Le Masque de la Force
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Les relations entre Isobel, alias Darth Riakath, et l'Impératrice ont toujours été quelque peu mouvementées... Mais depuis peu, l'ancienne Main Noire semble revenir dans les petits papiers de la Dame Noire. En cette journée placée sous le signe du bain de sang, elle accompagne d'ailleurs cette dernière sur Sembla, pour y mater les rebelles... Mais les mauvaises nouvelles se précipitant, elle se retrouve elle aussi, au côté de sa maîtresse, prise en tenailles de toutes parts. D'un côté l'armada Hutt de Borenga, un Seigneur de guerre dont les ambitions sont soit idéalistes soit totalement stupides... De l'autre l'insignifiante flotte de la LMP, qui oppose une résistance pourtant farouche. En face, Makem Te : l'objectif de l'Impératrice, dont les défenses au sol-espace pourraient bien réduire en poussière les forces impériales si elles parviennent à trouver un angle de tir... Et enfin, derrière, une petite troupe républicaine, dont le vaisseau amiral, d'un nouveau genre, semble plus que redoutable.

Dès lors, l'esprit retors de l'ancienne main noire fomente divers plans... Mais lorsque la l'Impératrice lui demande de pulvériser l'armada Hutt, elle y voit là une opportunité. Outre le massacre de civils qui l’excite au plus haut point, elle estime que cette action pourrait lui ouvrir une porte de sortie, au cas où Darth Ynnitach aurait eu, cette fois, les yeux plus gros que le ventre. Ainsi, convaincue par cette stratégie, elle ordonne aux vaisseaux sous ses ordres de manœuvrer. Face à elle, les Hutt donc. Ils ripostent avec fermeté... Tandis que des moucherons, une petite bande de Jedi, décident de se mettre en travers de son chemin. Soudain une alarme lui indique qu'une petite navette vient de violer son hangar principal... Elle ressent immédiatement deux auras lumineuses. Elle fait appeler son apprenti, Eerhia, ainsi qu'une autre apprentie prometteuse qu'elle décidera peut-être de prendre sous son aile, Kiera...

***

Lorn et Alyria ne sont pas des Jedi comme les autres. L'un est un héros de guerre, sur Byss, sur Aargau, où il a mérité le titre de « Roc d'Aargau ». De l'autre, une autre héroïne, qui s'est également illustrée sur Byss, avant de devenir Ministre puis Chancelière. Deux parcours incroyables. Pourtant, en ce jour, ils se sentent comme deux fourmis face à des géants, impuissants.

Faisant parti du groupe en transit sur Makem Te pour rejoindre Mon Calamari, le duo charismatique n'a pas su convaincre certains de leurs frères d'armes de ne pas répondre à l'appel de Felucia... Puis arriva l'armada Hutt, la flotte impériale, la riposte de la LMP... Rapidement, ils décidèrent de réagir : comment rester impassible lorsque des civils étaient pris entre de tels feux croisés ! Mais ni l'un ni l'autre n'étaient des pilotes hors pair... Du moins pas au niveau de ceux venus avec leurs chasseurs monoplaces. Ils embarquèrent à bord d'un cargo, pour mieux appréhender la situation depuis l'orbite... Le constat fut facile à faire : une partie de la flotte Impériale convergeait vers l'armada Hutt, tirant sans distinction entre les civils pris en otage, et leurs adversaires cachés derrière.



Seuls les joueurs Alyria Von, Lorn Vocklan, Eerhia Aiarhok, Isobel Takan & Kiera Aryss peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’un combat aux dés, la victoire sera donnée aux joueurs dont les PV ne sont pas tombés en dessous de 10% à la fin de la session. Les règles du combat aux dés peuvent être consultées [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] ; elles ne vous dispensent en aucun cas de fair-play et de respect de la cohérence du contexte et de vos personnages.

Modalité de combat : Vous débutez à distance.
Ordre de post : Lorn – Kiera – Alyria – Isobel - Eerhia
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Toutes les personnes ayant connaissance de la Force et surtout de l’ordre jedi avaient forcément un avis sur les membres de cet ordre, aussi futile et biaisé que cet avis fut. Certaines personnes voyaient ces hommes et ces femmes comme de simples clowns habillés de manteaux à capuche et maniant de bien étranges armes, d’autres ne voyaient les jedi que comme des moralisateurs bienpensants qui fourraient tout le temps leur nez là où ils ne devraient pas. Partout des rumeurs invraisemblables et ridicules étaient colportées sur ces individus auréolés de mystère et maniant un pouvoir que peu de personnes pouvaient réellement comprendre, mais la vérité était beaucoup plus simple qu’il n’y paraissait. Ils étaient les garants de la paix et de l’équilibre, dont la vie était régie par un ensemble de règles qui étaient sujettes à une certaine interprétation.
De par leur connexion et leur sensibilité à la Force ils étaient détenteurs d’un important pouvoir et, toujours dans l’objectif de préserver la paix, ils devaient suivre un certain code de conduite afin de ne pas être tenté d’user de leurs capacités à des fins moralement répréhensibles. Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, mais je ne vous apprends sans doute rien à ce sujet, aussi passaient-ils leurs vie à rejeter leurs émotions dans la crainte que celles-ci finissent par prendre le dessus et contrôler leurs actions. Ce n’était pas insensé d’envisager cette éventualité, non ? Mais aujourd’hui, en voyant ces deux jedis allongés dans le même lit, que diriez-vous au sujet de tout ça ?

Beaucoup de leurs frères d’armes diraient qu’ils trahissaient le Code Jedi en agissant ainsi, qu’ils écrasaient tout ce qui faisait l’essence même des jedis en s’adonnant à une telle intimité et un attachement émotionnel qui était fortement prohibé au sein de l’Ordre. Mais ces deux amants voyaient les choses autrement, ils n’étaient plus de jeune étudiants effrayés par le côté obscur, ils étaient des maîtres d’armes que la Force avait mis à l’épreuve de nombreuses fois et connaissaient les risques encourus par un tel attachement. Ils pensaient simplement que le jeu en valait la chandelle, peut-être était-ce de la vanité et de l’arrogance que se croire hors de portée de l’influence du côté obscur, ou peut-être n’était qu’un pari entre leur expérience, leur sagesse et l’attrait du côté obscur. Pour le moment ils s’en étaient assez bien tirés, peut-être était-ce le signe qu’ils avaient fait le bon choix…ou le calme avant la tempête.
Umbara, Byss, Aargau, Syr Myrth, celui qui était désormais surnommé le roc d’Aargau avait été durement mis à l’épreuve – physiquement parlant en tout cas – durant les derniers mois de sa courte existence si bien que son corps commençait à accuser le coup. Oh oui quelques méditations et soins pouvaient effacer la sensation de douleur qui grandissait en lui à la suite d’une mission mouvementée, mais ce n’était que temporaire et le corps avaient ses limites que seul le temps et le repos pouvaient repousser. Malheureusement les missions s’étaient enchaînés si rapidement, dernièrement, qu’on avait refusé à Lorn le repos dont il avait besoin si bien qu’il avait parfois du mal à tenir le rythme et ne pouvait trouver de repos réparateur qu’entre les bras de son aimée. Cliché ? Sans doute, mais peu importe.

Ils avaient fait un choix et jusqu’à présent Lorn n’avait pas eu à le regretter, il récupérait à peine de ses blessures de sa toute dernière mission alors autant vous dire qu’il profitait de ce genre de moment autant que possible. Mais alors qu’il passait un moment assez doux et agréable, le vaisseau se mit à trembler alors que s course s’arrête subitement. Déjà ? Ils devaient se rendre sur Mon Calamari et le trajet était loin d’être terminé, alors pourquoi cet arrêt ? Le jedi eut sa réponse quelques instants plus tard en apprenant l’arrivée d’une flotte inconnue au-dessus de Makem Te et, pour couronner le tout, les impériaux vinrent se joindre à la fête en commençant à mitrailler à tout va et notamment sur les civils tentant de fuir cette planète.
Byss, Aargau et maintenant Makem Te ? Les impériaux avaient l’art et la manière de venir foutre la merde au milieu d’une situation déjà merdique et, en voyant le chaos prendre forme au-dessus de cette planète, ce fut de la lassitude mêlée à une pointe d’énervement qui naquit dans l’esprit du jeune maître. Il était à bout, presque sur les rotules et encore maintenant un repos lui était refusé car une autre situation pourrie nécessitait son intervention ? Il en avait plus qu’assez de tout ça à tel point que, pendant un instant, il hésita à se tourner vers sa camarade pour lui dire qu’après tout ça il voudrait partir loin de tout ça pour se ressourcer.
Pourquoi ne le fit-il pas ? Parce qu’ils avaient besoin de leur pleine concentration pour régler cette situation désastreuse et que cette déclaration ne ferait que compliquer les choses, il devait donc serrer les dents comme d’habitude et faire son boulot.

Malheureusement leur petit vaisseau faisait pâle figure au milieu de cette bataille spatiale si bien qu’ils ne pouvaient pas faire grand-chose, les deux jedis arrivèrent à la conclusion qu’il fallait pénétrer un vaisseau adverse pour y mettre le bordel et faire cesser ces tirs. Lequel ? Le vaisseau impérial fut tout désigné car au moins ils savaient à qui ils allaient avoir affaire.
Revêtant le même style d’armure de combat qu’il avait utilisé lors de sa prestation sur Aargau, armure qui lui avait sauvé les miches plus d’une fois, le jeune homme et son amante prirent une navette et foncèrent à vive allure vers le hangar du vaisseau impérial qui ne cessait de tirer, directement dans la gueule du loup. Certains de ses camarades étaient partis sur Felucia pour sauver des vies innocentes d’une mort certaine, en mettant en danger les traités établis, eux fonçaient directement dans la gueule du loup pour mettre fin à cet affrontement : qui étaient les plus fous dans tout ça ?

La rampe d’accès de la navette se déploya et c’est un colosse en armure de combat et bure grisâtre qui s’extirpa à l’intérieur du hangar, sa lame violette dans la main droite en disait suffisamment long sur la raison de sa présence ici. Les yeux grands ouverts, balayant le hangar de ses yeux azurs, il plongea dans la Force et diffusa sa présence lumineuse aussi loin que possible afin de manifester sa présence et préciser aux adeptes du côté obscur présence sur ce vaisseau qu’il n’était pas là pour plaisir. Sa camarade à la crinière de feu non plus, d’ailleurs.



Spoiler:
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Le membre 'Lorn Vocklan' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Jet de Sagesse de Lorn réussi, il lance Apaisement de l'Obscur!


Kyera Aryss, Isobek Takan et Eerhia Aarhok voient leurs jets d'agilité réussis diminués de 1 et leurs jets de sagesse réussis diminués de 2.

Lorn perd 10 PF, total des PF : 100/110.
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[Suite aux informations reçues et étant sans réponses de Kiera, je poste. Si j'ai bien compris, Alyria a fait validé l'Ordre de tour RP suivant : Lorn - Iso - Aly - Eerhia jusqu'au retour ou nouvelles de Kiera]

-"Continuez à pilonner ces vaisseaux Hutt. Détruisez-en autant que possible ! Ensuite, on s'occupera de bombarder Makam Te."

-"Et pour l'intrusion mentionnée aux hangars ? Souhaitez-vous que nous les confinions ?"

-"Non. Je vais m'occuper d'eux moi-mêmes. Envoyez les troupes d'élites pour stopper leur progression et les tenir dans le hangar. Et prévenez cette Kiera Aryss ainsi que mon apprentie."

-"Bien Madame."

Je sortais alors du pont de commandement. Finalement, j'avais eu raison d'écouter Ynnitach et d'enfiler cette armure. Ce que je ressentais en provenance du Hangar n'était pas une impression de moucherons lumineux auxquels l'ont pouvait avoir affaire traditionnellement. Non, cette impression là me rappelait Alderaan. Et à y repenser, j'en étais ivre de bonheur. Alors que j'étais en route cependant, mon comlink s'activa et un message se fit entendre, venant de l'officier de pont que j'avais laissé en charge :

-"Madame. Nous avons identifié les intrus. Il s'agit du Maitre Jedi Lorn Vocklan, reconnu pour ses exploits sur Aargau et Byss, et de l'ancienne Chancelière Alyria Von, également Maitre Jedi ... "

-"Parfait. Ne me dérangez plus !"

Peu m'importait qui ils étaient. J'étais plus attiré par ce qu'ils étaient : deux proies de choix dans une situation tellement impardonnable et délectable à mon esprit dérangé. Et coupant mon comlink, je regardais Eerhia arrivait, dans son entrain naturel de dédain profond. Qu'allait-elle encore raconté pour me justifier ce que je ne considérais de toute façon pas comme un retard ? Des détails que de telles futilités...

-"Silence."

Je la coupais, sans même finalement écouter si elle avait déjà commencer ou non ses palabres, pour clarifier la situation avec elle.

-"Nos ennemis sont derrière la porte blindée suivante, en plein dans le hangar. Et cette puanteur est leur oeuvre."

Puanteur réelle ? Absolument pas. Rien d'autre qu'une métaphore pour souligner l'ambiance empreint de lumière qui était présente. Je n'allais pas pardonner cet acte. Et cela même si il manquait encore une personne.

-"Tant pis pour les retardataires, toi et moi allons nous en occuper. Soldats, bloquez l'accès à ce sas. Tuez toutes personnes tentant de sortir si ce n'est nous."

Un "A vos Ordres, Excellence" plus tard, je pénétrais dans la zone du hangar, où nos invités s'adonnaient visiblement déjà à des réjouissances totalement en désaccord avec les pouvoirs qu'ils avaient manifesté jusqu'alors. Voila qui faciliterait les choses...

-"Vous avez fait un bien long chemin pour souffrir Jedi."

Comme toujours, j'étais sûre de moi. Je n'apprendrais finalement jamais de ce qui s'était passé sur Byss.
__

Pas de jet ce tour-ci pour conserver l'avantage distance

Est-ce utile de dire que je récupère des PF ? What a Face
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Spoiler:

Qu’il était étrange de se retrouver à nouveau au milieu de ses confrères jedis, à faire partie d’une délégation envoyée pour assister à des festivités républicaines. Alors, certes, en tant que personne ayant commandé la flotte à inaugurer sur Mon Calamari, Alyria avait bien entendu reçu une invitation personnelle de la part du gouvernement de la planète pour s’y rendre en tant qu’ancienne Chancelière. Mais sa réponse avait été faite au nom de l’Ordre jedi : elle serait là, évidemment, mais pas en son nom propre.

En vérité, il faudrait sans doute quelque temps avant que le particularisme de sa position s’affadisse et qu’elle retrouve peu à peu sa place de simple jedi… Si tant est que l’on puisse désigner ainsi un maitre expérimenté et une maîtresse d’armes ayant amplement fait ses preuves. Pour le moment, avec ce gouvernement de transition, il lui resterait probablement quelques petits moments du même acabit où elle devrait jongler entre son ancienne position et sa place retrouvée au sein du Temple. En un sens, elle était même plutôt heureuse de voir ce vaste chantier arriver enfin à son terme : être témoin de la réalisation tangible d’une de ses décisions avait quelque chose de curieusement fascinant, comme si elle s’apercevait finalement, après tous ces mois, du pouvoir qu’elle avait contenu entre ses mains.

Le regrettait-elle ? Pas le moins du monde. La maîtresse d’armes avait démissionné avec le sourire aux lèvres, et son empressement à vider son bureau n’avait pas manqué d’étonner le personnel de la Chancellerie. En même temps, rares étaient ceux à quitter cet endroit de par leur volonté propre, sans aucun regret : la plupart s’accrochaient à leur siège, ne l’abandonnant que contraints et forcés. Etait-ce cela, la différence irréconciliable selon certains entre les jedis et les politiques ? Le manque d’ambition, la satisfaction du devoir accompli et la volonté de se retirer une fois sa tache terminée ? Si tel était le cas, alors elle trouvait au contraire que les membres de l’Ordre feraient sans doute les meilleurs fonctionnaires possibles… Non pas que ce fut leur mission, évidemment, mais à la place des sénateurs, elle aurait tout fait pour exploiter cela… Manifestement, la rationalité n’avait pas de prise sur la détestation viscérale. C’en était presque ironique.

Mais plus que ces considérations, Alyria s’était demandée au cours de ces mois passés sur Coruscant, à la tête de la République, ce que les siths pouvaient bien trouver au pouvoir, ce qu’il leur apportait, et pourquoi la simple mention de ce mot était capable de faire tourner les têtes à ce point. Etait-ce la jouissance d’avoir le monde à sa merci ? Voilà qui était bien mal la nature tortueuse d’un Etat, qu’il soit tyrannique ou démocratique d’ailleurs. Tout pouvoir s’entravait naturellement, par la loi, ou par l’équilibre entre les puissants, les servilités qui ne demandaient qu’à soudainement afficher leur ambition et prendre la place du maître.

Qui plus est, jamais la jedi n’avait ressenti ce sentiment de plénitude, de toute-puissance. Au contraire, elle avait vu sa position comme un fardeau la freinant, la retenant d’exprimer sa personnalité, la coupant de ses amis, de la seule famille qui comptait réellement à ses yeux : l’Ordre. Pas d’amis, des relations gangrenées par la fausseté… Là encore, était-cela, le rêve de ces siths, et même de ces politiciens avides ? Qu’ils étaient naifs, alors, de placer cette chimère comme but, comme axiome de leur liberté. Le pouvoir ne délivrait pas : il enchaînait, il dévorait ceux qui le recherchaient, jusqu’à les consumer… Ou les voir s’exclure d’eux-mêmes, quand ils résistaient à ces sirènes.

Souvent, Alyria s’était souvenue de sa longue discussion avec Halussius Arnor, et des doutes que celui-ci lui avait confié, de son impression d’avoir lentement chuté vers des rivages plus gris, plus sombres… Oui, il était facile de se laisser absorber. Cela n’avait pas été son cas, parce qu’elle avait toujours considéré son action comme temporaire, un fétu de paille dans son histoire. Maintenant qu’elle émergeait des brumes de Coruscant, la gardienne se rendait compte qu’elle avait peut-être traversé, sans forcément s’en rendre compte, l’une des plus grandes épreuves jamais dressées sur la route d’un jedi : celle de l’ambition la plus pure, la plus haute. En remettant sa démission, en rejetant la Chancellerie constamment, elle était parvenue à franchir cet écueil, et en ressortait plus forte, selon elle. Quelle tentation plus importante que le pouvoir sur la majeure partie de la galaxie pouvait exister ? Elle doutait qu’il y en ait une.

Bien entendu, certains auraient pu sous-entendre, s’ils avaient été au courant, que sa relation avec Lorn était source de tentations. Mais Alyria estimait au contraire qu’il n’y en avait pas, et que si leur lien dépassait l’amitié simple, sa profondeur en faisait un premier rempart aux affres de la passion. Au fond, elle savait que ce qu’elle ressentait pour celui qui partageait son existence ne rentrait pas dans ce cadre-là. Jamais elle n’avait hésité à le mettre en première ligne un seul instant sur Aargau, ni à le protéger. Elle avait confiance en ses capacités, et connaissait son devoir. Quand tous deux étaient blessés, ils n’avaient pas cherché à se voir outre-mesure : une fois assurés que l’autre était vivant, comme l’ensemble de leurs amis d’ailleurs, ils étaient retournés à leur occupation. Quelques commentateurs bégueules auraient pu arguer du caractère finalement bien calme, peut-être fade de cette liaison. En un sens, ils auraient eu raison : oui, ils n’étaient pas les héros d’un holo-feuilleton à l’eau de rose mettant en scène des personnages aux amours tourmentées et passionnelles, mais deux individus conscients des charges qui incombaient à leur stature, et qui trouvaient une joie réciproque dans leur compagnie mutuelle, tout en étant capables de faire passer leurs sentiments au second plan de leur existence, de se sacrifier pour l’autre comme de le laisser en arrière si la nature d’une mission l’exigeait.

D’ailleurs, qu’avait fait Alyria, immédiatement après son départ de la Chancellerie ? Revenir sur Ondéron, quitter Coruscant et son amant, car elle savait que sa place était là-bas. Par conséquent, le revoir après ces quelques semaines lui avait fait plaisir, évidemment, même si la surprise avait été minime. Après tout, à force, la jedi avait l’habitude de voir Lorn apparaître dans son champ de vision quand une mission se profilait. Au vu de toutes celles qu’ils avaient accomplis ensemble ces dernières années, c’était presque la routine.

Cependant, il y avait également d’autres jedis à bord de leur vaisseau, ou répartis sur ceux qui suivaient : Joclad, qu’elle avait salué au spatioport, le Maître Dravern, d’environ son âge, et bien d’autres… En fait, se retrouver ainsi parmi les siens avait été une source de satisfaction agréable, et elle avait passé quelques temps à bavarder avec ses connaissances, avant de s’éclipser comme plusieurs autres maîtres au prétexte de se concentrer, tous désirant vaquer à leurs occupations, tandis que les plus jeunes restaient pour la plupart à discuter entre pairs. Elle-même avait été rejointe par Lorn dans la pièce qui lui avait été attribuée, chose relativement courante quand on les connaissait, puisqu’ils avaient l’habitude de méditer ensembles durant les voyages galactiques depuis leur jeunesse.

Néanmoins, la méditation avait cédé la place passé un petit moment à un moment plus tranquille, parfaitement silencieux, simplement à profiter de la présence apaisante de l’autre. A travers la Force, Alyria sentait une certaine lassitude chez son partenaire, mais préféra ne rien dire, respectant son mutisme et se contentant de replacer parfois quelques mèches de cheveux bruns sur ce visage dont elle connaissait tous les traits par cœur.

Cependant, un tel calme ne pouvait pas durer, à croire que la Force ne leur permettait aucun répit. Pour autant, s’il fallait être honnête, jamais la sang-mêlée n’aurait imaginé un seul instant qu’une pareille confusion éclaterait lors de ce paisible voyage. Certes, le Sommet pour la Paix qui se déroulait au même moment aurait pu légitimement être le théâtre d’événements tragiques, comme cela avait été le cas sur Flydon Maxima, ou même sur Byss, et de façon générale à chaque fois que République, Empire et Jedis se retrouvaient sur les mêmes lieux. Mais Makem Te … Pourquoi s’attaquer à ce monde insignifiant, qui n’avait rien de la prospère Dubrillion ? Si c’était un calcul stratégique, il était douteux.

En entendant l’alarme et en voyant la flotte surgir au-devant de leur vaisseau, Alyria s’attendait encore à une résolution relativement rapide. Mais quand l’ensemble des communications fut soudainement saturé et que l’image d’un hutt fit son apparition pour réclamer tout le secteur, avant de lancer des dizaines de vaisseaux à l’assaut, la jedi révisa son jugement. Quand la LMP fonça sur les croiseurs impériaux pour les attaquer, elle commença à craindre le pire. Quand un déchirement dans la Force s’opéra, alertant tous les sensitifs présents dans un rayon phénoménal pour prévenir d’une dévastation imminente en territoire sith, elle sut définitivement que son pressentiment était fondé. La galaxie allait traverser des heures sombres, encore une fois, dont l’issue s’avérait bien incertaines.

Déjà, certains de ses confrères exhortaient les leurs à dérouter leurs forces pour rejoindre Felucia, arguant que le danger là-bas était bien plus important. D’autres voyaient la surface de Makem Te, juste en face, se peupler d’explosions visibles depuis l’espace, et répliquaient que l’urgence était sous leurs yeux, dans la République, et leurs dires se retrouvèrent confirmés quand les premières navettes civiles tentèrent de décoller pour se faire abattre sous leurs yeux impuissants par l’armada sith qui s’avançait pour prendre les hutts en tenaille et dégager le flanc de la flotte principale. Le chaos était indescriptible, mais même si l’appel depuis l’intérieur de la frontière se faisait entêtant, Alyria ressentait encore plus fortement les étincelles de vie qui s’éteignaient près d’elle, fauchées dans l’espace par les tirs impériaux à quelques parsecs d’elle-même.

Alors que tous s’activaient, elle échangea un regard avec Lorn, et sut qu’elle serait sa destination. S’adressant à leurs confrères qui les interrogeaient du regard pour savoir ce que le duo comptait faire, la demi-echanie réfléchit encore quelques instants, puis un nouveau vaisseau détruit lui délia la langue, et elle déclara simplement :

« Le Maître Vocklan et moi-même allons rester aux abords de Makem Te et tenter d’aider les civils qui fuient. »

Des voix lui répondirent, tous se décidant peu à peu. Certains, donc Joclad, prirent d’assaut le hangar et s’élancèrent à bord de chasseurs, eux-mêmes restant à bord, conscients que leurs médiocres capacités de pilotage seraient d’une inefficacité évidente pour tenter de sauver des vies en mitraillant les bâtiments adverses. Alors qu’une nouvelle rafale de tirs déchirait l’espace, Alyria porta son regard émeraude vers le puissant vaisseau sith. Manifestement, leur commandant, peu importe qui il était, avait reçu des ordres pour abattre les partisans de ce Borenga, et comptait bien remplir son objectif même au prix de toutes vies civiles existantes. Son instinct lui soufflait ce qu’il fallait faire, mais son esprit rationnel et diplomatique s’y refusait encore un temps.

S’approchant du poste de communication, elle demanda :

« Vous pouvez tenter de trouver la fréquence de ce vaisseau ? Si oui, envoyez leur un message demandant d’attendre que les civils se replient avant de continuer à attaquer la flotte hutt. »

C’était inutile. Futile. Mais sa conscience de jedi lui dictait de tout tenter avant de prendre la décision drastique qui ne pouvait que venir. Après quelques minutes, la jeune femme qui s’occupait de sa demande lui répondit, la mine lugubre :

« Négatif, Maître. Nous n’avons reçu aucune réponse. Je crains que l’appel ait été ignoré… volontairement. »

Résignée, Alyria hocha la tête. Cela ne la surprenait pas, même si elle avait espéré follement, en son for intérieur, une autre issue. Sauf que la facilité avait rarement fait partie de sa vie, et n’allait pas apparaître maintenant. Ils étaient deux maîtres d’armes, à même de causer d’importants dégâts et de se frayer un chemin à la pointe du sabre pour empêcher ces charognards de continuer à massacrer des civils innocents. A cet instant, leur devoir était clair… Lumineux. Une ultime fois, la maîtresse d’armes porta son regard vers cette imposante machine de guerre… Puis suivit Lorn jusqu’au hangar, ce dernier ayant fait son choix depuis longtemps.

Là, ils virent un cargo qui restait, et Alyria avisa son pilote, un jeune homme d’environ vingt ans aux yeux bleu azur et aux cheveux de jais :

« Excuse-moi, tu as déjà un ordre de mission ? »


« Eh bien.. »

Non, elle s’en serait doutée. Enfin plus exactement, le garçon devait vouloir se lancer à l’assaut lui aussi, malgré son engin plutôt fait pour le transport que l’attaque. Avec un léger sourire, elle lui expliqua leur plan… Et le pilote, qui s’appelait Johun, accepta à sa grande surprise de prendre part à leur mission suicide. Car se précipiter dans le hangar d’un vaisseau de guerre en pariant sur l’effet de surprise et sur le fait qu’il devait être ouvert pour lancer les chasseurs adverses n’était pas à proprement parler l’action la plus prudente qu’elle avait envisagée au cours de son existence. Enfin, aux grands maux les grands remèdes…

Le trajet jusqu’au hangar fut étonnamment rapide, les dons de leur pilote n’étant pas pour rien dans cette prouesse. Immédiatement, les deux maîtres sortirent, sabre aux poings, devant les mécanos médusés qui voyaient surgir un cargo jedi et deux individus aguerris devant eux. Consciente qu’ils n’avaient finalement que peu à voir dans la décision de leur chef de tirer de cette manière, Alyria se contenta d’user de persuasion, aussi bien mentale que verbale, pour les convaincre de se rendre, et chargea Johun de leur lier les mains.

Sauf qu’une telle aisance ne pouvait durer, et quand les alarmes retentirent partout, la gardienne sut qu’elle avait perdu trop de temps. Evidemment, tous les tuer aurait été plus rapide… Mais en faisant cela, quelle aurait été la différence entre elle et ceux qu’elle pourchassait à travers ce vaisseau ? Aucune. La voie de la lumière exigeait de prendre des décisions qui étaient parfois en contradiction avec le pragmatisme, mais qu’ils se devaient de respecter, sous peine de régresser au rang de ceux qu’ils combattaient de toutes leurs forces.

Une présence obscure puissante, étendant son emprise telle une araignée sinistre, s’avançait vers eux. Sa noirceur était trop forte, trop sombre pour désigner un simple guerrier. Non il s’agissait d’autre chose, une aura qui lui rappelait celle des deux Seigneurs sith affrontés sur Byss par Lorn et elle-même. Manifestement, le commandant du vaisseau en personne venait à leur rencontre.
Comme en réponse à cette manifestation, elle sentit son compagnon projeter une onde apaisante autour d’eux, en vagues douces, concentriques, qui répandait sa chaude lumière à travers la Force. Presque comme guidés par cette lumière, ils avancèrent… et virent apparaître devant eux deux silhouettes féminines, l’une nettement plus jeune que l’autre, les reflets rouges de la peau de celle à l’aura maléfique la désignant comme une zeltronne. La seconde plus jeune, et nettement moins présente dans la Force, était sans doute son apprentie. A vrai dire, son visage lui était curieusement familier… L’avait-t-elle croisée sur Byss ? A un autre moment de sa vie ? Peut-être…

Cependant, en entendant la plus âgée parler, le regard d’Alyria dériva vers cette dernière. Un instant, elle pensa répliquer qu’elle avait connu plus chaleureux comme accueil, mais se retint. En tout cas, les intentions de la sith étaient claires : elle avait coupé le hangar du restant du vaisseau en fermant les portes derrière elle, ce qui contraignait les jedis à deux choix : la retraite… ou le passage en force. Sans compter que ses paroles n’annonçaient pas vraiment une envie de parlementer. Du reste, que pourrait-elle bien dire, offrir ? Si l’ordre avait été donné de tirer sans épargner les civils, cela avait été fait en conscience, et ce n’était pas les mots de deux jedis qui la ferait changer d’avis. Tous savaient, à cet instant précis, que la situation ne pourrait se résoudre pacifiquement. La tension était palpable. Prenant la parole, Alyria répliqua avec calme :

« Je pourrais vous retourner le compliment. Makem Te n’est pas exactement proche de l’intérieur de l’espace sith… Et pourtant, vous êtes là. »

Elle n’ajouta rien. Pas d’accusation, pas de mention des traités bafoués. Cela ne servirait à rien, car ils savaient tous ce dont il était question, à cet instant précis. La jedi garda le silence, puis déclara avec un mince sourire, sincèrement désolé :

« Nous pourrions tenter de vous convaincre d’arrêter de tirer sur les vaisseaux civils qui fuient Makem Te. Nous pourrions. Mais si la décision a été prise… C’est que les conséquences vous importaient peu, n’est-ce pas ?

Et si c’est le cas… Alors vous demander une trêve pour laisser passer ces pauvres gens ne servira à rien, car vous avez fait votre choix, de vous-même ou à cause de vos ordres.

Comme le fait de fermer le hangar signifie que vous attendez une reddition… Ou un combat. Là encore, je ne crois pas me tromper. »


Alyria n’éprouvait aucune animosité pour ces femmes. Véritablement, bien malin aurait été celui capable de déceler une once de colère ou de haine en elle. Elle réprouvait leurs actes, tout en pouvant rationnellement le comprendre. De même, elle savait que son choix était fait, qu’elle devait se porter en avant et les défaire. Parfois, la parole ne pouvait rien. Parfois, plusieurs résolutions se croisaient, armées de motivations parfaitement antagonistes, et il était illusoire de penser à un dénouement qui ne passerait pas par les armes.

Alors, la gardienne les salua, dans la plus pure tradition des bretteurs adeptes du Makashi… Puis appela la Force à elle.

A cet instant, la maîtresse d’armes avait aussi fait son choix, irrévocable.

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Jet de Sagesse réussi!

Isobel Takan et Eerhia Aarhok peuvent lancer un jet de sagesse pour se défendre si elles le désirent.

Alyria perd 12 PF. Total des PF: 98/110.
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Chasser les Hutts. Non, pas les découper, non. Abattre leurs navires. Sérieusement, en quoi je pouvais être utile dans cet histoire, moi ? Je n’étais pas une experte du pilotage et je n’avais encore jamais commandé de navire de guerre de ma vie. Qui plus est, Isobel était là. C’était elle qui avait le commandement, pas moi. En résumé, j’avais l’impression de ne servir à rien. A la base, nous étions sensé débarquer sur Sembla et nous occuper des troubles en place. Puis les choses avaient tourné différemment. Ynnitach avait sans doute vu une opportunité dans les problèmes rencontrés par la République sur Makem Te. Elle voulait sans doute s’emparer de la planète pour faire pression dans les négociations en cours sur le Star Home. Pour le bien de l’Empire, c’était une bonne chose, oui. Pour ma part, c’était un enfer que de contempler les vaisseaux s’échanger des coups à longues distances. Je rongeais mon Frein. Je n’avais envie que d’une chose, me mettre en valeur en combattant. Mais sur ce croiseur, j’étais inutile.

Même le voyage en lui-même s’était révélé des plus désagréables. La présence de cette autre apprentie me dérangeait tant elle semblait vouloir graviter autour d’Isobel. Voulait-elle ma place, peut-être ? Si oui, il y avait un bien meilleur moyen de déterminer qui la méritait, au lieu du travaille de sape qu’elle semblait vouloir effectuer. Bon, peut-être qu’il n’en était rien et que je me faisais des idées mais chez les Sith, il n’y a pas de place à l’erreur. Je préférais me méfier. D’autres diront que je suis paranoïaque. C’est sans doute vrai. Mais si cette garce veut me piquer ma position auprès d’Isobel, alors qu’elle vienne me confronter directement. Je lui ferais comprendre qui domine, en lui insérant la lame de mon sabre-laser dans sa poitrine !

Du coup, quitte à tuer le temps, j’avais préféré m’exercer. Sabres en main, j’effectuais lentement des enchainements. Le maniement de deux sabres laser était une tâche difficile et je ne maitrisais pas encore assez bien l’ambidextrie pour pouvoir sabrer sans risquer de me couper un membre. J’avais eu une certaine aisance sur Ilum, mais je n’avais pas pu reproduire l’exploit sans manquer de perdre un bras. Au gré des explosions, je virevoltais calmement jusqu’à ce que l’on vienne me déranger.

En voyant qu’il s’agissait d’une demande de ma maitresse en personne, je ravalais toute ma colère. Je laissais le second sabre dans la salle, sachant pertinemment qu’il ne me serait d’aucune utilité, même en combat. Il était hors de question de me mettre en danger comme j’avais pu le faire sur la planète gelée. Je remontais donc les couloirs d’un pas rapide, ignorant totalement les saluts des militaires impériaux. Je rejoignais finalement Isobel après avoir appris ce qu’il se passait sur le chemin.

Des Jedi. A bord du vaisseau. Devais-je en rire ou en pleurer ? Sans doute el second point était-il plus crédible, vu ce qui m’attendait là-bas. J’allais me présenter respectueusement à la Zeltronne lorsque cette dernière coupa court à toute volonté de parole. Je me taisais donc, écoutant attentivement son explication. Je ressentais la « puanteur » dont elle parlait, la lumière aveuglante qui tentait de me mettre à nue. Elle se voulait apaisante mais je n’offrais que ma colère enfermée en retour. Je m’étais détournée de la clarté pour me plonger dans l’obscurité. Il n’y avait pas de retour en arrière possible.

Je réalisais alors que l’autre apprentie n’était pas là. Ce devait être elle, la retardataire dont parlait ma maitresse Zeltronne. Je riais intérieurement, car elle perdait là tout crédit. Isobel, elle, semblait déterminée à en découdre avec les deux auras que je décelais non loin. Il s’agissait bien de Jedi, et vu leur puissance, ce devait être des pointures. Un peu comme le vieux Don, que nous avions terrassé sur Aldéraan. Je ne savais pas si je devais m’en réjouir. Deux Maitres face à nous, était-ce vraiment judicieux d’engager le combat, même avec une troupe derrière-nous ?

Je n’avais pas le chois, de toute manière. Voyant Isobel avancer, j’activais mon sabre. La lame alizarine de mon sabre rougeoyait devant moi alors que nous nous avancions dans le hangar. Les deux Jedi ne tardèrent pas à nous faire face, ce qui me permit de bien vite les identifier. Ils m’étaient familier, évidemment, mais je ne parvenais pas à mettre des noms sur leurs visages. Leurs lames, par contre, ne laissaient pas de doute quand à leur spécialisation. Mon visage déjà bien blanchâtre palissait alors que je réalisais la difficulté de la tâche à accomplir.

Silencieuse, je laissais Isobel répondre à la remarque de la Jedi à la chevelure de feu que je finis par reconnaître. Comment pouvais-je l’avoir oublié ? Maitre Von, Alyria Von. Maitre d’Armes et ancienne chancelière. Elle parlait bien, certes, mais elle parlait à une sourde. Isobel ne plierait pas, et ça, la Jedi l’avait visiblement bien compris…



[Je reste à distance. jet de sagesse pour défense contre la vague de Force => Echec. -_-]


Le temps que l’alerte ne m’atteigne, il était déjà trop tard. La Force ne tarde pas à s’emballer alors que la Maitre Jedi passe à l’action, visiblement désireuse de prendre l’initiative. Je ne tardais pas à me sentir ballotée puis soulevée. Incapable de m’opposer comme il se doit à la vague de Force, je me retrouvais propulser en arrière. Propulsée sur quelques mètres, je m’éclatais contre la porte que j’avais franchie précédemment et désormais refermée. Le choc me coupa le souffle et je retombais en avant sur le sol en crachotant.

Les choses commençaient mal, vraiment mal…

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Jet de sagesse d'Eerhia raté !

Eerhia : -16 PV


HP:
62/78
PF:
72/72
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En vérité ce n’était pas tellement les politiciens qui faisaient hérisser les poils du maître d’armes que la politique en générale et, même si certains avaient tendance à ne pas dissocier les deux, Lorn faisait une petite différence entre ces deux éléments. Bien sûr tous les politiciens n’étaient pas blancs comme neige, certains étaient corrompus par l’attrait du pouvoir et de l’argent comme partout ailleurs dans la galaxie, mais c’était surtout la profusion d’interminables discussions qui faisait disparaître toute patience chez le colosse. Il était un adepte de la franche honnêteté et croyait qu’il n’y avait rien de mieux que de passer par le chemin le plus court pour faire comprendre à quelqu’un ce qu’il voulait lui dire, bien entendu bon nombre de ses collègues voyaient les choses différemment et avaient l’habitude de peser le moindre de leur mot, ce qui faisait de Lorn un Jedi assez atypique parmi les siens.
Si certains de ses confrères - donneurs de leçons invétérés – laissaient le jeune maître de marbre face à leurs explications sur l’intérêt de la tempérance et de la diplomatie comme étant le prolongement de la voie du jedi, le jeune homme avait du respect pour ceux qui se prêtaient au jeu de la politique et de la langue de bois sans y avoir des affinités. Pourquoi ? Parce qu’il fallait faire preuve de beaucoup de patience, de contrôle et d’abnégation pour se prêter à ce petit jeu sans vraiment l’apprécier profondément. N’êtes-vous pas de cet avis ? C’était sans doute la raison pour laquelle il admirait son amante à la crinière de feu, d’une certaine façon, car tous deux étaient maîtres d’armes et pourtant si différents. Elle était calme et contrôlée, lui était brutal et cassant : comment pouvaient-ils s’entendre si bien ? Justement grâce à leurs différences desquelles émergeait leur complémentarité.

Le temps de la politique était terminée pour sa camarade qui était de retour au Temple d’Ondéron depuis très peu de temps tandis que lui, l’épicanthix, était resté sur Coruscant pour poursuivre sa tâche, loin de son aimée. Certes ce n’était pas simple d’être séparé d’elle mais il n’était plus un adolescent rongé par la passion et le désir, il était à même de laisser ses sentiments au placard quand il enfilait sa casquette de maître jedi pour aller donner cours. Oh oui il n’était ici que depuis quelques mois et n’était pas habitué à ces jeunes têtes autant qu’à celles d’Ondéron, mais il apprenait à connaître et apprécier chacun de ses élèves à leur juste valeur. Adapter son enseignement à son public était bien la clé.

Alors certes, cette mission de protection de la délégation d’inauguration n’était pas la plus palpitante de l’année, elle allait confronter le maître d’armes à toute une tripotée d’adeptes de l’art ancestral de la langue de bois, mais deux choses le poussèrent à accepter : la présence de sa camarade d’une part, la possibilité de quitter Coruscant et de sortir de son train-train quotidien d’autre part. Briser la routine de temps en temps était ce qui permettait à un individu de ne pas tomber dans l’ennui et la monotonie.


Lui qui aurait pu être un fier guerrier comme son père avant lui, lui qui était un formidable bretteur était devenu ce qu’il craignait le plus d’être : un professeur n’ayant d’yeux que pour ses élèves. Il passait sa journée à s’inquiéter pour eux alors que, quelques mois auparavant seulement, il avait presque pitié des professeurs qui ne sortaient jamais du Temple et ne voyait que leurs salles de cours de toute la journée. Quand était-il devenu comme ceux dont il se moquait silencieusement ? Quand s’était-il autant ramolli ? Il ne le savait pas mais cette perspective n’était pas pour lui plaire…il avait de moins en moins de temps pour lui et un maître d’armes qui ne s’entraînait pas était un maître d’armes qui rouillait.
Combien de temps avant que le Conseil ne décide qu’il ne méritait plus son titre, s’il continuait de rouiller encore et encore ? Non, c’était quelque chose qu’il ne pouvait et ne souhaitait pas envisager, il devait se prendre en main, se bouger les miches pour ne pas finir décrépi. Devenir professeur et diffuser les enseignements de son maître était une chose, une chose honorable assurément, mais la pire des insultes envers son maître serait de se reposer sur ses lauriers et de perdre la maîtrise du sabre que son mentor avait mis tellement de temps, de cœur et d’énergie à lui enseigner.

Que faire ? Il ne pouvait pas quitter Coruscant car il devait toujours y avoir un maître d’armes par Temple pour donner des cours aux plus jeunes, il ne pouvait pas non plus réduire ses disponibilités car, maintenant plus que jamais, l’Ordre avait besoin de former les futures générations de jedis…de les former correctement. Alor oui, il était là dans cette navette, en route vers le vaisseau ennemi, à se demander ce qu’il allait bien pouvoir faire pour ne pas finir décrépi et ramolli avant l’âge. Il devait en parler avec son aimée, peut-être trouverait-elle une solution, peut-être lui dirait-elle qu’il était trop dur avec lui-même et qu’il n’avait pas de quoi s’en faire…ou peut-être pas.
Lui autrefois si sûr de lui, le voilà rendu à se poser des questions sur son avenir à tout bout de champ, comme une femme demandant à son mari s’il ne la trouvait pas trop grosse. C’était ridicule…tout simplement ridicule.

Tentant de chasser ces pensées inutiles de sa tête déjà suffisamment encombrée, le jeune maître s’extirpa de la navette et fit face à deux adeptes du côté obscur, l’une des deux avait une présence bien plus imposante que l’autre dans la Force, mais apparemment leurs intentions étaient claires comme de l’eau de roche ce qui soulagea quelque peu Lorn : au moins il n’aurait pas à passer par la case négociations. Laissant sa camarade discuter, en sachant bien que ça ne changerait strictement rien, le jeune homme observa celle qui avait la plus faible présence dans la Force se faire éjecter en arrière par une vague de Force, percutant la porte désormais fermée.
Maintenant sa présence lumineuse à travers la Force, le jeune maître saisit cette opportunité pour se ruer vers l’autre sith encore debout, son sabre laser à la main. Oh oui elle devait sans doute être une seigneur sith ce qui allait poser un challenge de taille, sans nul doute, mais ce n’était pas dans les habitudes du colosse que de reculer face au danger : bien au contraire, il lui faisait face avec force et détermination.

Brandissant son sabre laser, se préparant à un féroce affrontement avec cette sombre demoiselle, le roc d’Aargau débuta les hostilités en attaquant d’un coup oblige depuis l’épaule gauche de la demoiselle. Un coup sec et puissant pour bien commencer les choses.
Spoiler:
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Attaque de Lorn réussie. Isobel peut se défendre avec un jet d'agilité si elle le désire.

Apaisement de l'obscur toujours actif pour ce tour.
Lorn : - 10 PF. [PF : 90/110]
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On ne me reprocherais pas de ne pas avoir prêté attention à une demande comme celle d'épargner des civils, celle-ci ne m'avait pas été portée à connaissance. N'avait-elle pas elle-même déclarée qu'il ne servait à rien de me soumettre la demande ? Le détail serait porté à l'attention d'Ynnitach, une fois bien sur que ce souci présent serait réglé et que j'aurais accéder à la requête de cette péronnelle à la crinière de feu que de faire feu sur les vaisseaux civils.

Elle se voilait la face finalement, car les canons de mon batiment étaient rivés sur les Hutts, en accords avec mes derniers ordres. Mais si la République et les Jedi me donnaient une possibilité de faire un carnage supplémentaires, pourquoi m'en abstenir ? Je n'étais plus Darth Riakath, Main docile de l'Impératrice mais Isobel Takan, chienne folle sans véritable collier que l'affection que je portais à celle qui avait tout mon "amour".

Pour autant, la vague que cette Jedi relâcha me prit un tantinet au dépourvu, me faisant reculer mais sans pour autant me faire perdre mon équilibre. Surprise, mais pas prise au dépourvu, j’opposai ma propre volonté à la Force pour résister à cette déferlente attaque, sans pour autant pouvoir prétendre protéger celle qui m'était fidèle. Oui, je le regrettais. Si j'avais été attentive, j'aurais protégé Eerhia de cette attaque. Mais s'en prendre à ma fille était-il quelque chose d'intelligent de leur part ? A n'en pas douter : non !

Le regard empreint de défi, j'accueillais l'origine de la puanteur dans sa course et son attaque qui laissait entendre le vrombissement de son arme par la propre lame qui était la mienne, dans un mouvement à la grâce du Makashi.

-"Tu es peut-être doué parmi les tiens, insecte. Mais ici, face à moi, ce genre d'attaque ne te servira à rien."

Un épicanthix. Je devais pourtant reconnaitre en moi-même que je n'étais pas ravi de devoir faire face à ce type d'êtres, face auxquels mes phéromones pouvaient se révéler bien souvent inefficaces. Tout comme certaines des capacités dans lesquelles j'aimais à m'abandonner. Ma lame vint alors croiser à nouveau celle de l'homme, alors que la passion du combat me gagnait déjà. J'allais me délecter de ce défi, et affronter ces deux Jedi sans réserves, ni pitié. Et si l'occasion m'était donnée, je leur prélèverai un trophée à la hauteur de mon esprit dérangé. Il me tardait au final d'y gouter...

Pendant ce temps, l'on entendait les batteries faire feu, encore et toujours. Et à chaque coup, pour chaque explosion, mon âme riait aux éclats en repensant aux propos de la Maitresse Jedi. J'espérais que les explosions n'étaient pas que des pertes Hutts, que du contraire. Pour chaque dizaines de vies civiles enlevées par les canons de ce bâtiments, je me promettais de récompenser l'Amiral du vaisseau comme il se devait.

-"On passe aux choses sérieuses ?"

Les vexer ? J'y comptais bien. J'espérais bien leur montrer la différence qu'il y avait entre eux et moi à mon sens. Pauvres d'eux si j'y parvenais. Ils ne reverraient peut-être jamais un soleil s'éteindre suite à mon passage dans un système.
___

Jet de sagesse pour la défense contre la vague de force
Jet d'Agilité pour défense contre l'attaque au sabre de Lorn
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Défense d'Isobel presque réussie!

Isobel: -4 Hp

Défense d'Isobel réussie!


Isobel
HP:94/98 PF:100/100
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La Vague de Force surprit l’aînée des deux siths, puisqu’Alyria la vit très légèrement fléchir sous l’impact, sans forcément qu’elle paraisse trop affectée. En un sens, c’était logique : avec de l’expérience, même une pareille salve pouvait être contenue avec une concentration implacable et une connexion particulièrement dense avec la Force. Or, manifestement, cette sith n’était pas de ceux qui se jouaient de leur affinité avec l’entité mystique pour privilégier lourdement les arts sombres. Il y avait de l’équilibre, et une certaine prestance aliénée, comme en témoignait cette joie démente qui irradiait à travers elle par bordées obscures. Nul doute que des esprits plus faibles, moins entraînés, auraient pu vaciller. La maîtresse d’armes n’osait imaginer la réaction de padawans ou de jeunes chevaliers face à cette aura sombre, démente, qui ne reculerait pas, et exsudait le pire de ce que combattait l’Ordre jedi. Sauf que Lorn et elle-même avaient été confrontés à des épreuves semblables, à des auras tout aussi inquiétantes. Peut-être même que celui qui avait emporté sa main avait des relents encore pires encore, à la réflexion.

En revanche, le sort ne fut pas le même pour la plus jeune de leurs adversaires, qui encaissa l’attaque de plein fouet et vola jusqu’à la porte désormais fermée, avant de chuter sur le sol. Manifestement, l’apprentie n’avait pas encore atteint le même degré de maîtrise que sa maîtresse, et tandis que cette dernière faisait face à un épicanthix déterminé, Alyria dirigea son regard vers la jeune fille dans sa ligne de mire, non sans observer du coin de l’œil l’échange en cours sur son côté. Cependant, elle faisait pleinement confiance à Lorn pour offrir un sacré défi à la plus forte du duo ennemi. Sur Byss, elle avait affronté le guerrier et son partenaire avait dominé l’apprentie. Apparemment, les rôles seraient inversés sur ce combat.

Et pourtant, alors qu’elle observait sa cadette se relever, manifestement éprouvée, la trentenaire ne pouvait s’empêcher d’éprouver une certaine gêne. Deux solutions s’offraient à elle : la laisser et tenter de submerger la sith qui avait le commandement, pour ensuite espérer une reddition de son acolyte, quitte à lui permettre de les prendre à revers, ou bien se rapprocher et engager l’élève afin d’abréger au plus vite ce duel quadripartite, tout en se rapprochant suffisamment pour qu’elle et Lorn puissent échanger de place ou se défendre mutuellement si la situation l’exigeait, ce qui était une de leur tactique préférée.

Clairement, elle hésitait. Ce n’était finalement qu’une gamine, qui devait avoir à peine vingt ans, peut-être moins, peut-être plus. Etait-elle complètement perdue, trop enfoncée dans les ténèbres pour être ramenée ? La jedi chercha à sonder son aura, mais n’y trouva rien pour tenter d’espérer, de se convaincre qu’allumer son sabre n’était pas nécessairement la chose à faire. Puis quand ses yeux croisèrent ceux de l’apprentie relevée, le coup de grâce fut donné.
Elle se souvenait de ce visage. Lui donner un nom aurait été difficile, il lui aurait fallu plus de temps, de concentration, d’attention. Pourtant ces traits si particuliers ne lui étaient pas inconnus, faisaient remonter des souvenirs vagues, mais bien vivaces dans sa mémoire. Elle l’avait vue, elle l’avait croisée cette jeune femme auparavant. Mais où… La sang-mêlée n’avait jamais oublié ceux qu’elle avait pu affronter auparavant, donc elle excluait d’emblée cette option. Au cours d’une mission peut-être ? Peu probable. Dans ce cas, la réminiscence aurait sans doute été nulle… Et vu l’âge de sa cible, elle aurait identifié sa sensibilité à la Force. Non, c’était… autre chose, et même son aura lui semblait familière, quoique distordue, transformée, altérée.

Alors une hypothèse se forma dans son esprit, bien qu’elle n’osât pas encore se prononcer. Mais ses yeux toujours dardés sur la jeune femme à la peau laiteuse continuaient leur inquisition silencieuse, et doucement, presque dans un souffle informulé, comme si elle était étrangère aux échanges furieux entre Lorn et son adversaire, Alyria déclara :

« Je vous connais, n’est-ce pas ? Votre visage, votre aura ne me sont pas… étrangers. »

Peu à peu, la possibilité qui ne l’enchantait guère prenait corps en elle, et lui donnait la résolution nécessaire. Mais surtout, au loin, les bruits des tirs descendant les vaisseaux, quels qu’ils soient, raffermissaient un peu plus le sentiment d’urgence qui l’animait. La situation était claire. Pourquoi alors, ce sentiment d’amertume qui l’emplissait malgré tout ? Elle avait détesté les compromissions de la politique, mais c’était pour mieux oublier les décisions qui pesaient parfois sur l’âme des jedis envoyés en première ligne et qui se trouvaient parfois face à des adolescents ayant choisis leur destinée, mais qui pourtant ne la méritaient pas forcément.

Un dernier regard au duo qui combattait à son côté, et elle alluma son sabre qui émit la même lueur mauve que celui que brandissait Lorn à cet instant précis, et qui venait de buter contre le carmin de son adversaire. Belle parade d’ailleurs, une amoureuse du Makashi comme elle ne pouvait que le reconnaître. Aucun tremblement, aucun geste en trop : parfait, tout simplement. Peut-être que le guerrier se frotterait là au défi qu’il recherchait depuis longtemps, à une puissance qui égalait la sienne.

Comme un écho au défi de la sith à la peau rouge, Alyria murmura pour elle-même :

« Comme vous voudrez. »

Son esprit était désormais clair, habité par cette force tranquille qui l’avait fait tenir pendant des mois à la Chancellerie, qui lui avait permis de surmonter les pires traumatismes. En tant qu’esprit rationnel, la demi-echanie professait l’usage du doute comme élément impératif de toute action. La résolution ne pouvait survenir que d’un conflit interne mettant en jeu la logique et la morale, dans l’optique avouée de trouver la solution qui faisait coïncider ces deux sphères le mieux possible. Douter n’était pas une faiblesse. Douter amenait à trancher, à éliminer les possibilités pour affirmer sa détermination, se convaincre d’avoir choisi la seule option possible. Parfois, il fallait choisir entre se battre ou épargner. Et parfois, entre continuer, ou arrêter. Sacrifier une existence déjà corrompue, pour venir en aide à des innocents ne la gênait pas. Elle voulait simplement prendre cette décision en son âme et conscience, pour qu’aucun regret ne vienne entacher son esprit, qu’aucun scrupule ne fasse vaciller son bras.

Alors, elle s’avança, d’un bond souple, et une fois devant son adversaire, se détendit dans une botte simple, destinée à viser sa prise sur son sabre. Il n’y avait rien de bien grandiloquent dans cette attaque, c’était un test visant à éprouver les défenses de la plus jeune, ainsi qu’une tentative simple de mettre un terme rapidement à ce duel. Même si elle aurait été quelque part un peu déçue qu’une telle manœuvre fonctionne… Et en même temps partiellement soulagée.
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Attaque d'Alyria réussie!

EErhia peut se défendre avec un jet d'agilité si elle le souhaite!
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La douleur était toujours là, présente, dans mon dos. Face contre terre, je secouais la tête légèrement avant de prendre appui sur mes deux mains, puis sur mes genoux. Presque à quatre pattes, je toussotais et grimaçais tout en observant la scène qui s’offrait à mes yeux. Isobel n’avait presque pas bougé. Sans doute avait-elle eut le millième de seconde nécessaire à dresser son opposition à la vague de Force, preuve de mon manque d’expérience. Ce millième de seconde, cet instant minime où l’opportunité de parer aurait dû se dresser, je e l’avais pas eu. Plutôt, je n’avais pas su le saisir.

Plus encore, elle était déjà sur la défensive, dans l’action. Elle paraît presque l’attaque du Jedi, preuve qu’elle n’avait pas encore retrouvé tous ses appuis. Mais moi, où en étais-je ? Je n’étais même pas encore debout alors que je voyais déjà notre second adversaire bondir dans ma direction. Elle aurait très bien pu m’ignorer et se concentrer sur Isobel. Pourtant, elle venait vers moi, sans doute avec l’assurance de pouvoir me terrasser, me propulser hors du combat de sorte à pouvoir garder l’avantage du nombre contre ma maitresse et minimiser le risque de se faire prendre de flanc par ma personne. C’était un choix… logique. J’aurais fais la même chose.

L’analyse était simple. La probabilité de victoire, rapide ou non, dans ce combat était plus faible si les deux Jedi s’étaient concentré sur Isobel. Elle pouvait tenir la distance plus longtemps, me permettre de revenir et de profiter des espaces offerts pour renverser l’issue du combat, quelle qu’elle soit. En venant vers moi pour me mettre hors-jeu, elle neutralisait cette variable aléatoire dans l’équation.

Pourtant, elle hésitait. Elle hésitait entre aller aider son confrère ou venir finir le travail me concernant. Les deux options étaient tentantes, mais l’une offrait plus d’avantage que l’autre. Je le savais, j’en étais convaincue : elle allait venir dans ma direction.

Je soufflais donc, déterminée à me relever. A faire face. A tenir aussi longtemps que possible pour me rapprocher d’Isobel. Ma seule chance était là. Me rapprocher de ma maitresse pour lui offrir des opportunités. Inverser la logique, attirer l’attention sur moi et non sur elle. Lui donner le rôle de l’outsider. Lentement, je me relevais, récupérant mon sabre-laser dans ma dextre. Ma lame alizarine refaisait son apparition à l’horizontale et sur ma droite. J’inclinais la tête sur le côté alors que la Jedi, l’ex-Chancelière en personne, venait s’adresser à moi.

J’étais intriguée, interloquée, presque choquée. On se souvenait de moi, vraiment ? C’était peut-être un peu tard pour venir me chercher ou me prendre en considération. Il n’y avait plus de retour en arrière possible. Plus depuis que l’on m’avait laissé pour morte dans les Régions Inconnues.

J’eu envie de rire… Mon regard ne la quittait plus, alors que je venais transformer cette douleur qui s’apaisait lentement. Elle m’avait fait ça, je voulais le lui faire payer mais je restais réaliste. Je n’avais pas le niveau. Et maintenant, elle hésitait ? Peut-être m’avait-elle réellement reconnue, au point d’avoir fait le lien, le rapprochement avec ce que j’avais été, et que je ne désirais plus être ? Ou peut-être n’avait-elle pas tous les éléments en main.

« Beaucoup m’ont oublié, laissée pour disparue, ou perdue. »

Longtemps, je leur en avait voulu pour cela. Plus maintenant. AU contraire, j’avais envie de les remercier pour m’avoir abandonné, m’avoir offert l’opportunité de développer mes compétences sans contraintes. Elle semblait me reconnaître. Je répondais donc avec une certaine conviction :

« En ce qui vous concerne, Maitre Von, je sais très bien qui vous êtes, ce que vous êtes. »

Avec conviction, certes, mais non sans craintes. Je n’avais pas le niveau, je le savais. La seule issue de ce combat, si je n’avais pas d’appui, était la défaite, l’échec. Je devais créer d’autres issues, d’autres opportunités. Mais la situation était telle que la Jedi me barrait la route vers Isobel, chose qu’elle accentua en bondissant à nouveau dans ma direction. Elle allait frapper, je devais donc saisir l’opportunité pour inverser les positions, pour m’ouvrir la route jusqu’à la Zeltronne et l’Epicanthix.




[Jet d'Agilité pour se défendre, même si je sens que ça va foirer. => Réussite. Je suis mauvais langue xD]



Elle le fit, étonnamment prévisible. Je m’attendais à plus de challenge. Peut-être voulait-elle seulement éprouver mes défense, me tester. Retrouver un style pour m’identifier, peut-être ? La botte était simpliste et je me décalais en conséquence. Je tentais ma chance, le décalage étant là pour initier le pivot qui pourrait me permettre d’inverser nos positions. Ma lame, elle, vînt parfaitement s’aligner pour parer la botte, venant de l’extérieur vers l’intérieur. Elle crépita au contact de celle de la Jedi. J’en profitais aussitôt pour dévier, ramener la lame vers le bas et plus précisément les jambes. Face à un adversaire plus fort, il faut toujours l’affaiblir, le paralyser. Dans le cas d’un humanoïde, frapper bras et jambes pour restreindre ses mouvements.




[Jet d'Agilité pour attaquer Alyria... => Réussite]



Je n’hésitais pas pour terminer mon pivot, mon pied d’appui extérieur partant en arrière pour offrir, un bref instant, mon dos à la Jedi. Certains identifieraient là un mouvement typique de l’Ataru, visant à tournoyer, pour me retrouver face à l’adversaire, en me positionnant entre elle et le second duel. *

Je ne m’en sortais pas si mal, au final..

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Défense d'Eerhia réussie!

Attaque d'Eerhia réussie! Mais Apaisement de l'obscur actif, le score passe à 3.

Alyria peut se défendre avec un jet d'agilité si elle le souhaite!
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Tous comme les jedis et les jedis gris, chaque sith avait sa petite particularité qui le rendait unique au sein de ses congénères, dans une société si méritocratique il fallait au moins ça pour tirer son épingle du jeu et arriver à finir sa formation en un seul morceau. Quoi ? Vous croyez que les acolytes sont aussi gentils entre eux que les padawans ? Votre naïveté serait presque touchante si elle n’était pas si pathétique. Alors oui, la plupart du temps, les rares fois où il avait rencontré un déchu, Lorn n’avait jamais vraiment pris le temps de chercher à savoir ce qui rendait tel ou tel sith si spécial, mais il ne pouvait niquer l’existence de ces particularités. Connaître son adversaire pour mieux le vaincre, ça vous dit vaguement quelque chose ?
C’est donc en restant sur ses gardes – prenant en compte la possibilité que ces deux siths aient des atouts cachés dans leurs manches – que le jeune maître bondit sur celle qui semblait la plus puissante des deux dans la Force. Brandissant son sabre laser en une attaque sèche et expéditive, le maître ne fut pas étonné le moins du monde de voir son adversaire bloquer son attaque sans grande difficulté. Quoi ? Vous espériez vraiment que tout se termine en un seul assaut ? Il s’agissait de siths, pas de criminels de seconde zone.
Bien entendu cette parade offrit à la sith l’opportunité de se moquer de Lorn et de le rabaisser, ou du moins de tenter une telle manœuvre car le jeune maître resta de marbre face aux paroles qui sortaient de la fosse à excrément qui servait de bouche à cette femme. Espérait-elle vraiment le déstabiliser par la parole ? Il n’était pas un chevalier fraîchement sorti du moule et, si d’ordinaire Lorn ne se serait pas privé de demander à son adversaire de fermer sa bouche, ici il ne prit même pas la peine de le faire. Pourquoi ? Parce que ces siths n’apprenaient jamais rien, la demoiselle pourrait même surenchérir et continuer sa conversation à sens unique qui ne prendrait fin qu’avec sa mort.
Irrécupérables, je vous dis.

Alors que le rouge et le violet virevoltaient en une danse mortelle, le maître d’armes entendit les paroles de sa camarade du coin de l’oreille sans vraiment y prêter attention. Elle connaissait cette jeune sith, et alors ? Ce n’était pas la première padawan à être corrompue par le côté obscur, ou la première apprentie sith à croiser leur route et ce ne serait certainement pas la dernière. D’ordinaire Alyria aurait sans doute pris le temps d’essayer de convaincre son adversaire de renoncer à cette folie, mais ici le temps manquait au duo et il fallait reprendre le contrôle du vaisseau au plus vite. La mission avant tout.

S’ouvrant à la Force, connectant son esprit avec celui de sa camarade de toujours comme ils l’avaient fait de si nombreuses fois par le passé, le maître d’armes continua à diffuser sa présence lumineuse dans la pièce tout en se décalant subitement sur le côté, abaissant son sabre pour venir bloquer l’attaque de l’apprentie. Pourquoi un tel geste ? N’avait-il pas confiance en son amante ? Bien sûr que si, mais ils se connaissaient si bien l’un et l’autre que se battre ensemble contre deux adversaires, comme un seul individu, était devenu presque une seconde nature chez eux.

Comptant sur ses capacités et ses réflexes pour bloquer l’attaque de l’apprentie sans difficulté, le colosse se redressa immédiatement et, redressant son arme, enchaîna avec un coup d’estoc vers le torse de son adversaire d’origine. Défense et attaque dans un même mouvement qui se voulait fluide et presque gracieux, ce qui était une surprise venant de quelqu’un comme lui, Lorn espérait faire pencher la balance en sa faveur. Le temps leur était compté, chaque seconde de plus dans cette pièce était une défaite supplémentaire.


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Maintient de l'Apaisement de l'obscur, PF de Lorn : 80/110

Défense de Lorn moyennement ratée.

Lorn perd 9 PV! PV de Lorn : 91/100

Attaque de Lorn réussie! Isabel peut se défendre avec un jet d'agilité si elle le désire!
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Mon adversaire restait taciturne, un vrai roc. Je ne le savais, et je m'en serais moqué, mais c'est que son surnom de "Roc d'Argaau" lui allait comme un gant. Cependant, la couleur particulière de sa lame m'interpellait. Mauve... Etait-ce commun chez ses adorateurs de la Lumière ? Mon esprit, une toute petite partie en tout cas, se demanda ce que représentait cette couleur, et pourquoi. Mais l'heure n'était pas à la palabre, et mon adversaire semblait être celui que je recherchais depuis longtemps : un défi.

Il y avait eu des défi bien sur. J'avais été mis à mal notamment sur Byss, mais cette fois, ce n'était pas la même chose. La Zeltronne que j'étais se sentait comme enivrée de ce combat, de cette passion qui commençait à naître et cela même alors que l'esprit de l'épicanthix me demeurait impénétrable. Ce n'était d'ailleurs pas le cas de son alliée, dont l'hésitation me fit un instant frémir, sourire. Eerhia faisait cet effet aux Jedi, et j'avais appris à apprécier cela.

Pour autant, je ne me décontenançais pas, restant sur mon adversaire. Ses coups étaient précis, la courbe de sa lame nette, et son talent indéniable. Il aurait été Sith que je l'aurais apprécié à sa juste valeur ? Mais sa puanteur de pouvoir lumineux elle était nauséabonde. Comment pouvait-on s'aimer ainsi ? Ne se rendait-il pas compte que cet acte venait entaché ce moment que nous partagions ?

Un instant plus tard, par contre, le voila qu'il me surprit. D'un mouvement, il vint parer Eerhia dans son attaque, alors que celle-ci ne le visait pas du tout. Mouvement inutile, superflu, qui le blessa en plus de ça. Appréciait-il donc tellement sa compagne d'infortune qu'il eut agi ainsi ? Ou était-ce à nouveau un rituel étrange chez eux que de prendre le coup pour un autre ? Je n'aurais définitivement pas le temps de me poser plus de questions que le revoila déjà la charge, me lançant à nouveau sa lame droite vers moi. Mains sur le manches de mon sabre, ma lame vint frapper la sienne, pour en dévier la trajectoire. C'était peut-être le coup qu'il avait reçu, mais je l'avais trouvé plus facile à parer sur cette dernière attaque.

Il suffisait. C'en était assez de faire mumuse avec ces toutous lumineux. Maintenant, j'allais attaquer. Et dans un mouvement brutal inspiré du Djem So, je revenais sur lui, abattant ma lame par le haut. Mon but ? Le couper en deux bien sur. Et terminer en buvant son sang. Ou celui du prochain civil que j'attraperais de Makem Te. Mais le sien promettait tout de même d'être un plus grand cru.

-"Pourquoi cherchez à convaincre ce que vous abandonnez ? Et pourquoi vous battre pour des civils que vous avez ignoré jusqu'à maintenant ?"

Je laissais un instant passé, puis je rajoutais :

-"Vous êtes toujours aussi pitoyables. De pauvres et faibles Jedi."

Je n'allais pas leur cacher cette vérité, ni perdre une occasion de rappeler à Eerhia que son passé était révolu et qu'elle était maintenant dans le camp des vainqueurs.
---

Défense contre l'attaque de Lorn (Vilain ! Bouh !!!!!)
Attaque au sabre sur Lorn (S'il vous plait, Force des dès, un beau score)

Ah oui, Agilité pour les deux bien sur What a Face

[Edit suite post : non mais c'est épique ca comme jet. Et un 1 + Apaisement de l'obscur, ca donne quoi ? ^^]
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Défense d'Isobel parfaitement réussie !

Apaisement de l'obscur actif sur l'attaque d'Isobel! Cela lui fait rater son attaque!
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« Perdue… Oui, ça a l’air d’être le cas, en effet. »

Encore une âme qui s’était détournée de sa voie pour céder aux sirènes de la facilité, de l’indolence pour cracher ensuite sur ceux qui l’avaient élevée et jouir de ses nouvelles fonctions au sein d’un système notoirement inégalitaire, car fondée sur la domination de quelques-uns sur l’ensemble des pans d’une société. A vrai dire, la jedi avait tendance à se demander comment un tel ensemble pouvait trouver des adeptes parmi les non-sensitifs, qui malgré toutes leurs prouesses ne seraient jamais en mesure de faire partie du cercle fermé de l’élite.

Les meilleurs n’avaient jamais été les plus forts. Certains révélaient des potentiels dans des domaines que beaucoup jugeaient inutiles, et pourtant… Ces maîtres agriculteurs du Medcorps n’étaient-ils pas des génies, eux-aussi, capables de nourrir des planètes entières par leurs connaissances des cycles naturels, leur attention aux petites choses fourmillant de vie ? La vérité était là, dans sa diversité d’expression au sein d’une cause commune. Les dons octroyés par la Nature auraient dû servir les êtres vivants, et non les asservir.

Quand donc cette jeune fille avait-elle oublié ces préceptes ? Quand donc avait-elle plongé suffisamment profondément dans les ténèbres pour ne plus entendre les cris silencieux traversant l’espace de toutes ses âmes qui mourraient ? Quel avait été le point de non-retour ? Alyria aurait été curieuse de le savoir. Enfin, sans doute qu’elle n’aurait jamais la réponse à sa question, au vu du manque de communication manifeste dont la brune à la peau d’albâtre faisait preuve. Son sous-entendu était clair : elle savait qui elle était, et se considérait comme étrangère à l’Ordre jedi. Soit. Pour le premier, à vrai dire, l’ombre d’une pensée ironique effleura la conscience de la gardienne quand elle ne put s’empêcher de se dire que de toute façon, à peu près toute la galaxie savait désormais qui elle était. Adieu, anonymat chéri. Déjà que ces caractéristiques physiques la rendaient facilement reconnaissables, alors avec cette surmédiatisation des derniers mois… Sans doute que bon nombre de ceux qu’elle et Lorn auraient pu croiser dans ce vaisseau auraient marqué un temps d’arrêt en la voyant.

Pour autant, le combat reprenait déjà le dessus sur les réflexions, si fugaces soient-elles. Comme elle s’y était attendue, sa modeste attaque n’avait pas manqué d’être écartée. Au moins sa trahison lui avait servi à quelque chose, semblait-il. Cependant, c’était maintenant que les choses allaient devenir intéressantes. Normalement, l’apprentie allait prendre de l’assurance et tenter sa meilleure attaque pour voir si elle parvenait à se dépêtrer de son étreinte. Du moins, c’était la réaction qu’Alyria désirait obtenir, et elle ne fut pas déçue.

Déployant un bel Ataru, la jeune fille entama un mouvement classique de la forme IV, mais néanmoins exécuté avec une aisance qui dénotait des bases solides. S’apprêtant à écarter la lame rouge, la maîtresse d’armes sentit alors une présence familière se joindre à son esprit, et comprenant sans qu’il y ait besoin d’échanger davantage qu’une simple pression dans la Force la volonté de Lorn, elle s’écarta d’un bond souple en arrière, prenant la place du colosse dans un ensemble à la synchronisation parfaite. Après tout, des années d’entraînement en duo forgeait de sacrés automatismes. Ce type de combinaison était presque devenu un réflexe.

D’une roulade souple, elle reprit sa position face à l’apprentie, tout en notant qu’elle avait suffisamment bien placé son coup pour toucher légèrement Lorn tout de même. Ce dernier avait repris ses enchaînements furieux, qui furent une nouvelle fois contrés par la sith avec une facilité qu’elle avait rarement vu. Décidément, ils étaient tombés sur un duo objectivement redoutablement compétent. Pour autant, peut-être que subir les assauts de l’épicanthix avait prélevé un tribut plus lourd que prévu, puisque sa riposte fut somme toute relativement décevante en comparaison des prouesses précédentes.

Alors vinrent les habituels sarcasmes. Pour un peu, la trentenaire aurait pu ouvrir un dictionnaire sith à l’usage du jedi moyen, qui aurait contenu en bonne place tout le lexique pouvant se rapporter aux insectes et à la faiblesse. Et dire que certains trouvaient les jedis prévisibles… Par la Force, ils n’avaient jamais croisé les spécimens qu’étaient leurs sombres miroirs inversés. A vrai dire, un mince sourire s’étira sur ses lèvres, et braquant son regard émeraude dans les onyx de sa jeune adversaire, elle lui demanda sur un ton neutre, apparemment exempt de jugement ou d’altérations dues au fracas des combats :

« Depuis quand avez-vous abandonné ce qui faisait que vous auriez répondu sans mal à cette question ? »

L’abandon, elle y revenait, comme un cercle sans fin, et volontairement. Depuis quand avait-elle abandonné son humanité aurait pu être l’interrogation sous-jacente, mais elle s’abstint de poser le problème en ces termes. Comme elle l’avait dit des années auparavant à Lorn, Alyria se demandait souvent les motivations qui poussaient les individus à commettre les actes les plus répréhensibles. Plutôt que de combattre par principe, elle avait tendance à vouloir connaître ce contre quoi elle se battait. Cela n’excluait pas de savoir quand faire son devoir. Mais elle aimait aussi apprendre les mécaniques de la corruption, pour tenter de corriger, d’améliorer. C’était cela aussi, être un maître jedi.

Sa main gauche descendit vers sa ceinture, et elle en tira son second sabre, qui rejoignit bientôt son frère mauve en projetant sa lueur bleuie dans la salle. Puis, sans mot dire, la demi-echanie s’élança, avançant un mouvement de tenailles destiné à faire reculer l’apprentie, voir à la pousser à la faute. Le premier sabre n’avait pas pour vocation de porter, il devait fixer l’attention, tandis que celui en main directrice, dans sa dextre, amènerait la feinte censée percer.

Sacrifier une opportunité pour s’ouvrir une voie, voilà qu’elle était cette tactique…

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Activation d'Ambidextrie, -4 PF. PF d'Alyria: 94/110.

Première attaque d'Alyria réussie! Eerhia peut se défendre avec un jet d'agilité si elle le désire.

Deuxième attaque d'Alyria ratée.
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Perdu. Le terme était leur. Lorsque j’avais finis par comprendre ce qu’était réellement les Sith et ce que pouvait offrir la Force dans son ensemble, je m’étais plutôt retrouvée. Il n’y avait plus de limites aussi strictes. Les Jedi disaient prôner une forme d’égalité et de sérénité là où les Sith ne seraient que vils dominateurs, assoiffé par le pouvoir et la nécessité de faire parti de l’élite, voir de l’incarner. Pourtant, les Jedi ne faisaient-ils pas la même chose, en se déclarant comme les Garants de la Paix et de la Justice ? En assurant être les détenteurs du savoir ? Ne se plaçaient-ils pas eux aussi comme une élite dominante, qui devait être écoutée ? L’Ordre Jedi était au final constitué d’hypocrites, voir d’aveugles incapable de voir leur propre nature. Alors comprendre le reste de la galaxie... Il y avait de quoi en rire.

Telle était ma vision, dorénavant. Il n’était pas question de les exterminer, comme certains de mes semblables semblaient le prôner. C’était un désir tout à fait irréalisable, et le passé en était l’exemple parfait. La chute des Jedi était impossible, tout comme celle des Sith. Telle était la Force, indestructible. De fait, ses extensions telles que les Jedi ou les Sith étaient tout aussi inusables. Le mieux était au contraire d’ouvrir les yeux de leurs nouvelles générations, pour leur faire prendre conscience que leurs mentors les bercent d’illusions quand à la réalité de la galaxie, et de la Force. Les Sith eux-mêmes, ne possédaient pas la vérité. Le mensonge était tout aussi gros, et le fameux code Sith calqué sur celui des Jedi, pour venir agir tel un miroir. Cependant, il avait l’avantage de me paraître plus accessible et plus calqué sur la réalité que son opposé « lumineux ».

Bref, tout retour vers la lumière me semblait impossible. Du moins, pas de la manière dont les Jedi l’exigeaient. Et ça, j’espérais que la demie-Echanie l’avait bien comprit. Je n’avais de fait ps répondu à sa remarque, me murant dans un profond silence pour contre-attaquer.

Cependant, je ne m’étais pas attendu à ce que son confrère vienne à son aide pour venir intercepter un coup qui ne lui était pas destiné. J’aurais pu saluer le mouvement s’il s’était avéré efficace, mais le déplacement de l’Epicanthix s’était retourné contre lui et ma lame était venue frapper son corps. Intérieurement, je ne savais si je devais en rire ou en pleurer. Il n’était pas en meilleure position pour s’interposer, alors pourquoi l’avait-il fait ? Y avait-il une forte complicité entre les deux Maitres Jedi, ou bien était-ce simplement que l’Epicanthix portait une certaine affection pour sa comparse à la crinière de feu ?

Si c’était le cas, alors le mouvement devenait pitoyable. Risible. Là où ma maitresse se laissa aller en sarcasmes et autres provocations, je restais silencieuse. Je profitais du ralentissement dans le combat qui ne faisait que débuter pour tenter de jauger l’adversaire qui était sans doute capable de me passer sur le corps sans trop de difficultés. L’Ataru s’était révélé d’une grande aide pour me sortir du mauvais pas dans lequel je m’étais retrouvé. A présent, peut-être était-il judicieux d’opposer un style différent face à Maitre Von. Peut-être que la surprendre et attiser sa curiosité m’offrirait une chance de gagner du temps et de trouver un moyen de m’en défaire. Je la fixais droit dans les yeux, mon regard d’un noir d’agate fixait celui émeraude de mon adversaire alors que tombait une question qui ne me surpris qu’à moitié.

La raison de mon éloignement, de l’abandon. Elle était multiple. Je souriais légèrement alors que je cherchais quoi répondre, l’espace de quelques secondes. Je finissais par lâcher, platement :

« Dès lors que vous m’avez laissé pour morte, dans les Régions Inconnues. Depuis que l’arrogance de vos semblables les a menés à leur perte, malgré mes mises en garde, Maitre Von. »

Le ton était donné. Je laissais ma détermination, ma conviction profonde –et peut-être biaisée-, prendre le pas. Voyant la métisse se saisir de son second sabre, dont je me souvenais l’avoir vu en faire l’usage au Temple il y a quelques années, je redressais ma lame alizarine devant moi, tenant la garde de mon arme de ma dextre uniquement.

« Il n’y a plus de retour en arrière possible. lâchais-je, en conclusion.

Il n’y en aurait pas, tant que j’en aurais le choix. J’attendais qu’elle agisse. Je préférais la laisser attaquer, ce qu’elle ne tarda pas à faire. Le mouvement m’étais bien connu, et je me laissais partir légèrement en arrière, mes pas se succédant alors que sa lame venait au contact de la mienne.


[Jet d'agilité pour défense contre l'attaque d'Aly. => Presque réussi.]


Intercepter la feinte pour écarter la garde sur la gauche de l’adversaire, venir contrer la vraie frappe et repiquer dans un coup d’estoc comme contre attaque.


[Jet d'agilité pour une riposte au sabre, lame rouge. => Echec..]


Dans la pure Voie de l’Ysalamir, je coordonnais mes mouvements, reculant alors que nos deux lames s’entrechoquaient. Cependant, je me faisais surprendre par la rapidité d’exécution de la Demi-Echanie, dont la lame vînt mordre contre mon avant-bras. Lancée dans l’exécution de mes frappes, je parvenais à dévier la lame de mon adversaire malgré la douleur de la brûlure pour venir repousser la seconde lame qui se voulait plus menaçante encore. Je marquais l’arrêt dans mon mouvement de recul, mes deux pieds alignés se bloquant pour venir m’offrir l’opportunité de frapper, ce que je fis sans réelle précision, d’un coup d’estoc bien trop brouillon pour être réellement interprété comme tel.

Pour un début de démonstration, ça commençait mal…

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Défense d'Eerhia presque réussie!

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Attaque d'Eerhia ratée.
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A bord du vaisseau amiral de Darth Riakath, le combat entre les Ténèbres et la lumière est loin d'être achevé. Après ces premiers échanges, déjà musclés, les choses sérieuses vont véritablement commencer...

Le combat continue !

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