Voyl Clawback
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Muunilinst - Harnaidan - Tour Akilonn - Sous-sol - 9:02 pm

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Au sous-sol de la Tour Akilonn, loin du parc où la fête battait présentement son plein, une silhouette se pressa dans le couloir et ouvrit la porte blindée de l'un des bureaux qu'elle renfermait. Pas de fenêtre, pas d'autres sorties... Un seul et unique couloir de haute sécurité qui donnait sur des bureaux privés. On pouvait difficilement faire plus clos comme endroit. Clawback avait pris soin de ne pas se faire voir : il n'était pas sensé être là. Même en ayant réussi à "s'absenter", il restait on ne pouvait plus vigilant. Quelques rues de là, des centaines de personnes continuaient le grand délire de la soirée de son mariage, son mariage à lui, sans se douter que le marié s'était fait la malle... pour rejoindre une soit-disant "call-girl" d'un bleu océanique. Lui-même préférait ne pas songer à cette situation abracadabrantesque, si dangereuse pour lui.

Voyl espérait de tout cœur que l'inconnue avait compris, qu'elle le suivrait, qu'elle viendrait... Il ne pouvait pas en être parfaitement sûr, mais il était prêt à prendre ce risque : il n'en pouvait plus. Trop de coïncidences, trop de questions et d'inquiétudes autour de cette mystérieuse twi'lek qui mettait tant sa conception des choses à l'épreuve. Il tourna dans la pièce pendant quelques minutes, anxieux, avant d'entendre les pas de lourds de Droomos et ceux d'une autre personne, plus légers. C'était elle... ? La voix de son garde du corps résonna, lui indiquant de continuer seule. Le silence qui suivit lui parut interminable.

Il se retourna face à la porte, le regard écarquillé, raide et pâle comme la mort. La silhouette scintillante apparut dans l'encadrement, et ses épaules s'affaissèrent d'un seul coup sous l'intense soulagement. Elle était venue. Elle avait compris...

Clawback lui fit signe d'entrer sans rien dire, laissant les battants automatiques se refermer dans le dos de la jeune femme. Derrière la façade qu'il parvenait encore à se donner, ses pensées formaient à présent un gigantesque puzzle épars dont il ne parvenait plus à reconstituer le tableau final. Si l'envie lui était venue d'oublier ce qui se jouait aujourd'hui, le poids de son costume le lui rappelait facilement. Il fit un pas vers elle, hésitant.
Que devait-il dire ?

Bizarrement, il sentait que c'était à son tour de parler. Et elle le fit, le laissant plus désemparé encore face à une situation qui dérapait complètement et qu'il n'avait, de toute manière, jamais maîtrisé.


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Elle était enfin face à lui, tremblante, se touchant le bras gauche, mais n'osant pas lever les yeux. La peur... Le stress... C'était lui qui avait demandé à la voir... Mais pourquoi ? Elle avait bien vu qu'il l'avait aperçu à la fête, elle s'était attendu à devoir négocier avec de nombreuses personnes, elle aurait pu s'estimer chanceuse, se disait-elle, s'il acceptait de la voir... Elle s'était imaginée tout ce qu'elle pourrait lui dire, lui demander... Mais face à lui, maintenant... Les mots ne venaient pas.


Elle hésitait, ne sachant quoi faire ou dire. Elle osait enfin lever la tête, regarder ce muun. Ce muun qu'elle continuait à trouver magnifique. Pourquoi ? Pourquoi continuait-elle d'espérer ? Pourquoi l'image de cet extraterrestre, dans la lumière tamisée de ce sombre endroit lui faisait penser à une porte vers le salut ? Bonheur et terreur se battaient dans son ventre, elle ne savait quoi faire, quoi dire... Aussi, elle se contentait d'un seul pas.


Un pas qui l'approcha du halo de lumière, mais elle n'osait y rentrer. Sa bouche était sèche et elle ne regardait pas le muun... Qu'espérait-elle ? Il était marié à présent... Folie que tout cela... Sombre folie.


-Voyl Clawback... Un très joli prénom monsieur... Toutes mes félicitations pour votre mariage.


Elle eut un sourire forcé qui lui arracha un gémissement au cœur. Félicitation ? Sérieusement ? Non... Elle ne voulait pas lui donner des félicitations ! Elle voulait lui dire qu'elle ressentait quelque chose pour lui, voulait savoir si cette impression de réciprocité n'avait été qu'une illusion... Ou si elle était vraiment... A...
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"Voyl Clawback... Un très joli prénom monsieur..."

Joli prénom ? Voyl battit brièvement des paupières, perplexe. Jamais personne ne lui avait sorti pareille remarque. Joli ? Son prénom ? Vraiment ? C'était... un compliment ? Il n'en revenait pas. Ses yeux ne déviaient plus de la petite silhouette luisant faiblement dans la semi-obscurité de la pièce, éclairée par les appliques aux murs et un lustre au plafond. Elle était différente... Maintenant qu'il pouvait l'observer à loisir dans la lumière du lustre, il nota qu'elle n'était pas tout à fait la même que dans le souvenir qu'il possédait de l'inconnue du Grand Tournois. En revanche, elle semblait encore plus mal à l'aise que lui, ce qui lui parut incongru. Elle le poursuivait jusqu'ici... non, à moins que ce soit lui qui se fasse des idées ? C'était probable, il avait soudain l'impression de devenir fou.

"Toutes mes félicitations pour votre mariage."

Il ouvrit la bouche mais aucun son ne daigna en sortir, à croire que les mots avaient fait grève et s'étaient barricadé au fond de sa gorge. Elle l'avait appelé "monsieur", comme pour donner plus d'ironie encore à sa phrase. Les mots poignardèrent Clawback plus sûrement qu'une vibrolame et il ferma les yeux l'espace d'un instant, accusant le coup. A mi-voix, il dit d'un ton où se perdait une note fataliste :

"Vous êtes la jeune femme de Nar Shaddaa."

Ce n'était même pas une question : il l'avait reconnue. Ses yeux n'étaient à nuls autres pareils. Et déjà, il sentait leur pouvoir terrible faire effet : il ne parvenait plus à s'en détacher. Pire qu'un champ tracteur, même un croiseur n'aurait pu s'en échapper. Pourtant, en étant objectif, on aurait pu objecter que ces yeux-là n'avaient rien de particulier... Voyl n'était pas de cet avis, néanmoins. Il déglutit lentement en silence, essayant en vain de remettre son esprit en marche, de réfléchir, tout simplement. Impossible ! La seule présence de la twi'lek brouillait tout, emmêlait ses pensées les unes aux autres. Incroyable !

"Pourquoi ?"

Voyl avait soudain cette terrifiante impression d'être victime de la persécution d'un spectre, un fantôme venu le châtier de quelque crime odieux, le poursuivant sans cesse, peut-être même jusque dans la tombe. Il avait senti tout le poids d'une accusation dans ses mots. Et dans sa voix transparaissait au final une note effrayée.

"Qui êtes-vous ? Comment... vous-êtes vous retrouvée ici ? Que me voulez-vous ?"

Il refusait de croire qu'elle ne fut qu'une vulgaire fille de joie. Cette idée, autant qu'elle le révoltait, lui renvoyait une image pitoyable de lui-même, celle d'un homme en proie à ses émotions qu'il avait trop longtemps ignorées, refoulées, et qui dès à présent avaient décidé de prendre une sanglante revanche sur cet intellect qui les méprisait tant.
Un lourd soupir lui échappa, et son visage refléta soudain toute l’ambiguïté des sentiments qui le rongeaient.

"Je vous en prie. Dites-moi la vérité. J'ai... il y a trop d'opacité autour de vous. Je ne peux pas croire que votre présence ici aujourd'hui soit le fruit du hasard. C'est statistiquement impossible. "


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-Vous êtes la jeune femme de Nar Shaddaa.

Elle inclina doucement la tête à cette affirmation, ne cherchant pas à y répondre, mais laissant la douce chaleur de son cœur se répendre doucement dans son ventre. "Il se souvient" fut la seule pensée qui traversa son esprit embué par la présence de ce muun dont elle tentait de ne pas accrocher le regard, sous peine de ne plus pouvoir jamais lui répondre.


Elle le laissa poser ses questions sans l'interrompre, elle réfléchissait. Comment lui répondre ? Comment lui expliquer ? Quand il eut finit elle se risqua à regarder son visage.


Un visage que beaucoup de ses consœurs auraient trouvé malade, moche, tiré... Pourtant elle y voyait la plus brillante des étoiles, le plus majestueux des rois, le plus beau mâle qu'elle n'a jamais vu... Elle se sentait à présent moche, ridicule et faible. Elle baissa immédiatement la tête, honteuse d'être dans la même pièce que cet personne qui l'impressionnait plus que nul autre avant.


Non ! Elle devait se ressaisir !! Elle se mordit la lèvre et leva les yeux, tremblante. Et plongea ses yeux dans le mauve des siens.


-Je... Devais vous parler... Pour vous retrouver... J'avais votre nom et votre race, pour certains amis cela suffit à retrouver n'importe qui."


Elle rebaissa la tête, ses joues se teintant de mauve, ne sachant pas quoi faire, ni quoi dire.
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Le retrouver. Lui parler. C'était... tout ? Elle avait fait tout cela juste pour lui ?

Voyl sentit le sol se dérober sous ses pieds. Un non-sens, c'était un non-sens. On ne faisait pas des pieds et des mains, on ne prenait pas tant de risque pour... pourquoi au juste ? En réalité, il redoutait la réponse. Sa gorge faisait une vrille, son estomac des nœuds, et ses cœurs un trio de batterie totalement désynchronisé. A bien y réfléchir, Clawback se demandait réellement s'il n'allait pas finir par défaillir sous cet assaut conjoint de ses émotions contradictoires, qu'il n'avait plus l'habitude de côtoyer, s'il l'avait un jour eue.

"Me retrouver ?"

Il n'essaya même pas de dissimuler sa stupeur et son incrédulité. Voyl tenta de prendre une inspiration, mais son diaphragme semblait bloqué. Il manquait d'air.

"Mais... enfin, je... vous... ce... "

Cela ne lui ressemblait pas de se laisser aller ainsi. Non, il était vraiment dans tous ses états, elle avait réussi à le faire douter de lui-même. Un véritable exploit. Les mots partaient en tous sens et il ne savait plus lesquels il était sensé utiliser. Ses mains vinrent à sa rescousse et, à court de syllabes, il finit sa phrase avec de grands gestes d'impuissance. Pourquoi ? Pourquoi, il voulait comprendre. Bon sang, c'était elle qui l'avait embrassé !

...Certes, il en avait allègrement profité. Mais tout de même, à l'origine, il n'avait rien demandé...

"Vous connaissez mon nom ? parvint-il à articuler, mais moi, devrais-je seulement connaître le vôtre ? Vous sortez de nulle part... Comme une tornade dans ma vie... Et vous... Ah. Je ne sais plus où j'en suis."

Il la fixait à présent avec une douloureuse intensité, comme si un filin d'acier reliait leurs deux regards amarrés l'un à l'autre au milieu des courants furieux de leurs émotions déchaînées.

"Ce devait être un beau jour, aujourd'hui. C'est certainement le jour le plus terrible depuis bien longtemps. "

Au final, il se demandait ce qu'il préférait le plus : se retrouver au milieu du désert sur Trandosha, ou affronter en une même journée autant d'imprévus et d'épreuves psychologiques. Le souvenir de leur baiser sur Nar Shaddaa lui revint, d'un seul coup, et il se gifla mentalement avec une telle violence qu'un instant, il cligna des yeux. Non, la twi'lek était toujours là. Plus belle que jamais...

"Dites quelque chose. Je vous en supplie. N'importe quoi. Ne me laisse plus dans l'ignorance ! Si vous avez trouvé la force de me retrouver depuis ces contrées lointaines... trouvez celle de me dire la vérité. Je ne demande que cela. "

Il avait parlé vite, très vite, avec le peu d'air dont il disposait. Ce qui lui avait donné des airs d'asthmatique à l'agonie.
Au moins espérait-il y trouver un soulagement quelconque : la tension devenait proprement insupportable et chaque nouveau silence menaçait de le détruire, telle une supernova, pour ne plus être rien que du vide, le néant, à la seconde suivante.
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-Je... Désolée pour tout.


Elle ne savait que dire d'autre. Elle était perdue et effrayée. Sa réaction, quand il s'énerva, à ses yeux, lui brisa le cœur. Elle se retenait de pleurer, mais les mots de son maître sonnaient encore à ses oreilles : "Folie, tout cela n'est que folie.". Elle le savait à présent... Ce qu'elle avait cru n'existait pas, elle avait rêvé éveillé. Des larmes manquaient de couler à foison mais elle gardait la tête baissée pour ne pas craquer. Pourtant elle lui devait une partie de la vérité.


-Je... Je...


Elle avait relevé la tête et se retrouvait à se noyer dans la magnificence violette des yeux du muun. Oh comme elle voulait de nouveau goûter au miel de ses lèvres, toucher la peau de cette perfection vivante. Mais elle n'en avait pas le droit, elle ne pouvait plus. Elle recula de quelques pas, la gorge si serrée qu'elle avait la sensation d'étouffer.Cet être qui valait mille fois plus qu'elle... Elle était saisie d'une avidité coupable, source d'une douce chaleur mais tanière d'un horrible mal. Pourquoi fallait-il qu'il se marrie ?


-Je...


Non, elle ne pouvait pas lui dire... Lui dire qu'elle ressentait un sentiment dont elle n'arrivait pas à trouver le nom ? Impossible. Une légende, voilà ce qu'était ce sentiment. Elle tremblait en regardant le sol, pris son courage à deux mains et réussit à parler.


-Je... Devais... Voulais... Je... Vous...

Un sanglot lui échappa et elle n'osa pas relever la tête. La peur et la honte la bloquèrent dans le silence. Que faire ? Que dire ? Rien... Rien... Seulement le rien. Ses entrailles bouillaient littéralement. Elle n'arrivait pas à parler, à peine pouvait-elle respirer. Elle avança doucement, perdue, sans savoir où elle marchait, elle errait dans un monde sans couleurs ni lois, sans bonheur, sans tristesse. Sans espoirs, sans désastre. Sans vie, sans mort. Rien. Le néant, le vide, l'inconnu, le désert. Un grand de sable dans une tempête de sentiments, dans une tempête de contradictions. Son cœur la brûlait autant qu'il la soulageait. Elle commençait à oublier, être aspiré par ce néant ouvert par la peur. Une effroyable solution. Pourtant elle parvient à lever la tête.


Il était à quelques pas d'elle... Quand s'était-elle approchée ? Il s'était approché ? Elle hésitait. Elle ne savait quoi faire, quoi dire. Son esprit s'embua dans le torrent des yeux du muun dont elle a avait fini par tomber... Non le mot ne venait pas... Comme si le charme ne devait revenir qu'avec une action simple.


Elle lui prit la main et la serra tendrement, suivant son intuition et elle se rapprocha encore plus, passant sur la pointe des pieds et approchant de plus en plus ses lèvres des siennes. Folie. Folie. Folie. Elle allait faire la plus grosse bêtise de son existence... Mais, elle ne savait pourquoi, aussi la plus belle chose qu'elle aurait occasion de faire.
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Après la courte délivrance que lui avait procuré ses mots, une nouvelle attente fit de nouveau monter l'angoisse. Et l'hésitation de la twi'lek le faisait osciller dangereusement entre deux extrêmes. L'envie de fuir, de détaller pour échapper à ses sentiments qui l'attaquaient violemment de toutes parts et retrouver le chemin de la raison. Et celle de se ruer vers l'avant, de se laisser aller à son désir de retrouver ce contact enivrant qui était le sien et auquel il avait eu le malheur de goûter, signant ainsi la mise au fer de sa fidélité, pour se noyer entièrement dans ce feu libérateur qui lui rongeait depuis trop longtemps les entrailles. Il allait commettre une erreur. Il avait beau le savoir, le sentir tel un animal effarouché, il ne pouvait plus bouger : quelque chose de puissant le retenait cloué sur place, droit comme un i, le souffle court et les cœurs à l'arrêt.

" Je... Devais... Voulais... Je... Vous... "

Elle lui prit la main, si doucement qu'il eut l'impression de la poser sur du coton. De nouveau, cette sensation de n'être plus qu'une statue de sel, pétrifiée. Comment faisait-elle cela ? Pourquoi ? Comment ?

Leurs souffles étaient désormais suffisamment proche pour se mélanger, leurs regards amarrés solidement, cherchant éperdument dans leur vis à vis une réponse. Ses pupilles s'agrandirent de surprise et de peur mélangées. Elle était si proche... Il tremblait, sans pouvoir rien y faire. Ils restèrent ainsi une éternité, leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre, à se dire ce que ni l'un ni l'autre ne parvenait à exprimer avec des mots. Elle... elle l'aimait. Voyl lisait son regard. Peut-être y lisait-il ce qu'il souhaitait y lire, mais...

"Vous êtes... si... belle. J'ai peine à croire que ce soit réel... "

L'amour. Ce n'était pas une légende : il existait bel et bien, et c'était son lot. Jamais de toute son existence Clawback n'aurait imaginé qu'un jour, il connaîtrait pareil schisme. Son âme était désormais fissurée en deux. Une partie emportée par l'ouragan bleu aux yeux d'or, gardée par lui. L'autre restée prisonnière d'un serment fait le jour même, qui le liait à une autre, qu'il connaissait à peine et pour qui il n'éprouvait rien. L'extase se mélangeait à la douleur, formant une cacophonie des plus singulières et qui laissait Clawback totalement désarmé.

Il ferma les yeux à moitié et se pencha vers elle avec d'infinies précautions, laissant son front entrer en contact avec le sien, ne s'arrêtant que lorsque ses lèvres ne furent plus qu'à un cheveu de la peau bleuté dont il humait le parfum délicat.

" Que je sois maudit. Vous me faites perdre la raison. Je ne sais pas qui vous êtes, mais... je ne vous laisserai pas repartir sans l'avoir su ! Je veux pouvoir mettre un nom sur ce visage qui me hante depuis tant de nuits. "

Il réalisa que cette porte, inconnue, étrangère, il l'avait toujours fui. Elle l'effrayait, et pour cause : son esprit était bien trop froid et logique pour concevoir qu'une telle chose soit seulement possible. Mais même le plus sceptique des intellects ne peut réfuter un fait. Or c'était un fait, il était amoureux. Éperdument amoureux d'une demoiselle qu'il n'avait que croisé, dont il ne connaissait pas grand chose, mais qui lui inspirait tant et tant de choses qu'il en avait le tournis. Elle était un univers à elle seule.

Sa main serra celle de la jeune femme et un sourire d'un genre nouveau naquit sur ses lèvres. Pour la première fois depuis des décennies, Voyl souriait avec son cœur et non avec ses commissures. Ce qu'il allait découvrir valait peut-être tous les trésors de la galaxie réunis, mais l'ignorait encore, pour quelques secondes.

" Laissez-moi m'égarer. Ne m'accusez pas... pas si vous ressentez ce que je ressens en ce moment même pour vous... "

Ses paroles ressemblaient presque à une supplique. Il ferma les yeux et l'attira doucement à lui.
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Le bonheur. La joie. Une explosion. Tout était détruit et reconstruit en même temps. Durant ces quelques secondes que dura le baiser, Wed'lek revit la naissance de l'univers, sa vie, sa destruction, sa mort, sa résurrection. Un cycle infini. Tout était balayé, rien n'existait à par eux et c'est en eux que tout existait. Sans eux l'univers n'aurait pas lieu d'être. En cet instant précieux voilà à quoi pensait la bleutée : Un univers magnifique, sans guerre, sans haine, composé seulement d'eux et de l'amour.


-Wed'lek.... Mon nom est Wed'lek.


Elle avait prononcé ses mots en chuchotant, la tête reposante sur l'épaule de son amant. Elle en tremblait de bonheur, de peur et de tout un flot d'émotions qui l'avaient envahie sans que rien ne puisse l'arrêter. Elle ne savait pas quoi faire, elle ne savait pas quoi dire. Elle serra doucement les mains du muun dans les siennes, effrayée par ses réactions et les conséquences des actes qu'elle venait de commettre. La gorge séche, la peur au ventre, elle releva la tête pour fixer le visage remplit de majesté du muun et parla d'une voix tremblante.


-Je... Depuis notre première rencontre... Je... N'ai pas pût m'empêcher de tout faire pour vous retrouver. Notre... premier baiser... Je... Perdue... Je... Vous ne quittiez pas mes pensées... Quand je suis arrivée ici... Votre mariage... Je... J'ai pris peur... Je... Croyais que je me faisais des illusions... Que... Rien n'était réciproque.... C'est... La première fois que je me sens ainsi...


Elle se remit sur la pointe des pieds pour embrasser encore une fois Voyl, ce qui lui fit revivre un nouveau cycle parfait, un cycle sans fin, du bonheur au malheur elle se mit à penser à ses actes. Elle venait de croquer un fruit  défendu et elle sentait le remord lui tordre le ventre, tel une bête affamée, sanguinaire. Une question s'éleva dans son esprit... qu'avaient-ils fait ? Elle laissa de douces larmes couler alors que des sanglots faisait trembler son corps et brisait sa voix. Quelle folie avaient-ils commis au nom d'une légende dont elle retrouvait enfin le nom ?


C'est par Amour qu'elle l'avait cherché. Par Amour qu'elle l'avait trouvé. Par Amour elle s'était infiltrée dans son mariage. Par Amour elle avait complètement détruit ses projets. Par Amour elle l'avait détruit. Elle s'en voulait tellement qu'elle s'effondra à genou, couvrant ses yeux de ses mains, ses sanglots coupaient sa voix.


-Je... Suis désolée... Pardon... Pardonnez-moi. Je... Je n'aurais pas dû venir.... Votre mariage... Je... Je l'ai détruit... Je... Pardon, pardon... Pardonnez moi je vous en supplie.... Je... J'ai été folle de faire ça...


Elle pleurait encore, n'osant pas lever les yeux vers la majesté qu'incarnait pour elle son amant. Mais pourquoi ?? Pourquoi avait-elle fait ça ? La folie l'avait guidée, il n'y avait pas d'autres explications. Elle venait de détruire une vie par amour et elle regrettait tellement son acte. Folie, tout n'était que folie.
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"Wed'lek."

Il répéta le nom presque silencieusement, juste pour le plaisir de pouvoir enfin la nommer. Il ressentit cet intense soulagement de celui à qui l'effort profite : enfin, il était en paix. Ils s'aimaient... et de quel amour ? Celui qui surgit de nulle part pour s'enflammer aussitôt et disparaître ? Clawback n'en savait rien, mais pour une fois, l'inconnu lui était égal. Il avait tant pensé à cet instant que rien ne lui importait plus que de le vivre pleinement. S'il avait pu, il en aurait ronronné de plaisir. Wed'lek : le nom que portait désormais son bonheur ! Voyl ne voulait pas imaginer qu'il pouvait se leurrer, et encore moins que cet idylle aurait une fin. Il vivait le présent, il vivait au présent et uniquement ainsi.

"Je suis délivré de pouvoir enfin prononcer ce nom. "

Devait-il se sentir coupable d'embraser le cœur d'une si jeune personne ? Nul doute que si leur lien était révélé, ils seraient la cible de bien des ragots. Mais Voyl n'en avait cure à cet instant. Par sa jeunesse et sa candeur, elle effaçait le temps d'un revers de manche. A cet instant, il était un jeune ingénieur encore ignorant de la galaxie, naïf et impétueux, fier et arrogant. Et il aimait une jeune twi'lek à la peau bleue comme un ciel d'été. L'amour rend aveugle, dit-on, il permet pourtant de voir ce qui ne peut être vu.

"Je... Depuis notre première rencontre... Je... N'ai pas pût m'empêcher de tout faire pour vous retrouver. Notre... premier baiser... Je... Perdue... Je... Vous ne quittiez pas mes pensées... Quand je suis arrivée ici... Votre mariage... Je... J'ai pris peur... Je... Croyais que je me faisais des illusions... Que... Rien n'était réciproque.... C'est... La première fois que je me sens ainsi..."

Les tremblements de sa voix, débordante de sentiments confus, auraient pu donner une piètre image d'elle aux yeux railleurs d'étrangers, mais pour Voyl, ce n'était qu'une incitation de plus à voler à son secours, à s'approcher dangereusement de la flamme tentatrice qu'elle représentait. Malgré l'intense attirance qu'il pouvait ressentir, il n'osait pas briser la retenue que lui imposait la bienséance. Il hésitait, balançait indéfiniment sans pouvoir se décider à la prendre dans ses bras comme il le désirait tant.

"Vous n'avez plus aucune raison d'avoir peur. Je...

Les lèvres irisées touchèrent de nouveau les siennes, le réduisant au silence avec une efficacité parfaite. Il tressaillit, ses cœurs échappant un instant à son contrôle et jouant contre ses côtes une batterie digne d'un corps d'armée.

"Je... Suis désolée... Pardon... Pardonnez-moi. Je... Je n'aurais pas dû venir.... Votre mariage... Je... Je l'ai détruit... Je... Pardon, pardon... Pardonnez moi je vous en supplie.... Je... J'ai été folle de faire ça...

-Mais enfin...!"

Il la vit s'effondrer devant lui avec stupeur. Que faisait-elle ? Le feu lui monta soudain aux joues et il ne dut sa tenue qu'à son sang-froid. C'était si gênant... Il se baissa avec difficulté, son costume et ses atours réduisant encore sa souplesse déjà si peu développée. Si seulement il avait eu un mouchoir à lui proposer. En désespoir de cause, il passa une main douce et légère sur le contour de son visage pour ramener délicatement son regard éploré vers lui, en séchant bien à propos une larme qui roulait sur la joue bleuté.

"Ne pleurez pas. Vous n'avez rien fait qui me porte préjudice. Vous n'êtes coupable de rien. "

Mais pourquoi s'était-il marié au juste ? Voyl eut un hoquet de douleur : pourquoi n'était-ce pas Wed'lek qui portait aujourd'hui une robe étincelante et l'anneau symbolique d'un lien voulu éternel ? L'ironie était d'une cruauté insoutenable.

"Je vous aime, Wed'lek. Je n'aime que vous. Le reste n'est rien..."

Voyl ferma les yeux et se lova contre elle, ivre de la joie brûlante que lui procuraient ces simples mots prononcés avec ferveur. C'était certainement présomptueux de prétendre connaître le sens de telles paroles après seulement quelques minutes passés ensemble. Cependant, ils en étaient venus à penser se connaître depuis toujours, alors qu'en réalité, il leur restait tout à découvrir.

"Croyez-moi. Vous êtes ce qui m'est arrivé de mieux depuis... toujours."

Sa main glissa de son menton et il lui offrit le plus radieux sourire qu'il ne soit jamais parvenu à produire, donnant à son visage une toute autre allure que celle du corbeau sinistre que tous connaissaient depuis si longtemps.
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La bleutée tressaillit quand le muun lui releva le visage. Elle appréciait la douceur de sa peau alors qu'il lui passait un doigt sur la joue. Elle se sentit défaillir mais parvient à tenir face à son regard. Et quel regard. Deux diamant d'un violet brillant, lueur de l'espoir dans l'avenir qui semblait si sombre pour Wed'lek. Océan magnifique, dans lequel elle se noyait en sécurité. Protection divine contre tous les tracas.Mais derrière cette douceur miel et ces parfums de bonheur, le monstre de l'avenir lui serrait le ventre, comment lui dire ? Pourrait-elle être honnête ? Non... Jamais elle ne pourrait lui dire... Jamais elle n'oserait lui avouer qu'elle vit dans un monde bien trop différent du sien ! Même si différent n'était qu'un sombre euphémisme... Oui, il lui fallait regarder la vérité en face : Seul un de leurs deux mondes pourra survivre et c'est un destin tragique qu'il fallait accepter ou fuir. Fuir oui... Mais il refuserait de tout quitter pour elle, tout comme elle se refusait de le faire. Ils n'avaient nul part où fuir, nul part où se retrouver... L'impasse lui paraissait immense et impossible à surmonter. Elle allait lui dire que rien n'était possible... Et il parla.Et ses paroles furent des lances acérées qui transpercèrent les doutes et les peurs de la Twi'lek. Toutes ses craintes disparurent telle neige au soleil. 

Elle était aimée. Quelqu'un était tombé amoureux d'elle. Leurs sentiments étaient réciproques. Tout fut balayé une nouvelle fois quand il se mit à sourire. Tout... Tout... Elle eut un sanglot accompagné elle aussi d'un éclat de joie et elle l'embrassa à nouveau. Aimer. Aimer. Un mot si simple, si doux, si protecteur. Elle coupa le contact avec regret, le regardant en laissant les larmes de joie couler.



-Je vous aime aussi Voyl Clawback. Je vous aime comme jamais je n'ai aimé et comme jamais je n'aimerais. Vous êtes plus que la plus belle chose qui me soit arrivée... Vous êtes la personne que je cherchais depuis longtemps. Je vous aime, je vous adore... Jamais je ne me lasserais de le dire... J'aimerais tellement pouvoir rester à vos côtés à tout jamais...


Elle s'interdit de finir sa phrase. Non, elle devait profiter de l'instant présent. Aimer tant qu'elle le pouvait encore. Aimer avant de devoir retourner tuer. Aimer à en oublier ses soucis. Aimer à disparaître dans les bras de l'amour. Elle se réfugia dans ses bras, respirant son parfum qui lui donnait l'illusion de vivre dans une galaxie en paix. Oui, dans ses bras elle se sentait, loin de la guerre, loin des problèmes, loin de tout... Seulement eux... Eux et leur amour.


-Serrez-moi dans vos bras... Promettez-moi de ne jamais me lâcher ! J'ai peur Voyl, peur de l'avenir... Nous ne sommes sûrement que des fous... Mais je vous aime trop... Mon aimé, Roi de mon cœur, Empereur de mon âme. Ma vie est votre depuis que je vous ai vu et a jamais. Je ne peux vous promettre du bonheur, je ne peux vous promettre de la joie, je ne peux vous offrir ma présence à chaque instants... Mais Je vous offre mon amour et mes espoir, mon avenir et mes biens. Je vous aime, Voyl Clawback et ne laissez jamais personne vous faire douter de mes mots.


Le silence, le bonheur, leur promiscuité... Ils s'aimaient et pour l'instant, la galaxie les laissèrent en paix. Wed'lek aurait voulu que cet instant dure à jamais, figé dans le temps et l'espace. Inaccessible, impénétrable bulle de leur amour.
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Après l'attente, l'anxiété et la fébrilité... le soulagement. L'impression d'entrer dans une torpeur douce et câline. Elle l'aimait. Voyl se répéta cette phrase in peto, et se sentait tout à la fois infiniment heureux et complètement déboussolé. Elle l'embrassa à nouveau, et leur baiser fut bien moins timide que le premier. Voyl resserra ses bras autour d'elle et laissa la passion embraser leur étreinte. C'était inconnu, presque effrayant de violence et de vitesse, mais tellement grisant... Ils s'agrippaient l'un à l'autre avec l'énergie du désespoir, comme si l'on avait voulu les séparer de force. Mais ils étaient seuls, seulement soumis à leurs propres démons et angoisses.

" Je vous aime aussi Voyl Clawback. Je vous aime comme jamais je n'ai aimé et comme jamais je n'aimerais. Vous êtes plus que la plus belle chose qui me soit arrivée... Vous êtes la personne que je cherchais depuis longtemps. Je vous aime, je vous adore... Jamais je ne me lasserais de le dire... J'aimerais tellement pouvoir rester à vos côtés à tout jamais...

Il ne sut trop que répondre. Les mots avaient eu du mal à sortir, mais désormais, rien ne semblait plus pouvoir les tarir. Il y avait décidément trop à dire, et si peu de temps...

"Je le désire tout autant que vous...

Sa tête ne savait plus trop si elle devait pleurer ou rire, hurler ou soupirer d'aise, c'était tout à la fois. Pas étonnant qu'il ne soit plus lui-même : son esprit avait dû imploser depuis plusieurs minutes déjà. Il était mort et ne le savait pas encore... Mourir d'amour était possible, donc. Il écoutait chacun de ses mots avec une attention démente, buvait ses paroles et la dévorait des yeux. Amoureux ? Si peu...

"Serrez-moi dans vos bras... Promettez-moi de ne jamais me lâcher !

-Jamais, non. Je m'accrocherai à vous comme le lierre à un chêne. "

Sa réplique le fit sourire, murmurée contre son oreille sur le ton de la confidence. Il la laissa se lover contre lui et l'entoura d'un mouvement protecteur. Il caressa doucement sa tête, ses doigts se couvrant un peu du maquillage dont la twi'lek avait usé pour dissimuler ses tatouages et ses cicatrices. Emporté dans son élan sentimental, Clawback ne s'en rendit pas compte.

"J'ai peur Voyl, peur de l'avenir... Nous ne sommes sûrement que des fous... Mais je vous aime trop... Mon aimé, Roi de mon cœur, Empereur de mon âme. Ma vie est votre depuis que je vous ai vu et à jamais. Je ne peux vous promettre du bonheur, je ne peux vous promettre de la joie, je ne peux vous offrir ma présence à chaque instants... Mais Je vous offre mon amour et mes espoir, mon avenir et mes biens. Je vous aime, Voyl Clawback et ne laissez jamais personne vous faire douter de mes mots. "

Empereur de mon âme. Qui pouvait se venter d'avoir un jour ouï pareil titre ? Voyl sentit son souffle accélérer une nouvelle fois malgré lui. C'était tellement embarrassant. Il ne méritait pas tant d'éloges... Qu'avait-il fait pour les mériter ? S'enfuir en la laissant seule à son sort et se marier avec une autre. La vérité, la sienne, était bien moins belle que celles des holofilms. Pour autant, Voyl sentit aussi une immense fierté l'envahir comme un air trop riche en oxygène : l'euphorie. Elle l'avait choisi, lui et aucun autre.

"Si je règne sur votre cœur, laissez-moi profiter de ce règne, déesse azurée aux yeux de vermeil. Laissez le futur à d'autres, seul le présent mérite notre attention. Je suis à vous, le reste n'a plus aucune sorte d'importance ! Votre bonheur, mon seul désir, mon obsession...Un simple sourire de votre part. Oui. C'est une étoile qui naît à chacun de vos sourires... "

Il avait beau savoir qu'il leur faudrait bientôt se quitter, il ne pouvait pas se résoudre à la renvoyer. Pas si vite, pas maintenant qu'ils étaient enlacés si passionnément. Il laissa le nœud de ses bras glisser dans le dos de Wed'lek et chercha ses lèvres. Et lorsqu'il les trouva, ne les lâcha plus.

"Nous sommes fous ? Et après ? Ne dit-on pas qu'il faut "aimer à la folie" ? C'est pourtant la seule chose qui me fasse envie en cet instant... Être fou de vous. "
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Laisser le futur à d'autre... Abandonner l'espoir pour profiter d'une source de tant de mal... N'est-ce pas une des formes du côté obscur ? Se nourrir des émotions, les laisser enfler pour devenir plus fort. L'académie laissait les Apprentis nourrir des passions entre eux, une bonne manière de leur enseigner qu'une force puisse être une faiblesse.


Car, peut importe comment Wed'lek voyait la situation : elle avait désormais un point faible non-négligeable... Arriverait-elle à choisir entre ses obligations et son cœur ? Elle tremblait... Noyée dans ses yeux magnifiques. Elle savait qu'elle devrait un jour, faire des choix... Mais... Mais... Ces yeux d'un violet si magique... Aspirant l'âme de la bleutée dans un océan de douceur.


-Je... Je...


Une hésitation profonde... Elle n'avait pas peur du futur... Mais des conséquences du passé... Son passé, ses actions... Tout ce qu'elle devrait un jour payer.


-Et je suis folle de vous. Lumière divine dans les ténèbres de ma vie... Puisez-vous briller à jamais.


Ses caresses se firent plus attentionnées, plus douces et lentes... Mais plus sensuelles. Elle avait dit qu'elle l'aimait, il lui avait répondu. Le ruban de leur union était scellé, il ne restait plus qu'à le consumer. Ce ruban et leurs corps, dans un brasier ardent et sans fin. Elle l'attira doucement à lui, l'embrassant sur les joues, la bouche et le cou. Elle le pressait, elle le voulait. Mais le temps leur manquait tellement.


-Juste ce moment... Juste pour cet instant. Aimez-moi Voyl Clawback... Aimez-moi jusqu'au bout de cet instant divin. Simple coupure dans le temps, isolement du reste de la galaxie. Loin de la guerre, loin de tout, juste nous... Je vous aime comme jamais je n'ai aimé personne. Laissons, comme vous dites, les conséquences de nos actes loin du monde, de notre monde. Je vous aime, je vous adore... Vous détenez ma vie, mon corps, mon esprit, mes rêves et mes espoirs... Aimez-moi... Je vous en supplie.


Elle laissa échapper des larmes... Larmes de tristesse, de joie, de bonheur... Peut-être tout à la fois. La perdition, se perdre dans des bras amis, des bras amants. Bonheur, douceur, frayeur... Doute... Elle n'avait aucune expérience, elle ne connaissait rien de l'amour. De ses actes, de ses préparations... Ce sentiment dont elle ignorait tout... Elle se jura intérieurement de tout apprendre. Le satisfaire, tout faire pour lui plaire... Lui rendre cet amour qu'elle s'estimait non-méritante.

Elle recula lentement, l'arrière de ses genoux heurtant en douceur la seule table de la pièce. Son souffle se fit plus rapide alors qu'elle s'étendait dessus, tirant lentement le muun vers elle. Ses mains parcouraient le torse de son amant, bloquées par les vêtements. Et les tremblements recommencèrent. Cette peur, ce manque d'expérience... Non... Tout cela allait bien trop vite d'un coup... La bleutée paniqua soudainement. Arrêtant ses baisers elle posa les deux mains à plat sur le torse de l'élu de son cœur. Elle le bloquait... Elle avait peur... Peur et tellement besoin de protection.

-Je... Je... N'ai pas... d'expérience... dans... ce....

Elle n'osait pas finir sa phrase... Par honte ? Par peur de se faire rejeter ? Un peu des deux certainement... La panique, l’embrassement. Tout... Elle était en train de tout quitter pour ce muun... et elle avait peur... Extrêmement peur.
Voyl Clawback
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Depuis combien de temps étaient-ils dans cette pièce ? Une demi-heure ? Plusieurs heures ? Clawback n'avait plus aucune notion du temps, et chose plus étrange encore, il s'en moquait éperdument. Plus rien ne comptait que Wed'lek. Wed'lek et ses mains de coton, Wed'lek et ses yeux d'or. Elle, elle, toujours et rien qu'elle. La twi'lek était devenue une véritable obsession, presque malsaine.

« Je...Je... »

La voix tremblante lui parvint au travers d'un prisme étrange. Voyl se sentait en apesanteur, étourdi, flottant entre deux mondes. Le regard dans le vague, il ressentait encore la douceur des lèvres mauves sur les siennes, alors même qu'elles les avaient quitté depuis plusieurs secondes.

« Et je suis folle de vous. Lumière divine dans les ténèbres de ma vie... Puisez-vous briller à jamais. »

Elle se mit à balader ses mains aux doigts légers sur son visage... puis elle leur substitua ses lèvres, pour son plus grand plaisir. L'impression de se faire dévorer vivant lui traversa l'esprit et l'amusa. Il passa une main sous ses lekkus, sur sa nuque fragile, et descendit le long de son échine, la caressant à son tour au travers de l'étoffe légère de sa robe pailletée. Les petits strass en relief glissaient facilement sous ses doigts, lui donnant l'impression d'un banc de sable doux, jusqu'à... Jusqu'à ce que sa main rencontre le rebord de la robe, où elle se figea.

« Juste ce moment... Juste pour cet instant. Aimez-moi Voyl Clawback... Aimez-moi jusqu'au bout de cet instant divin. Simple coupure dans le temps, isolement du reste de la galaxie. Loin de la guerre, loin de tout, juste nous... Je vous aime comme jamais je n'ai aimé personne. Laissons, comme vous dites, les conséquences de nos actes loin du monde, de notre monde. Je vous aime, je vous adore... Vous détenez ma vie, mon corps, mon esprit, mes rêves et mes espoirs... Aimez-moi... Je vous en supplie. »

Voyl réalisa qu'il avait cessé de respirer tout le long de cette tirade d'un autre monde, complètement absorbé par le regard à la fois douloureux et enchanteur de sa belle. Elle pleurait, et ses larmes l'alarmait autant qu'elles le séduisaient. De petits diamants sur sa peau de saphir. Son souffle se libéra dans la souffrance, lui arrachant un soupir sonore alors que la twi'lek tirait doucement sur les pans de sa veste pour l'amener contre elle. Il suivit le mouvement, ne réalisant que trop tard la finalité de cette invitation. Lorsqu'il se sentit basculer en avant, Voyl se retint de justesse contre le bureau, ses pupilles s'arrondissant de surprise. Mais la jeune twi'lek n'en resta pas là.

« Je... Je... N'ai pas... d'expérience... dans... ce.... »

Elle n'avait... Elle était...? Voyl tiqua. Un instant, il posa une main sur la surface lisse du bureau et revint brusquement à la réalité : qu'était-il en train de faire, au juste ?! Une onde glacée lui parcourut l'échine. La jeunesse de Wed'lek lui renvoya soudain sa propre image, celle qu'il était parvenue à oublier dans ses bras : celle d'un vieux célibataire endurci, durci tout court, aigri et névrosé. « Je vous en supplie. » Elle l'aimait à ce point ? La peur de la jeune femme trouva un écho dans sa propre angoisse. Il n'avait pas le droit. Ce tabou l'écrasait désormais avec une puissance qu'il n'avait alors pas soupçonné. Bon sang, elle était si jeune... Une petite main vint se poser contre sa poitrine qui se soulevait avec peine. Elle l'attirait à elle pour mieux le repousser ? Voyl hurla intérieurement. C'était déjà si compliqué... Pourquoi le mettait-elle ainsi à l'épreuve ? Elle voulait le tester ? Savoir jusqu'où il était prêt à aller pour elle ?

"Il est... peut-être...un peu t..."

Son murmure, rendu rauque par l'émotion, s'étrangla de lui-même tant il le regretta la seconde d'après. Il ne voulait pas la perdre. S'il la désirait ? Hypocrite qu'il aurait été de penser seulement le contraire ! Trop longtemps, il s'était cru pur esprit échappant à ses pulsions les plus intimes. La vérité lui éclatait aux yeux avec violence et n'en finissait pas de le réduire en miettes. Ses deux mains de part et d'autre de sa taille, posées sur l'angle du bois laqué, s'y agrippaient de plus en plus fort tandis qu'il mourait d'envie de les resserrer autour de ce corps bleu habillé d'argent, étincelant comme un joyau taillé sous les lumières du lustre. Ils échangèrent un long regard empreint de doutes et d'appréhension, trop conscient, chacun à leur manière, des conséquences irrémédiables et terribles du choix qu'ils faisaient en cet instant. Mais au final, et Clawback l'avait su dès qu'il l'avait vu entrer... Le feu qui les devorraient était le plus fort. Il eut raison de tous ses scrupules, et peut-être même d'une bonne part de sa prudence naturelle. Aurait-il deux fois la chance d'aimer dans sa vie ? D'aimer véritablement, de cette manière si désintéressée et authentique ? Sa vie qui était déjà fort bien entamée et si morne... Non, Voyl n'y croyait pas. Alors il vendit son âme, pour la première et dernière fois. Pour des yeux d'or fondu et des lèvres de lapis-lazuli. Il la sentit se crisper de peur alors qu'il se pressait contre elle, penché en avant. Ses entrailles avaient la consistance du plomb et une chaleur infernale circulait dans ses veines.

"Vous n'avez rien à craindre, finit-il par lui murmurer après un trop long silence, jamais je ne vous jugerai. Je ne souhaites... que vous voir heureuse. Si c'est ce que vous souhaitez... Je vous apprendrais... "

« Pourquoi moi, Wed'lek ? » ses lèvres restèrent entrouvertes et les mots ne franchirent jamais le seuil de sa gorge. Ses mains glissèrent le long de sa silhouette gracile, enflammant son esprit de ses seules formes aériennes. Wed'lek, beauté exotique, si différente de toutes celles qu'il n'avait jamais fréquenté que de loin... Sauvage, avec cette touche de félinité féminine si particulière... Délicieusement dangereuse.

Son visage glissa dans son cou, y trouvant une forme quasi-complémentaire. Il y déposa un baiser léger, puis deux, puis trois. Jusque sur la peau très fine de la jugulaire. Il lâcha enfin le rebord du bois pour revenir vers la robe d'argent. Avec mille précaution, il releva le vêtement et laissa ses paumes épouser les courbes qui s'y dissimulaient, fermant les yeux pour ne se concentrer que sur cette simple sensation de peau contre peau, inhabituelle et terriblement engageante. Quelques souvenirs, poussiéreux, lui revinrent, et les nœuds de son estomac se détendirent tandis que leurs deux visages étaient réunis de nouveau. Leur timide ballet continua, crescendo, alors que leurs tabous tombaient lentement autour d'eux, comme pour deux adolescents ignorants. Voyl prit l'une des mains de la twi'lek et déposa un baiser au creux de sa paume ouverte. Puis, relâchant sa prise, il remonta vers son cou, zone très convoitée et visiblement fort sensible. Il la laissa s'attaquer à son costume bien trop serré même pour le squelette qu'il était, se vengeant à son tour sur sa tenue légère de femme-objet, un statut qu'elle ne méritait absolument pas. Il la prit enfin dans ses bras comme il en avait tant rêvé au plus noir de son sommeil, fit durer sa mascarade en lui volant quelques baisers entre deux caresses appuyées. Jusqu'à ce point de non retour, une note si aiguë qu'elle en était presque douloureuse, où il parvint à peine à lui susurrer, passionnément :

"Je n'aurais jamais osé rêver cet instant dans vos bras. "

Il l'embrassa avec fièvre, pour se donner le courage de vaincre ce tremblement quasi maladif qui le paralysait au seuil de ses désirs les plus secrets. Désormais, le mariage était loin, sa famille était loin. Il n'était même pas chez lui. Il était ailleurs, très très loin d'ici. Peut-être même bien au commencement de l'univers, à bien y réfléchir.


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-Moi non plus, amour de ma vie, mon âme jumelle...


Elle l'embrassait à s'en noyer. Rester avec lui, rester dans ses bras. Extase. Danger. Interdit franchi. Peur. Bonheur. Stress. Boucle infinie de bonheur et de frayeur. Il était doux et gentil. Découverte d'un nouveau corps, de nouveaux endroits merveilleux. Mouvements furtifs et silencieux. La joie, le bonheur, la fin du monde et le recommencement. Cela dura, dura, dura... Quand ce fut fini Wed'lek se redressa.


Vous voyez ce son de Windows quand vous plantez votre ordi ? Ah, vous avez un mac... Et bien si ce son avait un visage, celui de Wed'lek serait la parfaite illustration. Cerveau introuvable, veuillez réessayer ult... Mais le voici de retour, merci !


Elle se tourna vers le muun qui hante son cœur et son âme. Il semblait inquiet pour elle. Elle s'approcha de lui avant de l'embrasser avec tendresse, ses mains passant sur son visage rongé par l'inquiétude. Elle décrocha son plus beau sourire. Un sourire sincère et débordant d'une telle joie qu'elle se demandait comment son corps fait pour ne pas exploser. Elle se pencha lentement avant de murmurer à son oreille.


- J'ai adoré, Empereur de mon âme, Lumière de ma vie. Vous étiez parfait, divin. Merci, merci... Mon amour.


Elle déposa un tendre baiser chaste sur le cou du munn avant de se rasseoir. Elle était nue et se tenait près de la source de lumière de pièce. Elle ne savait pas quoi faire maintenant... Lui parler et lui dire la vérité ? Non... Elle allait devoir lui mentir, pour son bien à lui et pour le sien aussi. Elle sentait sa gorge se serrer. Elle risquait de ne jamais le revoir mais elle voulait qu'il sache qu'elle ne l’oublierait jamais. Prenant son courage à deux mains elle se tourna vers lui avant de saisir une de ses mains et d'y déposer un baiser tendre.


-Mon amour... Je... Je suis navrée... J'aimerais tant rester à vos côtés. Mais... Je dois vous quitter. Je ne sais pas quand on se reverra. Je... J'ai choisi une voie tortueuse. Mais je vous promets, sur mon âme et ma vie, que je vous reverrais. Je vous reverrais mon amour et c'est une promesse sincère. Nous nous reverrons, mon amour...
Elle l'embrassa de nouveau, avant de se détacher de lui, des larmes coulant doucement de ses yeux. Non, elle ne devait pas pleurer ! Elle n'en avait pas le droit, elle ne voulait pas gâcher ces retrouvailles, cet amour naissant, ce moment parfait dans une vie si pâle et froide. Elle commença à se rhabiller avant de s'arrêter et de noter sur un bout de papier, une idée qui venait de lui traverser l'esprit. Une fois finie, elle s'assit sur le bureau, tenant le papier et elle le tendit à la perfection qui se tenait face à elle.
-Je vous contacterais sous le nom de la société Hylfo'Transport. Le montant du prêt indiquera dans l'ordre le jour, le mois et l'heure. Le nom sous lequel je me présenterais sera le nom du lieu. Quant à la planète, tracer l'appel, prenez la planète sur laquelle j'ai passé l'appel et tirez un trait jusqu'à la capitale républicaine. La première planète sur laquelle vous tomberez sera la planète convenue...Désolé d'être aussi compliquée... Mais... Je dois surveiller mes arrières... Me comprenez-vous ?
Elle devait l'effrayer et se détestait pour cela... Mais... Elle devait le faire. Pour le protéger et la protéger elle. Si seulement il pouvait comprendre... Elle espérait tant qu'il comprenne.
Voyl Clawback
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Voyl perdit pied, totalement, plongeant à corps perdu dans un monde qu'il avait pourtant l'intime impression d'avoir toujours connu sans réellement s'en rendre compte. L'amour faisait partie de l'ensemble des choses dites "non-rationnelles", qui donc, par définition, étaient comptées comme hors de son domaine de compétence. Mais on venait de lui faire une petite démonstration d'un théorème qu'il avait jusque-là ignoré : l'amour se fiche pas mal de l'opinion des gens, de leur volonté ou même de leurs préjugés. Il tombe du ciel et fait plus de dégâts en quelques minutes qu'une bombe protonique. D'ailleurs, Voyl doutait de s'en remettre un jour. Il se sentait trop éloigné de sa personnalité normale pour penser la réintégrer d'ici quelques secondes.

Ce qui n'avait été au départ qu'un baiser chaste et inoffensif en apparence s'était mué en étreintes passionnées, où Clawback avait enfin accepter de se livrer sans détour, sans rien cacher de ses sentiments envers son improbable amante. Une épreuve pour lui, mais de laquelle il ne regrettait rien, chose encore plus rare. Tandis qu'il la serrait contre lui pour lui dire combien elle comptait désormais dans son univers, il comprenait finalement pourquoi, derrière la somme considérable d'insanités colportées sur le sujet, l'amour n'avait rien de facile ou même d'enfantin. Prononcer le moindre mot avec ce poids sur la poitrine relevait d'un effort athlétique, dont il ne se serait jamais cru capable. L'amour était certainement le concept le plus complexe et le plus improbable qu'il ait rencontré dans son existence. Peut-être était-ce la raison pour laquelle il lui avait fallu tant d'années avant de le croiser.

" J'ai adoré, Empereur de mon âme, Lumière de ma vie. Vous étiez parfait, divin. Merci, merci... Mon amour. "

Voyl sourit, béat. Il n'était plus tout à fait lui-même, transporté par cette douce présence. Sans doute se serait-il trouvé parfaitement ridicule une demi-heure plus tôt, mais désormais, il s'en moquait. S'il pouvait seulement emporter un peu de ce parfum avec lui. Il n'en demanderai pas plus. Cette soirée était déjà allée si loin... Encore embué dans les limbes brumeuses de ses sentiments, il ne prenait pas encore vraiment la mesure de toute la scène. Wed'lek avait les mêmes propriétés sur lui qu'un aimant sur la limaille de fer. Un véritable champ tracteur ! Clawback ne voulait même pas se demander comment elle s'y prenait. Mais elle devait être très douée ! Ou alors il était un piètre obstacle à son talent, ce qui était probable.

" Merci... ? Mais s'il n'y a qu'une divinité à remercier, c'est vous, ma douce déesse azurée... Il n'existe rien de plus parfait que vous ! "

Le plus surprenant était qu'il pensait exactement ce qu'il disait. Elle était parfaite ! Absolument parfaite ! Il aurait pu rester là, comme un imbécile, à la regarder indéfiniment, et il n'aurait rien trouver à redire. Voilà donc ce que signifie être fou d'amour, songea-t-il avec un certain amusement, on devient littéralement timbré. Une découverte étonnante et pas si désagréable qu'il ne l'avait imaginé jusqu'alors. Si Clawback avait été dans son état normal, peut-être aurait-il pensé aux conséquences de tout ça. Sauf qu'il n'y songeait pas du tout. C'était fait, et rien ne pourrait les faire revenir en arrière.

Tous les regrets de la galaxie n'y changerait rien. Pourquoi devrait-il en avoir d'ailleurs ? Il aimait Wed'lek, il ne pouvait plus se le nier, ni le nier tout court. Et tous ces humanoïdes qui clamaient qu'il n'y avait rien de plus beau et de plus légitime qu'un amour vrai ! Clawback se rassurait donc en pensant qu'effectivement, ils en avaient parfaitement le droit. Du moment que tout ça restait secret, bien entendu.

Il la sentit le repousser, sans brutalité, mais avec suffisamment de détermination pour que son état quasi hypnotique prenne fin. Voyl resta quelques secondes sans pouvoir reconnecter son esprit, vide de toute émotion ou pensée. Un état extrêmement perturbant. Quoi, c'était déjà fini ?

" Mon amour... Je... Je suis navrée... J'aimerais tant rester à vos côtés. Mais... Je dois vous quitter. Je ne sais pas quand on se reverra. Je... J'ai choisi une voie tortueuse. Mais je vous promets, sur mon âme et ma vie, que je vous reverrais. Je vous reverrais mon amour et c'est une promesse sincère. Nous nous reverrons, mon amour... "

Tout s'effondra. Avait-il rêvé l'extase qu'il pensait avoir vécu ? Il secoua légèrement la tête pour tenter de remettre de l'ordre dans le capharnaüm qu'elle avait provoqué dans son cerveau. Il la laissa se rhabiller, mettant un temps infini à se convaincre qu'il lui fallait faire de même. Quelque chose clochait, il n'arrivait plus à penser de manière cohérente. Une grande frustration naquit, suivit d'une intense tristesse. Comme si chaque expérience heureuse était vouée à être suivie par un moment de détresse d'égale puissance. C'était à hurler de rage.

" Je vous contacterais sous le nom de la société Hylfo'Transport. Le montant du prêt indiquera dans l'ordre le jour, le mois et l'heure. Le nom sous lequel je me présenterais sera le nom du lieu. Quant à la planète, tracer l'appel, prenez la planète sur laquelle j'ai passé l'appel et tirez un trait jusqu'à la capitale républicaine. La première planète sur laquelle vous tomberez sera la planète convenue...Désolé d'être aussi compliquée... Mais... Je dois surveiller mes arrières... Me comprenez-vous ? "

Il eut une seconde de flottement. C'était lui, maintenant, qui était le plus lent d'esprit des deux ?

" Bien sûr que je vous comprends... ! Enfin, si nous donnons le même sens à ce mot. Vous n'avez rien à craindre. Je suis assez réputé pour ma prudence."

Il s'essaya à un sourire. Ses cœurs se mettaient à saigner à l'idée qu'il ne la reverrait peut-être jamais. Une foule de questions se bousculaient dans sa tête, mais il savait qu'il ne pourrait guère en poser qu'une ou deux. C'était fini, le sablier arrivait à sa fin. Et quand il arriva à la porte, qu'il la lui ouvrit pour la regarder partir, il ne parvint même pas à ouvrir la bouche. Il resta donc avec ses valises de question sur le seuil, repassant en boucle ses dernières paroles, les gravant en lettres d'or au fond du disque dur qui lui tenait lieu de mémoire. Le pur bonheur que Voyl venait de découvrir laissait derrière lui une saveur bizarrement amère. Tout était allé beaucoup trop vite, et leur rencontre gardait une fois encore un goût de trop peu. Quand pourrait-il la voir sans avoir rien à craindre ? Le pourrait-il seulement ?

Clawback avait rarement douté dans sa vie, et aujourd'hui était une de ces rares fois.

--

Lorsqu'il regagna le parc où la fête battait encore son plein, Voyl avait l'esprit ailleurs. Tellement ailleurs qu'il manqua de rentrer dans le premier serveur qui croisa sa route. De méchante humeur, sans raison apparente, il l'insulta copieusement dans sa langue, avant de bifurquer au hasard des haies, pour tenter de regagner les esplanades où se déroulait encore la fête. Shiney se précipita à sa rencontre, quittant le petit comité - visiblement déjà bien arrosé - qui lui tenait lieu de compagnie jusque-là.

"Voyl ! Vous voilà ! Mais où étiez-vous passé ! On vous cherche partout ! "

Clawback opina du chef d'un air absent. Il s'était absenté bien plus longtemps que prévu... Cela finissait par faire tache. Il prit un air préoccupé et écarta les bras comme si, en réalité, l'inquiétude de son épouse était exagérée.

"J'étais simplement allé faire un tour dans le parc. Besoin d'air. Tout ce monde... fatiguant. "

Shiney ne cacha pas son étonnement.

" J'en ai pourtant fait le tour trois fois ! "

Un peu mal à l'aise, le muun hocha la tête et la dépassa, pour revenir vers les lieux, encore bondés, où le gratin harnaidani se saoulait allègrement en toute insouciance.

" Eh bien j'imagine que vous m'êtes passée trois fois devant sans me voir... "

La réponse était loin d'être satisfaisante et il le savait. Shiney n'était pas idiote. Mais elle ne chercha pas à aller plus loin. Voyl devait lui paraître suffisamment énervé pour qu'elle juge contre-productif de le questionner davantage. C'est alors qu'en se passant la main sur la joue, Clawback s'aperçut avec horreur qu'une substance bleuté lui était resté collé à la peau. On aurait dit une sorte de pommade... ou du maquillage. Il s'empressa de se frotter pour faire disparaître cette preuve étrange. Dans l'air flottait encore un discret parfum féminin. Un parfum que Clawback ne pourrait plus jamais oublier.

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