Qu’est-ce que je foutais là ? Sérieusement, après Arkania, je n’aurais pas imaginé que les choses puissent se passer de la sorte : Ysanne ne m’avait pas écouté. Elle était repartie pour Korriban malgré mes avertissements, malgré le fait que suite au nouveau système mis en place par Darth Laduim, elle allait être la première cible des premiers frustrés. Isobel était, pour sa part, visiblement occupée avec ce que nous avions récupéré sur Ziost et son nouveau cristal obtenu sur Ilum. A la différence du miens, synthétique, le sien était naturel et la Zeltronne m’avait rapidement parlé d’un certain rituel qui mêlait l’Alchimie –je ne sais pas vraiment ce que c’est-, ce cristal, ainsi que son sang. Que voulait-elle faire ? Sans doute mélanger son sang avec son cristal, pour le lier à elle d’une façon ou d’une autre ! Pour ma part, j’avais préféré me rendre ailleurs. Des rumeurs m’avaient intriguée, et j’avais contacté Zora. Je voulais savoir si elles étaient véridiques, si Zora avait bien déserté. La voir accepter m’avait d’abord étonné, puis la suite des évènements fut plutôt… sensationnelle. Je n’aurais jamais pensé faire ça avec Zora. Et pourtant, ces instants d’intimité furent plutôt explosifs.

C’est sur Tatooïne, après tout ceci, que l’on a entendu parler de ce tournoi. Bien que les organisateurs se soient révélés plutôt flous, on avait décidé d’un commun accord d’y participer pour montrer aux possibles participants ce qu’il en coûtait d’affronter deux Sith. Oh, évidemment, nous avions fait l’impasse sur toute cette partie de notre vie lors de notre inscription. On avait évidemment déposé nos armes en lieu sûr avant de venir, mais un adepte du côté obscur ne pouvait être considéré comme désarmé, même sans armes réelles !

Une inscription, et puis me voilà… Tout ce monde qui m’observait, nous observait, avait de quoi m’intimider un peu sur les premiers instants. Mais rapidement, comprenant le but de l’épreuve, je me concentrais. Mon adversaire était face à moi, de l’autre côté du bassin. Nous allions sans doute être plongés sous l’eau, ce qui expliquait les équipements présents. Je saisissais donc un respirateur, un blaster sous-marin et une vibrolame adaptée. Je plaçais le respirateur entre mes lèvres, j’accrochais le blaster à ma ceinture et j’activais mon arme de mêlée. Bientôt, tout se mit en activation, et les plateformes commencèrent à nous immerger. Je fixais mon adversaire, laissant l’eau glisser contre ma peau pour lentement m’absorber, m’aspirer. Je laissais mes bras remonter lentement, alors que l’eau arrivait au niveau de mon cou. Je quittais la plateforme d’une impulsion, pour me laisser flotter. J’attendais tout simplement le top départ.

Lorsque celui-ci est donné, je disparais sous l’eau, m’ouvrant à la Force pour repérer mon adversaire. Sans attendre, je prends impulsion sur la plateforme qui continuait de descendre. Voyant ma vitesse diminuée, je commence à nager, la lame de mon arme désactivée contre la peau de mon bras pour me faciliter la manœuvre. Rapidement, je le repérais lui et son arsenal. Sans attendre, je plongeais plus bas pour remonter, en espérant qu’il ne m’est pas vu. Profitant de l’élan donné, je faisais pivoter la lame de mon arme, que j’activais aussitôt. Sans attendre, je frappais, faisant appel à ma force physique moyenne et à une prise plus accentuée pour vaincre la résistance de l’eau.

Je sentis ma lame se heurter à mon adversaire, puis un long filet de sang qui se mélangeait à l’eau. Je venais de faire mouche, et vu la quantité de sang qui cherchait à colorer le bassin –sans aucune chance de succès-, la blessure devait être importante. Je me retournais, pour voir mon adversaire, son état. Je restais sous l’eau néanmoins, bien que j’imaginais déjà la réaction de la foule qui nous observait depuis les tribunes.

L’eau était froide, et je commençais à le réaliser alors que j’observais mon adversaire tout en essayant de nager suffisamment en zigzag, de manière imprévisible, pour qu’il ne me touche pas. Mon coup, pour sa part, avait fait son office. Je me demandais seulement si le chat qui m’affrontait allait être à la hauteur de mes capacités. C’est généralement dans ces moments que mon arrogance refait surface, et il en faut parfois peu pour m’entrainer dans une volonté quelque peu sauvage de régler le compte à mon adversaire de la pire des manières. Je ne devais cependant pas trop me laisser aller, je ne devais surtout pas utiliser la Force. Pas encore. Je réservais cet usage qu’en cas d’extrême nécessité, si jamais mon adversaire devait se révéler un peu trop habile à mon goût. Heureusement, ce Cathar ne semblait pas vraiment faire le poids, ou alors j’avais profité d’un coup de chance et d’une insuffisance à se défendre au corps à corps. Pour ma part, je savais qu’elle était ma plus grande faiblesse : mon manque d’entrainement concernant la défense au sabre-laser.

Je regardais le chaton plonger vers le fond du bassin, ce dernier ayant sans doute comprit que mon seul moyen de l’atteindre efficacement avec ma vibrolame était de prendre appui sur une paroi pour me propulser dans sa direction. C’est qu’il était malin, mine de rien ! J’allais devoir réfléchir un peu plus si je ne voulais pas me faire trouer la peau par le blaster que j’avais aperçu dans ses mains lorsque je l’avais frappé. Je ne voulais surtout pas réitérer ce duel que j’avais eu contre ce militaire à bord du vaisseau Républicain qui transportait le Chancelier de la corrompue République. Il avait mis en évidences des faiblesses que j’avais cherché à combler. Mais je n’avais pu colmater la brèche qu’il avait faite dans mon humilité.

Non, je n’allais certainement pas laisser ce chat me la faire à l’envers. Je m’éloignais donc de lui, dans une direction opposée visant à m’approcher d’une des plateformes désormais immergées. Leur socle était désormais en bonne partie sous l’eau, et j’espérais sincèrement que le Cathar m’ait perdu de vue. Je comptais bien lui montrer qui était le patron, à savoir les sensibles à la Force, et plus particulièrement ceux que les Jedi n’apprécient guère. Arrivant devant le socle, je pivotais pour prendre appui et je me relançais dans sa direction.

Hélas pour moi, cet imbécile m’avait repéré et il décocha une salve dans ma direction. Entretenant ma course de mon côté, j’encaissais le tir sur mon épaule gauche. Il m’avait touché, cet enfoiré ! Il allait le payer ! Il avait fait le mouvement de trop, j’allais le lui faire comprendre. Serrant les dents, puisant dans la douleur pour alimenter ma haine contre cet imbécile, je laissais la Force m’envahir, sans pour autant l’utiliser. J’étais décidée à lui faire comprendre que même sans elle, il n’était rien. Et qu’avec elle, il n’était qu’une poussière aisément balayer par le vent. Sans attendre, j’armais mon bras, réactivant ma vibrolame pour frapper sa chair.

Je ne fus pas surprise. Je le touchais une fois de plus. Pourtant, je n'étais pas satisfaite par la puissance de ma frappe, sans doute à cause du tir de cet affreux chat de foire dont la brûlure attiser par l'eau laissait échapper une douleur lancinante.

Je me maudissais encore de cette frappe digne d’une balle en mousse heurtant un mur en durabéton. Sérieusement, comment avais-je pu oser porter un coup pareil à ce chaton ? C’était tout simplement une honte, et lui évidemment, il devait presque en rire ! Car bon, mine de rien, même un tout petit coup de vibrolame suffit à trancher la chair. J’aurais voulu retenter ma chance aussitôt, mais le temps que je réalise la faiblesse de ma frappe, et le chat avait déjà disparu de mon champ de vision. Pivotant aussi vite que possible, je le voyais déjà s’éloigner. Sans doute espérait-il me distancer, pour profiter de cet écart et me mitrailler.

Dans cette posture, son avantage était flagrant. Je n’allais pas lui tirer dessus au blaster, je savais que mon tir serait trop imprécis, ou qu’il aurait le temps de se décaler pour éviter. Non, j’étais condamnée à devoir m’approcher, et à encaisser. Aussi, le voyant prendre le temps de viser dans ma direction, je n’hésitais pas et je prenais aussitôt une nouvelle impulsion pour me rapprocher aussi vite que possible de lui. Vibrolame en main, je tentais d’esquiver son tir.

Hélas, ce fut un échec, et j’encaissais un nouveau tir de plein fouet. Sur mon flanc cette fois-ci. Grognant de douleur, je gardais ma haine pour mieux l’utiliser. Il voulait encore fuir, tenter de s’éloigner ? Je n’allais pas lui laisser l’occasion de s’échapper une fois de plus ! Sans attendre, je tendais ma main, laissant la Force se dévoiler pour la première fois. Oh oui, il allait sans doute prendre la mesure de son adversaire. C’était un risque à courir, et il y avait plus de chances qu’il soit terrorisé que revigoré pour espérer me mettre une dérouillée. A moins qu’il soit camé, mais ça c’est encore autre chose.

Ouais ! Je le tenais, l’enserrant, l’immobilisant pour l’empêcher de fuir. Concentrée, j’armais aussitôt ma vibrolame pour frapper. Le timing se devait d’être parfait, car il nécessitait que je lâche ma télékinésie pour frapper à deux mains, pour avoir une meilleure prise. C’était un risque à courir, au pire il éviterait, mais serait suffisamment proche pour que je puisse enchainer.

Arrivant à sa hauteur, je frappais de toutes mes forces, la lame balayant l’eau… et c’est tout. Je l’avais manqué ! Cet imbécile devait avoir eu le temps de se décaler juste assez pour m’éviter ! Il ne pouvait pas tout simplement se laisser trancher en deux ?

Bon, il était peut-être doué mais pour l'instant c'était moi qui jouait de malchance. Je n'avais pas pensé qu'il puisse avoir le temps de se désister avant que ma lame ne le tranche en morceaux car j'avais une nouvelle fois oublié de prendre en compte la résistance de l'eau, et que donc mon coup était plus lent. Le Cathar avait donc eu tout le loisir de s'éloigner de ma trajectoire de frappe bien que j'ai tenté de frapper le plus fort et le plus vite possible. Il avait peut-être un peu de chance, lui aussi, mine de rien. Mais je pouvais me satisfaire d'une chose : je n'étais pas dans une situation aussi désespérée que sur ce foutu vaisseau Républicain. Je n'étais pas trop mise à mal, et j'estimais que je gérais encore cet affrontement. j'étais le prédateur et il était la proie. Le pauvre était sans aucun doute plus à l'aise avec un blaster qu'avec une lame, preuve fut sa tentative de riposte où je n'eus même pas à m'écarter pour esquiver sa frappe. Oui, tant que je serais au corps à corps, il serait en difficulté. A l'inverse, s'il continuait à s'éloigner comme un bantha pourrait l'être face à un Tukata, je serais en position de faiblesse le temps que je rattrape l'écart entre nous. A moins que je ne fasse usage de la Force de manière plus offensive, histoire de mettre un terme à cet affrontement qui, je dois l'admettre, m'amusait beaucoup.

Mais me retrouver dans l'eau ne me plaisait guère, je me sentais moins à l'aise. Et puis je savais que je n'avais de l'oxygène pour une durée infinie. Je devais mettre un terme à ce combat au plus vite, ou alors je devrais remonter à la surface régulièrement pour retrouver mon souffle. A moins que cette eau ne sois pas si pure qu'il n'y parait, et que l'on nous empoisonne à petit feu dès lors que nos respirateurs se seront révélés inutiles.

Plongée dans mes réflexions, j'en avais presque oublié le Cathar, et je me tournais dans sa direction alors qu'il était encore en train de s'éloigner. Je le fixais au milieu des bulles qui s'échappait de mon respirateur et je réfléchissais. Devais-je vraiment en arriver là ? La douleur le long de mon bras gauche finit de me convaincre. J'allais lui montrer que malheureusement pour lui, il était tombé sur plus fort aujourd'hui, qu'il avait joué de malchance. Mais je ne le tuerais pas. Non, il aurait pu être un adversaire à la hauteur si je n'avais pas eu la Force à mes côtés. Néanmoins, cela ne serait qu'une petit piqure de rappel : les sensibles à la Force sont fait pour dominer les autres. Bon, j'allais certainement me griller, les spectateurs voyant que quelque chose clochait dans ce duel. Tant pis, j'avais su me défaire des rebelles Sith, j'avais commencé à développer une autre identité. Celle-ci pouvait très bien continuer de servir de cible pour les plus envieux.

Je le regardais, alors qu'il continuait à tenter de se placer hors de portée. Sans doute pensait-il que j'allais faire usage de la même technique : le laisser tirer pour me permettre d'avancer et ainsi pouvoir le frapper. Mais moi, j'avais une autre idée en tête. Pas très loyal, pas très équitable. Tant pis, je ne faisais pas ça pour l'argent, mais pour le plaisir. S'il voulait l'argent, je lui en donnerait une partie ! Souriant doucement, je faisais donc appel à la Force tout en visualisant parfaitement mon cher adversaire. Oui, je visualisais son métabolisme, cherchant à m'en emparer pour ressourcer cette plaie qui semblait vouloir paralyser la partie gauche de mon corps sous la douleur.

Oh oui, je pouvais le sentir, toucher son métabolisme. Je sentais son énergie vitale et je pensais pouvoir la saisir. Un éclair rouge se dressa entre-nous, mais je n'étais pas certaine que cela suffirait à me guérir entièrement. A condition que je parvienne, dans cet environnement tout nouveau pour moi, à maintenir le contact suffisamment longtemps pour espérer ne serait-ce que me ressourcer un peu. C'est d'ailleurs pour ça que je délaissais la vibrolame, la laissant plonger vers le sol pour être uniquement retenu à moi par une cordelette résistante. Je préférais rester sur place et ne pas prendre le risque de me mouvoir pour ne pas rompre le contact. Je dégainais le blaster. Je le visais sans perdre de temps alors que je le tenais encore entre mes griffes invisibles. Sans attendre plus, je tirais droit sur lui...

Raté à peu de choses ! Visiblement je progressais car il fut une époque où j’aurais été incapable de tirer droit avec ce genre d’armes. Enfin, ce n’était toujours pas glorieux pour autant car si j’avais effleuré la cible, cette dernière était immobile après être allé chercher son respirateur ! Moi qui avait espéré qu’il panique plus à l’idée de finir noyé, c’était râpé. Visiblement ce chaton appréciait l’eau, ce qui me déplaisait grandement ! Pire, je sentais que je l’avais mis en rogne, mais cela ne m’étonnais pas vraiment.

Ce que je craignais, par contre,c 'est qu'il arrive à canaliser cette colère pour la transformer en pulsion, en adrénaline qui l'inciterait à faire des choses insensée mais qui pourrait lui permettre de se tirer de situations difficiles, de profiter de réflexes accrus pour esquiver des coups qui aurait pu lui être fatal -ou presque- en temps normal. Car dans la Force, je le sentais vraiment enragé. Ou énervé, tout du moins.

C‘était même logique en fait, puisque je me battais clairement à la déloyale. Du moins, en ce qui concerne les règles d’éthiques liées à ce genre de duel. Mais sur Nar Shaddaa, ces règles n’existaient pas ! Et encore moins dans ce duel précis. Certes, j’allais sans doute me faire traquer à la sortie du tournoi suite à mon utilisation de la Force en public –à condition que ces imbéciles aient reconnu que j’utilisais l’entité mystique.

Enfin bref, il était inutile de partir en conjecture sur la suite tant que je n’aurais pas réglé son compte à cet imbécile qui osait tenter de faire de la résistance. D’une certaine manière, c’était amusant et divertissant, si bien que s’il n’y avait pas eu une récompense à la clé et un certain défi avec Shaar-lâ, j’aurais préféré profiter de ce petit jeu à fond plutôt que de chercher à gagner méchamment et simplement. Mais d’abord, esquiver son tir, c’est pourquoi au lieu de chercher à plonger de côté, je piquais vers le fond de manière à ce qu’il ait à bouger sa visée pour tenter de me toucher.

Par chance, je fus suffisamment rapide pour ne pas encaisser la décharge de plein fouet. Je sentis le tir me frôler, brulant une partie de ma cuisse gauche au passage. Foutu Cathar, c’est qu’il savait tirer ! Je me réconfortais néanmoins sur une chose : mon action précédente, pour me régénérer, n’avait pas été vaine. Qui plus est, déterminée à lui faire payer ce coup-là, je repiquais vers lui. Je récupérais ma vibrolame grâce à la dragonne. J’armais aussitôt mon coup, confiante dans l’idée que j’allais le trancher en deux. Enfin, peut-être pas quand même.

Car voilà, à être trop confiant… bah on fait n’importe quoi ! J’avais armé trop tôt, du coup le Cathar avait sans doute vu la manœuvre et même anticipé ma frappe oblique. Si bien que quand je frappai… ce fut dans le vide. Ou plutôt dans l’eau, à côté du chaton qui, lui, devait sans doute se faire la malle. Oh, mais ça n’allait pas se finir comme ça, dans un duel de sourd et d’infirmes incapable de blesser réellement l’adversaire plus qu’il ne l’était déjà ! Non, au lieu de le laisser filer, je cherchais à rester près de lui, à le harceler. Ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire, car un tir précis de sa part pourrait se révéler terrible au corps à corps car presque impossible à dévier. En contrepartie, je serais prêt à frapper, et à lui faire comprendre qu’ici, ce n’était pas lui le patron… mais bien moi, l’Arkanienne, la Sith.

Spoiler:

Ce n’était pas la bonne solution ! A vouloir frapper avec hargne et haine, à vouloir utiliser ma colère face à l’échec, j’étais en train de perdre mes moyens. J’étais déconcentrée, et cela se voyait. Mon attaque manquée m’avait positionné dans une délicate position dont j’allais avoir du mal à me soustraire. C’est pourquoi j’avais décidé de le harceler, de me montrer offensive comme je l’avais fait sur ce vaisseau Républicain tout près de Flydon Maxima. Et mon erreur était certainement là. J’avais oublié l’essentiel, le fait qu’il était armé d’un blaster et moi d’une vibrolame. Il lui était plus facile de manier son arme à la surface réduite dans l’eau alors que mon arme au long profil et à la large surface semblait stoppée par la barrière liquide formée par l’eau du bassin. En cherchant à l’acculer en me portant au contact, j’étais entré dans un jeu qui risquait de me perdre. Je n’aurais jamais dû me porter aussi près avec ce boulet que je traînais, accroché à ma main droite. Il aurait été préférable que je reste à une distance raisonnable pour pouvoir armer mes coups tout en ayant la possibilité de peut-être pouvoir esquiver les salves de mon adversaire.

Et je venais de le payer cher. Me voyant dans l’incapacité de frapper, le félin qui me servait d’adversaire eut tout le temps de lever son blaster dans ma direction. Bien que je ne pus réellement voir son sourire derrière son respirateur, sa pensée malsaine et sa joie à l’idée de me porter le coup qui suivit fut amplifiée au travers de la Force. Et la décharge vînt se loger au pire endroit, me laissant légèrement partir en arrière sous le choc. La douleur fut si intense que je manquai de m’évanouir au milieu du bassin alors que mon bras gauche se révélait à présent presque inutilisable et extrêmement douloureux. Mon regard vira aussitôt au noir alors que je fixais de nouveau le chaton dont je ne désirais plus qu’une seule chose : démembrer les membres uns à uns, avant d’exposer son corps meurtri à la populace de ce monde.

Fort heureusement, la Force était toujours là et son aide fut précieuse dans les secondes qui suivirent. Me voyant peu alerte, il tenta de m’attraper pour sans doute me neutraliser pour de bon. Fort heureusement, celle qui était ma vassale me prévint à temps de l’attaque et j’eu juste à battre des jambes elles aussi endolories pour me reculer suffisamment. Le voyant n’attraper que l’eau qui nous séparait, je rassemblais les forces qui me restait et faisait appel à la haine, plus stable que la colère, pour amplifier mes capacités et attirer le côté obscur jusqu’à moi. Fronçant les sourcils, je profitais de sa torpeur pour tenter d’abattre ma lame sur sa tempe d’un mouvement semi-rotatif mais je n’eus pour seul écho que le passage de ma lame dans l’eau du bassin.

Epuisée, je voyais mon coup manquer à nouveau ma cible. Je n’en démordais pas pour autant. J’allais le faire souffrir jusqu’à la mort, quitte à mourir bêtement dans ce bassin au beau milieu de cette planète miteuse. J’avais encore quelques coups en réserve mais je ne pensais pas avoir à m’en servir. Tant pis, il allait comprendre qui j’étais, ce que j’étais.

« Je vais t’étriper…. Te démembrer et réduire ton corps à un ensemble si difforme qu’il te faudra des mois dans une cuve de kolto pour retrouver ta motricité ! Tu m’entends ?! » lâchais-je à l’intention de son esprit à l’aide d’une puissante vague télépathique. J’espérais que grâce à cette tentative, il serait suffisamment déconcentré pour manquer sa riposte. Et si cela devait arriver, alors je tenterais le tout pour le tout…