Grendo S'orn
# [Neimoidia] L'excès d'assurance est de la négligence [Solo] - Jeu 13 Aoû 2015 - 11:37
Neimoidia - Koto-Si - Manoir de Grendo S'orn
Deux jours après le retour d'Aargau, un jour après la démission du Gouvernement et la création du FLR
L’air frais du matin parcourait les rues de la Capitale Neimoidienne tandis que les rares premiers rayons du soleil perçaient déjà l’obscurité. Peu à peu, la ville se remit à vivre signe qu'une nouvelle journée était sur le point de débuter. Encore enfui sous ses draps, Grendo S'orn, lui, était assoupi, l'air paisible. Une légère brise entra discrètement dans sa chambre et vint titiller son crâne chauve. Il ouvrit un oeil et le referma aussitôt. Non ce n'était pas encore l'heure de se lever. Il tenta bien de se rendormir mais sans succès. Un bruit vint attirer son attention :
« Monsieur le Sénateur, votre déjeuner. » annonça la voix d'un majordome qui entra respectueusement dans sa chambre, un plateau à la main. L'homme le déposa délicatement aux côtés du politicien sur sa table de chevet et repartit tout aussi vite.
La délicieuse odeur de champignons mi-cuit mélangés à des oeufs de Gizka ne tarda pas à arriver à ses minuscules petites narines d'humanoïde. Il ouvrit alors ses deux yeux et se résigna enfin à se lever avant de prendre le plateau et de s'installer confortablement sur sa terrasse donnant sur son magnifique jardin. Enfin magnifique ... ça c'était bien avant les récents combats au sabre laser qui avaient littéralement saccagés l'endroit. Et dire qu'il avait du attendre des mois, des années même pour avoir un aussi splendide terrain fleuri. Voilà qu'aujourd'hui ce n'était plus qu'un tas de cendre et de ruine, pelouse brulée, haie coupée, fleurs écrasées et plantes arrachées, une véritable catastrophe écologique. Il jeta néanmoins un rapide coup d'oeil sur le désastre. Plusieurs jardiniers s'affairaient à leurs tâches quotidiennes, à savoir replanter un maximum de végétation et surtout la faire pousser le plus rapidement possible pour que tout ceci ne soit plus qu'un lointain souvenir.
« J'en ai perdu l'appétit ... » dit-il soudainement en lâchant sa fourchette dans son assiette. Un tel paysage ne donnait vraiment pas l'envie de sourire, encore moins de manger. Il se releva, prenant soin de refermer son kimono jaune à poids vert pour ne pas se retrouver nu devant ses employés et retourna à l'intérieur de sa chambrée. Arrivé devant son miroir, il observa les ravages du temps laissés sur son visage. Une nouvelle séance de botox serait très prochainement nécessaire, sans quoi les rides risquaient très bientôt d'avoir le dessus sur son joli minois. Il fit ensuite couler un bain bien chaud rempli de mousse. Rien de mieux pour commencer sa journée pensa-t-il lorsque quelqu'un toqua à sa porte.
« Monsieur le Sénateur, vous avez reçu un message du Cabinet Royal. Ils désirent vous rencontrer immédiatement. »
Le Neimoidien se retourna rapidement, l'air furieux.
« Immédiatement ?! Mais la réunion n'était prévue que cette après-midi à la première heure. »
« Un changement de dernière minute peut-être ... » répondit le majordome, totalement inconscient.
« Crétin ! Sortez d'ici tout de suite ! Changement de dernière minute je t'en fouterai moi ! » répondit-il en lançant un savon dans sa direction qui ne manqua pas d'exploser en milles morceaux contre le mur de sa chambre. Le serviteur s'encouru ne manquant pas de refermer la porte derrière lui.
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Neimoidia - Koto-Si - Palais Royal - Grande Salle du Cabinet Royal
Le Bâtiment que tout le monde surnommait le Palais Royal apparu, gigantesque édifice en transparacier avec une très haute tour au centre qui pointait telle une lame de couteau géante vers le ciel. La grande majorité des fenêtres étaient sombres, impossible d'y percevoir quelque chose vu de l'extérieur. La limousine du Sénateur se dirigea droit sur l'aire d'atterrissage située dans l'aile gauche du Palais. Les halogènes inondaient l'endroit de lumière. Près de l'aire, Grendo vit une escouade de gardes neimoidiens accompagnés d'un unique officier en uniforme gris. Il retenait son couvre-chef d'une main pour empêcher qu'il ne s'envole avec le vent.
Une fois l'appareil posé, le chauffeur prit soin d'ouvrir la porte au politicien qui sortit aussitôt. Le jeune militaire à l'uniforme gris impeccable s'approcha du neimoidien, escorté de ses hommes.
« Soyez le bienvenu, Sénateur S'orn. Le Cabinet Royal n'attend plus que vous pour commencer la réunion. »
Grendo ne fit rien pour dissimuler le mépris que l'homme lui inspirait. Il ne tolérait ce genre de personnes que parce qu'elles apportaient le soutien militaire nécessaire à la grandeur de l'espace neimoidien.
« Epargnez moi tout ce fichu protocole officier. Et escortez moi au sein de la salle de réunion. »
Le militaire resta bouche bée un moment, puis il la referma sans rien dire.
« Allons mon garçon, je n'ai pas toute la journée. Dépêchez-Vous. »
« Bien sûr Sénateur. » lui répondit-il en rebroussant chemin. Le duo traversa le toit jusqu'à l'ascenseur. Des soldats en armure étaient de faction de chaque côté de l'entrée. Ils saluèrent le politicien. Grendo et l'officier entrèrent dans la cabine et descendirent plusieurs étages sans échanger un mot. Puis les portes s'ouvrirent sur un grand couloir distribuant des anti-chambres à droite et à gauche, et qui à son extrémité se terminait sur une double porte. Deux autres soldats neimoidiens armés y montaient la garde. L'officier indiqua le bout du couloir, mais ne fit pas mine de quitter l'ascenseur.
« La Grande Salle du Cabinet Royal est au bout. »
Grendo sortit de la cabine et parcourut le couloir. Quand il atteignit l'extrémité, les deux gardes Neimoidiens salutèrent, s'écartèrent et lui ouvrirent les deux battants. Il franchit le seuil et la double porte se referma aussitôt dans son dos. Le Grand Monarque du Commerce était assis sur un trône, lequel était situé à l'extrémité de cette pièce plus que spacieuse. A ses côtés, assis en cercle autour d'une table, les membres du Cabinet Royal attendaient patiemment le début de la réunion.
Des oeuvres d'art venues de différents mondes décoraient les murs ou étaient posées sur des socles des sculptures de prestigieux politiciens neimoidiens, une peinture représentant le paysage urbain de Cato-Neimoidia, une statuette en or massif, ... Une carafe en cristal contenant du vin de fleurs était soigneusement posée sur la table, chacun avait une coupe à demi-pleine devant sa place.
« Sénateur S'orn, je vous en prie asseyez-vous. Nous n'attendions plus que vous. » s'exclama le vice-roi en lui désignant le seul siège encore inoccupé.
Le politicien s'avança lentement derrière les fauteuils larges à haut dossier sur lesquels étaient déjà installés confortablement les différents membres du Cabinet Royal. Il reconnu au passage certains d'entre eux, Nute Ten'shi pour commencer, le patriarche de la famille Ten'shi, père de sa femme actuel et Conseiller de la Justice. Le Général Monchar, chef d'état major des armées Neimoidiennes, le dos droit et le regard sévère comme toujours. Le Grand Prêtre de Koto-Si était également de la partie, éminent représentant de l'église Neimoidienne. Les quinze membres étaient tous présent, ne manquait plus que Grendo S'orn au tableau et le Cabinet Royal composé de seize personnes au total était au complet.
« Bien, maintenant que nous sommes tous présent, nous pouvons débuter. »
Grendo S'orn était à présent installé tout comme ses pairs. Chacun dans son domaine, représentait la plus haute fonction au sein du Gouvernement. Les Conseillers en matière de santé, d'environnement, d'économie, d'éducation et bien d'autres, les quatre Gouverneurs planétaires car ils étaient les plus aptes à rendre des comptes immédiatement aux plus hautes instances, le chef d'état major en matière de défense planétaire, le vice-roi autrement dit le chef du Gouvernement et le Grand Monarque le dirigeant suprême.
« Voici les différents titres à l'ordre du jour :
- La démission du Sénateur S'orn au sein de l'exécutif républicain ... »
A ces mots, Grendo tourna son regard en direction du Vice-Roi qui ne prit pas la peine de le lui rendre. Il observa un à un les membres du Cabinet Royal mais tous semblaient fuir son regard. Même le Grand Monarque, qui avait grise mine aujourd'hui ne fit pas attention à lui.
« ... déforestation du Marais Neimoidien.
- La construction d'un nouveau centre d'entrainement pour nos troupes à Kaantay.
- La hausse du prix du carburant.
- Et enfin les récents attentats terroristes de ce groupuscule Duros qui sévit sur la planète. »
Le politicien but une gorgée de vin de fleurs, puis reposa sa coupe discrètement avant d'être brutalement appelé par le Vice-Roi.
« Commençons tout de suite par le premier sujet du jour. Sénateur S'orn. » dit-il en se relevant « Nous avons été très surpris de votre récente décision de quitter le Gouvernement Républicain, ceci après avoir accepté la fonction de Ministre du Trésor et de l'Economie, pas moins de trois mois auparavant. Je pense que nous sommes tous d'accord sur ceci, votre carrière au sein de ce Ministère a été la plus courte de toute l'histoire de la République. » un ton condescendant qui déplaisait fortement à Grendo « Néanmoins, sachez que cette décision ne vous revenait pas. Ce titre honorifique représentait l'une des plus grandes récompenses du peuple Neimoidien, et vous qu'avez-vous fais ?! Vous l'avez tout simplement rejeté, piétiné en ne manquant pas de cracher dessus au passage. C'est tout simplement inacceptable de votre part. » le Sénateur se leva à son tour prêt à répondre « Vice-Roi je ... » il leva sa main pour qu'il se taise « Je n'ai pas terminé Sénateur, rasseyez-vous. » il s'exécuta « En plus de porter atteinte à la République en quittant votre fonction, vous semez également le doute dans le coeur de notre population. Celle la même qui vous a acclamé lors de la dernière Fête du Commerce. Que vont-ils penser sincèrement en voyant que l'un de leurs représentants abandonne si facilement son poste ? N'avez-vous pas penser aux conséquences ? Vous savez tout aussi bien que nous qu'une partie de notre population désire nous voir quitter la République, ne pensez-vous pas que cela leur donne tout simplement raison ? » il ouvrit la bouche, prêt à rétorquer mais « Non, je n'ai toujours pas finis Sénateur, vous aurez tout le temps de vous exprimer après. » il soupira « Mais comme si cela ne suffisait pas à vos yeux, vous avez pris l'initiative seul d'avancer la création du Front Libéral Républicain, un parti libéral, un projet que nous avions mis des mois et des années à préparer. Et vous que faites-vous ? Vous décidez seul de lancer ce projet, sans aucune autorisation de notre part, sans nous avoir consulté. Mais Sénateur S'orn, pour qui vous prenez-vous ? Qui êtes-vous pour prendre de telles décisions ? Jusqu'à preuve du contraire, vous n'êtes ni le Grand Monarque, ni le Vice-Roi, ces décisions ne vous reviennent pas ! »
Le politicien resta muet malgré cette fureur qui bouillonnait à l'intérieur de lui. Il aurait tant voulu hurler, crier tout simplement au scandal. Comment osait-il le traiter de la sorte ce misérable ver de terre ? Devant tout le Cabinet Royal en plus, lui qui avait toujours agis dans l'intérêt de sa planète.
« Grand Monarque, Vice-Roi, membres du Cabinet Royal » il marqua une légère pause avant de reprendre « Commençons par replacer les différents éléments dans leurs contextes voulez-vous. Comme vous venez de le dire, il y a trois mois de cela, j'ai eu l'illustre honneur d'être nommé Ministre du Trésor et de l'Economie Républicaine. Une fonction à haute responsabilité qu'aucun Neimoidien avant moi n'avait pu atteindre je tiens à le préciser. Dois-je rappeler que lorsque la Chancelière Von m'a demandé de rejoindre son Gouvernement, nous en avons parlé durant des heures, avant de finalement accepter. Dois-je rappeler aussi que lors des débats, nous n'étions pas tous d'accord sur la façon de réagir. Certains prônaient le refus catégorique, d'autres voulaient accepter les yeux fermés. Aujourd'hui, nous avons le mérite d'avoir au moins essayé. Nous avons acceptés en connaissance de cause. Ce Gouvernement d'Union Sacrée mettait en avant des personnalités politiques aux idéologies bien différentes, peut-être trop différentes ? Et malgré mes tentatives pour assurer des contreparties libérales, aucune n'a été entendue, aucune n'a été retenue. »
De temps à autre on pouvait percevoir des petits murmures au sein de l'assemblée. Signe qu'il y avait déjà des réactions par rapport à son discours mais il n'y prêta pas attention.
« Messieurs les membres du Cabinet Royal, je vous le demande : qu'aurais-je du faire selon vous ? Persister dans un Gouvernement qui ne laisse aucune place pour les libéraux ? Pensez-vous sincèrement qu'ils vont s'arrêter aux Nationalisations et au Pacte Social ? Ouvrons les yeux par pitié ! Tout ceci n'était que le début d'un projet plus grand qui risque tôt ou tard de mettre toutes les entreprises privés sur la paille ! Que vous faut-il de plus comme preuve ? Observez la réunion patronale que j'ai pris soin d'organiser sur Corellia. Le Vice-chancelier Bresancion à mes côtés pour me chaperonner. Il connaissait pertinemment mes envies de réformer l'économie de la République, résultat j'ai été muselé du début à la fin. Et bien que je regrette ce titre honorifique de Ministre du Trésor et de l'Economie, rejoindre l'opposition nous ouvrira bien plus de portes que faire partie du Gouvernement. »
Les murmures refirent leur apparition. Même le Vice-Roi se mit à chuchoter quelques mots à l'oreille du Grand Monarque impassible, les yeux fixés sur Grendo S'orn.
« Ne nous méprenons pas sur les raisons qui ont poussés la Chancelière Von à nous proposer une place à ses côtés. Ce n'est pas pour nos compétences en matière d'économie, non : simple stratégie politique. Union Sacrée composée de personnes aux idéologies différentes mais également l'assurance d'un vote supplémentaire en sa faveur. Voilà ce que j'étais réellement à ses yeux, un vote, un vulgaire vote ! » dit-il en haussant la voix. Il prit une nouvelle gorgée de son délicieux breuvage.
« Alors certes la décision ne me revenait pas personnellement. Mais une telle situation à long terme n'était pas envisageable. Peut-être certains auraient-ils préférés renier leurs convictions politiques et les raisons pour lesquelles ils ont été élus, ce n'est pas mon cas. » à ses mots Nute Ten'shi, son beau-père, prit la parole.
« Mais pourquoi avoir décidé de former ce parti ? Nous avions mis tant d'années à préparer ce projet et vous savez tout aussi bien que moi qu'il n'était pas tout à fait prêt. La preuve, il n'y a que huit sénateurs signataires vous inclu. Vous ne représentez pas suffisamment de systèmes pour vous opposer au Gouvernement actuel. Je ne doute pas qu'avec le temps nous aurions pu recruter quelques planètes supplémentaires. »
Le Sénateur S'orn ne semblait pas troublé le moins du monde par la réaction du patriarche de la famille Ten'shi.
« Sans vouloir manquer de respect à l'ensemble du Cabinet Royal, c'est bien là qu'est le problème. Le temps ! A force d'attendre, des mois, des années, les belles opportunités finissent par disparaître. Sans compter ma crainte face aux nombreux débats du Cabinet Royal concernant une possible démission de ma part qui finiraient par fuiter, jusqu'aux oreilles de la Chancelière en personne. Imaginez une seconde l'impact que ma démission a eu au sein du Gouvernement ? Au près de la population ? Et la création d'un Parti d'opposition ? La Constitution de la République permet la création de parti politique, nous avons tout fait dans les règles de l'art. Vous me demanderez si c'était le bon timing, je vous répondrai assurément ! »
Tous n'étaient pas convaincus par le discours du politicien, le Vice-Roi le premier qui ne tarda pas à réagir.
« Il faut se rendre à l'évidence, vous aviez bien préparé votre défense Sénateur S'orn, mais cela ne suffira pas à nous convaincre que vous avez pris les bonnes décisions dans cette histoire. Vous serez condamné pour vos cri ... » il fût aussitôt interrompu par le Grand Monarque qui pour la première fois au cours de la réunion prit personnellement la parole, aussitôt le silence revenu il dit :
« Une minute Vice-Roi. Inutile de se précipiter. » il se tourna ensuite en direction de Grendo. « Ne craignez-vous pas que votre démission provoque une fissure au sein de la République ? Aux médias ils parlent déjà de sécession. Que vous avez brisé l'Union Sacrée. » Il émit un sourire faux, proche du léger rictus que d'autre chose « Rassurez-vous Grand Monarque, tout le monde sait que les médias dramatisent toujours. Et puis certains d'entre eux sont avec nous, il suffit de regarder Pak-Pak Chanel ou de lire le Coruscant Post. Quand à l'Union Sacrée, elle était destinée à exploser tôt ou tard. Personne n'y croyait réellement. »
Le Vice-Roi dut fournir un réel effort pour se maîtriser. Resté silencieux aux côtés du Grand Monarque, l'homme tenait fermement l'accoudoir de son siège pour ne pas exploser.
« Si je comprends bien, vous pensez que cette situation nous sera profitable, à Neimoidia et à tous les libéraux de cette Galaxie ? »
« J'en suis convaincu votre altesse ! » répondit-il en lançant un regard venimeux au Vice-Roi, qui le foudroyait en plissant les deux yeux.
Grendo S'orn
# Re: [Neimoidia] L'excès d'assurance est de la négligence [Solo] - Sam 22 Aoû 2015 - 14:52
Neimoidia - Koto-Si - Palais Royal - Cabinet Royal
La pire des défaites, serait celle d'avoir refusé le combat. Voilà exactement le genre de citation que s'était répété intérieurement Grendo S'orn tout au long de l'attente de son verdict. Une attente qui paraissait insurmontable surtout lorsqu'on patientait dans une anti-chambre à quelques mètres du Cabinet Royal en pleine discussion. Il avait bien essayé d'écouter aux portes mais sans réel succès. Après deux heures et demi de patience insurmontable, on fit enfin appel à lui.
« Sénateur S'orn. » s'écria le Vice-Roi « Veuillez vous présenter devant nous. »
Grendo avança lentement en direction des membres du Cabinet Royal, sa longue tunique noire frôlant le sol en marbre. Telle la marche d'un véritable condamné à mort, la tête baissée, il attendait patiemment le verdict du Gouvernement Neimoidien pour connaître son sort. Tout se jouerait ici et maintenant.
« Nous avons pris notre décision. »
Il leva discrètement les yeux pour observer l'attitude du Vice-Roi qui se délectait de cette situation et fit expressément durer le suspens. L'homme avait désormais son avenir entre ses mains et il devrait accepter les conséquences de ses actes quoi qu'il arrive.
« Chaque membre du Cabinet Royal a pu exposer son avis vous concernant. La discussion a été longue, très longue mais nous sommes finalement arrivés à un accord jugé d'acceptable par la majorité. »
Le silence qui régnait dans la grande salle donnait froid dans le dos. Tous avaient les yeux rivés sur Grendo qui leva finalement la tête pour faire face à son destin.
« La République connaît une période trouble ... » dit-il avant de continuer son discours « ... une période au cours de laquelle des événements dramatiques sont arrivés. Entre l'assassinat d'un Chancelier Suprême, la ratification du Pacte Social et des Nationalisations, le Blocus de la planète Aargau et ses conséquences désastreuses bien que temporaire sur les marchés économique ... Jamais la République n'avait connu pareille crise interne auparavant ... Et si le fossé entre le Gouvernement Républicain et les libéraux semblent de plus en plus se creuser, c'est indéniable, nous espérions secrètement que vos compétences à la fonction de Ministre du Trésor et de l'Economie permettrait de stabiliser la balance ... » il reprit une légère pause « ... mais nous avions tort. Si certains d'entre nous pensaient encore que vous auriez pu être utile au sein du Gouvernement, ce n'est malheureusement plus le cas aujourd'hui. Vous avez décidé personnellement je tiens à le souligner, de démissionner, d'abandonner votre fonction pour combattre sur un autre front, celui de l'opposition. » il leva son index vers le ciel tout en haussant le ton « En créant un parti politique que vous avez nommé le Front Libéral Républicain, projet que nous avions mis des mois à préparer au cas où ce serait nécessaire dans l'avenir. Comme je vous l'ai dis tout à l'heure ce n'était pas à vous décider. Ce choix revient au Cabinet Royal dans son ensemble et non pas au seul représentant de Neimoidia au sein de l'espace Républicain. » le ton devint moins sévère ensuite « Cependant votre expertise n'est pas tout à fait fausse. Que l'on soutienne ou non la République, celle-ci semble de plus en plus user et abuser de la patience du patronat c'est un fait, n'offrant rien en retour, si ce n'est quelques maigres consolations. »
Grendo haussa les sourcils, une lueur d'espoir s'affichait peu à peu. Il écouta attentivement le reste du discours du Vice-Roi tout comme l'assemblée autour de lui. Derrière le Grand Monarque, un peu en retrait se tenait Azca, le serviteur personnel du souverain qui le fixait en souriant malicieusement. Le politicien le fusilla du regard en retour.
« Et si la création de ce parti s'avérait être nécessaire il fallait agir avec prudence. Une prudence que vous n'avez pas jugé bon d'user Sénateur. Vous associant avec différents membres que nous ne connaissons que de réputation, des nouveaux alliés qui pourraient très bien nous trahir du jour au lendemain et devenir nos principaux ennemis conduisant Neimoidia à sa perte ... »
En politique faire confiance à autrui était une chose rare certes mais il fallait bien s'y laisser tenter de temps en temps.
« Pour conclure, le Cabinet Royal a décidé ceci :
- Votre carrière est exemplaire aussi nous ne vous retirons pas la la Sénature de Neimoidia car vous êtes à ce jour la personne la plus compétente et informée de ce qui se déroule au sein du Sénat Galactique.
- Cependant afin de garantir que ce genre d'initiative de votre part n'arrive plus sans notre consentement, nous allons nommer un représentant de notre gouvernement qui vous accompagnera sur Coruscant et dans chacun de vos déplacements. Cet homme n'interviendra pas dans votre travail de Sénateur mais nous rendra régulièrement des comptes à votre sujet. Considérez-vous dans une période de test.
- Nous acceptons donc la création de ce parti politique d'opposition à condition d'être mis au courant à l'avance de toutes les décisions quelles quelles soient.
- MAIS vous restez néanmoins coupable d'avoir pris des décisions aux lourdes conséquences qui ne vous revenait pas, pour cette raison nous vous condamnons à verser une amende dont le montant sera fixé prochainement, au gouvernement de Neimoidia. Estimez-vous heureux de votre sort Sénateur S'orn, la prochaine fois nous serons beaucoup compréhensifs soyez-en certain !
- En contrepartie le Gouvernement de Neimoidia s'engage à ne rien divulguer de ses informations. La décision de quitter l'exécutif républicain n'a jamais été la vôtre mais la nôtre, tout comme celle de créer un parti politique. Est-ce clair ? »
Grendo hocha lentement la tête en guise d'affirmation.
« Tout à fait clair Vice-Roi. »
« Bien, avez-vous encore quelque chose à dire devant cette assemblée ? » lui demanda-t-il en se relevant sur son siège.
« Je remercie bien évidemment les membres du Cabinet Royal pour leur clémence. Sachez que je serai me montrer digne de cette seconde chance que vous m'offrez aujourd'hui. Je ne peux que vous assurer que le Front Libéral Républicain se battra jour après jour pour défendre les intérêts des libéraux de notre galaxie. J'ai souvent entendu dans les médias ces derniers jours que je tournais le dos à la République, que par mon attitude je faisais en quelque sorte sécession. Alors qu'en réalité c'est mon amour et mon admiration pour cette noble institution qu'est la République que j'ai pris la décision de démissionner de la fonction de Ministre du Trésor et de l'Economie pour ensuite former mon propre parti, NOTRE parti. Se rendre complice d'une politique irresponsable, voilà le plus grand crime que je ne voulais pas commettre. Désormais nous avons les mains libres pour nous lancer dans cette toute nouvelle aventure, une aventure qui mettra Neimoidia sur le devant de la scène politique ! »
La pire des défaites, serait celle d'avoir refusé le combat. Voilà exactement le genre de citation que s'était répété intérieurement Grendo S'orn tout au long de l'attente de son verdict. Une attente qui paraissait insurmontable surtout lorsqu'on patientait dans une anti-chambre à quelques mètres du Cabinet Royal en pleine discussion. Il avait bien essayé d'écouter aux portes mais sans réel succès. Après deux heures et demi de patience insurmontable, on fit enfin appel à lui.
« Sénateur S'orn. » s'écria le Vice-Roi « Veuillez vous présenter devant nous. »
Grendo avança lentement en direction des membres du Cabinet Royal, sa longue tunique noire frôlant le sol en marbre. Telle la marche d'un véritable condamné à mort, la tête baissée, il attendait patiemment le verdict du Gouvernement Neimoidien pour connaître son sort. Tout se jouerait ici et maintenant.
« Nous avons pris notre décision. »
Il leva discrètement les yeux pour observer l'attitude du Vice-Roi qui se délectait de cette situation et fit expressément durer le suspens. L'homme avait désormais son avenir entre ses mains et il devrait accepter les conséquences de ses actes quoi qu'il arrive.
« Chaque membre du Cabinet Royal a pu exposer son avis vous concernant. La discussion a été longue, très longue mais nous sommes finalement arrivés à un accord jugé d'acceptable par la majorité. »
Le silence qui régnait dans la grande salle donnait froid dans le dos. Tous avaient les yeux rivés sur Grendo qui leva finalement la tête pour faire face à son destin.
« La République connaît une période trouble ... » dit-il avant de continuer son discours « ... une période au cours de laquelle des événements dramatiques sont arrivés. Entre l'assassinat d'un Chancelier Suprême, la ratification du Pacte Social et des Nationalisations, le Blocus de la planète Aargau et ses conséquences désastreuses bien que temporaire sur les marchés économique ... Jamais la République n'avait connu pareille crise interne auparavant ... Et si le fossé entre le Gouvernement Républicain et les libéraux semblent de plus en plus se creuser, c'est indéniable, nous espérions secrètement que vos compétences à la fonction de Ministre du Trésor et de l'Economie permettrait de stabiliser la balance ... » il reprit une légère pause « ... mais nous avions tort. Si certains d'entre nous pensaient encore que vous auriez pu être utile au sein du Gouvernement, ce n'est malheureusement plus le cas aujourd'hui. Vous avez décidé personnellement je tiens à le souligner, de démissionner, d'abandonner votre fonction pour combattre sur un autre front, celui de l'opposition. » il leva son index vers le ciel tout en haussant le ton « En créant un parti politique que vous avez nommé le Front Libéral Républicain, projet que nous avions mis des mois à préparer au cas où ce serait nécessaire dans l'avenir. Comme je vous l'ai dis tout à l'heure ce n'était pas à vous décider. Ce choix revient au Cabinet Royal dans son ensemble et non pas au seul représentant de Neimoidia au sein de l'espace Républicain. » le ton devint moins sévère ensuite « Cependant votre expertise n'est pas tout à fait fausse. Que l'on soutienne ou non la République, celle-ci semble de plus en plus user et abuser de la patience du patronat c'est un fait, n'offrant rien en retour, si ce n'est quelques maigres consolations. »
Grendo haussa les sourcils, une lueur d'espoir s'affichait peu à peu. Il écouta attentivement le reste du discours du Vice-Roi tout comme l'assemblée autour de lui. Derrière le Grand Monarque, un peu en retrait se tenait Azca, le serviteur personnel du souverain qui le fixait en souriant malicieusement. Le politicien le fusilla du regard en retour.
« Et si la création de ce parti s'avérait être nécessaire il fallait agir avec prudence. Une prudence que vous n'avez pas jugé bon d'user Sénateur. Vous associant avec différents membres que nous ne connaissons que de réputation, des nouveaux alliés qui pourraient très bien nous trahir du jour au lendemain et devenir nos principaux ennemis conduisant Neimoidia à sa perte ... »
En politique faire confiance à autrui était une chose rare certes mais il fallait bien s'y laisser tenter de temps en temps.
« Pour conclure, le Cabinet Royal a décidé ceci :
- Votre carrière est exemplaire aussi nous ne vous retirons pas la la Sénature de Neimoidia car vous êtes à ce jour la personne la plus compétente et informée de ce qui se déroule au sein du Sénat Galactique.
- Cependant afin de garantir que ce genre d'initiative de votre part n'arrive plus sans notre consentement, nous allons nommer un représentant de notre gouvernement qui vous accompagnera sur Coruscant et dans chacun de vos déplacements. Cet homme n'interviendra pas dans votre travail de Sénateur mais nous rendra régulièrement des comptes à votre sujet. Considérez-vous dans une période de test.
- Nous acceptons donc la création de ce parti politique d'opposition à condition d'être mis au courant à l'avance de toutes les décisions quelles quelles soient.
- MAIS vous restez néanmoins coupable d'avoir pris des décisions aux lourdes conséquences qui ne vous revenait pas, pour cette raison nous vous condamnons à verser une amende dont le montant sera fixé prochainement, au gouvernement de Neimoidia. Estimez-vous heureux de votre sort Sénateur S'orn, la prochaine fois nous serons beaucoup compréhensifs soyez-en certain !
- En contrepartie le Gouvernement de Neimoidia s'engage à ne rien divulguer de ses informations. La décision de quitter l'exécutif républicain n'a jamais été la vôtre mais la nôtre, tout comme celle de créer un parti politique. Est-ce clair ? »
Grendo hocha lentement la tête en guise d'affirmation.
« Tout à fait clair Vice-Roi. »
« Bien, avez-vous encore quelque chose à dire devant cette assemblée ? » lui demanda-t-il en se relevant sur son siège.
« Je remercie bien évidemment les membres du Cabinet Royal pour leur clémence. Sachez que je serai me montrer digne de cette seconde chance que vous m'offrez aujourd'hui. Je ne peux que vous assurer que le Front Libéral Républicain se battra jour après jour pour défendre les intérêts des libéraux de notre galaxie. J'ai souvent entendu dans les médias ces derniers jours que je tournais le dos à la République, que par mon attitude je faisais en quelque sorte sécession. Alors qu'en réalité c'est mon amour et mon admiration pour cette noble institution qu'est la République que j'ai pris la décision de démissionner de la fonction de Ministre du Trésor et de l'Economie pour ensuite former mon propre parti, NOTRE parti. Se rendre complice d'une politique irresponsable, voilà le plus grand crime que je ne voulais pas commettre. Désormais nous avons les mains libres pour nous lancer dans cette toute nouvelle aventure, une aventure qui mettra Neimoidia sur le devant de la scène politique ! »
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