Grendo S'orn
Grendo S'orn
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Croiseur de classe Consulaire républicain AA-9 - Cabine du Sénateur S'orn - 09:45 am

Aux commandes de du croiseur de classe consulaire AA-9, Logan O'Klivan faisait route vers une nouvelle aventure qui le conduirait bientôt, lui et ses passagers, en dehors de l'espace républicain, sur la planète Zolan. Un monde reculé de la bordure médiane non loin de la Passe Corellienne sur lequel vivaient la race des Zolanders. Une espèce humanoïde à la peau jaune-vert qui a vu le jour sur une planète dont la particularité est unique à ce jour : un champ magnétique unipolaire. Contrairement aux autres systèmes qui ont un champ magnétique bipolaire et donc à deux pôles, le sud et le nord, l'unipolarité de Zolan a eu comme effet d'empêcher les natifs de développer la technologie des répulseurs. Un véritable drame pour cette civilisation, obligé d'utiliser les antiques fusées dont les moteurs à combustion polluent énormément, plongeant peu à peu les hautes couches de l'atmosphère dans un crépuscule permanent ...

« ... une petite signature ici ... » déclara l'assistante personnelle du Sénateur en pointant son doigt sur le document qu'elle venait de déposer devant les yeux de Grendo. Le Neimoidien signa.

« ... une autre ici ... » dit-elle en présentant un second document. Il fît de même.

La fonction de politicien obligeait souvent de se soumettre à la lecture d'une tonne de paperasse administrative. Une activité qu'il avait soigneusement réservé à son assistante et à ses proches collaborateurs, détestant cette basse besogne. Malheureusement il était seul à pouvoir signer de tels documents officiels.

« ... encore une là ... » le Neimoidien soupira et posa une nouvelle fois sa signature.

« Nous avons bientôt fini ? »

« ... une petite dernière, juste ici et ce sera tout Sénateur S'orn. » lui répondit-elle calmement. Il s'exécuta et déposa son stylo sur le bureau, ravi d'en avoir enfin terminé.

« Bien, maintenant j'aimerais qu'on me laisse tranquille un moment. Il nous reste encore quelques heures avant d'arriver sur Zolan, un temps précieux que j'aimerais utiliser intelligemment. »

L'assistante acquiesça et quitta discrètement les lieux, ses nombreux dossiers dans les bras. Le Neimoidien était enfin seul, le regard braqué sur la porte de sa cabine qui se refermait derrière Lyn Ornfray. Ce voyage risquait d'être long, mais pouvait être tellement fructueux à ses yeux. Alors que Grendo était encore au poste de Ministre du Trésor et de l'Economie, Zolan avait pris soin de contacter la République, à la recherche de nouveaux partenaires commerciaux pouvant leur vendre des répulseurs. Une aubaine pour le Sénateur de Bakura, planète réputée dans la réalisation de tels produits technologiques. Le Sénateur S'orn avait aussitôt fait part cette nouvelle à son homologue hutt lors d'un dîner au Restaurant du Sénat. Voilà pourquoi aujourd'hui Ragda Rejliidic était également à bord. Deux Sénateurs, l'un neimoidien, l'autre hutt, leurs proches collaborateurs et une petite escorte armée dont faisait partie Deran Sarlions, commandant dans les forces spéciales. La sécurité des deux représentants républicains était primordiale, surtout en dehors de l'espace contrôlé par la République. Et Zolan avait beau sembler inoffensive à première vue, chaque mission pouvait s'avérer être fatale, et il ne s'agissait pas de perdre de nouvelles personnalités politiques après les récents événements.

.:. .:.

Tandis que chacun s'occupait à sa tâche, Logan O'Klivan en avait profité pour effectuer une petite sieste, le pilotage automatique faisant le reste. Le câble d'interface de son petit droïde astromech fiché dans la prise, l'oeil holoprojecteur pivota et le laser bleu fit apparaître une image fantomatique sur le tableau de bord : une station orbitale gravitant autour d'une planète. Le robot émit un son strident pour réveiller son propriétaire qui failli tomber de son siège.

« Hé mais qu'est ce qui te prend ?!! J'ai failli avoir une attaque ! » s'écria Logan en se relevant précipitamment. Il remarqua aussitôt le petit hologramme planer devant lui et jeta un coup d'oeil à ce dernier. Le droïde répondit.

« On est déjà arrivé ? Mais j'ai dormi combien de temps ? Tu aurais pu me réveiller plus tôt. » dit-il en reprenant le contrôle manuel du vaisseau « Préviens nos invités, je prend contact avec nos hôtes avant d'atterrir, mieux vaut éviter l'incident diplomatique. » Le robot acquiesça et quitta le cockpit en direction des cabines.

« Ici Croiseur de classe Consulaire républicain AA-9, demandons l'autorisation d'atterrir au sein de votre station orbitale, je répète ici Croiseur de classe Consulaire républicain AA-9, demandons l'autorisation d'atterrir au sein de votre station orbitale. » un long silence s'en suivit, personne ne répondait.

« Ici Croiseur de classe Consulaire républicain AA-9, demandons l'autorisation d'atterrir au sein de votre station orbitale, me recevez-vous ? »

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Plongé dans un livre au titre très explicite : "La Jouissance du Pouvoir" écrit par un auteur Coruscantii très célèbre, Grendo S'orn était silencieux, confortablement assis au fond de son siège, les yeux mi-clos. Cela faisait des heures qu'il avait débuté sa lecture, si bien qu'il aurait failli finir son bouquin si son assistante ne vint pas entrer dans sa cabine.

« Monsieur le Sénateur, nous sommes arrivés en orbite de Zolan. Le Capitaine O'Klivan tente de prendre contact avec la station orbitale, mais ... personne ne semble vouloir répondre ... »

Il ferma prestement son livre, sans prendre la peine de retenir sa page et le déposa sur son bureau.

« Et bien qu'il recommence, que voulez-vous que je vous dise ? Insistez bon sang, nous n'avons pas fais tout ce chemin pour rien ! » maugréa-t-il tandis que Lyn repartit en direction du cockpit.

Ragda Rejliidic
Ragda Rejliidic
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La porte s'ouvrit. Aussitôt la petite cabine plongée dans la pénombre fut envahie par le halo lumineux des néons de la coursive. Seule une silhouette parvenait encore à faire écran à cette agression visuelle.

« Vous êtes là Monsieur ? » demanda la jeune twi'lek. Ragda reconnut immédiatement la voix son assitante, Ann Drektar embauchée quelques semaines plus tôt. Elle passa sa main devant la panneau de contrôle et alluma la lumière. Aussitôt le Hutt poussa un râle de douleur.

« Éteignez ça ! » ordonna-t-il, sans ménagement. Ann obtempéra immédiatement.

« Encore une migraine ? » demanda-t-elle, une note d’inquiétude dans la voix. Ragda ne douta pas que celle-ci était feinte... Mais que quelqu'un s'inquiète, même en apparence, pour lui le fit sourire. Heureusement, elle ne put le voir.

« A votre avis ? » Le pire, c'était qu'il ne pouvait même pas se masser les tempes ! Ses bras étaient bien trop courts... Il se tenait simplement avachi sur son chariot répulseur, telle une larve amorphe, en attendant que ça passe... « En tout cas vous n'avez rien arrangé ! »

« Je... Désolé monsieur... » fit la jeune twi'lek, gênée. Elle occupait ce poste depuis si peu de temps qu'elle accusait le coup à chaque invective. Avec le temps elle comprendrait qu'il pestait pour rien, et elle finirait pas ne plus y prêter attention. « Je vais vous laisser alors, je... »

« Non, non, restez un peu... Mais fermez cette foutue porte ! » Dans un sifflement métallique, le panneau glissa : les ténèbres reprirent leurs droits. Le sang tapait à ses tempes avec une telle insistance, qu'il ne calcula même l'étrangeté de la situation. Il se retrouvait seul avec son assistance, qu'il avait choisi en parti pour sa plastique de rêve, dans une petite pièce totalement plongée dans la pénombre... De quoi faire jaser et lancer des rumeurs... « On arrive bientôt c'est ça ? Je commence à saturer de cet espace confiné ! Si seulement j'avais pu faire le voyage sur mon yacht... Grendo me le payera ! Je le jure ! » Il pestait à voix haute. Plus loin, la demoiselle n'osait plus bouger d'un pouce. « Vous êtes toujours là ? » Elle lui répondit d'un « oui » murmuré... « Ah... » Il soupira. « Je n'arrive toujours pas comprendre... Plus j'y réfléchi, plus je trouve cela insensé ! » Voilà ce qui causait ses migraines...

« Je... Vous parlez de cette mission diplomatique ? » demanda Ann, incertaine.

« Non ! Évidemment que non ! » pesta à nouveau Ragda. « Ça c'est simple, la routine ! On doit rencontrer des illuminés croyant encore à des divinités – ce qui à notre époque est tellement stupide – afin de vider leur porte monnaie en échange d'une technologie sensée leur changer la vie... » Un sacré résumé. « Non... Ce que je n'arrive pas à comprendre c'est... » Il hésita, trouvant difficilement ses mots. «... Ce qui m'arrive ! Voilà tout ! »

« Votre sensibilité ? »

« Oui ma sensibilité ! Je déteste ce mot ! Ma progéniture, Alan, est sensible à la Force ! Il a été pris par les Jedi ! Et je suis sensible moi aussi ! » Il s'énervait à mesure qu'il parlait. « J'ai été aveugle toutes ces années ! Je savais que c'était là ! Comment expliquer autrement ma légendaire intuition... Plus d'une fois j'ai vu les coups bas venir, j'ai même pu en anticiper certains ! Comment un Hutt aurait-il pu s'élever aussi haut dans les sphères politiques Bakurienne sans ce don ? J'ai bossé travaillé toute ma vie, je n'ai jamais compté mes heures... Et au final je me rends compte que ce ne sont pas mes compétences qui m'ont permis de réussir, mais seulement quelques lignes de codes génétiques dans mon ADN... Cette sensibilité... Est une insulte ! » Il aurait bien pris quelques stimulants intellectuels pour chasser ces pensées parasites... « J'en suis même venu à me demander si Halussius ne l'avait pas senti depuis le début... S'il ne m'avait pas nommé Ministre pour me garder à l’œil, comme une sorte de... Monstre de foire... Un Hutt sensible à la Force... Connerie... J'ai fais des recherches, j'ai passés des semaines à fouiller les archives de la République... A part quelques rumeurs il n'y a rien. Je suis unique en mon genre. » Était-ce aussi ce qui avait poussé Ynnitach à conclure un marché avec lui ? A magouiller dans le dos de la République ? Avait-elle senti son don ? Avait-elle espéré le pervertir ?! Tout ce qu'il pensait savoir de sa vie s'était brisé... Et il devait à présent reconstituer ce nouveau puzzle, dont les tenants et les aboutissants le dépassait encore. « Le pire, c'est que maintenant que j'en ai pris conscience... C'est comme si je l'avais toujours su. Comme une évidence que j'ai refusé de voir tout ce temps ! Je suis un idiot ! » La twi'lek restait sans voix... Mais d'une manière qu'il n'arrivait à expliquer, il ressentait sa présence. Il savait qu'elle se trouvait dans le coin opposé de la pièce, les yeux dans le vague. « Et ce que je commence à découvrir est... terrifiant. » Il se redressa pour faire face dans la pénombre, à son assistante, bien qu'elle ne puisse le voir. « Massez moi ! » ordonna-t-il tentant d'user du talent de persuasion qu'il s'était découvert. La réponse ne se fit pas attendre.

« MONSIEUR ?! » lui répondit-elle, outrée, choquée.

« Bon... Ça ne marche pas à tous les coups... » reprit-il, dépité. A quoi bon découvrit que l'on avait un don si l'on ne parvenait même pas à en user correctement ?! « Mais bref... Rien que d'imaginer vos petites mains sur ma peau, je me sens déjà un peu mieux. » Il tapa dans ses petites mains pour allumer la vielleuse de son chariot répulseur. Elle projeta sa lumière tamisée dans toutes les directions, révélant la petite cabine spartiate, pour ne pas dire entièrement vide. Ragda avait demandé à ce que tous le mobilier soit retiré afin de pouvoir manipuler son chariot sans avoir à effecteur des manœuvres agaçantes. Ann se tenait exactement là ou il l'avait supposé. Elle le regardait d'un air sévère, sourcils froncés. Mais cette moue le fit pouffer de rire. Voilà qu'elle commençait à avoir un peu de caractère ! Pas plus mal. « Bon... Vous vouliez quoi déjà ? »

« Vous informer que nous quitterons l'hyperespace dans moins de quinze minutes... » répondit-elle, aussi froide que la glace.

« Parfait ! Juste le temps de changer de poncho... Allez retrouver la délégation Bakurienne, je vous rejoins ! » Il n'avait quitté l'actuel, rouge à poids verts, depuis leur départ de Coruscant. Malgré l'étanchéité du tissu synthétique, celui-ci était devenu luisant à force d'être en contact avec l'épais mucus sécrété par son propriétaire. Par expérience, Ragda savait que ce genre de petit détail pouvait rebuter ses interlocuteurs, et donc les mettre sur la défensive : ce qu'il préférait éviter en ce jour. Pianotant sur les commandes tactiles de son chariot répulseur, il activa un bras articulé qui vint saisir la tirette de la fermeture éclair dissimulée dans une couture. D'un geste vif et rapide, le poncho fut ouvert, de haut en bas, ce qui permit à un second bras de le rouler en boule afin de le ranger dans un compartiment hermétique. Il le ferait brûler à son retour sur Coruscant, faute de pouvoir le rattraper : aucun tissu ne survivait à une telle macération. Pendant cette opération automatisée, Ragda souleva de ses petites mains les gros bourrelets de sa poitrine et de son ventre afin de récupérer les serviettes hygiéniques dissimulées dessous. Elles aussi étaient imbibées, elle avaient triplées de volume. Il les jeta dans le même compartiment avant d'en récupérer de nouvelles, impeccablement rangées dans le vide-poche situé sous l'écran tactile. Il les repositionna aux mêmes endroits que les précédentes, puis réactiva le bras articulé. Celui-ci l'habilla d'un nouveau poncho très sobre : argenté, estampillé de motifs roses en sequins rappelant la forme d'une galaxie. Une pièce unique, faites sur mesure, et qui ne manquerait pas d’impressionner l'auditoire !

Enfin, pour compléter sa toilette, il récupéra un chapeau haut-de-forme rose, ainsi qu'une canne plaquée d'argent. La classe incarnée. Ce chapeau dissimulerait à la perfection la cicatrice qu'il portait depuis son opération du cerveau.

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****

Trente minutes plus tard,

Ragda se tenait au centre de la pièce circulaire. Autour de lui, toutes les personnes conviées à ces négociations attendaient dans un silence qui trahissait une tension certaine. Un bourdonnement régulier indiquait en effet aux passagers que les boucliers déflecteurs du vaisseau avaient été levés à leur niveau maximum. Que se passait-il ? Apparemment la station ne répondait pas. Pourquoi ? On s'était gouré dans l'heure ? Trompé dans la saison ?

Peu probable.

Depuis cette annonce inquiétante, le Capitaine avait demandé à tout le monde de se rassembler ici, dans la « pièce de vie » d'où il serait aisé d'évacuer via des capsules de sauvetage, le cas échéant... D'un rassurant... Mais au moins il ne prenait pas les risques à la légère... Juché sur son chariot répulseur, Ragda dominait le petit groupe. A coté de lui se tenaient, très tendus, les six membres de la délégation Bakurienne. Andréous Sanden, vice-président de Repulsiv Corp. Le chef de projet R&D, Michael Stendon qui s'accrochait à la pile de documents techniques qu'il avait emporté comme si celle-ci était un bouée de sauvetage, ou un gilet par balle. Puis venait aussi une secrétaire ayant les larmes aux yeux, deux gardes du corps aux aguets, ainsi qu'un technicien à demi planqué derrière une pile de caisses scellées. La fine équipe pensa le Hutt. A une époque il aurait certainement été aussi stressé qu'eux... Mais à présent il ne doutait plus de son Destin. Ce qui lui donnait une assurance déconcertante malgré la situation. Il se tourna vers Grendo :

« On vous en a dit plus à vous ? » lui dit-il, l'air on ne peut plus sérieux. « Je me suis beaucoup renseigné sur ces... Zolanders. Des fanatiques religieux hein ? Quelle idée de traiter avec des types pareils ! Ils sont si... imprévisibles ! Il suffit qu'ils voient l'oeuvre de leur divinité quelque part pour retourner leur veste... Enfin, ce n'est peut-être rien... Vous êtes sur qu'ils ont réussi à inventer un moyen de communication longue distance au moins ? » plaisanta-t-il, avant de reprendre son sérieux « J'espère vraiment que ce n'est rien en tout cas... Parce qu'on a préparé du lourd : de quoi leur prouver qu'on est on ne peut plus sérieux... » fit-il en désignant du regard la pile de caisses à coté du technicien. « Et au fait... Bienvenue dans le club très privé des ex-Minsitre de l'économie ! Alors ça fait quoi de claquer la porte comme ça, juste après le succès d'Aargau ? »

Sur ces entre-faits, le Capitaine O'Klivan rejoignit le petit groupe. La tension monta encore d'un cran... Mais lui-même ne semblait pas plus stressé que tout à l'heure, lorsqu'il avait demandé à tout le monde de se rassembler ici.

« Bon... Mesdames et messieurs... Toujours aucune nouvelle de la station, ils ne répondent pas. Par prudence j'ai fais lever les boucliers et j'ai stoppé le vaisseau à la limite de la porté de leurs armes... Nous sommes techniquement en sécurité pour le moment. Le commandant Sarlions et ses hommes ont pris une navette afin d'aller voir par eux-même sur place. Le hangar principal est ouvert... Je ne sais pas, c'est peut-être leur manière à eux de nous accueillir... Mais je ne préfère prendre aucun risque. En attendant, je vais encore vous demander de patienter un peu. J'ai fais sortir des stocks quelques amuse-bouches et du café... »


« Mettez m'en un litre ! » Lança immédiatement le Hutt.

« Je... Heu... Toute de suite Monsieur ! » hésita le capitaine. « Bon, ben vous trouverez les amuse-bouches dans ces cartons... Je vais aller refaire du café... »

Soudain une voix hurla depuis le cockpit :

« Une communication entrante Capitaine ! Le signal est très faible ! »
Invité
Anonymous
Deran regarda le hangar du vaisseau. Quelques caisses de matériels ça et là, de petites navettes de transport pour sortir du vaisseau vers l'espace, et quelques hommes répartis ça et là. Pour certains, ils étaient membres de l'équipage du vaisseau, chose tout à fait normale, pour d'autres, ils faisaient partis des Forces spéciales Républicaines. Reconnaissable grâce à leur lourde armure noire, pourtant très mobile, ils en imposait autant par leur physique que par le caractère. Si les FS étaient souvent utilisées pour régler des conflits sur la surface d'une planète, la République n'avait pas hésité, au vue des récents événements survenus, à détacher un corps d'une dizaine d'hommes des Forces Spéciales, dirigés par le commandant Sarlions, sur un vaisseau de classe consulaire qui transportait deux personnages importants de la république et dont la sécurité devait et devrait être assurée quoiqu'il arrive. d'autres soldats, tout à fait normaux étaient embarqués, mais ils n'étaient que peu nombreux, ils viendraient simplement seconder les Forces Spéciales en cas de problèmes. Deran n'avait jamais vraiment participé à ce genre de missions, il savait à quoi cela pouvait ressembler, ce que cela pouvait être, mais jamais il ne l'avait expérimenté, chose assez nouvelles pour lui. C'est pourquoi il avait tenu à visiter le vaisseau de fond en comble de manière à connaître chaque recoin de ce tas de ferraille volant. Comme certains le disaient: "Quelque soit l'amiral à bord d'un croiseur ou autre vaisseau, peu importe, un vaisseau, ça se détruit". Peu importait donc qui était à bord du moment qu'on pouvait le détruire. Bien sûr, si ce genre de croiseur pouvait être bien équipé, il n'en restait pas moins qu'on avait pas le droit à tout le matos qu'on pouvait espérer.


Deran ramassa son fusil qu'il avait posé contre un caisse, le remit en bandoulière, et repartit vers sa cabine. Située prés du pont, elle était assez étroite et offrait peu de commodités, mais c'était toujours mieux que rien. Le Commandant, au départ assez tendu, avez finalement accepté le fait que ce voyage pourrait bien se dérouler. Ah, mais qui pouvait bien être les deux personnnages, aussi important, à protéger? Tout d'abord, il y avait le ministre du trésor et des finances, personnage éminent du gouvernement républicain, Grendo S'orn. Ce Neimoidien était un être à l'apparence fragile, pourtant vêtu avec faste lorsqu'il le fallait, à la peau verte, comme s'il était en permanence, malade. Que dire encore de ses grands yeux noirs, un peu globuleux, lorsqu'il vous fixer, comme si vous étiez soit trop idiot, soit pas assez prévoyant. Mais le pire, c'est que ses yeux ne reflétaient pas grand chose... Difficile de deviner les sentiments de cet être compliquer. Et puis il y avait le sénateur, représentant de la planète Bakura, Ragda Redjiilic. Un Hutt, corpulent, qui se déplaçait exclusivement en chariot équipé de répulseurs. Sa peau verte à lui aussi, il parvenait pourtant à la cacher sous d'habile costume qui reflétait le luxe, la richesse, et la puissance. Deux personnages importants, mais aussi influents, n'avaient pas vraiment le droit, ni l'envie, de mourir ici. C'est pourquoi Deran était là, avec ses hommes.


Alors même qu'il allait rentrer dans sa cabine, l'un des membres de l'équipage, un officier bien moins gradé que le capitaine du vaisseau, un certain Logan O'Klivan. Deran qui l'avait rencontré savait que c'était un bon pilote, et un homme qui connaissait son vaisseau. Aussi, lorsque l'homme lui déclara que le capitaine demandait la présence du commandant, celui-ci fut intrigué, mais, préférant ne poser aucune questions, suivit sans faire d'histoire le petit gradé. On l'introduisit dans le poste de pilotage, aussi passerelle de commandant. Un hologramme flottait au dessus d'un holoprojecteur alors qu'un petit droïde s'activait à bidouiller quelques petites choses électroniques. Le capitaine Logan était penché sur l'hologramme et semblait soucieux, lorsqu'il vit Deran, il lui fit signe d'approcher. Ce dernier s'éxecuta sans trop se presser. Mais une question était bien présente, que se passait-il? Deran resta là à fixer l'hologramme qui représentait une base orbitale de laquelle ils approchaient.


- J'ai lancé des appels et de multiples demandes pour atterrir, mais on ne m'a pas répondu.
- Tous nos moyens de communications fonctionnent au moins? demanda le commandant, ésperant quand même éviter l'erreur stupide.
- Oui, j'ai tout fait vérifié.
- Relancer l'appel.


Deran ne le demandait pas, il l'ordonnait. Il voulait voir de ses yeux ce qui se passait. Lorsque Logan tenta à nouveau d'établir une communication, rien ne se produisit. Il lui déclara alors qu'il avait fait avertir le sénateur S'orn du problème. Voilà qui était une bonne initiative. Mais l'assistante du sénateur déclara qu'il avait demandé que l'on réédite l'appel. Deran regarda Logan, soucieux et en proie aux doutes et lui fit signe de reprendre alors que l'assistante s'en allait. Mais face au silence radio, Deran finit par déclarer:


- Laissez tomber Logan. Faîtes-moi préparer un navette, je vais aller voir ce qui se passe avec quatre de mes hommes. informez-en le sénateur et notre ministre pendant ce temps.
- Vous y allez an armes?
- Non, à poil. Réfléchissez Logan, comment voulez-vous qu'on y aille?
- Je sais pas, mais lorsqu'ils verront des types en armes, ils risquent de prendre ça pour une déclaration de guerre.
- Ou alors ils bougeront leurs petits culs. Je choisis la deuxième option.
- Sûr?
- Vous connaissez quelqu'un de plus décidé que moi en ce moment?
- Non.
- Nous sommes donc d'accord. Préparez cette navette, je vous ouvre la base. Faîtes aussi stopper le vaisseau ici. Mettez-le dans la meilleure position pour le défendre contre une attaque de la base, restez hors de portée de leurs tirs, et tout devrait bien se passer.
- Bien. Alors au travail.


Deran sortit de la passerelle et finit par descendre au hangar. Déjà, sous les ordres de Logan, un équipe s'activait à préparer le vaisseau. Le commandant fit appeler cinq de ses hommes qui rappliquèrent bien vite. Armes prêtes, munitions chargés, la petite équipe monta dans la navette et prit la route de la station orbitale... Lorsqu'ils arrivèrent, les hangars étaient plongés dans le noir. Deran posa pied à terre en premier, se mit en position de défense et alluma la lampe accroché son casque ce qui eut pour effet de dissiper les ténèbres et de lui révéler quelques caisses vides. Deran finit par établir une ligne avec le vaisseau et déclara:


- Ici le commandant Sarlions, nous avons posé pieds à terre. 
- Ici Croiseur de classe consulaire républicain AA-9, bien reçu.


La suite n'était pas compliqué, il fallait se séparer en deux groupes, un groupes pour prendre le couloir de gauche, un autre pour le droit. Deran fit signe à l'un de ses hommes de l'accompagner et prit le couloir de droite. Les trois autres allèrent dans celui de gauche. La main sur la détente, prêt à faire feu, le commandant était prêt à tout. Soudain, il entendit quelque chose. Il se retourna vers son partenaire et celui-ci lui fit signe qu'il avait lui aussi entendu. On dirait que quelques choses courrait vers eux. Armes braqués sur le couloir, sur le bout du couloir, la lampe éclairant ce même couloir, Deran posa un genou à terre et fut prêt à faire feu. Soudain, deux types débarquèrent armes à la main. Deux contre deux. Mais ils n'ouvrirent pas le feu. Bien au contraire, ils firent signe de les suivre tout en tenant leurs armes braqués sur les républicains... Super. Deran baissa son arme, déçu et décontenancé. "Ils nous prennent pour des cons". Sur ce, il suivit les deux types à la peau jaune. Ils furent menés dans la salle de contrôle, à travers le dédale de couloir d'acier, et là... Ils tombèrent sur la seconde équipe qui avait du vivre la même aventure. Leur salle de contrôle était, quoiqu'il en soit, un beau bordel, par contre, eux, ils étaient bien encerclés de soldat. Apparemment, des communication entraient et sortaient, ils semblaient être en parfait communication avec leur planète. Finalement, Deran trouva celui qui semblait être le chef de cette foutue station. Il s'approcha de lui, l'arme toujours au point et déclara:


- Monsieur, cela fait des heures que le vaisseau républicain tente de vous contacter.
- Et nous avons reçu vos appels et vos demande.


Ah oui?!! Et t'attends quoi pour répondre?!! La fin du monde!! Quel abruti. Deran se contint finalement et dit:


- Et pourquoi ne nous répondiez-vous pas?
- Nous devons d'abord attendre d'avoir reçu les autorisations nécessaires de la capitale.
- Mais vous auriez du nous signaler au moins votre présence.
- Désolé mais ce n'est pas moi qui ait ce pouvoir.


Deran finit par souffler, mais l'une de ses créatures humanoïdes finit par déclarer qu'ils avaient les autorisations. Deran prit son comlink et apercut alors le capitaine Logan.


- Capitaine, préparez-vous à attèrir, et surtout à répondre à nos hôtes, ils vont vous faire les demandes habituels.
- Bien.
- Les sénateurs sont avec vous?
- Devant moi.
- Très bien, je dois leur parler.


L'hologramme se dissipa un peu avant que n'apparaissent les deux éminents personnages. Deran se mit au garde à vous et déclara finalement:


- Sénateur Redjiilic, Monsieur le ministre, il semblerait en fait qu'aucune réponse ne nous ait été envoyé du fait qu'ils ont besoin d'une autorisation délivrée de la planète-même. Le contact devrait donc bientôt être établis, mais croyez-moi, il m'à l'air plus difficile d'entrer sur cette planète que d'entrer sur un territoire Sith. Tout semble contrôlé par la planète, ces gens n'ont aucuns pouvoirs... Sans vouloir vous décourager sénateurs, c'est... Un véritable champ de bataille pour accueillir un seul vaisseau. Néanmoins, la communication va être établi, nous allons donc vous attendre dans le hangar, en revanche, ils semblent armés, terrifiés et... Difficilement contrôlable si un problème survient. Terminé.


Il coupa le comlink une fois sûre qu'il n'y aurait rien à redire et finit par dire à ses hommes de le suivre. Ils prirent le chemin inverse pour arriver au hangar et pour prendre position prêt à l'accueil du vaisseau entouré des soldats qui ne les lâchaient pas d'une semelle.
Grendo S'orn
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Cela ferait bientôt une demi heure que le Croiseur de classe Consulaire AA-9 n'avait reçu aucune nouvelle de la Station Orbitale. Une bien étrange façon d'accueillir les Sénateurs de Neimoidia et de Bakura en quête de nouveaux marchés financiers. Après les multiples analyses, Zolan représentait un client de premier ordre en matière de technologie répulseur, une véritable aubaine pour l'entreprise Repulsiv Corp représentée aujourd'hui en la personne de son Vice-Président Andréous Sanden. L'homme était d'ailleurs très impatient de rencontrer les négociateurs, tout comme Grendo S'orn qui commençait dangereusement à perdre patience.

« Non je n'en sais pas plus que vous » répondit le Neimoidien à Rejliidic. « Selon ce qui avait été prévu avec l'ambassadeur Zolander, nous devions rencontrer les autorités de sa planète ici-même au sein de cette Station Orbitale. Je ne comprends pas pourquoi ils ne répondent pas ... » il observa les différents membres de la délégation Bakurienne « Ne vous inquiétez pas Sénateur, leur technologie est beaucoup moins avancée que la nôtre et dans le cas où cela s'avère être dangereux pour nos vies, je ne doute pas que nous puissions nous en sortir sans égratignure. » du moins il l'espérait « Pour être franc avec vous, je me sens libéré ! Souvenez-vous de notre discussion au Restaurant du Sénat, j'émettais déjà de nombreux doutes quand à cette Union Sacrée promulguée par la Chancelière, encore plus quand aux contreparties potentielles du Gouvernement ... Ma démission au titre de Ministre du Trésor et par conséquent de l'exécutif républicain était une suite logique. Désormais, nous pouvons nous réjouir car l'aile Libérale du Sénat est enfin représenté. »

Grendo S'orn fût très vite rejoins par sa propre délégation planétaire, à commencer par son assistante, Loohy Quee, le Directeur de S'ornPharma Corp, Ton Quee, ses proches conseillers Skoh Ozmac et Pundar Lik ainsi que par deux gardes du corps personnel dont le chef de sa sécurité Xiao Katarn. Le groupe étant enfin au complet, Logan O'klivan s'adressa aux passagers :

« Bon... Mesdames et messieurs... Toujours aucune nouvelle de la station, ils ne répondent pas. Par prudence j'ai fais lever les boucliers et j'ai stoppé le vaisseau à la limite de la porté de leurs armes... Nous sommes techniquement en sécurité pour le moment. Le commandant Sarlions et ses hommes ont pris une navette afin d'aller voir par eux-même sur place. Le hangar principal est ouvert... Je ne sais pas, c'est peut-être leur manière à eux de nous accueillir... Mais je ne préfère prendre aucun risque. En attendant, je vais encore vous demander de patienter un peu. J'ai fais sortir des stocks quelques amuse-bouches et du café ... »

A ces mots, trois petits droïdes serviteurs firent leur apparition, plateau à la main, prêt à circuler parmi l'équipage. Le Neimoidien s'empara rapidement de deux petits toasts grillé aux oeufs de poisson. Un vrai délice pour ses papilles gustatives ! Lorsque soudain une voix s'écria au sein du cockpit :

« Une communication entrante Capitaine ! Le signal est très faible ! » Logan reprit place aux commandes de son vaisseau « Le Commandant Sarlions désire s'entretenir avec vous via comlink Capitaine. Et nous venons de recevoir les autorisations d'atterrir sur la Station Orbitale. » Logan, les yeux rivés vers ce Spatioport énorme de la taille d'une petite lune, paru rassuré « Parfait, prévenez nos passagers que tout est rentré dans l'ordre, mais restez sur vos gardes on ne sait jamais ... »

.:. .:.

Le pilote automatique émit un son harmonieux indiquant que le croiseur consulaire approchait de la destination programmée. Logan repassa en manuel quand il aperçut le hangar tout proche. D'habitude il faisait confiance au pilotage automatique pour poser en douceur un appareil mais pas aujourd'hui. Les risques étaient trop grand et il devait envisager de redécoller en catastrophe pour sauver la vie de ses occupants si cela s'avérait être nécessaire.

« Croiseur de classe Consulaire AA-9, ici Station Sedd'Kah, vous êtes autorisé à accoster, dirigez-vous vers l'aire d'atterrissage 07. Terminé. »

« Bien reçu Station Sedd'Kah. » répondit automatiquement Logan après avoir enclenché la touche de transmission sur le panneau de contrôle.

Le vaisseau entra dans l'énorme structure tandis que les panneaux pressurisés se refermèrent derrière lui. Un petit groupe de soldat apparu par une porte menant au hangar, tout de suite Logan reconnu le Commandant Sarlions et ses hommes. Ils étaient eux-mêmes escortés par des Zolanders armés, mais rien n'indiquait quelque chose qui sorte de l'ordinaire, du moins pour le moment.

« Je vais accompagner nos invités jusqu'à l'extérieur du vaisseau, mais soyez prêts à mettre les voiles si ça déraille ... » déclara-t-il à son co-pilote qui acquiesça tout en posant finalement l'appareil au sol.

.:. .:.

Le hangar se composait d'une douzaine d'aires d'atterrissage vide disposées les unes à côtés des autres pour former un rectangle aux dimensions parfaites. Au bout s'élevait une structure modeste qui devait probablement abriter le turbo-ascenseur desservant l'intérieur de la Station, sous la surveillance d'une poignée de gardes Zolanders armés. La navette diplomatique se posa dans une légère secousse avant de couper ses moteurs. Alors que Grendo descendait la rampe d'accès en compagnie des deux délégations sénatoriales, il vit que le Commandant Sarlions et ses hommes les attendaient déjà à l'autre bout.

« Commandant, ravi de voir que nos hôtes ont finalement répondu à notre appel. » s'exclama Grendo en posant le pied sur le sol en duracier de la Station.

« D'ailleurs où sont-ils ? »

A ces mots, l'un des gardes Zolanders, probablement le plus haut gradé fit un pas en avant.

« J'ai pour ordre de vous mener jusqu'à vos quartiers. Nos représentants planétaires sont en route, mais cela prend du temps ... Vous serez installés confortablement à la hauteur de vos rangs Messieurs les Sénateurs. »

Deuxième surprise, après l'absence de réponse de la Station Orbitale, voilà que les dirigeants de Zolan n'étaient pas au point de rendez-vous comme prévu, décidément ! Le Neimoidien ne manquerait pas de le faire savoir à qui de droit en prenant soin d'éviter l'incident diplomatique comme toujours mais être en retard était un très mauvais signal de départ.

« Bien, puisque c'est ainsi ... Je suppose que le diplomate qui nous a contacté sera également présent ? »

« Bien sur Sénateur. »

La question aussitôt réglée, la délégation Neimoidienne emboita le pas de l'officier Zolander qui prit la direction du turboascenseur. Grendo en profita pour admirer la superficie impressionnante du hangar pourtant parfaitement vide si ce n'est la présence du vaisseau consulaire. Il restait assez d'espace disponible pour accueillir plusieurs navires de belle taille. De plus en plus étrange.

Ragda Rejliidic
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« Ah ! Enfin » lança le Hutt à son homologue alors que la Capitaine en second, une mirialan d'un age honorable, vint leur annonçer la fin de cette interminable attente. Les mystérieux Zolanders venaient de répondre favorablement à leurs demandes insistantes. Le Capitaine O'Klivan, lui, supervisait déjà l'ultime phase d'approche. « Targuez moi de pessimiste... Mais lorsque j'ai vu les militaires prendre en charge le... premier contact... Je me suis dit : bonjour l'incident diplomatiques ! C'est bien la première fois que je suis contente d'avoir eu tord ! » Il ricana, voulu reprendre, mais la petite discussion fut rapidement écourtée : les acolyte du Sénateur S'orn le rejoignirent. L'heure ne se prêtait plus aux échanges d'amabilités : il fallait régler les derniers détails... Techniques. Aussi, après fait un signe de tête poli aux Neimoidiens, le Hutt fit dériver son chariot jusqu'aux Bakuriens. Et contre-toute attente, la tension habitant ses associés du jour ne s'était pas évaporée avec les bonnes nouvelles : au contraire. Andréous ne tenait plus en place. Tout en déambulant telle une bête en cage, il invectivait le pauvre Stendon de son habituel air hautain, digne héritier de sa dynastie d'hommes de pouvoirs et d'influence Bakuriens :

« … En êtes vous sûr ?! Je vous ai posé la même question il y a cinq minutes, et ne vous m'avez pas dit la même chose ! »

« Que se passe-t-il ? » Les interrompit le Hutt. Il ne fallait voir en cette prise de parole aucune compassion pour le directeur harcelé... Non... Ragda n'avait jamais apprécié les Sanden. Aussi, il prenait un malin plaisir à les remettre à leur place dès que l'occasion se présentait. L'interrompu leva les yeux vers le Hutt, lui décochant un regard mauvais, plein de condescendance.

« Cela ne vous regarde pas : il s'agit d'affaires internes à Repulsiv. Corp. » fit-il, avant de soupirer, déshabillant son Sénateur du regard, de la tête à la queue. « Je me dois simplement d'être certain que mes subordonnés et moi-même dispositions de tous les éléments nécessaires pour convaincre nos hôtes de signer un contact d'exclusivité ! Enfin... S'il ne fuient pas en voyant votre... accoutrement. » Il leva les yeux au ciel. « Qui nous a foutu un Sénateur avec un tel goût vestimentaire... »

« Les Bakuriens, ceux-là même qui travaillent dans vos usines et qui sont directement responsables de la qualité des produits que vous cherchez à vendre aujourd'hui... » répondit Ragda, yeux rivés sur son interlocuteur, qu'il dominait de plus de cinquante centimètres, juché sur son chariot flottant. Les Sanden... Tous les mêmes... Il avait entendu ces attaques plus d'une centaine de fois en quatre ans. « Vous feriez mieux de ne pas l'oublier. Il va vous falloir faire avec, de toute façon, vous n'avez pas le choix. » reprit-il, préférant, pour cette fois, esquiver la polémique, surtout si près des Neimoidiens aux oreilles réputées indiscrètes. « Vous devriez vous détendre... Tout ce stress pourrait passer aux yeux de nos hôtes pour un manque de confiance. Or la confiance est la base de toute négociations ! » Andréous lui répondit par une moue constipée. « N'oubliez pas que les Zolanders ne disposent d'aucune technologie aussi avancée, ils vont forcément être bluffés... Et pour tout ce qui touche aux détails techniques, dites vous qu'ils ne comprendront de toute façon pas grand chose... Vous pourriez leur dire que vos répulseurs fonctionnent à la bouse de Bantha que le résultat sera le même : ils achèteront ces répulseurs parce qu'ils en ont besoin ! » Tout en exposant le fond de ses pensées, le Hutt lança un regard au Directeur du service Recherches et Développements. Celui-ci lui fit un fugitif signe de tête, dans le dos de son supérieur hiérarchique, pour le remercier de prendre plus ou moins sa défense, bien que le but premier ne fut pas là.

« D'autant plus que nous avons sorti le grand jeu » fit-il d'ailleurs ensuite, fonçant dans la brèche ouverte par le Hutt. « Je viens de vous envoyer la liste du matériel que nous avons embarqués, en guise de démonstrateurs pour les négociations... »

« … Ah oui quand même ! » lança immédiatement Ragda, après avoir posé les yeux sur celle-ci, sur l'écran tactile de son datapad. « Je comprends mieux pourquoi vos caisses sont si volumineuses... »

Les échanges continuèrent encore quelques minutes, jusqu'à ce que le croiseur fusse arrimé au hangar de la station orbitale. Les piques, invectives fusèrent. Andréous abordant même le fait de porter un chapeau aussi ridicule... Mais entre ces attaques, d'autres questions, plus stratégiques, furent débattues. Car, bien que la partie purement technique serait entre les mains de Répulsiv, le reste : c'est à dire les négociations et l'écriture des termes des contrat seraient de la responsabilité du Hutt, qu'il devrait ensuite faire valider par la République, Zolan étant un monde hors des frontières de celle-ci. Et pour défendre ce genre de texte devant les plus hautes institutions, il fallait y avoir pris une part active, et en assumer tous les articles !

*****

Quelques minutes plus tard, au pied de la passerelle du croiseur de classe consulaire républicain AA-9, 10:07 am

« Ne faites pas cette tête Sénateur S'orn ! » Lui lança le Hutt, alors que la fine équipe composée d'autant de Neimoidiens que de Bakuriens s'élançait sur les talons de leurs hôtes. « Je n'allais tout de même pas spoiler l'effet de surprise de nos chers Zolanders ! » Il venait de capter le regard indescriptible du Neimoidien. Celui-ci semblait plus ou moins perdu dans la contemplation du vide les entourant, comme s'ils traversaient une station désaffectée... Ou bien bouclée. Ragda aussi éprouvait des sentiments d’incompréhension, il trouvait cet enchaînement de... faits... Plutôt incongrus, pour ne pas dire illogiques. Mais au lieu d'enfoncer son homologue, et donc lui-même, sur ces théoriques paranoïaques pour le moment sans fondement, il préféra plaisanter sur le petite stratagème mis au moins par sa délégation. En effet, au lieu de dériver à quelques centimètres du sol, les caisses de matériel, ainsi que le chariot répulseur du Hutt, avançaient sur des plateaux roulants conçus, initialement, pour le transport de matière dangereuses. Ainsi équipé, Ragda se trouvait aux commandes d'un chariot équipé de quatre roues répondant aux commandes tactiles de son tableau de bord. Les vibrations causées par un système aussi rudimentaire n'arrangeait rien aux humeurs tumultueuses du gastéropode. Aussi, reprit-il rapidement : « Je suppose que nos hôtes n'ont eu que de rares occasions de voir des répulseurs fonctionner juste devant leur nez... Alors imaginez leur tête quand mon chariot se mettra soudainement à s’élever ! Le contrat sera aussitôt signé, je vous l'assure... Ils ne liront même pas les petites lignes ! » Il décocha un sourire chaleureux au Neimoidien, avant, rapidement, de reprendre une moue sérieuse. « Enfin, si vous voyons un jour la couleur de ces officiels sensés nous rejoindre. Dans le pire des cas, nous aurons toujours fait un agréable trajet ensemble n'est-ce pas ? Nous n'avions pas eu le temps de nous reparler depuis notre entrevue fortuite au restaurant du Sénat... » Il soupira. « Il s'est passé tant de choses en si peu de temps... En tout cas... Et n'allez le répéter à personne... » fit-il, tout en détournant le regard pour s'assurer que les autres Bakurien n’écoutaient pas leur conversation. « Quelque part je... Vous envie ! Et oui ! Vous avez pu quitter ce gouvernement pour fonder votre propre parti ! Ce n'est pas donné à toute le monde... Regardez moi par exemple... Je suis coincé avec la LMP. Une usine à gaz à faire tourner... Mais voyez-vous, c'est Bakura qui décide au final, mes opinions personnelles n'ont que peu d'importance à leurs yeux... Ça doit être ça qu'on nomme le sens du sacrifice n'est-ce pas ? »

Le Neimoidien eut tout juste le temps de lui répondre... Car, de nouveau, leur conversation fut écourtée par un élément extérieur : cette fois le contenu du turboélévateur. Alors que le groupe hétéroclite, escorté par la sécurité locale et les forces spéciales républicaines n'étaient plus qu'à une dizaine de mètres, celui-ci s'ouvrit, révélant deux silhouettes. Elles s'avancèrent aussitôt, visiblement pressées, bien que la seconde, celle plus en retrait ne trahissait aucun stress. Deux Zolanders pure race. Teint jaune vert, grands yeux verts. Le premier portait un uniforme simple mais bien taillé, proche de celui des hommes les escortant mais dont la facture et les décorations attestaient d'un grade bien supérieur. Le second, plus en retrait donc, glissait sur le sol, presque entièrement dissimulé sous une épaisse robe aux couleurs criardes variant du violet au jaune. Une capuche du même acabit dissimulait le haut de son visage, ne laissant qu’apparaître l'extrémité de son nez, sa bouche et son menton glabre.

« Bienvenue sur ma station ! » annonça froidement le premier avant de se présenter « Vaporeur Star'khan. Et voici le Très-Honoré Serkitt. » Il posa les yeux sur le Commandant Sarlions avant de reconsidérer ses invités de marque. « Je ne m'attendais pas à ce que vous envoyiez des hommes armes pendant que j'attendais les autorisations... Mais cela à au moins eu le mérite d'accélérer le processus... »

« Et tous les êtres devront se soumettre aux épreuves du temps, car seule la patiente lave l'esprit des iiiimpéniiiteeeeents » lança soudain le Très-Honoré, récitant cette litanie sur un ton monocorde dont seul le dernier mot fut plus ou moins chanté. Il se signa aussitôt, dessinant dans les airs devant lui, bras tendu, poing fermé, un carré.

« Exactement. » reprit celui qui répondait au titre mystérieux de Vaporeur. « Je sais d'expérience qu'il n'est pas aisé pour les étrangers de comprendre les préceptes de notre société. Vous devez garder à l'esprit que nos écritures sont le fondement de nos préceptes, qui élèvent au rang de valeurs sacrées la patience, le respect, l’honneur... »

« Car l'honneur est la clé de voûte nous préservant de la déééérouuuute » Le Vaporeur ne bronchait pas, comme s'il avait été habitué, depuis son plus jeune âge, à être sans cesse interrompu de la sorte. A chaque fois que le religieux ouvrait la bouche, il se contenait de fermer la sienne, et d'attendre la fin du laius, yeux mi-clos en signe de recueillement.

« Aucun manquement à ces valeurs n'est toléré. Et c'est pour cette raison que je ne pouvais vous faire poser pied en territoire Zolan sans le consentement du Très-Vertueux, que son esprit soit en paix, et du Vaporeur-Commandeur, notre leader planétaire. Ceux-ci ayant pris la première fusée disponible à l'annonce de votre arrivée dans notre système solaire, ils n'étaient en mesure me les transmettre avant d'avoir terminé la phase de sortie atmosphérique... Ce qui a été possible il y a quinze minutes seulement. » Il ferma la bouche avant de l'ouvrir aussitôt, préférant, certainement, anticiper l'inévitable question ou remarque. « Nos chefs politiques et spirituels n'ont pas pour habitude de venir ici, en terres profanes. Ils restent habituellement sur notre monde, sur le sol sacré foulé par leurs ancètres...

« Et le terre est la mère paisible qui nourrit le prieur, tandis que le ciel le père colérique qui puni le pêêêêêcheeeeeur. »

Ragda lança cette fois une œillade à Grendo. Il se demandait encore combien de temps allait durer cette comédie. Étaient-ils réellement comme cela tous les jours ou s'agissait-il d'une mise en scène pour les déstabiliser ?! Le Hutt commençait à imaginer les futurs problèmes de communications liés à de telles différences culturelles. Ne disposer d'aucune technologie répulsive avait privé les habitants de ce monde de contacts réguliers avec l'extérieur, ce qui expliquait sans doute ce sentiment de claustrophobie qui émanait de ces lieux.. Et de ces personnes !

L'officier reprit :

« Il y a bien la tradition... Mais aussi tout le coté pratique. Il est très coûteux d’affréter pour un oui ou pour un non des fusées vers l'espace. Ainsi nos élites ne les prennent que lorsque leurs invités sont bien arrivés à destination. » Etait-ce sa manière de justifier les retards et manquements aux plus élémentaires règles de politesses face à des émissaires étrangers ? A l'entendre, on pouvait aisément croire que ses dirigeants les considéraient comme des êtres inférieures, à qui on pouvait imposer aussi simplement de longues heures d'attente... Ragda n'avait pas pour habitude d'être traité de la sorte au sein de la République, et il se sentait touché dans son amour propre, bien plus que que lorsqu'Andréous avait remis en question ses goûts vestimentaires... D'ailleurs, en y réfléchissant, le Hutt remarqua que le Vaporeur esquivait systématiquement son énorme personne, pose les yeux sur ses acolytes sans jamais le considérer lui. Intérieurement il soupira. Surement une belle bande de fanatiques doublés de racistes non-humanoïdes... Alors qu'il formulait ces sombres pensées, le Vaporeur s'écarta du passage et fit signe à ses invités de monter dans l'élévateur. Celui-ci, assez large pour transporter plusieurs tonnes de fret ne posa aucun problème au groupe pourtant bien chargé avec le matériel de démonstration... Et le volumineux Sénateur Bakurien. En quelques secondes, ils furent arrivés deux ou trois ponts plus haut. Le gradé sorti, mais le Très-Honoré ne quitta pas l'ascenseur. Les hommes armées étaient restés dans le hangar, comme pour surveiller leur vaisseau.

« Avant tout chose, veuillez noter ceci » fit le Vaporeur, désignant à ses hôtes une bande horizontale de peinture bleue, large de cinquante centimètres, s'étirant sur tous les murs visible à une hauteur d'un mètre environ. « Vous n'êtes autorisé qu'à vous déplacer dans les secteurs bleus. Les secteurs rouges sont réservés à la sécurité. Les sections vertes sont ont été sanctifiés, et vous en approcher serait perçu comme une profanation de catégorie une. Enfin les secteurs bruns... Les secteurs bruns vous sont tout simplement interdits. Ai-je été clair ? Si vous voulez que nos relations partent d'un bon pied, il va vous falloir respecter nos règles, et nos traditions. Seule l'attitude raisonnable de votre commandant Sarlion a pu éviter un indicent diplomatique regrettable, bien que je fusse tenu, par mes obligations, à prévenir ma hiérarchie de votre démarche impulsive... Et que cela aura probablement des conséquences demain matin. »

« Le secret sème les graines de la confusion, tout avouer est une ooobligaaaaation. »

Ragda commençait déjà à ne plus faire attention à ces inepties. Une autre question monopolisait son esprit : demain matin que se passait-il demain matin ?

« Vos quartiers provisoires sont au fond de ce couloir » fit-il en indiquant de l'index une coursive sur sa gauche. « A droite, la grande salle ou aura lieu les échanges demain matin. Enfin, au fond, vous trouverez un espace de stockage pour votre matériel. Veuillez ne rien laisser traîner dans les couloirs... La cérémonie religieuse d'ouverture des très saintes négociations aura lieu demain à l'aube standard planétaire... Des alarmes ont déjà été programmées pour vous réveiller une heure avant... Il est interdit de dormir sur la station pendant l'heure précédent les cérémonies religieuses de sanctification des débats, puisque les esprits doivent être entièrement réveillés au moment de celles-ci., que vos esprits puissent communiquer avec le Grand-Tout-Qui-Gouverne.

Si vous avez besoin de quelque chose, chaque pièce dispose d'un système de communication permettant de contacter la sécurité. Sachez que nous respectons des silences contemplatifs sacrés toutes les heures, de cinq à dix-sept minutes selon la valeur quadratique de l'axe péremptoire du pôle magnétique. Durant ces phases d’introspections métaphysiques, nous ne répondrons à aucun de vos appels, même si vos vies sont en danger. Et je... »
Dans l'élévateur, le Très-Honoré émis un petite grognement, comme un raclement de gorge. « Ce sera tout. » conclut-t-il aussitôt, avant de faire demi-tour pour rejoindre le religieux qui ne désirait visiblement pas s'éterniser à proximité d'une « terre profane ». Les portes se refermèrent derrière lui.

La petite troupe se retrouvait ainsi livrée à elle-même, quelque peu désorientée dans ces couloirs froids, gris, sans âme. Ils avaient été largués, il fallait le reconnaître, avec un arrière goût de précipitation. De plus en plus étrange...

« Je ne sais même pas je si m'attendais à pire... » ironisa Ragda, dépité par l'organisation de ces négociations, avant de se tourner vers le commandant Sarlion et le Sénateur S'orn. « Attendre jusqu'à demain matin ? Ils sont sérieux ? » Sous son crâne glabre, il se posait des dizaines de questions... Mais il ne préférait pas les énoncer à haute de voix, de peur de faire paniquer ses associés déjà perturbés par l'étrangeté de leurs hôtes. D'ailleurs, à cet instant précis, Andréous, à coté de lui, yeux rivés sur un datapad, pesta un chapelet de jurons fleuris.

« Bande de barbares primitifs ! C'est inacceptable ! Même pas fichu de capter l'holonet sur cette station ! J'y crois pas ! Ils ont intérêt à me signer un contrat de plusieurs milliards, sinon je vais faire un scandale ! Ils se prennent pour qui ?! Ils pensent que je peux me permettre de glander tout une journée comme ça ?! On se croirait revenu deux milles ans en arrière... Liz ! Vous avez toujours une sauvegarde de mes holomails hein ? Et bien qu'est-ce que vous attendez ?! Suivez moi, que je puisse y jeter un coup d'oeil, même si on ne pourra pas y répondre tout de suite... » fit-il, de plus en plus agressif, avant de disparaître à l'angle du couloir où se trouvait leurs quartiers. Sa secrétaire le suivait en silence tel un bon petit chien. Soupirant, le Directeur Stendon lança une œillade aux personnes encore présentes, comme pour s'excuser de l'attitude grossière de son supérieur.

« Calad » fit-il en s'adressant au technicien mort de peur. « Nous devrions suivre les conseils de nos hôtes et transporter le matériel hors du passage. Quelques bras supplémentaires ne seraient de refus, messieurs » ajouta-il, yeux rivés sur les soldats des Forces Spéciales à coté des gardes du corps Neimoidiens.

Soudain Ragda eut un éclair de génie. Il tourna la tête vers son homologue, lui faisant signe d'approcher, puis il appela le Commandant Sarlion.

« Venez par ici commandant » lui dit-il, tout en déplaçant son chariot afin de se placer à proximité de la plus grosse caisse. Il attendit une poignée de secondes que le groupe fusse dispersé, chacun occupé à ses tâches. Ils n'étaient plus que trois face aux turbo-élévateurs. « J'ai quelque chose à vous montrer... Au cas ou... » Une phrase qui sonnait pleine de mystère. D'un pression de la paume sur la commande appropriée, il activa l'ouverture de l'énorme caisse. L'un des cotés tomba au sol, révélant alors une exoarmure chromée de deux mètres cinquante. Des micro-répulseurs parcouraient ses membres permettant à son conducteur, tranquillement installé dans le siège sous la poitrine, de décupler sa précision, force et vitesse. « Impressionnant n'est-ce pas ? Il s'agit d'un prototype nouvelle génération d'exo-armures industrielles. Repulsiv Corp n'est pas un fabriquant d'armes, celles-ci sont destinées au port de charges lourdes dans des zones à hauts risques... Mais... Je suis persuadé que vous et vos hommes pourriez... Bidouiller un support de fortune pour lui faire porter un fusil blaster dans chaque main... Je dis ça... » Il laissa le silence s'installer une poignée de seconde avant de reprendre, chuchotant, sur le ton du complot. « Je dis ça parce que je n'ai aucune confiance en nos hôtes. Je ne veux pas déclencher un indicent diplomatique... Alors voilà... Je ne préfère pas aborder le sujet devant les autres... Mais suis-je seul à trouver toute cette histoire sans queue ni tête ? On est parqués dans ces quartiers jusqu'à demain, notre vaisseau immobilisé, coupé du reste de la galaxie ! Vous n'allez pas me faire croire que ce monde n'est pas relié à holonet quand même ? Il ne sont pas si primitifs que ça ! Il se... passe... quelque chose » fit-il, osant enfin avouer ce qu'il ressentait depuis avoir posé son énorme masse sur le pont du hangar. Il s'était d'abord cru victime de sa paranoïa chroniques... Mais à présent, le doute s'était réellement installé. « Commandant ? Vous êtes certainement le plus expérimenté du groupe pour gérer ce genre de crise : qu'en pensez-vous ? Devons nous nous considérer comme pris en otages par ces Zolanders ?! Et vous Sénateur S'orn une idée ? »
Invité
Anonymous
Certes, l'intervention armé de la république était à la limite de la provocation, certes c'était une décision difficile et autant dire que Deran semblait, du point de vue d'un diplomate, avoir pris la mauvaise décision, mais il ne s'en voulait nullement, non. Autant se l'avouer tout de suite, il en tenait pas à être pris pour un idiot, et il ne tenait pas à mettre en danger tout l'équipage d'un vaisseau, mais surtout ceux qu'il était censé protéger. Deux sénateurs morts par une faute professionnelle dans un attentat prémédité, voilà tout ce que le commandant ne voulait pas entendre. Aussi, une navette avait-elle était détachée pour lui et quatre de ses hommes, laissant ainsi six de ses hommes et quelques soldats républicains dans le vaisseau consulaire. Il ne fallait pas se leurrer, si ces types auraient voulu les tuer, ils l'auraient fait, mais Deran avait tout mis en oeuvre, avec l'aide de Logan, pour que cela n'arrive pas. Ainsi, le vaisseau hors-de-portée des tirs Zolanders, prêt à repartir en hyperespace s'il le fallait au moindre problème... Oui, la mort de Deran et de ses coéquipiers n'auraient pas pu arriver et n'arrivera jamais dans ce foutue coin car tuer quelques soldats étaient inutiles et bien moins intéressants que de tuer des sénateurs et des membres hauts-placés dans le gouvernement. C'est pourquoi Deran savait que s'il frôlait l'incident diplomatique, ce-dernier ne risquait pas d'arriver du simple fait que toutes les chances étaient pour l'heure du côté de la république. Pour le moment. Mais Deran sentait, étrangement que cela n'allait pas durer. Malgré que les républicains fassent tout pour garder le contact pour rester coordonnée, on sentait de l'affolement. Pourquoi tout ne se déroulait-il pas comme prévu? Etait-ce trop compliqué de respecter des horaires et des promesses?


La salle de contrôle s'était animée d'une activité toute particulière. Le fait d'être intervenu un peu plus rapidement et plus brutalement que prévu prouvait que la république n'était pas non plus prête à se laisser commander, elle pouvait écouter, mais de là à obéir, la différence était bien grande. Trop grande. Les Zolanders semblaient enfin, il était temps, c'était peut-être la première fois, céder à la panique. Si les officiers tentaient de maintenir le calme et la cohésion il n'en allait pas moins que tout s’accéléraient. La vue des armes républicaines ne leur avait peut-être pas plut, mais au moins, c'était bon pour leur faire bouger le cul. Et même si c'est accompagné que Deran rejoignit le hangar, il ne fut pas mécontent de voir que la belle pagaille qu'il avait semé avait jeté le trouble dans les rang des Zolanders qui savaient désormais qu'ils n'avaient guère à faire avec des gens idiots, incompétents, et soumis. Loin de là. Deran avait fait signe à ses hommes de se tenir tranquille et de ne pas tirer. S'ils gardaient leurs armes, ils gardaient un avantage sûr: Celui de pouvoir se défendre, s'organiser et résister. C'est ainsi escortés que Deran et ses hommes admirèrent le splendide vaisseau entamer les manœuvres nécessaires à l'appontage d'un tel monstre. Si Ils ne le montraient pas, les Zolanders étaient clairement impressionnés par cette masse de fer et d'acier qui se déplaçait ainsi par la seule force de ses propulseurs qui n'émettaient ni fumée, ni pollution qu'elle qu'elle soit. 


Finalement, la passerelle fut baissée, et Deran fit signe à ses hommes d'aller prendre position. Escorté par des soldats tout à fait normaux, les sénateurs sortaient justement du vaisseau. Les membres des Forces spéciales restées à bord firent leur apparition. Deran se tint au garde à vous devant le sénateur S'orn à qui il devait respect et fidélité. Le commandant s'attendait à quelques reproches, mais il n'en fut rien. Le sénateur lui fit part de sa joie quand à la réponse de leurs hôtes ce qui se traduisait par: " Vous avez fait du bon boulot", ce que le commandant sut apprécier. En voyant débarquer le Hutt, Deran fut néanmoins mis en mauvaise posture. Avec un costume rose, qui contrastait avec sa peau verte militaire, ce chapeau un peu ridicule d'un certain point de vue, il était au bord d'exploser de rire et il fit tout pour éviter de croiser le regard du hutt. Comment résister face à ça? C'est sûr que s'il voulait se faire remarquer c'était gagné, et Deran le soupçonnait justement d'avoir eu cet objectif en enfilant ce costume un peu ridicule, mais voyant.


Deran n'émit aucun commentaire alors qu'il prenait place dans l'escorte composé de la sécurité locale et des Forces spéciales qui accompagnée la délégation vers le turboascensceur. Soudain, de cet étrange engin surgirent deux types, l'un à l'armure de bonne facture qui trahissait ou plutôt, annonçait un certain grade, montrait la supériorité hiérarchique tout en donnant des indications nécessaires sur son poste élevé. Les deux Zolanders qui venaient de surgir étaient un peu plus grands que certains, et ils étaient d'un teint jaune vert, le teint un petit peu désagréable à voir et qui ne vous donner guère envie de les voir. Deran se tût, et il resta là, fusil blaster en main, prêt à en faire usage au moindre mouvement agressif. Sous son casque à la visière jaune-orangé, il fit un signe de tête pour montrer à ses hommes de se tenir prêt, au cas où... Mais la grand Zolander, celui qui portait tous les attributs militaires finit par parler, alors que l'autre, à la capuche, restait en retrait. L'autre commença par annoncer sa stupéfaction et Deran lui décocha un signe de tête pour bien montrer qu'il comprenait. Tout geste hostile de la part des républicains serait immédiatement stopper et anéantis. Par la suite, l'autre lui coupa la parole ce qui eut pour effet de faire raffermir la prise de Deran sur son arme.


Par la suite s'ensuivit la leçon d'histoire habituelle, le traîté sur les fondements des saintes écritures que tous devaient respecter sous peine d'être punis par une autorité divine qui n'hésiterait pas un instant à vous châtiez si par malheur vous ne suiviez pas les conseils de ces fidèles... Mais bien sûr, tout était une fois de plus à écouter... Mettre en pratique... Ben si apparemment. Il semblait vouloir trouver des excuses quand à leur retard et à la non présence de ses chefs ici, mais Deran n'en voyait qu'une: L'incapacité de tenir un horaire tout simplement. Par la suite, l'autre à la capuche rajouta une phrase comme quoi la terre était la mère vertueuse du prieur, alors que le ciel était le père colérique du pêcheur. Il dut se retenir pour ne pas dire: "Pourtant mon père, c'est vers le père que vous semblez vouloir aller, non? Sinon, à quoi vous servirez des répulseurs? Ah, vous avez aussi un hutt?". Mais par chance et aussi parce qu'il était tenu par ses ordres, il se contint. La tradition, certes, empêchait pas mal de choses, mais en fait, il ne fallait surtout pas oublier le fait que leur technologie peu développé ne leur permettait pas de déplacer une fusée toute les cinq minutes. Quand vint ensuite la phase inadmissible du point de vue de Deran, le commandant finit par sourire à l'un de ces hommes qui se trouvait de l'autre côté. Un simple signe suffisait ici, les FS se comprenaient très bien. Et pour les zones sanctifiés dans lesquelles on a pénétrés chef, on fait comment? Idiots tenus par la religion et aveuglé par des légendes vieilles et inoffensives. Mais Deran préféra hocher la tête en signe d'accord pour montrer qu'il respecterait ces règles là.


Lorsqu'il énonça les conséquences demain matin, Deran tressaillit. Attendez, comment ça demain matin? Oh, pauvre abruti, c'est tout de suite maintenant qu'on veut vous voir, pas demain, ni après-demain... Mais apparemment, personne ne contesta et ce n'était pas le rôle de Deran. Par la suite, les quartiers qu'on leur proposait gentiment n'était que des résidences assignés pour mieux les contrôler du point de vue du commandant qui ferma sa gueule. Quand aux cérémonies de sanctifications... il pouvait se les foutres dans le cul, Deran dormirait, merde. Une alarme, ça se neutralisait non? Le commandant commençait clairement à en avoir marre, mais il en venait surtout à se poser une question: Est-ce que ça avait été une bonne chose de faire atterrir le vaisseau et sa délégation? Ils étaient clairement dans une situation délicate, mais c'était aux sénateurs de gérer cela. Quand à ce truc d'appel de la sécurité, mais du fait qu'on puisse pas te répondre... Stupidité absolue. Mais bon, là aussi, une fois de plus, tu fermais ta gueule et puis merde. Bravo. Finalement, ils s'évaporèrent, eux, les deux fanatiques, et la garde de ces-derniers. On été tranquille au moins. Le sénateur Rejliidic ironisa sur le fait qu'il ne savait pas s'il s'était attendu à pire lui-même. Mais il se reprit en demandant s'ils étaient sérieux en annonçant que les négociations auraient lieux demain matin. Deran hocha la tête pour faire signe que oui, malheureusement, c'était comme ça.


L'un des hommes de la délégation Bakurienne s'énerva alors du fait qu'il ne captait pas l'Holonet ici. Deran en fut surpris. Nom de... Mais pourquoi? N'étaient-ils pas évolués à ce point? Il fallait le croire. En tout cas, l'homme partit rapidement, énervé. Tout le monde était à cran. A présent, Deran le savait, il suffisait d'un rien pour que tout parte en vrille. Lorsque l'un des subalternes de l'énervé de service demanda de l'aide aux hommes des Forces Spéciales, Deran fit signe à ses hommes de se joindre au personnel chargé d'enlever le matériel du milieu. Les voir travailler ensemble, main dans la main, pour que ces négociations aboutissent réjouissait Deran qui se demandait, et espérait, que cela réussisse. Alors que le commandant allait pour leur prêter main forte, le Hutt l'appella. Si en tant normal Deran aurait ri de lui et de son costume, à présent, il était bien plus grave, comprenant que dans cette situation, ils avaient tous un rôle à jouer. Deran suivit le Hutt vers la plus grosse des caisses. Lorsque le sénateur annonça qu'il avait quelque chose à montrer au commandant et au sénateur S'orn au cas où, Deran comprit alors qu'il avait en face de lui un être doué d'intelligence et doublé d'un stratège qui avait pris ses précautions. 


Le Hutt, d'une pression sur un bouton ou une manette ouvrit alors la caisse laissant apparaître un pur bijou de la technologie: Une exo-armure toute chromée, brillant de mille feux, sans doute prête à l'emploi. A première vu, elle n'avait rien qui était fait pour l'armée, mais Deran ne put s'empêcher de s'approcher de cette armure et de la toucher. Il avait en face de lui l'une des merveilles de la technologie de Repulsiv Corps. Oui... Très impressionnant. Deran écouta le Hutt dans ses déclarations. Toutes les informations qu'il lui fournissait étaient bonnes à prendre. Et lorsqu'il exprima son anxiété vis à vis de leurs hôtes, deran se retourna vers lui. Ils avaient ressenti la même chose tous les deux. Quelque chose n'était pas net. Finalement, Lorsque le sénateur lui demanda ce qu'il pensait de tout cela, quand à une prise d'otage, Deran dut bien admettre qu'il avait raison quelque part. Le commandant des Forces Spéciales finit par retirer son casque et déclara d'une voix grave:


- Je vais vous répondre sans vous mentir sénateur Rejliidic, on nous fait croire que nous sommes traités dignement comme des invités de marques, mais voilà, les faits sont là, nous sommes prisonniers, des otages oui. ça faisait mal de l'admettre, mas l'erreur, elle venait des républicains. Ils n'avaient pas assez bien négociés leurs passeports voilà tout. Mais tout n'était pas perdu. Deran reprit donc. Nous sommes contraints de respecter leurs lois, et ils en profitent pour que nous en sachions le moins possible sur eux. Pourquoi croyez-vous que l'on est pas sur la surface de la planète? Ils nous maintiennent dans l'ignorance. Et tant que l'on ne savait rien, on ne pouvait rien, c'était une logique bien simple mais tellement vrai, alors autant dire que l'on se faisait avoir. Pourtant, nous avons une chance de nous en sortir... Jouer leur jeu... Sans pour autant nous plier à toutes ses règles. Voilà ce que je propose, c'est simple, mais peut-être que ce sera efficace: Vous allez négocier, comme convenu, mais surtout, faîtes comme si de rien n'était, cela devrait les déstabiliser. Oui... Déstabiliser, c'était ce qu'il voulait faire chez les républicains, bien sûr. Il voulait les désorientés. ça avait un peu fonctionner, mais ça s'arrêtait là. Moi, je m’occupe de votre sécurité avec mes hommes. Concentrez-vous sur ces négociations et faîtes-moi confiance à moi, et à mes hommes. Par la suite, avec votre autorisation à tous les deux, je demande à prendre le contrôle de cette armure, à la modifier, comme l'a proposé le sénateur Rejliidic et à m'en servir en cas d’extrêmes nécessités. Car si les choses ne se passent pas comme prévu, nous devons être prêt à partir à tout moment, et une armure de ce genre peut nous fournir l'aide idéal. Autre chose. Vous avez vu tous les hangars vides? Ils ont de quoi faire venir une armée si l'envie leur en prends, alors évitons de nous faire remarquer, bien que je sentes le coup fourré. Voilà mon opinion.


Il s'arrêta là. Il avait donné son avis, c'était ce qui importait, après, à eux de l'écouter, de le modifier, et de la suivre. Ils avaient les commandes, ils avaient son avis. La décision leur revenait. Deran finit néanmoins par rajouter:


- Avec votre autorisation, moi et mes hommes nous mettrons immédiatement au travail.
Grendo S'orn
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Grendo S'orn supporta le boniment d'accueil de Vaporeur Star'khan et du Très-Honoré Serkitt avec un mépris mal dissimulé. La cordialité et l'intérêt formaient des couples de partenaires peu fiables, en particulier quand l'honnêteté et la morale n'étaient pas invitées à leur union. Lorsque son hôte vêtu d'un uniforme militaire aux nombreuses décorations lui promit un confort digne de leur rang jusqu'au petit matin, il eut du mal à ne pas cracher par terre pour se débarrasser du mauvais goût qui envahissait sa bouche. Pourquoi attendre le lendemain ? Pourquoi ne pas plutôt parler affaire maintenant et tout de suite ? Selon les dires du subordonné présent, ses Dirigeants ne se déplaçaient que très rarement en dehors de la planète. Affréter une fusée vers l'espace s'avérait être très coûteux pour ses autochtones dont le niveau technologique semblait effectivement bien inférieur aux mondes de la République. Raison pour laquelle la religion avait probablement tant d'importance sur Zolan, le manque d'ouverture aux autres espèces, la planète vivait quasiment reclue du reste de la galaxie. Mais pourquoi avoir accepté de négocier l'achat de répulseurs alors ? Après tout c'était le Gouvernement de Zolan qui en avait fait la demande lorsqu'il était encore Ministre du Trésor et de l'Economie et non l'inverse. Pourquoi ? Pourquoi aujourd'hui ?

« Nous vous remercions chaleureusement de votre accueil et de nous laisser nous reposer au sein de votre Station. » répondit le Neimoidien tandis que les deux Zolanders disparaissaient à nouveau à bord du Turbo-ascenseur.

A présent débarrassé de leurs futurs potentiels clients, les membres de la délégation républicaine se retrouvèrent totalement seuls, confinés dans leurs quartiers tels que de véritables otages. Grendo précéda ses proches collaborateurs dans un dédale de couloirs sur lesquels étaient soigneusement dessinée une longue ligne bleu comme l'avait indiqué Vaporeur Star'khan. Cette zone leur était réservée.

« De toute évidence leurs coutumes sont bien différentes des nôtres. L'ambassadeur Zolander ne m'avait pas prévenu de telles ... mesures. » de fait, via un holomail ce dernier n'avait fait que confirmer le début des négociations dès le pied posé sur la Station. Pourquoi ne les avait-il pas accueilli comme prévu ? Une question que le Neimoidien ne prit pas la peine de partager avec le reste de la délégation. Mieux valait garder son sang froid pour le moment et ne surtout pas céder à la panique. Malheureusement ce ne fût pas le cas de tout le monde, Andréous cracha littéralement une série de jurons dû à l'absence de réseau Holonet. Une preuve supplémentaire qu'on les avait totalement coupé du reste de la Galaxie. Livrés à eux même, ils devraient à présent se débrouiller par leurs propres moyens pour s'en sortir mais Grendo jura intérieurement qu'on ne l'y prendrait plus.

« Miss Quee, veuillez préparer mes quartiers je vous prie. » la jeune femme disparu à l'angle du couloir par lequel était passé quelques secondes plus tôt, Andréous et son assistante. « Les autres, laissez-nous. » la délégation Neimoidienne se dispersa rapidement laissant Grendo seul en compagnie du Sénateur Rejliidic et du Commandant Sarlions. Une première occasion de partager ses impressions personnelles sur cette étrange situation.

« Impressionnant n'est-ce pas ? Il s'agit d'un prototype nouvelle génération d'exo-armures industrielles. Repulsiv Corp n'est pas un fabriquant d'armes, celles-ci sont destinées au port de charges lourdes dans des zones à hauts risques ... Mais ... Je suis persuadé que vous et vos hommes pourriez ... Bidouiller un support de fortune pour lui faire porter un fusil blaster dans chaque main ... Je dis ça ... » déclara le Hutt après avoir activé l'ouverture automatique de l'une des énorme caisse à ses côtés. Force était de constater que le Sénateur Ragda avait tout prévu en cas de coup dure. Mieux valait prévenir que guérir disait-on, pourtant Grendo espérait intérieurement qu'ils ne doivent pas utiliser cette exo-armure. Les négociations seraient aussitôt rompues à jamais et il comptait bien revenir avec un contrat commercial sous le bras, quel qu'en soit le prix.

« Je dis ça parce que je n'ai aucune confiance en nos hôtes. Je ne veux pas déclencher un indicent diplomatique ... Alors voilà ... Je ne préfère pas aborder le sujet devant les autres... Mais suis-je seul à trouver toute cette histoire sans queue ni tête ? On est parqués dans ces quartiers jusqu'à demain, notre vaisseau immobilisé, coupé du reste de la galaxie ! Vous n'allez pas me faire croire que ce monde n'est pas relié à holonet quand même ? Il ne sont pas si primitifs que ça ! Il se ... passe ... quelque chose »

Grendo acquiesça, quelque peu rassuré d'avoir le même avis que le Hutt et osa faire part de son propre ressenti.

« Je suis d'accord avec vous Sénateur Rejliidic, tout ceci n'est pas normal ! Nos hôtes semblent vouloir nous cacher quelque chose mais quoi ... »

« Commandant ? Vous êtes certainement le plus expérimenté du groupe pour gérer ce genre de crise : qu'en pensez-vous ? Devons nous nous considérer comme pris en otages par ces Zolanders ?! Et vous Sénateur S'orn une idée ? »

« Je vais vous répondre sans vous mentir sénateur Rejliidic, on nous fait croire que nous sommes traités dignement comme des invités de marques, mais voilà, les faits sont là, nous sommes prisonniers, des otages oui. Nous sommes contraints de respecter leurs lois, et ils en profitent pour que nous en sachions le moins possible sur eux. Pourquoi croyez-vous que l'on est pas sur la surface de la planète ? Ils nous maintiennent dans l'ignorance. Pourtant, nous avons une chance de nous en sortir ... Jouer leur jeu ... Sans pour autant nous plier à toutes ses règles. Voilà ce que je propose, c'est simple, mais peut-être que ce sera efficace : Vous allez négocier, comme convenu, mais surtout, faîtes comme si de rien n'était, cela devrait les déstabiliser. Moi, je m’occupe de votre sécurité avec mes hommes. Concentrez-vous sur ces négociations et faîtes-moi confiance à moi, et à mes hommes. Par la suite, avec votre autorisation à tous les deux, je demande à prendre le contrôle de cette armure, à la modifier, comme l'a proposé le Sénateur Rejliidic et à m'en servir en cas d’extrêmes nécessités. Car si les choses ne se passent pas comme prévu, nous devons être prêt à partir à tout moment, et une armure de ce genre peut nous fournir l'aide idéale. Autre chose. Vous avez vu tous les hangars vide s? Ils ont de quoi faire venir une armée si l'envie leur en prends, alors évitons de nous faire remarquer, bien que je sentes le coup fourré. Voilà mon opinion. »

Le Sénateur S'orn écouta l'avis de chacun avant de donner sa propre opinion sur toute cette mascarade.

« Vous avez mon autorisation Commandant Sarlions, faites de cette armure ce dont il vous plaira mais par pitié ... aucun incident sauf si il s'agit d'une riposte face à une potentielle attaque des Zolanders. Peu importe leurs coutumes étranges j'ai encore bon espoir que les négociations se déroulent comme prévu. » lorsque son assistante revint à ses côtés « Sénateur, l'agent Katarn a vérifié l'ensemble de vos quartiers et aucun logiciel espion n'a été détecté à première vue, votre chambre est dès lors prête. » il acquiesça « Très bien, Commandant Sarlions je vous laisse faire ce que vous avez à faire. Sénateur Rejliidic peut-être serait-il utile d'organiser une pré-réunion avec nos collaborateurs pour décider d'une ligne de conduite commune afin que les Zolanders acceptent nos revendications. De telles négociations doivent être préparées à l'avance et je serais curieux de savoir quelle est la stratégie que vous allez utiliser pour les convaincre. »

.:. .:.

Une heure plus tard, délégation Bakurienne et Neimoidienne se faisaient face au sein de la Grande Salle où aurait lieu les échanges le lendemain matin. Loin de ressembler aux nombreuses salles de réunions dans lesquels Grendo avait pour habitude de passer, la pièce n'était composée que d'une longue table métallique entourée de sièges confortables. Aucun objet, aucune décoration, même pas de baie vitrée ou de plantes exotiques pour égailler les environs, rien qui ne pouvait déconcentrer les négociateurs.

« Personnellement je trouve ça intolérable les conditions dans lesquelles nous sommes ... détenus, oui exactement, détenus, nous sommes de vulgaires prisonniers voilà tout ! »

« Pas si vite Ton Quee, bien que la situation soit étrange je vous l'accord, jusqu'à preuve du contraire nous sommes leurs invités. Personne n'a encore essayé de faire mine de retourner au vaisseau avant de se faire arrêter par l'un de ces gardes Zolanders armés que je sache. Personne n'a les mains ou les pieds liés. Ils ne nous ont pas retirés nos armes non plus. »

« Vous semblez leur faire confiance Sénateur S'orn. »

« Pas du tout, j'essaye de rester objectif et surtout positif. Nous traversons une situation délicate ou il nous faut à tout prix garder notre sang froid. La moindre parole, le moindre acte de travers et c'est l'incident diplomatique. Je pense que la réunion de demain matin nous aidera déjà pas mal à y voir plus clair. Soyons confiant ! »

L'ambiance était palpable, personne ne semblait vraiment à l'aise avec la situation ici présente et pourtant ils n'avaient pas le choix.

Ragda Rejliidic
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« Oui... Oui... Vous avez évidemment mon autorisation... » fit le Hutt, dans un soupir. « Sinon je ne vous aurait pas montré cette armure. » La réponse de leur garde du corps spécial l'agaçait légèrement. Il eu l'impression de faire face à un enfant, qui découvrant un jouet, demandait l'autorisation à ses parents pour y toucher : mais bien évidemment qu'il pouvait y toucher ! C'était tout le but de cette discussion ! Mais cette pensée, Ragda, la garde bien pour lui, attribuant cette soudaine saute d'humeur à la fatigue du trajet et aux stress indésirables générés par cette situation pour le moins inconfortable, pleine de doutes et de questions sans réponses que personne n'osait réellement poser. « … Mais faites ça discrètement ! » Etait-ce nécessaire de le dire ? Dans le doute, ne sachant pas si le militaire avait les capacités intellectuelles pour percuter, il préféra aller jusqu'au fond des choses ! « Vous avez mon accord, certes. Mais n'attendez surtout pas l'approbation d'Andréous ! S'il découvre que vous bidouillez ses précieux jouets destinés à en mettre plein la vue à nos hôtes... Il n'hésitera pas une seule seconde à ruiner votre carrière en jouant de ses relations dès notre retour. Il a le bras long, croyez moi ! » Nouveau soupir. Il y avait autre chose qui méritait d'être clairement dite. « Seuls nous trois sommes dans cette confidence. Ça doit rester comme ça. Enfin... Commandant, si vous estimez nécessaire d'informer vos hommes, à votre guise... Mais il est hors de question qu'une seule des personnes nous accompagnant soit mise au parfum. Suis-je clair ? La situation est déjà assez rocambolesque, pas besoin de faire paniquer nos associés et subordonnés. J'ai toujours bonne espoir que tout ceci ne soit qu'un foutu quiproquo. Alors, restons calme ! » Ragda le perdait, justement, son calme, son langage devenant que plus familier, loin de ses habitudes, lui qui s'efforçait de toujours s'exprimer avec panache ! Il fallait bien compenser ce physique disgracieux par d'autres atouts... « En tout cas, quoi qu'il arrive : surtout ne faites rien de stupide ! Jusqu'à preuve du contraire, nous sommes en sécurité... » Chez des alliés bien mystérieux, dont la logique, le mode de fonctionnement, lui échappait totalement.

Ces détails mis en clair, le Hutt tourna son immense tête vers son homologue.

« Cette idée de pré-réunion est excellente, Sénateur S'orn. Il va nous falloir, malgré nos différences, aborder ces négociations d'une seule et même voix si l'on veut être entendu. Et puis, occuper les esprits sur ces réglages de dernière minute devrait permettre de chasser les doutes trottant dans la tête de chacun ! » Voilà qui était constructif. Il n'avait rien à ajouter. A part que : «  Je vais donc prendre congés quelques instants. Une heure tout au plus. Le temps de... hmmm... Faire une pré-pré-réunion avec la délégation Bakurienne... Vous voulez le topo... » Dans un autre contexte cette phrase aurait pu prêter à rire. Mais ici, et surtout dans la bouche du Hutt, elle était prononcée avec un tel sérieux que ses deux interlocuteurs surent qu'il n'y avait ni ironie ni sarcasme dissimulé dans ses propos. Peut-être un peu de lassitude, il était vrai. Ce genre de réunions multilatérales demandant une préparation infinie...

Manipulant avec dextérité les commandes de son chariot répulseur, le Hutt entama un demi-tour pour gagner ses quartiers temporaires, mais il s'arrêta aussitôt. « Commandant » fit-il, fixant l'interessé de ses deux grosses billes jaunes orangées. « Vous deviez profiter de cette réunion pour... pour faire ce que nous avons convenu. Tout le monde sera convié, vous et vos hommes seront libre d'agir. » Il aurait pu en rester là. Mais la situation l’intriguait tant qu'il préféra révéler une nouvelle carte de son jeu. Face de parler. «  Ce n'est pas tout. » reprit-il, désignant de son index minusule une autre caisse, plus petite, beaucoup plus petite. « Notre cher Andréous a vraiment sorti l'artillerie lourde pour convaincre nos hôtes. Il y a dans ce conteneur une demi-douzaine de sondes miniatures répulsives. Des petites boules a peine plus grosse que votre poing, mais bardées de capteurs en tout genre. Niveau discrétion, vous pouvez repasser... Elles n'ont pas été pensées pour des applications militaires ou d'espionnages, non, il s'agit d'outils de maintenance pour entrer dans des zones trop dangereuse pour les êtres vivants. Elles sont télécommandées, avec une portée de cent cinquante mètres, tout au plus. » Son expression se fit plus maligne, avec un sourire en coin de voyou. « Nos hôtes nous ont explicitement interdit de poser le pied dans des zones qui ne nous sont pas ouvertes, n'est-ce pas ? Et bien, avec ce type d'engin, vous pourrez, si vous le jugez nécessaire, effectuer quelques reconnaissances sans avoir à le faire ! Elles peuvent flotter de quelques centimètres à plus de cinq mètres du sol. Leur bras mobile leur permet même d'ouvrir des bouches d'aération ou de maintenance... Je dis ça... »

Sur ces mots, il s'esquiva rapidement, flottant sur son chariot répulseur. Il n'avait fait qu'énoncer des données techniques et des possibilités. Le commandant Sarlions serait l'unique responsable en cas de maladresse. Hors de question qu'un indicent diplomatique puisse mettre en péril cette entrevue de la plus haute importance pour Bakura et la LMP ! En cas de faux pas, il n'hésiterait pas à lyncher le commandant lui-même si nécessaire !

****

Une heure plus tard, salle de réunion,

La tension était palpable. Les langues commençaient à se délier. Finalement, cette réunion ne semblait plus avoir été une bonne idée. Au lieu de resté focalisé sur les objectifs, voilà que les protagonistes dissertaient sur les intentions supposées, et les manières douteuses de leurs hôtes. Il fallait dire que l'ambiance froide et épurée de cette grande pièce sans âme n'arrangeait en rien les humeurs déjà mises à rudes épreuves. Le Hutt soupira, mais garda le silence. Il laissait le soin à son homologue de calmer les esprits de ceux de sa délégation : il préférait éviter tout forme d'ingérence pour épargner les susceptibilités . Vu la situation, plus qu'une seule chose pouvait être pire : que les deux groupes venus négocier main dans la main s’entre-déchirent ! Visiblement cette logique échappait totalement à Andréous Sander. Quel empoté de fils à papa pourri gâté.

« Votre langue de bois me dégoûte Sénateur S'orn. Vous êtes exactement comme tous ces... politiciens ! Il faudrait être un abruti fini pour ne pas se rendre compte de ce qui se trame ici ! Nous sommes des otages, voilà tout ! On nous parque comme des animaux entre quatre murs, au bon vouloir de quelques leaders politiques plus qu'insignifiants aux yeux de notre grande République... » Tout en parlant avec véhémence, il s'était redressé sur son siège, le dos droit comme un « i ». Ses propos tranchés, acerbes, n'avaient pas manqués de faire réagir les Neimoidiens... Car malgré leurs divergences de point de vue, ceux-ci n'acceptaient visiblement pas qu'un humain s'adresse ainsi à leur représentant officiel... D'ailleurs Ton Quee ouvrit la bouche pour lui répondre tout aussi sèchement, mais Ragda lui coupa l'herbe sous le pied. Son timbre grave, et sa voix puissante ne pouvait être aussi aisément couverte. Le Neimoidien referma aussitôt le bec, visiblement très agacé. Mais silencieux : c'était le principal.

« C'est clair que toute cette histoire n'a ni queue ni tête. » fit le Hutt, annonçant à voix haute ce que tout le monde pensait tout bas. De cette manière il s'assurait qu'aucune des personnes présentes ne tenterait de lui couper la parole pour le contredire. « Mais je pense que tout ceci est parfaitement calculé, savamment orchestré. » Il y eu quelques froncement de sourcils. « Nos hôtes sont loin d'être des idiots. Ils comprennent parfaitement les enjeux qui nous réunissent aujourd'hui. Ils savent que nous sommes les représentants de deux mondes très différents, et je ne parle même pas des implications de la LMP qui risquent encore de complexifier le dossier. Posez-vous la question : quelques atouts ont-ils réellement pour peser dans ces négociations ? Aucun. Ils ont besoin de ces technologies et n'ont rien à nous rendre en retour, ou si peu ! Non, pour eux, le seul moyen de peser dans la balance, c'est de nous diviser, de manière profiter de cette confusion pour imposer leurs compromis... » Il fixa du regard Andréous. « Et certains ici présent jouent bien leur jeu on dirait... Les abrutis finis ne sont certainement pas ceux que l'on pense ! » L'intéressé lui lâcha un regard assassin, mais préféra resté muet. La logique du Hutt avait du sens, et il aurait été suicidaire que d'essayer de le contredire sur un tel sujet. Ragda repris : « Je pense sincèrement que tout ceci n'est qu'une mise en scène destiné à nous déstabiliser ! Ils nous font mijoter, tentent de nous mettre mal à l'aise, cherche à ce que ce cocktail détonnant sape nos efforts d'entente. Et pour être franc : je trouve cette stratégie très intelligente ! Cela prouve à quel point nos hôtes sont retords, et donc des personnes dignes d'être écoutées, avec lesquels il va falloir négocier habillement. Ce ne sont pas des pigeons sous-évolués qui n'attendent que d'être plumés... »

Le Hutt, sur cette conclusion, referma sa large bouche. Un silence presque religieux s'installa dans la pièce sans vie, preuve que cette logique cheminait dans les esprits de chacun, les forçant à reconsidérer leurs conclusions hâtives. En réalité Ragda ignorait tout des tenants et des aboutissants, peut-être bien qu'ils étaient réellement pris en otage ! Mais ces mots, même creux en vérité, devaient être prononcés, ne serait-ce que pour calmer les esprits. Andréous haussa les épaules et rompit la trève verbale.

« Et bien ils vont m'entendre. Quelque soit leurs justifications, leurs manières de procéder sont tout bonnement intolérables ! »

« Raison de plus pour durcir nos exigence ! » surenchérit le Hutt.

« C'est bien que je compte faire ! » reprit le Bakurien, tombant dans le panneau, habillement manipulé par le Hutt qui le poussait à continuer sur cette lancée bien plus constructive que la précédente. « Je ne signerai rien sans un monopole d'au moins quinze ans ! »

« Donc si je résume... » reprit Ragda, en profitant pour s'improviser maître de cérémonie. Il préférait énoncer de but en blanc les enjeux avant que les conversations partent dans tous les sens. « Bakura dispose de technologies adaptées à Zolan. Nous sommes prêt à signer un accord commercial si celui-ci promet un monopole de quinze années. Étant hors des frontières de la République, ce genre d'entente qui serait sur nos mondes jugé abusif pour la concurrence est tout à fait envisageable.

D'un autre coté, pour produire massivement ces technologies, nous aurons besoin de ressources. Celles-ci sont disponibles en grand nombre sur Christophsis, un autre monde lié à la LMP.

Or, pour que le transport entre nos deux mondes soit rentable, il nous faudrait pouvoir emprunter des routes commerciales plus... directes, et donc hors des frontières républicaines, en passant à proximité de Zolan. Cette entreprise ne peut être possible sans le soutient des flottes commerciales Neimoidiennes, d'où la nécessité de trouver un accord bilatérale sur cette question. Nous allons devoir travailler ensembles sur la question...

Et enfin, dernier point, il faudra protéger ces flottes ! Or, avoir recours à des sociétés de sécurité, ou même du mercenariat en dehors des frontières républicaines va nous coûter un bras, et rogner nos marges de bénéfices. C'est pour cette raison que je propose les services de la LMP... Mais pour que cela soit possible, il faux explicitement que Zolan accepte le passage de vaisseaux armés républicains dans son espace souverain. Je pense que si nous leur montrons les factures, que le fait d'accepter ce genre d'accord va réduire de quinze à vingt pour cent le prix total de nos prestations, cela leur donnera matière à réfléchir...

Aurais-je oublié quelque chose ? Y a t'il encore des zones de flou que vous voudriez éclaircir avant d'entrer dans le vif du sujet, demain, avec nos hôtes ? »
Invité
Anonymous
Le sénateur S'orn ne semblait pas vraiment à l'aise. Quoi de plus normal, ils étaient prisonniers sur une base dont ils ignoraient tout, avec des types vraiment étranges qui n'étaient pas, malgré tous leurs effort, très avenants. Deran avait donné son opinion, qui, il le savait pouvait compter bien peu. Mais le sénateur Rejliidic semblait soucier d'avoir l'opinion du commandant qui lui avait fourni sans détour tout ce qu'il pensait. Si à première vu le Hutt semblait être une espèce de créature balourde et pataude, sans intelligence, qui semblait à moitié endormie, il n'en était rien. Sous cette masse de graisse se cachait un cerveau des plus fin capable d'anticiper de nombreux coups. Si Deran avait du mal à l'admettre, il devait bien reconnaître que le sénateur était quelqu'un de précieux. Le Némoidien semblait plus accès sur des questions d'ordres économiques et d'organisations, la sécurité? Il devait peut-être en connaitre quelques petites choses, mais il était clair qu'il n'avait pas vraiment la carrure d'un chef militaire et qu'il préférait penser par les crédits que par les armes, ce qui n'était pas le cas du sénateur Rejliidic qui pensait par les deux. Deran avait obtenu l'autorisation qu'il lui fallait pour modifier cette armure, c'était tout ce dont il avait besoin. Même si le Hutt avait semblé exaspéré par cette question, Et Deran ne lui en tint pas rigueur, le commandant était obligé, question de protocole, de faire la demande explicitement même si comme le disait si bien le Hutt, il n'avait pas sorti l'armure pour que le commandant la regarde et n'en fasse rien. Le problème c'est que s'il arrivait un problème, Deran ne pourrait pas se reprocher d'avoir manqué au protocole. Mais il était clair que dans ce genre de situation... Le protocole était peut-être à oublier un peu.


Le Némoidien s'en alla après avoir précisé qu'il voulait éviter tout incident diplomatique. Deran hocha la tête pour faire signe qu'il avait compris. De toute manière, il ne comptait pas déclencher de combat, mais on lui avait clairement appris une chose qu'il avait toujours retenu: Si tu veux la paix, prépare la guerre. C'est exactement ce qu'il allait faire. Inutile qu'il se mette en danger inutilement alors qu'ils avaient peut-être les moyens d'éviter des morts, et le commandant voulait éviter les morts, surtout dans son camp. Il savait qu'il devait protéger en premier lieu les deux sénateurs et leur délégation, mais il avait des hommes, et ne pas en perdre serait le mieux. Deran salua le Némoidien et le Hutt qui partait... Il allait falloir se mettre au travail et rapidement. Soudain, Le sénateur sur son chariot s'arrêta et se retourna pour le fixer. Il avait encore autre chose à montrer. Il désigna l'une des petites caisses et lui expliqua qu'elle contenait du matériel de maintenance. Certes ce n'était pas du matériel d'espionnage, comme le soulignait si bien le Hutt, mais c'était déjà ça. Les Républicains allait gagner un avantage: Ils allaient pouvoir, en retraçant le chemin et les images de ces petits joujoux, constituer un plan de base de la station. Deran regarda le Hutt partir... je dis ça avait-il dit... Ouais, il dit ça et il dit rien, c'est ce que tout le monde n'arrête pas de dire à Deran quand il s'agit de prendre des responsabilités, mais le commandant ne s'arrête pas à ce détail et se retourne vers l'exo armure. 


- Bon, toi ma jolie... Va falloir que tu bosses.


Il la rangea dans la caisse et finit par rejoindre ses hommes. Il en désigna deux et leur fit signe de prendre la caisse et de l'amener dans ses quartiers en y faisant très attention. A part les gardes du corps de la délégation Némoidienne, et les quelques soldats républicains qui se comptaient sur le bout des doigts, les Forces Spéciales étaient les seules véritables forces lourdement armées dans le coin. Si l'on oubliait leurs charmants hôtes aussi. Deran déclara à d'autres hommes de prendre la petite caisse et là aussi, de la transporter dans ses quartiers. Par chance, et aussi parce que c'était nécessaire pour l'armée, la petite équipe de Force spéciales étaient composée de deux techniciens professionnelles qui savaient à la fois se battre et inventer des trucs géniaux. Ils avaient sur eux des outils pratiques comme des cutter à fusion où d'autres outils du genre très pratique. Deran rejoignit finalement son groupe. Les hommes attendaient clairement les ordres. Le commandant ne se fit pas attendre:

- Quatre hommes dans les couloirs des sénateurs, pas un de moins, pas un de plus, et pas un de moins. Deux hommes dans notre couloir à nous. Le reste, vous me suivez. Dan et Phil, vous restez avec moi, j'ai besoin de vous ailleurs. Les autres, à vos postes.


En tout, quatre hommes étaient avec Deran, il avait divisé ses forces, sachant qu'il avait avec lui les quelques soldats républicains de son côté et que ses quatre autres hommes avaient la garde rapproché du Némoidien. On avait peut-être une chance au final, qui sait? Deran resta là à regarder que ses hommes partent. Il leur intima bien sûr d'être prudent et d'être en état d'alerte permanent. Puis, il fit signe aux quatre qui restaient avec lui de le suivre. Les cinq militaires ne tardèrent guère à arriver devant les quartiers de Deran où les deux caisses étaient posées en plein milieu. Deran, sans un mot, ouvrit la première caisse, sa préférée, et il en sortit l'armure. Enfin, il la montra aux quatre hommes, parce que la sortir, il allait avoir du mal. Ses quatre soldats restèrent là, bouche bée. "Heureusement que le caporal Kessel n'est pas là, il aurait été le premier à vouloir essayer ce joujou." Le commandant finit par déclarer:


- Messieurs, ceci est du secret défense. Personne ne doit savoir que nous avons cela avec nous, pas même les autres, c'est compris. Nous avertirons les Forces Spéciales, mais surtout pas les autres. Compris.
- Oui commandant!! Déclarèrent-ils en cœur.
- Bon, ne perdons pas de temps, j'aimerais me reposer avant demain et vous aussi. Ils acquiescèrent. Bien, reprit-il, Phil et Dan, il faut que vous modifiez cette armure pour qu'elle puisse me trimbaler un fusil blaster dans chaque main, il faut que je puisse avoir une belle liberté de mouvement, sans pourtant compromettre l'intégrité de l'armure. Vous pouvez me faire ça.


Tout semblait simple ou presque. Les hommes s’empressèrent de sortir l'armure pour l'admirer. Il était clair que ce genre de matos devait valoir une petite fortune, mais c'était aussi pour Deran son issue de secours. C'était sa chance. Il devait la saisir. Il regarda les deux techniciens qui discutaient et alla avec un autre de ses hommes, Kalen, voir la petite caisse qu'il ouvrit. Il y trouva quelques petites boules d'acier à première vu, toutes pourvus d'un bras mécanique fait de vérins et d'engrenages admirablement bien pensés. Il en sortit une qu'il prit et qui tenait dans son poing. Bon sang, c'était fou ce que ce n'était pas lourd. Il regarda le soldat. Les télécommandes étaient elles aussi présentes. C'était une sorte d'écran de contrôle. Deran allait s'amuser. Il enleva son casque, le posa au sol et déclara:


- Aller, on va reconnaître les environs un peu. Il fit un clin d’œil à son soldat et sortit l'une des boules. Il faut bien s'amuser un peu.


Deran trouva comment mettre l'engin en route. Parfait, c'était parfait. Il finit par demander où est-ce qu'il y avait une grille d'aération. L'un de ses hommes lui répondit qu'il en avait vu une dans le couloir. Deran sortit avec son compagnon de jeu et vit effectivement une grille. Il souleva son compagnon qui arracha la grille et ils y placèrent leurs deux engins. "Place aux jeux!!" Pensa Deran. Ils refermèrent rapidement la grille et retournèrent dans leurs quartiers, leur télécommande à la main. Deran démarra l'engin et tenta de trouver une petite lampe dont l'engin devait sûrement être équipé. Il appuya sur un bouton, le bras bougea. Bon, c'était pas ce bouton. Il tenta un autre bouton... L'engin se fracassa contre la paroi. Heureusement que le sénateur ne le voyait pas à l'oeuvre. Finalement, il trouva... Il avait mis dix minutes pour trouver une lampe de merde. Il finit par contrôler l'engin et partit dans une direction, expliquant au soldat qu'il partirait en sens inverse. Le but allait être de pratiquer un véritable redécoupage des données après. Deran ne fut pas peu fière de s'arrêter devant l'un des grilles et d'y espionner deux soldats Zolans. Parfait, cet engin était une merveille. Il continua de le piloter pendant que ces hommes continuaient de modifier armes et armure pour une préparation au combat. On pouvait voir des éclats de lumières bleu, quelques bouts d'aciers qui partaient des blaster. Le commandant leur faisait confiance mais il espérait qu'ils n'étaient pas en train de démolir tout leur armement. Pendant ce temps, il continuait sa folle course, filmant tout ce qu'il pouvait. C'était magnifique... Seul dommage: le zoom peut puissant, mais bon, ce n'était pas le but premier de l'engin que d'espionner, alors autant s'estimer heureux. Son soldat continuait de piloter l'autre engin, faillit bien faire une catastrophe, mais dans l'ensemble, ils s'en sortaient bien. Finalement, le premier niveau ne tarda pas à être vérifié lorsque les deux engins se croisèrent. 


- Ok ,déclara Deran, essayons d'aller voir d'autres niveaux.


Il continuèrent donc. Deran s'arrêta dans les conduits d'aération lorsqu'il arriva dans un petit hangar qui devait jouxter celui dans lequel ils étaient arrivés. Bon sang, il y avait là plusieurs caisses et quelques soldats. D'où il était, il ne pouvait pas voir ce que contenait les caisses, il prit donc le risque de s'approcher, couvert par l'engin de son coéquipier qui assurait la vue arrière. C'était risqué, Deran le savait mieux que personne, mais tant pis. 


- Nom de Dieu... Murmura-t-il lorsqu'il fût sûr de ce qu'il venait de voir. ça, c'est de l'armement massif. Cette foutue station est remplie d'armes... Et elles sont toutes là. Il y a plus qu'à se servir... Enfin, faudra éviter les hommes de garde. Aller, on continuer.


Et ils continuèrent leur avancée. Les autres niveaux ne révélèrent rien d'intéressant sur la base et ils ramenèrent les machines, non sans se paumer quelques fois. Ils perdirent même patience parfois, mais ils avaient les données. C'était tout ce qui importait. Deran et son coéquipier sortirent au moment de la relève. Deran expliqua ce qui se tramait à ses hommes, leur jurant de garder le silence bien qu'il avait confiance en eux. Ils ne trahiraient jamais. Au moment où ils rentrèrent, et que Deran alla ranger les petits engins qui s'avérer bien utile, l'armure était prête et chacun voulait l'essayer. le commandant coupa court aux disputes. C'était lui qui l'essayait en premier et qui la piloterait si nécessaire. Deux blatsers avaient été fixés au avants bras mécaniques, la garde de la gâchette avait été coupée pour ajouter une tige d'acier plus longue qui permettrait à un doigt mécanique de tirer dessus. Simple et pourtant élégant, c'était du bon travail. C'était parfait. Deran grimpa dans le torse. Le siège n'était pas des plus confortables, mais au moins il ne s'endormirait pas. Finalement, il commença à bouger un peu. Le maniement d'une telle armure était simple de base. Il fallait maintenant se servir des armes, ce fut plus problématique, un coup, il visait trop bas, l'autre coup, trop haut. Mais Deran finit par trouver le bon mouvement. Dans un grand boucan, il heurta même un mur, mais personne ne sembla alerter. Il continua à s'entraîner, parvenant désormais à se mouvoir parfaitement. On devrait lui descerner une médaille pour ça!! Il s'amusait, il devait bien l'admettre, mais bon, il savait aussi que d'un autre côté, s'il devait l'utiliser, il ne s'amuserait pas. Lorsqu'il fût sûr des mouvements, il s'arrêta, laissa la place à un autre avant d'aller recouper les données avec les deux techniciens qui, grâce à un comlink, projetait un hologramme, véritable plan de la station.


- On a analysé les vidéos, votre trajet, et ça donne à peu près ça. Les couloirs sont sur tous l'extérieur, des pièces centrales au centre qui doivent correspondre à des salles de machines ou à un centre de commandement. Bref. Des hangars à l'Est, et on a... Du coup, retracé des couloirs, des portes et les principaux postes de garde. ça nous donne à peu près ça.


L'hologramme afficha des couloirs recréer à la va-vite, mais le principal était là. Les points rouges étaient les postes de gardes. Il y en avait pas mal. Deran en fût tout bonnement impressionner, il demanda à avoir ce plan sur lui qui lui fut transférer, il demanda aussi à noter le hangar d'armes, nota leurs quartiers et ceux des sénateurs, l'emplacement du vaisseau, l'emplacement de tous ce qui pourrait leur servir de barrage lors d'une éventuelle retraite. Ils parvinrent donc à recréer un plan plus fidèle que jamais. Le commandant en fût satisfait bien que l'on ignorait toujours quelques endroits, mais peu importait, l'essentiel était là. Le commandant les remercia chaleureusement et enjoignit de tout ranger avant d'aller prendre du repos. Les caisses furent ramenés, et tout regagna sa place, on serait prêt en cas de problème... Puis, le commandant alla se coucher, il assurerait la dernière patrouille, celle avant la levée du jour.


****


Deran était en tenue de combat dans le couloir, armé et casqué. Il attendit les trois hommes qui devait le rejoindre pour la patrouille matinale. La nuit s'était bien passée, sans accroche. Phil et Dan, qui avait travaillés plus tard, avaient estimés le nombres de soldats dans la base entre une petite centaine et trois cents hommes, quatre cents grands maximum. Bien sûr, il y avait toujours une probabilité d'erreur puisque certaines zones demeuraient floue, mais bon, il faudrait faire avec. Finalement, les trois hommes rejoignirent le commandant. Ils prirent la direction du couloir où était cantonnés les sénateurs. Ils arrivèrent sans le moindre problème et firent signe à tous ceux qui étaient là qu'il pouvait aller se reposer un peu avant les négociations. 


- Rien d'anormal? Demanda Deran.
- Ils nous ont un peu observé, mais il semblerait que tant que l'on ne va pas dans leur "espace saint", tout se passe pour le mieux.
- Espérons que cela continue ainsi. Aller, filez vous reposer, on prends la relève.
- Merci commandant. répondit un autre


Et Deran et ses hommes se mirent en position dans le couloir. Une patrouille Zolan passa elle aussi, les deux groupes se toisèrent, mais sans animosité particulière... Bien que tout ne soit pas terminé. Deran ne les lâcha pas des yeux jusqu'à ce qu'ils soient partis puis il reprit un air plus décontracté. Ils n'allaient tout de même pas croire que les Républicains leurs faisaient confiance aussi!! Bandes de fous... 
Grendo S'orn
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Salle de réunion, la veille des négociations ...

« Votre langue de bois me dégoûte Sénateur S'orn. Vous êtes exactement comme tous ces ... politiciens ! Il faudrait être un abruti fini pour ne pas se rendre compte de ce qui se trame ici ! Nous sommes des otages, voilà tout ! On nous parque comme des animaux entre quatre murs, au bon vouloir de quelques leaders politiques plus qu'insignifiants aux yeux de notre grande République ... »

Si il y avait une chose que Grendo détestait par dessus tout c'était de se faire ridiculiser en publique, surtout lorsque le responsable de cette humiliation était un être tel qu'Andréous Sanden, vice-président de Répulsiv Corp. Pour qui se prenait-il ce misérable insecte méprisant ? Pensait-il réellement jouer dans la même cours que le Neimoidien qui lui jeta un regard rempli de mépris et de dédain. Mais il ne s'arrêta pas là.

« Sanden ! » lui cracha-t-il pour attirer son attention « De toute évidence au sein de Répulsiv Corp on ne vous apprend pas à rester à la place qui est la vôtre, pas plus qu'à développer la vertu que l'on nomme courage. Perdre son sang froid ne rimerait à rien ici ! Mais il m'est tout à fait possible de faire appel à une autre société spécialisée en technologie répulsive si vous désirez partir immédiatement ? Je ne vous retiens pas, vos concurrents seront probablement très intéressés par cette offre. »

La délégation neimoidienne ne comptait pas s'arrêter là non plus. Probablement pour confirmer les dires de son neveu et représentant officiel planétaire, Ton Quee s'apprêtait déjà à reprendre la parole pour enfoncer le clou, mais fort heureusement pour lui, Ragda le coupa dans son élan, empêchant peut-être la pré-réunion de se dégrader un peu plus.

« C'est clair que toute cette histoire n'a ni queue ni tête. Mais je pense que tout ceci est parfaitement calculé, savamment orchestré. Nos hôtes sont loin d'être des idiots. Ils comprennent parfaitement les enjeux qui nous réunissent aujourd'hui. Ils savent que nous sommes les représentants de deux mondes très différents, et je ne parle même pas des implications de la LMP qui risquent encore de complexifier le dossier. Posez-vous la question : quelques atouts ont-ils réellement pour peser dans ces négociations ? Aucun. Ils ont besoin de ces technologies et n'ont rien à nous rendre en retour, ou si peu ! Non, pour eux, le seul moyen de peser dans la balance, c'est de nous diviser, de manière profiter de cette confusion pour imposer leurs compromis ... Et certains ici présent jouent bien leur jeu on dirait ... Les abrutis finis ne sont certainement pas ceux que l'on pense ! Je pense sincèrement que tout ceci n'est qu'une mise en scène destiné à nous déstabiliser ! Ils nous font mijoter, tentent de nous mettre mal à l'aise, cherche à ce que ce cocktail détonnant sape nos efforts d'entente. Et pour être franc : je trouve cette stratégie très intelligente ! Cela prouve à quel point nos hôtes sont retords, et donc des personnes dignes d'être écoutées, avec lesquels il va falloir négocier habillement. Ce ne sont pas des pigeons sous-évolués qui n'attendent que d'être plumés ... »

« Je suis d'accord avec le Sénateur Rejliidic, la partie est loin d'être gagnée. Il nous faudra faire preuve de ruse lors des négociations. » remarqua le Neimoidien qui reprit peu à peu son calme, ne faisant même plus attention à la présence d'Andréous.

« Et bien ils vont m'entendre. Quelque soit leurs justifications, leurs manières de procéder sont tout bonnement intolérables ! »

« Raison de plus pour durcir nos exigence ! » surenchérit le Hutt.

« C'est bien que je compte faire ! Je ne signerai rien sans un monopole d'au moins quinze ans ! »

« Donc si je résume ... Bakura dispose de technologies adaptées à Zolan. Nous sommes prêt à signer un accord commercial si celui-ci promet un monopole de quinze années. Étant hors des frontières de la République, ce genre d'entente qui serait sur nos mondes jugé abusif pour la concurrence est tout à fait envisageable.

D'un autre coté, pour produire massivement ces technologies, nous aurons besoin de ressources. Celles-ci sont disponibles en grand nombre sur Christophsis, un autre monde lié à la LMP.

Or, pour que le transport entre nos deux mondes soit rentable, il nous faudrait pouvoir emprunter des routes commerciales plus ... directes, et donc hors des frontières républicaines, en passant à proximité de Zolan. Cette entreprise ne peut être possible sans le soutient des flottes commerciales Neimoidiennes, d'où la nécessité de trouver un accord bilatérale sur cette question. Nous allons devoir travailler ensembles sur la question ...

Et enfin, dernier point, il faudra protéger ces flottes ! Or, avoir recours à des sociétés de sécurité, ou même du mercenariat en dehors des frontières républicaines va nous coûter un bras, et rogner nos marges de bénéfices. C'est pour cette raison que je propose les services de la LMP ... Mais pour que cela soit possible, il faux explicitement que Zolan accepte le passage de vaisseaux armés républicains dans son espace souverain. Je pense que si nous leur montrons les factures, que le fait d'accepter ce genre d'accord va réduire de quinze à vingt pour cent le prix total de nos prestations, cela leur donnera matière à réfléchir ...

Aurais-je oublié quelque chose ? Y a t'il encore des zones de flou que vous voudriez éclaircir avant d'entrer dans le vif du sujet, demain, avec nos hôtes ? »
Ragda avait bien résumé la situation, seul Ton Quee prit la parole pour préciser le rôle espéré de TradeCo Transport après les négociations.

« Notre flotte commerciale se verra augmenter de plusieurs centaines de vaisseaux de transports de marchandises d'ici la fin de l'année. Nos usines travaillent d'arrache-pied pour terminer ce projet en temps et en heure. Nous réservons évidemment la plupart de ses vaisseaux au potentiel accord avec Zolan et Christophsys à condition d'avoir également un monopole d'une quinzaine d'année. » répondit à son tour Ton Quee « Et je remercie d'avance le Sénateur de Bakura pour permettre à notre flotte commerciale de disposer d'une protection régulière de la LMP. Le commerce n'en sera que plus sûr, stable et profitable pour tous ! »


*******************************************************

En pleine nuit ...

Grendo S'orn n'avait pas fermé l'oeil de la nuit. Il détestait se sentir prisonnier et l'idée d'être un otage ne lui plaisait pas du tout. Peut-être serait-il vendu telle une monnaie d'échange à la République ? Du moment qu'il ne s'agissait pas de l'Empire sinon il ne donnerait pas cher de sa peau. Pourtant il avait fait son maximum pour ne rien laisser transparaître au près de ses fidèles compagnons de route la veille. Des inquiétudes toute la délégation neimoidienne en avait et ce n'était pas Ton Quee qui dirait le contraire. N'arrivant pas à dormir, le neimoidien avait passé la nuit à faire les cents pas pour réfléchir à comment aborder les négociations. S'orn, lui, se posait mille et une question à propos de cette station. Il décida dès lors de faire un tour pour se changer l'esprit et ouvrit sa porte.

« Monsieur le Sénateur ? » lui demanda son garde du corps qui lui avait été assigné.

« Je n'arrive pas à dormir. Restez ici, je vais faire un tour. »

« Mais je dois vous pro... »

« Il y a bien assez de soldats républicains à cet étage mon garçon, ne craignez rien. » tandis qu'il s'éloignait déjà dans les couloirs en marchant d'un pas décidé.

Arpentant l'un après l'autre les longs corridors de la Station, le Neimoidien traversa les quartiers du Sénateur Bakurien dont la porte était incroyable large, quoi de plus normal pour accueillir une limace de cette taille ? Celle du vice-président de Répulsiv Corp, Andréous Sanden était moins impressionnante, comparable à celle de Grendo ou de Ton Quee. Il tourna enfin au bout du couloir et tomba nez à nez avec plusieurs soldats républicains qu'il salua.

« Rien à signaler messieurs ? »

« Absolument rien, tout est calme monsieur le Sénateur »

« Parfait, gardez cependant un oeil ouvert soldat »

« Les deux yeux Sénateur »

Grendo esquissa un léger sourire et repartit en direction de sa chambrée. Il traversa à nouveau le long couloir en sens inverse et tourna le regard en direction de la salle de réunion dont la porte était ouverte. A l'intérieur de celle-ci, une humanoïde Zolander s'affairait à nettoyer la table des négociations. Il décida de s'approcher.

« Bonjour »

La jeune femme, quelque peu surprise de la présence du Neimoidien tourna le regard pour ne pas le regarder dans les yeux, baissant presque la tête en guise de soumission.

« Oh je vous en prie, continuez, ne vous arrêtez pas pour moi. Je ne voulais pas vous déranger. »

Elle ne répondit pas, ne bougeant pas. Le Neimoidien se rapprocha de quelques mètres.

« Voyons relevez-vous »

« Je..je n...je n'en...ai...ai...pas le droit » lui répondit-elle en bégayant, ne levant toujours pas les yeux.

« Vous n'avez pas le droit de vous relever ? »

« N..non.. »

Elle semblait apeurée par la présence du Neimoidien. Il se savait craint par certains opposants politiques mais ici, à l'extérieur de la République Galactique ? Une pauvre petite servante ? Quelque chose ne tournait pas rond.

« Bon ça suffit relevez-vous, je dois vous parler »

« Je...je...n-ne...peux...pas » elle jeta un regard rapide en direction de la porte de la salle de réunion pour être sûr de ne pas être entendue « Ils me ... tueraient »

Le Neimoidien fronça les sourcils. La tuer ? Qui donc ? Les autorités Zolanders ? Pour s'être relevé face à un étranger ? Absurde.

« J-je...vous en prie »

« Relevez-vous c'est un ordre ! Je suis un représentant de la République Galactique, je vous demande de vous relever ! » la jeune femme finit par s'exécuter, le regard toujours baissé.

« Parlez franchement. Qui risque de vous tuer ? »

« Le ... » elle hésita à cracher le morceau mais finit par dire la vérité osant pour la première fois lever les yeux vers S'orn « L-le...Très-Honoré...Serkitt » on pouvait entendre le sanglot dans sa voix « Aidez-nous! »


*******************************************************

Au petit matin ...

Il ne restait qu'une heure avant les négociations ... une heure et le début des hostilités. Pourtant le neimoidien ne pensait plus vraiment à l'accord commercial qui l'avait amené ici sur cette station perdue de la bordure, en dehors de l'espace républicain. Cette rencontre avec cette servante que l'on pouvait tout aussi bien désigner par le terme esclave avait profondément chamboulé Grendo. Non pas qu'il se souciait du sort de la jeune femme, il n'en avait que faire de cette pauvre petite chose fragile, frêle et laide. Mais elle semblait si effrayée à l'idée que Le Très-Honoré Serkitt apprenne qu'elle ai parlé et même regardé dans les yeux un étranger ? Un risque de peine de mort pour si peu ? Même les Neimoidiens n'étaient pas si durs en vers le sous-prolétariat qu'ils considéraient comme les parias de leur société, des sous-hommes.

« Monsieur, vous êtes prêt ? » demanda Ton Quee à travers la porte de sa chambre.

« Entrez » lui répondit sèchement Grendo en réajustant le col de sa tunique qu'il avait réservé spécialement pour l'occasion. L'homme entra silencieusement et vint se placer aux côtés du Sénateur.

« Le Sénateur Rejliidic vous attend déjà dans la salle de réunion tout comme la délégation bakurienne. » l'homme acquiesça et s'approcha du Directeur Général de S'ornPharma Corp l'agrippant par sa tunique pour se retrouver près de son visage « Nous devrions nous méfier de ces Zolanders mon oncle, prévenez discrètement Katarn et le Commandant Sarlions d'être très vigilant à partir de maintenant. J'ai bien peur que ces individus nous cachent quelque chose ... »
Ragda Rejliidic
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« Ils vont nous faire poireauter encore longtemps ?! » s'impatientait déjà Andréous, excité comme une puce devant une belle touffe de poils. « Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit... Ces négociations sont vitales pour Repulsiv Corp... Avec cette histoire de pacte social à la co... »

« Andréous ! » l’interrompit immédiatement le Hutt, confortablement installé sur son chariot répulseur. « Interdiction de parler de politique républicaine en dehors de nos frontières... Vous le savez autant que moi ! » En plus d'être une violation en matière de règles diplomatiques – parce qu'Andréous n'était nullement agréé par le gouvernement pour aborder des sujets de ce genre en territoires étrangers, il donnait potentiellement à leurs adversaires des armes pour peser dans les négociations... Certes, les Zolandiers n'étaient pas encore arrivés, mais qui pouvait affirmer avec certitude qu'ils n'avaient pas placé la salle de réunion sous écoute, pour, par exemple, enregistrer leurs discussions et se les repasser ensuite à tête reposée avant de signer un quelconque accord. En tout cas, lui, fourbe comme un Hutt, c'est sûrement ce qu'il aurait fait ! Andréous dut le comprendre, puisqu'il ne répondit pas... Au lieu de cela il garda son regard braqué sur le vide spatial, visible depuis l'une des larges baies occupant deux des murs de la pièce vaguement rectangulaire.

Ragda ferma les siens un petit moment. Il avait lui aussi mal dormi, très mal dormi, perturbé par un mauvais pressentiment né des questions qu'il s'était posé depuis leur arrivée sur cette maudite station. Cet instant de quiétude ne dura malheureusement qu'une poignée de secondes, puisque Grendo et sa bande choisirent ce moment pour faire irruption dans la pièce. Bakuriens et Neimoidiens à nouveaux réunis, en avance de surcroît : preuve s'il en fallait, que tout le monde désirait en terminer le plus vite possible, et quitter l'hospitalité atypique de leurs hôtes trop fervents pour être honnête.

Soudain Andréous poussa un petit cri de stupeur. Ragda sursauta. Les mains portées à la bouche, le visage blème, il regardait de ses yeux révulsés quelque chose, de l'autre coté de la baie vitrée. Le regard du Hutt suivi le siens... Il se figea. Dans le vide spatial, flottait une silhouette, un corps... Évidemment sans combinaisons spatiale. Dans la pénombre de l'espace, il était difficile de distinguer son visage, son expression... Mais sa position recroquevillée laissait perplexe... Il s'agissait visiblement d'une jeune femme, une humanoïde Zolander sans aucun doute. Accident ? Ou autre chose de plus... douteux ?

Les délégations républicaines n'eurent pas vraiment le temps de se poser des questions. Une porte siffla, ce qui les sorti de leur torpeur. Un individu encapuchonné entra par celle-ci. Elle donnait sur un couloir dont la couleur verte des murs indiquaient une zone « sanctifiée », et donc interdite aux non-initiés. Malgré la tenue différente de la veille, d'un blanc immaculé, serties sur tout le pourtour de la capuche de rubis sanguins, Ragda reconnu immédiatement la démarche du Très-Honoré Serkitt. Lorsque celui-ci ouvrit la bouche, tout résidu de doute s'évapora :

« Sa parole est celle des fidèles, et sa Voix est ééééteeeerneeeelle. » commençait-il, le visage toujours dissimulé. La tête baissée, il semblait regarder religieusement ses pieds. Même cinéma que la veille, il récitait, d'un ton monocorde, des chapelets pieux tout droit sorti d'on-ne-sais-où. Ragda soupira ostensiblement. « Et le fidèle des fidèles sorti de la caverne, pour leur devenir leur laaaanteeeerne » Mais ça ne voulait strictement rien dire ! « Son aura est tel le soleil, notre âme il éveeiiiiile... »

La litanie continua ainsi pendant prêt d'une dizaine de minutes. Pendant ce temps, le corps sans vie avait dérivé jusqu'à disparaître de leur champ de vision. Après plusieurs couplets, Ragda compris enfin que Serkitt était en train de leur présenter, d'une manière des plus atypique, celui qu'ils allaient avoir en face d'eux pour négocier : leur chef spirituel, le fameux « Très Vertueux ». Toutefois, parmi toutes ces inepties, l'une des strophe le fit tiquer, celle-ci :

« Et pour celui qui en son âme se rebelle, son compagnon devient le froid ééééteerrrnneeeeel. »


Le froid éternel ? Le vide spatial ? Était-ce une forme d'aveu ? Un subalterne avait-il fauté au point de mériter d'être jeté au travers d'un sas ? Difficile à dire, il pouvait tout autant s'agir d'une simple image ésotérique. Pour cette raison, le Hutt ne releva pas.

Enfin, Serkitt la ferma. Pas trop tôt. Il resta silencieux, comme priant, pendant une quinzaine de secondes... Puis la porte siffla à nouveau. Cette fois, la silhouette qui passa le large encadrement imposait le respect.

Une ample robe d'un blanc irisé, dissimulait entièrement une silhouette massive, large d'épaules, mesurant prêt de deux mètres. Effet de grandeur rehaussé par une impressionnante tiare portée par dessus la capuche, haute, se terminant en cinq pointes dressées vers le ciel, comme une main cadavérique appelant au pardon. Il portait un masque de blanc, sur lequel coulait des larmes de sang peintes. Et pour conclure cet accoutrement qui laissait sans voix, l'être portait sur son dos des ornements en forme d'ailes déployées, parées de plumes et d'os. Il était clair que pour les esprits faibles, manipulables, cet être sortait tout droit d'un autre monde, avatar d'une divinité toute puissante. Mais loin d'être déstabilisé par un tel accoutrement qu'il jugeait ridicule, alors que lui même portait toujours son haut-de-forme rose bonbon, le Hutt tourna son énorme tête vers son homologue Neimoidien, avant de lever les yeux au ciel, en signe de dépit. Ce Grendo l'avait vraiment entraîné dans une histoire complètement folle !

Le guide spirituel avançait lentement. Suivi par une horde de serviteurs à moitié dénudés, le corps couverts de chaînes dorées. Ils gardaient la tête baissée, les yeux clos. Enfin le Très Vertueux pris place sur le trône installé à l'autre bout de la table des négociations. Le Très-Horoné Serkitt se plaça derrière lui, pour devenir aussi immobile qu'une statue. L'un des fidèles couvert de chaînes se rapprocha, puis se pencha vers son guide. Celui-ci lui chuchota, apparemment, quelque chose à l'oreille. Le fidèle se redressa :

« Le Très-Vertueux, que son esprit soit en paix, est honoré de recevoir en ses terres de si illustres invités. Il espère que vous avez fait bon voyage, et que ses fidèles ont été respectueux. » La discussions devenait presque normale... Un miracle. « Le Très-Vertueux, que son esprit soit en paix, demande à ce que vous excusiez l’absence de Vaporeur-Commandeur Raindo, actuellement pris par ses obligations à bord de la sainte station. Toutefois, en sa qualité de leader religieux, le Très-Vertueux a toute autorité pour diriger ces négociations commerciales, et vous assure que le Vaporeur-Commandeur signera tout ce qui aura été conclu ici même, en son absence. » Ainsi donc, les Zolanders révélaient un peu plus l'étroite relation qui existait entre leurs dogmes religieux et leurs institutions politiques... Si un guide spirituel pouvait aussi aisément négocier avec des gouvernements étrangers, et imposer ses choix au leader politique en place... Intéressant. Mieux valait donc ne pas manquer de respect à cet hôte, en remettant en cause, par exemple, ses dogmes. Le fidèle se pencha à nouveau pour poser son oreille sur le masque blanc. « Il n'est pas nécessaire de perdre de temps avec les présentations, le Très-Vertueux sait très exactement qui vous êtes et quelles sont vos fonctions respectives... Et avant de commencer à parler, il souhaiterait une démonstration de votre technologie. Si celle-ci ne le satisfait pas, cette entrevue sera terminée et vous serez libre de partir. »

Et bien... Au moins cet être venu d'ailleurs disposait d'une qualité : celle d'aller droit au but, et de ne pas tourner inutilement autour du pot. Andréous, se sentant alors directement concerné, se leva, puis se pencha en avant dans une tentative étrange de paraître respectueux. Connaissant le bonhomme et ce qu'il avait pu dire sur leurs hôtes quelques minutes plus tôt, la scène avait quelque chose de comique.

« Très-Vertueux » fit-il, s'adressant au guide spirituel d'une voix calme et posée. « Dès que nous avons pris conscience des difficultés rencontrées par la particularité de votre monde, nos ingénieurs ont travaillés d’arrache-pied pour trouver une solution. » Il fit signe à Michael Stendon, son responsable R&D d’enchaîner. Celui-ci se leva à son tour, singeant avec beaucoup moins d'assurance son supérieur hiérarchique.

« Monsieur le Très-Vertueux... » sa voix trahissait un stress intense, la peur du faux pas fatal. « Je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps avec des détails techniques qui ne vous intéressent peut-être pas... Alors je vais vous résumer rapidement le travail de nos équipes.... » Il pris une profonde inspiration avant de continuer. Le fait d'aborder un sujet qu'il maîtrisait visiblement sur le bout des doigts l'aidait à se détendre. « La technologie répulsive n'est théoriquement impossible à utiliser sur votre monde, puisque celle-ci nécessite la présence d'un champ magnétique latent bipolaire pour pouvoir fonctionner... C'est grâce à cette polarisation, qu'un répulseur peut réussir à contrer les effets de la gravité. Alors, pour répondre à vos besoins nous avons du... » Il posa sur la table la valise qui trônait jusqu'à présent à ses pieds. Il l'ouvrit, révélant un projecteur holographique portatif. Celui-ci s'alluma aussitôt afin de révéler un mécanisme complexe vue en coupe. « … Revoir le concept même de répulsion. Comme vous pouvez le voir sur cet hologramme, nous avons équipé nos répulseurs dernière génération d'un générateur magnéto-statique. Celui-ci, couplé aux cellules d'énergies utilisées par le répulseur, est capable de générer un champ magnétique local de valeur constante, d'une porté de quelques mètres, mais de signe opposé. Voyez cela comme une sorte de... pôle magnétique local, artificiel. Grâce à ce dispositif, les répulseurs dans la porté du champ sont capable de fonctionner tout à fait normalement... » Ingénieux pensa le Hutt, qui ne comprenait pas vraiment toute la complexité technique du dispositif. Visiblement le Très-Vertueux n'était nullement impressionné par le discours... Il se pencha vers son serviteur qui coupa Michael : « Le Très-Vertueux veut voir votre technologie à l’œuvre ! »

« Biensur ! Toute de suite ! »
reprit Andréous, faisant signe à ses gardes du corps de déplacer la première caisse de transport jusqu'à lui. D'une pression de l'index, il l'ouvrit, révélant les sphères de maintenance utilisées pendant la nuit par le Commandant Sarlions et sa petite troupe. Le Vice-Président laissa échapper une moue surprise, sourcils froncés, lorsqu'il constata que l'une d'elle était abîmée, la peinture éraflée... Cela n'aurait pas du se produire ! Il jeta un regard assassin à ses subalternes, mais reprit, essayant de rester calme. « Voyez ces sphères. Il s'agit d'engins miniatures de maintenance, télécommandés, capable de pénétrer dans n’importe quelle zone inaccessible à un être vivant : espace réduit, zone radioactive... Et d'effectuer des travaux d'entretien grâce à sa batterie d'outils universels solidement attachés à ses bras télescopiques. » Tout parlant, il manipulait la sphère entre ses mains, conservant, tel un metteur en scène, l'allumage des répulseurs pour la fin. Un bouquet final, qui se produisit enfin : « Et si j’appuie sur ce bouton... » La sphère quitta sa main, s' élevant de quelques centimètres, avant de se mettre à vibrer chaotiquement. Andréous jura intérieurement, constant le niveau critiquement faible de la batterie ! Putain, personne n'avait pensé à recharger les sphères de maintenance avant de les empaqueter ?! Quelle bande d'incompétents. Ragda lui, malgré lui, laissa un sourire se former sur son énorme face. Le Commandant et son équipe ne devaient pas avoir chaumé cette nuit... Il était toutefois heureux de constater que les Républicains avaient eu la présence d'esprit de ranger le matériel là où ils l'avaient trouvé... Mais un doute étreignait les tripes du gastéropode... Si Andréous découvrait ce qu'ils avaient fait à son exo-armure...

« Je... heu... » hésita Andréous. « Je ne suis pas technicien, mais j'imagine que depuis l'espace, le champ de magnétique de Zolan est trop faible pour assurer un vol stable aux sphères... C'est sa Michael ? » fit-il, tentant de justifier à la volée la négligence de son équipe, par un pieux mensonge. L'autre, pris de court, opina du chef pour acquiescer. « Sinon, je peux vous montrer aussi... »

Soudain la station vibra... Les participants sursautèrent. Un peu comme si... Comme si quelque chose avait explosé dans ses niveaux inférieurs. Le Hutt stupéfait, lança un regard interrogatif à son homologue... Mais le serviteur, briefé par son guide spirituel, annonça lors :

« Ce n'est rien messieurs. Le Vaporeur-Commandeur se charge de la situation » Quelle situation ?? On ne leur disait pas tout ! « Le Très-Vertueux n'est pas vraiment impressionné parce qu'il vient de voir... Mais il se demande tout de même quelles sont vos conditions. »

Pouvait-il simplement s'agir d'une mise en scène éhontée pour les déstabiliser ? Venant de fanatiques religieux tout pouvait être possible. Toutefois, le Hutt remarqua alors, aux panneaux d'activation clignotant en rouge, que toutes les portes de la pièce avaient été scellés. Ragda inspira un grand coup, désireux de chasser toutes pensées parasites de son esprit... L'heure n'était pas aux conjectures hasardeuses... Et puis le Commandant Sarlions ferait le nécessaire s'il y avait le moindre danger, non ? Visiblement tous troublés par la secousse, personne n'avait repris la parole, le Hutt se l'arrogea :

« Concernant les termes d'un éventuel traité commercial, Très-Vertueux, je laisse mon homologue Neimoidien répondre à vos questions. »
Même s'il était tout à faire en mesure d'y répondre directement, puisque cela l’engageait tout autant que Grendo, il préférait laisser le Neimoidien prendre le relais, histoire de monter à leur hôte qu'ils parlaient tous d'une même voix.
Invité
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Le commandant et ses hommes avaient escortés, en compagnie de la garde rapprochée du Neimoidien, le groupe diplomatique. Si jusqu'ici tout se déroulait plutôt bien, ou presque, c'était aussi parce que les républicains avaient eu la présence d'esprit de ne pas aller emmerder leurs hôtes en pénétrant dans leurs espaces. A présent, Deran et ses hommes restaient sur le qui-vive, prêt à user de leurs armes si nécessaire. Le commandant avait choisi de laisser cinq de ses hommes prés de leurs quartiers au cas où avec les hommes d'armes du vaisseau républicain, tandis que lui et cinq autres hommes assureraient, avec la garde Neimoidienne, la sécurité de la délégation. Mais une chose qui avait inquiété Deran, c'était que l'un des Neimoidiens était venu le voir peu de temps avant d'entrer dans la salle de réunion et lui avait dit de se tenir sur ses gardes, comme si quelque chose se préparait. Le commandant l'avait rassuré gentiment en promettant que les Forces Spéciales étaient là pour protéger, quoi qu'il puisse arriver, le sénateur et le ministre. Mais maintenant qu'ils attendaient devant ce couloir silencieux, comme de beaux abrutis, Deran se disait que cette base avait quelque chose de terrifiant. Il regarda l'un de ses hommes, droit et fier, l'arme au poing, l'armure impeccable, avant de reporter son attention sur le mur d'acier en face. Bon sang, elles dureraient combien de temps ces négociations? L'arme au poing, plusieurs Zolanders passèrent alors devant eux, pressés, sans trop leur prêter attention. Mais leurs mines inquiètes et leur pas pressé inquiéta Deran. Bon sang, on se déplaçait pas en se chiant dessus dans une telle base si il n'y avait pas un problème quelconque. Finalement, Deran décida d'ignorer la chose. Après tout, tout le monde était stressé, même lui, et il avait qu'une envie actuellement, c'était de se tirer au plus vite. D'autant qu'il fallait ajouter que la nuit avait été longue pour Deran et ses hommes. L'attente reprit donc. Soudain, un appel des quartiers interpella Deran.


- Commandant?... Euh, juste une question, vous allez me croire peut-être idiot, mais le vaporeur n'était pas censé être compris dans les négociations?


Deran réfléchit un instant... Le vaporeur? Il parlait de quoi? Un vaporisateur peut-être, sans doute une de leurs technologies ou un truc du genre que la délégation Bakurienne devrait présenté, et il l'avait oublié. Deran finit par répondre, fatigué et ne saisissant pas tout:


- Euh j'sais pas,... Si pourquoi?
- On vient de le voir passer avec une dizaine de Zolanders Commandant. Tous en armes, ils se dirigeaient vers les hangars.


Deran fût tout de suite plus réveillé. Bien sûr, la vaporeur, ce commandeur à la noix de la base... Enfin, à la noix, ça, seul l'avenir le dirait, mais pour l'heure, Deran était concentré sur le problème que ça représentait. De multiples questions venaient s'installer dans sa tête, certaines plus ou moins utiles, d'autres qui avaient leur importance. Le commandant devait se concentrer sur les informations les plus importantes, c'était ce qui déterminerait si oui ou non les Républicains allaient commencer à se méfier et même à porter des coups qui sait. Finalement, Deran demanda rapidement:


- Ils étaient pressés?
- Ça avait l'air d'urger ouais...
- Vous bougez pas, je descends.


Deran expliqua rapidement la situation à ses hommes de garde devant la porte. Il leur ordonna de se tenir prêt et les hommes se mirent en position. Cette fois, bien que rien ne soit officiel, l'Etat d'urgence était déclaré par Deran. Ce n'était pas normal, voilà tout. Deran se bougea de prendre le couloir pour remonter vers ses quartiers. Il ne croisa aucun homme de garde. Bizarre, il aurait dû croiser au moins une patrouille. Au moins une. Alors où étaient-ils tous? Leur disparition mystérieuse ne plaisait pas au commandant qui arriva en vue de ses quartiers rapidement, un peu essoufflé par le sprint qu'il venait de faire. Au moment où il arrivait, il vit toute une escouade passait devant lui. Bon sang. Les Zolanders étaient effectivement en armes, prêts à en faire usage visiblement, mais pas contre eux pour le moment. Le commandant rentra dans les quartiers. A l’intérieur, les quelques soldats républicains du croiseur s'étaient armés. Deran leur intima de rester ici et de tenir leurs positions. Il donna aussi ordre au capitaine du croiseur de se tenir prêt à tout décollage intempestif. Logan allait devoir remonter à bord de son croiseur. Risqué mais nécessaire, car Deran n'avait pas envie de prendre des risques inutiles. Puis, regardant ses cinq hommes, il leur fit signe de le suivre... Et bientôt il sortit accompagné de ses hommes, leurs bottes martelant le sol, donnant une allure presque invincible aux soldats qui descendaient vers le hangar que Deran avait repéré grâce aux petits droides commandés du Hutt et qui avaient été plus qu'utiles. Le commandant fût obligé de s'arrêter une fois pour sortir la carte qu'il avait gardé sur lui et dans le but de se repérer avant de reprendre la marche. Bientôt, la porte du hangar fût visible. Ils arrivaient à destination. Deran stoppa soudainement sa troupe... Il lui semblait entendre quelque chose.


Le commandant commença à régler son casque afin de mieux capter tous les sons qui se dégageaient de la station. Puis, il ne tarda pas à capter ce qu'il voulait. Des bruits de tirs, des cris, des hurlements. Ces sons, Deran les avaient déjà entendus... C'était ceux d'une bataille qui devait être d'importance. Deran savait ce qui les attendait. Mais il ne savait pas qui les attendaient. Il finit par se tourner vers ses hommes et d'un hochement de la tête, ils lui firent signe qu'ils avaient eux aussi compris ce qui se passait. Le commandant déclara:


- On rentre pour voir ce qui se passe, mais personne n'intervient, c'est bien compris?
- Oui commandant ! Répondirent-ils en cœur.


Deran se lança donc, il rentra et ne tarda pas à voir un groupe de caisses. Il fila vers ces-dernières, se baissant pour éviter certains tirs qui ricochaient contre la paroi derrière lui preuve d'un tir manqué où d'une maladresse. Les cinq hommes ne tardèrent pas à être à l'abri alors que les bruits du combat étaient, ici, assourdissants. Finalement, le commandant osa sortir un peu sa tête pour voir ce qu'il se passait. Il eut tôt fait de voir la situation. Accroupis derrière des caisses, comme eux, le commandeur et ses troupes tentaient de résister à ce qui semblait être l'ennemi. Mais l'ennemi était identique. C'était eux aussi des Zolanders. Bon sang... La seule différence était qu'il ne portait pas l'uniforme des soldats mais des tenues moins voyantes aux couleurs marrons et vertes, pour certains jaune d'ocre. Les tirs fusaient de partout. Une caisse explosa au fond du hangar, rien de grave, mais visiblement, leurs "hôtes" perdaient du terrain. Deran se remit à l'abri et finit par dire:


- Putain de merde... C'est quoi ce bordel?!! Il regarda ses hommes avant de continuer, Bon, l'ennemi, c'est celui qui n'a pas d'uniformes. Ils sont supérieurs en nombres, et... Deran osa regarder une fois de plus la scène avant de se retourner vers ses hommes, ...et en force aussi j'en ai bien peur, termina-t-il.


Soudain des tirs ricochèrent près d'eux et l'un des hommes de Deran argua l'hypotèse qu'ils avaient été repérés. Deran hocha la tête et leur fit signe de le suivre. Il mit son arme en joue, son coeur battant la chamade comme avant chaque combat. Il laissa la rafale de tirs se terminer avant de soudainement se redresser et de tirer. Il commença à progresser alors vers une autre caisse. Tout en avançant, couvert par ses hommes, il tuait. Il ne tarda guère à tuer un zolander cachait derrière une caisse, un autre tomba après avoir pris deux coups de blaster en plein torse, et un autre s'effondra alors qu'il chargeait l'ennemi. Ils ne tardèrent pas à se remettra à l'abri. Le combat commença à se stabiliser. Les Républicains tenaient le coup, mais le vaporeur ne dût pas apprécié qu'ils soient là et vint vers eux.


- Vous êtes dans une zone interdite, retournez là-haut! cracha-t-il.
- Et eux, ils sont pas dans une zone interdite commandeur? répondit Deran du tac au tac alors qu'une rafale de tirs les survolaient.
- C'est différent, répondit-il.
- Ouais, parce qu'ils sont en train de vous buter? C'est ça?
- Retournez en haut si vous voulez que tout se passe bien pour vous et vos amis.

Une autre rafle vint cette fois faire exploser l'acier des caisses, et face à tant de violences, Deran ne pût s'empêcher de regarder au dessus de la caisse pour voir ce qu'il se passait. Acharné, ce qui semblait être des rebelles, avançaient de plus en plus. Deran regarda finalement le commandeur et finit par dire:


- D'accord, puisque vous y tenez, on va vous laisser crever seul!! A plus!!


Sans un mot de plus, deran s’éclipsa, ses hommes derrière lui, le couvrant. Lorsqu'il fût à l'abri d'une caisse prêt de la sortie, il riposta pour laisser le temps au reste de ses hommes de venir le rejoindre. Il indiqua le chemin de la sortie avec ses deux doigts, mais ses hommes n'avaient pas besoin de ça pour le comprendre, et bientôt, ils sortirent laissant les autres se débrouillaient seuls. S'ils ripostaient quelques fois, protégé par le mur d'acier, Deran ne put que constater la lente avancée, mais sûre, de ces ennemis inattendus. Le commandant finit par allumer son comlink alors que le commandeur et ses hommes fuyaient la zone. " Mais quelle bande de cons!" Pensa Deran avant de voir plusieurs caisses qui avançaient vers eux. " Oh putain!". Lorsque son comlink fût en route, il commença à courir vers es quartiers en geulant dans le comlink:


- Sénateur, Monsieur le ministre!! On a un imprévu. Une bande de fous à débarqué on sait pas trop comment, mais ils prennent les secteurs inférieurs, on perd pied, je répéte, on perd pied. Nous nous replions. Sénateur? 


Bon sang, les communications devaient être coupés. Deran contacta ses hommes et leur demanda d'entrer dans la salle de réunion et de prévenir de la situation le sénateur et le ministre, mais la réponse qu'il eut le terrorisa. La porte était fermé. "Et merde...". Au même moment, le mur adjacent explosa avec sans doute une grande partie du hangar. Deran se retrouva soufflé avec ses hommes par la puissance de l'explosion. Il fût projeté contre un mur violemment et se récupéra en prime un gros morceau de métal sur la gueule. Pendant un instant il perdit connaissance. L'étrange sensation que cela lui procura était loin de lui plaire. Il tentait de revenir à lui, voyait flou, entendait mal, il voyait ses hommes, il les entendait, mais c'était comme s'il ne pouvait rien faire. Tout son corps s'était bloqué. Il tenta de lutter, puis ses hommes commencèrent à se battre face à l'ennemi qui arrivait. Les bruits commencèrent à se faire plus distincts. Ses hommes reculaient, se mettaient à l'abri des débris qui jonchaient le couloir, quelques fils électriques vomissaient des gerbes d'étincelles ça et là, et Deran vit leurs adversaires. Il commençait à être bien réveillé au moment où deux d'entre eux, le croyant mort, ne prirent pas la peine de vérifier son état mais s'occupèrent de ses camarades. D'un geste vif, Deran tira ses deux pistolets et fit feu. Les deux ennemis s'écroulèrent, surpris, ceux qui arrivèrent derrière n'eurent pas le temps de répondre qu'ils étaient déjà morts. Le commandant effectua une roulade et tira sur les autres qui arrivaient et qui furent forcés de se mettre à l'abri.


- On se tire vers les quartiers!! Gueula Deran qui se lança dans une course folle, poursuivi d'adversaires enragés.


La station était devenu un véritable champ de combat, quelques corps gisaient maintenant derrière Deran et ses compagnons. Le commandant rangea son pistolet et prit son fusil que l'un des hommes avait récupéré. Bonne initiative. Bientôt, les quartiers furent en vue. Les soldats républicains présents firent feu sur les adversaires ce qui permit à Deran et ses hommes de se mettre à l'abri.


- Où est Logan? demanda Deran à l'un des républicains.
- Au croiseur Commandant, il n'attend plus que vous.
- Parfait. Il activa son comlink. Phil, t'as réussi à contacter nos amis? demanda-t-il à son technicien resté surveillé la délégation.
- Impossible de les joindre.
- Démerdes-toi comme tu veux, il faut les joindre. Trouve un autre canal, ou je sais pas mais fait vite.


Bientôt, Deran vit passer le commandeur qui se bloqua avec une équipe l'un des couloirs d’accès au niveau supérieur alors que Deran tenait les quartiers. Bientôt, la troupe républicaine fût rejointe par un petit groupe de zolanders en fuite qui profitèrent du tir nourri des républicains pour se mettre à l'abri et protéger l’accès de cette zone. Deran ne savait pas où en était les négociations depuis tout ce temps, mais il espérait qu'elle s'achevaient bientôt, histoire qu'il se tire au plus vite de cette planète de taré. Précis, violent, le commandant et ses hommes ne faisaient aucune pitié et quelques cadavres commencèrent à joncher le couloir. Bientôt, les deux camps restèrent sur leurs positions. Les rebelles n'ayant plus la force d'avancer face aux républicains et aux "loyalistes" bien embusqués alors que ces-deniers étaient clairement en sous effectif. Les eux camps se contentaient maintenant d'un échange de tirs plus ou moins hasardeux. Chez les Républicain, l'un des soldat était mort, un autre était blessé, mais pouvait encore tenir une arme. Les Forces spéciales n'avaient perdu personne, mais l'un des hommes était blessé au bras, un autre à l'épaule. Si les blessures étaient superficielles, elles prouvaient l'importance des combats qui se déroulaient à présent dans la station. Pourvu que le sénateur et toute la clique puissent-être contactés et mis au courant...
Grendo S'orn
Grendo S'orn
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Les débats venaient de débuter. Faisant face à leur principal interlocuteur, le nommé "Très-Vertueux", Grendo se disait intérieurement que le peuple de Zolan possédait de bien étranges coutumes. L'accoutrement de leur chef spirituel pour commencer, un être mi-dieu, mi-je ne sais quoi, était-il Zolander lui-même d'ailleurs ? Probablement mais les nombreux artifices qu'il portait empêchait quiconque de découvrir sa véritable forme. Celui de ses fidèles esclaves ensuite, de simples chaînes en or ne cachant qu'à moitié leurs parties intimes, ce qui provoqua un léger sourire sur le visage du Neimoidien qui remarqua aussitôt la taille ridiculeusement microscopique de leurs engins. Et pour terminer les multiples sermons soporifiques du Très-Honoré Serkitt qui s'était finalement positionné derrière le chef spirituel, le visage à peine visible en dessous de sa large capuche. C'était une scène absolument surréaliste à laquelle il prenait part aujourd'hui. Preuve que la galaxie était composée d'êtres aux normes et aux croyances bien différentes. Tout était une question d'adaptation. Ainsi fallait-il s'adapter à son interlocuteur pour qu'un accord commercial soit potentiellement envisageable.

« Très-Vertueux, dans le cas où, je l'espère, nous parvenions à un accord, voici ce que nous comptions vous proposer. Zolan, votre planète, désire obtenir la technologie répulseur. Cette technologie est devenue la spécialité des usines Bakurienne, raison pour laquelle je vous propose la meilleure société bakurienne dans ce domaine, Répulsiv Corp. Afin de produire massivement une telle technologie, nous avons besoin d'énormément de matières premières, celle-ci est disponible en grande quantité sur la planète Christophsis, non loin d'ici, en territoire républicain. Reste la question du transport de ces marchandises. Afin de les acheminer en toute sécurité jusqu'ici, le Sénateur Rejliidic proposait généreusement l'aide de la flotte de la Ligue des Mondes Périphériques. Une flotte militaire dont le but sera de défendre les nombreux cargos commerciaux de la société TradeCo Transport faisant route vers Zolan. » en bon politicien qu'il était, S'orn n'avait pas remarqué que durant sa petite intervention, il s'était automatiquement levé pour prendre la parole, déformation professionnelle sans doute « Comme vous pouvez le constater assez facilement, nous avons beaucoup réfléchis à un tel projet et croyez-moi nous vous avons sélectionné les entreprises les plus fiables du moment sur le marché, pour que Zolan obtienne les meilleurs résultats en un temps record. » jetant un rapide regard vers la large baie vitrée derrière le Très-Vertueux, S'orn remarqua que le corps de la jeune Zolander avait totalement disparu, probablement flottait-elle quelque part autour de la Sainte-Station quelque part « Concernant les co... » une seconde secousse vint faire soudainement vibrer la salle de conférence sous le regard surpris de la plupart des membres autour de la table des négociations. Voyant que Grendo S'orn s'était brusquement interrompu, l'esclave aux côtés du chef spirituel s'exprima sur un ton tout à fait normal :

« Ne craignez rien Sénateur, comme je l'ai dis tout à l'heure le Vaporeur-Commandeur se charge de la situation. Nous sommes totalement en sécurité dans cette sa... » mais une troisième explosion, bien plus forte que les deux précédentes vint interrompre sa réponse qui se voulait d'abord rassurante. Le Très-Vertueux fit soudainement signe au Très-Honoré Serkitt d'approcher, celui-ci s'avança lentement, le visage toujours camouflé sous la capuche dense et pencha délicatement la tête pour écouter les paroles discrètes de son supérieur. Après quoi il s'absenta sans rien dire, laissant le chef spirituel seul en compagnie de ses fidèles face à la délégation républicaine. On ne leur disait effectivement pas tout. Quelque chose de grave était en cours dans les étages inférieurs mais quoi ? La Sainte-Station était-elle en danger ? Faisaient-ils face à une attaque de pirates ? Ils n'étaient pas rare dans la région selon les rumeurs qui circulaient dans le Noyau. Grendo se demanda tout à coup ce qu'il faisait encore là, à discuter et à négocier au risque d'y perdre la vie. Cela valait-il la peine de mourir ? Certainement pas ! Mais ..

« Sénateur ? Le Très-Vertueux vous écoute. »

Ravalant un instant sa salive devant ces nombreuses paires d'yeux braqués sur sa personne, le neimoidien ouvrit la bouche et continua ses explications calmement.

« Concernant les coûts et conditions d'un tel projet. Vous devez bien vous rendre compte que cela n'est pas donné. Produire massivement une technologie répulseur a un coût très élevé, tout comme acheminer celle-ci au moyen d'une centaine de vaisseaux de transports vers votre monde. Aucune entreprise républicaine n'acceptera de vous aider sans quelques ... garanties si je puis dire ... » tandis qu'il parlait, plus aucune interruption ne refit surface, le problème dans les étages inférieurs avait-il été réglé par la présence du Très-Honoré Serkitt, S'orn en doutait fortement « Pour qu'un accord soit envisageable, Répulsiv Corp et TradeCo Transport souhaitent un monopole d'une quinzaine d'année. Aucune autre entreprise ne pourra intervenir dans ce domaine, ni républicaine, ni quel quel soit. »

Et Ton Quee de renchérir.

« Monsieur le Très-Vertueux, Ton Quee, Directeur général de S'ornPharma Corp, je représente les intérêts de notre filiale TradeCo Transport. Sachez que nous travaillons depuis quelques mois sur notre tout nouveau projet de vaisseaux commerciaux. Si vous acceptez de faire affaire avec nous, plusieurs centaines de nouveaux cargos devraient être entièrement consacrés à notre accord. Notre société, bien que présente essentiellement au sein du Noyau jusqu'à la bordure intérieur, espère s'agrandir au delà de la Bordure Médiane afin d'aider de nombreuses planètes telles que la vôtre a accéder à un commerce florissant ... »

Pendant que son oncle vantait les mérites de sa société, Grendo se demandait encore ce qu'il pouvait bien se passer dans les étages inférieurs. Il jeta un rapide regard à son homologue Hutt qui semblait lui aussi quelque peu inquiet. Tout deux risquaient leurs vies pour quoi ? Pour quelques malheureux et misérables crédits ? Mais l'appât du gain était tellement ... tentant.

« ... vous découvrirez ici en bas de page le coût mensuel de nos prestations. Ceci couvre la totalité des frais. Je vous remercie de m'avoir écouté. »

Le fidèle enchaîné s'abaissa à nouveau vers le chef spirituel avant de reprendre une posture droite et de s'exclamer devant l'assemblée :

« Le Très-Vertueux, que son esprit soit en paix, aimerait bien savoir pour quelle raison devrait-il accepter la présence des vaisseaux de guerre de la LMP au sein du Saint-territoire Zolander ? »

« Concernant la présence de la flotte de la LMP au sein de vos frontières. Je peux évidemment comprendre votre réticence, néanmoins sachez qu'il s'agit là d'une nécessité pour protéger et défendre les cargos commerciaux de TradeCo Transport. Un tel projet représente des milliards de crédits, nous ne pouvons pas permettre à de vulgaires pirates et bandits de grand chemin de s'attaquer à des vaisseaux commerciaux sans défense au risque de perturber le commerce ainsi que notre accord. J'espère que vous pourrez le comprendre votre Excellence. »

Soudain, le comlink personnel du Neimoidien se fit entendre. Aucun mot de perceptible malheureusement, juste des crachotements à peine audible mais cela attira assez l'attention du Sénateur qui s'interrompit pour vérifier discrètement de quoi il s'agissait. Les communications ne passaient apparemment pas, et des tirs de blaster commençaient à se faire entendre non loin de là ...
Ragda Rejliidic
Ragda Rejliidic
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« Très-Vertueux... » enchaîna rapidement Ragda en fronçant les sourcils, désapprouvant son homologue qui consultait son comlink en pleine réunion ! Un manque flagrant de professionnalisme ! Les Zolanders pouvaient se vexer... Lui, coutumier de ce genre d'exercice difficile, après de longues années passées au Ministère de l'Economie, avait fait le choix d'étreindre le sien un peu plus tôt. Désireux d'éviter toute réaction négative de la part de leur hôte, Ragda reprit le relais, répondant aux interrogations légitimes «  Comme l'a très justement souligné mon homologue, une escorte armée sera de toute manière nécessaire pour protéger les cargaisons et les êtres vivants à bord des vaisseaux-cargo lors de leurs transferts. Or, passer par des sociétés extérieures rendrait impossible la pratique d'un prix aussi compétitifs.

En outre, nous pouvons en parallèle de cet accord, fixer des règles strcites sur la navigation dans votre système. Les flottes de la Ligue pourraient stationner en sa périphérie, laissant vos propres navires de guerre »
En possédait-ils seulement ? Probablement quelques-uns oui, acheté d'occasion sur des marchés de seconde zone. « procéder à l'escorte final, pour la livraison sur cette station... »

Le Très-Vertueux leva le bras, pour intimer l'ordre à son interlocuteur de se taire. Ragda, en signe de bonne volonté et de coopération, obtempéra malgré qu'il dusse avouer, intérieurement, trouver un tel geste déplacé, insultant presque. Devait-il voir en cette attitude de l'agacement ? Ou une volonté d'en finir au plus vite ?

Ragda, nerveux, commençait à s'impatienter... Tous ces rituels leur faisaient perdre un temps précieux... Tandis que les détonations entendues quelques instants plus tôt n'avaient rien de rassurant ! Une attaque ? Non quand même pas... Un incident peut-être ? Probablement ! Il y avait eu ce corps aspiré dans l'espace tout à l'heure... Oui ce devait-être ça, pensa la limace, se mentant à lui-même pour se rassurer et garder l'esprit focalisé sur le sujet du jour. L'esclave reporta les paroles de son chef spirituel :

« Le Très-Vertueux, que son esprit soit en paix, ne désire pas que les marchandises transitent par cette station. Elle devront être livrés sur Zolan même.» Ragda grimaça. Ce n'était pas du tout ce qu'ils avaient chiffrés ! Livrer sur la station signifiait faire accoster les vaisseaux de transport, pour de transférer tous les conteneurs grâce aux plate-forme de déchargement présentes sur toutes les station modernes ! La même opération sur Zolan serait beaucoup plus difficile, plus longue... Les cargo les plus gros auraient besoin de plusieurs heures pour calibrer leur descente atmosphérique... Sans parler du coût d'entretien accru : les frottements et les échauffements lors des phases d'approche planétaire, avec les diverses couches d'air surchauffées, useraient les blindages plus rapidement... Sans parler du coût en carburant ! Sans parler de... Visiblement le Très-Vertueux n'avait pas fini. L'esclave continua :

« Mais ni vos vaisseaux ni vos hommes n'auront le droit de poser leur pied sur le sol sacré de la planète. Ils devront atterrir sur des plate-formes surélevées, et laisser notre peuple manipuler les marchandises. » Au fond de lui Ragda soupira... Mais quelle idée que de négocier avec un peuple pareil... Bon, dans le fond cette dernière demande n'avait rien de très complexe... Après tout, de nos jours il y avait tant de planètes où l'on ne posait jamais vraiment le pied, comme Coruscant par exemple... Toutefois, le Hutt décida de réagir, pour évoquer un détail qui lui semblait vital :

« Si votre... Peuple, manipule les cargaisons, alors il nous faudra ajouter au contrat une clause nous dégageant de toute responsabilité en cas d'erreur de manutention risquant d’entraîner des dommages sur les appareils. Nos conditionnements, bien que solides, doivent être déplacés avec précaution... »

Au fond de lui un autre élément lui sautait au visage. Les Zolanders ne disposaient d'aucune technologie répulsive... Ils allaient donc devoir décharger « à l'ancienne »... Ragda baissa les yeux pour les poser sur Andréous, qui en arrivait à la même conclusion... D'ailleurs il se leva pour mettre les points sur les « i », avec son tact habituel :

« Sans vouloir vous offenser Très-Vertueux, de telles demandes vont avoir un impact direct sur le coût du transport et du conditionnement des marchandises. Pour que vous puissiez les manipuler sans risque, nous devrons préparer des conteneurs plus petits, moins lourds, plus stables, pouvant être déplacés sans l’assistance d'une technologie répulsive... Enfin, au moins pour les premières livraisons j'imagine... Parce qu'après... »

Soudain, une troisième explosion se fit entendre, étouffée par les multiples épaisseurs de duracier composant la structure de la station. Tout le monde, yeux ronds, dévisagea son voisin. Une secousse fit trembler la table, depuis laquelle deux datapad tombèrent au sol. Qu'est-ce qu'il se passait nom de nom ?! Ragda, définitivement agacé ouvrit une large bouche pour lancer, vindicatif :

« Mais vous allez enfin finir par nous dire ce qui se passe ici ?! »

L'esclave réagit aussitôt, parlant sans même que son « maître » n'ait eu à le lui ordonner :

« Comment osez-vous vous adresser au Très-Vertueux, que son esprit soit en paix, de la sorte ?! C'est un blasphème ! Vous ne... »

Il fut coupé par le demi-dieu en personne. Celui-ci venait de se redresser de son dossier pour poser sa main sur l'épaule de l'esclave. Comprenant probablement ce qui allait se passer, tous les serfs enchaînés se mirent à genou, face contre sol. En récitant :

« Et que celui qui voit le soleil de ses propres yeux, soit brûlé jusque dans son âme par le Très-Vertueux... »


Alors le susnommé se leva... Avant de porter ses deux mains cadavériques à sa capuche. Il la rabaissa, révélant son visage... Un visage d'une pâleur affolante, tatoué sur le front, les joues, des piercings dans tous les orifices... Une puissante voix de ténor s'échappa de ses lèvres :

« Je me lasse moi aussi de ces jeux inutiles... » fit-il, ses yeux rouges braqués sur ses interlocuteurs avec une intensité propre aux êtres se prenant pour des divinités. « Ces clauses ne sont que des détails insignifiants, des gouttes d'eaux dans un océan d'incertitudes. La vraie question est : que pouvez-vous vraiment nous vendre ? Vos gadgets ne m'ont pas impressionnés... Ce que nous voulons, ce n'est pas seulement la technologie répulsive...

Mais des armes. 

Des armes puissantes pour abattre les ennemis de notre foi, pour défendre nos fidèles face aux incroyants... Pour protéger le saint-peuple de la vermine blasphématrice... »


Ça avait au moins le mérite d'être clair ! Complètement dépassé par les événements Andréous lâcha un soupir, secouant la tête de gauche à droite, sans la moindre retenue. Un « mais qu'ils sont cons » s'échappa même de ses lèvres, en un murmure que le Hutt comprit sans peine. Entre les explosions, et cette annonce, tout le monde venait de réaliser la triste réalité de ce monde : voilà que les représentants de la République se retrouvaient pris dans un maelstrom causés par des tensions religieuses... Considérés par leur interlocuteur comme de vulgaires vendeurs d'armes. Le Très-Vertueuxi ne cherchaient qu'à obtenir une supériorité technologique visiblement... Bordel, maugréa Ragda...

« Personne ne quittera cette pièce tant que nous n'auront pas un accord sur la vente d'armes basées sur des technologies répulsives ! Des chars d'assaut, ou je ne sais quoi ! Tous les autres détails n'importe peux, mon peuple est près à tous les sacrifices, même financiers, pour obtenir la paix de le l'âme, de l'esprit et du corps... »

« Je proteste ! » le coupa Andréous, hors de lui. « Ce n'était pas du tout ce qui était convenu ! Nous ne sommes pas des équipementiers militaires, tout ce que nous avons... »

« Ta gueule Andréous » fit Ragda, autoritaire. Ce mot cru eut l'effet escompté. Andréous la ferma, sa mine outrée prenant les allures de celle d'un chien prêt à mordre. Ragda le toisa quelques instants, pour s'assurer qu'il n'allait pas continuer son cirque. Andréous grogna mais reprit sa place, assis, visiblement conscient de dépasser les bornes. « Très-Vertueux, nous avions anticipé votre demande... » mentit-il, outrageusement, alors qu'Andréous fit un bond à coté. « Laissez moi vous présenter... Un prototype d'exoarmure de combat ! »

« Qu'est-ce que ?! » s’insurgeât le Bakurien avant d'ouvrir des yeux énormes, bouche-bée devant l'armure modifiée par le Commandant Sarlions, qui se déployait devant lui. Ce n'était ni plus ni moins qu'une exoarmure de maintenance avec des fusils blasters soudés aux mains. Mais le Très-Vertueux, vraisemblablement inculte en matière d'armement moderne laissa apparaître un rictus ravi. Il ordonna à son esclave-perroquet :

« Va porter ma parole à Raindo ! » Le fameux Vaporeur-commander « Dis-lui de venir ici immédiatement... Il doit tester cette arme... » L'esclave détala aussitôt, les yeux toujours rivés vers le sol, comme si le simple fait de voir le visage de son maître l'aurait tué sur le coup. « Si l'essai est concluant » reprit-t-il, se frottant ses mains cadavériques. « Je signerai un accord de principe et je vous laisserai quitter la sainte-station... »

Une question vint aux lèvres de Ragda : comment caractérisait-il exactement le terme « essai concluant ? » Mais il ne la posa pas, comprenant bien que ce test en question allait avoir lieu sur cibles réelles, probablement à quelques niveaux seulement de là...

« Mais n'ayez aucune inquiétude... La situation est toujours sous contrôle. Des milliers d'hommes et de femmes ici seraient prêt à donner leur vie pour le salut de leur âme en me protégeant des incroyants... En attendant, la séance est ajournée... Vous pouvez retourner à vos quartiers... Ceux-ci seront verrouillés, par mesure de sécurité. La réunion reprendra lorsque j'aurais l'avis éclairé du Vaporeur-commandeur. »

Ce fut au tour de Ragda de soupirer... Il allait devoir affronter, dans quelques minutes, une terrible tempête : un Andréous en colère, frustré d'avoir été trompé, doublé... Ca promettait d'être... mouvementé !

En tout cas, vu les circonstances : combat dans la station, l'aveux de leur captivité... Ragda ne pipa mot. Il hocha la tête et retourna, escorté par la délégation Bakurienne, vers la petite zone leur étant réservée... Tout en avançant, il se rapprocha de Grendo pour recueillir son avis sur la situation... Un moyen, aussi, de s'éloigner d'un Andréous au bord de la crise de nerfs.
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