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    Le retour sur Korriban ne s'était pas fait sans peine. Après un si long séjour sur une planète gelée, ce genre d'environnement provoquait toujours de la peine au sith qui traînait parfois la patte en trouvant que les températures de l'académie excédaient la bienséance mais voilà, tout le monde s'en accommodait donc le métisse ne disait rien, subissait même parfois avec le sourire. Première étape de cette arrivée à la "maison", reprendre les bonnes habitudes par un passage à l'infirmerie où quelques initiés récupéraient d’entraînements trop dures ou bien bénéficiaient de l'appui d'un seigneur qui trouvait leur survie préférable pour de futurs plans. Peut-être que Xela était dans la même situation...? Ramener à Korriban et soigner parce que les tâches qu'on lui demanderait bientôt demandait qu'on le caresse dans le sens du poil.

    Ce qui embêtait dans la vue des plus jeunes, c'était une sorte de stupidité latente qui se fixait sur les visages qui n'avaient pas appris à réfléchir, juste endoctrinés mais un de ces visages était mis à l'écart et Xela ne tardait pas à comprendre pourquoi, avec un rapport d'instructeurs au propos de la rattataki. Les gens de cette race... Ils semblaient être tous des fils et des filles de Rattak, à juste titre, un homme belliqueux qui avait défié les dieux et d'après ce que Xela voyait, l'adolescente défiait les sith en ne se conformant que peu aux exercices. Quelle ironie, le zélote avait eu le même comportement dans sa jeunesse, il ne voulait pas faire "bien" mais il voulait faire "mieux". Une bonne voie? Non. Cette Kiera Aryss se devait de trouver le bon chemin.

    A côté des rapports sur la rattataki, un autre à propos d'un seigneur sith qui avait passé quelques mois dans une cellule pour avoir trahi la cause impériale. Le plat préféré de Darth Xela qui susurrait son nom de naissance, oubliant tous les titres de celui qui avait été autrefois supérieur mais face à la mort, tous étaient au même niveau, bien en-dessous de celui du demi- zabrak qui se redressait en retirant les perfusions qui constellaient le creux de ses coudes et ses poignées. Fini la drogue, fini les dopants et les calmants, tout s'imbriquait l'un dans l'autre, comme une coïncidence qui montrait le chemin là où d'autres auraient carrément vu une manifestation de la Force.

      - Dame Aryss, veuilliez me suivre...


    Bref, sobre. Pas trop d'informations, le masque du sith sur son visage pour cacher ses traits et en faire le juge et le bourreau. Ce serait une bonne occasion pour démontrer son Dun Möch à une apprentie de Korriban qui devrait peut-être un jour faire de même, en vue de ses recommandations dans ce type de domaines.
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Kiera scrutait des yeux la salle. Cette odeur aseptisée, ce mobilier insipide mais fonctionnel, cet absence de décoration. Rien de bien original pour une infirmerie. De tels lieux ne changeaient donc pas, même sur Korriban ?
Agh.
Son mal de tête la reprit. Et ça réveilla toutes les autres douleurs. Ses bras... ils ne ressemblaient plus à ceux qu'elle avait depuis son enfance : des teintes variants du bleu au noir, en passant par des teintes de jaunes et de marrons, en cachaient la pâleur habituelle. Elle n'osait pas se regarder dans le miroir. L'infirmier avait été clair : sa peau allait passer par toutes les variante d'un Nautolan avant de revenir à la normale, et encore, elle fut chanceuse de s'en tirer qu'avec des hématomes sur tout le corps, mais aucune fracture n'avait été observé. La rattataki n'était pas vraiment de cet avis : les points de suture , qui évitait que la peau tuméfiée de sa pommette ne se déchire de nouveau, la démangeaient horriblement.
Elle ne s'était jamais prit une telle raclée de toute sa vie, et pourtant elle n'avait pas peur, bien au contraire. Primo, ils s'étaient rassemblés en meute rien que pour elle. Secundo, elle n’avait rien à gagner à être effrayée par de tels clampins, et perdre du temps à se venger revenait à risquer de perdre une occasion, ou un « contrat » comme elle aimait le dire, pour se faire remarquer, voir de gagner une récompense.
En revanche, elle aurait aimé des réponses : que c'était-il passé la veille ? Elle ne se souvenait juste avoir utilisé toute son énergie dans un dernier effort, mais elle ne souvenait plus que du sol froid après avoir échoué à se débattre. Elle s'était réveillée le lendemain matin, quasiment clouée au lit par la douleur, et son esprit vidé comme si elle n'avait pas dormit depuis une longue semaine. Et pourtant, elle sortait tout juste de douze heures dans un lit, sous surveillance, et quand bien même elle aurait eu l'énergie de se mouvoir, ce qui n'était pas le cas, on l'avait assignée à l'infirmerie jusqu'à ce qu'une personne compétente vienne l'interrogée sur ce qui s'était passé la veille... Ha si seulement elle le savait elle-même. Mais elle s'était déjà résignée à dire juste le strict minimum, présumant la perte de connaissance, en espérant que la personne qui venait croirait sa version. En espérant qu'ils interrogeraient d'abord les autres idiots et qu'elle n'aurait pas à la moindre question.

Kiera attendait patiemment dans son lit, bien que sa patience commençait à atteindre ses limites. Cela faisait plusieurs heures qu'elle attendait, et elle bougea ses jambes engourdies. Elle n'avait pas le droit de se lever... mais pourquoi la faisait-on attendre ? Elle commençait à angoisser, se demandant de plus en plus si sa version des faits serait ou non acceptée : qui se contenterait d'une réponse aussi peu intéressante ? Certainement pas un Sith en tout cas, étant donné la façon dont ils considéraient leur « précieux » temps. Surtout si ses tourmenteurs s'était concertés pour donner un version des faits en sa défaveur...

Un silhouette sombre s'engouffra par l'ouverture de la porte , et attira le regard de la rattataki. Un sith, masqué, était de carrure large, certainement un homme. Depuis quand était-il là ? Venait-il d'arriver ?
Avant qu'elle ne pu faire ou dire quoi que ce soit, sa voix filtra à travers son masque.

Dame Aryss, veuillez me suivre...

Kiera resta bouche bée. Quelle étrange façon de s’adresser à une aspirante ! Non seulement il connaissait déjà son nom, mais en plus, il l'appelait Dame...
Allait-il la récompenser pour parler aussi poliment ? Mais pour quelle raison devrait-on la remercier ? Non. C'était pour la mettre en confiance, elle en était persuadée. Que voulait-il réellement ? Rester dans le mutisme n'allait pas l'aider à répondre à ses questions. Il fallait qu'elle trouve une réponse, et vite...


Mon prénom c'est Kiera, pas Dame. Monsieur. Et je dois vous suivre où ? Car je dois vous avouer que même si j'ai bien récupéré par rapport à hier, je boite encore et je n'ai pas envie de passer devant les autres apprentis dans cet état. Sans vouloir vous manquer de respect.

C'était maladroit, et mal tourné, mais la question l'avait prise de court, et c'est le genre de réponse que sa mère avait toujours sortit dans ce genre de situation. Un discours digne de bidasse illetrée plaira-t-il à ce qui semblait être  un seigneur, ou au moins un guerrier sith ? Ou Kiera s'en mordra-t-elle les doigts, dans le meilleur des cas ?

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    Inutile d'user de la Force avec ce genre de personnes, la psychologie suffisait à elle-même. Darth Xela appréciait toujours ce genre de rencontre, entre deux générations, et non pas seulement à cause de l'Impérative Sith qui encourageait ce genre de relations pour rendre les apprentis plus puissants mais aussi parce que ces derniers avaient la candeur d'enfants nouveaux nés avec leurs craintes, leurs mensonges mal ficelés et tout le reste... Quel étrange rôle de père de substitution que l'ancien jedi avait là! Devoir apprendre à une petite fille à devenir une adolescente "respectable" dans ce monde en la rendant cruelle, à la fois plus honnête et plus insidieuse, lui apprendre à mentir correctement pour devenir un vecteur du Côté Obscur qui pourrait changer les choses. Oui, la confrontation frontale n'était pas la meilleure des solutions, loin de là, et pourtant Xela excellait dans ce genre de discussion directe avec ses ennemis mais il n'était pas sans reste pour les parties plus psychologiques et c'était à la nouvelle génération de faire évoluer ce savoir. Des assassins, des politiciens, pas des brutes avec peu de neurones, juste modifiées par l'alchimie pour pouvoir détruire avec de la puissance brute.

    Apprendre à écrire et à parler, pour que les enfants puissent inventer ensuite la poésie et toutes les formes de proses. L'évolution, la sélection naturelle se chargeant d'éliminer ceux qui ne pourraient prendre le train en route.

    Kiera n'était pas une simple demoiselle facile à tromper, elle avait de la jugeote et hésitait, chaque seconde était comptée par le sith qui analysait ses réactions, ses actions en conséquence. Déjà, elle bloquait sur un titre et en venait à répliquer à un supérieur, c'était l'honnêteté qu'elle devrait apprendre à mesurer. Savoir accepter certaines conditions de travail était nécessaire, il ne fallait pas contredire sauf si cela gênait dans une progression vers le haut, savoir profiter de chaque opportunité. La peur d'une punition si elle succombait à la tentation? Encore quelque chose à guérir mais c'était parfait, il y avait quelque chose dans la salle de torture qui briserait ses chaines. Comme le voulait le Code.

    Mais c'était vrai que foncer tête baissée n'était pas bon, elle se défendait peut-être... Oui, déjà une bonne chose à faire, quelque chose que Xela ne pouvait pas faire si facilement. Cela donnait de la personnalité à la jeune alienne, elle irait loin si elle se conformait à quelques règles supplémentaires.

      - Bien. Ce sera donc Kiera, si vous le souhaitez...


    De la peur. De la peur. De la peur... Oui, c'était bien ça et la petite pouvait surement remarquer à présent le regard brillant du sith qui se rapprochait un peu d'elle pour lui tendre une main, en réaction à ses remarques sur son état de santé. Elle craignait d'être humiliée, elle craignait de manquer de respect à un supérieur et mieux encore, elle craignait ses propres futurs pas qui la mèneraient à une salle toute particulière, adaptée aux deux sith présents à l'infirmerie. Encore de la peur dans la voix, peut-être, lorsqu'elle apprendrait? Pourquoi le cacher après tout?

      - ... Où allons-nous? Vous devez obéir, agir par vous-même si vous vous sentez trop menacée mais usez de la Force pour cela, pour éviter de passer à côté d'une chance... Nous allons aux salles de torture. Je suis Darth Xela, je suis un de ces sith qui jugent ses frères et poursuit les traîtres à travers la galaxie pour le bien de mon Impératrice.

      Suivez-moi et décrivez-moi vos sensations lorsque vous boiterez vers cette salle qui est la dernière demeure de beaucoup mais surtout... Rassurez-moi et obéissez-moi : vous n'aurez pas peur car tout ceux qui se mettent en travers de la route d'un sith agissant pour son Empire sont détruits. Nous allons voir un Seigneur, vous comprendrez toute l'ampleur de ces paroles une fois sur place et vous ne voudriez pas faire attendre un être qui nous surclasse, n'est-ce pas?
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