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La soirée allait être intéressante.

Après quelques recherches, j'avais fini par trouver ce que je cherchais : un bon moyen de me faire bien voir par les Hutts. Entrer dans leurs bonnes grâces était une très bonne chose, pour un chasseur de primes... Même si la plupart des contrats qu'ils proposaient n'étaient pas d'une nature très morale, ils avaient parfois de bons contacts, de bonnes opportunités, et ils étaient les principaux employeurs de chasseurs de primes de la Galaxie. Créateurs d'emplois ! En fait, ils luttaient activement pour la croissance économique, quand on y réfléchissait bien. Les économistes devaient être très contents de leur grande contribution à l'économie galactique. Enfin, de mon côté, je serais contente de leur contribution à mes fonds personnels.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Le contrat était relativement juteux : 15.000 crédits pour un apprenti Sith. Avec ça je pourrais sans aucun problème me payer du matériel neuf, peut-être un astrodroïde pour mon vaisseau... A voir. Et il correspondait à mes critères, pourtant relativement restreints : c'était un enfoiré. Plus précisément, un Sith qui avait cru malin de tenter de doubler les Hutts.
La plupart des Siths savaient bien que se mettre les Hutts à dos était une idée suicidaire, Côté Obscur ou pas Côté Obscur. Néanmoins, il en restait certains qui ne connaissaient pas encore suffisamment la façon dont tournait la Galaxie et qui faisaient des erreurs... C'était le cas de cet apprenti. Son maître l'avait bien mal éduqué...

Visiblement, l'apprenti -son nom était "Selanor" mais je préférais l'appeler l'apprenti- était venu récupérer des informations concernant un Holocron. Le maître de Selanor voulait le récupérer à tout prix et avait vu là une opportunité de tester son jeune élève. Celui-ci avait été envoyé sur Nar Shadda afin d'interroger Azunkko, un Toydarien expert en antiquités volées. Les choses n'avaient, évidemment, pas bien tourné... Le petit Selanor ne se sentait plus pisser, avec ses petits pouvoirs à deux crédits. Au lieu de demander poliment, donc, il avait exigé des informations "tout de suite". Lorsque le Toydarien décida de l'envoyer se faire voir, le Sith se mit à le torturer pour obtenir les informations qu'il voulait, avant d'ensuite le tuer.

Le pire dans l'histoire était que le pauvre receleur ne savait rien d'un Holocron Sith, il avait juste dit n'importe quoi pourvu que la torture s'arrête. Enfin non ce n'était pas le pire. Le pire était qu'Azunkko travaillait pour le compte de Barrga le Hutt... Quelqu'un faisant partie du Cartel, et donc assez puissant pour poser une prime conséquente sur la tête du petit impudent. D'après les enregistrements de sécurité -car cet imbécile avait foncé sans s'embêter avec la sécurité- le Toydarien l'avait orienté vers une ancienne usine, reconvertie en hangar de stockage d'anciennes œuvres d'art. C'était donc par là que je me dirigeais, d'autant que j'obtiendrais un bonus de 2000 si tout le stock restait intact.

Et pour ce faire, il faudrait que j'utilise un piège. Je ne pouvais pas utiliser mes balles à fragmentation, vu que le cône d'efficacité était assez large... Des caisses se feraient donc percer à coup sûr. Et avec des balles anti-armure simples, je transpercerais le pauvre imbécile, endommageant le matériel au passage. Un affrontement direct était hors de question, d'une part parce qu'il avait un sabre laser et d'autre part parce que cet idiot n'hésiterait pas à taper dans le tas, tranchant ainsi des caisses de matériel précieux. Non... il allait falloir que je l'attire en dehors de la zone dangereuse et que j'utilise des mines.

Je m'installai donc dans une salle de contrôle, maintenant désaffectée. L'intérêt de cette salle était le long couloir qui la précédait : je pouvais donc y placer deux mines anti personnel, et la tourelle au fond de la pièce. Si le Sith rentrait et évitait les mines, il serait une cible facile pour la tourelle folle qui tirerait tout ce qu'elle avait, saturant tout le couloir de fléchettes de 4mm. Autant dire qu'à moins d'un miracle, il serait transformé en viande hachée. Et dans le PIRE DES PIRES des cas, je pourrais tenter de l'engager au contact... Mais autant éviter. Au pire ce n'était qu'un apprenti... Enfin... Même un apprenti restait sacrément dangereux.

Beaucoup de chasseurs de primes se sentaient de plus en plus confiants avec le temps, et oubliaient parfois que tout contrat présente un risque. Ils se mettaient à devenir négligents, à oublier les risques, s'y croyaient à mort... Et finissaient, justement, morts. C'était bien quelque chose que je comptait garder en tête : toujours avoir un plan, toujours tenir compte de l'environnement, toujours rester prudente et efficace.

Et alors que je terminais de régler la tourelle, j'entendis... un bruit. Des bruits de pas, mais plusieurs personnes... Et je sentais... quelque chose. Il n'y avait pas qu'une seule personne, en fait. Je ne le savais pas à cause des bruits de pas mais à cause d'une sensation, difficile à définir... Je savais maintenant que c'était la Force, mais je n'étais pas encore suffisamment habile avec pour vraiment réussir à percevoir ce genre de chose avec clarté. Le fait était que ma cible n'était pas seule.

Tendant l'oreille, j'entendis quelques échanges de courtes phrases, puis des bruits de sabre laser. Et merde... Un Jedi ? Ici ? Un Jedi était venu engager ma cible ? Ce n'était pas bon, tout ça... Les bruits de pas se dirigeaient vers moi. Merde... Un des types se mit à courir, le Sith vu la sensation que j'avais. Celui-ci déboula d'un seul coup dans le couloir, regardant derrière lui rapidement avant de finalement se précipiter... En plein sur la première mine. Celle-ci sauta, lui fauchant les deux jambes, et le faisant atterrir sur la deuxième mine qui explosa à son tour, réduisant le pauvre apprenti en charpie informe de chair sanguinolente. Pas un beau spectacle.

M'approchant un peu, et ignorant au passage le fait que la deuxième personne se rapprochait à grands pas, j'affichai un grand sourire bête, lançant vers le cadavre déchiqueté :

- Huh... Argent facile, héhéhéhéhé.

Pas à dire, ce serait l'argent le plus facile de ma carrière, en fait. Je n'avais même pas eu à attirer cet imbécile dans le piège, il s'y était précipité tout seul. Quel dommage, que ça ne se passe pas comme ça à chaque fois !
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Accroupi sur le cadavre du Toydarien, Emhyr ne put retenir une grimace de dégoût. Le pauvre avait été torturé au-delà des limites du raisonnable – si raisonnable il y avait à torturer quelqu'un – et cela se voyait sur chaque centimètre carré de sa peau. En arrivant sur place, le Jedi gris avait essayé d'apaiser sa souffrance dans les derniers instants de sa vie. Hélas, il n'avait réussi qu'à accélérer le trépas du receleur. Au moins, il avait essayé, se dit-il. Mais celui qui avait fait ça ne méritait pas de vivre, et il était bien déterminé à faire en sorte d'appliquer le bon châtiment : une mort rapide et sans sommation.

Il leva le regard vers Cékatre, son compagnon Jawa. Ce dernier fouillait l'atelier du receleur, à la recherche de n'importe quoi qui pourrait leur être utile. Mais il n'y aurait sûrement pas grand chose, ou alors ce serait crypté. Dans les deux cas, il ne servait à rien de trop s'attarder ici.

 « Continue de fouiller, je vais voir s'il y a pas des indices à l'extérieur. »


Il sortit de l'atelier, se retrouvant dans la rue. Ici, sur Nar Shaddaa, le mot rue était peut-être un peu différent que sur les autres planètes. Quoiqu'il avait déjà vu Tatooine, et c'était plus ou moins la même chose. Les gens ne se baladaient pas sans arme , ou protection. Il y avait forcément quelqu'un qui vous voulait du mal aussi, ne serait-ce que parce qu'il voie en vous quelqu'un d'antipathique ou une cible pour un vol à la tire. Etrange comportement, certes, mais il pouvait se comprendre. Dans un tel environnement, on devenait vite paranoïaque, à tort ou à raison. Et le fait que son ex-Padawan soit retournée chez les Jedi ne lui était pas d'un très grand réconfort. Elle était à l'abri, oui, des difficultés auxquelles Emhyr était confronté. Mais il y avait également un élément de moins dans l'équipe. Non pas que Cékatre soit inutile, au contraire, ou de mauvaise compagnie. Mais il avait des tendances légèrement belliqueuses. Même pour un Jawa, c'était beaucoup, apparemment.

Les cris surexcités de ce dernier lui parvinrent de l’intérieur, et il se rappela pourquoi il était dehors. Il examina l'entrée, et les premiers abords. Il n'y avait rien, ici. Aucune trace. Il allait être difficile de savoir où était allé l'agresseur. Qui à en juger par l'aura négative qui émanait de l'atelier, était un utilisateur de la Force. Et pas du bon côté. Il allait abandonner quand il vit une caméra, au-dessus de la porte. Se pouvait-il que... ?

Quelques minutes plus tard, il ressortait, plus déterminé que jamais. Le Jawa était parvenu à récupérer une datacarte, qui contenait sûrement des données intéressantes. De plus, grâce à la caméra, il savait à quoi ressemblait l'individu qu'ils recherchaient. Et il avait donc une piste potentielle. Et grâce à la Force, il avait réussi – non sans peine – à retrouver la trace plus ou moins fraîche de l'être obscur. Et ils se dirigeaient donc vers lui.

 « Forces de l'ordre être peut-être déjà sur le coup, ami Jedi ! Nous arriver trop tard mais garder datacarte ? » demanda Cékatre au bout d'un moment.

 « On arrivera pas trop tard. Et même si c'est le cas, bien sûr qu'on la gardera. Je n'ai pas l'intention de laisser passer l'occasion. Ce Toydarien n'en aura plus l'utilité de toute façon. »

Réponse pragmatique mais vraie. Quand ils arrivèrent dans une vieille usine, ils se mirent à avancer doucement, en marchant. Tous ses sens en alerte, Emhyr sortit son sabre-laser, au cas où. Il se méfiait de l'embuscade, qui pouvait arriver. Et il n'avait pas vraiment le désir de devenir le plus idiot des deux. Il comptait bien ne pas se laisser surprendre. Et finalement, il s'arrêta. Car devant lui se trouvait leur adversaire. A côté de lui, Cékatre se mit à frémir. Il avait envie de passer à l'attaque.

 « Pourquoi me suivez-vous ? » demanda simplement l'individu.
Encapuchonné, il portait une tenue sombre, typique d'un apprenti Sith. Se rappelant son entrevue avec Darth Valeras, Emhyr se sentit quelque peu confiant. Là au moins, il n'avait pas affaire à un Seigneur Sith. Il était loin d'être assez subtil pour ça, ce gars.

 « C'est curieux, j'aurais juré que c'était vous qui me suiviez. »

 « Vous êtes là pour l'alien ? Les œuvres d'art ? L'artefact ? »

Le son de sa voix trahissait l'impatience et la perte de contrôle imminente. Il allait passer à l'attaque si on ne lui donnait pas la bonne réponse.

 « A vrai dire, je suis là pour vous. Mais s'il y a un artefact à la clé, moi je suis pour. »

Le Sith se jeta sur lui, dégaina une lame rouge. Il rencontre la lame bleue d'Emhyr, qui para le coup juste à temps et repoussa son adversaire. Alimenté par la colère et l'impatience, le jeune frappait rapidement, sans réelle précision. Il laissait ses émotions prendre le dessus au lieu de simplement se nourrir d'elles. Il n'irait pas loin chez les Sith, c'était certain. D'un revers de la main, il parvint à le frapper au visage, le faisant fuir. Sérieusement, pour une claque ?!

 « Ne t'enfuis pas mon ami, je veux juste te tuer ! » s'exclama le Jedi gris.

Tentant de le poursuivre, il eut soudainement une sorte d'appréhension qu'il parvenait à palper dans la Force. Le couloir où s'engageait le Sith n'était pas sûr, bien au contraire. Mais soit il l'ignorait soit il était trop sûr de lui. Peu importait, au final, puisqu'il finit par déclencher une sorte de mine, puis une seconde. Quelqu'un d'autre est là. Et effectivement, il y avait une autre personne, une femme, ici. En la voyant, Emhyr n'éteignit pas son sabre-laser, mais le garda au contraire prêt à servir. Au cas où.

 « Merci de l'avoir découpé en morceaux, ça m'évite de me salir. Mais l'aide était involontaire, je suppose. »
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- Hé ben alors, débilosse ? On regarde pas où on marche ? lançai-je aux restes de l'apprenti Sith.

Je n'eus toutefois pas le temps de me moquer plus du -triste- destin de l'apprenti, vu que son adversaire débarqua assez rapidement dans le couloir. Un Jedi, manifestement. Son allure générale n'était pas celle d'un Sith et son sabre laser était bleu. Je n'avais jamais vu aucun Sith utiliser un sabre laser de cette couleur, et d'ailleurs je me demandais bien s'il y avait une raison à cela... Pourquoi tel utilisateur de la Force choisissait telle couleur, plutôt qu'une autre ? Était-ce par contrainte technique ? Parce que chaque couleur avait des avantages différents ? Par pur choix esthétique ? Si oui, j'en voulais un rose bonbon.

Néanmoins, je n'en avais pas et je ne voyais pas trop comment m'en procurer un, à part... Sans répondre au Jedi, je lorgnai rapidement sur le sabre laser du Sith, qui était encore dans ce qu'il restait de sa main et de son avant-bras. Manque de chance, je ne pourrais pas le garder... Comme à chaque fois lorsque je me lançais dans un contrat concernant un utilisateur de la Force, je devais ramener le sabre laser en guise de preuve de la mort de la cible. Une histoire de chaque Jedi et chaque Sith utilisant un modèle unique, construit à la main, quelque chose de ce style... Je n'avais jamais vu deux utilisateurs de la Force manipuler le même sabre, en fait. Ils étaient bel et bien uniques, et non produits en masse.

Relevant le nez vers le Jedi, je lançai en direction de la tourelle, en Morellien :

- En attente.

La tourelle resta braquée sur le nouvel arrivant, émettant des "bips" aigus d'avertissement alors qu'une petite lumière jaune clignotait en rythme. Après quelques secondes, je repris en commun :

- Assez... Je ne pensais pas que quelqu'un débarquerait ici, à part feu Selanor le sombre ténébreux puissant et autres qualificatifs ridicules dont s'auto-affublent les Siths...

Me redressant alors, et posant la main sur mon flingue, j'affichai un grand sourire amusé :

- C'est gentil en tout cas, vous avez fait tout le boulot à ma place. Je vous proposerais bien un bout de la prime mais je sais que les Jedi aiment vivre loin de l'argent, du luxe, du sexe, et de tout ce qui est intéressant donc je vais la garder.

Pointant ensuite le pouce vers la tourelle derrière moi, j'ajoutai :

- Je sais que les Jedi se sentent très sûrs d'eux avec la Force mais croyez-moi, ce truc va vous transformer en steak de Bantha, surtout dans un couloir étroit de ce genre. Je vais donc ramasser le sabre de monsieur et nous pourrons nous séparer.

Je terminai ma phrase avec un grand sourire ravi et un petit signe de la main, avant de reposer celle-ci sur le flingue. Il fallait que je réfléchisse, car il y avait un petit problème : pour récupérer le sabre, je devais entrer dans le couloir et donc me mettre entre la tourelle et le Jedi. Ce n'était pas génial... Si je me retrouvais au milieu, je prenais le risque de me faire arroser de fléchettes comme un imbécile, si j'ordonnais à la tourelle de tirer. Par conséquent, même s'il n'avait pas forcément de raison de le faire, il pourrait me sauter dessus sans grande difficulté... Je savais que les Jedi n'étaient pas les plus grands adeptes des chasseurs de primes, encore moins de mes services très "spécifiques".

Je n'avais pas d'aimant ni rien de ce type, pas de corde, et il était hors de question de demander à ce type de me jeter le sabre. Avec la Force, il pourrait aisément me le lancer en pleine tronche, voire me l'allumer en pleine tronche. Pas moyen. Non, il fallait... Hmmm... Affichant un air pensif l'espace de moins d'une seconde, je trouvai une idée. Lors de mon voyage vers Nar Shadda, avec le petit jeune, il m'avait expliqué rapidement comment faire bouger les objets et tout ça. Bon, je n'y étais pas arrivée du tout... Au mieux, je suis parvenue à ressentir un peu la présence de mon flingue, et à le faire légèrement gigoter par terre. Pas brillant.

Mais un sabre laser était plus léger qu'un gros Enforcer .48 plein de balles gigantesques. Peut-être aurais-je plus de chances cette fois-ci ? De toutes façons je n'avais pas tellement d'autre choix. Tendant donc légèrement la main gauche vers le sabre, je tentai de me concentrer autant que possible sur le sabre laser lui-même. Il fallait "sentir la Force"... Je n'aimais pas trop ce concept, c'était vague au possible, mais il fallait plus se focaliser sur la Force émanant de l'objet plus que sur son aspect visuel ou même sa position dans l'espace. Plus facile à dire qu'à faire... Je n'avais pas l'habitude.

L'arme se mit toutefois à bouger très légèrement entre les doigts morts de l'apprenti. Néanmoins, cet imbécile tenait fermement son arme, au moment de sa mort... Je ne parvins donc pas à l'arracher, ce qui avait une certaine tendance à m'exaspérer. Toute ma vie, j'avais pris l'habitude de tout apprendre à une vitesse fulgurante et à réussir très vite à faire ce que je voulais. Par conséquent, ne pas parvenir à retirer ce satané sabre des doigts de cet idiot fini me gonflait quelque peu, ce qui n'aidait pas à rester concentrée. Clairement, je n'arriverais à rien.

- ... sérieusement, quoi...
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Arquant un sourcil, Emhyr conserva son arme allumée, bien qu'il abaissa légèrement la lame. Il ne sentait pas vraiment de danger, hormis peut-être avec la tourelle. Un rapide examen à l'aide de la Force lui apprit qu'effectivement, il serait bon pour une assiette de restaurant après un tir de ce truc. Cela dit, la jeune femme en face de lui semblait très sûre d'elle, ce qui l'étonnait. Elle venait d'abattre un utilisateur du Côté Obscur, sans la moindre difficulté apparemment. Certes, un idiot, un imprudent, mais tout de même. Il sonda la Force autour de la jeune femme. Il ne fut pas vraiment surpris d'y trouver un calme professionnel et une confiance acquise avec l'expérience. Chasseuse de primes, hein ?

Cela ne l'incita pas à baisser davantage sa garde, au contraire. Le dernier qu'il avait croisé était mort, parce qu'il avait pris quelque chose de cher au Jedi gris.

 « Eh bien, je suis content d'avoir pu vous aider. Malheureusement, il se pourrait que je n'apprécie pas de finir transformé en steak. On va donc opter pour la solution pacifique, et ne pas se battre. Et... je ne suis pas un Jedi. »

Pas vraiment, en fait. Mais elle n'avait pas besoin de le savoir. Il évalua un peu plus la situation. Cékatre avait une datacarte cryptée, et il lui faudrait du temps pour cracker le système et accéder aux données à l'intérieur. En espérant d'ailleurs que lesdites données soient utiles bien sur, car il n'y avait aucune certitude. De ce qu'il avait obtenu comme information précédente, le Toydarien avait effectivement des éléments susceptibles de concerner les Sith et leur Empire, ce qui intéresserait forcément Emhyr. Pendant qu'il réfléchissait à ça, il sentit quelque chose à côté de lui. Quelqu'un se servait de la Force. Mais ce n'était pas lui, et ce ne pouvait être Cékatre. Son regard se dirigea vers la jeune femme.

C'était elle qui utilisait la Force. Que tentait-elle de faire ? De toute évidence, il s'agissait de bouger quelque chose sur le cadavre du Sith. Et effectivement, le Jedi gris put sentir qu'elle se concentrait pour récupérer le sabre-laser. Pourquoi ne se penchait-elle pas simplement sur son cadavre pour y parvenir ? Son regard se posa sur la tourelle et il comprit : elle voulait conserver l'avantage de la tourelle, en cas de problème. Evidemment, elle ne pouvait le savoir, mais il n'aurait pas essayé de l'attaquer avec ce truc pointé plus ou moins vers lui. Il décida cependant de l'aider un peu, histoire qu'elle ne soit pas trop handicapée par la situation et qu'il lui prouve qu'il n'y avait aucun danger. Et accessoirement, pas besoin de se taper dessus.

Il puisa légèrement dans la Force et attira le sabre-laser dans sa main, éteignant le sien par la même occasion. Il lui adressa un demi-sourire.

 « Vous voyez ? Pas besoin de se méfier l'un de l'autre. Tenez. »

Il lui lança l'arme. Si elle était un minimum douée, elle saurait le rattraper sans activer la lame. Et donc, sans risque de se blesser.

 « Je ne vous veux aucun mal, j'ose donc espérer qu'il en va de même de votre côté. Après tout, on a bien failli s'entre-aider. » Il se tut un instant, réfléchissant à quelque chose.  « Et c'est techniquement encore possible. Si vous vous y connaissez un peu en décryptage, vous pourriez peut-être aider mon ici présent à cracker une datacarte. Je vous en serais bien reconnaissant. Et vous seriez payée. »
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Il n'était pas un Jedi ? Décidément, c'était une marotte... tout le monde me sortait ça, en ce moment. Aucune idée de pourquoi. Une sorte de mode ? Ou une sorte de grand complot Jedi pour se faire passer pour des non-Jedi ? Ou je ne sais pas, moi, une sorte de nouveau club des pas-Jedi qui se formait et qui donnait des avantages super ? Genre un speeder de fonction grand luxe et de l'alcool à volonté, quelque chose de ce type. Personnellement, je tenterais sûrement de rentrer dans le club en question, avec des avantages pareils. Surtout l'alcool à volonté. Je ne buvais pas tant que ça, mais j'aimais bien les alcools fins et rares. Pas les trucs atroces composés à 100% d'ethanol, comme les alcools Hutt... Non, les trucs avec des goûts un peu raffinés et qui coûtaient des centaines de crédits la bouteille.

Ou alors il n'était juste pas du tout un Jedi. Au total, ça ferait deux types non-Jedi mais manipulant la Force que je rencontrais en très peu de temps. Hasard ? Peut-être. Parfois, les coïncidences étaient surprenantes. Statistiquement, de toutes façons, c'était possible. Improbable, mais parfaitement possible. Du coup, je me retrouvais face à... va savoir quoi. Pas un Sith en tout cas, vu son allure générale. La plupart des Siths avaient un style très particulier et reconnaissable, à part certains Siths d'assez haut niveau qui cachaient assez bien leur appartenance à ce culte de fous furieux. Je trouvais ceux-ci plus malins que la moyenne... Porter une sorte de cape sombre et un sabre laser rouge vif n'attirait pas la confiance de grand monde, et devait fermer pas mal de portes en dehors de l'espace Sith. Ou même dedans, en fait.

Le type optait en tout cas pour la solution pacifique. Celle-ci consista à user de la Force pour attirer le sabre vers lui et me le lancer... Néanmoins, ma méfiance prit le dessus, comme à l'accoutumée. Je sentis ce qu'il allait faire, quelques microsecondes avant qu'il ne le fasse. Par conséquent, au moment où il allait lancer le sabre vers moi, je me décalai afin de sortir de sa trajectoire et dégainai. Je savais qu'il était possible pour un utilisateur de la Force d'activer le sabre à distance... S'il le lançait avec la lame vers moi et le mettait en route au vol, il pourrait m'empaler sans trop de difficultés. Méfiance, donc... Ainsi, ce fut avec le .48 pointé vers lui que j'attendis que le sabre atterrisse au sol, dans un bruit métallique sonore et un peu ridicule.

Laissant ensuite passer quelques secondes, je rengainai et ramassai mon trophée. Cela fait, il enchaîna en disant qu'il ne me voulait aucun mal et qu'il avait un job. Tiens donc ! Dans une série Holonet, le symbole des crédits me serait apparu dans les yeux. A la place, je me contentai d'afficher une petite lueur d'intérêt. Enfin petite... Assez marquée, en fait. J'étais toujours preneuse de l'un ou l'autre bonus qui pourrait alimenter ma passion pour le bricolage de machineries aussi loufoques les unes que les autres... Et j'avais notamment besoin d'un traqueur spatial. Je voulais ajouter un système de traquage et de visée semi-automatique sur les canons de mon vaisseau, mais ce n'était pas donné ces machins... Technologie militaire. Sur le marché noir, ça montait à plusieurs dizaines de milliers de crédits.

D'après lui, il suffirait de craquer une datacarte. Pourquoi pas... J'avais le matériel. Au fond, pourquoi ne pas tenter. Il fallait voir combien ce brave homme comptait me payer. Ce brave pas-un-Jedi. Hmm... Intéressant. Peut-être pourrais-je oublier provisoirement les traqueurs pour les canons et négocier un deal comme celui qui m'avait amenée ici ? Un service contre des connaissances ? Un petit sourire en coin se mit à naître au coin de mes lèvres, alors que je réfléchissais à l'idée... Pas mal, tout ça, pas mal... Cette petite aventure pourrait se révéler bien plus intéressante que je ne le pensais au départ.

- A voir... Je peux craquer des datacartes, mais ça dépend avant tout de leur contenu et de leur sécurité. Il faudrait que je sache d'où elle vient pour identifier la sécurité. Si c'est de la très haute sécurité militaire républicaine, ou même Sith, ça va être compliqué, par exemple.

La tourelle continuait d'émettre des bips stridents et menaçants. Je préférais la garder en route, pour le moment... Toujours se méfier. Surtout face à un utilisateur de la Force. Au fond, rien ne me garantissait qu'il n'utilisait pas ses capacités sur moi afin de me convaincre avec plus de facilité. Non, nous allions continuer de négocier à distance, pour l'instant, avec les restes de l'apprenti Sith entre nous deux.

- Quel type de paiement aviez-vous en tête, exactement ? Je prends les crédits, mais je préfère les... disons les services. Les cours particuliers, plus précisément, finis-je avec un large sourire ravi.
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Il avait envie de lui répondre qu'il ne s'agissait pas de haute sécurité ni rien de tout cela, qu'il n'allait sûrement pas falloir faire preuve d'une prudence excessive, et qu'il n'y avait qu'un risque minimale pour que les données s'effacent au lieu de se montrer si on tentait de cracker le système de la datacarte. Bien sur, il ne pouvait le lui dire car il ignorait si cela allait se dérouler ainsi. Il ne pouvait prédire l'avenir, il ne pouvait pas savoir quel genre de protection, de cryptage, se trouvait sur la datacarte. Il ne pouvait pas savoir s'il y avait un virus capable de tout détruire à la moindre tentative d'intrusion. Tout cela, il ne pouvait le prédire, mais pourtant il y pensait. Et cela ne l'aidait absolument de savoir ça.

Il devait donc savoir quoi dire, ou proposer. Il ne pouvait rester à rien sous peine de rentrer bredouille. Il voulait, pour une raison inconnue, savoir si elle pouvait l'aider. En fait, il voulait son aide. Mais contre quoi ? Elle parlait de paiement, évidemment, il n'en attendait pas autrement de sa part en vérité. Mais bizarrement, elle semblait souhaiter autre chose que des crédits. Des quoi ? Cours particuliers ? Mais de quoi parlait-elle ? Son regard se posa sur la poignée de sabre-laser par terre, celle-là même qu'il avait envoyé à la jeune femme parce qu'elle n'arrivait pas à le soulever par la Force. Il la regarda, puis fronça les sourcils, comprenant où elle voulait en venir. Et cela ne lui plaisait pas.

Pourquoi ? Parce qu'elle avait une spécialité dans la chasse aux forceux, de toute évidence. Il en était à présent convaincu, et cela ne faisait que renforcer son ressentiment. Il n'avait pas pour habitude de donner des « cours ». Et de surcroît... sa dernière tentative, et sa seule, d'apprentissage, s'était soldée par un échec assez cuisant, quelques mois de convalescence et une poursuite sans relâche de sa Padawan. De même qu'il avait quitté l'Ordre Jedi, il n'était pas persuadé qu'il devait à nouveau enseigner à quelqu'un ce qu'on lui avait appris.

 « Il y a une chose que vous devez comprendre, c'est qu'un cours particulier, comme vous l'appelez, ne serait pas forcément à la hauteur de ce que vous espérez. Après tout, il pourrait y avoir... plus qualifié que moi. Et plus officiel. »

C'était vrai. Et faux à la fois. Les Jedi et les Sith ne pouvaient lui fournir le point de vue assez particulier qui était le sien. A savoir, un pragmatisme face à la Force et aux actions des gens. Pour lui, la fin justifiait les moyens, contrairement aux Jedi, mais pas non plus tous les moyens, comme les Sith.

Mais quelque part, il avait besoin de son aide.

 « Je vous propose un truc. On va voir vos employés ensemble, comme ça vous vous faîtes payer. Et après on voit pour le service. D'autant que ça nous laissera l'occasion de discuter. »

Il rangea son sabre-laser et sortit du couloir, accompagné du Jawa. Lequel gardait son lance-flammes à la main.
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Pas à la hauteur de ce que j'espérais ? Je n'espérais rien de bien spécial, de toutes façons... Je n'arrivais même pas à déplacer un sabre laser en utilisant la Force... Les seules choses que je pouvais faire étaient sentir, légèrement, des objets familiers, et avoir une sorte d'intuition aiguisée qui me permettait de réagir extrêmement vite. Mais c'était plus inné qu'autre chose... Donc en gros, je ne savais rien faire de particulier, avec la Force. Au mieux j'apprenais une ou deux bêtises qui pourraient m'aider, au pire je n'apprenais rien de spécial (et donc je ne perdais rien de spécial non plus).

Sans compter le fait que ma curiosité naturelle était ici très stimulée. J'avais, en assez peu de temps, appris que ces sensations familières venaient de la Force et que je pouvais m'en servir. Par dessus le marché, j'avais une ouverture pour en savoir plus... Et l'histoire avait déjà montré, à de nombreuses reprises, que j'étais prête à insister autant que nécessaire afin d'en savoir plus sur quelque chose d'intéressant... Quitte à prendre des risques inutiles voire idiots, d'ailleurs. On ne reparlera pas du pulsar, mais moi je m'en souvenais en tout cas. Et ça ne m'avait pas appris à être plus prudente quand il s'agissait d'assouvir ma curiosité ! Juste à être plus prudente avec les astres qui projetaient des faisceaux de radiations.

Lorsqu'il ajouta qu'il existait des moyens plus "officiels" d'apprendre, je fis la moue. Il se fichait de moi, ou quoi ? Il devait très bien savoir que ce n'était pas vraiment le genre de chose que je cherchais... Non, puis je me voyais mal arriver comme ça, comme une fleur, chez les Siths, et sortir "au fait, après avoir abattu l'un des vôtres, j'me suis dite que j'allais venir prendre des cours. Et sinon, ça va par chez vous ?". Sans compter des détails plus importants...

- Oui, enfin ça, les Jedi, les Siths... Les Jedi ne prennent que des élèves de moins de 5 ans, les Siths j'en ai abattu plus d'un donc je doute qu'ils m'aiment bien. Sans compter le fait que les Siths sont soit des psychopathes dégénérés soit des manipulateurs avides, pas tellement mon genre. Et les Jedi sont trop "je suis un juste un bon un noble"... Aucun des deux groupes n'est assez, je ne sais pas... Pragmatique, à mon goût.

Il fit alors une proposition des plus intéressantes : aller voir mon employé (il voulait sûrement dire "mon employeur") histoire que je me fasse payer et ensuite on verrait pour le service. Moui... Pas très satisfaisant, tout ça. Je fis encore une fois une tête peu convaincue, mais soit. Je savais être patiente, du moins autant que nécessaire. Je fis donc un geste et prononçant quelques mots en Morellien vers la tourelle, celle-ci se désactivant et se repliant. Cela me permit de la récupérer pour la porter sur le dos (c'était lourd quand même... surtout avec les munitions) et sortir de là.

Je dus faire preuve d'un maximum d'agilité et d'ingéniosité pour ne pas marcher dans les restes répandus du défunt apprenti Sith, mais le résultat fut assez satisfaisant : juste quelques traces sur mes bottes, je n'avais pas glissé lamentablement par terre, dans l'ensemble c'était plutôt une réussite. Une fois à l'extérieur, ayant rejoint le pas-un-Jedi-mais-un-peu-un-Jedi-quand-même, je fis un signe vers le speeder que j'avais récupéré pour l'occasion.

- Vous vous doutez que je ne peux pas donner le nom de mon employeur ni les raisons pour lesquelles il m'a donné ce contrat, nous dirons donc juste qu'on va voir monsieur... disons... Bob le bricoleur, tiens.

Hop ! Je plaçai la tourelle dans le coffre avant de m'installer au volant, prête à décoller et à aller encaisser la prime. Alors que l'ami machinchose s'installait (tiens il s'appelait comment ?), j'observai le sabre laser avec un air un peu déçu. Quel dommage... Je l'aurais bien conservé. C'était le genre de gadget très sympathique que ce stupide Hutt allait soit mettre dans une collection soit revendre sur le marché noir à des prix inabordables, même pour moi. J'avais déjà vu des sabres laser partir à plus de 30.000 crédits, ça faisait tout de même 3 voire 4 contrats. Plusieurs mois de revenus. Plus, même. J'avais beau être réputée comme une "chasseuse de forceux", je n'avais qu'un contrat de ce genre par an, voire un tous les deux ans en période plate.

Cela venait en grande partie du fait que je ne prenais pas tous les contrats qui passaient, ceci dit. Si je décidais d'attaquer toutes les cibles valant de l'argent de la galaxie, je serais vite considérablement plus riche... Mais bon, il fallait bien faire un choix, au bout d'un moment.

- Bon ! Parlons affaires. Vous dites que vos "cours particuliers" ne serraient pas forcément à la hauteur de mes espérances, mais honnêtement... Les seules choses que j'arrive à faire avec la Force, c'est réagir plus rapidement vu que je sais pas... je "sens" les choses à l'avance... Je peux aussi sentir un peu des objets familiers, comme mon arme. Et je ne peux même pas attirer le papier toilettes vers moi si je le fais tomber par terre. Donc comme vous vous en doutez, je n'ai pas d'espérances particulières, je veux juste en savoir plus.
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Il ne fut pas surpris de constater qu'elle ne révélerait aucun nom. Après tout, il aurait fait la même chose à sa place, car il n'aurait pas eu confiance en un autre utilisateur de la Force, surgi de nulle part, avec à ses côtés un Jawa armé d'un lance-flammes. Il attendit donc patiemment qu'arrive la jeune femme, lorsque lui-même sortit, acquiesça à ses dires et se dirigea lui aussi vers le speeder du moment. Un tas de ferraille qui ferait tout de même l'affaire pour le peu qu'ils allaient avoir à s'en servir, espérait le Jedi gris.

S'installant sur le siège passager, tandis que le Jawa montait à l'arrière en rangeant son arme – Emhyr lui intima de le faire d'un regard impérieux – le gris croisa les bras et se plongea dans un silence. Il ferma les yeux, s'ouvrant à la Force quelques secondes, histoire de sentir un peu les choses autour de lui et de se familiariser avec cet environnement confiné. Sa rêverie ne put durer bien longtemps, cela dit, puisque la jeune femme se mit à parler. Et ce qu'il redoutait se confirma : elle souhaitait bel et bien apprendre à maîtriser la Force. D'accord, elle ne le disait pas exactement comme ça, mais c'était tout comme. Des mots déguisés pour réduire la chose à un simple intérêt théorique, mais il savait ce qu'il en sortirait : elle voudrait en apprendre toujours plus et passer à la pratique. D'un côté, Emhyr était incapable de concevoir qu'une jeune chasseuse de primes décide de se servir de la Force pour traquer ses adversaires. L'idée lui paraissait bien trop redoutable. D'un autre côté...

Il tenait là l'occasion de faire une bonne action. Car apprendre à connaître et maîtriser la Force, c'était aussi se connaître soi-même. Apprendre à devenir plus en paix avec ses propres soucis, et avec le reste de la Galaxie. Il pouvait faire cela, essayer de lui inculquer une paix intérieure. A défaut de la transformer en une bonne personne – il avait quelques doutes pour l'instant à ce sujet – il avait quand même la possibilité de la rendre plus maîtresse d'elle-même, plus confiante. Et par conséquent, moins facile à abattre.

Il prit donc son temps avant de lui répondre, rouvrant les yeux et réfléchissant à tout cela avant de prendre la parole.

 « Une telle connaissance, en temps normal, est censée se faire à un âge bien moins avancée que le vôtre. En l'occurrence, il serait difficile de revenir en arrière, et je pense qu'il faudra donc se contenter de ce qu'on a. Si vous souhaitez... juste en savoir plus... comme vous dîtes, je peux accepter. A voir aussi si votre soif de connaissance n'est que théorique. »

Il marqua une pause. Il venait de penser à quelque chose.

 « Bien sur, je maintiens que je ne suis pas un grand expert. Et donc, je ne saurais vous apprendre plus que ce je sais déjà. Et puisqu'on en parle, des précisions si nous nous y mettons : vous obéissez à ce que je dis. Si nous devons cohabiter pour vous apprendre quelque chose. En attendant... Parlez-moi de vous. Tout ce qui vous passe par la tête vous concernant, qui pourrait avoir ou non un rapport avec votre sensibilité. Pas de panique, c'est uniquement pour que je me fasse une idée globale de qui je vais avoir sous mon aile. Ce qui est assez important à mes yeux. »
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Je haussai les épaules quand il mentionna le fait que mon âge était un peu trop avancé, pour un apprentissage standard. Je le savais déjà. Autant je n'étais pas extrêmement au fait du fonctionnement interne de l'ordre Jedi, autant je savais très bien qu'ils ne prenaient que des apprentis qui ont moins de 5 ans, en règle générale. J'avais suffisamment parcouru la galaxie pour savoir que leur intérêt n'était que dans les très très jeunes enfants. Leur intérêt pour les plus jeunes était-il à des fins néfastes - mieux les endoctriner - ou positives - les former rapidement à éviter le côte obscur - restait à déterminer. A mon avis, c'était sûrement un mélange des deux. Les plus jeunes sont aussi les plus influençables... L'éducation reçue au plus jeune âge ne forgeait pas le destin de l'enfant, mais presque.

Par contre, je haussai un sourcil quand il parla d'apprentissage exclusivement théorique. J'étais certes intéressée par la théorie mais je n'avais jamais dit que c'était la seule chose qui m'intéressait. Je voulais en savoir plus, dans tous les domaines. Je le laissai toutefois continuer alors qu'il me signalait qu'il faudrait que je lui obéisse dans tous les domaines. Ce ne serait pas si difficile que ça. Je savais suivre des instructions. J'étais loin d'être très obéissante, par contre, c'était clair et net... Mes tendances un peu individualistes étaient très présentes. Néanmoins, je savais aussi comprendre et admettre qu'une tierce personne pouvait avoir un meilleur point de vue tactique ou une meilleure compréhension de la situation que moi, et suivre ses ordres le cas échéant.

En fait, du coup, ça dépendait des situations. Dans les cas évidents où le mec en face ne savait pas du tout ce qu'il racontait et donnait des ordres stupides, j'avais tendance à dire "oui oui" et faire les choses à ma manière (bien meilleure, ça va de soi). Face à des interlocuteurs plus éduqués et bien au fait des choses, en revanche, mon attitude était plus humble. En gros, donc, ça dépendait plus des gens que des situations. Enfin un peu des deux. Par exemple, en matière de Force, le type en face de moi en savait sûrement bien plus que moi. Par contre, en matière d'optimisation de la précision d'un fusil longue portée, j'étais à peu près certaine d'être plus calée que lui (même si je pouvais être surprise, au fond on ne sait jamais).

Quand il demanda, finalement, de me décrire, je pris une mine pensive... Me décrire, hein ? Fallait-il que je le fasse subjectivement, ou objectivement ? Plutôt objectivement... Enfin, autant que possible, évidemment : personne ne pouvait jamais vraiment être 100% objectif avec soi-même, il fallait se rendre à l'évidence. Du coup je commençai avec quelque chose de plus simple :

- Juste avant, je n'ai pas dit que mon intérêt était exclusivement théorique mais que je voulais en savoir plus. Après... Pour tout vous avouer, je ne sais pas. J'y reviendrai, vous dites que vous voulez en savoir plus, donc...

Soupirant, je me remis à réfléchir l'espace d'un instant, tout en prenant à droite et en me mettant à remonter vers la... villa ? Ce n'était pas un palais Hutt, mais c'était grand donc disons une villa. Donc vers la villa de mon employeur, qui se trouvait au sommet d'un gros building commercial.

- Je m'appelle Konstancja, mais la plus part des gens m'appellent Konst', Konnie, ou Tan'. J'ai 38 ans, mais je viens de Morellia. En gros, ça doit faire... Entre 16 et 19 pour un humain. Ma mère était chasseuse de primes, elle m'a pas mal faite voyager quand j'étais petite et était assez protectrice, c'est pour ça que les Jedi et les Siths ne m'ont pas repérée à priori... Je ne connais pas mon père, c'était juste un coup d'un soir. Eh... Une dame doit bien se détendre de temps en temps non ? ajoutai-je avec un grand sourire.

Bon, ça c'était la base. Maintenant... que dire de plus.

- J'ai repris le flambeau quand ma mère a voulu s'installer dans un endroit tranquille, elle est encore là-bas. J'ai toujours eu des réflexes... étranges. Je pensais que c'était normal, mais j'ai appris assez récemment que c'était la Force qui provoquait ça. Vu que ça fait 20 ans que je remplis des contrats, je ne sais pas... J'en ai un peu assez. Je me lasse... Ce style de vie me convient parce que je suis suffisamment douée pour pouvoir faire la difficile et choisir mes contrats. Je ne prends que les contrats qui se font aux dépends de gros déchets, de criminels notoires, de personnages nuisibles. Politiciens corrompus que la justice ne peut pas attraper, criminels de bonne envergure, et évidemment les utilisateurs de la Force dont le pouvoir leur est monté à la tête. Surtout des Siths, du coup, mais il y a eu 2 Jedi qui ont fait des choses... Pas claires. Et qui ont fini avec un contrat dessus.

Soupirant et reprenant quelques secondes, je me mis à réfléchir. Que pouvais-je bien ajouter ? Pas mal de choses, sûrement. Notamment le fait que j'étais une chieuse notoire. J'y viendrais, mais s'il y avait bien une chose qu'il devait savoir...

- Dans l'ensemble ce style de vie me convient parce que je suis curieuse. J'aime qu'on me fiche la paix, aller où je veux, faire ce que je veux, quand je veux. Le problème, c'est qu'à moins d'être très très très riche, très très très corrompue ou quelque chose de ce genre, c'est impossible. Le job de chasseuse de primes me donne cette indépendance. Je ne bosse pour personne et je ne fais bosser personne, c'est le secret de la liberté... Mais je suis curieuse comme je disais. Quand je découvre quelque chose que je ne sais pas, je DOIS en savoir plus. C'est plus fort que moi. J'ai failli me faire griller à cause du jet de plasma d'un pulsar, une fois, parce que je voulais en voir un par moi-même, c'est dire.

Peut-être le caractère, donc...

- A part ça... Je suis pragmatique, enfin je pense. Je ne suis fermée à aucune idée tant qu'elles sont appuyées par des arguments logiques et concrets. J'aime profiter de la vie dans la mesure du possible... Nourriture, sexe, alcool avec une modération qui dépend de la situation, ce genre de choses. Je fais des blagues vraiment nulles... J'aime bien agir comme une gamine, quand la situation le permet... Quand il ne se passe rien d'intéressant, je me mets à penser à autre chose et je deviens tête en l'air. J'ai beaucoup voyagé donc je connais un peu la galaxie, la preuve je ne suis même pas étonnée qu'un Jawa avec un lance-flammes soit dans le siège arrière... Et même si je peux être extrêmement patiente, dans les situations d'urgence je réagis souvent au quart de tour. Je me dis qu'il faut prendre une décision tout de suite, donc j'en prends une tout de suite. Par exemple si je vois quelqu'un en train de se faire attaquer, je vais jauger rapidement la situation et si la personne attaquée semble innocente, je vais me lancer directement. Ce genre de choses.

Haussant les épaules, je conclus :

- Après je dois oublier des choses mais vous jugerez sur pièce. Si cet accord vous convient évidemment. Ah, non, si, je parle beaucoup.

C'était peu de le dire.
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Emhyr écouta en silence ce que la jeune femme lui disait, enregistrant l'essentiel des informations et rejetant ce qui ne lui semblait pas utile. Konstancja, un nom peu commun à ce qu'il lui semblait. De même que Morellia. Au début, il cru avoir mal entendu, et qu'elle avait dit Corellia, mais il finit par admettre qu'elle avait parlé normalement. Il n'en avait simplement jamais entendu parler, et de ce coup il ne pouvait pas connaître. Le concept d'un âge différent de celui d'un humain standard par rapport à son apparence l'intéressa grandement, et il se promit de faire quelques recherches à ce sujet pour sa propre culture. Ou ne serait-ce au cas où il viendrait un jour où il aurait besoin de connaître quelque sur Morellia et ses habitants.

Son histoire personnelle ne lui parut pas surprenante. Les chasseurs de primes étaient généralement des gens qui avaient eu un passé en rapport avec cette profession. Des gens qui avaient grandi en sachant ce que c'était que cette vie de marginal au service des autres. Et il ne fut pas surpris d'entendre qu'elle se lassait de cette vie-là. Rare étaient ceux qui prenaient vraiment leur retraite, la plupart pensant qu'il valait mieux mourir au combat.

Il resta songeur par rapport à sa curiosité. Certes, ce n'était pas une mauvaise chose, mais... cela pouvait poser problèmes. Si elle n'était pas refrénée, elle pouvait conduire à des erreurs, certaines importantes. Notamment quand on manipulait la Force, car c'était là un domaine particulièrement difficile et qui nécessitait une concentration extrême. Enfin, surtout une certaine assiduité, car ce n'était pas tant le fait qu'il fallait rester concentré. Il fallait surtout se préparer mentalement et être capable d'accuser l'échec. Et il fallait de la volonté, pour ça. Là, il ne saurait dire si elle était prête à encaisser cela, surtout qu'elle avouait elle-même éprouver un besoin compulsif de savoir.

Il éclata de rire à ses dernières paroles, en revanche.

 « Désolé, je ne me moque pas. C'est juste que... disons que je ne suis pas spécialement bavard. Alors on risque de former un duo étrange. Pardon, un trio. Vous vous entendrez vite avec Cékatre, ici présent, il parle beaucoup trop lui aussi. »

L'intéressé répondit par un ton faussement courroucé, mais il n'en sortit pas moins une formule de politesse à Konstancja. C'était désormais au tour d'Emhyr de parler. Il n'aimait plus tellement ça, mais le retour de Lyanna lui avait un peu redonné de la joie de vivre. Peut-être que cette jeune-là aussi y parviendrait.

 « Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis aussi pragmatique que vous, mais je partage généralement ce point de vue. Quand il n'y a rien d'autre à faire, c'est que c'est la seule solution, c'est tout. Bien peu de gens veulent vraiment le comprendre. Ce qui explique en partie mon différent avec l'Ordre. Car autant que vous le sachiez, je ne suis pas officiellement un Jedi. Je suis un... exilé, on va dire. »

Parler de lui lui semblait nécessaire. L'apprentissage se basait sur une confiance réciproque, et il lui avait demandé des informations. La moindre des choses est de faire en sorte qu'elle sache aussi des trucs sur lui.

 « Je me nomme Emhyr Zaknafein. Ancien membre de l'Ordre Jedi donc. Exilé volontaire suite à une différence de point de vue, je m'en porte bien mieux. Je peux ainsi aider les gens à ma manière, sans avoir à me demander si ce que je fais est bien ou non. Je sais que ce que je fais sert un intérêt supérieur au mien. Généralement, celui de la République, que je préfère à l'Empire. Mais il arrive que je rende service aux gens par simple bonté d'âme. Vous le verrez, cette bonté me perdra un jour. Ca a déjà failli d'ailleurs... »

Inutile de préciser qu'il évoquait la cause des cicatrices de son visage. C'était assez évident comme ça. Il se mura alors dans un silence en attendant sa réaction.


PS : je pense que tu peux nous faire arriver dans ton prochain post.
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- Ah, oui, on ne peut pas dire que vous soyez prolixe.

Je fis en tout cas un petit signe de la main avec un de mes habituels larges sourires ravis, à l'attention du Jawa.

- Ravie, monsieur Cékatre !

Je ne connaissais rien aux règles sociales Jawa. Politesse, étiquette, et autres m'étaient totalement inconnus chez eux... Je préférais donc en rester à une formule de politesse neutre histoire d'éviter tout problème potentiel. En plus je ne parlais pas un mot de leur langue... Autant dire que s'il se promenait vraiment en permanence avec le dénommé Emhyr, ça rendrait les choses assez intéressantes. Il allait falloir que je réfléchisse à ça, dans l'éventualité où le Jedi-qui-est-pas-vraiment-un-Jedi accepte de m'enseigner quelques notions de Force. La cohabitation serait plus sympathique, même si provisoire. En fait, il n'avait pas accepté... Et autant dire que j'avais envie d'être un peu plus fixée sur ce qu'il avait en tête. Enfin... il valait mieux faire preuve de patience, pour l'instant.

Même s'il était "exilé", d'après ses propres dires, les Jedi étaient souvent du genre à prendre leur temps pour faire les choses. Le presser ne servirait juste à rien du tout et n'accélérerait en plus pas du tout le processus. Je me contentai donc de hausser les épaules à ses derniers mots, pensive... Il avait effectivement l'air d'avoir pris de sacrées tartes dans la tronche. Cela dit, j'avais moi-même mon lot de cicatrices. Bon, moins que lui. Juste une petite au dessus de la lèvre, les mèches blanches qui venaient d'un tir de blaster qui m'avait rasée (littéralement) d'un peu trop près, et trois impacts sur le bras droit, l'abdomen et l'épaule gauche.

Je me demandais ce qu'il lui était arrivé, par contre, précisément... Ça devait être une anecdote des plus intéressantes, dont je pourrais peut-être apprendre quelque chose d'intéressant. A l'occasion il faudrait que je tente d'approfondir, mais pas tout de suite. Ce ne serait pas très poli, un peu comme aller s'envoyer en l'air avec une jolie Twi'Lek sans même l'inviter à dîner. Bon... Ce n'était peut-être pas la meilleure métaphore, mais bon, ça va hein, je ne suis pas non plus une grande littéraire, fichez-moi la paix !

- Vous en faites pas pour le côté bavard, je papoterai avec Cékatre. Quant à l'aspect pragmatique... C'est juste des grandes lignes, hein. Du genre "mourir en héros, c'est mourir quand même". Ou "si c'est idiot mais que ça marche, alors ce n'est pas idiot". Des choses du genre. C'est pour ça que je prends surtout les contrats dont je parlais, ça me permet de concilier pragmatisme financier et un minimum de sens moral convenable, au lieu d'être juste une tueuse en série qui a une fiche de salaire comme la plupart des chasseurs de primes...

Nous étions arrivés, avec tout ça. Je garai le speeder sur l'une des plateformes extérieures du bâtiment, sortant d'un bond et m'étirant longuement avec un air très content. Que dire... J'étais une enthousiaste ! Probablement la raison pour laquelle je ne serais jamais une très bonne Sith. Ni une très bonne Jedi, en fait. Ce n'était pas que je ne prenais rien au sérieux, non... Mais plutôt que je ne prenais les choses au sérieux qu'au niveau requis. Genre, quelque chose de niveau de sériosité 3, j'adoptais un niveaux de sériosité de 3. Oui, je sais, le mot sériosité n'existe pas, mais qu'est-ce-que je viens de dire au sujet de ne pas être une littéraire ?

Enfin, où en étais-je... Je fronçai les sourcils l'espace d'un instant, alors que je marchais vers l'entrée, avant de finalement revenir à ce que je disais. Parfois, ça m'arrivait de me perdre dans mes pensées en plein milieu d'une conversation et de devoir revenir en arrière.

- Exilé... Vous êtes recherché activement par les Jedi, ou ils vous fichent la paix ? Parce qu'à ma connaissance, ils ont tendance à ne pas apprécier les gens qui quittent l'ordre...

Le temps de poser ma question, nous étions arrivés devant l'entrée. Mieux valait que j'y aille seule, sinon il saurait qui m'a engagée et pourquoi... Autant dire que cela n'aiderait pas du tout à améliorer mes relations avec les Hutts. Loin de là.

- Je vous laisse là le temps d'encaisser la prime ? Si vous voulez, je crois qu'il y a une boîte de Triga dans le speeder... Enfin il a l'air d'avoir un peu vécu.
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Il n'était pas spécialement opposé à l'idée de la laisser y aller sans lui. Il préférait éviter le contact avec les Hutts, d'autant qu'il avait peut-être eu des frictions avec eux par le passé, et ce sans le savoir. Aussi, et afin d'éviter tout problème, il ne voyait pas de problèmes à rester ici. D'un autre côté... Il ne la connaissait pas, et un brin de paranoïa le forçait à admettre qu'un piège pouvait très bien survenir ici et maintenant. Elle pouvait le trahir, et l'attaquer, car il pouvait y avoir une prime sur sa tête. Du moins, pour e qu'il en savait, c'était peut-être possible. Il n'en savait rien, et n'avait jamais été vérifier. Il décida néanmoins de lui faire confiance.

 « Pas de prime sur moi à ma connaissance. Et même s'il y en a une, je vous serais gré de ne pas tendre un piège à votre mentor. Ca compromettrait l'apprentissage. »

Il s'efforça de lancer une petite touche d'humour, espérant que si c'était effectivement le cas elle y penserait. Mais il n'avait plus le choix, et il la regarda partir alors qu'il commençait déjà à se sentir nerveux. Aussi près des Hutts et des autres criminels de la lune, il ne se sentait guère en position de force. Après tout, si tout le monde lui sautait dessus, il aurait bien du mal à résister. Au pire, il y laisserait sa peau, mais ça ne l'enchantait pas. Qui ça enchanterait, après tout ?

Résolu à patienter dans le calme, Emhyr laissa sortir Cékatre du véhicule, et ils se mirent à discuter pour tuer le temps. La discussion, si au début elle portait sur Nar Shaddaa, vira rapidement au débat enflammé sur des sujets divers et variés : Coruscant et la façon d'y vivre, les endroits plus dangereux de la galaxie, les tournois d'holoball, les courses de pod racers... Ce dernier point les amena d'ailleurs à comparer leurs pilotes préférés.

 « Kael Choumareur être meilleur, c'est tout ! Lui vouloir toujours gagner, revenir de loin même en position faiblesse. » argumentait le Jawa.

 « Tu dis n'importe quoi. Kiwi Rail'Konaine est bien meilleur ! Et puis, lui au moins, il a pas subi une opération pour pouvoir revenir faire des courses. Il est resté intact. Et il en est donc meilleur. »

Les débats reprirent, se portant sur la prochaine saison d'holoball à nouveau. Là-dessus, au moins, la discussion était enflammée mais pas pour des raisons similaires. Les deux comparses adoraient la même équipe, ce qui facilitait la discussion. Ensuite, les sujets changèrent à nouveau : les holofilms. Emhyr, partisan des films de pirates, défendait la cause de Assassin Kride et le Drapeau Noir, ainsi que de Patates des Hémorroïdes. Cékatre, lui, préférait les thrillers et autres films à suspens, défendant par conséquent le sacro-saint Roucoule Poirote et le non moins célèbre FDP Portées disparus. Puis ils passèrent aux groupes de musique connus à travers la Galaxie entière. Encore une fois, les genres s'opposaient : le rock en grolle pour Emhyr, et les musiques de cantina pour le Jawa.

 « Et sinon, qu'est-ce que tu penses des « Enfants de la Force » ? Tu sais, le prochain film Star Wars. » balança au bout d'un moment le Jedi gris.

 « Ca va être pourri ! Le premier être déjà nul, mais là ! Grosse merde ! »

Ils se mirent à rire tous les deux, quand Emhyr perçut un mouvement du coin de l’œil. Konstancja ressortait de chez son employeur. Retrouvant leur sérieux, le duo se tourna vers elle et patienta le temps qu'elle arrive devant eux.

 « Tout s'est bien passé ? »
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Il ne se passa pas grand chose de très intéressant. La villa de ce Hutt-ci n'était pas comme les palais, qui étaient ancrés dans l'imaginaire de la plupart des gens... Le genre avec les danseuses et toutes ces conneries. Non, là, rien de tout ça. C'était certes très grand, mais pas de danseuses ni de groupes de chasseurs de primes qui traînaient avec un air suspect, attendant l'une ou l'autre occasion de s'illustrer face à leur employeur principal. Pas non plus de grande cave dans laquelle des dizaines de prédateurs exotiques attendaient de pouvoir abattre un quelconque adversaire, ou quelqu'un qui aurait eu la mauvaise idée de déplaire à leur employeur.

Il y avait des droïdes de sécurité, régis par un S'kytri à l'air assez peu avenant qui était lui-même assisté par trois Weequays. L'être à l'allure d'une sorte de grand oiseau-démon bizarre vérifia qui j'étais, jeta un oeil au sabre laser de l'apprenti déchu, avant d'afficher une mine peu convaincue et de me dire d'attendre... Ce que je fis pendant quinze bonnes minutes. Après le quart d'heure standard, je vis quelqu'un d'autre sortir du bureau de Barrga. Je n'eus pas trop le temps de voir ni son espèce, ni sa tronche. D'un autre côté, je m'en foutais.

Entrant à mon tour, je présentai l'arme à la limace qui afficha un sourire avide et plutôt ravi de voir que j'avais réussi ma mission. J'étais à peu près sûre qu'il allait revendre le sabre laser sur le marché noir et se faire un bon petit paquet de pognon... Et le fait qu'un Sith ayant tenté de le doubler y soit passé aiderait beaucoup sa crédibilité dans le milieu du crime ainsi que dans l'Empire. Maintenant, ils réfléchiraient peut-être avant de lui chercher des emmerdes... Peut-être. Connaissant les Siths, je savais qu'ils n'étaient pas du tout du genre à se retenir quand ils voulaient faire quelque chose.

Enfin, le fait était que j'encaissai ma prime sans difficultés particulière, quittant les lieux avec un bon gros tas d'argent. En liquide. Il valait donc mieux que je ne traîne pas trop ; je retournai ainsi au vaisseau assez rapidement après environ 25-30 minutes. Barrga avait promis de parler de mes performances à ses associés, c'était surtout pour ça que j'étais venue : me forger une bonne réputation dans les milieux Hutts. Mission accomplie. L'argent était limite accessoire... Oh, certes, j'étais preneuse, mais bon. Le fait était que je retrouvai dehors le Jawa et le pas-vraiment-un-Jedi-mais-Jedi-quand-même-au-fond.

- Bien ! C'est chose faite. Et promis, je n'ai pas encaissé de bonus en révélant votre position, ajoutai-je avec une mine moqueuse.

Tiens... Grande question.

- Vous voulez que je décode la datacarte du coup, maintenant, j'imagine ? Pour ça il me faudra mon matériel, il va falloir que je retourne au vaisseau.

Réfléchissant alors que je marchais vers le speeder, je fronçai les sourcils et demandai alors à l'utilisateur de la Force qui n'était plus un Jedi mais un peu quand même :

- Je n'ai même pas demandé... Pourquoi vous lui couriez après, à cet imbécile ?
Invité
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Retourner à son vaisseau ? Bon, ok. Après tout, Emhyr et son compagnon Jawa n'avaient pas vraiment de lieu particulier où aller, et ils n'avaient pas de vaisseau bien à eux. Aussi, l'idée de pouvoir profiter d'un taxi tout en obtenant ce qu'ils désiraient, c'était tout bénef', de leur point de vue. Ils ne se firent donc pas prier quand il s'agit de monter dans le speeder, et ils prirent les mêmes places qu'avant.

 « Eh bien, allons-y ! »

La question qui suivit prit quelques peu le Jedi gris au dépourvu. Pourquoi avait-il pourchassé ce Sith, en réalité ? Par vertu, bonté d'âme etc ? Non, sans doute que non. Enfin, pas exactement serait sûrement plus proche de la vérité. Il l'avait pourchassé, sachant qu'il avait torturé à mort un être qui n'avait rien demandé – ça lui semblait plus approprié que dire innocent. Mais il s'agissait d'une sorte de justice pragmatique plus qu'autre chose : il avait tué le Toydarien, celui-ci avait été vengé par Emhyr, qui avait simplement vu là l'occasion de pouvoir abattre un ennemi. C'était une excuse grossière, mais il n'avait pas mal agi pour autant. De ça au moins, il était convaincu. Il n'avait rien fait qui puisse porter atteinte à sa conscience.

 « Œil pour œil, on va dire. Il avait torturé et tué quelqu'un, j'ai vengé cette personne. Et il était un utilisateur malhabile du Côté Obscur. Raison de plus pour l'éliminer avant qu'il ne devienne un plus gros problème. Sympathique, au fait, l'usage des mines. C'était le pied. »

Il esquissa un sourire en entendant le Jawa s'écrouler de rire derrière. Une ombra passa néanmoins sur son visage par la suite, conscient qu'il venait de rire sur la mort d'un être vivant. Bon, il s'agissait de quelqu'un d'ignoble, mais tout de même. Il ne pouvait se permettre de devenir insensible. Surtout s'il devait enseigner la Force à la Morellienne ici présente.

 « Puisqu'on y est... je pense qu'on va pouvoir commencer les leçons dès maintenant. Juste de la théorie, là, le temps qu'on arrive, qu'on règle le problème de la datacarte et qu'on puisse vraiment s'y mettre après. »

Il s'installa plus confortablement dans le siège, puis reprit la parole.

 « La Force, pour les Jedi, est une entité qui entoure toute vie, née de toute vie, et qui régit la Galaxie. Les Sith pensent qu'elle n'est qu'un outil, que certains êtres doués peuvent utiliser pour manipuler la réalité, la façonner. Aucune de ces visions n'est plus vraie l'une que l'autre, elles sont complémentaires. Si j'use de la Force, là maintenant, pour faire dévier le speeder, j'utilise un outil. Mais vous pourrez la sentir remuer autour de vous, tout comme vous pouvez percevoir des choses que les autres ne ressentent pas : c'est l'entité de la Force. Il est important que vous compreniez ça, et que vous en ayez bien conscience. »

Petite pause, puis à nouveau la parole.

 « Aussi, il n'est pas judicieux de laisser les émotions prendre le dessus. Certes, elles vous renforcent considérablement, mais si elles prennent le pas, vous vous perdez vous-même dans ce pouvoir. Il faut les contrôler, savoir les surmonter pour agir avec calme. Je ne parle pas de ne pas tuer etc, mais simplement d'éviter la colère quand on tue. Ca ne sert à rien de prendre plaisir à enfoncer sa lame ou de voir exploser la tête d'un ennemi. Il est mort, c'est tout. Quant à la peur, elle n'est pas inexistante, et ne doit pas l'être. Elle doit simplement être transformée en une détermination forte, pour vaincre les émotions négatives et garder un esprit calme. Là est la clé pour réussir à maîtriser la Force et l'utiliser en toute situation. Des questions, pour l'instant ? »
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Allons-y ? Bon. Ben allons-y alors. Entrant dans le speeder en compagnie des deux étranges compères, je grommelai dans ma barbe (bon, j'avais pas de barbe mais vous voyez l'idée) :

- ... même pas pu garder le sabre laser.

Il répondit alors à ma question concernant sa traque de ce cher apprenti Sith assez peu subtil : oeil pour oeil, dent pour dent. Ah, carrément. Décidément... Cet Emhyr était vraiment de plus en plus singulier. Et lorsqu'il parla de l'usage des mines, qui étaient "le pied", je ne pus m'empêcher de sourire en coin.

- J'ai voulu faire dans le rapide, sinon il m'aurait tenu la jambe pendant des heures. Pas envie qu'il pose le pied dans l'entrepôt et reste là éternellement, du coup j'ai fait en sorte que l'échange reste très terre-à-terre.

Pas mes meilleurs jeux de mots, mais bon. Je ne pouvais pas m'en empêcher. Dès qu'une idiotie me traversait l'esprit, je devais la sortir. C'était sûrement un gros défaut... Et c'était, en fait, une des seules exceptions à mon tempérament en général assez calme, patient et prudent. Il y avait, en exceptions, les imbéciles trop sûrs d'eux et les plaisanteries douteuses. Autant dire que les deux m'avaient attiré divers ennuis, mais j'aborderais sûrement cela plus tard... Car pour l'instant, il avait décidé d'aborder une base théorique de la Force.

Je connaissais quelques petites choses, mais en soi ma formation n'était pas vraiment détaillée. Mieux comprendre la nature de cette énergie, au fond assez étrange et exotique, était donc quelque chose d'extrêmement intéressant pour moi. J'écoutai donc en silence (pour une fois !) alors qu'il me signalait que la Force était à la fois une entité nous entourant et un outil à la fois. Encore une fois, cette déclaration me surprit : venant d'un Jedi, je m'attendais à ce qu'il dise juste "La Force est mystique mais il ne faut pas s'en servir parce que des raisons mystiques, parce que mystique c'est mystique et tout. Des questions ?".

A la place, il me parla des émotions et de leur utilisation pour manipuler la Force. Ça, j'avais bien compris qu'elles affectaient la façon dont elle agissait... Au point de créer les énergumènes de Siths que j'avais pu croiser jusqu'ici. Le pouvoir leur montait souvent à la tête, à ceux-là... Enfin, il demanda si j'avais des questions. Haussant les épaules, je me mis à réfléchir, vu que j'en avais un bon paquet. Il fallait que je les trie convenablement.

- Plein... Mais la première...

Prenant encore une ou deux secondes, alors que je prenais à droite pour rejoindre les docks, je demandai finalement :

- Le peu que je sais des Jedi est qu'ils veulent bloquer ou éviter les émotions négatives à tout prix. Peur, colère, ce genre de choses. Mais...

Je ne voyais pas trop comment formuler ça d'une façon qui ne paraisse pas ignorante ou stupide.

- Je me doute que mon cas est différent, ne manipulant pas vraiment la Force... Mais il m'est arrivé, déjà, de me laisser aller lors d'un affrontement où je n'avais pas le dessus. Mettre des grands coups de vibrolame, mettre un maximum de brutalité dans chaque frappe pour déstabiliser la garde de l'adversaire, l'intimider en ayant l'air incontrôlable... C'est un gros atout. Et une fois que je n'en ai plus besoin, ben... Je prends 5 minutes pour me calmer et c'est fini.

Fronçant les sourcils, je formulai donc finalement ma question :

- Focaliser mon irritation, mon énervement ou même ma colère face à un adversaire difficile n'a pas nécessairement fait de moi une imbécile psychotique, comme la plupart des Siths que j'ai pu rencontrer. Le fait d'utiliser la Force change-t-il la donne ? Devient-il impossible de se calmer après s'être énervée un bon coup, ou quelque chose de ce type ? Ou s'agit-il juste d'une doctrine qui exclut entièrement l'idée qu'il soit possible de ne faire partie d'aucun des deux extrêmes : ni un fou furieux meurtrier, ni un expert en méditation qui ne ressent rien ou presque ?

Ce fut pile au moment où je terminai ma question que je posai le speeder, sortant alors de celui-ci et me dirigeant vers l'endroit où j'étais dockée. Dock 144, plus précisément.
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 « Les Jedi ont une vision limitée. Ils limitent la casse en disant que telle chose est meilleure qu'une autre, et que les émotions négatives ne causent que du tort. J'ai longtemps eu la même pensée, mais depuis mon exil, j'ai beaucoup relativisé. Il n'y a pas de moyen plus ou moins bien qu'un autre. Il suffit de savoir dans quelle direction vous voulez aller, et de vous y tenir. La peur et la colère... Ma foi, il est normal de ressentir des émotions, alors pourquoi pas celles-ci ? »

Il marqua une pause, essayant de peser les meilleurs mots pour répondre à la suite de ce que disait Konstancja. Quand cela fut fait, il reprit la parole. Il reprenait assez confiance en lui, en fait, en parlant ainsi à la jeune femme. Il redevenait un mentor. Restait à savoir s'il serait efficace.

 « Difficile également de dire si être un Jedi, Sith ou autre change quelque chose.Après tout, un individu fou de rage ne raisonnera pas normalement, et pourtant qu'il ait la Force ou non n'y changerait rien. Le seul changement qui pourrait s'opérer... je pense qu'il résiderait dans le fait qu'il deviendrait plus meurtrier en utilisant la Force, car il aurait les moyens de la manipuler avec encore plus de vigueur. C'est un fait, les émotions, bien utilisées, renforcent considérablement le pouvoir dont peut se servir un utilisateur de la Force. Mais c'est un sentier dangereux, qui, comme je l'ai dit, peut perdre n'importe qui. Aussi je vous donne le conseil suivant, en tant que mentor attitré : ne pas céder aux émotions. Sinon l'apprentissage s'arrêtera rapidement. »

Ils descendirent du véhicule, et se dirigèrent vers les docks. Plus précisément vers celui-ci où était stationné le vaisseau de la Morellienne. Pour cela, ils durent passer un poste de contrôle, vérifiant les identités, puis accédèrent à un ascenseur qui allait les amener au dock 144. A l'intérieur, Emhyr croisa les bras et s'adossa au mur du fond. Et il se remit à parler.

 « N'oubliez pas également une chose, c'est que personne n'est parfait. J'ai beau vous enseigner, vous dire qu'il ne faut pas le faire, ça m'arrive aussi de ressentir une franche haine de derrière les fagots. Comme tout le monde. Mais encore une fois, s'entraîner à avoir une froide détermination est une bonne technique, je trouve. Elle remplace la peur, elle permet d'éviter les débordements d'émotion, etc... »

Passons à quelque chose de plus concret : ce qui concernait la pratique.

 « Vous avez un passé et un tempérament de professionnelle, l'étape de la détermination devrait être rapide, ou du moins pas trop difficile, pour peu que vous fassiez un léger effort sur vous. Pour ce qui est de la pratique... la frustration est inévitable. J'ai moi-même des souvenirs, étant enfant, de crises de colère boudeuse devant mes échecs. Avec le temps, et l'âge, j'ai appris à relativiser, bien qu'un échec ne soit jamais plaisant. La concentration sera de mise. Première interrogation, pour savoir si vous avez du bon sens : comment faire, si vous voulez soulever une pierre avec la Force ? Décrivez-moi comment vous feriez pour y parvenir. Toutes les étapes. Et si vous avez plusieurs solutions, je vous écoute. »
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L'éloignement d'Emhyr semblait lui avoir permis de relativiser un peu les enseignements qu'il avait reçus. C'était quelque chose que j'avais constaté, en me séparant de ma mère que j'avais, jusqu'ici, assez peu quittée. J'avais pris une certaine distance quant à certaines de ses idées et visions de la galaxie, de la vie idéale, et ce genre de choses. En fait, c'était justement le fait de pouvoir être par moi-même, sans personne, en faisant ce que je pouvais et/ou souhaitais que je m'étais vraiment construite, telle que j'étais maintenant. Sans cela, je n'aurais probablement pas du tout été la même. Il devait en être autant pour l'ordre Jedi, surtout si les jeunes Jedi étaient recrutés en bas âge.
Je signalai toutefois, lorsqu'il me demanda "pourquoi pas la peur et la colère", avec un air amusé :

- Je comprends mieux pourquoi vous n'êtes plus chez les Jedi en tout cas !

Par la suite, il enchaîna sur le fait que la Force ne rendait pas nécessairement les choses pires ou plus simples. Il fallait juste ne pas céder totalement... C'était ma philosophie, du coup je haussai les épaules avec un petit sourire. Pour moi, ce ne serait pas extrêmement difficile vu que j'avais toujours vécu de cette façon. Toujours rester circonspecte par rapport à ce que je fais et par rapport aux autres. Je me contentai donc de hocher la tête, descendant avec lui du véhicule et marchant vers le dock qui nous intéressait. Il n'était pas très loin, nous y serions en quelques minutes à peine.

Il profita de ce moment pour me signaler qu'une froide détermination était souvent meilleure que la plupart des émotions. Là, je me contentai de hausser les épaules. Je ne savais pas trop... S'il le disait ça ne devait pas être entièrement faux mais j'avais remarqué, lors de mes propres expériences, que diverses émotions pouvaient apporter leurs propres lots d'avantages et d'inconvénients. Après, ce serait le genre de chose que je pourrais continuer de voir avec le temps.

Quand il parla de frustration en revanche, je pris un air plus pensif. Je ne réagissais pas toujours très bien à la frustration... J'avais l'habitude de tout réussir très rapidement. Par conséquent, quand je ne parvenais pas à faire ce que je voulais suffisamment vite, j'avais une certaine tendance à être exaspérée. Au mieux. Je finis du coup par faire la moue, quand il posa sa question finale.

- Je ne fais pas de crise de colère en cas d'échec mais je n'ai pas l'habitude de ne pas tout réussir très vite...

Soulever un rocher ? Alors là...

- Je n'ai jamais été fichue de soulever quoi que ce soit. J'ai tenté avec un porte-savon, et une tong. Ces deux objets sont réputés pour leur grande sensibilité à la Force...* Mais sans grand résultat. En gros... J'essaie de me concentrer comme je peux. Je l'imagine en train de se soulever, puis si ça marche pas, je l'insulte. Il paraît qu'il faut "sentir la Force" mais j'ai du mal à vraiment le faire. Enfin, j'ai du mal à conceptualiser l'objet comme un ensemble lié à moi par la Force. Je le vois comme... un objet, en fait.


*Désolée, je n'ai pas pu résister ^^'
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Restant silencieux quant à la solution qu'elle proposait, Emhyr réfléchissait à la manière de lui dire que c'était stupide de réagir de cette façon. Il jugeait peut-être trop sévèrement une personne qu'il ne connaissait pas encore, mais il trouvait tout de même puéril et irréfléchie la façon qu'avait la Morellienne de lui répondre. Mais son erreur était la même que celle de n'importe quel novice, car elle ne parvenait pas à focaliser son esprit sur la Force et le monde qui l'entourait, faisant abstraction du reste. Il ne pouvait lui en vouloir pour ça, non. Mais elle allait devoir s'habituer à ça, car ce ne serait pas la première erreur qu'elle ferait.

 « Autant le dire crûment, insulter le rocher ne servirait à rien. Dans le meilleur des cas, vous insulteriez l'insecte qui vit en dessous et il le prendrait mal. Quant à votre erreur... vous n'avez fait que la première. Il y en aura d'autres, c'est inévitable. Reste à savoir si vous aurez la patience pour les supporter toutes. »

Il la fixa quelques instants, comme pour appuyer son propos et bien lui faire comprendre qu'il savait de quoi il parlait. Après tout, c'était à lui qu'incombait désormais la responsabilité de lui inculquer ce qu'il savait. Enfin, en partie, peut-être pas en totalité car sinon il en aurait pour de nombreuses années. Enfin, l'ascenseur s'arrêta, et ils sortirent. Vérifiant qu'il n'y avait personne dans le hangar, Emhyr suivit la jeune femme tout en se remettant à parler.

 « L'erreur, ou plutôt la raison de l'échec, réside dans le fait qu'il faut faire le vide dans son esprit. C'est une chose qui n'est pas simple, j'en conviens, et il faut s'entraîner pour y parvenir. Mais ça ne suffit bien sur pas, car il faut, comme vous l'avez dit, sentir la Force. Beaucoup se méprennent sur ce que ça peut signifier, s'imaginant qu'il s'agit de quelque chose qui se manifeste autour de nous si on se concentre. Pas vraiment, en fait. Si la Force nous entoure bel et bien, elle ne nous étouffe pas par sa présence. Fermer les yeux est un moyen plus efficace de réussir à visualiser l'objet avec son esprit et non physiquement. »

Ils s'arrêtèrent devant l'entrée du vaisseau, attendant évidemment que Konstancja leur permette de monter à bord.

 « Le rocher est-il intimement lié à la Force ? Je ne pense pas. Mais comme tout ce qui existe, la Force peut le sentir tout autant que nous. Il faut donc saisir ce raisonnement, et considérer le rocher comme une extension de notre esprit, et seulement après nous pouvons le faire bouger. Et pour ce qui est d'avoir un objet lié par vous à la Force... Oui et non. C'est un objet, certes. Mais un lien peut se tisser entre lui et vous, un peu comme avec une autre personne. Prenez mon sabre-laser, par exemple : si on vous donnez mon entraînement, vous sauriez le manier. Mais vous ne pourriez m'égaler avec, car il est lié à moi, par le temps que j'ai passé à l'utiliser, et la Force en a tissé un lien de proximité. »

Quand enfin ils entrèrent dans le vaisseau, Emhyr sortit la datacarte de sa poche. Il l'examine un bref instant, puis la lui tendit.

 « Maintenant, votre part du marché. On poursuivra l'enseignement plus tard. » dit-il avec un regard entendu.
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L'insulter ne servirait à rien, disant-il. Je haussai les épaules avec une mine amusée, de mon côté. Le fait d'insulter le rocher ne servait effectivement à rien, je trouvais ça juste drôle et décalé. En fait, j'aimais beaucoup tout ce qui était stupide et décalé, en règle générale. Je conseillais souvent les insultes pour réparer les ordinateurs, par exemple. Je savais pertinemment que c'était inutile au possible mais l'aspect surréaliste me plaisait. Imaginez si le simple fait d'insulter une machine suffisait à la réparer ! Pour ma part, j'aimais l'aspect absurde de la chose. Et j'aimais bien aussi l'aspect absurde de l'insecte sous le caillou qui pourrait mal le prendre.

Ce qu'il ajouta ensuite concernant le fait de faire le vide dans son esprit me laissa une mine pensive, en revanche. Ce n'était pas ma spécialité... Depuis gamine, j'avais toujours eu le cerveau en ébullition. En fait, je devais être occupée à quelque chose en permanence, comme une sorte d'hyperactive. Enfin... Pas hyperactive, je pouvais me poser et ne rien faire, mais en fait... ce n'était pas "rien". Je ne faisais rien de constructif, mais pas rien de chez rien. En fait, je n'avais jamais vraiment pratiqué la méditation ou ce genre de choses. Il y avait toujours des pensées parasites et incontrôlables qui partaient, de droite à gauche, parfois sans rapport avec la situation.

Fermer les yeux était une bonne façon de voir, disait-il. C'était quelque chose que j'avais constaté en combattant des utilisateurs de la Force... ils semblaient souvent savoir quand et comment réagir alors qu'ils ne voyaient pas directement le danger. Dans une certaine mesure ça m'arrivait aussi, parfois. Je percevais les choses avant qu'elles n'arrivent, mais c'était assez difficile à contrôler : ça arrivait, et puis voilà. Je ne pouvais pas me concentrer (ou "faire le vide") pour parvenir à ressentir tout ça. Question d'entraînement, sûrement. Enfin... j'espérais.

Lorsqu'il passa à la question de lien, cela me laissa pensive aussi. Notamment le lien avec son sabre laser. C'était quelque chose qui m'était assez familier, en fait.

- Je vois ce que vous voulez dire. C'est pareil avec mon pistolet... Je peux ressentir où il est en permanence, même sans forcément voir où il est ou même sans le savoir. Je me suis faite capturer une fois par une de mes cibles... J'ai réussi à m'échapper et je savais exactement dans quel tiroir de quel bureau chercher mon flingue.

Ces réflexions furent interrompues, car nous étions arrivés dans le hangar où se trouvait le vaisseau. Il était plutôt grand. Un peu plus long qu'un freighter XS Corellien Standard, qu'on voyait un peu partout dans la galaxie, mais moins large. Son aspect était un peu particulier, principalement parce que l'arrière était extrêmement proéminent afin de laisser la place aux deux immenses réacteurs. Nous montâmes donc par la rampe d'accès située dans le train d'atterrissage avant, arrivant dans la salle à vivre principale qui était un peu en bordel. Enfin en bordel... Pour quelqu'un d'extérieur. Moi, je savais où tout se trouvait et où chercher mais un tiers trouverait sûrement ça assez désordonné.

Prenant la datacarte en main, je l'insérai dans le port de l'ordinateur qui se trouvait sur la gauche de la salle avant d'ensuite jeter un oeil à l'écran holographique qui sortait de la table, située au centre. Manifestement, celle-ci pouvait aussi servir à jouer à divers holo-jeux, ou à manger vu qu'il y avait des couverts dessus. Que dire... Je n'aimais pas faire la vaisselle. Les données de la datacarte s'affichèrent alors, ou plutôt les données non encryptées. C'est-à-dire pas grand chose.

- Il faut juste que je détermine de quel encodage il s'agit, la machine fera le reste. Vu que ce sont des Hutts, je dirais...

Je ne faisais pas ça tous les deux jours mais j'avais dû craquer plus d'une datacarte, par le passé, pour avoir des informations utiles. En règle générale, les membres de réseaux de petite envergure comme celui de l'ami Barrga, qui n'était pas aussi important qu'il voulait le laisser croire, utilisaient un set de protocoles non-standards mais pas chers. Cela les rendait très efficaces contre la plupart des forces de police, justement parce qu'ils n'étaient pas du tout standard. Ils n'étaient en général pas bien complexes non plus... On a ce pour quoi on paie, au fond.

Faisant donc le tour des protocoles d'encryption, ceux dont j'étais sûre que les criminels faisant partie de petits réseaux Hutts utilisaient, je sélectionnai trois d'entre eux qui semblaient faire l'affaire. Hop ! Il n'y avait plus qu'à laisser tourner la machine.

- Il va tenter de décoder la carte avec trois protocoles qui me semblent être les bons. Ce genre de carte et d'informations ne comportent en général pas de protocoles de sécurité avancés, donc même si ce ne sont pas les bons protocoles, ça ne devrait pas endommager les données.

J'avançai ensuite vers la pièce qui se trouvait juste derrière le "salon", l'armurerie. Là étaient entreposées la plupart de mes armes, ainsi que pas mal de pièces et de balles sur un établi. J'avais commencé à fabriquer des balles de précision anti-forceux. Des petites merveilles. Longues à fabriquer, et ultra chères, mais efficaces. Une fléchette supersonique de grande taille était éjectée du canon, et le bout s'ouvrait à 3m de la cible avant d'exposer, propulsant ainsi une trentaine de micro-fléchettes acides. Difficile de parer ça avec un sabre laser.

Une fois que j'eus rangé la tourelle et posé mon flingue sur l'établi, je revins dans la pièce principale et m'étalai confortablement dans le canapé alors que l'ordinateur indiquait que le premier protocole n'était pas le bon. Le suivant prendrait environ 7 minutes à essayer, nous avions donc le temps.

- Pas celui-là. C'était le plus rapide... On va voir avec les autres. En attendant, vous dites que ce "lien" avec les objets est ce sur quoi il faut se concentrer, pour les déplacer ?
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Le vaisseau était assez impressionnant, pour le petit Jawa se trouvant aux côtés d'Emhyr. Ce dernier eut un sourire en le voyant pousser quelques cris étouffés en admirant le véhicule spatial. Il le poussa, le forçant à entrer le premier, puis il grimpa la rampe à son tour. Il avisa un bouton de fermeture, une fois arrivé au sommet, et l'actionna. Inutile de laisser l'occasion à un individu non-invité de se joindre à leur conversation. Laquelle était d'ailleurs tout à fait privée. Et donc, inutile de se faire surprendre ou remarquer par quelqu'un qui se serait glissé dans le dock.

Il y avait une table holographique, là où Emhyr s'amusait souvent à jouer pour se détendre. C'était parfait. Il laissa faire la jeune femme, puis il alla s'installer sur un des fauteuils autour de ladite table. Cékatre partit se balader, marmonnant quelque chose à propos des sanitaires. Il valait mieux le laisser faire, tranquillement. Le premier décryptage lancé ne semblant pas convenir, Emhyr observa la jeune femme, qui était maintenant détendue. Il pouvait voir cela aussi dans la Force, où son intérêt restait nettement détectable. Mais il y avait également ce sentiment de confiance propre aux gens qui revenaient chez eux. Il ne pouvait pas dire qu'il en était étonné. Elle avait sans doute un moyen ou deux, qui pourrait le surprendre lui, s'il décidait de l'attaquer. Il s'en moquait, n'ayant pas l'intention de passer à l'attaque. Il observa quelques instants la table et le reste de la pièce, avant de répondre à la jeune femme.

 « Si vous avez un lien avec un objet, oui. C'est même plus simple, car l'objet vous est connu, dans un sens il vous connaît aussi. Si on peut dire. Mais avec un objet inconnu, par exemple le rocher, vous devez trouver le lien entre lui et vous. S'il est devant vous, servez-vous du sol, dans la Force, visualisez-le, et vous trouverez le rocher également connecté à la terre. La terre, qui du coup, représente une sorte de pont, ou lien, entre les deux parties. C'est un moyen assez simple, qui m'a beaucoup aidé quand j'étais Padawan. J'ose espérer qu'il vous sera utile également. »

Il redevint silencieux. Cette fois, il ne se lançait pas dans une grande et longue explication, il attendit que le second test fonctionne. De toute évidence, ce dernier dura un peu plus que les sept minutes prédites par Konstancja, mais ce n'était pas grave. Lorsque sur la table s'affichèrent soudainement les dizaines de dossiers et fichiers présents sur la datacarte, Emhyr se redressa d'un bond, et il se mit immédiatement à étudier les données qu'il voyait.

 « Voilà pour votre part du marché, on dirait. Il semble y avoir ce que je veux. »

Et il se mit immédiatement à lire un fichier, le parcourant hâtivement du regard. Dans le même temps, il essayait d'user de la Force pour que son intuition lui indique la bonne voie. Cela éviterait de perdre du temps à tout lire.
Invité
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Trouver le lien entre moi et l'objet ? Intéressant. Je n'avais jamais pensé à ça, en fait. Les rares fois où j'ai tenté d'utiliser la Force, je me suis juste concentrée sur l'objet, tentant de le visualiser en train de venir vers moi ou autres... Mais ça ne s'était pas révélé très probant. Au mieux j'arrivais à les faire gigoter un peu. Ou à le traîner un peu vers moi, dans le cas de mon flingue. Je n'avais pas spécialement pensé à me concentrer sur le sol, ou la table ou autres. Sur le lien entre moi et l'objet... La Force se trouvait aussi dans le sol. En fait, c'était logique mais je n'y avais simplement pas pensé. Mon mode de réflexion n'était pas vraiment celui d'une Jedi... J'étais encore trop habituée aux raisonnements "classiques".

Je hochai donc la tête, réfléchissant à mes prochaines questions, mais je me retrouvai interrompue par l'ordinateur qui était manifestement très content : le décryptage était complet. C'était le deuxième code qui avait été utilisé... Coup de chance, car si ça avait été le troisième, on en aurait eu pour au moins une heure et demie de décryptage. Enfin... coup de chance, non, moi je m'en foutais : j'avais un sacré paquet de questions. Ça aurait été malheureux pour mon interlocuteur, qui devait avoir hâte d'avoir ce pourquoi il était venu. Quoique... Si c'était un Jedi, il devait être à fond sur la patience, non ? Bref... Je commençais un peu à me mélanger les pinceaux.

Enfin, je le laissai du coup faire ses petites recherches, vu qu'il y avait quelques fichiers. Ce n'était pas non plus une liste complète des crimes secrets des Hutts mais il y avait des dizaines de relevés, de bons d'achat, de bons de livraison, de rapports de stocks, en gros que des trucs très longs et très chiants à lire. Que cherchait-il, là-dedans, au juste ? Je ne voyais pas trop ce qu'un Hutt pouvait avoir qui intéresserait un Jedi. Enfin un ancien Jedi. ... mais pas que, en fait. Enfin... Je poserais la question plus tard.

Vu qu'il fouinait, je haussai les épaules et décidai de m'entraîner un peu. Le lien... Bien bien bien. Je sortis l'Enforcer de son holster avant de retirer le chargeur, éjecter la balle chargée, et vérifier l'intérieur. Une fois assurée qu'il n'y avait rien dans le canon, je posai l'arme un peu plus loin sur la table (sans pour autant remettre la culasse en place ; la sécurité avant tout que diable). La balle éjectée avait une taille un brin démesurée : à peu près celle d'un pouce. C'était toute la magie des armes Morelliennes.

Cela fait, je me concentrai sur le flingue, tentant de l'attirer vers moi... D'abord en me focalisant sur le flingue. Il était familier et je sentais vraiment quelque chose de très caractéristique, mais ce ne fut pas suffisant à le déplacer. Se focaliser sur le lien donc... Pourquoi pas. Haussant les épaules, je pointai mes pensées et mon esprit vers la table elle-même. Elle aussi, je la connaissais bien. J'avais passé des nuits entières endormie avec les pieds dessus... Car oui, je devais l'admettre, il m'était arrivé plus d'une fois de m'endormir devant un holofilm.

Le fait était que penser au fait que je m'endormais devant les holofilms ne m'aidait pas des masses, vis-à-vis de la Force. Soupirant donc, j'observai un moment la table. Ma méthode n'était pas efficace... J'étais trop déconcentrée, j'avais trop de questions, je n'étais pas ce qu'on pourrait appeler "calme et zen". Pour m'apaiser, il fallait que je laisse retomber la pression et que je me focalise sur quelque chose de familier. Et justement, la chasse aux primes, les criminels, toutes ces choses-là étaient familières. Pas calmes, mais clairement coutumières. Je demandai donc, tentant au passage d'apaiser mon insatiable curiosité :

- Au risque d'être indiscrète, quel genre de chose peut à la fois intéresser un ancien Jedi et un apprenti Sith qui aime marcher sur des mines ? Clairement, les vieilles oeuvres d'art qui se vendent chez les pseudo-riches qui veulent faire croire qu'ils s'y connaissent en art ne me paraissent pas être votre spécialité... Encore moins celle des Siths.

Quelque chose était incohérent. Et comme toujours, ça me perturbait quelque peu. Je gardai donc l’œil sur Emhyr tout en replaçant la balle dans le chargeur, espérant qu'il trouverait le temps de me répondre au milieu de ses (fascinantes) recherches...

Spoiler:
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Les uns après les autres, les fichiers et dossiers présents sur la datacarte s'offraient à Emhyr. Il les parcourait du regard, s'attardant que légèrement sur certains, pas du tout sur d'autres. Il se fichait pas mal des données concernant un lupanar, mais trouvait en revanche fort intéressant ce qui concernait le trafic d'armes ou d'objets avec les Hutts et d'autres receleurs. Plusieurs fois, il était fait mention d'un Hutt en particulier, lequel semblait mener des affaires avec ce que le Toydarien avait appelé un « intermédiaire ». De qui pouvait-il s'agir ? Il décida de puiser toujours plus loin dans cette masse de données. Il devait découvrir quelque chose d'intéressant.

 « Trafic d'armes... encore... trafic de drogues.... d'objets de luxe... Bon sang il n'y a rien ici. Hmm, encore ce type, l'intermédiaire... »

Ainsi marmonnait-il pour lui-même au fil de ses recherches. Il sentait vaguement la présence de Konstancja non loin de lui, qui s'efforçait de réussir à utiliser la Force. Mais il n'avait pas la possibilité de l'aider, là. Il devait à tout prix trouver d'abord de quoi se satisfaire de ce labeur. Il savait que la réponse à ce qu'il cherchait se trouvait quelque part, parmi tous ces fichiers, mais c'était bien enfoui. Profondément, et de sorte à ce que se ne soit pas trouvé facilement. Il pouvait tout à fait imaginer pourquoi on prendrait de telles considérations. Il ne s'agissait visiblement pas d'un petit trafic, ou même de transactions toutes simples. Il cherchait, de surcroît, quelque chose qui avait à voir avec les esclavagistes impériaux. Car il était certain qu'il y trouverait quelque chose.

Enfin, la chance sembla lui sourire. Il put distinguer, au bout d'un moment, un petit dossier concernant une livraison d'esclaves. Lesdits privés de liberté venaient de différents endroits de la Galaxie, comme Tatooine, Fondor, Nal Hutta ou encore Coruscant. Bon sang, ces enfoirés kidnappaient des gens en plein cœur de la République et parvenaient à en faire des esclaves au sein de l'Empire. Ca ne l'étonnait pas tant que ça, mais l'idée était tout de même redoutable. Les adversaires, rivaux, voir ennemis, des Jedi et de la République étaient capables de venir en toute impunité chez eux pour ça.

Ses recherches se poursuivirent, et la chance ne le quitta pas. Ou plus exactement, il la força, cette chance, et il remonta la piste qu'il venait de trouver. Un par un, il trouva les dossiers et fichiers concernant ces livraisons, trafics, et rencontres. Un Hutt était impliqué, il faisait venir les prisonniers et les revendaient à un homme, ce fameux intermédiaire. Qui s'avéra être un homme de l'Empire, au final. De cela, Emhyr en était persuadé. Il poussa un petit soupire de satisfaction, puis s'étira en tournant le regard vers la jeune femme. Une étincelle de triomphe brillait dans ses yeux.

 « Eh bien, je suis très engagé dans la lutte contre les esclaves. Et je viens de découvrir des choses plutôt intéressantes. Dont je pourrais me servir... »

Il s'interrompit, pensant soudainement à quelque chose. Non, il pouvait aussi agir autrement. Il savait à qui il pouvait donner ça.

 « ...Ou je pourrais les refourguer à une personne très intéressée par ça aussi. Un ancien camarade à moi, bien que je ne lui ai jamais véritablement parlé. »

Il se leva, retira la datacarte et la fourra dans sa poche. Il était désormais gagné par une euphorie, légère mais tenace, tandis qu'il échafaudait tout un plan dans sa tête. Mais bien sur, il y avait la jeune femme. Il pouvait l'entraîner là-dedans, si elle le souhaitait. Mais elle souhaiterait certainement vouloir poursuivre son apprentissage, comme promis. Il le ferait. Et ce pouvait même être compatible avec son idée émergente.

 « Je dois aller voir quelqu'un. Lui donner ceci. Et je pense que j'essaierais de bosser pour lui. Du coup, si vous avez du temps à tuer... je vous propose de m'accompagner, de voir de quoi il peut s'agir, et vous me donnerez votre réponse. Ainsi, si vous souhaitez toujours m'avoir comme mentor, vous pourrez en plus le faire dans un climat un peu... particulier. Mais très intéressant, je pense. Oh, j'allais oublier. Il s'agira de bosser pour la République. »


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Il avait plutôt l'air content de ses recherches... C'était ça de gagné. Les gens ronchons n'étaient en général pas ultra enthousiastes pour apprendre des trucs, Jedi ou pas Jedi. Ce fut donc ainsi, avec cette mine plutôt satisfaite, qu'il répondit à ma question : des esclaves. Il s'intéressait au trafic d'esclaves afin de l'entraver autant que possible. Intéressant... J'avais déjà abattu pas mal d'esclavagistes par le passé, pour le compte de polices locales qui ne parvenaient pas à les attraper. Un Sith, aussi, qui avait pour tâche de "briser" certains esclaves et les conditionner. Je n'avais jamais été une grande fan de l'esclavagisme en général, de base, donc ce genre de contrats ne me gênait pas : loin de là.

Mais quand il proposa que je l'accompagne, je haussai un sourcil. Moins de deux heures auparavant il hésitait à m'apprendre quoi que ce soit au sujet de la Force, et maintenant il voulait que je le suive pour qu'on aille voir son pote ? Et manifestement, son pote de la République ? Hmh... J'étais mitigée, et ça se voyait sur mon visage. La République n'avait en soi rien de particulier contre moi mais... disons que je préférais rester loin des gouvernements, en règle générale. Si les Hutts apprenaient que j'étais un agent de la République, ma vie deviendrait misérable.

Même si les Siths l'apprenaient, d'ailleurs. En règle générale, ils savaient que j'étais peu amicale mais ils savaient aussi que j'accepterais une bonne offre de leur part. Business is business, comme on dit... Par contre, si la rumeur se mettait à courir que je travaillais pour les forces républicaines, là ça risquait de super mal se mettre pour moi. Mais d'un autre côté... Il y avait la Force. C'était une opportunité unique d'en savoir plus et de mieux comprendre ce phénomène qui m'avait entourée toute ma vie. Sans compter le fait que casser les pieds des esclavagistes était une activité que j'appréciais pas mal.

Soupirant donc longuement, je pris encore quelques secondes pour réfléchir avant de finalement répondre :

- Pourquoi pas. On verra sur place ce que ça donne... Mais si je vous aide, ou si j'aide votre ami, il faudra s'arranger pour que ça soit un contrat standard, légal en bonne et due forme. Je n'ai pas envie que la rumeur courre que je travaille gratos pour la république, sinon je vais perdre beaucoup de clients.

Récupérant la balle orpheline, je la plaçai dans le chargeur avant de remettre celui-ci dans la crosse du flingue et de mettre la sécurité. Le tout reprit sa place dans le holster avant que je ne me lève et soupire longuement avant de m'étirer de tout mon long.

- Si vous avez votre propre vaisseau, donnez-moi les infos sur l'endroit où on se retrouve. Sinon, il y a un compartiment où vous pourrez vous installer le temps du trajet. Ce n'est pas le grand luxe mais d'après le peu que je sais, les Jedi ne sont pas le genre à rechercher le luxe donc ça vous ira très bien.

Dans quoi est-ce-que je m'embarquais encore...?

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