Grendo S'orn
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Neimoidia - Koto-Si - Palais Royal

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Réunion hebdomadaire au sein du Palais Royal de la Citée de Koto-Si. A peine une semaine et demi s'était écoulée depuis la dernière rencontre entre les différents membres du Cabinet Royal. Ceux-ci semblaient d'ailleurs tous impatients de connaître la décision finale du Grand Monarque au sujet du Programme nommé "Une larve, un Neimoidien", par son fidèle fondateur, le Sénateur Grendo S'orn. Ce programme très controversé n'avait pas eu le mérite de mettre tout le monde d'accord, les plus conservateurs, comme le vénérable Nute Ten'Shi, Conseiller à la Justice, n'hésitant pas à refuser toute négociation à ce sujet. Il n'était jamais facile de faire une croix sur des traditions ancestrales.

Malheureusement pour lui, le système politique de Neimoidia était une Monarchie. Certes les huit Conseillers pouvaient facilement être comparés à des Ministres, chacun spécialisé dans un domaine bien précis, tel que le Commerce, la Santé ou l'Intérieur, ... Mais l'homme à convaincre était avant tout l'Archiduc Osvald Daultay, Grand Monarque du Commerce de Neimoidia. Seul et véritable dirigeant de la planète ...

« Messieurs, asseyez-vous. Passons tout de suite au sujet principal de cette réunion, le Programme "Une Larve, un Neimoidien". Sénateur S'orn, approchez je vous prie, le Grand Monarque Daultay a pris sa décision, il va à présent vous en faire part. » s'exclama le Vice-Roi, fidèle bras droit du Monarque, d'une voix forte et grave.

Grendo quand à lui s'avança lentement de l'estrade où était installé le Souverain. Réajustant un bref instant sa tunique noire parfaitement à sa taille, le Neimoidien se positionna à plus de trois mètres face au Trône, il s'inclina, puis joignit les deux mains devant lui tout en relevant la tête. Il était fin prêt à écouter la décision prise par le Grand Monarque et devrait s'adapter à toutes les possibilités.

« Sénateur S'orn, » débuta Daultay, le teint aussi pâle et livide que la semaine dernière « Je dois reconnaître que votre proposition en matière d'éducation a eu le mérite d'éveiller grandement ma curiosité. Dois-je rappeler qu'il ne s'agit pas de votre domaine d'expertise, de fait le projet que vous nous avez exposé comporte de nombreuses lacunes, des erreurs dues à votre manque d'expérience en la matière. Néanmoins j'y ai prêté toute mon attention car chaque idée est bonne à développer si tenté qu'on puisse l'adapter à un système comme le nôtre. » les paroles d'Osvald devenaient de plus en plus froides, dures voir même insultantes en vers Grendo qui resta silencieux devant ce misérable donneur de leçon « Mais je pense sincèrement que si nous arrivons à adapter ce projet, celui-ci nous permettra d'ici seize ans, d'obtenir la main d'oeuvre que nous jugeons nécessaire. Car votre analyse est malheureusement exacte Sénateur, si nous ne faisons rien, d'ici quelques années Neimoidia connaîtra un ralentissement de sa productivité, due au manque d'ouvriers compétents et au vieillissement de notre honorable population. Pas assez de Neimoidiens pour reprendre en main nos industries, notre économie, notre politique, notre planète, génération après génération jusqu'à son extinction définitive. Nous devons à tous prix garantir un avenir viable pour nos enfants ! » esquissant un léger sourire aux coins des lèvres, Grendo se sentait tout à coup pousser des ailes mais le discours du Grand Monarque était loin d'être terminé « Voilà pourquoi j'ai décidé d'accepter votre proposition. La semaine dernière, celle-ci a permis à cette assemblée de débattre sur un sujet compliqué mais aussi et surtout de mettre en lumière vos avis souvent divergent concernant l'éducation de nos enfants. Des traditions que nous suivons désormais depuis des milliers d'années, depuis la scission avec nos lointains cousins, les Duros ... » jamais Grendo n'avouerait avoir un lien de parenté de près ou de loin avec ces abominables Duros, il les détestait du premier jusqu'au dernier « ... et si le système de ruches communautaire a fonctionné durant toutes ces années, il n'est malheureusement plus adapté à notre époque, du moins pas de cette manière. Pour conclure, voici ce que j'ai décidé de faire :

Le Programme "Une Larve, Un Neimoidien" entrera en cours à partir de demain matin. Pour se faire, chaque larve sera séparée l'une de l'autre et placée au sein de couveuses individuelles. Une nourriture suffisante leur sera attribuée deux à trois fois par jour. L'âge pour quitter la ruche communautaire reste fixée à sept ans, année à partir de laquelle l'enfant sera envoyé dans sa famille biologique pour y suivre une éducation neimoidienne digne de ce nom comme aujourd'hui. »
il avait réussis, ça y est, son projet allait passer « Selon nos experts qui se sont longuement penchés sur le sujet, le nombre d'enfant neimoidien va probablement doubler, voir même tripler d'ici quelques années, peut-être mois qui sait. Autant de nouvelles bouches à nourrir et d'emploi à créer. Pour éviter un accroissement trop important de notre population, j'ai décidé après m'être entretenu avec le Général Monchar, qu'une partie de ces enfants seraient offert à notre armée pour être entrainé et ainsi à terme, agrandir nos effectifs. Ils bénéficieront chacun d'une éducation militaire et pourrons, selon leurs préférences, se spécialiser dans l'infanterie, la flotte, la garde, ... » Grendo n'en croyait pas ses oreilles, avait-il rêvé ou juste mal entendu ? Le Grand Monarque du Commerce était-il en train de s'éloigner des principes de base du Libéralisme qui influençait la société neimoidienne depuis des générations ? La planification montrait le bout de son nez ... « Afin de ne pas pénaliser les parents d'un tel projet de loi, ces enfants seront sélectionnés parmi les portées nombreuses, à partir de six à sept larves minimum. Cette sélection aura lieu à l'âge de cinq ans, deux années avant la sortie de la ruche communautaire, afin de permettre aux officiers de l'armée désignés de faire un choix en fonction de différents critères bien spécifiques : attitude de l'enfant à l'égard de ses congénères, résistance à la douleur, force physique.

Parlons financement à présent. Comme l'a si justement signalé l'honorable Conseiller Ten'Shi au cours de la précédente réunion du Cabinet Royal, un tel projet imposerait des restrictions budgétaires drastiques, si ce n'est pour créer de nouvelles ruches, engager du personnel médical qualifié, l'achat d'installations adéquates, autant dire un budget de plusieurs millions de crédits. Je le dis très clairement devant vous, les caisses de l'état sont au vert mais je n'accepterai jamais qu'elles passent au rouge sous mon mandat ! C'est HORS-DE-QUESTION ! »
dit-il en haussant la voix fixant l'un après l'autre les membres de son Cabinet.

S'orn était toujours parfaitement immobile, le regard braqué sur son interlocuteur qui exposait sa décision. Grendo ne comprenait d'ailleurs pas très bien où le Monarque voulait en venir. Il acceptait son projet, l'adaptait selon ses envies, bien soit, mais il refusait de payer pour le mettre en oeuvre ? Qui allait donc débourser l'argent ? Lui ? Même pas en rêve ! Il n'allait pas se ruiner pour autrui ! Même pas pour un autre Neimoidien.

« Selon nos dernières estimations, nous parlons d'un budget total de presque cent cinquante millions de crédits pour développer ce projet. Le Trésor Neimoidien pourra débloquer cinquante millions, pas un crédit de plus.
Sénateur S'orn, étant le fondateur de ce nouveau programme, votre entreprise S'ornPharma Corp produira bénévolement de nouveaux droïdes sage femme et le matériel logistique nécessaire aux ruches communautaires. Vous vous occuperez également de l'entretien de ces automates, tous les deux ans et gratuitement évidemment. Suis-je bien clair ? »


Cela devait s'estimer à quelques dizaines de millions de pertes sèches pour sa société. Mais il n'était plus l'heure de négocier, le Grand Monarque donnait ici ses ordres, il imposait sa volonté. Point final.

« Bien clair Monseigneur. » répondit-il en s'inclinant légèrement.

« Parfait. Reste donc un peu moins de cent millions de crédits à trouver pour mettre à bien ce projet, j'attend vos propositions messieurs. »

Pendant une fraction de seconde, l'arcade sourcilière de Grendo S'orn s'abaissa pour froncer fermement. Loin de s'attendre à cette question, le politicien n'était apparemment pas le seul à être dans le cas, personne n'osant prendre la parole parmi l'assemblée. On pouvait presque entendre les mouches voler.

Tapotant nerveusement des doigts sur son Trône, le Grand Monarque s'énerva :

« Alors ? Dois-je considérer que mon Cabinet Royal n'est composé que d'incapables ?! »

« Contactons le Clan Bancaire Intergalactique pour leurs demander un prêt ? » proposa le Conseiller de la Santé

« Hors de question ! » lui cracha en retour le Monarque « Un prêt signifie des intérêts à payer, je ne donnerai pas un centime de plus à ces misérables Muuns ! »

Grendo en profita pour prendre lui-même la parole et essayer à son tour de convaincre son supérieur.

« Le Vice-Directeur du Département des Communications du Clan Bancaire, Voyl Clawback est l'un de mes proches collaborateurs au sein du Front Libéral républicain, peut-être pourrais-je aborder le sujet discrètement et le convaincre de nous accorder un taux d'intérêt moins élevé ? Qu'en pensez-vous ? »

« Non ! Hors de question j'ai di... » son intervention fût brusquement interrompue par l'apparition d'une silhouette féminine sur le large écran holographique présent sur l'un des hauts murs de la salle du trône. Une Falleen à la peau verte et au sourire sournois.

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« Mes respects, Grand Monarque »

Il s'agissait d'une jeune femme parlant parfaitement la langue des Hutt, dialecte pourtant répandu à travers l'espace du même nom. Malheureusement au sein de l'assemblée, personne ne pratiquait un tel langage et aucun droïde traducteur n'était à disposition.

« Quoi?! Comment?! C'est une adresse sécurisée, comment avez-vous... » Les membranes nictitantes des yeux rouges du Neimoidien s'agitèrent de façon spasmodique et son nez aplati tacheté tressauta. Osvald Daultay était réellement outrée de cette interruption loin d'être attendue.

« Inutile d'essayer de retrouver l'origine de cette communication ... » lui conseilla la jeune femme tandis que les doigts gris effilés du Monarque tapotaient un clavier sur son holotable, probablement pour couper l'écran holographique manuellement « ... vos recherches vous feront tourner en rond et perdre le peu de temps que nous disposons vous et moi. »

« Monchar faites quelque chose ! Coupez moi cette communication sur le champs » cria-t-il totalement hors de lui à son Chef d'état major qui contacta aussitôt ses hommes par comlink.

A l'écran, un nouvel individu fît son apparition aux côtés de la noble Falleen, un droïde protocolaire ...
Invité
Anonymous
Les dommages subis rendaient le droïde de moins en moins discret. Il ne pouvait plus vraiment marcher dans la rue sans se faire remarquer, un bruit grinçant au niveau du coude du bras droit, un œil qui clignotait anormalement. 19 évitait les grands axes, les heures de pointes et les lieux trop peuplés. Dans une ruelle abandonnée dans Nar Shadda, le droïde finit par s'arrêter. Il vérifia d'abord qu'il n'y avait effectivement personne puis entama une analyse complet de ses systèmes. Son bras droit avait été sérieusement endommagé, il menaçait de se détacher. Au niveau du bassin, la situation n'était guère mieux, ses circuits étaient à l'air libre, la coque avait été percée. 19 portait encore quelques traces de carbones sur lui. Sa dernière mission se termina en vraie désastre, un gâchis complet.

En conclusion, 19 devait trouver un mécanicien efficace. Le droïde ne disposait pas du matériel nécessaire pour le remettre en état, il ne pouvait effectuer les réparations tout seul. Cela ne l'enchantait guère mais les faits étaient là. Quelques jours encore seuls, et 19 finissait à la casse, en pièces détachées. Après avoir fait quelques modifications de fortune, il partit à la recherche d'un mécanicien, ou n'importe quel organique capable de l'aider. Il devait bien faire attention de ne pas tomber sur un ferrailleur ou un incapable. 19 éplucha le réseau, il fit une liste des différentes cibles potentielles, des simples marchands de droïdes, des particuliers passionnés ou encore des grandes entreprises. Après plusieurs heures, il trouva un contact intéressant.

Son chemin croisa un employé d'une société bien connue, la Czerka. Il s'agissait d'une corporation des plus influentes dans la galaxie et des plus riches mais aussi avec une réputation assez controversée. 19 avait appris que la Czerka était experte en droïde, une aubaine. 19 inventa un faux contact qui souhaitait vendre un droïde protocolaire intéressant à un prix extrêmement avantageux. Il reçut une réponse favorable. Quelques manipulations informatiques plus tard, l'employé trouva le droïde dans un hangar désaffecté, le « vendeur » avait souhaité rester anonyme. C'était ce genre d'échanges louches qui ne dérangeaient pas cette corporation.

19 fut conduit dans l'installation locale de la Czerka, sur Nar Shadda. Un technicien put enfin faire les réparations les plus urgentes, le sauvant de la casse. Une fois remis en état, 19 fut stocké dans un entrepôt, quasiment vide et silencieux. Il désobéit immédiatement à la consigne de rester en veille, et s'installa devant le terminal le plus proche. Après quelques recherches, 19 put accéder à sa fiche technique «  droïde protocolaire, bon marché mauvais état, tête inspirée d'un de nos vieux modèles de droïde ». Ça n'allait pas du tout. « bon marché », « mauvais état », « inspiré d'un vieux modèle ». La programmation de 19 s'emballait. On allait le laisser au placard, ou le recycler. C'en était trop pour l'orgueil du droïde. Il devait agir. Pour se faire, 19 pirata le registre des prochaines missions de la Czerka. Il en trouva une avec en consigne : « nécessite un traducteur de némoidien ». Il devait rendre une petite visite à ses concurrents potentiels.

Les droïdes protocolaires rechargeaient leurs batteries, paisiblement endormis. Cette nuit là un câble de tension surchargea rendant tous les modèles hors d'usage pour un certain temps. Les vieux modèles pouvaient avoir une certaine rancune.


« Tous hors d'état ? Trouvez-moi un traducteur Neimoidien. C'est une urgence ! »

Une falleen faisait face à 19. Elle s'appelait Amara et officiait en tant que représentante des intérêts de la Czerka sur plusieurs affaires. Amara toisa le droïde, un léger sourire que les organiques qualifiaient de narquois, le charme des falleens restait inefficace sur une machine.


« Quel droïde en piteux état… Est-ce que tu es capable de traduire ce que je dis ? Tu ne vas pas tomber en panne en pleine négociation ? »

« Aucun problème, j'ai bien peur que vos autres droïdes traducteurs ne soient pas disponibles pour le moment. Je saurai me montrer à la hauteur de cette tâche. »


Il attendit patiemment d'entrer en action. La salle de conférence était prête pour la communication. Peu de temps avant le début des négociations, Amara prit quelques notes et les laissa à disposition du droïde. Il s'agissait de financer un projet pour le gouvernement de Nemodia, la Czerka souhaitait gagner en influence dans ce système. 19 déduisit, assez rapidement, que le marché proposé pour intéresser les némoidiens, n'était pas des plus scrupuleux.

La représentante s'adressa au cabinet et à l'archiduc, s'en suivit une certaine cohue qui semblait ne pas comprendre le hutt. La falleen fit signe à 19 d'avancer et de se mettre au travail. Il traduisit alors toutes les paroles d'Amara en némoidien. Une chose facile pour une droïde protocolaire, il effectua la tâche sans maladresse, ni mauvais accent.


« Salutations respectueuses, Grand Monarque et membres du cabinet royal. La représente Amara de la corporation Czerka vous fait savoir que cette communication n'est pas traçable et qu'elle ne vous retiendra pas longtemps. »

Le droïde marqua un temps et vérifia qu'il avait leur attention.

« Nous avons une offre à vous faire, un arrangement équitable pour nos deux partis qui pourrait résoudre votre problème de crédits. »


Nouveau temps.

« La Czerka s'engage à financer votre prochaine politique publique, en échange de comptoirs commerciaux sur votre planète. Nous pensons que ce geste de notre part engendra de relations cordiales, entre votre gouvernement et notre organisation, un soutien mutuel autant économique que politique. »

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Si il y avait une chose en particulier que le Grand Monarque du Commerce détestait par dessus tout c'était d'être totalement pris au dépourvu. D'ailleurs chaque sujet abordé lors d'une quelconque réunion du Cabinet Royal était minutieusement préparé à l'avance afin d'éviter toute humiliation devant ses soit disant fidèles et loyaux sujets. A cet instant très précis, il se sentait comme une larve répugnante et geignarde tout juste bonne à fouir gloutonnement le sol. Et ce sentiment lui déplaisait au plus haut point.

Ne sachant que répondre à cette nouvelle interlocutrice s'immiscant dans les débats, le Neimoidien se contenta d'enguirlander son Chef d'Etat Major. Ce dernier n'avait pas hésité une seconde à ordonner à ses hommes de couper toutes les communications de la Salle du Trône, sans succès. Osvald soupira. Comme s'il avait du temps à accorder à une misérable Falleen se nommant Amara et représentant selon ses dires les intérêts de la Corporation Czerka. Et Monchar qui continuait à courir dans tous les sens, l'envie de lui flanquer un tel coup de botte dans l'arrière-train qu'il prendrait feu en réintégrant l'atmosphère était pourtant très grand. Mais il n'en fit rien. Il tourna aussitôt son regard vers le Sénateur S'orn.

« S'orn ! Qu'est ce donc cette mascarade ?! Pouvez-vous m'expliquer ce qui se passe bon sang ?! » hurla-t-il en prenant la peine de se lever péniblement de son Trône.

Grendo s'inclina puis s'approcha lentement du Souverain, jetant des rapides regards en direction du large écran holographique.

« Monseigneur, laissez-moi lui parler. Après tout je représente les intérêts de notre planète au sein de la République et à l'extérieure de celle-ci. Je suis tout désigné pour parlementer avec cette jeune femme. »

Le Grand Monarque du Commerce hésita quelques secondes en silence, son visage affichant différentes expressions, tantôt une moue étrange, tantôt un sourire plus que malsain. Il accepta finalement la proposition du politicien, lançant un léger geste de la main dans sa direction. S'orn pouvait entrer en jeu.

« Veuillez excuser notre réaction quelque peu excessive Dame Amara. Faut-il préciser qu'il s'agit d'une réunion privé de notre Cabinet Royal et qu'il est habituellement d'usage de prévenir son interlocuteur avant de le contacter ... Puis-je vous demander comment votre organisation a-t-elle eu accès à des informations aussi confidentielles que nos liquidités et nos projets gouvernementaux ? »

Une taupe, Grendo ne voyait pas d'autres explications, un traître sévissait bel et bien au sein du Gouvernement Neimoidien, peut-être même directement au sein du Cabinet Royal. Mais l'heure n'était pas encore aux investigations. Si la Czerka prenait la peine d'entrer en contact avec eux, c'était forcément pour négocier un accord. Mais jamais les Neimoidiens n'accepteraient qu'il soit en leur défaveur, surtout connaissant la réputation hautement controversé de l'organisation commerciale en question. Epices, arme, drogue, vaisseaux, esclave, la Czerka était présente au sein de tous les secteurs d'activités, du primaire au tertiaire. Frôlant souvent l'illégalité et usant sans cesse de vide juridique pour éviter la condamnation lors de ses nombreux procès, la Corporation faisait partie des plus influentes et des plus puissantes organisations commerciales de toute la galaxie. Sa structure pyramidale hautement sophistiquée empêchait quiconque de connaître l'identité du vrai Président de la Czerka rendant celle-ci bien mystérieuse sur ses réelles intentions ...

« Je dois avouer que cette proposition est alléchant... » répondit-il avant d'être brusquement interrompu par le Conseiller à la Justice, Nute Ten'Shi tapant du poing sur la table.

« C'est inacceptable ! Comment osez-vous accepter de parlementer avec de tels interlocuteurs ?! Avez-vous oublié à qui nous avons à faire ?! Il s'agit de la Corporation Czerka bon sang ! »

« Silence ! Personne ne vous a donné la parole Conseiller Ten'Shi ! » lui répondit en haussant la voix le Vice-Roi.

« Hors de question que je reste les bras croisés à ne rien faire devant cet acte de trahison en vers notre planète ! Acceptez de négocier avec la Czerka et nous serons les premiers à en subir les conséquences aussi néfastes les unes que les autres. Je suis bien placé pour connaître l'historique judiciaire de cette sombre Corporation Monseigneur ! Chaque Gouvernement avec qui ils ont acceptés de faire affaire a finit tout simplement sur la paille ! Endetté jusqu'au coup à devoir subir la surexploitation de la moindre parcelle de territoire. Ne laissez pas Neimoidia être leur prochaine cible !! »

Une fois de plus, la réunion du Cabinet Royal virait au drame. Nute Ten'Shi s'était à nouveau fait entendre face à Grendo qui le toisait d'un regard sombre. Mais cette fois, son franc parlé l'avait mis à découvert et risquait bien fort de réduire à néant toute négociation.

« Silence Conseiller Ten'Shi !!! Je vous ordonne de vous taire sur le champs !!! Plus un mot ou je vous fais évacuer de cette salle ! »

Après ces quelques mots, Nute se leva, se contentant de terminer sur ces quelques mots « Bien ... puisque la raison a laissé place à l'avidité. Je vous souhaite de bonnes négociations. » avant de s'incliner respectueusement devant le Souverain et de quitter définitivement la salle du Trône. L'Archiduc Osvald Daultay porta son regard sur Grendo.

« Continuez, je m'occuperai de son cas plus tard. »

S'orn acquiesça.

« Excusez le Conseiller Ten'Shi, Dame Amara, il ne se sent pas très bien. Une nourriture trop riche sans doute ... » nul doute que celle-ci ne croirait pas un mot de ce pitoyable mensonge mais il fallait bien dire quelque chose « Pour revenir à nos négociations, votre proposition est intéressante, de combien de comptoirs commerciaux parlons-nous exactement ? Dans le cas où nous serions intéressés par votre offre, pensez-vous pouvoir libérer cet argent dans un délai assez court ? »
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