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« Hey ! Joc' ! C'est comme ça que t'héberge tes invités  de luxe ! Il y a plus un gizka à bouffer là ! »

Reed envoya balader une boîte vide en larguant des miettes partout sur la route, gueulant un coup dans sa quête de nourriture. Par réflexe il posa son pistolet blaster au sol et fouilla dans le holster. Pas de sandwich, merde. Déçu il remit à sa place son arme et se leva en beuglant comme un abruti. Dans le même instant il rejoignait le jedi au poste de pilotage, passant la tête par la trappe en fixant son hôte, l'air visiblement outré.

« J'aime pas être traité comme un chien kath, je mérite mieux que ça, j'ai des informations et en plus je sauver la vie de tes potes sur Nar Shadaa ! Et ils m'ont juste filer des putains de gants, tu pourrais au moins me donner non ? »

Il gueulait tout en essuyant sa bouche sur laquelle l'on pouvait aisément observer des miettes et autres morceaux de bouffe en tout genre. Ca faisait longtemps qu'il avait pas autant bouffé, punaise c'est riche un jedi en fait, ils ont plein de bouffe. Par contre ça manque cruellement d'alcool, donc du coup le nautolan noie son chagrin dans la viande. Puis il se rentra dans la soute, apparemment contrarié.

« Non mais c'est pas vrai quoi, faut tout faire là-dedans, bon je vais me faire un féka. »

Sa phrase devenait de moins en moins forte tandis qu'il s'éloignait du poste de pilotage en cherchant un appareil pouvant l'aider dans sa tâche de la journée, il laissait le jedi piloter. Apparemment il voulait pas que Reed pilote, tant mieux malgré le fait que le poulpe ne comprenait pas d'où cela venait. Enfin, vu que piloter c'était chiant, autant que le jedi se rendre utile, car bon une fois au travail le nautolan était certain d'être plus utile, rapport à son talent naturel, tout ça.

D'un coup le natif de Glee Anselm sembla retrouver sa joie de vivre en retrouvant la machine sous un tas de boites de bouffe. Sa cabine était dans un bordel monstrueux qu'il n'avait absolument pas l'intention de ranger, gare au jedi qui rangera, il y a plein de trucs étranges par terre. De la bouffe, des morceaux de sandwich, une cellule énergétique bricolée qui ne fonctionne pas, une vieille chaussette et même des ongles.

« Reed sait faire un bon féka, Reed sait faire un bon féka ♪. »

Il chantonnait et sifflait tandis qu'il préparait sa magnifique mixture. Noir à l'origine celle-ci avait une couleur marron indiquant clairement une fabrication artisanale hors du commun. Une fois son œuvre terminé le nautolan retourna chercher un récipient qu'il vida, puis le rempli de boisson. Il commença à boire avant de se lever pour rejoindre le cockpit. Il s'y pointa rapidement, s'installa au sol non loin du pilote puis recommença à parler.

« Tu veux un bon féka ? Fabrication artisanale, qualité garantie. »

Puis il recommença à boire. Aujourd'hui ils étaient partis pour une mission, le nautolan acceptait de bosser avec des jedi pour plusieurs raisons. Déjà, après les événements de Nar Shadaa Borenga risque de vouloir le buter, du coup autant être plus rapide, ensuite les hutts lui doivent du fric, que ce soit Borenga ou fantôme, quelqu'un devait le rembourser, avec un peu de chance ce sera fantôme vu que cette fois ils bossent pour lui.

« Bon, du coup je résume un peu. En fait, le but c'est de faire sortir les cancres de cabane c'est ça ? Peut-importe les moyens et c'est bien payé ? C'est nickel ça non ? Du coup, on entre, on défonce les chieurs, on libère tout le monde avec le virus puis on se casse ? Après, tout le monde se démerde pour partir ? Limite je retrouverai peut-être un ou deux contact, on pourra les prendre à bord eux, mais il risque d'y avoir des tarés, ceux-là je les veux pas chez moi. »

Pour un peu de plus il affirmait que ce vaisseau lui appartenait maintenant. Bah en soit il avait marqué son territoire vu l'état de la chambre vous me direz. Dans tous les cas ils n'étaient apparemment pas que deux, il y avait d'autres gens sur le coup, mais bon il allait falloir des pros, donc autant laisser faire Reed non ? Dans tous les cas celui-ci redescendit après une petite dizaine de minutes, finissant de se fringuer. Il reprit son blaster et accrocha son sabre à la ceinture en finissant son bon féka. Il était temps de passer à l'action, ils approchaient. Enfin... Reed remonta vérifier qu'ils approchaient bien.
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« Je t’avais dis que t’avais oublié la moitié des courses sur la liste, Reed ! »

Le Nautolan était vraiment invivable. Si son humour pouvait encore passer, je ne pouvais tolérer le foutoir qu’il avait mit dans un vaisseau qui ne lui appartenait même pas. Qu’ils foutent le bordel dans son vaisseau, sa propriété, à la rigueur. Mais pas chez les autres ! Alors sincèrement, sa remarque sur la bouffe, je n’en avais strictement rien à faire. Il aurait dû acheter tout ce que je lui avais demandé au lieu de débourser une partie des crédits en alcools avant le départ.

« Le chien Kath, tu le nourris si tu ne veux pas lui servir de repas. Et toi, tu n’en es pas un. » Je soupirais, vérifiant les dernières informations qui défilaient sur l’écran du tableau de bord. « Alors oui, je sais, tu as des informations et tu as eu une conscience sur Nar Shaddaa. Et alors ? Je t’avais dis de rationner, mais tu n’as pas écouté. Comme d’habitude. »

Lâchais-je en me retournant vers la trappe, quelque peu agacé par son insistance. Je n’étais pas celui qui avait tout dévoré, celui qui était affamé. Il était le seul responsable, et il allait devoir l’assumer.

« Ah et tu nettoieras toute la merde que tu as mis par terre ! »

Je soufflais, avant de venir me concentrer de nouveau sur l’écran et le pad de données que j’avais en main. Il s’agissait des informations transmis par « Fantôme » concernant la station, ses systèmes de défense et les contre-mesures qui étaient à notre disposition. La mission était compliquées et dangereuse, c’était évident. Mais je n’avais aucune idée de la manière dont les évadés allaient s’échapper de cette station une fois qu’ils seront libres. Le vaisseau pouvait prendre huit personnes, peut-être une vingtaine si l’on faisait de la place dans la soute. Mais si l’on faisait ça, alors nous n’aurions presque rien à manger pour le voyage retour.

Je détournais le regard après quelques minutes, mon attention se retrouvant captivée par le boucan que faisait le Nautolan alors qu’il revenait dans le poste de pilotage. J’avisais sa proposition, avant de me pencher vers le récipient qu’il me tendait.

« Féka ? … » Je regardais la mixture, avant de comprendre. « Ah, du Caf’ ! Ouais, fais voir. »

Je prenais le récipient tout en restant méfiant, avant de finalement tenter l’expérience et d’en boire une bonne gorgée pendant qu’il me résumait une situation que je ne connaissais que trop bien maintenant. Le goût de la mixture fut… comment dire… non, vous ne voulez pas savoir. Mais au moins, ça ressemblait de près ou de loin à du caf’.

« Pas exactement. Ce ne sont pas de pauvres droïdes sans compétences qui gardent cette station. Et ils sont nombreux, apparemment. Leur rentrer dans le lard, à deux, ça va pas être coton. On devrait plutôt chercher à se faire discret, à s’infiltrer. On trouve un terminal relié au système central, je fais sauter les sécurités et on balance le virus. Là, on n’aura pas énormément de temps. Mais… »

Mais ce plan me semblait foireux, de toute manière. J’avais l’impression que Fantôme ne nous avait pas tout dis.

« J’ai quand même moyennement confiance dans les détails que l’ont nous a donné. Je ne sais pas… On a le transpondeur, donc on pourra aisément s’infiltrer entre les défenses orbitales jusqu’au hangar. On a le virus pour tout griller à l’intérieur, nous offrant une diversion parfaite. A condition qu’il fonctionne, évidemment. » Et ça, sincèrement, j’en doutais. Ce n’était pas un petit virus. C’est déjà complexe ces choses là, alors quand je ne sais pas qui l’a conçu et comment il est sensé réellement fonctionner, bah… j’ai des doutes, quoi. « D’ailleurs, si j’ai bien compris, il va vraiment tout qui va griller. Tu t’es déjà déplacé en gravité zéro ? »

La voilà, la question. Le gros problème ! Le virus était parfait, mais s’il désactivait la gravité, ça allait être commode de faire sortir les évadés, tiens ! Et si même Reed était incapable de se mouvoir sans gravité, on n’allait pas être dans la mouise. Moi, je n’aurais pas de problèmes. SI je ne comptais pas utiliser la Force de manière active, elle m’offrait tout de mêmes des facilités qui me seraient utiles dans cette situation.

« Le soucis, ce ne sera pas d’entrer. C’est plutôt ce que l’on va y faire à l’intérieur. Une fois le virus en place, on aura l’effet de surprise. Mais jusque là, il faudra la jouer réglo. Enfin, essayer. Le problème, c’est que l’on n’a même pas les plans de cette station. Ensuite, une fois qu’on les aura libérer, il faudra sortir. Et si on sort, on risque de se faire défoncer par les défenses orbitales. Et si on est trop long, on va se retrouver avec un véritable blocus. »

Les défenses orbitales, on pouvait encore les pulvériser avec les torpilles à protons, voir avec les canons lasers rotatifs du vaisseau si elles n’étaient pas équipées de déflecteurs. Par contre, si des bâtiments de combat comme ceux de Makem Te débarquaient dans le système, ce n’était pas avec ce pauvre petit courrier qui allait parvenir à en détruire un. Et s’ils débarquaient en force sur la station, ce n’était pas un Jedi et un imposteur qui allaient repousser la charge. Après, peut-être que les autres étaient plus nombreux.

Tiens, les autres, justement…

« Je ne sais qui sont les autres qui participent à cette évasion, mais voilà ce que nous allons faire. » Je marquais une pause, projetant un hologramme de la station récupéré sur l’Holonet. « On passe les défenses orbitales avec le transpondeur et on se pose dans un des hangars. D’après le transpondeur et les codes, on est là pour récupérer un chargement. La sécurité dans le hangar devrait être minimale. Du moins, en théorie. Si tout se passe bien, on devrait pouvoir entrer dans la station, mais il nous faudra des laisser passer avec un plus haut niveau de sécurité. Ensuite, on trouve le moyen de se connecter à l’ordinateur central pour injecter le virus. Normalement, s’il fait bien son travail, les systèmes de sécurité ouvriront tout les sas de tout les couloirs. Mais là, rien n’est certain. »

En fait, je n’étais même pas certain que le plan fonctionnerait tout court. Il y avait trop d’incertitudes, trop d’éléments inconnus. Je pouvais créer le meilleur plan possible, la théorie se faisait toujours balayer par la pratique. Donc bon…

« Du coup, on garde les sabres mais on évite de les montrer tant que la situation ne nous saute pas à la figure, ok ? »

La raison était évidente. Je me voyais mal débarquer avec Reed devant les gardes avec deux sabres-lasers et leur affirmer que non, nous ne sommes pas sensibles à la Force, et que non, on n’est pas là pour les couillonner. De fait, j’allais garder le miens à l’intérieur de ma veste, loin des yeux indiscrets. De son côté, si Reed le gardait à la ceinture, sa propre veste devrait le masquer suffisamment.

Et puis, au pire, le plan était déjà bancal de base. Si nécessaire, on improvisera. Comme je l’avais déjà fais dernière fois à bord du croiseur Impérial.

« Allez, on approche. Voyons voir si ce transpondeur vaut vraiment le coup. »

Abaissant doucement le levier de l’hyperdrive, le vaisseau réagit presque immédiatement. Le couloir bleuté se disloqua, laissant apparaître Dennogra à toute vitesse, l’immense planète s’immobilisant soudainement dans l’espace alors que le courrier venait de ralentir drastiquement pour revenir en espace conventionnel. Bien vite, un automate, ou un droïde, prit contact avec nous et je ne perdais pas de temps pour leur transmettre les codes. Je guidais le vaisseau lentement vers notre destination, passant entre les défenses orbitales qui restaient muettes. Je restais quelque peu tendu, car ces batteries pouvaient aisément nous pulvériser. Je constatais également que le trafic spatial était presque inexistant, ou alors très restreint et contrôlé. Ce n’étais pas spécialement étonnant…

La station grossissait à vue d’œil et l’on pouvait désormais voir les hangars de façon distincte. Un nouveau bip attira mon attention sur le tableau de bord, alors que les codes étaient acceptés et que le droïde ou l’automate nous indiquait une plateforme d’arrimage à l’intérieur de la superstructure.

« On dirait que ça tient la route, pour l’instant. Je reçois les coordonnées d’arrimage, j’enclenche le pilote automatique pour l’approche. On se pose, on descend, et on ne fait pas de vagues.»

Le vaisseau venait se glisser dans le hangar au ralenti, et je portais mon regard au-delà de la verrière du poste de pilotage. Le hangar semblait plutôt vide de vie, avec seulement de nombreuses caisses de maintenance. De là, je ne pouvais discerner que trois ou quatre personnes, mais je n’avais pas une vision totale du lieu.

« Allez, on y va. »

Je laissait glisser ma main vers ma cuisse, tapotant légèrement le pistolet blaster que j’avais emprunté au début de notre périple dans l’Espace Hutt avant de me lever et d’inviter Reed à descendre.


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Après le coup d'éclat de la Griffe du Krayt contre le clan Besadii, n'importe qui d'autre aurait fait profil bas, et se serait assuré de ne plus mettre les pieds dans l'Espace Hutt pour la dizaine d'année à venir. Mais quand Fantôme en personne vous proposait un travail bien payé et qui correspondait parfaitement avec votre vision, beaucoup de choses étaient remises en perspective. En l'occurrence, Sylen et ses hommes n'avaient pas hésité très longtemps avant d'accepter la mission, recevant des informations supplémentaires.
Trois points de détails, dans toutes les informations données par leur employeur, avaient demandé une certaine préparation de la part des mercenaires. Tout d'abord, le prétexte : si le transpondeur pirate permettait effectivement de passer les défenses orbitales de la station, cela ne les avancerait pas énormément si leur couverture était réduite en miette à l'instant où ils posaient le pied sur la station. Il avait fallu de longues heures de travail à Prata, Hern et Dezel pour modifier une partie de la soute de la navette d'assaut du groupe mercenaire, dorénavant capable de servir d'espace de stockage de marchandises. Les caisses sécurisées qui y avaient été placées étaient essentiellement vides, mais elles avaient été organisées de sorte à ce qu'un examen superficiel révèle une cargaison de vivres à l'intention de la station. Tant qu'ils ne tomberaient pas sur un zélé de la sécurité, ça, et le faux manifeste qu'ils avaient produit, devrait leur donner un accès limité à la station.
Le second point était le virus Blackout. Pour citer le jeune Crow, qui n'avait fait qu'observer le logiciel, « c'est de la bombe ce truc ». Le petit était facilement impressionnable, mais Sylen partait du principe que le virus ferait son travail... Ce qui les amenait au problème suivant : il leur faudrait se préparer aux effets secondaires de l'introduction du virus, et notamment à deux d'entre eux, à savoir l'extinction des systèmes de survie et du générateur de gravité. Sylen n'avait pas un bon souvenir des entraînements à 0G dans les Spec Ops Mirialanes, et elle doutait que tous ceux qui l'accompagneraient auraient sa formation. Pour palier au problème, Prata avait réussi à dégoter quelques paires de semelles magnétiques, qui permettraient au groupe de se maintenir à même le sol une fois la gravité artificielle coupée. Tout le monde se voyait également équipé d'un respirateur avec une petite réserve, au cas où la perte d'oxygène était plus rapide que prévu suite à l'extinction des systèmes de survie.
Enfin, dernier mais pas des moindres, on leur avait demandé de ramasser en chemin un autre mercenaire pour cette opération : une jeune arkanienne – presque trop jeune pour faire ce genre de boulot, de l'avis de Sylen – qui les avait attendu sur Boonta.


-Mesdames, messieurs. Nous allons bientôt sortir d'hyperespace, pour atteindra notre destination, la station spatiale Inijic Ar'durv. Veuillez attachez vos ceintures durant la phase d'approche. Nous notons à l'attention des passagers que la puanteur des hutts à proximité peut nécessiter l'utilisation de masques à gaz pour les plus sensibles...

Sylen roula des yeux : comme à son habitude, Vysh ne manquait pas une occasion de plaisanter. A côté de la capitaine du groupe, Dezel se retenait de rire : dès lors qu'une blague impliquait les hutts, il était bon public. Ce qui se comprenait, il avait failli se retrouver en esclavage à cause d'eux. Quelques instants plus tard, une légère secousse parcouru le vaisseau, et le ciel se figea devant eux tandis qu'ils revenaient à l'espace normal. En quelques pas, la jeune femme se pointa à l'entrée du poste de pilotage :

-Combien de temps avant d'arriver à la station ? Demanda la Mirialane à son second.

-Une quinzaine de minutes. Ils n'ont pas l'air de nous avoir encore remarqués, probablement parce qu'ils sont encore occupés : d'après mes senseurs, il y a un autre vaisseau devant nous. On arrivera dix minutes après eux, expliqua Hern, avec une expression proche de la perplexité.

Il n'en dit cependant pas plus, aussi Sylen se dit que quoi qui l'ait préoccupé, ça ne devait pas être important – ou qu'en tout cas, ça ne leur porterait pas préjudice. Prenant le haut parleur de la navette, la snipeuse fit l'appel :

-Dezel, Vysh, Prata RDV dans la soute dans 3 minutes pour un briefing.

Sylen utilisa les trois minutes pour finir d'équiper ses propres affaires. Dans un tel contexte, elle n'avait pas juger utile de prendre son sniper, qui serait plus encombrant que pratique, et n'était donc armée que de son blaster, habilement dissimulé dans un holster intégré à sa veste de combat. Elle s'assura que ses semelles fonctionnaient, et planqua le respirateur dans une petite sacoche, accompagnée de quelques cellules énergétiques pour son blaster, et de deux grenades. Elle préférait éviter de provoquer des explosions dans la station, mais mieux valait prévenir que guérir.

-Voilà le topo de base, commença-t-elle lorsqu'elle arriva près de ses camarades. Hern restera au vaisseau pour assurer sa sécurité, et nous donner une porte de sortie une fois la mission accomplie. Vysh, tu seras mon garde : essaye d'avoir l'air un peu menaçante, et garde ton fusil à portée de main. Dezel, tu géreras le déchargement des caisses, et tu en profiteras pour glaner autant d'informations que possibles sur la station. T'as carte blanche, tant que tu te fais pas choper. Récupère un plan des lieux si possible. Quand tu penses avoir quelque chose, ou si je t'appelle, tu nous retrouves immédiatement. Notre premier objectif est le central de sécurité, et si possible, il faudrait le repérer avant qu'ils ne sachent qu'on n'est pas là pour leur donner à bouffer. Je compte sur votre discrétion à tous : le temps sera une variable trop importante pour qu'on puisse se permettre de le gâcher en se faisant repérer. Des questions ?

-Et moi ? Demanda l'autre Mirialane du groupe.

-Tu viens avec moi et Vysh. Pour faire simple, tu joues ton propre rôle. Quand on sera en phase d'approche, Hern simulera une panne des systèmes de refroidissement. Une fois à quai, on avancera dans la station. Tant qu'on nous emmerde pas, on continue, on trouve un terminal, et on récupère autant d'information qu'on peut. Si un des gardes se sent de faire du zèle, tu le baratines de termes techniques sur la panne jusqu'à ce qu'il nous envoie vers un officier qui nous donnera ce qu'on veut. On avisera de là en fonction de qui, où, comment, mais à moins qu'on nous envoie au central de sécurité, le plan est de gagner du temps jusqu'à ce que Dezel ait les infos. Des questions ?

Le silence qui suivit indiqua que les trois mercenaires n'avaient pas d'autres interrogations. La voix du pilote se fit entendre dans les hauts parleurs l'instant suivant :

-Le transpondeur a fait son effet, chef, on devrait passer sans problème. Arrivée dans sept minutes.


Tous se postèrent près de la rampe, attendant patiemment leur arrivée à bon port. Après quelques instants, le vaisseau, volontairement secoué de tremblements durant les dernières minutes pour rendre crédible la panne, se posa dans le hangar. Chacun était silencieux, se concentrant sur le rôle, pas nécessairement sur mesure, qu'ils devraient interpréter. Tandis que la rampe s'ouvrait, Sylen commença à aboyer des ordres, assez fort pour être entendue de l'extérieur.

-Dez', décharge moi ce tas de merde ! Vous deux, avec moi, on va voir les gens qui s'occupent de ce tas de ferraille.

Aussitôt ils se mirent en marche, et eurent assez vite une vue d'ensemble sur la plateforme : il n'y avait que leur vaisseau à celle-ci, bien qu'elle soit assez importante pour en accueillir deux ou trois autres de la même taille. Elle reçut un message d'Hern sur son commlink : le vaisseau qui était arrivé avant eux était sur une plateforme voisine, d'après ce que ses senseurs avaient relevé. Le détail n'avait pas vraiment d'intérêt à l'heure actuelle, mais qui savait, avoir un deuxième vaisseau à portée de mains serait peut-être utile une fois les prisonniers libérés.
Sans attendre, Sylen se mit en marche en direction d'un accès vers l'intérieur de la station, gardé par un unique soldat aux allures pas spécialement vigilantes. Il n'était bien sûr pas le seul présent sur la plateforme, mais la mercenaire décida d'ignorer volontairement toute personne qui ne viendrait pas directement s'adresser à eux. Faisant de son mieux pour donner l'impression qu'elle savait où elle allait, elle pressa le pas, a priori suivie des deux autres femmes du groupe.
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Oublié la moitié de la liste de course ? Nan mais quel culot ! Reed n'avait jamais oublié la moitié de la liste de course, pour cause, il n'avait jamais prit la liste de course. D'ailleurs il se demandait bien où elle était passé... Ah oui ! Mais c'est trop privé pour en parler. Finalement Joclad semblait vouloir remettre en place Reed, affirmant qu'il n'avait pas à le nourrir car il n'était pas un chien kath, du coup il n'essaierait pas de le manger.

« T'as jamais entendu parler des nautolans mangeurs de testichouettes ? »


Dit-il tout en fouillant dans son bardas. Apparemment c'était la faute de Reed s'il n'y avait plus à manger, tout ça parce qu'il ne s'était pas rationné. Nan mais quel culot je vous jure ! Se rationner ! Et puis quoi encore, les jedi sont pleins aux as, il n'y a qu'à en profiter un peu, je vous jure les fanatiques et la tempérance, une vraie équipe de tordue. Bien sur que Reed ne l'écoutait pas, après tout il ne pouvait pas possiblement avoir tord.

« Tu m'excuseras, mais ça creuse le stress ! Pourquoi le stress ? Bah parce que maintenant je suis sur la liste noir d'un seigneur de guerre hutt/montagne de merde/baveuse en puissance parce que j'ai sauvé le cul de tes petits copains, alors bon me filer à bouffer le qintuple de la dose normal je trouve ça plutôt gentil, car bon je te rappelle que j'ai même pas eu de récompense pour mon travail accompli, juste des gants ! »

Il baissa les yeux. Des gants. Enfin, il se prenait à bien aimer ses petits couvre-main, en bon gros frileux qu'il pouvait être de temps en temps. Mais tout de même, les crédits c'est mieux. Même si pour le coup s'entourer les mains de crédits ça ne serait sans doute pas très utile. Enfin, toujours est-il que Crédits>Gants. Donc, les jedi lui doivent encore pas mal de truc, la bouffe c'est qu'un moyen comme un autre de le rattraper, surtout qu'il donne de sa personne pour aider un jedi en mission.

Joclad prit volontiers du Caf' de Reed. Boh, Caf', Féka, Or Noir, Mixture ombragée, liquide de couilloneur, tout ça c'est juste des noms pour décrire un truc dégueulasse que Reed se plait à boire. Enfin, le nautolan servit une tasse au jedi tout en s'adossant, poussant un caleçon usagé jusqu'en bas, afin d'éviter que le Jedi ne le voit de suite, pas question de ranger son bordel nan mais oh. Ou alors, faut un chèque. Un bon chèque.

Le jedi partit alors sur une explication de la mission. Apparemment ce sera pas si simple, plein de gardes entraînés pour les freiner, du coup Joclad proposait une approche pleine de sagesse et de subtilité, à base de ruse et d'infiltration, d'intelligence et de timing millimétré au poil de Rodien. Reed acquiesça, jusqu'à ce qu'un mot le fasse tilter, il pencha sa tête vers la droite.

« Disquoi ? »

Erreur, mot absent du vocabulaire, veuillez contactez un administrateur pour résoudre le problème. Reed se regreffa aux mots du Jedi après le mais, il n'avait pas trop confiance en le plan de fantôme, remettant en doute le fonctionnement du virus. Reed haussa les épaules avant de commenter.

« Boh t'inquiète, j'ai déjà testé les trucs de fantôme, ça marche plutôt bien ses virus. »

Puis il but une nouvelle tasse de Féka, ou Caf' comme il dit le nobliau. Le jedi souleva alors un nouveau point, apparemment le virus risquait de tout griller, même les trucs élémentaires style la gravité, demandant à Reed s'il avait déjà bougé en gravité zéro.

« Ouais, une ou deux fois. C'est fun. Mais à chaque fois ça finit mal. »

Il ne révéla pas plus de détails sur les malencontreuses expériences qu'il avait put mener en l'état de gravité zéro, ça aussi c'était un peu trop personnel. Il caressa néanmoins négligemment son postérieur en repensant à un souvenir douloureux, mais ma foi plutôt sympathique. Puis Joc' continua alors, affirmant que le problème allait être d'agir une fois dedans, car jusque là fallait juste être dans le rôle, sans doute à voir avec la discmachin chose de tout à l'heure.

Puis vint le léger soucis des défenses orbitales, ou d'un blocus s'ils mettent trop de temps. Punaise, il pensait à plein de trucs à la foi ce jedi, Reed lui n'en savait pas grand chose, il serait rentré dedans avec son tact légendaire et aurait juste improvisé jusqu'à la victoire... Ou jusqu'à autre-chose.

« Ouais je vois le genre... Dans ce cas de figure, nous = bouillie pour kel dor ? C'est pas trop ma tasse de Caf' ça, pour le coup je préférais qu'on s'en tire avec deux bras, deux jambes et deux couilles. »

Joclad termina l'exposition, évoquant brièvement le sujet des autres embauchés par Fantôme pour cette mission. Il y en avait d'autres ? Première nouvelle. Donc en plus fallait faire gaffe à pas toucher les potes ? Roh bah ça va être folklo cette histoire encore. Reed posa sa tasse de Caf' à côté tandis que Joclad montrait un hologramme de la station à Reed. Il commença à expliquer définitivement son plan au nautolan qui suivait tant bien que mal.

Etape 1 : passer les défenses orbitales grâce aux codes de fantôme, puis atterir dans un hangar. Etape 2 : Récupérer des fringues et des badges brillant un peu plus que ceux qu'ils avaient. Etape 3 : Foutre le boxon grâce au super virus du patron. Etape 4 : On improvise et voit ce qui en ressort. Reed acquiesça, pas trop compliqué finalement. Bon, point noir il voulait caché les sabres, ça arrangeait pas trop Reed, mais bon il se démerderait.

« Mouais, toi et ta salle manie de vouloir cacher les sabres. Enfin bon, pour un coup je vais me risquer à suivre ton plan, vas-y je cache le sabre. »

Reed regarda sa tenue à la recherche d'un endroit ou cacher son arme. Il aurait bien tenter sous le pantalon, mais il n'y avait plus la place, c'était dejà prit. Du coup il dut se résoudre à ranger le sabre laser à sa botte, dans une doublure dans laquelle il avait l'habitude de cacher des crédits roulés. Ça faisait un bout de temps que cette doublure était vide.

Puis le sérieux revint, presque, la base approchait, Reed siffla en voyant la planète et la station, ainsi que les canons dans tous les sens. Le professionnalisme de Joclad mérita un applaudissement tandis que le droïde laissait les deux forceux passer le contrôle jusqu'à se rendre sur la station. Le vaisseau dégueuli de l'ordre jedi fut guidé jusqu'à une plateforme sur laquelle il se reposa, en attente de la suite des évènements. Joclad se dégagea du siège, donnant le signal pour bouger. Reed sauta en bas, éjectant plus loin le caleçon de plus tôt pour éviter que le Jedi ne tombe dessus, puis se dirigea vers la sortie, il était temps de se mettre dans le rôle.

« Salut là-dedans, Reed aux commandes ! »

Yeah ! Pourquoi il donne toujours son nom ? Le nautolan avançait en surjouant un peu, mais ça lui donnait bien la prestance du mec un peu lourd que l'on croise dans les cantinas de Nar Shadaa. Autant dire qu'il n'avait pas besoin de beaucoup se forcer pour ça. Le Nautolan avança en sifflotant tout en faisant signe au Jedi de le suivre, visiblement loin d'être inquieté par la situation, n'ayant qu'à peine remarqué un autre vaisseau sur une plateforme voisine.

« Hmm ? Qu'est-ce vous foutez là ? »
« Bah quoi ? La boite de conserve vous a pas fait de rapport, on nous a demandé de se garer là, alors voilà, ou mouline le cocotier et puis toc, on entre dans la place. »
« Et c'est quoi votre mission ? »
« Informatique. »

C'était le premier mot qui lui était venu à l'esprit, en pensant au virus. Il se tut un instant, réfléchissant un peu à ce qu'il allait pouvoir faire pour faire avancer les choses.

« Informatique ? »
« Ouais, tu sais le truc qui commande tout et auquel tu pige que dalle p'tite tête ? »
« … Tu m'cherche toi ? »
« Non, je cherche un responsable, je suis là pour l'IN-FOR-MA-TI-QUE. On est là pour un contrôle des systèmes automatisés et des pare-feu de la station, afin d'éviter que tout petit malin ou ennemi du seigneur Borenga vienne foutre le boxon chez papa. »

Puis il se tut à nouveau, tandis que le garde semblait mi-énervé, mi-perplexe devant la prestation étrange du Nautolan.
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Bon, j’avais au moins obtenu une chose : la certitude qu’il n’utiliserait pas son sabre à moins que la situation ne l’exige. Peut-être même qu’il ne l’utiliserait pas tant que je ne lui aurais pas dit de le faire. Pour le reste, la chose me passait au dessus de la tête. Il avait compris la mission dans les grandes lignes, et il savait donc à peu près à quoi s’attendre. La station n’était pas un casino géant qui flottait dans l’espace. C’était une prison, et donc les choses seraient de facto plus délicates. Rien qu’en sortant du vaisseau, j’avais pu découvrir l’ambiance assez austère de ce genre d’endroit. C’était tout de même la première fois que je mettais les pieds dans le milieu carcéral ! La plateforme était plutôt vide, et notre vaisseau était le seul présent. Un autre vaisseau avait suivit une approche similaire pour se poser sur une aire d’atterrissage voisine. Il y avait des caisses disposées à quelques endroits mais surtout plusieurs hommes en armes. L’un d’entre eux, sans doute le chef, avait décidé de s’approcher. J’imaginais qu’il voulait savoir pourquoi nous étions là. Bref, la procédure habituelle. C’était d’ailleurs intéressant de constater qu’une attention particulière était donnée à ce genre de chose sous la coupe de Borenga.

Mon regard glissa de gauche à droite, constatant que Reed venait de me dépasser pour aller à la rencontre du responsable. Je me mordais la lèvre, craignant qu’il ne commette une gaffe. Après tout, je me méfais tout de même de ce qu’il pouvait nous sortir comme justification. On parle tout de même d’un mec qui a transformé notre vaisseau en décharge volante ! Je manquais d’ailleurs de m’étrangler lorsqu’il répondit à la question du type qui en posait déjà trop. Pourtant, il sembla vite se rattraper, c’était à croire que le Nautolan était intelligent !

Heu… ouais, non, oubliez ça !

Pourtant, la justification de Reed n’était pas mauvaise et pouvait nous permettre d’accéder à des endroits de la station qui ne nous étaient normalement pas autorisé, et donc d’approcher de notre objectif. Bon, ça ne règlerait pas le problème principal, à savoir que nous n’avions pas les autorisations pour aller dans ce genre de secteur. Mais ça nous permettrait déjà d’avancer et d’accéder à la zone de vie de la station.

« Ce qu’il veut dire, c’est que des failles ont été décelées, permettant d’accéder au réseau interne de la station depuis l’extérieur sans être détecté. Vos règles de sécurité ne doivent plus être à jour, ou bien trop ouvertes. Et je ne parle pas de vos pare-feu et autres composants actifs. »

« J’ai pigé que dalle à ce que tu m’raconte, toi. T’es quoi, ingénieur ? »

« On va dire ça, oui. C'est bien, tu progresses ! Pour te la faire courte, en somme, c’est comme si la cartouche de ton blaster était usée. Qu’est-ce que tu fais ? Bah tu la jette et tu la remplaces par une neuve. C’est ce que l’on vient faire ici. »

Le type sembla réfléchir, ou alors il faisait drôlement bien semblant. Mais à voir sa tête, il n’avait visiblement toujours pas compris. Je tapotais du pied, feintant l’impatience. Je jetais un regard à Reed, bref, alors que l’imbécile essayait de percuter :

« Aaah ! Je crois que j’ai compris ! C’est vous qui venez remettre à neuf l’armement ?! Il était temps ! » fit-il, l’air fier de lui.

« Pas du tout, non. M’enfin, ce n’est pas grave. Pousses-toi de mon chemin, on va trouver un responsable. »

Je le poussais sans la moindre hésitation, l’écartant de mon passage tout en faisant signe à Reed de me suivre. Le garde sembla objecter avant de soupirer et de secouer la tête. Visiblement, il n’avait pas vraiment l’autorité pour nous empêcher de passer. Comme l’avait dis Reed, on avait l’autorisation de se poser et d’accéder à la zone de vie. Les portes du sas s’ouvrirent sur notre passage, sans que les autres hommes de mains ne bougent. Visiblement, l’autre guignol n’avait pas envie de faire du zèle. Tant mieux, je n’avais pas envie de dire à tout le monde que j’étais un Jedi en me frayant un chemin le sabre au clair. Derrière la porte se dressait une sorte de grande coursive, un couloir large où se déplaçait lentement le personnel de la station ainsi que les mercenaires et contrebandiers qui avaient fait affaire avec Borenga. La zone de vie était en dehors du périmètre pénitencier et contenait donc tout le nécessaire pour vivre sur la station : cantina, logements, divertissements, etc… Ce n’était pas du grand luxe, mais c’était déjà mieux que ce qui se cachait au-delà de plusieurs corridors protégés par des champs de force et des mercenaires en armes.

« Bien, Reed, je propose que l’on aille par-là. »

Je désignais le couloir qui partait sur notre droite et donnait sur plusieurs commerces ainsi qu’une cantina. Peut-être même la seule de la station. Il était fort à parier que l’on trouverait un type ayant assez de droits pour entrer dans les zones réservées dans un lieu comme celui-ci. Et puis nous pourrions aussi en apprendre plus sur la station, et donc d’établir un plan d’action. Par exemple, il serait intéressant de savoir s’il y avait d’autres vaisseaux que le nôtre et celui qui venait d’arriver. Car si on devait se tirer avec les prisonniers, il n’était pas question d’en embarquer huit et de laisser le reste crever sur les plateformes d’atterrissage.

« Bon, on va essayer de savoir comment les affaires se passent ici. Les rondes, les accès, ce genre de choses. Et il nous faudra trouver deux sbires de Borenga qui peuvent accéder à la zone carcérale et aux zones plus réservées. Sinon on ne pourra pas implémenter notre mise à jour des systèmes… »

Allez Reed. Si je t’ai fais venir ici, c’est parce que ce que je te demandais là était dans tes cordes. Ces types là n’étaient pas différents de ceux de Nar Shaadda. Pour ma part, j'étais plutôt occupé à regardé qui était armé. Ou plutôt, qui ne l'était pas. Quand Fantôme avait précisé que cette station était bien défendue, il ne s'était pas trompé...


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Sylen était presque surprise : pour le moment, tout se déroulait comme sur des roulettes. En approchant du duros armé qui faisait office de garde, ce dernier avait regardé les trois femmes avec un léger intérêt, et avait fait ce qui aurait ressemblé à un froncement de sourcils si il en avait eu en remarquant le fusil blaster léger que Vysh portait. Soit l'arme n'était pas assez grosse pour être interdite, soit il avait estimé de manière parfaitement sexiste que des femmes ne pourraient de toutefois poser aucun problème : toujours était-il qu'il les avait laissé passées sans même prononcer un mot.
Elles n'étaient plus qu'à quelques mètres lorsque ce qui ressemblait à un officier de maintenance apparut au niveau de la sortie que les femmes s'apprêtaient à emprunter. Les voyant, il les interpela :


-Ah, parfait, vous êtes toujours là ! Le contrôle a remarqué que vous aviez des difficultés lors de l'atterrissage, on m'a envoyé voir ce qu'il se passait.

Une légère surprise s'afficha sur le visage de Sylen : elle ne s'était clairement pas attendue à un tel excès de zèle de la part des occupants de la station. Etait-il possible que les Hutts aient embauché du personnel compétent ? Elle se reprit cependant rapidement, et parla de la voix forte qu'elle se donnait :

-Moi qui croyait qu'on allait devoir traverser la moitié de la station pour trouver quelqu'un de compétent. Voyez donc ça avec ma mécano, elle a déjà identifié le problème.

Prata, affichant un air sérieux, s'avança et expliqua :

-Vous allez voir, c'est simple comme bonjour...

Généralement, quand ça commençait par cela, ça voulait dire soit que tout avait explosé, soit que ce qui allait suivre était un enchaînement imbitable de termes techniques ne voulant absolument rien dire pour qui n'a pas une thèse en mécanique astronavale. Sylen n'avait cependant pas prévu qu'elles tombent si tôt sur un officier de maintenance, et elle ne pouvait s'empêcher de se demander si il était possible qu'il suive parfaitement ce que lui dirait la mécanicienne de la Patte de Serpent.
Ne sachant combien de temps mettrait Prata à perdre l'officier, Sylen commença à observer plus en détails la plate-forme : en tout et pour tout, quatre hommes armés étaient positionnés et répartis principalement à proximité des issues. Deux portes, diamétralement opposées, indiquaient « interdit au personnel non-autorisé » et laissaient supposer qu'il s'agissait soit d'accès vers les entrepôts, soit d'accès vers les contrôles de la plate-forme. Du coin de l'oeil, elle aperçut Dezel, qui, au milieu du déchargement, semblait parler avec quelqu'un du cru : avait-il trouvé quelqu'un à arnaquer ou soudoyer pour quelques informations ? Près d'elle, la Mirialane parlait toujours, n'ayant été que peu interrompue par son interlocuteur. Par curiosité, elle s'intéressa à ce qu'elle pouvait dire :


-... avez une chance sur trois que le circuit d'intégration des convertisseurs grillent si vous me refilez des condensateurs qui ne correspondent pas au modèle du générateur d'absorption. Non, il...

Sentant la migraine pointer, la mercenaire décida de se concentrer sur autre chose : le visage de l'officier de maintenance, qui se décomposait à chaque seconde qui passait. Prata : 1 ; Mécanos de Borenga : 0. Une nouvelle minute de monologue passa, avant que leur interlocuteur ne craque :

-Ok, d'accord, pas de problème. Je... Je vais voir si on peut vous trouver ce dont...

Il s'arrêta en voyant la mine perplexe de Prata, qui semblait avoir bien compris que lui avait lâché ce qu'elle disait à la troisième phrase : comment savoir qu'il n'allait pas ramasser prendre n'importe quoi, et qu'elle allait se retrouver avec les mauvaises pièces ?

-Bon, je ne devrais pas, mais votre problème a l'air sérieux. Venez avec moi, je vais vous guider jusqu'aux salles de stockage, vous pourrez prendre ce dont vous avez besoin – c'est sur un autre niveau de la station. Par contre, comprenez que pour des raisons de sûretés, que deux d'entre vous pourront venir.

Il commença à marcher vers la sortie principale, sûr de lui. Sylen fronça les sourcils, dérangée par la tournure que prenait les choses. C'est ce moment que choisit Dezel pour apparaître presque magiquement à côté de l'officier, provoquant un sursaut de sa part.

-Boulot fini chef, commença-t-il en parlant à Sylen. J'écoutais à moitié, et arrête moi si je me trompe Pra', mais les pièces pour les turbines de condensation, c'est pas les trucs qui pèsent 25kg, et dont on a besoin de 4-5 exemplaires ? Et vos portes m'ont pas l'air prévu pour laisser passer des véhicules de transport de matériel.

Prata, les bras croisés, hocha douloureusement la tête, et répliqua, avec un sourire :

-Si, si, mais j'étais partie du principe que notre ami ici présent nous aiderait à tout transporter.

-Hum... Réflexion faite, intervint l'officier, de l'aide supplémentaire ne sera pas de trop. Vous-là, venez avec nous.

Le Duros désigné soupira largement, et s'approcha d'eux : il aurait visiblement préféré continuer de rester là à rien faire. Sylen, de son côté, était bien contente de voir que Dezel était toujours aussi vif d'esprit : il avait dû réaliser que le stockage de pièces pour la station était séparé de l'entrepôt, signifiant qu'ils ne pourraient pas utiliser les montes-charges pour transporter les pièces « nécessaires » pour le vaisseau. Le plan qui allait s'imposer serait relativement simple : une fois sur place, assommer discrètement les deux hommes – en commençant par le garde – et se poser avec Dezel pour voir les informations qu'il avait récupérées.
Le groupe de six se mit donc en marche. Après une rapide coursive, la sortie donnait sur un large couloir, avec une population assez facile à identifier : contrebandiers, transporteurs bourrus, voir quelques mercenaires et gardes du corps. La station carcérale de Borenga possédait un petit centre d'activité et de loisir pour les occupants des nombreux vaisseaux qui y passaient. Ils ne restèrent cependant pas longtemps dans cette zone : après une quinzaine de mètres, l'officier utilisa un passe magnétique pour ouvrir une porte « personnel seulement ». Tandis qu'elle marchait dans le couloir, Sylen ressentit un faible picotement, comme une sensation familière. Celle-ci s'estompa cependant après une seconde, et cela avait été si faible que la Mirialane se dit que ce n'était rien. Tandis qu'ils progressaient dans un nouveau couloir, la mercenaire se rappela que Fantôme avait probablement fait appel à d'autres individus. Sans leur signalement, difficile de savoir qui ils pourraient être, aussi était-il probable que les différents groupes présents ne s'allieraient qu'une fois que l'un d'eux commencerait les hostilités.
Elle était encore bien loin de se douter que la sensation précédente était justement due à la présence proche d'un de ces « alliés »...
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Bon, cool. Joc' Marchait, il suivait Reed dans son délire à peine improviser, enfonçant le Mercenaire un peu plus dans son incompréhension de la situation. Reed acquiesçait tandis que le Jedi se moquait brièvement du mercenaire tout en lui faisant comprendre qu'il faudrait autre chose que troufion 1er, Roi des Glandus pour parlementer pour de vrai avec les deux informaticiens auto-proclamés.

Après une séance de réflexion digne d'un nautolan sauvage le mercenaire se planta complètement, Reed envoya sa main sur sa face, créant un petit bruit que d'aucun pourrait traduire par « sprotch » au contact de la main et du nez vert de Reed. Le choc lui arracha un petit geste de douleur, mais rien de bien grave, loin de lui faire oublier la stupidité du garde face à lui. Ah ! Le genre de mec à pas piger ce qu'est un pare-feu.

Ouah, depuis quand un nautolan sait ce qu'est un pare-feu ? Ouais, pas longtemps. Dans la tête de poiscaille du Nautolan pare-feu c'est anti-incendie, donc pour un ordinateur c'est obligatoire, bah ouais, sinon comme il fait en cas d'incendie ? Bah il crame ! Donc grâce aux pare-feux un ordinateur ne peut pas cramer. Surtout vu le nombre de pare-feux qu'il y a dans une boîte à information. En bref, Joclad baratina encore un peu, Reed acquiesça sans trop savoir, le garde capta que dalle.

Un vrai gland celui-là. Enfin, il goba finalement l'histoire et laissa les deux forceux. A peine eurent-ils passés la porte que Reed fit un signe positif à Joclad, lui confirmant de manière peu discrète la réussite. Néanmoins une importante question se posait à lui. Un choix à faire qui pouvait les foutre dans la merde s'ils ne l'assumaient pas, s'ils échouaient, alors ce serait à cause de ça. Reed prit ses responsabilités, tandis que Joc' indiquait la direction à suivre Reed le précéda et fit volte-face, le fixant.

« Bon. Maintenant. Il te faut un nom. Donc. Pas le temps de discuter. Toi. T'es Gus. Aller on continue. »


Depuis le temps qu'il voulait l'appeler comme ça. Sans laisser le temps à Joclad de réagir Reed partit en direction de la zone de vie, sans doute pour mener l'enquête comme le souhaitait Joclad, trouver des informations, les rondes, enfin bref, jouer les espions quoi. Mais aussi en partie pour trouver un petit verre à boire, parce que mine de rien, avec l'autre qui a oublié de remplir le vaisseau, et ben le pauvre Reed il avait sacrément soif – et faim.

La route les mena jusqu'aux portes d'une cantina improvisée. En face d'eux un groupe de six personnes passait par là, le regard de Reed se porta sur une femme dans le groupe. Pas mal. Mais surtout un peu pressé, observatrice. D'autres personnes pour le coup hein ? Coïncidence ? Sans doute. Mais elle semblait extérieure à la station et trop... Observatrice pour être juste là pour rien, surtout que bon, pas faire un tour à la cantina c'est un crime.

Un crime que Reed ne commettrait pas. Sans attendre l'accord du Jedi Reed débarqua à fond dans la cantina, bras ouverts, sourire au lèvres et comme à son habitude, dôté d'une joie de vivre à faire pâlir les plus fous. Masse de monde pour une station comme ça. Mais le forceux n'y fit pas attention, il se contenta de gueuler un bon coup, assez fort, histoire de bien se faire remarquer, comme d'habitude quoi.

« Borenga ! Je sais ou tu t'caches ! Viens ici que je règle ton pare-feu ! »

Les paroles se turent tandis qu'il rentrait en se dandinant dans la cantina, faisant un peu de tam-tam avec le crâne d'un sullustéen avant d'emprunter un verre sur le plateau qu'il transportait. Il porta le breuvage à sa bouche et se mit à boire rapidement, puis jeta un coup d'oeil vers Joclad, quitte à faire ceux qui connaissent bien les règles, autant les jouer à fond. Il posa le verre sur une table non loin de lui sous les regards énervés de certain, puis s'apprêta à reprendre la parole quand quelqu'un l'interrompit.

« Reed ? Reed le poisson d'eau sale ? »
« Oh non... »
« Oh putain, mais qu'est-ce que tu fou là toi ? »
« Non, non, non... »
« Mais oui c'est bien lui, quel boxon tu fou encore ! »
« Oh, Edmmus, ça faisait un bail. »
« Ouais, ouais, depuis ce moment ou tu t'es barré avec mon speeder après le casse sur Tatooine. »

« Ouais, c'était la bonne époque ah-ah... »

« Et ben figure-toi que oui. Au début j'étais pas mal énervé quand même, rapport au fait que les Tuskens m'ont poursuivis alors que j'étais à patte, mais ça a été après, j'ai croisé un groupe de mercenaire de Borenga, après une maigre négociation, j'ai accepté de bosser pour eux, s'ils m'aidaient à me sortir de la merde dans laquelle j'étais à cause de toi. »

« Ouais, mais bon, tu sais, voilà quoi... »

« Nan mais t'inquiète, au final j'ai jamais été aussi bien que depuis que je bosse pour lui, alors bon, ça passe. Pour cette fois. »


Reed rigola frénétiquement tandis que son interlocuteur faisait quasiment le double de sa taille, frôlant le plafond avec son crâne. Edmmus, que de souvenir, un pigeon que Reed avait arnaqué sur Tatooine. Ils avaient utilisés son speeder pour foncer chez des Tuskens, pour piquer quelques pièces détachées que Reed affirmait de grande valeur, puis les revendre. En fait le Nautolan voulait juste lui tirer son speeder, du coup il l'avait laissé là puis était repartit jusqu'à l'astroport retrouver son amie, avait vendu le Speeder puis quitté la planète.

« Alors, quoi de neuf ? »
« Oh rien, enfin si, j'ai changé de taff'. »
« Ah ? Plus dans les pièces détachées et le vol de clodos ? »
« Ah-ah... Non, je vais dans l'informatique maintenant. »
« Et tu t'es fais embaucher par Borenga ? »
« Ouaip, on est ici pour régler un putain de cafouillage de serveurs dérivés. »
« De q... Ouais je vois. »
« Tu comprends du coup, faut qu'on renvoi les secteurs sur la prise mère, sinon on va avoir un putain de système corrompu au niveau du processeur avant même de lancer le POC ! »
« Moui... »
« Bref, je serais bien resté pour discuter plus longtemps, mais Gus, mon collègue m'attend là. Et puis il est du genre coincé, balais dans le cul et fanatique sur son taff' quoi. Il bosse bien, mais putain ce qu'il est chiant. »

« Ouais je vois le genre. Bah écoute, en souvenir du bon vieux temps, je vais te mener jusqu'à la salle des serveurs. »

« C'est gentil, mais je cherche un officier là. »

« T'inquiète, je suis capitaine du bloc-prison. Donc bon, je suis officier. »

« Nan ? Sérieux ? Ils ont foutus un trouffion comme toi capitaine ? Putain, ça en a perdu quand même la hiérarchie. »

« Fais gaffe quand même Reed... »

« Pourquoi ? Tu vas m'aspirer avec ta putain de trompe ? »

« ... »


L'Elephant resta calme un bref instant puis éclata de rire, envoya une tape dans le dos de Reed qui le projeta jusqu'à la porte d'entrée, aux pieds de Joclad. Derrière la cantina explosait de rire, le Nautolan se releva tant bien que mal, puis prit la parole à voix basse pour donner des informations à son collègue.

« Bon, je nous ai trouvé un passe. Et un plus ce type c'est un gland, donc ça passe. Il réfléchit moins vite que Galdur. »

Pauvre Trandoshan. Surtout que bon, des fois Reed était pas doué pour la réflexion. D'un pas lourd le Cragmoloide se dirigea vers eux, se pliant quasiment en deux pour passer la porte avant de les inviter à les suivre. Il passa une porte réservée, en se pliant, puis se retrouva dans un couloir. Devant on voyait le groupe de six de tout à l'heure, Reed recula un peu et se mit à porter de Gus... De Joclad.

« Le groupe devant... Sont chelou. Nos rivaux, ils sont combien ? »
« T'as dis quoi ? »
« J'ai dis que pour prendre les devant il va nous falloir un bon chou (un terme technique) que pour les primo ils seront sans doute pas rodiens. »


Puis Reed éclata de rire, blague d'informaticien, vous pouvez pas comprendre. Le cragmoloide éclata de rire. Il avait pas comprit. Enfin bon, niveau discrétion c'était un peu rater pour l'instant, mais au moins, il y avait un officier bien gradé et ils étaient en route pour les serveurs. Après bon, certes cet officier avait plus de force qu'un wookie, faisait trois mètres de haut et pouvait gueuler très fort. MAIS un officier quand même. En plus de mémoire de Nautolan, c'était un putain de bon guerrier, chouette pour buter des Tuskens... Mais un ennemi casse-couille, bon ça va qu'il a juste trois neurones qui se battent en truel.
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J’avisais le Nautolan qui me faisait face, l’air impassible. Sur le fond, il n’avait pas tort. J’vais même déjà pensé à cette nécessité, mais je ne m’étais pas arrêté sur un nom d’emprunt spécifique. Le fait que je sois un Jedi n’était pas une faille, c’était même un atout, en fait. Cependant, le fait que je sois un Jedi recherché par l’Echange –ils devaient avoir mit ma tête à prix, c’est certain- et qui avait tourné sur les chaines holonet illégales dans une ambiance et une tenue peu recommandable, ça c’était une faille. Une faille titanesque, même. Bon, vous me direz, mon visage on ne l’a sans doute pas trop vu. D’ailleurs, si ça se trouve, ils n’ont même pas eu le temps de faire filtrer une photo, vu que Vel’ et moi avions tout détruit sur Impératrice Teta. Mais mon nom, par contre, était connu.

« Ouais, si tu veux. Ok, tu as gagné. Pour cette fois. » admettais-je bien malgré-moi, agitant la main pour lui faire comprendre que le sujet était clos.

Nous n’avions clairement pas le temps de discuter de ce genre de choses, et je ne voulais surtout pas qu’il vienne argumenter sur la nécessité de taire ma véritable identité. Je savais la chose nécessaire, nous venions de trouver un substitut, inutile d’aller plus loin. Bref, Reed semblait avoir compris et cerné sa nouvelle mission puisqu’il fit volte-face et s’avança dans les coursives. Je le suivais, cherchant à rester à sa hauteur pour afficher clairement notre statut d’associés. Mon regard glissait de droite à gauche, avant de se poser sur le groupe qui semblait émerger de notre gauche, et donc du hangar où s’était posé le vaisseau qui nous avait suivit de près lors de notre approche de la station. Mon intérêt s’était porté vers eux par un appel très diffus et léger de la Force Vivante, comme si cette dernière m’appelait à me plonger activement dans le flux pour discerner une aspérité. Je m’y refusais, alors que mon regard glissait vers la Mirialan qui accompagnait le groupe. Etait-ce possible que ce soit…

Velvet ?

Non, ce n’était pas elle. Ci ça avait été le cas, j’aurais ressenti plus qu’un faible appel. Mais cela ne me rendait que plus méfiant, et justifiais mon rejet d’activité. Je me plongeais au contraire dans la passivité, cherchant à masquer ma présence dans la Force. J’avais fais un oubli, à savoir que j’étais sans doute bien plus facile à distinguer que Reed dans le flux, de part ma formation avancé au maniement de ce dernier. Je n’avais pas pensé qu’il puisse être possible de croiser la route d’un autre sensitif, surtout lorsque je faisais déjà équipe avec l’un d’entre eux.

Enfin, il fallait tout de même relativiser. Cet appel diffus signifiait que l’individu n’était pas entrainé -ou alors il le cachait très bien. De fait, il n’y avait pas raison de s’inquiéter, surtout après que la Mirialan n’ait pas réellement réagit. Je laissais donc échapper un léger soupir de soulagement tandis que je m’immobilisais en réalisant le changement de direction prit par Reed. Je laissais mon intérêt se couler vers la cantina dans lequel le Nautolan venait d’entrer, et j’écarquillais grand les yeux en entendant son appel tonitruant. Je manquais presque d’écraser ma main contre mon visage, dans un signe d’exaspération face à un tel manque de tact –ou une preuve concrète de la stupidité de mon associé, laissant échapper un juron typiquement corellien :

« Oh petchuk… »

J’hésitais entre faire mon entrée ou bien rester en retrait, mais ce fut bien la seconde solution que je finis par choisir. Il était préférable que je ne m’affiche pas à ses côtés sur ce coup pour éviter de me faire dégommer à mon tour, si dégommage il y avait. Car bon, vu la carrure de l’Elephant qui venait de réagir –et qui connaissait Reed, qui plus est. Aie aie aie….-, je préférais encore qu’il en cale une à lui plutôt qu’à moi.

Et puis surtout, après une pareille réaction, une personne sensée chercherait à calmer le jeu pour éviter de se faire fracasser… Mais non ! Ce Nautolan était tellement con qu’il renchérissait !

« Reed, essayes de ne pas trop l’énerver quand même, hein !? J’ai besoin de mon technicien, entier. » lançais-je à son intention, signalant ma présence d’une voix forte.

Ouais, vas-y Joclad, causes toujours. Ce Nautolan est un vrai abruti, tu l’as su à la première seconde où tu l’as vu sur Ondéron. Non, mais vraiment, pourquoi ais-je insisté pour avoir l’aide de cet imbécile ?

Parce que j’en avais besoin, oui, je sais. Mais tout de même, la Force aurait pu être un poil plus sympa avec moi, vous ne trouvez pas ?

« Hé toi, l’Humain ! C’est à toi l’épave qui traine dans le hangar A8 ? » beugla à mon oreille une voix immonde et à l’haleine puante.

Je tournais doucement la tête, quittant des yeux la scène que m’offraient le Nautolan et l’Cragmoloïd pour découvrir l’individu qui s’était approché de moi sans même que je ne m’en rende compte. J’avais tellement focalisé mon attention sur Reed que je n’avais même pas vu surgir cet immense Dévaronien au teint rougeâtre et aux cornes qui n’avaient rien à envier à celles du diable des légendes pour enfants. Instinctivement, une pensée me vînt. Je me revoyais à Cinnagar, avec Velvet, face à ce Dévaronien qui nous avait enlevé, kidnappé et drogué. Ce Dévaronien qui avait fait surgir mon subconscient, qui avait fait naitre en moi mes plus profonds désirs, ceux que j’avais cadenassé et enfermé. Fort heureusement pour nous, ce n’était pas celui qui me faisait face en ce moment même. Sinon, nous aurions dû passer directement au plan F.

« Une épave ?! C’est mon vaisseau que tu oses traiter d’épave ?! » rétorquais-je aussitôt, m’imprégnant du rôle qui devait être le miens.

« Ouais, c’est exactement ce que je viens de dire ! »

« Et bien tu ferais mieux de déguerpir, sale wagyx, ou c’est toi qui va servir d’épave… »

Ma main glissa doucement sur le holster de mon blaster, celui que j’avais dégotté lors de notre arrivée dans l’Espace Hutt. Soutenant le regard du Dévaronien, lequel ne semblait pas se départir pour un sou. S’il voulait se croire dans une de ces scènes d’holofilms, alors il serait celui tomberait lors du duel qui se profilait. Enfin, ça c’était ce qui était prévu de se produire si Reed n’avait pas réussi, d’une façon que j’ignore encore, à convaincre Babar de se joindre à nous et de nous guider là où nous souhaitions nous rendre. Jetant un coup d’œil vers le sol, je regardais Reed se relever et je comprenais à présent le pourquoi des rires qui s’élevaient de la cantina, ainsi que la réaction surprise du Dévaronien. La carrure de l’Cragmoloïd, ainsi que sa réputation, sans doute, le fit reculer, lequel ne tarda pas à prendre la poudre d’escampette.

« A force, j’en aurais suffisamment récolté pour faire une tarte… » répondis-je à Reed sur le même ton, non sans une relative froideur.

D’un pas lent, je suivais l’éléphant qui s’avançait dans les couloirs, se pliant pour pouvoir accéder à la zone réservée. Du regard, je pouvais de nouveau discerner le groupe que nous avions croisé précédemment. Il n’y avait pas vraiment de doutes concernant la raison de leur présence ici : ils étaient arrivés en même temps que nous, selon une trajectoire similaire. En plus de ça, Fantôme avait sous entendu que nous ne serions pas les seuls sur ce coup. Alors oui, c’était peut-être juste une coïncidence, mais tout de même. Je suis un Jedi et la Force me parle. Je ne sais pas encore à quoi m’attendre de leur part, mais vu la sécurité mise en place dans cette station, de l’aide serait sans doute bien appréciée. Surtout que je n’avais vu que deux vaisseaux amarrés : le leur, et le nôtre. C’est un peu léger pour une grande évasion.

Prenant note de la remarque de Reed au sujet de dit groupe, de la réaction de notre guide et de la tentative du Nautolan de le tromper, j’éclatais moi aussi d’un léger rire. Un rire forcé qui en disait long sur l’estime que je pouvais avoir de « l’humour » de mon associé et pseudo-technicien.

« C’est difficile à dire. On risque d’avoir quelques surprises, comme d’habitude. Ces machins sont un peu vieux, mais ça ira. »

Le message était autant adressé au Nautolan qu’à l’éléphant, mais encore fallait-il que Reed puisse en comprendre le sens caché, à savoir qu’il n’en savait pas grand-chose, et qu’il fallait rester sur nos gardes au cas où le groupe qui nous devançait d’une dizaine de mètres ne se révèlerait pas très coopératif.

« Au fait, vous avez d’autres vaisseaux à quai en ce moment ? J’ai vu que notre appareil et un coucou qui semblait mal en point… »

L’Elephant s’arrêta et se retourna.

« Ouais. Il y a deux compacteurs et trois navires carcéraux de l’autre côté de la station. C’est une prison, pas un casino. »

« Ouais, merci, j’avais remarqué. D’ailleurs, vous avez revérifié les systèmes de sécurité récemment ? »

« Tu s’rais pas un peu trouillard, toi ? J’t’assure qu’on craint rien. Même en cas d’émeutes, on a de quoi transformer la vermine en purée de gungan : tourelles automatiques, champs de forces, ondes soniques… Et j’en passe ! »

« Ah ouais je vois. Très rassurant. Dîtes, vos systèmes font la différence entre prisonniers et visiteurs ? Faudrait pas que l’on se fasse trouer par mégarde, Reed et moi… »

Bah ouais. Certes tous ces systèmes se retrouveraient en panne après l’insertion du virus, nous offrant de plus grande chance de survie dans cette grande évasion. Mais en attendant, bah on était un peu –beaucoup- vulnérables… Et je ne tenais pas nécessairement à finir en pâté de Bantha ou je ne sais quoi d’autre. Du regard, j’avisais Reed alors que le Cragmoloïd répondait à ma question…


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Gus, ou Joclad, s'engagea dans une discussion réellement importante avec le cragmoloide. Reed écouta le début. Puis il haussa les épaules. Le Nautolan ne s'arrêtait pas à chaque remarque, sinon il aurait prit sans doute un peu plus mal que le jedi sous-entende que lui aussi était un gland. Mais bon, il avait pas tout à fait compris la référence du jedi, du coup il l'avait juste pour une truffe, un bon gros fanatique quoi.

Finalement lorsque Reed lui avait demandé le pourquoi du comment, son avis, le jedi avait répondu un truc farfelu sur des trucs... Farfelus... De l'avis de Reed ça devait signifier un truc du genre « je m'en touche la raie » ou « j'en sais rien ». Ou alors « prend un chiantos ». Finalement le mercenaire opta pour la seconde option, Gus était trop sérieux pour le reste, enfin Joclad. Mais bon. Pour simplifier les choses, on va l'appeler Gus. Ou le fanatique.

Le jedi, oui le jedi aussi, commença alors sa conversation avec l'éléphant, posant des questions sur la défense et tout et tout. Le genre à bien faire gaffe, à prévoir un plan. Il tenta même d'initier Reed à cette tactique. Après, en soit, il faut bien reconnaître l'utilité de ce genre de tactiques, la facilité avec laquelle elles peuvent être mise en place et leur utilité. Mais bon, il reste qu'elles ont un majeur défaut qui fait que Reed préfère les siennes : Bordel ce qu'elles sont chiantes !

Nan, le nautolan n'aime pas lorsqu'un plan se déroule sans accrocs. Car après tout les accrocs sont les trucs les plus rigolos dans une mission. Donc au final, il établissait une rapide idée pour rentrer dans le vif du sujet, puis il improvisait alors, de A à Z. Le cragmoloide répondit finalement, annonçant le faible effectif de vaisseaux sur la station. Le nautolan comprit alors l'idée derrière tout ça.

Évacuer les taf... Les prisonniers ! En soit ce n'était pas bête, ça permettait de piquer des vaisseaux à Borenga en plus de le faire chier à faire se barer les prisonniers. Restait que bon, Gus savait conduire – on va l'appeler Joclad – Reed très légèrement, en ligne droite, mais et les prisonniers ? Fort possible, mais c'était quand même un gros pari. Chouette, un pari. Reed ne pouvait qu'aimer l'idée de tout miser sur un pile ou face.

Joclad continua, passant maintenant sur les systèmes de sécurités, le Cragmoloide le rassura, ils étaient forts. Maintenant leur système de visée, visiblement Joclad s'inquiétait de savoir si les deux intrus n'allaient pas finir en gruyère avant d'arriver au virus. L'éléphant s'arrêta et se retourna vers Joclad, l'air visiblement surpris. Puis il reprit la parole.

« 'Sais pas. »

Puis il reprit sa marche, il ne s'était jamais vraiment posé la question, mais de sa mémoire d'éléphant il n'avait pas vu de visiteur se faire perforer le cul. Donc c'était plus positif. Tandis que le petit groupe s'approcher du premier groupe le Cragmoloide leva la main, indiquant le couloir tournant à gauche juste devant eux, puis reprit la parole.

« Bon, on passe à droite, je vous emmène au serveur. »

Reed se retint de pouffer de rire en repensant à une anecdote et vint se coller à Joclad, tout en prenant la parole à voix basse.

« Ouais alors, à la base il connaissait sa gauche et sa droite. Mais je me faisais chier... Je pensais pas que ça durerait aussi longtemps... Mais putain, c'est drôle. »
« Reed ? »
« Ouaaaais ? »
« Mais dis-donc, pourquoi avoir changé de taff' ? »
« Alors c'est une longue histoire. »
« Etonnant. »
« Tu te souviens de mon petit jeu qui consistait à me faire passer pour un jedi ? »
« Ouais, c'était marrant de les voir te prendre pour un de ces cons. »
« Et bah figure toi qu'après notre virée sur Tatooine, j'en ai croisé un ! Il y avait un fanatique sur la planète et il aimait pas trop l'idée que je pique une partie du gâteau, du coup il a tenté de me buter. »

« Et ? »

« Bah je me suis barré avec son vaisseau. »

« Et du coup, mon speeder ? »

« Bah, pour rentrer dans le hangar fallait passer une porte, du coup j'ai utilisé ce cher Zambie pour percer la porte. Il est mort en héro. »

« Zambie... »


Le cragmoloide sembla attrister par la nouvelle, il fixa le sol quelques instants tandis que Reed se tournait vers Joclad, un franc sourire aux lèvres, se retenant visiblement de rire. Il appréciait plutôt bien la conversation qu'il avait avec le colosse capable de le briser en deux en un instant.

« Sinon, t'as encore Chichine ? »

« Euh... Non... J'ai voulu... Tenter un truc avec Chichine, contre le fanatique et... Bon, ben ça c'est mal passé. Du coup maintenant il a Chichine plus son sabre. »
« Han, mes condoléances. »
« Bof, j'ai encore JjoJjo. »


Le Cragmoloide acquiesça. Pour ceux n'ayant pas suivi : Chichine = Sabre-Laser, JjoJjo = Pistolet blaster. Finalement le petit groupe se pointa au niveau du couloir, Reed en tête, se retenant de rire. Il tendit son bras vers la gauche.

« Aller ! Tous à droite ! Vers le serveur, on a un bounty à régler ! »
« C'était pas un serveur di-machin chose ? »
« Aller ! A droite ! »

« Reed ? »

Le nautolan avait passé son rire, il avait totalement zappé sa première excuse, tentant donc maintenant de noyer l'éléphant dans une flaque d'eau.
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« Ouais, ok, je vois… »

Sur ce coup là, le cragmoloïde n’était pas d’une grande aide. Il était pourtant important de connaître la réactivité du service de sécurité et les moyens qu’il mettait réellement en application. Savoir qu’ils étaient surarmés était une chose, savoir ce qu’ils faisaient de l’arsenal mis à leur disposition en était une autre. M’enfin, si personne ne s’était fait dégommer depuis le temps, alors nous avions toutes nos chances de parvenir à nos fins. Le tout était d’atteindre la salle serveur. Une fois que le virus serait en place, il ne nous resterait plus qu’à foncer vers les quartiers de la prison pour libérer tout le monde.

Mais encore fallait-il pouvoir parvenir jusqu’à ce stade, car à entendre le cragmoloïde, on avait plus de chances de finir perdus que d’arriver à destination. Car pour confondre sa droite et sa gauche, il fallait tout de même vouloir le faire exprès ! Ou bien avoir eu un imbécile de partenaire qui prenait un malin plaisir à vous embrouiller pendant des années, de sorte à ce que les choses deviennent réalité. Dès lors, droite et gauche n’avait plus de sens.

Mon regard glissa vers Reed alors que ce dernier m’annonçait que la chose était bien de son fait, et j’esquissais un léger sourire. J’étais réellement impressionné par la bêtise du Nautolan, et j’en venais à penser que je devrais peut-être me méfier un peu plus de lui. Néanmoins, vu l’énergumène, je devais admettre que son talent à savoir se débrouiller pour rester en vie était déroutant, voir surprenant.

Je rétorquais donc à sa remarque, dans un murmure inaudible pour l’éléphant.

« … C’est bien ce qu’il me semblait, c’est le genre de truc qui ne peut venir que de toi. »

En parlant de ce dernier, le voilà qu’il changeait de nouveau de sujet, pour parler de choses sans aucun intérêt pour moi. Impossible de savoir s’il disait en partie vrai, ou si la chose était totalement inventée. Pour cela, il m’aurait fallu chercher à effleurer l’esprit de Reed, chose que je ne voulais faire pour rien au monde. Je ne tenais pas à devenir totalement abruti par son raisonnement stupide, incohérent et illogique. Comme, par exemple, le fait qu’un mec se baladant avec un sabre-laser était forcément Jedi de nature. Non parce que sérieusement, cela reviendrait à dire que Reed était un Jedi…

Cette simple idée me donner envie de vomir.

« J’te le répète, Reed, je ne suis pas certain que ce fut un Jedi, ce jour-là. »

Hop, c’était histoire de faire bonne figure, de faire croire que Reed m’en avait déjà parlé. D’une certaine manière, cela permettait d’étoffer une légende déjà fortement compromise par le comportement du Nautolan. Mais ce n’était pas bien grave puisque nous approchions de notre objectif.

Reed venait en effet de nous forcer à bifurquer dans la direction indiqué par l’éléphant, et je prenais soudainement volontairement mes distances, reculant de quelques pas. Nous n’allions bientôt plus avoir besoin de lui. Le temps était donc venu de se préparer à le neutraliser. Sur ce point, j’avais déjà mon idée. Une chance pour nous que le couloir était plus sombre et mal éclairé. Sans doute un couloir de maintenance où le flux de personne y transitant devait être faible. D’ailleurs, je n’avais localisé qu’une seule caméra de sécurité, que nous venions juste de passer.

Le cragmoloïde avait finit par comprendre que Reed se foutait de sa trompe, et il devenait urgent de passer à l’action. Mais tout d’abord, il nous fallait noyer le poisson. Qui sait, peut-être était-il suffisamment stupide pour rentrer de nouveau dans le range. Mais à mon avis, c’était peine perdue…

« Si, si. Il est juste un peu con. Mais ça je pense que tu le sais mieux que moi ! » le coupais-je donc, comme pour appuyer les propos incohérents de Reed.

« Oui, je l’sais. Mais j’ai aussi l’impression que vous essayez de m’prendre pour un con également ! »

« Nous ? Mais pas du tout, voyons ! »

Vite. Trouver une solution, ou un moyen de s’en débarrasser. Mon regard se figea un instant sur la pénombre au loin et l’idée me vînt subitement.

« Hé ! C’est quoi ça ?! » lâchais-je subitement, prenant un air horrifié tout en pointant le fond sombre du couloir mal éclairé.

« Quoi encore ?! Tu crois que je vais me faire avoir ?! » rétorqua l’éléphant en se tournant pour observer à son tour.

« J’ai vu quelque chose bouger dans l’ombre, j’tassures ! »

Je continuais de pointer du doigt le fond du couloir, gardant l’attention du cragmoloïde figée dans cette direction le temps nécessaire pour disparaître dans un voile de Force. Lorsqu’il se retourna, à peine une demi-seconde plus tard, j’avais disparu.

« Héé ! Il est passé où ton pote ?! » grogna l’éléphant en constatant ma disparition. S’il avait été plus attentif, il aurait pu déceler les imperfections dues à ma maitrise encore sommaire de la technique.

J’avais reculé, sautant pour désactiver la caméra de sécurité du couloir, ne laissant qu’une ombre comme trace de mon passage. Il sembla réagir en la remarquant, trace volontaire pour attirer son attention, grognant plus fort et se préparant à tirer. Mais il était déjà trop tard pour lui. M’aidant du plafond, je plongeais dans sa direction pour le frapper d’un coup de pied au visage, utilisant son poids pour le faire chuter sur le dos.

« Urrfff ! »

Il fut accueillit par ce dernier dans un bruit sourd, sa tête frappant fortement contre le sol, et je retombais sur lui pour m’assurer qu’il était KO, réapparaissant au grand jour.

« J’t’avais dis que j’avais vu une ombre, guerfel. »

Nous n’avions plus le temps de jouer à cache-cache et de s’infiltrer. Si la sécurité était en train de regarder les écrans au moment de mon attaque, alors l’alerte ne tarderait pas à être donnée. Nous étions justes à côté de la salle serveur, nous devions donc agir rapidement. Une fois tous les systèmes désactivés, les choses deviendraient plus simples. Sur le papier, tout du moins.

« Reed, tiens, prends le virus et fonce à la salle serveur ! » lançais-je à l’intention du Nautolan en lui tendant la puce contenant le programme informatique. « Je vais m’assurer qu’il ne se souvienne pas de nous à son réveil. »

Une fois que Reed eut prit les données, je revenais vers le cragmoloïde. Je venais fouiller dans une de mes poches pour sortir un hypo-injecteur que m’avait fournit Darel. Je lui avais dis qu’un jour le produit qu’il avait utilisé sur les Hapiens pourrait me servir, et c’était justement ce que j’allais faire maintenant. II était absolument hors de question que l’abruti étendu sur le sol puisse se souvenir de nos visages, et c’est pourquoi j’espérais que la dose d’anabolisant serait suffisante. J’insérais donc la dose dans l’injecteur et je la lui administrais dans le bras.

Avec ça, il ne devrait plus se souvenir de quoi que ce soit. Du moins, en théorie, la chose avait bien marché sur les Hapiens. Mais le cragmoloïde était bien plus massif que ça. L’idée d’utiliser la deuxième et dernière dose que j’avais en stock m’était venue à l’esprit, mais je ne pouvais pas prendre le risque qu’il fasse une overdose par ma faute. De fait, je m’ouvrais une fois de plus à la Force, pour venir suggérer à son esprit qu’il avait raccompagné deux personnes avant de s’évanouir.

Avec l’aide de l’anabolisant, ça devrait faire l’affaire.

Je me redressais donc, laissant l’éléphant là où il était et dégainait mon blaster avant de foncer à mon tour vers la salle serveur pour rejoindre Reed. Le Nautolan n’était pas loin. En arrivant dans l’embrasure de la porte donnant sur la pièce, je lançais :

« Alors Reed, c’est finis oui ou non ?! »


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Le groupe mêlé de mercenaires incognitos et de personnel de la station progressait dans les coursives, dans une procession relativement silencieuse... Du moins, cela aurait été le cas sans la paire de rire tonitruants qui commencèrent à jaillir occasionnellement quelques dizaines de mètres derrière eux. Quelques coups d’œil de la part des membres de la Griffe révélèrent ce qui semblaient être un Nautolan et un Cragmoloïd les plus bruyants que les mercs aient eu l'occasion de rencontrer. Autant dire que ces deux là avaient du coffre. Un autre les accompagnait, mais il marchait en retrait, difficile du coup de l'identifier. Juste devant Sylen, le Duros se mit à soupirer.

-Et merde, c'est Eddmus... Si vous avez des bouchons d'oreille, préparez-les, parce que c'est pas prêt d'être fini. Ils vont probablement aux serveurs, donc on va les avoir sur le dos pendant un bon bout du trajet. J'comprendrai jamais comment un type aussi con peut être capitaine...

Sylen devina qu'il devait faire référence au Cragmoloïd – son équipement faisait effectivement penser à celui du garde, en à peine plus propre. Une partie de ce que le Duros avait dit n'avait échappé ni à elle, ni à aucun de ses collègues : les serveurs de la station ne devaient pas être loin de leur destination, et ils risquaient d'y avoir une opposition dérangeante si le groupe qui les suivait y était encore quand ils comptaient intervenir. Enfin, presque aucun de ses collègues : à côté d'elle, la zabrak à l'air normalement si sérieux commençait à se décomposer en un mélange de grimace et de sourire prêt à exploser.

-Vysh, un problème ? Fit la Mirialane en chuchotant à sa voisine.

-Désolé Syl', c'est juste... J'ai essayé d'écouter ce que les gars derrière disaient... Merde j'aurai pas dû. Soit ce Nautolan est le plus mauvais acteur de l'Espace Hutt, soit il est tellement stupide que ça en deviendrait presque un génie...

Sylen fronça les sourcils en entendant le mot « acteur ». Le regard des deux mercenaires se croisèrent, mais l'expression de la fusillière contredit la première intuition de sa capitaine : la remarque était innocente. Probablement que le type faisait semblant de bien s'entendre avec le capitaine de la station qui l'accompagnait. La jeune femme reprit la parole, un peu plus fort cette fois :

-Mouais. Cela dit, je ne te paye pas pour te taper des barres, donc un peu de professionnalisme.

Fidèle à son rôle, la mercenaire ne perdait pas une occasion de « martyriser » ses subordonnés. La chose ne lui plaisait pas tant que cela, mais rester comme à l'accoutumé aurait trop risqué de la vendre de capitaine de vaisseau de transport à mercenaire vétéran. Chaque seconde qu'ils pouvaient passer à tromper l'ennemi était primordiale.
Cependant, une chose plus importante encore était obtenir des informations. Dezel semblait en avoir un certain nombre, mais ils n'avaient pas vraiment eu la possibilité d'échanger. La sûreté voudrait qu'ils attendent d'avoir assommer leurs accompagnants avant de mettre en place un plan, mais le risque d'être repéré était bien plus grand que s'ils savaient immédiatement où aller.


-Dez', c'est vraiment le moment de jouer ?

La voix de la mécanicienne avait des tons de reproche, et la capitaine se demanda si elle jouait toujours la comédie : il arrivait parfois à Crow de jouer à des jeux sur son datapad alors qu'il était censé travailler. Certains diraient que c'était son côté encore enfantin qui ressortait... Mais de là à sortir son pad en mission ? Elle jeta un œil : il avait bel et bien sorti son appareil, et pianotait allègrement dessus. Il s'était mis dans un coin de la procession, comme s'il avait voulu cacher à tous ce qu'il faisait... Ralentissant légèrement, Sylen se mit au niveau du jeune homme juste alors que ceux en tête du groupe arrivaient à un embranchement et tournaient à gauche. Soupirant, la jeune femme prit le pad d'une main sèche.

-Tss, donne-moi ça toi. Le boulot est pas encore fini, tu t'adonneras à tes activités... « ludiques », quand on aura quitté ce tas de ferraille. Fichu gamin, je me demande presque pourquoi je te paye.

Elle ferma la fenêtre du jeu, et tomba sur une page de notes écrites rapidement. Un faible sourire vint puis repartit, avant que la mirialane ne décide finalement de complètement couper le datapad. Elle avait vu ce qu'elle voulait voir : les notes prisent par Dezel pendant que personne ne regardait. Il avait apparemment subtilisé un passe magnétique avec tous les accès de la station – ou un bon nombre, en tout cas. Il avait également mémorisé l'accès jusqu'à la salle des serveurs, puis jusqu'aux quartiers des cellules. Si elle suivait bien, la salle des serveurs se trouvait dans l'autre versant du couloir qu'ils venaient d'emprunter.
Après quelques dernières manipulation, elle rendit son datapad à l'humain, qui imitait un air faussement gêné. Il ne fallut pas longtemps avant que le groupe parvienne à l'entrepôt de maintenance. L'espace était relativement grand, et il y avait un autre officier de maintenance qui semblait surveiller les allées et venues. Celui qui les avait accompagné se dirigea rapidement vers son collègue pour expliquer la situation. Prata suivit, et Dezel commença à se balader, faisant sembler de chercher certaines des pièces nécessaires : son véritable rôle était de repérer les caméras et de les désactiver à la première occasion.
Habituellement, Sylen aurait attendu 5 à 10 minutes avant de lancer le branle-bas de combat, mais après seulement quelques instants d'attente, le picotement qu'elle avait sentit plus tôt revint un bref instant. Même si cela ne dura qu'un court instant, elle reconnaissait la sensation qu'elle avait déjà ressenti sur Byss : un Jedi, ou en tout cas un utilisateur de la Force qui n'était pas un Sith. Le picotement dans sa nuque était sourd, atténué, comme si on essayait de le camoufler, mais la source était trop active pour masquer complètement son activité dans la Force. C'était en tout cas ce que Sylen déduisait de ses faibles connaissances sur la question – son manque d'entraînement était effectivement une lacune.
Mais que sa déduction soit bonne ou fausse, elle comprenait qu'ils n'avaient plus le temps.


-Bon, allez, on se dépêche ! On a encore 30 livraisons à faire cette année, et après on aura finit de s'assommer au travail, plus vite on aura fini, mieux ce sera.

Trente, assommer... Normalement, le message était clair pour les mercenaires. Elles avaient trente seconde pour se positionner chacune près d'un des locaux, tandis que Dezel avait le même temps pour désactiver les caméras.
Le compte à rebours, se fit, et en parfaite synchronisation, Prata et Sylen frappèrent d'un grand coup respectivement le premier officier de maintenance et le duros. Vysh ne devait pas compter parfaitement à la même vitesse, car elle frappa avec une légère seconde de retard. Les deux mirialanes grimacèrent : il faudrait espérer que cet écart n'avait pas donné le temps au dernier officier d'appuyer sur une quelconque alerte. Peu probable, mais on savait jamais.


-C'est pas passé loin, mais j'ai rebooter les caméras. A moins que quelqu'un regardait spécifiquement à ce moment là, nous avons disparu des enregistrements. Pourquoi aussi vite, chef ?

-Si j'ai tord, Dezel, tu pourras m'en vouloir, mais je crois que l'autre groupe a commencé à agir.

-Mais dans tous les cas, ils arriveront après... Commença Prata.

-Pas si ce sont ceux qui étaient avec le Cragmoloïde, coupa la capitaine. Prenez l'équipement du garde, son arme, ses munitions, et les accréditions des officiers de maintenance – tout ce qui pourra nous servir. Et que le matériel de survie soit prêt à être déclenché au premier signe.

Une nouvelle minute plus tard, le groupe était de nouveau dans le couloir. Par principe, Dezel brancha rapidement son datapad à la caméra proche, envoyant de fausses données sur le réseau le temps qu'ils passent. En arrivant à l'embranchement, ils purent enfin distinguer, en face, la vision d'un éléphant écroulé au sol, ainsi qu'une série de bruits venant du couloir. Sans même se préoccuper du colosse, les quatre mercenaires se ruèrent arme au poing vers la salle des serveurs.
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Derrière le Nautolan le cragmoloide commençait à se douter de quelque chose, malgré l'habile tentative de Reed de noyer le poisson dans sa salive il parvint à piger qu'un truc clochait. Derrière l'éléphant géant c'était arrêté, finalement il reprit brièvement la route lorsque Joclad intervint. Devant Reed avait la main posée sur l'étui du blaster, prêt à dégainer. Si il y avait bien un truc qu'il pensait vrai, c'est qu'il était plus rapide que la montagne de stupidité qui le suivait.

De nouveau Joclad l'interrompit, pointant un bout du couloir un insistant. Il y avait vu quelque chose. Reed perdit son regard à chercher la chose, bientôt imité par le cragmoloide qui semblait malgré tout avoir un gros doute. Finalement, non confiant, le géant revint à Joclad pour constater sa disparition, il se retourna vers Reed en demandant où il était. La réponse de Reed fut plutôt convaincante, les yeux écarquillés et une flamme d'envie dans les yeux il répondit.

« OH PUTAING ! COMMENT IL A FAIT CA ? »

Et surtout qu'avait-il fait ? Sans doute un truc avec la force, mais bon, quand même quoi, c'est chouette. Pas autant que sauter méga haut ou faire voler des trucs, mais quand même ça pète la classe ce truc là. Le cragmoloide abandonna vite Reed pour chercher à nouveau le jedi, sans réel succès. Bientôt celui-ci revint dans un éclair et vint foutre au sol le cragmoloide. Reed applaudit un peu en sifflant d'applaudissement. En fait les jedi sont quand même assez balaise.

Le jedi s'adressa alors au mercenaire, lui tendant le virus que Reed s'empressa de prendre, hochant la tête aux paroles de Joclad lui demandant d'aller installer le virus. Le natif de Glee Anselm fit quelques pas, avant de s'arrêter, main sur le pistolet et de fixer Joclad, puis le cragmoloide, puis de prendre la parole sur un ton bien plus sérieux que d'ordinaire.

« Tu devrais le buter là. Il va nous causer des soucis après sinon. »

Puis il reprit sa route. Il était presque sur que les jedi ne faisaient pas ce genre de choses pourtant logiques, mais dans le doute il avait tout de même demandé. Au pire, il se chargerait de l'éléphant en sortant de la pièce peu après. Il se dépêcha de rejoindre les serveurs, rentrant en trombe dans la pièce, bientôt rejoint par Joclad. A peine fut-il rentré qu'il fut surprit par un homme le tenant en joue et lui intimant de s'arrêter.

Joclad arriva, lui demandant si c'était finit, pouvant bientôt constater qu'un autre individu était déjà là, pointant tour à tour les deux faux informaticiens. Reed fit un pas de côté, tenant la puce dans sa main directrice. Il prit la parole, sur un ton apaisant.

« Bah j'ai un problème avec le mars Gus. »

Reed fit un beau sourire au garde, cherchant une ultime pirouette à faire pour se tirer du mauvais pas. Apparemment le mercenaire avait comprit le petit ménage des deux faux informaticiens et risquait de rapidement lancer l'alarme s'ils ne réagissaient pas vite. De nouveaux bruit retentirent et une équipe de quatre personnes se joint à la fête, le fusil du garde bifurqua vers eux. Cette fois Reed en profita, il jeta la puce contenant le virus dans les airs et dégaina son pistolet blaster. Il tira sur le garde qui s'effondra à l'impact, le torse brûlé.

Reed fit un demi-tour, s'approchant du server central tandis qu'il récupérait de sa main libre la puce qu'il venait de lancer, faisant preuve d'une adresse qu'une personne non avertie ne lui donnerait pas. Mais bon, il arrive quand même à manier un sabre laser sans se couper, donc preuve de talent non ? Son blaster se pointa ensuite vers le groupe arrivant, preuve d'une certaine méfiance de sa part.

« Bonjour ? Vous venez pour la fête ? Je suis l'organisateur. Reed, enchanté. »

D'un signe de la tête Reed fit signe à son compagnon d'infortune de le rejoindre.
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« Je t’apprendrais… Peut-être. » rétorquais-je en retard à l’exclamation de surprise qu’avait lâché Reed en découvrant ma « disparition »

Le « peut-être » était important. Je n’enseignerais rien de la sorte à quelqu’un qui pourrait l’utiliser pour commettre des vols, des assassinats, de la contrebande ou encore atteindre je ne sais quel autre objectif illégal ou lié à la pègre, et ce de près ou de loin.
Et je n’avais pas tort de me méfier des idées qui pouvaient courir dans l’esprit du Nautolan. Preuve en était sa suggestion quand au sort du cragmoloïde, à savoir de l’éliminer tout de suite. Je n’étais clairement pas de son avis, car l’éléphant n’était plus un danger. Avec l’anabolisant que je venais de lui injecter et la suggestion faite à son esprit, il devrait être hors jeu pour un long moment.

« Tuer n’est pas dans mes habitudes, Reed. Seulement quand j’y suis contraint. Une fois le virus en place, il ne représentera plus une menace. »

Ma réponse était lourde et empreinte de ma totale conviction. De plus, le virus allait réduire à néant la gravité à bord de la station, et la masse de l’éléphant allait réduire grandement ses capacités de déplacement, voir les réduire à néant. De fait, le cragmoloïde serait totalement incapable de faire quoi que ce soit. Et puis vu ce qu’il avait dans la crâne, à savoir rien du tout, il ne pensera pas que l’absence de gravité rendrait toute utilisation de son blaster lourd contre productive.

D’ailleurs, je m’étais saisi de son arme avant de la balancer au loin pour être certain que l’éléphant ne représenterait plus aucun danger. Le danger guettait d’ailleurs Reed, et alors que je m’engouffrais dans la salle serveur, je le découvrais également. Un garde pointait déjà le Nautolan en joue, et son blaster glissa dans ma direction pour me décourager de lever ma propre arme dans sa direction. Je gardais donc mon blaster baissé, mon regard glissant tour à tour entre Reed et le garde. Il nous fallait trouver une option. Et vite.

« Ah, ouais. Je vois... Cette fois-ci mon petit tour ne passera pas, Reed… » lançais-je soudainement à l’intention du Nautolan.

D’ailleurs, je pouvais très bien en utiliser un autre. Je pouvais peut-être utiliser mes compétences télékinésiques pour lui ôter son arme des mains. Ou bien je pouvais encore essayer de le convaincre de baisser son arme. Pour autant, je n’étais pas très ouvert à l’idée de le faire, car j’avais encore en tête la sensation que j’avais ressentie en croisant le groupe de la Mirialan à notre arrivée à bord. Si j’avais fais appel à la Force il y a peu, c’était certes par mesure d’urgence mais j’avais une certaine appréhension à l’idée que la Mirialan soit une adepte elle aussi, et soit donc apte à nous détecter précisément si j’en faisais de nouveau l’usage.

Et puis qui sait, peut-être n’était-elle pas la seule à bord. Les rapports sur l’accident de Nar Shaddaa stipulait bien la présence d’adeptes capables de manier la Force tout autant que le sabre-laser. Le danger était trop grand. J’avais déjà pris un risque trop important.

Un risque que nous allions peut-être déjà devoir payer, au vu du picotement que je ressentais et des bruits de pas que j’entendais dans le couloir.

« Quelqu’un vient… » lâchais-je sans la moindre subtilité, pour alerter tout autant Reed que le garde qui nous tenait en joue.

Le but ? le déconcentrer et le forcer à mettre en joue les nouveaux arrivants plutôt que nous. Je devais admettre que je ne m’attendais pas à une réaction aussi immédiate de sa part comme de Reed. Si le garde avait effectivement pointé le groupe, le Nautolan était passé à l’action. Son blaster cracha et notre adversaire s’écroula tandis que je pivotai, levant mon blaster dans la direction de la Mirialan et de son petit comité.

« Pas un geste ! » criais-je à leur intention, arme tendue.

Mon regard glissa sur chaque membre du groupe, les dévisageant et décodant au mieux leurs accoutrements, leurs armements, leurs équipements. Puis, il glissa vers Reed :

« Reed, balances le virus. »

Moi, je les tiens en joue le temps de déterminer s’ils sont avec ou contre nous. Le tout, en reculant sans jamais me perdre de vue, le temps de rejoindre le Nautolan et de m’assurer, avec de brefs coups d’œil, qu’il ne fait pas n’importe quoi. Puis, finalement, j’entre réellement dans le vif du sujet. Inutile de garder les masques levés plus longtemps.

« Vous n’êtes pas de la station, comme nous. On nous avait dit qu’il y aurait d’autres groupes engagés dans cette mission… C’est bien ce que vous êtes, engagés ? »

Pas de référence à Fantôme néanmoins. Pas encore.

Pas tant qu’ils n’auront pas été formellement identifiés.

Je les avaient vus sortir du hangar adjacent au nôtre, ce qui faisait d’eux des visiteurs. De plus, leur comportement m’avait paru louche, tout comme à Reed. S’ils n’étaient pas des mercenaires engagés par Fantôme, alors je ne savais pas qui pouvait bien els avoir engagé.

Néanmoins, ma conviction n’était peut-être pas exacte. Peut-être étaient-ils tout de même au service de Borenga. Dans ce cas, nous aurions l’effet de surprise de notre coté une fois que Reed aura infecté les systèmes de la station avec le virus. Taper le discute avec les nouveaux arrivants était donc, dans les deux cas, essentiel. D’où ma volonté de venir directement à la conclusion :

« La question que l’on se pose est simple... Êtes-vous avec nous, ou bien êtes-vous contre nous ? »

A présent Reed, dépêches-toi. Car même s’ils sont avec nous, il est fort à parier que l’absence de réponse du cragmoloïde ou même du garde ne va pas tarder à attirer l’attention. Et c’est sans parler du fait que l’on n’a pas désactivé les caméras de sécurité de la salle serveur…

Bah hé, un plan, c’est fait pour une chose : ne pas résister à l’épreuve des faits. Et les caméras, bah j’y avais pas pensé du tout. Voilà !


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Pas dans ses habitudes... Cette attitude plus proche de la faiblesse et la stupidité était l'un des principaux défauts des Jedi. Mais soit. Reed jouerait selon les règles du Jedi, peut-être avait-il raison. Mais Reed en doutait fort, cette pseudo gentilesse en laquelle croyaient les Jedi ressemblait plus à de la lâcheté pour le Nautolan, Gus n'était pas le pire des Jedi, mais leurs mœurs stupides se ressentaient au moins aussi bien chez lui.

« Mouai... Pensée de gamin ça. Lui il n'aurait pas hésité. J'ai toujours dis, œil pour œil, dent pour dent. »

Joclad finit par rejoindre Reed, à son tour braqué par le garde. Il affirma rapidement que son tour ne marcherait pas. Tant pis. La suite s’enchaîna très vite, Joclad attira l'attention du garde sur le nouveau groupe, Reed en profita, puis se positionna tandis que le Jedi le rejoignait. Il pointa à son tour son arme vers le nouveau groupe et demanda à Reed de se charger du virus tandis qu'il interrogeait le nouveau groupe.

Sans plus discuter le mercenaire s’exécuta, laissant derrière son camarade Jedi gérer les nouveaux arrivants. Apparemment il ne voulait pas révéler leur employeur, quand bien même il était possible qu'ils soient envoyé par le même fantôme qu'eux. Mais bon, autant garder dans sa poche un atout tant que l'on peut. Reed inserra la puce et commença à pianoter tandis que Joclad posait la question fatidique, leur camp.

Des bruits se firent entendre dans le couloir. Ils étaient repérés. Par le bruit, sans doute. Mais autre chose. Reed se retourna vers le couloir tandis que le groupe des nouveaux arrivants signalait les renforts en approche. Le mercenaire grimaça. Il leva les yeux et fixa une caméra de surveillance. Sans plus d'attente il pointa son blaster dessus et tira, cramant à l'impact la caméra puis se mit à aboyer sur le petit groupe qui confirmait ne pas être avec ceux arrivant.

« Bah bougez-vous le cul, allez vous occuper d'eux le temps qu'on fasse notre job d'informaticien plus que compétent ! »

L'autre groupe hésita un peu, puis quand les premières voix arrivèrent, s’exécutèrent, bientôt le bruit des blaser remplaça le calme plat d'une impasse à la mexicaine. Reed reprit son travail, pianotant un peu pour acitver le programme offert par fantôme, parce que bon il avait choisit la seule borne qu'il fallait connecter. Après quelques instants il s'arrêta et reprit la parole.

« Attention, bientôt ça va vous faire tout chose ! »

Il fit signe à Joclad de se barrer, il avait finit de placer le virus, Reed fit quelque pas, tout en longeant le mur. Bientôt la gravité sauta, les lumières, les sécurité et tout le bordel avec, une accalmie dans les tirs de blaster ! Reed poussa sur le mur et se propulsa vers la sortie de la salle avec la ferme intention de se barrer ! Ah nan ! Merde, les prisonniers.
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Je n’avais que faire de ses pensées. Cette mission était peut-être là nôtre, je restais tout de même le maître d’œuvre. On ferait selon mes méthodes, point à la ligne. Nous étions tombé d’accord sur le chemin, à bord du vaisseau, et je ne ferais pas machine arrière pour abandonner mon éthique. Tuer des gens par simple utilité pratique n’était pas dans ma façon de faire. J’agissais de la sorte seulement par défaut, lorsque je n’avais pas le choix. Si cet homme avait été un Sith de a trempe de Nosfera, alors je n’aurais pas hésité. Je l’aurais éliminé, qu’il eut mit genoux à terre ou non. Mais l’homme que j’avais assommé n’était qu’un homme de main. Si je savais très bien qu’il ne deviendrait pas un honnête individu, je ne pouvais pas l’envoyer rejoindre la Force pour autant. La vie méritait d’être conservée.

Que ce soit la sienne, ou celles des personnes qui avaient fait irruption dans la pièce, toutes armes braquées sur nous. Nous n’étions pas là pour nous en faire des ennemis, car même s’ils refusaient d’admettre qu’ils avaient été embauchés par le même fantôme, ils poursuivaient les mêmes buts que nous, même partiellement. Ils voulaient tout comme nous mettre en place le virus que Reed était en train de distiller dans l’ensemble des systèmes informatiques de la station, et ils voulaient eux aussi planter une épine dans un des bourrelets de Borenga. Il me fallut un moment pour leur faire cracher le morceau sur leurs intentions, mais je n’obtiendrais jamais le nom de leur commanditaire. Tout comme eux n’auraient pas le nôtre de ma bouche. C’était donnant-donnant, ou alors nous ne pourrions pas nous faire confiance.

Fort heureusement, le vacarme qui prenait forme aux tréfonds des couloirs sembla leur faire prendre conscience de la nécessité de nous entraider, ou du moins de ne pas s’entre-tuer. Pour le bien de la mission, ainsi que pour nos vies. Ou plutôt la leur, en fait, car je n’aurais pas hésité à faire usage de l’ensemble de mes capacités pour les défaire.

Je sursautais soudainement, lorsque Reed fit sauter la caméra de surveillance située au-dessus de ma tête, et je me décalais d’un pas pour ne pas me prendre les pièces fumantes sur le coin de la tête, puis j’opinais du chef au commentaire du Nautolan. Le groupe d’alliés devaient s’occuper des gardes qui rappliquaient pendant que l’on s’occupait de terminer d’implanter le virus dans les terminaux de la station.

Ils hésitèrent, mais lorsque le brouhaha se fit tout proche, ils s’exécutèrent pour sauver leur vie, et indirectement la nôtre. Ils savaient que la mission était importante pour nous, tout comme pour Fantôme. Bien que nous ne nous le fussions pas confirmé mutuellement, nous savions tous qu’il était bien à l’origine de notre présence à tous à bord de cette carcasse de métal flottante.

Leur disparition dans le couloir fut suivit d’un soudain mais intense échange de blasters, dont les décharges venaient s’écraser contre les murs et l’embrasure de la porte. J’hésitais à venir les aider avec mon arme, alors que Reed s’occupait de terminer l’implantation du virus, mais je décidais de rester à ses côtés pour le protéger au cas où nos nouveaux copains ne parvenaient pas à les retenir.

Je le regardais faire, tapotant du pied, jusqu’à ce qu’il eut terminé. Les tirs s’étaient fait moins dense aux dehors, mais l’échange se poursuivait.

« Ok, on passe à l’étape suivante alors ! »

Puis je me reculais vers l’arrière de la pièce, attendant que les premiers effets de l’infestation des systèmes de contrôle de la station se fassent ressentir. Les lumières se mirent à scintiller, puis laissèrent place à l’obscurité. Le système de secours prit rapidement le relais et se mit à éclairer l’ensemble de la station de sa lumière rougeâtre faible et oppressante. Puis, la gravité s’interrompit brusquement, et je me laissais planer une seconde dans les airs, le temps de venir prendre appui sur le mur de la pièce et de m’élancer derrière Reed en direction de la sortie. Les tirs de blasters venaient de cesser, sans doute sous l’effet de la surprise, et j’en profitais pour agripper le poignet de Reed pour l’entraîner dans la direction opposée. Face à nous, la porte de sécurité s’était désactivée par mesure de sécurité et ainsi protéger les vies humaines. Cela signifiait que les blocs pénitentiaires étaient soumis aux mêmes facteurs, et que donc les prisonniers étaient libres de tenter de se libérer d’eux même.

Nous étions juste là pour les guider, et en amener le plus possible vers la sortie.

« A droite, Reed ! Sors ton sabre, on va en avoir besoin pour ne pas se faire agresser par les prisonniers que nous sommes venu aider ! »

J’attrapais ma propre arme, sans pour autant l’activer, et je prenais une nouvelle impulsion sur le mur pour me laisser glisser dans la direction du couloir adjacent, vers la droite.

« On trouve les républicains et on les sort de là. Le reste suivra, mais ils devront se débrouiller pour trouver un moyen de sortir. »

Et entre eux et nous, des dizaines de chemins possibles, mais surtout un bon paquets de gardes.


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« Youpiiiiiiiiiii ! »

Le sourire enfantin de Reed montrait qu'il appréciait bien la situation, c'était toujours un moment marrant le passage en 0G. Cette fois-ci ne dérogea pas à la règle, il dut retrouver son sérieux néanmoins plus vite qu'il ne le voulait, mission, danger de mort, récompense à la clé... Ce genre de choses quoi. Le regard curieux de Reed se hissa jusqu'au bout du couloir, le combat là-bas avait prit fin, chacun gueulant pour savoir pourquoi il ne touchait plus le sol.

Un spectacle désolant. Mais vachement marrant à voir par les yeux de poisson frit d'un Nautolan. Flotter comme ça c'est presque comme la mer, si ce n'est qu'il n'y a pas d'eau. La sensation est agréable, même si bon, c'est parfois un peu handicapant d'être limité comme ils le sont. Mais sinon, franchement, c'est un truc à faire une fois dans sa vie. Contrairement à cette triste histoire de Devaronien obèse sur Coruscant. Punaise, c'était bizarre.

Joclad reprit bientôt l'initiative, invitant Reed à le suivre vers la droite tandis qu'il quittait la zone. Pour s'assurer qu'il vienne il envoya même le Nautolan dans la direction voulue. Prenant une pose qui l'éclatait le mercenaire fit le missile jusqu'à ce manger lentement le mur et pouvoir rebondir, en évitant de trop s'éloigner du mur bien entendu, après tout c'était risquer de perdre tout appuis, et ça c'est pas vraiment cool.

Joclad affirma ensutie qu'ils devaient prendre les sabres pour que les prisonniers les suivent, Reed haussa les épaules. Mouais. S'il le dit... Mais pourtant il était loin, mais alors très loin, d'être persuadé de la chose. Sur un ton plus nonchalant que jamais il répondit au chevalier Jedi et compagnon d'infortune de l'heure.

« Mouais. Républicain ou pas je m'en cogne perso. Après, bon, le sabre ouais ça fait joli, mais on est un peu loin, le Blaster marcherait aussi bien pour les faire flipper. Sinon, je suis plutôt d'avis de s'assurer qu'aucune de ces crevures ne tentent de nous tirer notre tas de feraille ambulant, après tout on serait un peu dans la merde sans décharge 1er. »


Joli nom pour un vaisseau. C'était ça ou « nunuchator ». Ca sonne bien aussi, mais la volonté de faire ressortir le côté absolument horrible de vaisseau primait sur les autres idées. Oui, pour le coup il avait prit le temps de réfléchir à ça tandis que le duo dérivait vers les bloc de sûreté. Reed n'hésita pas à se propulser grâce au mur, afin de prendre un peu d'avance. Il sifflotait une musique un peu bizarre, peu agréable pour les non-initiés, tandis qu'ils avançaient.

Le croisement arriva en gros plan, avec un garde flottant difficilement au milieu, tentant tant bien que mal d'attraper son fusil blaster flottant un peu plus loin. Les cellules devaient se trouver en partie à droite et en partie à gauche. Les traces de vomis vers la gauche indiquaient quant à elle la cantina. Reed continua de prendre de la vitesse, fixant fermement le garde, jusqu'à s'élancer finalement vers lui.

Il appuya sur son arme et fit jaillir la lame verte, prêt à ôter la tête du pauvre malheureux à son passage, l'autre essayant tant bien que mal de rejoindre son fusil pour riposter à son tour. Reed se tourna brièvement vers Joclad avant d'aller frapper le pauvre malheureux.

« Tu prends à droite, je prends tout droit ? »

Puis il arma son coup. Prêt à faire un home-run dès qu'il en aurait l'occasion.
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Je suivais Reed du mieux que je le pouvais. Le Nautolan s’adaptait bien plus facilement que moi à l’environnement de type gravité zéro. Son espèce était d’origine aquatique, et il était connu de tous voyageur de l’espace que le meilleur terrain d’entrainement à l’absence de gravité était l’eau, et si possible en profondeur, à la différence bien sûr que l’air n’avait pas la même consistance et nécessitait beaucoup plus d’efforts pour s’y déplacer. Il nous fallait avancer par impulsions, parfois douces, parfois violentes, pour que nous puissions suivre notre chemin avec rapidité et efficacité. C’était là les connaissances qui semblaient pourtant manquer à bon nombres de personnes à bord de cette station pénitentiaires, car il suffisait, en effet, de jeter un œil à ce qui se passait à l’autre bout du couloir pour se rendre compte d’une inexpérience désolante : les gardes tentaient de nager, d’autres tournoyaient frénétiquement et ceux qui cherchaient à utiliser leurs armes se retrouvaient violemment projetés en arrière.

C’était pour cette raison plus que les autres que je n’avais pas évoqué l’utilisation du blaster pour lui préféré le sabre-laser. Un fusil, ou même un pistolet, créerait un recul qui ne pourrait pas être compensé par le corps du tireur, car l’absence de gravité, et donc d’opposition alors que les mouvements du sabre-laser étaient bien plus simples à compenser. Qui plus est, étant donné la restriction des mouvements imposés par la gravité zéro, nous serions en mesure de nous protéger plus facilement d’un tir avec ce genre d’armes qu’avec un simple blaster.

« Ouais, mais tu as déjà essayé de tirer avec un fusil en gravité zéro, sans système de compensation ? » rétorquais-je donc, tout en le dévisageant une fois de plus pour tenter de discerner la marque d’un canon de blaster, lequel aurait pu lui revenir en pleine face en l’absence de pareille précautions, pour finalement poursuivre sur sa remarque bien plus pertinente concernant notre vaisseau, ou notre carcasse comme il aimait si bien la décrire. « Notre vaisseau est verrouillé alors tout devrait bien se passer, du moins je l’espère. Au pire nous ferons comme d’habitude. »

On improvisera, quoi.

Mais en attendant, nous avions une tâche plus importante à mener. Libérer les prisonniers était le second point bloquant de notre opération, mais sans doute pas le plus complexe. Dans la plupart des centres pénitentiaires de la galaxie, on trouvait bien plus de prisonniers que de geôliers. Cette station ne devait pas déroger à la règle. Ce qui maintenait les détenus en position de faiblesse était l’ensemble des systèmes de sécurité déployés par les gardiens mais qui était désormais désactivé. Dès lors, il ne fallait pas grand-chose pour déclencher une ou deux émeutes, prémices à une grande évasion. La sortie de la station était en revanche bien plus compliquée. Il fallait déjà atteindre les vaisseaux, en espérant qu’ils furent en état de voler. Puis décoller et sans doute affronter des renforts qui ne tarderaient pas à se présenter lorsqu’ils constateront l’absence de réponse de la station à leurs multiples appels, conséquence de la coupure créée par le virus informatique.

J’avisais le garde qui nous bloquait le passage au croisement tenter une brasse ridicule pour rejoindre son arme après nous avoir vus surgir au détour du couloir qui menait vers lui avant de ramener mon attention vers le Nautolan qui avait déjà dégainé pour frapper le mercenaire :

« On fait comme ça. Guide les évadés vers les hangars des vaisseaux de Borenga. J’amènerais les miens vers notre vaisseau et ceux des hangars alentours puis je viendrais te récupérer. On ne sera pas trop de deux pour repousser ce qui va nous attendre au dehors. On reste en contact ! »

Ce qui nous attendrait sans doute en plein milieu de vide spatial, au-delà des murs de la station ? Les tourelles spatiales, les vaisseaux de certains mercenaires et les navires venus en renfort de Dennogra. Et nous, de notre côté, nous aurons tout au plus un cargo armé, peut-être deux ou trois, et le reste désarmés et pleins de prisonniers évadés. Enfin, ça se serait si Reed me faisait suffisamment confiance pour ne pas croire que je profitais de l’occasion pour l’abandonner sur cette station et me tirer vite fait. Il savait que j’étais un Jedi, l’un de ceux qui tenaient leur parole, il allait donc me faire confiance, hein ?

Il était de toute manière trop tard pour en discuter, car je venais me glisser sous le corps flottant du garde et me propulsait vers les profondeurs de mon couloir en laissant le soin à Reed de le neutraliser et de poursuivre sa propre route.

J’entendais déjà au loin les bruits d’une bagarre générale, ainsi que les échos de tirs de blasters. Comment allais-je bien pouvoir me glisser au milieu de tout ce beau monde pour neutraliser les gardes et ensuite les convaincre de me suivre, ça, c’était un mystère. Je dégainais mon arme et en activait la lame azure, prêt à les guider vers la liberté, sabrant deux gardes qui tentèrent de me bloquer le passage au dernier couloir menant vers la zone de haute sécurité.

« Reed, si tu me reçois, j’y suis presque ! »


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Un système de compensa-quoi ? Mais qu'est-ce qu'il raconte lui sur les blasters ? Et puis d'où il connait ça ! C'est Reed ici l'expert en blaster non ? Bah voilà, donc on laisse le pro faire et on se tait, autant continuer de faire joujou avec le sabre laser. Enfin, rapidement Reed oublia la remarque du Jedi, se perdant dans le joie de pouvoir se mouvoir en gravité zéro. Il rigolait comme un gamin en se retournant sur lui-même.

« Oh ouais ! A chaque fois ça me fait tout chose ! »

En tout cas Joclad n'était pas inquiet pour le vaisseau, il faisait presque preuve d'assurance. De quoi rassurer Reed. Faisant fis de ses inquiétudes le Nautolan se laissa porter par la gravité zéro, lâchant de petits rires de joies à quelques moments, prouvant qu'il s'amusait plus qu'il ne pensait à la mission dans le cas présent. Il alternait entre le plafond et le sol assez régulièrement, avec, visiblement, une certaine envie d'échapper au trajet chiant de la ligne droite.

Une fois au croisement le jedi confirma le plan du mercenaire, chacun son côté. Joclad allait chercher les prisonniers et les amènerait jusqu'à leur vaisseau avant de passer reprendre Reed. Pendant ce temps le nautolan allait faire jouer ses talents pour guider tous les évadés jusqu'à la sortie, côté hangar de Borenga. L'objectif était donc plutôt simple, se barer en perdant le moins possible de pecno de la place.

Ou un truc comme ça. Enfin bref, Reed acquiesça tandis qu'ils entraient dans le sérieux de leur mission.

« Ok Gus' ! On se retrouve dehors du coup. »

Il était donc finalement temps d'appliquer leur plan de génie. Objectif : briser la cible. La cible ? Euh... On verra ça plus tard ! Reed passait à côté du garde, lâchant son coup il frappa directement la tête du garde, manquant le coup il ne fit que couper le crâne en deux. Il gémit en réalisant qu'il avait manqué son attaque. Enfin bon, tant pis, il allait devoir faire avec. Le Nautolan poursuivit sa route, jusqu'à suivre le couloir devant, se risquant même à quelques pirouettes. Il entendit la voix du jedi dans son communicateur, il arrivait.

« La même ! Je vois déjà des pans pans devant ! »

Ni-ckel ! Je ne vois pas où serait le problème. Tandis que Reed avançait le conflit devant lui devenait évident, une partie des prisonniers voulait se barer, une partie des gardes voulaient les arrêter. Même entre prisonniers ils se tapaient dessus ces cons là ! Et vas-y que t'es un traitre, vas-y qu'on doit faire ci ou ça ! Quelle bande de... De... De... De gens vachement marrant ! Tandis que Reed approchait il explosa de rire, remplissant bientôt l'air de son rire titillant les oreilles des plus fiers.

« Pua-ah-ah-ah... Ouah ! Si on m'avait dis que je m'engageais pour faire la nounou d'une bande de saltimbanques en vadrouille ! Punaise j'aurais même demandé moins d'argent ! Sans déconner les gars vous êtes tous aussi con que ça après la prison, ou je suis juste tombé sur le gratin ? »
« Ta gueule Reed ! »
« … On se connait ? »
« C'est à cause de toi si je suis en taule saleté ! »
« Ca ne répond pas à ma question... »
« On attaquait ensemble un convoi de Borenga, tu m'as livré aux gardes ! »

« Ah ouais... Mais ils proposaient plein d'argent... »

« Tu... Mais... Je m'en vais te défoncer la trogne attends un peu que... Je... Me... Dégage ! »

« Ouais ouais. Attend j'arrive, c'est plus simple. »


Reed dégaina son blaster, se tourna et tira dans le plafond, se propulsant vers l'individu. C'est ça le truc de compensa-chose ? Possible. C'est utile. Reed percuta de plein fouet le prisonnier et se tourna, frappant de taille l'homme, sous les regards perplexes des gardes et prisonniers. Un autre tenta de venger son camarade, perdant sa main dans la seconde qui suivit.

« Bon les zozios. Moi c'est Reed. On m'a dit « Monseigneur Reed, tu les guide jusqu'à la sortie ». Du coup, je vous guide, ramenez votre fion par là, ceux qui veulent pas, crever ici. Ceux qui veulent me buter, ramenez vous ! »


Reed tira au sol, se lançant vers la sortie, il manqua un peu son objectif et percuta un des gardes qui commença à tourner sur lui-même. La main levée Reed s'excusa avant de retirer pour se rediriger, il frappa de plein fouet le garde et prit la route du hangar en sifflotant. Les prisonniers finirent par, pour une bonne partie. Le suivre, le reste hésitant sur la marche à suivre. Tant pis pour eux.

« Joc' ? C'est Reed. J'ai le paquet, j'ai perdu quelques haricots en route, certains sont des cas perdus. Mais bon j'en ai déjà un paquet, je vais vers les hangars. »
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