Retranscription du discours de la Chancelière Suprême Emalia Kira lors de la cérémonie d'investiture de 21.569

Citoyennes, citoyens.

Les mots me manquent pour vous dire à quel point je suis honorée de la marque de confiance qui m'est faite, ce jour, en recevant la nouvelle mission qui est la mienne : celle de Chancelière Suprême de la République. Vos espoirs, vos aspirations, votre avenir, mais aussi vos craintes et votre colère sont autant d'objectifs pour ce nouveau gouvernement, décidé à défendre les mondes de la République pour préserver nos droits et nos modes de vie.

Ce jour d'investiture marquera le jour où la République aura décidé de se battre. Non, je ne fais pas référence aux querelles intestines que notre gouvernement ne saurait encore tolérer alors que la République est en danger. Je fais référence aux grandes batailles qui seront les nôtres : ensemble, unis, nous nous battrons pour que les droits des êtres vivants soient respectés partout dans la République, nous nous efforcerons de faire reculer la pauvreté et la corruption, nous lutterons pour que nos concitoyens, du Noyau jusqu'à la Bordure Extérieure, puissent atteindre le même niveau d'éducation et bénéficier de la même sécurité, nous nous défendrons contre les menaces extérieures, et nous affronterons nos propres limites, nos propres paradoxes, afin de s'orienter vers un progrès éthique.
Ce jour d'investiture marquera le jour où la République aura décidé de se battre. Des batailles sociales, des batailles économiques, des batailles philosophiques... Des batailles militaires, s'il le faut.

Je n'ai guère besoin de plus de temps pour mettre en œuvre cette détermination qui est la mienne : ce jour, malheureusement, est aussi celui qui a vu l'Empire menacer ouvertement, une fois encore, des organisations républicaines et ce malgré notre décision salutaire de renoncer à la guerre lors de la crise de Makem Te. Ce nouveau gouvernement ne sera pas celui de la crainte de l'autre, celui de la soumission : la République va réagir, et ce sans attendre.

En vertu de l'article 37 de la Constitution républicaine, je demande à ce que les flottes de la Ligue des Mondes Périphériques soient saisies par l'Armée Républicaine. Ainsi contrôlées, elles seront rapatriées au sein des frontières républicaines et se soumettront, ainsi que l'ensemble de leurs personnels et de leurs dirigeants, à une enquête d'envergure visant à établir les causes ayant conduit au déclenchement de la bataille de Makem Te sans l'autorisation de l'Armée Républicaine, mais aussi à éclaircir les actes du dénommé Ragda Rejliidic, destitué de ses fonctions de Sénateur. Jusqu'à nouvel ordre, la Ligue des Mondes Périphériques ne doit plus être en mesure de conduire une seule action militaire ou paramilitaire au sein de la République ni en dehors de celle-ci. Toute obstruction à ces mesures pourra être perçue comme obstruction à la Justice Républicaine et jugée comme telle.

Par ailleurs, nous sommons l'Empire de respecter à l'avenir les frontières républicaines : toute intrusion d'une flotte impériale sur notre territoire déclencherait immédiatement une réponse brutale de la part de l'Armée Républicaine, qui engagerait une attaque militaire visant à repousser ou détruire les impériaux au sein de nos frontières. En cas de nouvelle intrusion de l'Empire similaire à celle ayant déclenché la crise de Makem Te, aucune négociation ne sera cette fois possible, aucune sommation ou précaution ne sera donnée avant notre réponse armée.

Je ne peux que déplorer les choix de l'Empire concernant les mondes neutres à proximité de ses frontières, en particulier Felucia, dont la déclaration d'indépendance, conduite de manière démocratique, est reconnue par la République. J'encourage par conséquent les mondes neutres et autres coalitions hors République à faire face à cet Empire qui fait peser la menace et la provocation sur chacun d'entre nous. La République est ouverte à toute négociation, toute alliance, toute collaboration pouvant permettre de mieux protéger les droits des êtres à vivre librement au sein de la République comme en-dehors de celle-ci.

Malheureusement, l'Empire ne constitue plus la seule menace dont doit désormais s'occuper la République : le seigneur du crime Borenga, provenant de l'Espace Hutt, a montré que la République s'est montrée trop confiante envers ce territoire perclus de vices, de malhonnêteté, de dangers. La provocation de ce Borenga, ainsi que les milliers de morts qu'il a engendrées, ne resteront pas impunies.

C'est avec tristesse que nous dressons aujourd'hui le bilan de la terrible crise que nous venons de connaître. Mais cette crise a aussi révélé la beauté de la République : militaires, Jedi, civils... Tellement de personnes ont réagi et se sont coordonnées pour limiter les dégâts et sauver un maximum de vies. Cet engagement, cette réaction, cette force de réponse : voilà qui montre le courage de la République. Il s'agit de votre force, de votre volonté à être solidaires à travers la galaxie... Que je suis infiniment fière de représenter à partir d'aujourd'hui.

Citoyennes, citoyens, ne nous laissons pas gagner par la peur, ne nous laissons pas atteindre par les menaces. Je vous avais promis il y a un peu plus d'un an un Etat fort face au reste de la Galaxie...

Le voici !