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Nar Shaddaa, planète de tous les vices. Elle n’était hélas pas la seule dans ce cas, mais cette boule flottante au centre de l’Espace Hutt était parmi les plus anarchiques et corrompues aux mains des Hutts. Les Jedi étaient rarement els bienvenus sur ce monde, et des primes étaient rapidement mis sur nos têtes. Pourtant, je devais bien admettre que Nar Shaddaa était le meilleur endroit pour se planquer si jamais on devait se faire oublier. La planète, comme Coruscant, respirait la vie. Il suffisait de se plonger dans la Force pour se perdre dans le flot des auras qui y flottait. Je n’avais jamais mit le pied en ce lieu auparavant, mais ayant déjà voyagé par le passé au sein des territoires contrôlés par les Hutts, je savais déjà à peu près à quoi m’en tenir. Première chose : ne surtout pas débarquer en bure Jedi. C’est le meilleur moyen pour finir carbonisé, ou je ne sais quoi d’autre.

En fait, même les Sith ne sont pas les bienvenus sur cette terre. Tout ce qui est Forceux est vu d’un très mauvais œil. Bref, pourquoi fus-je forcé de me rendre sur ce monde qui m’est de facto hostile ? Prendre contact avec des agents Républicains, en mission sous-marin depuis quelque temps et leur venir en appui sur la fin de leur opération sur ce monde. Le tout devant évidemment se faire en toute discrétion. Par les temps qui courent, se mettre les Hutt à dos n’était vraiment pas dans les idées de la République. Frapper fort, mais discrètement.

« Ok. Je suis dans l’enceinte. J’avance. »

Le ton était posé, et la voix basse au travers des discrets équipements de communication alors que je venais de passer le checkpoint à l’entrée d’un ensemble de hangars assez éloigné du cœur vivant de Nar Shaddaa. Je devais entrer dans le bâtiment en me faisant passer pour ce que je n’étais pas : un mercenaire à la solde d’un groupuscule faisant dans l’illégalité. Quelque chose de commun sur ce monde, mais dont les ramifications sur certains mondes républicains déplaisaient.

« Reçu, on vous voit. Les générateurs doivent se trouver dans le second hangar. Une fois désactivés, nous pourrons passer à l’action. Terminé. »

Le reste de l’équipe se tenait prêt à passer à l’action. Dès que les systèmes de sécurité seront tombés, ils infiltreraient les bâtiments pour récupérer des informations. La mission fut grandement simplifiée par ma présence, puisque je pu facilement entrer dans le complexe en bernant les gardes à l’entrée. C’est la suite, qui fut plus délicate. La mission manqua de tourner court lorsque je fus interpellé en entrant dans le hangar. Heureusement, je pus rapidement neutraliser les deux individus qui tentèrent de m’arrêter, sans éveiller les soupçons. La suite fut plus simple. Une fois dans la salle des générateurs, l’usage de la surtension fit dérailler tout le système, faisant tomber tous les systèmes électroniques. L’alarme fut rapidement donnée suite à cela, mais l’équipe des forces spéciales travaillant pour le renseignement Républicain entra vite en scène. Le chaos qui s’ensuivit me permit de m’extirper de la zone, tandis que l’unité s’occupait de la nettoyer et de récupérer les informations qu’ils étaient venus chercher. Nous nous étions retrouvés dans un endroit au secret, dans la partie plus vivante de Nar Shaddaa pour débriefer. Les informations récoltées étaient d’importance, et permettrait sans doute de déjouer certains plans à venir.



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Une fois libéré de mes occupations, j’avais décidé de rester un peu sur Nar Shaddaa pour en savoir plus sur ce monde, et pour confronter la réalité du terrain avec ce qui nous en était dit dans les cours qui m’avaient été dispensé au Temple. J’avais déjà remarqué de grandes différences, preuve que le dit enseignement était loin d‘être exact. J’avais déjà défendu ce fait. Mais il était difficile de changer les choses, surtout en tant que simple Chevalier Jedi. Toujours vêtu d’une tenue plutôt passe-partout sur ce monde, dans le genre contrebandier ou je ne sais quoi exactement. Mon sabre-laser, lui, était masqué dans l’intérieur d’une de mes larges manches, pour éviter d’être visible et de trahir ma condition de Jedi. Marchant dans les rues pleines de monde, je faisais attention à ne rien laisser paraître, et surtout ne rien laisser traîner qui pourrait étrangement « disparaître ». Cette planète était vraiment pleine de vie, mais surtout de misère… Le mode de vie Républicain était à mille lieux de ce que l’on pouvait trouver ici. C’était… dérangeant. Pourtant, c’était le genre de milieux où nous, Jedi, avions tant de choses à faire. Rester cloîtrer dans le Temple à étudier la Force était important, certes, mais aller au-devant des populations et de leurs problèmes l’était tout autant ! C’était bien souvent en questionnant, en s’intéressant aux gens que l’on découvrait bien des mystères ! Et qui a-t-il de mieux qu’une cantina ou un marché pour entendre les rumeurs les plus folles ? Il suffisait juste de tendre l’oreille !

J’entrais justement dans la première, histoire de me fondre pleinement dans la masse. Ce qui j’y trouvais à l’intérieur était bien différent des habituelles cantinas de Coruscant ou autres mondes Républicains, évidemment. Les Hutts avaient cette tendance à autoriser des choses parfaitement illégales par chez-nous, mais qui se font tout de même, evidemment… J’allais m’asseoir après avoir commandé quelque chose de soft, très soft. Je n’appréciais pas du tout l’alcool, mais je devais bien donner un minium le change. Suite à cela, j’ouvrais grandement mes oreilles, tout en faisant mine de faire tout autre chose..

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Nar Shaddaa, voilà un endroit que Yana connaissait plutôt bien. La lune où elle passait ses journées lorsqu’elle en avait assez des dangers de Korriban. Lieu ou tout était permis pour les puissants et les fortunés. Oh, les Jedi et Sith n’étaient pas particulièrement appréciés sur la lune, en effet, mais pas à cause de leur usage de la Force. Non, ils n’étaient pas assez subtils, et œuvraient la plupart du temps contre les desseins des dirigeants Hutt de l’oecuménopole. Et ça, c’était suffisant pour s’attirer une inimitié quasiment totale en ce lieu.

Yana elle, bien qu’elle soit Sith et que plusieurs de ses anciens… amis le sachent, était du milieu. Elle savait comment les choses fonctionnaient, et donc n’était pas particulièrement embêtée. Ils savaient qu’elle savait ce qui risquait de lui arriver si elle ne suivait plus les règles du jeu. Et ça leur suffisait pour l’instant.

Enfin, toutes ces considérations étaient plutôt loin de son esprit alors qu’elle dansait dans cette cantina où elle se trouvait pour le moment. Pas de mission pour elle, ni même de chasse pour récupérer quelques crédits. Non, elle n’avait pas de soucis d’argent pour une fois. Elle était simplement là pour s’amuser et se détendre. Rien de plus et rien de moins. Et pour elle la recette pour bien s’amuser avait différents ingrédients. De la bonne musique, de l’alcool et un ou une partenaire pour la nuit. Tous étaient plutôt aisés à trouver sur cette lune, mais il lui manquait toujours quelqu’un avec qui passer quelques heures de passion.

Et alors même qu’elle regardait la salle une fois de plus afin de trouver un partenaire potentiel, ses yeux se posèrent sur un beau jeune homme, humain probablement, attablé seul avec un verre de… sérieusement ? C’était un homme ou une fillette ? Oh, son intérêt était piqué désormais…

La jeune Zeltronne s’approcha donc de la table où il s’était installé d’une démarche lente et sensuelle, avant de s’assoir juste en face de lui, un petit sourire sur les lèvres.

« Ce n’est pas souvent que je croise un aussi bel homme dans cette cantina… Surtout avec une boisson comme celle-ci… En visite sur la lune ? »

Soyons honnête, un habitant de Nar Shaddaa avait souvent l’habitude de prendre des boissons plus dures, surtout un homme. Tout était une question de force et d’apparence ici, et ce n’était pas avec ce genre de boissons, réservées souvent pour les touristes un peu naïfs, qu’il impressionnerait grand monde. Yana pouvait être sure qu’il avait déjà attiré les yeux de plusieurs des clients de la cantina, et pas en bien. Il serait sans doute attendu à la sortie pour être détroussé. Telle était la vie sur Nar Shaddaa. Manger ou être mangé. Se montrer en tant que prédateur ou en tant que proie.
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La cantina, l’attroupement de personnes, la musique… Moi qui avais toujours préféré le calme d’Ondéron au brouhaha incessant de Coruscant, je me sentais plutôt serein dans l’environnement de Nar Shaddaa. J’avais l’impression de revenir quelques années en arrière, avant les évènements de Naboo qui m’avaient brutalement séparé d’Ilia. Après cet évènement, les escapades loin du Temple, en mission commandée en plein cœur des bordures Médiane et Extérieure c’était faites plus rares. Hors, c’était justement dans ces milieux-ci que je me sentais le mieux en tant que Jedi. Les menaces et les problèmes étaient nombreux au sein de la République, mais c’était souvent loin de celle-ci que l’on en apprenait le plus sur les problèmes quotidiens des habitants de toute la galaxie. Et souvent, lorsque l’on devait chercher quelque chose ou trouver quelqu’un, c’était sur des planètes comme Nar Shaddaa qu’il nous fallait chercher. Ma dernière mission, qui se terminait tout juste, en était une preuve.

Non, la vie de Coruscant n’était vraiment pas faite pour moi. Oh, j’avais aidé Maitre Von au mieux, mais la politique politicienne n’était clairement pas de mon ressort. Je n’étais tout simplement pas fait pour affronter le monde politique, et ça, elle l’avait vite comprit. Par contre, intervenir là où la République a besoin d’aide, là c’était tout de suite plus dans mes aptitudes. Et voilà comment on atterrissait dans une cantina à observer les gens dans l’attente d’un indice, d’une piste pouvant mener vers une intrigue des plus intéressantes. J’avais sans doute attiré les regards, c’était en partie voulu. Et alors que je pianotais des choses sans réel sens sur un datapad quasi vierge où ne figurait que des informations d’une importance nulle, mon regard déviait lentement sur chaque individu.

Sur les Twi’lek, sur la Nautolane, sur deux humains, une kiffar et… une zeltronne. Je me retiens de grincer des dents alors que je la vois lentement s’approcher du coin de l’œil. Je retiens un léger rictus alors que je pose le pad sur la table pour relever mon regard, prenant une gorgée de ma boisson. C’est fait, je suis repéré. Bien que Jedi, je me dois d’admettre que cette jeune femme qui devait approcher mon âge était franchement pas mal. Et puis, elle faisait vraiment ce qu’il fallait pour capter mon attention, ce qui me força à rester d’autant plus vigilant. Plus encore, je la laisse s’installer tandis que je regarde discrètement aux alentours. Rien d’alarmant, pas de danger à l’horizon, je pouvais reposer mon attention sur elle, et ses propos qui m’arrachèrent un sourire alors que je ramenais le pad dans une de mes poches.

« En quelque sorte, oui… Mais il faut faire attention aux apparences, elles sont souvent trompeuses. Mais ça, vous devez déjà le savoir. N’est-ce pas ? »

J’esquissais un deuxième sourire, avant de venir prendre une autre gorgée, mon regard venant enfin se porter sur la Zeltronne, comme pour lui faire prendre conscience qu’à présent, nous pouvions possiblement discuter :

« Mais encore faudrait-il que je sache avec qui ais-je l’honneur de m’entretenir présentement, mh ? »


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Malgré le jeune âge de Yana, elle n’était pas si naïve que ça pour autant. Oh, elle voulait bien croire à la bonne volonté de chacun et chacune, c’était son sang de Zeltronne qui parlait, mais ses expériences l’ont assez rapidement désillusionnée sur la dureté de la galaxie autour d’elle. Elle savait parfaitement donc que les apparences étaient trompeuses. Et il était possible en effet que l’homme face à elle sache se défendre et puisse contenir les attaques des quelques vauriens voulant l’agresser et le voler. Il agissait comme un chasseur de primes voulant attirer sa proie vers un guet-apens. Mais est-ce qu’il s’en rendait vraiment compte ?

Son sourire par contre ? A craquer. Il était vraiment beau, et ce sourire rayonnant de confiance ne faisait qu’amplifier la beauté froide qu’il arborait. Il n’avait pas la beauté d’un noble ou d’un bourgeois, plutôt celle d’un soldat. Des traits comme taillés au sabre laser, des yeux noisette, toujours en mouvement, observant les alentours régulièrement, et des cheveux d’un noir de jais, coupés plutôt court. Tout criait sa qualité de soldat, et ça plaisait énormément à Yana.

La jeune Zeltronne leva la main vers le comptoir, et, après quelques secondes, une serveuse apporta un verre à la table où elle se trouvait. Elle sirota négligemment sa boisson et ne put s’empêcher de sourire. Le patron la connaissait vraiment bien. Un juma juice, boisson qu’elle affectionnait tout particulièrement si elle souhaitait passer une bonne soirée sans trop s’attarder au bar. Cet alcool-là était parfait pour elle. Plutôt gouteux, très puissante sans pour autant être dangereuse, et plutôt bon marché. Elle qui avait un gosier d’acier, un simple verre suffirait à la mettre ‘joyeuse’ pour la soirée. Oh, pas ivre morte, mais juste assez décomplexée pour qu’elle s’amuse vraiment.

La question que lui posa le jeune homme lui fit le fixer avec un léger sourire embarrassé.

« Oh, en effet, je suis vraiment désolée. Je m’appelle Yana, un plaisir de vous avoir rencontré. »

Sa voix devint très légèrement suggestive lors de l’élocution du mot plaisir, mais ce fut très rapide, éphémère. Elle reprit son sérieux, un petit sourire restant néanmoins présent sur ses lèvres.

« Il est en effet probable que vous soyez plus que ce que vous ne laissez apparaître, et c’est tout le mal que je vous souhaite. Mais en ne connaissant pas les coutumes de cet endroit, vous vous exposez à des attaques qui auraient pu être très facilement évitées. »

Elle désigna d’un léger mouvement de la tête son verre.

« Rien que pour votre choix de boisson, je peux vous affirmer que vous avez été qualifié de jeune richard par certains des clients les moins respectables ici, et qu’ils vous attendront à la sortie. »

Yana laissa échapper un petit rire amusé ensuite.

« Oh, et j’apparais bien entendu comme une opportuniste voulant berner un jeune homme un peu naïf et lui soutirer son argent. Tout ce qu’on pourrait attendre d’une zeltronne non ? »

La jeune apprentie s’éloigna très légèrement, son dos reposant confortablement contre le dossier de sa chaise et son verre à la main. Elle avait l’air très amusée et confiante, une combinaison qui en soi reflétait plutôt bien son état d’esprit du moment.
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Yana, donc. Tel était donc le nom de cette charmante et ravissante Zeltronne qui n’avait pas hésité à jeter l’ancre à ma table pour venir m’accoster, tel un navire faisant escale dans me spatioport de Coruscant. Je réalisais rapidement que je me pourrais pas m’en défaire de sitôt, néanmoins, elle m’offrait de par son intervention une diversion parfaite pour me permettre de poursuivre mon but sans trahir mes véritables intentions quant à ma présence dans cette cantina. A la différence de ces gens, je n’étais pas là pour finir minable, ou bien pour profiter de certains « loisirs » offerts par la maison. Je laissais simplement ma curiosité prendre le dessus, voulant en apprendre plus sur le fonctionnement de la lune, les affaires en cours, ou bien encore les problèmes rencontrés. Et ça, croyez-moi, ce n’était pas le genre de choses qui manquait. La jeune Zeltronne qui se commandait un verre avait sans doute remarqué le mouvement de balais distrait effectué par mon regard, à la recherche du moindre indice ou signe suspect. Mais son sourire était accrocheur. Sans aucune hésitation, elle savait attirer l’attention, le regard. C’était une Zeltronne, après tout. Les enseignements du Temple affirmaient qu’il fallait se méfier d’eux, non pas parce qu’ils nous étaient hostiles, mais parce qu’ils avaient tendance à servir leurs propres intérêts que sont leur propre plaisir et celui des autres sans pour autant en avoir l’autorisation. On m’avait notamment cité Zeltros comme parfait exemple. Mais je ne pouvais juger, je n’y avait pas mis les pieds moi-même.

Néanmoins, ses propos faisaient sens. J’avais déjà remarqué plusieurs individus, dont deux Rodiens, potentiellement hostiles et qui jetaient de temps en temps un regard plus qu’intéressé dans ma direction. Que dis-je, dans notre direction. Je savais cependant que la probabilité qu’ils tentent quoi que ce soit en ce lieu était quasi nulle, car ce serait s’exposer à la colère du maitre des lieux et de ses associés. Des associés qui devaient sans doute être liés à un quelconque groupe puissant de la pègre. En réponse, j’esquissais donc à nouveau un de ces sourires qui semblaient étrangement agiter la Zeltronne qui m’avait abordé à la manière d’un pirate se jetant sur le cargo qu’il voulait piller. Je commençais donc lentement à réaliser ce qui devait possiblement se tramer dans son esprit. J’évitais néanmoins le préjugé simpliste qui consistait simplement à dire qu’étant Zeltronne, elle voulait simplement se taper le type qu’elle trouvait le plus beau dans cette cantina. L’étais-je réellement ? D’une certaine manière, c’était plutôt flatteur. Mais Jedi de mon état, ces considérations m’étaient quelque peu indifférent…

« Eh bien, je suis enchanté de faire votre connaissance, Yana. Moi c’est Joclad. Tout le plaisir est pour moi. »

Simple retour des choses, je n’avais pas besoin de cacher mon identité en plus de cacher mon statut. Et même avec mon seul prénom, il était difficile de remonter à ma véritable personnalité. L’idée était simplement de tisser une relation de confiance avec mon interlocutrice, et ne pas la brusquer en paraissant trop froid, ou bien en faisant preuve d’une forme d’impolitesse. Délicatement, je me saisissais une nouvelle fois de mon verre pour y tremper délicatement mes lèvres. Ce même verre qu’elle avait désigné pour me révéler certaines erreurs que j’avais commises. Je l’admettais, oui. Néanmoins, je n’avais pas envie de finir étaler sur la table pour me faire détrousser dans cette cantina pour éviter un possible affrontement à la sortie. Affrontement dont je pourrais sans doute m’en sortir grâce à l’effet de surprise. Mais quitte à entrer dans son jeu, au temps le faire pleinement…

« Moi ? Richard ? Croyez-vous réellement que je viendrais me balader dans ce quartier de Nar Shaddaa si je disposais d’une bourse bien pesante ? Je conçois néanmoins que mon attitude puisse interloquer. Mais là encore, je ne vis pas tous les jours ici, comme vous, Yana. »

Hop, nouveau sourire, très léger cependant car mon regard à repérer le mouvement d’un des individus que je suspectais. Ce dernier s’était levé, faisant un tour de salle des moins innocents avant de s’éclipser vers la sortie. Bon, il était vrai que j’avais découvert que ma famille avait effectivement de l’argent. Ma mère descendait d’une longue lignée Hapienne qui avait une importante fortune, alors que mon père, lui, était un grand commerçant, chef d’entreprise et aristocrate auprès de la royauté Corellienne. Mais moi, j’étais un jedi. Tout comme ma mère, je n’avais pas accès a cette richesse. Tels sont les dogmes Jedi.
J’expirais calmement, alors que je reposais mon verre sur la table, m’avançant quelque peu pour laisser reposer mes coudes sur le bord de notre table, reprenant d’un ton calme, mais quelque peu plaisantin :

« Oh, bien au contraire ! Je supposerais plutôt que dans une volonté bienveillante, vous avez préféré venir me prévenir, tout en m’indiquant que vous connaissiez une sortie qu’ils ne connaîtraient pas. N’est-ce pas ? »

Je laissais échapper un léger rire, presque en écho à celui de la Zeltronne, avant d’offrir une dernière réplique amusée, mais néanmoins sérieuse.

« Je ne pense pas, je ne vous vois pas en train d’essayer de me détrousser. En réalité, j’ai plutôt entendu que Zeltronnes comme Zeltrons avaient plutôt tendance à profiter d’un jeune homme naïf non pas pour le voler, mais plutôt pour s’amuser… »

Dernier sourire, histoire de bien faire comprendre qu’il ne fallait pas prendre cela u pied de la lettre. On ne sait jamais…


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Yana sirota sa boisson en regardant l’homme, nommé Joclad, qui se trouvait face à elle. Une fois de plus, il avait esquissé un de ses petits sourires qui lui donnait vraiment envie de l’enfermer dans une chambre et de s’occuper de lui, mais elle retint son enthousiasme. Après tout, elle n’était pas une sauvage, et contrairement à certains autres Zeltrons et Zeltronnes, elle n’aimait pas abuser de ses phéromones pour séduire qui que ce soit. Si quelqu’un finissait dans son lit, c’était parce qu’il ou elle en avait envie, un point c’est tout. Enfin, elle utilisait aussi les phéromones en combat, mais ça n’avait rien à voir.

Il niait aussi le fait qu’il soit riche, citant le fait qu’il soit ici comme preuve. Elle ne put s’empêcher de doucement se mettre à rire, amusée par ses propos.

« Vous me dites que des richards on du bon sens ? Depuis quand ? » Elle parvint à contenir son rire avant de continuer. « Ah, merci pour le rire, j’ai apprécié. Enfin bref, j’y ai vécu, mais je ne vis plus sur la lune. Je viens juste ici de temps en temps pour m’amuser et retrouver quelques vieilles connaissances. »

Le meilleur moyen de mettre quelqu’un en confiance et de le ou la séduire ? Ne jamais mentir. Certains savaient sans doute mentir mieux que d’autres, mais il y avait toujours des signes, et la confiance n’était jamais parfaitement là. Enfin, la Force devait peut être aider un peu, mais c’était une philosophie qu’elle adoptait chaque fois qu’elle essayait de draguer quelqu’un. Et ça ne lui a jamais vraiment posé de soucis, tout en étant efficace plus d’une fois. Après, elle ne disait pas tout, mais elle ne mentait jamais.

Elle remarqua également l’un des… observateurs partir en douce. Elle ne savait pas vraiment si c’était parce qu’il était découragé par sa présence, ou s’il allait préparer son coup. Après tout, elle était relativement bien connue dans le coin, et avait rapporté gros à son patron à l’époque, donc avait quelques amis qui prendraient d’un mauvais œil sa mort. Ils le verraient plus tard. Pour le moment, elle était plutôt concentrée sur le bel homme face à elle, et sur ses propos.

Et au fur et à mesure qu’il parlait, elle passa de l’amusement vers l’acquiescement, avant que sa dernière phrase ne retire toute émotion de son visage. Oh il n’était pas allé là, il n’avait pas osé. Et pourtant si. Le sourire qu’il affichait montrait bien qu’il ne le pensait pas vraiment, mais il avait prononcé ces mots. Naïf, profiter. Comme si ce qu’elle proposait n’était qu’à sens unique, pour combler son propre désir.

D’un ton beaucoup moins amusé et engageant qu’auparavant, elle répondit, un très léger sourire sur le visage.

« Nous ne sommes pas dans une holovid Joclad, il n’y a pas de sortie à cette cantina que vos potentiels agresseurs ne connaissent pas. J’ai beau être un tant soit peu bienveillante, je ne fais pas des miracles. »

Elle but une gorgée de sa boisson avant de poursuivre, abordant le point qui l’agaçait au plus haut point. Son sourire s’était considérablement refroidi, n’étant plus qu’un sourire de politesse, sans aucune réelle joie derrière.

« Je ne sais pas comment agissent les autres membres de ma race, mais je ne profite pas, je propose, et mes partenaires ne sont pas naïfs, mais informés. C’est une décision prise entre partenaires consentants, et conscients de ce que je leur propose et de ce que je ne leur propose pas. Toute autre option est… aberrante et une insulte même à ma manière de voir le plaisir amoureux. »

Son sourire se transforma en un rictus de dégout.

« Toute autre manière d’agir, je considère comme un viol. Et je ne suis certainement pas une violeuse… »

Et voilà un bon moyen de refroidir l’ambiance, bravo Yana. Elle soupira légèrement avant de prendre une gorgée de sa boisson, grimaçant légèrement lorsqu’elle lui brûla la gorge. Elle était consciente qu’elle avait sans doute considérablement abîmé ses chances de le séduire, mais il avait juste appuyé sur le gros bouton rouge qui la mettait hors d’elle. Il ne restait plus qu’à voir sa réaction et croiser les doigts.
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Admettons-le, beaucoup de gens auraient déjà craqué ou se seraient laissés envoûter par les charmes de cette ravissante Zeltronne qui m’avait abordé au fin fond de cette cantina. Ses mouvements, bien que naturels, semblaient calculés dans l’unique but de me séduire. Et Jedi de mon état, évidemment, j’avais bloqué toutes ces émotions pour rester concentré. Bien que je croyais les propos que me tenait cette Yana, je ne pouvais m’empêcher de scruter les alentours à la recherche d’un possible piège. Car si elle était venue me voir, c’était simplement parce que j’avais commis une erreur des plus simplistes. Oh, évidemment elle parvenait à me tirer quelques légers rires, mais rien de plus. Je me détendais lentement avec le temps, mais pas suffisant pour relâcher ma vigilance tandis que j’acquiesçais simplement en réponse à ses propos. Propos qu’elle avait mal compris visiblement.

Je jouais calmement avec mon verre vide posé sur la table, le faisant lentement tourner sur lui-même alors que je cherchais un moyen de corriger ses propres propos tout en satisfaisant ma curiosité. Car si j’avais bien un défaut, c’était ma volonté de me renseigner sur tout et n’importe quoi. Sauf la politique. Ça, c’était acté depuis bien longtemps. C’est donc avec une voix plus douce, mais à la fois plus neutre que je répondais :

« Oh… je voulais dire que certains sont plus malins que d’autres. Après, il est vrai que certains ne sont pas très malins… » Je riais doucement, d’un rire sincère mais pourtant quelque peu forcé. J’espérais simplement qu’elle n’avait rien relevé, alors que je reprenais avec plus d’intérêt. « Plaisanteries mise à part, vous faisiez quoi sur la lune avant votre départ ? Si ce n’est pas indiscret, évidemment.. »

Je faisais signe au barman pour que ce dernier vienne me resservir la même chose. A boisson n’étant pas trop alcoolisée, je pouvais aisément faire fi de ses effets sans avoir à faire appel à la Force pour m’en débarrasser. Mon regard, lui, avait finalement finit de scruter les environs pour se plonger dans celui de la Zeltronne alors que le ton de cette dernière changeait du tout au tout. Finit l’amusement, voilà qu’elle devenait des plus sérieuses. Visiblement, je l’avais piqué à vif, chose que je n’avais absolument pas souhaitée. Je ne parlais pas de viol, ni d’autres choses parfaitement horribles et inacceptables. Je comprenais au contraire sa façon de voir les choses, qui était déjà plus raisonnable. Pour autant, on m’avait toujours dis de me méfier des personnes de sa race. Les Zeltrons adulent le plaisir, et aiment plaire et satisfaire. C’est quelque chose de parfois inconscient chez eux, à cause de leur empathie et de leurs émotions. Je ne pouvais que la féliciter d’être capable d’agir de la sorte, et de respecter les principes qu’elle venait de m’énoncer. Dans tous les cas, nous venions tous les deux de plomber l’ambiance, et c’était à moi de débloquer la situation que j’avais causé. Ne serait-ce que pour me rattraper.

« Eh, vous brusquez pas, je plaisantais… Je suis navré de vous avoir atteint de la sorte, ce n’était pas ce que je cherchais… Au contraire, votre ligne de conduite est noble, Yana. »

Cependant, cela m’avait permis de découvrir tous ses intentions. Elle comptait effectivement me séduire. Ça, je l’avais bien compris depuis longtemps. La suite, j’avais certains doutes…

« Néanmoins… je ne pense pas vraiment être la personne que vous recherchez, Yana. »

Je ne savais pas comment dire la chose autrement. Je n’allais pas avouer de but en blanc être un Jedi. Sur une planète comme Nar Shaddaa, aux mains des Hutt et maison des mercenaires, révéler une telle chose me mettrait dans un grand danger. Je ne pouvais pas prendre ce risque.

Mon regard quitta néanmoins soudainement la Zeltronne quand une dizaine d’hommes firent leur entrée dans la cantina, s’arrêtant tels une meute de loups affamés devant une table. Sous leurs vêtements, je pouvais très nettement discerner leurs blasters et autres armes, ce qui me fit grincer des dents. Ils étaient à la recherche de quelqu’un. Et étant donné ma dernière mission, il était possible que ce se soit moi. C’était un risque que je ne souhaitais pas courir. Aussi, je finissais rapidement le verre que l’on m’avait ramené, le posant à son tour sur la table avant de lâcher, calmement :

« Mais je vous propose tout de même de changer d’endroit. Si cela ne vous dérange pas… J’ai comme l’impression que la situation ici ne va pas tarder à évoluer. »


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Yana pouvait sentir l’ambiance se dégrader et ne put s’empêcher de soupirer. Elle devait avouer que ses cibles n’offraient pas usuellement autant de résistance, et celles qui le faisaient, elles les laissaient tomber assez rapidement. Mais il y avait quelque chose d’intéressant en lui, quelque chose de différent qu’elle voulait comprendre. Donc elle allait continuer cette conversation jusqu’au bout pour comprendre ce qui l’interpellait. Et s’il ne souhaitait pas vraiment d’elle, elle dormirait seule cette nuit, c’était tout. Elle l’avait déjà fait de par le passé, et ça lui arriverait à l’avenir. Elle n’allait pas en mourir pour autant.

Ses propos étaient étranges. Ses émotions montraient qu’il était amusé, mais son rire était forcé. Est-ce qu’il se sentait concerné ? Etait-il riche ? Elle n’allait pas relever, la conversation était assez tendue comme ça. Par contre, la question qui suivait demandait réponse. Encore une fois, elle n’allait pas pas lui mentir, juste omettre une chose ou deux. Les moins… glamour.

« Au départ quand j’étais adolescente ? Danseuse dans un strip-club, nous atteignons notre maturité physique relativement tôt, donc ça me permit de me construire un petit capital de départ pour survivre. Puis j’ai acheté une vibrolame et me suis mise à chasser quelques primes. Rien de trop dangereux, mais j’ai pu facilement récupérer assez d’argent pour quitter la lune, et depuis… Je ne sais pas trop quoi faire de mon avenir, mais je finirai bien par trouver. J’ai un vaisseau, une arme et assez de crédits pour tenir quelques années en vivant frugalement. On verra bien ce que l’avenir nous réserve. »

Oui, elle avait évité de parler de tout le côté Sith… sans blague. ‘Je suis apprentie Sith sur Korriban.’ Ca passerait tellement bien… Ils avaient beau être hors de l’espace Républicain, elle n’allait pas balancer ce genre de détails à la sauvette. Qui sait qui l’écoutait ? Et puis au final, elle ne savait rien sur Joclad, donc elle n’allait pas lui faire confiance avec ce genre de détails. Puis vint l’excuse pour ses propos, qui n’était même pas nécessaire parce qu’elle savait qu’il ne le pensait pas comme ça.

« Non, c’est moi qui devrais m’excuser, je n’aurais pas dû perdre mon calme comme ça. Trop de monde oublie que nous ressentons le bien être de ceux qui nous entoure et que c’est donc notre priorité, et que nous ne sommes pas des démons destructeurs de couple ou des voleurs en série… »

Encore une fois vrai, puisqu’elle utilisait nous pour sa race plutôt que pour elle-même. Même si elle préférait les émotions positives, elle était parfaitement capable de faire son travail même si ça laissait l’ennemi dévasté au niveau psychologique. Oui, la jeune apprentie était différente, endommagée émotionnellement par son empathie trop développée, qui l’a poussée à se couper des autres.

D’ailleurs, en parlant de différent, la remarque suivante de Joclad fit que Yana posa la tête sur la table juste à côté de son verre.

« Si vous me dites que vous êtes gay Joclad, je vais maudire la plupart des dieux que je connais, et la Force aussi pour faire bonne mesure. Ça devient presque trop difficile de trouver un beau jeune homme avec qui passer une bonne nuit…»

Je ne pus ignorer les hommes rentrant dans le bar, armés jusqu’aux dents. C’était une entorse assez sévère à plusieurs lois non officielles sur la lune, surtout dans ce genre de cantinas qui étaient loin d’être la pire de Nar Shaddaa. Ils cherchaient quelqu’un, et d’après le visage de Joclad, c’était peut-être lui. Sa remarque ne fit que confirmer ses suspicions.

Yana s’adressa à lui à voix basse, assez basse en tout cas pour que les nouveaux venus ne puissent pas l’entendre.

« Une seconde, connaissent-ils votre visage ou quoi que ce soit ? Si oui, partir est une bonne idée, sinon il serait plus intelligent de les décevoir d’une quelconque manière afin qu’ils ne se doutent de rien. Peut-être agir comme si j’avais réussi à vous séduire et qu’on partait vers un hôtel ? »

Il penserait sans doute à ces mots que la jeune Zeltronne cherchait à nouveau à le séduire, mais son visage était fermé et sérieux, aucun désir visible dans ses yeux. Elle était parfaitement capable de mettre ses envies de côté lorsque la situation le demandait.
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L’entendre parler de sa vie était étonnant. Yana ne semblait pas voir son ancienne vie comme un réel fardeau, ou alors elle souhaitait le cacher. J’avais toujours entendu dire que dans des lieux comme els cantinas et les clubs de Nar Shaddaa, la plupart des danseuses et autres services offerts par ces enseignes n’avaient pas vraiment le choix. Mais visiblement, ce n’avait pas été son cas. Peut-être parce qu’elle s’était montré volontaire ? Ou bien avait-elle eu la chance d’entrer dans un établissement respectueux des droits humains ? Je n’allais pas la questionner sur ce genres de choses, ce n’était à la fois pas très décent ni respectueux. De toute manière, je trouvais plus intéressant de savoir comment la Zeltronne avait pu passer de danseuse dans un club à une chasseuse de primes. C’était un parcours assez atypique, mais sans doute avait-elle agit comme elle le pouvait. Sans doute pour survivre, comme elle le disait. D’une certaine manière, bien que je ne cautionne pas l’assassinat, ou toute activité du genre, je pouvais comprendre les motivations de certaines personnes. Mais les siennes étaient-elles réellement bonnes ? La question ne m’intéressait pas pour autant. Le fait est qu’elle en parlait au passé, ce qui laissait envisager qu’elle ait cessé cette activité.

Néanmoins, malgré le ton, il devait sans doute y avoir autre chose. Sans doute avait-elle discerné mon appréhension, son amusement feint. C’était une Zeltronne, son empathie était élevée. Oui, ça devait être ça, que pouvait-il en être d’autre ? J’inclinais légèrement la tête, intrigué par ce que le futur pouvait en effet lui réserver.

« Je comprends. J’imagine que la vie ici n’est pas simple. Ou du moins, pas comme dans les mondes Républicains. J’ai été sur d’autres mondes contrôlés par les Hutts ou d’autres cartels… Je ne suis pas certain que ce soit le bon endroit pour y chercher un futur.. »

Mes propos étaient sincères et sonnaient plus comme une réflexion personnelle qu’une critique sur le mode de vie dans ces mondes dirigés par les Hutts ou tout autres organisations aux ramifications des plus douteuses et aux racines baignant dans l’illégalité. D’une certaine manière, j’étais soulagé de voir que la tension était retombée. Je ne voulais pas avoir de dispute ou de discussion houleuse en ce lieu. Je n’avais aucun intérêt à agir de la sorte, car tout pouvait très rapidement dégénérer. Et sortir mon arme, mon sabre-laser en ces lieux pour me défendre était synonyme d’arrêt de mort.

Concernant ses excuses, je les acceptais ans aucune peine. De toute manière, j’avais lancé la première pierre dans le lac, la Zeltronne n’avait donc pas à s’excuser. Je connaissais les dons d’empathie des Zeltrons, tout comme les histoires à propos de leurs phéromones. Je n’avais jamais parlé des Zeltrons comme des violeurs, ou des destructeurs de couples. J’avais simplement émit l‘hypothèse qu’ils n’étaient pas tous comme elle, et que ça jouait sur leur réputation à travers la galaxie. On disait d’ailleurs de ces derniers qu’ils vivaient pour le plaisir sous toutes ses formes, et il n’y avait qu’à regarder Yana pour comprendre qu’elle-même cherchait à assouvir certains de ses désirs. Et évidemment, ce soir, j’étais cette proie qu’elle devait convaincre.

Hélas, c’était une mauvaise pioche, et ce n’était pas pour la raison que venait d’énoncer la charmante jeune femme qui, dans une position plutôt loufoque, me fit éclater de rire. Et c’est encore en partie hilare que je répondais, tapotant délicatement des doigts la table devant moi.

« Ahah, si vous aviez vu votre réaction, Yana ! Digne d’une holosérie ! Et puis, ne me mentez pas, il y a sans doutes d’autres hommes plus beau que moi ! Ne serait-ce que les Hapiens, ou les Zeltrons. »

C’est avec un sourire non feint que je terminais mes propos, après avoir retrouvé le calme précédent pour ne pas attirer immédiatement l’attention de ces individus qui, et à présent j’en étais presque certains, étaient à ma recherche. Visiblement, je n’avais pas été assez discret, et un garde de l‘entrepôt avait dû donner mon signalement. Une chance que je n’avais pas eu à faire usage de mon arme et des arts Jedi. Sinon, ce serait tout une bande de chasseurs de primes et de mercenaires qui me serait tombé dessus. Mais à présent, je ne pouvais pas simplement partir et laisser Yana en plan. Ces types iraient l’interroger, et se montreraient sans doute très persuasifs. Non, je devais l’aider à sortir de ce guêpier dans lequel elle s’était malencontreusement laissé entraîner malgré elle. Mais je ne pouvais pas simplement passer devant eux en leur glissant un « Salut ! Ça va les gars ? Pas trop dégoûté de vous être fait berner par un seul Jedi ? » et espérer m’en sortir indemne. Il fallait trouver autre chose. Et hélas, bien malgré moi, le seul moyen passait par son idée…

N’ayant évidemment aucune connaissance dans ce genre de choses, j’allais clairement devoir improviser, et me laisser guider par mes instincts et les informations que j’avais pu aisément glaner durant toute ma vie en tendant simplement l’oreille pour écouter, malgré-moi, les aventures parfois étonnantes de certains habitants de cette galaxie. Déglutissant, je reprenais simplement :

« Il se peut que l’un d‘entre eux m’ait vaguement vu, oui.. Ils doivent au mieux avoir ma stature et ma corpulence… Mais ils sont capables d’interroger ou de tirer sur tout ce qui bouge pour être sûr avoir gain de cause… Ils n’ont pas dû apprécier mon petit tour de tout à l’heure… On doit partir.. »

Bien, il était donc temps de jouer la comédie… Esquissant un sourire entendu, j’offrais un très léger signe de tête suivit d’un geste de la main pour lui faire signe de faire le tour de la table et ainsi m rejoindre alors que je m’affalais contre le dossier de mon siège. Une action claire, qui se voulait un prémices à la manipulation que nous étions sensé faire paraître à cette bande de brutes.

« Allez-y, guidez-nous vers la sortie, je vous suis.. »


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L’ambiance s’était considérablement détendue à nouveau une fois sa petite crise finie, et Yana sourit vers Joclad alors qu’il lui répondait sur sa vision de la vie sur Nar Shaddaa. Il n’avait pas vraiment tort en soi, la vie n’était pas facile sur la lune, et elle avait eu de la chance que l’établissement dans lequel elle avait postulé pour travailler était plutôt huppé. Là-bas, ils préféraient les filles volontaires, en bonne santé et de bonne humeur. Beaucoup plus rentable à long terme, et ça évitait les désagréments. Elle avait même eu, après avoir montré son enthousiasme sur les podiums, un implant luttant contre la plupart des MST connues. Très pratique, relativement cher. Elle leur en était néanmoins reconnaissante, et a fait de son mieux pour qu’il soit remboursé. Et sans vouloir se vanter, elle a fait du plutôt bon travail de ce côté-là.

Enfin, ce n’était pas le moment de penser à ce genre de choses. Elle allait lui demander ce qu’il faisait dans la vie mais se ravisa. Elle pouvait patienter un peu. Puis, sa réaction à sa remarque lui tira un petit sourire, ce devait être la première fois de la conversation qu’il riait franchement, sans se retenir, et elle aimait ça. Mais il fallait lui répondre, donc elle attendit qu’il ait fini de s’esclaffer pour sourire elle-même.

« Peut-être, mais je n’en vois pas ici, dans cette cantina. Je préfère rester en terrain connu pour me trouver des partenaires, et sur cette lune, les Zeltrons sont relativement rares, ne parlons pas des Hapiens. Et puis, vous n’avez pas grand-chose à leur envier non plus. »

Elle fit courir ostensiblement ses yeux le long de ce qu’elle voyait de son corps.

« J’aime beaucoup ce que je vois… »

Plus clair que ça, c’était difficile. Et puis l’arrivée des mercenaires, et tout le chahut qui en découlait. Bon sang, encore une occasion de perdue… Et bon, vu que leur cible était apparemment Joclad, ça limitait grandement les interactions qu’elle pouvait avoir avec ce dernier en paix. Et en plus ils avaient assez d’informations pour les emmerder s’ils les voyaient partir. Parfait… Enfin, ils pouvaient toujours tenter le coup, mais il y avait des risques qu’ils soient attendus à la sortie.

Enfin, elle se leva, arrangeant son débardeur violet foncé et son minishort noir, puis s’approcha de Joclad, la démarche un tout petit peu moins assurée qu’au début, comme si elle était sous le coup de l’alcool. Et ça aurait été presque normal, au vu de la boisson qu’elle venait d’ingérer. Sauf qu’elle le faisait exprès, et un clin d’œil discret vers son partenaire le lui fit savoir. Rigolant, elle lui prit la main pour le tirer debout et se colla à lui lorsqu’il fut à côté d’elle, l’embrassant une fois dans le cou, sa tête étant un peu trop haute pour elle.

« Passez un bras autour de mes hanches, et partons. »

Attendant qu’il le fasse, elle jeta un regard sur l’assemblée. Malheureusement, ils avaient attiré l’attention. Faisant comme si de rien était, elle sourit joyeusement et, alors qu’ils étaient prêts de la sortie, s’échappa de son emprise sur ses hanches pour se retourner, le tirant par la main.

« Allez chéri, le plus de temps on met, le moins de temps on aura pour s’amuser ensemble. »

D’un pas pressé, les deux jeunes gens s’engouffrèrent dans la foule, conscients que ça ne les cacherait pas longtemps de leurs poursuivants éventuels.

« Je peux vous assurer qu’ils nous suivent. On ne les lâchera pas. Vous savez vous battre ? »

Il valait mieux pour lui, sinon Yana aurait été bien embarrassée. Sans armes, face à plusieurs mercenaires, voilà une situation qu’elle n’appréciait guère… Mais il répondit positivement, donc elle lui exposa son plan.

« On va s’engouffrer dans une allée parallèle dans laquelle on pourra leur tendre une embuscade. On a besoin d’armes donc le timing risque d’être serré. Je prendrai une vibrolame, prends l’arme que tu souhaites. Il faut se débarrasser d’eux rapidement avant qu’ils ne rameutent la galerie… »

Explication nette et froide, sans émotion. Il fallait croire que son côté chasseuse de primes n’était pas si mort que ça. En tant que Sith, elle leur aurait fait face directement, préparant sa télékinésie afin de leur voler une arme et passer à l’attaque rapidement. Là, elle planifiait afin qu’ils n’aient aucune chance d’en réchapper. Il ne restait plus qu’à voir comment réagirait Joclad.
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La suite des évènements me dépassa quelque peu. Ne sachant trop comment réagir, j’avais préféré la laisser faire. Bien que je me fusse tenu comme il se doit à mon rôle depuis mon arrivée sur cette planète, à savoir ne pas me montrer comme Jedi, je devais bien admettre que je perdais le contrôle de la situation, me lançant dans un monde qui m’était grandement inconnu, et auquel je n’avais évidemment pas été préparé. Ces propos étaient flatteurs, je ne pouvais pas le nier. Et que dire de son regard, ou plutôt de son action dans son ensemble… Je n’avais jamais été confronté à pareille situation. D’ordinaire, la simple présence de mon arme et le port de la tenue traditionnelle suffisait à repousser la plupart des gens. Et lorsque certains s’accrochaient, un simple refus réglait l’histoire. Mais présentement, tout ceci n’était pas applicable.

Son mouvement semblait pourtant incertain, mais un clin d’œil avisé me rassura. Elle jouait bien la comédie, et n’allait donc –normalement- pas chercher à profiter de la situation. Ce serait de toute manière une action des plus insensées, car elle ne ferait que nous mettre en danger, une chose qu’elle avait comprise. Pour ma part, j’étais resté dans une certaine forme d’immobilisme, me contentant de l’observer avec le sourire. Un sourire quelque peu exagéré, bien qu’amusé par la situation alors qu’intérieurement, je bouillonnais, cherchant le meilleur moyen pour sortir d’ici si les choses dégénéraient. Et effectivement, tout semblait s’assombrir alors que les individus commençaient à menacer les premiers clients. Mais mon regard, lui, fut une énième fois happé par la Zeltronne qui, me prenant la main, me força à me lever, chose que je fis avec ce même sourire. La suite fut des plus intrigantes dès lors que son corps vînt se coller contre le miens. Cette sensation était troublante, mais pourtant bien moins déstabilisante que le baiser volé par Shaar-là sur Corellia, dont le mouvement forcé m’avait sur l’instant grandement empli de dégoût. Alors que là, le contact était presque plaisant, sans doute parce qu’il n’était point forcé ou réellement contraint. C’était sans parler de ce doux baiser apposé dans mon cou, sans pareil avec le violent mouvement de Zora pour tenter de couvrir notre fuite de ce complexe désormais neutralisé par les forces de sécurité du secteur de Corellia combiné aux Jedi Verts. Non, ce mouvement-là était presque… envoûtant.

Laissant échapper un léger soupir, j’inclinais légèrement la tête pour la regarder, puis regarder les alentours. Je ne pouvais pas ignorer cette gêne qui me tendait à l’immobilisme. Mais je devais en faire fi, pour jouer le jeu, pour que l’on puisse sortir d’ici. Ainsi, j’enroulais mon bras autour de ses hanches, puisque c’était visiblement nécessaire pour donner le change. Une tentative qui avorta très rapidement, puisque nous venions d’attirer l’attention. C’était prévisible, et dès lors que les gros bras se tournèrent vers nous, nous étions compromis. Leurs regards restaient rivés sur nous, alors que nous arrivâmes de la sorte jusqu’à la sortie, avant de prendre la fuite, profitant de la foule pour tenter de les semer. Hélas, sans succès d’après la Zeltronne. Il me suffisait d’ailleurs de laisser la Force m’avertir pour m’en rendre compte, sans y faire appel activement.

« C’est essentiel de savoir se battre quand on vient dans un milieu pareil ! »

Une remarque cette fois-ci, lourde de sens. Ce n’était pourtant que la vérité. Comme elle me l’avait expliqué lorsqu’elle m’avait abordé, les inconnus étaient souvent détroussés ou battus car ils ne connaissaient pas le milieu et ne savaient souvent pas se défendre. Suivant donc la Zeltronne dans notre fuit, nous finîmes par nous stopper dans une ruelle non loin, où Yana vient m’exposer son plan. Elle n’avait pas tort si nous les laissions s’échapper, ils auraient mon signalement mais également le sien. Et s’il y a bien une chose que je ne souhaitais pas, c’est plonger une inconnue dans une affaire où elle devrait affronter tous les mercenaires d’un quelconque cartel. Non, nous allions devoir nous battre, et les faire taire. Ce n’était pas une pensée qui me plaisait. Tuer des gens devait être fait par nécessité extrême. Et rien d’autre. Et là, je n’avais pas trop le choix…

Acquiesçant, je me décalais pour me placer contre un renfoncement du mur, là o l’obscurité de la lune me permettrait d’être invisible. Accroupis, j’observais la position de Yana alors que les bruits de pas se faisaient entendre. Rapides et lourds, ça ne pouvait être qu’eux. A présent, je pouvais les entendre parler. Ce n’était pas du basic, mais c’était bien eux. Calmement, nous attendîmes qu’ils arrivent à notre portée. Dans un désir de ne pas me retrouver au milieu de leur bande, et pouvoir disposer d’une échappatoire, je bondissais juste devant le premier d’entre eux pour attraper son blaster entre mes mains et le retirer de sa poigne surprise avant de lui asséner un coup de coude dans la mâchoire, ce qui le fit tomber à la renverse, m’offrant à la vision des autres membres du groupe. Les tirs fusèrent presque aussitôt, alors que je venais me replacer à couvert derrière une caisse bientôt roussie par les décharges ennemies.


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Lorsque Joclad s’élança depuis sa cachette pour saisir l’arme d’un des mercenaires, Yana sentit l’adrénaline courser dans ses veines une fois de plus. Cette sensation qui la grisait tant, celle de se battre jusqu’à la mort face à un adversaire ou plusieurs. C’était dans ce genre de situations que les émotions se faisaient les plus vives, c’est dans ces moments-là qu’elle savait sans aucun doute qu’elle était vivante. C’est pour ça qu’elle se battait principalement au sabre. Son arme de prédilection était une arme de corps à corps, le sabre. Elle était particulièrement médiocre avec un blaster dans les mains donc essayer de faire ça à distance était inutile. Il fallait qu’elle leur rentre dedans si elle voulait se rendre utile lors de ce combat.

Ses yeux balayèrent l’allée en un instant. Le quatre premiers étaient armés de blasters mais semblaient bien trop costauds pour être des spécialistes à distance. Ils étaient sans doute chargés d’occuper les cibles au corps à corps alors que les autres derrière attendaient une ouverture pour les dézinguer à distance. Avoir des combattants à deux distances différents évitait au moins que l’ensemble de la troupe ne soit éliminée à l’aide d’une seule grenade. Pratique et efficace. Ici par contre, ça allait jouer en la faveur de Yana. Avec Joclad couvrant ses arrières et elle-même qui était bien plus petite que ses futurs vis-à-vis, essayer de la toucher serait assez complexe à distance, et au corps à corps elle était confiante en ses capacités, même avec une vibrolame.

Son corps jaillit comme un tir de blaster, percutant de plein fouet le moins épais de ses adversaires. Ne perdant jamais de vue sa cible, elle se saisit de la vibrolame de son adversaire avant de l’allumer, le blessant légèrement au niveau du dos, puis de l’épaule lorsqu’elle s’éloigna légèrement, se mettant en face des autres poids lourds qui eux même avaient dégainé leurs armes.

Ça aurait été autre chose que des professionnels, peut être auraient-ils décidé de se moquer d’elle. Mais dans le cas présent, ils avaient vu la manière dont elle avait récupéré son arme et savaient qu’elle était rapide. Une qualité indéniable lors d’un combat.

Mais ce n’était plus le moment de penser pour Yana. Elle était devant trois combattants armés chacun de vibrolames comme la sienne, et ne portait aucune armure. Elle n’avait donc aucun droit à l’erreur. Stoppant ses pensées, elle sourit de manière carnassière avant de passer à l’attaque. Ce qui suivit étonna sans doute les combattants.

L’offensive de la jeune Zeltronne était directe et brutale, alternant coups de pieds dévastateurs dans les parties génitales ou au niveau des genoux et coup de lame précis visant à mettre hors d’état de nuire son adversaire. Joclad de son abri pouvait définitivement reconnaitre une forme un peu brouillonne de Juyo. Elle n’avait pas de jolie technique, ou de coup un peu plus élaboré que les autres. Elle était brutale et sans merci pour les adversaires, achevant d’un coup de sabre au niveau du cou l’ennemi à qui elle avait volé son arme au début du combat et alternant sans cesse de cible afin qu'aucun d'entre eux n'ait de réelle opportunité de l'attaquer.

Très rapidement, les trois combattants face à elle tentèrent d’intensifier leurs attaques, voulant sans doute percer les maigres défenses de la jeune femme, mais elle ne leur en laissait jamais l’occasion, passant encore et toujours à l’attaque, parfois lançant un coup de lame contre un adversaire alors qu'elle cherchait à mettre hors de combat un autre d'un coup de pied ou de poing bien placé, ne leur laissant aucun répit.

Elle n’utilisait pas la Force, mais le grand sourire sur ses lèvres et le petit rire qui commençait à échapper de sa gorge alors que le combat s’intensifiait montrait bien son état émotionnel à ce moment précis. Elle était tout simplement heureuse.
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Dès lors que j’étais sorti de l’ombre pour me saisir du blaster du premier mercenaire, Yana avait bondi hors de sa cache pour se porter contre les autres. Planqué derrière ma caisse, je la regardais s’enfoncer dans les rangs ennemis. Bondissant sans cesse, il m’était difficile de tirer sans risquer de la toucher. A vrai dire, je n’étais pas vraiment d’une grande aide, et je ne pouvais réellement faire feu que lorsqu’elle s’immobilisait ou se portait contre un individu. Mes tirs se devaient d’être précis, mais je n’avais pas pour habitude de me servir de ce genre d’armes. J’étais quelque peu hésitant, et cela manqua de me coûter cher. Je ne dû mon salut qu’à la caisse protectrice qui me servait de couvert. Faisant feu en simple riposte, mes tirs frappaient la plupart du temps les couverts de nos adversaires ou se perdaient tout simplement au fond de l’allée. Mon regard, lui, glissait des mercenaires vers mon alliée Zeltronne qui combattait seule face à plusieurs adversaires. Elle se démenait bien, et sa façon de combattre était tout simplement tournée vers l’attaque. Son style ressemblait vaguement à quelque chose, mais je ne m’y attardais pas trop. Je profitais de l’espace offert pour faire feu à volonté pour forcer les autres adversaires à se planquer.

Profitant de ce fait, je sortais de ma cachette pour m’avancer, vidant inlassablement la cartouche de gaz sur les caisses derrières lesquelles ils s’étaient retranchés. Rapidement, j’arrivais au niveau de Yana, et l’un de ses assaillants tenta de me régler mon compte d’un coup de poing bien placé. Sans la vigilance accrue que m’offrait l’influence passive de la Force, je n’aurais pu me reculer à temps pour éviter l’attaque. Aussitôt, mon blaster se braqua sur lui et la rafale qui suivit le terrassa. Alors que son corps s’écroulait au sol, les autres profitèrent d’une accalmie pour ressurgir et nous canarder. Tombant un genou à terre pour gagner en stabilité, je ripostais, à découvert. J’en fis tomber un second, ce qui força les autres à se planquer à nouveau.

J’évitais une nouvelle attaque au corps à corps, avant de poser mon pied sur la vibrolame du type que j’avais neutralisé. D’un geste vif, je l’attirais vers moi pour finalement m’en saisir. Bondissant sur le côté, je finissais par m’élancer vers les types planqués derrière leur propre caisse qu’ils avaient renversés au début de l’escarmouche pour bénéficier d’un couvert. Vidant la cartouche du blaster, je lançais ce dernier à la tronche du premier des trois types planqués avant de chasser les deux autres à l’aide de la vibrolame. Je me sentais déjà plus à l’aise avec cette arme, et ce fut plus facile de blesser l’un d’entre eux. Ils se ressaisirent hélas bien vite, et je dû reculer pour ne pas finir troué !

Je retombais au niveau de Yana, et je pus l’aider à neutraliser ses derniers adversaires. Il ne restait donc plus que ceux qui m’avaient refoulé précédemment et nous pourrions peut-être avoir enfin la paix. Me planquant dans un renfoncement pour me protéger de leurs décharges de blasters, je fis signe à Yana de faire diversion. L’idée était qu’elle attire le feu pour que je fuisse m’avancer pour nous débarrasser de ces gêneurs.

Le plan fut presque un succès, c’était donc un échec : alors que je sortais pour avaler les quelques mètres qui nous séparait, ces enfoirés nous envoyèrent un détonateur à nos pieds. Stoppant net ma course, ma première réaction fut sans doute celle qui nous sauva la vie. Je shootais dedans, d’un bon coup de pied, pour la retourner à nos envoyeurs avant de me jeter sur la Zeltronne pour nous faire chuter au plus loin de l’explosion.

« GRENADE ! A TER… »

L’explosion de cette dernière couvrit ma voix, déchiquetant les corps des mercenaires encore debout et projetant leur caisse dans les airs. Ces enflures s’étaient fait prendre à leur propre jeu. Rapidement, le silence s’installa, et c’est quelque peu sonné que je me redressais à peine pour ne pas risquer d’écraser plus longtemps la jeune Zeltronne que j’avais protégé de l’explosion. Secouant la tête, je regardais le résultat de notre affrontement. Les murs étaient calcinés et la ruelle, elle, s’en dessus dessous. Mon attention se porta finalement sur Yana. Elle était sans doute un peu sonnée, elle aussi, et je demandais donc naturellement, bien qu’un peu bêtement :

« Ça va, rien de cassé j’espère ? »

Je marquais une pause, avant de reprendre aussitôt, toujours un peu sonné.

« Il faut qu’on bouge… »


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Yana sourit, son corps commençant lentement mais surement à la brûler. Cela faisait un petit peu plus d’une minute que le combat avait commencé et son violent assaut avait déjà coûté la vie à deux des mercenaires faces à elle, son sabre ayant coupé sa jambe proprement avant de l’achever d’un coup d’estoc dans la gorge. Mais ce genre de déchainement de violence avait un coût, et la fatigue la gagnait lentement mais surement. Pourtant, elle ne changea pas de manière d’agir, continuant à marteler les défenses de ses opposants et rigolant légèrement lorsque Joclad arriva à ses côté et termina son opposant d’une rafale de blaster à bout portant tandis qu’elle repoussa le dernier adversaire au corps à corps d’un grand coup de pied.

Pendant un couple de secondes il y eut une accalmie durant laquelle la jeune Zeltronne analysa la situation. Il ne restait plus qu’un gros bras, mais tous les tireurs étaient encore en vie, et d’après son premier coup d’œil, il y en avait quatre. Cinq donc avec le tas de muscles. Voyant les blaster sortir une fois de plus, Yana imita Joclad et alla se cacher derrière un renforcement du mur juste à temps pour éviter de devenir une passoire brûlée.

Une fois la rafale finie, Yana passa de nouveau à l’attaque, précédée légèrement par Joclad. La suite fut évidente, et tous deux foncèrent sur les tireurs embusqués, se dépêchant afin de les empêcher de les aligner en route. D’un coin de l’œil, elle vit Joclad attraper une vibrolame et foncer sur trois des tireurs tandis qu’elle se chargeait du dernier tireur et du combattant au corps à corps qui n’avait pas encore mordu la poussière. Le tireur avait essayé de reculer, mais la jeune apprentie avait été plus rapide que lui et lui avait transpercé l’épaule, l’handicapant sévèrement. Alors qu’elle allait se retourner face au malabar, Joclad apparut derrière lui et en quelques secondes l’homme s’écroulait, pris entre deux feux. Il fut aisé ensuite d’achever le tireur blessé, avant d’affronter les derniers
mercenaires.

Joclad lui fit signe de faire diversion et elle allait donc s’exécuter, s’élançant vers les tireurs en zigzagant mais elle fut stoppée net par la vision d’un détonateur atterrissant à ses pieds. Immédiatement la peur envahit son esprit. Elle ne pouvait rien faire, en pleine course comme elle l’était, elle était morte. Puis, un pied apparut et botta la grenade vers les deux mercenaires. Avant qu’elle ne puisse réfléchir, elle fut attrapée et projetée en arrière par son sauveur.

Elle ne comprit pas son cri, pas plus qu’elle n’eut mal lorsqu’elle tomba lourdement au sol, l’adrénaline aidant. Par contre, elle sentit et entendit l’explosion à quelques mètres d’elle et ne put s’empêcher de grogner alors qu’elle restait au sol, sonnée. Ses oreilles sifflaient, et elle était sonnée, mais elle eut la présence d’esprit de se lever avant de regarder Joclad. Ses lèvres bougeaient, mais elle n’entendait rien… pas bon ça. Ne sachant pas du tout si elle parlait fort ou pas, elle répondit à l’homme.

« L’explosion m’a bousillé l’ouïe, je n’entends rien à ce que vous me dites... On rentre à mon hôtel, ils ne nous y trouveront pas. »

Elle espérait fortement que c’était temporaire, même si un traitement au bacta pouvait soigner ça. Bref, ce n’était pas le moment. Il fallait aller vers son hôtel. Là-bas ils seraient en sécurité. Après tout, il appartenait à un Hutt assez influent, personne ne les agresserait dedans. Regardant son datapad, elle sourit. Ce n’était pas loin, à peine cinq minutes à pieds. Elle hocha de la tête vers Joclad et, toujours agacée par les sifflements dans son oreille, s’élança d’une marche rapide vers son domicile temporaire.

Elle était au départ extrêmement attentive à tout ce qui se déroulait autour d’elle, ne pouvant plus compter sur son ouïe, mais rapidement cette dernière commença à lui revenir légèrement, pas assez pour qu’elle soit dans son état normal, mais assez pour qu’elle arrête de stresser. Elle n’allait pas avoir besoin de soins. Ça allait passer tout seul. Elle se tourna vers Joclad et sourit, heureuse.

« Mon ouïe est en train de revenir lentement, je devrais pouvoir vous entendre maintenant… sacrée soirée ! Et merci, vous m’avez sauvé la vie avec ce coup de pied, je ne sais pas comment vous remercier. »

Oh, elle avait bien une idée de comment l’aider, mais s’il était réfractaire… enfin bref, ils étaient enfin arrivés à l’hôtel, du milieu de gamme mais relativement confortable. Une fois à l’intérieur, elle sourit vers Joclad une fois de plus, la joie sincèrement visible sur son visage.

« Eh bien voila… Je ne vais pas vous faire monter dans ma chambre à part si vous le voulez… je… On devrait être en sécurité ici, je ne veux pas que vous soyez mal à l’aise, ou forcer quoi que ce soit. »
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Elle semblait aller, et c’était l’essentiel. Nos assaillants s’étaient fait vaporiser en même temps que leur propre grenade, nous avions donc la paix pour quelques temps. L’explosion l’avait sans doute sonnée. Je l’étais moi-même, mais à sa différence moi j’entendais encore à peu près notre discussion. J’aurais voulu l’aider, faire appel à la Force pour tenter de lui faire retrouver l’ouïe plus rapidement. Mais je ne pouvais pas, pas sur Nar Shaddaa avec une inconnue chasseuse de prime ou mercenaire qui pouvait très bien faire volte-face et me vendre aux plus offrants. Pourtant, bien que ce soit elle qui soit le plus mal en point de nous deux, c’est bien la Zeltronne qui est la première à réagir, attrapant presque ma main pour me guider vers ce qu’elle appelait son « hôtel ».

Pour être tout à fait franc, j’avais l’impression d’être dans un holofilm d’action et d’aventure dont nous étions les héros. Acquiesçant bêtement, je lui laissais le bénéfice du doute. Je la suivais, faisant grandement attention à nos alentours, à la foule qui nous entourait comme aux toits. Je cherchais le moindre indice qui laisserait penser que nous étions suivis ou espionner. Fort heureusement, je ne détectais rien, et la Force sous sa forme passive n’était pas en alerte. Je ne voulais pas risquer de m’ouvrir à la Force. On n’était jamais trop prudent, surtout sur un monde comme Nar Shaddaa. Finalement, nous arrivâmes aux abords de l’hôtel dont Yana m’avait parlé. Elle avait l’air confiante quant à notre sécurité, ce qui laissait présager que le propriétaire était suffisamment influent.

L’hôtel en lui-même n’était pas trop chic mais ni trop miteux. En soit, le lieu avait l’air plutôt sympathique et nous ne tardâmes pas à y entrer. L’intérieur était plutôt attirant, et j’attendis que nous nous immobilisions alors dans le hall. Je ne voulais pas aller trop loin tout de suite. Je savais ce que la Zeltronne voulait, mais je n’étais pas certains que le moment soit très approprié. Et puis... je n’étais pas vraiment la bonne personne, si ? En tant que Jedi, même qu’elle soit très attrayante, je n’étais pas certain que me laisser aller à ce genre de choses sans être certain du dénouement et des conséquences soit une décision des plus sages.

Pourtant, mon regard restait rivé sur elle, alors qu’elle m’expliquait que son ouïe revenait enfin. C’était une bonne chose, je n’aurais donc pas à crier pour me faire entendre ! Son sourire, par contre, était envoûtant et je détournais presque aussitôt la tête. C’était un signe de faiblesse envers sa personne, mais je n’étais pas encore convaincu, je n’étais pas certain. Et si des types comme ceux qui nous avaient agressés revenaient ? Et puis, moralement, c’était une chasseuse de primes. Et mon arme ? Où pourrais-je bien le dissimuler ?
D’ailleurs, alors qu’elle affirmait une chose, son regard qui glissait le long de ma personne laissait penser le contraire : Elle savait très bien comment me remercier, mais elle n’avait pas encore réussi à m’emprisonner dans ses griffes.

« Ce n’est rien, nous étions dans de sales draps. Tu... vous m’avez aidé, je n’ai fais que renvoyer l’ascenseur.. »

Je la regardais une nouvelle fois, en évitant son regard et son sourire. Je savais très bien ce qu’elle essayait de faire, et pour l’instant je résistais à ses avances. Non mais sérieusement, pourquoi moi ? Je suis un Jedi, et j’ai jamais fait ça, moi ! Et puis, regardez, ces types au loin sont pas plus moches, et ils ont sans doute pas mal d’expérience pour ce genre de choses ! Alors bhesj, pourquoi moi ?!

« Je... hum... je ne suis pas certain que…. Comment dire. Je ne suis pas certain d'être assez... Enfin, vous êtes très belle et séduisante, je ne peux pas le nier. Mais je ne suis pas sûr que ce soit le bon moment… pour faire ça. »

Bon, ok, je tournais autour du pot, bien que j’ai rien contre pour la suivre jusque dans sa chambre. Mais pour ça ! Une partie de moi disait : « Vas-y, ça n’a pas de conséquences, et puis t’as toujours voulu savoir ! ». Et l’autre, elle, me répétais que j’étais un Jedi, et que je ne devrais surtout pas profiter de la situation..


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Yana pouvait sentir l’hésitation et le doute qui dévoraient Joclad, mais aussi son intérêt. Tout compte fait cette soirée n’était pas perdue pour elle, et elle aurait peut-être une possibilité de se mettre un joli petit humain dans son lit ce soir-là. Le fait qu’il détourne son regard d’elle, un peu de rouge aux joues, ou alors cette petite erreur lorsqu’il la tutoya un instant. Ca scellait l’affaire, elle le séduirait et elle passerait une bonne nuit. Et lui aussi. Donc elle sauta sur l’occasion que cette petite erreur lui conférait.

« On peut se tutoyer si vous le souhaitez… je… je préfèrerais. »

Et hop, un petit coup d’innocence en plus avec cette petite hésitation, et puis un ton légèrement supplicateur, comme si elle en avait vraiment envie mais n’osait pas le faire d’abord. Elle hésitait vraiment à lui faire du rentre dedans sans subtilité, mais en même temps elle commençait à se demander si ce n’était pas la méthode la plus efficace pour essayer de le séduire. Il semblait déjà beaucoup hésiter, donc une approche directe était possible.

Sa réponse à sa proposition de monter dans sa chambre étonna Yana, on dirait presque que… noooooon ? Le jeune homme n’avait aucune expérience ? Ça en devenait presque mignon tout d’un coup, et ça solidifiait sa volonté de le voir finir dans son lit. Les jeunes inexpérimentés, ce n’était pas le meilleur plan pour passer une très bonne nuit, mais niveau gratification, être sa première expérience, celle dont il se souviendra sans doute toute sa vie ? Oui, ça chatouillait son orgueil d’une très belle manière. Et puis qui sait, peut-être ça lui servira à l’avenir.

Comment lui répondre par contre, est-ce qu’elle lui disait du tac au tac ce qu’elle pensait de son idée, ou est-ce qu’elle était plus compréhensive ? Après quelques secondes de réflexion, à essayer de faire un choix, elle se décida à jouer la carte de la compréhension. Un petit sourire aux lèvres, elle s’approcha avant de lui caresser doucement la joue.

« Oh, je vois… Nous serons tranquilles ici, personne ne nous dérangera, je te le promets. Et puis, ce n’est pas honteux tu sais ? Tout le monde a bien commencé un jour… Je te promets de faire de mon mieux pour que ce soit inoubliable pour toi. Si tu le souhaites, bien sûr. »

Pas de phéromones ce coup-ci, bien qu’elle dût se retenir. Elle en avait envie, c’était indéniable, mais elle tenait à ce que Joclad fasse le choix. Alors qu’elle se retournait sensuellement tournant la tête pour regarder le jeune homme hésitant. Il était temps de laisser tomber la subtilité.

« Et puis, sortir de cet hôtel maintenant risquerait de plus attirer l’attention que d’y rester. Personne ne sait que nous sommes ici. Pourquoi courir les rues alors qu’une option bien plus confortable est disponible ? Aucune conséquence, juste une nuit de passion sans lendemain. Une dont tu te souviendras toute ta vie, je te le promets. »

Elle ne savait pas quoi lui dire de plus, donc elle s’éloigna, roulant des hanches de manière aussi séduisante que possible et se dirigeant vers l’ascenseur. Il avait largement le temps de la rejoindre s’il le souhaitait. Elle garderait la porte ouverte quelques secondes afin qu’il puisse se décider.
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Je ne savais pas quoi faire, le fait était là. Confronté à l’inconnu, ma curiosité me disait d’aller de l’avant, de se laisser entraîner pour explorer et découvrir ce qui se cachait derrière l’évidence. Mais je ne pouvais m’empêcher de songer à ce que pourrait en penser les autres : Léonard, Alyria, Ilia ou encore, Mère. Cette fille, je ne la connaissais même pas. Et vu la manière dont elle m’avait sorti du pétrin dans lequel je m’étais fourré, sans parler de la manière habile dont elle avait combattu ces gens, je ne devais que me méfier. Il y avait quelque chose chez elle que j’ignorais. Elle se disait mercenaire, chasseuse de prime, mais qu’était-elle d’autre ? Qui plus est, c’était une Zeltronne. Pourtant, elle n’avait pas encore fait usage de ses dons, elle n’avait pas cherché à profiter. Yana respectait donc sa parole.

Néanmoins, elle essayait tout de même de nous rapprocher, preuve en était sa demande. Elle souhaitait que l’on se tutoie, ce qui en soit n’étais pas un problème si l’on oubliait toutes ses tentatives de séduction. Savait-elle que j’étais un Jedi, voulait-elle relever un défi quelconque ? Le fait était qu’elle espérait sans doute me faire plier plus facilement en s’exprimant avec la manière plus directe qu’offrait le tutoiement. Mais je n’allais pas lui refuser ça, alors que je l’avais moi-même tutoyé tout à l’heure ! Enfin… je crois…

J’acquiesçais légèrement, donc. Un faible de signe de tête, signe que je comprenais. Oh oui, j’avais compris ses désirs, sa technique pour tenter de m’amener dans son lit. J’avais déjà eu à me confronter à ce genre de tentation par le passé, mais cette fois-ci tout était différent. Je n’avais plus de mentor, j’avais le droit de faire ce choix, celui d’expérimenter la chose pour mieux la comprendre, pour me forger une véritable opinion à ce sujet. En plus de cela, la Zeltronne était vraiment charmante...
Ce à quoi je ne m’attendais pas, néanmoins, était qu’elle me perce aussi facilement à jour. Oh, non, pas mon statut de Jedi. Cela, elle l’ignorait encore, et je ne comptais surtout pas le lui révéler. Non, je parlais plutôt du fait que ce serait ma première fois. Une chose qui ne semblait pas la déranger, mais au contraire l’exciter. Lorsqu’elle s’approcha, j’eus d’abord envie de reculer, de m’extirper une bonne fois pour tout de ce bourbier. Mais j’avais besoin de savoir qui elle était réellement. Et puis, il y avait le reste aussi. Je ne bougeais donc pas, la laissant faire, restant stoïque.

Je la laissais s’exprimer, tenter de me convaincre une dernière fois. Ses propos ne tombaient pas dans l’oreille d’un sourd, mais je ne savais toujours pas quoi faire. Méritait-elle vraiment que je mette de côté mes dogmes pour ce genre de choses, avec une inconnue qui me promettait une nuit sans lendemain, une nuit uniquement faite de passion ? Elle avait beau y mettre tout son charme naturel, je n’étais toujours pas convaincu que cela soit la bonne solution. Pire encore, j’étais désormais convaincu du contraire, qu’au final elle ne souhaitait que profiter de moi, pour passer une bonne nuit comme elle le faisait tous les soirs en profitant des plus faibles. Je ne souriais plus, j’étais plutôt froid, au contraire.

Aussi, lorsqu’elle s’éloigna, je laissais échapper un profond soupir, secouant la tête. Lorsqu’elle s’arrêta dans l’ascenseur, je fis quelques pas en avant, pour la rejoindre. Mais je ne rentrais pas dans la cage, je restais au dehors, dans le hall. Je l’observais, doucement, avant de laisser transparaître mon inquiétude à ce sujet. Elle voulait être honnête ? J’allais l’être..

« Mh, je… Je suis désolé, mais en l’état ça ne va pas être possible. Je ne suis pas un de ces imbéciles que tu peux aussi facilement traîner dans ta chambre. Je ne suis pas un coup d’un soir. »

Je soupirais une nouvelle fois, avant de conclure, plus logiquement :

« Et puis… ces gens ne s’arrêterons pas à l’entrée de cet hôtel. Il vaut mieux que je prenne mes distances. »


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Lorsqu’il s’approcha, Yana sourit légèrement, pensant qu’elle avait réussi à le convaincre. Et puis il s’arrêta en dehors de l’ascenseur, juste en face d’elle, causant son sourire de s’évaporer, remplacé par un petit sourire amusé. C’était non donc. Tant pis pour lui, ce n’était pas la première fois qu’elle n’arrivait pas à séduire quelqu’un, et puis bon, le fait qu’elle ne sache pas du tout pourquoi il la refusait ne l’aidait pas vraiment à parfaire cette séduction. Au final, elle avait choisi la mauvaise personne. Tant pis, ça arrivait.
 
Et puis il lui parla et son sourire disparut en une fraction de seconde de son visage. Il n’avait pas osé… La première fois, elle avait compris que c’était en partie dû aux préjugés sur les Zeltrons, et elle lui avait pardonné. Mais il avait osé l’insulter à nouveau ? Lui dire que seuls les imbéciles couchaient avec elle ? Que toute personne un minimum intelligente ne voudrait pas d’elle ? Et qui plus est, qu’elle les trainait dans sa chambre, pas invitait, mais trainait, un acte de force, de coercition ? Tout désir qu’elle avait pour lui s’était évaporé en ce moment, remplacé par une vague de colère froide.
 
L’explication logique qu’il lui donna juste après ne fut même pas entendue par la jeune Zeltronne, qui avait laissé un rictus méprisant apparaitre sur son visage. Il voulait jouer aux insultes ? Elle pouvait elle aussi jouer à ce jeu. Elle regrettait presque de l’avoir aidé avec les mercenaires.
 
« Tu avais raison, tu n’es vraiment pas la personne que je recherchais… Et dire que je croyais que tu étais quelqu’un d’intelligent et de raisonnable… Bah. »
 
Elle fit un petit signe de la main, montrant sa dérision face à cette idée, avant de sortir de l’ascenseur, le regardant droit dans les yeux.
 
« J’ai été polie, honnête et t’ai aidé, et tout ce que je récolte sont des insultes et des clichés débiles ? Va te faire foutre Joclad, je regrette déjà de t’avoir aidé. Et tu me fais pitié. »
 
Elle sourit de manière narquoise ce coup-ci, prenant une fraction de seconde pour apaiser la Force, que sa colère avait commencée à faire courir dans ses veines. Ce manque de contrôle était dérangeant, mais au final pas catastrophique, surtout avec les émotions qui la parcourrait.  
 
« Vis-donc ta misérable petite vie, espérant un grand amour qui n’arrivera peut-être jamais, surtout avec tes remarques à la con. Continue à mépriser ceux qui aiment la vie et qui veulent en profiter à chaque instant. Mais saches une chose, petit humain. »
 
Son sourire narquois s’intensifia, une petite lueur méprisante dans son regard.
 
« Lorsque l’heure de ma mort arrivera, je regarderai ma vie, et n’aurai aucun regret. Tout ce que je souhaitais faire, je l’ai tenté. Je n’ai jamais eu peur face à mes désirs, et les ai affrontés sans hésitation. Je doute que, lorsque le moment viendra, tu sois à même d'en dire autant. »
 
Elle se retourna et entra dans l’ascenseur, appuyant sur le bouton de l’étage sans même regarder l’homme. Elle essaya de fermer son esprit, souhaitant à tout prix éviter de ressentir ses émotions. Il avait déjà occupé trop de son temps. Alors que les portes se refermaient, elle murmura, sans même faire attention s’il l’entendait ou non...
 

« Quelle soirée de merde… »
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Décidément, mon passage sur Nar Shadaa prenait un tournant bien étrange. Je ne saurais clairement définir mon cours séjour sur ce monde, si ce n’est que son dénouement fut totalement inattendu et j’en venais à me demande si j’avais bien fais de me risquer à entrer dans cette cantina. Le regard que je portais sur la Zeltronne semblait parfaitement détaché et mes pensées, elles, étaient clairement ailleurs. Je repensais à l’affrontement et à ces gens que nous avions terrassés. Si je n’étais pas resté sur la lune, alors leur sort aurait pu être bien différent. Peut-être auraient-ils vécu une journée de plus, voir plus encore. Pourtant ils étaient morts et j’acceptais le fait d’être à l’origine de leur sort : je me devais de protéger Yana, car elle s’était retrouvée au centre d’une tourmente dont elle n’était pas concernée. Mais maintenant que tout cette histoire semblait définitivement réglée, mon esprit de Jedi me disait de partir et de m’éloigner pour réduire le danger et la menace qui pouvait encore peser sur moi, et donc sur elle. De fait, ses réprimandes et ses insultes ne vinrent même pas me toucher et j’y restais parfaitement indifférent. Si elle pensais que j’allais coucher avec elle alors qu’elle n’était qu’une vulgaire inconnue –qui savait se battre et ne m’inspirait pas vraiment confiance- sous prétexte qu’elle m’avait aidé à sortir d’une situation que j’aurais fini par réguler, alors c’est qu’elle se trompait complètement sur mon compte. Ses charmes ne suffiraient pas.

On aurait pu penser que j’encaissais ses reproches sans faillir ou alors avec un certain désarrois mais il n’en était rien : au contraire, j’en avais cure. Elle n’était pas la première à porter des remarques sur ma personne et si j’étais Chevalier aujourd’hui, c’est que j’avais justement su faire fi des remarques et autres reproches désinvoltes de personnages orgueilleux, haineux, sulfureux ou encore plus simplement des inconnus qui ne le méritaient pas vraiment. J’attendis donc patiemment qu’elle eut terminé de déverser sa véhémence à mon égard pour prendre la parole. Pour trancher avec sa verve, je répondais sur un ton parfaitement détaché de mes émotions et tout à fait calme, comme s’il ne c’était rien réellement rien passé :

« Chacun a sa propre vie et sa propre vision ou définition de celle-ci. Ce que j’ai fait, ce fut dans l’unique intention de nous sortir d’un mauvais pas, d’une situation dans laquelle tu t’étais empêtrée sans le savoir. Si tu as pu croire que je puisse avoir été intéressé par ton jeu de charme, ou que tu ais pu penser me tenir entre tes « griffes », c’est que l’imbécile n’est autre que toi. »

La chose dite, je n’attendais pas de réponse de sa part, et de toute manière qu’aurait-elle pu dire en retour si ce n’est m’insulter encore et encore, ou tout simplement avancer le fait que je me permettais de juger les autres sans regarder devant ma porte. Ce serait évidemment faux, car je regrettais d’avoir causé pareille situation. J’avais pu voir sa colère, sa haine, mais j’avais aussi pu sentir autre chose qui ne m’avait pas premièrement interpellé. Mais ce n’est que lorsqu’elle s’était éloignée pour la seconde fois –et sans doute la dernière- que je réalisais qu’il y avait autre chose, une surface grisée, cachée. Sa colère et sa frustration s’était répercutée dans la Force, qui s’était vu attirée vers la Zeltronne. Ce premier jugement ne fit que me conforter dans ma décision, et j’en venais à me poser une nouvelle question : était-elle réellement sensible à la Force ? Une telle action semblait aller en ce sens, et la manifestation ne laissait rien présager de bon. Devais-je pour autant me lancer dans une possible traque et risquer de créer un second Mon Calamari ? Surement pas.

Voyant les portes se refermer, je laissais tomber le masque et je m’ouvrais pleinement à la Force pour tenter de toucher l’esprit de la Zeltronne. Si elle disposait d’un quelconque entrainement, alors elle sentirait ma volonté et je me verrais confronté à un mur mental qui trahirait sa condition. Pendant ce temps, mon regard avait finit par se porter sur un Rodien qui s’était approché suite à notre altercation. Ce dernier semblait intrigué, et ce fut avec un long soupir qu’il s’adressa à moi :

« Des histoires de cœur, je suppose ? »

Je secouais négativement la tête, avec un sourire nouveau alors que je restais concentré pour tenter d’identifier une quelconque résonance de l’aura de la Zeltronne dans la Force alors que son ascenseur commençait à grimper les étages. C’est pourquoi je répondis assez simplement :

« Oh que non. Pour tout vous dire, c’est à peine si je connais cette femme. Et je crois que c’est réciproque. »

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Alors non seulement elle était une infâme séductrice qui comptait à tout prix coucher avec lui, mais en plus elle lui devait la vie, parce que bon, elle s’était foutue dans la merde toute seule, et il l’avait aidée à s’en sortir… Sérieusement, il avait un cerveau cet abruti, ou des problèmes de mémoire ? Elle avait été polie avec lui, courtoise et tout. Bon, d’accord, elle avait cherchée à le séduire, mais bon, il était plutôt joli et elle n’avait pas été aussi insistante qu’elle aurait pu l’être, tout simplement parce qu’elle n’était pas de celle qui abusait de ses capacités pour essentiellement violer ses partenaires.

Elle l’avait aidée à se sortir du pétrin dans lequel il s’était fourré, de pure bonté de cœur, et il la méprisait, car c’était bien ça, du mépris. Eh bien qu’il aille se faire foutre. Elle n’était pas une cruche, et surtout pas désespérée à ce point. Essayer de le raisonner ne serait qu’une perte de temps, donc elle laissa les portes se refermer, essayant de calmer sa colère.

Elle avait quelques bouteilles d’alcool doux dans sa chambre, et une ou deux amies qui n’étaient pas contre un petit saut dans le lit, et qui pourraient sans aucun doute bien mieux la satisfaire que Joclad. Elle leva la main pour commencer à chercher dans ses contacts qui pourrait bien être intéressée et disponible avant de vaciller légèrement, l’ouverture à la Force brutale d’un des usagers de l’hôtel la prenant par surprise. Immédiatement après, ses maigres barrières mentales détectèrent une tentative d’intrusion dans son esprit. Joclad. Apparemment, il était soit un Jedi, soit un Sith, et coincé comme il était, elle pariait plus pour un Jedi. Et il avait du sentir la Force s’échapper d’elle un peu plus tôt, avant qu’elle ne la contienne. Ca compliquait les choses, mais pas de beaucoup. Nar Shaddaa était un terrain neutre, et dans cet hôtel, quiconque commencerait à chercher la bagarre se verrait expédier dehors, même la jeune novice.

Se concentrant sur son esprit, et heureuse que l’attaque se fasse d’aussi loin, elle parvint à gagner assez de temps pour boucler ses barrières mentales de manière aussi serrée que possible, avant de soupirer. Elle savait que par cet acte, elle venait de lui admettre qu’elle possédait un entrainement, mais de toute manière avec son esprit ouvert, il l’aurait su de même, et elle ne tenait pas à avoir un Jedi avec un balai dans le… bref… elle ne tenait pas à le voir trifouiller dans sa tête. Qui savait ce qu’il voudrait faire une fois là-dedans…

En même pas une minute, elle se trouvait à nouveau dans son appartement, consciente que la sécurité des lieux empêcherait une intrusion, ou du moins réagirait assez rapidement avant qu’elle ne se fasse maitriser. En gros, elle n’avait objectivement pas grand-chose à craindre. Le souci était… elle soupira avant de s’affaisser dans son canapé, allumant négligemment l’holoecran avec la Force. Elle ne pouvait pas inviter une amie ici, elle ne pouvait pas les mêler à ce foutoir… Quelle plaie…

Ravalant un juron, elle se servit un copieux verre de brandy avant de zapper, choisissant une chaine pornographique... Une Twi’lek et un Muun… okay, étrange comme couple, et ces dialogues ! Un mélange de fleur bleue et de pseudo romantisme tels que seul un mauvais porno pourrait les accepter... Mais bon, elle était trop lasse pour zapper encore une fois, donc porno loufoque ce soir !

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