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J'ouvris lentement les yeux et me passai une main sur le front, écartant au passage une mèche de cheveux rebelle de mon visage délicat. Il me fallut quelques instants pour que ma vision s'affine et que je puisse observer ce qui m'entourait. Mon dernier regard s'était posé sur la jungle et l'entrée d'une grotte sur Dxun. Ma maîtresse et Darth Araya s'étaient engouffrés dans cette dernière, me laissant seule sur son seuil pour récupérer de mes blessures. Je plissai les yeux en tentant de me rappeler ce qui avait bien pu arriver ensuite mais mes souvenirs restaient confus et s'entremêlaient comme si mon esprit lui-même refusait de me laisser y accéder.

Je tournai lentement la tête sur le côté en déglutissant avec peine: ma gorge me faisait souffrir comme si des flammes invisibles la dévoraient. Je vis plusieurs droïdes médicaux s'affairer à mes côtés et plus loin, derrière une vitre, la Dame Noire elle-même. Cette dernière m'observait de son visage impassible et je compris que j'avais échoué. Je ne savais plus comment ni pourquoi mais... j'avais échoué. Et un horrible sentiment de honte m'envahit alors que je perdais à nouveau connaissance.
- "Je suis désolée!" eus-je à peine le temps de murmurer avant de sombrer dans l'inconscience.
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Le sensation d'abandon se mêlait à celle d'être un animal en cage. Les jours puis les semaines et les mois s'étaient écoulés et si j'avais repris du poil de la bête je n'en restais pas moins confinée dans cet espace clos. Mise sous quarantaine à cause d'une infection contractée sur Dxun, forcée à rester dans une pièce de l'aile médicale, je passais mes journées à tourner en rond et à prendre mon mal en patience du mieux que je le pouvais. La patience n'avait jamais été mon fort et je passais mes nerfs sur tout ce que je pouvais: meubles, droïdes, esclaves généreusement sacrifiés par ma maîtresse pour m'occuper. Mais même ces mises à mort sans intérêt commençaient à me lasser. Et pourtant l'infection dont j'étais atteinte ne semblait pas vouloir se résorber.

J'avais des rougeurs sur la moitié du corps et mes veines étaient devenues visibles. Elles dessinaient des nervures sur ma peau et ajoutaient encore à mon agacement. Mes cheveux d'ordinaires blonds avaient virés au roux ou quelque chose s'en approchant tandis que mes iris s'étaient teintées d'un gris neutre. Une conséquence du mal qui me rongeait et qui ne semblait pas curable. On m'assurait pourtant que les chercheurs faisaient de leur mieux pour trouver une solution, qu'ils pourraient bientôt guérir au lieu de contenir cette chose qui me clouait en quarantaine. Mais... rien! Le temps continuait de s'écouler et moi j'étais toujours prise au piège!

Pire encore, les visites de Darth Ynnitach se faisaient plus rares, moins régulières. C'était une certaine forme de désaveux ou alors une conséquence logique de mes actes ou de ce qu'on pouvait juger comme de l'incompétence. Une manière de me faire comprendre que je n'étais plus dans ses bonnes grâces et que son intérêt se portait sûrement sur quelque autre apprenti de l'académie. L'impatience avait peu à peu laissé place à de la colère puis à une haine féroce. Non contre la Dame Noire mais contre l'éventuel effronté qui avait pu me remplacer. Quand je sortirais d'ici j'allais vite reprendre ma place au sommet de la chaine alimentaire composée des étudiants de l'académie. Je confirmerais que j'étais l'apprentie la plus à même de servir au mieux l'Anzati. Et je le ferais avec violence, dans un bain de sang. Si, encore, je sortais...
*Ho oui, je sortirai!* me promis-je à moult reprises. *Et quand je serai libre, celui ou celle qui aura eu la prétention de me remplacer dans ce qui sert de coeur à Darth Ynnitach regrettera amèrement de s'être mis sur mon chemin!*
Et je tenais toujours mes promesses. Enfin... Surtout quand c'est à moi-même que je les faisais...

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Les mois s'étaient transformés en années. Deux ans que je croupissais dans ce qui était à mes yeux une prison. La haine avait laissé place à une certaine indifférence et je m'étais peu à peu acclimatée à mes nouveaux... heu... appartements. Si je massacrais toujours les esclaves qu'on me sacrifiait, j'occupais également mon temps de manière bien plus constructive: entraînement contre des droïdes de combat, apprentissage théorique ou pratique des arts obscures, lectures en tout genre sur la Force ou l'Histoire. La connaissance était une arme parfois plus tranchante que la plus affutée des lames. Et c'était Darth Ynnitach qui me l'avait fait comprendre...

Je passais également du temps assise dans un coin de la pièce, recroquevillée sur moi-même lorsque mon moral était au plus bas. J'avais souvent des moments de déprime notamment lorsque je repensais à Dranor! Qu'était-il devenu? M'avait-il oublié dans les bras d'une autre, d'une quelconque prostituée comme on en trouve des millions dans la galaxie? Était-il seulement en vie? Tant de questions et si peu de réponses...

Darth Ynnitach ne venait plus que rarement comme si elle considérait que ma cause était perdue. Ce qui ravivait mon désir de sortir d'ici au plus vite. Et c'était plutôt en bonne voie puisque mon infection se résorbait peu à peu. Ça prenait du temps, beaucoup de temps. Mais maintenant la guérison n'était plus une utopie mais bien un objectif réaliste. Je me demandais souvent si l'absence de la Reine Sombre avait pour but de me motiver ou si c'était bien ce qu'elle semblait être: un abandon! Mais si mon corps restait affaiblie par les traitements mon regard, lui, trahissait une détermination sans faille. Une détermination ardente...
*Je ne passerai pas ma vie comme un animal en cage!* me répétais-je souvent.
Je faisais des projets, j'imaginais ce que je ferais une fois qu'on me libérerait d'une prison que j'avais maintes fois tenté de briser avec mes pouvoirs mais sans résultats. Et la plupart d'entre eux rimaient avec destruction et violence...

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Mon regard se posa sur l'homme derrière le sas en plastacier renforcé qui nous séparait. C'était l'une des rares présences humaines que j'avais eu constamment pendant ma mise en quarantaine. Le médecin chef chargé de s'occuper de mon cas. Une sorte de lien s'était créé avec ce mâle à force de le voir. Sauf que la plupart du temps il m'expliquait que ma guérison allait prendre "plus de temps que prévu". Inutile de vous dire que je ne le portais pas dans mon coeur...

Mais cette fois il ne me sortait plus le même discours qui sonnait davantage comme une excuse qu'une explication. Je regardai l'entrée coulisser dans un bruit caractéristique mécanique, me libérant alors le passage. J'étais guérie et je pouvais enfin sortir! D'une certaine façon j'avais de la peine à y croire...

Je levai lentement mon pied et fermai les yeux tout en prenant une longue inspiration. Ce moment était si... délicieux! Mes orteils touchèrent finalement le sol froid de l'autre côté de l'ouverture et ce contact m'arracha un frisson de plaisir qui se répercuta le long de mon échine. Je rouvris finalement les yeux avant de tourner la tête sur le côté pour dévisager le médecin. Ce dernier semblait plutôt content de ce qu'il devait juger comme un véritable succès de son traitement.
- "Vous voici enfin libre, apprentie!" glissa-t-il comme s'il cherchait à partager mes sentiments. "Bon retour parmi les vivants!"
Sauf que des sentiments, je n'en avais que très peu. Et surtout pas pour quelqu'un comme lui... Ma main glissa sur la poignée fraîche de l'un de mes sabres que j'activai de mon pouce. La lame écarlate jaillit dans l'air dans un sifflement menaçant avant qu'un mouvement souple du poignet la fasse décrire un arc de cercle. L'homme baissa le regard sur la plaie qui avait perforé son ventre avant de tomber un genoux. Je me délectai un instant du regard d'incompréhension qu'il me lança avant d'apposer le faisceau sous sa gorge.
- "Je suppose que tu t'attendais à un merci ou à l'un de ces mots que la politesse recommande?" m'amusai-je, le regard luisant de malice. "Et bien... merci, donc!"
La lame entra lentement en contact avec la chair. Il fallait savoir apprécier la mort d'un être, la forme d'art que cela représentait. Je pris mon temps avant de trancher une artère ou la colonne vertébrale. Juste assez pour qu'il puisse apprécier le cadeau que je lui faisais. Après tout j'aurais pu le faire souffrir davantage n'est-ce pas? Pourquoi ne me serait-il pas reconnaissant?
- "Et pour ta gouverne, je n'étais pas morte..." murmurai-je avant que la vie ne le quitte définitivement.
Je jetai un vague regard au cadavre avant de replacer mon sabre à sa place, dans le creux de mes reins. Puis je m'étirai avec un sourire doucereux sur les lèvres, savourant à nouveau ma liberté retrouvée. Quelques droïdes médicaux s'approchèrent du corps pour lui porter les premiers secours ou du moins s'assurer qu'ils ne pouvaient rien faire pour le sauver. Pitoyables machines...
- "Hors de mon chemin!" maugréai-je en levant une main.
Un flot d'éclairs jaillit du bout de mes doigts pour les frapper puis les envoyer s'écraser contre le mur tandis que je prenais la direction de la sortie de l'aile médicale. Il était temps d'annoncer à ces insectes mon retour et de regagner les faveurs de ma maîtresse. Il était temps d'embrasser le futur aussi sombre que glorieux qui m'avait un instant échappé. Et qui ne m'échapperait plus...
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Mes yeux se posèrent sur le reflet que me renvoyait le miroir en face de moi. J'effleurai du bout des doigts le contour de ma joue sans être certaine de me reconnaître. J'avais évidemment eu accès à toutes sortes de choses susceptibles de rendre ma captivité - pardon, ma quarantaine - plus supportable. Néanmoins la plupart de ces objets avaient terminés fracassés contre l'une des parois de plastacier qui ceinturaient mon maigre espace de vie et je n'avais guère éprouvé le besoin de m'observer comme si je craignais de voir ma beauté égratignée. Après tout il s'agissait d'une arme comme les autres et certainement l'une des plus puissantes dont les femelles disposaient dans cette galaxie. Et comme toute arme, il fallait l'entretenir...

Mes iris couleur acier détaillèrent chaque parcelles de mon anatomie comme pour s'assurer qu'elle ne portait pas la moindre séquelle de l'infection qui m'avait rongée et pratiquement menée aux portes de la mort. Un mince sourire s'esquissa sur mon visage délicat alors que je prenais conscience qu'il n'en était rien. Je rejetai ensuite mes cheveux en arrière pour me détourner de mon reflet et me glisser dans le bain agréablement chaud qui m'attendait. Depuis combien de temps n'avais-je pas pu goûter à ce genre de plaisirs? Moi même je n'en étais pas certaine!
*Délicieux!* songeai-je alors que l'extase se lisait sur mon visage. *Ho oui, c'est bien le mot...*
Je savourai un instant la caresse de l'eau sur mon corps dénudé avant d'attirer un datapad dans l'une de mes mains grâce à la Force. Il était plus que temps de combler mon déficit de connaissances quant aux derniers événements. Je savais déjà que la Dame Noire s'était rendue sur Byss afin de pratiquer un rituel Sith dont les détails m'échappaient. Ce qui comptait à vrai dire c'était surtout que ma maîtresse était absente. Il faudrait donc que j'attende pour savoir ce qu'elle comptait faire de moi et, plus simplement, si je rentrais encore dans ses plans. Ce qui déterminerait sûrement mes chances de survie. Quoi qu'il en soit je n'allais pas fuir, ce n'était pas mon genre! Et puis s'en aller reviendrait à confirmer une forme de lâcheté qu'elle me prêtait peut-être déjà. Avec l'Anzati on ne pouvait jamais être sûre de rien n'est-ce pas?

Les rapports faisaient état d'un certain Valérion Scalia, sénateur... d'Artorias! Un nouveau sourire angélique apparut au coin de mes lèvres en repensant à cette merveilleuse bataille qui avait eu lieu sur sa planète. Que d'excellents souvenirs... Avec en point d'orgue le bombardement planétaire que j'avais ordonné! Merveilleux ode à la mort et à la cruauté! Des frissons remontèrent le long de mon échine malgré la chaleur de l'eau qui m'enveloppait. Ça avait été grandiose! Et je pouvais évidemment comprendre que ce Scalia puisse désirer se venger! C'était même plutôt une bonne chose à vrai dire puisque ça apportait une éventuelle promesse de guerre. Que demander de mieux?

D'un autre côté la Reine Emalia d'Ondéron semblait plutôt favorable à la paix. Par lâcheté ou par clairvoyance? Difficile à dire! C'était bien là le soucis avec cette pitoyable République: tellement de courants de pensées, d'intérêts divergents pour les représentants des mondes qui la constituaient... Comment cette cacophonie pouvait-elle se transformer en symphonie? Pendant que leurs Sénateurs se chamaillaient pour trouver le moindre accord, voter la moindre mention ou s'accorder sur l'orientation à donner à leur précieux système politique, nous, nous avancions tous l'égide de la Dame Noire. Sa poigne de duracier étouffait toute contestation, impitoyablement et efficacement! L'Empire aurait toujours une longueur d'avance sur son homologue républicain. Et ce n'était qu'une question de temps avant que les dernier sceptiques s'en rendent compte...
*Aussi pitoyable que pathétique...* m'amusai-je avant de déposer ma nuque sur le bord de ma baignoire, mon sourire s'accentuant.
Je savourai le contact frais du métal contre ma peau avant de m'enfoncer plus confortablement dans la masse d'eau. Un court instant seulement car les portes de mes quartiers glissèrent sur le flanc pour laisser apparaître une escouade de soldats en armures noires. Je me redressai pour leur faire face et la vue de ma nudité sembla en étonner plus d'un. Du moins est-ce ce que j'imaginais à en juger par leur réaction hésitante bien que je ne puisse pas discerner leurs visages sous leurs casques. Les hommes...

J'attirai mes sabres dans mes paumes où ils vinrent docilement se loger. Je ne les activai pas pour autant, préférant éviter de tuer des soldats qu'on pouvait envoyer se faire massacrer ailleurs pour la gloire de l'Empire. Au contraire des deux effrontés qui avaient tout d'abord refusé de m'accorder l'accès à des quartiers qui me revenaient de droit. Ils ne m'avaient pas reconnus? Et bien maintenant ils ne reconnaîtraient plus personne...
- "Puis-je savoir ce que me vaut l'honneur de votre présence?" questionnai-je d'une voix douce.
- "Vous êtes en état d'arrestation!" rétorqua l'officier.
- "Et pour quel motif?"
- "Vous vous êtes introduite illégalement dans ces quartiers! De plus vous êtes responsable de la mort de deux de mes hommes! Si vous êtes encore vivante c'est uniquement car nous voulons vous interroger! Mais ne présumez pas que nous n'oserons pas ouvrir le feu si vous tentez quoi que ce soit..."
- "Mmmh, je vois..." répliquai-je d'une voix toujours aussi calme.
Je sortis de mon bain avant de me diriger directement vers le peloton qui me faisait face, armes toujours levées dans ma direction. Je ne pris pas soin de me rhabiller au passage, ce genre de futilité ne servant strictement à rien dans ce genre de situation.
- "Si je suis encore vivante c'est uniquement parce que vous craignez de vous attaquer à une Sith! Rien d'autre!" corrigeai-je après m'être arrêtée devant l'officier. "Et si vous, vous êtes toujours debout c'est simplement parce que je suis d'humeur charitable et que je suis prête à pardonner votre ignorance..."
Certains soldats jetèrent un regard à leurs confrères allongés sur le sol dont l'armure de plastacier avait été perforée par mes lames. Visiblement ils semblaient avoir de la peine à croire que j'avais été charitable. Et pourtant...
- "Je répète: vous êtes en état d'arrestation! Remettez-nous vous armes immédiatement et rendez-vous! Dernier avertissement!" répéta l'autre sur un ton parfaitement martial, presque mécanique.
- "Avant ça expliquez-moi pourquoi je me suis introduite illégalement dans des quartiers qui se trouvent être les miens, sergent!"
- "Ces quartiers sont ceux de l'apprentie de l'Impératrice!" rétorqua l'autre après un instant d'hésitation. "Et il se trouve qu'elle est morte!"
- "Morte?" répétai-je en fronçant les sourcils. "Est-ce que j'ai l'air d'un cadavre selon vous? Regardez-moi bien et dites-moi si j'ai l'air d'une morte! L'ignorance est une chose, sergent, mais la stupidité en est une autre! Et si je suis prête à pardonner la première je serai en revanche moins clémente en ce qui concerne la seconde..."
Ça y est, le doute s'était insinué dans son esprit même si son blaster restait résolument pointé vers ma poitrine. Mais le doute faisait également des ravage dans le mien même si je restais impassible: est-ce que la Dame Noire avait fait croire à ma mort? Comment ces soldats avaient-ils pu croire une seule seconde que j'avais pu succomber? Et si l'Anzati était bien à la source de ces rumeurs, dans quel but les avait-elle lancées? Encore une fois je n'arrivais pas à deviner quelles avaient été ses intentions...
- "Il existe des scanners rétiniens et toute une foule de choses qui vous permettront d'avoir l'assurance que je ne mens pas! Alors... qu'est-ce que vous attendez?" demandai-je avec un agacement perceptible. "À moins que vous ne vouliez tenter une chose que vous aurez largement le temps de regretter? Croyez-moi quand je vous dis que les deux options me vont! Après tout un peu d'exercice ne me ferait pas de mal..."
- "Je... un instant!" répliqua finalement l'autre, sa voix étant désormais moins assurée.
Que c'était délicieux de voir à quel point le doute pouvait faire des ravages. Les autres soldats se jetaient des regards à la dérobée comme pour tenter de percevoir les pensées de leurs homologues. Je soupirai pour indiquer que ma patience commençait sérieusement à s'étioler et qu'il était de bon temps de faire ces vérifications rapidement. Dans leur intérêt, toujours...

Finalement on scanna mes rétines et on compara mon apparence à celle de mon dossier, ce qui prit un certain temps. Mais ça eut au moins le mérite de leur faire comprendre que je ne mentais pas et que j'étais bien celle que je prétendais être. Dès lors leur comportement changea du tout au tout: leurs armes cessèrent de me viser et j'eus droit à un garde-à-vous plus que satisfaisant.
- "Je vous prie de m'excuser, apprentie!" glissa l'autre d'une voix dans laquelle pointait la peur. "Je ne pouvais pas savoir!"
- "Allons sergent, allons... Vous ne faisiez que votre travail pas vrai?"
- "Oui, apprentie!"
- "Plutôt mal cependant, vous me le concéderez je suppose?" demandai-je sans attendre de réponse. "Toi, viens ici!"
Le soldat que j'avais désigné d'un mouvement de la tête s'exécuta et je l'observai un instant. J'avais besoin que mon retour soit connu de tous pour affirmer ma place et confirmer mon retour aux affaires. Et pour cela je devais compter sur les propos que le gradé s'empresserait de faire remonter à ses supérieurs. La parole d'un soldat, en revanche, n'avait que peu de valeur. À supposer, encore, que celle d'un sergent était acceptable... Ma lame apparut quelques secondes tandis qu'elle décrivait une courbe en revers. Le militaire tomba au sol et son corps se sépara au niveau du tronc. Il fallait bien que je marque mon mécontentement pas vrai? Je reportai ensuite mon attention sur le sergent qui avait eu un mouvement de recul par réflexe mais qui n'osa pas contester mon geste. Bien, il apprenait vite...
- "Ne vous avisez plus d'entrer à nouveau dans mes appartements de cette manière!" murmura-je en séparant distinctement mes mots. "En fait ne vous avisez plus de rentrer dans mes appartements tout court..."
- "Oui, apprentie! Je vous présente à nouveau mes excuses!"
- "Et je les accepte... pour cette fois! Hors de ma vue maintenant!" ordonnai-je avant de tourner les talons puis marquer une courte pause. "Et ôtez de ma vue ces cadavres! Ils risquent de pourrir une journée que j'espère toujours agréable..."
Aussitôt dit, aussitôt fait! Le peloton s'effaça rapidement en trainant les corps - ou morceaux de corps - à leur suite et je me retrouvai à nouveau seule. Je levai les yeux au ciel et poussai un soupire avant de retourner dans mon bain. Décidément beaucoup de choses avaient changées et je n'avais pas encore idée à quel point...
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Je jetai un regard neutre à l'homme à genoux en face de moi. Ce dernier suait à grosses gouttes et était tellement prostré qu'on aurait dit qu'il cherchait à embrasser mes pieds. Idée aussi séduisante que répugnante à vrai dire. Mais puisqu'il se trouvait à quelques mètres de moi la question ne se posait pas vraiment. Mes yeux se posèrent un instant sur la dizaine d'esclaves morts qui tapissaient le sol de la salle d'entraînement. Aucun d'eux n'avait été une distraction satisfaisante et j'avais cru un instant que celui-ci, vu sa carrure, pouvait éventuellement représenter un défi. Ou plutôt un passe-temps susceptible de m'amuser quelques secondes. Il semblait désormais évident qu'il n'en était rien...
- "Je vous en supplie! Épargnez-moi..." supplia-t-il en sanglotant. "Je ferai tout ce que vous désirez!"
- "Et bien la seule chose que je désire à l'heure actuelle est ta mort à vrai dire..." lâchai-je d'une voix douce. "Mais il ne tient qu'à toi de l'accueillir debout comme un combattant ou à genoux comme l'esclave que tu es! Ne vois-tu donc pas que je te fais un faveur? Que je t'offre l'occasion de mourir avec honneur? Ou, du moins, quelque chose qi y ressemble?"
- "Honneur? C'est un massacre, oui! Pourquoi nous infliger ça?"
- "Pourquoi faut-il toujours que le bétail soit si réticent? Enfin bref... Par ennui je suppose! Ou alors simplement parce que j'en ai le pouvoir et que j'aurais tort de m'en priver! Fais ton choix mais fais-le vite..."
Ha, les esclaves... Toujours à chercher des explications ou tenter d'échapper au sort qui leur était dévolu! D'un côté c'était plutôt amusant mais de l'autre ça m'agaçait prodigieusement. Pourquoi est-ce qu'il était voué à mourir? Parce que la Force m'avait fait don de sa puissance tandis que lui n'était qu'un humain. Les forts régnaient sur les faibles, disposant d'eux selon leur bon vouloir. Il n'y avait qu'à accepter ce fait et certainement pas à le contester et encore moins tenter de le changer. Était-ce donc si compliqué de comprendre ce qui m'apparaissait comme une évidence?

Je lâchai un bref soupire en levant les yeux au ciel avant de faire glisser d'un coup de pied la vibrolame jusqu'à l'homme d'un coup de pied. J'activai à nouveau la mienne d'une pression du pouce comme pour l'inciter à se saisir de son arme pour me faire face. Oui, aujourd'hui j'avais décidé de me rabattre sur cette lame de second choix pour rendre mes combats un brin plus intéressant. Il fallait savoir faire durer le plaisir et aujourd'hui j'étais disposée à prendre mon temps. C'est d'ailleurs pour ça que l'esclave avait toujours la tête sur les épaules malgré les multiples blessures que je lui avais infligé sur son corps dénudé. Mais je commençais à en avoir marre de le désarmer et le prochain coup serait fatal...
- "Quand tu veux, hein?" fis-je pour signaler mon impatience. "Allez courage, le supplice est bientôt terminé! Encore quelques secondes et tout ceci s'achèvera! La délivrance... n'est-ce pas ce que tu souhaites?"
- "Je vous hais!"
- "J'espère bien, ouais!" m'amusai-je avant de lâcher un rire cristallin. "Voila enfin une attitude positive! Et moi qui commençais à désespérer..."
L'attaque ne tarda effectivement pas! L'homme se rua sur moi comme une bête enragée et je me décalai sur le côté avant de pencher le haut de mon corps en arrière pour éviter sa frappe. Je répliquai par un coup de pied dans l'abdomen qui le fit à nouveau tomber à genoux tandis que je m'accaparais l'arme qu'il venait de lâcher pour la juxtaposer sur la mienne au niveau de sa gorge. Je lui décochai alors un clin d'oeil accompagné d'un sourire angélique avant de lui trancher la tête d'un mouvement leste.
- "Suivants!" ordonnai-je.
Cinq autres esclaves furent introduits dans la salle et se présenta face à la table où diverses lames étaient étalées. À eux de faire leurs choix. De toute façon ça n'allait pas changer grand chose au résultat. Mais cette possibilité faisait naître une forme d'espoir, comme s'ils pouvaient maîtriser un tant soit peu leurs destins. Et l'espoir c'était précisément l'une de choses que j'adorais étouffer avant de leur ôter la vie...

Toutefois alors que les hommes m'entouraient des gardes pénétrèrent dans la salle, flanquant un officier qui se pencha alors à mon oreille pour me glisser quelques mots. J'arborai un air surpris et un brin anxieux une fois qu'il eut terminé avant de pointer d'un signe de la tête les cinq hommes pour ordonner aux gardes de les renvoyer dans leurs cellules. Les veinards, ils allaient pouvoir vivre quelques heures de plus. Ce qui n'était pas forcément mon cas! Elle était de retour...

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Je regardais le ciel zébré d'éclairs qui me surplombait avec un mélange d'appréhensions et d'impatience. J'étais passé en vitesse dans mes quartiers pour prendre une douche et enfiler des vêtements de cuir sombre qui s'adaptaient parfaitement à ma féminité. Il s'agissait d'être présentable face à la Dame Noire et davantage encore lorsqu'on ne l'avait pas vu depuis des mois et qu'on ne savait pas à quel accueil s'attendre de sa part. Je jouais mon futur sur les minutes qui allaient suivre et j'en étais parfaitement consciente. Il était désormais trop tard pour emprunter une autre voix que celle que je m'étais fixée: retrouver ma place auprès de l'Impératrice.

Mon regard acier se posa sur la carlingue sombre de la navette qui s'approchait de l'air d'atterrissage supérieur de la tour, celle réservée à l'Anzati. J'étais tellement captivée par la présence dans la Force qui se rapprochait que j'étais parfaitement indifférente à la pluie qui fouettait mon visage. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti cette puissance et je n'y étais plus vraiment habituée. À supposer, encore, qu'on puisse s'y habituer un jour...

Je mis un genoux à terre alors que la rampe de la navette achevait de s'abaisser, regard rivé sur le sol. Je la sentais s'approcher et son aura se fit encore plus présente, presque étouffante. Je déglutis tout en tentant de feindre un calme que je n'avais pas. Comment allait-elle accueillir ma guérison? Comment me considérait-elle après toutes ces années? Devais-je craindre ou au contraire me réjouir? Tellement de questions et si peu de réponses pour l'instant...
- "Maîtresse..." saluai-je avec respect.
Je ne jugeai pas utile d'ajouter quoi que ce soit d'autre. Si elle souhaitait m'entendre parler, alors je le ferais. Dans le cas contraire je serais bien assez vite avisée du triste sort qui m'attendait. Finalement j'osai lever le regard vers elle. Un regard dans lequel se mêlaient crainte et détermination...
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La fuite de Byss fut précipitée. Juste assez pour éviter que des républicains se mettent à réagir mais pas trop pour laisser croire qu’il s’agit d’une déroute ou d’une retraite suite à une défaite. Juste de quoi faire planer le doute et que le doute reste présent dans leurs esprits lorsque les inévitables mesures viendront par la suite. Après avoir fait conduire ses captifs dans une zone sécurisée, et de les maintenir en vie, rien de plus, et d’avoir conduit Riakath dans une autre salle où elle pourrait recevoir des soins d’urgences. Myir, la Jedi Twi’lek qui l’avait affrontée était aussi en train de recevoir des soins, dans une autre salle. Une fois assurée de la bonne marche concernant le retour, Darth Ynnitach était restée seule dans ses quartiers.
 
Le long voyage de retour était ponctué de visites régulières à sa « sœur », d’entretiens avec l’ex-Jedi et bien entendu de lectures et réponses aux messages qui lui parvenaient à chaque sortie de l’hyperespace, avant d’y replonger aussitôt sur une nouvelle destination. A plusieurs reprises, le convoi Sith était sorti à proximité de planètes républicaines et ce, sans escorte, mais sans incidents. Les ordres étaient clairs, il fallait renter, pas de temps à perdre en querelles et vengeances inutiles. Malgré le triomphe personnel de la Dame Noire pour cette journée, elle avait aussi cristallisé une certaine haine. Ses seigneurs n’arrivaient pas à avaler ce qui s’était passé. Cette pensée lui arrachait un sourire bien amer. N’eut-il pas été préférable de tout régler là-bas chez eux que de faire participer la République ? Peut être l’aurait-elle dû. Ou peut être que les doux chants de Riakath à ses oreilles et sa soif de combats, pour ne pas dire de sang, d’intrigues et de trahisons aussi délicieuses soient-elles, ne s’étaient transmises à Ynnitach ? Possible.
 
Cette pensée la troublait tout de même. Avait-elle réellement manipulée par sa Main ? S’était-elle laissé faire ? Vraiment ? Ou alors partageait-elle aussi ce plan ? Oui ! Elle voulait la mort de son Cardinal Noir, sans créer de vague avec le Clergé ! Mais avec la réaction républicaine, il est fort probable que l’on préférera orientée la cause de son décès sur la République et les Jedi plutôt que sur les rebelles… Devait-elle le faire ? Devait-elle laisser le seigneur Araya, le nouveau Cardinal Noir, agir sur plan ? Si lui aussi tenait rancune contre les Jedi et la République ? Préférant ne plus y penser, la Sith se reconnecterait sur les messages reçus, bien entendu il y eut celui du Lord Deinos, dont elle le soupçonnait venir « fanfaronner » sur ses nouvelles fonctions mais qui apportait aussi de nouvelles intéressantes. Et d’autres moins importants qui ne venait que faire leurs lèche-bottes. Elle constatait qu’il y eut un autre provenant de sa Tour concernant Zora, sa chère apprentie…
 
 Un bref moment d’inquiétude mais aussi d’espoir la traversait en voyant l’entête du message pour finalement le lire en priorité. Le parcourant rapidement s’était pour voir qu’elle était guérie. Guérie ! Ce qui la faisait pousser un soupir de soulagement. Bien sur, par la suite il y avait ses « petits travers ». Mais ça, elle ne pouvait que le comprendre. Qu’aurait-elle fait à sa place ? Pareil, si ce n’est pire. La Dame Noire se laissait aller dans son fauteuil, souriante, pour ne pas dire soulagée de cette nouvelle. Rien que pour ça, elle avait grande hâte d’arriver sur Dromund Kaas…
 
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La navette de la Dame Noire filait à vive allure vers sa demeure. Une immense tour de basalte qui se dressait dans les cieux de Dromund Kaas. Le ciel était zébrés d’éclairs un violent orage se préparait et allait bientôt recouvrir cette portion de la cité de Kaas City. Orage qui semblait coïncider avec son retour… Chose que la Sith se plaisait à imaginer. Bien qu’il soit possible que cela ne soit pas totalement faux. Il a souvent été dit que le climat particulier de cette planète a pour origine le Côté Obscur. Et elle, étant à présent la représente manifeste de cette facette de la Force, il est possible que sa puissance puisse être responsable de quelques « dérèglements climatiques »…
 
Au fil des minutes l’édifice semblait s’agrandir via la verrière par lequel elle regardait. Darth Ynnitach pensait à son apprentie, Zora. Se demandant bien dans quel état elle était. A quoi elle ressemblait. Plus simplement comment elle allait ? Bien. C’est ce qu’elle espérait voir et entendre. Il est vrai que ces derniers temps elle fut moins présente pour elle, moins qu’elle ne l’aurait voulu. A moins que sa ne soit délibérée ? Possible. Mais pas que ! L’Empire devait être organisé et bien entendu le fonctionnement du Conseil Noir. Canaliser un tant soit peut les « rebelles Sith »… Sans parler de ce rituel sur Byss et la machination qui planait autour.
 
Le vaisseau ralentissait et pivotait doucement sur lui-même avant d’amorcer la décente. Ce qui faisait tirer de ses pensées la Dame Noire. Déjà, elle se levait pour pouvoir en sortir dès que possible. Elle en avait assez d’attendre, de spéculer. Revenant à l’arrière du compartiment passager, son regard se posait Dranor, toujours allongé dans la capsule médicale, au bord de l’inconscience. Un sourire se dessinait sur les lèvres de la Sith. Elle se demandait bien comment Zora prendrait le retour de cet humain et plus encore, le fait de les avoir affrontés au côté de la République sur Byss… Un bruit métallique emplissait tout le vaisseau lorsque les trains d’atterrissages touchaient le sol. Une légère vibration sous ses pieds puis plus rien.
 
-Vous ne le ferez sortir de cette que lorsque je vous le dirais…
 
La rampe s’abaissait et à peine avait-elle touchée le sol que Darth Ynnitach en sortait en de grandes enjambées. Ses talons claquant sur le sol en duracier. Son regard se posait directement, alors que son aura était déjà perceptible au moment de l’atterrissage, sur Zora. S’avançant encore un peu, la Sith s’arrêtait à deux pas de son apprentie. Des gouttes de pluie éparses tombaient à présent sur elle aussi. Pendant un instant elle la scrutait du regard, pour ce qu’elle pouvait en voir, observant et notant si quelque chose avait changé depuis la dernière fois. La Dame Noire ne réagit pas lorsque l’humaine la nommait « Maîtresse ». Une grande vague de soulagement submergeait Ynnitach à voir son apprentie… de retour.
 
-Relèves-toi… Dit-elle essayant de masquer son émotion et son soulagement de la voir en chair et en os. Depuis si longtemps.
 
N’ayant jamais eu véritablement une âme charitable, la Dame Noire semblait démunie face à cette situation. Que faire ? Se réjouir ? Ou bien le masquer, essayer de rester impassible ? Comment pouvait-elle le rester ? Bien qu’elle dû rester pragmatique et faire des choix quant à la situation plus que compliquée de son apprentie, cette dernière tenait une place particulière en ce qui lui tient lieu de cœur.
 
-Je suis satisfaite de te voir guérie et d’avoir choisie de demeurer à mes côtés.
 
Satisfaite ? Heureuse serait plus juste ! Mais pouvait-elle vraiment le lui avouer ? Dans cette relation plus que particulière entre un maître et un apprenti chez les Sith, il ne fallait surtout pas oublier que la soif de pouvoir est au centre de tout ce qui les anime.  Tout comme Darth Ynnitach était heureuse de constater que Zora avait choisie de rester ici auprès d’elle et bien décidée à reprendre cette place qu’elle pense avoir perdue.
 
*Vraiment ?*
 

-… Et je sais déjà que ton retour m’a coûté quelques hommes et esclaves… Elle poussait un soupir d’ennui, feint. Pas si feint que ça pour ses soldats, mais les esclaves, eux, n’avaient guère d’importance… tant que l’approvisionnement suivait. Mais je suppose que ce fût ta façon à toi de me signaler que tu étais de retour, n’est-ce pas ? Finit-elle par lâcher dans un sourire qui se voulait complice. Mais surtout libérateur pour elle, de pouvoir exprimer la joie qui l’animait à revoir sa redoutable apprentie de retour pour arpenter cet univers à ses côtés. 
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Une douleur lancinante et diffuse traversait tout le corps du capitaine, quelques flash illuminant son esprit. Une lumière vive avait percé ses yeux alors que sur sa peau, son sang séché craquelait à chacun de ses imperceptibles mouvements.

Dranor ne savait plus où il était, et presque même qui il était, errant entre deux états, entre rêve, cauchemars et réalité.
Il était allongé sur quelque chose qui glissait alors que devant ses yeux défilaient des spots d'une lumière presque surréaliste. Etait-il mort ? Vivant ? Et si oui, où diable était-il ?
Mais un râle de douleur le ramena un instant à la réalité, s'il était mort... cela n’était pas aussi reposant que ce que l'on racontait... Portant sa main à son ventre, une douleur aiguë lui arracha une nouvelle plainte douloureuse.
Non manifestement il n'était pas mort... Malgré le flou qui embrumait son esprit, le contrebandier entendait des voix autour de lui.
Où l'emmenait on ? Qui était ces gens ? La république venait-elle le sauver d'une mort quasi certaine suite à la mission... ? Les choses se remettaient en place petit à petit dans sa tête...
Nuray... la Jedi... Les siths, la Dame Noire...

Une quinte de toux secoua son corps allongé qui continuait à avancer vers une destination inconnue.
Sur quoi pouvait il bien être ? Une sorte de brancard ? Une capsule ? Dranor l'ignorait, tout comme l'issue de leur combat.
Et Nuray ? Comment allait-il ? Était -il mort pour de bon ? Cette idée arracha une grimace sur son visage, il l'aimait bien en fin de compte ce mercenaire... Il avait du répondant avec lui, et le capitaine aimait ça.

Gémissant de nouveau alors qu'il ouvrit les yeux, un vrombissement se fit entendre alors que tout semblait bouger autour de lui... Puis il sombra de nouveau dans l'inconscience... Qu'était il arrivé... ?

Ses yeux se rouvrirent un instant, errant toujours entre deux eaux. Levant difficilement la main, celle ci vint buter contre une parois lisse et froide alors que ses yeux vint se fixer sur celle ci.
Le contrebandier aperçût son propre reflet, tentant de faire la mise au point, il la vit là à travers de celle ci, l'observant avec ce sourire froid et malsain sur les lèvres... La Dame Noire...
Son sang se glaça dans ses veines alors que sa main retomba mollement sur son flanc, continuant d'observer cette silhouette à travers le plexiverre.
Il était dans de beaux draps... Elle le ramenait là bas... Sur Dromund Kaas... Pour subir quel sort ?Mais il n'eut pas le temps de réfléchir plus, sa vision se troubla une nouvelle fois et il sombra de nouveau dans l'inconscience alors que d'effrayants cauchemars ne vient hanter son sommeil forcé.


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Ma tête était toujours sur mes épaules... J'allais encore vivre! Je n'étais pourtant pas aussi soulagée que je l'avais imaginé même si j'étais évidemment satisfaite: la Dame Noire ne m'avait pas oubliée et ne semblait pas disposée à m'écarter de son chemin comme n'importe quel autre vulgaire insecte. Le seul fait que je sois encore en vie pouvait en témoigner! Ou alors ce n'était qu'un sursis qu'elle m'octroyait pour vérifier que j'étais toujours apte à la servir aussi fidèlement qu'efficacement. Après tout il s'était sûrement passé beaucoup de choses depuis ma mise en quarantaine et j'avais encore quelques lacunes quant à l'histoire récente de l'Empire.

Je me redressai donc quand l'Anzati me l'ordonna avant de relever doucement les yeux de manière à capter son regard. Comme bien souvent ce dernier était impénétrable et je ne savais pas vraiment ce que devait ressentir l'Impératrice en cet instant. J'espérais qu'il y avait une forme de soulagement voir de satisfaction à me voir ainsi de retour aux affaires mais je ne pouvais que douter que ce soit réellement le cas. La Dame Noire me voyait comme un outil! Certes efficace et dévoué, mais un outil tout de même. Et ça ne me dérangeait absolument pas à vrai dire, les choses étaient - devaient? - simplement être ainsi...

De mon côté j'étais ravie de la revoir en si merveilleuse forme même si ce n'était pas le plus pur altruisme qui s'exprimait dans cette pensée! J'allais pouvoir poursuivre mon entraînement et progresser sur le chemin sinueux qui menait à la maîtrise de la Force! D'une certaine manière je voyais l'Anzati comme un moyen mais non une fin. Elle allait me permettre d'évoluer, de gagner en puissance et en renommée. Mais notre relation ne se limitait pas seulement à ces faits: je ressentais une forme d'admiration et de tendresse pour Darth Ynnitach tout en sachant que c'était dangereux. Mais elle était ce qui ressemblait le plus à une mère pour moi et je ne pouvais pas l'ignorer même si c'est le genre de choses que je garderais évidemment enfouie en moi à jamais...
- "Je suis satisfaite de voir que vous vous portez bien également, maîtresse!" répondis-je à sa seconde phrase. "Quant à demeurer à vos côtés... Il n'y a nul autre endroit où je souhaiterais être!"
Et c'était la vérité! Après tout n'étais-ce pas un honneur que d'être l'apprentie de la Reine des Sith? Peu de personnes auraient pu m'offrir une meilleure position et un meilleur moyen d'atteindre les sommets. Ça prendrait du temps, ça coûterait de l'effort et du sang mais au final je ne pouvais rêver meilleure place pour parfaire mes capacités et apprendre les nombreuses choses qui m'échappaient encore. Ni Darth Ynnitach ni moi-même étions dupes quant à la nature exacte de notre relation...

Je me fendis de l'un de mes sourires angéliques dont j'avais le secret lorsque ma maîtresse me fit remarquer que j'avais ôté la vie à certains de ses hommes. Sourire qui s'accentua lorsqu'elle ajouta que c'était sûrement ma façon à moi de manifester mon retour. Bien sûr! Mais pas seulement! J'avais toujours en moi cette soif inextinguible qui me poussait à provoquer la souffrance d'autrui pour mieux m'en délecter. Tuer? J'adorais ça...
- "Pardonnez-moi pour mes... écarts de conduite mais ces distractions me manquaient!" glissai-je en retour. "Et il me semblait opportun de rappeler à vos serviteurs qui j'étais! Ce qui se révéla plutôt avisé par ailleurs puisque la majorité d'entre eux croyaient que j'avais été tuée..."
Une manière de lui faire comprendre que j'avais compris qu'elle m'avait fait passer pour morte. Ma mon ton ne contenait nulle trace de réprobation et pour être honnête je ne faisais qu'exposer un fait. Ce n'était ni le lieux ni le moment pour me lancer dans ce genre de discussion avec elle. Je n'avais pas de comptes à lui demander et elles n'avaient aucune explication à me fournir. Je n'étais qu'une apprentie et il était vital de ne pas oublier qu'elle place me revenait...
- "J'ai appris après ma guérison que vous vous êtes rendue sur Byss? Est-ce que la planète baigne dans le sang républicain?" questionnai-je avec un sourire carnassier. "J'aurais voulu être là et rappeler à ces insectes certains principes immuables. Notamment celui de la suprématie impériale..."
Je ne savais rien de ce qu'il s'était passé mais ça ne m'empêchait pas d'espérer qu'un massacre ait eu lieu sur place. Avec un peu de chance l'espace autours de la planète grouillait d'épaves républicaines et d'éventuels civils avaient payé un lourd tribut à tout ceci. Après tout il fallait souvent faire des exemples pour rappeler aux sceptiques la puissance du côté obscur de la Force et de ses serviteurs...
- "Je suppose que vous ne m'avez pas... remplacée en mon absence?" osai-je finalement questionner. "Si tel était le cas je vous demande humblement de me donner un nom pour que je puisse... arranger les choses!"
Les arranger? Pourquoi donc s'amuser à ce genre d'inepties? J'écraserais un éventuel rival sous les yeux même de ma maîtresse pour lui rappeler que j'étais la seule personne digne de recevoir son enseignement...
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A nouveau, Darth Ynnitach semblait bien soulagée de la savoir en bonne santé mais aussi qu’elle ne lui faisait nullement de reproche sur ce qu’il lui était arrivé depuis ce malheureux voyage sur Dxun. Il est vrai que la quarantaine était une mesure draconienne mais qui aurait pu se révéler plus que judicieuse s’il s’était agit d’une maladie qui pouvait se transmettre par contact ou par l’air. La nature pouvant se montrer aussi pernicieuse que fascinante. Davantage encore quand le Côté Obscur s’en mêle d’ailleurs, en réveillant ses « plus bas instincts ».  Ce qui semblait avoir été le cas ce jour là.
 
-Oui j’imagine… Répondait la Sith suite à l’explication de son apprentie concernant ses petits meurtres.
 
Zora est une jeune humaine violente et sadique. Et elle s’y complait parfaitement dans cette existence qui est la sienne. Il faut dire que cette race à un penchant inné pour la violence. Au point d’être obligée de faire des lois et décrets pour freiner leurs instincts naturels les plus bas. La plupart des espèces régente le meurtre et la particularité des humains c’est de l’interdire. Chose que l’Anzat ne pourrait jamais comprendre complètement. Elle-même provenant d’une race ou le meurtre est à la fois une culture et un besoin vitale.
 
-Byss… Oui… Ce fut un piège mais nous sommes de retour. Bien des nôtres sont tombés, tout comme des traîtres et des républicains. C’est vrai que je n’ai guère eu le temps de venir t’en parler… C’est une odieuse machination du Cardinal Noir et du Clergé Sith… En faisant mention du dit Clergé Sith, Darth Ynnitach tournait la tête vers l’imposant et orgueilleux bâtiment qui l’abritait. Il avait prévu de m’éliminer… Mais il a périt… Les républicains se sont retournés contre nous. Ceux s’étant pris à Riakath et moi l’ont payés cher et sont même ici d’ailleurs… Riakath a été grièvement blessée… Mais elle s’en tirera. Le principal, c’est que je sois de retour !
 
Ponctuait-elle presque enjouée. Pas tant que ça en fait en sachant l’état critique de sa « sœur ». Mais pour l’instant, la Dame Noire préférait ne pas y songer et laisser faire le temps. Cela dit, elle n’hésiterait pas à mettre les moyens nécessaires pour une rapide guérison. Les dispositions ayant déjà été prises durant le voyage de retour. Y compris ici sur Dromund Kaas. La dernière interrogation de son apprentie la tirait de ses sombres pensées.
 
-Comme tu l’as dit à l’instant, tu étais morte aux yeux du monde. Et comme je ne savais pas à quoi je devais m’attendre pour ton état de santé, j’ai pris la décision de trouver une personne susceptible de reprendre la place que tu occupes auprès de moi. Et j’ai pu trouver quelqu’un de convenable. Tu la rencontreras sous peu… Mais je ne veux pas de désordre entre vous !
 
Pour ponctuer ce sujet, Darth Ynnitach offrait un sourire complice à son apprentie. Oui, à présent elle avait une concurrente et devrait faire en sorte de regagner ses « lettres de noblesse » auprès de sa maîtresse. Il fallait qu’elle voie ça comme un défi, une manière pour elle de se confronter à une autre personne aussi cruelle que violente qu’elle. Garce en un mot. Pensée qui faisait sourire intérieurement la Dame Sith. Puis elle se tournait vers la navette et faisait un geste de la main.
 
-J’ai un « cadeau » pour toi, Zora… Ajoutait-elle comme pour lui faire oublier cette nouvelle qui ne devait pas lui faire plaisir.
 
Un technicien médical sortait de la navette. Il était suivi de la capsule médicale dans laquelle reposait Dranor. Derrière, deux soldats en armes suivaient. Juste au cas où et c’était ainsi. Un prisonnier ne devant jamais être convoyé sans une escorte armée. L’aura écrasante de la Dame Noire devait sans doute empêcher Zora de ressentir pleinement la présence de Dranor. Mais au fil des secondes elle devrait pouvoir se rendre compte de sa présence. Voyant pendant un bref instant un éclair de curiosité dans le regarde de l’humaine, la Sith lui adressait un sourire.
 
-Oui, apprentie, c’est bien lui. Dranor était sur Byss… Au côté de la République. Il a essayait d’empêcher le rituel de s’accomplir auprès d’un autre mercenaire et d’une Jedi ! Darth Ynnitach ne précisait pas qu’il ne s’était pas sciemment pris à elle. Une chose qu’elle avait encore du mal à saisir chez cet humain. Selon elle-même, elle était une cible plus que légitime, pour des raisons stratégiques certes, mais aussi personnelles, pour lui. Malgré le ait qu’elle se souvenait qu’il lui avait lancé un « Rien de personnel ». Il est responsable d’une partie des blessures subies par Darth Riakath… Un sourire énigmatique venait illuminer son visage alors qu’elles étaient toutes les deux penchées au-dessus de l’humain, l’observant pendant un instant, avant que la Dame Sith ne fasse signe au technicien médical de l’emmener à l’intérieur. Et maintenant, Zora… Que comptes-tu faire de lui ? Sachant qu’il est partie, qu’il s’est joint à l’ennemi ? Jusqu’à s’en prendre à ce que j’ai accompli ? Sans aucun doute que le souvenir du jour où Darth Ynnitach avait demandé à Zora de tuer Dranor risquait de se jouer... encore une fois. Mais est-ce la Dame Noire qui l'exigera ou l'apprentie qui le fera d'elle-même ? A moins qu'une chose puisse surseoir au funeste destin du contrebandier ?  
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Le fait que Riakath ait été blessée ne m'indisposait pas vraiment! Mon cercle de compassion - appelons ça comme ça, oui! - était plus que restreint et se limitait à deux personnes: la Dame Noire et Dranor Darinson. Les autres personnes n'avaient pas la moindre valeur à mes yeux même si leur utilité pour l'Empire restait toutefois certaine. Mais je n'allais certainement pas m'inquiéter pour quelqu'un d'autre en cet instant et encore moins pour une Sith! Si elle mourrait après tout ça m'ouvrait certaines portes supplémentaires. Je résonnais en terme d'influence et d'ambition, tout simplement.

- "Je vois..." lâchai-je donc, indiquant clairement le peu de cas que j'en faisais. "J'espère qu'elle s'en remettra!"

La suite me laissa néanmoins beaucoup moins indifférente lorsque l'Anzati m'annonça qu'elle avait recruté une autre que moi pour servir sous ses ordres et bénéficier de son enseignement. Mon regard s'assombrit tandis qu'elle ajoutait qu'elle ne souhaitait pas de désordres entre cette arriviste et moi. Ben voyons! J'allais rapidement écarter ma concurrente qui n'aurait même pas le temps de devenir une rivale! Après tout un accident était si vite arrivée n'est-ce pas? J'avais déjà du défendre mon titre sur Korriban par le passé et je recommencerais autant de fois qu'il le fallait. Ce que la Dame Noire appelait désordre, je l'appelais simplement sélection naturelle...

Mais je n'étais pas dupe: Darth Ynnitach me connaissait et savait déjà ce que j'avais en tête! Je n'allais pas rester sans rien faire, voir ma position affaiblie par une autre élève et rester les bras croisés. J'étais la seule et unique apprentie digne de servir l'Impératrice et de recevoir son enseignement en retour. Et je comptais bien le lui prouver! Un mince sourire se dessina sur mes lèvres tandis que j'envisageais déjà plusieurs manière de reprendre ce qui me revenait de droit! Finalement j'allais peut-être même m'amuser...

- "Je comprends, oui!" mentis-je. "Ne vous inquiétez pas maîtresse, je mettrai un point d'honneur à ce que notre relation entre elle et moi soit aussi... chaleureuse qu'elle se doit de l'être!"

Comprenez par là que l'autre risquait rapidement de se brûler... Toutefois ce soucis fut quelque peu amoindri par la fameuse surprise que l'Anzati me réservait. Je tournai mon regard acier vers la rampe de la navette qu'un technicien médical descendait en compagnie d'une capsule. Je fronçai les sourcils en me demandant ce que tout ceci signifiait jusqu'à ce que je puisse voir un visage familier. Je reconnus alors sans peine l'homme qui se trouvait allongé à l'intérieur: Dranor!

Je tournai le regard vers ma maîtresse comme pour obtenir confirmation d'une chose que je savais déjà. Mais lorsqu'elle commença à m'expliquer ce qu'il s'était passé je compris rapidement que ce présent était empoisonné. J'étais évidemment heureuse de revoir le contrebandier même s'il était dans un sale état et captif. Mais d'un autre côté je n'avais pas imaginé nos retrouvailles si soudaines et, surtout, en de pareilles circonstances. Ce n'était pas en tant qu'allié qu'il était sur Dromund Kaas mais bien en tant qu'ennemi de l'Empire...

Et la Dame Noire savait précisément le problème que sa présence allait me causer. Fraîchement de retour auprès d'elle, laisser Dranor vivre revenait à avouer une faiblesse que je me devais - maintenant plus que jamais - de cacher. C'était un choix qu'elle m'offrait mais surtout une épreuve qu'elle m'imposait: vers qui allait ma loyauté la plus absolue? L'Empire ou l'Amour?

Je me fendis d'un léger sourire lorsque j'appris que Dranor était responsable en partie des blessures causées à Riakath. Et bien il n'avait pas perdu la main on dirait... C'était cet acharnement au combat qui m'avait entre autre séduite chez cet homme mais cette fois ça se retournait contre lui! Et surtout contre moi... Que faire? La moindre preuve de faiblesse serait très mal perçue et pouvait même signer mon arrêt de mort! Plaider pour qu'il ait la vie sauve? Ça revenait à me ranger du côté des ennemis de l'Empire! Concéder sa mort? Ça revenait à détruire une part de moi-même...

J'imaginais fort bien la Dame Noire se délecter de cette situation en imaginant le dilemme qui s'imposait à moi. J'avais envie de lui sauter à la gorge pour me faire subir ceci mais je gardais à l'esprit que je n'avais pas la moindre chance de l'emporter. Par encore en tout cas... La seule chose que je pouvais faire pour l'instant était de lui donner une réponse! Et vite! Je réfléchis à toute vitesse avant d'abandonner à regret ma contemplation de Dranor pour me tourner vers elle.

- "Et bien il me semble évident qu'il mérite la mort..." commençai-je en étant consciente de jouer à un jeu dangereux. "Il s'est dressé contre l'Empire, contre vous et contre moi, donc! C'est un ennemi et la logique voudrait qu'il soit considéré ainsi!"

Je marquai une courte pause à la fin de ma phrase. Cette concession faite, il me restait maintenant à tenter d'imposer ma vision des choses.

-"Toutefois il sera certainement plus utile vivant que mort et ce serait dommage de nous priver d'un tel élément! Suite à ma... mort il a du se sentir perdu et faire des choix tout sauf judicieux! Mais vous vous en rappelez, je suppose? Il me mangera dans la main sitôt qu'il saura que je suis à nouveau vivante! Et il deviendra à nouveau un outil des plus efficaces vu ses talents de pilotes et sa connaissance des milieux clandestins! D'autant plus que la République, elle, le considère certainement encore comme un allié! Ce qui nous offre une palette de choix qu'il serait à mon sens utile de considérer!"

Je m'approchai de la Dame Noire en tentant de garder l'impassibilité que je me devais d'arborer en cet instant. Il fallait que je joue la carte de la froide logique et non celle des sentiments qui m'unissaient à lui.

- "Donnez-moi trois jours et je vous garantie qu'il se rangera de notre côté! Et ce définitivement cette fois-ci! Si j'échoue je vous fais le serment que je le tuerai de mes propres mains et sans la moindre douceur! Il souffrira pour ses crimes envers vous et l'Empire!" proposai-je finalement. "À moins que vous ne souhaitiez que je l'achève maintenant?"

Une offre faite sur un ton indifférent mais avec toute l'obéissance qui me caractérisait. Toutefois je n'étais pas dupe et, malheureusement, la Dame Noire l'était certainement encore moins. Le destin de Dranor était suspendu à ses lèvres et c'est donc avec une certaine anxiété que j'attendais la réponse de ma maîtresse...
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La Dame Noire n’avait rien ajoutée et n’avait rien laissée paraître alors que Zora énonçait ses intentions à l’égard de celle qui aurait pu la remplacer. C’était même effrontément qu’elle l’avait fait, sous entends qu’il ne serait rien. Que sa place était à elle, et à elle seule. Hors de question de la partager. Intérieurement Darth Ynnitach souriait. Au moins, se disait-elle, que les deux apprenties passeraient le plus clair de leur temps à surveiller leurs arrières et à s’assurer ses faveurs que d’envisager à la renverser d’une manière ou d’une autre…  Ce qui pouvait s’avérer comme un mauvais choix de la part de la Sith de les garder toutes les deux, pouvait s’avérer bénéfique. Surtout avec la situation présente.
 
C’est avec attention que Darth Ynnitach écoutait les propos de son apprentie. Intérieurement elle jubilait de ce cadeau empoisonné qu’elle lui offrait. Que ne pouvait-il en être autrement ? Dranor… un humain, contrebandier avec ses à côtés quelque peu vulgaires mais qui ne manquaient pas d’attraits. Mais c’est la manière dont il avait l’air de faire tourner la tête de Zora qui l’inquiétait davantage. La vie chez les Sith n’est pas simple et avoir un être cher auprès de soit en faisait une cible des plus valables pour ne pas dire légitime.
 
C’est toujours silencieuse que la Sith accueillait les propos de son apprentie. Bien entendu, elle ne faisait qu’admettre des vérités simples. Que Dranor était un traître et méritait son sort. Mais… Et ce mais, Darth Ynnitach s’y attendait. Zora lui présentait les bons côtés, s’il y en avait, de le garder auprès d’elle. Mais après tout, pourquoi pas ? Pourquoi ne pas laisser son apprentie tenter de le convaincre. Après tout, cela ne coûtait rien si ce n’est trois jours. Trois jours où la vie de cet humain ne lui appartiendrait plus et plus jamais il n’en aurait le contrôle. Que se soit à l’issu des trois jours, de six mois, d’un an… davantage ?
 
-Très bien apprentie. Tu as trois jours.
 

Cela sonnait comme une sentence. Et s’en était une ! Si Zora n’arrivait à rien, elle le tuerait elle-même. En attendant, d’autres questions méritaient son attention. D’ailleurs, s’en retournant vers la Tour, Darth Ynnitach donnait déjà des consignes à l’un de ses intendants pour mettre en place une surveillance de cet humain, comme de la mercenaire qui allait arriver sous peu. Et de préparer une chambre médicale pour Riakath. Hors de question qu’elle soit soignée ailleurs que chez elle !
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Je regardai la Dame Noire une fois que celle-ci eut rendu son verdict. Ce n'était pas vraiment ainsi que j'avais espéré nos retrouvailles même si elles s'étaient bien déroulées dans l'ensemble. Mais il y avait certains désagréments que je n'avais pas envisagés. Ainsi donc j'avais désormais une rivale pour bénéficier des faveurs de l'Anzati. C'était plus qu'irritant mais d'un autre côté ma fierté m'empêchait quelque peu de m'en inquiéter. Je lui règlerais son compte dès que j'en aurais l'occasion et les choses redeviendraient ce qu'elles devaient être. J'allais réduire en poussière cet obstacle sur ma route comme j'avais toujours eu l'habitude de le faire. Ce n'était qu'un contretemps. Rien de plus...

Mais la présence de Dranor, même si j'en étais heureuse, représentait une menace bien plus importante pour moi. Elle exposait l'une de mes rares faiblesses aux yeux de tous et spécialement de la Dame Noire. Mais son destin ne m'appartenait plus vraiment puisque je disposais de trois jours pour le faire rentrer dans le droit chemin. Passé ce délais je serais forcée de le tuer comme j'avais failli le faire quelques années plus tôt. La seule chose que j'aimais plus que Dranor dans cette galaxie, c'était mon futur! Et si je comptais me faire un nom et diriger l'Empire un jour, il fallait que j'écarte tout ce qui pouvait menacer cet objectif. Et ça me désolait, mais Dranor pouvait très bien devenir un piège dont lequel je ne devais pas tomber. Un piège que je devrais désamorcer si le besoin s'en faisait sentir...

J'observai la Dame Noire s'éloigner et je fermai les yeux un instant en soupirant. J'apposai ma main sur la vitre de la capsule médicale et observai le contrebandier. Ce dernier semblait encore endormi et n'avait sûrement pas entendu la discussion à son sujet. Dans le cas inverse ça ne me dérangeait pas puisque il était au moins au courant de la situation. Je me retournai vers le technicien qui s'occupait de Dranor et levai la main comme pour le frapper. Mais je me résolu à ne rien faire...

- "Emportez-le à l'unité médicale et remettez-le sur pied dès que possible! C'est votre absolue priorité! Je veux être avertie dès qu'il ouvrira les yeux! Compris?"

Oui, il avait compris! Après un dernier regard pour m'en assurer je tournai les talons pour rejoindre l'intérieur de la tour. J'avais besoin de passer mes nerfs sur quelque chose! La tour allait compter quelques esclaves de moins d'ici quelques minutes...

<=====<>=====>

Ça y est, il s'était réveillé! J'avais reçu l'information via mon datapad et j'avais laissé tout ce que j'étais en train de faire - c'est à dire un massacre d'esclaves - pour me précipiter à son chevet. J'avais espéré nos retrouvailles maintes fois lors de ma quarantaine et même après ma libération. Mais jamais dans ces circonstances. Je ne savais pas vraiment comment je devais réagir et soulever le problème de son allégeance lors des événements sur Byss. J'espérais mêler douceur et fermeté pour le rallier à notre cause mais surtout qu'il ne m'avait pas oublié. Si c'était le cas, je n'allais pas tarder à me rappeler à son bon souvenir...

Je pénétrai comme une furie dans l'hôpital, écartant de mon passage une infirmière d'un revers de la main et d'une poussée de Force. La pauvre alla s'écraser contre le mur et une tâche de sang indiqua clairement que son visage avait pris un coup sévère. J'allais peut-être avoir encore droit à des remontrances quant à l'utilité du personnel et de l'intérêt de ne pas le sacrifier inutilement mais pour l'instant c'était la dernière de mes préoccupations.

Dranor était assis sur une table d'auscultation lorsque je fis mon entrée dans sa chambre et je le dévisageai un instant avec un mélange de soulagement et d'appréhension. Le personnel présent tourna son regard dans ma direction et je leur intimai l'ordre de nous laisser seuls sur un ton qui ne souffrait aucune contestation. Ce qu'ils firent, évidemment. Je m'approchai ensuite du contrebandier tout en le dévorant du regard avant de lui... retourner une gifle qui émit un claquement sonore. Deux secondes après mes lèvres étaient liées aux siennes et je glissai mes bras autours de son dos puissants pour mieux profiter de l'étreinte. Je m'en écartai à regret pour plonger mon regard acier dans le sien.

- "Tu m'as manqué! Tu ne peux pas imaginer à quel point!" soufflai-je en collant mon front contre le sien. "J'ai cru que tu étais peut-être mort, que je ne te retrouverais jamais... Comment tu te sens?"

Je ne lui laissai cependant pas le temps de répondre et lui retournai une nouvelle gifle avant de le pousser sur le lit d'un mouvement impérieux. Je montai presque immédiatement à califourchon sur lui. Peut-être qu'il n'était pas remis de ses blessures mais il devait me contenter là, tout de suite, maintenant. La politique pouvait bien attendre un petit peu alors que mon désir pour lui n'avait pas été assouvi depuis maintenant de longs mois. Je le désirais et il avait tout intérêt à me désirer en retour...

- "Prends-moi!" ordonnai-je alors que je me débarrassais de mes vêtements. "Ensuite nous parlerons de deux-trois petites choses..."

J'unis à nouveau mes lèvres aux siennes, me laissant volontairement envahir par le désir toujours intact qu'il provoquait en moi...
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Dranor reprenait un peu de poil de la bête. Le médecin qui l'auscultait était aussi joyeux qu'un fossoyeur. Et le contrebandier était lui aussi, aussi joyeux qu'un fossoyeur. Retour à la case départ... Dromund Kaas... Une putain de poisse.
Assis, il soupira longuement, sortez les trompettes ! Accueillons le capitaine Darinson en grande pompes et soignons le bien avant de transformer sa vie en véritable cauchemar !
Oui clairement il allait en chier, mais ça il le savait déjà, mais ce qu'il ignorait c'était plutôt ce que l'on allait faire de lui. Et Nuray où diable pouvait bien être ce mercenaire ? Vivant ? Mort ?
C’était là aussi la grande question.

''Ça va doc, jvais mieux jvous dis...''

Grognât-il en repoussant le médecin. Enfin, on pouvait dire ce que l'on voulait, les sbires de l'impératrice avaient même prit le soin de lui recoller sa prothèse sectionnée... et sa blessure au ventre était sacrément bien soignée. Après tout elle voulait sûrement l'avoir en un seul morceau avant de lui faire payer sa trahison.
Sa trahison... parlons en ! Et puis non... n'en parlons pas, il n'avait de toutes façons rien trahi du tout, enfin il voyait les choses comme ça. Elle n'aurait pas du être là... et manque de pot, la Dame Noire y était. Ouais il avait bien raison... une putain de poisse...

Relevant ses yeux bleus vers le sas qui s'ouvrit, le capitaine eu cependant un moment d'absence lorsqu’il vit la jeune femme entrer. Dranor resta figé, la bouche légèrement entrouverte alors qu'elle chassa le médecin et ses assistants qui ne se firent pas prier pour lui obéir.
Un murmure s’échappa de ses lèvres alors qu'il la détailla :

''Zo....ra...''

Une bouffée de chaleur l'envahit, tout les sentiments qu'il avait refoulé pensant qu'elle avait disparut refirent surface en un instant. Il revit toute leur histoire passer devant ses yeux à une allure folle.
Oh oui c’était bien elle, même si sa couleur de cheveux avait changée, pas de doutes, il l'aurait reconnue entre un million de femmes... Et elle s'approcha de lui alors qu'elle semblait le devorer du regard tel un prédateur prêt a achever sa proie. Mais Dranor en faisait tout autant alors qu'elle arriva à sa porter. Ça, pour la dévorer du regard, lui aussi ne s'en privait pas... jusqu'à ce qu'une gifle atterrisse sur sa joue sans vraiment qu'il ne la voit arriver. De toutes façons elle fut bien vite oubliée alors qu'elle posa ses lèvres bien réels contre les siennes, enroulant lui aussi ses bras autour d'elle pour la serrer contre lui.

''Inverse pas les rôles, c'est moi qui ai cru t'avoir perdu pour du bon... Deux ans !''

Leur front se collèrent l'un contre l'autre alors qu'il ferma les yeux un instant soupirant de satisfaction avant de lui répondre sur son état de santé :

''Ça peu all..''

Une nouvelle gifle vient s'abattre sur sa joue déjà en feu avant qu'elle ne le repousse sur la table d'auscultation alors que Zora lui intima l'ordre de lui faire des « choses »...
Bien... deux choix s'offraient à lui :
Non... en fait un seul...
Il vint lui rendre un baiser enflammé, les joues brûlantes avant de la saisir par le col pour la maintenir près de lui et lui susurrer d'une voix suave de Darinson légèrement agacé :

''Écoute moi bien la terreur, déjà t’arrête de me cogner ! Et t'as aucun d'ordres à me donner ! Si je le fais, c'est pas pour t’obéir, c'est uniquement parce que je crève d'envie, tout autant que toi!''

Et ce fut cette fois lui qui attira ses lèvres au siennes, la tenant toujours fermement par le col.
Le contrebandier avait rêvé cet instant de retrouvailles de nombreuses fois, et il était évident qu'il avait espéré mieux qu'un banquette d'auscultation pour la retrouver contre lui.
Mais qu'à cela ne tienne, tout cela n’était qu'un détail alors qu'il la relâcha et qu'elle commença à s'effeuiller, alors qu'il l'aidait avec empressement.
Combien de fois n'avait-il pas imaginé ce moment, retrouver son corps nu contre le sien dans une étreinte sauvage et passionnée ? Des milliers de fois. Mais cette fois il ne le rêvait plus, il la tenait fort dans ses bras, se livrant à une joute amoureuse sur la faible surface que leur permettait la table.
Et une fois de plus le contrebandier y perdit la raison, en oubliant presque qui il était et où il était. Dranor ne savait plus qu'une chose, qu'il l'avait enfin retrouvé.

S'asseyant sur la petite table, haletant, nu et le corps perlé de sueur, le jeune homme glissa son regard vers elle une nouvelle fois, un petit sourire malicieux au coin des levres avant qu'il ne l'embrasse de nouveau, venant finalement la garder dans ses bras.

''Je t'aime Zora... Depuis que j'ai perdu ta trace je n'ai jamais...enfin... tu vois ce que je veux dire...''

Son regard était des plus expressifs. Depuis leur séparations forcée, il n'y avait eu personne d'aurte qu'elle, et le contrebandier estimait important qu'elle le sache.
Venant finalement soupirer lentement, il garda son regard rivé dans le sien :

''Mais... ou étais-tu, je te croyais morte ! Et... j'imagine que... tu as pas mal de questions à me poser aussi...''

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Zora ferma les yeux lorsqu'elle entendit Dranor lui murmura au creux de l'oreille qu'il l'aimait. Elle les rouvrit quelques instants plus tard pour observer la chambre, le bas du visage enfoui dans le cou du contrebandier. Le désir puis le plaisir avaient laissé place à un grand vide. Un mélange de sentiments et de sensations qui engloutissait la jeune apprentie et lui faisait perdre l'assurance dans laquelle elle avait pris l'habitude de se draper. Elle raffermit la prise de ses bras autours des épaules du noiraud et ses ongles s'enfoncèrent quelque peu dans la peau du dos de l'intéressé sans même qu'elle s'en rende compte. Pour l'instant elle désirait s'abandonner à ce moment de plénitude et ne pas penser à ce qui allait immanquablement suivre: les questions!

Et ces dernières ne tardèrent pas, Dranor abordant de lui-même le sujet de la disparition de la demoiselle. Elle se leva pour lui tourner le dos et se rhabilla doucement tout en cherchant la meilleure chose à faire ou à dire. Trois jours... C'était précisément ce que lui avait donné la Dame Noire pour convertir le contrebandier à la cause impériale. Où plutôt à celle de Darth Ynnitach, Ce qui revenait au même. Passé ce délai...

Zora détestait être placée dans ce genre de situation, celle où elle devait choisir entre sa maîtresse et l'homme qui avait su capturer ce qui lui servait de coeur. Elle venait de retrouver sa place auprès de l'Impératrice et s'en félicitait même si elle avait désormais une rivale directe en la personne de cette autre apprentie. Dans ce contexte elle ne pouvait pas commettre la moindre erreur ou prendre le risque de mécontenter sa maîtresse. C'était autant une question de logique que de survie...

La jeune humaine observa d'un air absent son reflet dans l'unique miroir de la pièce, se demandant quand elle avait perdu le luxe d'avoir le choix. Elle écarta ensuite une mèche de cheveux roux de son visage et se retourna finalement vers son amant pour le dévisager. Oui, lui non plus n'avait pas vraiment le choix à vrai dire s'il souhaitait vivre. Mais Zora voulait qu'il rejoigne l'Empire de son plein gré et non sous la contrainte. Ce serait le seul moyen de s'assurer qu'il ne trahirait pas à nouveau. Mais avant toute chose elle lui devait bien quelques explication.

- "J'ai été attaquée par des bestioles sur Dxun alors que j'accompagnais ma maîtresse!" lâcha-t-elle en préambule. "J'ai été blessée par l'une d'elle et j'ai été infectée. J'ai failli mourir mais les médecins m'ont sauvée in extremis. Le soucis c'est que j'ai du être placée en isolement parce qu'ils ne savaient pas vraiment de quoi je souffrais. Il a fallut tout ce temps pour qu'ils trouvent un moyen de me guérir complètement. Et me voilà libre..."

Le ton qu'elle employait exprimait l'amertume qu'elle gardait de tout ceci. Pour autant elle ne souhaitait pas vraiment s'attarder sur le sujet et raviver des souvenirs qu'elle préférait enterrer. La jeune femme était résolument tournée vers l'avenir. Même si pour ça elle devait se confronter au passé, elle le savait. Mais pour l'heure ce n'était pas le sien qui l'intéressait mais bien celui de Dranor. Et spécialement ce qu'il avait fait ces derniers jours...

- "Et toi, tu t'es bien amusé?" reprit-elle avec un mélange d'amusement et de réprobation. "T'as trouvé ça chouette de fracasser de l'impérial sur Byss?"

Voila, le sujet était lancé. Et s'il gâchait quelque peu les retrouvailles, il n'en restait pas moins nécessaire. Elle se mit à faire les cent pas dans la pièce. Signe évident de son agacement mais aussi du dilemme auquel elle était confrontée. L'amour face à la raison, voila bien un combat dont on peut rarement prédire le vainqueur...

- "Tu te trouves sur Dromund Kaas au cas où tu ne l'aurais pas remarqué! Et cette fois ce n'est pas en tant qu'invité... Tu te souviens de l'accueil que t'avait réservé ma maîtresse la dernière fois? Alors imagine ce qu'elle fait à ceux qui se dressent contre elle! Bordel Dranor, tu pensais à quoi au moment où tu as décidé de combattre l'Empire?" s'emporta-t-elle finalement. "T'es suicidaire ou quoi? C'est ça? Tu voulais crever pour me retrouver? D'ailleurs comment tu as pu penser une seule seconde que j'étais morte? Tu as oublié qui je suis? Je régnerai un jour sur l'Empire et la Galaxie! Alors je n'apprécie que modérément que tu t'en prennes à mon futur domaine!"

L'arrogance s'exprimait dans ses propos et son regard en même temps que la colère contenue qu'elle gardait en elle depuis qu'elle avait revu le contrebandier. Du matériel médical s'envola pour venir s'écraser contre le mur. Une manière comme une autre pour l'apprentie d'exprimer sa rage. La simple idée que Dranor ait pu penser qu'elle était faible à ce point alimentait son ressenti. La jeune humaine dirigerait un jour cette galaxie, c'était une évidence. Le chemin serait long et marqué par la souffrance mais son destin était tout tracé. Elle en était convaincue...

La demoiselle finit finalement par se calmer - ou plutôt calmer les pulsions de violence qui la titillaient - et son visage se radoucit. Elle soupira à nouveau et leva les yeux au ciel avant de venir prendre place face à contrebandier, assez prêt pour qu'elle puisse sentir son souffle sur sa peau.

- "Dis-moi que c'était un moment d'égarement et que tu vas prêter allégeance à l'Empire... Dis-moi que tu as fait une erreur et que tu regrettes d'avoir combattu pour la République! Même si tu ne le penses pas, dis-le moi!" susurra-t-elle au creux de son oreille avant de marquer une courte pause. "Je viens de te retrouver et je détesterais devoir te perdre à nouveau. Et définitivement..."

Elle mordilla ensuite affectueusement le lob de son amant avant de lui décocher un clin d'oeil. Il avait compris le message, elle en était certaine. Elle lui décocha un sourire avant d'approcher sa bouche de la sienne et de s'amuser un instant de cette promiscuité. Le ton restait celui de la plaisanterie mais le regard de l'apprentie en disait bien plus long. Mais elle avait trois jours pour ramener Dranor à la raison et elle pouvait bien mêler un peu l'utile à l'agréable. Elle apposa ses lèvres sur celles de son amant quelques instants avant de s'en écarter à nouveau.

- "En fait, qui était cette Jedi avec qui tu te battais sur Byss? D'où est-ce que tu la connais?"

Jalousie ou simple pêche aux informations? Là encore le contrebandier devait sûrement avoir une petite idée...
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Le moment de volupté allait vite laisser place au questions, questions qui n'attendaient que des réponses...
La tenant encore dans ses bras alors que son visage était enfoui au creux de son cou, il laissa tout de même échapper un soupire d'aise. Le capitaine était bien, avec elle au creux de ses bras alors qu'il la serra plus fort contre lui, Zora se contentant de rentrer un peu ses ongles dans son dos, répondant à sa manière à cette étreinte de satisfaction. Mais il ne le savait que trop bien, son répit serait de bien courte duré...
Oui, Dranor avait des comptes à rendre et non des moindre, ça il le savait mieux que personne. Les choses s'étaient enchaînées d'une façon imprévu, mais que pouvait il bien faire ? En toute honnêteté le contrebandier n'en savait trop rien.

Mais il resta là étendu sur le petit lit médical à l'écouter raconter son histoire, ne la quittant pas des yeux, la dévorant encore et encore du regard alors qu'elle le quitta pour se lever.

Comme elle était belle, nue devant ses yeux alors qu'elle se rhabillait doucement. Le temps avait semblé si long sans elle, une éternité presque. Écoutant son récit, lui qui la croyait morte, il n'avait finalement pas été si loin que cela de la vérité. Elle l'avait frôlé, presque même tutoyé, mais elle était là, guérie, soignée et bien vivante, et de cela il ne pouvait que s'en réjouir.

Malgré la situation particulièrement précaire, le capitaine ne pouvait s’empêcher d'avoir le cœur léger, c’était un peu comme s'il avait retrouvé un second souffle en sa présence. Zora, avait été sa raison de vivre, et il espérait bien que les choses redeviennent comme avant. Mais cela serait-il vraiment possible ?

''Je vois que t'as du en chier... Et je vois que pour mon plus grand plaisir t'es toujours aussi... Pleine de vie !''

Mais voilà qu'elle commençait à lui poser les questions délicates... Dranor n'était pas dupe et cette légèreté qu'il avaitr ressenti quelques minutes avant, commençait à se transformer en chape de plomb.
Il se doutait bien qu'il y'avait un je ne sait quoi de la Dame Noire derrière tout ça. Ça ressemblait à un interrogatoire déguisé, et le contrebandier n'aimait pas trop ça, jetant le doute dans son esprit. Venant finalement s'asseoir, il se rhabilla également le regard sombre sur le sol froid de la petite chambre, le faisant lentement remonter jusqu'à elle alors qe Zora se rapprocha de lui pour l'embrasser, baiser auquel il répondit sans trop de convictions, reprenant en venant enrouler ses doigts autour de son bras

''C'est quoi tout ça ? Toi et moi ? Un interrogatoire ? Prêter allégeance ? Jt'en prie arrête... Tu me connais bien, je suis pas du genre à signer en bas de la page et ne pas lire les petits caractère en italique... J'avais besoin de cet argent... j'ai des projets !''

D'un geste de la main il laissa trahir son malaise doublé d'un agacement grandissant, grognant un peu et se renfrognant.

''J'en savais rien qu'il y allait avoir des impériaux sur Byss, ni même la dame Noire bon sang ! Je lui ai même pas tiré dessus ! C'est qu'un putain de concours de circonstances ! Tu crois que j'avais vraiment envie de me la mettre à dos de la sorte ? Et tu crois qu'il allait se passer quoi ? Qu'elle allait me laisser filer comme si de rien n'était ? Je savais que j'étais cuit dès le moment ou je l'ai vu...''

Il chercha un cigare dans ses affaires disposées dans un coin de la chambre médicale et l'alluma avant de tirer longuement dessus, se frottant les yeux avant de la regarder de nouveau et de la pointer du doigt.

''C'est elle qui t'a envoyé ? C'est ça la tactique ? Me séduire pour me faire cracher le morceau et accepter je ne sais quoi ? T'es vraiment heureuse de me voir ou tu ne fais qu’obéir à ta maîtresse comme tu sais si bien le faire ?''

Il se retourna vers le mur pestant a voix basse, oh oui c'était bien trop beau pour être vrai... avant de la regarder une nouvelle fois par dessus son épaule le regard amer.

''Tu veux savoir qui c'est cette Jedi ? J'en sais rien elle s'appelle Myir je crois, et d’après ce que j'en ai vu l'impératrice à bien fait joujou avec.... Mais moi je veux savoir, ou est Nuray mon homme de main, et est ce qu'il est vivant ?''

Oui, malgré tout le capitaine espérait que le mercenaire était en vie, ils s'entendaient bien tout les deux, et il était sacrément doué... cela aurait été une grosse perte pour lui et pour ses futures projets...
Venant se retourner une nouvelle fois, Dranor tira une nouvelle bouffée sur son cigare et regarda Zora. Il ne savait pas vraiment ce qui allait se passer, mais au plus profond de lui, il espérait se tromper, il espérait qu'elle n'ait pas fais tout ceci par intérêt, de la confiance quand on avait basculé du mauvais coté, on en avait plus beaucoup...

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Zora avait conscience du manque de subtilité de son approche mais elle savait également qu'il valait mieux avoir cette discussion une bonne fois pour toute. Elle s'écarta de Dranor avec un soupire las, un brin empruntée au sujet de la manière dont elle devait réagir. En temps normal elle aurait simplement exécuté la personne qui aurait osé lui parler de cette manière mais le contrebandier entrait dans le cercle très fermé des personnes qui avaient une place dans son coeur. Même si l'envie de succomber à la violence était présente, les sentiments qu'elle avait pour le trentenaire restaient les plus forts. Une faiblesse dont la jeune apprentie avait conscience mais dont elle s'accommodait malgré tout fort bien...

Comme elle s'y était attendue, Dranor n'était pas vraiment emballé à l'idée de prêter allégeance à l'Empire. Pas du tout, même! Pour l'instant il ne comprenait pas encore qu'il n'avait pas le choix mais ça ne saurait tarder. Zora estima plus sûre de le laisser vider son sac. Ne serait-ce que pour vérifier que l'homme qu'elle avait en face d'elle était toujours le même que celui dont elle était tombée amoureuse. Elle alla même jusqu'à se fendre d'un sourire, ses dents apparaissant brièvement sur le bas de ses lèvres alors qu'elle se le mordillait. Le contrebandier était séduisant lorsqu'il était en colère. Constatant finalement que ses pensées s'égaraient, la demoiselle prit place contre le mur en face de lui alors qu'il allumait un cigare. Vu les circonstances elle ne tenta même pas de le lui arracher de la bouche et se contenta simplement d'un soupire agacé.

Sa résolution de laisser Dranor parler fut mise à rude épreuve lorsqu'il osa lui demander si elle avait agi sur ordre de la Dame Noire ou si elle avait réellement envie de lui. Les traits de la jeune femme se durcirent tandis qu'une violente poussée de rage l'étreignit. Elle posa ses mains sans s'en rendre compte sur ses sabres et fit un pas dans la direction du trentenaire. Elle trouva néanmoins la force de se contenir et de refouler l'idée de meurtre qui lui avait instant effleuré l'esprit.

- "Tu devrais avoir honte de me poser cette question!" fit-elle finalement, amère. "Si j'avais voulu te rallier à notre cause et que je n'avais pas envie de toi tu peux me croire: j'aurais trouvé un autre moyen de parvenir à mes fins! Et certainement plus efficace que la discussion que j'essaie d'avoir avec toi en ce moment! tu serais déjà mort si je ne ressentais rien pour toi, Darinson!"

En général, lorsqu'elle employait son nom de famille, c'était bien pour marquer son mécontentement. Mécontentement qui s'intensifia lorsqu'elle se souvint de sa question à propos de son partenaire. Il n'avait décidément rien compris!

- "Ce Nuray devrait être le cadet de tes soucis!" ajouta-t-elle, changeant de sujet. "Il a été emmené en salle de soin aux dernières nouvelles. Pour le reste, son sort dépend de tes choix..."

Elle hocha tristement la tête de gauche à droite et lâcha un autre soupire avant de s'adosser au mur et glisser jusqu'au sol. Elle écarta ensuite les mains pour marquer son incompréhension de la situation avant de reprendre:

- "En fait il n'y pas que son sort qui dépende de tes choix... Il y a également le nôtre! Si tu refuses de prêter allégeance à l'Empire je serai obligée de t'exécuter! Tu sais très bien que la Dame Noire prendra un malin plaisir à me donner cet ordre et que le seul choix que j'aurai alors c'est de te tuer ou mourir avec toi! Et ça ce ne sera qu'après de longues séances de torture ou des joyeusetés du genre..."

Elle se passa les mains sur le visage avant d'écarter les cheveux qui le flanquaient. Le soucis n'était pas de pousser Dranor à prêter faussement allégeance à l'Empire, mais bien qu'il le fasse de plein gré, en croyant au serment qu'il prononçait.

- "Merde! Je viens à peine de retrouver la liberté et ma maîtresse! J'ai survécu à ces retrouvailles par je ne sais quel miracle mais tout ça pour apprendre que j'avais désormais une rivale certainement douée qui a la prétention de me prendre ma place et que l'homme que j'aime a décidé de jouer au cow-boy pour la République! Je veux bien te croire quand tu me dis que tu ne savais pas que tu allais affronter mon... L'empire! Mais ça ne change rien au fait que de cet... interrogatoire, tactique ou peu importe le nom que tu lui donnes dépend nos vies et notre avenir! Et tu peux me croire quand je te dis que je ne te laisserai pas te suicider à cause de ta saloperie d'égo! J'ai déjà assez de soucis comme ça sans que tu y ajoutes en plus ton caractère de bantha!"

L'apprentie se redressa, un feu ardent dans le regard. Ho oui, elle allait sauver Dranor même si ce dernier ne le désirait pas. Et par la même occasion, elle allait se sauver elle aussi. Elle n'avait pas enduré la captivité pendant deux ans pour laisser la fierté de son amant ruiner tous ses plans d'avenir.

- "Alors maintenant écoutes-moi bien, Darinson!" fit-elle en s'approchant de lui pour agiter un doigt sous non nez. "Tu vas prêter allégeance à l'Empire! Et avec un sourire si éclatant qu'il pourrait être utilisé dans une pub dentifrice! Tu crieras haut et fort que tu vas y vouer ta vie et répondre à ceux qui t'interrogent que tu as fais une méprisable erreur en bossant pour ces foutus républicains et que tu regrettes amèrement ton égarement. Que ce soit vrai ou non, que tu le penses ou non! Tu resteras en vie, je resterai en vie et on pourra se tourner vers l'avenir! OU..."

Elle appuya volontairement ce dernier mot et laissa planer quelques instants de silence pour bien distinguer les deux options qui s'offraient à eux avant de poursuivre:

- "Ou tu décides que ton honneur vaut plus que ton existence, que la mienne ou celle de ton partenaire! Tu refuses de servir l'Empire, ma maîtresse et tu seras exécuté de ma main! Ça me fera mal, ça va certainement me laisser un goût amer une bonne partie de ma vie lorsque je repenserai à tout ce gâchis et à ce que j'aurais pu faire pour l'éviter. Mais je survivrai! Je deviendrai bien plus puissante qu'aucun autre Sith avant moi et j'obtiendrai de gré ou de force le trône! Seulement tu ne seras plus là pour régner à mes côtés! Ha et bien sûr Nuray aura entretemps connu un sort tout aussi peu..."

Zora baissa les yeux avant de hausser les épaules, presque résignée. Après tout la balle n'était pas vraiment dans son camp au final. C'était bien à Dranor de choisir ce qu'il comptait faire et le chemin qu'il comptait emprunter...
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''Arrête de m'appeler Darinson, tu sais que je déteste ça ! Et j'ai bien compris que t'étais en colère ! Mais et moi dans tout ça ?''

Un excès de colère éclata alors qu'elle vint se rapprocher de lui pour secouer son index sous son nez. Il n'avait rien comprit ? Bien sur que si, peut être un peu trop bien même...
Alors qu'elle termina son beau discours sur sa futur séance de méa culpa, le capitaine la poussa légèrement sur le coté pour s'en extraire.
Avant de la regarder par dessus son épaule pour répliquer d'un ton agacé :

''Bordel mais écoute toi parler ! T'es rongée par ton envie de réussir ! A choisir entre moi et ton avenir, le choix serait bien vite fait ! Et je sais pertinemment que ça serait pas moi qui sortira du lot. Voila ton putain de problème ! J'ai rêvé l'espace d'un instant que tu avais changé ! Ah ça tu as changé, t'es encore pire !''

Le capitaine la fixa longuement, il avait droit à ses quatre vérités concernant son ego ? Quel belle affaire... Mais l'apprentie de la dame Noire n'allait pas être en reste, il comptait bien continuer à lui balancer ses quatre vérité à elle aussi !

''Et si tu veux un putain de scoop je vais t'en donner un ! Oui je m'en fais pour Nuray, c'est un type bien et j'ai besoin de lui pour mes projets. Mais ça tu peux pas le comprendre j'imagine ?''

''Oui tu m'aime, je le sais, je le vois dans tes yeux. Mais tout ce que tu veux, ce n'est pas moi, c'est la place de ta Maîtresse. Moi je suis quoi ? Un petit plus ? Un bonus qui peut s'accumuler avec le reste de la galaxie ? Alors viens pas me faire la leçon en me parlant de mon putain d'ego, le tien est bien pire...''


Tirant nerveusement sur son cigare, le contrebandier posa son dos contre le mur faisant face à la sith. Son avenir était donc entre ses propres mais ? Ça il venait de s'en rendre compte, mais sa Zora devait se rendre compte à son tour d'une chose, que même si elle l'aimait, ce qu'il voyait bien dans ses yeux, il n'en restait pas moins un obstacle pour son objectif final.
Il tenta de ravaler une sourde colère qui tordait ses tripes mais échoua. Le capitaine envoya valdinguer un chariot médical se dirigeant une nouvelle fois vers elle, la pointant elle aussi du doigt avant de l'invectiver :

''T'imagine que tu es prête à me tuer juste parce que je représente un obstacle ? Tu apprécierait que je te le dise ? J'imagine que ça t'importe peu! Tu parles de retrouvailles... J'aurais pas rêvé mieux... J'ai jamais aimé personne plus que toi putain ! Et c'est comme ça que je suis remercié !?''

Sa dernière phrase termina en cri, le visage rouge de colère, le contrebandier se retourna finalement face au mur, il posa sa main à plat contre celui ci et passa son autre main dans ses cheveux, soupirant, ne sachant trop quoi faire.
Il aurait préféré mourir que de se retrouver dans une situation tel que celle là. Mais malgré tout il devait penser à Nuray. Le laisser crever serait injuste, lui n'avait rien à voir la dedans, quand à la Jedi, le contrebandier ne voulait même pas s'imaginer ce qui lui était arrivé.
Fermant les yeux et soupirant lentement, son cigare s’échappa de ses doigt avant de s’écraser par terre.
Il resta là, mourir ne lui faisait pas peur, peut être devrait-il finalement tout arrêter là. Tirer un dernier trait sur sa vie. A quoi bon continuer si ce n’était que pour être l’équivalent d'un esclave de l'empire, avec quelques avantages en nature ? Sa main dans ses cheveux noirs vint redescendre sur sa nuque qu'il vint masser. Que faire ?
Dranor ne savait plus.

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Cet... échange commençait à profondément lasser Zora. Cette dernière avait l'impression de tourner en rond, de se heurter à l'incompréhension de Dranor qui ne se gênait pas pour lui exposer son point de vue sur la situation. Et sur elle... La demoiselle plissa les yeux alors que le contrebandier parlait d'elle en des termes qu'elle n'appréciait que très modérément. Encore pire qu'avant? Pire que... quoi? Depuis quand la voyait-il comme une sorte de monstre dévorée par l'ambition? Depuis quand considérait-il qu'elle avait si peu d'intérêt pour sa vie.

Et pourtant... C'était bien pour lui sauver la vie qu'elle était face à lui en cet instant. Et lui, en retour, lui envoyait une vague de reproches en pleine figure. Reproches qu'elle encaissa sans tenter de protester même lorsque Dranor argua qu'elle ne convoitait que le place de sa maîtresse. Pas totalement faux et entièrement logique! Mais la jeune humaine ne désirait pas choisir entre son amant et le pouvoir! Elle voulait les deux! Point! Et elle aurait gain de cause comme presque toujours ou presque. Ce n'était qu'une question de patience...

- "C'est bon? T'as fini?" lâcha-t-elle amèrement une fois le silence revenu.

L'apprentie hésitait de plus en plus sur la façon d'agir. La colère était mauvaise conseillère en ces circonstances mais c'était pourtant le sentiment qui la dominait. L'idée de décapiter Dranor se fit un instant présente: un simple mouvement du bras et elle serait débarrassée de cet homme qui la plaçait constamment devant des dilemmes. La vie serait alors plus simple... mais nettement moins attrayante. Elle refoula à nouveau cette option radicale et s'éloigna du contrebandier pour venir s'appuyer sur le bureau.

- "Qu'est-ce que tu veux que je te dise?" soupira-t-elle en haussant les épaules. "Tu croyais peut-être que j'allais te féliciter de t'être fait capturer en te battant pour l'ennemi? Moi aussi j'espérais mieux pour nos retrouvailles! Surtout après t'avoir sauvé la vie et offert une chance de la garder! Et au lieu de te préoccuper de ce que ça pourrait me coûter, de ce que ça pourrait nous coûter, tu te morfonds sur ton sort et tu me prends pour cible! Tu peux te voiler la face tant que tu veux mais n'oublie pas une chose: je ne suis que la messagère Darinson..."

La demoiselle se leva pour venir se planter devant lui et l'observer avec une expression étrangement neutre:

- "Et ni toi ni moi ne souhaitons que je devienne le bourreau! J'ai toujours pensé que tu voulais un avenir à mes côtés, que tu étais prêt à faire tout ce qui était nécessaire pour moi! Si tu m'aimes vraiment... prouve-le!"

Elle l'observa encore un instant avant de tourner les talons pour prendre la direction de la sortie de la salle. Elle marqua une courte pause, hésitante, avant de tourner légèrement la tête dans sa direction. L'apprentie entrouvrit les lèvres avant de se raviser et poursuivre son chemin. La discussion était close pour aujourd'hui! Mais l'ardoise n'était pas pour autant effacée et lorsqu'elle trouva l'officier de détention en charge de Dranor elle n'hésita pas cette fois-ci:

- "Je veux qu'il souffre!" annonça-t-elle simplement. "[color:435b=color=darkorange]Rappelez-lui ce qu'il en coûte de se battre pour nos ennemis!"
- "Il vient à peine de se réveiller, apprentie! Peut-être qu'il serait judicieux d'attendre qu'il reprenne des forces. Je ne peux exclure l'éventualité qu'il..."
- "S'il meurt, vous mourrez!" coupa-t-elle. "Pour le reste... Je vous ai donné un ordre il me semble, non?"

Elle attendit que l'homme et ses hommes entrent dans la pièce dans laquelle se trouvait l'homme qu'elle aimait. L'amour la rendait faible, incapable de faire ce qui devait être fait. Faire du mal à Dranor? Malgré tout ce qu'il disait elle s'en sentait incapable. Mais cela ne l'empêchait pas de déléguer cette tâche et le contrebandier devait déjà être en train de s'en rendre compte. La fin justifiait les moyens...

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Une bonne nuit de sommeil ne fait jamais de mal et si Zora eut de la peine à s'endormir ce soir-là, le réveil fut plutôt agréable. Elle était de bonne humeur, confiante en ses chances de ramener Dranor à la raison. Après un déjeuner rapide et une exécution sommaire d'un serviteur un peu trop lent à son goût, elle rejoignit l'infirmerie et la pièce sous bonne garde dans laquelle on gardait Dranor. Lorsqu'elle y entra elle ne put que constater les dégâts: les soldats n'avaient pas retenus leurs coups et du sang maculait la pièce un peu partout. Les vêtements de Dranor en étaient également maculés, signe que la torture avait été violente.

L'apprentie réprima une grimace et tenta de faire abstraction de ses sentiments. Dranor allait sûrement lui en vouloir et considérer qu'elle était responsable de tout ceci. Et il aurait raison. Mais Zora espérait passer outre une dispute sommaire pour quelques coups. Le contrebandier savait encaisser, il n'allait pas en mourir. Autant aller droit à l'essentiel.

- "Salut!" glissa-t-elle d'une voix douce. "Je vais éviter de te demander si tu as passé une bonne nuit, ce serait un peu... déplacé, non?"

Elle lui décocha un regard gêné avant de faire glisser une chaise jusqu'à elle et y prendre place, face à lui. Son regard se posa sur les différents endroits de la pièce avant de se fixer finalement sur Dranor.

- "Je suppose que tu ne vas pas me croire mais je te le dis quand même: je n'étais pas au courant que tu allais être torturé! Mais si ça peut te rassurer tu as toujours ta gueule d'ange!"

La jeune femme perdit peu à peu son sourire, signe que les raisons de sa visite n'allait pas tarder à être évoquées. Ce qui, évidemment, arriva:

- "On peut discuter? Sérieusement je veux dire?"

Elle posa un regard blasé sur le contrebandier en espérant qu'il avait pu réfléchir à sa situation malgré la nuit agitée qu'il avait du passer. Car Nuray risquait bien de faire les frais d'un éventuel refus de sa part...
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Le contrebandier resta là à l’écouter essayer de se justifier une nouvelle fois, mais rien n'y faisait vraiment. Il s’était braqué, la petite séance de joute amoureuse avait laissé place à un sombre règlement de compte. Et il ne trouvait plus cela drôle du tout, là tout les deux étaient tombé sur le véritable nœud du problème.
Le contrebandier n'avait pas le cœur de quelqu'un de méchant en soi, il était opportuniste c’était la vérité, il aimait l'argent aussi, le capitaine ne pouvait pas certes pas le nier... Il avait tué des gens à la pelle, mais jamais par plaisir.
Voila c’était donc ça qui les séparait.
Autant Zora savait s'y prendre et être tantôt douce ou tantôt sauvage avec lui -se qu'il appréciait largement, entendons nous la dessus- Autant son cœur savait se révéler sans pitié et sans empathie, et souvent même débordant de cruauté.
Alors le contrebandier ne répondit rien. Se cloîtrant dans un silence qui en disait toutefois long.

L'espace d'un instant, Dranor croyait qu'elle allait dire quelque chose qui lui aurait redonné un peu d'espoir quand à leur couple. Mais rien, même si Zora avait hésité à parler, elle ne l'avait pas fait, se contentant de sortir de la petite salle.

Se levant et donnant un gros coup de pied dans une poubelle métallique qui vomit littéralement une bonne dose de compresses couleur carmin, le contrebandier tourna la tête vers le sas qui s'ouvrait de nouveau.
Regardant les deux gardes rentrer matraque à la main, il serra les dents laissant échapper un « Et merde.. » dans un grognement.

Le lendemain matin, on pouvait voir les stigmates de sa nuit, aussi bien sur ses habits que sur le sol ou les murs. Le capitaine en avait prit pour son grade....
Assis contre sur le sol, dos au mur et le visage arrangé façon : « je me suis pris une putain de branlé toute la nuit » se tourna vers la sith qui vint finalement entrer dans l'infirmerie. Le regard noir et sévère, le contrebandier la regarda s'approcher de lui alors qu'elle se posa sur une chaise qu'elle fit venir à elle. Ne répondant pas à son salut si ce n’était que par une grimace, autant de douleur qu'autre choses, elle ne lui posa pas la question de savoir comment s'était passé sa nuit.

Sa réponse était plutôt évident. Une image valait souvient mieux que mille mots.
Et ce ne fut qu’après que le contrebandier fut prit d'une quinte de rire rauque, plus nerveuse qu'autre chose en entendant Zora se justifier sur son état.

''Oh c'est pas toi qui a ordonné ça... Je vois... je vois...''

Il tourna la tête sur le coté pour inspirer longuement par son nez cassé, qui laissait échapper une drôle de sifflement étrange... Avant qu'il ne vienne finalement replanter son regard dans le sien.

''C'est pas ce que le garde m'a dit pendant que j'étais allongé par terre juste avant qu'il me fracasse le pif à coup de matraque.

Il se remis à respirer par la bouche ce qui était largement plus commode, continuant à regarder la sith, son visage cabossé venant virer lentement sur le côté alors que Dranor se mit à la regarder de travers.

'' Pour ce qui est de l'intelligence, je ne suis certes pas équipé du dernier modèle.... Mais je te prierais de ne pas me prendre pour un con. Si t'a quelque chose à faire fais le toi même plutôt que demander à tes soudards de le faire... ''

Mais lorsqu'elle tenta une plaisanterie sur sa gueule d'ange, Dranor lui donna sa réponse en se raclant la gorge pour venir cracher un glaviot sanguinolent près des pieds de l'apprentie de la Dame Noire lui lançant par la même occasion un éclair défi du regard.

Le dialogue était une nouvelle fois rompu, il était vrai que Darinson avait parfois sa fierté peu trop haut placé, mais qui était elle pour l'humilier de la sorte et surtout pour le prendre pour un imbécile.
Et pour ce qui était de parler sérieusement... Le capitaine laissa échapper un soupir avant de reprendre :

''Quand tu dis parler sérieusement.... Tu veux sûrement me parler de la façon dont tu veux arriver à tes fins ? Je dois m'attendre à quel nouveau coup tordu ? Encore un peu de torture ? Du chantage ? Que sais-je encore... dans tout les cas... Je te souhaite bonne chance...''

Fermant les yeux, Dranor reposa sa tête contre le mur en acier, soupirant aussi bien las que brisé, son corps recouvert d’hématomes et de coupures le faisant souffrir alors qu'il avait l'impression qu'un troupeau de banthas cavalait dans à l’intérieur de son crane.

''Et moi qui pensait avoir le ptit déj' ce matin... Le service d'étage laisse grandement à désirer...''




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Dranor sait que je ne suis pas étrangère à ce qui lui est arrivé et c'est fort regrettable. Les gardes n'ont pas respectés mes instructions et des têtes vont devoir tomber. La désobéissance a un prix et il est bien souvent élevé lorsque c'est moi qui y suis confrontée. Mais j'aurai tout le temps de régler ce soucis plus tard. Pour l'instant je n'ai qu'une seule obsession: sauver Dranor! Et ça, il ne le comprend toujours pas visiblement! Ce qui est plus ou moins excusable néanmoins lorsqu'on pense à la nuit qu'il vient de passer.

J'écoute ses remarques avant de m'approcher de lui et m'agenouiller à sa hauteur. Je lui passe une main sur la joue avant d'approcher ma bouche de son oreille. Je hume un instant son odeur et une foule de souvenirs m'envahissent. Comment peut-on se retrouver dans une telle situation aujourd'hui? Tant de choses peuvent changer en quelques mois. Ne comprends-il vraiment pas pourquoi je ne l'ai pas torturé en personne?

- "Ce n'est pas évident? Parce que je t'aime Dranor! Voilà pourquoi je ne l'ai pas fait moi-même!" je passe ma langue sur le lob ensanglanté de son oreille, marquant une courte pause. "Et aussi parce que je ne suis pas aussi délicate que le petit personnel..."

À vrai dire je ne sais pas si j'aurais été capable de me montrer cruelle envers l'homme que j'aime. C'est même l'une des rares choses dont je ne suis pas certaine. Et lui qui semble me considérer comme une espèce de monstre sans coeur... Ce n'est pas tout à fait inexacte quand on y songe! Mais il devrait savoir que je ne lui ferais jamais de mal si j'estime que ce n'est pas nécessaire. Mais vu le peu de temps dont je dispose et les conséquences d'un refus d'obtempérer du contrebandier, je suis pieds et mains liés...

Je retire finalement mon visage de son cou et dépose un baiser au coin de ses lèvres. J'ai à nouveau envie de lui, les stigmates de la torture accentuant encore son côté mauvais garçon. Mais il y a un temps pour chaque chose. Et quelque chose me dit que Dranor, lui, n'a guère envie de se noyer dans le plaisir charnel avec moi en cet instant...

- "Il faut que tu comprennes un truc mon chéri!" je lui caresse à nouveau la joue et lui décoche un sourire angélique. "Je ferai tout ce que j'estime nécessaire pour te sauver la vie! Tout! Et si tu penses que ta situation ne pourrait pas être pire je peux t'assurer que tu te trompes!"

Je me relève et commence à tourner en rond, éloignant d'un mouvement de la main la chaise sur laquelle j'étais assise quelques secondes plus tôt et qui, au final, n'aura pas servi à grand chose. Je sais à présent que ramener Dranor à la raison ne sera pas aussi aisé que je l'avais pensé...

- "Pourquoi est-ce que tu ne peux pas simplement faire le choix qui nous sauvera tous les deux? Pourquoi est-ce que tu ne comprends pas qu'un refus de rejoindre l'Empire aura des conséquences sur ta vie mais aussi et sûrement sur la mienne? Et, surtout, pourquoi je suis ici en train de devoir te convaincre de marcher à mes côtés? Être ensemble quoi qu'il arrive... N'est-ce pas ce que nous désirions avant que le destin nous sépare? Qu'est-ce qui changé depuis notre dernière rencontre?"

Je ne comprends pas son obstination...Quelques années plus tôt il était venu de lui-même sur Dromund Kaas pour me retrouver? Et maintenant il semblait résolu à marcher vers la mort, à s'éloigner de moi! Il est sensé m'aimer, non? Alors pourquoi agit-il exactement comme si ce n'était pas le cas?

- "Qu'est-ce que je suis sensée faire, hein?" je me mordille la lèvre et détourne le regard. "Te regarder mourir en sachant que j'aurais pu l'éviter? Tu crois que j'ai envie de vivre avec ça? De me lever chaque matin en pensant que l'homme que j'aime pourrait encore vivre si seulement il n'avait pas un égo aussi démesuré qu'une planète? Et ne me dis pas que le mien est pire parce que ce n'est vraiment pas le sujet pour l'instant!"

Je viens m’asseoir à ses côtés et pose ma tête contre le mur, me demandant ce qu'il convient à présent de faire. Amener Nuray dans cette pièce, plaquer une lame sous sa gorge et l'exécuter si Dranor s'obstine dans son refus. Ce serait peut-être payant mais le contrebandier s'éloignerait encore de moi. Comment concilier devoir et envie? En général ce genre de problème ne se pose pas puisque je mêle l'un et l'autre. Mais cette fois...

Et si la solution venait de Dranor lui-même? Je glisse ma main entre les siennes, tourne la tête dans sa direction et l'observe de mon regard gris acier. J'attends qu'il veuille bien le croiser avant de reprendre la parole d'une voix plus posée:

- "Qu'est-ce que tu attends de moi Darinson?" je hausse furtivement les épaules. "Dis-moi ce que je suis sensée faire..."

Parce que là, je suis perdue... Et en général il n'en découle jamais rien de bon!
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Le contrebandier la regardait roder autour de lui, lui caresser la joue, humer son odeur. Il ferma les yeux un instant, son cœur s'emballant comme jamais à son contacte, comme s'il semblait l'avoir retrouvé un court moment.
C’était bon de sentir sa peau contre la sienne, Dranor en aurait presque oublié où il était et ce qu'il faisait ici en captivité. Ça, Zora avait un certain talent pour lui faire oublier certaines choses...
Et, alors quelle passa sa langue sur son lob, le contrebandier senti un frisson parcourir son échine. Car malgré tout ça, il ne pouvait s’empêcher de la désirer, cela le rongeait presque de l’intérieur.

''Zora jt'en prie...

Laissa t-il échapper d'un brûlant soupir, la repoussant de sa main sur son décolleté alors qu'elle se recula lentement de lui, déposant un baiser sur ses lèvres . Cela devenait compliqué pour en lui. Le pauvre Dranor n'en pouvait plus. Malgré son corps une nouvelle fois brisé, et malgré la situation, il n'avait qu'une envie, vous devinez probablement laquelle. Mais d'un soupir il tenta de chasser toutes ces idées de son esprit, la situation ne s'y prêtait définitivement pas, malgré que cette envie lui dévore les tripes...
Mais elle l'interrogeait toujours, alors lorsqu'elle lui demanda ce qu'il attendait d'elle, le contrebandier, reposa sa tête contre le mur, inspirant longuement par le nez avant de répondre, d'un air un peu désabusé :

''Ce que j'attends de toi ? Tu veux vraiment le savoir ? Je veux que tu me fasse sortir en douce, je veux que tu viennes avec moi. Je veux que l'on parte. Toi et moi, loin d'ici... Je suis sur que tu es pas si cruelle que ça au fond de toi... Et je crois qu'avec de l'amour... Beaucoup d'amour.... « Mon » amour... j'arriverais à te montrer que tu fais fausse route.. que tout cela, tout cet endroit n'est que tristesse et désolation. Tu, on vaut tellement mieux que ça...''

Cependant tout cet amour et ce désir qu'il pouvait ressentir pour elle n'arriverait pas à le détourner de ce qu'il pensait juste, enfin même si ce n’était pas juste, disons tout du moins, le moins mal possible...
Le contrebandier n'était pas un exemple de sainteté, il le savait bien, mais il se plaisait à croire que ce qu'il pouvait être amené à faire parfois, n’était pas dans de mauvaises intentions.. Du moins il ne tuais pas de personnes pour le plaisir, pas comme Zora en tout cas. La sith avait quelque chose de cruel en elle, et le contrebandier aurait donné cher pour pouvoir la faire revenir dans le droit chemin. Il espérait c’était une certitude, mais la tache était tellement ardue qu'il avait bien peur de ne jamais y arriver.

''Je veux qu'on soit ensemble. Que l'on ai une vie rythmée par les aventures, l'amour, la passion dévorante, que l'on construise quelque chose tout les deux, toi et moi. Je ne veux pas que notre vie soit parsemée par d'aussi inutiles que cruel meurtres de masse. Je suis pas tout blanc, je suis pas tout noir, mais ce que tu veux... Je ne peux pas l'accepter...''

Tournant la tête, le capitaine posa ses yeux las sur elle assise à coté de lui, avant de remonter doucement sur les courbes de son corps et de croiser son regard du sien bleu azur. Sentant la main de la jeune femme se glisser dans la sienne, il entrelaça doucement ses doigts avec les siens, les serrant légèrement puis plus fort, comme s'il voulait lui montrer qu'il ne voulait plus la quitter.
Venant se rapprocher d'elle il posa son front contre le sien, silencieusement.
Fermant un peu les yeux quelques secondes soupirant doucement comme pour profiter de ce contact avec sa peau, le contrebandier ouvrit une nouvelle fois ses yeux, la regardant une nouvelle fois, son front toujours posé contre le sien.
Ses lèvres s'entrouvrirent pour venir chuchoter à voix basse :

''Je t'aime Zora... Je peux pas en aimer une autre que toi.. Partons... partons loin d'ici... Toi et moi... Voila ce que je veux .''

Le capitaine la regarda une autre fois, sa main dans la sienne alors que son autre vint remonter le long de ses courbes pour venir s’arrêter sur le contour de son visage, lui caressant la joue du pouce.
Sa lèvre inférieur fendu par les coups vint se poser avec douceur sur ses lèvres, l'embrassant avec envie, puis passion. C’était ça avec Zora de la passion sinon rien...


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De mémoire je n'avais jamais autant envisagé de quitter Dromund Kaas pour fuir avec Dranor. L'idée m'avait bien entendu parfois traversé l'esprit, je le reconnais volontiers. La perspective de ne plus avoir quelqu'un au-dessus de moi pour me commander était plus que séduisante. Dranor et moi serions tout simplement guidés par nos envies sans qu'on ait à se soucier de la Dame Noire ou de quelconques responsabilités. Et peut-être même que je n'aurais plus à regarder constamment par dessus mon épaule. Je serais avec la seule personne en qui j'ai confiance et à défaut d'avoir un Empire ou du pouvoir, je serais heureuse...

Je ne réponds pas tout de suite à la remarque de mon compagnon et savoure le contact de nos fronts et de nos souffles qui se mêlent. Je sais ce que je veux et ce que je dois faire! J'aimerais avoir le choix mais je ne peux m'empêcher de penser aux conséquences: la mort! Trahir Ynni et fuir? C'est certainement le moyen le plus sûr de mourir... Et je ne suis pas de celles qui pensent que la Dame Noire n'a pas le bras assez long pour me retrouver. Quel que soit l'endroit où je me cache, elle me trouvera. Je le sais et elle aussi...

Que faire? Passer mon temps à fuir avec l'homme que j'aime ou le garder à mes côtés ici, sur Dromund Kaas, en attendant le jour où je prendrai la tête de l'Empire? Le choix est difficile. Ma raison s'oppose à mon coeur et je n'en suis que plus hésitante. Puis je cède à mes instincts, à mon désir de puissance et de gloire. À regret je m'écarte de Dranor et me relève pour lui tourner le dos.

- "Tu sais si je pensais que fuir avec toi était la solution, nous ne serions déjà plus ici!" je soupire puis lui fait à nouveau face: "Mais c'est le meilleur moyen de mourir! La Dame Noire ne tolérera pas ma trahison et elle nous fera payer au centuple cet affront! On vivrait certainement en paix quelques mois voir quelques années... mais tôt ou tard on se fera rattraper par des assassins. Même en s'en débarrassant une, deux ou trois fois, nous ne serions jamais tranquilles. Est-ce ça que tu veux, Dranor? Une liberté qui n'en est pas une?"

J'appartiens à la Dame Noire, c'est ainsi! Je suis comme un objet dont elle peut disposer à son aise! Et les gens Sith ont tendance à devenir très mauvais quand on les prive de leurs jouets! Et je suis certainement surveillée aussi... J'imagine mal Ynnitach me laisser gérer cette histoire avec Dranor sans avoir pris des précautions de son côté...

- "On a la possibilité de construire un vrai avenir ici! Je ne te parle pas seulement de pouvoir mais aussi de la possibilité de bâtir quelque chose de sensé toi et moi! On aura pas à fuir, on ne sera pas traqués! Je ne veux pas passer ma vie à regarder derrière moi en m'attendant à voir l'ombre de ma maîtresse..."

Peu à peu la logique prend l'avantage sur l'émotionnel et ma voix se fait plus assurée, moins tremblante. J'ouvre la porte et échange quelques mots avec le garde en faction avant de revenir face à Dranor. Je plonge alors mon regard dans le sien et soupire:

- "Je ne veux plus te faire de mal! Et je ne veux pas que quelqu'un d'autre t'en fasse! Alors si tu veux partir, pars! Je t'aiderai comme je le peux pour te faire quitter cette planète! Je ne veux pas te forcer à vouloir rester avec moi si tu préfères aller servir la République! Seulement..."

Je marque une pause alors que la porte s'ouvre à nouveau, libérant le passage à deux gardes qui attachent cette Nuray sur une chaise. Et cette fois elle est sans son armure. J'ai été surprise de savoir qu'il s'agissait d'une femme mais vu la tête que Dranor tire j'imagine qu'il l'est bien plus que moi. Je fais signe aux gardes de nous laisser et attends que la porte se referme pour reprendre à nouveau la parole:

- "Seulement si tu pars, tu me condamnes! Et tu condamnes également Nuray. Ne crois pas que je ne me vengerai pas sur quelqu'un d'autre. À défaut de pouvoir m'en prendre à toi, c'est à elle que je m'en prendrai! Et j'imagine que tu sais très bien de quoi je suis capable. Je ne mourrai pas seule!"

J'active ma lame et la cale sous la gorge de Nuray avec un visage indifférent. Je suis jalouse de nature. Mais lorsqu'il s'agit d'une femme qui fréquente mon homme, cette jalousie atteint des paroxysmes. J'ai envie de déchiqueter cette femme sur place mais pour l'instant elle m'est utile, une composante de la toile que je tisse autours de Dranor à cet instant-même:

- "Alors? Ta décision? Tu restes pour servir l'Empire ou tu pars et tu nous condamnes toutes les deux à mort? C'est un choix plutôt facile à faire il me semble, non?"

Son choix, sa décision...
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    " La mort est une chose que l'on nous apprend à accepter rapidement dans notre formation, la captivité elle, ne l'est pas ! "


Il y a une bonne raison à cela, une Ubesse Kalista ne se rend pas, elle meurt au combat en emportant avec elle le maximum de ses adversaires. J'étais persuadée d'avoir su suivre cette règle lorsque le sabre de la Sith m'avait transpercé, je ne pouvais survivre à cela, pas plus qu'elle ne pouvait survivre à l'explosion du détonateur thermique que j'avais utilisé contre elle ! L'action n'avait rien eu d'héroïque, ni même de respectable, car n'importe qui pouvait en un claquement de doigts faire abattre le déluge de flamme d'un détonateur thermique. Pourtant c'était ce que j'avais choisi de faire afin d'emporter avec moi cette Sith dans la mort, afin d'offrir à la Jedi nous accompagnant une chance de faire tomber la Dame Noire.

Si cela avait fonctionner ? Je peux à ce jour vous affirmer que non, mais je ne peux vous offrir plus de détails. La Jedi a elle succombé ? Je n'en sais rien. La Sith a elle succombé ? Je ne le sais pas non plus... Les seules certitudes que j'ai sur le sort des personnes participantes à ce combat sont celles-ci : La Dame Noire est vivante tout comme mon Boss et si j'avais su qu'il fricotait avec les Siths, je n'aurais sans doute pas accepté de l'aider bien longtemps ! Enfin fricoter... C'est même un mot un peu faible pour ce sale con qui s'est laissé embobiner par le joli petit cul d'une sale garce dirigeant les lieux. En même temps ça ne m'étonne pas vraiment, les mecs il suffit qu'ils voient une paire de fesses et un bout de téton pour complètement perdre leurs moyens et se mettre à penser avec le second cerveau. Ok elle est plutôt bien foutu et dans d'autres circonstances elle serait même tout à fait mon genre, mais c'est pas pour ça que je vais aller lui jouer de la mandoline et chanter ses louanges si ?

Bon pour être exacte, je sais pas vraiment si Dranor en est arrivé à ce point, mais ce que je sais par contre c'est qu'une fois qu'elle m'a vu sans mon armure elle a complètement pété les plombs la poupée là. À croire que savoir que je suis une femme m'a fait basculé d'otage à rivale amoureuse dont on doit se débarrasser ! Cependant, je l'ai bien comprit, elle ne peut pas m'effacer de l’équation aussi facilement et a donc choisi de faire valoir sa jalousie par quelques sévices pour le moins détestables. Je ne lui ai pas fait le plaisir d'hurler, ni même de supplier alors qu'elle s'acharnait sur moi aussi lâchement que possible, mais je ne peux cacher que tout ce qu'elle ou ses hommes m'ont fait subir m'a clairement affaibli...

Je ne pense pas avoir besoin de vous détailler tout ce que j'ai enduré ces derniers jours, votre imagination doit être assez fertile pour comprendre ce qu'une femme jalouse entourées de gardiens tous plus obéissant les uns que les autres peuvent faire à une prisonnière enchaînée. Mais je peux vous assurer que je ne me suis pas laissé faire et que si je n'ai pas pu la blesser elle, certains de ses hommes vont garder de douloureux souvenir de moi ! Ho ce ne fut pas gratuit et pour chaque blessure causé j'ai dégusté ensuite plus de coups qu'il m'en fallait pour me punir, mais je suis comme ça, un animal féroce que l'on ne dompte pas !

La porte de ma cellule s'ouvre, dévoilant mon corps presque nu aux yeux des hommes l'ayant déjà parcouru plusieurs fois. Je m'attends au sixième ou septième round, je ne sais plus trop, mais au lieu de ça on me " libère " de mes entraves avant de me traîner hors de la pièce. Si j'étais plus en forme j'aurais brisé la jambe du premier des hommes m'ayant soulevé, mais mes gestes sont lent et un violent revers de la main contre ma joue stoppe mon geste en cours de route. C'est qu'ils commencent à me connaître maintenant... Un succession de couloir plus tard, une seconde baffe aussi, je fais mon entrée dans une pièce occupée par Dranor et sa pouffiasse. L'idée que Dranor me voit ainsi ne m'enchante guère, mais je n'y peux rien, même si j'enrage intérieurement, le mal est déjà fait depuis longtemps !

On m'attache à une chaise avant que la Sith ne fasse signe à ses hommes de quitter la pièce et prenne la parole pour offrir à mon Boss une explication sur la suite des événements, son sabre laser venant finalement dangereusement jouer avec ma gorge, ce qui ne m’empêche pas pour autant de m'adresser à celle-ci.


" Tout ça pour avoir un autre brave toutou à ta botte ? T'as plus assez de jouets sale petite conne ? Si tu me détaches et que tu me files mes armes, je ne ferai un plaisir de m’amuser avec toi un moment... "


Si seulement cette petite provocation pouvait la conduire à approcher son visage un peu plus prêt que je lui arrache son joli petit nez ou bien une oreille, comme à ce gros con qui a essayé de ma violer en premier...
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Regardant Zora contre lui profitant de ce petit instant de complicité, le contrebandier pensa, espéra l'espace d'un court instant que l'apprentie Sith avait comprit. Mais son espoir se réduit à une peau de chagrin alors qu'il la vit se lever et lui tourner le dos.
Serrant les poings et les dents, il resta là assis contre le mur, le regard un peu absent, les yeux dans le vague, regardant la silhouette habillée de noir ou tombait en cascade des cheveux roux.
Dranor l'écouta l'espace d'un instant, mais les mots de la jeune femme se transformèrent vite en une bouille insipide frappant mollement contre ses tympans qui n'écoutaient plus vraiment.
Il s'était déconnecté, discuter ne servait plus à rien. Zora n'était que la marionnette de la Dame Noire, quand à lui le capitaine, il était devenu celle de l'apprentie Sith.
Si la jeune femme rousse ne voyait pas qu'elle n’accéderait jamais au trône  Dranor le lui montrerait. Et s'il devait couper lui même les ficelles qui la retenait à sa maîtresse qui se jouait d'elle en amont, et bien il le ferait lui même.

Et comme disait l'adage : "on est jamais mieux servi que par sois même" et bien il s'en chargerait, même s'il savait bien qu'il risquerait une fois de plus sa vie, mais c'était pour sa Zora et ça ferait toute la différence...
Puis elle fit entrer une femme, une femme assez typée même, qui tomba à genoux. Et apparemment elle répondait au nom de Nuray. S'il avait été debout le capitaine en serait tombé sur le cul...

Le capitaine la regardait donc, les yeux ronds comme des billes. Ça, il était loin de se douter qu'elle était en réalité une femme, et loin d'être vilaine en plus, parole d'expert en la matière...
Voilà qui n'allait pas jouer en sa faveur, surtout avec l'apprentie qui était d'une nature relativement possessive et jalouse. Enfin il était évident qu'avec un homme avec autant de classe et de charisme que Dranor, on ne pouvait que se sentir en danger dès lors qu'une femme l'approchait...

Mais avec son sabre laser rouge placé en travers de la gorgé du, enfin de la mercenaire, la marge de manœuvre du capitaine s'était encore plus réduite, elle s'apparentait maintenant à un poil d’œuf. Et il est bien connu que les poils d’œufs son tellement doux et soyeux qu'il sont presque invisibles...
Serrant les dents alors qu'il regarda Nuray puis finalement Zora, qui devait il le reconnaître savait y faire... Le contrebandier marmonna dans sa barbe de trois jours.

"Putain mais c'est bien ma veine..."

Cela faisait un moment qu'il traînait avec la mercenaire, si elle avait été un gars il aurait probablement dit que c'était un bon gars, il se devait donc de ne pas faire de choses regrettable pour lui, enfin elle.... Oui il ne la laisserait pas tomber, ça allait probablement lui en coûter pas mal mais il la ferait sortir de la...

Soupirant alors qu'il passa sa main dans son visage tuméfié, Dranor vint fixer la Sith quelques secondes. On avait attaché Nuray sur une chaise en face de lui, et elle avait bien l'intention d'y aller dans la provoc... Pestant une nouvelle fois à voix basse, il coupa presque l'Ubèse dans sa phrase. Il fallait l'aider à se sortir de là et même si sa devait lui en coûter.

''Nuray bordel... Je suis le clébard de personne, et malgré ce qui semble être le contraire, j'ai la situation bien en main, alors laisse moi faire !''

Dranor lança un regard appuyé vers la mercenaire lui demandant de lui faire confiance. Elle avait du en baver, sûrement bien plus que lui, il n'était pas toujours bon d'être une femme... mais il valait mieux voir le verre à moitié plein... Cela dit, même en le voyant à moitié plein, ça ne lui remontait pas vraiment le moral...

Le contrebandier grogna un instant avant de venir reposer son regard sur Zora. Si ses yeux avaient été des blasters la sith aurait probablement ressemblé à une passoire ...

''D'abord je veux que vous arrêtiez de la torturer, ensuite j'exige qu'elle puisse s'en aller en bonne santé. Je suis peut être pas en position de négocier je sais, mais si tu veux que je reste ma « chérie », c'est ce que je demande. Ensuite je prêterais serment à qui tu veux, mais inutile de te dire que ça sera qu'une belle partie de comédie, parce que je vous promet de vous en faire chier des cactus et je garde un chien de ma chienne à ta maîtresse adorée.''

Voila qui était dit, pour ce qui était de leur faire chier des cactus, Dranor saurait être patient et saisirait l'opportunité quand elle se présenterait. Dans la vie, il fallait savoir être patient.
Zora avait eu ce qu'elle voulait, mais à quel prix ? Elle s'en rendrait peut être compte dans les temps à venir.

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Et voilà! Le tour était joué! J'avais du user de moyens dont je n'étais pas particulièrement fière. Non car ils ne sont pas éthiques ou une connerie du genre, hein? Mais bien parce qu'ils ne sont pas aussi distrayants que j'aurais été en droit de l'espérer. J'ai perdu une partie du coeur de Dranor, je le sais bien! C'est un lourd tribut à payer mais c'est malheureusement le prix pour le sauver de la mort! Il s'en rendra peut-être un compte un jour. Du moins je l'espère...

Je laisse l'un et l'autre s'exprimer et je soupire. Que faire? Laisser Nuray partir comme Dranor le demande? La tuer pour assouvir un désir qui m'a pris au moment où elle s'est mise à me menacer? Les deux choix sont risqués! Cette femme est bel et bien le moyen de pression dont j'ai besoin pour m'assurer de la fidélité de Dranor à l'Empire! Comme souvent il risque de m'en vouloir et de s'éloigner davantage de moi! Mais c'est la seule chose à faire...

- "Tu... exiges?" je réponds au regard noir de Dranor de la même manière. "Parce que tu crois vraiment que tu es en position d'exiger quoi que ce soit? Cette pétasse reste ici et sous bonne garde! Vois ça comme une... police d'assurance! Et je suppose que je ne suis pas obligée de préciser que son sort dépend de ton comportement?"

Ben oui, je vais pas laisser une ennemie s'en aller! Je ne suis pas de celles qui tendent l'autre joue ou qui croient que la miséricorde est une vertu! Ce qui me fait penser.... Je baisse les yeux vers la captive et caresse son visage du revers des doigts avant de glisser ces derniers dans sa chevelure. Je joue un instant avec avant de les agripper fermement et lui tirer la tête en arrière. Je l'observe ensuite un instant comme un scientifique évaluant un cobaye et me fend d'un sourire.

- "Crois-moi, je me ferais un plaisir de t'affronter en duel s'il y avait la moindre chance que tu puisses m'amuser plus de deux secondes! Mais il semblerait que tu sois plus utile vivante que morte..." je me tais un instant et mon sourire s'accentue. "Mais fort heureusement être sauve ne signifie pas nécessairement être saine..."

J'enfonce alors ma lame d'un mouvement gracieux dans la main de la demoiselle avant de la retirer aussi prestement. Un petit bonus d'hospitalité pour lui rappeler que son séjour sur Dromuund Kaas pourrait être bien plus déplaisant qu'il ne l'a été jusqu'à maintenant. Je rappelle les gardes et leur ordonne d'emmener Nuray dans le quartier haute-sécurité! Qu'elle y pourrisse!

- "Tu as fais le bon choix Dranor!" je viens capturer son visage entre mes mains et le caresse avec douceur. "Tout va rentrer dans l'ordre maintenant! Tu veux peu à peu te rendre compte que servir l'Empire est la seule chose de sensée à faire! Et nous allons être à nouveau réunis... En attendant je vais faire en sorte que tu puisses récupérer de tes blessures dans les meilleures conditions!"

Je dépose mes lèvres sur les siennes avant de l'enlacer et m'en détacher à regret. Il faut que j'aille annoncer au plus vite à la Dame Noire que Dranor se joindra bel et bien à nous! Qu'il prêtera serment à l'Empire et à l'Impératrice pour notre plus grand intérêt! Je suis fière de lui et je gagne en enthousiasme.

- "Ha, encore une chose..." je me retourne alors que je suis sur le point de quitter la pièce. "Si tu dois jouer la comédie, fais-le bien!"

Une remarque pour lui montrer que son manque de loyauté envers Ynnitach ne me gêne pas. Au contraire... Tant qu'il m'est fidèle à moi...
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    " Ce genre de provocation stupide a marché avec ses jolis petits toutous, mais je doute que la maîtresse soit aussi conne que ses chiens. "


Si tel est le cas je ne peux que m'en réjouir, mais je serais la conne de l'histoire si je ne misais que sur cela ! Cette femme n'avait pas besoin de s'approcher pour me faire souffrir, elle a son arme et peut me trancher la gorge en un simple mouvement si l'envie lui en prend. Ho ce serait sans doute la plus mauvaise des idées qu'elle aurait aujourd'hui, car en m’éliminant elle perdrait à coup sur les faveurs du Boss ! Du moins j'espère que cela marche ainsi ici... Dranor n'est pas aussi stupide pour se laisser embobiner par une femme ? Si ?

En y réfléchissant bien j'avoue ne plus en être aussi certaine. Je l'ai déjà repris de nombreuses fois vis à vis de sa tenue face à la gente masculine, mais j'imagine qu'il fait cela pour se donner un genre au final. En tous cas il ne semble pas s'être attendue au fait que je sois une femme, mais cela ne change pas pour autant sa façon de me parler et heureusement ! Il ne manquerait plus qu'il me voit d'une toute nouvelle façon et qu'il se mette à baver sur ma personne...

Toujours aussi direct, il me rembarre presque aussi vite que je tente de provoquer sa petite putain de Sith, à moins que ce ne soit lui qu'il tienne le rôle dans le couple ? L'idée pourrait être amusante si je n'étais pas en aussi mauvaise posture ! Alors comme ça il a la situation bien en main ? C'est clair qu'on en a pas vraiment l'impression vu d'ici, j'ai même plutôt l'impression que c'est l'autre sado-maso qui tient les rennes et les exigences qu'il formule me semble plutôt mollassonnes. Qu'est-ce qui empêche l'autre dérangée de balayer tout ce qu'il vient d'exiger d'un revers de sabre une fois l'accord passé ? Mieux encore, qu'est-ce qui va l'obliger de me relâcher et de laisser ainsi filer le seul et unique moyen de pression qu'elle a sur lui ?

Je sais voir un mouvement désespéré lorsque j'en croise un et les paroles de Dranor sont clairement à mettre dans ce genre de panier ! Bordel Boss t'as de la merde dans les yeux ou quoi ? Elle va s'en battre les nibards de ta proposition de merde ! Comment tu vas pouvoir vérifier que je vais être libérée et en bonne santé de toute façon ? Elle a mille et une façons de te faire croire que c'est le cas avant de me régler mon compte ! La seule et unique façon pour t'assurer que je sois traitée au mieux c'est de me garder avec toi crétin !

En fait, la Sith ne prend même pas la peine de mentir quant à la suite des événements et annonce de but en blanc que je ne vais aller nul part et ajoute même que mon état de santé à venir va clairement dépendre de la bonne volonté de Dranor à suivre ses directives. Super ! Le voilà avec une belle laisse bien serré autour du coup maintenant ! Bordel Boss tu as déjà su te montrer plus doué que ça ! Je vais devoir te montrer ce qu'il faut faire ou tu vas te décider à te sortir des doigts du cul ? Comme si la Sith avait pu lire dans mes pensée elle en revient à moi et laisse traîner ses sales petites pattes contre mon visage. Comme si je vais te laisser faire ! Tournant la tête je cherche à lui arracher les doigts de la main avec une bonne morsure, mais celle-ci l'ayant clairement vu venir fait passer sa main dans mes cheveux avant de me forcer à la regarder en face et a écouter ses conneries. Je profite du léger moment de silence qu'elle s’octroie pour lui cracher au visage et chercher à la provoquer à nouveau .

" Va te faire voir sal... "


Mauvaise idée, puisqu'une violente douleur me stoppe dans mon action, son sabre laser transperçant une de mes mains sans que cela ne semble être plus qu'une formalité, tout comme l'ordre qui fait apparaître les gardes m'ayant abusés afin qu'ils me reconduisent dans ma cellule...
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