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Orbite de Dubrava, Bordure Extérieure. 20H38 TGS


Le vaisseau sortit de l’hyperespace, les lumières se rallumant soudainement et diffusant une lueur verdâtre à travers l'habitacle. Tous les systèmes se mirent à s'activer les uns après les autres, l'ordinateur de bord enclenchant une série de diagnostics divers, pour mesurer la pression de l'air, sa viabilité, déterminer la position galactique du vaisseau, vérifier que les boucliers se réactivaient etc. Tout ce qui était nécessaire à la survie de l'unique passager fonctionnait ; les autres systèmes étaient probablement beaucoup moins en bon état. Les deux canons principaux, de chaque côté du cockpit, étaient hors service, tandis que ceux des ailes avaient complètement cramé. La coque était noircie en de très (trop?) nombreux endroits, et on pouvait parfois voir l'infrastructure du vaisseau. Un des patins était endommagé, et l'un des ailerons arrière coupé à moitié. L'aile droite était d'ailleurs fortement endommagée. Mais pour autant, ce vaisseau constituait une véritable aubaine pour son passager.

Emhyr s'éveilla dans un grognement, frottant ses blessures. Le chasseur de primes qui l'avait retrouvé sur Aeten II lui avait également laissé un souvenir cuisant, en plus du vaisseau. Premièrement, il avait offert une sacrée résistance, et le combat avait été passablement difficile. Le combat avait eut lieu en apesanteur, dans le vaisseau lui-même, lequel avait hélas heurté beaucoup d'éléments du décor sur Ord Mantell. Pourquoi le chasseur voulait-il l'amener là-bas ? Bonne question, mais peut-être espérait-il y toucher sa prime. Quoi qu'il en soit, cela faisait maintenant un bon moment, et les blessures n'étaient pas du à ce type. Nan, elles étaient du à la bagarre de la veille, dans un bar quelconque de Rishi. Foutus gangsters. Incapables de lui donner de vraies informations. Mais peut-être que l'alcool avait joué.

L'ex-Jedi s'en voulait de s'être laissé kidnapper ainsi, laissant sa femme, la belle Myir, ainsi à la merci du premier venu et en plus de cela, loin, très loin de lui. Il la cherchait, mais ce n'était pas facile de retrouver quelqu'un qui avait la même prime que vous, dans une Galaxie qui ne voulait que votre mort. Il se souvenait avoir vu, sur Rishi, son affiche de prime. Il valait 250 000 putains de crédits. Chapeau, Zaknafein. Mais pourquoi venait-il sur Dubrava, déjà ? Il tâtonna sur le sol à côté de sa couchette, avant de trouver ce qu'il cherchait : un morceau de papier, contenant les coordonnées et le nom d'une certaine Vex. Une personne qui vendait plein d'infos, trop cool. L'espoir de trouver un indice quelconque, la moindre bribe d'info, sur la Twi'lek... et merde, il avait soif.

Saisissant une bouteille, il en prit une bonne gorgée, avant de se rendre d'un pas hésitant vers son holo-ordinateur. Ouais, le sien, car maintenant c'était son vaisseau. Endommagé, et sans les moyens de le faire réparer, mais quand même. Quand il aurait retrouvé Myir, ils l'utiliseraient pour voyager, et le feraient remettre à neuf. Il passa plusieurs minutes à se réveiller, buvant un peu de temps en temps, et en mangeant des trucs pas sains. L'hygiène n'était plus vraiment au rendez-vous, lui qui avait toujours été si austère avant. Sa bure était salie, ses vêtements dignes d'un contrebandier ou d'un chasseur de primes – normal, il les avait volés à son ravisseur – et son visage marqué par le manque de soin. Sa barbe et ses cheveux poussaient, mais au moins, on ne le reconnaissait pas.

Il ne vit rien de neuf sur l'Holonet, alors il se dirigea vers le cockpit, et prenant place dans le siège de pilote, il se dirigea vers la station orbitale de Dubrava. Installée là par les Hutts pour rentabiliser ce trou du cul galactique, elle servait de transit aux voyageurs de la Bordure Extérieure. Eloignée de tout, elle n'attirait pas les problèmes. Enfin, peut-être. On verra.

 « Vaisseau non-identifié, ici station Dubravel. Veuillez transmettre votre immatriculation pour que nous puissions vous enregistrer. »

Docilement, Emhyr s'exécuta. Apparemment, vouloir se poser ici signifiait devoir remettre son vaisseau aux Hutts.

 « Bienvenue sur la station ; veuillez utiliser la plate-forme 2. Bon séjour. »

Un champ de force permettait à la station de conserver une atmosphère et une gravité artificielle ; parfait. Un départ rapide serait... plus facile. Le Jedi gris posa son véhicule sur la plate-forme, puis se prépara à sortir pour aller rencontrer son contact. Où était le rendez-vous déjà ? Ah oui, dans la cantina locale. Avec de la chance, il trouverait un truc pour gagner un peu d'argent et pouvoir se laver, et remplir le réservoir du vaisseau. Le vaisseau... bordel, il fallait désespérer qu'il lui trouve un nom. Un meilleur que Ailes du Paradis. Quel crétin ce chasseur de primes.

Plutôt que son sabre-laser, dissimulé dans sa manche, il prit un pistolet blaster pour sa ceinture. Inutile de donner l'impression d'être un Jedi.
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► Les emmerdes, c'est comme la chtouille, ça se partage.
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Makwis & Emhyr
« Tu peux me rappeler déjà, ce que je fais avec toi, alors que je devrais être soit dans l’espace Hutt, soit au Temple ?
- Boucle-la Mak’ !
- Mais tu sais, ça ne me gêne pas de te donner un coup de main, pour toutes les fois où c’est toi qui m’a aidé. Mais quand même. Tu pourrais m’avertir avant, là c’est limite un enlèvement.
- FERME-LA, TU ME FATIGUES A TOUJOURS PARLER ! »

La crosse d’un blaster manque d’entrer en contact avec mon front, mais je l’esquive au dernier moment, comme pour exaspérer un peu plus la jeune femme. Et pourtant, je promets que l’intention n’était pas celle-ci au départ, simplement d’éviter de me retrouver assommé. Mais Vex ne semble pas le prendre ainsi, alors je décide finalement de déserter la salle des commandes du cargo. Esquiver tout ce que peut bien me lancer la jeune femme lorsque je l’agace, c’est presque devenu un sport galactique. J’en ai vu passer des choses, notamment des outils, qui sont plus susceptibles de se retrouver sous sa main vu que tout traîne plus ou partout et n’est jamais rangé une place fixe. Un vrai boxon, cette salle des commandes. Mais qu’importe, ce n’est pas mon vaisseau alors je ne vais pas lui dire comment elle devrait s’organiser. D’ailleurs je n’en possède pas, problème réglé.

Je termine de me préparer à sortir dans la station. Pas question de passer ici pour un Jedi, et pas seulement parce que je ne devrais même as être ici – merci au caprice de dernière minute de Vex. Avec tout ce qui traîne au quatre coins ce vaisseau, j’ai eu l’occasion de trouver de quoi passer pour un simple civil – en apparence seulement. Ma capuche vient s’échouer sur le haut de mon crâne comme bien souvent. Un blaster vient égayer ma ceinture, et mon sabre se transforme en inoffensive canne sur laquelle m’appuyer, en venant y clipper une barre à la matière mat, imitant parfaitement celle du bois mais en plus robuste. Un stratagème que j’aime à utiliser pour dissimuler mon sabre et paraître moins dangereux que ce que j’en ai l’air.

« T’es prêt ?

- Toujours. Mais tu n’aurais pas pu demander à quelqu’un d’autre ? Ah, mais suis-je bête. Tu ne m’as rien demandé.
- Oh ça va, recommence pas ! J’avais personne d’autre sous la main et tu m’en dois une depuis la dernière fois où j’t’ai donné des informations gratuitement !
- J’ai juste à le jauger, donc ?
- Ouais, et t’assurer qu’il est fiable. J’ai jamais traité avec ce type et j’aime pas les nouveaux clients qui s’présente pas. Tiens prend ça. »

Elle me tend un datapad dont je m’empare, pianotant rapidement dessus pour regarder son contenu puis le glissant dans le revers de ma veste.

« C’est les types qui pourraient en avoir après moi. Ça t’aidera pas si le gars est qu’un intermédiaire, mais tu sauras quand même y faire non ? La Force, blablah, tout ça. »

Je me contente d’acquiescer pensivement. Effectivement, le métier d’indic’ n’est pas de tout repos. A vendre certaines informations, Vex s’est fait naturellement quelques ennemis, l’incitant à user de davantage de prudence. D’ordinaire, ce sont ses hommes de main qui se charge d’évaluer ce genre de menace quand de nouvelles personnes avec lesquelles elle n’a jamais traité se présente à elle. Mais cette fois-ci, je ne sais pas ce qu’elle a fait de tout son personnel, mais elle n’avait soi-disant personne d’autre que moi sous la main pour s’occuper de ça. Alors me voici à la station de Dubrava en sa compagnie, chose qui était totalement imprévue.

« C’est bon pour moi. »


Et sans plus tarder, je quitte le vaisseau pour aller rejoindre la cantina. Un lieu habituellement où l’on n’incite pas les Jedi à aller traîner. Mais suis-je seulement à une entorse près de ce que tout bon Jedi est censé faire ou ne pas faire ? Non, et pour dire vrai, j’ai arrêté de compter. Je fais ce qui me paraît juste et approprié depuis bien longtemps, rien d’autre.

La musique est la première à m‘accueillir une fois sur place, scandant ses airs enjoués dès l’instant où je franchis l’entrée. Le brouhaha vient ensuite, celui des conversations animées, qu’elles soient amicales ou à fleur de peau. Vex a déjà préparé le terrain pour moi, et au signe que me fait le barman, je comprends que l’homme attendu n’est pas encore arrivé. Je viens m’asseoir en retrait sur l’un des côtés de la salle, de manière à pouvoir garder un angle de vue large et une vision sur l’entrée, guettant les nouveaux arrivés ainsi que les réactions du barman. Au bout d’un moment, un homme a peu près aussi grand que moi et au visage difficile à discerner entre, puis part s’asseoir non loin. On dirait bien qu’il revient de loin, celui-là. Un regard appuyé du propriétaire des lieux, et je comprends rapidement que c’est sûrement l’individu que j’attendais. Je me lève pour le rejoindre, feintant comme à mon arrivée d’avoir besoin de l’appuis de ma pseudo-canne. S’il s’attendait à voir Vex se pointer en personne ou quelqu’un d’autre, il peut être déçu. Mais s’il connaissait le caractère de la demoiselle, il s’en réjouirait, assurément.

« Tu attendais quelqu’un d’autre, l’ami ? C’est bien dommage, mais la personne que tu cherches ne se laissera pas approcher sans prendre quelques précautions. »

Sans gêne, je m’assois en face de lui, me tenant au rôle que je suis censé laisser paraître : celui d’un homme de main veillant aux arrières de son boss. Qu’est-ce qu’il faut pas faire pour celle-là, je vous jure. Toutefois, loin d'afficher mes pensées profondes, c'est un large sourire que j'offre à l'inconnu en face de moi.

« Mais tu prendras bien un verre avant qu’on ne passe aux choses sérieuses, n’est-ce pas ? »
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Emhyr leva à peine la tête lorsque l'inconnu vint à sa hauteur. Même dans la cantina, il prenait soin de dissimuler son visage aux autres, de sortes à ce que ne dépassent de l'ombre que sa barbe et son nez. Il donnait un air pas très sympathique au premier abord, mais ce n'était pas important. L'idée était de garder un anonymat aussi impénétrable que possible. Restait une question, au demeurant pertinente, qu'il ne tarda pas à poser d'un ton aussi calme que possible.

 « Et qui propose cette offre ? Un homme soucieux d'endormir sa proie ? Un individu un peu trop aimable pour ce genre d'endroit ? Un être civilisé au milieu de l'absence de lois, qui serait un usurpateur ? Ou les trois à la fois ? »

L'hésitation de son interlocuteur fut facile à lire, aussi bien dans la Force que sur son visage. D'un geste ample, le Jedi gris offrit le droit à l'autre de s'asseoir. Il l'étudia un moment, avant de songer à reprendre la parole. Si c'était un chasseur de primes, il ferait en sorte de vendre chèrement sa peau, et de mériter ses 250 000 crédits. Mais il n'en avait pas beaucoup l'apparence, contrairement à Emhyr, qui ressemblait beaucoup trop à un brigand maintenant. Un bienfaiteur secret, voir la personne qu'il cherchait, peut-être ? Vex était un nom assez neutre, difficile donc de mettre une patte masculine ou féminine dessus. Néanmoins, il s'était imaginé une femme, pour une raison inconnue. Peut-être était-ce vraiment un intermédiaire, peut-être pas. Il lui était impossible de le savoir, en fait.

Alors autant être aimable.

 « Eh bien, faisons comme si tout cela était naturel. Offrez-moi un bon verre, et nous pourrons passer aux... choses sérieuses, comme vous dîtes. »

Pas d'excès de familiarité avec l'autre, contrairement à cet homme. Il avait déjà vu des hommes comme ce gars-là, qui arrivaient avec un air faussement familier et chaleureux, qui croyaient pouvoir détendre leur cible – ou leur interlocuteur – ainsi. Ça marchait parfois, mais pas tant que ça. Avoir l'air naturellement décontracté était très difficile ; il y avait toujours une attente, un silence, un mouvement, un mot impossible à imiter. En l'occurrence, il y avait une expectative bien trop longue. Ce type [i]voulait[i] lui parler. Il ne désirait pas juste être aimable. Ce qui poussa Emhyr à croire pour le moment au fait qu'il servait d'intermédiaire à Vex.

Un chasseur de primes aurait sûrement eu des intentions mauvaises à son encontre, et il l'aurait senti dans la Force. Enfin... normalement. Pour être honnête avec lui-même, il n'était plus au sommet de ses capacités, ces dernières semaines. L'alcool, la fatigue, le désarroi et l’inquiétude ne faisaient pas bon ménage. Il avait déjà vieillit physiquement plus que de raison, mais désormais, il se savait déjà vieux. Ses cheveux et sa barbe étaient certainement striés de gris et de blanc. Même s'il ne doutait pas savoir encore manier correctement son sabre-laser.

Le verre arriva enfin, et l'ex-Jedi porta un toast silencieux.

 « Alors ? » demanda-t-il en buvant une gorgée.
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