Invité
Anonymous
« Ces derniers jours, on n’a eu de cesse de me demander ce que je pensais du Front Liberal Républicain, et j’ai été forcé au silence, il se trouve qu’en temps de crises, j’avais d’autres chats à fouetter. A présent que sont terminés les calculs pour mettre en échecs les plans de Mr Janos, et que nous attendons les résultats de ce que nous avons semé, j’ai pu m’occuper de cette histoire, et plutôt que donner ici et là des interviews, je vais donner l’avis qui est le mien, et qui représentera la position du Gouvernement dans sa globalité.

En vérité, ce que je reproche à ce rassemblement est contenu dans les termes :

Front, tout d’abord, a de multiples sens, mais la connotation de ce dernier est clairement violente. On trouve comme synonyme les termes union, rassemblement, mais c’est « Front » qui a été retenu. Qu’y lire ? L’envie de partir en guerre contre son propre Gouvernement, et sa propre République ? Et je sais aller pour argumenter cet état de fait. J’ai moi-même été l’un des fondateur d’un parti qui se voulait dans l’opposition, la LMP. J’ai attaqué un problème de fond qui existait depuis des décennies dans la République, à savoir le gouffre qui existait entre les Bordures et le Noyau, et qui était devenu critique à cause de l’intervention de l’Empire. Et lorsque Valerion Scalia m’a donné l’opportunité de résoudre cela, j’ai cessé de m’opposer au Gouvernement pour essayer de faire entendre ma position là où les décisions se prenaient, et j’ai réussi, le Pacte Social en est née.
Prenez ça pour de l’egocentrisme, mais j’estime avoir réussi à produire une opposition constructive.

Pour vous parler de ce que faire le FLR, je dois revenir sur le contexte : assassinat d’un Chancelier Suprême, d’un Ministre, et trahison du n°2 du Gouvernement ayant pu mener à l’oblitération de Coruscant faute à un assaut surprise. Nous avons monté, en quelques mois, une autorité de remplacement qui se voulait l’héritière maladroite de Valerion Scalia, le seul à avoir estimé avoir les épaules pour être Chancelier.
Nous n’avions pas la possibilité de reculer, de désorienter notre système par des élections pesantes, et nous avons fait au mieux, nous avons conciliés tous les avis sous la dominante socialiste de Valerion, prenant des libéraux et des radicaux dans des temps de crises graves. Et que se passe-t-il aujourd’hui ? Des MINISTRES, et j’insiste sur ce terme, des MINISTRES, c’est-à-dire des gens qui ont le pouvoir de changer la République préfèrent déserter leurs postes, abandonner leurs responsabilités pour rejoindre un programme qui se veut être un front contre le Gouvernement. Je suis certain, et j’espère que l’on sentira l’ironie de mon ton, qu’il est plus efficace de jeter aux orties un dialogue social commencé, par exemple, sur Corellia et de mener un programme des plus extrême plutôt que de continuer à avancer doucement, ce que ni la Chancelière ni moi n’avons jamais réprouvé. Ceux qui sont à l’origine de ce mouvement étaient assurés que le Pacte Social pouvait être sur de nombreux points modifiés.
Pire encore, ceux-là même qui prônaient qu’il fallait rassurer les grands de l’économie, désertent cette tâche sans même l’avoir achevé, sans même l’avoir ne serait-ce que tenté. Et cela est clairement un geste qui ne peut que provoquer la panique. Voilà pourquoi j’estime que ce front est d’une violence qui n’a rien à faire dans notre système politique. Je suis pour l’expression de toutes les idées, et la démocratie tranche ensuite, mais pas en ces termes. Je n’accepte pas l’agression de l’Empire, je le dis très nettement, je n’accepterai pas celle de la LFR. Mais j’espère me tromper quant à ce point.

Ce que j’affirme en tout cas, c’est que le procédé visant à démolir dans un programme une œuvre vieille de quelques mois à peine, c’est un fait politique qui restera dans les annales comme une magnifique blague involontaire. Qui peut parler de l’efficacité du Pacte, de nos systèmes de sécurité, du nouvel ordre social et j’en passe –vous lirez le programme du FLR- alors que ce sont des réformes qui sont nées dans le nouvel ordre ayant succédé à l’assassinat de Valerion, soit il y a si peu de temps ? Est-ce que l’on reproche à un soldat du feu de ne pas savoir éteindre un incendie alors qu’il a à peine ouvert sa lance à eau ? Est-ce qu’on peut se permettre d’avoir le culot de faire ce reproche, alors qu’on a voté pour que la situation soit telle qu’elle est ? Non, je ne vois pas dans cette façon de faire une opposition constructive, mais bel et bien une opposition frustrée, hâtive et, hélas, dangereuse.


Le second terme est bien plus dangereux encore : libéral. Comme je l’ai dit, en politique je conçois qu’on ne soit pas d’accord avec moi, et une politique libérale est une politique logique. Mais on parle ici de politique : la politique vise à gouverner pour le bien d’un peuple, et tous les outils qui sont représentés par nos ministères sont des outils vers cela, y compris l’économie. Cela implique donc que l’économie doit servir le peuple, et non l’inverse.

Je n’accuse personne encore, mais j’entends bien clarifier un point : il est HORS DE QUESTIONS que des organismes à but lucratifs obtiennent un pouvoir politique, puisque la définition même du but lucratif est qu’ils ne serviront pas le peuple, mais les dividendes. Cela implique qu’il est CRIMINEL qu’un parti politique devienne l’interprète des buts lucratifs d’un ou plusieurs organismes, et c’est d’avoir vu les signataires et supports de ce Front que je stipule ce point, ces coïncidences sont innocentes, mais elles n’en sont pas moins dignes de soupçons à l’ère ou nous avons décidé de mettre bon ordre dans les affaires financières. J’ajouterai un avertissement simple né de l’histoire et de l’expérience, à savoir que lorsqu’on mêle des dirigeants politiques aux grandes corporations, on tombe très souvent sur des délits d’initié et de corruption. Nous sommes, le FLR et moi, d’accords sur un point au moins : la sécurité et la surveillance dans les affaires de fraudes et de corruptions. J’ose espérer que leurs comptes sont blancs de ces soupçons.
Quant au détail de leur programme, je n’ai pas d’accusations à porter, car ce programme n’est pas celui du Gouvernement, il ne sera donc pas appliqué, et je n’ai pas à condamner une idée. Mais mon avis sur la question est simple : ce programme donnera la République aux patrons. Tout autant de gens, et je rapporte ici les railleries et grossièretés entendues lors du symposium de Corellia, qui oublient que leurs industries sont composées de citoyens républicains, et qu’ils sont déjà, en cela, largement représentés, mais encore une fois, c’est une représentation qui n’a pas de but lucratifs, et cela ne changera pas.

J’ajouterai un chapitre ironique, celui de leur notion de la sécurité et de la diplomatie. Ils n’ont eu de cesse de dire que la politique de la République coutait, trop, que notre budget explosait… Et ils ont une idée simple pour remédier à cela : déclarer la guerre. La République, sous le mandat d’Alyria, ne sera pas une République agressive. Le traité d’Artorias sera renégocié selon nos termes, et l’Empire devra faire avec, ou bien ce sera à lui d’initier la guerre. Nous ne nous rendrons pas coupable du sang, des larmes et de la ruine. Nous défendrons nos principes, comme nous avons toujours fait. Cela passera par poser les termes clairs et fixes d’un traité juste, avec l’espoir de conserver la paix à laquelle nous tenons tous, ou, à défaut, de savoir que nous avons tout fait en ce sens. Nous ne jetterons pas nos principes fondateurs aux orties aux prétextes que nous avons peur.


Et pour conclure, je suis obligé de dire que le souci avec le dernier terme, « Républicain », c’est qu’au vu de ce que je viens d’établir, il me donne envie de rire.
»

Après un léger grésillement, on sait entendre le changement d’antenne tandis que l’image revient à un présentateur tout aussi ordinaire qu’Alan, mais bien moins connu.

« C’était le Vice Chancelier Alan Laenian Brésancion en direct du Sénat, sur Coruscant, à propos de la création du FLR. Retrouvez-nous dès 21h30 pour assister à l’analyse politique d’une telle déclaration par nos experts politiques ! »
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