semblait complètement indifférente et stoïque en plus de me regarder tout au long dans les yeux. Visiblement, elle n'avait pas de froid que ses manières précédente et du haut de mon mètre quatre vingt dix elle réussi même à me faire douter.

    Spoiler:

    Elle était particulière, c'était bien le mot et pourtant, elle me poussait encore plus à lui montrer du respect avec cette simple phrase. Comme pour parapher un moment assez délicat, j'attachais ma ceinture lorsqu'elle y fît allusion semblant alors comme suivre ses indications. Impossible cependant d'affirmer si cela s'installait clairement dans la volonté de se ranger du côté de cette femme ou, uniquement lorsque le malaise s'installa lors du vrombissement des moteurs. Toujours est-il qu'intérieurement ce revirement de façade devait arracher un sourire à cette voyageuse, qui s’accentuerait encore par la suite. Dans la seconde qui suivit ses paroles, des voyants lumineux s'allumèrent afin d'ordonner aux passagers de boucler leurs ceintures. Sans doute un simple hasard alors qu'un droïde fit son apparition afin de rappeler les consignes de sécurités. Elle répondit alors à ma question précédente, concernant mon peuple, elle qui semblait en avoir déjà croisés au moins un. J'écoutais alors attentivement, comme un élève modèle devant son professeur, buvant les paroles de celui-ci.

    Spoiler:

    J'étais toujours assis côté, assis droit dans mon siège et la tête tournée vers elle. L'air que je prenais était sans aucun doute celui-ci d'un élève exemplaire, buvant les paroles de son professeur. Au final, je ne connaissais que très peu mon peuple et malgré ce que celui-ci me fît subir, je voulais en savoir plus sur les miens. C'est ainsi que j'appris qu'ils étaient assez nombreux, du moins suffisamment pour demander une place officielle au gouvernement de la planète Taris et de son système.

    Spoiler:

    Ma anxiété disparue officiellement lorsque le vaisseau sembla se stabiliser, gardant cependant une apparence très calme tout au long du processus de décollage. Je vis alors un droïde serveur faire son apparition au loin, se présentant avec un chariot et proposant une boisson à chaque passage dans un rang. Quand il arriva à notre niveau, je pris un vers de jus tout comme ma voisine de rangée jusqu'à ce que celle-ci ne le repose avec un air dégoûtée. Interloqué, je réfléchis quelque instants alors que j'étais prêt à mettre le récipient dans le fond de ma gueule afin de ne pas en mettre partout, puis de penchée la tête en arrière afin d'en vidé le contenu. Au final, rien de tout cela n’eut lieu car je décidais de me ranger à l'avis de cette femme, sans me l'avouer, reposant alors le jus sur la tablette. Peut-être savait-elle ce qui était bon et ce qui l'était moins ? N'ayant pas été éduqué à la manière d'un Chistori mais au travail de forçat, les choses se passaient comme-ci je venais de trouver un mentor désigner. C'est alors qu'elle chercha à savoir pourquoi je voulais m'y rendre. Chose que j'ignorais moi-même...

    Spoiler:

    Le ton de sa voix ne me dérangeait même plus, je commençais à prendre l'habitude et la scène de tout à l'heure n'était pas prête de recommencer.

    « Un contrebandier de qui j'étais très proche, a acheté un pass pour moi il y a quelques jours afin que je prenne un transport en direction de cette planète. J'ai bien faillit me retrouver derrière les barreaux avec lui sur Bestine IV, mais il s'est passé quelque chose. Je ne saurais dire pourquoi les membres des forces de sécurités du spatioport se sont faits cléments mais, une version des faits fut présentée par mon ancien... Propriétaire. Puis confirmer par ces hommes en uniforme, alors que je cherchais à fuir notre interpellation en me débattant. J'ai été libéré alors que ce transport partait à peine plusieurs minutes après ma sortie des bureaux de la douane. »

    Je me rendais alors compte que je déballais littéralement ma vie à cette inconnue, dont je ne connaissais même pas le nom. J'étais plutôt méfiant en général et là, je décidais de lui donner une entière confiance et ne pouvait m'empêcher de lui en apprendre un peu plus sur ma personne lors de mon dialogue précédant. Venait-elle par hasard, de manière complètement involontaire, de me mettre dans sa poche ? Hors de question de voir la chose ainsi en tous cas. Elle eu alors un sujet qui m’intéressa fortement et qui me fît avoir la même attention que tout à l'heure, celui des bottes. Ma race ayant de pieds très particuliers montrant une habitude aux longues marches, les miennes se faisaient vieillissantes et ne contribuait plus à protéger convenablement ceux-ci. Le récrit sur Bakura et le massacre orchestré par les droïdes passa alors très vite au second, voir carrément oublier de sa mémoire.

    Spoiler:

    Elle eut alors un regard sur ses propres bottes.

    Spoiler:

    Etait-ce une exigence, une demande ou encore une satire en lien avec ma propre paire de bottes ? Celles-ci étaient tout à l’opposer de ce que portait cette femme. Là où les miennes étaient poussiéreuses, les siennes étaient impeccablement cirées. Là où mes bottes était usés et où l'on pouvait voir des craquellements voir même de petits trous, les siennes était entretenues à la perfection. A vrai dire, je ne faisais pas bonne figure textilement parlant. Toutes mes affaires semblait avoir un certains âge et des couleurs délavés sur chacune d'entre elle. Je n'avais pas de crédits sur moi, tout juste assez pour prendre une navette supplémentaire sur Ondéron si jamais j'en avais le besoin. Bien qu'il y a quasiment une heure maintenant je fréquentais encore le domaine de la pègre et de la contrebande, je n'ai quasiment pas touché un rond pendant treize ans. Mon propriétaire qui, dans sa bonté extrêmement rare, m'achetais parfois ce que j'exigeais. C'était de cette façon que je me retrouvais bien souvent avec des vêtements trop petits pour moi et qui se voyait très facilement, avec l'aspect déjà typique de ma race.

    En tous j’étais complètement subjugué par ces bottes, les fixant du regard alors que je semblais vouloir à tout prix. En parlant de la qualité, non d'un potentiel vol, ce n'était pas mon genre. Elles avaient véritablement l'air confortable, légère et pourtant robuste. Mais ayant travaillé dans le milieu de la contrebande, je ne savais que trop bien qu'au delà de l'apparence, bien souvent trompeuse, il fallait s'assurer de la qualité d'un produit. C'est ainsi que, regardant toujours ces bottes comme hypnotisés, je tendais mon bras droit vers celle-ci afin de les touchés comme pour retrouver le plaisir de toucher une matière que je ne connaissais plus, sans en avoir demandé la permission ultérieurement. Ce fût lorsque je me rendis enfin compte de ce que je faisais que je remit rapidement mon bras sur mes cuisses, remarquant l'impolitesse de la chose.


    « Je m'excuse pour cette impolit... »

    Ce fût alors à ce moment qu'un droïde se présenta en proposant un service culinaire, alors que je commençais à avoir faim, mon estomac ayant un besoin irrémédiable d'être souvent rempli. Cela tombait donc très bien.

    Spoiler:

    Mais, la femme respectable se trouvant à côté de moi en décidât autrement, répondant au nom de nous deux et encore une fois je me rangeais docilement de son côté. Quelle attitude à l'opposée de celle qui l'avait lors des premiers mots échangés lors de leur rencontre, que même moi je ne parvenais pas à expliquer. J'étais irrémédiablement attirer par la désire de suivre mon envie et présentement, il s'agissait d'emmagasiner le plus d’expérience possible auprès de quelqu'un ayant un âge respectable. Déjà que je parlais peu en temps normal et uniquement quand quelque chose devait avoir plus de précisions, cela n’arrangeait pas les choses. Finalement elle décidât de me narrer la fin de son histoire concernant sa rencontre avec ce Chistori du nom de Juk, qui s’avéra être quelqu'un de réfléchi dans ses agissements dans l'écoulement des choses plutôt que de rester brutal jusqu'au bout. Cette fois j'écoutais attentivement, de quoi lui mettre la puce à l'oreille alors que je semblais apprendre des choses sur les miens.

    Lors de son histoire, cet aspect réfléchi de la part d'un de mes congénères, agressif à la base, et ayant su adapter son langage à une situation sonna comme un rappel direct concernant ce qui c'était passé un peu plus tôt. Je me retrouvais alors prit d'amertume face à ce premier cours qu'elle me donnait.


    « Je vous demande pardon, pour agressivité dont j'ai fais preuve. Comment puis-je me rattraper de mes paroles ? »

    Ce fût avec un air penaud que je lui disais cela, baissant la tête au rythme de mes paroles. Elle me proposa alors de venir avec elle sur Bakura afin d'acheter une chose à laquelle je tenais particulièrement et dont j'avais bien besoin en ce moment : des bottes. Cela me faisait rêver et en plus, elle désirais les achetés. Cette femme lisait-elle dans les pensées ? Savait elle que ma race avait un grand besoin de marcher et donc, de renouveler souvent leurs chaussures ? Savait-elle aussi que j'avais sans doute pas d'argent pour m'acheter une paire ? Les vêtements en disaient probablement long sur tout cela, bien quelle ne semblait pas l'avoir remarquer ou alors très discrètement.

    Spoiler:

    Il n'y avait aucun doute, je le voulais. Mais d'un côté semblait semblait trop beau pour être vrai, pour que cette personne soit bien intentionnée ou alors elle devait avoir une sagesse inégalable. Ce fût alors une occasion en or que je me décidais de refuser, bien que j’aie eu un revirement soudain de caractère pendant un bon moment. Je reprenais alors d'une voix grave, servant à me justifier.

    « Ce serait pour moi un immense plaisir, croyez-le mais, mon pass est un aller simple pour Ondéron. Cela voudrait dire que depuis Bakura, je devrais reprendre un billet et je n'en n'ai pas les moyens. Je me trouve donc dans l'obligation de refuser votre demande, aussi sympathique soit-elle. Je ne désire aucunement abusé de votre générosité, madame. » J'essayais alors autant que faire se peut, de dessiner un sourire sur mon visage. Hélas pour mon espèce, tout est relatif au niveau des réactions et cela ressemble plus à une agression qu'autre chose, dévoilant encore un peu plus ses crocs. « Je me prénomme Tyr, Tyr Alaki. Comment puis-je vous appelez, madame ? » Je lui tendis alors la main, malgré mes ongles aiguisés que j'essayais de maintenir à distance de sa peau. « Il me semble que c'est ce que vous faîtes en général vous, les humains et proches humains, lorsque vous vous pressentez à quelqu'un ? »
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Un contrebandier ? Que diable faisiez-vous avec un contrebandier et d’ailleurs savez-vous pourquoi il vous a offert un billet spécifiquement pour cette planète sordide qu’est Ondéron ?

Le mot propriétaire fit tiquer la vieille Maître qui haussa un sourcil de surprise en replongeant son regard ridé dans celui du Chistori cherchant à sonder la véracité de ses propos. Elle le savait, l’esclavage bien qu’interdit dans la République continuait à exister. Les Siths, les Hutt continuaient à pratiquer cette bassesse en dépit des lois. Par le passé Hildegarde en avait déjà libéré, aux confins de la galaxie, dans des missions humanitaires durant lesquelles elle avait vue de plein fouet les atrocités et la folie. Combien de corps blessés, d’enfance volées avaient t-elle tenus dans ses bras. À ses yeux, les esclavagistes n’avaient pas le droit de vivre.

Elle se mit à réfléchir pour tenter reconstituer le puzzle dans sa tête cherchant à mettre en avant les liens de ce qui pouvaient conduire Tyr sur Ondéron. Se pourrait t-il que le contrebandier ait compris que sa « marchandise » ait été sensible à la Force et ait décidé de lui offrir un billet pour une nouvelle vie ? Quête de rédemption, bonté d’âme ?

J’accepte vos excuses.

Dit-elle d’une voix forte en repensant aux paroles de son deuxième Maître qui lui rappelait sans cesse que s’excuser était plus une marque de bravoure que de couardise. Voilà des dizaines d’années que Maître Zachi, le Nautolan s’en était allé pour rejoindre la Force, des années qui n’effaçaient pas les bons sentiments et le respect qu’avaient Hildegarde pour son ancien formateur successeur du terrifiant Théramène, son premier Maître, son amant, le père de son fils qu’elle avait mis à mort des années auparavant quand ce dernier tentait d’assassiner son fils bien aimé.  

Certaines questions n’appellent pas de réponse, certains événements qui nous touchent ne trouvent pas de réponse dans la logique ou dans la cohérence. Votre libération par les gardes, que vous ayez trouvé place à mes côtés ne sont peut-être que des coïncidences ou peut-être qu’il y avait une raison à tout cela. Une raison que nous dépasse.

Hildegarde profita de la main tendue et attrapa sans crainte l’imposante extrémité de Tyr. Elle la serra avec vigueur. Le contraste des mains ridées de la Maître Jedi et celles du Chistori était saisissant. La vieille femme ferma ensuite les yeux sondant la Force qui se rependait dans les veines de Tyr. Elle sentit son cœur pomper les volutes de sang à travers son imposant organisme et naturellement, il y avait la Force, douce, belle qui s’égrenait battant la mesure à la respiration du futur élève. Elle envoya une onde de Force dans le corps du Chistori, apaisante, rassurante, chaude, tranchant totalement avec son caractère de glace. Créant le lien entre leurs deux auras, s’immisçant dans son circuit sanguin. Plongeant son esprit dans celui du Chistori. Elle le libéra trente secondes plus tard en rouvrant les yeux.

Maître Marja, je suis une Jedi, au service de la Force, je protège ceux qui ont besoin de protection et combat ceux qui violent la liberté et les règles. En général les gens m’appellent « Maître » pour flatter mon grand âge.

Prétextant un besoin pressent, Hildegarde se leva et fit quelque pas pour se mettre hors de portée de Tyr. Repoussant un gosse mal élevé qui obstruait le couloir, elle pénétra sans aucune gêne dans une coursive du personnel derrière une porte qu’elle ouvrit à l’aide de la Force. S’emparant de son communicateur elle ouvrit une fréquence au Temple.

Maître Marja, ici Maître Marja, quelqu’un me reçoit ?

Une voix aigüe d’enfant se fit entendre entre deux grésillements pour s’enquérir du sujet de l’appel.

Padawan Luis, je vous reçois Maître Marja, que puis-je faire pour vous ?

Un Chistori, Tyr Alaki, sensible à la Force est en direction du Temple. Il devrait arriver dans les 8 prochaines heures. Que quelqu’un l’accueille et lui montre les locaux et le conduise auprès d’un Chevalier.

Un quoi Maître ? répondit le garçon d'une voix fluette.

Un Chistori enfin, triple andouille ! On n’apprend donc plus rien aux padawans de nos jours ? Vous m’écrirez une rédaction de trois pages sur les Chistori pour demain mon garçon, cela comblera sans doute vos épouvantables lacunes dans les différentes races qui peuplent notre galaxie. D’ici là, j’exige que le visiteur soit accueilli avec la déférence qui sied à notre Ordre, compris ? Faites passer le message à qui de droit.

Bien Maître, bafouilla le garçon. Sachant que toute parole ne ferait que pencher la balance en sa défaveur.

Vous n’oublierez pas de traiter les problématiques musculaires des Chistori et l’impact du froid sur l’organisme de ces derniers mon garçon !

Dit t-elle avant de raccrocher en disant à haute voix que le niveau des padawans ne cessait de baisser et que c’était proprement inadmissible. Pestant contre le Conseil, elle retourna à son siège et offrit pour la première fois un sourire à son voisin en reprenant sa place.

Savez-vous ce qu’est la Force Monsieur Alaki, savez-vous qui sont les Jedis ?

Elle le laissa méditer et reprit la parole quelques secondes après.

N’avez-vous jamais ressenti quelque chose de différent en vous ? N’avez-vous jamais eu le sentiment que vous étiez spécial. En plus de votre appartenance aux Chistori c’est entendu.

Depuis plus de cinquante ans Hildegarde accompagnait les padawans, de tous les caractères, de toutes les races. Guider les jeunes sur les chemins tortueux de la Force était une de ses spécialités. Si elle était rarement appréciée par ses élèves en raison de son caractère effroyable, elle savait mieux que quiconque aborder les questions relatives à la Force et guider ses utilisateurs sur le bon chemin. Vingt ans plus tard, certains de ses anciens élèves venaient encore quérir ses conseils. Tyr possédait un taux de midichloriens assez élevé pour en faire un padawan et peut être un Chevalier digne de ce nom.

Le recrutement des jeunes padawans était un enjeu d’autant plus important depuis l’avènement de l’Empire. Une ressource laissée aux Siths était une âme perdue, un ennemi de demain, un sacrifié sur l’autel du devoir. : La prérogative de tout Jedi était de conduire les jeunes pousses vers le côté lumineux, faute de quoi, l’Ordre et son héritage disparaîtrait au profit du chaos et de la noirceur. Cette idée était insupportable et donnait des cauchemars au vieux Maître.

Ils vous trouveront de bonnes bottes au Temple, ne vous en faites pas. pensa t-elle, visiblement déçue du refus du futur padawan de l’accompagner sur Bakura. Sans se formaliser plus que nécessaire.

La générosité est ce qu’il y a de plus précieux dans cette galaxie Monsieur Alaki, ne vous y trompez pas. Notre civilisation s’écroulera le jour où ses habitants cesseront d’être généreux. J’imagine que la vie n’a pas dû être clémente, la condition des Chistori est épouvantable. Mais comme Juk, vous avez en vous le pouvoir de faire mentir les pronostics, vous avez en vous le pouvoir de faire en sorte de que la générosité ne soit pas qu’un vain mot. Vous avez en vous le pouvoir de faire en sorte que les gens ne voient pas qu’en vous la propriété d’un contrebandier. Voulez-vous changer les choses Monsieur Alaki, ou trouvez-vous normal d’être fouillé à trois reprises pour entrer dans ce vaisseau ?

Sa tirade avait été prononcée d’une voix grave, son regard fatigué vers le hublot par lequel disparaissaient les étoiles dans le sillage de l’hyperespace.  

Vous avez le pouvoir de faire changer les choses, pour peu que vous le vouliez.

Elle lui adressa un second sourire avant de rigidifier ses traits, espérant faire bonne route.
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    Spoiler:

    « C'est... Difficile à expliquer. Ceci est une passe de ma vie que j'aimerais oublier mais, en dépit de ce que je peux laisser entendre il a été bon avec moi. » Est-ce que je pense véritablement ce que je viens de dire ? Oui et non, les deux à la fois en réalité. Il m'avait utilisé, privé d'une liberté dont devais jouir chaque enfant de la galaxie mais d'un autre côté, je fus exilé précocement dans ma vie et il m'avait recueillit. Ses raison n'étaient en aucun cas justifiable et honteuse mais, il existe probablement bien pire qu'un homme voyageant dans un cargo léger pour utiliser vos compétences naturelles, hors du cadre de la loi. La sollicitude de cette femme me touchait, bien que je ne désirais pas lui faire part de cette partie de ma vie. « Je ne sais pas encore pourquoi il m'a donner la chance de quitté Bestine IV, ni dans quelle intention d'ailleurs. Ce que je sais, c'est que je me dirige vers Ondéron sans qu'il soit à mes côtés en espérant une vie autre que celle que j'ai eu, sans savoir ce que j'y trouverais. Je ne sais même pas à quoi ça ressemble. »

    Ces treize années de servitude, dans le sens large du terme, avaient prit fin il y a à peu près une heure et je ne désirai plus que construire ma vie, dans la droiture et sans avoir de nouveaux des ennuis avec n'importe quelle force de sécurité. Que celle-ci soit républicaine ou impériale d'ailleurs. Quelque part, dans mon moi intérieur, j'étais persuadé que ma vie ne se résumait pas à la contrebande. Dans le peu d'histoire fantastiques qui m'étaient passés sous les yeux, les plus démunis étaient souvent ceux qui finissaient par être des exemples de vertus, de courage et de renom. Bien entendu, je me compare à ce genre de souvenir tout en sachant que cela n’existe pas, sachant très bien que dans cette galaxie où l'argent règne en mètre, nous ne pouvons atteindre un tel niveau de vie les poches vides et sans entourage. Le mien c'était résumé à ce contrebandier avant qu'aujourd'hui je navigue seul à travers les étoiles, dans un flou total.

    Sur le coup, j'aimerais même être de nouveau au service de quelqu'un me garantissant un toit, de la nourriture et une protection face à un monde dans lequel j'étais impuissant. Aujourd'hui encore, si j'avais la chance d'être ici c'était grâce à ce contrebandier et à sa bienveillance. Ma présence dans ce vaisseau n'était l’œuvre de mon propre chef mais celle d'un autre, c'est plus ou moins contraint que je me retrouvais ici. Ce fût avec le visage stoïque de ma race que je regardais dans la direction cette vieille dame qui, si j'étais doué d'autant de muscles au visage que les Humains, verrait une personne dans un état de doute, interrogation et de peur même. Le seul moyen visible physiquement pour elle de se douter que j'étais songeur était mon regard. Je regardais certes dans sa direction, mais mon regard semblait se perdre dans le vide comme-ci je cherchais des réponses en regardant les étoiles apparaissant à travers le hublot.


    Spoiler:

    Dit cette femme, après que mon regard ce soit perdu sur ses bottes lorsqu'elle se mit à en parler, en prétextant qu'un entretien courant de celle-ci ne pouvait que refléter la qualité de son porteur. Pour moi, il ne s'agissait qu'un d'un accessoire servant à soulager la pression exercer par notre corps et notre environnement sur nos pieds. Pourtant, qu'est-ce que j'en avais besoin. Les excuses étaient pour moi un signe de bassesse et la voix forte de cette femme faisant que je me sentais encore plus mal, intérieurement. A croire que lorsque je fais les choses moi-même, elles sont automatiquement balbutiantes. J'avais tellement de chose à apprendre, une identité à me forgé au service de ma propre personne, bien que ce ne serait pas demain que ce jour arriverait. Je plongeais alors à nouveau mon regard dans le sien lorsque je la vie ouvrir la bouche pour commencer à parler.

    Spoiler:

    A ses côtés, ces mots sonnaient tellement fort en moi avec un sens qu'elle n'y prêtait très probablement pas, suffisant à m'apaiser avec tant de songes. J'étais incapable de contrôler mes émotions, tout ce que je sais faire étant de garder le silence, d'obéir et laisser les autres faires. Cela pouvait paraître étrange mais pour moi c'était tout l'inverse, j'y étais habituer et voyait donc la chose comme quelque chose de normal. Elle m’agrippât alors la main alors que j'avais approché celle-ci pour lui toucher une botte, avant de faire marche arrière. Mon premier réflexe fut d'essayer de retirer ma main mais la vieille femme le serrait au point qu'au final, je ne désirais plus opposé de résistance. Elle qui connaissait les Chistori ainsi que leur caractère naturel, je devais en faire un pâle représentant rebondissant sur mes songes de tout à l'heure. Je n'avais pas grandit parmi les miens, dans une culture qui n'était pas la nôtre. Puis tout ceci disparût soudainement, je me sentais à présent calme aux côtés de cette femme, sans savoir qui elle était, d'où elle venait et ce qu'elle me faisait. Mais je me sentais bien assis dans ce siège, la ceinture toujours bouclées au niveau de mon abdomen. Je ne vis pas le temps passer, les yeux fermés également lorsque tout ceci s’arrêtât brusquement et suivit d'un enchaînement d'informations sans queue ni tête pour moi.

    Spoiler:

    De quoi diable parlait-elle ? Était-ce un maître dans le sens dont je l'entendais, moi qui ramenait cela à un esclavagiste ? Qu'est-ce pouvait être un Jedi ou encore la Force ? C'était avec un sentiment agar que je regardais désormais droit devant moi, le visage toujours stoïque alors que cette Marja prétexta devoir d'absenter pour un besoin urgent. Désormais en proie à de nouvelles interrogations, je voyais cette femme comme une personne parlant de choses dont je n'avais jamais entendu parler. Lorsqu'elle revint, je me mit à reculer mes jambes par respect afin de ne pas la gênée, en m'adressant un sourire auquel je ne pouvais répondre. Ceci me donnait souvent un air froid et austère, mon apparence donnant impossibilité d’extérioriser mes émotions autrement que par mon regard, pourvu que mon interlocuteur savait lire dans celui-ci. Cependant je la regardais fixement, suivant le moindre de ses mouvement.

    Spoiler:

    Je ne répondis alors pas, plus par désire de ne rien dire plutôt que de m'exprimer. De toute façon, cela reviendrait au même. Non, je ne n'avais aucune idée de ce dont elle venait de parler, la laissant reprendre la parole quelques secondes plus tard.

    Spoiler:

    « Je me suis senti différent le jour où j'ai été exiler de mon monde natale et contraint de survivre au service d'un humain. Je n'ai pas grandit parmi les Chistori, parmis les miens. C'est en ça que je suis différent, rien de plus. Je n'ai de ma race que l'apparence et une colère refoulée. »

    Désormais, elle essayait de me prendre par les sentiments ou pire dire vrai, plus exactement un ressentit. Le plus étrange est que quelques minutes en arrière, je pensais justement à ce genre pensée. J'espérais être destiner à autre chose qu' un contrebandier, un serviteur ou une possession comme je l'avais été. Pourtant, ma réponse fut tout autre que ce que j'espérais depuis toujours ou du moins, aussi longtemps que je m'en souvienne. Mes paroles furent sèche en plus de ma voix grave et rauque, démontrant un passé bien trop présent en moi qui ne manquerait pas d'interpeller le maître Jedi.

    Spoiler:

    Spoiler:

    « C'est quelque chose qui est lié à cette Force dont vous me parliez ? Je ne crois pas en ce genre de sornette et mon destin est autre que celui de ce fameux Juk. » Mes paroles étaient comme tranchées, donnant l'impression que mon avis était arrêté à ce que je voulais bien croire ou non et pas au raisonnement. Je ne savais pas dissimuler ce que je pensais, ayant tous le temps une envie d'exprimer les choses telles qu'elles sont. Ceci ne me faisait pas que des amis mais en contrepartie, j'étais en accord avec moi-même. «Je ne prétend pas le connaître mais ce que je sais, pour l'avoir vécu, c'est qu'il n'y a pas de place pour moi dans ce monde qui semble être le votre. Mon propre peuple n'a pas voulut de moi pour une raison que j'ignore, mon propriétaire non-plus. Cette apparence qui est la mienne fait que je suis rejeté par la majorité des personnes que je rencontre et ce ne sont pas vos allégories qui y changeront quoi que ce soit. » Elle devait sans aucun doute commence à me connaître, je ne parlais que très peu mais dans ces moments-là mes mots prenaient souvent une ampleur d'autant plus importante. Comme-ci j'envoyais tout au visage d'un seul coup. « Pardonnez moi si je suis froid et sec mais, je me dois de la franchise envers-vous, ne serait-ce que par respect envers vous. »
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La personne que vous évoquez semble être douée d’une grande clairvoyance pour vouloir vous envoyer sur Ondéron.

Hildegarde avait à nouveau fermé les yeux refermant ses mains autour de sa taille en écoutant avec l’attention la plus profonde les paroles de Tyr, les bribes d’histoire qu’il voulait bien qu’elle entende. L’arrachement du futur padawan à son monde natal sonnait comme une réminiscence lointaine aux oreilles de la vieille Maître Jedi. Il y avait eu ce jour un beau matin sur Carratos où un Chevalier était venu l’arracher à sa famille pour la conduire au Temple, lui jurant que tout se passerait bien. Des années après, quand son fils lui avait été enlevé des bras par les Jedis alors qu’il venait de naître. Elle avait aussi vécu cet abandon et ce déchirement. Différemment mais elle pouvait comprendre le ressentiment et la défiance du Chistori libre depuis si peu de temps, déboussolé par la liberté et ne sachant pas comment l’appréhender. L’altérité face à sa propre race, face aux siens elle ne le connaissait pas mais elle pouvait l’imaginer.

Je comprends.

Son doute quant à la Force n’avait rien de surprenant. Le garçon n’avait pas été élevé dans la République, n’avait jamais appris comment fonctionnait les Jedis et quels étaient leurs pouvoirs. Une réaction assez naturelle qu’Hildegarde savait contrer. La doute et la sécheresse dans la voix de Tyr ne la décontenança pas bien au contraire.

C’est moi qui décide de ce qui est une sornette et ce qui n’en est pas une Monsieur Alaki.

Trancha-t-elle en tendant la main vers le verre posée sur la tablette du reptilien. D’un geste du doigt elle fit léviter le verre rempli en face de Tyr. Grâce à la Force, elle le fit se renverser formant une boule compacte avec le liquide orangé, elle s’amusa ensuite à lui faire changer de forme.

La Force est partout, la Force est toute chose, elle est présente dans l’air que nous respirons, dans les aliments que nous mangeons. La Force est à la source de toute vie. Sans la Force, notre univers n’existerait pas. Certains d’entre nous sont capables de lui commander, certains d’entre nous ont la capacité d’interagir avec la Force, de lui parler, de la comprendre, de l’apprivoiser, d’en apprendre les secrets. Mais la Force ne fait que nous prêter ses pouvoirs, elle donne et elle reprend. Ne me demandez pas pourquoi certains ont ces dons et d’autres non, elle seule connaît la réponse.

Elle fit regagner le liquide dans le verre avant de le faire se déposer sur la tablette. Elle sourit et adressa un clin d’œil moqueur à Tyr. Elle vérifia ensuite que la ceinture de ce dernier était bien attachée avant de tendre ses mains ridées vers le plafond, les yeux fermés. Le vaisseau se mit à trembler comme si il traversait un trou de gravité ou un champ d’astéroïdes. Des lumières rouges s’allumèrent un peu partout et un signal sonore retentit alors que le vaisseau tremblait si fort que le droïde serveur se renversa arrosant copieusement une Cathar assise à sa place. Une voix retentit dans un haut-parleur invitant les passagers à conserver leur calme face à ces turbulences et à boucler leurs ceintures. Quelques instants plus tard, Hildegarde baissa les mains et le vaisseau se stabilisa et cessa de trembler. La voix dans le haut-parleur retentit à nouveau quelques secondes plus tard indiquant qu’une turbulence inconnue était apparue et qu’elle semblait terminée. Le personnel naviguant présenta ses excuses.

Avec un peu de chance grâce à la Force nous aurons un geste commercial pour le prochain vol.

Hildegarde se promit d’avoir une parole chaleureuse pour le pauvre Sergent en charge de la sécurité du vol. Elle s’amusa intérieurement de jouer avec ses pouvoirs de la sorte. Naturellement, elle n’aurait jamais admis qu’un autre Jedi use de ses dons de la sorte, mais les règles étaient faites pour les autres, point final.

Vous avez raison sur un point Monsieur Alaki, vous n’avez pas de place dans ce monde. C’est pourquoi je vous offre une place dans le mien. Comme Juk, vous possédez en vous la capacité d’utiliser la Force. Vous avez en vous le pouvoir de faire en sorte qu’il n’y ait plus d’esclavagistes dans cette galaxie ; le pouvoir de faire en sorte que les gens en vous regardant ne voient pas un Chistori mais un serviteur du bien. Un serviteur de la Justice et de la Force. Un Jedi. Voyez-vous, en devenant un Jedi, vous pourrez prouver à toutes les personnes qui vous regardent de haut qu’elles se trompent.

Il était inutile de rentrer dans d’autres considérations, Tyr aurait le temps d’apprendre plus au Temple. Les différentes composantes de la Force, l’art du sabre, la philosophie et la méditation où les dangers du côté obscur. Cette rencontre prenait des allures de bénédiction, au vue de son âge, de son caractère affirmé notamment dû à sa race, le reptilien était un candidat de choix pour le côté obscur. Les temps étaient troublés, l’Empire gagnait en puissance face à l’impuissance et la lâcheté du Conseil Jedis, il valait mieux pour tout le monde que Tyr soit un padawan plutôt qu’un apprenti. Ce serait une vie sauvée, un cancrelat de moins à écraser sous ses bottes neuves.

Il existe un Temple sur Ondéron, un endroit où les personnes comme vous apprennent à utiliser la Force, à l’utiliser pour faire le bien. C’est là que vous devez vous rendre. C’est votre destin Monsieur Alaki, votre contrebandier le savait.

La vieille femme réfléchit en étendant ses longues jambes sous le siège du voisin de devant. Hildegarde ne parlait jamais beaucoup d’elle. Son parcours au sein des Jedis était loin d’être exemplaire, il y avait eu des échecs, cette grossesse. Elle gardait de nombreuses amertumes contre les instances dirigeantes de l’Ordre et elle se savait mise à l’écart en raison de ses positions très tranchées. En revanche, son parcours était brillant, sa maîtrise du sabre et de la Force étaient jalousées, son art du Juyo inégalé. En dépit de ça, elle ne parlait que rarement d’elle, par pudeur. Mais pas cette fois, Tyr avait besoin d’un signe supplémentaire, elle le sentait.

J’ai été arraché à mes parents à trois ans pour apprendre à devenir une Jedi. J’ai traversé autant d’épreuves que vous Monsieur Alaki. Cette formation a été extrêmement difficile, humainement, spirituellement, sentimentalement. J’ai beaucoup perdu, l’amour de mes proches, la couronne de Carratos. Mais, je peux dire sans hésiter que,

Elle lui sourit et posa sa main sur l’épaule écailleuse de Tyr.

Si c’était à refaire, je recommencerai sans une seconde d’hésitation, je ne prendrai pas une autre voie. Alors êtes-vous prêt à me faire confiance Monsieur Alaki, à faire confiance à la Force ?

Un songe sur ses jeunes années lui rappela à quel point elle ne regrettait pas d’être devenue une servante de la Force

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    Spoiler:

    Je ne connaissais pas l’intention de ce contrebandier que je ne connaissais que trop bien pourtant ou du moins, que je croyais connaître. Il n'avait jamais été attentionné et s'était encore moins soucier de mon avenir jusqu'à aujourd'hui. Visiblement cette étrangère qui ne connaissait pas cet homme aussi bien que moi, semblait prête à lui accorder le bénéfice du doute sur ce point. C'est du moins ce que j'en concluais. Je ne pouvais nier qu'il avait très souvent le nez creux mais à moins de cacher sa véritable personnalité, l'image que j'avais de lui était celle de quelqu'un intéresser uniquement par ses intérêts et non pas le bien être des autres. S'en suivit alors un résumé de ma vie, pas si incomplet, que cette femme semblait écouter avec attention.

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    Apparemment mes mots furent d'une importance capitale pour la compréhension futur des choses. Ce maître Marja prétexta que c'était elle qui décidait de ce qui était une histoire pour enfant voir une stupidité, ou non. Et à ses mots elle ajouta des actes comme pour enfoncer le clou, dans une action qui me laissa bouche bée. Ma race n'était pas d'un naturel très expressif, mais là mes yeux étaient grand ouverts et ma gueule légèrement ouverte montrant un étonnement évidant que l'on pouvait aisément remarquer en comparaison de mon expression stoïque d'il y a encore quelques secondes. En effet, elle tendit sa main vers le verre sur la tablette devant moi et le fit décoller de celle-ci à distance d'un simple geste du doigt. Le contenu de mon verre se renversa alors mais plutôt que de s’étaler un peu partout, me poussant d'ailleurs à faire un geste comme pour repousser le liquide avec la paume de mes deux mains en avant, se transforma en une bulle orangée tout à fait compacte avant qu'il ne change de forme de façon un peu aléatoire. C'est à ce moment que ma tête se tourna vers cette femme, m'apprêtant à posé une question avant d'être coupé dans mes paroles.

    Spoiler:

    Il m'était impossible de contredire ses arguments voir d'énoncer une simple suspicion. A vrai dire en voulant me montrer une partie de ses pouvoirs, elle m'avait complètement perdu en m'apprenant et me montrant de nombreuses choses trop vite. Pourtant je continuais d'écouter avec un air intéresser et un peu agars en même temps, tandis que je regardais à nouveau la tablette en face de moi. Le liquide reprit alors place dans le récipient et se posa en délicatesse là où il reposait peu avant, avant de la regarder à nouveau et de dévié mon regard dans le vide suite à son clin d’œil.

    Elle eu alors un nouveau mouvement en tendant les mains vers le plafond avec que peu de temps après le vaisseau ne se mette à trembler tandis que des lumières rouges s'allumaient à tous les niveaux ainsi qu'une sorte de signale sonore qui effraya certains passagers. Tout comme moi. Je savais d'où venait le problème et qui en était la cause ou du moins je me l'imaginais et désormais cette femme me semblait être un véritable danger si elle décidait qu'il en serait ainsi. Une voix retentit alors dans un haut parleur appelant tous les passagers bouclés leurs ceintures, avant que tout cela cesse et semble rentrer de nouveau dans l'ordre quelques secondes plus tard.


    Spoiler:

    De quoi pouvait-elle parler au juste ? Elle venait de faire peur à une partie significative de passagers ainsi qu'à son propre voisin et elle pensait à un geste commercial ? Le souvenir du contrebandier qui fut mon propriétaire me traversa alors l'esprit, lui qui ne voyait que par l'obtention ou la ristourne de crédits à la moindre occasion.

    Spoiler:

    Elle me proposa alors de la rejoindre dans son monde plutôt que le miens, qui ne semblait pas m'être destiné d'après les paroles que j'avais eu et qu'elle confirma d'ailleurs. A vrai dire celui dans lequel elle évolait me faisait dorénavant plus peur qu'autre chose et la crainte que j’eus peu avant c'était peut-être fait sentir. Le fameux Chistori dont elle fit la rencontre dans le passé semblait lui aussi avoir ce don, celui de la Force. Il était extrêmement rare pour nous autres d'y être sensible et cette femme semblait en avoir croisé deux au cours de sa vie. Je me prêtais alors à pensé que je pourrais peut-être rejoindre les miens via ce Juk ? Mais la vision des choses de la vieille femme semblait beaucoup plus général que cela et même d'ordre d'échelle galactique pour le bien et en faisant ainsi mentir les pronostics quant à son apparence.

    Spoiler:

    « Tout ceci est incroyable et fort intéressant croyez-le, mais ma franchise me pousse aussi à vous apprendre quelque chose. Ou du moins à vous le rappelez si vous le savez déjà. Nous les Chistori, nous sommes plutôt discrets de nature. Cette Force que vous semblez idolâtrez et qui semble être un bienfait pour vous autres Jedi est une véritable malédiction pour nous. Juk a probablement eu la même vie que moi lors de son enfance, si vous comme vous le dites il semble qu'il ai été réceptif à la Force. Est-il encore en vie d'ailleurs ? J'aimerais le rencontrer. De plus je veux bien me rendre dans ce temple sur Ondéron, je n'ai nul part où aller de toute manière. Mais n'espérez pas trop me revoir un jour. »

    Spoiler:

    J'écoutais alors avec une attention retrouvée son histoire, elle savait y faire avec ceux qui doutaient visiblement. Bien que les deux vécus fussent sensiblement différents, il était possible de trouver un point en commun qui était le fait d'être arracher à sa famille à cause de la Force. M'adressant un sourire que je ne parvenais pas à lui retourner, elle posa sa main sur mon épaule alors que je la regardais droit dans les yeux.

    Spoiler:

    Cette question était pour le moins déconcertante et ma réponse ne lui plairait très certainement pas ou du moins ne serait pas celle qu'elle attendait. Elle s'était donnée tant de mal pour me prouver que son monde semblait bien réel, que je ne pouvais me résoudre à lui dire un simple refus. Je commençais à peine ma phrase que mon regard ne pouvait soutenir le sien et je baissais les yeux devant elle, déjà suffisamment honteux de ce que je pouvais lui dire alors qu'elle était la première personne dans ma vie à véritablement me tendre la main.

    « Votre petit tour de magie ou peu importe comment vous appelez ceci, était bluffant. Le coup de faire en sorte que le verre décolle de la tablette et l'amusement avec le jus, mais ma franchise m'oblige une nouvelle fois à vous dire que de faire trembler un vaisseau est plus flippant qu'autre chose. Si je suis sensible à cette chose, je ne désire pas m'en servir pour effrayer voir pire. » Peut-être ma réponse serait synonyme d'une glaciation de l’ambiance cordial que j'avais avec cette femme, je repris donc avec humour. « Si vous me ramenez une paire de bottes de Bakura, alors peut-être que votre demande sera reconsidérée, maître Marja. Et encore un point important, je préfère que l'on m'appelle Tyr, monsieur Alaki c'est beaucoup trop sérieux et ça sonne moins bien. » Mon visage ne pouvant refléter de véritable émotion aussi particulière, je me risquais à mon tour de mettre une main sur son épaule, sans savoir comment cela serait perçu...
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Votre race n’est qu’un paramètre de votre écosystème Monsieur Alaki. Elle ne vous définit par entièrement, elle définit votre peau, votre apparence physique. Mais ne suffit nullement à vous déterminer en tant que personne. Votre écosystème est composé de nombreux autres paramètres, la Force, votre caractère, vos peurs, vos aspirations, votre histoire C’est l’ensemble de ces paramètres qui vous définissent. Vous êtes bien plus complexe que ça.

Répondit la Maître en haussant les épaules comme si elle enfonçait une porte ouverte. La question sur Juk la fit sourire. Voilà bien des années qu’elle n’avait pas eu de nouvelles de son vieil ami. Elle l’avait rencontré quelques années auparavant lors d’une réunion de travail sur une alliance commerciale entre plusieurs systèmes de la zone du Tran à laquelle appartenait Taris. La Force le guidait, il n’avait besoin de rien d’autre. Un jour Tyr le rencontrerait peut-être, s’il terminait sa formation et parvenait à devenir un Jedi digne de ce nom. Hildegarde avait aimé Juk, à un âge où ses certitudes étaient moins ancrées elle avait adoré son côté frondeur, son assurance implacable. Sa rencontre avait le Chistori était un beau souvenir.

J’ai cessé d’espérer quoi que ce soit depuis bien longtemps. C’est une affaire entre vous et votre destin.

Une courte victoire mais une victoire quand même, Tyr se rendrait au Temple où d’autres Jedis plus doués pour amadouer les jeunes s’occuperaient de lui. Hildegarde se moquait bien de l’impact de ses paroles, elle n’était pas là pour se faire un ami. Elle remplissait son devoir, un devoir sacré de guider jusqu’au Temple les dépositaires de la Force. Ce qui se passerait ensuite ne la regardait pas bien qu’elle s’en sente concernée. Le Chistori ne répondait pas à ses questions, ou bien ces dernières étaient trop subtiles. Fallait t-il qu’elle soit plus explicite ? Plus directe ?

Un tour de magie ? Veuillez avoir un peu plus de respect pour la Force, je vous prie.

S’irrita Hildegarde d’une voix grinçante en fronçant les sourcils d’un air pincé. Il était temps que Tyr comprenne que la vieille Maître Jedi était dans son camp et qu’il cesse de faire la fine bouche. Il ne le savait pas encore mais il n’avait pas le choix. En tant qu’ancien contrebandier, Hildegarde pouvait le faire mettre en prison, elle le ferait, sans aucune hésitation. S’il refusait de se rendre au Temple et de suivre les enseignements des Jedis. Le reptilien serait mieux au frais que dans les bras du côté obscur. Elle ne voulait pas en arriver là. Tyr était un espoir dans la Force, un appelé par elle : sa place était parmi les Jedis, il ne pouvait y avoir d’autres réponses.

Vous pensez que c’est un jeu, que nous nous amusons ? La Force n’a rien d’un jeu et vous avez raison sur un point Monsieur Alaki. La Force est effrayante, terrifiante, angoissante. Grâce à elle, je pourrais pénétrer votre esprit et connaître vos pensées les plus intimes, les plus secrètes. Je pourrais y distiller les cauchemars les plus terrifiants vous faisant perdre le sommeil jusqu’à vous rendre fou. Grâce à la Force, je pourrais compresser vos organes pour vous faire vous tordre de douleur ou briser votre nuque d’un simple regard.

Comme pour illustrer ses propos elle fit un grand geste de la main avant de reprendre. Sa voix n’avait rien d’agressive, elle était neutre, à son image. Elle ne voulait pas faire peur au futur padawan loin de là mais il devait savoir que la Force pouvait être aussi une malédiction et qu’elle était dans tous les cas un très lourd fardeau à porter. Il était de son devoir de le prévenir.

Mais je ne le ferai pas. Car je suis une Jedi. Vous avez mis le doigt sans le vouloir sur une notion fondamentale. La Force est à notre service mais c’est nous qui décidons de quelle façon nous l’utilisons. C’est ce que vous apprendrez au Temple, à vivre en harmonie avec la Force, à en comprendre les mécanismes à l’utiliser avec parcimonie. C’est l’immense différence entre les Jedis et leurs ennemis. Les Jedis utilisent leurs pouvoirs au service du bien pour rendre la galaxie meilleure. Nos ennemis ne l’utilisent que pour leur propre gloire pour dominer, écraser, réduire en esclavage et assassiner, hommes femmes et enfants.

Dit-elle en repensant au récent épisode du croiseur où de nombreux jeunes avaient perdu la vie. Arrachée par les Siths. Combien d’âmes pures étaient tombées sous les coups de boutoir de ces salauds ? Combien de vies brisées ? La vieille femme se reprit. Elle sourit doucement et se fit plus douce admirant le sens de la répartie de Tyr au sujet des bottes. Elle se surprit même à rire doucement d’un innocent gloussement tranchant avec son apparente sévérité.

J’y penserai pour les bottes ! Mais je préfère que nous nous en tenions à Maître Marja et à Monsieur Alaki, c’est plus poli, pour le moment et la politesse n’a jamais empêché la sympathie.

La main sur son épaule fut accueillie sans crainte et sans sourciller. Le sourire de Tyr était peut-être niché dans ce geste simple d’humanité traversant les différences, les races, les avis et tout le reste. La Force trouvait toujours son chemin.

Avez-vous des questions ?
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    Que pouvais-je donc répondre à cela ? Désormais je regardais devant moi avec un air morose, bien que cela ne se voyait probablement pas, mais elle pouvait s'en douter. Force est de constaté qu'elle avait raison et il n'y avait rien à y redire à ce propos, personne n'avait une destinée toute tracée s'il se donnait les moyens d'être ce qu'il voulait devenir. Le problème actuel était d'ailleurs là, qu'est-ce que je voulais ? Un trait était définitivement tiré sur le milieu de la pègre, choix que je fis moi même après ma libération. Je ne voulais plus de cette vie qui s'apparenterait toujours à celle dans laquelle j'avais eu un propriétaire, me contraignant à avoir des agissements qui ne me ressemblaient pas. Je n'étais pas la copie d'un Chistori non plus, plus particulièrement que je ne vécu pas assez longtemps parmi eux pour hérité du caractère typique de ma race. Je m'étais forgé moi même, bien que j'étais faible et malléable bien trop souvent à mon goût, me réfugiant parfois derrière un caractère faussement agressif et une apparence d'une sévère férocité bien qu'en réalité il n'en était rien.

    Spoiler:

    Et justement, en tant que maître de mon destin, j'étais complètement perdu dans mes songes. Si j'en croyais ce qu'elle m'avait appris un peu plus tôt, j'apprendrais à me servir de la Force dans ce temple Jedi sur Ondéron. Je fus exilé à cause de celle-ci, voué à l'errance et à une mort certaine ou amener à la rencontre d'esclavagistes dans le meilleur des cas si je n'avais pas eu la chance de rencontrer cet Humain.

    Spoiler:

    En y réfléchissant, peut-être que j'étais un brin irrespectueux et trop pessimistes dans mes remarques. Mon intention n'était pas de l'irrité, contrairement à ce que je venais de faire, mais bel et bien d'essayer de comprendre ce qu'il y avait autour de moi. Cela passait automatiquement par ce genre de réflexion lorsque l'on doutait de ce que l'on voulait bien nous apprendre, en plus du fait que l'on ne voulait pas croire à une évidence. Cependant, je me devais de lui répondre cette fois et faire mes excuses.

    « Je suis désoler, je ne voulais pas paraître impoli et irrespectueux. J'ai encore un peu de mal à me rendre à l'évidence concernant la Force, le fait qu'elle existe et tout cela... Ce ne me laisse plus aussi perplexe, pas du tout même. Mais il est difficile de sortir d'un monde aussi facilement. Vous le savez sans dote aussi bien que moi. »

    Spoiler:

    Il ne faisait plus aucun doute que désormais, j'étais terrifié à cette idée et temporairement, je la verrais autrement. Qui sait ce qu'elle avait réussit à faire sans mon consentement ? Pourtant elle ne semblait pas agressive mais calme, cassant cette nouvelle vision que j'en avais d'une personne pervertis par le mal. L'idée de me lever et de partir de cet endroit se faisant cependant ressentir. Heureusement, elle décida exactement de reprendre la parole au moment où je pris cette décision, en voulant fuir cette personne. Hasard ou non ? Et ce qu'elle dirait changerait radicalement ma façon de voir la Force, les Jedi et Maître Marja.

    Spoiler:

    "C'est nous qui décidons de quelle façon nous l'utilisons". Elle venait de capter mon entière attention, bien que physiquement mon corps se tenait encore près à quitter ce siège. Cependant, je ne la regardais plus et me contentais de l'écouter. J'avais cette faculté à être ouvert d'esprit et à accepter la vision des autres, à la comprendre même dans certains cas. Et présentement, c'était le cas. Les Jedi se faisaient les défenseurs du bien et de la stabilité, tandis que leurs adversaires en étaient l'exact opposé. Mais de qui pouvait-il bien s'agir ? Je l’apprendrais bien une fois au Temple Jedi, il me servirait alors à quelque chose. Si je posais toute les questions possibles et imaginables à cette femme, il serait compliquer de m’apprendre des choses que je ne sache déjà. Je pris alors la décision à se moment de me prêter à l'humour, histoire de calmer l’ambiance pesante que j'avais en grande partie instaurée. Ce n'était que maintenant que je me rendais compte que, la vieille femme esquissa pour la première fois un rire et naturellement un sourire. Je ne savais peut-être pas où j'allais mais, mon lien avec la Force me semblait petit à petit une évidence à laquelle je devais me satisfaire. Mon exile appartenait au passé, mon présent était en direction d'Ondéron et mon futur serait au Temple. Il fallait que je me fasse à tous prix à cette idée, mon avenir en dépendait.

    Spoiler:

    « Je ne comptais pas vous appelez autrement, vous savez. C'est simplement que le nom Alaki m'a été donné par ce contrebandier humain. Il n'est pas le mien, dans le sens où je ne suis pas né avec une autre identité que le nom de Tyr. Aussi loin que je me souvienne, tout du moins. Cependant, je comprends que nous nous en tenions à cela. C'est en effet plus respectueux. »

    Spoiler:

    J'enlevais alors ma main de son épaule, sans intention d'être déplaisant mais uniquement car je ne désirais pas que ma main reste éternellement sur l'épaule de cette femme. Ce serait plus pratique pour se mouvoir, aussi bien pour elle que pour moi.

    « Et bien... Disons que je poserais le reste de mes questions une fois au Temple ? Toutes choses m'ont donner une envie de réfléchir, voir même d'espérer qu'un repos me porte sommeil. Comme je l'ai vaguement dit, cette journée est fatiguante et d'après ce que vous me dites, c'est loin d'être terminé. Je vous préviens cependant que j'ai un sommeil lourd, je ne risque donc pas de vous entendre partir. »

    Ma voix était inchangée, toujours aussi grave et roque. Heureusement que mes paroles n'étaient pas aussi sévère que le caractère que je pouvais avoir parfois, comme elle en avait eu un aperçu un peu avant le décollage. J'étais difficile à approcher et à amadouer, mais à force de persévérance elle y était parvenue. C'était tout à son honneur et il ne faisait aucun doute que je l'attendrais une fois au temple. Cela faisait tellement longtemps que je ne m'étais pas confié à quelqu'un, qui m'écoutait et répondait avec justesse à mes questions. J'avais même l'impression d'être une personne intéressante, ce qui me confortait dans l'idée que je pouvais être un peu plus important que ce que je pensais. Il ne fallait pas s'y trompé cependant, je serais probablement un véritable fardeau pour mon prochain Maître Jedi, si j'en avais un.

    « Sachez que vous êtes cependant très persuasive, j'espère que les autres Jedi le seront tout autant. Et que je serais bien accueillit là-bas, Maître Marja. »
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Hildegarde ressentit de plein fouet les doutes qui s’insinuaient dans l’esprit de Tyr. Comment en aurait t-il pu être autrement ? Toutes ces années à la botte d’un esclavagiste n’étaient certainement pas étrangères à l’ignorance totale de Tyr concernant la Force et ses ressortissants. On apprenait à l’école qui était les Jedis, n’importe quel habitant de la galaxie avait un avis sur les représentants de l’Ordre, bras armé de la République depuis des milliers d’années. Des dizaines de scientifiques s’étaient penchés sur la Force sans parvenir à en percer les mystères. Toutes ces nouveautés devaient être difficiles à assimiler pour le Chistori qui n’avait pas eu de formation sauf celle de la rue.

Ne vous excusez pas Monsieur Alaki je vous en prie, je ne voulais pas vous effrayer mais vous montrer que la Force est dangereuse, qu’elle peut être une puissante alliée mais aussi une terrible malédiction, pour son porteur et pour les autres.

« Sortir de son monde », Hildegarde s’interrogea. Elle, personne ne lui avait laissé le choix. Ce n’était encore qu’un nourrisson lorsque elle avait été arrachée des bras aimants de ses parents. Si la Force ne l’avait pas baignée dans le sang, son destin aurait été différent, mieux ? Peut-être, elle se posait rarement la question. La Force avait décidée pour elle il n’y avait rien à redire. Tyr avait encore le choix, la chance d’avoir ce choix. Hildegarde elle ne pouvait que lui montrer le chemin, la décision de le suivre ou non lui appartenait. Lui ne ferait peut-être pas les mêmes erreurs qu’elle.

Nous nous en tiendrons à Monsieur Tyr, si vous rejoignez le Temple, ce que j’espère, vous vous ferez appeler padawan Tyr. Les padawans sont les jeunes en formation. Ils sont l’espoir et l’avenir de l’Ordre. Ce sont les personnes les plus importantes qui existent car ce sont eux qui laisseront une marque dans le futur.

Hildegarde était impitoyable avec les jeunes au Temple, elle était crainte et parfois détestée par les jeunes Jedis. Elle ne comptait plus les oreilles tordues entre ses doigts ou les dizaines de milliers de pages de rédaction qu’elle donnait aux garnements dissipés ne les lisant parfois même pas. Elle se souvint d’un humain d’une dizaine d’années qui avait mouillé sa bure pendant une remontrance particulièrement sévère en pleine cantine. Ça n’avait aucune espère d’importance. Les padawans étaient là pour apprendre pas pour être amis avec leurs Maîtres. Les jeunes progressaient sous sa houlette et apprenaient à avoir un esprit critique et à discerner ce qui était bien de ce qui ne l’était pas c’était là l’essentiel : cela valait bien quelques surnoms douteux et une réputation de sorcière de Dathomir fripée.

Le Chemin des Jedis est difficile Monsieur Tyr, habituellement les padawans arrivent au Temple plus jeune. Il y aura des difficultés, des moments de doute, de la peur et parfois même de la souffrance. Je n’ai pas le droit de vous mentir, être un Jedi est un grand honneur mais c’est aussi une voie particulièrement difficile, une voie terriblement difficile.
La vieille femme regarda à nouveau par le hublot en sondant les pensées du reptilien. Il avait gagné, ils avaient gagnés, Tyr irait bien au Temple et deviendrait un padawan.

Reposez-vous mon enfant. Vous verrez qu’au Temple personne n’est laissé de côté. Il y aura toujours une oreille pour vous écouter, un bras sur lequel vous reposer, une épaule sur laquelle pleurer. Vous ne serez plus jamais seul.

Elle marqua une pause, priant pour ne pas mentir en songeant à ses propres années en tant que padawan. Devenu Maître, elle avait suivi l’exemple de ses ainés et s’efforçait de créer du lien entre les padawans. Bien sûr, tout le monde ne pouvait pas être ami avait tout le monde mais parfois il fallait un coup de pouce au destin. Une vingtaine d’années auparavant, elle avait puni deux padawans qui se détestaient cordialement. Une nuit entière à laver le sol de la bibliothèque à la petite cuillère : au petit matin lorsqu’elle était venue les réveiller, les deux garçons étaient endormis dos à dos. Deux dizaines d’années plus tard, devenus Chevalier les deux punis étaient devenus les meilleurs amis du monde.

Pour sa part, c’était Sonia qui avait toujours été là pour elle. Du haut de ses quatre-vint ans, la Maître ne combattait plus et n’était plus très active.Les deux femmes prenaient très souvent un thé ou un café s’amusant à pester contre le Conseil ou à critiquer tout ce qui avait le malheur de passer dans leurs champs de vision.

Je vous en donne ma parole.

Elle sourit à nouveau à la dernière réplique. Persuasive, oui elle l’était. C’était même sa spécialité.

Si vous n’êtes pas bien accueilli, je m’arrangerai pour que le coupable soit envoyé
pour une très longue mission en solitaire sur le système le plus inhospitalier de cette galaxie.


Alors qu’il ferma les yeux, elle l’aida à s’endormir en apaisant ses craintes grâce à la Force le laissant profiter d’un repos salutaire alors le grand saut vers une nouvelle vie, vers un nouvel idéal.
Quelques heures après, le vaisseau s’ébranla et entama sa descente vers Bakura. L’embarcation au sol, elle récupéra son gros sac aidé par un charmant Bespinien et descendit du transport. Elle eut un dernier regard sur Tyr qui dormait paisiblement. D’un murmure à peine plus élevé que sa respiration elle lui adressa un dernier mot.

Que la Force soit avec vous, Padawan Tyr.

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