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Dubrillion,

    Une réussite totale pour le Seigneur Sith qui avait mené les troupes au combat vers une victoire rapide et sans la moindre bavure. Ce coup d'éclat était parfait en tout point et il allait pouvoir appuyer sa vision quant au sort des académies Sith au-travers de l'empire avec une certaine aisance à présent.

    Darth Laduim se doutait que la réunion avec les apprentis avait dû faire parler, sans doute au moins autant que les missions qu'il avait décidé seule de donner à ceux-ci, sans parler de la renaissance du tournoi des apprentis ! Si tout cela n'avait pas fait couler beaucoup d'encre, cela avait sans l'ombre d'un doute fait réagir les autres Seigneurs Sith fidèles à la Dame Noire et l'homme ne pouvait que s'en réjouir. Au fond le Twi'lek se voyait comme le perturbateur du groupe, loin derrière ce chien de Deinos évidement, mais n'étant pas formé dans le même moule que bien d'autres Seigneurs Sith il avait une vision toute différente du monde à venir.

    Son maître lui avait pendant longtemps expliqué les raisons empêchant les leurs de s'allier de façon durable. Complots, trahisons et autres petits jeux pervers venaient toujours se mêler à l’apparente entente régnant dans les plus hautes strates de ce que formait les Sith et ce depuis toujours. Darth Laduim n'était pas dupe, il savait parfaitement qu'il en serait de même un jour ou l'autre en ce qui concernait l'empire naissant auquel il appartenait désormais. Si tout cela devait changer, il serait l'instrument de ce changement et c'est en brisant le moule ayant engendré son maître et le maître de son maître, qu'un empire solide et puissant pourrait voir le jour.

    Il s'était rendu compte de cet état de fait très rapidement et la confiance presque trop rapide que leur Reine lui avait accordé l'y avait grandement aidé à cela ! Le Twi'lek était en effet le premier d'une longue liste de Seigneur Sith a avoir rejoint et prêté serment à Darth Ynnitach ces dernières années. Il l'avait soutenu dès ses premières apparitions et en cela il avait été remercié par la Dame Noire par le poste qu'il occupait à présent, mais le fait qu'il ait été choisi si rapidement pour l'épauler n'avait pas été un choix au final, mais bel et bien une obligation pour la Reine de Sith. Seule, jamais elle ne serait montée sur le trône, il lui fallait un allié et c'est en Darth Laduim qu'elle avait trouvé une pièce de choix puisque celui-ci n'était pas déjà empêtré dans toute la machinerie Sith ! Le pari avait été osé, mais dicté par une réalité effrayante, au cœur de la machinerie Sith, l'on ne pouvait croire personne...

    Un sourire se dessina sur les lèvres du l'homme alors qu'il repensait à tout cela. Il avait été le premier à vouloir la mort de l'impératrice et pourtant, au jour d'aujourd'hui, il était sans doute son plus fidèle allié. Redressant le visage, alors qu'il entendait les pas de ses premiers invités dans le long couloir menant à son bureau, le Gardien des Mystères regretta de ne pas avoir pu faire cette réunion plus tôt. La trahison de Darth Deinos avait précipité certaines choses, comme l'attaque de Dubrillion déjà prévue depuis longtemps par le Conseil Noir, et don repoussé l'importante réunion qui allait se tenir ici. La plus part des Seigneurs Sith avaient été convié, ainsi que quelques Guerriers, de part leur poste d'Enseignants dans les Académies Sith des Mondes Impériaux et le Twi'lek espérait que cela n'allait pas rabaisser ses hôtes les plus tatillons sur le protocole. Mais il n'avait pas le temps de prévoir d'autres réunions dans les jours à venir et donc tous allaient devoir faire avec.

    La réunion allait avoir leur dans son bureau pour une question de simplicité. La pièce avait été nettoyer de fond en comble et inspecté avec soin comme chaque jours afin de vérifier qu'elle soit sans danger pour le Twi'lek . Un holoenregistreur avait été placé dans un des angles afin de garder une trace de ce qui allait être dit afin que le Seigneur Sith puisse ensuite revisionner la réunion à tête reposé, celui-ci n'était en rien caché et la bande serait a disposition de Darth Calliope une fois la réunion terminé. Il y avait tant à aborder qu'il ne savait par quoi commencer, mais sans doute une idée précise de la marche à suivre allait émerger au fil des minutes et ce grâce à la présence des autres membres de cette réunion qui auraient sans doute à cœur de lui lancer un nombre incalculable de critique sur sa gestion des Académies. Quittant le fauteuil dans lequel il s'était installé alors que la porte s'ouvrait, le twi'lek se demandait qui serait le premier de ses invités à faire son apparition, dans un sens cela n'avait pas d'importance, mais la curiosité pouvait toujours une petite pointe amusante à faire valoir.
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Darth Laduim était revenu auréolé de gloire de ses campagnes. Il avait apporté une conquête de plus pour l'empire. Il était devenu le seigneur Sith le plus influent face à une Riakath qui avait perdu de son rayonnement auprès de l'impératrice. C'était le jeu des pouvoirs de l'empire qui s'embrayait et se modifiait sans cesse. Depuis quelques années, Darth Odium n'y participait qu'avec parcimonie. C'était un jeu aux finalités dangereuses et imprévisibles. L'ascension était souvent longue et difficile. La chute était brutale et fatale. Il continuait cependant de servir l'empire et la Reine Noire, avait même eu son petit éclat de gloire sur Byss en tenant tête à deux maître-d'arme jedi. Il aimait cependant à enseigner sur Korriban, la transmission des savoirs de l'empire était ce qu'il pensait être une mission essentielle.

Laduim avait convié tous les habitués de l'académie dans mon bureau. Le chagrien imagina qu'il s'agissait d'une sorte de réunion pédagogique du côté Obscur, ce qui sonnait de manière assez comique, surtout quand on connaissait la relative anarchie qui régnait en ces lieux. Les apprentis étaient laissés à eux-mêmes, les professeurs, instructeurs ou qu'importe donnait leur renseignement de la manière qu'ils le voulaient. Darth Odium avait cependant cri entendre que le Twi'lek avait des desseins qui différaient de la philosophie habituelle des Sith. Il en avait parlé avec Valeras déjà. Il existait au sein des rangs de l'empire des personnes qui voulaient des réformer les pensées Sith, et Korriban était le centre des traditions. Naktis avait été élevé dans la pure tradition Sith, son père était un Sith caché avant lui, il avait passé une grande partie de sa vie à Dromund Kaas avant que l'empire ne devienne unifié, et parfois à Korriban où les groupuscules Sith erraient parfois à la recherche de leurs racines. « Nos racines », songea Darth Odium. Laduim avait peut-être acquis assez d'attention de la part de la Dame pour avoir un réel impact sur Korriban.

Au moins il aurait une occasion d'écouter les arguments de Darth Laduim. Il avait été l'un des premiers soutiens de Darth Ynnitach, un peu avant darth Odium lui-même qui pourtant avait rapidement saisi l'intérêt d'unir les Sith autour d'une figure forte et charismatique. Il n'avait pourtant pas été des plus précis dans son invitation, et le chagrien ne savait réellement à quoi s'attendre. Il avait passé les premières heures de la journée à enseigner à des nouveaux-venus apprentis des exercices de Force et des exercices physiques basiques pour développer petit à petit leurs capacités sans pour autant tomber dans l'erreur de trop vouloir en faire dès les premières semaines. Elles étaient de plus en plus nombreuses à arriver, les âmes en peine à la recherche d'un foyer et qui voyaient en l'empire une structure nourricière qui abreuverait à merveille leurs désirs de violence et de vengeance.

Comme toujours, il dut légèrement se baisser pour entrer dans le bureau de Laduim. Les encadrements de porte des anciens Sith n'étaient pas prévus pour les chagriens et leur folie des grandeurs n'avait su se montrer assez ambitieuse pour dépasser la taille d'Odium. L'endroit était plutôt vaste, mais ce dernier n'était-il pas le maître de toutes les académies ? Il remarqua immédiatement qu'il était également d'une propreté presque parfaite. Un exploit. Sur Korriban, le sable et la poussière s’infiltraient partout, portés par un vent continuel, jusque dans les poumons. Il cherchait à faire bonne impression. Beaucoup de seigneurs avaient cette habitude un peu hypocrites de faire croire à leurs interlocuteurs qu'ils avaient une grande valeur en les couvrant des plus aimables attentions, alors qu'en réalité cette valeur était toute circonstancielle et basée sur votre degré d'utilité à un moment donné. L'amitié et l'estime, quand elles n'étaient qu'affichées, étaient fugaces et vaines. Des stratégies de politicien. Il n'y avait au fond rien de surprenant à ce que lord Janos/Darth Deinos se soit épanoui comme une fleur vénéneuse dans un marais putride dans la politique et le double-jeu.

- Darth Laduim, lança le chagrien avec un mouvement raide de la tête vers l'intéressé.

Il avait parlé d'une voix neutre. Il ne connaissait que peu réellement le twi'lek. Leur dernière rencontre remontait à des lustres. En parlant de temps qui s'enfuyait, depuis quand s'était-il intéressée à Korriban ? On l'avait prétendu académie mourante et rigide face à Dromund Kaas et autres…

- Il y avait bien longtemps que l'on ne vous avait pas vu fouler le sol korribannite, observa Naktis sur un ton onctueux.

Combien de temps les autres allaient-ils mettre à arriver ? Odium ne se réjouissait pas particulièrement des perspectives d'un tête-à-tête gênant...
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Une réunion parents d'élèves ? Naël n'avait pas de gosse et l'école en question ne respectait certainement pas les règles élémentaires de sécurité. Mais pourquoi pas, cela l'occuperait et puis il était curieux quant à cette fameuse réunion. C'est donc de bonne humeur quoiqu'imbibée d'un brin de prudence que le jeune félin se dirigeait vers le bureau de Laduim, un Sith particulièrement en vogue suite à ses campagnes couronnées de succès. De quoi allait-on parler là-dedans ? Serait-ce question de montée en grade pour ce Seigneur qui trouvait le goût de ses victoires encore trop fade ou un piège de la part d'Ynnitach ? Forcer les traîtres à se dévoiler en agitant l'appât d'une mutinerie sous leur nez était un excellent coup, et bien qu'il haïssa la Dame Rouge, Naël lui reconnaissait une grande intelligence. C'est donc conscient de ce que pouvait représenter cette réunion aux chandelles dans un joli petit bureau de directeur qu'il se dirigeait vers l'objet de sa curiosité. Quelques soient les intentions de Laduim, il pourrait toujours apprendre quelque chose et puis, ça remplissait ce gros vilain trou qui traînaillait au milieu de son emploi du temps.

Vêtu d'un tee-shirt noir avec une seul bretelle et où trônait fièrement l'inscription "j'aime l'école", récupéré et d'une besace en cuir renflée pendant sur son épaule mince, Naël zigue zagua joyeusement dans les couloirs, de son éternel pas souple et vif. Ses longs cheveux retenus en une queue de cheval flamboyante cavalait derrière lui au rythme de ses pattes nues qui glissaient sans un bruit sur le sol. Quant à sa longue queue trouant le jean trois-quart que portait le guerrier, elle ondulait joyeusement, indiquant l'état d'esprit de Naël qui ne semblait pas réellement prendre cette histoire de réunion au sérieux. Quiconque le connaissait bien pourtant saurait qu'il ne se rendait pas dans le dit bureau par hasard. Il avait toujours un intérêt derrière la tête, de bonne ou mauvaise intention, Naël n'avait certainement pas survécu par hasard avec ses tenues rocambolesques ou encore ses manières ultra féminines. En réalité, le fait qu'il puisse se permettre ces excentricités indiquait qu'il était parvenu à obtenir du respect au sein de l'académie. Respect dont il évitait de se vanter, connaissant l'égo surdimmensionné de la majorité des Siths. Fantasque mais peu ambitieux, doué mais "loyal", c'était l'image qu'offrait le Semi-Cathar, sa garantie de survie qui pourrait pourtant se périmer assez rapidement au moindre faux pas, d'où sa réflexion intense avant de venir.

Cependant, il comptait sur le fait que la réunion soit riche d'informations pour contrebalancer le risque. Tant qu'il ne s'engageait pas, sa peau serait encore attachée sur ses épaules pour un certain temps. pour le moment donc, il se contenterait de prendre l'événement comme quelque chose de plutôt amusant, or, adorant ce qui était amusant, il était de très bonne humeur. C'est ainsi qu'il fit son entrée, balayant de la patte les clichés comme quoi les Siths étaient tous des gros vilains pas beaux associables se complaisant dans leur mystère macabre.

-Bonjour les amis !


Fit-il d'une voix sucrée et amusée bien que le ton demeure poli. D'ailleurs il s'était permis d'entrer uniquement sur la pointe des pattes après y avoir été invité. Ici, autant éviter de commettre un quelconque impair, surtout si l'on tenait à sa pelisse. Les Grands Seigneurs Siths avaient tendance à ne pas supporter les grands enfants disait-on. Toujours est-il que dans son bureau extrêmement propre, Naël fut surpris de découvrir bien peu de "parents d'élèves". Pas très consciencieux pour le premier rendez-vous de l'année. En effet, seul Odium -son nom lui était revenu en mémoire au dernier moment, justement parce qu'il ressemblait à celui de l'hôte. Il suffisait d'inverser deux voyelles et changer la première par un L- un Chagrien aux muscles appétissants... Quoiqu'en y pensant bien, c'était un trop gros morceau pour Naël. Laduim qui ne se lassait décidément pas de ressembler à son collègue était un "bonhomme rouge exotique tatoué avec des tentacules" bien plus tentant. Miam...

Bref, quand il y fut invité, Naël s'installa dans un recoin qui lui donnerait une bonne vue sur l'auteur de cette réunion-pour l'observer parler, pas pour observer autre chose. Il y avait un temps pour tout, le boulot et le reste quand même.- ainsi que sur la porte qui menaçait de continuer à s'ouvrir pendant un certain temps. Enfin, le guerrier l'espérait pour le pauvre Laduim qui avait dû se donner du mal à nettoyer son joli bureau et sortir ses feutres pour cette toute première réunion de la Dark' Académie.

Les mirettes bien ouvertes, le félin fixa sur l'hôte, glissant parfois sur la silhouette gigantesque du Chagrien pour observer ses réactions, mais surtout parce qu'il était difficile de ne pas s'arrêter à chaque passage sur sa silhouette démesurée. A côté de lui, Naël la planche à pain n'était qu'un en-cas de poils, de tendos et d'os. Aïe Aïe Aïe, autant dire que le guerrier n'aimerait pas être son fils revenant de l'école avec une mauvaise note.

-Ohhhh j'allais oublier ! Désolé ! Je les ai fais pour la réunion.

Et il sortit de sa besace un plateau enveloppé d'aluminium, qui, une fois ouvert révéla de délicieux cupcakes. Le tendant à ses camarades, Naël en prit lui-même un au hasard pour mordre dedans. La politesse passait après la prudence chez les Siths, il ne faudrait quand même pas que ses chers camarades croient qu'il allait les empoisonner. Pareil pour le café bien gardé dans un thermos qu'il sortit précieusement de son sac. Et hop, une réunion parents d'élèves, une.
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En retard,

    C'était à croire que c'était une véritable tradition sur Korriban que je ne pas comprendre le mot ponctualité et cela ne pouvait qu’exaspérer le Seigneur Sith qui devait subir ce désagrément. À vrai dire il n'avait pas inimaginé les choses autrement, mais il devait bien avouer ne pas avoir imaginé voir Darth Oduim faire son apparition en premier, pour la simple et bonne raison qu'il n'avait pas été invité aussi officiellement que d'autres !

    Darth Calliope, Darth Valeras et Naël Luz avaient tous reçu une convocation dans les règles de l'art Sith, la première en qualité de d'Archiviste Impériale et les deux suivants de part leur position de Maître d'Armes. Évidement, le Twi'lek avait prévu la venue du Chagrien puisqu'il était l'un des divers Seigneurs Sith prenant le temps d'enseigner à l'Académie et c'est pour cela qu'il l’accueillit avec autant d'importance que les autres Sith invité à assister à la réunion.


    " Seigneur Oduim, ravi de voir que vous avez prit la peine de vous déplacer pour assister à cette réunion. "

    Désignant un siège adapté à la corpulence du Seigneur Sith, Darth Laduim continua en laissant un léger sourire se dessiner sur ses lèvres.

    " Comme vous avez du l'entendre, j'ai été particulièrement occupé ces derniers temps, mais cette réunion ne pouvait attendre plus longtemps. L'académie Sith de ce monde mérite toute mon attention, car j'imagine que sans elle, les réformes que j'ai souhaité lui apporter ne seront pas appliquées à la lettre... "

    Aucune menace ne transpirait dans les dires du Twi'lek, tout cela n'était que de simples constatations sur la réalité des choses en ce monde trop ancré dans d'anciennes traditions, aujourd'hui inadaptées à l'empire Sith naissant. Ce fut sur ces mots que Naël Luz, le seul Guerrier Sith convoqué à cette réunion, fit son entrée. Une entrée digne de sa personne pour le moins extravagante et qui ne plaisait clairement pas à tous, mais le monde ne pouvait être parfait et du moment que le Cathar suivait les directives, le Twi'lek ferait avec.

    " Veuillez prendre place, Guerrier Light. Vous êtes le premier des Maîtres d'Armes à vous présenter. C'est tout à votre honneur d'avoir répondu à mon invitation. "

    Le Seigneur Sith parlait comme si le félin avait eu le choix d'ignorer sa demande, chose qui n'était clairement pas le cas. Darth Laduim profita du fait que le canidé sorte de sa besace quelques friandises, qu'il prétendait avoir fait lui même, pour presser un bouton afin d'inviter deux servants à leur apporter les quelques rafraîchissement qu'il avait exigé en vu de cette réunion, s’inquiétant en même temps de messages expliquant les retards des deux derniers membres que devait compter cette assemblée.

    " Vu l'heure, et en considérant l'absence de message de la part des Seigneurs Valeras et Calliope j'en conclu qu'ils n'ont pas daigné prendre part à cette réunion. Nous allons donc commencer sans eux, je m'occuperai de ce désagrément par la suite... "

    Se redressant au fond de son siège, le Gardien des Mystères reprit.

    " Si je vous ai convié ici en ce jour, c'est pour vous faire part des nouvelles directives concernant vos rôles d'enseignants en ces lieux. J'imagine que vous avez entendu parlé de mon entrevue avec les divers apprentis il y a quelques semaines ? "
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Des réformes, certes… Ce sujet, Valeras l'avait évoqué lors de leur dîner. L'inquisiteur ne semblait pas les approuver, Odium avait eu vent du caractère peu traditionnel de ces dernières. Dame Calliope la digne miraluka des archives avait également émis des idées relativement révolutionnaire pour Korriban. Le chagrien avait écouté les parties avec attention, il avait émis les doutes, demandé à ce qu'ils argumentent, développent la philosophie et le paradigme qui se cachaient sous leurs avis opposés… Naktis se serait quant à lui pendant longtemps rangé parmi les plus traditionalistes. Il l'était toujours, il ne pouvait renié l'enseignement qu'il avait reçu et qui coulait jusque dans ses veines. Au moins cette réunion lui donnait-elle l'occasion d'entendre l'avis de Darh Laduim à ce sujet. En tant que membre du Conseil noir et maître des académies, c'était au fond le seul avis qui comptait. A moins qu'on ne l'assassine. Bien entendu.

Odium prit place dans l'énorme siège prévu à son effet (et à son titanesque fessier). Laduim n'eut pas le temps d'ajouter quoi que ce soit d'autre que surgissait un autre Sith avec force de bruit et d'agitation. Même si le chagrien faisait partie des meubles de l'académie, il y avais parmi les respectables membres de l'enseignement de cette dernière certains qu'il ne connaissait que peu. Et à voir Naël Luz, maître d'arme de son état, la question se posait à peine. Il était difficile de trouver créature qui lui était plus opposée au niveau du tempérament. Étrange et exubérant caractère, Odium n'avait cependant jamais eu à s'en plaindre, considérant que tant que son rôle était rempli il pouvait adopter le comportement qui lui plaisait, même porter des tenues hors normes. Le T-shirt « j'aime l'école » parvint tout de même à arracher un demi-sourire à Naktis devant l'ironie de la situation.

L'excentricité du jour était apparemment d'apporter des petits cupcakes. Odium leur jeta un regard circonspect quand les petits gâteaux passèrent non loin de son visage. Entre les fruits de mer, le thé et les gateaux secs, il ne put s’empêcher de remarquer que la nourriture prenait une place de plus en plus importante parmi les importants Sith des lieux. Simple pratique culturelle qui lui échappait à cause de sa… spécificité ? Car on ne le rappellera jamais assez mais les chagriens n'ont pas de sens du goût et leur sens de l'odorat est très faible, ce qui rend d'autant plus facile les tentatives d'empoisonnement de la part d'ennemis. Le vénérable Seigneur Sith avait donc une règle fondamentale : ne manger que ce que la personne en face de vous mangeait. Comme s'il avait lu dans les pensées du chagrien, le cathar engouffra l'une des pâtisseries.

Darth Odium lança un regard interrogatif à Laduim, surpris de l'absence de ceux qui devaient sûrement être les principaux participants de ce qui devait s'annoncer comme un débat houleux. Ces derniers avaient décidé de leur fausser compagnie. Un mauvais calcul. Ne jamais déplaire à un membre du Conseil Noir quand on tenait à sa tête ou à son siège. Le Twi'lek déclara que la séance aurait tout de même lieu. Maintenant qu'ils étaient là…

- Votre entrevue avec quelques-uns de nos apprentis ont en effet eu quelques échos dans l'académie.

Odium pratiquait l'art de la litote avec un certain plaisir. Parfois comme sarcasme, parfois pour des raisons plus politiques auprès des esprits qui n'étaient pas assez fins pour en saisir l'énormité. Il était évident que la rencontre entre les jeunes pousses de l'académie et le chef des chefs, seigneur des seigneurs, n'était pas passées inaperçue.

- L'apprentie Shaar-Lâ a particulièrement donné de la voix me semble-t-il. J'ignore cependant pourquoi vous avez détaillé vos projets à nos petites larves indisciplinées plutôt qu'à nous mais j'imagine que vous aviez une raison logique et que vous allez nous rafraîchir la mémoire ?

Voix doucereuse, visage sans expression, ses yeux ne quittaient pas le visage de Darth Laduim. Par politesse, il saisit l'un des cupcakes et le croqua sans autre forme de procès. Puisqu'il disait qu'il les avait lui-même…
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La navette du Seigneur Valeras venait à peine de se poser sur Korriban lorsqu'il reçut l'invitation du Seigneur Laduim à venir le rejoindre dans ses appartements de l'Académie. Il n'était pas la seule personne conviée, puisque le message précisait que l'étaient aussi les Seigneurs Odium et Calliope, ainsi que le Maître d'Armes Naël Luz. Bref, il y avait là du beau monde pour cette entrevue aux objectifs imprécis, mais pas si mystérieuse que cela. Cela faisait un moment que Darth Laduim avait parlé de réformes, certainement avec le concours de Sa Majesté, l'Impératrice. En peu de temps, la situation du Twi'lek avait été considérablement améliorée. En étant victorieux sur Dubrillion, le Sith avait prouvé qu'il n'était pas uniquement Gardien des Mystères, et était devenu, selon les rumeurs, un individu apprécié de Darth Ynnitatch. Pour Darth Valeras, les choses avaient également bien changé en peu de temps. Maître d'Armes à l'Académie de Korriban durant des années, il avait sollicité de l'Impératrice le rang de Grand Inquisiteur et l'avait obtenu. Un poste qui le mettait à la tête de l'Inquisition, l'organe du Clergé Sith chargé de la traque des Jedi, de la répression des opposants politiques et de la sauvegarde de la moralité.

A peine entré en fonctions, le Seigneur Sith s'était retrouvé submergé de travail. Il avait du assurer la transition avec le précédent responsable de l'Inquisition, et il pouvait seulement maintenant réfléchir à l'avenir de l'institution dont il était désormais responsable. Il entrevoyait de nombreuses possibilités et au moins autant de difficultés. Bien qu'il ne doutât pas d'être apte à assurer sa mission, il lui avait fallu un certain temps d'adaptation. Après avoir passé toutes ces années loin des organes de pouvoir officiels, se contentant d'enseigner et de performer l'art du maniement du sabre laser, il devenait maintenant l'un des individus les plus puissants de l'Empire. Certes, il n'avait pas accès au Conseil mais n'empêche... d'une façon ou d'une autre, il avait la capacité de faire arrêter pas mal de personnes, pour hérésie, sédition, traîtrise, blasphème ou toute autre sympathique raison. Cependant, son rôle restait entouré d'ombres, et cela convenait parfaitement à son tempérament. Il n'aurait jamais pu endosser la fonction de Cardinal Noir, par exemple, impliquant bien trop de visibilité, impliquant de réaliser des cérémonies officiels en tous genres, des rites longs et ennuyants. Les ténèbres de sa fonction lui allaient fort bien, et ses relations avec de nombreux Inquisiteurs lui avaient permis de s'imposer aisément dans l'institution.

Darth Valeras, de retour de Dromund Kaas, aurait préféré prendre la direction de sa demeure privée plutôt que celle des appartements de Darth Laduim. Mais s'absenter d'une telle réunion aurait été une faute importante de sa part. Il était parfaitement inutile de s'aliéner un individu aussi en vogue que le Gardien des Mystères, d'autant plus que ce qu'il avait à dire devait certainement être digne d'intérêt. En tant que maître, il n'avait guère apprécié que le Twi'lek se soit emparé des apprentis et leur ait exposé une ligne nouvelle, sans consultation de ses pairs. Car oui, s'il y avait des grades dans l'Empire Sith, il ne fallait tout de même pas oublier qu'un Seigneur Sith n'était rien d'autre que cela pour un autre Seigneur. Les titres ronflants, et Valeras venait de faire acquisition de l'un d'entre eux, étaient bien bons et bien inutiles, mais rivalisaient fort peu avec le rang tant convoité de Seigneur. Si les fonctions officielles dépendaient de l'Impératrice, il n'en allait pas de même de l'acquisition de l'autorité seigneuriale, qui s'obtenait selon des coutumes et traditions ancestrales, dont la plus récurrente de toutes consistait à éliminer son brillant instructeur, lui ravissant ainsi son titre de Darth. Bref, les Seigneurs s'estimaient entre eux égaux, en apparence évidemment. Or, ce souci du paraître n'avait guère été observé du Gardien. Une faute pouvant paraître comme minime... n'empêche, tous les instructeurs de Korriban ne l'entendaient pas de cette oreille et les court-circuiter n'était sans doute pas une façon adéquate de s'attirer leur soutien. Le poste de Gardien permettait d'imposer ses décisions, mais elles ne trouveraient aucune concrétisation si les maîtres s'y refusaient.

Quoi qu'il en soit, Darth Valeras était avant tout intéressé d'entendre ce qu'avait à dire le Seigneur Laduim. Si ce dernier avait proposé aux plus éminents représentants de l'Académie d'échanger quelques mots dans son bureau, c'était la preuve qu'il avait besoin de soutiens auprès d'individus capables de faire accepter ses réformes tant souhaitées. Le Grand Inquisiteur était traditionaliste, il l'avait assuré à Darth Odium récemment et s'étaient tous deux entendus sur ce point. Pour autant, tout changement n'était pas forcément mauvais en soi. Tout dépendait du but poursuivi. Sur certains principes, le Seigneur Sith voyait tout de même mal ce qu'il pourrait concéder. Mais, marchant d'un pas assuré et vif vers les locaux de Darth Laduim, le Maître d'Armes restait pleinement ouvert aux idées que le Gardien allait bientôt présenter.

La porte était fermée mais un domestique l'ouvrit directement en le voyant arriver, sa cape pourpre flottant derrière lui. Il entra, conscient d'arriver en retard, et s'avança vers les individus déjà assis.

    « Messeigneurs..., fit-il à l'intention de Laduim et Odium, Guerrier Luz. Vous voudrez m'excuser pour ce retard malheureux je l'espère. »


Ayant fait preuve de la politesse requise dans ce genre de situations, il prit ensuite place sur un siège, proche de Darth Odium. Il appréciait le Chagrien, qu'il connaissait plus que les autres individus en présence. D'ailleurs, celui-ci prenait la parole, avec une finesse que Darth Valeras connaissait, et qui pouvait paraître bien surprenante pour ceux qui se seraient laissés abuser par le physique imposant et terrible du Seigneur Sith. Le Grand Inquisiteur se plût à se sentir en accord total avec son collègue instructeur, un fin sourire de connivence apparaissant sur ses lèvres fines. Il se contenta de poser confortablement ses coudes sur les bras du fauteuil, croisant les mains, attendant les explications du Seigneur Laduim. Il serait temps, ensuite, qu'il s'exprime sur les projets du Gardien des Mystères.
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- Et à vous de savoir recevoir vos hôtes.

Le regard émeraude de Naël s'illumina d'une gourmandise presque enfantine en voyant apparaître les serviteurs aux bras chargés de rafraîchissement. Bien que soucieux de sa ligne, le félin savait posséder une bonne génétique lui permettant de joyeux écarts, de plus, lors de cette réunions de parents d'élèves sans... élèves, il serait inconvenant de refuser. Content également de constater que les cupcakes qu'il avait-réellement- faits étaient réussis, au moins, si l'un de ses collègues coincés se résolvait à en prendre un, il ne pourrait être accusé de vouloir les empoisonner. Croquant donc dans sa gourmandise avec de jolies manières, alternant le tout avec de petites gorgées d'eau, le jeune félin écoutait ses "camarades" s'exprimer.

Des larves ? Pas très gentil de parler des élèves comme ça, ce serait même contre-pédagogique. Mais bon, on était à la Dark'Académie, il fallait bien les endurcir ces petits, d'autant plus qu'Odium n'avait pas tort, les gamins étaient particulièrement indisciplinés. Toujours en train de jouer à qui avait la plus grosse pour impressionner un maître, chahutant pendant les cours, même après un doigt coupé -ou autre chose- en guise de leçon. Ils étaient aussi fatigants que désespérants parfois.

Mais alors que le jeune Sith approuvait la question du Chagrien, à savoir le pourquoi de cette réunion avec les apprentis, et surtout pourquoi l'avoir placée avant la leur, un quatrième larron en foire fit son entrée. Tantôt appelé Luz, tantôt Light, le concerné salua le nouveau d'un petit geste de la main accompagné d'un sourire joyeux.

- Bonjour !

Fit-il d'un ton frais tranchant particulièrement avec celui obscur et mystique de ses collègues. Bien que sa tranquillité -il était gentiment assis à sa place- et ses oreilles dressées à chaque intervention prouvaient sa prise au sérieux de la réunion, Naël ne pouvait s'empêcher d'être totalement lui-même. Toujours dans sa ligne de conduite, le félin tendit un cupcake à Valeras, offrant un autre à Ladium ou son "presque-jumeau" bien plus baraqué de son autre main.

- Allons ne faites pas les timides, servez-vous ! Seigneur Ladium, nous sommes toutes ouïes.

L'encouragea Naël d'une voix sucrée, tandis qu'il continuait de proposer ses gâteaux aux hôtes du grand Manitou de la réunion. S'il était légèrement tendu, interprétant par anticipation tout ce qui pourrait se produire ici concernant les prochaines révélations-ces dernières n'étaient presque jamais bonnes, s'accompagnant de conséquences dangereuses.- Naël le cachait parfaitement. Pourvu de son sourire aimable, tout en restant à sa place - il ne s'agissait pas de faire râler le maître des lieux.-, le félin tenait son rôle de compagnon affable. Le fait est qu'il fallait le connaître pour savoir qu'il était crédible dans celui de guerrier, mais s'il était ici, c'était probablement déjà le cas.
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Oui, c'était une évidence.

    Personne à l’académie pouvait ignorer cela et la récente victoire du Seigneur Laduim n'avait qu'aider à propager la nouvelle que le Rancor de Dubrillon avait donné des ordres clairs sur la direction à venir des Académies Sith. Darth Laduim n'était pas assez stupide pour ne pas savoir que cette réforme n'allait pas plaire à tout le monde, c'était en partie pour cela qu'il s'était bien gardé d'avertir les hautes sphères en premier ! Il savait parfaitement comment les choses se seraient passées s'il avait agit ainsi, et entendait déjà la vague de protestation émanant de ses confrères qui, dans leur bon droit, viendrait lui rappeler que cela fait des milliers d'années que les choses sont ainsi et que ce n'est pas un arriviste tel que lui qui va pouvoir changer les choses !

    Cependant il n'avait pas imaginé attendre aussi longtemps avant de les convoquer tous pour leur faire part de ses objectifs. Mais à cause de la campagne Dubrillionienne, plusieurs semaines s'étaient déjà écoulées depuis cette réunion et le Twi'lek n'avait pas encore pu exposer ses desseins à ses semblables. Dans un sens cela avait été particulièrement instructif, puisqu'il avait déjà pu observer d’intéressants changements au seins de l'académie, mais aussi au cœur même des Siths ! Au lieu de faire face à ces plaintes irréfléchies, le Seigneur Sith avait constaté deux choses et c'était par cela qu'il allait commencer...

    Cependant il fut couper par l'arrivée tardive du Seigneur Valeras qui, après s'être sommairement excusé prit place aux côté du Seigneur Oduim, quelques secondes avant que l’excentrique maître d'armes Luz ne lui offre quelques gourmandises qu'il avait concocté. Décidément ce Cathar avait un sens de l'hospitalité aussi développé qu'étrange. Laissant quelques secondes de flottement afin que les intéressés puissent profiter des douceurs offertes par celui-ci, le membre du Conseil Noir reprit.


    " En effet, l'apprentie Shaar-lâ n'a pas daigné garder la place qui lui était dû, mais cela n'est qu'un détail. "

    Un détails qui avait tout de même eut comme principal intérêt de montrer à tous que même la chère apprentie de la Dame Noir devrait se plier aux règles qu'il avait énoncé ! Et pour cela il remerciait cette humaine qui lui avait offert plus qu'il n'en demandait.

    " La raison est simple Seigneur Oduim, je voulais vous faire réagir autour d'une réforme qui, je le sais, ne va plaire à aucun d'entre vous ! Et je dois vous avouer être pleinement satisfait pour le moment de la tournure que prennent les choses... "

    Se redressant, le Twi'lek continua sur sa lancé.


    " Comme vous le savez sans doute l'empire à plusieurs problèmes de taille, mais le premier d'entre eux à mes yeux n'est pas la république ou les Jedi, ni même les rebelles qui pendant un temps nous ont mit à mal ! Le principal problème de l'empire est son fonctionnement inadapté à ses ambitions. Depuis que je suis ici sur Korriban, j'ai pu assister à de nombreux illogismes et la façon de former nos apprentis est sans doute la pire d'entre elles. "

    Faisant apparaître un hologramme détaillant la répartition des forces de l'empire, il y avait un constat pour le moins évident. Le nombre d'Apprentis Sith n'était que peu élevé, mais surtout le nombre d'entre eux accédant au statu de Guerrier Sith ces dernière années était pratiquement nul, peu d'entre eux atteignant l'âge et la maturité requise pour pouvoir y prétendre...

    " Les apprentis Sith sont l'avenir de notre Empire, mais de part notre mode de fonctionnement ceux-ci n'atteignent que rarement l'âge d'être nommés guerrier Sith et le peu d'entre eux l'atteignant n'ont pas le niveau requis pour accéder à ce titre faute d'une formation solide auprès d'un de leurs aînés ! Voilà en partie pourquoi cette reforme se devait d'être mise en place... "

    Il était pleinement conscient qu'il n'avait pas réellement répondu à la question du Seigneur Oduim, mais avant de le faire, le Seigneur Sith voulait avoir la réaction de ses invités...
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Du coin de l’œil, Darth Odium suivit du regard Valeras qui daigna se montrer à la réunion. En vérité, le chagrien était pleinement satisfait de l'arrivée du retardataire. Un homme qui tombait à pic. Ils partageaient une vision semblable des choses, de l'Empire. Ils appréciaient tous les deux l'aspect traditionnel des choses. Odium n'était pas particulièrement emballé par les changements opérés par l'éminent Rancor de Dubrillion, puisque c'était ainsi qu'il aimait à se faire appeler maintenant. La discussion pouvait partir sur de bonnes bases à présent que Laduim se lançait dans de premières explications. Les changements exigés par le Twi'Lek n'avaient pas échappé à ce dernier, mais il n'en avait eu pour le moment sûrement qu'une vision superficielle et espérait obtenir des précisions pour pouvoir donner son avis. Il n'aimait pas donner son approbation ou son refus de manière trop hâtive. Naktis Shari aimait à se considérer comme un Sith réfléchi.

L'imposant chagrien allait répliquer mais Luz continuait d'agiter joyeusement ses cupcakes sous le nez de ses camarades avec un air mielleux. Odium profita de l'arrivée de Valeras pour se débarrasser discrètement de son propre gâteau en le fourrant dans son autre main. Lui qui aimait la bonne chère, il allait être servi ! L'Empire avait un problème avec la nourriture mais ce n'était pas le sujet du jour.

- De nombreux changements ont eu lieu dans l'académie suite à vos mesures, Darth Laduim. Certains ont été positifs, ce serait pure mauvaise foi que de prétendre le contraire !

Au moins les jeunes recrues ne s'étripaient plus de manière ostentatoire dans les rues comme les derniers des malandrins. Elles étaient plus concentrées sur les enseignements et moins sur leurs querelles puériles. Durcir les règles avait eu du bon sur l'atmosphère générale. Odium s'interrogeait cependant sur l'effet à long terme d'une telle modification et aussi des raisons de leur mise en place.

- Certes, le nombre de nos recrues s'est amaigri ces derniers temps. Peu d'apprentis atteignent le rôle de guerrier, nous commençons à avoir un encéphalogramme plat de ce grade entre 20 et 25 ans. Ce serait également stupide de le nier. Il m'est difficile d'émettre un avis définitif mais avant que vous n'alliez plus avant, seigneur Laduim, j'aimerais préciser quelques points.

En même temps face à un hologramme spécialement sorti pour l'occasion, ce serait bête de pas faire honneur à la technique. Quelle âge avait Tishande aujourd'hui ? 30 ans ? 31 ans ? Son ancienne apprentie commençait à faire partie des rodées de sa génération. Toujours vivante, toujours assassin Sith. Quan à son plus jeune apprenti… Il était mort, donc quoiqu'il en soit la question ne se posait plus. Était-ce un problème générationnel ? En revanche il n'appréciait pas vraiment ce que qu'entendait Laduim. Mettre en cause les Seigneurs Sith eux-mêmes n'était pas forcément la voie la plus diplomatique.

- Pourrait-on réellement attribuer cela à un problème de méthode, de nos méthodes en particulier ? La Force est un chemin difficile, le côté Obscur d'autant plus. De nombreux jeunes nous rejoignent la cervelle farcie d'idées romantiques, ignorant totalement la rigueur de l'apprentissage de nos disciplines…

Il arrivait tout simplement parfois qu'une majorité des recrues n'aient pas le caractère nécessaire pour devenir Sith. Il ne fallait pas se leurrer. Très peu de padawans devenaient également jedis, la sélection était rude, avait constaté Odium lors de ses lectures sur le mode de fonctionnement de l'ennemi. Seuls devenaient jedis à proprement parler ceux qui étaient choisis comme apprenti par un chevalier ou maître jedi.

- Y montrer de vagues talents n'est pas forcément suffisant pour devenir un puissant utilisateur. Si la sélection est rude, c'est pour ôter les impuretés et tirer seulement les plus dignes de servir l'Empire.

Et la Force savait à quel point Odium savait se montrer exigeant. Il ne jugeait pas à la force brute, à la volonté de destruction, mais plutôt au sens du devoir, à la volonté d'apprentissage et de progrès… Des qualités bien plus rares qu'on se l'imaginait.

- J'espère ne pas cependant ne pas avoir sorti d'énormités et vous fait part de ma curiosité : quelle est la nature des dysfonctionnements que vous constatés lors des formations ? Par formation auprès des aînés, entendez-vous les cours collectifs ou le tutorat maître apprenti ?

Le chagrien manquait encore de quelques pièces au puzzle pour comprendre les enjeux la totalité du projet de Darth Laduim.
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Curieux personnage que ce Naël Luz, tout de même. Ses façons étaient bien étranges et, aux yeux du Grand Inquisiteur, peu adaptées à cette réunion. Mais le Seigneur Sith, fin gourmet, ne pouvait résister à l'appel des gâteaux du Guerrier Sith. Il se servit, prit une bouchée puis posa la friandise, tout en écoutant avec attention le maître des lieux.

Comme ses collègues instructeurs, Darth Valeras avait entendu parler de la leçon qu'avait subie Zora Shaar-lâ, apprentie de l'Impératrice Ynnitatch. En réalité, il s'en fichait éperdument. Shaar-lâ était bien connue pour ses excès, ses méthodes barbares et bruyantes. Qu'elle soit remise à sa place, celle d'une simple apprentie, était une bonne chose, mais sans grande importance. C'était avant tout un message envoyé aux élèves comme aux maîtres de l'Académie, voilà tout.

Le discours du Seigneur Laduim était intéressant... Ainsi, le Twi'lek mettait comme préoccupation principale de l'Empire sa structure organisationnelle, reléguant les Jedi, la République et les rebelles comme simples objets secondaires. C'était là une position que Darth Valeras, comme Grand Inquisiteur, ne pouvait partager, lui qui avait précisément pour tâche de traquer les séditieux et les membres de l'Ordre Jedi. La destruction des adeptes de la Lumière était, selon le maître d'armes, une condition sine qua non à la réalisation des ambitions impériales. Mais quelles étaient-elles, ces ambitions? Là était également le problème : nul ne le savait vraiment, si ce n'est l'Impératrice. A force de secrets et de cachotteries, le Trône Impérial s'avérait incapable de fixer un objectif clair, mobilisant les Seigneurs Sith et les foules. Le but était-il de conquérir les territoires républicains? Si oui pourquoi et comment? Ils étaient trois Seigneurs Sith dans ce bureau et Darth Valeras était persuadé qu'aucun d'entre eux n'aurait pu répondre à ces questions, pourtant fondamentales.

La structure étatique impériale était défectueuse, c'était une évidence. Il suffisait de constater l'inefficacité du Conseil Noir, dont Darth Valeras ne comprenait pas qu'il n'ait encore jamais été remanié. Les différents niveaux de pouvoir se distinguaient difficilement et les Moffs disposaient de prérogatives dont ne jouissaient même pas certains Seigneurs Sith. L'administration restait faible, ce qui était fâcheux pour un Empire prétendant régir un vaste territoire. Bref, la situation n'était pas rose, d'autant qu'en face la République n'avait pas cessé de se réformer, que ce soit sous l'administration Arnor, Scalia ou Von. A tel point que Darth Valeras estimait voué à l'échec un affrontement direct avec la République. Celle-ci avait mis en place un structure d'économie de guerre la rendant capable de mener sur le long terme un déploiement militaire conséquent. L'Empire, lui, n'arrivait que difficilement à garder la main sur ses maigres conquêtes.

Valeras laissa Odium s'exprimer, acquiesçant de temps à autre. Le Chagrien s'exprimait avec une grande diplomatie. Le Grand Inquisiteur n'avait pas ce talent.

    « Je rejoins le Seigneur Odium sur la nécessité de procéder à certains changements. Je suis ce qu'on appelle un "traditionnaliste", mais cela ne m'empêche pas d'être conscient de la nécessité de bousculer certaines habitudes plutôt néfastes.

    Je ne vais pas m'attarder dans des circonvolutions inutiles... L'interdiction faite aux apprentis de s'entretuer me semble être un changement plutôt bon, conjugué à la réouverture du Tournoi des Apprentis, qui permet malgré tout l'élimination physique des inutiles.

    Là où le bât blesse, c'est dans l'enrôlement dans l'armée de nos plus mauvais apprentis... L'armée n'a pas à servir de voie de garage pour étudiants exécrables. Leur suppression peut paraître cruelle pour de faibles Jedi, mais du point de la philosophie Sith elle s'avère nécessaire. De mauvais apprentis ne feront pas forcément de bons soldats, et récompenser de cette façon la médiocrité ne fera que l'encourager. Sans oublier le ressentiment que couveront tous ces rebuts. Ce que nous allons obtenir, ce sont des régiments de traîtres potentiels, désireux de se venger des maîtres qui les auront écartés, car trop faibles pour les éliminer. Il me semble que l'Académie Sith de Korriban n'a pas vocation à devenir le Temple Jedi d'Onderon. La mort fait partie intégrante de l'apprentissage d'un Sith, elle est ce qui doit le pousser à rechercher le pouvoir. Enlevons-la et nous n'aurons plus que de pauvres moutons, certes nombreux, mais faibles. »

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- Par dysfonctionnement, je suppose qu'il y a un peu de "je suis un maître mais je ne veux pas enseigner tout ce que je sais à un apprenti pour qu'il me tue ensuite ?". Que voulez-vous, les aînés de nos jours sont plus frileux quant à cette tradition... Romantique et ô combien poétique, métaphorique signifiant le renouvellement de la génération et l'amélioration de l'espèce. Enfin, de l'Ordre.

Bien qu'il n'en est par l'air, Naël en avait dans la caboche. Il manquait d'éducation pour ne jamais avoir mis les pieds dans une école, contrairement à ce que suggérait son tee-shirt, néanmoins, il savait faire fonctionner son petit cerveau et ses doigts agiles pour quelques recherches sur holonet. La combinaison de ces outils plus ses constatations personnelles l'avaient mené à voir la Dark'Académie comme une jungle. Y réglait la loi du plus fort, mais surtout, de l'évolution. Et cette évolution était souvent... Trop rapide ! Les anciens spécimens au lieu de s'éteindre doucement devaient mourir sous l'épée des plus récents. Une chose que la Nature des premiers avait fini par ne plus accepter. Aujourd'hui, les Siths voulaient vivre plus longtemps, être ceux qui avaient le pouvoir, sans vraiment accorder d'importance à améliorer l'Ordre. Bref, pas vraiment d'unité pour le centre de formation Made in Korriban où les guerriers se sentaient comme des poissons dans l'eau au milieu de la médiocrité. Cette dernière était glorifiante, rassurante. Naël lui-même ne cachait pas son dédain pour prendre un apprenti, bien qu'il ait déjà failli le faire une fois avec Candide. Cependant, plus encore que l'envie de continuer à vivre sa petite vie tranquille et aussi libre qu'il puisse l'être, le jeune Sith repoussait ce moment de former un successeur pour une autre raison.

- Trop de violence. Ok, on est chez les méchants, ok, qu'un ou deux abrutis musclés sans neurone meurt, orphelin dopé à la haine envers le Galaxie entière ne nous fera pas verser de larmes... Mais... J'ai remarqué que les incultes au sabre-laser beaucoup trop actifs ont tendance à gagner sur les malins. On valorise trop la brutalité, c'est un fait, on est en train de perdre du QI. Enfin j'pense. Faudrait revoir l'éducation, parce que c'est bien beau de récupérer des gosses dans la rue, des déchets dont personne ne veut, mais faudrait voir à ce qu'on ne serve pas de poubelle comme le dit judicieusement notre parent d'élève... Euh ami Darth Valeras. Non seulement on est pas une boîte de recrutement pour frustrés paumés de la vie, mais en plus y'a trop de compétition, et c'est là que je diffère de son point de vue-pardonnez-moi mon cher. Vous ne m'en voudrez pas, n'est-ce pas ?- A mon sens, la Mort est devenue trop anodine, trop facile. Le mec qui survit à l'humiliation à une chance d'apprendre de ses erreurs, de peaufiner sa technique... Le défunt, pas vraiment. Qui sait s'il n'a pas perdu la vie à cause d'un manque de chance et non de... Talent ? Pour s'assurer de ne pas perdre une fine lame à cause d'un sabotage, de l'embuscade de médiocres qui se réunissent, je bannirais la mort. Ouep, parfaitement ! Elle existerait alors toujours, mais entraînerait la fin de celui qui la donne... Alors, il faudrait être judicieux pour tuer quelqu'un... Astucieux, penser à d'autres trucs comme le découragement ou le harcèlement avant d'en arriver là. Bref, les élèves s'écrèmeraient entre eux pour nous sans décimer les rangs.

Vue comme un crime, le meurtre ne serait plus le bête accident qui retirait la vie au talentueux apprenti en devenir, sinon l'élimination d'un membre réellement inutile ou gênant, pour lequel un groupe d'apprenti aurait choisi d'encourir le risque de leur propre fin. Il fallait pousser les élèves à s'éliminer entre eux d'autres façons selon Naël, ainsi, ceux qui résisteraient le plus mentalement auraient l'occasion de prouver une valeur qu'ils n'auraient pas eu le temps de dévoiler autrement.

En contemplant tour à tour Odium apparemment pas trop inquiet des rangs d'apprentis décimés, et Laduim tenant à sa réforme, le félidé mordilla pensivement ses lèvres. Il avait prit le risque de parler une fois n'est pas coutume mais savait qu'on attendait son avis. Cette fois-ci, ce taire aurait pu être le plus dangereux, attitude décryptée comme du manque d'intérêt ou de respect. C'est pourquoi, sans sortir de la mentalité Sith -torture, souffrance, élitisme- le Semi-Cathar avait proposé une alternative. A force de recourir à la mort les gamins s'étaient ramollis, certains ayant même recours au trop simple poison. Cela créait une ambiance malsaine -la preuve, certains ne voulaient même plus manger ses ravissants et délicieux Cupkakes - et endormait les esprits.

Qu'ils survivent donc aux côtés de leurs ennemis, les supporte, ou les tuent en risquant soi-même la mort. Bref, qu'ils soient apte à faire preuve de résistance, non de puissance brute. Quant aux maîtres, à voir s'ils étaient plus chauds à l'idée de choisir un apprenti si ce dernier ne représentait pas leur épée de Damoclès. Personnellement, pour lui une éventuelle réforme de ce genre ne modifierait rien à ses pensées. Il vivait très bien sans être parent d'élève, même si cela lui ferait rater ces charmantes réunions.
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Note:

Comme Korriban avait changé. Comment pouvait-on penser une telle chose ? Le monde-crypte ne pouvait pas changer de visage. Qu'il fut sujet aux caprices du temps était inconcevable. Et à bien des égards, en effet, l'inaltérable monde-mémorial Sith présentait les mêmes paysages, le même aspect grandiose et désolé. Le speeder poussiéreux et totalement zébré de rayures de tailles diverses (de quand pouvait donc dater cette vieille pétoire ? Il ne s'en rappelait pas. Peut-être était-elle même plus vieille que lui.), qui l'avait amené dans les contreforts rocheux et quasi-inaccessibles où il s'était retiré, et avait de même servi son retour au monde, avait curieusement éveillé en lui des réminiscences frappantes.

Lorsqu'on pratiquait les délicats arts noirs, comme Tsaw s'y consacrait depuis presque trente ans, les notions de temps et d'espace pouvaient prendre des contours plus flous, présenter un aspect irréel, difficilement reconnaissable. A fortiori lorsque l'on avait fait le choix de se retirer totalement de la compagnie des vivants, et de se confronter des mois et des années aux séductions venimeuses des spectres antiques. Pour ces raisons, la rupture qu'avait représentée sa décision de retourner aux affaires, s'était fait sentir très vivement durant son trajet vers le principal centre urbain de Korriban.

Plusieurs années s'étaient-elles donc réellement écoulées ? Il lui semblait, à voir le paysage immémorial qui défilait autour de lui à toute vitesse, qu'il ne s'était absenté qu'un mois à peine. Il aurait pu se sentir totalement perdu, sans sa confiance en la Force. En effet, les signes qu'il percevait à travers une agitation particulièrement vive de cette dernière, des fluctuations régulières et inégales s'enchaînant très rapidement, ne trompaient pas.

De grandes et terribles choses étaient en train d'arriver. Ou pour le dire moins dramatiquement, il y avait du nouveau, et de profonds changements survenaient depuis quelques temps sur la planète, comme dans tout l'espace impérial. Cette conviction, fondée sur l'intuition et son expérience de Sith, le poussait à s'informer de ce qui se tramait. Être distancé au coeur de son territoire aurait représenté une faute impardonnable. C'est l'impasse stratégique et politique de ses pairs qui l'avait poussé à prendre ses distances. Désormais qu'une vraie direction, de ce qu'il pouvait en comprendre, semblait être dictée à l'ensemble des territoires Sith, il sentait que le temps était venu pour lui de reparaître.

L'activité au spatioport, dans les zones urbaines et commerciales, et aux alentours des baraquements militaires de Korriban, l'avait surpris. Il y avait bien plus de monde que ce dont il avait l'habitude plusieurs années plus tôt, et une agitation comme frénétique. La vie qui s'y déployait l'empêchait de reconnaître les vieux murs clairs et délabrés des cantinas, ainsi que les nuages poussiéreux qui obscurcissaient hommes et bâtiments, et baignaient autrefois la ville d'un brouillard sec et chaud.

Si on lui avait dit que la population de la planète avait doublé, voire triplé, durant son absence, il n'en aurait pas été étonné. Il est vrai que ce monde n'était pas Taris : quelques dizaines de milliers de colons tout au plus le peuplaient, plus quelques régiments de garnison. Pourtant, la différence était notable. Elle le bousculât, au début. Il ne s'attendait pas à ce remue-ménage, et un tel affairement lui avait semblé vulgaire, indigne d'un lieu sacré comme l'était Korriban.

Puis, à force de reconnaître les armures familières des soldats Sith, de surprendre ici et là quelques bribes de conversation nerveuses et enjouées, il avait commencé à se sentir de nouveau chez lui parmi ce peuple. Un début d'enthousiasme se fit même jour, au fur et à mesure qu'il s'acheminait vers les vieux bâtiments de l'Académie, car il sentait qu'une ferveur nouvelle se faisait jour chez les siens. La guerre avait même repris quelques temps auparavant, et en fanfare, puisqu'il entendait parler de mondes annexés récemment par l'Empire. Quoique le récit de quelques déboires s'y mêlaient aussi, il sentit qu'il pouvait se fier à ce nouveau frisson collectif qui animait Korriban.

Son entrée dans le hall de la vénérable Académie, évidemment, s'était faite sans qu'il fut reconnu par personne. Ses identifiants étaient toujours valables auprès de la garde et des quelques contrôles administratifs dont il dut s'acquitter. Pour autant, qui se rappelait précisément de lui ? Les guerres auxquelles il avait participé semblaient appartenir à une autre époque. Il prenait contact avec une nouvelle génération, donc une nouvelle race de Sith. Il lui tardait de la connaître.

Lui qui, de coutume, était assez solitaire, voire asocial, ne se reconnaissait plus à cette pensée. Un maigre sourire ironique planait doucement sur son visage fin, alors qu'il songeait à ces sentiments que son retour parmi les siens lui inspirait. Roulant avec amusement dans son esprit des remarques de dérision, il avait pris contact, en premier lieu, avec les individus qui, dans ce bâtiment, étaient les plus proches de lui, et qu'il connaissait le mieux : les employés aux Archives. Il y reconnut quelques personnes, d'anciens collègues, bien qu'il y apprit qu'ils étaient désormais aux ordres d'une Sith qu'il ne connaissait pas, une certaine Darth Calliope. La déférence qu'il percevait dans l'énoncé de ce nom par les archivistes, le rassurait sur le maintien des traditions, et de l'exigence qui étaient de mise dans cette section qu'il connaissait bien.

Pourtant, il se disait dans le même temps, qu'il lui fallait en savoir plus sur cette Dame Sith, qui inspirait la crainte autant que le respect. Il n'aimait pas qu'une inconnue eut la main sur certains des dossiers dont il s'était personnellement occupé, ou sur ses recherches personnelles. Encore moins si c'était une érudite aussi pointue que les employés l'en assuraient, doublée d'une administratrice compétente...et, à ce qu'il en devinait, d'une Sorcière particulièrement dangereuse. Raison de plus d'être sur ses gardes, se disait Tsaw. L'équipe administrative des Archives, contrairement à une partie des chercheurs en poste et des vieux employés, ne connaissait pas le Muun. Lorsqu'il se présentât aux responsables, quelques jeunes humanoïdes absorbés et des droïdes, il eut même à subir la vexation de susciter quelques minutes de recherche parmi les registres, avant que l'on pût comprendre qui il était, ou plutôt, qui il avait été.

En apprenant que l'ancien assistant de la Bibliothécaire Darth Phydia était devenu, entre-temps, un Seigneur à part entière, et un responsable d’État-major au temps des guerres qui avaient marqué le retour des Sith dans l'espace connu, les apprentis érudits commencèrent à se confondre en excuses embarrassées et interrogations formelles exprimées d'un ton incrédule. Impassible, comme si il était totalement ailleurs, le Muun avait dissipé cette succession d'égards nerveux d'un geste nonchalant. Il leur expliqua qu'il souhaitait tout simplement signaler son retour aux institutions pour lesquelles il avait travaillé. Après un temps de réflexion, les trois humanoïdes et les deux droïdes qui s'occupaient de lui, firent la remarque que Dame Calliope était prévue pour une réunion située aux étages supérieurs, qui accueillait d'éminentes figures de l'Ordre. Il y était sujet de questions pédagogiques, concernant les enseignements dispensés aux apprentis de l'Empire.

La Sith était finalement indisposée, mais ils se dirent que la présence du Muun, qui avait occupé des fonctions notables dans leur domaine, adoucirait peut-être la vexation que représentait l'absence de Calliope. Manière de faire comprendre au Seigneur Ladium que bien qu'absente, la Miraluka serait vite informée de la tenue des échanges. Pour sa part, Tsaw comprit immédiatement qu'il tenait là un prétexte commode pour contacter cette mystérieuse femme, et donc, à terme, l'éventuelle opportunité de la sonder. De plus, l'équipe lui dit qu'il y rencontrerait des membres du Conseil Noir, ce qui n'arrivait pas tous les jours. Il résolut donc de se faire annoncer. Un des droïdes protocolaires affectés aux Archives l'accompagna jusqu'aux étages consacrés aux membres les plus haut gradés de l'Ordre. Après l'avoir prié de patienter dans le hall qui servait de carrefour aux différentes sections de l'étage, l'automate lui signala que ses Excellences l'invitaient à faire son entrée.

Drapé dans sa bure faite de légères, mais solides toiles pourpres, dont l'aspect traditionnel trancherait peut-être avec ces Sith plus martiaux, et qui s'étaient sans doute construits sur les champs de bataille de l'Empire, Darth Tsaw s'avança doucement dans l'ombre des couloirs qui donnaient sur la salle de conférence. Il avait pris le soin, avant de venir, de rendre sa tenue convenable en société, c'est-à-dire qu'il s'était méticuleusement débarrassé de l'épaisse couche de poussière et des grumeaux sablonneux qui l'avaient recouverts durant son exil. L'ancien ermite avait désormais une apparence de prélat antique tout à fait respectable.

Renouant avec son éternelle posture sobre et maîtrisée, il s'arrêta sur le seuil, et inclina légèrement la tête au moment où ses pairs Sith remarquèrent sa présence, et suspendirent leur conversation. "Mes Seigneurs." Il adressa un sourire fin et courtois à l'assistance. Quatre. Un robuste Chagrien, aux traits durs et le regard vif. Un félinoïde au regard mobile, apparemment plutôt vif d'esprit, un grand humain austère et majestueux. Enfin, un Twi'Lek imposant, d'allure énergique, qui donnait une impression d'autorité naturelle. Une société qui faisait un profond effet de sérieux. "Je sais ce que les visites impromptues peuvent avoir de désagréables, surtout lorsque l'on traite d'affaires importantes. D'autant plus que je ne pense pas vous évoquer grand chose. Je n'abuserai pas de cette surprise. Le droïde qui vient de vous quitter ne vous a peut-être pas dit mon nom. Je suis le Seigneur Tsaw." Il reprit sa respiration, marquant une pause de deux secondes à peine, et désireux de ne pas s'introduire par un préambule trop long, ni monocorde. "Pour me présenter très vite, des fonctions assurées plusieurs années aux Archives, puis à l'Etat-Major, m'ont valu d'encourager les gens de Dame Calliope à m'envoyer ici pour la représenter. Si je peux vous être utile, Mes Seigneurs, vous n'avez qu'à parler." Les mains croisées à hauteur d'abdomen dans une posture d'attente, il considéra ses pairs d'un oeil curieux. La méfiance était toujours de mise chez les Sith, et c'est bien pour cette raison qu'elle ne pouvait pas s'avouer franchement. Pour l'heure, il resterait dans une attitude de repérage. Autant se saisir de l'occasion pour se faire une idée de ce qui se pensait et se disait parmi l'élite de l'Empire...
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Parfait,

    Le point de vu du Seigneur Sith était donc en partie partagé par ses collègues, il ne lui restait donc plus qu'à expliquer ses choix avec prudence. Pour commencer le Twi'lek décida de reprendre les points déjà évoqués par ceux lui faisant face, afin de donner plus de poids à ses déclarations futures. L'important était de ne froisser personne, car avoir un place au Conseil Noir n'offrait pas l’immortalité et il n'avait pas fait tout ce chemin pour se voir mit en danger pour une simple divergence d’opinion.

    " Je suis ravi de voir que vous compreniez qu'il fallait en effet changer nos méthodes, du moins en partie. Empêcher les tueries me semblait être le point le plus urgent à mettre en place et c'est pour cela que je n'ai pas pris la peine de vous consulter à ce sujet. "

    Cela n'aurait fait que retarder la mise en place de cette mesure et aurait sans doute causé bien trop de palabres inutiles ! Les tueries n'étaient qu'un des points qu'il souhaitait changer, mais il était certain que celles-ci seraient le point le plus facile à faire accepter à tous et il venait d'en avoir la preuve puisque tous s'accordait à dire que c'était une bonne chose. Marquant une pause afin re remettre en ordre les divers points que les Seigneurs en face de lui avait soulevé, Darth Laduim reprit.


    " Je ne cible personne en particulier lorsque je parle de dysfonctionnement, si cela vous rassure Seigneur Oduim, je sais parfaitement que la force est un chemin difficile et qe le côté obscur l'est d'autant plus. Je tiens aussi à vous rassurer Seigneur Valeras, la mort ne va pas disparaître. Que ce soit sur Korriban ou dans nos autres académies. J'ai moi même dû braver la mort de nombreuses fois pendant ma formation et c'est elle qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. "

    Tournant la tête vers le seul et unique guerrier présent dans la salle, je le félicite pour son point de vu.

    " Effectivement, Guerrier Light. Survivre à l'humiliation, voilà le principal intérêt de cette mesure ! À l'heure actuelle la mort est offerte avec trop de facilité, car tous se sentent intouchables et elle n'offre aucune évolution ! Que ce soit les plus forts qui tuent par pur amusement ou les plus faibles qui s’associent afin de mettre un terme à certaines pratiques, personne n'en retire le moindre bénéfice ! À présent les choses vont être différentes et nous avons déjà pu assister à certains changements intéressants. "

    Le Seigneur Sith fit apparaître divers portait d'apprentis à côté des images déjà présentes avant de faire agrandir celui d'une personne en particulier.

    " Prenez le cas de l'apprentie Ha'mi. Celle-ci s'est ouvertement déclarée comme étant une ancienne Padawan et sans le moindre maître pour la protéger elle ne peut compter que sur elle. En temps normal, elle serait morte sous les coups des autres apprentis depuis forts longtemps, mais ce n'est pas le cas et j'ai ouïe dire qu'elle s'en sortait plutôt bien à présent. C'est sans doute pour cela que vous envisagez de la prendre comme apprenti Seigneur Valeras n'est-ce pas ? "

    Darth Laduim savait qu'il n'aurait pas la moindre réponse de la part du Seigneur Sith, mais cela n'importait que peu, les images parlaient d'elles même. Sous chacun des portais, de petits holos des escarmouches que chacun de ces apprentis avaient subis défilait avec les dates de chacune des confrontation et rares étaient ceux qui au fil des semaines n'avaient pas gagné en expérience.

    " Le tutorat, voilà aussi une des choses que je voulais voir changer. Le fait de ne pas vous avertir des mesures que je voulais mettre en place a forcé bon nombre de Seigneurs Siths à se pencher sur le choix de prendre un apprenti de peur que les mesures mise en place crée des larves et je m'en félicite ! Le manque de Guerrier se fait ressentir, trop de nos apprentis n'ont pas de guide au cours de leur formation et c'est là que nous Seigneurs Sith devons agir. Les cours que nous dispensons ne suffisent pas pour nombres d'apprentis et en l'absence de Guerrier capable de les guider, nous devons nous en charger pour l'avenir de l'Empire. "

    Marquant une nouvelle pause pour que tous puissent assimiler ce qu'ils essayait de faire comprendre. Darth Laduim décida de parler d'un point qu'il n'avait pas encore évoqué avant de laisser la parole aux personnes lui faisant face.

    " Comme vous l'avez signifié Seigneur Oduim, l'apprentissage du Côté Obscur n'est pas quelque chose d'aisé et je vous rejoins sur le fait que nombres de nos apprentis n'en prennent pas forcement conscience avant d'être plongé au cœur de nos Académies. C'est pourquoi il nous faut nous investir d'autant plus pour déceler les bonnes pousses, des mauvaises pendant les cours que nous offrons, afin de pouvoir savoir qui nous devons écarter rapidement et qui peut devenir quelqu'un. "

    Se redressant, le Twi'lek parla à l'intention de Darth Valeras.

    " C'est alors que nous pourrons décider qui pourra continuer son enseignement ici, qui devra rejoindre l'armée afin de se montrer utile pour l'empire et qui devra mourir pour ne pas se retourner contre nous. "

    Cela ne faisait aucun doute, si l'on arrivait à écarter les mauvaises pousses assez rapidement ils pourraient se montrer utile dans l'armée sans aucun risque et peut être même comprendre la réalité de ce monde et grandir dans le bon sens. Mais si l’on attendait trop avant de faire cette sélection les préposés à l'armée seraient en effet un danger qu'il faudrait éliminer et il espérant que l'assemblait pouvoir comprendre l’intérêt d'utiliser des personnes doté de la force dans les forces armées... C'est à cette instant qu'un droïde protocolaire fit son apparition informant les membres présent à la réunion de l'arrivée d'un nouveau Seigneur Sith demandant audience. Un Seigneur Sith que le Twi'lek ne connaissait apparemment pas par ailleurs ce qui était pour le moins perturbant puisque celui-ci avait fais ses devoirs depuis fort longtemps.

    Acceptant la demande, ne voulant une nouvelle fois froisser personne, il convia l'inconnu à se joindre à eux. Celui-ci se présenta comme étant le Seigneur Tsaw, ancien archiviste Korribanite.

    " Bienvenue Seigneur Tsaw. Nous étions entrain de parler de diverses mesures étant mises en place en ce moment dans nos Académies. Vous pourrez en trouver un résumé dans ici, votre avis sera bien entendu apprécié à sa juste valeur. "

    D'un geste il fit apparaître celui-ci dans un partie des holos qui jouaient à présent devant eux.

    Spoiler:
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Darth Odium sourit malgré lui en réaction aux propos du guerrier Luz. Sous ses airs d'anomalie il gardait la langue acérée. Il était aisé pour le chagrien de voir en ses pitreries un moyen de défense, une façon d'endormir les plus orgueilleux en se faisant passer pour le dernier des idiots. En passant pour inoffensif, les puissants, ou du moins ceux qui pensaient l'être, le dédaignaient ou même l'oubliaient. Une stratégie rase-mottes mais qui avait porté ses fruits : il était vivant et en les temps qui courraient c'était un exploit en soi.

Le Seigneur Sith sortit de ses pensées pour reporter son attention sur Dart Laduim. Ce dernier était loin d'être désarçonné par les critiques, il semblait au contraire s'en exalter. A vrai dire, Odium le trouva dans un premier temps assez confus. Il était bien beau d'affirmer que la mort serait encore partie intégrante de l'apprentissage des jeunes recrues de l'académie, mais comment concrètement ? Respectueux, il préféra garder ses doutes pour lui pour le moment et continua d'écouter le discours du Twi'Lek qui semblait ne plus pouvoir s'arrêter de parler. Sa prime réserve n'était donc qu'une façade.

- J'ai des doutes quant à la mort que vous supposez inéluctable de l'apprentie Ha'Mi, fit tout d'abord Odium.

Un mince sourire étira ses lèvres. Il connaissait un peu la jeune femme. Elle était bien trop maligne pour se laisser par quelques brutes. Elle avait tapé dans l'oeil de Valeras, puis dans celui de l'Impératrice écarlate en personne. Même avec son statut d'ancien padawan, elle aurait su tirer son épingle du jeu, protégée ou non par de nouvelles règles.

- En outre, j'ai de petites questions d'ordre pratique. Les lynchages à la vue de tous n'ont jamais été quelque chose de très courant. Si ma mémoire est bonne, il arrivait que les apprentis se lancent dans l'assassinat, à la faveur de la nuit ou de l'isolement de sa victime, ce qui rendait la poursuite des coupables particulièrement éprouvante. Si le taux de mortalité est pour l'instant diminué, comment allons-nous nous assurer que cela reste ainsi et que les meurtres à la sauvette et autres regrettables incidents ne se multiplient pas ? Comment traquer les coupables dans ce cadre ? Enfin, quelle peine préconisez-vous face à ceux qui tueraient l'un de leurs petits camarades ?

Il serait assez ironique que Laduim lui réponde la peine de mort. Pour quelqu'un qui cherchait à réduire la mortalité, ce serait pour le moins contradictoire. Odium ne put également que se sentir visé lorsque le Twi'Lek évoqua le mentorat. Il bougea alors sur son siège avec un certain inconfort. Il était vrai qu'il n'avait pas pris d'élèves depuis bien longtemps. Mais n'avait-il pas de circonstances atténuantes ? En tant que seigneur Sith diminué physiquement, choisir un apprenti tenait du challenge. Il voulait être certain de trouver un caractères avec assez de reconnaissance pour ne pas risquer de finir minablement assassiné comme la mort indigne l'avait effleurée il y a bien des années. En somme, il attendait simplement de trouver la perle rare et n'avait pas encore repéré de recrue à la hauteur de ses ambitions.

Il n'était pas idiot. Il savait qu'il était âgé, pour un Sith et du point de sa race il approchait de la vieillesse. Si apprenti il allait former, ce serait le dernier de son existence. Odium voulait qu'il soit alors à l'image de ses idéaux, de sa pensée, de sa philosophie. C'était bien plus qu'un simple apprenti qu'il cherchait, c'était un héritier. Chaque membre de sa progéniture avait une facette différente, aucun d'eux n'étaient totalement à ce qu'il pensait représenter. C'était normal. Il avait décidé de lui-même de ne pas les former.

- Sur quels critères souhaitez-vous que nous jugions qui est jetable et qui nous pouvons garder ? Qui nous pouvons éliminer ? Je m'en voudrais que nous soyons en désaccord et que je fasse tomber les têtes de vos protégés par mégarde

Odium avait finalement trouver le rôle d'interrogateur assez amusant pour s'y complaire encore un peu. Il avait hâte de voir jusqu'à où Darth Laduim avait pensé son plan.
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La chair juteuse du Cupcake s'égara entre les crocs effilés de Naël qui se pourlécha les babines. Il se retint de nettoyer ses doigts à l'ancienne méthode, choisissant plutôt de le faire un peu pompeusement certes, à l'aide d'un joli petit mouchoir en tissu blanc. La réunion battait son plein désormais, tandis qu'un autre Sith débarquait, une espèce de grande perche toute mince détonnant particulièrement avec Laduim et Odium. Remarque, le nouveau ne lui ressemblait pas spécialement non plus avec son manque de pilosité couplé à sa taille de Pin de Kashyyyk, fin et tout en hauteur.

- Bienvenue à notre petite réunion de parents d'élèves mon cher. Un cupcake ?

Lança-t-il joyeusement en tendant une viennoiserie colorée à cet interlocuteur décidément bien docile qui offrait ses services. C'était le représentant d'une dame Sith que Naël connaissait surtout de nom. Tant mieux que ce nouveau soit ici à sa place, il aimait rencontrer d'autres têtes, d'autant plus que cet homme aux longues mains de pianiste semblait des plus intéressants. Bien évidemment les yeux scrutateurs du matou filou se faisaient discrets, observant en recoin, tandis que ses oreilles, elles, demeuraient bien ouvertes.

- Le tutorat est le secret, comme l'a signifié notre sage ami Seigneur Laduim, mais peut-être pas dans le sens où nous l'entendons généralement. Cher Seigneur Odium, vous avez quant à vous le monopole des questions éclairés, alors... Unissons vos propos pour formuler un début de réponse: Puisque nous sommes trop peu de guerriers pour trop d'apprentis... Pourquoi ne pas sélectionner un petit groupe de ces chers bambins pour les recevoir après les cours, à un moment ou à un autre, peu importe, bref, les comparer, les examiner, comme dans une université voyez-vous...-Même s'il n'y avait jamais été, Naël n'était pas sans méconnaître le fonctionnement basique d'un campus, surtout avec un professeur marié mais fréquentant les boîtes gays assidûment qui lui avait longuement parlé de son travail d'un air plaintif en commandant une autre bière correllienne.- C'est sur le long terme que nous déterminerions leurs capacités, décèlerions leurs faiblesses et puis ça les occuperaient... Trop peut-être pour qu'ils s'entretuent. Quant aux récalcitrants amoureux de ces bonnes vieilles méthodes de compétition, pourquoi ne pas les punir via l'humiliation ? En faire des parias, leurs refuser des cours. Tout simplement. La punition semble légère mais au fond, c'est comme si on sabotait leur avenir, on les faisait prendre du retard voir on les condamnait. C'est à cela que fonctionnent les jeunes d'aujourd'hui. Dans notre Académie adorée, nos étudiants sont un peu trop vaillants en ce qui concerne la mort. Qu'elle vienne disent-ils, nous l'attendons de pied ferme. Ils n'ont généralement ni famille ni proches et ne sont pas les enfants les plus équilibrés qui soient. Manque d’empathie à véritables sociopathes, nous avons de tout ! Mais y compris les sociopathes, froids, égoïstes et maniaques ont peur de gâcher leur brillant avenir. Leur couper la source au savoir serait un premier pas.

Naël savait d'expérience que la solitude exacerbée était une des plus grandes punitions qui soit, et dans ce monde toujours en concurrence, perdre l'occasion d'aller en cours était pire que d'en être privé dans une Fac de Médecine. C'était une menace déguisée de mort, mais à long terme, plus douloureuse, plus humiliante encore. Bien sûr, le semi-Cathar ne pensait pas que ce soit suffisant, vu le panel de gosses marginaux, ayant déjà tout vécu, l'interdiction d'entrer en classe seule serait ridicule. Néanmoins, ce boycott pourrait être un petit commencement. Il fallait les exclure du seule système dans lequel ils voulaient entrer, sans compter qu'avec ce type de menace, tuer n'avait guère plus de raison d'être. En effet, pourquoi supprimer un concurrent si c'était pour sortir totalement du circuit le lendemain matin ?

Quant à prendre un apprenti, le jeune Sith avait déjà fait deux tentatives avortées, Candide, ce Zélonien prometteur quoique trop fragile probablement pour l'Académie et un Zabrak brutal a qui il avait donné une leçon à l'arrivée. Concernant ce dernier, l'idée avait seulement eu le temps de germer dans la tête du félin que le molosse avait disparu. Le chien aboie mais ne mord pas. Le guerrier était donc assez refroidi par l'idée de perdre à nouveau son temps, et mis à part une sélection attentive éliminant les candidats sans les tuer, Naël ne voyait pas beaucoup de solutions le concernant. Il n'en avait juste pas envie.

- Marginaliser ainsi nos criminels permettrait également de faire ressortir les meilleurs éléments. Je m'explique. Si l'un d'eux commet l'erreur d'assassiner un de ses petits camarades, il se fait exclure... Mais s'il en a le caractère, il peut avoir envie de ne pas abandonner, de "jouer les héros" pour nous impressionner, réintégrer le système au lieu de tout casser-auquel cas nous nous chargeons de lui.- ou de rentrer chez maman. Cet étudiant d'abord rejeté qui se bat contre les prognostiques est un diamant qu'il serait bien difficile de dénicher une fois mort... En réintégrer un de la sorte de temps en temps pourrait donner de l'espoir aux autres héros cachés, aux vrais motivés qui feront en fin de compte, les meilleures recrues. Qu'en pensez-vous ?

Acheva Naël en prenant un autre petit cupcake. Il avait beaucoup parlé et puis hier et aujourd'hui il n'avait mangé que quelques grammes de salades en vue de la petite sauterie, alors au diable la ligne.

- Ils sont délicieux, vous perdez quelque chose.

Ajouta-t-il plus pour lui même que les autres, tout en buvant une gorgée d'eau dans son gobelet en plastique. Il s'était surpassé en réussissant divinement ces petites gourmandises sucrées ce matin, la conversation était bien intéressante et ses camarades "parents d'élèves" ou pas d'avantage... Passionnante journée ! Comme il s'amusait.
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