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    « C'est çui-là qu'vous voulez? »


La Dévaronienne regarda le vaisseau que le vendeur lui montrait de sa main pleine de cambouis. Hé bien non, ce n'était pas du tout celui-là. Elle n'était peut-être pas une experte en mécanique et en pilotage mais elle savait assez pour voir quand on essayait de l'arnaquer largement. Elle regarda le Hutt d'un air blasé puis se dirigea vers le fond du hangar, dans un coin à gauche, faisant signe au propriétaire de la suivre. Il glissa lentement vers la direction qu'elle avait prise, laissant derrière lui une large traînée de mucus. Des petits droïdes d'entretien le suivaient toutefois à la trace, lavant consciencieusement le sol du garage.

    « C'est celui-là qui m'intéresse. »


Elle montra du doigt un petit chasseur gris et vert, donc les couleurs s'écaillaient ici et là. Il n'avait pas l'air en grande forme mais c'était plus cosmétique qu'autre chose. Après avoir jeté un regard attentif sur l'engin et ses moteurs, elle avait compris que le vaisseau devrait normalement fonctionner correctement. Surtout, il était doté d'un hyperpropulseur, ce qui restait assez rare sur des constructions d'une petite taille comme celle-ci. Evidemment, cela en augmentait d'autant le prix. Le Hutt signala son refus d'un geste de la tête.

    « Pourquoi? »

    « Parce que tu n'as pas les moyens. »

    « Dites-moi toujours. »


L'énorme limace bien gluante fit une moue dubitative. Il ne la croyait visiblement pas capable de payer pour un tel engin. Il fallait bien dire que c'était une des meilleures machines qu'il proposait à la vente. Ce n'était pas le grand luxe son garage. La plupart des moteurs avaient forcément du être réparés, sans doute deux fois plutôt qu'une d'ailleurs.

    « Deux-cent mille. »

    « Non, c'est trop. Cent-vingt mille. »


Elle se mordit la lèvre. Elle n'était pas douée en marchandage. Le prix qu'elle venait de mentionner était celui correspondant parfaitement à la valeur réelle du vaisseau.

    « Cent-nonante. »

    « Cent-trente? »


Ca continua ainsi jusqu'à ce que Sayla doive bien céder sur un prix de cent-soixante mille. Cela aurait pu être pire mais cela aurait pu être mieux également. Elle n'avait plus grand-chose pour elle, encore une fois. Pourquoi ne leur avait-on pas appris des choses utiles au temple d'Onderon? Des trucs du style "comment gérer son argent de poche"? Au lieu de ça elle avait pris toutes sortes de trucs dont elle avait vite découvert la véritable inutilité pratique. Oh les machins sur la Force, tout ça, non c'était bien intéressant et bien utile. Le vendeur n'aurait pas été un Hutt, d'ailleurs, sans doute aurait-elle pu influencer un peu sur son esprit pour obtenir un prix plus juste. Quelle déveine.

L'idée déprimante d'avoir perdu une bonne partie de ses économies se dissipa rapidement lorsque Sayla pénétra dans le cockpit de l'engin. Le vaisseau avait un passé, une âme. Elle se sentait déjà un peu moins seule dans cette galaxie immense. La Jedi dirigea naturellement ses mains vers les commandes et les moteurs se mirent à chauffer, alors que les vitres se refermaient tranquillement. Les doigts de la jeune femme filèrent d'un bouton à un autre, pressant avec plaisir ces éléments marqués par l'usage et le temps. Le vaisseau prit de l'altitude et quitta à vive allure le hangar dans lequel il n'avait que trop longtemps traîné. Un sourire naïf, ému, éclairait le visage de la pilote, tandis que l'engin filait vers les étoiles, libre et indépendant.
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La jeune femme donna un bon coup de pied d’énervement dans l’engin. Elle soupira puis s’affala par terre, le dos contre la coque du vaisseau, dont les moteurs avaient cessé de fonctionner. Le problème n’est pas si grave que ça, heureusement. Sayla avait toujours aimé la mécanique et, grâce à ses compétences en la matière, elle avait réussi à identifier le problème. De plus, elle avait sous la main tous les outils nécessaires pour procéder aux réparations de circonstances. Ce qui ennuyait vraiment la Jedi, c’était le temps que lui ferait perdre ces problèmes de mécanique de speeder. Elle avait espéré pouvoir se rendre plus rapidement sur Shawken, c’était sans compter ce pépin supplémentaire. Décidément, elle n’avait pas beaucoup de chance ces derniers temps.

Le système de détection des avaries avait bien fonctionné, c’était déjà ça. La Dévaronienne avait donc pris comme destination la planète habitée la plus proche de sa localisation. C’était une planète sans importance, dont elle ignorait tout, et sur laquelle elle n’avait aucun désir de rester plus longtemps que nécessaire. Elle s’était ainsi posée non loin d’une petite ville. De la sorte, si une pièce s’avérait manquante, elle n’aurait eu qu’à se diriger vers la cité pour acheter les éléments indispensables au bon fonctionnement de l’appareil. Ce ne serait donc pas nécessaire, ce qui l’avait soulagée. Elle se sentait fatiguée, lasse et doutait maintenant du bien-fondé de son nouveau périple. Elle avait pris la direction de la bordure médiane avec comme destination le noyau. Cela faisait maintenant deux ans qu’elle ne s’était plus rendue dans cette partie de la galaxie. Depuis qu’elle avait quitté l’Ordre, elle s’était cantonnée à la bordure extérieure et à l’espace hutt, ce qui était déjà pas mal et largement suffisant. De toute manière, vu ses compétences, c’étaient les meilleurs endroits pour trouver du travail.

Le soir tombait sur le coin de cette planète inconnue. Elle avait posé le vaisseau à la lisière d’une forêt, sur une sorte de promontoire d’où l’on pouvait observer la ville qu’elle vue sur une carte. Peu à peu, la vallée se parait des lumières des lampadaires et celles allumées dans les foyers douillets. L’air était frais, agréable, et Sayla profita de cette atmosphère non polluée. Combien de planètes étaient ainsi abimées pour rien, juste pour de l’argent? Les planètes de l’espace hutt étaient les pires. Au moins, dans la République, certains gouvernements tentaient parfois d’établir des normes de protection environnementale. Les hutts se fichaient bien de ce genre de choses, d’autant plus que leurs organismes étaient particulièrement résistants à toute une série d’effroyables poisons. Mais les autres? Les pauvres gens habitant sur ces planètes à l’air vicié? On ne découvrait réellement la misère et la destruction que dans l’espace hutt. Sayla doutait que cela soit pire dans l’Empire, pas que ce dernier soit bienveillant mais au moins devait-il prendre en compte la population un minimum. Les hutts pouvaient se passer allègrement de telles considérations. Le profit seul les intéressait et leur réseau était si développé et ancien qu’il leur assurait une main-mise totale sur tout un pan de cette galaxie, un contrôle entier et voleur. A la vue des arbres tout près, dans cette fin de journée douce, sans froid ni chaleur excessive, la jeune femme se demanda comment elle arrivait à supporter l’espace hutt. Pourquoi ne pas rester ici, finalement, décider d’arrêter les voyages et les aventures pour se poser une bonne fois pour toutes? Mais que trouverait-elle ici mis à part un air vif et bon? Ce n’était tout simplement pas son genre. Déjà enfant, elle ne tenait pas en place sur Onderon. Adolescente, elle avait entrepris d’explorer les différents recoins de la planète, au désespoir de son maître. Evidemment, elle n’avait pas pu arpenter toute la surface planétaire mais déjà elle s’était lancée dans des escapades pleines de découvertes. Après un moment, rester au même endroit l’ennuyait. Elle se rappelait encore de l’excitation mêlée de stress qui l’avait saisie lors de sa première mission en-dehors d’Onderon. Elle comprenait maintenant pourquoi elle continuait de circuler dans l’espace hutt. Au-delà du besoin d’argent, elle trouvait chaque fois un endroit nouveau, étonnant, aussi lugubre et misérable soit-il. C’était aussi parfois dans ces recoins si sombres et misérables que se cachaient les plus belles choses, les personnes les plus étonnantes et belles. Elle était seule mais combien de fois n’avait-elle pas pu aider telle ou telle personne, filer un coup de main à quelqu’un heureux de trouver une aide? A maintes reprises, elle s’était sentie infiniment plus utile à sa petite échelle dans l’espace hutt que lorsqu’elle avait été une jedi obéissant bravement et avec discipline aux demandes raisonnables du conseil.

La presque trentenaire ne portait aucune animosité à l’ordre ni à ses membres. Elle se sentait redevable de tout ce que le temple lui avait appris, enseigné patiemment sur plusieurs années. Elle n’avait aucun mépris ni amertume en elle, ce qui n’avait pas toujours été le cas lorsqu’elle avait été une adolescente parfois difficile. Auprès de son maître, toutefois, elle avait appris à faire la paix avec elle-même. Cela ne marchait pas toujours et les doutes comme les cauchemars l’assaillaient régulièrement. Mais elle arrivait, même si c’était difficile, à trouver le calme pendant un certain temps, la certitude qu’elle n’était pas une mauvaise personne. C’était déjà beaucoup pour elle, qui n’avait jamais réussi à accepter la dichotomie entre lumière et ténèbres présentée par le temple. Sans nul doute, certains comportements pouvaient être positifs ou négatifs, mais pouvait-on aussi strictement diviser le monde, cet univers infiniment complexe et éternellement incompris? L’idée même de tenter de percer les voiles de l’avenir lui paraissaient extraordinairement prétentieuses. C’était aussi se lancer dans une sorte théologie mystique pour le moins étrange et binaire. Plutôt que tout ceci, Sayla avait toujours préféré les idées véhiculées par un courant appelé par les philosophes jedi de philosophie de la Force Vivante. Il s’agissait avant tout d’essayer de porter une analyse abandonnant le classement entre lumière et obscurité, gentils et méchants. La dévaronienne avait vu elle-même les ravages causés sur Artorias par les Sith. Ce n’étaient pas des individus dont elle aurait recommandé la compagnie. Elle aurait sans problème pu s’abandonner à la haine et au ressentiment après ce qu’ils lui avaient fait subir. N’avait-elle pas perdu à cause d’eux son amant? Perdu également son padawan disparu? Pourtant il devait bien y avoir des Sith faisant preuve d’amour, d’amitié, de sentiments et d’émotions tout à fait naturels et communs. C’étaient donc qu’ils étaient bien aussi des êtres humains. L’Ordre, d’ailleurs, ne causait-il pas aussi toute une série de tourments? Les jedis étaient avant toute chose des guerriers, des combattants, c’est-à-dire par essence des individus destinés à recourir aux armes. Jamais Sayla n’avait remis en cause la bonne volonté du conseil mais cela changeait-il quoi que ce soit aux faits? Les actes des uns devenaient-ils des crimes parce qu’ils étaient commis par des Sith et de simples actes de bravoures lorsqu’ils étaient commis par leurs ennemis? La jeune voyageuse soupira et repoussa ces pensées. Elle porta son regard vers les étoiles et se fit la promesse de réparer dès le petit matin son vaisseau afin de partir le plus vite possible, tandis que ses yeux se fermaient et que le sommeil la prenait doucement.
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Au petit matin, le soleil montant réveilla la dévaronienne endormie contre son vaisseau. Elle eut un léger frisson, ses poils légèrement humides du fait de la rose matinale. Comme il était l'heure de se mettre au boulot elle ne perdit pas de temps, sortit ses outils et se consacra à l'ouvrage. Les réparations n'étaient pas bien compliquées, elles prirent toutefois plus de temps que prévu. Ce n'était pas bien grave, la journée était belle, le soleil et le travail réchauffèrent la jeune femme et elle prenait un véritable plaisir à farfouiller dans les tous les câbles et la machine de sa récente et quelque peu coûteuse acquisition.

Un peu avant midi, le vaisseau s'avéra opérationnel. Sayla fit tous les contrôles nécessaires avant de s'engager et une fois cela fait la Jedi donna quelques tapes affectives à son nouveau bébé. Elle en prendrait soin de ce tas de ferraille. Pas le choix de toute manière. Elle en avait bien assez des voyages à bord de cargos surchargés, traversant la république avec une lenteur insupportable et à des tarifs n'étant pas toujours aussi abordables que ça. Elle avait bien droit à un petit verre avant de repartir non? La dévaronienne prit quelques affaires avec elle, ferma le vaisseau puis décida de descendre jusque dans la petite ville en contrebas.

Après vingt minutes de marche, elle arriva à l'entrée de la petite cité. C'était plus une bourgade qu'une ville, en réalité. Des speeders passaient tranquillement sur la route principale, des wagons à bestiaux rentraient, des agriculteurs amenaient leurs produits, des marchands allaient procéder à leurs échanges, etc etc. Bref, patelin-ville sur fleuve-on-s'en-tape entouré de prairies-jolies-et-vertes-comme-partout. Il devait bien y avoir un bar dans ce bled certes joli mais bien paumé comme jamais. Elle comprenait maintenant à quel point ses envies de la veille étaient ridicules. Elle, ici? Pour le reste de sa vie? C'est une vision d'horreur qu'elle avait du bien mal à imaginer maintenant. C'était bien son problème en tout cas, cette incapacité de garder une même position plus de trois jours de suite. D'ailleurs qu'est-ce qu'elle foutait maintenant à perdre son temps à aller chercher un verre dans ce coin perdu de la galaxie sur lequel elle avait été contrainte de s'arrêter? Elle eut une petite idée. Ca devait être la Force. Voilà, c'était la Force qui la poussait vers cette cantina, qu'elle voyait toute proche, la Force qui lui conseillait d'aller boire une petite bière tranquillement. La Force faisait bien les choses! Oh oui toujours le parfait alibi du bon jedi la Force. C'était donc sa destinée que la Force tissait ainsi, c'était pour cette raison que sa soif devait trouver à s'épancher dans ce bout du monde.

Elle poussa une porte en bois qui grinça singulièrement, puis entra dans un bar où se trouvaient quelques rares individus. Ils sirotaient pour la plupart leur bière avec lenteur, tout en jouant aux cartes, profitant d'un peu de temps libre après une journée de dur labeur... non même pas en fait il était à peine midi. Sayla prit une bière et alla s'installer dans son coin. Pourquoi faisait-il toujours aussi sombre dans tous les bars semi miteux de la galaxie? Ce n'était pas comme si l'électricité coûtait si cher que ça, à croire que les barmen s'étaient réunis en un syndicat décidé à défendre les pires clichés possibles de leur profession.

La dévaronienne termina sa bière, en but une seconde puis fit une clé de bras à un type un peu trop insistant devant tous ses petits copains, ce qui permit de calmer un peu les effluves de testostérone imprégnant le bar pour ensuite reprendre tranquillement la direction de son vaisseau. Décidément, même le plus beau des patelins de la galaxie pouvait abriter les plus incroyables andouilles de l'univers, la connerie était vraiment la chose la mieux partagée au monde. Elle s'installa avec plaisir dans le cockpit, enclencha les élévateurs et les moteurs, détermina les coordonnées de destination puis s'envola, prête à reprendre son périple.
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Pourquoi se laisser emmerder par des petits cons prétentieux toujours désireux de montrer leur quéquette pour vérifier une longueur aussi fantasmée qu'inutile vu l'usage aussi médiocre? Oh non cette fois Sayla ne pensait pas à un mec venant encore de la draguer. Elle pensait à tous ces petits connards qu'elle avait tant de fois croisés, notamment en allant sur Artorias. Toutes ces autorités, tous ces gens prétendument savants, toujours beaux, toujours propres, aux cheveux parfaitement lisses et aux réponses savantes. Ces généraux, colonels, aussi fin stratèges que des eopies. Tous ces sénateurs, blablateurs incoercibles, crachant toujours leurs bonnes volontés, écoeurant la galaxie entière de leur prétendue défense du peuple mais toujours désirant, finalement, le pouvoir et rien d'autre, cette petite chose misérable et médiocre, cette chose tellement désirée et pourtant d'un ridicule incroyable. Comment pouvait-il y avoir encore de ces gamins, prêts à tout à se battre pour un pouvoir factice et virtuel, s'entourant de leurs petits copains pour être plus nombreux et plus forts, se fichant bien du peuple, ne pensant qu'au contrôle avec une obsession confiant au délire. On trouvait donc encore de ces petits êtres fourbes et envieux, n'ayant pour ambition que de mettre du purin dans la casserole, de concurrencer les autres, de venir les titiller en se croyant quoi, plus intelligents, plus forts? Les Jedi n'étaient pas souvent mieux. Plein de sagesse et de savoir, hein? Clowns en robes, mêlant prétentieusement une matière grise mal vieillie avec des muscles dignes d'un joueur de catch, individus parfaits en apparence mais souvent creux, si pas plein de poison.

La trappe s'ouvrit, le corps tomba, la corde se raidit, les membres bougèrent quelques instants. C'était fini, l'exécution publique était terminée et la petite troupe s'étant formée autour de la place du village se dispersa vite. Le spectacle était par essence de courte durée, il était maintenant temps de reprendre le travail. Cette pendaison ne choquait pas Sayla. Elle regrettait simplement qu'une bonne partie de la rotonde et du conseil jedi ne subisse pas le même sort que ce pauvre diable exécuté pour une raison qu'elle ignorait totalement. La peine de mort restait couramment appliquée dans la République et rares étaient les mondes ayant abandonné cette pratique, et à vrai dire Sayla n'y voyait pas de véritable inconvénient. N'était-il pas hypocrite que des politiques suppriment la peine de mort, qui offrait au moins un spectacle distrayant aux pauvres gens, tout en restant capables de déclarer la guerre et d’envoyer le peuple se battre? Elle avait jeté un coup d'oeil sur l'holovision dans un bar. Encore des pétarades, des blablas sans fins de politicards, des prises de tête aussi inutiles que superficielles. La pendaison, la pendaison pour tous et puis on en parlerait plus. On éteindrait les holovisions, on fermerait ses volets, on irait border les enfants puis se mettre au lit, et le lendemain tout fonctionnerait curieusement mieux ce n'était pas à en douter.

Lentement, Sayla quitta la place et se dirigea dans une rue. Elle savait où se rendre, elle connaissait l'adresse. Jamais elle n'était encore venue ici, sur cette planète, dans ce village. Mais toutes les histoires qu'il lui avait racontées remontaient désormais à la surface et tout ce qu'elle observait maintenant lui semblait naturel, ne l'étonnait absolument pas. En quelques minutes, elle arriva devant une maison, semblable à toutes les autres. C'était une petite maison, avec un étage uniquement, en tous points identique à toutes les habitations de cette rue étroite. Rien de particulier, rien de différent, une maison parmi d'autres, sans intérêt particulier. Pourtant que n'en avait-elle pas entendu parler? De ce qu'il s'y était passé, des souvenirs restés dans ce lieu, de cet endroit qui était devenu un lieu passé, de cette boîte à souvenirs qui n'avait jamais été vraiment quelque chose de vraiment matériel pour elle. Voilà qu'elle se trouvait devant, après toutes ces années et dans un but étrange qu'elle s'étonnait de s'être fixée.

La dévaronienne frappa à la porte. Personne ne répondit, personne n'ouvrit. Elle fronça les sourcils puis recommença. Toujours rien. Elle jeta un coup d'oeil à travers la fenêtre mais ne distingua rien, une couche de poussière empêchant de voir quoi que ce soit. A cet instant, la porte s'ouvrit, révélant une jeune fille dont l'âge devait tourner autour des dix ans. Celle-ci était petite, menue mais souriante, d'allure sympathique. La Jedi se tourna vers elle mais à cet instant une dame d'une cinquantaine d'années tira l'enfant en arrière et présenta un visage peu amène.

    « Quoi? »

    « Madame Dervern? Je voudrais vous parler... »

    « Stop je vous arrête. C'est pas moi madame Dervern. Elle est partie, avec son mari. Il y a cinq ans pour Generis ou Horus je sais plus. »


La porte se referma avant que Sayla ait pu dire quoi que ce soit. La nouvelle la surprit, elle ne s'était pas attendue à cela. Ce n'était pas bien grave mais cela compliquait un peu les choses. Il y a cinq ans hein? Elle ne voyait pas comment tout cela pouvait être lié à ce qui s'était passé à cette époque mais cela devait forcément avoir un lien. Ce n'était pas possible autrement, ce ne pouvait être une étrange coïncidence. Il ne restait plus qu'à retourner sur ses pas et reprendre son périple. C'est ce qu'elle fit.
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