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Ça fait un certain temps que j'ai envie d'avoir une... conversation avec Nuray mais jusqu'à présent je n'en ai guère eu le temps. Ma priorité étant de convaincre Dranor de servir la Dame Noire à mes côtés, rendre visite à sa coéquipière n'avait pas été l'une de mes priorités non plus! L'essentiel étant acquis je me suis consacrée à l'amélioration de mes relations avec le contrebandier et à mon propre entraînement. Revenir à mon niveau d'antan est non seulement une nécessité mais également condition sine qua non pour rester en vie...

Mais là je ne suis pas particulièrement de bonne humeur et j'ai envie de passer mes nerfs. Et les esclaves n'étant pas une distraction des plus intéressantes et Nuray ayant fait preuve d'une résistance intéressante je me suis naturellement dirigée vers sa cellule. Mais je n'ai pas seulement envie de me défouler: je veux aussi obtenir certaines réponses...

- "Ouvrez!"

L'ordre et simple et le ton tranchant! Les gardes en faction devant la cellule de mon "invitée" s'exécutent et me libèrent ainsi le passage. J'entre et observe la jeune femme enchaînée contre le mur. Elle est nue! Et ce n'est pas sur mon ordre! Qu'importe, peut-être qu'elle retrouvera un peu d'humilité dans cette tenue d'Ève...

- "J'espère que tu apprécies ton séjour sur Dromund Kaas autant que je l'apprécie!" une façon comme une autre de provoquer le dialogue pas vrai? "Il ne sera pas dit qu'on ne sait pas recevoir..."

Je fais glisser une chaise devant moi et y prends place avant d'observer plus attentivement la captive. Elle porte divers tatouages qui ne me disent rien mais qui ne sont pas dénués de talents. Les cicatrices que je peux distinguer ci ou là m'apprennent qu'elle est plutôt une femme d'action mais ça je m'en doutais déjà vu la manière dont elle m'a répondu face à Dranor. Et je suis plutôt satisfaite de voir que la blessure que je lui ai infligée à la main n'a pas été soignée. Pourquoi gaspiller de précieuses ressources médicales pour une femme qui ne représente rien à mes yeux? Quoique... Elle peut m'être utile...

- "J'ai quelques questions à te poser! Il ne tient qu'à toi d'y répondre et de t'éviter des souffrances inutiles! Ceci étant dit ne te gêne pas pour résister un peu, pour la forme! J'aurai une bonne raison pour te faire souffrir comme ça! Enfin... À supposer que j'aie besoin d'une raison encore..."

Je tire un sandwich d'une sacoche à ma taille et commence à le manger tranquillement. Nuray n'a sans doute pas mangé depuis quelques temps mais ce n'est pas pour ça que j'agis ainsi! Non, j'ai tout simplement faim, voilà tout!

- "On va commencer par ta rencontre avec Dranor si tu veux bien!" je lui décoche une volée d'éclairs. Par envie, bêtement. "Comment se fait-il que tu sois devenue sa coéquipière?"

J'attendrai encore un peu avant de la torturer même si j'en ai envie! Histoire de lui laisser une chance de jouer la carte de la coopération plutôt que celle de l'effronterie. Au final ça ne changera pas grand chose au sort que je lui réserve mais ce sera toujours du temps de gagné si elle décide de se montrer conciliante. Ce dont je doute...

Je continue de manger mon sandwich en attendant. Et j'observe l'étrange plaque de métal qu'elle a sur le front en me demandant comment cette dernière s'est retrouvée là. J'aurai le temps de lui poser la question de toute façon...
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    " Certains disent qu'il vaut mieux être seule que mal accompagnée, étrangement cette maxime ne m'a jamais fait le moindre effet... "


Peut être parce que la solitude a trop souvent fait parti de mon quotidien pour que même la compagnie la plus désagréable qui soit, ne me semble finalement pas si affreuse ? Je ne sais pas, mais une chose est certaine, je ne souhaite à personne de passer quatre années dans un monde hostile avec pour seule compagnie la peur de ne pas se réveiller si jamais l'on ferme l’œil un peu trop longuement. Dans cette cellule, cette peur n'est pas présente, au contraire depuis mon entrevue avec Dranor et sa petite chérie de Sith je sais parfaitement que je vais vivre.

Les conditions de cette vie ne sont pas encore très claires, mais une chose est certaine, ce temps bonus va me permettre de mettre en œuvre un plan quelconque pour regagner ma liberté ! Je ne compte pas sur Dranor pour cela, mais je dois avouer qu'il est fort probable qu'il puisse être une partie de ce plan visant à me libérer. Qui sait, peut être qu'il se sentira forcé de faire quelque chose pour moi, comme il a cherché à le faire face à cette Sith ? Peut être même que s'il arrivait à se sortir de la tête sa paire de fesses il pourrait réfléchir à une solution un peu plus efficace qu'un chantage affectif qui, de toute façon, ne marchera sans doute pas.

C'est sur cette belle pensée que la porte s'ouvre et que j'imagine déjà un nouveau round du sport qui semble être une véritable mode ici, violons la prisonnière pour voir si elle crie cette fois-ci. Quoi que depuis ma petite entrevue avec la succube Sith s'intéressant à mon boss, personne n'a cherché à s’amuser avec moi, peut être avait elle donné ses ordres ? Aucune idée et ce n'est pas elle qui va se décider à m'offrir les réponses que je me pose, puisque après m'avoir observée, elle se contente de se moquer de ma situation, comme si je ne suis rien de plus qu'un autre de ses jouets.


" J'ai déjà connu pire, au moins j'ai droit à de la visite. "

Un droit qui m'a répugné les premières fois, puisque les actes que mes geôliers ont osés accomplir avec mon corps sont en total contradiction avec ma culture. L'homme est une sous espèce pour les miennes, quelque chose dont certaines d'entre nous se servent pour enfanter, pour créer des guerrières, rien de plus. Je suis loin d'être une de ces femmes devant copuler avec eux, loin d'être une de celles qu'ils peuvent toucher et avant ma capture jamais aucun d'entre eux n'avait ne serait-ce que vu mon corps nu. Tout ça m'a fait mal, tout ça a brisé ma fierté, mais à présent qu'ils m'ont retiré tout ça, que peuvent ils faire de plus ?

La sith prend place devant moi et commence à parler. Son ton ne me plaît pas, ses sous entendus ne me plaisent pas, mais pour l'instant je ne peux rien y faire. Je la regarde palabrer comme une pie tout en mangeant un sandwich, comme si la faim pouvait avoir la moindre prise sur moi après avoir jeûné pendant des semaines lors des dernières semaines de ma formation.


" Il avait besoin d'une personne sachant se battre sans que ses adversaires soient enchaînés à un mur ou les poignets pris dans de quelconques entraves. J'ai cru comprendre qu'il avait fréquenté une putain dans ce genre et qu'il voulait quelqu'un ayant plus de couilles "


Une réponse facile qui ne va sans doute pas plaire à la jeune femme, mais je m'en moque complètement ! Elle voulait avoir une réponse quant à mon association avec son amant, elle l'avait ! Je prends même le pas d'ajouter une petite chose après avoir jeté un coup d’œil aux bottes souillées de la Sith.

" Et sinon, tu devrais faire gaffe à ne pas faire tomber ton casse croûte si tu veux pas attraper la mort. Tes chiens n'ont pas vraiment pensés à laisser un sceau, si tu vois ce que je veux dire. "
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Je baisse le regard vers mes bottes et remarque qu'effectivement elles sont souillées des excréments de la demoiselle. J'écarquille un instant les yeux avant de partir d'un éclat de rire cristallin et franc à la fois. Il me faut d'ailleurs quelques instants pour reprendre mon calme et écraser une larme qui menace de couler sur ma joue.

C'est sûr que ce n'est pas vraiment plaisant de marcher dans de la merde mais d'un autre côté ce n'est pas moi qui m'occupe de la lessive. Je n'aurai qu'à les balancer dans les bras du premier serviteur que je croiserai pour qu'il se charge de nettoyer tout ça! Et puis ça me rappelle dans quelle situation inconfortable se trouve Nuray! Et après tout les soucis que j'ai eus ces derniers temps, je trouve plutôt plaisant de me dire que ma situation pourrait être bien pire...

- "Les abrutis aiment bien dire que ça porte bonheur de marcher là-dedans!" je me lève et viens nettoyer ma botte sur le visage de la femme attachée puis sur son torse. "Qui sait, peut-être que ça porte chance également! Tu en aurais bien besoin en tout cas..."

Je reviens m'asseoir et termine mon sandwich. C'est dingue ce qu'un truc aussi simple peut-être bon! Il y a tout de même pas mal de petits plaisirs dans la galaxie quand on y pense. L'essentiel est de les trouver dans chaque situation. De mon côté la torture restait, il faut le dire, un de mes passe-temps favoris. Ce n'était pas le hasard qui m'avait menée jusqu'ici...

- "Et pour ta gouverne Dranor est en ce moment-même en train de se réveiller dans mes draps de soie. Ou peut-être qu'il profite d'une bonne douche, du sauna ou encore du Jacuzzi! À moins qu'il n'ait porté son choix sur l'un des repas préparés par les chefs de la Tour." je termine ma bouchée et lui décoche un léger sourire en coin. "Tu vois? Peut-être bien qu'il préfère les "putains dans ce genre-là", finalement..."

Je jette le reste du sandwich dans la pièce et le guide avec la force juste hors de portée de la jeune femme. Je l'imagine déjà se réduire les poignets et les chevilles en sang pour tenter de se nourrir. Dommage, je ne serai pas là pour voir ça. Puis après ce geste en apparence anodin, je reporte mon attention sur ma prisonnière.

- "Enfin dans tous les cas tu vas me répondre que tu ne croiras rien de ce que je te dirai! Toujours est-il qu'il te croit mort et que - tu peux me croire - s'il est évidemment attristé par cette nouvelle il ne lui faudra pas plus de quelques semaines pour t'oublier! De mon côté je viendrai te rendre visite régulièrement pour... discuter! Mais puisque tu aimes les invités tu en seras ravis je suppose..."

Je m'essuie les mains et me relève à nouveau avant de faire glisser la chaise à l'autre bout de la pièce. Maintenant que j'ai mangé il est temps de passer enfin à la partie pratique de ma venue. Je fais un signe à la caméra et la porte s'ouvre pour libérer l'accès à deux gardes qui traînent trois enfants derrière eux. Ils ont l'air terrifié et ils ont bien raison...

- "On va jouer à un jeu toi et moi! Je l'ai appelé sobrement le "Toi tu meurs, toi tu vis!". Si tu as une meilleure suggestion ne te gêne surtout pas, je l'étudierai! C'est encore en phase de développement tu vas m'aider à l'améliorer!" je regarde les gardes séparer les enfants en deux groupes. "Tout l'art consiste à savoir qui sauver!"

Je vais poser ma main sur la tête de l'un des bambins et lui décoche un sourire qui se veut réconfortant. Après une caresse du revers de la main sur le visage je me tourne vers Nuray:

- "Je l'ai expérimenté avec un pseudo-Jedi et ma foi on s'est plutôt bien amusés! Je t'explique les règles!" J'ai un ton enjoué et je le suis réellement. "Je t'apporte des personnes ici et je les divise en deux groupes! À toi ensuite de me dire lequel des deux je dois tuer! Si tu refuses, ils y passent tous! Simple comme "Bonjour!", pas vrai?"

Je m'efface pour laisser place à nos "invités". Il y a un enfant qui doit à peine avoir six ans d'un côté et un garçon et une fille un peu plus vieux de l'autre. Qui choisira-t-elle? Choisira-t-elle seulement? Dans les deux cas ce sont des gosses d'esclaves et ils peuvent déjà s'estimer heureux d'avoir vécus jusque là...
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    " Le pouvoir d'un bourreau en très grande partie offert à celui-ci par sa victime, c'est une leçon que j'ai apprisse il y a longtemps... "


C'est pour cela que je laisse la Sith œuvrer sans un mot, alors qu'elle vient essuyer ses bottes contre mon visage et ma poitrine mise à nue. Qu'imagine t elle ? Que je vais vomir à l'idée qu'elle me tartine de merde, que je vais la supplier de ne pas me faire ça ? Ce serait bien mal me connaître ! Je serai même capable de plonger moi même la tête la première dans un tas de merde, si cela me permet de me sauver la vie. Trop de gens pensent à leur petit confort pour être réellement efficace lorsque c'est nécessaire...

De toute façon, elle me rend une fier service en agissant de la sorte, puisque je doute que ses hommes soient toujours aussi désireux de venir jouer avec mon corps s'il est ainsi souillé ! Ma remarque à ce sujet n'avait pas été anodine et la Sith, portée par son désir de domination, n'y avait vu que du feu. Comme quoi parfois manipuler quelqu'un n'était pas plus compliqué qu'accepter de se faire rabaisser volontairement.


" Les abrutis doivent avoir raison. "


Du moins j'allais pouvoir vérifier cela une fois la rousse ayant laissé place à ses braves toutous en manque de sexe. Je ne réagit pas à la provocation de Zora sur ce que Dranor fait ou pas en cet instant, car cela serait entrer dans son jeu et je n'ai rien à y gagner, mais elle a raison, je n'en crois pas un mot. Dranor n'est pas le genre d'homme à laisser les choses glisser aussi facilement ! Peut être profite t il effectivement des ces draps de soies, mais il m'est difficile de croire qu'il accepte ma mort sans la moindre preuve. Ce n'est pas parce qu'il pense avec son entre jambe que trop souvent qu'il se laisse complètement dominer par celle-ci.

Malheureusement je n'ai aucun moyen de contredire la garce qui me fait face et affirmer le contraire ne me sera d'aucune aide, je décide donc de jouer la carte de la provocation une nouvelle fois.


" Les draps de soies sont pour les seuls captifs qui te baisent c'est ça ? Passons à cette étape directement dans ce cas, je ne cracherai pas sur un peu de luxe et d'après tes sbires tu aimes quand c'est sauvage. Et moi la sauvagerie, ça me connaît... "

Et ce n'était que peu dire.... Bien sur je ne m'attends pas à la moindre réaction constructive de sa part et ce n'est pas le nouveau jeu dans lequel elle souhait m’entraîner qui va l'aider. Les régles sont assez simple, deux groupes, un seul survivant que je désigne ! En soit il n'y a rien de très nouveau puisque la vie est ainsi faite, les forts survivent les faibles se font écraser. La seule véritable différence ici est le rôle que l'on me donne celui de juge. Puis-je cibler la maîtresse du jeu ? L'idée est plaisante, bien que ridicule, sans doute aussi ridicule que ce jeu par ailleurs !

" Ne te fatigue pas, butte les tous ça te fera gagner du temps. Tu veux que je joue ? Jouons à un jeu qui en vaut la peine alors et non pas à un qui je tue qui je sauve. Qu'est-ce que tu croyais ? Que j'allais te dire qu'il fallait sauver le couple parce qu'ils sont plus nombreux ? Qu'il faut sauver le gosse seul parce qu'il n'a encore rien vu de la vie ? Foutaise ! "

Je regarde les gosses avant de continuer sans la moindre pitié pour eux.

" Regarde, je vais même te donner quelques idées pour rendre cela plus douloureux pour ceux ayant une conscience. Je décide de sauver le couple ! C'est logique, deux pour le prix d'un, tu t'attendais à ça non ? Maintenant tu vas leur donner une lame à tous les deux et ils vont devoir tuer l'autre gosse ! En soit tu n'auras pas menti, tu ordonnes aux gosses de tuer le perdant donc tu as bel et bien était celle tuant le perdant. Imagine la tronche du pauvre mec ayant fait le choix ! Tout à coup ce pauvre con enchaîné qui a prit la décision de sauver le plus grand nombre vient tout simplement de leur ruiner la vie de deux personnes au lieu d'une. Tu veux d'autres idées ? "

Si elle voulait des idées pour la suite j'en avais, il pourrait être amusant de voir comment les gosses survivants allaient s'en sortir si l'on faisait entrer leurs parents par exemple !
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Je laisse Nuray cracher son venin et faire la maline. Je ne m'offusque pas de son manque de respect - par ailleurs bien compréhensible - et apprécie même le fait qu'elle ait du répondant! Les choses ne sont-elles pas plus amusantes lorsqu'il y a un challenge? Je ne m'attendais pas à trouver une femme brisée en entrant dans cette cellule mais bien un animal sauvage luttant pour sa survie. Et de ce côté-là je ne suis pas déçue, loin de là!

Je pose à nouveau mon menton sur mes doigts entrelacés et observe longuement la jeune femme. Elle prétend n'en avoir que faire des esclaves qui nous ont rejoint pour les besoin de mes plaisirs pervers. Je veux bien la croire! Autrement dit, si elle ne se soucie pas d'eux, elle se soucie d'elle! Je la comprends, je fais également passer ma propre vie avant celle des autres! Une autre possibilité pourrait être qu'elle refuse d'avoir leur mort sur la conscience, qu'elle cherche à se déresponsabiliser de ce qui pourrait leur arriver. Pour ne pas avoir à vivre avec ça pour le restant de ses jours. Jours qui risquent pas ailleurs de se restreindre fortement si elle continue sur cette voie...

- "Ton idée ne manque pas d’intérêts, tu sais?" c'est sincère, en plus! "Mais j'aime bien quand les choses restent aussi simples que possible! Je t'en prie, ne te fatigue pas à me dire que c'est parce que je suis incapable d'affronter la complexité! Garde tes forces, tu en auras besoin..."

Je me redresse et tape dans mes mains comme pour marquer le début d'une nouvelle forme de jeu. Nuray n'a pas su saisir sa chance de me divertir donc je vais l'offrir à d'autres. J'active mon sabre et tranche les liens qui retiennent les captifs. Je demande ensuite via comlink qu'on nous apporte des lames d'entraînements et qu'on les en équipe. Les soldats, s'ils trouvent l'ordre étrange, n'émettent cependant pas la moindre objection. Certains ont visiblement compris comment survivre! Et d'autres vont devoir apprendre comment faire...

- "Bien!" ma voix est empreinte d'enthousiasme comme à chaque fois que je m'amuse. "J'ai moi aussi une variante à te proposer! Dis-moi ce que tu en penses d'accord?"

Je m'approche de Nuray et tranche également les chaînes qui la retiennent. Puis je jette la dernière lame d'entraînement à ses pieds. Je me recule pour avoir les quatre captifs dans mon champ de vision.

- "Je vais vous laisser vous amuser entre vous! Une seule personne sortira en vie de cette pièce! À vous de décider qui! Vous n'aurez plus à manger ou à boire tant qu'il y aura plus d'un seul survivant! Pour le reste... je vous laisse régler les détails!"

Je vais me contenter de regarder tout ça via le système de surveillance de la cellule. Ce sera distrayant, à n'en pas douter! Le couple va devoir se déchirer et l'enfant également. Mais je sais d'expérience que les jeunes esclaves apprennent très tôt à faire ce qui est nécessaire pour rester en vie.

- "Nuray, essaie de rester en vie! Je n'en ai pas fini avec toi! Mais s'il advenait que tu meurs sous les coups de l'un de ces esclaves je te remercie pour les... merveilleux moments qu'on a passés ensemble! À bientôt, donc! Ou pas..."

Et je sors de la cellule avec un sourire au coin des lèvres. Je sens l'enfant bondir vers Nuray pour l'attaquer, décidant sans doute de tenter sa chance avec celle qui estime être la plus faible du groupe. Comment tout ceci va se terminer?
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    " Simple ? Parce que tu trouves ça compliqué ? Wouha et ben t'es pas du genre vive d'esprit toi ! Sans doute ça qui a plu à Dranor, je crois pas qu'il aime les filles qui vont pas chercher plus loin que le bout de leur nez "


Une petite pique qui n'est pas utile, puisqu'elle me devance dans celle-ci après m'avoir fait part de la brillance de mon idée, mais de sa complexité rebutante. En soit je ne vois pas ce qu'il y a de si compliqué dans l'idée, au contraire je la trouve même plutôt simple, peut être parce que j'ai un cerveau qui fonctionne comme il faut ? Peut importe, je ne suis pas celle qui dicte les règles et elle me l'a bien fait comprendre. Je la laisse donc continuer son petit jeu sans l’interrompre.

Alors qu'elle tranche les liens des esclaves présents dans la cellule tout en demandant quelques lames, la suite me semble plutôt claire, elle veut un combat à mort entre ses captifs et je suis presque insultée qu'elle me force à jouer à ce petit jeu. Qu'est ce que trois gamins vont bien pouvoir faire face à moi ? Oui je suis peut être fatiguée, blessée aussi, mais cela ne va pas m’empêcher d'en faire de la charpie, car j'ai déjà vu bien pire !


" Tu es sûre que c'est ce que tu veux ? "


Ses mots confirment son intention et elle va même jusqu'à me libérer sans la moindre peur quant à sa protection. Un instant l'envie de la frapper directement lorsqu'elle vient couper mes liens se fait si forte qu'il me faut tout mon self contrôle pour ne pas y succomber, car j'imagine qu'elle m'attend au tournant et qu'elle doit avoir une saloperie en réserve. Me baissant afin de ramasser la lame qu'elle m'a lancé, je sens mon flanc gauche me faire souffrir, une conséquence malheureuse de mes quelques coups de dents contre les pervers ayant souhaité jouer avec moi. Plutôt mauvais joueurs ils ne se sont pas gênés pour me frapper, alors que j'étais attachée et malgré une constitution plutôt raisonnable, il faut croire que ça m'a laissé des traces...

" Nous amuser ? Je crois que tu prends tes rêves pour une réalité pauvre conne... Ça va être fini en deux minutes ton petit jeu et aucun de nous n'aura le temps de prendre du plaisir à la chose... Je vois même pas pourquoi tu ne les tues pas tout de suite, ce serait leur épargner des souffrances inutiles. "

La réponse de la Sith est plutôt cinglante et imaginer qu'elle me voit mourir face à ces trois gamins me fait doucement rire. Il suffit de les voir pour comprendre qu'ils ne se sont jamais battu et ce n'est pas le fait qu'ils semblent vouloir m'attaquer ensemble qui va changer quoi que ce soit ! Plus petits que moi, chose rare sois dit en passant, j'ai une allonge supérieure et il va me suffit de jouer sur celle-ci pour les tuer sans peine, ce sera même un jeu d'enfant ! Sans mauvais jeu de mots !

" Alors les gosses, on attend de crever de faim ou on s'y met ? " 


La porte se refermant à peine, le plus âgé de mes trois adversaires se jette sur moi arme à la main et c'est sans la moindre pitié que je lui enfonce ma lame en pleine gorge, le corps du gamin tombant au sol dans un gargouillis infect. Me baissant, je ramasse sa lame avant de pointer mon regard sur les deux gamins restants et qui semblent pétrifiés face au sort que viens de subir leur compagnon.

" Trois contre une vous auriez sans doute pu me blesser les mioches, mais là... Je crois que c'est peine perdue hein... "


D'un geste vif, je lance la lame ramassée au sol en direction de la fille la plus âgé et si je manque son cœur, à cause de mon état ou de la qualité médiocre de l'arme, celle-ci s'enfonce tout de même dans son ventre. L'impact est violent et la fait chuter au sol dans un gémissement plaintif qui encourage sa petite amie à lâcher son arme avant d'aller frapper contre la porte aussi fort que possible. Comme si celle-ci allait s'ouvrir ! Gamine c'est pas un conte de fée là, c'est la vraie vie alors sois tu te bas, sois tu meurs, c'est la triste réalité du moment...

M'avançant lentement, je mets fin aux gémissements de la pauvre gosse au sol d'un coup de lame au travers de sa gorge, avant de me porter vers la dernière survivante et de lui enfoncer ma lame au travers du cœur. Cela fait bien longtemps qe je n'ai pas eu a utiliser des armes aussi primitives et alors que je me retourne vers les caméras, le corps couvert de sang je lance quelques mots à celle qui a dû regarder tout ça.


" Les gosses de nos jours, des incapables... "
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