Le Masque de la Force
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Résumé des faits : Depuis les allégations de Darth Deinos, et l'annonce des mesures exceptionnelles prises par la République, parmi lesquelles le controversé blocus d'Aargau, certaines mondes de la République se sont mis en retrait, préférant laisser filer les événements sans y prendre part. Ces mondes espèrent de cette neutralité un moyen de sauvegarder leurs économies en attendant que la situation s'améliore... Des silences qui n’inquiéteraient guère les autorités Républicaines si le spectre de l'Empire Sith ne planait pas au-dessus de leur tête, tel un monstre invisible prêt à jeter ses griffes dans la moindre brèche.



Arkania, région des colonies.

Ce monde, boule de glace suspendue dans un vide spatial à peine plus froid, est, contre toutes les apparences, l'un des mondes les plus évolués de la galaxie. Ici, sous le sol gelé, dans des complexes secrets, des villes souterraines, sous des dômes d'énergie, les centres de recherches à la pointe de la technologie sont légions. Il faut dire que cette soif de connaissance, cet amour des expériences biogénétiques sont plus qu'une tradition millénaire chez ses habitants, dont le cœur peut sembler aussi froid et glacé que ce qui les entoure.

Et c'est bien là le problème. Les Arkaniens, peuple qui se considère comme supérieur à bien d'autres, accepte mal de voir les erreurs des uns les desservir. Depuis le blocus d'Aargau, et le gel de ses actifs financiers, l'économie locale est comme en hibernation. Une situation inacceptable si l'on en écoute certains. La faute à qui ? Aux Sith ? Aux Aargauniens ? Au gouvernement ? Aux Jedi ? Difficile à dire étant donné que celui qui semble la source de ces troubles n'est autre qu'un présumé Seigneur Sith originaire d'Aargau, ex-Jedi, ex-Sénateur et ex-Vice-Chancelier...

Ce qui est sûr c'est que la tension monte. Des voix dans la rue, dans les médias se font entendre, fustigeant tantôt les uns, tantôt les autres. Une situation à prendre au sérieux : car sous la couche de glace se cache en réalité un peuple au sang chaud, qui préférera se révolter plutôt que d'attendre passivement l'acte final de cette crise interne. Autant dire que l'ambiance, ici, est des plus explosives.

C'est dans ce contexte pour le moins inconfortable, que deux Jedis sont envoyés, sur demande de la République, en vertu des accords d'entre-aide ayant conduit à réouverture du Temple de Coruscant, afin de constater la gravité de la situation, et de, si possible, calmer les esprits. Une mission difficile, qui devra commencer par un bain de foule, incognito, avant de se terminer autour d'une table, avec les autorités locales... Si tout se passe comme prévu.

Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'un autre duo, dans l'ombre, cherche quant à lui à semer le trouble dans les esprits déjà échaudés. Un duo de Sith. Comment marquer les esprits ? En réalisant un coup d'éclat capable de mettre le feu aux poudres. Une action à mener avec doigté, puisque la colère des Arkanien pourrait aussi bien se retourner contre eux en cas de maladresse...


Ordre des posts : Luke – Ysanne – Yun - Eerhia

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Luke Kayan
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Pourquoi la vie de certains était-elle plus précieuse ? Jeune idéaliste, Luke se posait souvent la question, tantôt énervé, déprimé, indigné ou simplement fataliste selon son humeur. A chaque fois et depuis qu'il l'avait trouvé, la même réponse terrible lui venait. Tout simplement parce que cela ne saurait être autrement. Chaque être étant subjectif et aimant avait de la famille à protéger avant toute autre chose, y compris les Jedis. Lui-même d'ailleurs avait appelé Jason dans la nuit pour lui conseiller de quitter au plus vite Coruscant. L'idée de ce procès le tourmentait, il avait l'impression que ça tournerait forcément mal, sachant d'ailleurs qu'on pouvait compter sur cette planète pour les drames. A croire que la ville-lumière était une femme particulièrement sadique adorant créer tragédies sur tragédies. Bref, en tout cas, Luke se rendait compte qu'il avait été un peu démesuré, proposant à son amant de quitter carrément la planète quand s'éloigner du centre du conflit suffirait. Il n'avait pas été lui-même en appelant, des échos tremblants perçant sa voix habituellement calme et profonde.

De la même manière, le Hapien se rendait compte que la mort de Saï Don pourtant âgé serait bien plus préjudiciable que celle d'un Padawan de 10 ans. Le Temple entier serait bouleversé et lui d'avantage encore. Etait-ce cela l'attachement ? Après en avoir appris la phase délectable le jeune homme devait payer le prix via d'horribles élancements dans le ventre qu'il tâchait vaillamment de cacher en abordant un attitude calme. Heureusement faire route avec Yun le rassénérait, tout du moins un peu, c'était une des apprentis les plus tranquilles et travaileurs qu'il connaisse même s'il le connaissait peu. Evidemment, le Chevalier était particulièrement bien placé pour savoir ce que les autres reprochaient à cet apprenti mais à ses yeux, si Saï l'avait prit comme apprenti, c'est qu'il pouvait avoir confiance. A ce propos, Luke trouvait l'adolescent très courageux car après avoir vécu sous une mauvaise étoile, il tâchait de reprendre sa vie en main sans se lamenter sur le coup du sort. Il était la preuve que les Siths étaient en partie ce qu'ils étaient par volonté car sortir de l'ombre était possible. Vouloir aider à la combattre était encore plus admirable.

-Bonjour Padawan Silthar, enchanté de vous connaître. Je suis le chevalier Luke Kayan.

Avait lancé le Hapien avec déférence, utilisant le titre -bien qu'inférieur au sien- comme une marque de respect. Quant à la présentation, elle était modeste, relevant toutefois d'une certaine ironie puisqu'elle marquait le fait que malgré leur lien évident, ces deux là n'avaient jamais eu l'occasion de se parler ni de se voir. Enfin, voir, le terme était naturellement vite dit pour le blond, un avantage inattendu pour Yun qui se sentirait peut-être plus à l'aise étant donné l'état de son visage par ailleurs.

Un peu gêné par cette situation étrange, de la même manière qu'il avait tiqué en apprenant que son cher Maître reprenait un apprenti malgré son âge, le Chevalier avait peu parlé, s'exprimant si nécessaire avec une chaleur pudique, signe de courtoisie sincère mais prudente. Mais après tout comment lui en vouloir ? Leur mission le préoccupait, il avait à charge une enquête sur une planète des plus sulfureuses, sans oublier la sécurité d'un adolescent. C'était la seconde fois, et le premier, ironiquement était un Arkanien, sorti vivant mais secoué de la guerre qui les avaient confronté avec des Siths.

Quoiqu'il en soit, questions philosophiques et états d'âme résolus ou pas, le Hapien et la trentenaire faisaient route vers Arkania pour tenter de calmer les tensions qui menaçaient d'éclater. Ils avaient d'ailleurs déjà reçu l'appel d'un haut dignitaire paniqué qui leur demandait de les escorter. Deux Jedis pour lui seul ne lui semblaient pas de trop pour se protéger alors qu'ils étaient sensés venir enquêter en toute neutralité. Cela avait bien sûr chiffonné Luke, le renvoyant donc à ses éternelles questions sur "pourquoi la vie de l'un valait plus que celle d'un autre ?"

A peine débarqués donc, ils s'étaient retrouvés à suivre l'homme comme son ombre, l'escortant jusqu'à son bureau. Un endroit aussi luxueux que peuplé, une cible idéale songeait Luke en lui-même retrouvant malgré tout une espèce d'optimisme macabre. En effet tout ce temps passé à jouer les gardes du corps ne serait peut-être pas perdu. Mieux ! Le dignitaire effarouché désormais enfermé avec toute une garde dans son bureau pour faire des copies de ses documents les plus importants au cas où leur avait donné la "clé" de ce bâtiment sélectif.

Déambulant dans les couloirs, émettant des hypothèses, notamment sur la véracité des propos de Lord Janos qu'il avait eu l'occasion de rencontrer, le Hapien guettait le moindre signe de danger même si la chasse aux informations était un art bien difficile pour un aveugle. Il nota néanmoins une présence "suspecte", comme obscure sans pouvoir en être sûr. D'une onde de Force il en avisa Yun pour ensuite prendre la parole, s'avançant légèrement afin d'attirer l'intention sur lui. Leur tenue et leurs auras ne trompaient pas, Luke ne pouvait pas jouer les civils perdus cette fois.

-Bonjour Messieurs Dames, Voici Yun Shiltar et je suis Luke Kayan, nous sommes des Jedis envoyés par le Temple d'Ondéron, et nous voudrions vous poser quelques questions sur ce qui se passe ici. Toute cette tension accumulée. Quelle est votre fonction en ces lieux ?

Demanda-t-il courtoisement en appuyant ses propos d'une légère onde de Force chaleureuse mais néanmoins fouineuse. Sa question d'apparence innocente visait à découvrir quel était le métier de ces nouvelles personnes qu'ils interpellaient -après en avoir arrêté plusieurs dans ces mêmes cursives.- Il espérait retenir l'attention de ces deux silhouettes dont il ignorait tout et qui lui donnaient pourtant une vague impression de "déjà vu" au sein de la Force.

-Nous pourrions nous installer dans un bureau au calme pour discuter de tout ça, qu'en pensez-vous ?

Proposa le Jedi en insistant, doux mais ferme. Une des signatures dans la Force lui rappelait vraiment quelque chose, ou plutôt quelqu'un... Mais qui ? Balbutiant encore dans son travail de reconnaissance, Luke ne se doutait pas qu'il était une nouvelle fois face à "Penny", l'adversaire de "l'ascenceur" à Coruscant, ex Jedi de son état.

Quoiqu'il en soit, le blond s'était désormais tu, laissant la parole à Yun en qui il avait toute confiance, sachant de source sûre que c'était une personne se maîtrisant et maîtrisant l'art de parler.


[HJ: Jet de charisme pour pousser Ysanne et Eerhia à discuter avec eux. ]
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Jet de Charisme de Luke raté!
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____Arkania
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______L'obscur à ses côtés.
______Si un jour on m'avait dit que je reviendrai sur Arkania uniquement pour quémander quelques informations sur Noval, je pense que j'aurai bien ri ! Pourtant la raison profonde de ma présence au milieu de cette foule en plein cœur d'Adascopolis n'est pas si éloigné de cette idée, puisque je suis en direction du Siège de la corporation Symbiosys afin de voir Noval ou à défaut, Scylla qui n'est autre que sa jeune sœur. Mais laissez moi vous expliquer un peu plus en détail la situation !

______Voilà plusieurs semaines que l'on m'a appris que Noval était porté disparu pendant une mission l'ayant accaparé soudainement. Refusant d'y croire en premier lieu, ne voulant pas me retrouver sans la moindre protection au cœur même d'une des planètes les plus dangereuse de la galaxie, j'ai traité le porteur de la nouvelle de menteur. Mais plus les jours avançaient plus les allégations de ce Twi'lek semblaient se confirmer, ce qui fit rapidement naître en moi une peur déraisonnable. Après avoir enfin trouvé un endroit où je me sentais bien, voilà qu'on me le retirait, comme si le passé venais semer sa mauvaise graine dans ma nouvelle vie !

______Dès lors j'avais fait tout mon possible pour échapper à mes obligations d'apprenties afin d'avoir assez de temps pour contacter Noval en toute discrétion, mais il ne répondit à aucun des appels que je pouvais lui adresser avec le comlink qu'il m'avait offert lors de mon départ pour Korriban. Seule, sans la moindre chance de quitter la grande désertique, j'ai dû apprendre à me débrouiller et à me protéger suffisamment longtemps pour réussir à quitter cette planète pour Arkania ! Cela explique en partie la présence d'Eerhia à mes côtés aujourd'hui.

______L'apprentie Sith semble en réalité s'être intéressée à moi suite à la demande de Noval qui lui aurait demandé de veiller sur moi pendant mes séjours sur Korriban. Pour tout avouer je ne sais pas si c'est vrai, mais je dois bien avouer que jusqu'à présent elle s'est acquittée de sa tâche avec doigté et si nous sommes ici sur Arkania c'est bien grâce à elle. De plus elle connaît clairement Noval puisqu'elle a pu m'offrir certains détails connu de très peu de personnes ! Cela ne veut pas dire que je la crois entièrement et ce ne sera sans doute jamais le cas tant que Noval en personne ne m'aura pas confirmé tout cela de vive voix !

______A quelques rues de connaître le fin mot de cette histoire, au détour d'une ruelle engorgée, je me retrouve prise dans un mouvement de foule se dirigeant vers un large bâtiment m'étant inconnu. Tout semble indiquer qu'il a un rôle administratif quelconque et les voix autours grondantes de la foule me laisse supposer que la marche n'est pas vraiment amicale. Y a t il autant de problèmes ici pour que la population cherche à s'en prendre aux administratifs ? La voix populaire me fait rapidement comprendre que la situation provoqué par celui que tout le monde nomme Darth Deinos fait perdre beaucoup d'argent aux diverses entreprises ici même sur Arkania ! Cela explique peut être le silence de Noval ?

______Soudainement plus qu'intéressée, je me laisse porter par la foule jusqu'au dit bâtiment et m'y glisse avec bon nombre d'autres curieux. La foule se sépare alors en plusieurs groupes s’engouffrant dans les grandes salles ouverte au public et où les agents présents sont déjà débordés ! Jamais je n'ai vu une telle inquiétude ! Cherchant à m'extirper de la masse, je suis quelques jeunes arkaniens se ventant de connaître les lieux. Au détour d'un couloir, je m'extirpe du petit groupe afin d'attendre Eerhia qui n'est plus qu'à deux pas lorsqu’une voix dans mon dos m'interpelle. Me retournant je fais face à une personne que je connais parfaitement ! Luke Kayan.

______Que viens faire un Chevalier Jedi ici ? À ses côtés ce trouve un autre jeune homme que je ne connais pas, mais que l'ancien Padawan de Maître Don désigne comme Yun Shiltar, sans doute un Padawan vu son jeune âge. Prise de panique à l'idée qu'ils me reconnaissent ou qu'ils soient ici pour me reconduire au temple par la force, je m’apprête à partir en courant lorsque le brouhaha du petit groupe que j'ai quitté quelques instants auparavant refait surface. Les quelques hommes et femmes le composant ont sans doute entendu les dires du Jedi, mais aussi sa proposition du chevalier Jedi ! Improvisant, je prends la parole tout en me glissant entre les personnes présentent afin de me plus être en tête de groupe.

 "C'est pas avec vous qu'on veut parler ! C'est avec ceux que vous cachez ! "

______Difficile d'être plus précise, puisque je n'ai aucune idée de qui peut se trouver ici...

Jet de dés : Jet de Charisme pour que la foule suive mes déclarations.


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Jet de Charisme de Ysanne réussi.

La foule suit les déclaration de Ysanne.
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Alors que la lande glacée d’Arkania défilait devant ses yeux, aussi belle que désolée, Yun ne put s’empêcher de pousser un soupir guère discret. Depuis qu’il avait reçu l’ordre direct de Maître Don d’accompagner l’ancien padawan de ce dernier pour une mission mêlant diplomatie et enquête, le garçon avait comme un mauvais pressentiment qui lui enserrait peu à peu le cœur et lui tordait le ventre. Son instinct lui soufflait qu’il allait au-devant d’une sombre menace, sans qu’il puisse déterminer avec précision ce dont il était question, ni pourquoi il n’arrivait tout simplement pas à se défaire de cette impression sinistre qui voilait toutes ses pensées.

Déjà, depuis les révélations de Darth Deinos et sa mission sur Coruscant avec le Commandant Sarlions, les méditations de l’épicanthix étaient devenues de plus en plus complexes, pour ne pas dire extrêmement troublantes. Dès qu’il était en état de conscience minimal, son esprit ouvert sur la Force, des flashs particulièrement désagréables lui venaient, toujours flous, aux contours circonspects, mais dont il pouvait deviner sans mal l’allure menaçante. Si sa maîtrise de la Méditation Ascendante restait inférieure à celle de nombreux autres padawans ayant pu s’y exercer depuis prime enfance au Temple, et plus encore comparée à celle des futurs consulaires de l’Ordre, il appréciait généralement cet exercice de lien avec la Force Unificatrice. Sauf que ces derniers temps, il avait plus l’impression de se perdre dans les méandres de cette dernière et des couloirs du temps que de s’apaiser à son contact. Et cela le frustrait grandement.

L’atterrissage permit au jeune homme de se sortir de ses pensées peu agréables, et il se contenta d’afficher le masque impénétrable qu’il arborait en permanence aux yeux du monde extérieur. Qui aurait pu dire ce qu’il se passait sous cette crinière de cheveux noir corbeau ébouriffés, quand les pensées de Yun étaient inaccessibles et que son visage ravagé n’offrait aucune prise réelle pour tenter de percer ce mystère ? Personne, et cette impassibilité aussi bien physiologique que caractérielle était son principal atout… Et sa principale faiblesse.

Impossible de prendre un ascendant quelconque en profitant des expressions de surprise qu’il aurait pu offrir ou d’une mimique un peu étrange : son visage ne s’étirait presque jamais, et quand il le faisait, c’était quasiment imperceptible. Mais en retour, difficile également d’attirer la confiance des gens normaux, du citoyen moyen qui n’avait vu comme pire cicatrice que l’éraflure du grand-père ayant un jour trop forcé sur l’alcool et s’étant coupé avec sa propre vibrolame. Cette vérité âpre, il en avait parfaitement conscience, et cela ne faisait qu’ajouter à son inquiétude par rapport à sa tâche à accomplir sur Arkania. Evidemment du tandem improbable vu de l’extérieur que formait le Chevalier à la complexion délicate, frêle et aveugle et le colossal Padawan au faciès hideux, il était censé être les muscles, et se contentait parfaitement de cette place que d’aucun aurait pu juger peu glorieuse. Mais elle était celle qui lui convenait sans doute le mieux. A Luke Kayan les conversations avec les officiels, à lui la protection de l’officiel dont ils avaient la charge.

De ce que l’épicanthix avait compris d’ailleurs, cette protection n’était pas forcément dans leur programme originel, mais les jedis n’avaient pu s’y soustraire au risque de causer il ne savait trop quel esclandre avec les officiels arkaniens. Yun devait reconnaître qu’au milieu de toute cette mélasse politique, il avait un peu de mal à s’y retrouver, et quand il arrivait, c’était généralement pour être pris d’une envie mortifère d’étrangler son interlocuteur. Plutôt que de faire bloc au pire moment, quand la menace sith ne s’était finalement jamais faite aussi forte, les rats quittaient le navire, sourd à la réalité, préférant se voiler la face et accuser un régime plutôt que ceux qui l’avait mis en difficulté. Pitoyable.

En un sens, pourtant, ils n’avaient pas tout à fait tort. Cette République moribonde était pourrie de l’intérieur, dévorée par sa propre corruption, ou plutôt sa propre culpabilité : coupable d’avoir fermé les yeux pour de pures querelles politiciennes sans autre valeur que celles de faire gonfler l’orgueil boursouflé des uns et des autres, voir trahisons sous couvert de beaux mots et surtout d’abondantes liasses de crédits. La bronca de tous ses banquiers n’en était-elle pas la preuve la plus éclatante ? Tous ces idiots utiles qui criaient au scandale pour un blocus de quelques jours destinés à rien de moins que répondre à la pire menace qu’ait connu la République depuis des années, qu’auraient-il préféré ? Un massacre en bonne et due forme des civils par des siths qui n’avaient plus rien à perdre ? Evidemment, quand on ne risquait rien, planqué dans sa résidence secondaire du quartier de haute-sécurité de Coruscant, il était aisé de déblatérer à loisir sur la liberté… Surtout la sienne, et guère celle des autres. Après tout, les cours de la Bourse étaient tellement plus importants que la sécurité des populations les plus exposées… Ces gens le dégoûtaient : leur avidité, leur stupidité, leur fatuité… Il pensait à ces esclaves laissés à crever sous le soleil brûlant de Korriban et avait envie de le leur cracher à la figure, pendant qu’ils cherchaient tous à sauver leur précieux magot.

Alors non, Yun n’était pas un diplomate. Pas le moins du monde. Parfois, selon lui, il aurait mieux valu taper du poing sur la table, montrer à tous ces gens la réalité de ce qui les attendaient s’ils ne faisaient pas front avec l’Ordre jedi et ce qui restait de cette République en cendres. Mais on ne lui demandait pas son avis. En fait, il valait mieux qu’il ne le donne pas d’ailleurs, sous peine de causer un incident majeur.

Aussi le jeune homme suivit sans mot dire son homologue jedi, encadrant l’officiel comme un véritable cerbère, profitant de sa haute stature pour regarder aux alentours et prévenir d’éventuels problèmes. Il était sur ses gardes, et quand il vit les attroupements commencer à se faire, il se dit qu’il avait raison de l’être. Bientôt, ils arrivèrent jusqu’à un bâtiment plutôt imposant, où se trouvait apparemment le bureau de leur protégé. Ce dernier, décidément d’un courage sans bornes, s’y enferma avec une kyrielle d’hommes d’armes, et les laissa patrouiller dans les couloirs attenants.

Et bientôt, son mauvais pressentiment trouva sa réalisation dans la venue d’une foule apparemment plutôt hostile qui n’écouta pas un mot de ce qu’avait dit son comparse, avec une diplomatie qui fit soudain comprendre l’écart qui le séparait du Chevalier. Enfin l’écart… Le gouffre plutôt. Il ne savait pas avoir de telles manières. Sauf que à vrai dire, vu le résultat, peut-être que dans une situation aussi tendue, on avait plus besoin d’actions et de mots francs et bien sentis. Décidément, il ferait un bien piètre consulaire.

Cependant, un détail le fit tiquer. Ou plus exactement une voix. Comment une gamine pouvait mener ces gens ? Et quelle était cette sensation plus que désagréable qui l’étreignait ? Une impression douceâtre, familière, qui lui laissait presque un goût d’amertume rance dans la bouche… Qu’il n’avait pas ressenti depuis Artorias : le côté obscur déployait ses tentacules insidieux ici-même. Son extrême sensibilité à ce dernier, en raison des années passées dans l’Espace sith, ne le trompait que très rarement sur ce sujet.

Sauf qu’il ne pouvait décemment pas se mettre à crier au loup devant une foule qui le regardait d’un œil suspicieux. Yun lança un bref coup d’œil à son partenaire, qui n’avait pourtant pas l’air de vouloir répondre. Réfléchissait-il à un plan pour les sortir de ce guêpier ? Le garçon l’espérait ardemment. Mais ces gens les fixaient avec des airs de moins en moins aimables, et à cet instant, Yun sut qu’il allait devoir se faire violence, et parler. Si la méthode douce n’avait pas fonctionné, peut-être que la version plus fruste fournirait de meilleurs résultats ? Ou en tout cas, permettrait de gagner du temps ?

Balayant ceux qui lui faisaient face de son visage à demi-mort, notant les expressions soudain crispées, voir choquées, à mesure que les regards se faisaient plus insistant sur sa personne, l’épicanthix se redressa, semblable à un véritable colosse de marbre abîmé par le temps à ce moment-là, il finit par lâcher :

« Nous sommes dans un couloir, c’est impossible de cacher quoi que ce soit. Nous sommes ici pour assurer la sécurité des réunions destinées à résoudre la crise qui vous affecte.

Après, je pense que si vous des requêtes à transmettre à vos gouvernants, vous avez des moyens plus sûrs de le faire que d’errer ainsi dans ce bâtiment. »


Court, sec, précis, le jeune homme avait tenté de ne pas en faire trop et de s’en tenir à des informations basiques et à des évidences. Sentant que ce ne serait pas suffisant, et parlant avec le même ton monocorde, il conclut :

« Si votre requête est du ressort de la sécurité, évidemment, je suis à votre écoute. Pour le reste, je crains de ne pas pouvoir aider. »

Soudain, il tourna son regard vers la jeune fille qui venait de parler, et déclara doucement, avec une sérénité presque déconcertante :

« Après tout, pour laisser des adolescents civils vadrouiller dans un bâtiment officiel, cela ne doit pas être une urgence absolue menaçant la vie de toutes les personnes environnantes, non ? »

Manière polie de décrédibiliser la personne qui venait de parler, tout en faisant comme si les deux jedis ne se doutaient de rien…
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Arkania.

Une planète à la blancheur immaculée, sur laquelle je n’avais pas remis les pieds depuis que les Jedi m’avaient arraché à ce monde boule de neige dont j’étais native. Les soit disant protecteur de la Force m’avait toujours interdis de l’y rendre sous le prétexte de vouloir me protéger de la nature de mon peuple, n’hésitant pas à appuyer leurs propos des dogmes Jedi à propos de l’attachement. Je n’avais cessé de leur répéter que je n’avais plus une seule racine sur ce monde. Mais à l’époque, ils n’en avaient cure. En réalité, ils s’étaient toujours méfiés de moi, de ma façon d’agir, de mes méthodes orthodoxes. Au final, la Force m’avait jeté loin du chemin du Temple et de son absolue arrogance. Si je revenais enfin sur ce monde, ce n’était pas grâce à eux. En réalité, ce n’était pas pour les Sith non plus.
Ma rencontre avec Noval avait changé beaucoup de choses. Ces moments intimes passés avec lui, mais aussi notre périple sur Woostri m’avait permis d’en savoir plus sur lui et son entourage. Grâce à lui, j’avais retrouvé l’envie de me rendre sur mon monde natal, chose que j’avais oublié depuis mon intégration chez les Sith. Je voulais découvrir ce que j’avais pu rater, découvrir ce qui était advenu de ma famille.

Avant cela, je devais connaitre et comprendre l’entourage de Noval, et c’est pourquoi je m’étais intéressé à Ysanne, son apprentie. Je voulais la connaître, et si possible en faire une alliée pour des raisons qui me semblent évidentes. Noval m’avait parlé d’elle, et m’avait habilement indirectement demandé de veiller sur elle pendant son passage par Korriban et Dromund Kaas mais les évènements de Byss m’avaient empêché de le faire jusqu’à mon propre passage sur Korriban, pour nettoyer certains… traitres. Nous avions vaguement discuté, lors de notre première rencontre, avant d’avoir une discussion plus concrète. Mais les évènements s’étaient rapidement précipités, et à cause des personnalités multiples de Darth Riakath, je m’étais retrouvée contrainte de suivre l’exil de cette dernière après qu’elle ne se soit attiré les foudres de Darth Ynnitach. Il m’était désormais impossible de revenir sur Korriban ou même Dromund Kaas. De fait, reprendre contact avec Ysanne fut compliqué. Ce n’est qu’en passant par une liaison directe que j’avais pu dialoguer avec elle et lui faire part de mon intention de me rendre sur Arkania, pour tenter de comprendre ce qui était arrivé à Noval. J’avais besoin d’elle pour pouvoir entrer dans les locaux de la Symbiosis, et je l’avais donc invité à se joindre à moi pour ce voyage.

J’avais fait affréter un transport qui, avec les codes adéquats et requis pour se poser sur Korriban, transporta la jeune métisse jusqu’en dehors de l’Espace Sith. Ce n’est qu’à ce moment que nous avons entamé notre voyage pour cette boule de glace. A notre arrivée, j’avais enfilé quelque chose de plus chaud, masquant mon arme à l’intérieur, masqué de tous. Nous avions ignoré les alertes à la sortie du spatioport, qui conseillait aux étrangers et plus généralement aux voyageurs d’éviter de s’approcher des centres administratifs durant leur séjour, comme si le gouvernement et l’administration de mon monde natal craignaient quelque chose venant de la population.
Nous aventurant dans les ruelles, nous rapprochant de notre destination finale, je pouvais constater que des manifestations plus ou moins violentes s’étaient formées dans les environs. J’avais donc demandé à Ysanne de rester au plus près et de ne pas s’éloigner pour éviter que nous soyons séparés. Hélas, je n’avais pas prévu que nous nous engageâmes dans une ruelle engorgée, dans laquelle la foule nous happa. Prit dans le mouvement, nous fûmes obligées de le suivre pour finalement échouer dans l’enceinte d’un des bâtiments. Visiblement, les manifestations semblaient vouloir muter en émeutes.

Au détour d’un couloir, j’apprenais vaguement la raison du pourquoi, alors qu’Ysanne semblait de plus en plus intéressée par la situation. Pour ma part, c’est plutôt l’aura lumineuse qui semblait rayonner dans la Force qui attira mon attention. Il y avait donc au moins un Jedi présent, et ce dernier avait sans doute remarqué la mienne, mon malaise s’accentuant à chaque pas. Il se dirigeait vers nous, vers la foule.
En réalité, ils étaient deux et nous barraient à présent le passage. Ysanne, bien trop curieuse, se heurta à eux en première ligne et tenta de rebrousser chemin. Mais je l’en empêchais, attrapant au vol les propos échangés. Je portais mon regard laiteux sur les deux individus, et je masquais aussitôt mas surprise en découvrant le Jedi de Coruscant, Luke. Ce type était trop curieux, comme toujours ! Cependant, j’étudiais plus attentivement le Padawan. Il me disait vaguement quelque chose, comme si je l’avais déjà vu ou eut affaire à lui par le passé. Mais ce n’était sans doute pas au Temple. C’était… plus proche dans le temps. Sa balafre m’interloquait, telle une signature qu’il est difficile d’oublier. Je laissais les propos se répandre dans la foule, avant de me décider à prendre la parole d’un ton sec et ferme. Nous avions l’avantage, pour l’instant.

« Jedi.. J’ose espérer que vos comparses sont moins stupides que vous ! Vous n’êtes pas les bienvenus ici, et ce n’est pas en nous prenant pour des imbéciles que cela changera. Si nous sommes ici, c’est justement parce que nos gouvernants ne nous ont pas entendu, ni même écoutés. A présent, ils ont peur, et c’est derrière des êtres décadents, comme vous, qu’ils se protègent ! »

Je laissais la foule prendre mesure des propos, dans l’idée qu’elle les approuve, pour mieux les diriger et les inciter à aller dans mon sens alors que je répondais au Padawan, ou devrais-je dire, au traitre hérétique :

« Justement, vous feriez mieux de nous laisser nous entretenir avec un responsable, puisque ce n’est visiblement pas votre domaine. A condition que vous en ayez un… Question sécurité, vous feriez mieux de vous en prendre aux gardes qui n’ont pas été capables de refouler cette foule que nous représentons actuellement ! » »

Je laissais passer ses derniers propos, ne sachant quoi répliquer pour justifier la présence d’Ysanne. Mais ce n’était pas vraiment nécessaire. Aucun de nous n’était dupe, et nous savions tous les quatre pertinemment à qui on avait à faire en cet instant. C’est pourquoi, je me contentais de rétorquer :

« Alors dégagez le passage, Jedi. Comme je l’ai dit, votre présence ici ne fait qu’empirer les choses. Si vous vouliez jouer les médiateurs, vous aviez qu’à être Arkanien. Je ne discuterais pas avec vous des problèmes propres à Arkania et sa population ! »


Luke Kayan
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Autoritaire, Yun constituait une sorte d'opposé complémentaire profitable. Face à la verve des deux révolutionnaires (apparemment féminines) Luke se doutait que la négociation en bonne et dûe forme ne fonctionnaire peut-être pas. De la même manière, il faudrait peut-être la jouer "populaire", autrement dit, utiliser ce langage qui enflammait les masses. Dénigration, moquerie, voir exclamations emportées qui ne convenaient pas à des Jedis. Le Hapien si diplomatique, traditionnel avait ce défaut de ne pas savoir se mettre au niveau des gens qui, au lieu d'être touchés par son supposé charisme, le trouvaient encore plus rebutant. La première femme par exemple avait réussi par le biais d'une seule phrase détourner complètement les gens de lui. C'était aussi fascinant qu'effrayant, même s'il n'avait pas le droit de perdre espoir.

D'ailleurs, les feux femmes qui rappelèrent soudainement quelque chose à Luke avaient compris comment échauffer la foule contre les Jedis. Peu de mots, toujours les mêmes qui ressortaient sans aucun autre argument que la colère. Avaient-elles seulement de vraies questions et des solutions alternatives viables à proposer si jamais elles rencontraient la hierarchie Arkannienne tant décriée ? Luke ne pouvait tolérer l'idée de laisser passer une bande de paysans à la chasse aux sorcières, et il se hâta de suivre Yun dans ses propos, déviant la conversation sur quelque chose de plus subtil mais également plus court pour tenter de ne pas fatiguer ses interlocuteurs.

-Si nous sommes ici, c'est que nous avons été appelé, en tant qu'intermédiaires neutres sans autre enjeu que de trouver la solution convenant le mieux aux deux partis. Loin de nous l'idée de vous voir comme des ennemis, nous sommes même disposés au dialogue pour peu que ces revendications soient calmement exposées et argumentées.

Appuya le blond, sous-entendant qu'effectivement, entrer de force dans un bâtiment officiel ne donnait aucun droit à la parole sinon brisait la crédibilité potentielle des revendicateurs. Autrement dit, comme l'avait suggéré Yun, ces filles étaient justement en train de casser la chance qu'avait la population de s'exprimer. Plus la foule s'énerverait, plus les supérieurs auraient des raisons de s'enfermer dans leurs bureaux. Malgré son idéalisme, le Chevalier savait que certains avaient probablement tort, ayant abusés des citoyens au moyen de fraudes ou de sales jeux flirtant avec la légalité. Pour autant, il n'était pas là pour juger ou se mettre d'un côté, seulement éviter une guerre civile.

-Je regrette que vos supérieurs refusent le dialogue et que nous ayons dû intervenir. L'Ordre est appelé quand tout dialogue est coupé. Nous voudrions tâcher de le rétablir avec vous. Pour commencer, sans doute encourageriez-vous les représentants d'Arkania à vous écouter si vous vous calmiez. Je vous engage d'ailleurs à commencer par déclinez vos identités respectives, vos fonctions en ces lieux ainsi que les revendications qui sont les votres.

Le jeune Jedi stoppa son discours, se forçant à faire court pour éviter de faire monter l'impatience. De manière plus douce et enrobée que Yun, il avait essayé de faire comprendre à la foule que l'attitude de leurs meneuses feraient d'avantage rentrer les politiciens dans leur coquille. De plus, l'Ordre était leur dernière chance de se faire entendre, autant dire qu'ils n'étaient pas des ennemis sinon les intermédiaires idéaux, formés pendant des années -et donc bien mieux que ces deux femmes sorties d'on ne sait où et de prime, très jeunes selon les propos de Yun.- sans enjeux personnels. En effet il était reconnu que les Jedis ne souhaitaient ni s'enrichir ni gagner du pouvoir politique même si actuellement Alyria Von était chancelière. Décidément, les bonnes rumeurs qui les précédaient et les aidaient auparavant se perdaient pour faire place à un profil aussi grossier que mensonger. Luke détestait quand on mettait à mal la réputation de l'Ordre auquel il croyait tant.

Néanmoins, comment en vouloir à ces presques-adolescentes ? Si c'était tout ce qu'elles avaient... La colère, une colère noire et suspecte d'ailleurs nota le blond conservant également les paroles de la dernière intervenante comme une saveur passée connue. Cette tonalité malgré tout charismatique, forte bien que déformée par la haine et des insultes faciles lui rappelaient effectivement une personne, et le plus troublant était que sa camarade aussi... Une aura dont le souvenir était encore plus lointain. Quel était ce mystère ?

Envoyant une onde de Force discrète à Yun, aussi interloquée qu'interrogative, le jeune homme sans lui poser la question fatadique laissa flotter une impression d'obscurité... Il n'en avait aucune preuve, était même encore loin de le soupçonner mais inconsciemment, son Aura habituée à côtoyer et surtout à rejeter la noirceur avait commencé à faire le lien.

Quoiqu'il en soit, en leur proposant de parler, Luke espérait non seulement gagner un peu de temps sinon aussi adoucir leur haine, et surtout, accomplir son devoir d'oreille attentive aux problèmes de tout et chacun.


-Dans tous les cas, nous ne saurions tolérer des débordements. Tout peu se passer de la meilleure façon qui soit, c'est à vous de le décider.

Et hop, une dernière phrase, menaçante malgré le ton calme. Leurs interlocutrices étaient désormais responsables du fait qu'on les écoute ou pas sur Arkania. Elles y réfléchiraient à deux fois avant de continuer dans la provocation... Enfin pour un peu que le peuple leur importe vraiment.
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______J'écoute avec soin chaque mot prononcés par les improbables participants de cette conversation que j'ai provoqué sans vraiment le vouloir, mais surtout à laquelle j’assiste contre mon gré ! Mon but était pourtant simple, lancer un os sur lequel les gens autour de moi pouvaient se jeter et filer à la clawdite. Jamais je n'avais imaginé qu'Eerhia m’empêcherait de continuer ma retraite loin des deux hommes nous bloquant le passage ! N'a t elle pas comprit que je n'ai aucune envie qu'ils se rendent compte de qui je suis ? S'il prennent conscience de mon identité et qu'il comprennent que je suis ici avec une Sith il vont faire des rapprochements loin d'être en ma faveur !

______ Dans un sens cela me fait encore plus peur que d'être reconduite au temple par la force, mais la jeune Sith qui m'accompagne semble ne pas vraiment se soucier de ce qui, pour moi, n'est pas un détail ! Comment mes amis allaient ils prendre le fait que je sois vue en compagnie d'une Sith ? Même Maître Arendt pourrait mal interpréter la chose et surtout si la nouvelle lui était offerte par ce padawan qui finissait son discours !

______Je ne l'ai jamais croisé au temple, mais une chose est certaine il est doué avec les mots ! Il en a presque fait oublier aux gens autours de moi que lui non plus ne doit pas être très âgé ! Je ne lui donne sans doute qu'une à deux années de plus que moi, mais apparemment cela ne l’empêche pas de faire la morale à tous le monde comme s'il était en âge de vider des bouteilles dans une cantina ! Au moins , je peux constater qu'une chose n'a pas changé au temple, les gens se croient toujours au dessus des autres, mais avant même que je n'ai le temps de lui envoyer une réplique bien senti au travers de son visage tout rabougri, Eerhia prend la parole.

______La jeune femme, tout en défendant notre affaire, fait habilement pressions sur des points cherchant à conduire, lentement mais sûrement, les gens autour de nous à prendre notre parti. Elle a raison, c'est même une très bonne méthode ! Tous le monde doit prendre conscience que les Jedis n'ont rien à faire ici ! Les grandes pontes du gouvernement les ont appelés afin de se protéger de la colère grandissante des gens qui se trouvent autour de nous, comme si se conduire de la sorte allait les aider à calmer les esprits ! De mon propre point de vu, mêler les Jedis à une crise économique ne va faire qu'envenimer les choses, puisque le message que cela envoi aux gens dans le besoin n'est clairement pas positif !

______En même temps comment peut il l'être ? Si un commerçant ayant perdu une grosse partie de sa fortune avait fait appel aux Jedi, ceux-ci se seraient il déplacés pour essayer de régler le soucis ? Non, bien sur que non, car il n'est clairement pas assez important et cela peut se comprendre, sans quoi les Jedis seraient forcés de parcourir la galaxie à chaque esclandre entre petites gens ! Mais les mots d'Eerhia font naître en moi une idée que je cherche comment exploiter. La Sith veut faire enfler le mécontentement des gens autours de nous afin de... Je ne vois pas encore vraiment le but de tout cela pour tout dire, mais peut importe le fait de rentrer dans ce jeu nous fait passer pour de simples Arkaniennes ce qui m'arrange ! Que ces deux Jedis soient obligés de fuir et qu'ils me laisse en paix !

______La solution à mon problème apparaît comme guidé par la force au travers des mots de l'ancien Padawan de Saï Don. Il se dit ici pour jouer les médiateurs, pour faciliter les échanges, car il n'y a aucun enjeux pour les Jedis sur cette planète ? Que de mensonges ! Je vois déjà plusieurs enjeux économiques quant à la présence des Jedis sur Arkania ! Peut être n'en ont ils pas conscience et sans doute qu'ils ne sont pas ici pour cela, mais bel et bien pour essayer de jouer aux médiateurs, mais je m'en moque ! Comment peuvent ils affirmer n'avoir aucun intérêt dans tout cela ? Ont ils tellement peu de considérations pour les padawans qu'ils envoient dans les centres médicaux de toute la galaxie afin de les former à n'être que de futures seringues sur pattes qu'ils en oublient même leur existence ?

 "Encore de belles paroles pour essayer de nous faire oublier ce que vous faites vraiment ici ! Vous vous dites neutres, mais nous savons tous ici que ce n'est pas le cas ! Si vous êtes ici ce n'est pas pour ouvrir le dialogue, mais pour protéger vos acquis ! "

______Je brûle d'envie de laisser mes phéromones parcourir la foule dans laquelle je suis blottie afin de forcer celle ci à s'emballer à la fin de ma prochaine réplique, mais je n'ose le faire. Mes dernières tentatives, bien que concluantes, m'avaient par moment échappé et cela me mettrait en danger si jamais tout cela venait à se produire... Sans parler que je n'ai jamais encore tenté l'aventure sur autant de monde en même temps...

 "Tous le monde sait que les certaines entreprises Arkanienne vous offrent d'énormes avantages ! La Corporation Symbiosys par exemple vous fournis des prothèses pour vos blessés et ce à des prix défiant toute concurrences alors que nous, Arkaniens, nous devons les payer au prix fort ! Quand j'ai perdu ma jambe j'ai dû payer ma prothèse au prix fort alors qu'à côté de moi, une Padawan ne se rendait même pas compte de la chance qu'elle avait d'être soigné sans devoir sacrifier la maigre fortune familiale ! C'est à cause de personnes comme vous les Jedis que nous autres Arkaniens sommes dans une telle situation aujourd'hui ! Mais on ne vous laissera pas faire ! "

______Je ne sais quoi ajouter pour forcer les gens à s'élancer vers l'avant et si j'ai envie de pousser l'homme devant moi afin de faire renaître le mouvement de foule qui nous avez conduit jusque ici, je m'en retiens ne voulant pas gâcher tous mes efforts...


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Un cul-de-sac. Une impasse. Tant de synonymes pour désigner la même chose : foncer dans le mur. Voilà très exactement l’impression qu’avait Yun après avoir dû encaisser stoïquement la deuxième volée d’invectives adressées à sa personne en moins de cinq minutes. A croire qu’au fond, lui et Luke aurait pu être là à parler en wookie que cela n’aurait strictement rien changer à la situation : ils avaient toujours en face d’eux un duo colérique qui avait plus l’air d’agitatrices adolescentes que d’idéologues confirmées.

Décidément, l’état de la République le désespérait tout autant que cet état d’hystérie généralisé. Etaient-ils donc tous tombés aussi bas pour que n’importe quel fantasme ridicule se transforme en ce qui devait supposément être un argument massue ? La raison avait-elle donc désertée les esprits ? Apparemment, car il ne voyait pas d’autres explications. Et pour être honnête, il en arrivait à se demander si toutes ces personnes ne méritaient pas finalement une bonne leçon, et que leur orgueil futile ne les mène précisément à ce qu’ils voulaient éviter : droit dans le mur.

En effet, que feraient les gardes retranchés avec l’officiel s’ils voyaient arriver plusieurs personnes menées par deux adolescentes agonisants des propos sans logique autre que celle de mettre le feu aux poudres ? Ils feraient ce que toute force de sécurité normale ferait en de pareilles circonstances : tirer. Et réaliser ainsi un carnage général. Tiens, Yun était même prêt à parier que comme d’habitude, un politicard quelconque trouverait le moyen de mettre un tel fiasco sur le dos des jedis. Mais comment, ils n’ont pas su arrêter ces gens, enfin quel scandale ! Bis repetita, toujours les mêmes rengaines de gens qui distillaient la haine puis s’étonnaient d’en récolter les fruits. Bande d’imbéciles.

Non décidément, Yun Silthar n’était pas homme à supporter de telles situations. Il pouvait en apparence ressembler à une statue de marbre géante, il n’en pensait pas moins, et derrière les barrières infranchissables de son esprit, son cerveau bouillonnait littéralement. Son agacement quant au comportement général envers les jedis venait de trouver là de quoi conforter son raisonnement.

Passe encore sur l’argument ridicule comme quoi il faisait absolument être arkanien ici pour avoir le droit à la parole. Si l’adolescente qui s’était exprimée en premier était une ressortissante pure souche de cette race, il était le Cardinal Noir en personne ! Mais apparemment, il ne fallait pas non plus demander un minimum d’honnêteté intellectuelle à leurs rivales verbales du jour… Bon, il était également intéressant que pour une planète vivant du commerce technologique, le concept de racisme parfait soit érigé en porte-drapeau, mais enfin, on était plus à ça prêt. Même si avec de telles méthodes, il éprouvait soudain de sérieux doutes quant à la réussite économique d’Arkania…

La réplique de son comparse jedi était selon lui l’exemple parfait de ce qu’il n’arriverait jamais à faire. Là où il avait été sec, rapide, Luke savait enrober subtilement ses propos pour appuyer ses propres affirmations tout en rappelant l’évidence : foncer comme des brutes était le meilleur moyen que tout cela se termine très, très mal.

Mais non, apparemment, pourquoi discuter, tenter de trouver une formulation acceptable portée par des personnes neutres ? Bon sang, pourvu qu’on les leur explique, Luke et lui étaient parfaitement prêts à les soutenir, à déblayer le terrain devant eux pour adoucir la plainte, et aider à engager le dialogue entre les deux parties ! Sauf qu’il était finalement bien plus d’en revenir au point de départ… Les jedis ! Aucun rapport, certes, ce qui n’avait pas l’air de gêner grand-monde.

Donc s’il fallait résumer, un Ordre de personnes qui ne demandaient jamais aucun paiement pour leur travail, soignait gratuitement les personnes, distribuait son surplus de nourriture aux plus démunis… Aurait dépêché deux de ses membres pour protéger un vulgaire contrat avec une entreprise ? C’était une plaisanterie ? Non, vraiment, il n’y avait que lui qui trouvait qu’on marchait sur la tête ? Pourquoi ne pas être responsables de la crise économique, pendant qu’ils y étaient ? Ah oui, tiens, c’était bien le dernier argument.

A vrai dire, l’épicanthix avait de plus en plus l’impression que tout ce tohu-bohu n’était en rien le résultat d’un quelconque problème pécunier sur Arkania, mais bien plus de la rancœur que nourrissaient apparemment les deux meneuses à l’égard des jedis. Peut-être que la perte de sa jambe avait à ce point rongée la jeune métisse qu’elle en était arrivée au point d’accuser tout le monde d’être mieux lotis qu’elle ? C’était une réaction courante de rejet, et compréhensible. Une amputation était une épreuve terrible.

Immédiatement, l’agacement que Yun sentait bouillonner en lui retomba. Cette haine qu’il sentait palpiter dans l’air était dérangeante, mais ne devait pas obscurcir son jugement. En face de lui, il avait une foule apeurée, menée par deux jeunes filles avides de vengeance, prêtes à tout pour tirer les fils de la discorde et porter préjudice au colosse et à son acolyte hapien. Hors de question de s’abaisser à leur niveau. Non, il allait dire sincèrement ce qu’il pensait, point final. Et si mouvement de foule il devait y avoir, ainsi soit-il, si tous s’entêtaient dans l’erreur, dans la détestation obsessionnelle, qu’il en soit ainsi.

Aussi d’une voix étonnamment douce venant de la part d’une personne avec un tel physique, Yun déclara, dans un contraste saisissant avec l’attitude vindicative de la précédente preneuse de parole :

« Je suis navré pour la perte de votre jambe. Cela a dû être une épreuve terrible. »

Il sentait la surprise dans la foule face à ce mouvement inattendu, et en profita pour ajouter de la même voix douce, mais avec une certaine sévérité qui seyait déjà bien mieux à ses traits secs et taillés à la serpe :

« Si vous aviez été soignées dans un Centre du Medcorps jedi, vous l’auriez été gratuitement. Les jedis ne reçoivent pas de paiement, vous le savez tous. »

Désormais lancé, il continua :

« Le Medcorps soigne les personnes dans le besoin, tout comme l’Ordre jedi distribue ses surplus de nourriture, produite par ses propres membres, au cas où la question de je ne sais quels avantages se poserait encore, aux plus démunis.

Alors plutôt que de nous attaquer, si vous avez réellement peur pour vos fins de mois, songez à ce que mon camarade et moi pouvons vous apportez. Nous pouvons rapporter vos doléances, et l’Ordre peut vous aider. Sinon, nous ne serions pas là. »


Braquant son regard sur la métisse en face de lui, il déclara :

« Si votre Corporation Symbiosis fournit quelque chose gratuitement, ce qui au passage étonnerait n’importe quelle personne face à une entreprise, dont le but est quand même logiquement de gagner de l’argent, croyez-bien qu’elle le fait en y trouvant son compte.
A votre avis, d’où viennent les technologies médicales utilisées ? Le savoir-faire des ingénieurs ? »


Il laissa planer un silence, puis répondit à sa propre question :

« De l’Ordre, et des universités où les jedis enseignent. Pas que. Mais en partie. »

Avant d’enfoncer définitivement le clou :

« Bref ce ne sont pas trois prothèses qui vont de toute façon faire du tort à une multinationale. Qui aux dernières nouvelles n’a pas l’air de trop mal se porter.

On ne vous paye pas assez ? Discutez avec vos employeurs ? D’autres problèmes ? Je ne les connais pas, vous pouvez toujours les expliquer et on verra comment faire pour régler ça.
Mais taper sur les seules personnes qui peuvent être de votre côté dans cette affaire, ça ne sert qu’à vous enfermer dans un cercle vicieux. »

Inutile de préciser qu’à son avis, ils ne l’auraient pas volé… Mais bon, mieux valait garder cette pensée pour lui seul. Bon sauf que nier des accusations, c’était bien gentil, mais ça ne faisait guère avancer les choses. Il fallait sortir de l’ornière, proposer. Libre à ces deux excitées de lui renvoyer sa demande dans la figure, puis d’aller se suicider collectivement dans une salle bardée de gardes.

« De toute façon, la question, c’est pas de savoir qui paye des prothèses, ou alors comme revendication, c’est un peu court, mais plutôt que vous puissiez vous exprimez sans vous faire hacher par la sécurité. Parce que nous ne voulons pas ça… Et vous non plus.

Autant parvenir un accord rapide pour que vous puissiez vous exprimez en toute sécurité non ?
Je vous propose éventuellement ceci : vous désignez un ou une représentante, vous lui donnez vos revendications, et mon compagnon se débrouille pour la faire rencontrer des gens qui seront susceptibles de vous écouter.

A vous de choisir. »


Aller dans le mur ou prendre une bifurcation, en résumé, telle était la question qu’il leur posait.
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Tout ceci ne menait strictement à rien. Nous ne faisions que tourner en rond en plus de nous positionner dans une situation plutôt délicate. Je n’aurais jamais dû laisser Ysanne m’embarquer au milieu de cette foule. Sa curiosité serait un grand point faible si elle ne parvenait pas à la contenir, et je me demandais pourquoi Noval n’avait rien fait à ce sujet ! Oh, je le savais lui-même curieux et passionné par l’inconnu. Pourtant, il savait très bien se gérer. Ce n’était pas le cas de son apprentie. Je n’avais pas prévu de me retrouver nez à nez face à deux Jedi, et encore moins en tête à tête, si nous en venions à accepter leurs propositions. Il est vrai que nous mettions en danger les gens qui nous avaient embarquées dans ce périple, au travers des rues et des dédales de couloirs du bâtiment, et j’aurais presque apprécié l’ide de les voir affronter les gardes et semer un vent de panique. Mais je n’étais pas là pour ça et Ysanne non plus. Nous n’étions pas commanditées par les Sith, comment aurais-je pu l’être, d’ailleurs ? Depuis qu’Isobel avait craché sur Ynnitach, je n’étais plus la bienvenu au sein de l’Empire. Alors quoi ? Devais-je cependant me rabaisser devant des Jedi ? Devant le type que j’avais bousculé sur Coruscant ? Devant un traitre ? Surement pas. Mon allégeance n’allait en rien à l’Empire et à Ynnitach, cela ne m’empêchera pas pour autant de bousculer l’Ordre si j’en avais l’occasion.

C’est de cette manière que notre visite de courtoisie auprès de la Symbiosis venait de tourner en un conflit verbal, un échange de «bons procédés » entre Sith et Jedi sous couvert d’une manifestation ayant dégénérée. J’étais bien tentée d’accepter l’idée d’une réunion à l’écart de tous ces gens, avec seulement nous quatre. Mais qu’allais-je bien pouvoir en retirer ? Un sermon, encore et toujours, comme quoi ce n’est pas bien d’aller vers l’obscurité, que c’est le camp des gros méchants ? Ou mieux encore, que nous étions toutes les deux en état d’arrestation ? Non, surement pas. Pour autant, venir mettre à mal la République ou les institutions d’un de ses mondes n’était pas pour autant à l’ordre du jour. Alors que faire ? La réponse me fut offerte presque sur un plateau par le confrère de Luke, au visage meurtri et aux traits secs. Oh oui, je l’avais déjà croisé sur Korriban, celui-là…

Il était aussi plus malin et capable de s’adresser et de tenir en haleine la foule qui nous suivait. Ysanne avait tenté quelque chose pour attiser la masse, sans doute en faisant part d’une expérience personnelle sans pour autant l’expliquer clairement. Elle savait que les deux Jedi l’avaient sans doute reconnue, et j’étais quelque peu désolée pour elle. Pour ma part, je devais sans doute être inscrite sur la liste rouge depuis Byss, alors bon…
Pour autant, sa réponse fut parfaite, car au lieu de taper sur les institutions Arkaniennes ou Républicaines, elle m’offrait la possibilité de frapper l’Ordre Jedi, ses institutions et ses valeurs. D’ailleurs, qui dans toute cette foule sait réellement ce qu’est un Jedi ? Alors parler de leur Corps de Service était sans doute comme s’adresser en Jawa à un Sullustéen…

« Oh mais oui, c’est vrai que l’Ordre Jedi n’est autre que la bonté incarnée ! Qui de ces gens sait réellement ce qu’est un Jedi ? Ce qu’est votre ordre ? Vous leur parlez de choses qui leurs sont inconnues ! Y-a-t-il une seule enseigne de votre soit disant Medcorps si bienveillant sur Arkania ? Non ! Distribuez-vous de la nourriture sur Arkania ? Non ! Comment osez-vous nous parlez de tout ceci alors que vous n’êtes pas capable de le mettre en œuvre ! Vous n’êtes que des inconnus pour la plupart des gens peuplant cette planète, et même cette galaxie. Soyez réaliste, comment pouvons-nous nous faire soigner chez-vous si nous ne savons même pas que vous existez ? Les seules fois où vous êtes venus sur Arkania, c’est en tant qu’agresseurs ! lançais-je, cette fois-ci plus véhémente.

Yun était parvenu à calmer la foule et à presque l’amener dans son camp. Je devais donc faire pression pour la ramener du nôtre. Il n’y avait pour cela rien de mieux que de parler du passé. Les Jedi étaient en effet venus mettre à mal l’Adascorps et les corporations Arkaniennes en général. J’en profitais d’ailleurs pour rajouter, plus par envie que par nécessité :

« Et puis qu’avez-vous apporté au peuple Arkanien ? Rien. Au contraire, vos actions n’ont fait qu’accentuer la haine que portent les autres peuples à notre égard. Comment espérez-vous être appréciés et écoutés en ces lieux ? »

Je secouais la tête avant de porter mon regard sur la foule. J’espérais avoir eu le mouvement suffisant pour la replacer dans notre camp. Après toutes ces accusations, placer la suite de mon argumentation fut d’autant plus simple. Sur certains points, le Jedi avait raison. De fait, quoi de mieux, après avoir taillé large, de se montrer compréhensif et à l’écoute de l’autre pour tenter de trouver un terrain d’entente pouvant nous sortir de cette impasse tout en gardant dans notre camp cette foule enhardie ?

« Justement, par ce que je défends nos idées et nos principes, je suis prête à vous écouter, et à cherche un terrain d’entente. Parler de prothèses peut sembler anodin, mais c’est bien là un détail parmi tant d’autres permettant d’illustrer les conditions dans lesquelles nous vivons, conditions qui se sont détériorées depuis que la République, dirigée par une Jedi, à soumit Aargau à un blocus.

Parce que nous respectons ces gens qui nous ont suivis dans ce bâtiment, et auxquels je demande maintenant de maintenir cette pression qu’ils imposent, nous sommes prêtes à nous entretenir avec vous à propos de certaines garanties que le gouvernement se doit de prendre envers ceux sur qui se répercutent les conséquences de ce blocus imposé par la République, mais aussi par votre Ordre, Jedi. »


Oui, il fallait que l’on s’extirpe de cette situation compliquée, et parler directement avec nos adversaires, leur faire comprendre que nous n’étions pas là pour mettre à sac ce monde ou je ne sais quelle idée farfelue pouvant traverser leurs esprits beaucoup trop fermés par leurs dogmes ridicules…


Luke Kayan
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Conciliant de nature, Luke détestait bien peu de choses, or, leurs deux opposantes étaient justement en train de titiller sa courte mais intense liste. Oh oui, le Hapien haïssait que l'on salisse l'Ordre Jedi de la sorte, cette entité majestueuse qui l'avait sauvé de la déroute sans rien demander en échange. Il avait à l'époque, bien plus que le minimum de Midichloriens requis pour être enrôlé mais pas du tout les capacités mentales après les multiples chocs psychologiques subis. Son père était parvenu à un accord désespéré avec le Temple, essayer de faire d'un enfant devenu autiste un apprenti Jedi. Autant dire que les maîtres avaient accepté de le recevoir par charité, histoire de le débloquer un minimum avant de le rendre à son géniteur et à sa belle-mère. Il représentait alors le dernier espoir de Luke après les échecs des psychiatres mais certainement pas un investissement viable eux. N'était-ce pas la preuve que les Jedis étaient désintéressés ? Et que dire de son propre maître qui avait risqué sa vie des dizaines de fois pour des innocents certes, mais qui n'en restaient pas moins des inconnus ? Désormais très âgé, l'homme continuait pourtant son travail, formant même un nouvel apprenti revenu du côté obscur pour se donner tout entier aux autres. Alors certes, l'Ordre Jedi avait sans doute ses failles, le Hapien l'admettait depuis peu en faisant la grimace, mais personne d'éclairé pouvait douter de leurs intentions. Leur éducation austère, leurs sacrifices étaient autant de marques de bonne volonté, ils étaient indépendants d'esprit, donnateurs et sûrement pas voleurs, uniquement tournés vers autrui. Lui en tout cas n'estimait pas avoir de temps pour s'intéresser à des choses aussi matérielles et salissantes que le commerce. Lorsqu'on était civil, c'était tout à fait honorable de vouloir gagner sa vie, de travailler pour soi ou sa famille, mais lorsqu'on était touché par la grâce de la Force, on se devait de distribuer ce pouvoir aux démunis.

Pour tout dire, de ce côté-là, le Chevalier était totalement et sciemment ignorant des accords passés pour d'éventuelles prothèses au rabais ou de la publicité pour redorer leur blason. Luke cherchait à agir par des faits, pas à se glorifier et il avait tendance, en bon idéaliste, à croire que tous les Jedis étaient pareils, enfin, au moins majoritairement. Les vrais, voulant mériter le magnifique titre de Gardien de la paix devaient se concentrer sur les autres et par extension, à la purification de soi, avec pour seul droit de déviation, un Amour sans lequel il était difficile de vivre-Une entorse à la règle presque nécessaire était doucement en train d'apprendre Luke.-

Tandis que Yun cassait les arguments de la première fille, le jeune homme lui songeait à sa prochaine réponse. Il voulait soutenir efficacement son camarade qui s'était lancé dans un travail de sape efficace quoique légèrement rédibitoire pour Luke le Rigide, l'amoureux des lois. Néanmoins, le jeune Jedi apprenait petit à petit qu'il fallait parfois aussi répondre du tac au tac, se justifier voir attaquer, non se contenter d'une courtoisie que les autres dévoraient avec des coups bas à la sauce railleries.

-Arkania est entrée dans la République à un moment donné de son Histoire, elle en fait partie et il est donc normal qu'en cas de crise, la République intervienne. Nous sommes en l'occurence, présentement envoyés pour tâcher de réguler un problème qui va, je le crains et contrairement à ce que vous dites, bien au-delà d'Arkania. D'autant plus que nous ne venons pas en tant qu'agresseurs sinon pour aider... Evitant ainsi que des négociateurs un peu trop zélés ne mettent la pagaille ... Involontairement bien sûr.

Reprit le blond d'un ton plus sec voir un brin cassant qui tâchait de démontrer que si la planète était heureuse de profiter des avantages de la République, elle devait aussi se soumettre à son autorité. Il était de notoriété que les Jedis en étaient des représentants officiels, ou tout du moins des partenaires reconnus puisqu'ils essayaient en général de demeurer impartiaux, répondant à leurs propres normes-du moment que celles-ci respectaient celles de leur système d'accueil évidemment.- Les Arkaniens ne pouvaient pas ignorer l'existence et le rôle des Jedis, sans quoi c'était juste la preuve qu'ils ne s'intéressaient pas au système les gouvernant, ce qui était bien dommage et bien de leur faute. Ce n'était pas le tout de profiter de la protection de la République, d'accords commerciaux ou de droits de passage, il fallait aussi répondre de désordres menaçant la paix de plusieurs planètes.

-Si vous souhaitez en revenir au "détail" des prothèses, les Jedis sont effectivement soignés gratuitement, parce que leurs blessures sont des "accidents de travail". Le terme est peut-être risible, mais c'est ainsi, sans compter que nous ne disposons d'aucune sécurité sociale comme les citoyens, sortant ainsi du système de remboursement habituel puisque nous n'avons pas de salaires. Le seul point commun que nous avons donc avec une "entreprise" est cette histoire de soins offerts en cas de blessures sur le terrain. Pour le reste, l'Ordre est une communauté officielle qui a pour vocation d'aider les nécessiteux dans le domaine de la sécurité publique, quant aux domaines médicaux et des ressources, ils sont malheureusement moins développés sachant que le premier est notre "spécialité". Nous aidons ceux qui viennent à nous, faire de la publicité n'entre pas dans notre philosophie. Nous n'en aurions de plus, ni le temps, ni le droit. Il existe en revanche nombre d'associations caritatives auprès desquelles vous soumettre vos requêtes.

Le ton calme de Luke était pourtant plus ferme, voir légèrement irrité. L'Ordre donnait ce qu'il pouvait sans être une association caritative, étant déjà suffisamment occupé à démêler les conflits galactiques. Ces deux femmes auxquelles il venait de répondre successivement semblaient vouloir les attaquer directement, les prenant pour la république quand eux, les Jedis, n'avaient pas eu grand chose à dire du Blocus d'Aargau. Néanmoins, le Hapien pouvait aussi comprendre le désarroi de ces civiles qui ignoraient les dessous de l'affaire, sachant que l'Ordre lui-même ne savait certainement pas tout des combines, problèmes et enjeux politiques, se contentant du côté Forceux de l'épineux souci appelé Deinos. Les filles confondaient un peu tout en fait, leur reprochant des choses qui n'avaient apparemment rien à voir avec la situation actuelle, comme des chappes de haine prémâchées pendant des années. Ils étaient partis sur l'histoire des prothèses par exemple au lieu de se concenter sur l'indispensable, quant à Yun et lui, les voilà obligés de défendre la légitimité de l'Ordre Jedi en personne, cela devenait totalement ridicule. Heureusement, la deuxième revendicatrice lui ouvrit une brèche concernant la négociation, brèche dans laquelle le jeune Jedi s'empressa de s'engouffrer.

-Je suis heureux de vous l'entendre dire Mademoiselle
-Reprit Luke dont la voix se radoucit légèrement, restant toutefois un brin prudente. Il faisait des efforts pour rester avenant- Votre pas vers nous est tout à fait honorable, mais pour qu'il soit complet, je vous demanderai à nouveau de décliner vos identités, ensuite, choisissez un représentant qui donnera ses armes éventuelles à mon collègue avant que je ne tâche de l'introduire auprès de la personne désirée.

Le Hapien avait beau être tranquille, il ne lâcherait rien. La négociation se ferait en tête à tête avec le plus de sécurité possible. Pareillement, le blond ne pouvait pas promettre d'obtenir des politiciens enfermés une ouverture sur le dialogue, même s'il comptait sincèrement faire des pieds et des mains pour y parvenir lorsque l'une des deux filles se seraient enfin acquittées de leur partie de contrat implicite. Le jeune Jedi espérait que la chose se décanterait alors, surtout si elles étaient séparées, incapables de se soutenir l'une l'autre dans leur haine commune. Quant à la foule présente, c'était à elle de choisir celle ou celui-un leader caché qui savait ?- les représenteraient face à leurs patrons. Ensuite, Yun et Luke devraient faire suivre la chose plus haut, à la République, en s'assurant que le dossier face effectivement son chemin jusqu'à elle. Le Hapien n'avait effectivement pas l'intention de mentir à leurs interlocutrices, il ferait son travail jusqu'au bout, embêtant la République aussi s'il le fallait pour faire entendre les doléances correctement exposées des femmes.

Femmes que Luke semblait connaître d'ailleurs. Quelle étrange expérience ! La voix de la seconde surtout était gravée dans sa mémoire... Comme une menace qu'autre chose, autant le dire. Se tromperait-il ? Probable, après tout, il n'était qu'un pauvre aveugle incapable de voir le visage de ses très nombreux interlocuteurs étant donné son travail. D'un autre côté, ses dites rencontres étaient également souvent marquantes, peu banales et ancrées dans une situation bien spécifique. Le jeune homme possédait aussi une ouïe fine combinée à une bonne mémoire à défaut d'une paire d'yeux fonctionnelle. En général ses souvenirs couplés à ses "impessions" ne le trompaient pas, or, un balayage réflexe à travers la Force pour tâter le terrain le prévint que quelque chose clochait. Désormais, à la voix "déjà entendue" se rajoutait les auras. Des auras pas si insensibles que cela contrairement à la foule massée derrière leurs fameuses leaders. Qui étaient ces deux inconnues peinant tant à décliner leur identité ? Soudain choqué, le Jedi avait envoyé une onde interrogative à Yun. Saurait-il éclairer son doute ? Pourquoi avait-il la sensation soudaine de réellement connaître, non pas une, sinon les deux femmes même si pour l'une d'elles, le souvenir était encore plus flou.
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______L'ordre pouvait les aider ! En voilà une blague ! Qu'avait fait l'ordre lorsque j'avais besoin d'aide, moi ? Il m'avait congédié à l'autre bout de la galaxie afin de me faire comprendre que je n'étais rien de plus qu'un pion parmi tous les autres membres de cette belle organisation qui se voulait charitable et aimante ! Ils avaient agit avec moi comme on agirait avec un chien ayant fait pipi dans le couloir de votre maison ! Ils m'avaient fait miroiter un bel os si jamais plus je ne marchais en dehors des clous ! Je les avais cru, j'avais fait ce qu'ils voulaient, je l'avais fait avec tout mon cœur pendant plus d'un an afin de me racheter aux yeux du conseil et qu'avais je récolté après tout ça ? Une place au chaud dans un centre Medcorps, parce que j'étais douée pour ça ! J'avais tout sacrifié pendant un an tout ça pour voir mes rêves exploser en morceaux parce que le temple n'avait pas cru en moi comme Padawan !

______Dès lors comment ces deux Jedi peuvent affirmer que l'ordre n'est que bonté ? Ces deux Jedis sont sans doute comme les autres, manipulés par le conseil en qui ils placent un peu trop de confiance ! Maître Arendt lui même s'était laissé avoir, alors il n'est pas difficile de croire que ces deux jeunes Jedis soient complètement aveuglés par les dires des tout puissants Maître Jedi, sans parler que l'un d'eux est le propre padawan du plus emblématique de tous ! Je trouve cela d'autant plus détestable qu'ils semblent certains du bien fondé de leur paroles, comme s'ils détiennent la vérité et que nous autres ici ne sommes pas aptes à la comprendre ! Le plus moche des deux m'abreuve d'explications cherchant à renforcer son point de vue et à calmer le mouvement de foule qui nous a conduit ici. Le second fait de même, argumentant qu'ils n'avaient aucun remboursement, aucune sécurité sociale, ce qui expliquait la gratuité des soins ! Mais dans quel monde vivait il ? Avait il oublié de réfléchir avant de parler ? Tout cela est nouveau pour bien des peuples ! Je ne suis pas la plus au fait des choses, mais il me semble que les élans sociales sont récents et que bien des planètes n'ont eu accès à tout cela que depuis quelques mois seulement ! L'ordre Jedi quand à lui profite de ce genre de faveurs depuis des centaines d'années, n'y a t il pas là une autre preuve flagrante de favoritisme ?

" Vous dites que vous avez des avantages, car vous n'avez pas d'argent, pas de remboursements en cas de soins comme les autres citoyens de la république. Mais ces lois sont récentes, bien plus ressente que les accords que le temple Jedi a déjà pu avoir concernant la gratuité de ses frais médicaux ! Avant de vous avancer de la sorte, peut être devriez vous être au courant des réalités du monde hors de votre temple ! "

______Je ne suis pas certaine de ce que j'avance, n'étant que peu impliquée dans la politique, mais tout cela me semble être le cas et il est clair que les gens ne vont pas laisser passer cela ! Pour ce qui est du dialogue social, celui-ci avait déjà dû être refusé plusieurs fois, sinon pourquoi tout un peuple viendrait forcer un bâtiment officiel ? De ce que j'ai déjà pu en voir les Arkaniens ne sont pas stupides et s'ils en sont venus à de telles extrémités c'est sans doute parce que personne dans leur gouvernement n'a voulu les écouter ! Deux Jedis ne vont pas changer les choses, surtout deux Jedis n'étant ici que pour assurer la sécurité des gens composant ce gouvernement ! Le peuple arkanien n'est pas le danger ici, ces têtes pensantes le sont, car elles n'ont su prévenir les dégâts, mais je ne sais que dire pour faire comprendre à tous cette vérité...

______Eerhia semble par contre avoir une idée derrière la tête et je la laisse parler, exposer une réalité que je n'ai pas vraiment su prendre en compte, car au final peu de gens ici savent les choses que j'ai considéré comme acquises ! En cela je ne suis trahie toute seule et offert aux Jedis des informations pour le moins importantes sur mes origines et cette idée m’effraie ! S'ils y réfléchissent un peu trop longtemps il y a fort à parier qu'ils arriveront à obtenir trop d'informations pour que je reste en sécurité ! Par chance, la jeune femme m'accompagnant continue de bombarder d'accusations les deux Jedis avec un entêtement digne d'un Mynock s'étant accroché au fuselage d'un vaisseau ! Par contre je n'avais clairement pas prévue qu'elle se lance dans un compromis visant à les isoler avec les deux Jedis ! Voulait elle nous soustraire à la vision de la foule ? Cette idée est habile, j'en vois déjà les possibilités sans véritablement savoir quelle est l'idée qui se cache dans la tête de la Sith.

" Être d'accord pour parler avec vous ne veut pas dire que nous sommes d'accord pour désigner une tête à abattre, ni même à vous donner son nom... Un nom qui pourra être utilisé par le gouvernement, un nom qui sera tout désigné comme le coupable idéal, si les choses ne s'arrangent pas ! "

______Hors de question de leur offrir mon nom sur un plateau et puis je ne suis clairement pas la personne apte à parler de tout cela ! Je ne sais pas que qu'Eerhia a en tête, mais je tente de poursuivre dans son sens tout en suivant mon idée afin de dévoiler à tous le véritable visage de ces Jedis !.

" Comprenez bien qu'il est impossible de désigner une seule personne afin de porter nos doléances ! Chacun ici a quelque chose à dire, un problème particulier à énoncer et réduire tout cela à une seule personne serait étouffer la liberté d'expression ! Cependant comme l'a dit cette jeune femme, nous voulons bien endosser ce rôle auprès de vous, Jedis ! Nous seront la voix du peuple Arkaniens, nous écouterons les demandes de notre peuple ici présent, nous vous les transmettrons et vous ferez en sorte que cette voix soit entendue par notre gouvernement !Vous porterez nos revendications avec toute cette neutralité que vous vous efforcez de nous vendre depuis votre arrivée ici. "

______Un coup bas comme les autres qui va nous permettre d’approcher les Jedi en toute intimité, comme semble le vouloir Eerhia...


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Pendant un bref instant, Yun avait eu l’impression fugitive que la situation se débloquait, que les choses allaient enfin pouvoir avancer. Cependant son optimisme ne mit guère de temps à se faner quand il entendit les trois autres intervenants prendre la parole à sa suite. Il aurait presque pu dessiner un cercle avec les passages attendus : proposition, contre-proposition, insulte à peine voilée, Arkania par ci, Arkania par-là, à croire que l’un des mondes les plus prospères de la République ressemblait à Balosar ou Nar Shaddaa.

Il fallait reconnaître que pour se poser en tant que victimes innocentes de méchants bourreaux extérieurs, ces deux-là étaient douées. C’était comme si tout était de la faute des jedis, qui n’étaient au départ pourtant pas là, ce qui rendait leurs accusations sur la situation actuelle caduque, puisque en entrant, personne ne savait qu’ils seraient là. Par conséquent, leurs préoccupations avaient soudain changé en les voyants. Hasard, ou bien phénomène sous-tendant toute autre chose ?

Au départ, mû par un moment d’espoir, le jeune homme avait crû que ce n’était qu’un hasard, qu’il y avait une explication rationnelle, en dépit de l’impression désagréable, irritante, qui lui mettait les nerfs à vivre, qu’il y avait une raison plus… obscure à tout cela. Mais là, il commençait très sérieusement à en douter, et ses questionnements intérieurs s’intensifièrent au fur et à mesure que les deux femmes se remettaient à vociférer.

A défaut d’être agréable à l’œil ou doté d’une voix envoûtante pour son auditoire, l’épicanthix était du genre observateur, et relativement perspicace. Taiseux, il n’avait parlé qu’à chaque fois qu’il le pouvait, tous observant presque une sorte d’ordre bien établi, et le reste du temps, avait préféré rester attentif à chaque détail, et à l’analyser tranquillement pendant que Luke se chargeait de prendre le relais, ce qui lui laissait à chaque fois le temps de préparer soigneusement ses propos suivants, et de rassembler les pièces éparses d’un puzzle lui permettant de commencer à avoir des certitudes, et non de simples doutes.

Ce qu’il avait retenu de cette confrontation était simple : premièrerement, les deux meneuses du groupe semblait jouer un jeu subtil où l’une venait en renfort à la seconde, et vice-et-versa, tout en jouant la partition du regroupement inoppiné. De fait, Yun n’y croyait pas. Elles étaient bien trop en accord l’une avec l’autre pour cela. A aucun moment, il n’y avait eu une once de flottement, d’interdiction entre ces deux-là, ce qui n’était pas forcément le cas de la foule autour qui semblait un peu prise entre deux feux et ne sachant guère vers où pencher. Soit il y avait donc une chance exceptionnelle de trouver sur un petit groupe d’une dizaine de personnes rassemblé au gré d’une bouffée de colère deux meneuses au discours cohérent… Soit il y avait bantha sous roche.

Deuxièmement, les deux, comme il l’avait noté plus tôt, plutôt que d’énoncer une position claire, ou de réelles plaintes contre leur gouvernement semblaient plus intéressées par l’idée d’avoir le dernier mot par rapport à l’action de l’Ordre jedi. Là encore, il y avait deux possibilités : soit elles cherchaient un bouc-émissaire pour accroître leur emprise sur leur tout petit groupe de suiveurs, quitte à foncer seules droit dans la gueule du loup, soit il s’agissait d’une vindicte personnelle qui prenait de plus en plus le pas sur leur but premier… et donc il y avait là encore bantha sous roche. Les deux approches se défendaient, mais un autre élément faisait pencher Yun pour la seconde version.

En effet, troisièmement, il y avait décidément quelque chose qui l’interloquait dans cette fixation qu’avait la métisse sur cette affaire de prothèse, mais surtout dans sa volonté acharnée de vouloir absolument y lier l’Ordre jedi, comme s’il y avait un aiguillon bien plus fort, et profond, que la simple amertume visant à tort et à travers à peu près tout le monde, cas se rencontrant souvent chez les blessés.

Quand l’épicanthix était sur Ziost, son maître lui avait donné quelques leçons, à défaut de meilleur terme, dans le domaine qu’il appelait la récolte d’informations, et qui allait du questionnement simple à la torture. Si le colosse n’avait jamais démontré un don extrême pour la manipulation mentale grâce à la Force et pour les moyens visant à piéger verbalement un adversaire afin de lui tirer les vers du nez, ayant toujours une nette tendance à mettre les pieds dans le plat, sans compter son manque d’appétence évident pour la souffrance physique d’autrui, il avait en revanche parfaitement compris les explications de Darth Mantis, et à défaut de pouvoir les mettre en pratique lui-même, s’était toujours débrouillé pour s’en défendre et assurer ainsi sa survie à l’Académie sith de Korriban.

L’un des préceptes du Seigneur sith avait toujours été d’une grande simplicité, et d’une efficacité redoutable : sous pression, les êtres pensants se raccrochent à deux choses, à savoir les mensonges mis au point en amont, qu’ils abandonnent sous l’effet de la douleur ou du stress assez rapidement, à condition de bien savoir s’y prendre… Et ce qu’ils croient une vérité tirée de leur expérience personnelle. L’homme allait même jusqu’à dire que lors d’un interrogatoire, son apprenti devait être sensible à une chose : les répétitions. S’accrocher encore et toujours au même sujet signifiait dans neuf cas sur dix une fixation générée par l’esprit de façon presque intuitive, et donc qu’il y avait derrière quelque chose à exploiter. En résumé : tout traumatisme, tout souvenir avec une signification particulière ressurgissait fatalement et avait une fâcheuse tendance à venir empoisonner les pensées et paroles d’une personne sous l’effet d’une potentielle mise en danger.

En entendant encore ces histoires de prothèses et de soins médicaux revenir sur la table, dans une succédanée des arguments précédents, un peu à la manière d’un manège ne s’arrêtant jamais de tourner, Yun se contenta de poser son regard gris sur la métisse plus précisément sur sa jambe, comme s’il tentait de la percer, d’en comprendre le sens. Personne n’accordait autant d’importance à un détail de la sorte dès le début de ce qui était censé être un dépôt de revendications devant des autorités. L’épicanthix, en cela, restait fermement sur ses positions : c’était de l’ordre du problème de vie quotidienne, qui devait à peine toucher un demi-pourcent de la population locale. Pas de quoi en faire l’argument choc, le porte-étendard d’une réelle négociation.

Il fallait donc mettre tout bout à bout, et peu à peu, un début de doute désagréable se forma dans la tête du jeune homme, que vint corroborer cette façon de refuser absolument toute déclinaison d’identité. Certes, le fait d’éviter d’éventuelles représailles pouvait tenir. Mais dans ce cas, mieux valait ne pas entrer dans un bâtiment sécurité à visage découvert, à la merci du réseau de surveillance électronique que les arkaniens, en amateurs éclairés de technologies, ne manquaient pas de caméras et autres engins d’holo-sécurité. Et le jeune homme ne croyait pas à un mouvement idiot : ces deux femmes étaient bien trop fines pour ne pas s’en être rendu compte. Ou alors, s’il était censé devoir sortir plus du Temple jedi, ce qui en d’autres circonstances, aurait pu le faire rire jaune, certaines devraient également revoir leur bases concernant les mesures de sécurité élémentaires de n’importe quelle installation civile officielle…

Non, c’était comme si, à chaque fois que l’idée de donner son identité était effleurée, la métisse réagissait de façon quasiment épidermique, Yun pouvait presque sentir dans la Force la peur entourant l’adolescente. Qu’avait donc à se reprocher une toute jeune fille pour refuser à ce point de donner un simple nom ? Ce n’était pas comme s’il y avait un risque qu’ils le connaissent, Yun n’avait pas la prétention de connaître par leurs noms tous les arkaniens du coin… A moins qu’ils ne soient enregistrés dans la sécurité au niveau des criminels connus ? Hum, généralement, dans ce cas, on s’attendait plus à un mercenaire gamorréen de plus de deux mètres de haut pour deux de large… Sans tomber dans les clichés les plus idiots, évidemment, mais il fallait reconnaître qu’instinctivement, l’épicanthix pensait plus à cela qu’à quelqu’un qui devait avoir deux ou trois ans de moins que lui… Il y avait autre chose. Mais quoi ? Une fois encore, presque mécaniquement, son regard se posa sur la prothèse. Et une fois encore, une impression de malaise le parcourut.

Sans faire le moindre mouvement, comme s’il était une statue de marbre, Yun s’immergea dans la Force, les yeux fixés sur ce bout de métal qui le préoccupait, et bientôt, il ne vit plus guère que les filaments d’énergie les parcourant tous. Son esprit se mit alors à voguer naturellement vers l’autre présence lumineuse de la pièce, à savoir Luke.

Ce qu’il allait tenter de faire, en toute honnêteté, Yun ne le maîtrisait pas forcément extrêmement bien. La télépathie était un art singulièrement difficile à exercer, encore plus quand on en avait guère l’habitude, et de surcroît avec un quasi inconnu. Or, si bien entendu, en raison de son ancienne position, l’ancien apprenti sith connaissait le Chevaleir Kayan de nom, et qu’il l’avait croisé de temps en temps, notamment après que Maître Don ne décide de le prendre sous son aile, tout deux n’étaient clairement pas proches. Atteindre son esprit allait donc s’avérer un exercice délicat.

Pour parvenir à ses fins, le garçon comptait sur deux facteurs : l’extrême sensibilité de l’aveugle à la Force, et sa capacité à se servir de leur lien commun envers Maître Don pour pénétrer les strates supérieures de son cerveau. Yun entreprit donc d’envelopper son aîné d’une onde rassurante, chaleureuse, qui relayait des impressions fugaces de Maître Don, avant de se décider à entrer dans son esprit, tentant de s’appuyer pour cela sur un souvenir du vieil homme. Sa technique, quoique assez étrange et sans doute un peu perturbante, sembla marcher, car Yun ne se sentit pas rejeté, et il parvint à formuler les quelques mots qu’ils désiraient, sans être réellement sûr d’avoir atteint son but :

* Prothèse… Jambe… Métisse… Etrange… Là *

Bon, c’était chaotique, et ce qui aurait dû être une phrase complète, par manque de maîtrise, se retrouvait morcelée en quelques bouts épars. Pourtant, le sens était bien là, le tout accompagné d’une onde de Force interrogatrice, semblable à celle que lui avait envoyé Luke quelques minutes auparavant.

Puis brusquement, Puis brusquement, Yun revint à la réalité, et au son, ou plutôt à l’absence de son qui caractérisait le silence pesant s’étant abattu sur la scène, il comprit qu’une ou deux minutes s’étaient écoulées depuis la fin de la prise de parole précédente, et que tous attendaient une réponse qui tardait à venir.

Pendant un bref moment, l’épicanthix se tâta pour parler, se demandant s’il y avait vraiment un intérêt à continuer cette discussion stérile, à devoir sans cesse se justifier face à toute cette mauvaise foi. Mais bien vite, il posa son regard sur son confrère et se dit, presque à regret, qu’il ne pouvait pas le laisser seul contre ces deux harpies juvéniles. Par contre, il s’était retenu jusqu’à présent, mais commençait à en avoir assez. Il avait tenté des concessions, d’être diplomate… Là, il commençait à en avoir assez.

En fait, une idée germa dans son esprit à ce moment-là, assez retorse, il devait l’avouer, mais qui pourrait corroborer son embryon de thèse concernant leurs deux adversaires. Presque comme un monolithe découvrant enfin le mouvement, Yun pivota vers l'aînée des deux femmes, et se décida à lui rendre la monnaie de sa pièce en matière de sarcasmes, tout en pointant perfidement les petites incohérences qui commençaient à poindre sous l’acide des propos emportés :

« C’est amusant, j’aurais cru à vous entendre en parler ainsi, de façon aussi… assurée, que vous étiez très au fait de tous les agissements de l’Ordre jedi. Vraiment, navré de ma méprise… A moins que vous ne soyez pas comme toutes ces personnes autour de vous ?
Mais alors… »


Il se tourna vers la seconde et ajouta perfidement :

« Comment pourriez-vous les représenter ? Soit vous n’êtes pas du tout représentatives… Soit vous affirmez dans le vent.

Dans les deux cas, un esprit désagréable y trouverait à redire. Quelle chance que les amabilités échangées jusqu’à présent puissent nous convaincre du contraire. Et que votre conception haute de la démocratie soit suffisante pour trouver le courage de vous autoproclamer porte-parole tout en statuant de fait que vous ne parlerez pas au nom de tout le monde.»


A vrai dire, le jeune homme était persuadé que s’attarder sans cesse sur l’Ordre jedi ne les aiderait guère. Manifestement, ces deux-là avaient du fiel à revendre sur le sujet, et à force, c’était à croire qu’ils étaient le problème, et non leur gouvernement. Non, il fallait renverser la vapeur, et statuer une bonne fois pour toute sur la situation. Et cela commençait par expliquer une bonne fois pour toute que Luke et lui-même n’était pas des imbéciles, mais qu’à force de leur crier dessus ainsi, ces deux femmes perdaient en crédibilité.

« Bien perdre notre temps en nous accusant de tous les malheurs du monde ne risque pas de faire beaucoup avancer les choses. Et ne vous y trompez pas : vous pouvez nous appprécier ou nous hair, mais vous avez besoin de nous pour ne pas vous faire écharpez par la sécurité. Et vous le savez aussi bien que moi.

Donc, on récapitule. »


Yun prit une grande inspiration et continua, tentant au mieux de masquer le ton sarcastique qui lui venait, mais qui perçait pourtant dans sa voix habituellement si monotone :

« Si je résume bien ce que je viens d’entendre, vous n’êtes pas capable de parler d’une même voix à dix, mais comptez être entendu par un gouvernement ? Soyons sérieux cinq minutes, peut-être que je ne sors pas souvent de mon Temple, mais n’importe quel idiot sait pertinemment que l’unanimité aide quand même beaucoup pour faire passer un message. Prendre une dizaine de reproches, c’est risible.

Tant que vous y êtes, avec cette définition de la liberté d’expression, pourquoi ne pas demander à tous les habitants de cette planète de donner leur avis en rang d’oignon ? D’ici un siècle nous aurons peut-être fini. »

Et de un. Suivant.

« Au passage, forcer l’entrée d’un bâtiment officiel à visage découvert, sans aucune discrétion n’est pas franchement recommandé quand on veut protéger son identité. Vous devez bien vous douter que tout un service de holo-sécurité nous observe en ce moment-même, et que de toute manière vos visages sont connus.

Donner vos noms facilitera et accélérera les processus de sécurité, et ainsi, vous accéderez plus vite à quelqu’un en mesure d’écouter ce que vous avez à lui dire… »


D’un ton nettement plus froid, dur, la mâchoire contractée, Yun finit par grincer :

« Je vais être très clair. Si vous voulez être entendus, et que quiconque vous prenne au sérieux, la base d’une négociation, ce sont les présentations. Parce que je veux bien rédiger un document sur un coin de table et le porter… Vous croyez vraiment que quiconque va écouter quoi que ce soit, quand nous serons incapables de vous présenter ? Qu’on vous laissera entrer ? »

Il secousa sa tête, l’air franchement incrédule :

« Vous ne passerez pas, et nous ne pourrons rien faire. Alors plutôt que de tourner en rond, donnez-nous vos noms, et finissons-en au plus vite avec toute cette affaire. »
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Encore une fois, tout ceci ne rimait à rien. Les phrases échangées ne changeaient rien à notre situation, et ne faisait au contraire que l’empirer. J’avais essayé de jouer sur le fait que les Arkaniens ne voyaient pas les Jedi d’un bon œil depuis plusieurs siècles, mais ça n’avait visiblement pas prit. Ce Jedi qui m’était inconnu me déstabilisait, d’une manière ou d’une autre, et son argumentation était certes franche et directe, mais il avait plus de succès que son collègue que j’avais quelque peu maltraité sur Coruscant. Je réalisais une fois de plus ô combien je m’étais trompée à l’époque, en voyageant à visage découvert dans les rues Républicaines, ou bien encore sur Byss, après m’être occupée de Darth Jugal. A présent, j’étais sans doute fichée comme appartenant au groupuscule Sith. Ce n’était pas bon. Pas bon du tout. J’aurais pu prendre une autre identité, mais elle n’aurait pas convenue à la tâche que nous avions prévu d’accomplir ici : comprendre ce qui était arrivé à Noval Ortyss.

Mon regard se porta un instant sur Ysanne, alors que cette dernière semblait chercher ses mots, pour finalement s’exprimer une fois de plus à l’encontre des Jedi, en donnant toujours plus de détails sur ses origines sans réellement s’en rendre compte. Mais que devais-je faire ? Lui dire de se taire, pour que les Jedi comprennent immédiatement qu’il y avait une chose à creuser de ce côté-ci ? Ou bien ne rien dire, et espérer qu’ils soient trop aveugles pour s’en rendre compte. Mais non, ils devaient forcément avoir des soupçons, désormais. Nos propos ne tenaient clairement pas la route, et bien que les dernières paroles d’Ysanne fussent pertinentes, je savais que ça risquait de ne pas passer. Je devais trouver un moyen de filer hors d’ici pour se mettre en sécurité. Et il était hors de question de se rendre à la Symbiosis par la suite. Pas ce jour-ci, en tout cas.

Et évidemment, lorsque l’autre Jedi se mit à tailler chaque argument, en énonçant des faits que j’aurais préféré qu’il ne remarque pas, je ne pus m’empêcher un très léger rictus de colère devant mon incapacité à me sortir de cette situation. Isobel aurait sans doute tailler droit devant, car elle en avait les capacités. Ce n’était pas mon cas. Ysanne pourrait sans doute m’appuyer, certes. Mais cette idée ne me plaisait pas, car cela impliquerait d’ouvrir les hostilités devant les Arkaniens. Non, nous devions être agressées, pas l’inverse.

Plus j’entendais le padawan parler, plus il était clair qu’il avait mis la main sur la corde cachée sous la terre, et qu’il n’avait désormais plus qu’à la remonter pour découvrir le pot-aux-roses. Oui, nous sommes des adeptes de l’Obscur ? Oui, nous sommes des Sith. Et étrangement, je lui souris, parce qu’il s’est montré plus habile que moi sur ce coup. Oui, je concède la défaite des mots. Il avait compris, ou alors il était sur le point de saisir le mot de la fin. Le plus intéressant, à présent, était de savoir ce qu’il allait faire. Allait-il se placer en position d’agresseur, ou continuera-t-il de feinter en attendant une erreur de notre part ?

Au final, nous allions sans doute devoir faire le premier mouvement. Il avait raison sur le fait que nous étions observés, et qu’ils auraient bientôt des réponses. Depuis Byss, et même Flydon Maxima, mon visage devait être inscrit dans le registre des personnes à interpeller en priorité, de par mon statut de Sith. Les lois Républicaines étaient claires à ce sujet, pour les avoir étudiées par le passé, lorsque j’étais moi aussi emprisonnée par les chaines de cet ordre.

J’avais finalement décidé de la marche à suivre, et j’espérais qu’Ysanne me suivrait. Ainsi, je pourrais lui faire comprendre son erreur. Je ne dirais rien sur la mienne, celle de l’avoir suivi dans sa quête de curiosité. Alors que le Jedi finissait, j’interpellais Ysanne, avant de la fixer du regard et d’annoncer, simplement :

« Ils sont comme les autres, ils n’ont toujours pas compris. On va aller voir ailleurs, on s’en va. »

Dans un ultime geste de défiance, plus par amusement, je m’incline légèrement devant les deux Jedi pour finalement conclure ce face à face. Du moins je l’espère.

« Chevalier Kayan, Padawan Silthar. »

Oui, ils ne s’étaient pas présentés selon leurs titres de chevalier et de padawan. Et alors, quelle importance ? Ils leurs suffisaient de passer un appel à la sécurité pour que cette dernière ne leur décline mon identité. Autant prendre de l’avance dès maintenant..
Sans attendre, j’agrippais le bras d’Ysanne et l’attirait dans la foule massée juste derrière nous, pour s’y mêler et ainsi disparaître au-delà, dans les couloirs du bâtiment. Une fois au-delà de la foule, qui commençait à s’agiter devant le manque de résultats, je reprenais la parole avec Ysanne pour seul destinataire tout en poursuivant mon chemin :

« On oublie notre destination pour aujourd’hui. Ton action nous a mis en danger, il faut que l’on se fasse oublier un temps. Du moins, tant que ces Jedi seront présents dans les environs. »

Pas de châtiments. C‘était inutile. Et puis, elle n’était pas mon apprentie. Elle avait juste besoin de conseils, et nous avions toutes les deux besoin de filer loin de ce bâtiment. Nous croisâmes les gardes, et dans la confusion, leur indiquâmes la foule que nous avions laissé au loin pour pouvoir filer sans avoir besoin de trop insister. Une fois dehors, nous cherchâmes immédiatement à nous éloigner du bâtiment, mais je ne cherchais pas pour autant à me faire discrète. Pas encore. Je devais d’abord savoir si nous étions suivies. Et nous mêlant à la foule qui déambulait, je nous arrêtais dans un marché, tout en feintant de nous intéresser aux produits disponibles sur les étals. Mon regard, lui, scrutait lentement les environs alors que je laissais désormais la Force s’étendre pour tenter de détecter les deux Jedi, si ces derniers avaient décidé de nous suivre.

« Tu en as trop dit. Je crains qu’ils sachent désormais que nous avons un lien avec la Symbiosis, ou même Noval. Si ce n’est pas encore le cas, ils vont vite le savoir. Et s’ils fouillent trop, ils pourraient même savoir pour Noval. Si ça doit arriver, il nous faudra partir. Et vite.


Luke Kayan
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Certaines disputes se faisaient en silence, par échanges visuels que Luke ne pouvait évidemment pas capter. Or présentement, les actions se succédaient si vite qu'il soupçonnait que les silences entre deux répliques étaient bardés de regards noirs. A chaque fois plus mal à l'aise de laisser Yun faire le travail malgré lui, totalement transparent quand il était sensé être le meneur du duo, le Hapien glissait quelques termes légaux de temps à autre, tâchant également de calmer des tensions si élevées que les étincelles de Force crépitaient autour d'eux. Saï avait toujours parié sur son charisme naturel, et le voilà rendu inutile, ignoré ou presque par les présumées coupables -d'ils ne savaient trop quoi encore- qui commencèrent même à reculer. Auparavant si vindicatives, les femmes venaient de choisir la retraite suite aux paroles de Yun. Etincelant, le Padawan parvenait à être partout à la fois, lui envoyant des informations à travers la Force. Luke se surprit à les percevoir de manière extraordinairement claire. Un nouveau talent de l'Epicentrix ? Probablement, mais allié tout de même au lien que les deux Jedis entretenaient alors même qu'ils se connaissaient à peine: Saï.

D'une impulsion rapide, Luke s'empressa d'affirmer à son collègue qu'il avait reçu son message. Pendant ce temps, à défaut de s'activer beaucoup extérieurement, il bouillonnait intérieurement. Métisse ? L'information l'aidait pour contrecarrer les arguments précédent de la seconde demoiselle concernant l'exclusivité des affaire Arkaniennes aux Arkaniens. Pour la reconnaître, c'était raté, de même qu'il aurait bien du mal à se remémorer qui avait une prothèse ou pas, pouvant cotôyer n'importe qui sans jamais savoir s'il possédait un membre artificiel. En revanche, en bon procédurier, c'était un amoureux de la consultation de listes, aussi redressa-t-il inocemment la tête lorsque les deux filles les saluèrent, sortant de son absence par pur hasard semblait-il. Les saluant d'un léger signe du chef lancé dans le vide, le jeune homme envoya une nouvelle onde à son collègue, lui indiquant de conserver son calme. Peu importe que les révolutionnaires aient décidé de fuir deux représentants en droit de leur demander leur identité, ils avaient d'autant plus d'excuses pour enquêter.

Par ailleurs, l'oreille tendue, le Jedi s'assura que les deux gamines étaient parties, le tout sans tarder pour éviter de les perdre de vue. Pas lui bien sûr, sinon la sécurité du bâtiment, puis s'il le fallait, celle d'Arkania. Il s'éloigna quelques secondes de la foule encore amassée près du couloir pour passer un appel, appel que l'Epicantrix plus proche pourrait entendre.

-La sécurité ? Ici le Chevalier Luke Kayan, je vous demanderai de faire suivre deux femmes, je demande la plus grande discrétion, ne les interceptez pas. Motif: Tentatives pour forcer le passage, propos agressif à l'encontre de la hierarchie abritée dans les bureaux et envers des représentants de la loi, refus d'obtempérer dans tout ce qui leur a été demandé, y compris leur identité. Je vous passe mon collègue afin que vous ayez leur signalement. Merci

Il sortit ensuite son datapad ainsi que des écouteurs, son doigt tapotant une ou deux fois l'écran selon les indications qui lui étaient dictées dans l'oreille.

Il était de plus en plus évident que leurs interlocutrices avaient un lien avec la Force, et pas des plus neutres. Leurs connaissances concernant l'Ordre Jedi pour des Arkaniennes sensément centrées sur leur planète -selon leur propres dires- étaient suspectes, sans parler de leur haine à leur égard. Enfin, si le sort de cette foule qu'elles avaient mené jusqu'au centre du bâtiment leur importaient vraiment, elles ne se seraient pas enfuies. Pour partir après avoir autant accompli à la simple mention d'une déclinaison d'identité, il y avait quelque chose de louche. Des idées se dessinaient dans la tête de Luke bien décidé à évincer ses doutes concernant l'impression de "déjà vu" qui trottait dans son esprit depuis une bonne quinzaine de minutes.

Un dernier clic et le voile se lèverait... Dans l'intimité de son oreille, l'objet lui demanda de bien vouloir attendre tandis qu'il cherchait... Ce n'était plus qu'une question de temps et de chance. Parfait, son cerveau travaillerait également en arriière-plan sur les propos télépathiques de Yun tandis qu'une tâche plus importante encore l'attendait.

Calmer la foule encore abasourdie par le retournement de situation. Leurs leaders les avaient chauffé pour finalement les laisser en plan. Même aveugle, Luke pouvait deviner leurs regards anxieux les dévorer, en pleine attente. Cette fois-ci, sa voix douce et sa sérénité pourraient peut-être servir, les civils devant être naturellement traités avec déférence, aussi énervants ou discourtois pouvaient-ils être.

-Messieurs, Dames, sachez que nous regrettons infiniment cet incident. Pour des raisons de sécurité évidentes, nous ne pouvons plus tenter une conciliation entre les deux partis en désaccord. Néanmoins, nous tenons personnellement à vous écouter. Prenez votre temps pour désigner un ou deux représentants afin de nous fournir une liste de doléances que je noterai dès maintenant. Je m'engage au nom de l'Ordre Jedi à transmettre ce document, signé de mon nom et du votre aux autorités. Vous ne repartirez pas d'ici sans avoir été écouté.

Laissant les gens s'organiser, le Chevalier fronça les sourcils, apparemment préoccupé. Il était déjà revenu aux indices laissés par Yun. Le Datapad émit justement un petit bip, commençant à lui lire les noms sélectionnés. Les yeux mystérieusement fermés, Luke réfléchissait intensément, s'arrêtant sur chaque patronyme d'Apprenti Jedi ayant échoué ou disparu porteur d'une prothèse à la jambe. Heureusement il y en avait peu avec ce profil atypique et bientôt il se retrouva à hésiter entre deux noms après avoir écarté un garçon. Sa mémoire le faisait pencher pour le nom d'Ysanne Ha'Mi, reconstituant une aura sensiblement égale quoique plus lumineuse lorsqu'il l'avait rencontrée par hasard dans le couloir. L'ordinateur règla le souci lorsque Luke entra un dernier critère: "race".

Le Hapien éteignit son Datapad après avoir enregistré les données. Il se glissa aux côtés de Yun pour lui murmurer.

-Ysanne Ha'Mi. Je savais que je la connaissais. Quant à l'autre, il faudrait savoir où elles se sont rencontrées... Entre son signalement dans le registre du Temple pour voir si ce n'était pas aussi une apprentie Jedi ayant échoué aux épreuves, ayant disparue, enlevée sur Artorias ou sans précision particulière s'il te plaît. Si tu ne trouves rien, donne son signalement au fichier de délinquants d'Arkania, pour grèves illégales ou violentes, pour opposition politique violente ou organisation d'actes de rébellion du même genre. S'il le faut, donnons son descriptif à Coruscant pour voir s'ils la connaissent déjà. Si l'on peut récupérer sa photo grâce aux droids de surveillance, ce sera d'autant plus simple.

Et tandis que le nouveau leader du groupuscule s'approchait, Luke empêcha un soupir de sortir de ses lèvres. Il se sentait tellement inutile à côté de Yun, son manque de confiance adolescent revenait à la charge. Comment avait-il pu échoué autant dans les négociations ? En venir à enquêter sur quelqu'un parce qu'on n'avait pas pu obtenir son identité était un échec, sans compter que ça aurait pu être pire vu l'état de colère des dites dissidentes. Le seul ayant raté ici était lui. Le voilà donc relégué au rang de secrétaire, demandant d'un ton aimable quoique légèrement lassé dans le fond à Garrett Raven un humain ventripotent sa carte d'identité pour des vérifications administratives. Il prit ensuite scrupuleusement en note les doléances des "révolutionnaires" concernant tant les salaires que la politique extérieure ou des plaintes personnelles -oui, tout ça mélangé puisque comme d'habitude, les plaignants de ce genre se présentaient sans programme défini ni solutions à proposer.-

Au moins, Garrett sembla satisfait de partir en héros, son document copié comme preuve de prise en compte de ses propos entre ses doigts boudinnés. La foule dispersée à la sortie du bâtiment sous le regard inquisiteur des sondes de surveillance, le jeune Jedi envoya la liste des doléances à la République tout en engageant les supérieurs à rester dans leur bureau. Cette histoire n'était pas tout à fait terminée, ils ignoraient encore ce qu'il en était des deux "fugitives". Restait à obtenir des informations sur Ysanne ainsi que le nom de sa "copine".
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______Plus je parle, plus je tente de nous faire gagner quelques millimètres vers une solution enflammant définitivement la foule et plus j'ai l'impression de ne servir à rien dans ce conflit qui est venu s'imposer à nous !Ceux qui nous accompagnent sembles finalement complètement insensibles à mes arguments et les quelques cris de protestations que j'ai su faire apparaître au début de cette confrontation, sont tellement loin que je doute même avoir su les provoquer !

______Pourquoi a t il fallut que l'on rencontre ces deux Jedi, ils n'ont fait que nous contredire ! Ils se croient tellement supérieurs avec leurs petits airs suffisants que ça m'énerve et je ne parle pas de cette façon qu'ils ont de reprendre chacun de nos mots pour les tournicoter à leur sauce ! Est-ce que je fais ça moi ? Bien sur que non ! Mais c'est sans doute parce que j'ai déjà vu autre chose que leur sacro-saint temple, que moi j'ai déjà su profiter de la vie, la vraie et en tirer des enseignements sans avoir les œillères que le temple avait essayé de me mettre ! Personne ne peut se dire porte parole de toute une communauté, ça j'en suis certaine et même s'il en vient à tourner cet argument là en ridicule, jamais je n'en démordrai !

______Le conseil Jedi est sans doute le pire des exemples en matière de porte parole ! Ils parlent pour le temple et les Jedis, mais jamais ils ne viennent nous demander ce que l'on pense de leurs affirmations ! Ils font croire à tous qu'un groupe de dix personnes peut parler au nom de milliers d'être vivant et je suis certaine que c'est pour cela que les deux Jedi imaginent qu'il est possible de nommer un représentant unique afin de porter la parole des gens nous entourant ! Pourtant le conseil Jedi a déjà été critiqué au sein même de leur temple, je le sais, j'y ai vécu assez longtemps !

______Je m'apprête à lui faire par de ce détail lorsqu'il nous balance au visage quelque chose que je n'ai pas vraiment prit en compte. Le service d'holo-sérucité ? Obnubilée par l'envie d'avoir des nouvelles de Noval et portée par la foule, je n'ai pas réfléchi à tout cela... Quelques secondes pourtant suffisent pour que les images de chacune des caméras devant lesquels nous sommes passées viennent s'imprimer dans mon esprit. Ils m'avaient vu, tous, tous avaient pu voir mon visage et celui de la jeune femme m'accompagnant. Cela allait il me porter préjudice ? Allaient ils me croire si jamais, arrêtée, je clamais mon innocence, affirmais que je n'étais pas une Sith ?

______Incapable de choisir la bonne option, je vois mon entourage s’effondrer lentement. J'imagine déjà Maître Arendt recevoir la visite de ces deux Jedis pour lui annoncer qu'ils ont retrouvé son ancienne Padawan, en compagnie d'une Sith ! Lui dire qu'elle avait sans doute sombrer elle aussi, qu'il allait falloir l'éliminer ! Maître Arendt chercherait il a mettre en doute leurs parole ? Sans doute que non, sans doute qu'il écouterai ces inepties comme il avait écouté celles du conseil ! Si seulement il lui avait fait confiance, tout cela ne serait jamais allé aussi loin !

" Tu as raison, allons nous en... Ça ne sert à rien de discuter avec eux, tout ce qu'ils savent faire c'est déformer les faits. Vous dévirez faire attention vous autres, ils vont faire pareil avec vous... "

______Sans doute ce que nous aurions dû faire dés le début de cette histoire, ce que je voulais faire par ailleurs ! Je trouve injuste les reproche que me fait Eerhia à ce sujet, elle m'a clairement forcée à rester avec elle alors que l'on aurait pu partir et se rendre à la Corporation Symbiosis immédiatement. Sans doute avait elle une idée en tête, mais il est à présent clair que celle-ci n'a pas marché ! Lui tirant le bras afin de la faire se stopper, je lui indique un nouveau passage après qu'elle nous ait habillement permis d’échapper à quelques gardes ! Hors de question de repasser devant ses caméras et si ça peut nous faire gagner quelques minutes sur nos poursuivants, c'est bon à prendre ! Je ne connais pas tous les emplacements, mais j'en situe certains, merci petit cerveau qui note les détails pour moi ! Une fois dehors les reproches continuent, mais au fond ils me semblent presque normaux... Oui j'en ai trop dit, je le sais...

" Scylla peut nous cacher... C'est la sœur de Noval, elle peut nous aider si on le lui demande. Mais je ne veux pas qu'elle ait des problèmes à cause de moi, elle ne sait rien de ce que Noval et moi faisions... Pour ce qui est de démasquer Noval, je ne pense pas qu'ils puissent y arriver, personne dans sa famille ne sait ce qu'il fait ! "


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En voyant les deux femmes partir en ayant une dernière fois distillé leur venin, Yun ressentit un curieux mélange de soulagement et de malaise persistant. Une crise ennuyeuse avait été évité, et il constata que le Chevalier Kayan prenait la suite des opérations en main, ce qui lui permit de faire le vide quelques instants et d’évacuer ainsi la tension accumulée au cours de ses longues et interminables de crispation.

Voyant la petite troupe surprise par la tournure des événements se choisir un porte-parole quelconque, rassurée par les mots de l’aveugle, le garçon songea un moment que la foule était décidément bien idiote : elle se laissait embarquer par deux gamines inconnues, puis paraissait surprise quand elle se faisait abandonner lorsque les choses devenaient manifestement trop tendues. Enfin, au moins, il avait une partie des réponses aux questions lancinantes qu’il se posait maintenant depuis un bon moment.

Manifestement, la mention de la sécurité alliée au refus ferme de les laisser passer sans décliner leur identité avaient fait fuir leurs interlocutrices. De façon amusante, Yun se souvenait de leurs derniers mots respectifs : ils n’avaient pas compris, déformaient les faits… A son avis, c’était plutôt l’inverse. Malheureusement pour elles, les deux filles n’étaient pas tombées sur les premiers imbéciles venus prêts à se faire dans leurs chausses plutôt que d’affronter la situation, imbéciles qui avaient en plus eu l’affront d’afficher un désaccord net et précis. Quel manche de chance, vraiment…

Oui, à vrai dire, plus cette conversation s’était étirée, plus l’épicanthix avait eu l’impression désagréable qu’une sorte de jeu pervers s’était installé, à qui ferait craquer le camp adverse en premier, et surtout devinerait un éventuel problème immédiatement. Le fait était qu’apparemment, son ultime intervention avait finalement sonné l’heure de la retraite.

D’ordinaire, il s’en serait étonné, n’étant pas forcément le plus fin des débatteurs. Mais à cet instant, il était bien trop occupé à se perdre en pensées et conjectures pour réaliser que sa franchise sans fard et son refus de céder le moindre pouce de terrain avaient eu un certain impact sur la foule. En fait, pour qu’il décide de s’engager ainsi dans une bataille verbale, il avait fallu que son opposition attaque frontalement l’une des rares choses capable de le faire sortir de sa réserve et de se battre pied à pied, farouchement : l’Ordre jedi.

Contrairement à tous ces clichés ressassés encore et encore, lui était sorti du Temple, pour la bonne raison qu’il avait déserté à quinze ans passés pour y entrer. Il avait parcouru une partie de l’espace sith, des planètes occupées par les hutts, une partie des pires endroits de la République dans son enfance avec ses parents. Il connaissait la misère, le désespoir, l’enfer. Il savait parfaitement les affres de ce que tant de personnes appelaient la vraie vie, la liberté. De son point de vue, il n’en avait strictement rien retiré, hormis de la haine.

Entendre ces femmes piétiner son choix de vie lui avait rappelé douloureusement ce qu’il avait entendu pendant des années sur Korriban, bien que dans un autre style. Et il détestait ce genre de discours supérieur, qui se croyait habilité à juger une organisation millénaire sur des stéréotypes. Alors, pour une fois, il avait choisi de ne pas se taire, de parler, et de défendre certes une position afin de remplir une mission dont il avait la charge, mais aussi et surtout pour porter les idéaux dans lesquels il croyait fermement, qu’il avait adopté comme siens. Peut-être que cet assurance, cette conviction, avait fait la différence, pour un temps du moins.
S’emparant sans mot dire de l’appareil pour communiquer avec la sécurité, Yun entreprit de décrire de son ton de voix monocorde les deux femmes :

« La première est un individu féminin d’environ un mètre soixante-quinze, la vingtaine, cheveux blancs et yeux blancs, arkanienne, vêtue de noire… »

Il détaille encore un peu, s’attardant sur ses souvenirs pour reconstituer quelque chose de correct, puis enchaîna :

« La seconde est également une femme, plus jeune, une quinzaine d’années, cheveux noirs longs, yeux jaunes, métisse … »

Comme pour la première, il essaya de retranscrire le plus fidèlement possible cette femme, insistant sur la prothèse qu’elle portait à la jambe. Conscient que cela pouvait ne pas suffire, il conclut :

« Nous vous enverrons des images de la sécurité dès que nous les aurons visionné pour vous offrir des profils corrects. Terminé.»

Pas besoin de s’attarder davantage en bavardages inutiles. Cependant, Luke avait apparemment du nouveau, et une grimace de dégoût camouflée difficilement, même par les traits déformés et gondolés de l’épicanthix, apparut sur son visage. Evidemment, cela expliquait cette haine guère cachée de l’Ordre… Yun gronda alors à voix basse, avec un mépris tangible :

« Elle a sans doute déserté. Certainement à cause de la vie tellement difficile au Temple… »

La remarque lui avait échappé, dans toute son acidité et son ironie mauvaise, et il s’en voulut pour cela. Pas parce qu’il ne la pensait pas, au contraire, il eut été difficile de trouver une phrase dont il n’avait pas soupesé la franchise avec autant de force. Non, parce qu’elle donnait une image déplorable de sa personne auprès de son partenaire de mission, et qu’il n’avait pas envie qu’il le voit comme une brute sarcastique et acariâtre. Mais le mal était fait, aussi il préféra ne pas s’étendre et répondit à l’ordre donné par Luke par un laconique :

« Compris. »

Il prit le datapad, enfonça un écouteur dans son oreille non brûlée, pour plus de confort, et commença à taper, de façon un peu malhabile d’abord, n’était pas forcément très au fait de la technologie et ne s’y étant jamais réellement intéressé en dehors des bases de pilotage et autres techniques de mécanique. Rapidement, cependant, ses doigts s’habituèrent, et il rentra les informations. Cependant, dans un souci d’efficacité, il se décida à se servir pour une fois de ses liens avec Maître Don, et le contacta directement :

« Oui Maître, c’est Yun, non, la situation est sous contrôle mais nous avons eu affaires à quelques … agitatrices. Oui, la première semble être liée au Temple, j’attends les résultats pour la seconde, mais dans l’intervalle… Si je vous envoie une image de ces femmes et un descriptif, pourriez-vous contacter les services républicains pour voir s’ils ont quelque chose de leur côté ? »

Le jeune homme attendit la réponse, puis envoya un premier descriptif tapé rapidement. Ensuite, il fallut encore patienter pour que la sécurité consente à leur donner un visuel correct des deux fuyardes. Et après de nouvelles minutes… Un nom apparut, fruit du recoupement de deux sources différentes, qu’il prononça à voix haute :

« Eerhia Aarhok. Portée disparue par l’Explocorps jedi. Recherchée par les services de la République car identifiée comme sith depuis Byss, après le signalement d’un Chevalier jedi. »

Il regarda Luke, et siffla d’un ton lourd :

« Je crois que nous avons notre explication complète… »

Pour la première fois depuis bien longtemps, une haine sombre envahit le jeune homme. Il sentait la colère bouillonner dans ses veines, et ses prunelles grises d’ordinaire si tranquilles se teintèrent d’une noirceur à peine voilée. Il était conscient que l’hapien pouvait sentir ce tumulte en lui, et ne cherchait pas à le cacher. Son esprit mettait les éléments ensemble, pour aboutir à l’un de ses pires objets de détestation : des individus n’ayant pas subi le côté obscur, mais l’ayant rejoint volontairement, après avoir eu pourtant la chance de naître du bon côté de la barrière. Il n’arrivait pas à le supporter, à comprendre.

Pendant un moment, sa main se referma sur la poignée de son sabre, et il hésita à tout plaquer pour courir après ces femmes et leur dire sa façon de penser, arme au clair. Mais, un bref instant, son regard se posa sur la silhouette calme du hapien, qui diffusait une présence apaisante dans la Force, si pure, si lumineuse…

Dans un flash, il revit alors son ultime combat sur Artorias, le visage souriant de Maître Don, ses journées au Temple, à travailler, à progresser. Il lâcha le manche de son sabre. En agissant ainsi, il prouverait qu’il n’avait pas vraiment changé, il se laisserait aller sur la même pente glissante que ces deux-là, qu’il avait rejeté de toutes ses forces. Non, il était différent. Il voulait l’être.

Une intense lassitude l’envahit soudain, et, honteux de s’être laissé aller ainsi, se sentant indigne de son partenaire, de son rang de padawan, il reprit l’holocom pour rappeler la sécurité et dire d’une voix dont un léger tremblement permettait de percevoir le trouble :

« Suite à de nouvelles informations, suivez les deux suspectes à bonne distance, elles sont dangereuses. Surveillez l’astroport, les grandes entreprises comme… »

Il fit une pause, essayant de se rappeler le nom de celle qui avait été cité par les deux femmes, et reprit :

« La Symbiosis, et d’autres, vous connaissez sans nul doute bien que moi les sites sensibles dans cette ville, et pistez-les. Essayez d’envoyer des rapports discrets, mais ne mettez pas la vie de vos hommes en danger pour cela... »


Ceci fait, il se tourna à nouveau vers son compagnon, et dit :

« Peut-être que vous devriez aller voir notre protégé pour lui donner ce bout de papier et expliquer la situation. Vous le ferez sans doute mieux que moi, Chevalier Kayan, je devrais peut-être rester avec la sécurité… »
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Et comment que j’avais raison ! J’avais déjà donné avec les Jedi, et et je savais très bien qu’ils n’allaient pas tarder à rameuter tout le monde pour tenter de nous mettre le grappin dessus, à nous et nos possibles complices. Encore faudrait-il en avoir, d’ailleurs ! Jusque-là, nous avions joué seules sur tout els tableaux. Seule Scylla était, à mes yeux, digne de confiance bien que je ne la connaisse pas. Tout simplement parce que Noval avait sans aucun doute confiance en sa sœur. Et moi, j’avais confiance en Noval. Du moins, en grande partie. Mais aujourd’hui, tout avait été mis à mal par de malheureuses circonstances. Parfois, je maudissais la Force pour me faire des coups pareils ! Ces deux Jedi étaient clairement plus malin. Enfin, surtout le Padawan. C’était un traitre, d’ailleurs. J’en mettrais presque ma main à couper. Dès que je rentrerais auprès d’Isobel, je lui ferais sans doute part de cette rencontre des plus étonnantes. Il faudra également que j’évite de parler d’Ysanne, mais je ne pourrais masquer ces pensées si ma maitresse se décide à forcer mon esprit, comme elle avait l’habitude de faire après chaque mission, ou presque. J’avais déjà étudié un moyen de résister aux phéromones, bien que je ne sois pas certaine que cela fonctionnerait avec Isobel. Mais pour l’infiltration mentale pernicieuse du Contrôle des Esprits, je n’avais pas encore trouvé de solution. Encore fallait-il qu’il en existe une.

Mais il y avait plus important à faire sur l’instant que de se questionner et de se répandre en hypothèses. Alors que je me plongeais dans la Force, je scannais les environs tout en faisant attention aux alertes que pourrait m’indiquer cette dernière. Je ne détectais rien, mais pourtant je savais que quelque chose clochait. On nous suivait forcément, après le remue-ménage que ces Jedi avaient causé en s’interposant. C’est forcément de leur faute, après tout. Alors que j’avais longtemps guidé le mouvement, je laissais Ysanne nous attirer dans une autre direction pour finalement nous éloigner loin de ce bâtiment. Je ne me retournais pas. Je n’avais pas besoin de fixer du regard ce que la Force m’avait signalé. Oui, nous étions suivies. Mais encore une fois, ce n’était pas surprenant. Bien que je me sois montrée plutôt stricte avec elle, Ysanne semble comprendre mes remarques. C’est une bonne chose, elle réalise au moins ses erreurs. Noval avait bien œuvré, je n’en doutais pas. Néanmoins, nous ne pouvions aller voir Scylla. Pas tout de suite, pas tant que nous serons suivies. Il fallait d’abord nous débarrasser ou semer nos poursuivants en faisant en sorte de ne pas nous faire repérer par d’autres. Reprenant notre chemin, je bifurque rapidement dans une direction contraire, attirant Ysanne dans les petites ruelles fortement encombrées du centre-ville.

« C’est justement pour ça que nous n’irons pas lui rendre visite. Du moins, pas tout de suite. Écoutes. Ces deux Jedi nous ont clairement vues. Ils ont certainement déjà donné notre signalement et savent désormais qui nous sommes. Les Jedi sont alliés à la République, et la République sait qui je suis, tout comme l’Ordre sait qui nous sommes. »

Je marquais une pause, pour qu’elle puisse assimiler les différents points abordés et leurs conséquences. A présent, il était temps d’aborder quelque chose de plus technique, et de plus… formateur :

« De facto, nous sommes suivis. Utilises la Force, fais-lui appel et oblige-là à te montrer ce que tu cherches et tu remarqueras que l’on nous observe de loin. SI nous allons voir Scylla, alors tout ce que Noval a fait tombera à l’eau, et la Symbiosis avec. On doit d’abord les semer… ou tout simplement s’en débarrasser. Ensuite, nous pourrons dire à Scylla de se méfier de ces Jedi, de la République. Qu’elle doit les empêcher de faire des recherches sur toi et Noval. »

Oui, nous pourrions tout simplement supprimer ces gêneurs qui nous surveillaient. Il suffisait de les attirer dans un guet-apens, de les liquider, et de reprendre notre chemin à l’abri des caméras. Ou alors, nous pourrions accélérer le pas, faire usage de la foule pour les perdre et se cacher un temps avant de ressortir de l’ombre pour retrouver Scylla. Evidemment, je pouvais très clairement imposer ma vision de la chose, et forcer Ysanne à me suivre dans une entreprise meurtrière qui satisferait ma colère actuelle quant à la succession des événements. Non, je voulais lui laisser le choix. Ou tout du moins, connaitre son point de vue :

« A toi de faire ton choix. On les élimine, ou tu préfères les fuir ? Réponds vite, nous n’avons pas beaucoup de temps devant nous. »


Luke Kayan
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-Si la vie au Temple lui paraissait difficile, elle n'a pas dû être déçue.

C'était peut-être inattendu, mais au lieu de reprendre Yun, Luke avait saisi le coche au vol. D'un ton plus calme certes, tout en restant ironique au possible, ce qui donnait peut-être encore plus de profondeur à ses sentiments tant bien que mal contrôlés. Il faut dire que ce type de personnes commençaient sérieusement à le fatiguer, surtout les "femelles" qui semblaient décidément toutes avoir une histoire personnelle avec lui. Il ne comprenait pas que l'on puisse déserter l'Ordre qui donnait tant à chacun, et le sujet le touchait probablement un peu plus personnellement, lui le professionnel de la neutralité, l'amoureux des principes de détachement du Temple. Pour autant, il ne se laissa pas non plus gagner par la fureur naissante de Yun, cherchant au contraire à tranquiliser le Padawan en posant une main sur son épaule qui le frôlait par hasard. Il le tutoya directement afin que ses paroles aient plus d'impact et parviennent directement au coeur de son compagnon.

-Tu as très bien agi, adaptant tes mots au ton de la conversation, tout en flirtant avec les limites sans les outrepasser. Sois fier, c'est toi qui a évité ce qui aurait pu être un bain de sang; mais calme-toi maintenant. C'est fini. Nous allons faire ce rapport ensemble, en tant qu'équipe. Il n'est pas question que je te laisse derrière, sans compter que je suis absolument nul pour décrire une scène avec précision en vue d'un rapport.

Acheva le chevalier avec un brin d'humour, un des rares sourires effleurant ses lèvres avant qu'il ne retrouve son sérieux, retirant du même fait sa main de l'épaule de son comparse- même si cette dernière dû s'élever très haut pour l'atteindre-qui se calmait doucement. Il y parvenait d'ailleurs très bien seul, aussi Luke se contenta-t-il de lui envoyer une onde chaleureuse en guise d'appuis plus que de rappel.

L'homme qu'ils avaient protégé n'était peut-être pas le plus intègre mais qu'importe, il voudrait certainement les remercier, non seulement c'était justice d'emmener Yun, mais surtout cela pourrait lui montrer le bon côté de leur travail. Luke ne vivait pas de ce genre de reconnaissance. De fait, il se sentait plus touché par les remerciements silencieux d'une famille qui survivaient à un attentat ou à un enfant sorti de décombres. Cependant lle soulagement d'un politicien lui donnait une humanité qui valait la peine d'être vécu, regonflant au passage l'assurance qu'une bonne action pouvait contribuer à changer le monde. Yun devait voir cela, il devait se rendre compte des conséquences plus que positives de sa réinsertion dans le vrai côté de la Force, celui qui lui permettrait de se reconstruire. Luke admirait beaucoup la reconverstion de l'epicentrix et avait déjà décidé de veiller à ce qu'il sente que son courage soit valorisé. Certes, ses actions étaient encore un peu brutes, sa langue légèrement fourchue mais finalement, c'est bien ce qui avait débloqué la situation. Pour l'instant donc, le Chevalier n'avait absolument rien à lui reprocher, sinon un rapport plutôt élogieux sur sa personne... Même s'ils verraient ce détail plus tard car il fallait désormais assurer leurs arrières. Sécuriser le périmètre, s'assurer qu'il n'y aurait aucun rebondissement fâcheux, la conclusion d'une affaire devait être aussi soigneuse que son déroulement, sans quoi tout pouvait se retourner contre vous. C'était donc l'heure d'appliquer le protocole.

-Suivez-les de loin, je répète, soyez prudents. Ces femmes maîtrisent la Force et sont entraînés. N'interceptez pas leur route. Lorsque vous estimez que ça devient trop dangereux, cessez la filature. Nous allons rejoindre les bureaux et déplacer les cibles potentielles. Que la sécurité reste en code rouge, surveillez le périmètre.

Pensif, le jeune homme remit son datapad dans sa ceinture utilitaire. Eerhia... Sa voix, son parfum, son aura... Il la connaissait au-delà de son nom qui, contrairement à ce qu'il avait cru, ne lui disait absolument rien. Pourtant, le Jedi était certain de la connaître. Au cours d'une méditation, le Hapien avait déjà prévu de se concentrer pour joindre ses sens restants plus aiguisés que la moyenne et sa mémoire, il espérait que le mystère se lève petit à petit. Pour l'instant, le Chevalier n'était pas tout à fait satisfait des découvertes, il lui manquait un élément concernant cette Eerhia qu'il lui était aussi familère qu'étrangère.

-Nous avons beaucoup à faire entre s'assurer du transfert de l'équipe administrative, puis faire notre rapport à la République et à l'Ordre. Viens.

Acheva Luke d'un ton égal, attendant que le Padawan marche à ses côtés à défaut de lui emboîter le pas. De même qu'il l'avait tutoyé et utilisait son prénom au lieu de mettre le souligner via le mot Padawan devant -bien que ce titre n'ait jamais été péjoratif à ses yeux.-
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______Les explications d'Eerhia sont d'une logique imparable et je ne peux qu’approuver ses dires. Hors de question d'aller voir Scylla maintenant, cela ne ferait que la mettre en danger et donc de mettre Noval en danger aussi ! Mais ce n'est pas ce détail qui me chagrine, non. Ce qui me pose problème dans tout ce que ma compagne dit, c'est bel et ben cette affirmation que les deux Jedis savent à présent qui nous sommes...

______Il est inutile que je m'acharne sur ce sujet, même si je brûle d'envie de questionner plus en détail Eerhia. Elle affirme que la république sait qui elle est, que les Jedis le savent aussi, mais qu'est ce que cela allait impliquer pour moi ? Jamais après avoir fuit le temple je n'avais prévu de venir m’installer sur Arkania et encore moins de rencontrer quelqu'un me proposant une formation aux art de la Force. Je ne dis pas aux arts Sith, car je ne suis pas comme eux ! Et même si je vis sur Korriban depuis quelques temps à présent, je ne me considère pas vraiment comme une apprentie Sith.

______Tuer pour le plaisir ne m'a jamais véritablement effleuré, une fois peut être, mais cela ne va pas se lire dans mon aura ! De plus je n'ai encore rien fait de véritablement répréhensible et les quelques cours que j'ai suivi m'ont clairement démontrés que je n'avais pas la moindre compétence pour les sombres pouvoirs Sith. Une chance pour moi vu la situation actuelle, cela veut sans doute dire que je suis encore assez lumineuse pour ne pas être confondue avec une Sith, enfin j'espère ! Une malchance du point de vue de bien des apprentis qui savent à présent que je suis une ancienne Padawan, ce qui explique que j'ai cherché à éviter toute leçon de groupe depuis la révélation.

______à vrai dire si je recherche à ce point Noval c'est surtout pour assurer ma survie, car Eerhia ne sera pas toujours là ! Peut être même qu'un jour elle se rendra compte que je ne suis bonne à rien et en l’absence de Noval me laissa me faire dévorer par quelques apprentis ayant soif de sang. Mais le pire serait sans doute que je sois envoyée dans l'armée régulière Sith ! Cette idée me glace le sang, car je sais très bien ce qu'armée rime avec mort pour la plus part des membres de celle-ci. Pourquoi avait il fallut que Noval disparaisse comme ça ! Il m'avait entraîné dans tout ça me promettant de si belles choses...

" Oui je suis d'accord. Mais lorsque l'on pourra le faire j'ai moyen de contacter Scylla sans approcher de la Corporation Symbiosis. "

______Je peux aussi contacter Noval de cette façon, mais depuis trop longtemps il ne répond plus à mes holomessages. Pourtant contacter Noval devient une priorité que je ne peux plus repousser, sans doute un des derniers recours avant que je ne sois obligé de trouver une façon de satisfaire mes instructeurs... Fuir pourrait être une solution envisageable, à moins qu'il ne soit déjà trop tard ? Peut être que les Jedis m'ont déjà associés au côté obscur après m'avoir vu en compagnie d'Eerhia ? J'espère que non, car cela voudrait dire que je ne pourrais pas revoir Maître Ardent, ni Sora et encore moins Adian ! Pire, ils me verraient comme une ennemie alors que je n'ai pas changé ! Non, cela n'est pas possible, ils me reconnaîtraient, j'en suis certaine. Même toutes les ruses du Conseil ne pouvait changer ce qu'ils sont au fond d'eux...

______Usant de la force à la demande d'Eerhia, je laisse celle-ci se déployer autour de moi à la recherche des personnes nous suivants et pour la première fois j'ai l'impression de pouvoir ressentir les choses plus finement. Est-ce la peur d'être capturée et traînée devant mon ancien maître avec une étiquette Sith sur le visage qui agit ? Je ne sais pas mais, je peux clairement ressentir les deux individus me voulant du mal, alors qu'ils ne sont pas si proche... Comment est-ce possible ?

" Je les sens ! Ils sont deux je crois, ils sont cachés derrière une petite échoppe... Il sont si loin pourtant... "

______Une proposition s’échappe des lèvres de la Sith, les tuer ou les semer ? Naturellement j'ai envie de les semer, car les tuer ne ferait que confirmer aux deux Jedis que nous sommes bien ce que nous sommes ! Mais est-ce vraiment la meilleure chose à faire ? Si nous les tuons ils ne pourront jamais parler de ce qu'ils ont pu voir ! Mais si quelqu'un nous surprend, il est difficile d'imaginer que je puisse remettre un pied sur Arkania un jour...

" On devrait les semer, les guider sur une fausse piste. On pourrait leur faire croire que l'on cherche à quitter la planète en les perdant vers l'astroport. Tu en penses quoi ? "


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Embarrassé par les compliments de son supérieur pour cette mission, toujours en proie à l’énervement, Yun ne savait trop quoi répondre au placide hapien. Aussi, une fois calmé, rasséréné en partie par ses dires et l’onde de Force agréable que lui envoya Luke, le garçon grommela un vague :

« Compris. »

Il ne voyait pas trop comment expliquer à l’ancien padawan de son maître, qu’il connaissait finalement peu, que la pensée de traîtres le mettait hors de lui. Connaissant sa propre situation, ce jugement très tranché aurait pu prêter à sourire, ou à une accusation non dénuée de fondements à propos d’une franche hypocrisie. Simplement, pour Yun, il avait choisi sciemment de trahir une organisation cruelle qu’il avait détestée, alors que le cas des deux autres consistait à avoir eu la chance dont lui n’avait pas bénéficié… Pour l’envoyer valser à la faveur d’il ne savait trop quelle bisbille d’adolescente gâtée ne se rendant pas compte de son bonheur. Autant dire que d’après lui, ces deux situations n’avaient dans leur fonctionnement rien à voir. Mais il eut sans douté été compliqué d’expliquer en détail son point de vue, et futile de s’attarder sur un détail qui n’avait pas vocation à la retenir trop longtemps.

A vrai dire, l’épicanthix se serait bien passé de faire des ronds-de-jambe à un officiel apeuré qui le dégoûtait presque autant que ceux qui avaient manifesté leur désarroi quelques instants plus tôt, mais il obtempéra. Ils avaient rempli leur contrat initial, à savoir protéger cet homme, alors autant ne pas tout gâcher. Il n’en penserait pour autant pas moins, mais de façon personnelle, dans un recoin de son esprit.

Rapidement, les deux jedis remontèrent les différentes portes et couloirs menant à la salle où s’était barricadé le pleutre, se firent reconnaître par la sécurité et entrèrent rapidement. L’arkanien, un ministre d’il ne savait trop quoi, mais dont l’office ne l’intéressait de toute façon guère, se gargarisa de leur succès, les remerciant d’avoir distrait la foule pendant qu’il contactait le reste de ses associés pour proposer un plan à multiples clauses pour le moins absconses aux yeux du jeune homme. Au bout d’un moment, fatigué par ce concert d’auto-satisfaction, il finit par abattre le papier signé par les manifestants sur le bureau et déclara d’une voix morne :

« Voilà en plus les revendications des gens qui étaient entrés ici, rédigées, signées et contresignées par mon collègue. »

Cela eut au moins le mérite de clouer le bec quelques instants à l’homme qui regarda le papier avec un léger intérêt, puis fit signe à ce qui devait être son secrétaire de le classer dans l’imposant dossier qui trônait à présent au milieu dudit bureau, prêt à être emmené pour sa maudite réunion. Revenu à la réalité, l’arkanien demanda des explications quant à ce qu’il s’était passé, et Luke et lui-même firent de leur mieux pour y répondre, le padawan décrivant la scène du mieux qu’il pouvait, et surtout effectuant un portrait-robot de leurs deux suspectes. Au bout d’un moment, le ministre finit par poser la question qui fâchait : qui étaient-elles ? Yun réfléchit un instant à la réponse, puis finit par dire :

« Elles sont une menace pour vous. De cela nous pouvons être sûrs. »

Ou pas, mais Yun ne voyait pas l’intérêt d’envoyer deux siths sur Arkania si ce n’était pour déstabiliser les instances dirigeantes : une tactique typique de son ancien camp. Et mieux valait évoquer un danger pour sa petite personne à ce ministre plutôt qu’un danger pour sa population. Ainsi, il se sentirait immanquablement plus… concerné. L’avantage des grands pontes, c’était qu’ils avaient tous une manière de pensée tellement étroite qu’il ne risquait pas grand-chose à faire une telle conjecture.

D’ailleurs, cela eut l’air d’inquiéter suffisamment leur hôte pour que ce dernier accélère enfin son mouvement et que les deux jedis puissent le transférer vers un endroit plus sécurisé, Yun reprenant avec soulagement son rôle de cerbère, qu’il appréciait infiniment plus que celui de négociateur. Ensemble, l’hapien et l’épicanthix escortèrent donc les hommes de l’officiel et ce dernier, et une fois arrivés à bon port, prirent congés après les remerciements d’usage. Se tournant vers son comparse, le jeune homme suggéra :

« Nous devrions peut-être rejoindre la sécurité locale maintenant et veiller à obtenir les rapports des pisteurs et éventuellement rester un peu le temps que l’on retrouve ces deux femmes…. Ou au moins jusqu’à ce que l’on soit sûr que l’endroit est stable. Au moins, on aura la rédaction de ces fameux rapports pour s’occuper au besoin…»

Ils se rendirent donc au commandement des forces locales, expliquant qu’ils étaient ceux ayant donné l’alerte, et demandèrent des informations sur l’évolution de la situation. Apparemment, les deux suspectes continuaient de tenter de se fondre dans la foule, sans prendre une direction sûre encore. Yun insista donc une dernière fois :

« Ne faites rien d’imprudent, la dangerosité de ces femmes est à craindre. »

Pas besoin qu’il y ait de nouvelles victimes. Avec leur signalement transmis, archivé, l’astroport et les grands bâtiments surveillés, elles ne pourraient sans doute pas aller bien loin, ou du moins sans causer un esclandre. Le reste n’était pas de son ressort, après tout, le Chevalier Kayan et lui-même avaient une autre mission à remplir, qui touchait à son terme, et avait effectué la première partie du travail.

Aux forces arkaniennes de montrer qu’elles étaient capables d’assurer la sécurité de leurs concitoyens, avec l’aide des jedis, mais ces derniers ne pouvaient agir à leur place. Au moins, Yun avait l’impression d’avoir servi à quelque chose à cet instant… Même s’il avait un goût âcre dans la bouche en pensant à ces femmes qui avaient fait surgir en lui des bribes de son passé odieux. Ils ne pourraient les comprendre.

Mais désormais, il pouvait aider à les empêcher de nuire. C’était beaucoup… Et pourtant tellement peu, au regard des troubles autrement plus importants qui s’annonçaient dans les mois, les années à venir. Cependant, pour le moment, sur Arkania, le padawan de Maître Don avait au moins l‘impression d’avoir agi. Oui, c’était déjà ça.

Restait à savoir si leur intervention avait été suffisante.
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Ysanne a mis dans le mille, nos suiveurs sont bels et biens à nos trousses mais à une distance trop grande pour que nous puissions nous en débarrasser sans faire de vagues. Pourtant, c’était quelque chose qui devenait nécessaire. Sans doute équipé d’un quelconque système de traque, il leur était sans doute possible de nous repérer dans la foule sans même nous approcher. Ainsi, la seule solution était de disparaître de leur champ de vision pour qu’ils s’approchent un peu trop près. Hélas, je ne pouvais être que déçue par le peu d’envie de ma collègue Arkanienne. Je connaissais les risques également. Mais était-il préférable de finir prisonnier en prenant le risque de ne rien faire, ou bien agir et donc pouvoir fuir quitte à être fichées comme indésirables pendant quelque temps ? En soi, aucune des deux solutions ne me plaisait. Je voulais pouvoir circuler à ma guise tout en restant libre. Enfin, façon de parler…
Mon regard dévisagea donc Ysanne avec une certaine froideur que je n’avais pas encore eut à afficher devant elle, avant de se porter plus loin, au-delà de cette place pleine de monde. Il nous fallait repartir, et agir.

« Je ne pense pas. Ils ont sans doute tout bouclé à l’heure qu’il est… Il faut s’en débarrasser. Ensuite, tu contacteras Scylla pour convenir d’un point de chute. Nous devrons ensuite réfléchir à une explication à lui fournir pour justifier toute cette histoire… »

Et je craignais que cette partie soit la plus délicate de toute. Aussi, je m’empressais de nous faire reprendre notre marche, d’un pas plus rapide. J’étais satisfaite qu’elle ait pu discerner nos poursuivants dans la Force. Cela montrait que Noval avait bien agit, d’une certaine façon. Pourtant, je la sentais comme retenue à son passé par quelque chose qui m’était encore inconnu. Noval état peut-être une partie de cette accroche, mais maintenant qu’il n’était plus là, la protection de la jeune Arkanienne tombait et elle serait bientôt exposée à la meute de loups enragés que sont les apprentis de Korriban.
Alors que nous marchions, je cherchais une ruelle annexe où nous pourrions attirer nos adversaires. Je ne savais pas encore si les tuer était une bonne idée. On en serait débarrassé à jamais, certes. Mais quelle image laisserions-nous sinon celle de meurtriers ? Non, nous allions simplement les neutraliser, et j’avais déjà mon idée d’action en tête : nous allions faire usage de leur propre arme contre eux, à savoir leur matraque incapacitante. Utilisée à puissance maximale, cela devrait suffire à les mettre hors course le temps nécessaire pour disparaître. Ensuite, nous pourrions rejoindre Scylla et lui donner de fausses explications. Lui révéler ma véritable identité de Sith n’était pas très judicieux. Cependant, je pouvais sans doute me faire passer pour une opprimée, ou quelque chose de la sorte. J’avais tout de même fait des recherches sur ma famille, lorsque j’en avais eu l’occasion. Soit, lorsqu’Ysanne m’avait demandé de l’aider à rejoindre Arkania. J’avais longtemps délaissé ces liens, même après que j’eu été abandonnée par les Jedi. Ma famille fut lâchement assassinée il y a de ça un peu plus de vingt ans, et la raison de mon envoi au Temple semblait quelque peu obscure. Mes parents ayant fait fortune grâce à leur entreprise, il était possible qu’ils aient été victimes de leur succès. Sans doute pouvais-je jouer sur ce point pour lever les soupçons auprès de cette Scylla.

Mais avant tout chose, il fallait se débarrasser de nos poursuivants. Faisant part de mon idée à Ysanne, je ne lui laissais cette fois-ci pas le choix. Elle agirait comme je le souhaite, ou elle se débrouillerait toute seule, jusqu’à se faire attraper par la sécurité. Ma précision sur le fait que je ne voulais pas les tuer sembla suffire. Pour l’instant, en tout cas. Lorsque l’occasion se présenta enfin, j’attirais ma comparse Arkanienne dans la ruelle sombre des quartiers les moins fréquentés de la capitale, sans doute pour leur situation précaire et peu attirante. Immédiatement, je lui fis signe de se préparer, lui indiquant de se camoufler dans un coin sombre où nos poursuivants ne pourraient nous repérer avant que nous agissions. Nous devions disposer de l’initiative. Pour ma part, je pris un peu de hauteur pour observer la zone.

La patrouille ne tarda pas à faire son arrivée. Et bien qu’hésitante aux premiers abords, elle décida de s’avancer prudemment. La ruelle était étroite et déserte. Tout comme les quelques artères adjacente. Nous aurions très bien pu courir et compter sur leur hésitation. Mais cela faisait appel à trop de variables aléatoires. Non. Nous allions nous occuper d’eux. Je raffermis la prise de mes mains gantées, restant campée sur mes appuis. Et lorsqu’ils arrivèrent au niveau d’Ysanne, je me laissais tomber avec grâce dans leur dos, usant de la Force pour masquer au mieux mon arrivée sur le sol, dans leur dos. L’action fut rapide, et je poussais le premier dans la direction d’Ysanne. Un coup sec visant à le distraire et le déstabiliser. Puis j’agrippais la matraque du second avant de plaquer une main sur ses lèvres. Je n’eus plus qu’à l’attirer aussi rapidement contre moi et appliquer la puissance maximale de la matraque au niveau de ses reins. Il se débattit durant quelques maigres secondes, son corps pris de spasmes en réponse à la décharge prolongée. Mais il s’écroula finalement dans mes bras, sans qu’un bruit de sa part n’ait filtré dans la ruelle. Mon regard dévia sur Ysanne, qui était parvenue à un résultat similaire avec l’autre garde.

« Bon travail… Aides-moi, on va les mettre dans ce coin, là. »

Nous cachâmes les deux corps inconscients dans un coin de la ruelle, avant d’en ressortir rapidement. Le centre de sécurité n’allait pas tarder à comprendre ce qu’il se tramait. Mais le temps qu’ils dépêchent une autre équipe, nous nous serons enfoncés dans les quartiers les moins bien famés de la capitale, là où ils ne viendront pas nous chercher.

« Contactes Scylla. Expliques-lui sobrement la situation, et dis-lui de venir nous chercher à l’extérieur de la ville. Et précises bien que l’on ne doit pas retourner à la Symbiosis dans l’immédiat, qu’elle prépare donc un lieu éloigné de la capitale… »

Le ton était plus amical, certes, mais toujours aussi autoritaire. Nous devions agir vite, et nous éloigner avant qu’ils ne déploient plus de moyens auxquels nous ne pourrions échapper. Concernant le reste, seul l’avenir nous éclairera sur les conséquences de notre intervention dans la crise de mon monde natal…


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Arkania, la planète des glaces s'est transformée en un véritable volcan pendant plusieurs heures et il a fallut tout le savoir faire des autorités pour que les esprits se calment !

Dans l'affrontement verbal et physique ayant secoué les divers bâtiments administratifs de la capitale un est à retenir tout particulièrement puisque la présence de deux Sith semblent avoir été confirmée par le Chevalier Luke Kayan et le Padawan Yun Silthar !

L'intentions de ces deux femmes restent cependant obscures puisqu'elles n'ont pas essayées de prendre les armes afin de passer la défense verbales offertes par les deux Jedis pour s'en prendre directement aux personnes sous la protection du temple ! Étrangement épaulés par une foule acquise à leur cause, mais qui ne semblaient rien savoir de leur appartenance obscure, les deux Siths ont finalement disparue sans causer le moindre dégâts après avoir pendant longtemps cherché à aider leurs compatriotes Arkaniens face à ce qu'ils ont appelés une menace !

Prises en chasse, les deux jeunes femmes ont échappées à leurs poursuivants non loin de l'astroport, pendant que les deux Jedi offraient leur soutient de médiation entre un peuple déboussolé et un gouvernement craintif calmant ainsi une situation bien trop tendue!

Réussite de L'Opération!

Victoire de l'équipe Jedi
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______Mon idée me semble plutôt intéressante et nous fera gagne beaucoup de temps afin d'envisager une fuite convenable, mais Eerhia la balaye d'un revers de la main comme si c'était stupide. Je ne peux pas dire que cela m'enchante, je suis même vexée qu'après m'avoir demandé mon avis elle choisisse elle même ce qui l'arrange, à vrai dire je me sens complètement inutile...

______Ce sentiment est renforcé par mon impression de n'avoir servir à rien lors de notre affrontement verbal avec les deux Jedi. Pire, par ma faute ceux-ci doivent même savoir qui nous sommes d'après Eerhia ! Voilà une journée où j'aurais mieux fait de rester couché... En tout cas j'ai au moins apprit qu'aussi belle parleuse que je suis il me faut un certain temps de réflexion afin de pouvoir frapper là où ça fait mal, au contraire de ce Padawan au visage repoussant qui semblait savoir rebondir au tac au tac...

" Si tu le dis... "

______Je n'ai pas véritablement envie de tuer qui que ce soit et cela peut s'entendre dans ma voix. J'espère que la Sith l'a comprit, ce qui ne m’empêche pas de la suivre lorsqu'elle reprend sa marche sans le moindre commentaire. Si seulement le temple m'avait enseigné quelques pouvoirs utiles, dans cette situation, je pourrais me montrer sous un bon jour et rattraper mes bourdes passées... Il y a plusieurs pouvoirs nous permettant de nous en sortir, à commencer par le voile de force afin de nous fondre dans la force ou encore la persuasion qui nous permettrait de les forcer à nous oublier ! Moins subtile, mais tout aussi efficace on pourrait utiliser l'amélioration des capacités afin de les prendre de vitesse ! Mais bien évidement je ne connais aucun de tous ceux-ci...

______Non moi je sais soigner ma petite personne qui n'est pas prévue pour aller sur le champ de bataille ! Super utile, ils ont pensés à quoi ces débiles le jour où ils m'ont appris à me servir de ce pouvoir ? Ils avaient peur que je me torde la cheville dans un couloir en leur rapportant un plateau plein d'injecteurs ? C'est vrai que c'est vital comme truc ! Si au moins ils m'avaient appris à soigner d'autres personnes ! Mais non, je suis trop nulle pour savoir faire ça aussi ! Je ne rends alors compte à quel point Noval me manque... Lui n'a jamais douté de moi, il a toujours prit sur lui pour trouver du temps à passer avec moi, me complimentant sur chaque petite réussite, tout en prenant soin de m'expliquer comment je pouvais faire mieux la prochaine fois lorsque ce n'était pas parfait.

______Eerhia m'explique qu'elle a décidé que l'on va s'occuper de nos poursuivants dans une des petites ruelles aux alentours. Retourner leurs armes incapacitantes contre eux me semble une bonne idée et me conforte un peu dans l'idée que la Sith à tout de même écouté ce que j'avais à dire, du moins en partie. Le plan est plutôt simple et se passe sans le moindre problème, les deux hommes n'étant pas vraiment préparer pour faire face à une embuscade de la sorte. L'homme que m'envoie Eerhia est pataud et il me suffit que d'une petite seconde pour me saisir de sa matraque électrique et de lui enfoncer dans les côtes, avant de le voir s’effondrer au sol sous la puissance du choc électrique. Plutôt pratique ! Glissant celle-ci dans ma veste, j'aide ma coéquipière à cacher les corps avant de suivre ses consignes en faisant apparaître le comlink offert par Noval.

" Scylla ? C'est Ysanne... Je suis en ville. Je voulais venir te voir, mais j'ai été prise par une mouvement de foule et la garde me recherche à présent ! Je crois qu'ils s'imaginent que je suis une rebelle ou quelque chose du genre... Je ne sais pas quoi faire. Je ne veux pas aller en prison ! Est-ce que tu pourrais venir me chercher ? Me cacher loin de la capitale pendant quelques jours ? J'ai essayé de contacter Noval, mais il ne répond pas à mes appels... Je suis avec une amie, on a vraiment besoin d'aide... "

______La réponse ne se fait pas attendre bien longtemps et sans chercher la moindre explication, Scylla me donne rendez vous à quelques blocs d'ici. Aucun risque que la communication ait pu être capté par les autorité, Noval ne m'avait pas offert ce comlink sans raison... Bien sur je connais un peu Scylla et si elle et prête à m'aider sans sourciller, cela ne veut pas dire qu'elle se posera pas des questions une fois en notre compagnie.


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