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Adin Sekoth

Adin Sekoth, Darth Tsaw pour les intimes 623931DarthTsaw

Nom(s) : Sekoth
Prénom(s) : Adin
Surnom : Darth Tsaw
Âge : 40 ans
Race : Muun
Côté de la Force : Obscur
Rang désiré :  Seigneur Sith

Sabre laser:

Spoiler:
Le sabre laser de Darth Tsaw est un instrument tout à fait convenable pour un Sith d'une telle envergure. Le Muun n'est pas imposant, et ses mains sont fines, voire graciles. En conséquence, la garde de cette arme est plus petite qu'il n'est d'usage chez les duellistes de toutes obédiences.

Elle se distingue par sa teinte particulièrement sombre, d'un anthracite prononcé. C'est un choix, au niveau du coloris, qui n'a rien de fréquent, même parmi les Sith. Ceci dit, ce sabre n'a à priori rien d'impressionnant, et les observateurs les plus superficiels pourraient être tentés d'adopter un certain dédain à la vue de cet instrument.

Bien qu'il pourrait passer pour une arme d'entraînement, et/ou destinée à des espèces plus chétives que les humanoïdes majoritaires dans la Galaxie, quiconque ferait fi de cette première impression peu flatteuse, et  l'observerait de plus près, se rendrait compte que l'arme de Tsaw est réellement un outil original, pour ne pas dire surprenant.

Par un procédé dont le Muun n'a jamais parlé à quiconque, sinon à son défunt mentor, il se trouve que ce sabre, dès qu'il est pris en main, se met à vibrer, même si la lame est éteinte, ainsi qu'à se réchauffer curieusement. De plus, lorsque l'arme est en veille, elle laisse filer, par l'ouverture permettant l'émergence de la lame, d'étranges volutes de fumée rouge. Ces détails curieux, quoique de toute évidence bénins, sont en réalité les effets collatéraux d'une particularité de taille : le puissant cristal qui est inséré dans l'arme.

Si des spéculations étaient soulevées quant à la nature du minéral composant le sabre de Tsaw, nul doute que celui-ci se garderait bien de les apaiser par un indice menant à une information concrète. L'hypothèse la plus plausible, est qu'il s'agisse d'un cristal Kaiburr. Ces derniers sont en effet recensés dans toutes les archives comme ayant la propriété de renforcer l'acuité de leurs possesseurs, lorsqu'ils s'ouvrent à la Force, et la sollicitent.    

Il est vrai que ses collègues verraient bien le Muun rechercher ce genre d'influences positives sur sa maîtrise des arts Sith. Cela dit, il lui est arrivé à quelques reprises, dans certains moments de négligence simulée et de distraction feinte, de laisser volontairement filtrer quelques données concernant ce curieux composant. A ces occasions, les termes employés sont "cristal d'Ame", "cristal de Force", ou "cristal pur".

Il est, cependant, difficile de savoir sur quel pied danser avec Tsaw, lorsqu'il condescend à renseigner quelqu'un sur l'un ou l'autre de ses atouts. Il est tout à fait possible que ces maigres et vagues aveux n'aient aucune valeur. Peut-être n'emploie-t'il ces termes, à l'occasion, que pour intoxiquer les curieux, façon subtile de leur suggérer de se mêler de ce qui les regarde, mais aussi de s'amuser à leurs dépends.  Au final, le mystère demeure quant aux réels effets de ce composant.

Mais une chose est sûre : le sabre laser de Tsaw n'est pas commun, même s'il ne paie pas de mine. Il est certain qu'il est bien plus, pour le Muun, qu'une simple extension mortelle du corps, et que l'aisance initiale du concerné dans le domaine de l'utilisation de la Force, déjà très prononcée, est renforcée par cet objet.

Cette propriété originale a d'ailleurs été exploitée par Tsaw d'une telle manière que son sabre devrait, à la limite, être d'avantage considéré comme un outil rituel, doté de vertus surnaturelles ( un artefact Sith à part entière en somme ), que comme une arme.

Caractéristiques :


  • Force : 2/6
  • Dextérité : 2/6
  • Agilité : 5/6
  • Constitution: 3/5
  • Intelligence : 6/6
  • Sagesse : 5/5
  • Charisme : 6/6


Pouvoirs :


  • Télékinésie (niveau 3)
  • Détection (niveau 3)
  • Amélioration des Capacités (niveau 3)
  • Voile de Force (niveau 2)
  • Persuasion
  • Absorption de Vie (niveau 2)
  • Eclairs de Force (niveau 2)
  • Etouffement (niveau 2)
  • Contrôle des Esprits (niveau 2)
  • Atténuation des Sens et Capacités (niveau 2)
  • Brouillard de l’Ombre
  • Création de Double


Points Forts :

Sage Sith : Le Muun est doté d'une soif de connaissance telle qu'elle frise, aux yeux de certains, la monomanie, pour ne pas dire qu'elle relève d'un authentique cas de possession. Le Sith n'est pourtant en rien un aliéné, ou un rat de bibliothèque noyé dans ses livres, empêtré dans les problèmes théoriques et les spéculations, en dépit de sa grande érudition. Il ne dispose pas seulement d'une culture imposante, et d'un savoir pointu concernant la Force : il s'attache, depuis des décennies, à mettre en pratique tout ce qu'il sait.

Le résultat en est un style de vie dont les traits saillants sont un retrait fréquent des affaires politiques et des problèmes temporels, une distance vis-à-vis de tout et de tout le monde, mais aussi une expression faciale neutre et ferme. Il tranche en beaucoup de points avec  les autres Seigneurs, et sa profonde tranquillité, sa constante égalité d'humeur, ne sont pas seulement, chez lui, des traits de caractère, des dispositions psychologiques : elles sont en lien avec une philosophie rigoureuse, que d'aucuns trouveraient tordue, mais qui a fait ses preuves.

En effet, sa légitimité en tant que savant Sith n'en fait pas, pour autant, un être placide et incapable de se défendre. Si il y a bien quelque chose de remarquable, chez Tsaw, c'est sa tendance à vaincre ses adversaires, et à mater l'arrogance des importuns de toutes sortes, par des moyens plus insidieux que le simple recours au sabre, ou à des techniques Sith connues, comme la strangulation ou l'électrocution. Insidieux, mais pas moins efficaces.

La puissance de Tsaw en tant que Sith n'est pas discutable, et la façon même dont il a l'habitude de le prouver, semble être calculée afin de défendre une conception particulière de la Force et de son usage. Si il sait imposer son autorité, et se faire respecter, d'une façon bien moins spectaculaire qu'il n'est d'usage parmi les Sith, c'est via des moyens qui sont tout aussi convaincants, et infiniment plus troublants.

Vif, souple et agile : La carrure de Tsaw n'a rien de remarquable. Mince et de taille moyenne, il semble, de prime abord, qu'il dispose de peu d'atouts, concernant les engagements de contact, et, de manière générale, tout exercice physique. Pourtant, dans ce domaine même, le Muun s'emploie à faire mentir les idées reçues, et à mobiliser des ressources surprenantes. Rien ne l'irrite d'avantage que la classique opposition, trop récurrente à ses yeux dans les rangs mêmes des Sith, entre l'intellectuel fluet, et le guerrier efficace, mais brutal et primaire.

Il est exact que Tsaw ne dispose pas d'une grande force physique. En revanche, celui qui semble tenir avant tout de l'ermite, du sorcier et du philosophe sait, lorsque le besoin s'en fait sentir, dévoiler de notables talents d'acrobates. Il s'exerce plus souvent qu'on ne pourrait le croire, au perfectionnement de ses rares atouts physiques.  

Il compense, ainsi, son réel manque de force musculaire, par un talent remarquable dans l'art d'esquiver les coups, de feinter, de surprendre. Lorsqu'il livre un duel, il peut très bien noyer son adversaire sous un déluge d'attaques peu puissantes en elles-mêmes, mais nerveuses et relativement précises. La façon dont il sait virevolter dans l'espace, et harceler son ou ses ennemis, tout en restant hors d'atteinte de la plupart de leurs attaques et ripostes, peut lui permettre de se comporter honorablement dans un combat contre plusieurs adversaires, ou un duelliste qui, en tous points, semblait parti pour le mettre à terre sans difficultés.

Il lui arrive également de solliciter ces qualités, pour d'autres tâches que le duel, comme l'infiltration ou l'assassinat. Le combat n'est pas ce que Tsaw affectionne le plus, mais, bien qu'il ne soit certainement pas un Maître d'armes, ni même un bretteur émérite, il peut à peu près s'en sortir face à des duellistes expérimentés, sans trop courir le risque de se faire humilier. Cependant il ne sera pas, pour autant, en mesure de terrasser à la seule force du sabre, un combattant un peu âgé et bien entraîné. 

Impénétrable : Une des qualités les plus appréciées du Muun, est sans nul doute sa grande perspicacité. Clairvoyant, rusé et réfléchi, il fait partie de ces individus qui repèrent aisément lorsque les autres mentent, trafiquent la vérité plus moins subtilement, ou cachent tout simplement quelque chose. Mais il n'est pas connu pour être particulièrement perfide et malveillant à l'encontre de ses pairs. En conséquence, il sait garder un secret.

Parce que l'on sait peu de choses sur sa vie, parce qu'il semble que rien ne peut jamais l'atteindre, que toute nouvelle, tout événement, rebondissent inéluctablement sur sa conscience sans l'affecter en profondeur, il passe pour un être neutre et glacial. Il est vrai qu'il semble recouvert en permanence d'un vernis sur lequel tout patine et glisse.

Impassible, toujours la tête froide, peu loquace et nanti d'un regard à la fois perçant et énigmatique, Tsaw est un Sith qui cache si bien son jeu, que les plus étourdis pensent parfois qu'il s'emmêle dans l'écheveau compliqué qu'il a mis en place sans peine, et qu'il va, infailliblement, se trouver sans aucun résultat concret, au sortir de ses manigances trop sophistiquées.

Il faut dire qu'il fait tout pour que cette opinion à son égard se propage. Le Muun peut se féliciter de disposer d'une infinie patience, de nerfs solides, mais également d'un talent de comédien hors du commun, quoique non flamboyant. Sa grande subtilité, ainsi que le fait que l'ombre, le secret, les coulisses soient ses éléments naturels, en font un virtuose de l'activité souterraine.

Naturellement réservé, il garde pour lui ses impressions, comme ses opinions. Souple, habile, imaginatif et doué pour recueillir des confidences, il semble personnellement ne jamais éprouver le besoin de se confier, ni encore moins de s'épancher. Il n'exprime jamais l'effet qu'un phénomène quelconque a eu sur lui, et, lorsqu'on lui demande de parler d'une chose qui ne soit pas une idée, une vérité générale, un événement, bref, quelque chose de froid et d'objectif, mais qui le concerne personnellement, il répond systématiquement à côté.

En vérité, il ne dit jamais rien sur ses motivations, ses ressentis profonds, et semble ne communiquer avec les autres que lorsqu'il ne peut pas faire autrement...à moins qu'il soit motivé par un intérêt touchant à la Force ou à l'avenir des Sith. Doué pour propager de fausses impressions le concernant, l'intoxication et la désinformation, il ne voit pas l'intérêt de parler de lui à qui que ce soit. Tout cela en fait quelqu'un de mystérieux, insaisissable et imprévisible.  

Convaincant : Qui dit érudit ne dit pas toujours lunaire. Tsaw, en bon Muun, n'a rien d'un rêveur, d'un intellectuel éthéré, déconnecté du réel. Il n'a rien non plus d'un mystique confus, noyé dans des subtilités métaphysiques sans résonance concrètes. Il est tout sauf nébuleux, vague et incertain. Sa maîtrise des arts Sith, ses solides références théoriques, ne l'ont pas rendu illuminé, et il se distingue par son discours rigoureux, précis, par une argumentation formulée d'une voix énergique et nette.

Ennemi résolu de toute spéculation,  il ne s'intéresse qu'aux faits. Quoiqu'il ne soit pas un manuel, et qu'il a toujours méprisé ce qui se rapporte au quotidien, il a un esprit pratique très prononcé. Son bon sens, son goût de la clarté, du langage simple et qui aille droit au but, surprennent systématiquement ceux qui font la rencontre de Tsaw, car il fait toujours, en premier lieu, l'effet d'un être que seul le monde des idées intéresse.

Il n'en est rien, quoiqu'il soit un excellent pédagogue. En effet, sa recherche permanente du mot juste, de l'exactitude dans les termes employés, l'ont doté d'un remarquable talent didactique. Un exposé formulé par ses soins, présenté dans l'intimité d'une pièce privée, ou devant un large auditoire, frappera toujours par sa fluidité, et par son style efficace. En effet, le langage de Tsaw est soutenu, parfois même ardu, mais il est toujours travaillé de façon à ce que les notions les plus complexes soient véhiculées par des mots simples.

Son efficacité oratoire, sa grande capacité de synthèse, ainsi que l'absence de pédantisme, de hauteur et de formules gratuites que l'on retrouve toujours dans ses discours, le rendent capable de rallier à ses opinions et points de vue, des êtres qui en étaient, au départ, très éloignés. Tsaw ne cache pas son ambition de procéder, dès qu'il le peut, à une salutaire maïeutique vis-à-vis de son interlocuteur.  

Points Faibles :

Misanthrope et asocial : Tsaw n'a rien d'un courtisan. Extrêmement exigeant, intransigeant et revêche, c'est un individu sec et sévère, qui ne se fait aucun illusion sur quoi que ce soit. C'est quelqu'un de très dur, même pour un Seigneur. Impitoyable envers lui-même, il sait se montrer relativement souple envers les autres, jusqu'à un certain point. En ceci, il diffère de beaucoup de Sith.

L'échec n'est pas, pour lui, quelque chose de systématiquement infamant. Commettre une erreur n'est pas à ses yeux quelque chose de grave, tant qu'on ne la répète pas. Les difficultés que peuvent rencontrer des individus de toutes sortes, dans la réalisation d'un projet, d'une mission, la mise à bien d'une activité quelconque, ne font pas l'objet de son mépris. Il ne profitera jamais d'une situation de force, face à quelqu'un dont il sait qu'il cédera plus tôt que lui.

En revanche, la mauvaise volonté, le laisser-aller, l'autosatisfaction, la paresse, la complaisance, sont des attitudes morales qui ne passent pas avec lui. Elles sont malheureusement pléthore chez ses collègues, et c'est dans la circonstance où il y est confronté, qu'il déploie toute sa férocité.

Pour lui, la licence, la suffisance, le snobisme et la prétention ne sont pas tolérables. Un Sith qui fait montre d'une volonté de domination quelconque, tente d'affirmer sa supériorité en écrasant, rabaissant, humiliant tous ceux qui croisent son chemin, ne mérite pas ce titre aux yeux de Tsaw. A cet égard, il n'hésite pas à tenir, fulminant d'une rage maîtrisée, ce qui ne la rend que plus terrible, à la limite du supportable pour qui y est confronté, des propos d'une violence inouïe. A l'occasion, il peut même quitter la simple diatribe, pour rentrer dans la confrontation physique.

Il s'est construit une conception de la nature du vrai Sith, individu d'élite chargé d'illuminer la Galaxie, et de guider ses peuples sur la voie de l'émancipation, de la liberté et de la sagesse. Cela motive chez lui une haine inextinguible et implacable vis-à-vis de ceux qui, tout en revendiquant l'héritage des Anciens, s'en montrent indignes par une prétention qui n'égale que leur stupide, obscène et injustifié amour d'eux-mêmes.

Pour lui, il est clair que les châtiments corporels et psychologiques les plus rudes, s'imposent dans ces cas-là. A l'écouter, beaucoup d'apprentis turbulents et de Guerriers imbus d'eux-mêmes devraient servir d'exemple, et être exécutés en public. C'est dans ces occasions, qui, par ailleurs, se présentent rarement, qu'il révèle en quoi ses opinions métaphysiques et philosophiques sont solidement ancrées en lui, ce qui ne le rend pas forcément populaire. Il sait qu'il se fait des ennemis résolus à chaque fois qu'il se lance dans ce genre de critiques vigoureuses. Mais il n'en a cure, n'ayant aucun besoin d'être apprécié par les imposteurs et les parvenus. Même si cela doit le marginaliser radicalement.

Piètre duelliste : Les armes n'ont jamais fasciné le Muun. Il comprend bien à quel point son sabre laser est un atout considérable, et un outil indispensable. Mais moins il s'en sert, mieux c'est, surtout si il s'agit de croiser le fer avec un autre bretteur. La bonne volonté de Tsaw a toujours été exemplaire, mais il ne dispose pas d'une coordination remarquable. Il n'ignore pas que ce manque d'efficacité motrice représente pour lui un vrai danger.

A cela s'ajoute une faible musculature. Il n'est pas spécialement chétif, et, malgré sa relativement petite taille, dispose d'une bonne constitution selon les standards humanoïdes. Il est plus robuste et endurant que la plupart des Muun, mais même cela ne suffit pas à assurer de bons résultats lors d'un duel au sabre. Doté de réflexes convenables, véloce et souple, il n'a pas de réelle puissance brute, et sa technique n'est pas non plus exceptionnelle.

A vrai dire, il a toujours trouvé ces engagements fastidieux et aléatoires. Il les considère comme peu rentables, ce en quoi il est d'ailleurs typiquement Muun. En effet, il a ce positionnement étrange qui consiste à envisager un affrontement en termes d'investissements et de gains. Si il décide de fournir un effort, lorsqu'il se consacre à quelque chose, ce ne sera qu'en sachant pertinemment qu'il obtiendra des résultats supérieurs à la peine qu'il s'est donné.

Si cette façon de se battre semble manquer d'éclat, voire de panache, elle ne l'empêche pas pour autant de créer parfois la surprise. Il dit lui-même que, lorsqu'il livre un combat, sur dix coups portés par lui, deux au maximum l'auront été par son sabre laser, exceptionnellement trois si il est dans une très mauvaise posture, et sur la défensive. Jamais d'avantage.  

Le poids de l'Ombre : Tsaw a quarante ans. Il appartient à une espèce dont la longévité est supérieure de quelques décennies à celle des Humains. La plupart des Muun s'éteignent, en effet, à cent ans passés. Durant la majeure partie de leur vie, le temps ne les dégrade que légèrement. L'évolution de leur physiologie, au fil des années, se fait d'une façon subtile.

Jusqu'à ce qu'il dépasse le cap des quatre-vingt ans, la vieillesse d'un Muun ne se remarque  que par des signes discrets, et suite à un examen scrupuleux. La peau se fait moins lisse, évidemment, le teint s'éclaircit jusqu'à devenir blême dans les dernières années. Mais les rides, elles-mêmes, sont bien moins accentuées, chez cette espèce peu expressive, que celles des Humains, par exemple.

Comment expliquer, dans ce cas, que Tsaw, qui, selon ses congénères Muun, ne serait même pas encore entré dans la maturité, fasse si vieux ? A bien des égards, bien que sa santé soit parfaite, il donne l'impression d'être sur la fin de sa vie. Cela tient surtout à l'observation de son visage marqué et ridé. La vérité est qu'une pratique assidue des arts Sith, et leur compréhension de plus en plus approfondie, laissent des séquelles.

Il est vrai qu'elles apparaissent rarement si tôt, même chez des Sorciers émérites. Pourtant, le fait est que Tsaw affiche déjà ce que d'aucuns, des profanes, nommeraient les "ravages du Côté Obscur". Les Sith, eux, savent parfaitement qu'il convient bien d'avantage de parler de faveur. Cette apparente décrépitude précoce témoigne, en réalité, de la profonde immersion du Muun dans la Voie Noire, et lui-même considère qu'elle valide toute une vie d'efforts et d'étude.

Seulement, il y a d'autres manières, pour les énergies employées par Tsaw, de prélever leur dû sur celles et ceux qui les invoquent. Céphalées fréquentes, nausées, vertiges, algies, démangeaisons récurrentes, insomnies. Hallucinations, à l'occasion, bien que rares et toujours insignifiantes en elles-mêmes. Le Seigneur Sith connaît bien toutes ces manifestations liées à la dangerosité des pratiques auxquelles il se livre régulièrement.

Mais il assume cette situation. Elle témoigne, pour lui, d'une inadéquation entre lui et les puissances en jeu. Il est convaincu qu'elles servent de signal, sollicitant sa vigilance, lui rappelant que sa compréhension du Coté Obscur est encore imparfaite. Autrement dit, ce parasitage conséquent, et parfois handicapant, ne fait jamais que stimuler Tsaw, et le pousse à renforcer sa maîtrise des Arts Sith, jusqu'à ce qu'il parvienne à comprendre comment accéder au parfait équilibre, qui lui permettra d'y recourir, tout en s'étant libéré de ce harcèlement psychosomatique assez perturbant.


Isolé : Le caractère du Seigneur Tsaw ne le pousse pas à prendre des initiatives envers d'autres Sith, qu'ils soient ses pairs, des membres remarqués, ou même de simples apprentis. Son manque de besoin en termes de sociabilité, fait qu'il donne l'impression d'être égotiste, méprisant. Il semble, ainsi, manifester un profond désintérêt pour les membres de l'Ordre, les activités de ce dernier, et tout ce qui ne concerne pas ses recherches sur la Force.

Cette impression est en partie vérifiée, mais ses conséquences sont d'autant plus problématiques, qu'il ne les prend pas en compte. Cet être, tout calculateur qu'il soit, dédaigne tellement les mondanités, qu'il semble ne pas pouvoir, ou, plus vraisemblablement, ne pas vouloir évaluer les risques de son attitude, qui pourrait, pourtant, lui être fatal.

Cela n'a fait que s'accentuer depuis son retour d'exil volontaire. De fait, il n'a pour ainsi dire, aucun contact, ni sur Korriban, ni ailleurs dans l'Espace Sith. Du moins, parmi les personnes qui comptent. Il a réussi, en vingt ans de présence, à nouer quelques rares liens, sans faire beaucoup d'efforts pour entretenir. Des soldats, quelques sous-officiers obscurs, techniciens, savants non-sensitifs, archéologues. Une dizaine à peine, dans un Empire dirigeant des centaines de milliards d'individus. Conquis par sa culture et sa simplicité, qu'elle soit feinte ou réelle, ces personnes ne sont, pour ainsi dire, d'aucune utilité au Muun.

Dans un univers gouverné par l'intrigue, l'ambition, la quête de pouvoir, et où l'existence individuelle ne vaut pas grand chose, Tsaw se trouve donc dans une posture très difficile à assumer. Il n'a aucun réseau, et ne sait pas vraiment comment s'y prendre pour en tisser. En conséquence, il n'a pas d'alliés, et il est certain que si une crise venait à éclater au sein des Seigneurs Sith, il en serait une des premières victimes.  

Orgueilleux et sûr de lui : La maîtrise des arts obscurs propre à Tsaw, n'a pas fait que ravager son corps, elle l'a également conforté dans une philosophie très personnelle. Cette orthodoxie l'a amené à se confronter violemment avec des pairs, qui se sont tous entendus pour qualifier le Muun d'être buté, vindicatif, emporté. Il a la réputation d'être un raisonneur, un individu obtus, prompt à rejeter violemment les arguments qui ne lui semblent pas assez solides, voire de se montrer totalement hermétique à toute opinion qui ne s'accorde pas avec la sienne.

Si le Muun a un certain sens des nuances, et sait confronter plusieurs opinions pour en tirer la substantifique pertinence, il est vrai qu'il sera toujours persuadé d'avoir raison, pourvu que l'on aborde un thème qu'il connaît bien. Cela ne concerne pas seulement les arcanes Sith, bien qu'il soit connu pour être insensible à la plupart des arguments de ses contradicteurs en la matière, pourvu qu'il livre une dispute philosophique sur le sujet.

La stratégie militaire est, en effet, un domaine qu'il a étudié étant jeune, et pour lequel il conserve un réel attachement. Si ses recherches l'en ont largement éloigné, il lui arrive de se refaire une santé intellectuelle dans le domaine. Il n'a pas vraiment l'expérience de la guerre, mais cela ne l'empêche pas de considérer que les quelques idées qu'il s'est forgées en la matière valent d'être entendues par les professionnels.

Ce n'est pas son moindre défaut, que d'être capable de solliciter des hauts responsables de l'Empire, pour tenter de faire entendre son point de vue, voire de l'imposer. La conséquence, négligée par lui, est que presque toutes les personnes qui ont une responsabilité quelconque au sein de l'Empire, notamment dans les centres de décision de l'Espace Sith ( Ziost, Dromund Kaas, Korriban ), se méfient de lui, voire le détestent ouvertement. Elles n'hésiteront pas à lui nuire à chaque fois que l'occasion se présentera.

Les graines semées au vent : Rares sont ceux qui savent que le Muun froid, ergoteur et assez désagréable, qui vient d'émerger des déserts sauvages de Korriban, pour se faire une place dans la hiérarchie Sith, a su faire preuve dans sa vie d'une réelle affection envers des personnes soigneusement choisies. En conséquence, la paire d'êtres chers à son cœur, qu'il surveille tout en les tenant éloignés des évènements galactiques, est, en théorie, à l'abri d'une tentative de chantage, ou de pressions quelconque, à l'encontre du Muun. Personne, pour ainsi dire, ne sait qu'il a deux filles adoptives. Pas qu'il le sache, en tout cas.

Idriss, métisse Miraluka-Anzat, et Komari, Nagai. La première a 19 ans, et fut récupérée par lui lorsqu'elle en avait quatre. L'autre, âgée de 16 ans, a rencontré Tsaw il y a une dizaine d'années. Aucune n'a jamais suscité la convoitise des Sith, car le très faible taux de midi-chloriens d'Idriss ne lui permet qu'un exercice épisodique, et peu spectaculaire de la Force. Komari, quant à elle, n'y est tout simplement pas sensible.

Les circonstances dans lesquelles il fut amené à prendre ces deux âmes perdues sont son aile sont noyées dans un profond mystère. Actuellement, elles sont sous la protection de la famille de son ancien mentor, le Baron Kan. Cette dernière, en souvenir de l'amitié profonde qui avait uni le Muun et l'Humain, et des fruits non-négligeables de leur collaboration professionnelle, les a accueillies dans son sein, et leur dispense une éducation de la meilleure qualité. Elles restent, cependant, des êtres à part au sein du manoir familiale des Kan.

Si cette existence ne leur déplaît pas forcément, car elles ne manquent de rien, il ne leur est pas permis de quitter Serenno. Elles n'ont connu que ce monde, et finiront bien par vouloir, ou même devoir, prendre leur envol pour explorer d'autres horizons. Ceci ne laisse pas d'inquiéter fortement Tsaw, pour toutes sortes de raisons. Il leur rend des visites occasionnelles, mais très espacées pour que l'on ne se doute de rien. Au fond de lui-même, il aurait aimé pouvoir s'occuper lui-même de leur éducation.

Ses intentions concernant les deux jeunes filles ne sont pas claires. Mais, le fait qu'il leur soit sincèrement attaché, ne peut occulter les aspects nébuleux de cette décision qu'il a prise par deux fois, de s'intéresser à des orphelines errant dans les rues, jusqu'à assurer auprès d'elles le rôle de père de substitution, rarement présent, mais attentionné, bienveillant, et soucieux de leur progrès intellectuels. Peut-être leur réserve-t-'il un rôle dans une manigance galactique quelconque, ou une fonction détachée des soucis temporels, des éléments d'un jeu dont le thème serait purement métaphysique. Difficile à dire...mais ce qui est certain, c'est que si l'existence de ces jeunes filles venait à être découverte, cela causerait de réelles difficultés à un Sith qui, tout Seigneur qu'il soit, n'est pas en cote auprès de ses pairs.


Caractère :

Les traits de caractère les plus voyants du Muun se repèrent assez vite, mais ce n'est pas parce que l'on sait à peu près de quel type de personnage il s'agit, que l'on est pour autant plus avancé. Qu'il soit un individu calme, tacite et discret n'est un secret pour personne. Son attitude, la plupart du temps équanime et posée, du moins en public, détonne avec bien des plus jeunes Sith, et même en regard d'autres Seigneurs. Mais, dans l'opinion commune, Tsaw est un mystique et un Sorcier. Son approche de la Force l'éloigne des considérations matérielles, et sa nature de penseur explique qu'il fasse bien moins preuve d'ostentation, de bravade, et de brutalité que nombre de ses pairs.

D'après les racontars, il est, dans un premier temps, logique de croire que cet être ne fait pas partie des gens dangereux, des Sith Alpha, mais dès que, contraint et forcé, il a fait la démonstration de ses pouvoirs terrifiants, aucun doute n'est plus possible quant à sa légitimité en tant que Seigneur. Dès lors, son attitude tempérée, doit dissimuler une capacité hors du commun à la violence et aux accès de rage dévastateurs.

Tsaw ne peut s'empêcher de ricaner lorsque ce genre de propos lui parviennent directement, ou lorsqu'on les lui rapporte. Il y a, dans leur conclusion, une part de vérité, bien entendu. De fait, c'est un être dur, capable de cruauté, qui sait se montrer implacable lorsqu'il le faut. Mais il n'y prend pas vraiment plaisir, et méprise ceux pour qui la nature des Sith est de chercher à obtenir un pouvoir temporel, et à le préserver. Les démonstrations de force ne l'ont jamais impressionné, pas plus que la puissance brute. Ceux qui ne savent pas voir plus loin, ne sont pour lui que des faibles, guère plus renseignés et capables que des enfants.   

Description Physique :

Tsaw est un être remarquablement commun, physiologiquement parlant. Sa taille correspond à peu près à la moyenne humaine, mais il est plus petit que la majorité des Muun. En revanche, il est plus robuste qu'eux. Ses épaules sont un peu plus larges, sa poitrine un peu plus conséquente. Relativement bien charpenté, c'est un individu que son espèce qualifierait sans ambages de trapu.

Il fait moins d'effet à la plupart des autres espèces Proche-Humaines. Cela ne le dérange pas. Il se félicite, au contraire, de disposer d'un tel physique passe-partout. Rien n'y est remarquable...mais il n'a pas non plus de faiblesses particulières, aucun point sensible qui sauterait aux yeux d'un vis-à-vis mal intentionné.

En tout, d'ailleurs, ce Muun est un adepte forcené de la discrétion, de l'ombre et des déplacements feutrés. Il est vêtu d'une façon sobre, assez élégante, mais sans nulle coquetterie. D'ailleurs, il n'a jamais été question d'une quelconque recherche, concernant les vêtements Sith traditionnels qu'il porte en permanence.

Ce sont plus que de banales tuniques de lin : le tissu est de grande qualité, et il est composé de nombreux motifs qui s'accordent harmonieusement. Il s'agit, de toute évidence, d'un travail artisanal de premier choix. Le soin avec lequel les signes rituels, et autres symboles Sith anciens ont été incorporés à cette bure relativement épaisse, mais demeurant légère, ne trompent pas. Affectionnant les teintes sobres, les tenues qui n'entravent pas le mouvement, mais ne serrent pas non plus le corps, les tuniques amples et les coloris calmes, Tsaw fait, la plupart du temps, une impression assez favorable.

Sa voix, basse, grave et douce n'est pas sans lui donner un côté distingué, voire un certain charme. Ce dernier n'est pas solaire, mais cela ne gêne en rien le Muun. Il sait que le rapport qu'ont ses pairs à son égard est quelque chose de moins immédiatement flatteur qu'un enthousiasme fébrile, mais qu'il s'agit d'un sentiment plus sur, profond et durable. C'est précisément ce qu'il a toujours recherché.
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Histoire 

Introduction : la Raison Muun

Si il y a bien quelque chose de connu concernant les Muun, espèce au préalable particulièrement réservée, voire effacée, c'est qu'ils n'ont pas le sens de l'aventure, de la découverte et du voyage. Farouchement casaniers, ils n'ont colonisé, durant leur longue histoire, que quelques mondes situés dans le proche voisinage de Muunilinst, comme Mygeeto. Il s'agit pourtant d'une des plus vieilles civilisations de la Galaxie, d'un peuple qui s'est approprié les subtilités du vol spatial en même temps que les Corelliens.

Leur émergence en tant que planète moderne s'est effectuée à peu près en même temps que celle de l'Ancienne République. Bien que reculés, car situés aux confins du Quadrant Galactique Nord, les Muun auraient très bien pu devenir rapidement une grande puissance galactique. Ils étaient déjà un peuple particulièrement évolué.

Mais, si ils ne se sont jamais livrés à de flamboyantes épopées spatiales, si ils n'ont jamais eu le goût des découvertes spectaculaires et des réalisations éclatantes, les Muun n'ont pas non plus eu à se plaindre, durant leur Histoire. En effet, la méthode qu'ils adoptèrent dès le départ, pour acquérir une influence notable dans la Galaxie, et garantir durablement leur prospérité, comme leur tranquillité, consistait en une expansion subtile, insidieuse. Le génie financier de ce peuple, sa psychologie sobre, tempérée, rationnelle et travailleuse, lui ont permis, à travers les millénaires, d'acquérir une mainmise impressionnante sur les rouages de la politique, et de l'économie galactiques.

Tel est le pouvoir de la banque, à une époque où la monnaie est pour ainsi dire entièrement abstraite, virtuelle, numérisée. Ce que l'on sait un peu moins, c'est que le goût des Muun pour la stabilité, le confort sans luxe, et les charmes de leur capitale, les empêchent, de façon quasi atavique, de s'éloigner de Muunislinst, à moins, bien entendu, qu'ils n'y soient contraints par les affaires. Mais ces départs ne se font jamais de gaieté de cœur.

Chapitre I

Première séquence : La tranquille ascension de Naal Sekoth

Il y a pourtant des exceptions. Et si Naal Sekoth, professeur universitaire de macro-économie galactique devenu consultant, actionnaire, puis banquier, décida, en l'an 21.510, de traverser le tiers de la Galaxie, pour s'installer durablement sur le monde ténébreux d'Umbara, ce ne fut pas sans stupéfier ses partenaires et congénères, voire les consterner.

Cette entreprise, totalement insensée, en effet, pour un Muun sain d'esprit, était pourtant parfaitement rationnelle, et motivée en tout et pour tout par l'intérêt professionnel et financier. L'avenir devait prouver que la folle audace dont Sekoth avait témoigné, ce qui n'arrive que très rarement chez un Muun, n'avait rien d'une provocation du destin, ou d'une bévue.

Umbara était à l'époque en froid avec le Sénat. Précocement membre de la République, elle se trouvait, un peu plus de deux siècles après la Guere Civile des Jedi, marginalisée du fait de sa tiédeur à renouveler ses engagements, envers un gouvernement qui s'était révélé capable de négligence et de faiblesse, en termes stratégiques, et plus spécifiquement, militaires.

Les Umbaran n'ont jamais été un peuple extrêmement scrupuleux, ni à cheval sur les principes. Sans que cela n'en fasse des gens totalement sans foi ni loi, ils ont cependant toujours été prompts à la ruse et à l'intrigue sitôt venue l'occasion. Ils ont besoin d'être tenus en respect, et lorsque leurs partenaires se sont habitués à une situation stable et prospère jusqu'à s'endormir sur leurs lauriers, ils ne peuvent s'empêcher d'en profiter.

En conséquence de cette méfiance du Sénat à son égard, Umbara se voyait délaissée par nombre d'entrepreneurs, actionnaires et investisseurs. Cette situation inquiétante nécessitait de solliciter des partenaires plus pragmatiques, réalistes et professionnels. Lorsque les classes supérieures Umbaran multiplièrent les prises de contact à travers la Galaxie, les Muun furent parmi les premiers à se manifester.

Naal Sekoth fut un pionnier de la collaboration entre les deux peuples. Son activité, facilitée par l'octroi d'une résidence spacieuse et confortable dans la banlieue de la capitale, d'un salaire conséquent, et d'une chaire universitaire, le rendit vite populaire, recherché, et prospère. Dans ces conditions, il était naturel qu'il finisse par nourrir des ambitions familiales.

Après 18 ans entièrement passés au service du gouvernement Umbaran, il mit un terme à une partie de ses activités, et, tout en restant ponctuellement à sa disposition, mit un pied dans le secteur privé. Son besoin fébrile d'activité et de stimulation devait lui laisser, malgré tout, le loisir d'assurer à son fils, qui venait de naître, une éducation de qualité.

Deuxième séquence : Muun sans l'être

Adin n'eut certainement pas une enfance malheureuse. Sans avoir été choyé, il reçut une attention tout à fait aimante et chaleureuse de la part de son père, et de sa mère, qui avait été la secrétaire du premier. Elle n'était pas pour autant inculte, ni sans qualifications universitaires. Sa contribution à la formation intellectuelle et morale du futur Darth Tsaw ne fut en rien négligeable, et il lui doit, entre autres, une prédilection précoce pour les Humanités.

Son père, qui, pour sa part, s'attachait d'avantage à endurcir son fils, ainsi qu'à lui donner une solide éducation pratique, technique et scientifique, fut le premier à s'étonner de ce goût qu'il voyait poindre chez Adin. Il faut dire que c'était un phénomène plus que rare chez les Muun, peuple brillant, mais terre-à-terre jusqu'à la mesquinerie. Il ne fit rien, cependant, pour contrarier cette tendance à privilégier l'étude des Arts et Lettres. Si cette inclination constituait pour lui un véritable mystère, il l'accepta sans regimber.

Sa femme, en effet, était métissée. Bien qu'elle eut tout d'une Muun, elle avait un grand-père paternel Nagai, et sa famille maternelle avait connu, au temps de la Guerre Civile des Jedi, plusieurs alliances avec des humains d'Alderaan. Toutes ces caractéristiques, qui, sur Muunilinst, attisaient à la fois la curiosité et la méfiance, ne posaient aucun problème sur Umbara, quoique ce ne fut pas un peuple particulièrement ouvert, ni diversifié ethniquement.

Cette personnalité originale, haute en couleurs, raffinée et cultivée, influença durablement le jeune Adin, qui se destina très tôt à devenir Historien. Nouvelle surprise pour un Naal éberlué, et qui se demandait à la fois ce que sa femme pouvait bien nicher dans l'esprit de ce gosse, et ce que ce dernier pouvait bien avoir de Muun en lui.

Plus ouvert et curieux que la plupart de ses congénères, l'économiste et chef d'entreprise, qui, par ailleurs, avait une grande facilité à sympathiser avec ses partenaires Umbaran, décida de ne rien faire pour décourager ce projet de carrière. Cette résignation ne lui coûta pas beaucoup, bien qu'il eut songé, dans les premières semaines, à forcer le jeune homme à l'assister dans ses comptes, et à lui trouver un stage avantageux, qui susciterait en lui la passion de la finance. Peine perdue, les rares fois où il osa évoquer le sujet s'opposèrent au refus du jeune homme, et à la tiédeur de son épouse. Les Muun ne sont pas d'un naturel contrariant ou autoritaire. Naal n'insista pas.

Mais un autre problème se posait : Umbara était un monde reculé, isolationniste, et, de plus, perpétuellement en proie aux intrigues, conflits internes et autres scandales. Le Muun respectait la volonté de son fils de travailler dur afin de s'assurer une place dans les meilleures écoles, puis universités, ainsi que son honnêteté intellectuelle. Il était donc hors de question que cette belle motivation, fut refroidie par des heurts répétés avec un esprit de complot permanent, et une certaine perversité intellectuelle propre aux hôtes de la famille Sekoth.

De plus, il nourrissait de réelles craintes quant à l'avenir d'Adin si il grandissait parmi un peuple que Naal avait appris à apprécier, mais dont la compagnie pouvait se révéler troublante, voire dangereuse, pour un enfant sans aucune expérience de la vie. Il résolut donc de l'installer sur une autre planète. En hommage aux origines de son épouse, mais aussi dans l'espoir de faciliter l'intégration de son fils en sollicitant sa lointaine parenté humaine, il envisagea, en premier lieu, d'installer Adin sur Alderaan.

La proposition fut accueillie avec enthousiasme par son épouse et son fils, mais ce monde fier et civilisé, connaissait à l'époque un regain de tensions entre les grandes maisons rivales. Ce phénomène récurrent inquiéta les parents d'Adin, qui y voyaient une reproduction de ce qu'ils pouvaient observer sur Umbara. Ils épluchèrent donc sans relâche les atlas galactiques, passant des soirées entières à examiner soigneusement la situation politique, sociale et économique, des différents mondes qui retenaient leur attention. Leur choix finit par se porter sur Serenno, qui n'était pas très éloignée.

Troisième séquence : une jeunesse réussie

Adin se distinguait alors par un de ses rares traits de caractère typiquement Muun : le sang-froid, la lucidité et l'égalité d'humeur. Lorsque se concrétisa l'idée de quitter ses parents pour une planète très différente, où il serait confronté à une solitude certaine, cela le mina un temps, mais n'empoisonna pas son humeur au point qu'un drame éclate. Déjà, le futur Seigneur Sith était capable de taire ses sentiments, de mater ses émotions, pour considérer son intérêt, et, avant toute chose, quelle option, parmi celles qui se présentaient à lui, était la plus rationnelle.

Plus le temps du départ approchait, plus cette vague tristesse se transformait en une angoisse bien compréhensible, pour faire finalement, dans les derniers mois, la place à une excitation grandissante. Au final, quand vint l'heure, pour lui, de se "lancer dans le vrai monde et dans la vraie vie", comme disait son père, ce fut avec un enthousiasme certain. Bien qu'il ne fut pas démonstratif, ce plaisir mêlé d'impatience, motivé par la perspective de découvrir une planète qui n'avait rien à voir avec la sombre Umbara, était réel, et fut remarqué par ses parents ravis.

Le trajet, qui dura quelques jours, fut l'occasion pour Adin de se livrer à d'intenses cogitations, tandis qu'il dévorait livres, articles et datapds concernant ce qui devait être sa nouvelle maison. Bien que le transport était bondé, il se caractérisait déjà par une disposition d'esprit qui devait ne jamais le quitter : la distance avec les autres, la méfiance vis-à-vis des mondanités, le refus de la socialisation forcée. Il préférait largement se plonger dans des ouvrages et documents qui permettaient à son intelligence frénétique d'étancher sa soif d'informations, de nouveauté et de découverte.

Ses parents l'avaient remarquablement installé. L'internat dans lequel il avait été placé avait une excellente réputation, entre autres car il  était régi par une discipline bienveillante, mais ferme. Son école, par ailleurs, ne dispensait pas que des cours, mais également une formation physique et morale de haut niveau. Nombre de ses camarades étaient issus de l'aristocratie serenienne, et les autres venaient de familles bourgeoises.  

L'année 21.539 débutait alors, il avait onze ans. Si son naturel calme, ouvert et spirituel lui valut immédiatement l'affection de ses condisciples, et si sa scolarité se déroula sans anicroches, il ne put s’empêcher de ressentir un vide étrange dans son existence. Quelque chose, dans cette vie studieuse, animée et pleine de promesses, semblait manquer. Il lui était difficile de mettre des mots là-dessus. Profondément réaliste, mesuré et rationnel, il n’avait pas beaucoup de chances de réaliser la nature de l’appel étrange et diffus dont il se sentait le sujet.

A l’époque, les jeunes élèves abordant le cycle scolaire secondaire, devaient conclure leur année par un travail personnel de recherche sur le sujet de leur choix. Naturellement, Adin s’orienta vers l’Histoire. Chose curieuse, pour un Muun autant que pour un enfant élevé sur Umbara, il se consacra entièrement à un projet d’histoire militaire. En réalité, il s’agissait là de quelque chose de récurrent. Si il surprenait ses camarades du tout au tout, ses parents anticipèrent immédiatement ce choix, lorsque leur fils leur apprit la tâche qui lui était demandée.

L’ascendance Nagai de sa mère avait été le déclic, bien des années auparavant. Ce peuple tourmenté par des guerres récurrentes l’avait intrigué, puis fasciné. La figure de son grand-père, officier de Marine, assez connu des spécialistes des guerres Nagai, l’avait alors fortement impressionné, et il le prenait comme modèle. Le but d’Adin, à cette époque, était, à terme, de se faire un nom dans les armes, ou, du moins, dans la recherche stratégique. La tâche s’annonçait rude, pour un individu de son espèce. Mais il voulait relever ce défi, et s'en sentait capable.

Cet acharnement, cette foi, cette rage de réussir, furent tant remarqués par le corps professoral qui assista à sa présentation orale, qu’il fut décidé que le jeune garçon aurait le droit de poser sa candidature, pour participer au Concours Académique des Jeunes Talents de Serenno, section Histoire, qui devait se tenir dans les semaines à venir.

Si Adin s’était étonné lui-même, tant il avait brillé lors de son premier exposé, il savait que des officiers de carrière assisteraient à l’événement. Motivé, enthousiasmé jusqu’à en perdre la tête, mais aussi dévoré d’angoisse, il travailla d’arrache-pied pour ne pas décevoir ses maîtres, ni sa famille, ainsi que ses rares amis. Le jour venu, il ne parvint pas totalement à contenir son stress, et bafouilla à plusieurs reprises. Déçu par sa performance, il tâcha de ne pas se faire remarquer durant le reste du Concours, et il se terra dans un coin, tandis que le jury de sa section délibérait.

A sa grande surprise, il arriva second. Il avait été décidé qu’il méritait cet honneur, à la fois du fait de sa passion, de sa rigueur, et de son âge. Adin devait en effet apprendre par la suite, qu’il était le plus jeune participant de sa discipline, ayant deux ans de moins que son cadet. Ravi, il fut moins sensible à la bourse qu’il venait de gagner, qu’à la reconnaissance qu’il reçut ce jour-là. Voir des universitaires, des hauts gradés et des spécialistes en tout genre lui adresser des compliments sur sa présentation, ainsi que sur son ardeur intellectuelle, constitua pour lui une expérience inoubliable.

Cependant, en dépit de cette réussite, cette journée mémorable et fatidique devait être marquée par quelque chose d’encore plus important. Une rencontre. Un officier avait été particulièrement sensible à sa présentation. Il s’agissait d’un noble d’âge mur, à l’aspect soigné, mais surtout très vif, alerte et malicieux. L’homme, qui était général dans les forces terrestres, fut le plus chaleureux parmi ceux qui félicitèrent le jeune Muun. Il s’agissait du Baron Kan. Cet individu aimable et disert devait changer à jamais l’existence d’Adin.

Quatrième séquence : la marque discrète de la Force

Ce nouveau-venu dans l’univers d’Adin Sekoth devait, à terme, de l’aveu même du concerné, devenir aussi important pour lui que ses propres parents, si ce n’est d’avantage. Il s’agissait, outre d’un officier reconnu, d’un être profondément renseigné concernant un domaine qui, pour ce jeune Muun logique et carré, ressortait, au mieux, de la légende, au pire, de la plus crasse superstition. Certes, enfant, il avait entendu des histoires concernant les exploits fabuleux de cette caste fermée et mystérieuse que l’on appelait les Jedi.

Mais sa tendance à tout rationaliser, l’avait convaincu que les capacités extraordinaires de ces gens étaient, en elles-mêmes, explicables par la science, et que l’on s’apercevrait tôt ou tard que les dons en question avaient une origine purement naturelle, parfaitement intelligible par l’exercice de la froide raison. Son aîné savait très bien qu’il ne le ferrerait pas en une soirée. La palpable ambition de l’enfant lui serait grandement utile. Ils devaient se revoir à un rythme de plus en plus soutenu.

En effet, Adin reçut l'assistance du général, et de quelques contacts de ce dernier, ainsi que l’appui du petit réseau dont disposait son père sur Serenno, pour fonder une revue de vulgarisation historique, qu’il devait diriger, parallèlement à son parcours scolaire, durant quatre années. Destinée à sensibiliser le jeune public aux questions militaires, elle eut un réel succès, et existe d’ailleurs toujours, quoique le Muun s’en fut de moins en moins occupé, au fur et à mesure qu’il s’affirmait comme apprenti du Baron Kan, jusqu'à ne plus pouvoir y assumer la moindre responsabilité.

Lorsqu’il quitta la rédaction des « Rumeurs guerrières » en fin 21.543, il avait en effet considérablement changé. Entre-temps, le Baron Kan avait eu largement le temps, à force de conseiller Adin, et de l’aider ponctuellement dans son ambition intellectuelle, de dévoiler son véritable visage. Au début de l’année 21.540, il avait révélé au Muun qu’il était, avant toute chose, un Guerrier Sith.

Darth Tikras avait été repéré par des rabatteurs travaillant pour un cercle d'adeptes des arts noirs, un peu avant sa neuvième année. Dirigé par un ancien Jedi ayant quitté l'Ordre, et s'étant adonné à l'étude de tout ce qui pouvait le renseigner sur les anciennes techniques Sith, ce groupuscule avait tout de suite compris en quoi un noble serennien sensible à la Force, pouvait se montrer utile. Tout fut fait pour le rallier. Bien que l'instruction Sith qu'il reçut était originale, car aucun de ses pédagogues et mentors ne se démarqua suffisamment pour l'influencer plus que les autres, elle était de qualité, et il devint un  membre à part entière de cette secte aux ambitions peu claires..

Il n’avait pas été prévu qu’il forme des disciples, au moins durant sa période de service dans l’active. Mais le Baron était un homme indépendant, audacieux et obstiné. Il ne faisait pas de doute, à ses yeux, que le Muun qu’il apprenait à connaître, avait des dispositions exceptionnelles, et il refusa de s’en détourner.

La sensibilité d’Adin Sekoth à la Force, à vrai dire, s’était manifestée dès son plus jeune âge, mais d’une façon particulièrement discrète. Nulle démonstration de capacité télépathiques, télékinétiques, ou de prescience, chez lui. Pas de réflexes remarquables, ni de contact privilégié avec les animaux ou certaines espèces. Tout ce qui trahissait, chez le jeune homme, une connexion prononcée à la Force, résidait dans son exceptionnelle endurance physiologique et mentale.

Dès qu’il sut lire, ce qui arriva précocement, Adin Sekoth fut capable de passer de longues heures coupé de l’extérieur, retranché dans ses lectures, et captivé par sa soif de découverte. Il poussait cette capacité à l’extrême, développant très tôt un goût de la veille qui inquiétait fortement ses parents, bien qu’il fut capable de récupérer d’une journée studieuse en deux ou trois heures de sommeil. Cette hyperactivité silencieuse s’accompagnait d’extraordinaires facultés de concentration.

Une fois qu’il se consacrait à quelque chose, Adin élevait comme un mur mental autour de lui, qui produisait automatiquement une légère privation sensorielle. Ainsi, il était capable d’intégrer n’importe quel type de contenu assez rapidement, et indépendamment de l’agitation qui se faisait autour de lui. Dans sa famille, on s’était demandé, en premier lieu, si il ne s’agissait pas d’un cas précoce d’autisme de haut-niveau. Le caractère peu sociable du Muun rendait cette hypothèse d’autant plus plausible. Mais les équipes qui se relayèrent auprès de lui s'entendirent toutes à infirmer cette théorie.

Adin était parfaitement capable de se lier avec autrui et de se faire des camarades. Il avait déjà prouvé à plusieurs reprises, qu’il n’avait jamais peur de rencontrer des inconnus, fussent-ils des adultes, et de soutenir une conversation avec eux. Si il se montrait si solitaire, c’était bien par choix, par refus délibéré de se livrer à des interactions sociales, et non pas du fait d’une incapacité foncière. Pourvu qu'il y fut contraint, il se montrait tout à fait aimable, bavard, attentionné et spirituel avec autrui. Il était même bon psychologue, et assez doué dans l’art d’interpréter l’expression faciale d’un interlocuteur, ou le non-dit transmis par son langage gestuel.

Dès lors, l’on conclut qu’il devait, tout simplement, être un surdoué. Cependant, si ses proches s’étaient habitués à le considérer ainsi, et si ils n’avaient pas forcément tort, cela ne pouvait suffire à expliquer sérieusement les particularités exceptionnelles du Muun. Et lorsque Darth Tikras sut à quoi les rattacher, il n’eut plus aucune hésitation. Bien qu’il fut un combattant avant toute chose, il était assez cultivé. Sa bibliothèque personnelle, qui composait le manoir familial situé dans des hauteurs assez éloignées de la capitale, comportait les grands classiques de la tradition Sith, en termes d’histoire, de théorie générale et de mystique, comme d’alchimie.

Cinquième séquence : Comprendre et s’émanciper

Il n’était pas difficile de deviner quels domaines retiendraient le plus l’attention du jeune Sekoth. Tikras ne cherchait pas à en faire un guerrier, et, d’ailleurs, il était curieux de voir comment le jeune prodige interpréterait les arcanes de l’antique Sorcellerie. En son for intérieur, il jalousait ceux qui étaient à l'aise avec ces domaines exigeants, et espérait parvenir à se les approprier d’avantage, à travers les progrès de son disciple.

Pendant qu’ils poursuivaient, chacun à leur manière, leurs activités publiques, ils se livraient, dans l’ombre de cette élégante demeure, à une intense formation. Bien qu’elle fut très dure, le Muun ne fut jamais spécialement brutalisé, ni traumatisé par son Maître, et les exercices qui lui étaient imposés. En vérité, il semblait ne jamais devoir devenir un Sith comme les autres, ce qui pouvait s'expliquer en partie par le fait que son mentor était lui-même un original.

Certes, il lui arriva de le rudoyer vigoureusement, de le punir, de se montrer sec dans ses remontrances et assassin dans ses critiques. Mais Adin dut reconnaître que le serennien avait à chaque fois une bonne raison de se montrer si rude, et son amour-propre était suffisamment fort, son ambition était suffisamment solide, pour qu’il ne conçut aucun réel besoin de révolte et de confrontation avec un Maître qui, en dehors de ces moments tendus, se révélait être un excellent formateur.

Tout d’abord, la brutalité primaire et gratuite, le goût malsain de la violence et de la cruauté, furent bannis d’entrée de jeu. Tikras considérait depuis déjà longtemps, que ces « impuretés », comme il disait, avaient une responsabilité non-négligeable dans les situations précaires récurrentes dans lesquelles les Exilés, les Jedi Noirs, puis les Sith, s’étaient retrouvés tout au long de leur histoire. La façon dont les sectateurs qui l'avaient repéré l'avaient éduqué, par ailleurs, avait été très particulière, et consistait plus en un syncrétisme de doctrines diverses, qu'un dogme Sith officiel.   

C’est le Baron Kan qui communiqua à son élève un de ses principaux leitmotiv : les adeptes des arts obscurs étaient, en réalité, l’élite de la Galaxie, un groupe d’individus libres, responsables et éclairés, constituant une avant-garde scientifique, intellectuelle et spirituelle. En tant que tel, il leur fallait se montrer irréprochables à tout point de vue, afin, entres autres, de pouvoir balayer tous les arguments utilisés par les Jedi à leur encontre.

La philosophie Sith, si elle était, à première vue, moins sévère vis-à-vis de l’affect que celle des Jedi, ne stipulait cependant aucunement, selon Tikras, qu’il fallait se comporter de façon impulsive, irrationnelle et bestiale. C’était même le contraire. Le bagage émotionnel du Sith devait lui servir d’outil, de réserve d'énergie servant aux rituels et au combat. Mais sans plus. Cet usage mesuré et réfléchi devait, en réalité, finalement conduire le véritable adepte des arts obscurs à se montrer infiniment plus distant, sceptique et froid, vis-à-vis de ce domaine, que n’importe quel Jedi.

Ce sens du calcul intelligent, ce primat accordé au raisonnement juste, et le côté digne de ce mépris de l’instinct, séduisirent bien d’avantage le futur Darth Tsaw, que n’aurait pu le faire l’habituelle rengaine Sith. Son ralliement total ne venait donc aucunement d’une souffrance quelconque, d’un traumatisme, ou d’une disposition à la violence. Nullement emporté, ni encore moins instable, il s’était toujours montré remarquablement maître de lui-même, retenu et pondéré. Il était, avant tout, motivé, par une intarissable soif de découverte, son souci de comprendre, de maîtriser intellectuellement toutes les notions auxquelles il était confronté. Pour autant, en prenant de l'âge, un intense besoin d’action devait poindre dans son caractère, et grandir doucement.

Son goût du concret, sa passion pour les faits, avaient produit chez lui la nécessité vitale de mettre ses connaissances en application. Il en exprima le désir à Darth Tikras, qui décida d’équilibrer l’enseignement qu’il dispensait au jeune Muun. Il avait débuté, tout naturellement, par des cours théoriques, discussions, tests, séries d’énigmes. Mais il craignait qu’Adin s’enfonce dans son érudition, et décida donc de renforcer sa capacité à combattre, comme à tuer furtivement.

Après cinq années passées à approfondir la théorie et à s’initier aux arts occultes, ainsi qu’à entretenir sa maîtrise des bases du combat, du déplacement et de l’évasion, le jeune Sekoth fut donc appelé à des entraînements physiques intenses. Sa répugnance initiale fut vite vaincue par un Maître autoritaire et impérieux, qui savait ce qu’il faisait. C’est à cette époque que le jeune apprenti développa de conséquents talents d’acrobate, de funambule et d’infiltrateur.

Il lui fallut plusieurs années supplémentaires pour intégrer solidement le complexe ensemble de gestes, de techniques de relaxation et de concentration, de réflexes et, enfin, de leçons, que son Maître lui avait inculquées. Cette partie de sa formation fut de loin la plus laborieuse et la plus pénible, mais Tsaw reconnaîtrait plus tard que c’était grâce à la clairvoyance et à l’exigence de Tikras, qu’il avait su s'extraire de nombreuses situations délicates.
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Chapitre II

Sixième séquence : faire ses premières armes

Si il avait ponctuellement accompagné son mentor, à l’occasion de missions nécessitant son assistance, Sekoth avait été, le plus souvent, consigné dans ses quartiers, à l’entraînement, la méditation et l’étude. Si cette mise à demeure était assez dans son caractère, il vint un moment où l’envie de prouver sa valeur domina tout son esprit. L’imagination du Muun était tendue dans la réalisation d’exploits reluisants, de rituels compliqués, et de manigances tordues. Dès qu’il avait eu suffisamment de maîtrise pour pouvoir soutenir Tikras, sans courir le risque de se faire tuer prématurément par un adversaire exercé ou sournois, ce dernier avait emmené avec lui le jeune Muun, mais il n’en fit pas pour autant une habitude.

Il ne voulait pas que son apprenti devienne en tout dépendant de son Maître, et il ne souhaitait pas d’avantage l’avoir en permanence avec lui. Ce souci d’indépendance ne posait pas de problèmes à Adin, mais il avait néanmoins comme conséquence une frustration croissante chez le jeune homme. Lorsqu’il ne put plus contourner ce problème, le Baron Kan décida de confier à Sekoth sa première vraie mission.

Ce dernier avait alors quinze ans. Il s’agissait d’une infiltration et d’un assassinat. A l’époque, des rumeurs courraient, dans la Bordure Extérieure, sur la présence de Jedi déchus, et autres sectateurs turbulents, lesquels n'hésitaient pas à constituer de vastes réseaux consacrés à d’obscurs trafics. Le Conseil Jedi avait fini par s’intéresser à la question, au point de dépêcher un Chevalier, et son apprenti, afin de mener l’enquête. Ils devaient être, en cela, soutenus par des informateurs et fonctionnaires présents sur plusieurs mondes, et, entre autres, sur Serenno.

Cela posait aux Sith un problème de taille. Ils comprirent d’emblée qu’ils devaient, si possible, éliminer les contacts des Jedi avant l’arrivée de ceux-ci. La première cible était le secrétaire d’un des conseillers du Comte de l’époque. Il ne savait rien sur Tikras et Tsaw, mais était potentiellement capable, à terme, de soupçonner quelque chose, et la position officielle du Baron lui permettait de savoir qu’il était un farouche partisan de l’intervention des Jedi. Alors que Kan devait se livrer à des manœuvres militaires, il laissa carte blanche à son apprenti pour mettre l’importun hors d’état de nuire.

Ce dernier parvint à s’introduire dans les appartements du secrétaire, et à le tuer dans son sommeil. Il suffisait, tout simplement, d’exercer une étreinte de Force modérée, afin d’endommager certains systèmes vitaux, et maquiller le meurtre en une simple crise cardiaque ne posa aucune difficulté. S’esquivant habilement, le Muun était parvenu à remplir sa première tâche en solitaire, sans éclat, mais de façon discrète et efficace.  

Les missions se succédèrent durant les mois suivants. Il n’en revint pas toujours victorieux, et manqua de se faire arrêter à plusieurs reprises. Il fut blessé plus d’une fois, mais dans l’ensemble, il s’en tira honorablement. Il eut son lot de déceptions amères quant à ses propres capacités, de doutes et de remises en question. Mais le Muun apprenait vite, et son Maître était relativement tolérant face à l’échec, pourvu que la leçon qu'il portait fut retenue.

Pour autant, la lutte souterraine et silencieuse engagée contre les Jedi et leurs alliés s’éternisait. De plus, elle ne se passait pas comme prévu. Bien que le tandem qu’ils combattaient n’avait toujours aucun moyen de remonter jusqu’à eux, il commençait à comprendre que les activités qu’il était venu stopper ne servaient, le plus souvent, que de couvertures, et d’opérations écran pour une faction demeurant dans l’ombre.

De là à en soupçonner la possible résurgence des Sith, il n’y avait qu’un pas. Tout le monde ne l’eut certes pas forcément franchi, mais Tikras et Tsaw ne pouvaient pas courir le risque. Après avoir échoué dans leur tentative de saboter les speeders Jedi, les deux adeptes des arts noirs durent se résoudre à régler ce problème par un combat direct. Ils parvinrent à attirer le Chevalier et son padawan dans un guet-apens.

Serenno est un monde tout en relief, parsemé de montagnes, assez basses, mais recouvertes par une végétation très dense. C’est dans ces forêts que les Sith réussirent à tendre leur embuscade. Le combat fut particulièrement long, acharné et incertain, mais au final, le Serennien et le Muun furent vainqueurs. Ils en payèrent, cependant, le prix fort. Ils avaient tués leurs adversaires au prix de blessures sévères, et n’eurent même pas la force de rentrer par leurs propres moyens. Une équipe droïde provenant du manoir vint les récupérer, et les plaça dans des cuves à kolto situées dans le sous-sol.  

Après deux semaines de convalescence, les Sith s’étaient à peu près remis. Après avoir scrupuleusement effacé les mémoires de leurs sauveurs et médecins, qui avaient pris soin de faire disparaître les corps des Jedi, et de placer les restes de leurs speeders aux abords des bases de gangs marginaux afin de brouiller les pistes, Tikras et Tsaw reprirent leurs activités habituelles, ainsi que la formation du Muun.

Septième séquence : le temps de la consécration

Le Baron Kan ne devait pas survivre très longtemps. Bien que ses plaies avaient toutes été traitées, il avait subi d’importants dommages internes qui l’handicapèrent au point de lui interdire, au bout de quelques mois, toute activité physique intense. Il dut quitter le service, et, son système immunitaire n’ayant pas été épargné par les combats, ni par son usage hasardeux de certaines pratiques Sith primitives et puissantes, il tomba gravement malade. Sitôt qu'il se rétablissait, un nouveau mal le frappait, ne lui laissant aucun répit.

Au final, deux ans après le duel contre les Jedi, Tikras contracta une maladie pulmonaire qui dégénéra en fièvre délirante. Tsaw, à ce moment, avait dix-huit ans. Il assista son mentor du mieux qu’il put, et tenta de le soigner, mais se heurta au refus du Baron. Ce dernier considérait avoir accompli sa tâche : l’influence de la secte Sith à laquelle il appartenait était installée sur Serenno. Son apprenti était prêt à voler de ses propres ailes, et lui-même laissait sa famille dans l’aisance et la sécurité.

Le Côté Obscur exigeait son dû, et il était inenvisageable de le contrarier en combattant la fatalité. Il ne fut pas facile, pour le Muun, de se résigner à considérer sa formation comme terminée. Il lui semblait avoir tout à apprendre, et pensait être à peine armé pour affronter une Galaxie vaste et dangereuse. Son Maître parvint à le convaincre qu’il était désormais un Sith légitime. Il lui déclara qu’il lui passait le flambeau, et lui communiqua les coordonnées de contacts qui pourraient lui permettre de rallier l’Espace Sith.

Puis, l’agonie commença. Elle ne dura d’ailleurs pas longtemps. Le Baron avait bien trop de fierté pour demander qu’on l’achève, mais dès que son apprenti reçut la confirmation par les droïdes médicaux qu’il n’y avait plus rien à faire, et que la mort de Kan n’était plus qu’une question de temps, il n’hésita pas. Il se plaça à son chevet, médita un temps, le temps de désarmer les ultimes résistances psychiques de son Maître affaibli, puis, il utilisa la Force pour ralentir lentement ses fonctions vitales, jusqu’à ce qu’aucun système d'assistance médicale ne réponde plus.

Adin Sekoth était, dès lors, un Sith à part entière. Au fil du temps, il utiliserait de moins en moins son nom original. Sa seconde naissance dans la Force l’avait d’avantage marqué que sa jeunesse Umbaran puis Serenienne. Pourtant, il n’avait pas oublié d’où il venait. Ses parents, qui avaient, au départ, songé à rejoindre leur fils, avaient rencontré des difficultés professionnelles croissantes, qui, sans les priver de rien, ne leur permirent pas d’investir dans l’installation sur une autre planète, en dépit de l’aide financière modeste que Adin leur apportait.

Une guerre civile finit par éclater, quelques semaines après la mort de Darth Tikras. Bien qu’ils lui défendirent de revenir sur Umbara, Tsaw décida d’entreprendre le voyage. Il n’était qu’à quelques minutes du spatioport principal, lequel était en proie à une bataille aérienne, lorsqu’un tir de canon-AA abattit accidentellement son transport. Après un crash en catastrophe, il réussit à s’extraire, sonné et blessé. Son comlink avait été détruit, de même que les quelques barrettes de crédit qu’il avait emportées avec lui.

Démuni, perdu, il lui fallut plusieurs jours avant de retrouver le domicile familial. Il tomba alors sur une bâtisse ravagée par les combats de rues. Des bombardements au mortier avaient saccagé le quartier, et les victimes civiles se comptaient par dizaines. Ses parents en étaient. Bien que Tsaw était devenu un être froid et détaché, il n’avait pas tué toute l’affection qu’il leur portait. Il ne perdit pas ses moyens sous le coup de la colère et du désespoir, mais fut si choqué qu’il lui fallut se rendre dans un hôpital militaire. Il y resta une semaine, le temps de se remettre. Paralysé par la nouvelle, complètement figé, frisant la tétanie, il s’était comme replié en lui-même afin de digérer cette disparition brutale. Lorsqu’il en émergea, c’était un homme différent.

L’évolution progressive de son comportement et de sa mentalité, initiée bien des années plus tôt, lors de sa première rencontre avec le Baron Kan, trouvait, alors qu’il avait dix-neuf ans, comme sa confirmation, pour ne pas parler de consécration. Il avait quitté Umbara enfant, sans rien savoir de la Force, il y revenait adulte et Sith accompli. Il avait pris ses distances avec ses attaches familiales à son départ du monde ténébreux, il s’en trouvait irrémédiablement coupé à son retour. La boucle était bouclée. Une nouvelle page de l’histoire de Darth Tsaw pouvait s'écrire.

Huitième séquence : Apprivoiser ses pairs

La situation dans laquelle le Muun se retrouvait n’était pas simple, et il sentait que son avenir n’était sur aucun des mondes qu’il avait connus. Il lui semblait, ceci dit, imprudent de se ruer dans les territoires de l’ancien Empire Sith sans avoir soigneusement étudié cette région, ce qui s’y trouvait, et pris le temps d’évaluer méthodiquement les quelques contacts serenniens qu’il avait hérité du Baron. Sa première décision fut donc, bien logiquement, de solliciter leurs conseils. Bien que vaguement informés que Tikras avait pris un apprenti, ces agents ignoraient tout de Tsaw, ce qui l’arrangeait bien.

Il n’avait certainement pas, à cette époque, l’intention de se livrer à un double-jeu avec ces individus dont lui-même ne savait, pour ainsi dire, rien. Mais il connaissait suffisamment les mœurs Sith pour redouter leur surveillance, et ne pas vouloir se trouver dans une situation où il disposerait d’une bien faible liberté d’action par rapport à eux. Entretenir des contacts réguliers ne fut pas une mince affaire. Le bémol de la décision de Tikras de ne rien dire sur son élève, était que ce dernier fut contraint de faire ses preuves, pour mériter le respect de la secte à laquelle son maître avait appartenu, ainsi qu'à d'autres groupuscules similaires éparpillés dans le Quadrant Nord-Est.

Il dut donc prendre son mal en patience, et se livrer, principalement, à de l’intoxication, ainsi qu'à des activités d’espionnage et de sabotage. Il se spécialisa dans le piratage de données, le vol d’artefacts et le pillage d’archives, tout en se cantonnant à agir en marge des mondes civilisés. A vingt-cinq ans, il disposait enfin d’un état de service jugé convenable par les adeptes noirs, qui lui transmirent les indications devant le mener de Bothawi, où il se trouvait alors, jusqu’à ce qu'on supposait être l'emplacement approximatif de l'antique et légendaire monde crypte de Korriban.

Le périple dura deux semaines, mais il ne regretta pas d’avoir tant peiné, lorsqu’il foula, avec une grande émotion, le sol sablonneux de ce monde sacré.  Il avait, avant tout, hâte de s’aventurer dans la Vallée des Seigneurs Noirs, mais il comprit bien vite que les choses ne se passaient pas ainsi sur la planète crypte. Il eut la surprise d'être vite intercepté par des individus bien armés et vêtus de noir, qui se présentèrent comme des Sith authentiques. Après avoir été longuement interrogé et sondé, ces derniers décidèrent de lui donner une chance de jouer un rôle auprès d'eux. Ses nouveaux collaborateurs, cependant, ne masquèrent pas leur surprise de compter dans leurs rangs quelqu’un comme lui.

Les Muun n’étaient pas fréquents, ni parmi les Sith, ni parmi les Jedi. Il obtint un poste de formateur durant quelques mois, puis réussit à se faire employer aux archives. Il mena une existence relativement calme durant deux années supplémentaires, mais fut finalement en proie à un certain désœuvrement. Cette existence relativement servile et sans grand rebondissement, était-ce donc le destin radieux que Darth Tikras lui avait promis ? Était-ce là en quoi consistait l’existence d’un vrai Sith ?

Il fut cependant remarqué par la Bibliothécaire Sith de l’époque, qui le jugea suffisamment cultivé et compétent pour en faire son principal assistant. Cette main tendue venait mettre un terme à un début de parcours monotone et sans relief, et Tsaw la saisit avec joie. Il fut d’autant plus ravi d’avoir accepté cette proposition que sa supérieure, était une érudite et une Sorcière Sith de grand renom. Collaborer avec une telle personnalité était un privilège rare, et il se promit d’être digne de l’honneur qui lui était fait.

Il progressa donc encore plusieurs années, sous l’égide de cette Dame sage et brillante. Il devint à son tour un praticien confirmé des arts Sith, et en conséquence, un redoutable utilisateur de la Force. Sa répugnance à utiliser son sabre laser, la solidité et l’originalité de ses références, enfin son hétérodoxie doctrinale, l’avaient fait connaître bien au-delà des murs de l’Académie. Il sut triompher des rivalités et des jalousies propres aux Sith, mais son destin ne devait basculer qu’à la mort de son influente et respectée protectrice, Dame Phydia.

Neuvième séquence : la lutte s’engage

Il semblait naturel que Tsaw remplace celle qui avait été son second mentor durant près de cinq années, et il en conçut le projet. Il ne rencontra aucune opposition, et se prépara à assumer cette nouvelle responsabilité, mais, cette même année, de hautes personnalités de l’Ordre prirent une décision d’une importante considérable : acter le grand retour des Sith dans la Galaxie. Menés par une Dame nommée Darth Synia, quelques combattants lancèrent une offensive sur le Temple Jedi d’Odéron.

Ce massacre devait rentrer dans l’histoire, mais Tsaw n’y participa pas, considérant même que l’idée était d’une insondable stupidité, et qu’elle mettrait l’Ordre Sith en grand danger. A sa grande surprise, l’opération fut un franc succès. Il en conçut un réel enthousiasme, et décida de céder la direction des Archives à l’un de ses plus proches collaborateurs, pour rejoindre l’effort de guerre. Il n’était cependant pas présent sur le croiseur Sith Tarkona, lorsque celui subit, l’année suivante, la riposte des Jedi.

En revanche, il contribua aux multiples opérations d’intoxication, de désinformation, et d’attaques lancées contre les Mondes du Noyau que l’opinion publique attribua, dans un premier temps, aux Jedi. Si il fallut de nombreuses interventions publiques, ainsi que conduire des débats et des enquêtes qui s’éternisèrent, pour dissiper l’idée que l’Ordre était responsable de ces troubles, et convaincre les peuples galactiques que les Sith avaient tout orchestré, ce fut en partie grâce aux efforts de Tsaw. Sa profonde compréhension des ressorts de l’action souterraine et de la guerre psychologique, son sens de l’agitation politique, furent reconnues et grandement appréciées par ses pairs.

Deux années passèrent, ponctuées par de nombreux affrontements, souvent indécis. Au final, cependant, les Sith avaient réussi à acquérir une notable position de force. Ils en profitèrent pour porter un nouveau coup à leurs adversaires immémoriaux, en s’attaquant à la relève de l’Ordre Jedi. Ce coup audacieux, mais risqué, sur un vaisseau embarquant de nombreux padawan réfugiés, tourna au fiasco.

Ce ne fut cependant pas à cause de cet échec que Tsaw décida de ne plus participer aux opérations. Le dirigeant Sith de l’époque était toujours Darth Synia, et elle ne se montra pas digne de son titre prestigieux. Après la défaite, elle disparut tout bonnement, ne laissant aucun indice, aucune nouvelle, aucune recommandation quant à la poursuite de la lutte, ou la nomination d’un successeur. Cette irresponsabilité mit le feu aux poudres. Tsaw n’était pas forcément en odeur de sainteté parmi ses pairs. Mais, si il suscitait de violentes rancœurs, critiques et rivalités, les soutiens dont il disposait étaient également tout sauf tièdes.

Le Muun semblait ne laisser personne indifférent, quoiqu’il n’était certainement pas le Seigneur le plus connu, ni celui qui se faisait le plus remarquer. Mais les tensions, qui s’étaient exacerbées avec l’ouverture des hostilités, avaient atteint un tel point qu’il ne supporta plus la compagnie de ses pairs. Alors que Darth Ynnitach, sur Dromund Kaas, procédait au rassemblement des plus importantes figures de l’Ordre, afin de rétablir la situation, Tsaw, qui n'en fut pas informé, préféra s'isoler dans les régions les plus sauvages de Korriban. Il devait y mener une existence d’anachorète qui s'étalerait sur deux ans.

Méditant sur la Force et le destin des Sith, il se coupa totalement du monde, jusqu’à ce qu'il perçoive, dans les dernières semaines de son exil, une suite de micro-perturbations qui retinrent son attention. Puis, une vergence bien plus impressionnante se fit jour. Il percevait, à travers les nappes brumeuses tissées par le Côté Obscur, la présence, sur un monde nexus, d’une personnalité qui irradiait tel un soleil noir. De plus en plus perturbé, le Muun sentait que l’origine de ce bouleversement se rapprochait rapidement des mondes Sith traditionnels, et lorsqu’il sentit qu’elle était toute proche, il résolut de mettre enfin un terme à son isolement.

Son retour à l’Académie de Korriban lui permit d’apprendre qu’une nouvelle Dame Noire, Darth Ynnitach, avait été reconnue, non seulement par les Seigneurs, mais, selon les rumeurs, par les mannes même des anciens Sith. Bien qu’il était sceptique quant à cette dernière donnée, il constata qu’une foi nouvelle parcourait ses pairs, et qu’ils s’organisaient mieux que jamais, dans l’optique de vaincre leurs ennemis de toujours. Il décida, en conséquence, de proposer ses services à la tête pensante de l’Ordre, et de rejoindre à nouveau l’effort de guerre.        

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Question HRP : Comment avez-vous connu le forum ? Par un heureux coup d'oeil sur Tour de Jeu. Ce forum m’a séduit, donc me voilà x)

PS : Je me suis chauffé pour mériter le titre de Seigneur Sith, et j’ai donc pondu un pavé. Seulement, ce n’est pas parce qu’on écrit beaucoup qu’on écrit bien, et il se peut qu’il y ait des lourdeurs comme des longueurs dans ma présentation. J’espère qu’elles ne sont pas trop nombreuses, et que ça a été supportable. Merci de m’avoir lu jusqu’au bout !
Saï Don
Saï Don
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Salut Adin !

Félicitations tout d'abord pour une très belle fiche. Néanmoins, j'ai deux petites remarques :

- La première concerne une petite problématique concernant tes points forts / faibles. L'un des seuls points faibles "réellement" handicapant de ton personnage apparaît être le fait qu'il ne serait pas bon duelliste (je considère que le fait d'être pas spécialement philanthrope n'est pas spécialement handicapant quand on est un Sith... voire le contraire !). Or, dans tes points forts et tes caractéristiques, tu fais ressortir chez lui une extrême agilité ainsi qu'une sagesse qui vont lui donner de gros avantages dans ses combats : la combinaison d'une bonne agilité et d'un usage approfondi des pouvoirs obscurs ne peut en faire qu'un bon duelliste... La question est donc la suivante : qu'est-ce que tu nous peux nous offrir comme *véritable* point faible pour Adin ? Quel est son talon d'Achille ? Car il n'en a pas vraiment, et c'est dommage du coup d'avoir surtout des aspects très positifs de ton personnage. Cela empêche d'avoir des facettes plus nuancées dans ce personnage, ce qui lui donnerait pourtant beaucoup plus de corps.

- La seconde s'apparente à une petite incohérence dans ton histoire mais rassure-toi, cela est lié à notre BG un peu particulier. En fait, l'Empire Sith n'est apparu qu'il y a 5 ou 6 ans inRP, conduit par, tu l'as vu, Darth Ynnitach. Avant cela, il n'existait pas d'Empire, seulement des petits groupuscules des arts obscurs qui se regroupaient (et se déchiraient parfois) ça et là, dans la galaxie. Il en résulte que ton Maître Tikras, ne pouvait pas avoir de connaissances dans l' "Empire" qui n'existait pas encore à l'époque. Il faudrait que tu reformules cela pour que l'on comprenne que c'était donc un groupe à l'époque indépendant auquel vous obéissiez.

Dès ces petits détails modifiés, tu seras validé. A très bientôt !
Invité
Anonymous
Salut Saï !

Bien reçu. J'ai amélioré Tsaw en lui ajoutant trois nouveaux points faibles, j'espère que ça équilibrera suffisamment le personnage ^^' Je pensais l'avoir rendu plutôt nuancé, et la dernière chose que je voudrais, ce serait d'en faire un grosbill imbattable et sans failles.

Du coup, si ça ne suffit pas, n'hésite pas à me relancer, je me creuserais la tête pour imaginer des handicaps plus prononcés.  

Concernant les rapports du Maître de Tsaw avec les Sith, j'ai tout changé selon tes indications. Il a donc été repéré et entraîné par une secte dirigée par un ancien Jedi.

Tsaw, quant à lui, n'a eu de contacts avec ce qui deviendrait plus tard l'Empire, que suite à son arrivée sur Korriban, où il pensait ne trouver que des ruines. Ils l'ont chopé, observé, questionné, puis ont décidé de l'intégrer en tant qu'archiviste, pour le surveiller, et voir comment il pouvait se rendre utile.

J'espère que tout est bon. Merci beaucoup !
Saï Don
Saï Don
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Eclats Kyber : 31
Quelle efficacité ! Cela me va très bien comme ça.

Te voilà donc validé, félicitations ! Tu peux dès à présent commencer ton RP sur le forum, pense juste à mettre un lien vers cette fiche dans ta signature.

Pour t'aider à débuter dans le jeu, si tu veux, tu peux faire un tour dans les Appels à RP , pour poster ou répondre à une demande de RP.
Et si tu as des interrogations, n'hésite pas à chercher ou poster dans la Foire aux Questions !

Bon jeu ! ^u^
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