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Arrik passa une main nerveuse, tremblante, dans ses cheveux fraîchement coupés, là où autrefois, il n'y a pas si longtemps, se trouvait encore sa tresse de padawan. Cette absence lui paraissait étrange, presque anormal. Il avait également renoncé aux lourds drapés qu'il s'était infligé toutes ces années au temple. De tous ses rêves et aspirations jedis, il n'avait gardé qu'une seule chose : son sabre, qu'il dissimulait désormais dans l'une de ses bottes.



Il n'était pourtant pas stupide au point de croire que ses vêtements civils lui conféraient une nouvelle vie. L'anonymat n'est et ne sera jamais de mise pour un être sensible à la Force. Il allait être repéré, on allait le retrouver, ce n'était qu'une question de temps. L'adolescent se plaisait cependant à croire qu'il allait réussir et s'échapper de cette maudite planète. 



Et après ? Se demanda-t-il soudain, tout en tentant de se frayer un chemin parmi la foule. Une fois qu'il aurait réussit à mettre le plus de parsecs possibles entre lui et le Temple Jedi, qu'était-il censé faire ? 



Qu'allait-il devenir ? Réalisa Arrik, presque surpris de ne se poser la question que maintenant. Sa main alla inconsciemment se poser sur son masque blanc et son regard se durcit. Cela n'avait aucune importance... Il n'aurait pas pu rester une minute de plus au milieu de toute cette fausse gentillesse et de ces sourires hypocrites. 



Il ne serait jamais un Jedi. En fait, il n'était rien. Un rien du tout au milieu de l'immensité de l'univers et étrangement, cela lui allait très bien. 



Il continua à avancer, à trottiner au milieu de tous ces gens pressés. A avancer, tout en n'ayant pas la moindre idée où il était censé aller. Il finit par s'arrêter pourtant, pour regarder tout autour de lui. Quitter Ondéron, très bien... Mais pour aller où ? Etait-il censé quitter l'espace républicain pour être sûr qu'aucun Jedi ne le retrouve ? Alors devrait-il... Le jeune Arkanien ne put s'empêcher de frissonner à cette idée. Rejoindre les Sith, devenir l'un d'entre eux ? Ah ! La bonne blague !



Et alors qu’il laissait ses pensées vagabonder, quelque chose le frappa. Une présence à la fois puissante et diffuse. Pendant un horrible instant, Arrik crut qu’on l’avait retrouvé. Il s’immobilisa, droit et raide, prêt à bondir, la main soudain très proche de la botte où il dissimulait son sabre. Mais il se reprit, presque aussitôt. Non… Ce n’était pas un Jedi. Ni un Sith d’ailleurs. C’était bien trop… Sauvage. Désordonné. Inexpérimenté. 
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L'ambiance était plutôt festive, à bord du freighter. J'avais eu l'autorisation d'atterrir dans le merveilleux astroport d'Ondéron ! Bon... en soi ce n'était pas vraiment un événement festif, mais c'était une planète que je ne connaissais pas du tout. Et en plus de ça, dans mon esprit inculte en matière de fonctionnement de l'Ordre Jedi et de la Force, je pourrais m'installer discrètement et attendre qu'un contrat ne tombe... J'étais loin de me douter que ma sensibilité à la Force faisait de moi une sorte d'énorme phare à l'opposé de toute forme de discrétion.

Je sortis donc tranquillement de mon Cargo XS Corellien, en tenue de combat. L'idée n'était pas d'inspirer la crainte ni rien, évidemment. Je ne portais que mon .48, bien planqué dans une poche, et mes vibrolames. Pas de tourelle automatique, pas de fusil de précision, je n'avais même pas mon casque en fait. Mon but était d'avoir un gros panneau "chasseuse de primes" flottant au-dessus de ma tête. Mon look disait clairement que je n'était pas un soldat, ni une mercenaire standard, ni une garde du corps, ni une Jedi. Tout dans ma tenue indiquait que j'étais une chasseuse de primes.

Et c'était, comme je le disais, parfaitement volontaire : je voulais qu'on me remarque et qu'on me file un contrat. Ce genre de technique m'avais toujours particulièrement bien réussi. La plupart des gens me remarquaient, se documentaient un peu sur moi, voyaient en cherchant que j'étais une spécialiste en utilisateurs de la Force, et faisaient ensuite appel à mes services. Simple, efficace, et lucratif. Enfin... C'était l'idée que je m'en faisais. En réalité, j'allais probablement me créer des problèmes mais je l'ignorais encore à ce moment-là. Je savais que les Jedis étaient différents de la plupart de mes clients mais je ne savais pas encore à quel point... Surtout sur leur planète "d'origine".

Néanmoins, mes réflexions furent assez vite interrompues. Alors que je parcourais les coursives du spatioport, je débouchai sur un des halls principaux donnant sur la sortie. Ravie de pouvoir enfin sortir de là et d'explorer la planète (et de boire un verre), je commençai à me diriger d'un pas ferme vers la porte principale... Quand le temps se mit comme à ralentir d'un seul coup, alors que je sentais... Quelque chose. Difficile de dire quoi. En fait, ça n'était pas "mauvais" mais ça me mettait mal à l'aise.

Mon attention fut instantanément attirée par une personne et ma main se dirigea immédiatement vers la crosse de mon arme, par réflexe... Le type était assez singulier. Il semblait porter sa main à sa botte. Une arme dissimulée ? Fort probable, la plupart des chasseurs de primes dignes de ce nom avaient pas mal d'armes planquées. Cela dit, il n'avait pas l'air d'un chasseur... Ni d'un mercenaire. En fait, il semblait à peine majeur. A l'instant où je fis ce constat, ma main s'arrêta et laissa mon flingue à sa place. Le type sembla aussi se calmer quelque peu.

Haussant un sourcil, l'air curieuse, je m'adressai à lui d'une voix forte au ton légèrement sarcastique, un petit sourire en coin et les mains sur les hanches :

- Hé ben, ça va p't'être aller non ? 'faut arrêter le le thé stimulant dès le matin quand on supporte pas... Ou les stims tout court...

Pour ma part, j'en buvais une bonne tasse dès le matin. Ce thé à la con avait un pouvoir stimulant assez important sans les effets secondaires des stimulants médicaux classiques qui étaient en général vendus sur le marché noir...
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Arrik sursauta si fort en l'entendant s'adresser à lui, qu'il faillit en perdre l'équilibre. La nervosité, le stress qu'il avait accumulé ces derniers jours tendaient à le rendre maladroit, ridicule. Le jeune homme laissa échapper un bref rictus furieux. Calme-toi, imbécile, s'intima-t-il aussitôt. 


Son unique œil valide alla se poser sur la femme aux cheveux roux, qui semblait le jauger avec curiosité. 


- Qu'est-ce que tu regardes ? Ne put-il s'empêcher de grogner avec mauvaise humeur. 


L'adolescent n'était pas toujours certain de ce qu'il avait en face de lui. Et à vrai dire, il n'était pas sûr de vouloir le savoir. Cette femme... Etait sensible à la Force. Et pourtant, elle ne dégageait ni l'aura lisse et policée des Jedis, ni la puissance brute des Siths. C'était différent, étrange et même indéfinissable. Arrik n'aimait pas ça. 


L'Arkanien, qui n'avait rien connu d'autre que le Temple Jedi, ne pouvait imaginer, dans toute sa jeunesse et son inexpérience, qu'il puisse exister des gens n'ayant été aucunement formé... Cette femme était venue pour lui, il en était sûr maintenant. 


La panique le fit oublier tout semblant de prudence. Sa main alla se glisser, avec une rapidité et une adresse qui le surprit lui-même, dans les tréfonds de sa botte. Sans se soucier de tous les potentiels témoins, il dégaina, activa la lame jaune de son sabre, avant de la pointer sur l'inconnue.


- Qui es-tu ? Exigea-t-il. Qu'est-ce que tu me veux ?
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Le type était à cran... A peine commençai-je à lui parler qu'il sursauta d'un seul coup au point de manquer de sa casser la gueule. Clairement, ça n'allait pas être triste... Qui était-il, au juste ? Parce que pour être tendu à ce point, il avait probablement l'esprit occupé par quelque chose ou il avait fait quelque chose de pas net. Ou quelqu'un lui courait après, c'était fort possible... Au fond, sur toutes les planètes que j'avais pu visiter, il y avait du crime, des mafias, des pègres et autres "petits malins" vivant sur le dos du système, exploitant les plus faibles.

Avait-il tout perdu au jeu ? Sa famille était-elle menacée par un quelconque gang ? Vu sa tête, il était fort possible qu'il ait eu des problèmes : il avait le visage partiellement dissimulé par une sorte de masque blanc. Je ne savais pas trop quoi penser de ce masque... Rien, en fait. Je ne trouvais pas ça impressionnant, ni moche, ni rien. Mais ça voulait peut-être dire qu'il en avait pris plein sa tronche... Ce qui validerait mon hypothèse du gang.

Avec un ton assez agressif, il me demanda ce que je regardais. Ben... Moi, ça me semblait assez évident. Quand je me promène tranquillement et qu'un type sursaute près de moi avant de porter la main à une arme dissimulée, je m'intéresse forcément au type sus-cité, hein. C'était de l'instinct de survie de base. Quelqu'un ne portant pas attention à ce genre de chose aurait une durée de vie ultra limitée... Date de péremption : maintenant.

Je haussai donc un sourcil, m'apprêtant à répondre, quand il fit quelque chose d'assez inattendu et imprévu : il porta la main à sa botte à 200 à l'heure avant d'en sortir un sabre laser. Et merde. Sérieusement ? Un Jedi ? Mais qu'est-ce-qu'il lui prenait, à celui-là ? Ayant un mouvement de recul histoire de rester hors de portée de l'arme, je regardai autour de moi histoire de voir si quelqu'un de la sécurité était dans les environs...

- Ha oui d'accord, carrément ! Chez les Jedis si votre tête revient pas aux agents de l'astroport vous vous faites découper au sabre laser direct !

... ne pas faire la maline. Je ne pouvais pas m'en empêcher. Être sarcastique et moqueuse était devenu une sorte de réflexe conditionné chez moi, même en situation tendue. Tendue, car l'environnement n'était pas génial pour moi : je ne pouvais pas sortir mon flingue et ouvrir le feu avec des civils partout. Si j'utilisais le mode grenaille de mon flingue avec le monde qu'il y avait, au moins un innocent se mangerait un plomb... Et je préférais éviter. Quant à sortir les vibrolames, pareil : mon style de combat assez acrobatique risquait fort de blesser quelqu'un qui n'avait rien à voir là-dedans.

Reculant donc encore légèrement, je lançai d'une voix un peu plus forte :

- Euh, sécurité, gardes, contrôle, quelque chose ? Je sais pas moi...

Super, j'avais posé les pieds sur une planète de gros psychopathes. Visiblement, j'allais commencer à refuser les contrats proposés par le siths ET les Jedi...
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Arrik réalisa soudain ce qui était en train de se passer. Le visage fin s’agita de quelques brefs tics nerveux, alors que des regards inquiets se tournaient vers eux et qu’une foule de curieux commençaient à s’attrouper. Stupide, il était complètement stupide ! Son anonymat était terminé. Sa mâchoire se crispa avec violence. Il fallait qu’il se calme, qu’il reprenne un semblant de self-control… Qu’est-ce qu’il s’apprêtait à faire au juste ?
 

Un vieux souvenir lui revint soudain, comme un mantra qu’il n’arriverait jamais à oublier. Il n'y a pas de passion, il y a la sérénité… Il n'y a pas de chaos, il y a l'harmonie… Il contint un rire à grande peine. Oui, un jedi était calme. Un jedi ne sortirait pas son sabre dans un endroit emplit à ce point de civils innocents. Les lèvres de l’adolescent s’étirèrent en un long sourire carnassier.


Dommage…
 

- Je ne suis plus un Jedi, s’entendit-il rétorquer d’une voix mauvaise qu’il ne se connaissait pas.
 

L’Arkanien n’abaissa pas son arme. Il continuait à tenir en respect la jeune femme en face de  lui, et pourtant il hésitait.
 

- Qu’est-ce que tu es ? Laissa-t-il échapper à voix basse, comme s’il se parlait à lui-même. Un Sith ou un Jedi ?
 

Arrik n’était pas sûr de la réponse qu’il préférait, ni des raisons de son hésitation. Il fallait qu’il frappe, qu’il puisse mettre cette femme si étrange hors d’état de nuire avant qu’elle ne s’attaque à lui. Sith ou Jedi, cela n’avait pas la moindre importance après tout. Ils représentaient tous un danger pour Arrik à présent. S’il ne se défendait pas, s’il hésitait à nouveau… Le sourire du jeune Arkanien se fit amer, alors qu’une vague de souvenirs revenaient par vagues glacées et menaçaient de l’engloutir. Ses cicatrices, sous son masque, se firent à nouveau douloureuses.
 

Et pourtant, malgré tout, l’inconnue aux cheveux roux ne dégaina aucun sabre. Ni aucune arme d’ailleurs. Les sens émoussés d’Arrik perçurent néanmoins quelque chose. De la surprise. De l’inquiétude. Elle ne semblait pas prête à se battre contre lui. Et la manière dont elle réagissait et s’adressait à lui… C’était presque comme si… Comme si elle n’était qu’une civile aveugle à la Force. Impossible ! Se corrigea-t-il avec agacement. Même si son aura était brouillonne, Arrik la percevait. Il la percevait même avec une intensité rare. 


Elle était dangereuse…


La jeune femme recula, avec une expression perturbée qui frappa Arrik plus qu'elle ne l'aurait dû. Il cligna des yeux, presque hébété, comme s'il sortait brusquement d'un long sommeil. Et tout aussi soudainement, sans se l'expliquer, il désactiva son sabre. 
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Agité... Mon étrange interlocuteur semblait très agité. Son visage était animé de mimiques stressées, il regardait un peu partout et semblait se rendre compte de l'endroit où il se trouvait, ... néanmoins, cela ne l'empêcha pas de garder son arme levée vers moi alors que pas mal de gens s'étaient enfuis alors que d'autres s'étaient attroupés avec curiosité. Quelle bande de crétins... Si ce type tournait la carte, ils y passeraient et assez rapidement par dessus le marché. Foutez-moi le camp, bande de péquenauds ! Y'a rien à voir ! Pas vrai, ça...

Le type me fit alors une espèce de sourire pseudo-maléfique comme si la situation l'amusait, avant de préciser qu'il n'était plus un Jedi. Tiens donc. Un sith ? Hmmm... Un Sith sur Ondéron... Peut-être qu'il valait du pognon, en fait. Néanmoins, je n'avais pas reçu de contrat et j'ignorais quelles étaient les primes ou procédures, sur place. Sur un monde Hutt comme Keldooine, j'aurais pu l'abattre avant et poser des questions après. Ici en revanche... Les choses pourraient vite se révéler problématiques. La plupart des mondes "civilisés" avaient des lois contre l'exécution des prisonniers, par exemple.

Le fait que je l'abatte pourrait être vu comme une exécution illégale et me rapporterait un paquet d'emmerdements. Et le fait que je sois une chasseuse de primes pourrait être vu comme une tentative de récupérer une prime de manière illégale, aussi. Bref, assez pourri comme situation. Je marchais un brin sur des œufs... Sans compter le fait que j'ignorais tout de ma cible. En règle générale, j'engageais les utilisateurs de la Force à longue distance ou par des embuscades. A plusieurs kilomètres avec des balles explosives à fléchettes ou en utilisant ma bonne vieille tourelle anti-forceux.

Je préférais autant que possible éviter le contact. J'avais survécu à mes rencontres avec des Siths au corps-à-corps mais pas une seule fois je n'avais eu l'avantage face à eux. Chaque fois je m'en étais sortie en "trichant", disons. En utilisant mon flingue, l'environnement, bref pas dans un combat à la loyale. Comme je le disais souvent : "mourir en héros, c'est mourir quand même". Bref... Le type disait ne plus être un Jedi. Super. Merci, super utile. Et à part ça, comment ça va, belle journée non ? Qu'est-ce-qu'il foulait que ça me foute ?

Bon, je n'allais pas lui dire aussi clairement. NE PAS FAIRE LA MALINE. Important. Surtout, ne pas faire la maline. Ça ne serait pas simple. J'avais envie de faire une blague pourrie sur son masque ou quelque chose du style, ce qui allait à l'encontre de toute forme d'instinct de survie...

- Ok, ok, pas un Jedi... Chacun sa vie, chacun son chemin, passe le message à ton voisin, et toutes ces choses-là. Au-cun problème.

Il me posa ensuite une question des plus déroutantes, demandant si j'étais une Sith ou une Jedi. Euh, oui, d'accord, enfin c'était soit l'un soit l'autre ? C'était quoi, encore, cette planète de fous furieux ?

- Et vous, vous êtes quoi alors, un Togruta ou un Sullustan ?

NE PAS FAIRE LA MALINE.

- Enfin j'veux dire, vous savez qu'il existe d'autres professions, dans la galaxie, hein ? Des commerçants, des mineurs, des conducteurs d'engins, des barmen, ... Je suis bricoleuse, je cherche des solénoïdes magnétiques 160 VCC et des refroidisseurs en cuivre et aluminium... Enfin, la base en cuivre et les caloducs en aluminium. Ou des modules de refroidissement hydrothermoélectriques mais c'est hors de prix donc ça dépendra de ce que je trouve...

Oui, j'avais des grands projets. En fait, j'avais réalisé qu'il était possible d'utiliser des balles en Cortosis pour piéger les utilisateurs de la Force. Pensant que j'utilise un blaster, en général, leur réflexe était de parer. Mais parer une balle faite de ce matériau aurait pour effet de totalement désactiver le sabre laser, les laissant comme deux ronds de flan... Une fois désarmés, la plupart des Siths ne faisaient plus trop les malins. Le problème était que pour shooter de la Cortosis, il fallait une dose de poudre bien plus sérieuse ce qui avait tendance à surchauffer le flingue.
La solution était donc un système de refroidissement que je pourrais adapter sur mon bon vieil Enforcer et sur la tourelle, au passage. Néanmoins, le matériel était cher... Très cher.

Enfin au moins, il avait coupé son sabre laser. C'était déjà mieux que rien...
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Arrik lui adressa un regard des plus surpris. Une… Bricoleuse ? Il la fixa, sans rien dire quelques instants.



- Mais… Finit par laisser échapper l’adolescent d’un air hésitant. Mais pourtant… Tu… Vous… Vous êtes sensible à la Force, non ?



Le vouvoiement vint naturellement, inexplicablement. Sa voix, quant à elle, s’était faite enfantine. Il paraissait si jeune soudain. Presque fragile. Comme un garçonnet cherchant à comprendre le monde qui l’entoure. Il pencha légèrement la tête sur le côté, sans quitter l’étrange inconnue des yeux. Mais cela ne dura qu’un instant. Rapidement, son visage se froissa et son unique œil valide se plissa d’agacement et de méfiance mêlés. 



- Vous ne pouvez être qu’un Jedi ou un Sith, déclama-t-il d’un ton catégorique, comme s’il récitait une leçon bien apprise.



Sa main se resserra inconsciemment autour de la poignée de son sabre-laser.  A nouveau nerveux, il s’efforçait, en vain, de déceler des traces de mensonges ou de duperie chez la jeune femme. L’Arkanien se mordit la lèvre, cherchant quelque chose à dire, quand soudain… La Force le fit réaliser quelque chose. Une émotion si forte que même lui arrivait à la percevoir.



- Vous n’arriverez pas à me capturer, s’exclama-t-il, la voix à nouveau mauvaise. Je me fiche de qui vous êtes, je suis plus fort que vous. 



- Qu'est-ce qui se passe ici ? Rugit alors une voix au loin. 



Déconcentré, Arrik fit l'erreur de détourner les yeux de la jeune femme, de tourner la tête vers l'origine de la voix. Des gardes, armés, s'avançaient vers lui à grandes enjambées furieuses. 
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Mais pourtant tu vous il nous vous ils quoi de machin ? Ça y est, il n'arrivait plus à parler. J'étais ? Sensible à la Force ? Je haussai un sourcil avec un air de plus perplexes. Comme l'autre con de Sith qui m'avait cassé les pieds et qui avait tenté de m'électrocuter, avec ses histoires de déchaîner sa haine et tout le tralala. Bon, après, je craignais assez peu un coup d'électrocution de la part de mon étrange interlocuteur... Il avait l'air carrément moins maléfique que le Sith en question. En fait, il avait l'air totalement paumé, le pauvre. La preuve, il me confondait avec une Jedi ou une Sith. Déjà, pour ne pas pouvoir faire la différence entre les deux, il était sûrement à l'ouest.

- A la Force ? C'est pas la première fois qu'on me la fait celle-là... Mais non, pas de pouvoir, ni rien. Tiens, la preuve.

Je fis alors un geste de la main, j'avais déjà vu faire un Jedi auparavant.

- Tu vas aller me chercher un bon sandwich avec une tranche de bantha froid et de la mayonnaise. ... Tu vois ? Aucun effet.

Bon, dans les faits ça devait avoir un effet très léger. Mais pas non plus super délirant. Je n'avais pas appris à faire ce genre de trucs, du coup, à part en improvisant complètement, je ne pouvais pas faire grand chose de dingue. En général, improviser ça me réussissait... Mais dans les disciplines liées à la Force, l'efficacité était sacrément limitée. La preuve, il n'était pas parti me chercher un sandwich. Dommage. J'avais faim, moi. La dernière fois que j'avais mangé, c'était une espèce de mélange de légumes bizarre avec de la sauce, provenance inconnue.

Le type déclara alors que j'étais soit une Jedi, soit une Sith, d'une manière assez... machinale. comme si c'était obligatoire. Je levai alors les yeux au ciel, soupirant d'un air blasé. Soit l'un, soit l'autre. Les mecs, franchement... Incapables d'aller vers le juste milieu, non ? C'était vraiment une grande difficulté, quand je traitais avec des Jedi ou des Sith. Pour eux, c'était soit l'un, soit l'autre. Pourtant j'étais la preuve vivante qu'il était possible de n'être ni l'un ni l'autre. Ni une grosse coincée chiante, ni une espèce de tueuse en série tortionnaire caca boudin maléfique...

Il déclara alors qu'il était plus fort que moi, ce à quoi je ne répondis que par un haussement d'épaules. Peut-être. Peut-être pas. Je n'avais pas envie de tester, j'avais juste la dalle, moi. Donc s'il voulait faire un duel au milieu de l'astroport, il le ferait avec quelqu'un de plus enthousiaste parce que j'avais la ferme intention de me tirer. D'ailleurs, un garde débarqua avec plein de collègues. Hé ben... Pas trop tôt. Heureusement que je n'avais pas décidé de tirer sur tout le monde au pif, j'aurais pu abattre un tiers des présents avant qu'ils n'arrivent.

- Nananan, c'est bon, tout va bien. Jedi en mission... Ou quelque chose du genre. C'est un Jedi, il est en mission, déclarai-je en montrant le type bizarre, donc tout va bien.

Je l'observai alors fixement, ajoutant d'une voix insistante :

- Tout va bien, hein...?
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Pas de pouvoir ? Avec une telle présence dans la Force ? Arrik la regarda avec de grands yeux ronds, incertain, incapable de savoir comment réagir, ni si elle se moquait de lui.



Pourtant, quand elle agita sa main d’un geste que l’Arkanien ne connaissait que trop bien, dans une imitation presque comique d’un contrôle mental jedi, Arrik ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Un sourire franc et amusé, très loin de ses habituels rictus et grimaces. Dans une brève pensée joyeuse, l’adolescent eut envie de lui obéir et d’aller chercher le sandwich qu’elle réclamait. Comme une bonne blague. Comme s’il était encore l’innocent et ingénu padawan qu’il aurait pu continuer à être sans… Sans son ancien maître. Sans sa propre bêtise, sa propre naïveté. Il se reprit. Son visage se fit à nouveau sombre, beaucoup trop sérieux pour son âge. Finalement, il était beaucoup mieux comme ça.



La surprise le saisit à nouveau et même le figea, quand l’étrange inconnue mentit et tenta même de contrôler l’esprit des gardes pour le défendre. La bouche fine s’ouvrit, s’arrondit sans un son. Dire qu’il était stupéfait était un euphémisme. Il avait tenté d’attaquer cette femme et elle cherchait à le défendre ?



Les sourcils de celui qui semblait être le chef se plissèrent, comme s’il réfléchissait à quelque chose ou de lutter contre quelque chose. Après de très longues secondes, son visage se fit lointain.



-Je n’ai reçu aucune information à ce sujet pourtant.



Arrik, quant à lui, recommençait à être nerveux. Il commençait à jouer avec son sabre, à le triturer entre ses doigts, comme si rien ne lui aurait fait plus plaisir que de l’activer à nouveau.
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Bon. Déjà, c'était mieux. Au lieu de faire la gueule, il avait l'air amusé par mon petit coup de passe-passe ridicule avec l'imitation de Jedi. C'était un bon départ. On avait démarré avec lui pointant un sabre laser sur moi, et maintenant on en était au stade où il semblait amusé par mes imbécillités. C'était un gros progrès. D'autant que j'avais du mal à ne pas me retenir de faire l'imbécile... Parfois, les gens appréciaient. En revanche, d'autres, nettement moins. Les Siths n'avaient, en général, qu'assez peu de sens de la dérision. Ceux que j'avais pu croiser étaient aussi marrants qu'un enterrement. Ou une anti-blague.

Cela dit, j'aimais bien les anti-blagues. Par exemple, il y avait "Qu'y a-t-il de pire qu'une pomme qui a pourri ? UN GÉNOCIDE.". C'était absolument nul et merveilleusement absurde, bien mon genre de délire. Enfin... Pour l'instant, je devais continuer de gérer le type en face de moi, ainsi que les gardes qui avaient décidé de débarquer alors que tout se calmait (donc, trop tard). Merci bien, tiens. La prochaine fois finissez bien votre café avant de venir, tiens ! Bon, bref, donc, que faire avec ceux-là...

Le type qui était en tête afficha un air assez peu... difficile à dire. Le pauvre avait l'air un brin perdu. Il finit par me répondre qu'il n'était pas au courant... Pourquoi ne l'avait-il pas dit directement du coup, au lieu de prendre 15 minutes à réfléchir aux détails ainsi qu'aux tenants et aboutissants de cette "mission" à la con que je venais d'inventer ? Déjà, ne pas donner trop de détails. Quand quelqu'un se met à donner de plus en plus de détails à chaque phrase, ça se voit qu'il raconte des conneries et qu'il improvise petit à petit. En plus, c'est la porte ouverte pour créer des contradictions.

Non, ce qu'il faut c'est utiliser un raisonnement aussi logique et cohérent que possible, histoire de bien enfoncer le clou au maximum. Je ne devais donc pas m'étendre sur la nature de la mission, mais plutôt sur la raison pour laquelle il n'avait pas été mis au courant. Autant dire que je n'eus pas à réfléchir ultra longtemps, c'était même assez facile :

- Vous êtes souvent mis au courant quand un chevalier Jedi est envoyé en mission, vous ?

Non parce que bon, le mec bossait à la sécurité de l'astroport, pas au département de la défense de la république... Et encore, je doutais que la république soit au courant de toutes les opérations menées par les Jedi. Le conseil ne devait pas leur dire pas mal de choses... Enfin, je supposais. Au fond, j'ignorais tout ou presque de leur politique en général, de leurs procédures, ou même de leur nombre. Combien de maîtres y'avait-il au conseil, tiens ? Excellente question. Bon...

- Le conseil ne publie pas une liste des missions importantes dans lesquelles sont envoyés leurs chevaliers, ce serait assez contre-productif, vous l'admettrez...

Je ne savais pas du tout comment utiliser la Force pour convaincre un esprit faible, par contre j'avais passé une bonne partie de ma vie à bluffer et à raconter des conneries, ou des demi-vérités. D'ailleurs, techniquement, je ne mentais pas. J'avais dit que le conseil ne prévenait pas la planète entière dès qu'un chevalier était envoyé en mission, ce qui en soi était vrai. Pour ma part je n'avais jamais vu le conseil publier une liste des missions en cours sur l'Holonet.
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Le regard de l’homme de la sécurité s’était fait lointain depuis un long moment déjà. 


Arrik eut un petit sourire en coin en comprenant que d’une manière ou d’une autre, le pouvoir de la jeune femme influençait cet esprit faible. Sans pouvoir totalement y arriver néanmoins. Son sourire se fit triste soudain, en entendant la manière dont l’étrange inconnue le qualifiait. Un chevalier Jedi… Chose qu’il n’était pas et qu’il ne serait jamais. 


Il n’était rien, un ancien padawan même pas arrivé au bout du chemin qu’il s’était fixé. Nostalgique, il se remémora pendant quelques brèves secondes ses anciens rêves d’enfants. Pendant quelques instants, il oublia sa rancœur et sa colère. Mais très rapidement revint la douleur. Les rêves s’étaient brisés, il n’en restait plus que des cendres. 


Plus que par ses pouvoirs, les arguments de la jeune femme finirent par faire mouche. Les gardes tournèrent des talons et s’en aller, non sans un dernier regard méfiant. Les éventuels curieux, comprenant qu’il n’y aurait pas plus d’action, se lassèrent.


L’étrange femme aux cheveux roux entama un mouvement, comme si elle s’apprêtait à s’en aller elle aussi. Mais Arrik fut le plus rapide. Il attrapa le bras de l’inconnue dans un geste brusque, avant de se rendre compte de ce qu’il faisait et de la lâcher presque aussitôt.


- J’ai besoin de quitter Ondéron, fit-il sans même plus prendre la peine de masquer son stress. Je…


Il s’interrompit. Sa voix se fit plus timide.


- Je ne suis plus un Jedi, répéta-t-il avant de finalement confier ce qui lui pesait. Je suis recherché... J'ai... J’ai absolument besoin de quitter cette planète.  
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Bon. Le mec de la sécurité semblait avoir avalé mon histoire, ce qui me laissa... assez surprise, en fait. Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il se contente de ça. En général, les gardes des astroports étaient du genre tendus, et du style à demander 12.000 confirmations quitte à vous garder dans une salle fermée pendant 1 semaine. Oui, ça m'était arrivé... Autant dire que je n'avais pas du tout aimé perdre mon temps comme ça. Certes, mon espérance de vie était de plusieurs siècles mais ce n'était pas une excuse pour rester des plombes dans une salle barbante avec des emmerdeurs fans de l'administration...

Enfin, en dépit de ma surprise j'étais assez ravie qu'il foute le camp de là et que les choses reprennent leur cours normal dans l'astroport. J'allais pouvoir m'en aller, et me prendre quelque chose à manger. Et à boire. Il fallait que je reste hydratée et tout ça... Et n'étant pas en mission, je pouvais me permettre de choisir mon alimentation de manière plus libre ! Avec une mine satisfaite, je repris donc ma marche vers la sortie, faisant un signe de la main au type bizarre qui avait décidé de me barrer la route avec son sabre laser.

Mais je n'étais pas au bout de mes surprises... A peine eus-je commencé à marcher qu'il m'attrapa le bras, d'un coup. J'avais senti venir le geste mais je ne fus pas assez rapide : je commençai donc à écarter mon bras mais il l'attrapa malgré tout.
Tournant la tête vers lui, assez tendue, je l'observai... Mais il n'avait pas l'air d'être une menace. Pour l'instant, du moins. En fait, il me lâcha immédiatement et signala qu'il devait quitter Ondéron... Tiens donc.

Alors qu'il s'interrompit, je haussai un sourcil, insistant un peu histoire de savoir où il voulait en venir. Je n'étais pas impatiente mais je n'étais pas non plus du genre à attendre 1 heure qu'un type venant de menacer de me découper trouve ses mots.

- Vous...?

Et là, le coup de théâtre. Ce n'était plus un Jedi. "Plus" ? Cela sous-entendait donc qu'il avait été viré ou quelque chose de ce type... Que fallait-il faire, pour se faire virer de chez les Jedis ? Difficile à dire... Je ne connaissais, à l'époque, pas très bien leurs règles et leur organisation. Je savais qu'il y avait les apprentis, les Padawans, ensuite les Chevaliers, puis les Maîtres. Et qu'il y avait un conseil... Où siégeaient les Maîtres ? Non, pas tous... Ou si, tous, non ? Je ne savais pas trop. J'avais dû lire quelque chose à ce sujet des années auparavant, mais il s'était passé pas mal de choses depuis. La situation avait donc pu changer de façon radicale.

Il ajouta alors qu'il était recherché et qu'il avait absolument besoin de quitter cette planète. L'espace d'une seconde... Si l'on avait été dans une bande-dessinée, le symbole des crédits me serait apparu dans les deux yeux. Recherché, hein ? Intéressant, tout ça... Très intéressant. Un petit sourire en coin se dessina sur mon visage et je me mis à hésiter. En fait, si un Jedi avait été là, il aurait dit que j'hésitais entre le "bon côté" et le côté Obscur. Car d'un côté, aider son prochain et toutes ces choses-là c'était bien mais d'un autre... S'il était recherché, il valait peut-être du pognon.

Profit ou "humanisme" ? Difficile à dire... Le détaillant rapidement du regard, je me mis à réfléchir de manière aussi pragmatique que possible. En règle générale, ni la solution du bon samaritain ni la solution du grandméchantpabô n'étaient la bonne. Il fallait réfléchir, évaluer, penser. Je fis donc cela.

Il avait l'air assez jeune... Donc en dépit de mon manque de connaissances, je me doutais qu'il était soit Padawan soit fraîchement promu Chevalier, mais pas plus. Par conséquent, ce n'était probablement pas une cible ayant une immense valeur. Il ne devait pas connaître grand chose de stratégique.
Ensuite, il avait l'air assez hésitant et paumé ce qui me laissa penser qu'il n'était probablement pas un chevalier. Tous ceux que j'avais pu rencontrer jusque là étaient des sortes de maîtres du calme absolu, au point où c'était même un brin exaspérant. Il était douteux qu'ils donnent une grande valeur à quelqu'un d'aussi agité.
Enfin, je n'avais pas l'avantage tactique. Je n'étais pas à longue distance, ma tourelle était dans le vaisseau, bref c'était une cible qui ne valait pas grand chose et posait des risques relativement élevés.

Tous ces éléments me firent donc répondre, après moins d'une seconde à réfléchir à tout ça :

- Hmm... Ok. Recherché, hein ? T'as fait quoi, t'as mis de l'épice dans le plat principal d'un membre du conseil ? Ça les détendrait, ceci dit... Les Jedi sont tout le temps tendus du...

Je ne répéterai pas la fin de ma phrase, mais c'était assez grossier. Et ça rimait avec "tendus".

- Par contre, navrée mais autant je suis pas méchante, autant je suis pas spécialement la copine de tous les démunis de la galaxie, moi... Je suis chasseuse de primes, pas réparatrice de puits bénévole sur Ryloth. Donc je demande pas 10.000 crédits en cash mais il va quand même falloir mériter le voyage.

Il avait sûrement pas mal de choses intéressantes à proposer mais je voulais voir ce qu'il proposerait, avant de demander quoi que ce soit. Peut-être m'offrirait-il quelque chose de beaucoup plus intéressant que le prix réel du voyage... Dans les faits, faire le taxi jusqu'à Coruscant devait coûter dans les 200-400 crédits à tout casser. Avec une marchandise "recherchée" comme lui, il fallait multiplier ça par 6 ou 10. Mais je me contenterais bien de son sabre laser, par exemple. Au fond, n'étant plus Jedi, qu'en ferait-il, hein ? Ou de connaissances sur la Force et la façon dont marchent les Jedi. Cela me serait très utile, pour négocier avec eux.
Invité
Anonymous
Arrik n’arriva pas cette fois à rires des plaisanteries de la jeune femme. Au contraire, son visage se crispa et ses lèvres se retroussèrent, à la manière d’un chien s’apprêtant à mordre. L’adolescent, même dans des temps plus heureux, n’avait jamais été très bon quand il s’agissait de maîtriser sa colère. Comment le pourrait-il aujourd’hui, après tout ce qui était arrivé et tout ce qu’il avait enduré ? Comment le pourrait-il à propos d’un sujet aussi grave ?


Mais sa colère retomba, très vite supplantée par la panique quand la jeune femme lui répondit qu’il fallait qu’il mérite son voyage ? Son esprit se mit alors à fonctionner à toute allure.


- Je… Je… Balbutia-t-il, à bout de nerfs. Je n’ai pas d’argent, mais je… Je…


Il prit une grande inspiration et s’efforça de se calmer.


- Je me débrouille plutôt bien dans le maniement du sabre. Et puis je sais… Des choses… Demandez-moi tout ce que vous voudrez. Mais je vous en prie… Je ferais vraiment tout, n’importe quoi pour ne pas retourner là-bas. N’importe quoi !


Sa main alla inconsciemment à nouveau se perdre sur son masque blanc, quand soudain, en désespoir de cause, il eut une idée. Il le retira, dévoilant pour la première fois depuis des mois son visage ravagé, ainsi que son œil gauche devenu borgne. 


- C’est mon maître qui…


Il s’interrompit, incapable de poursuivre. 


- Je vous en prie, je ne veux pas revenir là-bas. 
Invité
Anonymous
"Je n'ai pas d'argent", disait-il. Bah... Dans un sens ça tombait bien, vu que je me doutais bien qu'il n'avait pas un rond. Et je ne m'intéressais pas à l'argent, pour le coup. Ceci étant dit, Son air un peu perdu voire désespéré jouait en ma faveur : je pourrais sûrement obtenir ce que je voulais. Ce n'était pas facile, de se faire enseigner quelques concepts liés à la Force... On ne pouvait pas trouver de tutoriels sur l'Holonet ou de livre "La Force pour les nuls" dans les archives des divers mondes de la galaxie... Ceci étant dit, c'était une idée, ça... Si j'apprenais les bases de la Force je pourrais faire éditer un bouquin donnant les bases aux nuls. Je ferais sûrement un paquet de pognon avec ça... A voir.

Laissant en tout cas sa mine énervée (enfin il n'avait pas l'air énervé mais je sais pas, je l'avais comme "senti" en colère, d'un coup), il finit par respirer un grand coup et parler de façon plus calme. Il me sortit donc qu'il se débrouillait en maniement du sabre. Moui. N'ayant pas de sabre je ne voyais pas trop ce que je ficherais de ça. Il ajouta qu'il savait "des choses", sans donner plus de précisions... Pas très engageant, tout ça. Il n'était pas un habile négociateur. Pourtant, pas mal de Jedi avaient des talents de négociation certains : plus d'un avait tenté de réduire mes tarifs.

Et là, surprise encore une fois : il se mit presque à supplier, affirmant qu'il ferait n'importe quoi pour ne pas retourner là-bas. Je fronçai alors les sourcils, un brin inquiète. Qu'est-ce-qu'il me chantait encore, celui-là ? Il se passait quoi, "là-bas", au juste ?
Je ne commençai à comprendre qu'au moment où il porta la main à son masque. Sans même qu'il n'ait besoin de l'enlever, je me doutai immédiatement ce qu'il allait montrer. Le même genre de choses que ce que faisais le tout premier Jedi que j'avais éliminé. Il bousillait ses padawans et les parents de l'un d'eux m'avaient demandé de l'abattre, chose que j'avais fait sans grands états d'âmes, vu la brutalité extrême de l'entraînement qu'il donnait.

Je n'eus pas de mouvement de surprise ni de recul lorsqu'il finit par ôter son masque, révélant son visage ravagé par... par quoi, au juste ? Je me demandais bien ce qu'il lui était arrivé. Il avait quand même bien mangé. Maintenant... Rien ne me disait qu'il s'était passé la même chose qu'avec l'autre Jedi. Peut-être était-ce un accident. Peut-être même que mon étrange interlocuteur était un peu fou furieux et racontait n'importe quoi sans le savoir... J'avais déjà rencontré des Siths vivant dans leurs propres délires et illusions et, pour moi, les Jedi n'étaient pas immunisés à ce genre de problèmes.

- Ouioui, ça va ça va, j'ai compris c'est bon... lançai-je finalement quand il me supplia de ne pas le laisser retourner là-bas.

Je n'étais pas sa mère, moi... En plus, manque de chance pour lui, je n'étais pas une Jedi qui aide les gens gratuitement avec le sourire et la bénédiction de la Force. J'étais pragmatique. Par conséquent, c'était assez simple à calculer, pour moi... Le fait qu'il me "paie" en cours de Force ne lui coûterait concrètement rien et j'avais tout à y gagner. De fait, je n'avais aucun intérêt à réduire mon "prix" ou à lui faire le voyage gratos sans rien en retour.

M'avançait donc un peu vers lui, je tendis la main avec un très grand sourire enthousiaste, lançant alors :

- Tu m'apprends les bases de la Force, et je t'amène où tu veux dans l'espace civilisé.
Invité
Anonymous
Arrik regrettait déjà d’avoir retiré son masque et de s’être donné ainsi en spectacle. Lui restait-il donc à ce point si peu d’amour-propre ? Il ne connaissait pas cette femme et pourtant il avait choisit de se dévoiler devant elle. De lui révéler ce qu’il avait de plus intime et de plus honteux. Ses cicatrices, ses maudites cicatrices, résultat d’une histoire qui ne regardait que lui. Et tout ça pour quoi ? Pour susciter la pitié ? La compréhension ? La belle affaire !


Une part du jeune Arkanien ne se reconnaissait pas dans le rôle de cet enfant agité et pleurnichard auquel Arrik semblait pourtant désespérément se raccrocher. Inconsciemment, il avait besoin que quelqu’un le rassure, lui dise que tout allait s’arranger… Il régressait, redevenait le jeune padawan ayant pathologiquement besoin de l’amour et de l’attention de son maître. Mais de toute évidence, ce ne serait pas auprès de cette femme qu’il la trouverait.


Il fallait qu’il se calme. Pour qu’il puisse avoir l’esprit plus clair et de cette manière reprendre l’avantage. Le contrôle. Mais ce fut peine perdue, l’adolescent en était incapable. Et pourtant, sa peur, sa terreur sourde, lui servit. Pour une fois.


Il serra la main de la jeune femme et esquissa un sourire :


- J’accepte.


Il ne parla pas de ses propres échecs. Et encore moins de la manière étrange dont la Force semblait lui échapper ces derniers temps, depuis… L’incident. Il n’en parla pas. Après tout, il avait été autrefois un excellent élève et la théorie était bien tout ce qui fallait à cette femme, non ? 
Invité
Anonymous
Un bref instant de gène s'installa alors qu'il semblait réfléchir. Clairement il avait l'air terrorisé... Que ce soit à cause d'un problème mental ou du fait que son maître soit vraiment un gros taré, dans les deux cas il fallait l'évacuer. Les Jedi n'était pas connus pour leur tendance à accepter les défauts des autres... Un pet de traviole et vous étiez viré sans préavis ni indemnités, d'après ce que j'avais cru comprendre. Du coup je les voyais assez mal gérer une sorte de trouble provoquant des angoisses sévères ou autres. Mieux valait qu'un médecin de Coruscant l'examine et s'occupe de ses problèmes...

Ainsi, lorsqu'il me serra la main et affirma qu'il acceptait, j'affichai de nouveau ce large sourire ravi de businesswoman avisée, repartant en arrière vers le hangar où j'étais dockée. Par chance, je n'avais pas encore passé la douane : par conséquent, il était très improbable qu'il y ait une inspection ou quelque chose de ce genre. Par conséquent, la vie était belle. Je n'allais pas me faire d'argent, mais bon... J'en avais suffisamment de côté pour vivre dans l'oisiveté la plus totale pendant plusieurs années. Non, ma curiosité avait été éveillée par cette nouvelle opportunité.

Comme souvent, elle pourrait m'apprendre bien des choses intéressantes. Ou comme souvent, ma curiosité insatiable pourrait me mettre dans des emmerdements pas possibles... Je ne savais pas encore lequel des deux ça serait, mais quelque chose au fond de moi me disait que toucher à la Force risquait de surtout m'amener des problèmes. Mais peu m'importait. Je voulais en savoir plus, j'avais une occasion en or qui ne se représenterait peut-être pas deux fois, je devais donc la saisir. La plupart des utilisateurs de la Force que je connaissais savaient que j'exécute des utilisateurs de la Force pour vivre...

- On est partis, dans ce cas ! Hangar 24-F !

Une pensée me traversa l'esprit, me troublant l'espace d'un instant, alors que je retournait vers le vaisseau... Peut-être qu'il me racontait de la grosse connerie, en fait. Il était tout à fait possible qu'il ne soit pas un Jedi mais juste un gamin qui a trouvé un sabre laser qui traînait. Ou qu'il soit en fait un sith à la con qui ne m'apprendrait rien et attendrait juste qu'on soit en orbite pour m'électrocuter... Ou une autre blague de ce type.
Bah. Au pire, s'il faisait le malin, je pourrais dépressuriser le vaisseau. Je voyageais toujours en combinaison étanche donc ça serait assez vite réglé... Puis j'avais toutes mes armes, à bord.

- Je tiens à préciser que ce n'est pas un transport de passagers, donc aucun commentaire sur la déco ou le rangement. Une collation sera servie à bord... Ou pas, ça dépendra de ce qu'il me reste. Au départ j'étais quand même venue ici pour me réapprovisionner, en plus d'acheter des pièces.

Cela étant dit, j'avais déjà passé commande en arrivant dans l'astroport. En théorie, la livraison était soit en court soit serait faite sous peu. Dans tous les cas, je ne pouvais pas partir tant qu'elle n'était pas terminée au risque de me manger une amende ; autant dire que je ne voulais pas risquer le coup. Me casser aussi rapidement était déjà étrange mais me casser sans prendre la bouffe que j'avais payée paraîtrait carrément suspect... Donc autant faire preuve de patience, pour ce coup-ci. Restait à espérer que la bouffe était de qualité correcte, sur cette planète. Je doutais fort que les Jedi ne fassent de grands festins pleins de gras de sucre et autres trucs décadents... Mais au fond il n'y avait pas QUE des Jedi, sur cette planète.

Nous arrivâmes enfin au hangar, révélant le vaisseau, construction Morellienne au design assez peu commun dans ces zones de la galaxie. Long d'un peu plus de 80 mètres, donc un peu plus petit qu'un freighter XS standard Corellien, il était très large à l'arrière et très élancé vers l'avant. Certains appelaient ce modèle de vaisseau le "grosses fesses" mais il avait ses avantages : dans les grosses fesses, il y avait les gros réacteurs. Cela donnait à ce machin une vitesse de pointe très appréciable et sa forme lui donnait une grande agilité au niveau du tangage et du roulis, au prix d'une maniabilité plus limitée au niveau du lacet. J'avais d'ailleurs inversé le roulis et le lacet, sur les contrôles, ce qui surprendrait plus d'un pilote.

Il était pas mal armé, aussi. Sur le dessous, vers l'avant, il était possible de voir des portes de points d'embarquement sur lequel étaient probablement fixées des armes d'une taille assez sérieuse. Il y avait quatre autres emplacements sur le dessus, ce qui permettait de faire des sacrées surprises aux éventuels petits malins qui viendraient se la jouer. Ma mère avait fait installer les deux énormes sur le dessus, et je n'y avais apporté que peu de modifications (car modifier ce genre de choses était assez coûteux, quasiment le prix d'un appareil neuf).

Grimpant la rampe située tout à l'arrière, je lançai à mon "invité" :

- Si son excellence veut bien se donner la peine de monter à bord... Et de ne rien toucher, évidemment.

Non, parce qu'à l'entrée il y avait un sas de décompression suivi de l'armurerie, où j'avais mes munitions, mon fusil de précision, ma tourelle, et toutes mes armes à projectiles anti-jedis chiants. Je n'avais pas envie qu'il ne fasse un trou dans la coque en jouant avec...
Invité
Anonymous
Arrik trottina sagement derrière elle, non sans auparavant remettre son masque au passage. Il avait surprit les regards choqués ou horrifiés de quelques badauds et cela lui suffisait amplement. Il suivit l’étrange chasseuse de primes, sans rien dire, bien trop occupé à regarder tout autour de lui, à surveiller que personne ne les suive… L’adolescent eut la brève sensation d’en faire un peu trop. Si un Jedi se cachait parmi cette foule, il aurait sans doute choisit d’intervenir bien plus tôt. Par exemple, quand il avait dégainé son sabre au milieu de tous ces civils. Mais on n’est jamais trop prudent.


En parlant de prudence, Arrik réalisa soudain le risque qu’il prenait en choisissant de faire confiance à une chasseuse de primes. Il était recherché après tout. Cette femme pouvait très bien décider d’abuser de sa confiance. Pire encore, elle n’aurait même pas à se fatiguer, Arrik la suivant de son propre chef.


L’Arkanien plissa les yeux, cherchant désespérément à deviner les intentions de la jeune femme. Mais son lien avec la Force était bien trop atrophié, estropié, pour le lui permettre. Arrik détestait se sentir aussi vulnérable. Lui qui avait été un élève si doué et si prometteur ne ressentait plus qu’un immense brouillard en lieu et place de cette énergie folle qui autrefois, il n’y a pas si longtemps, l’enveloppait et le comblait.


Ce fut donc envahit par le doute et la frustration qu’il monta à bord. 


Les pensées sombres laissèrent aussitôt place à la curiosité et même à l’émerveillement. Ce vaisseau ne ressemblait à rien de ce qu’il connaissait, ne serait-ce que par son design. Pour rien arranger à son excitation toute enfantine, l’entrée était pleine et encombrée d’objets et de choses bien étranges. Sans écouter les recommandations de son hôte, il se précipita vers les armes, fasciné par ce qu’il voyait. 


- Oooooh qu’est-ce que c’est ? Demanda-t-il en touchant du bout des doigts une espèce de tourelle. 
Invité
Anonymous
Bon... il avait décidé de me suivre. C'était assez bon signe. Et sans foutre le bordel, en plus ! Pas de dégainage soudain de sabre laser, pas de coup de Force bizarre, pas de discours maléfique de Sith en chaleur, rien de douteux de ce genre. Pour l'instant, donc, ça se passait plutôt bien... C'était plutôt rassurant. Car autant le dire, je ne marchais pas sur des œufs mais je restais quand même vigilante, avec ce type. Ce serait un Jedi, encore, bon... Il serait parfaitement prévisible avec ses histoires de calme et patience et tout ça. En revanche, ce type avait des capacités liées à la Force ET semblait instable à la fois, ce qui était autrement plus dangereux.

Une fois à bord, son intérêt sembla immédiatement attiré par l'armurerie. Il y avait, sur le mur, divers outils accrochés... Enfin "outils". Outils de travail, disons. Parmi ceux-ci, on pouvait compter le fusil de précision, un Czerka adventurer qui avait été modifié très sévèrement par ma mère puis par moi ainsi que deux chargeurs à côté contenant les balles spéciales de ma fabrication, d'une taille assez absurde. Le principe était de tirer un sabot qui se détachait de la fléchette explosive à la sortie du canon. Une fois à la distance programmée dans la lunette de visée, la fléchette éclatait et projetait des douzaines de micro-fléchettes dans un cône assez large, ce qui avait tendance à transformer la cible en hachis. L'ensemble donnait une très bonne précision, une vitesse supersonique, et une efficacité grandiose. Et un prix élevé, mais ça...

Il y avait aussi une paire de mitraillettes légères à haute cadence de tir, avec six chargeurs et des boîtes de munitions, deux blasters tout à fait standard, quelques mines de proximité qui étaient désactivées, un emplacement vide où se trouvait normalement mon Enforcer .48 (qui était, dans le cas présent, dans ma veste) et enfin, à coté de l'établi, la tourelle qui était elle aussi désactivée. Sur l'établi lui-même se trouvaient pas mal de pièces, des balles, ainsi que des douilles vides et diverses fléchettes métalliques qui composaient les balles de précision. Il fallait que j'en refabrique quelques unes, il ne m'en restait qu'une quarantaine. Et enfin, mon casque de visée.

Et bien évidemment, mon "charmant" passager se dirigea immédiatement vers la tourelle, se mettant à la toucher. Mais pourquoi les gens se sentaient-ils obligés de tout tripoter ? Il n'était pas chez lui que je sache ! Tiens, ça me filait limite envie de l'activer, de fermer le sas, et de le laisser se démerder avec. Mais bon... Ce serait assez contre-productif, au fond. Je soupirai donc, lui lançant :

- C'est pour les adultes ! Outil de travail, c'est dangereux en plus ce machin. Si tu l'actives alors que je ne suis pas là, crois-moi il va t'arriver des trucs pas géniaux...

Vu la cadence de tir de cette espèce d'engin fou... J'avais surchargé la tourelle au maximum, configuré les canons pour qu'ils soient secoués par le recul (aspergeant ainsi une surface plus large), et augmenté la cadence de tir à des niveaux juste idiots. Le problème principal était la surchauffe mais cette tourelle était conçue pour les embuscades éclair. Par conséquent, le fait que les canons soient rouges vifs après avoir tiré 200 fléchettes n'était pas un problème. En théorie, après avoir tiré quatre fois 200 fléchettes (4 canons), la mission était terminée... Et si la cible parvenait à esquiver ça, j'étais dans de sacrées emmerdes, le genre qui ne pourrait pas se régler grâce à plus de munitions.

Avançant dans le vaisseau, je ne lui fis pas une grande visite. Celui-ci était parcouru d'un grand couloir courant sur toute la longueur de l'engin, interrompu par une salle technique ainsi qu'une sorte de grand salon où j'avais mis un tapis de course et quelques poids que j'utilisais histoire de rester à peu près en forme. Il y avait également un canapé, de quoi écouter de la musique, un grand écran, et une table assez petite sur laquelle se trouvait un peu de vaisselle sale (j'avais souvent la flemme de m'en occuper, je devais bien l'admettre). On pouvait apercevoir sur la droite un espace avec ce qui avait l'air d'une sorte de grande cuisine, et de l'autre côté ce qui avait l'air d'une chambre.

Alors qu'on avançait, le couloir se rétrécit, deux très lourdes portes s'ouvrant sur la droite et la gauche. Celles-ci laissaient voir les deux points d'emport ajoutés par ma mère, sur lesquels étaient placés d'immenses canons. Il s'agissait de canons à l'ancienne, pas de turbolasers. Cela rendait la visée plus difficile (il fallait tirer "devant" la cible) mais les déflecteurs étaient entièrement inutiles, face aux gros projectiles tirés par ces machins. Un peu plus loin, le couloir s'élargit un peu, laissant voir deux autres portes montrant deux turbolasers assez standard. Et enfin, tout à l'avant, le poste de pilotage.

- Voiiiilà. Assieds-toi là, tiens, dis-je en montrant un fauteuil sur le côté. Maintenant, on va attendre que le réapprovisionnement soit fait, sinon ça va paraître suspect. En attendant, tu vas pouvoir m'indiquer notre destination. Pour fuir les Jedi, j'aurais tendance à conseiller un monde peuplé, comme Nar Shadda, Trantor ou Coruscant. Même s'il y a une certaine présence Jedi sur place, ils auront plus de mal à te retrouver dans la cohue constante.
Invité
Anonymous
[HRP = Désolée pour le retard  Razz *honte honte* ]


Arrik obéit et s’éloigna de la tourelle à contre-cœur, pas vraiment ravi du « c’est pour les adultes »… Comme s’il n’était qu’un enfant, un gamin qui n’avait jamais rien vu et qui n’y connaissait rien. Il avait souffert, il avait tué et massacré. Il n’était plus qu’un enfant depuis longtemps.


Il suivit pourtant la jeune femme sans rien dire, sans protester ni se fâcher, même si ses lèvres pincées ne laissaient aucun doute sur ce qu’il pensait réellement.


L’agacement de l’Arkanien finit cependant par s’atténuer tandis qu’il suivait la chasseuse des primes à travers les entrailles de ce vaisseau plutôt coquet. Arrik aimait ce qu’il voyait. Cet endroit avait des étranges airs d’appartement un peu mal rangé, mais confortable. L’adolescent se surprit à esquisser un sourire, presque réconforté par cette vision, par ce chaos ambiant si différent, si éloigné de sa vie si ordonnée au Temple. 


Plus tard, quand Arrik alla s’asseoir au siège que la jeune femme lui désignait, l’inquiétude refit son apparition. Il réfléchit et resta de longues minutes silencieux, sans répondre.


 Il avait beaucoup de mal à s’imaginer sur Coruscant, au cœur de la République, dans un monde qui devait grouiller de Jedis alors que lui avait choisit de déserter. Le jeune Arkanien était presque plus tenté par Nar Shaddaa, qui après tout avait l’avantage d’être en dehors de l’espace républicain. Arrik frémit en se rappelant que la planète était entre les mains des Hutts. Et qui disait Hutts disait chasseurs de primes. Il ne serait sans doute pas plus en sécurité que sur Coruscant. Et pourtant…


- Nar Shaddaa, finit-il par choisir, toujours hésitant néanmoins. Je crois que je vais tenter Nar Shaddaa.


Il se releva et regrettant déjà son choix, entama les cent pas. Avant de s’immobiliser, en rappelant soudain ce qu’il avait promit.


- Que voulez-vous savoir ? Lâcha-t-il presque avec brusquerie. 


Jusqu’à quel point pourrait-il enseigner quelque chose à cette femme ? Avait-elle déjà reçut un quelconque enseignement ? 
Invité
Anonymous
[Bof pas grave, quand je suis occupée ou en mode turbo boulot, il m'arrive de mettre 1 semaine ou plus =/]

La visite semblait à peu près lui plaire. C'était parfait. Plus il serait calme, moins il serait susceptible de "craquer" d'un coup et de faire une grosse connerie. J'avais appris ça d'un gardien de prison, d'ailleurs. J'étais allée chercher des infos sur un prisonnier dangereux qui s'était échappé, c'était avant que je ne me spécialise dans les forceux, et j'avais passé un moment à discuter avec lui. D'après lui, la raison pour laquelle ce type s'était échappé était le stress causé par un nouveau gardien, un petit jeune très con qui s'amusait à tourmenter les prisonniers au lieu de les maintenir au calme. Du coup il m'avait un peu expliqué les particularités de son job, qui consistait à maintenir juste la bonne dose d'autorité et de "zen" chez ses détenus.

De mon côté, ça ne m'avait pas du tout donné envie de changer de voie professionnelle, mais ça m'avait donné des indications intéressantes à suivre pour gérer les personnes instables ou dangereuses. Maintenir une présence suffisamment intimidante sans pour autant les énerver trop, et ainsi éviter qu'ils ne fassent quelque chose de stupide et imprévisible. Et mon jeune client ici présent semblait être du genre à faire quelque chose de stupide et imprévisible... Sauf qu'il avait un sabre laser donc il valait mieux que je me méfie au maximum, voire plus. Ainsi, donc, comme je le disais, l'endroit semblait lui plaire et c'était tant mieux.

Une fois installée dans le fauteuil de pilote, je lui demandai quelle était sa destination et il sembla confus. Visiblement, il n'avait pas pensé à ce petit détail technique. En fait, il resta même là, planté comme un radis, sans rien dire, pendant plusieurs minutes. Manque de conversation c'ui-là. Je me contentai, de mon côté, d'activer l'ordinateur hyperspatial ainsi que la carte histoire de pouvoir sélectionner la destination une fois que sa majesté se serait décidée. Connaissait-il seulement la galaxie ? Au fond, je ne connaissais pas trop l'éducation des Jedi. Savaient-ils à quoi ressemblaient les autres planètes ? Ou étaient-ils maintenus dans une sorte d'ignorance galactique jusqu'à un certain âge ?

Plus je parlais (ou plutôt, plus je restais en contact) avec le jeune padawan fugueur, plus je me rendais compte du fait que je ne connaissais presque rien au processus de formation des Jedi et des Siths. Je savais qu'ils étaient en général pris très jeunes, surtout chez les Jedi. Les Siths prenaient parfois des apprentis néophytes plus âgés. Je savais aussi que l'entraînement était quasi-constant et très dur, parfois trop d'ailleurs... La preuve en était la marque sur le visage du type qui était assis non-loin de moi, ou les victimes faites par le Chevalier que j'avais éliminé il y avait déjà plus de 30 ans de ça.

Et enfin, il se décida. Nar Shadda. Bon choix, selon moi. Il aurait la couverture de la population locale (plusieurs dizaines de milliards, la densité était folle) ainsi qu'une certaine protection due au fait que les Jedi ne fassent pas vraiment la loi sur place. La planète appartenait aux Hutts... Il y avait donc des risques, mais selon moi, ces risques étaient minimes pour un Jedi. Ou même pour un Padawan. Il y avait les gangs pourris qui étaient un peu partout, mais face à un adepte du sabre laser ce ne serait pas très dangereux. Aussi les vendeurs d'esclaves mais je doutais fort qu'il se fasse prendre d'une façon aussi stupide. Les manipulateurs, sauf qu'en général les Jedi étaient ceux qui manipulaient... Non, c'était un bon choix.

Je hochai donc la tête, entrant la destination dans l'ordinateur de bord qui commença à calculer la route optimale (et surtout la moins risquée/problématique). Cela prendrait bien quelques minutes voire plus... Peut-être bien quinze ou vingt. Nar Shadda n'était pas tout à fait à côté. Ceci dit... En passant par la route commerciale de Trellen, au lieu de l'autoroute Hutt, on pourrait gagner du temps. J'entrai ces paramètres dans le calculateur, qui continua son petit chemin. Une fois cela fait, je lançai :

- C'est parti ! On est en train de calculer la route, dès que la livraison sera faite on pourra décoller. En général ça peut prendre une petite heure donc il ne vaut mieux pas être pressé... De toutes façons, ici ça devrait être tranquille, ils n'ont aucune vraie raison de venir fouiller mon vaisseau.

Je tournai ensuite mon fauteuil (qui pivotait) vers le jeunot, qui me demanda ce que je voulais savoir. Avec un certain manque d'enthousiasme. Je me mis à réfléchir à quoi lui répondre, quand je me rendis subitement compte d'un truc bête... Une donnée manquante, qui me semblait pourtant assez importante, d'autant qu'on risquait de passer un moment ensemble le temps de faire le trajet jusqu'à chez nos amis les Hutts.

- Déjà, comment tu t'appelles ? Ça me semble être un bon départ... Moi c'est Konstancja. Par contre, ça se prononce bien "Konstann'cya", pas "Constancia".
Invité
Anonymous
L’inquiétude d’Arrik monta d’un cran en entendant qu’il avait une possibilité, même mince, que quelqu’un entre pour « fouiller le vaisseau ». Il se mordit l’intérieur des joues, soudain furieux contre lui-même. Il fallait qu’il se calme. Il n’allait pas toujours avoir peur au moindre prétexte, non ? Après tout, ils pouvaient bien fouiller. S’ils le recherchaient vraiment, ils l’auraient arrêté bien plus tôt. 


La chasseuse de primes se retourna alors vers lui et se présenta. A une autre époque, presque une autre vie, Arrik aurait tenté de dire « Constancia », juste pour s’amuser, pour ennuyer son hôte comme le sale gosse qu’il avait autrefois été. Mais aujourd’hui, l’idée même de faire de l’humour ne lui vint pas à l’esprit. 


- Konstann'cya, répéta-t-il pour être sûr qu’il arrivait bien à le prononcer.


Il tenta une ébauche de sourire. Un sourire maladroit qui prit malheureusement des allures de grimace.


- Moi c’est Arrik. Enchanté.


Un silence inconfortable commençait à s’installer, avant qu’Arrik ne se décide enfin à poser la question qui le tourmentait :


- Je ne savais pas qu’il existait des gens sensibles à la Force qui puissent…


Il chercha ses mots pendant quelques secondes, avant de poursuivre.


- Mais comment est-ce possible ? Comment avez-vous pu n’être repérée ni par les Jedis ni par les Siths ? Vous n’avez vraiment jamais été formée ?
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Il n'était pas d'une adresse légendaire mais au moins il avait l'air de faire des efforts... C'était déjà ça de pris. En fait, ça montrait de sa part une certaine volonté de bien se tenir qui me convenait parfaitement ! Plus il serait "sage", plus j'éviterais les problèmes et plus vite j'apprendrais quelques tours de magie de Jedi. Parce qu'autant le dire, autant j'avais une certaine conscience de la Force, autant je ne savais pas trop comment m'en servir... En fait, jusqu'à ma première rencontre avec Terhon, cette espèce de Sith cinglé qui avait tenté de me convertir, j'ignorais toute de ma propre sensibilité à la Force. Pour moi, c'était "normal", c'était comme ça pour tout le monde. Tous ces ressentis, cette intuition, cette sensation que le temps ralentit... Je pensais que c'était comme ça pour tout le monde.

Et en fait, non. Du coup j'avait certaines capacités mais aucune idée de comment m'en servir... Le cher Arrik -car c'était son nom- tombait donc à point nommé. Le temps de l'amener à Nar Shadda, j'espérais bien commencer à avoir une idée générale de ce que je devais faire pour utiliser la Force, sans pour autant me contraindre à devenir soit une sorte de moins ascète, soit une sorte de psychopathe dégénérée. D'ailleurs c'était étrange qu'il n'y ait que soit Sith, soit Jedi. Ils n'avaient jamais entendu parler de, je sais pas, le juste milieu, quelque chose du genre ? Non, soit l'un soit l'autre. Hé ben moi, ce sera merci mais non merci. Aucune envie de "laisser le superficiel derrière moi" et vivre en robe marron moche, ou de "déchaîner le pouvoir de ma haine" et d'être une grosse aigrie frustrée toute ma vie.

En fait je voyais plutôt cet apprentissage comme une bonne occasion de mieux comprendre et surprendre mes cibles. Aucun Sith ne s'attendait à ce qu'une chasseuse de primes avec un flingue ne se mette à utiliser la Force, si ? Ce serait un excellent coup de théâtre qui me serait certainement fort utile en cas de coup dur. Après, je devais bien admettre que je ne savais pas trop quoi attendre de ces nouvelles capacités... Je savais que les Jedi pouvaient faire voltiger des objets et convaincre des esprits faibles de quelque chose. Ça pourrait être utile mais j'étais à peu près sûre qu'il y avait bien plus de choses intéressantes à savoir.

Je me rendis alors soudainement compte du fait que, dans mes réflexions, j'étais restée silencieuse, ne réagissant même pas au "enchanté" d'Arrik. Celui-ci reprit d'ailleurs la parole, me sortant ainsi de mes pensées, exprimant sa surprise vis-à-vis de mon... statut. Selon lui, il était surprenant que des personnes sensibles à la Force ne soient ni Jedi ni Sith et n'aient pas été repérées. Clairement, il ne devait pas se rendre compte de pas mal de choses... Je haussai donc les épaules, répondant :

- La Galaxie est vaste. Le monde d'où je viens, Morellia, est situé dans la zone appelée "Espace sauvage" par les gens de Coruscant. Personne ou presque ne va jamais là-bas, ni les Jedi ni les Siths. Quant à moi, j'ai beaucoup voyagé étant petite donc je ne suis jamais entrée en contact avec aucun des deux. C'est ma mère, qui m'a élevée... Pas des moines coincés ou des gros fous furieux frustrés sexuellement.

Oui. Pour moi, les Jedi étaient des moines coincés et la raison pour laquelle les Siths étaient aigris, c'était sûrement un manque de sexe. Ou quelque chose de ce type. On ne peut pas devenir aussi cinglé sans qu'il n'y ait un sérieux problème... Pas pour rien que je refusais la majorité des contrats qu'ils proposaient. Depuis l'histoire avec Terhon (était-ce seulement son vrai nom ?), j'étais restée à l'écart de l'Empire Sith... A part quand une cible se trouvait sur place, bien évidemment.

- Du coup je n'ai pas été repérée et en fait, j'ignorais que j'étais sensible à la Force jusqu'à il y a une vingtaine d'années, en gros. Avant je pensais que tout le monde était comme ça, finis-je en haussant de nouveau les épaules, une sorte de mimique/tic que j'employais assez souvent. Je suis spécialisée dans les utilisateurs de la Force, notamment les Siths. C'est pour ça que je cherche à en savoir plus. Pouvoir me servir de la Force me donnerait sûrement un avantage sur mes futures cibles.
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Arrik écarquilla les yeux, surpris, en entendant l’affirmation de la jeune femme. Malgré toute la rancœur qu’il pouvait avoir envers les Jedis, il se sentit obligé de réagir.


- Les Jedis ne sont pas coincés ! Protesta-t-il presque dans un cri, dans une exclamation très rapide, comme un réflexe.


Il adressa un regard extrêmement choqué à Konstancja en comprenant la nature sexuelle du « coincé ». Rouge, balbutiant, il se surprit même à défendre les Siths.


- Pourquoi… Finit-il par s’exclamer. Pourquoi est-ce que vous reportez tout à ça ? Ce… Cela n’a absolument rien avoir !


Malgré sa gêne, il était très intéressé, voir même fasciné par l’histoire de la chasseuse de primes. Un endroit de la galaxie sans Jedis ni Siths… Il se surprit même à imaginer là-bas, loin, très loin de toutes ces histoires. Libre et en paix.


L’embarras tout enfantin de l’adolescent se mua en véritable choc en entendant ce que Konstancja comptait faire de ce qu’il allait lui enseigner. Le « notamment des Siths » le fit particulièrement frémit. Cela lui rappelait autre chose…


- Les Siths sont dangereux… Lui chuchota à l’oreille une voix désagréablement familière.


- Pourquoi « notamment des Siths » ? Demanda Arrik d’une voix brusquement sans timbre, vide et sans émotion.


Son regard se fit sans vie, soudain loin, très loin, perdu dans ses souvenirs.


- Il faudrait tous les tuer… Poursuivait la voix doucereuse de son ancien maître. Tous ! Jusqu’au dernier !


L’Arkanien se reprit et adressa un regard sombre à la jeune femme.


- Vous les capturez ou vous les tuez ?
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Pas des coincés ? Ben tiens. J'en avais vu quelques uns, et aucun n'avait l'air du style à bien s'amuser. Bon, je n'étais pas non plus du style "grosse fêtarde" qui passe ses soirées ivre morte dans les bouges dégueulasses des bas-fonds de Coruscant... En fait, je préférais largement rester tranquille dans mon vaisseau à bricoler ou lire quelque chose. Mais bon, je n'étais pas au niveau des Jedis... Tous ceux que j'avais pu croiser semblaient insensible à toute forme de fun. Profiter de la vie ? Que dalle ! J'avais bien tenté de les dérider une fois ou deux, mais j'avais vite laissé tomber, comprenant que c'était absolument futile.

En tout cas, le pauvre Arrik semblait très choqué par mes comparaisons et conclusions. Je haussai juste les épaules avec un sourire amusé, lorsqu'il demanda pourquoi je ramenais la chose à ça, avant de réfléchir quelques instants. En fait, je disais ça pour provoquer, parce que j'aimais bien. Je ne pouvais pas m'en empêcher. "Ne pas faire la maline", je me répétais cette phrase très souvent mais j'avais bien du mal à ne pas l'appliquer au quotidien. Un de mes contrats m'avait amenée au corps-à-corps contre un apprenti Sith un peu trop "nerveux". Les forces de sécurité de Carratos avaient mis sa tête à pris, vu qu'il tuait tous ceux qui le contrariaient ne serait-ce qu'un tout petit peu.

Je n'avais pas réussi à avoir de bon angle au fusil de précision donc j'avais décidé d'y aller à la mine. J'en avais planté une sur son chemin habituel, bien planquée sous les décorations, mais manque de bol il l'avait repérée (aucune idée de comment). Et il m'avait "sentie" à cause de ma forte sensibilité à la Force... On avait donc fini au corps-à-corps, comme souvent je me défendais sans trop de mal mais je n'arrivais pas à le blesser et il avait fini par me mettre un bon coup de pied à la déloyale sans que je ne m'en rende compte. J'avais donc fini par terre et cet imbécile s'était mis à 2 doigts de moi en sortant : "Un dernier mot, chasseuse ?" avec un genre de sourire maléfique ridicule.

J'ai juste répondu "T'as une haleine de merde". Il aurait pu me tuer mais ça l'a fait rire. Le fait que ça le fasse marrer m'avait donné suffisamment de temps pour ouvrir la porte située derrière moi (la porte de sa chambre), dans laquelle se trouvait la tourelle. J'avais prévu le coup au cas où il repérerait la mine... Enfin, tout ça pour dire que j'avais du mal à ne pas faire la maline... Et il était fort probable que ça soit la raison de ma mort, d'ailleurs. Il était très improbable que je survive aussi longtemps que ma mère. Enfin ! Tout ça pour dire... Oui, on en était à... Ah ! La frustration !

Je n'eus de toutes façons pas le temps de réponse vu qu'il sembla "passer dans la zone" d'un coup, me demandant pourquoi "notamment des siths". Il enchaîna en demandant si je faisais dans la capture ou si je les abattais. Ah ben mon p'tit vieux... Vu le matériel que je me tapais... On fait rarement des captures au fusil anti-matériel. En général, c'est plutôt conçu pour qu'il n'y ait pas la moindre once de début de petite chance de survie. Pour la capture, du coup, c'était pas l'idéal.

- Notamment parce qu'il y a aussi eu des criminels en tous genres, des trafiquants, des pirates, et trois Jedi. Le premier tuait littéralement ses Padawan, le deuxième semblait avoir viré du côté Obscur assez méchamment et le dernier s'était mis en tête de traquer et tuer des sortes de Jedi, ni Sith ni Jedi en fait. Ou moitié-moitié, je ne sais pas trop. Quant à la capture...

Je haussai alors les épaules, allumant l'écran où les primes défilaient. Du moins, les primes que j'avais mises en "favoris".

- Je n'ai jamais eu de contrat demandant une capture. Après... Il y a bien celle-là. Un demi-million de crédits pour capturer cette Sith vivante. J'ai jamais vu une prime aussi élevée de ma vie... Je ne sais pas ce qu'elle a fait, mais ça a dû énerver quelqu'un. Vraiment beaucoup l'énerver...

Un petit bip et quelques informations sur l'écran de bord m'indiqua que la livraison était en cours : les droïdes avaient commencé à amener les provisions dans la tribord et que le fuel était plein. Le paiement était également passé, d'ici moins de quinze minutes nous serions en train de décoller vers Nar Shadda.
Invité
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Arrik n’était pas sûr de savoir comment réagir. Il écoutait la jeune femme parler, sans rien dire, alors qu’une intense sensation de froid commençait à l’envahir. Konstancja tuait des utilisateurs de la Force… Des Siths comme des Jedis. C’était une tueuse. Une meurtrière. Mais dans quoi s’était-il embarqué ?


L’adolescent dévisagea la chasseuse de primes, en silence. La jeune femme ne semblait pas le moins du monde gênée ou attristée par ce qu’elle débitait. Elle souriait même. Au coût d’un effort presque insurmontable, Arrik s’efforça à s’intéresser à ce qu’elle disait. Ses explications. Les descriptions de ses victimes. Extrêmement mal à l’aise, Arrik s’entendit décrire un homme, voir même deux, semblable à son ancien maître. Quant au troisième… L’Arkanien sentit ses lèvres s’étirer en un étrange sourire. Tuer des Jedis… Et pourquoi pas ? Si tuer était justifié et justifiable, pourquoi est-ce qu’il ne devrait se limiter qu’aux Siths ?


Quelque chose, un liquide rouge, s’écoula alors le long de sa main. Arrik, surpris, ne réalisa qu’à cet instant qu’il avait mal. Il baissa les yeux. Il avait planté ses ongles si profondément dans sa paume que le sang avait perlé.


La douleur lui permit d’éloigner les pensées morbides, à la manière de quelqu’un se réveillant brusquement d’un mauvais rêve. Il n’était pas comme ça. Il n’était pas un monstre. Il était…


-Je ne sais pas si je peux vous aider à tuer des gens, lâcha-t-il finalement, soudain plus Jedi qu’il ne l’avait été depuis des mois. Quels qu’ils soient.


Et pourtant… Sa voix se faisait fragile, timide, hésitante, comme s’il ne croyait pas lui-même à ce qu’il disait. 
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