Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
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Pour Wen, finalement, tout se passa rapidement. Les troupes d'assauts lancées par l’Ataraxie se déployèrent dans la pièce, congédiant les civils. On l'informa qu'une puissance explosion avait soufflé les étages supérieurs, tandis que la coupole de l'édifice avait été perforée par plusieurs modules d'abordages. Les VIP étaient en dangers ! Il fallait rapidement remonter jusqu'au sommet, pour leur porter assistance !

***

Evengellyne était soucieuse, alors que la navette lancée par l’Ataraxie, et ayant déposé une équipe médicale à proximité des soldats blessés, l’emmenait en direction de la tour du Conseil. D'ici, les dégât semblaient impressionnants... Tout une façade avait été soufflé par l'explosion. Mais maintenant que les drones avaient été été neutralisés, il était devenu plus aisé de porter secours aux personnes coincées à l'intérieur. Le pilote lui dit :

« Je vais vous déposer sur le balcon, là, juste au dessous de la zone d'explosion. Plusieurs équipes sont déjà sur place. Vous n'aurez aucun mal à les trouver. Le plus urgent, c'est de porter secours à la délégation, et de rassembler les blesser pour les exfiltrer... Accrochez-vous, ça va un peu secouer... Les courants ascendants sont puissants à proximité des gratte-ciels... »

***

« Mons... heu... Monsieur le Jedi ? » demanda, quelque peu décontenancé, le soldat républicain. Un Hutt Jedi ? Sérieusement ? « Non n'avons pas retrouvé le personnage suspect que vous nous avez décrit... Il est fort probable qu'il se soit retranché dans les étages supérieurs... C'est notre destination de toute façon, il est prioritaire de porter secours aux VIP. »

Ils se trouvaient juste au dessous de la zone dévastée par l'explosion. Rapidement le groupe fut rejoint par un autre contingent de soldats, eux-même accompagnés d'une Padawan : Wen Janto. Ils avancèrent encore, lentement, adoptant le rythme du plus lent d'entre eux : c'est à dire celui de Glurba évidemment.

Soudain bourdonnement leur fit tourner la tête. Caractéristique de celui produit par un répulseur poussé à plein régime. Une navette Républicaine s'approcha péniblement d'eux, avant d'adopter un vol stationnaire juste au dessus d'un large balcon. Une femme sauta : Une Jedi. Evengellyne. Elle se joignit au groupe.

« Il faut de dépêcher ! Chaque seconde compte ! » pressa le chef de l'escouade. Ses soldats tournèrent imperceptiblement la tête en direction du Hutt. Il soupira. « Ok... Edgar et Michel, vous restez avec le Hutt. Pour le couvrir. Les autres avec moi ! On fonce ! »

Mes les Jedi refusèrent. Malgré l'urgence de la situation, il ne fallait confondre vitesse et précipitation. Les soldats partirent donc au pas de course, laissant derrière eux deux hommes et trois Jedi... Ceux-ci reprirent leur marche, lorsque, soudain, une ombre s'abattit sur eux.

***

El Masaari, Maitre Jedi Gris, bras armé de Borenga, pestait. Voilà que deux imbéciles venaient de faire échouer une parti des plans de son seigneur et maître ! La mine n'avait pas explosé au bon endroit, dévastant une façade, un étage, plutôt que de réduire en poussière la coupole vitrée de l'édifice... Un échec, cuisant, qu'il lui faudrait assumer, à un moment ou un autre... Seul, dissimulé dans les ombres... Il attendait le prochain signal. La retraite ? Borenga passerait-il à la suite du plan malgré son erreur ?

Alors qu'une nouvelle série d'explosions, plus faibles, retentirent, le Jedi Gris compris que le Seigneur de Guerre ne lâcherait rien. Il imaginait parfaitement la scène... Les modules d'abordages lancés à pleine vitesse contre la verrière, pour la briser, et permettre au Hutt de se poser au milieu de la salle du Conseil... Et dire qu'il manquait ça ! Soudain ses pensées furent coupées par l'arrivée d'une quinzaine d'individus. Soldats républicains, trois Jedi... Dont un Hutt ! Décidément, même la Force avait un sens de l'humour douteux. El les observa, silencieux, cachant son aura pour rester invisible même aux sens particuliers des Jedi. Trop nombreux pour attaquer de front. Il les écouta, compris leurs intentions... Et lorsque le groupe se scinda, il passa à l'action.

D'un bond il fut sur eux... Et d'un seul balayage, il trancha les deux pauvres soldats, complètement pris au dépourvus... Face à lui, les trois Jedi se tenaient déjà en position de garde, comprenant qu'il leur serait difficile, voir impossible, de passer sans combattre. Pour El, lui, il s'agissait à présent d'une question d'honneur... Après son échec, il n'avait plus le droit à l'erreur... Retenir les Jedi ici donnerait le temps nécessaire à Borenga pour qu'il accomplisse... Son œuvre. Mais au même instant, une voix parfaitement audible s'échappa de son comlink. Fantôme alias Rejliidic :

// Votre mystérieux employeur, Borenga le Hutt, est cette fois allé trop loin. Il doit périr... Mais rien ne vous force à le suivre dans sa chute. J'ai miné l'édifice. Celui-ci explosera dans quinze minutes. Fuyez et renoncez à votre contact... Ou bien restez et partagez son funeste sort... La décision vous appartient. //

Rejliidic ? Traître ! Ces mots s'imposèrent à son esprit, tandis qu'une autre part de lui dû reconnaître que ce retournement inattendu lui offrait de nouvelles... Perspectives... Rester fidèle à Borenga, malgré son échec personnel ? Ou bien miser sur le tortueux Ragda ? Une question qu'il faudrait laisser en suspens... Quinze minutes hein ? Largement de quoi s'occuper du sort de ces trois là, et de quitter les lieux si nécessaire.


Seuls les joueurs El Masaari, Glurba Lugliiamo, Wen Janto et Evengellyne Belluma peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’un combat purement RP, vous serez départagés sur la qualité d’écriture de votre RP, la pertinence, l’originalité et le réalisme de vos actions et de vos choix ainsi que votre fair-play vis-à-vis de vos adversaires.
Ordre de post : Wen – El – Eve - Glurba.
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Les événements s’étaient précipités pour Wen et la situation avait évoluée de manière exponentielle. Des hommes en armes avaient surgi dans la salle de commande, coupant court aux tergiversations qui animaient les forces en présence. Elle était parvenue à jouer la montre. Elle était cependant un peu déçue de ne pas savoir plus en détail les intentions réelles de ces deux compagnons, mais sa mission était loin d’être terminée et elle devait passer à d’autres ennuis qui s’annonçaient encore plus terribles. Une vaste explosion avaient secoué les étages supérieurs, il leur fallait agir vite pour sauver les dignitaires qui se trouvaient alors toujours au sommet.

- Par la Force, que ne ferait-on pas pour une poignée de diplomates ? murmurait la jeune jedi pour elle-même tandis qu’elle courait dans les couloirs pour apporter son aide.

La Force était généreuse, d’autres jedi étaient présents sur les lieux, avec des missions sûrement plus épanouissantes que de devoir pouponner un hapien orgueilleux. La nautolan suivit donc les hommes en armes pour rejoindre un certain Glurba. Ils ne tardèrent pas à être rejoints par Evengellyne Belluma, une jedi que Wen avait déjà vu au Temple. Les salutations furent brèves car elle n’était pas d’humeur à se lancer dans de grands bavardages. En effet, l’inquiétude la rendait encore plus silencieuse qu’habituellement.

Glurba était un Hutt, ce n’était pas courant parmi les jedi. C’était la première fois qu’elle rencontrait un padawan de cette nature mais elle n’eut pas vraiment le temps de satisfaire sa curiosité naturelle. Les militaires s’impatientaient de la lenteur de leur compagnon hutt mais Wen était contre l’idée de se séparer. La padawan jugeait cette éventualité dangereuse. D’autant plus que la situation était encore opaque. Leur impatience l’emporta. Devant le refus des jedi d’abandonner Glurba derrière, Ils leur laissèrent l’équipe de choc, Edgar et Michel, et s’élancèrent précipitamment, laissant les jedi et le duo avancer plus lentement.

Elle avait un vague pressentiment, comme la sensation d’un danger diffus qui les guettait. Elle ne s’alerta pas vraiment car il ne s’agissait que d’une pensée qui effleurait son esprit, mais elle eut tort. Elle ne vit que trop tard l’ombre qui surgit au-dessus d’eux. Un sabre-laser, des gestes reconnaissables, un guerrier aguerri qui connaissait la Force. Il était impossible qu’il fut un jedi, il n’en avait pas les vêtements ni l’aura. Les Sith avaient-ils décidé de troubler les négociations ? Ce serait étrange. Il y avait quelque chose qui clochait. Quoiqu’il en soit Michel et Edgar n’eurent même pas le temps d’esquisser un geste qu’ils se retrouvèrent en plusieurs morceaux. Triste perte. Leur opposant n’était pas reconnaissable. Il portait un masque argenté et des vêtements sombres. Ses gestes étaient extrêmement rapides, presque illisibles. Mais son entraînement à la Force lui permettait de déchiffrer un tant soit peu ses attaques. Une chance que n’avaient pas eu feu Edgar et Michel.

Le temps sembla se figer quelques minutes, comme si un sort avait été jeté. Wen n’osa pas parler mais elle jeta un regard interrogatif à ses compagnons. Leur disait-il quelque chose ? Existait-il un moyen de mesurer la puissance de leur ennemi ? Elle eut un bref frisson quand son regard tomba sur les corps des deux militaires. Le sang commençait à former une mare sombre et épaisse. La jeune nautolan n’avait pas vu beaucoup de mort dans sa vie. Une odeur écœurante de chair brûlée flottait dans les airs, le genre d'odeur qui donnait la nausée.

Il nous barre la route, il est avec nos ennemis” songea-t-elle en se préparant à attaquer. Le souvenir des derniers cours de sabre surgirent à son esprit. La rave-faucon, la méditation de combat. Elle était capable de maîtriser un minimum ces techniques grâce à Alyria et à Joclad. Il était temps de passer à la pratique. Au même moment, alors même qu’elle se mettait en garde, une voix fantomatique résonna, menaçante. 15 minutes avant l’explosion totale. 15 minutes pour faire des miracles et se défaire d’un adversaire qui s’annonçait coriace. Ce fut ce que retint Wen dans un premier temps. Puis elle s’aperçut que Borenga (qui d’autre pouvait se dissimuler derrière cette mascarade ?) s’était probablement fait un ennemi des plus redoutables qui mettait en danger ses plans. Brutal en plus de cela, il y avait sûrement des manières plus subtiles d’agir que de faire sauter un bâtiment.

Wen reprit ses esprits. Il lui fallait agir rapidement, profiter du message du fantôme pour attaquer en premier. Avec la Force, elle souleva un bloc dans les décombres derrière elle, pierre ou métal, elle n’aurait su le dire, pour le balancer au masque de l’inconnu. L’objet décrit une courbe sans élégance. Son objectif était de le distraire afin de l’empêcher de porter une attaque sur un membre du trio, elle espérait également offrir une brève occasion à un autre jedi de pouvoir porter un coup. Sans regarder ce qu’elle venait de faire, elle vint se placer en quelques pas fluides aux côtés de Glurba. Elle ne voulait pas vexer son compagnon, mais elle craignait que leur ennemi ne le prenne pour cible en supposant qu’il était le plus faible du groupe de par sa… condition atypique.
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Dès que le groupe lui barrant la route se fut scindé en deux, El passa à l’action. Sautant de son abri dissimulé dans l’obscurité, il atterrit à l’entrée du balcon, juste derrière les deux soldats qui venaient de pénétrer à l’intérieur de l’édifice. Puis tout alla très vite. Si vite que personne n’eut le temps de réagir à cet assaut venu tout droit de l’ombre.

Une fois les deux soldats républicains privés de vie, le Jedi masqué se dressa de toute sa hauteur face aux survivants. Tous Jedi, tous potentiellement dangereux. Pourtant, El ne décelait pas suffisamment d’aura en eux pour qu’il puisse s’agir de Maitres. D’autant que la Nautolan et le Hutt paraissaient encore bien tendres, certainement des Padawans. La troisième, une Zabrak, semblait être la plus aguerrie de la petite troupe.

Derrière son masque, un sourire presque carnassier s’étala sur son visage. Les deux imbéciles du toit l’avaient forcé à revoir ses plans, ces trois-là paieraient l’addition. Tant pis pour eux, la Force s’était révélée cruelle. Moulinant l’air de sa lame rouge, El avait laissé derrière lui sa blessure à l’épaule et se concentrait à présent sur ce nouveau combat à mener. Mais il fut interrompu dans son analyse de la situation par une voix montant de son comlink.

// Votre mystérieux employeur, Borenga le Hutt, est cette fois allé trop loin. Il doit périr... Mais rien ne vous force à le suivre dans sa chute. J'ai miné l'édifice. Celui-ci explosera dans quinze minutes. Fuyez et renoncez à votre contact... Ou bien restez et partagez son funeste sort... La décision vous appartient. //

Ragda. Un lieutenant de Borenga, comme lui. Dont la fidélité laissait à désirer si El considérait ses propos à leur juste valeur. Des sentiments contraires naquirent en lui en l’espace de quelques secondes. D’un côté, aider son seigneur et maitre lui attirerait ses faveurs, à condition que tous deux réussissent dans leur entreprise. De l’autre, Ragda incarnait une nouvelle voie à suivre, pas moins audacieuse. Servir un Hutt ou un autre, qu’importait finalement. Peut-être que Ragda avait finalement plus à lui offrir que Borenga. Mais ce dernier n’était pas mort. Ou pas encore…

Ces pensées, volatiles, le quittèrent rapidement. Ce n’était ni le lieu ni le moment de choisir quoi faire. El décidait mieux dans l’action. Il s’adapterait, comme il l’avait toujours fait. C’était un guerrier avant tout autre chose. A peine sorti de ses réflexions, El vit une pierre voler vers lui pour heurter son masque. Vu la taille du projectile, il ne chercha pas à esquiver. Piètre tentative que celle de la petite Nautolan. En même temps qu’elle prenait position auprès de son compagnon Hutt, certainement dans l’espoir de pouvoir le protéger, El s’avança à grands pas vers le trio de Jedi.

Mais sa cible prioritaire restait la Zabrak, qui paraissait être la plus expérimentée et donc potentiellement la plus dangereuse. Sans pour autant négliger les deux autres, qui pouvaient lui causer bien du tort s’il les dédaignait, El porta ses premiers assauts sur la Jedi qui faisait front. El bloquant l’entrée du bâtiment, ses trois adversaires étaient confinés à l’espace du balcon, ce qui était un avantage indéniable.
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Elle ne savait pas trop quel miracle, mais le résultat était là. Si elle n'avait su réellement convaincre le jeune homme de l'aider, il se trouvait que quelqu'un avait entendu son appel. Une navette était venue jusqu'à eux. À son bord, et Evengellyne on fut plus qu'heureuse, d'autres membres du Medcorps et des médecins qui prirent rapidement les blessés en charge. Quant à elle, elle avait pris place à bord pour partir en direction de la tour. Plus elle s'en rapprochait et plus elle avait le sentiment qu'elle ne serait hélas que très peu utile. Vu de l'extérieur, la tour ne ressemblait plus à rien. Un énorme trou, des décombres que l'on pouvait facilement imaginer et des blessés voir des morts par centaine. Elle ne savait pas trop à quoi s'attendre et par principe elle s'attendait au pire. Au mieux, cela serait moins désastreux que ce que à quoi son imagination l'avait préparée.

Heureusement pour elle, et pour lui par la même occasion, le pilote était un bon. Et de toute façon s'il ne l'avait pas été, ils l'auraient tous regretté par la suite. Evengellyne n'avait jamais été tellement à l'aise dans les navettes et il ne fallait pas non plus espérer qu'elle les pilote. Cela arrivait parfois, mais c'était vraiment quad elle n’avait pas ou plus le choix. Parce que ne dit-on pas que l'on a toujours le choix ? Quoi qu'il en fut, elle était maintenant en vol stationnaire au dessus de la zone d'explosion prête à entrer dans la tour. Et puis finalement, elle entra. Ses yeux gris se posèrent sur l'intérieur de la tour ; Quel désastre, comment avaient-ils pu en arriver là ? Combien de blessés allait-elle trouver sur sa route. Combien de mort verrait-elle allongé sur le sol ? Elle ne voulait pas y penser mais le fait était là, un chaos sans nom avait régné ici et elle en voyait le résultat. En se concentrant sur la tour, un frisson lui parcouru l'échine, la désagréable et terrible sensation que ce n'était pas fini. Elle fit quelques pas à travers ce qu'il restait de couloirs et finit par tomber sur un petit groupe. Des soldats accompagnaient deux... Evengellyne eut soudain un large sourire, deux padawan, la Force ne pouvait la tromper. Un hutt et une nautolan. La chevalier jedi se rapprocha du groupe et examina en silence la situation. Mais à peine en avait-elle eu le temps que le chef de l'escouade les pressait d'avancer. La Zabrak fronça légèrement les sourcils. Elle n’était visiblement pas d'accord. Se précipiter était une erreur et ils l'apprendraient à leur dépend. Mais elle n'eut guère le temps de leur dire qu'elle les voyait déjà s'éloigner laissant seulement deux hommes avec eux. Alors le petit groupe repartit calquant son rythme sur celui de Glurba.

Soudainement, une silhouette vint leur barrer le passage. Un homme, masqué d'argent et portant des vêtements sombres. Pas un jedi, mais pas non plus un sith, Evengellyne le sentait. Il fallait dire qu'elle commençait à bien les connaître, les sith. Elle pouvait même dire qu'il n'avait pas réellement la puissance d'un seigneur sith, du moins elle ne pouvait le comparer à celui qu'elle avait eut, la chance ou la malchance de rencontrer. Elle en savait le dire, leur rencontre avait été si étrange. Il avait eut plusieurs occasion de la tuer et pourtant il ne l'avait pas fait. Pour s'amuser avait-il dit mais la jeune femme avait tout de même des doutes. Mais rapidement,l'homme attira son attention. La jedi tressaillit. Elle s'y attentait mais le choc fut tout de même là. Leur adversaire venait de tuer les deux soldats qui les accompagnaient. Des morts, elle en avait tant vu mais elle ne s'y habituerait jamais. Jamais totalement, elle le savait. Mais comment s'habituer à cela ? Elle n'en avait aucune idée. Evengellyne fixait l'individu alors que la jeune padawan tentait par la télékinésie de lancer un projectile sur leur adversaire. Puis elle regarda la nautolan se placer devant Glurba. D'un pas, elle les invita à reculer et ils se retrouvèrent sur un balcon. Maintenant, elle de vait trouver une solution pour les sortir de là et surtout pour protéger les deux jeunes padawan qui étaient avec elle. Rapidement, l'homme porta ses premières attaques sur la jeune nautolan. Evengellyne grimaça et s'interposa. Cela était hors de question que l'un deux soit blessé. « Peut-on savoir qui vous êtes ? Sachez que nous n'avions pas l'intention de nous battre contre vous. Nous avons mieux à faire et vous aussi je présume. » commença la chevalier en repoussant l'homme avec la télékinésie. Et puisque l'homme avait lancé les premiers assauts, elle dégaina son sabre à son tour.
Glurba Lugliiamo
Glurba Lugliiamo
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Le bruit métallique caractéristique se fit entendre : des droïdes approchaient, et risquaient de mettre le plan de Glurba en branle en apportant une diversion inopportune. Le but étant justement de focaliser l'attention de Reed sur le brouilleur pour que Shraa puisse lui porter une attaque sournoise, l'irruption de nouveaux droïdes gâchait tout. Et puis d'abord, d'où sortaient ces nouveaux droïdes ? Il semblait à Glurba que tous ceux du couloir avaient été éliminés. Et le brouilleur ? Glurba avait-il échoué à le désactiver, ou bien autre chose perturbait-il les droïdes ?

Un tir de blaster vint blesser Shraa à la jambe. Le regard de Glurba se porta alternativement sur Reed, sur le brouilleur et sur les droïdes. Le Hutt se savait hors de danger, mais il avait du mal à comprendre la situation. Reed eut l'air lui-même surpris par l'irruption de ces nouveaux droïdes, et vu sa maigre capacité à mentir, Glurba en conclut qu'il n'avait pas d'autres atouts dans sa manche et que la cause de cette nouvelle attaque était à chercher ailleurs.

Heureusement, très vite, des soldats républicains arrivèrent dans la cage d'escalier, trouvant les deux Padawans. Mais, attendez... Si des soldats républicains avaient réussi à venir jusqu'ici, c'est qu'au moins l'une des portes blindées s'était rouverte ! Cela expliquait donc ces nouveaux droïdes. Glurba aurait-il finalement réussi à faire autre chose que ce qu'il avait pensé ?

GLURBA – Attrapez le Nautolan vert ! Il s'est dit Jedi mais il ment !

De son bras gauche – sa main droite tenant le brouilleur – il pointa... un escalier vide. Ce foutu Nautolan venait de tirer parti de la distraction causée par l'irruption des droïdes puis des soldats républicains pour se faire la malle. Il était plus doué pour disparaître que pour mentir.

GLURBA – Il était là ! Cherchez-le !

Qui était Glurba pour donner des ordres à des soldats républicains ? Dans sa tête, être un Jedi – peu importe son grade de Padawan – en plus d'être un Hutt lui donnait effectivement ce droit. De toute façon, l'urgence de la situation ne prêtait pas à des divagations hiérarchiques. Quelques soldats entreprirent de fouiller le bâtiment, du moins les salles proches. D'autres portèrent secours à Shraa, la prenant avec eux. Les derniers expliquèrent la situation à Glurba : une explosion avait été signalée dans la Salle du Conseil. Borenga était forcément derrière cela, c'était du moins l'hypthèse la plus évidente. Glurba fut donc escorté, hors de cette cage d'escalier servant d'issue de secours, pour rejoindre le lieu de l'explosion et évaluer les dégâts. Les soldats avaient eu pour mission de porter assistance aux délégations de Jedis et de mettre de l'ordre dans le bâtiment. Une enquête devait être menée pour confirmer l'implication de Borenga dans tous ces incidents : l'explosion, la condamnation des portes blindées, l'hostilité des droïdes... La première étape était de porter assistance aux blessés. Une navette médicale devait se stationner au-dessus d'un balcon servant de point d'extraction.

Glurba devina le désarroi des soldats face à sa lenteur de déplacement. Le Hutt ralentissait les opérations, bien malgré lui. Tant pis, les soldats allaient devoir faire avec ! On ne critiquait pas un Hutt. Non.
Ceux qui étaient partis à la recherche de Reed revinrent, apportant de mauvaises nouvelles :

Soldat – Mons... heu... Monsieur le Jedi ?
GLURBA – Quoi ? Parle !
Soldat – Nous n'avons pas retrouvé le personnage suspect que vous nous avez décrit... Il est fort probable qu'il se soit retranché dans les étages supérieurs... C'est notre destination de toute façon, il est prioritaire de porter secours aux VIP.

Le Hutt fit une grimace, désappointé à défaut d'être surpris. Il ne s'était pas attendu à ce que les soldats retrouvent Reed. Ce dernier avait trouvé un moyen forcément audacieux pour pénétrer le bâtiment sans y avoir été invité, il avait déjà dû trouver un moyen d'en sortir. Tout s'était joué à quelques secondes : si les droïdes et les soldats avaient fait irruption dans la cage d'escaliers de secours seulement quelques secondes plus tard, Shraa aurait eu le temps de maîtriser Reed, et celui-ci serait entre les mains des soldats en ce moment même.

Parmi les soldats, Glurba reconnut une Padawan : une autre Nautolan verte, une femme cette fois, et dont Glurba n'avait pas de doute sur l'identité. Wen quelque chose... Un truc comme ça. Depuis le temps qu'il avait été recueilli au Temple Jedi d'Ondéron, soit trente-huit années standards, le Hutt avait vu défiler d'autres Padawans comme lui, plusieurs étaient devenus Chevaliers, alors que lui n'avait pas progressé en grade. D'autres étaient morts, ou avaient quitté l'Ordre pour d'obscures raisons. Le Hutt, dont l'organisme avait atteint une maturité bien plus lentement que les races Humaines et Proches-Humaines, n'avait pas pu retenir tous les noms et les associer à tous les visages.

Le groupe continua sa progression vers les étages supérieurs, là où étaient réunis les VIP. Chacun dut se régler à la vitesse du plus lent d'entre eux : le Hutt, évidemment. A un moment, la navette médicale fit son arrivée, se posant en vol stationnaire au-dessus d'un balcon. Shraa fut emmenée à l'intérieur, et un autre Jedi en descendit. Cette fois-ci, il s'agissait d'une Chevalière, une Zabrak dont Glurba ne se souvenait également que du prénom : Evengellyne. Son nom de famille lui revint difficilement... Biruma ? Bellida ? Bellu... Berri... Glurba l'avait sur le bout de la langue. Pffffff, tous ces noms... Il avait en général bonne mémoire des noms, mais il n'avait pas non plus une mémoire de Chevin.

Glurba confia le brouilleur au chef de l'escouade. Ce dernier voulut ensuite presser le groupe :

Chef de l'escouade – Il faut de dépêcher ! Chaque seconde compte !

Mais qu'ils étaient pénibles, ces bipèdes, à toujours vouloir se dépêcher ! Puisqu'ils étaient si rapides, qu'ils passent devant ! Glurba n'avait pas besoin d'eux pour sa sécurité ! Il les rejoindrait sur place ! La lenteur du Hutt fut encore une fois mise en évidence ; malgré l'habitude, ça finissait toujours par devenir un tantinet humiliant. Le chef de l'escouade se rendit compte qu'avec une limace, au sens propre du terme, dans le groupe, il était impossible de se dépêcher. Il se corrigea :

Chef de l'escouade – Ok... Edgar et Michel, vous restez avec le Hutt. Pour le couvrir. Les autres avec moi ! On fonce !

Mais foutez-lui la paix, au Hutt, fragiles Humains ! Ce serait plutôt à lui de vous couvrir ! Pour qui vous prenez-vous ? Nierez-vous jusqu'à votre disparition que les Hutts ont bien des avantages sur vous ? Pfffff, misérables !
Dépité, Glurba se laissa accompagner des dénommés Edgar et Michel. Wen et Evengellyne restèrent également avec lui, simplement pour former un trio de Jedis. Que pesaient ces deux pauvres soldats républicains parmi trois Jedis dont un Chevalier et un Hutt ? Franchement ?

Rien, et la suite des évènements le prouva. Une silhouette se détacha de l'ombre, fusant sur les cinq personnes, et tuant net d'un large mouvement de sabre-laser les deux soldats républicains trop présomptueux pour réaliser leur inutilité. Enfin, cela restait deux vies d'éliminées d'un coup.
Glurba dégaina son sabre-laser par réflexe. Quelqu'un qui tuait si froidement deux soldats républicains ne pouvait être qu'un ennemi.

Se présenta devant eux un... Humain, sans doute. En tout cas un humanoïde. Son visage était caché derrière un masque noir gravés de traits argentés. Ni ce masque ni les amples vêtements noirs habillant son porteur n'étaient d'un style très jedi... La couleur rouge de son sabre-laser n'était pas un trompe-l'œil contrairement à celui de Shraa.

Voix via comlink d'El Masaari – Votre mystérieux employeur, Borenga le Hutt, est cette fois allé trop loin. Il doit périr... Mais rien ne vous force à le suivre dans sa chute. J'ai miné l'édifice. Celui-ci explosera dans quinze minutes. Fuyez et renoncez à votre contact... ou bien restez et partagez son funeste sort... La décision vous appartient.

La voix qui se fit entendre via le comlink du personnage qui barrait le chemin aux trois Jedis, pouvait très bien être celle d'un Hutt, il y avait un timbre caractéristique. C'était une supposition n'ayant aucun caractère de certitude. En tout cas, ce ne pouvait être la voix de Borenga, étant donné le contenu du message.
Ce Sith – puisqu'il s'agissait vraisemblablement d'un Sith – était à la solde de Borenga et se retrouvait en direct confronté à un choix : défendre son employeur, ou jouer l'individualisme. Avec l'image qu'il avait des Siths, Glurba pouvait deviner très fortement la décision qu'allait prendre l'homme masqué.

Un bloc sortit des décombres en lévitant, pour ensuite foncer droit sur l'homme masqué. Ce dernier ne chercha même pas à l'esquiver, et sembla ignorer le choc sur son masque. Wen avait en même temps effectué un geste permettant de comprendre qu'elle venait de porter cette attaque en utilisant la Force.
Glurba se rappela son dernier entraînement avec Maître El'Dor. Ce dernier l'avait incité à plus souvent utiliser la Force, puisque Glurba n'y faisait que bien trop peu appel. Cependant, dans la situation actuelle, si deux autres Jedis étaient plus en mesure que lui de porter de telles attaques, alors autant faire ce pour quoi il était plus doué : dialoguer.

Une idée qui traversa également l'esprit d'Evengellyne. La Chevalière dut d'abord se défendre face à un premier assaut du Sith, le repoussant par la Force, avant d'entamer une forme de diplomatie :

EVENGELLYNE – Peut-on savoir qui vous êtes ? Sachez que nous n'avions pas l'intention de nous battre contre vous. Nous avons mieux à faire et vous aussi je présume.

Wen se plaça juste à côté de Glurba. Ce dernier pensa qu'elle cherchait protection auprès de lui, tout le contraire de ce qu'il en était vraiment. Evengellyne fit signe aux deux Padawans de rester en retrait. Voulait-elle qu'ils attendent sur le balcon pendant qu'elle ferait seule face au Sith ? Pour Glurba, il n'en était pas question. Le Hutt glissa à l'oreille de la Nautolan :

GLURBA – Ne t'en fais pas, il devra d'abord me passer dessus avant de t'atteindre.

Le Hutt rampa pour se placer à côté d'Evengellyne. Il se savait capable de supporter des blessures pouvant être mortelles pour un Proche-Humain. Les Hutts, eux, ne pouvaient pas être tués par une perforation du lobe crânien, puisque leur système cérébral était décentralisé dans l'organisme. Leurs points vitaux étaient donc non seulement quasi inexistants mais aussi très difficiles à atteindre. Pour couronner le tout, ils disposaient de capacités régénératrices au moins aussi spectaculaires que celles des Trandosiens.
Si quelqu'un devait encaisser les coups pour défendre les deux autres, ici, ce n'était pas Evengellyne, mais bien Glurba. Un peu d'héroïsme chez un Hutt, cela était si rare, qui s'en plaindrait ?

Quinze minutes avant que le bâtiment ne s'effondre sur lui-même. Glurba avait bien retenu cette information. Conscient d'être infiniment plus lent à se déplacer qu'un Humain, le Hutt devait bien calculer son coup. Si le combat ne pouvait pas être évité, alors il n'aurait pas le temps de se rendre dans la salle des VIP ensuite, à moins qu'une navette ne l'extraie directement de ce point. Pour l'instant, il avait au moins la navette médicale à portée, là, sur le balcon. Eviter le combat restait la meilleure chose à faire, même à trois contre un. Il ne fallait pas être bête : si ce Sith osait se présenter devant eux avec cette hostilité, c'est qu'il s'estimait capable de maîtriser trois Jedis en combat à lui tout seul.

GLURBA – Voyons les choses intelligemment. Nous n'avons tous que quinze minutes pour finir ce que nous avons à faire ici. Nous avons une mission, et vous avez un choix. Si vous luttez pour nous empêcher de survivre maintenant, alors vous périrez avec nous, que ce soit de notre main ou non. Borenga vaut-il vraiment que l'on se sacrifie pour lui ?
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Leur mystérieux assaillant avait repoussé sans difficulté l’attaque de Wen, mais la nautolane n’avait pas cherché à le blesser ni à le ralentir, simplement à le distraire le temps de trouver un plan, de se rapprocher des autres pour faire bloc. Elle s’était attendue à ce qu’Evengellyne ou même Glurba attaque rapidement. Après tout Edgar et Michel n’avaient pas été épargnés. L’homme avait tout de même éliminé des soldats de la République sciemment, d’une manière aussi brutale qu’expéditive. Il n’allait pas se rendre aussi facilement. De plus il semblait être expérimenté. Glurba et Wen n’étaient que de jeunes padawans, Evengellyne une jeune chevalier. Ils devaient sembler être des proies faciles. L’homme n’avait pas dit un mot. Cela confirma l’idée de la nautolan : ils étaient quantité négligeable.

D’un autre côté, ils devaient sûrement avoir un plan quelconque. Après tout l’homme de Borenga ne devait pas avoir de raisons particulières de conserver sa loyauté envers le Hutt. Ce dernier devait se trouver en bien grande difficulté… L’homme masqué combattait-il pour d’autres raisons que la brutalité pure ? Quel intérêt pouvait-il avoir ? Déjà il s’approchait d’Evengellyne, dédaignant Glurba par la même occasion. La jeune padawan jura, elle n’était pas bien placée. Elle ne put empêcher leur ennemi de se diriger vers la Zabrak et commencer à l’attaquer sans plus de tergiversations. La chevalier le repoussa de la Force, tentant au passage de le dévier de son but premier. Wen l’aida en lançant également une violente poussée de Force afin de l’éloigner de la jedi. Il allait regretter de l’avoir sous-estimée. La jeune nautolan avait une puissance dans la Force surprenante pour son âge (bien qu’elle fasse maintenant partie des padawans les plus âgés).

Elle avait beaucoup travaillé avec Alyria pour qu’elle puisse incorporer ses points forts, une maîtrise de la Force impressionnante pour son âge, dans un style de combat qui lui était propre. Elle apprenait à perfectionner le Niman depuis plus d’un an à présent. Un style élégant, fluide, qui utilisait beaucoup de capacités de Force.

Wen fut cependant déçue. Eve refusait que Glurba et elle ne s’approchent du combat. Ce n’était pas rationnel. La nautolane n’était peut-être pas encore chevalier jedi mais elle avait beaucoup travaillé pour devenir utile. Sa déception fut toutefois de courte durée car très vite elle eût une autre surprise. Le hutt avait mal interprété son déplacement vers lui et tentait de la rassurer. En effet, vu la taille de Glurba, lui passer dessus prendrait un certain temps avant qu’il ne puisse atteindre la verte nautolane. Wen se contenta d’écarquiller les yeux avec un air comique, elle qui s’était approchée de lui pour le protéger voyait à présent les rôles d'inverser.

- Euuuuuh… Merci, j’imagine.

Ce n’était pas le moment de polémiquer. Elle était bien trop délicate pour lui faire part de son erreur. Tant pis si elle était passée pour une demoiselle en détresse.

Malgré ce moment gênant, elle était satisfaite d’une chose. Il n’allait pas non plus être passif pendant ce combat. Elle le suivit quand il se rapprocha d’Evengellyne. Wen manqua au passage de trébucher en glissant sur le sang d’Edgar et elle sentit son estomac se nouer. Elle avait probablement légèrement pâli mais elle se reprit. Glurba n’attaqua toujours pas. Il parla cependant. Il cherchait à convaincre l’homme masqué de cesser les hostilités en insistant. peut-être qu’avec Eve, il parviendrait à arriver à un résultat, mais Wen n’était pour l’instant pas convaincue… Ils risquaient de perdre du temps à parlementer ainsi. Mourir ensevelie ne faisait pas partie de ses projets du jour.

Ceci mettre la vie de l’homme dans la balance était une idée intéressante. Ce genre de créature ne devait être guidée que par son ego. Lui faire craindre pour sa vie était une idée qui pouvait donner quelque chose. Pendant ce temps-là, Wen analysa rapidement la situation. Le trio s’était regroupé sur un balcon, ce qui leur donnait peu de chance de s’échapper alors que l’homme au masque leur barrait le chemin. Il faudrait trouver un moyen de rétablir la balance, de se battre sur un pied d’égalité. Wen resta à l’affût d’une faille dans la posture de l’assaillant.
Elle scruta les alentours en poursuivant d’une voix calme :

- C’est exact. Si Borenga a échoué, vous aussi. Je ne sais pas ce qui vous pousse à nous attaquer mais c’est inutile. Vous n’avez rien à gagner à nous affronter, au contraire. partez et nous prétendrons ne pas vous avoir vu. La mort de trois jeunes jedi serait une bien piètre consolation pour votre maître.

Wen fléchit légèrement. Si l’homme s’élançait pour les attaquer, elle serait prête à se glisser agilement sur le côté. Elle se mit à respirer doucement et entra en méditation mobile. Cette technique lui permettait un meilleur contrôle de ses gestes, plus de confiance et d’efficacité.
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Son premier assaut fut repoussé à l’aide de la Force par la Zabrak, qui dégaina son sabre par la même occasion. Une autre poussée de Force provenant de la petite Nautolan l’avait également repoussé du groupe de Jedi. Apparemment, ils ne se résignaient pas à leur sort… Tant mieux, cela ne ferait qu’ajouter un peu de piment à ce nouveau combat.

El avait été gâté aujourd’hui. Si les soldats républicains et autres mercenaires des propriétaires Hutts de Nar Shaddaa n’avaient constitué que de piètres adversaires, les deux individus qu’il avait affronté sur le toit de la tour quelques minutes plus tôt, et à présent ces trois Jedi, représentaient des défis plus prenants et bien plus stimulants pour lui. Se réjouissant de ce début prometteur, El fut pourtant bien vite déçu quand tour à tour les Jedi cherchèrent à parlementer plus qu’à se battre.

Pourquoi fallait-il que ce soit toujours si difficile pour les membres de l’Ordre d’user de leur sabre ? Certains étaient même passés maitres dans l’art du combat, mais la philosophie jedi finissait trop souvent à son goût par rattraper ces adversaires prometteurs. La paix, la paix, toujours la paix. Les Jedi n’attaquent pas, ils se défendent. El avait longtemps entendu cette rengaine, aussi les poussaient-ils à combattre pour ne pas leur laisser le choix d’agir autrement… Enfin s’il le pouvait.

« Peut-on savoir qui vous êtes ? Sachez que nous n'avions pas l'intention de nous battre contre vous. Nous avons mieux à faire et vous aussi je présume. »

- Voyons les choses intelligemment. Nous n'avons tous que quinze minutes pour finir ce que nous avons à faire ici. Nous avons une mission, et vous avez un choix. Si vous luttez pour nous empêcher de survivre maintenant, alors vous périrez avec nous, que ce soit de notre main ou non. Borenga vaut-il vraiment que l'on se sacrifie pour lui ?

- C’est exact. Si Borenga a échoué, vous aussi. Je ne sais pas ce qui vous pousse à nous attaquer mais c’est inutile. Vous n’avez rien à gagner à nous affronter, au contraire. Partez et nous prétendrons ne pas vous avoir vu. La mort de trois jeunes jedi serait une bien piètre consolation pour votre maître.

Ah les Jedi… Discuter ne les empêchait pas de se préparer à l’affrontement. La Zabrak avait allumé sa lame, le Hutt avait pris place à ses côtés et la Nautolan se tenait prête sur ses appuis pour faire face à un assaut. Toutes leurs paroles étaient relativement justes par ailleurs. Evidemment qu’ils n’avaient nulle envie de se battre contre lui, il aurait fallu être aveugle pour ne pas s’apercevoir de ses talents sabre en main. Certes, il ne restait que quinze minutes avant que toute la tour vole en éclat, mais il savait que cela lui laissait bien assez de temps malgré tout. Et la mort de trois Jedi ne serait peut-être pas grand-chose pour son Maitre, mais cela lui ferait mieux digérer sa frustration de n’avoir pu éliminer le Trandoshan et le Cathar sur le toit. Quant à croire que les Jedi feraient comme si de rien n’était après avoir croisé son chemin, ça il demandait bien à voir !

Non, décidément, les Jedi ne pouvaient pas comprendre ce genre d’actes. Ce n’était pas Borenga qui le poussait à agir à ce moment précis, juste son instinct. Et son ambition. Le Seigneur de Guerre de Dennogra était très certainement en mauvaise posture à l’heure actuelle, et s’il parvenait à le secourir, El s’assurait d’un pouvoir plus grand qu’il ne l’aurait jamais espérer. Mais Borenga avait à présent toute la galaxie contre lui.

L’alternative proposée par le traitre Ragda avait l’avantage d’écarter de manière définitive le gros Borenga de son chemin et de lui ouvrir des perspectives nouvelles… Finalement, ces deux voies servaient sa volonté de voir plus grand. Et dans les deux cas, un trio de Jedi se dressait maintenant sur son chemin. Si El avait voulu qu’il en soit autrement, il ne serait pas apparu devant eux.

Toutefois, El se prêta au jeu de la discussion. Les quinze minutes qui défilaient les desservaient sûrement plus eux que lui. C’était un combattant expérimenté, il ne perdrait pas ses nerfs à savoir que le bâtiment allait exploser. Cela jouerait peut-être même en sa faveur. Dans tous les cas, il n’avait clairement pas l’intention de se sacrifier non plus.

« Qu’importe qui je suis. Vous n’avez peut-être pas l’intention de vous battre, mais si vous voulez mener à bien votre mission, je crains qu’il n’y ait pas d’autre alternative… »

Sous son masque, El souriait. Il ne fallait pas sous-estimer sa volonté de se battre. De la Zabrak, son regard se tourna vers le Hutt.

« Je vous retourne la question, Hutt, l’Ordre vaut-il que l’on se sacrifie pour lui ? Pourquoi risquer votre vie pour tenter de sauver celles de condamnés ? Le Code ? Votre devoir envers le Conseil et la galaxie ? Rien ne vous oblige à être ici. Mais je vous connais, Jedi, et je sais que vous ne croirez en rien à mes paroles. »

D’un mouvement ample et fluide, El fit tournoyer sa lame devant lui pour se mettre en position de combat.

« Alors pourquoi vouloir perdre du temps à parlementer ? Si j’avais estimé qu’il était inutile de vous affronter, je ne l’aurais pas fait. Et si vous croyez que votre Conseil fermera bien gentiment les yeux après tout ceci, alors vous êtes encore plus naïfs que je ne le pensais… »

Marquant une courte pause, El se propulsa soudain en avant. Le Hutt manquait de mobilité, ce qui lui faciliterait la tâche dans un premier temps. Seules la Zabrak et la Nautolan étaient potentiellement en mesure de l’inquiéter s’il restait mobile, ce qu’il ne manquerait pas de faire puisqu’il s’agissait là d’un de ses principaux atouts.

La Zabrak ayant eu l’air de vouloir protéger les deux autres, El se concentra donc sur elle en premier lieu, prenant soin de la laisser constamment entre lui et les deux Padawans afin de les empêcher d’intervenir comme bon leur semblait. Après quelques assauts et plusieurs feintes, il devint vite clair que son adversaire n’était pas un maitre dans l’art du combat. Cela expliquait peut-être leur empressement à tous les trois de parlementer…
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La jeune femme regardait leur adversaire. Elle voulait protéger les padawans. Certes ils n’étaient beaucoup plus jeunes qu'elle, mais de fait, elle était celle qui pourrait les protéger au mieux. Elle n'avait pas la prétention d'être meilleurs qu'eux, simplement, elle était chevalier et eux padawan. Dans l'esprit de la Jedi c'était parfaitement clair, si quelqu'un devait tomber, ce serait elle. Ce n'était pas prêt de changer, Hutt ou pas Hutt dans ses rangs. Parce qu'Evengellyne n'était ni aveugle ni idiote. Elle avait bien remarqué le rapprochement significatif de Glurba. Alors oui, il était sensiblement plus robuste qu'elle, mais l ne devait pas oublié que les Zabrak résistait bien à la douleur eux aussi. Quant à la nautolan, elle recollait enfin les morceaux à son sujet. C'était la padawan de maître Alyria. Elle avait sûrement des qualités au combat au sabre que Evengellyne n'avait pas, elle ne voulait pas le nier. Mais tout de même, elle n'admettrait pas que les padawan puissent être blessée en sa présence.

Malgré leur réticence indéniable, les deux jeune spadawan finirent par adopter la même position que la chevalier jedi, à savoir le dialogue. Ce fut un échec total. Leur adversaire n'était visiblement pas réceptif et son comportement commençait à agacer la Zabrak. Et cela fut encore plus le cas après la première réponse de l'homme, puisqu'il s'agissait bien d'un homme, n'arrangea rien. Cela lui faisait mal, mais la chevalier devait reconnaître qu'il avait raison. S'ils voulaient passer et rejoindre les blessés, ils n'auraient de toute façon guère le choix que de l'affronter. Et c'était bien cela qui la dérangeait le plus. Ils n'avaient tout simplement pas le temps. Evengellyne pouvait très tenter une percée et partir seule soigner les blessés, mais c'était laisser les deux padawan en combat avec lui. D'un autre côté, plus temps passait et plus les chances de survies des blessés s'amenuisaient. Cruel dilemme auquel elle devait trouver une solution et vite. Le temps leur manquait et ça ne risquaient pas de s'arranger. Pas d'autres alternatives qu'il disait, Evengellyne en rageait.

« Dois-je déjà vous rappelez que cela n'est qu'une décision de votre part. Nous concernant, nous ne passerions bien d'un combat. » répliqua sèchement la chevalier. Puis il s'adressa à Glurba. Cette fois, la Zabrak crut bien qu'elle allait exploser. Que savait-il des engagements du padawan. Hutt ou non, il était l'un dès leur et il ni pouvait rie changer. Alors pendant qu'il discutaillait, Evenellyne tenta une première de sonder la Force. Ce qu'elle y trouva la fit frissonner. Cet homme était étrange, ni sith ni jedi et pourtant il émanait de lui... les ténèbres et la mort. Rapidement, il se mit en position d'attaque et la chevalier grinça des dents alors qu'il en remettait une couche. Et cette fois, il parlait du Conseil. Alors Evengellyne, tout en parant les coups, ne put s'empêcher d'exploser de rire. Un rire nerveux mais bien réel. Pourtant la situation n'avait rien de drôle. Mais parler ainsi du Conseil, devant elle, cela en était presque risible.

« Parce que vous croyez que ce que fera le Conseil nous importe en ce moment ? Vous n'êtes pas sérieux ? Autant être claire, je me moque éperdument de ce que fera et pensera le Conseil après tout ceci. Il ne restera sûrement pas neutre mais c'est le dernier de mes souci. Parce que en l'occurrence le premier c'est vous ! Vous me gênez ! » s'exclama Evengellyne qui perdait patience. Cela se ressentait dans la Force. Elle perturbait les ondes et de temps à autre, elle aurait presque pu avoir l'aura de son père biologique, un sith. Elle se remémora son combat face au seigneur sith et se concentra à nouveau sur son adversaire. « Puisque vous ne voulez pas rester en retrait, combattons ensemble, jeunes padawans. » finit-elle par dire à leur attention. Le combat ne devait pas s'éternir sinon elle ne pourrait pas sauver les blessé. Et puis elle réfléchissait mieux en combattant et en bougeant aussi.
Glurba Lugliiamo
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Wen suivit Glurba, et vint se placer elle-même à côté de lui. Evengellyne avait essayé de se mettre en avant, comme pour protéger deux jeunes Jedis – oui, du haut de ses cent vingt-six ans, Glurba était un très jeune adulte Hutt – mais c'était peine perdue, ils étaient finalement tous trois alignés maintenant, prêts à se battre ensemble si la diplomatie ne suffisait pas. Glurba n'avait pas beaucoup d'espoir. Il cherchait à convaincre leur ennemi de renoncer à ce combat, mais il considérait les Siths trop bêtes pour évaluer de meilleures options qu'un combat inégal. Les Siths avaient une telle haine en eux, une telle envie d'écraser leurs ennemis, que tous les mots du monde ne suffiraient pas à leur faire comprendre que parfois, le combat n'était pas la meilleure issue. En tant que Hutt, Glurba pouvait en imposer. Quand il parlait, ses mots sonnaient avec autorité, l'expression de son visage restait dure, et ses yeux globuleux déshabillaient ses interlocuteurs. Son épaisse bave verdâtre qui s'écoulait en abondance de sa large bouche était source de charisme pour un Hutt, source de dégoût chez les autres races, et dans tous les cas, cela lui rajoutait de la prestance.

Ce serait trop beau si c'était suffisant pour convaincre n'importe qui, mais Glurba jouait malgré tout souvent cette carte. Pourtant, le Hutt aimait se battre au sabre-laser, comme pour prouver au monde qu'un Hutt n'était pas forcément handicapé pour se battre spécialement au corps-à-corps. Seulement, le débat et la diplomatie lui plaisaient tout autant. Il aimait autant participer à un combat au corps-à-corps que réussir à en éviter un.

N'était-il pas cependant un peu absurde d'essayer de raisonner un Sith ? Et encore, Glurba n'avait pas conscience que leur interlocuteur du moment n'était pas à proprement parler un Sith. Et puisqu'on ne se refait pas, il ne chercha même pas à lire dans la Force pour identifier la personne masquée. Ca, par contre, ça n'avait jamais été son truc, au grand dam de ses professeurs.
Quoi qu'il en soit, si l'on reconsidérait les choses, Glurba prenait le risque de perdre du temps, alors justement que le temps leur manquait. Quinze minutes, maintenant moins, avant qu'une ultime explosion ébranle le bâtiment et menace les derniers blessés en attente d'être rescapés. Et pour un Hutt, quinze minutes étaient encore plus courtes que pour un Humain. Glurba pouvait très bien se retrouver lui-même pris au piège. Le balcon où ils étaient pouvait lui permettre d'être extrait par la navette médicale, mais s'il s'engageait dans les couloir jusqu'à la salle des VIP, le chronomètre serait son ennemi. Un hutt, ça ne peut pas courir.

Wen essaya d'apporter sa voix à l'argumentaire qui se dressait contre l'homme masqué en noir. Les trois Jedis attendirent fébrilement sa réponse.
Et enfin l'homme masqué parla :

EL MASAARI – Qu'importe qui je suis. Vous n'avez peut-être pas l'intention de vous battre, mais si vous voulez mener à bien votre mission, je crains qu'il n'y ait pas d'autre alternative...
EVENGELLYNE – Dois-je déjà vous rappeler que cela n'est qu'une décision de votre part ? Nous concernant, nous nous passerions bien d'un combat.

Cela devenait clair, maintenant : le combat était effectivement inévitable. Tant pis, Glurba serait heureux de se mesurer à un grand ennemi. Il dut tout de même garder conscience que ce combat pourrait être à mort. Il ferait donc tout pour protéger la Nautolan et la Zabrak. Il devait prendre les coups à leur place : dans un combat, c'était là son rôle.

EL MASAARI – Je vous retourne la question, Hutt, l'Ordre vaut-il que l'on se sacrifie pour lui ? Pourquoi risquer votre vie pour tenter de sauver celles de condamnés ? Le Code ? Votre devoir envers le Conseil et la galaxie ? Rien ne vous oblige à être ici. Mais je vous connais, Jedi, et je sais que vous ne croirez en rien à mes paroles.

Tiens donc, le Sith s'adressa directement à Glurba. Espérait-il vraiment le faire douter avec des propos aussi creux ? En résumé : « A quoi ça te sert d'être gentil et de sauver des gens ? T'es pas obligé, laisse-les crever, tu verras, c'est mieux. ». Qui pouvait bien gober cela ? Glurba ricana. Un rire gras comme seul un Hutt pouvait en posséder.

GLURBA – Je n'obéis pas au Code par obligation. J'obéis au Code parce que ce que j'en comprends me convient. Je suis moins obligé et plus libre que vous ne semblez le croire. Aussi libre que vous. Libre de sauver des gens si cela me paraît juste. Et vous êtes libre de partir maintenant sans vous battre si cela vous paraît plus sûr... ce qui est effectivement le cas. Je fais ce qui est le mieux pour ma conscience ; faites ce qui est le mieux pour vous.

Pour amadouer le Sith et le convaincre, il ne fallait pas le mépriser. Lui rappeler qu'il était libre flatterait son ego. Lui rappeler qu'un Jedi était aussi libre que lui effacerait une différence. Le Sith pouvait très bien répondre : « Je suis alors aussi libre de vous tuer. », mais ce serait une réponse idiote et impulsive... digne d'un Sith, en fait. Glurba tenait à faire réfléchir leur ennemi sur son intérêt dans ce combat. Mais un Sith était-il seulement capable de remettre en question l'utilité d'un combat ? Etait-il seulement capable de refouler sa haine des Jedis ?

Le Sith au masque d'argent fit tournoyer sa lame pour finir en posture de combat. Avant de passer à l'attaque cependant, il lâcha quelques ultimes paroles :

EL MASAARI – Alors pourquoi vouloir perdre du temps à parlementer ? Si j'avais estimé qu'il était inutile de vous affronter, je ne l'aurais pas fait. Et si vous croyez que votre Conseil fermera bien gentiment les yeux après tout ceci, alors vous êtes encore plus naïfs que je ne le pensais...

Il faudrait malgré tout qu'il prenne deux secondes pour expliquer l'utilité de les affronter, alors. Evengellyne éclata de rire.

EVENGELLYNE – Parce que vous croyez que ce que fera le Conseil nous importe en ce moment ? Vous n'êtes pas sérieux ? Autant être claire, je me moque éperdument de ce que fera et pensera le Conseil après tout ceci. Il ne restera sûrement pas neutre mais c'est le dernier de mes soucis. Parce qu'en l'occurrence, le premier c'est vous ! Vous me gênez !

Bon, ce n'était pas la réplique la plus éloquente que Glurba eût entendue, mais cela n'avait plus d'importance. Evengellyne était une belle Zabrak, et charismatique avec ça, mais la qualité de son langage n'égalait pas son physique.

Le Sith lui bondit dessus, et la Chevalière Jedi se débrouilla pour parer cet assaut soudain mais anticipé. Glurba se sentit frustré de ne pas pouvoir la protéger.

EVENGELLYNE – Puisque vous ne voulez pas rester en retrait, combattons ensemble, jeunes Padawans.

Il n'avait pas vraiment attendu cette invitation, mais au moins, maintenant, il savait qu'il ne risquait pas de contrarier la Chevalière Jedi. Glurba rampa pour se mettre devant la Zabrak, rompant quelques liens de mucus qui tiraient sa peau au sol. Ce combat serait justement le prétexte pour lui de ne pas rester sur place, car le Sith pouvait déjà voir que son mucus risquait de le ralentir en le collant au sol s'il le laissait s'agglutiner. Enfin, rien qui ne puisse l'empêcher de se déplacer – il aurait ce problème après chaque nuit de sommeil, sinon. Pour atteindre un tel stade, il fallait l'empêcher de fluidifier son mucus, comme Maître El'Dor avait réussi à le faire lors de leur entraînement. Un souvenir que Glurba avait simplement décidé d'effacer de sa mémoire au lieu d'en tirer une leçon. Dans sa tête, il était inconcevable que son mucus puisse se retourner contre lui.

GLURBA – Puisque vous voulez vous battre, Sith, commencez déjà par essayer de vous débarrasser de moi ! Si vous en êtes capable...

La provocation. Un Sith était incapable de ne pas y répondre. Pour quoi passerait-il s'il refusait d'affronter un Hutt ?
Glurba détacha son sabre-laser de sa ceinture, et en fit sortir la lame blanche vrombissante.
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Wen avait l’impression d’être dans un autre monde, plus calme, quand elle entrait en méditation mobile. En réalité ce n’était pas une méditation très profonde, l’exercice ne lui était pas encore très familier, mais c’était suffisant pour qu’elle puisse se concentrer sur les gestes du mystérieux serviteur de Borenga. La conversation semblait lui venir de très loin. Ce n’était pas un esprit très subtil que celui de leur ennemi. Il refusait d’écouter leurs arguments. La nautolane tendit ses immenses yeux sombres vers Glurba, l’air décomposé qu’il affichait ne laissait aucun doute, un combat ne le réjouissait pas. Le sabre, qu’il avait sorti à présent, ne devait pas être sa spécialité.


- Il faudrait trouver un moyen de le mettre hors-d’état de nuire, murmura Wen à l’adresse de Glurba. Le balancer par-dessus la balustrade, le déconcentrer pour que nous puissions prendre l'avantage...


La jeune padawan sentit également un sentiment très agressif émis par Evengellyne, comme une rage sourde qui se rapprochait de l’Obscur. mais Wen secoua la tête. Elle avait dû mal interprété les choses. Le combat avait repris. L’homme masqué était un excellent combattant. L’escrime n’était pas une spécialité de la chevalier. Wen se souvenait, c’était une guérisseuse. Elle l’avait vue quand elle visitait les différents postes jedi pour améliorer sa formation il y a déjà de cela un an. Ils avaient cependant l’avantage du nombre, ce qui leur permettrait de mettre en place des stratégies. Ils n’avaient pas d’autre horizon pour le moment que de le neutraliser.


Wen apprécia la stratégie du Hutt. Ceux qui ne suivaient pas la voie de la Lumière perdait en général facilement leur sang-froid. Il ne savait pas dominer leur émotion comme les jedi l’apprenaient, pire ils méprisaient cet aspect du code. Mais l’homme mordrait-il à l’hameçon ? Elle n’aimait cependant pas que Glurba se mette à prendre autant de risques. Cela partait d’un bon sentiment, mais même si un Hutt était solide, ce n’était pas une raison pour risquer de se faire sabrer. Il y avait sûrement d’autres moyen de le vaincre.


- Vous auriez pu nous attaquer parce que vous pensiez que nous étions des jedi plus puissants qui risquaient réellement d’avoir un poids dans les événements à venir, remarqua sans cacher son impatience Wen.


Les deux antagonistes avaient repris leur ballet complexe. Wen était toujours fléchie, à l’affût. Mais les mouvements de l’homme était encore difficiles à lire, ils étaient rapides. Bien trop rapides pour le moment. Elle ne pouvait pas s’approcher sans se prendre un douloureux coup de sabre. Sans compter qu’il s’arrangeait sans cesse pour qu’Evengellyne soit placée à un endroit risquée où Wen et Glurba ne pouvaient pas l’atteindre. Il fallait qu’elle s’y prenne autrement. La zabrak les avait finalement invité au combat également. Elle devait distraire l’ennemi rapidement, tourner la situation à son avantage.


De la Force, elle sonda les débris non loin, sur le côté du balcon. Une partie des murs s’était écroulée, dévoilant Il y avait une barre de métal fine qui avait dû soutenir la structure du bâtiment avant qu’une bonne partie de ce dernier ne soit détruite par les mines placées par l’ennemi de Borenga. Ce n’était pas un objet très lourd, elle n’avait aucun mal à le déplacer. Toujours en pleine méditation, elle fixa à nouveau le genou de leur adversaire. Elle parla pour le distraire à nouveau, façon Ark Janto.


- Ne pourriez-vous donc pas vous lancer dans d’autres projets que de vous acharner sur d’aussi piètres proies ? N’avez-vous pas d’autres seigneurs du crime devant lequel vous agenouiller ou prouver votre bonne volonté ? Nous voulons simplement aider et sauver le plus possible de personnes avant que le bâtiment ne s’écroule. Vous, votre but me semble aléatoire. sans maître à servir, quel objectif poursuivez-vous en tentant de nous éliminer ? Expier votre rage aveugle ? Un ressentiment envers l'Ordre ?


Viser une articulation pourrait le blesser assez pour soit se débarrasser de lui plus aisément, soit le rendre un peu plus sensible à leurs arguments. Elle vit brièvement une ouverture. La fine barre de fer partit rapidement vers le point que visait Wen. Elle eut un bref déséquilibre quand elle sortir de sa méditation. Il allait l’écouter qu’il le veuille ou non, quitte à ce qu’elle le cloue au sol pour cela. La nautolane était loin d’être une nature violente, mais elle savait être déterminée quand elle pensait être dans le droit chemin.
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Finalement, El trouva qu’il était assez simple de faire sortir un Jedi de ses gonds. Presque aussi simple qu’un Sith. La Zabrak ne semblait pas être très réceptive à ses paroles, mais ça il s’y attendait. Mais de là à la voir perdre patience aussi vite… Enfin il s’en réjouissait. Une personne impatiente commet fatalement des erreurs, et lors d’un duel sabre à la main, ces erreurs peuvent s’avérer très lourdes.

Mais ce n’était pas la Chevalière qui lui tapait le plus sur les nerfs, mais plutôt le jeune Hutt. Comme ceux de sa race, il devait avoir l’impression de posséder une arme puissante par ses dons d’éloquence. Borenga et Ragda étaient de cette trempe là eux aussi, mais possédaient beaucoup plus d’expérience que leur congénère Jedi. Ses paroles étaient donc vaines, El ayant appris à résister à des orateurs bien plus convaincants. Par ailleurs, le « petit » Hutt commettait l’erreur de l’associer aux Sith, ce qu’il n’était pas. Certes sa colère le poussait parfois à des limites auxquels il préférait ne pas céder, mais El n’agissait pas comme un Sith le ferait.

La Nautolan émit l’hypothèse qu’il s’attaquait à eux en considérant le risque qu’ils auraient pu être puissants et donc peser dans la suite des évènements quand le Hutt le défia de se mesurer à lui. Quelle farce ! Les jeunes avaient vraiment encore beaucoup à apprendre de la vie d’un guerrier. El se serait attaqué à n’importe qui pour éliminer sa frustration et surtout, n’importe qui se trouvant sur sa route. Il avait fallut que ce soit trois Jedi et les deux soldats désormais morts… Quant au Hutt, s’il pensait qu’El allait se laisser berner par une si basse provocation, il se mettait son gros doigt dans l’œil. Il ne considérait pas les Padawans comme la menace la plus pressante, au contraire de la Zabrak. Ses plans ne changeraient que s’il était amené à agir autrement.

Pendant une brève interruption de son combat avec la Chevalière – auquel les deux autres n’avaient pas encore pu prendre part du fait de sa stratégie –, il put entendre de nouvelles paroles sortir de la bouche de la petite Nautolan. N’y prêtant qu’une oreille discrète, El put malgré tout entendre quelques mots comme « piètres proies », « simplement aider et sauver le plus possible de personnes » et une question de « rage aveugle » et de « ressentiment envers l’Ordre »…

El ne suivait pas un but précis. Il avait échoué dans la première partie de sa mission, et le mieux qu’il avait à faire à présent était encore de voir comment les choses se dérouleraient pour Borenga. Si le compteur donné par Ragda était le bon, il lui restait une dizaine de minutes pour porter secours à son Maitre, ce qui lui rendait la tâche quasiment impossible. Heureusement pour lui, ses options ne se limitaient pas à ça. Alors ce n’était pas lui qui était le plus pressé. Et s’il avait déjà failli à sa tâche, il ferait à son tour échouer d’autres que lui : les Jedi. Et vu le temps qui passait, El estimait qu’ils n’avaient plus le temps de sauver grand monde au sein de la tour.

Au milieu de ce flot de paroles vaines, El perçut une menace. Il savait d’expérience que les Jedi étaient têtus et ne restaient pas sur un échec, mais de là à tenter de poursuivre des discussions auxquelles il avait décidé de couper court en reprenant le combat, ça n’avait pas de sens. Une distraction ? Peut-être, mais ses trois ennemis se tenaient face à lui et il ne percevait personne d’autre aux alentours. Puis tout s’accéléra en quelques secondes.

El vit la Nautolan prise d’un déséquilibre certes bref, mais qui le mit en alerte. Il sentit la Force s’agiter autour de lui et entendit le bruit d’un métal se détachant. Le tout se passant dans son dos, le Jedi masqué ne put voir ce qu’il se passait et n’eut d’autre choix que de plonger sur le côté pour esquiver l’inconnu. Il était à la fois rapide et agile, mais pas assez cette fois. Quoique le sort aurait pu être un genou transpercé par une tige de métal, l’arme improvisée fit un moindre mal en l’entaillant – certes de manière assez profonde – la cuisse.

El lâcha un soupir qui contenait à la fois du soulagement et de la douleur quand il atterrit lourdement sur sa jambe valide. Ca ne l’empêcherait pas de se battre, mais la douleur était bien présente. Rempli de rage de n’avoir pas vu venir le coup, El laissa malgré tout son esprit féliciter son adversaire. Jeune et pleine de ressources. Mais c’était aussi le meilleur moyen de l’énerver et de mettre un terme à toute tentative de négociation.

D’un regard plein de colère, El redressa la tête et se remit debout face aux trois Jedi, les fixant tous trois à tour de rôle, amoindri mais plus déterminé que jamais. Si l’attaque de la Padawan n’avait pas eu les effets escomptés, elle avait au moins permis aux Jedi de libérer la voie vers l’intérieur de la tour qu’El leur barrait auparavant. Mais il leur restait moins de dix minutes à présent, et les Jedi allaient avoir à faire un choix : sauver leurs vies ou tenter de sauver celles des autres sans garantie d’en sortir vivants. C’était un dilemme tout ce qu’il y avait de plus délectable pour lui. Et derrière son masque, la grimace de douleur avait laissé place à un large sourire. Tant d’options lui tendaient les bras.
Le Masque de la Force
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Après quelques discussions et hésitations, le véritable combat commence enfin. L’homme masqué fait preuve d’une maîtrise hors normes, et le chevalier Belluma résiste autant qu’elle le peut aux côtés des deux padawans qui cherchent à déstabiliser leur ennemi. Ils ont peur de voir leur alliée submergée par tant de violence, au moment précis où…

… dans un grondement terrible, la pièce semble s’effondrer sur eux tous. Evengellyne et El Masaari, qui échangeaient des coups dans un corps à corps endiablés, reçoivent un pan de mur de béton armé et sont tous deux mis à terre.

Il ne faudra qu’un instant pour le jedi gris pour reprendre ses esprits et repasser à l’attaque malgré le sol qui chancèle sous leurs pieds, annonçant l’effondrement imminent de la Tour du Conseil des Kajiidics. Ils n’ont plus qu’une solution : Wen court sur le balcon s’évertuant à l’aide de son sabre à faire des signes aux navettes républicaines qui tourbillonnent à proximité, tandis que Glurba s’empare du corps inerte de la Chevalière pour la dégager des décombres. Ils parviennent ainsi à s’enfuir à bord d’un petit appareil qui paraît un instant trop étroit pour accueillir pareil trio, mais l’urgence de la situation les aide à s’entasser dans le cockpit et à s’envoler rapidement, loin du désastre que représente la Tour. Ils croient y laisser un El Masaari voué à la mort, mais c’est sans compter sur les ressources du jedi gris… Qui certes, n’en sortira pas indemne. Ah ! La victoire de Borenga est loin d’être aussi éclatante qu’il l’espérait… Elle lui laisse dans la bouche un goût de sang et de poussière. Il faut s’enfuir avant qu’il ne soit trop tard.


Wen Janto & Glurba Lugliiamo remportent la bataille !

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