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Ilum...

Ce n'était pas une étape prévue dans le pèlerinage que j'effectuais depuis ma "rupture" avec l'Empire. Mais les évènements nous y avait tout de même emmenés. J'entends encore mon apprentie s'interroger sur mes motivations : "Etes-vous sûre Maitre ?", "C'est un monde Jedi", "C'est une mission de l'Empire",... Au final, elle avait compris l'essentiel : j'étais parfaitement consciente de ce que je faisais. Ilum était simplement passé d'option de transit à étape cruciale du voyage que nous avions entrepris.

La vérité restait cependant ce qu'Eerhia avait annoncée : Ilum était un monde Jedi, ou tout du moins un monde sur lequel les Jedi se rendaient souvent, dans leur quête pour la fabrication de leur arme symbolique. Mais cela devait-il m'arrêter ? Devais-je craindre l'Ordre pacifique ? Eerhia apprit de cette erreur, et les traces de cette leçon prendraient encore quelques jours avant de s'estomper complétement.

C'était une mission de l'Empire. Détail vrai, dont nous avions eu connaissance sur Ziost. Dès lors, j'étais sûre que ma chère sœur allait envoyé des troupes de qualité pour cette mission. Mais pouvais-je me fier aveuglément à son jugement ? Non. Et là, ce serait elle qui l'apprendrait à ses dépens. Elle croyait que je l'avais trahie, peut-être encore plus si elle avait eu nouvelles de sa sorcière suprême, et cette mission me permettrait de lui envoyer indirectement un message : mon objectif n'a pas changé. Je surveillais toujours l'Empire, depuis le terminal de son vaisseau personnel. Une tâche pour laquelle l'Arkanienne était douée, il fallait le reconnaître.

Finalement, la raison la plus évidente de ma présence : l'étroite relation entre cette mission et l'un des objectif de ce pèlerinage, un nouveau sabre laser. Pour forger ces nouveaux crocs, il me fallait la composante principale de l'arme : le cristal. Je n'avais pas envie de devoir cela en plus à l'Impératrice, alors je comptais me servir. Et si en plus, cela me permettait de nuire à ces chers pédants de Jedi, je n'y voyais aucun inconvénient.

Mais une info n'avait pas transité à travers l'ordinateur : le nom du responsable envoyé pour cette mission "délicate". J'avais des idées, mais sans plus. Et alors que j'étais debout, regardant ce monde froid, je méditais à deviner ce détail. Qui enverrait-elle ? Avec quels effectifs ? Et quels secrets sur l'Alchimie pour accomplir cette mission ?

-"Maitre. Les capteurs du Fawks sont opérationnels. Les capteurs Jedi ne nous repérerons pas. J'ai aussi identifié une perturbation du même type à quelques lieues d'ici. Je suppose que ce sont les envoyés de l'Empire."

-"Parfait. Nous allons commencer par nous assurer de cela. Equipes-toi."

Moi ? J'avais déjà ma petite laine. Car oui, même si je ne serais pas contre me ballader nue dans Kaas City, sur Ilum, la donne était quand même différente. Pour autant, il n'y aurait pas de masques. Plus de masques. La République et les Jedi allaient connaître mon visage, et savoir que celui-ci était synonyme de terreur. Ma silhouette se déplaca en arrière, puis pivota et j'attrapais un des sabres que nous avions récupéré jusqu'ici. Un seul. Ce serait suffisant.

Enfin je rejoignis mon apprentie. Je l'avais enjointe à ne plus m'appeler Maitresse, mais Maitre, et alors qu'elle le répétais encore, je souriais, la toisant du regard.

-"Tu vois que ce n'est pas si dur de te corriger. Il suffisait juste que j'utilises les bons motivants..."

J'aimais, et cela durerait encore un temps, lui rappelais cette étape de son apprentissage. Celle où l'apprentie se croit au dessus de certaines choses, et où le Maitre -surtout quand c'est moi- redresse adroitement la situation.

La rampe se baissa, et j'entrepris de la descendre.
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Je n’étais pas retourné sur Ilum depuis plusieurs années. En réalité, je n’avais plus jamais foulé le sol de ce monde depuis que j’avais conçu mon premier sabre-laser. A l’époque, je n’étais qu’une imbécile de Padawan à la solde de cet Ordre Jedi décadent. Les Jedi m’avaient ignoré avant de me craindre. Mes actions, que je pensais nécessaire à l’époque, n’avaient visiblement jamais plus. Les Jedi m’avaient jeté d’Ondéron. Ils m’ont abandonné à l’Explocorps, puis sur cette planète lorsque notre vaisseau s’était écrasé. Au final, je ne pouvais que les remercier de m’avoir abandonné à mon sort, car je ne suis désormais plus aveugle. J’ai pu découvrir mon plein potentiel, et je comptais bien leur offrir des remerciements dignes de leurs actions passées…

Je pianotais devant une des consoles du poste de pilotage du Fawks, pour m’assurer que les brouilleurs et les codes utilités nous permettraient de nous poser sans alerter les Jedi. Je recherchais également activement la possible position des forces envoyées par Ynnitach si celles-ci étaient déjà arrivées. Je souriais alors que les informations que j’analysais venaient répondre à toutes ces attentes, bien que le doute planait sur la possible présence des envoyées de l’Empire dans une certaine zone.

-"Maitre. Les capteurs du Fawks sont opérationnels. Les capteurs Jedi ne nous repérerons pas. J'ai aussi identifié une perturbation du même type à quelques lieues d'ici. Je suppose que ce sont les envoyés de l'Empire." lançais-je avec calme, non sans une certaine froideur assumée.

Mon regard, quand à lui, c’était portée sur Isobel pour tenter de discerner un quelconque indice ou réaction qui trahirait son état d’esprit et ses plans concernant la suite de nos actions. Mais comme à l’accoutumée, je ne récupérais rien de bien intéressant. Isobel savait cacher ses appréhensions, si seulement elle en avait. J’acquiesçais quant aux propos de sa réponse et me levais pour m’équiper. Je ne portais déjà plus cette nue plutôt légère que j’adoptais habituellement. Nous allions sur Ilum, et ce n’était pas le bon endroit si l’on espérait passer des vacances au bord de la plage sous un soleil des plus brillants. J’avais plutôt opté pour quelque chose de plus complet et de plus chaud. Le tout restait féminin, certes, mais les longues manches descendaient dorénavant jusqu’à mes poignets, que je ne tardais pas à recouvrir, tout comme le reste de mes mains, de longs gants noirs pour me protéger des contacts avec le milieu extérieur. Bref, le tout était évidemment sombre, pour changer. De toute manière, nous n’étions pas ici pour nous cacher, il était donc inutile d’adopter un camouflage particulier. Quant à la capuche, je la laissais en retrait pour l’instant, et j’offrais ainsi à mon Maitre le choix quant au rôle qu’elle voulait que je tienne.

J’avais finis par me rendre à mon tour au sas, vérifiant que mon arme était bel et bien avec moi, à sa place. Alors j’émettais le fait, calmement : « Maitre. Tout est prêt. »

Evidemment, elle ne put manquer de me rappeler certaines choses, et certaines menaces et actions qu’elle avait entreprit pour mettre à jour certaines choses concernant notre « relation » Maitre-Apprentie. Je ne laissais rien paraître et je me contentais d’encaisser la remarque pour rétorquer un simple « Oui Maitre. Comme toujours. »

Enfin, nous descendîmes la rampe du vaisseau, nous exposant ainsi au froid parfois glacial de ce monde, sans parler des possibles tempêtes de neige qui pouvait surgir à n’importe quel instant. Je prenais mon pad, alors que je restais à seulement quelques centimètres de la Zeltronne qui nous avaient menés en ce lieu. Mes gants déposaient de légères traces sur l’écran du pad alors que j’affichais les informations que j’avais récupérées de l’ordinateur central du Fawks, comme un signe du climat qui régnait sur ce monde. Levant mon bras, je pointais finalement la direction à suivre. Direction qui devait nous mener droit à la position d’arrivée de ceux que je soupçonnais d’être les envoyés de l’Empire.

« Par-là. Les signaux que j’ai relevés se trouvent à plusieurs centaines de mètres d’ici. La couche nuageuse est basse, mais il reste possible qu’ils nous aient entendues ou vues arriver. »

Je n’attendis pas les ordres, sachant très clairement ce qu’il en serait. Je passais devant pour ouvrir la marche. Ilum, me revoilà...


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Espace sauvage – Système d'Ilum – Ilum
Année 21.567 de la Fondation de la République Galactique, mois de Telona, 23 Satunda




Depuis la mort de Darth Jugal, Cardinal Noir de l'Empire et maître de Darth Valeras, ce dernier avait bien saisi la nature précaire de sa position. Certes, il n'avait rien à se reprocher. Jamais il n'avait fricoté avec les "rebelles", pour peu qu'il y en ait jamais eu d'authentiques, et il n'avait jamais eu connaissance des manœuvres de son ancien maître. Toutefois, l'honnêteté et la bonne foi étaient rarement suffisantes pour convaincre des Sith. La purge menée par la Reine Noire avait permis d'éliminer les soutiens directs du Cardinal Noir, fort probablement. Toutefois, l'Impératrice ne pouvait pas imaginer avoir supprimé toute sympathie envers Darth Jugal, dont les succès avaient accordé une grande popularité au sein des religieux Sith. Durant de longues années, ce dernier avait dirigé avec brio le Clergé Sith. Si cet organe de l'Empire semblait a priori inintéressant pour bien des Sith, il s'avérait être un vecteur puissant de pouvoir au sein du système institutionnel impérial. Diriger le Clergé revenait à diriger l'éducation, l'endoctrinement, la propagande, le culte de l'autorité... Bref, le Clergé assurait que le petit peuple ne se rebelle pas contre des maîtres parfois inutilement brutaux et sanguinaires. Être Cardinal Noir n'avait rien d'une tâche aussi glorieuse que chef d'armées, mais c'était le meilleur moyen de tourner la population dans un sens ou dans l'autre. L'Empire était rarement contesté dans ses territoires, en tout cas dans ceux déjà sous sa férule avant Artorias. C'était en grande partie dû aux réalisations du Clergé, qui devait beaucoup au Seigneur Jugal.

Une institution à laquelle Darth Valeras n'avait jamais appartenu et ne comptait pas appartenir. Si, via son maître, il disposait incontestablement d'alliés au sein du Clergé, jamais il n'avait pu imaginer une telle vie. Il était homme d'action, un bretteur exceptionnel, pas un gratte-papiers calculateur, avançant ses pions à travers d'insondables querelles politiques.

Le Seigneur Sith avait donc estimé qu'il était temps de sortir du bois. Il s'était fait discret ces dernières années, satisfait de sa fonction de Maître d'Armes de l'Académie de Korriban. Il jouissait d'un prestige indiscutable, et s'en contentait. Toutefois, sa relation avec Darth Jugal et la traîtrise de celui-ci l'avait placé dans une situation difficile. Il fallait convaincre définitivement l'Impératrice qu'il ne se chargerait en rien à perpétuer la lutte menée par le Cardinal. Il avait eu alors l'idée de se proposer pour une mission de son invention... La lame bleue de Darth Valeras lui rappelait toujours que le cristal avait été celui d'un Jedi, éliminé en combat. Les Jedi avaient toujours utilisé des cristaux naturels, pour la plupart originaires d'Ilum. D'une certaine façon, la planète était sacrée pour l'Ordre Jedi. Mais, surtout, elle avait l'avantage de ne pas se trouver en territoire républicain. Le Maître d'Armes avait donc joué de ses relations pour faire monter cette proposition jusqu'au trône impérial. Cela ne s'était pas fait sans mal, ni sans lenteur. Il avait fallu énormément de patience avant que ne lui soit remis par le Conseil Noir un avis favorable, lui confiant comme mission de mettre à mal les cavernes de cristaux d'Ilum. L'objectif s'avérait éminemment symbolique. Nul doute qu'atteindre ce site porterait un coup au moral des Jedi, de même que serait ainsi signifiée la capacité des Sith à intervenir dans ce coin paumé de la galaxie.

Se voir confier une telle mission était donc gratifiant pour Darth Valeras. Il avait pris quelques hommes avec lui, une dizaine. Des soldats impériaux, dont il était assuré de la fidélité. Comme la plupart des Seigneurs Sith, Darth Valeras disposait de sa propre garde, de ses propres hommes. Une situation s'expliquant par les anciennes traîtrises quotidiennes entre hauts dignitaires Sith.

La route vers Ilum avait été calme. Le Seigneur ne s'était pas vraiment occupé du chemin à suivre, pour tout dire. Il n'avait guère le don du pilotage et avait laissé son équipage prendre toutes les dispositions nécessaires. Pendant ce temps, il s'était cloîtré dans une pièce de vaisseaux, avec divers livres provenant de la bibliothèque de l'Académie de Korriban. En réalité, la réalisation concrète de cette mission allait être difficile. Comment faire pour mettre à mal les réserves de cristaux? Ces derniers, contenus dans de grandes et profondes cavernes, pouvaient être réduits en poussière par usage de la dynamite. Mais il aurait fallu être fou pour se balader de caverne en caverne pour tout faire sauter. La technique aurait été pris du temps, tout en attirant les Jedi. Pour un malgré les résultats, les cristaux pouvant tout simplement n'être qu'enfouis sous les gravats. C'est pourquoi Darth Valeras s'était tourné vers les savoirs ancestraux Sith. Il avait consulté Darth Sindra, Maître d'Alchimie de l'Académie de Korriban. Cet homme était le seul et véritable ami du Maître d'Armes. Tous deux avaient suivi leur formation sur Korriban, et tous deux s'étaient dévoués à l'Académie. Ils étaient parmi ces rares pratiquants de la Force Obscure encore attachés aux valeurs traditionnelles de la Sith, et estimant que l'Empire se devait d'une véritable morale, pour garantir le succès et la stabilité. Grâce à l'érudition de Darth Sindra, le natif d'Artorias découvrit plusieurs documents intéressants... dont un holocron. Celui-ci n'était guère important, pour ne pas dire totalement insignifiant. Le créateur de cet holocron n'avait pas réalisé un objet fantastique, il n'avait pas un tel pouvoir. Toutefois, il y avait peut-être dans cette réserve de savoirs des informations alchimiques utilisables à l'encontre des cristaux d'Ilum. En tout cas, le constructeur de l'holocron était cité dans quelques ouvrages pour ses expérimentations menées sur des cristaux naturels...

Après un voyage prudent de plusieurs jours, le vaisseau atterrit sur Ilum, planète glaciale. À travers les hublots, on frissonnait rien qu'à l'idée de ce vent mordant, de cette neige figée et d'une grisaille quasi-constante. A côté de cet endroit, Tatooïne apparaissait comme une destination idyllique... Le transport vint se poser dans un endroit isolé et le capitaine l'avertit que tout s'était déroulé sans encombre. Ils n'avaient pas été repérés par des Jedi.

Une chose, malgré tout, vint attirer l'attention du Sith. Une présence dans la Force, double. Des Sith, à n'en point douter. Ces individus, identifiables à travers la Force, furent également repères par les capteurs thermiques du vaisseau, le capitaine prévenant que deux individus non identifiés s'avançaient vers leur position.

Darth Valeras quitta la chaleur agréable du transport, s'emmitoufla chaudement et alla au dehors. Les lieux étaient désolés, immaculés. Ici et là, des rochers dentelés venaient ajouter au paysage une touche farouche. Il ne fallut pas attendre longtemps, peu à peu deux silhouettes firent leur apparition. A mesure qu'ils approchaient, Darth Valeras s'interrogeait. La Dame Noire l'avait-elle conduit dans un piège destiné à l'éliminer? En ce cas, elle mésestimait ses capacités. Alliés ou ennemis, il allait bientôt le savoir.

Se révéla alors les traits d'une figure que Darth Valeras connaissait pour l'avoir déjà aperçue, à la renommée célèbre. Darth Riakath, le sbire dangereux et fidèle de Darth Ynnitatch. S'agissait-il d'une ruse de la Dame Noire? C'était envisageable, pourtant Darth Valeras en doutait. Aux côtés de la Sith se trouvait un individu dont le visage était masqué... Était-ce l'apprenti de Darth Riakath, celle dont la renommée avait été bâtie par l'assassinat de son maître, Darth Jugal? Darth Valeras lui aurait bien briser la nuque, d'une chiquenaude dans la Force, s'il s'agissait bien d'elle. Mais pour l'heure peu importait. Il n'était pas venu ici pour régler ses comptes. Chaque chose en son temps.

    « Darth Riakath... Bienvenue sur Ilum. »


La planète avait beau être importante pour les Jedi, elle n'en gardait pas moins une certaine importance mystique pour les Sith. Nombreux étaient ceux qui espéraient pouvoir se rendre sur la planète de glace pour y prendre un cristal... Ce n'était pas le cas de Darth Valeras. Il avait déjà un sabre avec un cristal naturel, aucun des cristaux d'Ilum ne l'intéressait. Suspicieux, le Sith reprit la parole.
    « L'Impératrice vous envoie participer à cette mission? »
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Darth Riakath... La dernière à l'avoir appelé ainsi était... sur Ziost. Et Eerhia avait été la témoin du sort qui avait été réservée à celle-ci. Pourtant, c'était là le nom qu'elle devait encore porté dans les esprits des suivants de l'Empire, fallait-il donc qu'elle s'en accomode ?

Pour cette mission, cela aurait été préférable. Autant que de laisser croire à cet ex-sbire de Darth Jugal que c'était effectivement l'Impératrice qui l'envoyait. Mais s'il posait la question, c'était probablement qu'Ynnitach n'avait pas plus ébruiter la dernière entrevue qui avait opposé les deux "soeurs". Le Conseil Noir devait être au courant, mais sans plus.

-"Je vais et viens à ma guise, Seigneur. En doutez-vous ?"

Il y avait presque une touche de moquerie dans la voie de la Zeltronne, qui accentuait son état d'esprit égocentrique et se pensant supérieure à quiconque ici.

-"Mais je suis ici pour la même raison que vous. Il y a des cavernes en ce monde, visitées par nos ennemis communs. Et vous avez reçu la mission de nuire à ceux-ci."

Magnifique système que ceux du Fawks. Ynnitach n'avait jamais était paranoïaque au point d'imaginer que quelqu'un lui volerait ce vaisseau, et ainsi, elle lui avait donné un accès maximal aux archives. Bon il y avait bien le système d'auto-destruction à distance qu'il avait fallut désactiver, mais il fallait bien quand même que l'Impératrice reste fidèle à elle-même.

-"Dès lors que cette mission me semble cruciale, il est impératif que je m'emploie à la contrôler et à contrôler l'efficacité des sbires que ma soeur envoie."

Elle le prononça, pour accentuer la différence entre eux. Elle était la SOEUR de l'Impératrice, la seule à pouvoir se vanter d'avoir ce titre.

-"Il y a également quelque chose que je compte vérifier dans ces cavernes, et peut-être récupérer. Une si petite chose, empreinte tant de pouvoir."

Un cristal, qui depuis qu'elle avait posé le pied à terre, l'appelait dans la Force avec une puissance presque aphrodisiaque pour la Sith. Le Seigneur face à elle le comprendrait-il ? Peu importait à celle qui était encore jusqu'il y a peu la Main de l'Impératrice. Chose était qu'elle avait perdu ses crocs, et qu'un nouveau sabre allait être forgé sous peu pour accompagner ses mouvements.

-"Mettons également un détail au clair tout de suite..."

Son regard fixa alors celui du Seigneur Valeras.

-"La personne qui m'accompagne a bel et bien tué votre ancien mentor, le Seigneur Jugal. Elle l'a fait sur mon ordre, et parce que je lui en ai donné les moyens. Si d'aventures, il vous prend l'envie de la blâmer pour cela, ou d'attenter à sa vie sans mon accord, vous n'aimerez pas ce qui suivra."

Non. Elle ne ponctuerait pas sa phrase d'un "Est-ce clair ?". Eerhia avait peut-être des défauts, mais elle était l'apprentie d'Isobel. Et Isobel aimait cette loi des Sith mettant l'apprentie sur un pied d'égalité au niveau de l'autorité par rapport au mentor. Toucher l'apprenti d'un membre du Conseil Noir. Cela voulait dire qu'il n'y avait au final que le Maitre pour toucher à son apprenti, qu'elle seule pour attenter à ses jours sans craindre punition. Un détail de plus, pour alimenter l'égocentrisme d'Isobel.

-"Opposons d'ailleurs vos idées respectives quant à cette mission. Voyons si une apprenti et un Seigneur parviennent à une même idée sur les méthodes à entreprendre, ou si mon apprentie sera au final peut-être plus maligne qu'un sbire de l'ancien Cardinal Noir."

Oui, elle était curieuse. Curieuse de voir si avec cet élan de protection, Eerhia s'affirmerait devant un ennemi lui étant dans le cas présent nettement supérieur en puissance. Et reculant alors d'un pas, mais sur le coté, elle laissa les deux face à face, pour entendre leurs idées propres sur la mission qui les amenaient ici.

-"L'inexpérience d'abord... Eerhia."

Apprentie certes. Mais jamais chouchou. Tant qu'à faire, autant saisir toutes occasions de rappeler à Eerhia sa condition d'insecte. Encore qu'inexpérience n'était peut-être pas approprié. Son statut d'ancienne bouffonne au service de la lumière lui apportait une certaine connaissance du terrain. Oserait-elle répondre à son Maitre sur base de ce point ?
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Elle avait choisie et j’avais mis le masque, ou plutôt, j’avais fait retomber la longue capuche noire par-delà mon front, masquant ainsi la presque totalité de mon visage derrière un tissu qui semblait opaque. Seul mon menton au teint albâtre et mes lèvres étaient normalement visibles pour autrui. Cet accoutrement ne m’empêchait malgré tout pas de voir au travers du tissu qui masquait mes yeux. En réalité, la visibilité était plutôt bonne, et à l’aide de la Force j’arrivais aisément à contrebalancer. Ma démarche était également différentes, et je faisais attention à masquer mes traces de pas alors que nous progressions dans la neige à la recherche de cette navette que nous avions aperçus à notre arrivée. J’étais certaine que l’on nous avait remarquées et qu’un comité d’accueil nous attendrait certainement sur la route.

Rapidement, une silhouette noire fit son apparition, bien visible sur le fond blanc qui constituait le paysage de ce monde. Ne jetant même pas un regard à Isobel, je m’immobilisais pour identifier l’individu avant qu’il ne soit trop près. Je ne me cachais pas pour autant. Je n’étais pas là pour ça. Finalement, la silhouette se détailla au fur et à mesure qu’elle approchait, et même si je n’y voyais pas parfaitement bien, la Force me conforta quant à son identité : Darth Valeras, ancien apprenti de Darth Jugal le Traitre. Lorsqu’il s’immobilisa à son tour pour nous dévisager, je sentis immédiatement un regard inquisiteur se poser sur moi. Pourtant, il n’était visiblement pas parvenu à m’identifier. C’était une bonne chose, une preuve que nous avions bien œuvré pour semer le doute concernant mon identité.

Dès lors que les présentations furent lancées, je me mettais légèrement en retrait pour surveiller les environs. Cette discussion ne me concernait pas directement et il serait stupide de rester planter là inutilement en sachant que l’on se trouvait à la surface d’un monde fréquenté par les Jedi. Ces derniers devaient d’ailleurs sans doute avoir sentis notre présence dans la Force. Pour les plus puissants, en tout cas. Je savais également quel était le but de notre présence ici, c’est pourquoi la discussion ne m’intéressa pas. Jusqu’à ce qu’Isobel ne trahisse mon identité devant ce Sith plutôt puissant, et contre lequel je ne pouvais sans doute rien faire. Je m’étais immobilisée, portant mon regard directement vers la Zeltronne dans une volonté purement interrogatrice. Néanmoins, les propos menaçants à son égard mais se voulant protecteur de ma personne me firent esquisser un large sourire presque malsain.

Je connaissais également Isobel, et je savais qu’elle devait jubiler à l’idée de pouvoir se mettre autant en avant. Son égocentrisme ne m’était nullement inconnu. Qui plus est, j’avais découvert ses origines, et je savais pourquoi celle qui était encore Darth Riakath il y a quelques temps appréciait tant sa position de supériorité dans ce genre d’instants. Néanmoins, le reste des propos d’Isobel ne me plurent guère. Elle voulait réellement que j’oppose mon point de vue avec un Seigneur ? Que je débatte avec un sbire d’un traitre, qui restait cependant très puissant et qui n’avait pas grand-chose à se reprocher ? Soit. De toute manière je n’avais pas le choix, et je relevais donc cette capuche au-dessus de mon front, pour pouvoir le regarder sans gêne, mais aussi sans complexes. Il devait comprendre que je ne cherchais pas à me cacher et que les propos que j’allais tenir étaient pleinement affirmés.

« Nous sommes sur un monde Jedi, où ces derniers viennent régulièrement en pèlerinage. Néanmoins, nous savons que la majorité préfère les grottes de cristaux situées plus au Nord, au-delà de cette montagne. Néanmoins, il est fort probable que les plus puissants d’entre eux aient pu repérer notre présence dans la Force, sinon l’approche de votre vaisseau, Seigneur. Si nous avons pu le repérer, alors eux aussi. Ils s’y rendront sans aucuns doutes pour interroger les hommes qui vous accompagnent ou récupérer des données. Le mieux serait de d’abord supprimer ce risque. Ensuite, les Jedi ont certainement mis en place un ou plusieurs avant-postes pour protéger les grottes les plus prolifiques. On devrait donc commencer par frapper les grottes les moins protégées pour détourner leur attention, de telle manière à les attirer loin de leur intérêt principal. Le fait de savoir des Sith sur ce sol devrait suffire à attiser leur curiosité maladive…

Mon ton fut étonnamment calme, alors que je puisais la majorité de ces infos de mes propres souvenirs en plus des informations recueillies par les capteurs du Fawks. En tant qu’ancienne Jedi, j’étais déjà venu sur ce monde. Je connaissais certaines routes et certaines grottes que les Jedi préféraient. Je savais en partie comment agir pour contourner certains de leurs systèmes de sécurité. Néanmoins, cela faisait longtemps que je n’avais pas foulé ce monde et pas mal de choses pouvaient avoir changés. Mon plan était en soi plutôt simple. Limiter les risques, feinter et frapper. Nous n’étions pas là pour découper du Jedi. Nous étions là pour nuire à leurs ressources.

« Ce sont des idées plutôt simplistes, mais réalistes. » concluais-je finalement, en portant mon regard vers La Zeltronne pour tenter de discerner son propre avis..



Spoiler:
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Fallait-il toujours que certains Sith soient à ce point caricaturaux pour leur ordre? Face à l'agressivité sans fondement de la sœur de l'impératrice, la question venait naturellement à l'esprit du Seigneur Sith. Cela relevait plus du cas psychiatrique que du Côté Obscur. Quoi qu'il en soit, les deux femmes allaient devoir faire avec la présence de Darth Valeras, et si ça ne leur convenait pas, tant pis. Il se débrouillerait sans elles, et ces dernières ne pouvaient prétendre aller bien loin sans ses connaissances. Si on ajoutait en plus à cela les rumeurs de déchéance qui circulaient autour du sort de Riakath, son arrogance était fort mal placée.

    « J'en déduis que l'impératrice ne vous a donc pas envoyée. »


La Sith aimait peut-être les discussions sybillines, mais Darth Valeras s'en passait. Le Seigneur Riakath était peut-être ici de son plein gré, dans ce cas cela ne lui faisait perdre qu'encore un peu plus de crédit. Depuis Byss, il était évident que la main de l'impératrice faisait preuve de faiblesse. Cela expliquait probablement ce besoin de s'affirmer par des mots.

    « Cette mission m'a été confiée, à moi et à moi seul. Vous êtes un Seigneur Sith, mon égal en titre, rien de plus. Nous avons des ennemis communs sur cette planète et pour leur causer du mal notre collaboration serait utile. Peu m'importe ce que vous pensez, et votre mépris ou votre agressivité m'indiffère autant que votre apprentie, dont le fait d'armes le plus célèbre est d'avoir exécuté un individu blessé. Ce n'est pas ma conception de la puissance et de la force »


Comme ça, au moins, c'était clair. Si Riakath croyait pouvoir lui donner des ordres, elle se fourrait le doigt dans l'œil. Les hommes qui accompagnaient le Seigneur Valeras étaient totalement dévoués à sa personne. Libre aux deux Sith d'aller faire joujou seules dans la neige si elles ne pouvaient tolérer la présence du Maître d'Armes de Korriban. A quoi diable la Sith croyait-elle arriver en menaçant un Seigneur Sith? Pensait-elle sérieusement le dépasser en puissance? Risible confiance d'une femme vaincue.

Quoi qu'il en soit, l'avis d'Eerhia Aiarohk n'intéressait guère le Seigneur Sith. De plus, il ne pouvait accepter d'être mis sur le même pied qu'une misérable apprentie, l'insulte était évidente. Il ne resta donc pas un instant face à la jeune femme, lui tournant le dos ostensiblement, preuve qu'il ne la craignait même pas. Il se positionna un peu plus loin, plus éloigné, en diagonale des deux femmes bouffies d'arrogance. Derrière lui, le vaisseau, et la seule manière de pouvoir mener à bien cette mission.

    « Insultez-moi encore, Seigneur Riakath, et vous en payerez le prix. Et votre apprentie également, peu importe votre "protection". »


Il n'était plus temps de tergiverser. Il n'accepterait pas plus longtemps ces marques d'irrespect inacceptables envers un Seigneur Sith, qui plus est un représentant de l'autorité impériale en mission. Ici, la parenté de Darth Riakath importait peu, seule était valable le pouvoir conféré par l'Impératrice.

    « Ces enfantillages adolescents doivent maintenant cesser. Est-ce là votre sens du devoir envers notre Empire? Nous entretuez ne servira à rien. A l'inverse, notre collaboration pourra s'avérer fructueuse. Vous obtiendrez le cristal que vous recherchez, j'accomplirai ma mission, et nous aurons ainsi porté un coup à l'Ordre Jedi. Vous ne m'appréciez pas et c'est réciproque. Mais les Jedi forment notre ennemi commun, alors unissons nos forces afin de leur porter préjudice.

    Votre apprentie semble plus diplomate, son raisonnement se tient. Nous pouvons éliminer la menace alentour. Ensuite, je pourrai vous présenter le moyen qui nous permettra de mettre à mal les cavernes de cristaux d'Ilum, conformément aux désirs de Sa Majesté.»



L'alchimie Sith était le seul moyen véritablement adéquat pour venir à bout de cette mission. Sur lui, Darth Valeras détenait l'holocron dont le savoir pourrait servir à corrompre les cristaux d'Ilum, du moins une partie d'entre eux. Son utilisation risquait toutefois d'être dangereuse. L'intervention de deux Sith supplémentaires ne serait pas inutile, loin s'en faut. Darth Riakath allait devoir ravaler son orgueil un temps, si elle souhait arriver à ses fins. A moins, bien entendu, qu'elle ne préfère partir seule à la recherche de son cristal. L'Impératrice, au retour de Darth Valeras, serait alors certainement intéressée d'apprendre qu'un disciple de Darth Jugal pouvait s'avérer plus utile pour l'Empire que sa propre sœur.

    « Si cette collaboration ne vous convient pas, alors je me passerai de votre aide et vous vous passerez de la mienne. Vous seriez alors venue à moi pour rien. »


Car oui, cela ne fait peut-être pas de mal de rappeler que les deux Sith étaient venues à sa rencontre. Lui, au départ, était parti pour se passer d'elles. Dès lors, un minimum d'amabilité était nécessaire.
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-"En cela, nous sommes d'accord... Sauf peut-être que je ne vous insultais pas. Je n'insultes jamais personne. C'est... une perte de temps..."

La neige autour de la Zeltronne crépitait alors que celle qui était encore il y a peu réellement Darth Riakath laissait s'échapper son aura. Et même si elle se doutait que la proposition d'Eerhia visait un tout autre "problème" que les Jedi qui s'approchaient, elle n'allait pas froiser plus le Lord en lui divulguant que sa chère petite apprentie parlait en fait de la propre clique de l'ex laquais du Cardinal.

-"Soyons fous, je propose d'être l'appât. Ou la distraction... Ou bref... nommez ça comme vous voulez."

Il lui plaisait qu'une fois - de plus probablement- elle soit au centre de l'attention, que ce soit de celle Jedi ou de celle de ce bon vieil inquisiteur, pas si vieux que ça d'ailleurs. Et se tournant vers Eerhia, la Sith ajouta :

-"Je comptes sur toi pour ne garder aucun oeil sur moi. Capuche sur le visage. Et armes aux poings."

Comprendrait-elle que sa mentore voulait, exigeait même, qu'elle utilise un style à deux sabres ? Il n'en serait pas plus questions. Un dernier regard à Valeras, une dernière "demande" précisant qu'elle tenait à récupérer Eerhia en vie, et se défaussant du sabre à sa ceinture, Isobel s'éloigna dans la neige, en direction de ce qu'elle ressentait à travers la Force.

Ilum était une planète hostile, la Zeltronne le sentait. A travers la neige, à travers le froid, à travers la Force et même à travers la vue, tout ici respirait la lutte d'un monde ravagé par les vents glacés qui la traversaient. S'arretant après quelques centaines de mètres, regardant derrière elle pour constater que le vaisseau de l'Inquisiteur n'était plus trop visible dans ce qui était une tempête qui se préparait, la Sith regarda à nouveau face à elle et s'installa sur un rocher proche. Elle n'irait pas plus loin. L'endroit lui convenait.

Elle attendit...

Elle attendit encore...

Et plusieurs minutes plus tard...

Un cliquetis d'armes ainsi que le chargement d'une cellule d'énergie dans une autre se fit entendre. Sans parler des vrombissements de sabre s'activant, l'un vert et l'autre bleu, inondant la zone de leur lumière et faisant crépiter la neige tombant sur leur lame.

-"Qui êtes-vous ? Et que faites-vous là toute seule ?"

Réhaussant un petit peu son manteau, afin d'abriter mieux son cou, la Zeltronne les avisa.

-"J'ai une promesse à tenir. Une promesse faite à un certain Maitre Don. Vous le connaissez ?"

Leurs yeux se plissèrent, avant de répondre :

-"Et si c'est le cas ?"

-"Si vous survivez, transmettez lui mon bon souvenir. Je m'ennuie de lui depuis Alderaan..."

-"Si vous survivez, vous pourrez le faire vous-même."

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Toute cette histoire prenait un tournant ridicule mais néanmoins amusant. J’avais rarement eu l’occasion d’assister à un débat entre Seigneurs Sith aux visions aussi opposées. Etait-il nécessaire de se donner en spectacle sur cette étendue de neige, à l’aube d’un blizzard naissant alors que nos ennemis héréditaires étaient sans doute conscients de notre présence et s’étaient donc de facto mis en chemin pour tomber à notre rencontre ? Peut-être se pensaient-ils de taille à affronter seuls une nuée de vermines Jedi ? Je ne m’en savais guère capable. Peut-être contre quelques apprentis peu compétents, ou bien en duel face à un de leurs chevaliers. Mais contre une vague de plusieurs « défenseurs de la paix » compétents, je ne ferais sans doute pas long feu. Au lieu de bouger et de se mettre en route, l’un préférait argumenter pour prouver une légitimité qui lui était déjà donnée par la Dame Noire, tandis que l’autre cherchait inéluctablement qu’à l’agacer un peu plus. Je la savais amusée par la situation. Et une Zeltronne amusée ne cherche évidemment qu’à s’amuser plus encore ! Je commençais sincèrement à me demander à quel moment ils en viendront aux armes pour s’entretuer, réduisant à néant les espoirs d’Ynnitach et notre chance de nous échapper de ce monde suite à un éventuel échec lamentable issu de leur incapacité à prendre une décision commune. Oh, il était évident que je prendrais le parti d’Isobel si cette histoire devait se transformer en un affrontement armé. Je savais également que la Zeltronne se moquerait de mon aide, préférant faire usage d’un brouillard opaque réduisant presque à néant mes capacités offensives et détruisant mon habilité à défendre. Au final, il me semblait évident que malgré les promesses faites, je ne restais qu’un outil remplaçable à ses yeux. Je ne pouvais plus me bercer d’illusions quant à ce statut depuis quels temps déjà.

Au final, une solution sembla apparaître, avant de devenir une certitude : poursuivre nos objectifs était en effet la meilleure chose à faire. Pourtant, la méthode employée me semblait quelque peu étrange, mais je la comprenais : les Jedi, conscients de notre présence, allaient sans doute envoyer des éclaireurs pour connaître la cause la présence obscure que nous laissions derrière nous. Des éclaireurs dont nous devrons nous débarrasser pour couper l’herbe sous les pieds de la vermine et gagner le temps nécessaire à la mise en application du plan supposé par l’ancien apprenti de Darth Jugal. Un plan dont il ne nous avait d’ailleurs toujours pas fait part, mais dont la cible était évidente : les cavernes aux cristaux, ou bien les cristaux eux-mêmes.

Recevant les ordres de ma maitresse, j’acquiesçais aussitôt avec obéissance en quittant mon immobilisme : je laissais mes mains courir le long de ma capuche, laissant retomber le tissu noir au-delà de mes yeux, assombrissant quelque peu mon champ de vision. Un changement auquel j’avais eu le temps de m’acclimater durant notre périple, et qui faisait partie d’une volonté de me fondre dans la masse, de me faire plus discrète en dehors de l’Empire et des Sith. Avec cette longue et ample capuche sur la tête, et avec ce teint albâtre, je ressemblais plus à une de ces Miralukas sorties d’un vieux tombeau miteux oublié de tous. Et c’était en partie le but.

« Comme vous voudrez, Excellence. Vos désirs sont des ordres. »

Voyant le sabre tomber dans la neige non loin d’elle, j’utilisais la Force pour m’en saisir. Combattra à deux sabres n’était guère aisé. J’avais profité de notre périple pour pratiquer mais j’avais encore bien du mal à coordonner mes mouvements car la concentration demandée était plus grande. Mais je devais le faire. Savoir manier deux armes pouvait me donner bien des avantages, en plus de me forcer à un style différent. En soi, cela permettait de se former, d’une certaine manière, une autre personnalité. Une chose que je cherchais à approfondir.

Plaçant le sabre à ma ceinture, à ma gauche, je regardais Isobel disparaître au-delà de la barrière visuelle formée par les chutes de neiges. Respirant calmement, je laissais les vapeurs chaudes s’échapper de mes lèvres, avant de me tourner une nouvelle fois vers le Seigneur Sith. Qui allait commander, à présent que nous étions seuls, tous les deux ? Lui, sans doute. Il m’était supérieur en rang, en puissance… Bref, en beaucoup de choses. Mais sans doute poursuivait-il un but quelque peu différent de celui de ma Maitresse. Aussi, avancer d’un commun accord serait plus judicieux. Soupirant une énième fois, je prenais l’initiative d’un ton plus grave et plus fluide qu’à l’accoutumée, sans cette naturelle froideur qui me caractérisait :

« Vous savez… elle n’attend que ça. Que vous la contredisiez. Elle n’a fait tout ceci que pour s’amuser. Bref… nous devrions avancer. On a sans doute été repéré, et elle est partit attirer les éclaireurs sur son attention. »

Une halte, le temps de souffler et d’indiquer le chemin au travers du voile de tissu au travers duquel je pouvais apercevoir mon environnement, pour finalement reprendre :

« On devrait suivre une trajectoire parallèle. Ainsi, nous pourrons tomber sur le flanc de nos adversaires et les prendre par surprise. Selon leur nombre, je pourrais m’en occuper seule. Cela vous ouvrira le chemin. »

Étrangement, je ne lui laissais pas le temps de protester ou de proposer autre chose. Je me mettais en route, sachant de toute manière qu’il finirait par me suivre, puisque les grottes qu’il voulait cibler se trouver dans cette même direction. Marchant d’un pas plus léger, je ne laissais que des traces rapidement recouvertes par les chutes de neige. Mes paroles avaient dû laisser une certaine impression au Sith : je parlais comme si je connaissais les mouvements des Jedi, leurs méthodes. D’une certaine manière, j’avais volontairement laissé échapper la révélation de mon ancienne appartenance à cette Ordre de vermines.
Masquant au mieux mon appartenance dans la Force, je repérais Isobel non loin après quelques minutes de marche. Elle était assise, faisant face à deux individus. Profitant du terrain légèrement escarpé, je nous faisais faire halte. Le Seigneur Sith qui m’accompagnait avait sans doute dû les repérer lui aussi. Deux adversaires, plus quelques soldats. Sans doute un chevalier et son apprenti. Ou bien deux chevaliers accompagné de leur milice. Isobel n’étant pas loin, il était inutile de se déplacer tous les deux pour s’interposer. La mission primait.

« Je devrais pouvoir m’occuper d’eux, monseigneur. Vous devriez poursuivre. Peut-être ne sont-ils pas venus seuls à notre rencontre. » lâchais-je simplement, dans un léger soupir.

Allait-il seulement prendre en considération mes paroles ? Ou bien allait-il protester du fait que pour une fois, je prenais les initiatives de mon petit statut d’apprentie ? Dans les deux cas, je n’aurais ma réponse que plus tard car déjà, les deux sabres s’étaient retrouvés au cœur de mes mains gantées. Lentement, je me redressais pour me décaler de quelques mètres. Finalement, prenant un peu d’élan, je bondissait du haut du talus enneigé pour fondre sur les deux adversaires qui, me voyant surgir de nulle part, se tournaient vers moi. Activant mes sabres, je laissais lames au rouge sanglant fendre l’air, l’une venant presque aussitôt s’opposer à la lame verte du premier alors que le second se jetait vers moi. Laissant finalement la Force m’envahir, je commençais à tournoyer avec grâce, avant par petits bonds, usant de mes sabres pour les faire reculer mais aussi pour attirer leur pleine attention dans ma direction, laissant ainsi toute liberté à Isobel et Valeras pour avancer leurs propres pions tandis que mes sabres s'abattaient et tranchaient les hommes de la milice venu escorter les deux Jedi.


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A la différence de certain Siths, Darth Valeras ne méprisait pas ses coreligionnaires, et il fut satisfait de voir que Darth Riakath semblait également prête à faire preuve de courtoisie. Chose tout à fait inutile, sans doute, mais nécessaire pour régler les relations sociales entre individus de même rang. L'ordre et la discipline étaient au coeur de la conception du Côté Obscur de Darth Valeras, ce qui n'avait rien d'original même si d'autres Sith privilégiaient les idées de chaos et de folie ravageuse. En tout cas, la collaboration entre les membres de l'Ordre Sith était visiblement possible et l'envoyé de l'Impératrice s'en réjouissait intérieurement. Bien qu'il ne soit pas prêt de l'avouer, Darth Valeras éprouvait un profond respect pour Riakath, dont les talents étaient célèbres et lui avaient valu d'être Main de l'Impératrice.

Darth Valeras se contenta d'acquiescer au plan de la Sith, et celle-ci quitta le maître d'armes de Korriban et son apprentie, à travers les tourbillons de neige d'Ilum. Le temps ne changerait pas. La planète n'était rien d'autre qu'un caillou glacé, balayé par les vents. Les grottes pleines de cristaux formaient le seul point d'intérêt de cet endroit. On ne pouvait même pas parler de beauté. Les paysages enneigés, les montagnes escarpées, tout cela pouvait avoir un côté fascinant sur une planète autre qu'Ilum. Ici, tout cela prenait un aspect cadavérique, sinistre, et de gros nuages menaçants ne cessaient jamais d'obscurcir le ciel. Korriban n'avait jamais été une planète très accueillante mais on pouvait en venir à l'apprécier. Les grandes crevasses pleines de mystères et d'ossements, les montagnes sèches, les habitations troglodytes... La planète de la race Sith offrait aux adeptes du Côté Obscur un ancrage puissant dans des traditions et une histoire millénaire. Pour Valeras, Korriban était son foyer. Il venait d'Artorias mais en avait été arraché tout jeune, ne lui permettant pas de s'attacher à sa planète natale.

Darth Riakath jouerait donc le rôle d'appât, raison pour laquelle elle avait libéré sa présence dans la Force, la rendant visible auprès des Jedi. Il s'agissait maintenant pour Valeras et la jeune apprentie, Eerhia, de venir prendre par surprise les sbires de l'Ordre Jedi. Curieux binôme, formé de l'ancien apprenti de Darth Jugal et de celle qui l'avait assassiné. Darth Valeras aurait pu la tuer... Cela n'aurait pas été facile, surtout qu'il y avait Darth Riakath. Mais pas impossible pour autant. Mais pour quelle raison aurait-il fait cela? Pour venger un maître trop imprudent? Non, c'était inutile. Il avait déjà été plus que fidèle envers le Cardinal Noir en parcourant le territoire républicain pour rejoindre Byss. Il avait pu récupérer la dépouille du maître ainsi que son sabre. Darth Jugal méritait bien un tel périple mais rien de plus.

Le seigneur Sith était vêtu chaudement, portant une grosse bure, permettant toutefois des mouvements amples. Ses mains étaient emmitouflées dans des gants de cuir, permettant une bonne prise sur le manche d'un sabre laser. Dans tous les cas, il allait falloir être prudent en combat. Le climat n'allait pas faciliter un affrontement avec les Jedi. Et l'expérience amère vécue sur Tatooïne par Valeras lui avait fait comprendre toute l'importance de l'environnement lors d'un duel. A nouveau, il resta silencieux lorsque l'apprentie s'adressa à lui, ne faisant qu'opiner brièvement. Darth Valeras n'était pas un bavard, voilà tout. Homme d'action, passionné par le combat au sabre laser, il n'avait jamais été très loquace. Au fur et à mesure que les deux individus progressaient, les paroles de l'apprentie Sith firent comprendre au Seigneur Sith qu'elle avait sans doute été une Jedi. Rares étaient les disciples du Côté Obscur provenant des rangs ennemis. Certes, c'était toujours une victoire pour l'Ordre Sith de corrompre les individus repérés par les Jedi. Mais il subsistait toujours une forme de méfiance à l'égard de ces transfuges et de leur engagement. En tout cas, les paroles de l'apprentie ne manquaient pas de sens, étonnant quelque peu le Sith. L'Arkanienne ne semblait pas manquer de maturité. A vrai dire, elle avait même l'air plus équilibrée que sa propre maîtresse. Ce n'était pas l'image qui avait été véhiculée auprès de Valeras. Les rumeurs allaient bon train, et le plus souvent décrivaient Eerhia Aiarohk comme une personne étrange, un peu dérangée. Cette représentation ne paraissait pas correspondre à la réalité.

Ils arrivèrent finalement sur un point en hauteur, d'où ils purent voir le Seigneur Riakath faire face, assise, à deux Jedi. Leurs sabres étaient allumés, l'un vert et l'un bleu.

    « Allez-y, c'est effectivement la meilleure chose à faire. Je vais leur couper l'accès à la Force, profitez-en. »


Depuis plusieurs années, le Seigneur Valeras avait développé l'usage du pouvoir de bulle de force. Un pouvoir intéressant, permettant de couper tout accès à la Force pour une durée limitée. Sur deux individus, l'opération serait forcément moins efficace en durée que sur un seul. Au moins, cela offrirait un avantage certain à Darth Riakath et son apprentie, tout en déstabilisant leurs adversaires. C'était tout l'intérêt de ce pouvoir peu utilisé des Sith et bien plus apprécié des Jedi. Un Sith ou un Jedi vivait constamment en osmose avec la Force, la ressentant, y faisant appel, l'utilisant. Couper ce lien, cela revenait à priver un sensible à la Force de ses repères habituels. Se plongeant dans la Force, Darth Valeras commença à tisser une bulle autour des deux Jedi. L'opération prit un certain temps, durant lequel Eerhia venait de lancer l'assaut, fauchant au passage des membres de la milice accompagnant les deux Chevaliers. En effet, leurs visages semblaient assez âgés, laissant comprendre qu'ils n'étaient pas des apprentis. La toile tissée, les deux Jedi se retrouvèrent coupés de leur accès à la Force, pour quelques minutes seulement, qui s'avèreraient précieuses. A Darth Riakath d'en profiter aussitôt.

Le Seigneur Sith s'apprêtait à sauter à la suite de l'apprentie de la Main de l'Impératrice, afin de s'introduire dans la mêlée. Sabre éteint à la main, il allait s'élancer lorsqu'il aperçut un mouvement, un peu plus loin, en contrebas. Il resta à sa place, scrutant les lieux. A travers les gros flocons, il arriva à distinguer une forme s'étant maintenue en retrait. Elle semblait drapée dans une bure. Un Jedi? En tout cas, sa présence ne se remarquait pas dans la Force. Sans doute, par précaution, le groupe avait-il laissé derrière lui un des leurs...

L'ombre encapuchonnée s'avança puis cessa de le faire, lorsqu'elle put apercevoir le combat opposant Jedi et miliciens aux deux femmes Sith. A cet instant, l'individu décida de revenir en arrière, essayant de courir malgré la neige. Sans doute allait-il tenter d'avertir l'antenne Jedi la plus proche... Il fallait l'en empêcher. En quelques enjambées rapides, le Sith avança sur la crête où il se trouvait puis bondit, amortissant son atterrissage, juste devant l'individu en fuite. La lame bleue du Seigneur Sith fit irruption, tandis que le Jedi s'arrêtait, interloqué. La Jedi. Une apprentie, visiblement, sans doute laissée derrière pour la protéger et permettre d'avertir les autres membres de l'Ordre présents sur Ilum. Voilà qui correspondait bien à la faiblesse des Jedi... La jeune fille devait avoir près de vingt ans. Elle sortit son sabre laser, celui-ci projetant également une lueur bleue.

    « Tu voulais fuir? Mauvaise idée... Très mauvaise idée... »


Il se rua sur elle, se lançant dans un Djem So brutal. Tout de suite, la différence de maîtrise sauta aux yeux des combattants. Une lueur de terreur vint traverser les yeux de la Jedi et, tandis qu'elle reculait de plus en plus vers l'endroit où combattait déjà Riakath et son apprentie, Darth Valeras comprit qu'elle ne résisterait pas longtemps. Un tir vint briser l'enchaînement d'attaques du Sith, l'obligeant à contrer l'assaut au blaster. Au deuxième tir, il parvint à dévier le laser vers son envoyeur, projetant le milicien dans la neige, mort. L'apprentie tenta de profiter de cette diversion pour blesser le Seigneur Sith, qui parvint de peu à contrer l'attaque pernicieuse. Les lames azurs vinrent se rencontrer, produisant une gerbe d'étincelle. Rien ne pouvait y faire, pourtant, le Sith était plus fort, mieux bâti que la légère apprentie. Il accentua la pression, obligeant soudainement la jeune fille à reculer, et en profita pour se désengager dans un moulinet dirigé vers le poignet gauche de son adversaire. Et la lame trancha, provoquant un cri de douleur saisissant, déchirant l'atmosphère enneigée des lieux.
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Virevoltant entre les Jedi avec la grâce d’un Ataru pur mais ravageur, exécutant aussi soigneusement que possible les mouvements Su Ma de la Forme IV, j’amenais mes sabres frapper contre ceux de mes adversaires avec fracas. Engagée dans un tournoiement sans fin pour maintenir la distance qui me sépare des deux Jedi, je cherchais péniblement un moyen de me soustraire à l’un d’entre eux pour pouvoir faire usage au mieux de mes deux armes dont je ne maitrisais pas encore la configuration. Il fallait peu de choses pour j’en vienne à me blesser moi-même avec ma main secondaire, et c’est pourquoi je m’appliquais à les empêcher de s’approcher de ma garde. Si je me laissais embarquer dans un combat plus rapproché avec les deux Jedi, alors j’étais perdue. J’avais espéré un mouvement rapide d’Isobel à mon égard, qu’elle vienne se jeter dans la bataille pour me soustraire un de mes adversaires. Mais elle ne fit rien. J’étais seule, en infériorité tant numérique que technique. Sabrant aussi bien en avant qu’en arrière, je cherchais donc à rester entre mes deux adversaires expérimentés pour pouvoir faire usage au mieux de l’Ataru que je maitrisais plutôt bien et du Jar’kai que je découvrais. Au travers du voile noir qui masquait une grande partie de mon visage, j’observais avec minutie mes adversaires et leur technique. L’un faisait usage de la Forme III, ses mouvements peu ample et proche du corps pour maintenir une garde efficace et offrir une pression suffisante sur mon flanc droit étaient typique de la Forme de la Résilience. Le second faisait au contraire usage d’un style plus appuyé sur son jeu de jambes et la capacité à frapper de tous les azimuts. C’était donc un utilisateur de la Voie du Mynock, la Forme IV et j’avais donc plus de chance de m’en débarrasser en combat singulier. Il serait donc le premier à tomber, car je changeais aussitôt mon approche pour porter ma main forte, et donc mon sabre principal contre lui, tournoyant une nouvelle fois sur moi-même pour empêcher le second de me nuire. Mieux, je réussi à m’en débarrasser, ce dernier ayant tenté une frappe d’opportunité qui m’offrit l’occasion de le repousser d’un coup de pied. Il s’échoua dans la neige, un peu sonné, ce qui m’offrit le répit tant escompté.

Je me concentrais aussitôt sur le second, repoussant sa frappe oblique de côté avec une arme pour tenter de frapper avec l’autre dans l’idée de l’acculer contre le talus duquel j’avais sauté pour engager le combat. Plus habile que moi, il parvînt néanmoins à se soustraire pour venir frapper mon arme secondaire. Prise de court par ce mouvements inattendu, je lâchais la dite arme pour ne pas risquer de perdre une main, ce qui me permit d’offrir un coup d’épaule bien placé au Jedi. Surpris, ce dernier encaissa le coup et partit en arrière en ouvrant sa garde. D’une rotation, je venais lui faire payer son erreur d’un Shiak bien placé, ma lame alizarine venant transpercer son corps sans la moindre difficulté. Je me délectais de sa vision d’horreur, alors que son sabre encore fumant venait chuter au sol. Un sourire s’était inéluctablement étiré sur la partie du visage qu’il pouvait encore voir alors qu’il succombait, avant que je ne rétracte ma lame pour me repousser au sol d’un coup de pied.

Reportant mon attention sur le reste de l’affrontement, je cherchais du regard le deuxième Jedi pour découvrir que ma maitresse avait profité de sa chute pour le terrasser lui et son escorte. Le seigneur Valeras ne devait pas être en reste non plus, car plusieurs miliciens jonchaient le sol autour de lui, alors qu’il tenait visiblement une autre Jedi à sa merci. Pour ma part, je me jetais dans la direction de deux miliciens survivants qui tentaient de profiter de la situation pour prendre la fuite. Récupérant le deuxième sabre au passage, je grimpais sur le talus d’où j’avais déclenché l’affrontement pour les prendre de vitesse, avant de me laisser tomber sur eux, les faisant tomber face contre terre sur le sol. Aussitôt, ils tentèrent de récupérer les armes qui leurs avaient échappé des mains dans leur chute, dans un ultime espoir de les récupérer à temps pour me terrasser.

« Oh non, je ne crois pas… »

Je laissais les deux lames s’abattre sur eux, pour que plus jamais ils ne puissent risquer de vendre la mèche quant à notre présence ici. Le silence reprit presque aussitôt la place qu’il avait perdue au profit de tout ce brouhaha, témoin de notre massacre. Je me redressais calmement, attrappant le communicateur d’un des soldats pour me rendre ensuite auprès du Jedi que j’avais vaincu en duel. Me saisissant également de son communicateur, je finissais par m’approcher du Haut-Inquisiteur alors que ce dernier avait fini de s’occuper à sa manière du cas de cette Jedi, visiblement Padawan, qui avait espéré pouvoir se mettre en travers de notre route.

« C’était les derniers. Je pense que nous devrions poursuivre notre route maintenant que la voie est libre. Avec ces communicateurs placés sur « écoute générale », on devrait pouvoir être informé des moindres mouvements de la milice et des Jedi. »

Replaçant les sabres à ma ceinture, je prenais le temps d’observer les alentours au travers de ma capuche. Le dos droit, je soupirais lentement alors que mon regard venait plonger sur ma maitresse, visiblement toujours aussi occupée avec le Jedi qu’elle n’avait toujours pas tué. Sans doute était-elle en train de détruire son esprit, de le forcer à lui révéler tout ce qu’il savait grâce à sa maitrise parfaite de la projection de l’esprit. Puis, elle irait planter ses crocs dans sa chair, pour se délecter de son sang. C’était une perte de temps, mais nous pouvions toujours en tirer parti.

« On devrait poursuivre tous les deux, nous éloigner de cet endroit. Les Jedi enverront sans doute une autre équipe, et ma maitresse s’occupera facilement d’eux si elle n’a pas finis d’interroger le Jedi. Elle nous rejoindra plus tard. »

D’un geste de la main, je pointais de mon doigt ganté la direction à prendre : celle des montagnes. C’était là-bas que se trouvaient les grottes et les cristaux. C’était là-bas qu’il nous faudrait agir. Je me demandais d’ailleurs toujours de quelle manière comptait-il procéder avec l’alchimie pour parvenir à ses fins. Plus encore, je me demandais quelles pouvaient bien être ces fins. La corruption des cristaux ? Leur destruction ? Pire ?


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L'Artorien avait créé la surprise, la stupéfaction. Et un sourire fendit mon visage... Dans un cas comme celui-là, que leur infliger celui qui m'était égal, je prenais presque plaisir à me rappeler de la "nudité" que l'on ressentait. Après tout, pareil événement avait entrainé ma venue sur ce monde, et d'une certaine manière la déchéance de celle qui s'appelait Darth Riakath. Être coupé de la Force, c'était comme ne même plus faire partie de l'univers.

Eerhia, quant à elle, ne misa pas sur ce point, mais sur la rapidité. Et elle devenait efficace au maniement du double sabre. Tout du moins sur la milice, car face à un autre bretteur agguerri, elle manquait encore légèrement d'expérience. Mais elle était sur la bonne voie, et viendrait le temps où je corrigerais moi-même ses lacunes. Ce serait capital. Car même si la belle Arkanienne avait juré de ne pas me trahir, je n'allais pas la laisser être auto-didacte. Ynnitach m'avait au moins enseigné ça : une petite dose de méfiance peut sauver les plus grands projets. Je lui apprendrais à manier le sabre, mais je laisserais en elle une tare que je connaitrais, et que j'exploiterais au besoin.

-"Raaah..."

Mon regard se riva sur le Jedi avec lequel j'avais échangé certains points de vue quelques minutes plus tôt, et le voila qui chargeait sur moi. J'étais seule, désarmé visiblement, et lui un tantinet frustré de la perte momentanée de ses pouvoirs. L'empressement faisait vraiment faire des stupidités. Je ne pouvais pas lui imputer, j'avais après tout réagi pareil sur Byss... Mais cette fois-ci c'était différent.

Il y avait eu la verve de ce Valeras, ces bons à riens de fantômes qui m'avaient coupé de la Force et à cause desquelles j'avais perdu mes crocs, ces jedi présomptueux qui étaient entre moi et un cristal, cette situation de conflit entre moi et ma sœur .... Je ne le reconnaissais pas, mais l'énervement du Jedi déteignait sur mes phéromones alors qu'il approchait, et la réaction fut sans appel : mon bras fendit l'air, et le combattant fut repoussé violement dans la neige alors que je me redressais de mon assisse.

J'en appelais au coté obscur, m'amusant à murmurer pour moi-même quelques incantations en ancien langage sith, incantations qui nous venait tout droit de l'héritage qu'avait laissé Darth Orn à sa précieuse apprentie. Ca n'accroissait pas notre pouvoir, mais notre détermination était elle décuplée. Mes bras eux se replièrent légèrement, comme si je cherchais à charger mon attaque avant de se tendre en avant. Un arc d'éclairs jaillit de mes doigts, allant se percuter à l'arme noble de mon ennemie, placée in extremis pour se protéger de mon attaque. Mais peu m'importait ! J'avançais alors que lui peinait à faire face à la violence de ma propre volonté. Et voila que mes lèvres bougeaient à nouveau, prononçant d'autres murmures, venant accroitre la puissance qui se dégageait de moi.

Le Jedi parvint à stopper l'attaque, finalement. Alors que l'énergie mystique lui rendait sa puissance, il chercha à dévier ma foudre. Le résultat fut une onde de choc, à laquelle il succomba en étant encore une fois plongé en arrière. Mais son sabre tomba au sol alors qu'il était ainsi propulsé. Moi, j'étais un pas trop loin pour être réellement déstabilisée, preuve que la Force était de mon coté finalement. Il était temps que ma prise se resserre sur lui. Je l'attirais alors rapidement à moi, par télékinésie sur son corps, et avant qu'il n'ait le temps de réagir, ma main se posa sur sa gorge et je lui fis connaitre un autre de mes tours préféré : l'étouffement de Force. Douce agonie que celle-là, à la fois lente et paralysante. Ses mains vinrent sur sa gorge, aggrippant mon poignet alors que son cors était allongé dans la couche de neige et moi un genou posait au sol pour être à la bonne hauteur.

-"Que... Que voulez-vous ?"

Il articulait difficilement, mais je l'entendais. Pauvre de lui, car sa rage n'avait fait que déteindre sur mon comportement. Le comprenait-il seulement ? Peut-être. Mais qu'importe.

-"Rien. Plus rien de vous..."

Je lui avais dit que je souhaitais qu'il porte un message, mais finalement ce ne serait pas le cas. J'étais après tout pire que le Seigneur fou, car lui ne changeait pas aisément d'avis. Moi au contraire, j'étais une réelle enfant, agissant à sa guise qu'importe les règles et les lois. J'étais au dessus de tout ça. Au dessus de tout ce qui pouvait exister. J'en étais convaincu, maintenant plus que jamais. Et finalement je resserrais ma main, et la Force sur sa gorge, écrasant littéralement sa nuque grâce à l'obscur pouvoir. Je n'avais pas l'intention de m'abreuver de lui, mais j'allais pourtant envoyer ce fameux message au vieil homme. Je voulais qu'il sache que j'allais tenir ma promesse. Alors, me saississant du comlink de mon premier cadavre sur ce monde, je me relevais pour constater que mes compères étaient parti.

-"Eerhia... ma petite chérie."

Je me doutais de son plan, ou plutôt je le devinais. Encore que ... Et puis peu m'importait. Je savais que je la retrouverais. Je la flairerais dans la Force. Mais avant, j'allais éloigner un peu les regards de nos ennemis de notre but commun. Amenant le comlink à mes lèvres, je déclarais calmement :

-"Bonjour... Vous m'entendez ?"

-"Ici le poste avancé Delta 94 d'Ilum. Qu'y a-t-il ?"

-"Je viens d'abattre le détenteur de ce comlink. J'arrive m'occuper de vous..."

-"Vous plaisantez ? Qui est à la communication ? Déclinez votre identité..."

-"Nosfera... Vos corps saignants dans la neige seront un message parfait pour votre Grand Maitre Saï Don."

Finalement, je laissais l'appareil tombait dans la neige avant d'avancer seule dans le blizzard. Je le savais, je rejoindrais Eerhia plus tard. Mais avant, j'allais m'amuser un peu à leurrer nos ennemis.
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La mort régnait. Les cadavres ensanglantés de leurs ennemis gisaient ça et là, tableau macabre et éphémère. Déjà, la neige formait un tapis duveteux sur ces individus qui, un jour, avaient connu le bonheur de la vie. La première couche rosissait aussitôt mais les suivantes recouvrirent rapidement les corps. Bientôt, ne subsisteraient plus que de la neige, prison immaculée de ces pauvres âmes. Darth Valeras ne s'était pas délecté de ce combat sans gloire. Mais l'affrontement avait été nécessaire. Il fallait agir avec vitesse et précision, sans laisser la voie s'obstruer. Frapper Ilum, c'était l'occasion de faire passer la terreur au travers des rangs des Jedi. C'était l'occasion de marquer du sceau du Côté Obscur cette planète trop longtemps dominée par l'Ordre Jedi. Avec délicatesse, il toucha l'objet caché dans un des replis de sa bure. Cela serait utile, en temps voulu.

Rabattant sur son visage sa capuche, Darth Valeras regarda l'apprentie Sith. A l'évidence, elle était douée, en témoignaient les ravages qu'elle avait produit. Un fin sourire d'amusement se lut sur le visage du Seigneur Sith, alors qu'ils se rapprochaient l'un l'autre.

    « Joliment exécuté. »


Etait-il devenu fou? Ou venait-il réellement de complimenter celle qui était responsable de la mort de son Maître, Darth Jugal? Oui... mais il n'avait pu s'empêcher d'apprécier l'usage qu'Eerhia Aiarohk avait fait de ses deux lames. Ce n'était pas une mince affaire que de combattre dans une telle configuration, et un maître d'armes tel que Darth Valeras n'aimait rien tant qu'un beau combat, c'est-à-dire un combat difficile. Curieusement, il n'avait pour sa part j'aimais apprécier l'usage de deux lames. Il reconnaissait ce que cela pouvait avoir d'utile et d'efficace mais il avait toujours préféré l'usage d'une unique lame. C'était aussi lié au fait qu'il s'adonnait avant tout au Makashi, forme très peu adaptée à l'usage de plusieurs lames.

La jeune femme était arkanienne, menue mais bonne apprentie, visiblement. Il fallait bien avouer que son Maître, bien qu'étrange, n'était pas dénué de talents. Darth Riakath, précisément, était d'ailleurs occupée avec son opposant Jedi. Elle semblait faire durer le plaisir, trouvant sa force dans la souffrance et la peur d'autrui. A ce jeu, Darth Valeras n'avait jamais été bon. Il n'avait pas de scrupules à prendre la vie de ceux qui se mettaient dans son chemin mais cela n'allait généralement pas plus loin. Pour les Jedi, certes, c'était quelque peu différent. Il y avait toujours un plaisir certain à faire mordre la poussière à ces individus si sûrs d'eux, si pétris de convictions et de certitudes. Mais la violence n'était jamais rien d'autre qu'un moyen comme un autre en vue d'une fin particulière, selon l'opinion du Seigneur Sith. L'apprentie de la Main Noire était, sur ce point, similaire à cette dernière. Ce qui apparaissait a priori comme une force n'était qu'une faiblesse aux yeux du natif d'Artorias. Là était la faille que la jeune Sith devrait corriger, si elle ne voulait pas sombrer dans les folies de Dame Riakath.

Ils se lancèrent à l'assaut des pentes de la montagne, laissant derrière eux la Main de l'Impératrice. Le blizzard venait de faire son apparition, vent violent, balayant la neige en tous sens. La progression était lente, difficile. Vêtu chaudement, Darth Valeras ne souffrait pas du froid. Le rapide et vif combat, ainsi que le recours qu'il avait fait à la Force, avaient aussi vivifié son corps et son esprit. L'homme avançait solidement, à grandes enjambées. Dans cet environnement hostile, où les formes de vie étaient rares, l'artorien se sentait en pleine capacité de ses moyens, apte à affronter n'importe quel Jedi. L'assurance d'avoir un objectif à accomplir et de pouvoir tout balayer sur sa route. Cependant, cela n'allait pas jusqu'à une confiance excessive en ses moyens. Depuis sa défaite sur Tatooïne, le Sith savait que rien n'était jamais acquis. Toutefois, il se sentait en phase avec le Côté Obscur. Celui-ci bouillonnait en lui, et cela d'autant plus qu'il était puissant dans la femme qui l'accompagnait.

Le chemin n'était plus bien long. Une formation rocailleuse de faible taille se présentait devant eux mais rien. Il posa une jambe ferme, agrippa un pan de la paroi et fit traction, se positionnant sur le rocher. Devant lui, le paysage d'Ilum se révélait. Au loin, il lui semblait apercevoir une sorte de base, dont les lumières produisaient quelque effet sépulcral. Les tourbillons de neige empêchaient de se faire une idée précise de quoi que ce soit. Le bruit était fort, dû au vent. Nul silence, nulle tranquillité sur cette planète, monstre glacé et informe.

Il donna sa main à l'arkanienne, afin qu'elle le rejoigne. Puis, il suffit de s'accrocher à une éruption de roche, de s'aider de la Force, et de s'élancer jusqu'à atteindre le rebord. Les muscles étaient mis à contribution, et se plaisaient à crépiter de tension. Il attendit que la Sith ait fait les mêmes gestes que lui pour reprendre la route. Ils se trouvaient maintenant sur un promontoire montagneux. Derrière eux, la pente qu'ils venaient de gravir et une vue sur des immensités de neiges et de roches, devant eux une grotte, dont l'entrée formait une bouche ignoble à flanc de montagne. En quelques foulées, le Sith fut dans l'entrée dans la grotte. Il posa une main sur l'épaule de l'apprentie, lui signifiant qu'il fallait s'arrêter un instant.

    « Attends, apprentie. »


Le Seigneur Sith était passé au tutoiement, privilège du puissant. Pourtant, et peut-être curieusement, il n'y avait là derrière aucune malignité.

    « Les cavernes de cristaux d'Ilum renferment toutes sortes de choses... tu le sais pour y être venue, n'est-ce pas? Mais aujourd'hui tu es une adepte du Côté Obscur. Tu penses sans doute être versée dans les arts obscurs? Détrompe-toi. Ici, tu seras testée. La Force n'est pas pour nous en ces lieux. Les Jedi ont depuis trop longtemps empli ces trous obscurs de leur précieuse lumière. Tout nous est hostile et les épreuves d'un Jedi ne sont ici rien en comparaison de celles d'un Sith. C'est ton abandon au Côté Obscur qui sera mis à l'épreuve... Sois faible et tu mourras. Plie la Force à ta volonté et tu sortiras victorieuse. C'est au coeur des grottes que nous nous rendons, là où nul ne se rend jamais. »


L'heure n'était plus à l'avertissement, il était temps d'agir. Dans cet antre, les animaux les plus étranges et les plus hostiles au Côté Obscur pouvaient se trouver, les visions les plus invraisemblables les assaillir. Darth Valeras fit apparaître la lame bleue de son sabre et s'enfonça dans les abimes, accompagné de l'apprentie.


P.S. : encore désolé pour le temps d'attente, malheureusement les examens arrivent, du coup je pense ne pouvoir répondre que fin janvier mais, promis, après ça s'améliorera
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Mon regard déviait vers les cadavres que j’avais laissés derrière moi. A quelques pas de moi se trouvait Darth Valeras, que j’avais rejoint pour lui proposer de poursuivre la mission. Je savais que RIakath ne m’en tiendrait pas rigueur. Du moins je l’espérais, et elle semblait avoir d’autres idées en tête. J’avais récupéré le second sabre, pour l’attacher à ma ceinture. Je ne comptais pas en faire une nouvelle fois l’usage mais j’avais pu découvrir réellement les capacités qu’offrait la présence de deux sabres-lasers. Ma maitrise était évidemment imparfaite mais elle pouvait suffire pour provoquer une diversion ou bien pour décontenancer l’ennemi.

La remarque du seigneur Sith à ce sujet finit par attirer mon attention et mon visage vînt à nouveau se porter dans sa direction. Je le voyais, et il le savait. Cet accoutrement n’était qu’un déguisement. Il m’avait vu abaisser cette capuche sur mon visage. Mais les autres l’ignoraient.

« Sachez que j’apprécie le compliment, Excellence. Votre efficacité est tout aussi louable. »

Une manière détournée de le remercier directement pour son commentaire, bien qu’étonnant. Que lui arrivait-il donc, au soi-disant apprenti de Darth Jugal qui avait juré d’avoir ma peau ? Serait-il en train de changer d’avis en constatant que son mentor n’était peut-être plus à la hauteur, qu’il avait fait son temps ? Au final, peu m’importait. J’étais persuadée qu’il ne tenterait rien contre ma personne, du moins de manière directe. Est-ce que je baissais ma vigilance pour autant ? Certainement pas. Je n’étais pas dupe. La plupart des Sith étaient plutôt instables psychologiquement, et même si je ne pensais pas que Valeras fasse partie de ce groupe là.

Peut-être appréciait-il tout simplement le style dont j’avais fait preuve et la maitrise avec laquelle j’avais terrassé mes adversaires. Après tout, n’était-il pas maitre d’armes à l’académie ? Un Sith plutôt talentueux d’ailleurs et qui ne cachait pas ses pensées quand à la gestion de l’Empire et notamment de Korriban. D’une certaine manière, il avait mon respect. Rare étaient les Sith qui osaient mettre en avant leur pensée sans prendre de grandes précautions, de peur de finir leurs jours dans une fosse. Ou bien décapité sur une planète située en plein cœur de la galaxie.

Je m’étais occupé du cas de Darth Jugal en le prenant par surprise, en profitant qu’il était terrassé pour lui ôter la vie. Son manque de discernement et sa certitude avait causé sa perte. Pour Darth Valeras, c’était radicalement différent. Il semblait plus malin et plus attentif. Il ne se laisserait pas avoir aussi facilement. Et puis il n’était pas sur la liste des cibles à abattre, de toute manière. Ainsi, nous serions donc alliés de circonstances. C‘était nécessaire pour la réussite de notre objectif commun, à savoir nuire aux Jedi.

C’est ainsi que nous avions quitté le terrain de notre escarmouche, laissant les cadavres des Jedi et des miliciens aux glaces d’Ilum. Le visage toujours en grande partie masqué par la longue capuche qui faisait office de voile pour les yeux, je laissais les empreintes de mes bottes dans la neige pour seules traces de mon passage. Des traces qui ne tardèrent pas à disparaître, lorsqu’un puissant blizzard vînt nous happer sur son passage. Ses effets, combinés aux fortes et parfois abruptes pentes de la montagne nous empêchaient de progresser rapidement. Le rythme, dicté par le Seigneur Valeras, restait néanmoins raisonnable. Emmitouflée sous une couche épaisse de vêtements, j’étais préservée du froid glacial qui semblait vouloir figer mon visage. Mon souffle était rythmé par nos foulées. Mon esprit était tout aussi vivifié par le précédent affrontement et j’étais désormais prête à tout pour ne pas me laisser distancer par le seigneur Sith.

Finalement, nous ne tardâmes pas à toucher au but. Je n’hésitais pas à tendre ma main gantée de cuir pour attraper la sienne et me hisser à mon tour au sommet du rocher qui nous bloquait le chemin. J’avais mit notre potentielle rivalité de côté alors que je commençais à apprécier quelque peu l’individu pour ce qu’il était réellement. Un Maitre d’Armes aguerri, aux capacités certaines et au tempérament d’acier. Pas un rebelle. Pas un traitre.

Je contemplais quelques instants la vue qui s’offrait à nous. De grandes étendues de glace et de neige, quelques lueurs à peine discernables au loin. Un avant-poste Jedi, sans doute. Nous étions à la fois si loin et si proche. Puis je repris la route à la suite de l’Humain, mon regard visualisant les obstacles au travers du tissu qui masquait mon visage et qui semblait vouloir coller à ma peau. Avec un peu d’élan, je m’élançais au dessus de vide pour y retomber de l’autre côté. Bientôt, nous arrivâmes devant l’endroit recherché, à savoir une des grottes à cristaux de cette planète boule de neige. D’un pas, je voulais prendre l’initiative d’entrer la première mais je fus stoppé par l’intervention inattendue du seigneur Sith. Il avait osé…. Poser la main sur moi ?

J’expirais doucement, ma tête pivotant légèrement sur le côté pour pouvoir l’écouter. Etonnamment, je ne me détachais pas de sa main. Ses paroles semblaient justes, comme s’il maitrisait son sujet. Il était vrai que les grottes d’Ilum étaient déjà dangereuses pour des adeptes de la Lumière. Il était fort probable qu’il en soit de même pour nous. Voire pire. Mais il était tout aussi envisageable que tout aille bien, non ?

« C’est à croire que vous avez-vous aussi déjà mis un pied dans ces grottes par le passé, Seigneur… »

Je laissais échapper un léger sourire, comme si j’étais moi-même amusé par ma remarque à son égard avant de finalement affirmer ses recommandations :

« Mais je saurais faire bon usage de vos mises en gardes. Vous avez sans doute raison. Ces grottes sont mystérieuses. On ne sait pas vraiment à quoi s’attendre. Nous devrons nous surveiller mutuellement…»

Ouais… enfin ça j’avais des doutes. Il pourrait très bien me laisser à mon sort, celui-là. Cependant, je n’avais guère le choix. On devait y aller, et je le laissais passer devant. A la lueur bleutée de son sabre vînt se mêler celle alizarine de mon arme. Lentement, nous nous avançâmes dans les profondeurs.


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Je devais être prudente, je le savais. Le nom de Nosfera n'allait pas amener que des amitiés en ces lieux. L'information transiterait, jusqu'à leur Conseil peut-être, et j'aurais peut-être à faire face à une résistance un peu plus oppressante sur le moment, mais une partie de moi ne résistait pas à crier ce nom sur "tous les toits". J'étais une Zeltronne après tout.

Je savais ce qu'était Ilum. Une planète Jedi, avec une présence de la République faible. Si un croiseur devait parvenir jusqu'ici, il y avait fort à parier qu'il ne serait pas en orbite avant qu'Eerhia et moi-même n'avions réitéré notre vaisseau et quitter l'espace avoisinant. Et Ilum, en planète Jedi, n'était qu'un avant-poste. Une milice, et quelques Jedi en poste, voici ce qu'il y avait dans cet hiver sans fin. Je pouvais donc me permettre de prendre ce risque. Ce n'était définitivement pas comme ceux que j'avais consenti à prendre sur Byss ou avant encore. Pour autant, il me faudrait faire preuve de prudence. J'agissais maintenant avec mon vrai visage. Je ne recourrais pas en ce jour aux artifices du déguisement. J'allais donc devoir me tenir éloignée des installations de mes hôtes, et les attirer là je le souhaitais pour répandre mort et carnage.

Un défi à ma hauteur...

Si la neige ne tardait pas à recouvrir les traces de mes comparses qui s'en allaient dans une autre direction, elle ne tarderait pas non plus à recouvrir les miennes également. Il allait donc me falloir laisser de quoi attirer l'attention sur le chemin que je choisissais. Pour ça, je ne voyais que deux réels moyens. D'abord, il me fallait emplir la zone d'une obscurité pesante, une marque "aveuglante" de ma présence. Je voulais que si mon ennemi se concentre à travers l'entité mystique qu'est la Force, il soit submergé, que ses sens n'entrevoit que ma présence. Celle-ci devrait s'imposer à lui comme la seule réalité évidente. Aussi mes mains se joignirent, et je tentais d'atteindre ce résultat en laissant planer un brouillard. Ordinairement, cette brume était utile pour embrumer les sens d'un adversaire en combat, mais pour l'instant présent, j’espérais qu'elle remplirait à la perfection l'autre rôle que je lui destinais. Petit à petit, je laissais la brume retomber, faisant étrangement fondre la première couche de neige au sol pour finalement s’imprégner dans le sol, fusionner avec ce dernier pour laisser une empreinte suffisamment vivace par rapport à ce que j'aurais pu attendre comme résultat.

Ensuite, il me fallait une réalité évidente. Ce qui sauterait aux yeux des plus aguerris dans la Force. Et Nosfera ne pouvait imaginer qu'une seule chose pouvant ainsi capter l'esprit. Je ne pouvais imaginer qu'une chose. LE SANG. Il me fallait en laisser une trainée importante. Un fil d’Ariane, somme toute. La preuve que l'on a envie de suivre tête baissée, car évidente du chemin pris par le responsable de celle-ci.

Et pour une bonne trainée de sang, il vous faut :

  • Un cadavre ou presque
  • Pouvoir agir sur le cœur du dit cadavre au cas où celui-ci est à l'état mortem
  • Un objet coupant mais non cautérisant -Sabre laser interdit-
  • Quelques connaissances basique en anatomie


D'abord, assurez-vous que le cobaye ne soit pas une personne à laquelle vous tenez. Ensuite, avec l'objet coupant, entaillez profondément au possible les artères de l'individu. Vous trouverez d'excellentes artère principales au niveau de la carotide ou des veines fémorales souvent. Oubliez l'aorte, elle est trop profondément enfouie. Par contre, si vous n'avez pas de connaissance en anatomie, ne perdez pas de temps, séparez la tête du corps. Ensuite il ne reste plus qu'à trainer. Si le sujet est mort, assurez-vous de pomper sur son cœur au moyen de la Force. Cela donnera l'impulsion pour que la giclée de sang sorte du corps.

Finalement, voila que je trainais ce corps à nouveau, à travers l'épais blizzard, espérant que la neige ne recouvrirait pas toute la trainée de sang. Un gaspillage certain, mais nécessaire. Il fallait en tout cas le croire. Les grottes avoisinantes allaient me permettre de faire le reste du travail. En leur sein, j'allais abattre la résistance que l'Ordre réservait à Nosfera sur ce monde.
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Les grottes d’Ilum constituaient un endroit sacré pour les membres de l’Ordre Jedi. C‘était un lieu de passage où tout adepte de la Lumière venait franchir un cap, celui de sa communion avec la Force, au travers de la fabrication de son premier sabre-laser. La Force unissait elle-même le Jedi à sa destinée, en lui cédant un des nombreux cristaux. Je me souvenais d’une des phrases du Code Jedi, qui disait que ce n’était pas le Jedi qui choisissait le cristal, mais bien l’inverse. Que séparer le Jedi de ce bien précieux revenait à lui retirer une partie de son être. Notre présence en ces lieux n’était donc pas anodine. En agissant de manière préventive, en corrompant une partie de ces cristaux –même infime-, nous pouvions venir déstabiliser le cours de ce processus. C’était une tâche compliqué, car les grottes d’Ilum constituaient également un endroit dangereux pour tout aventurier inexpérimenté. Ces tunnels étaient imprégnés par la Force, et cette dernière avait pour habitude de tester les voyageurs qui parcouraient les profondeurs. Des tests mentaux, au travers de nombreuses illusions plus réelles les unes que les autres. Darth Valeras avait parfaitement raison en me mettant en garde contre ce qui nous attendait au plus profond de ces grottes. Des avertissements que je connaissais déjà, car j’avais moi-même dû m’aventurer seule dans ces dédales il y a bien des années. J’avais affronté ma plus grande peur, comme l’exigeait ma formation de Padawan de l’époque. Je savais que nous ne pourrions échapper à l’illusion, que nous devrons affronter de nouvelles visions.

C’est pourquoi je ne quittais pas le Seigneur Sith d’une semelle, et que j’entretenais la conversation avec ce dernier pour m’assurer de ne pas me faire flouer. Nous avancions dans les profondeurs, attentifs aux dangers que pouvait dresser le flux mystique sans pour autant délaisser els autres menaces. Il ne fallait pas à oublier la possibilité de rencontrer d’autres Jedi dans ces grottes, sans doute des apprentis moins expérimentés mais pas que. En ces lieux, un Maitre Jedi pouvait se révéler tout à fait capable de nous dominer tout les deux, et cela grâce aux effluves à tendance lumineuses qui parcouraient les parois rocheuses qui nous entouraient. Ces grottes mettaient à jour nos faiblesses, et nos craintes. A vouloir contrer les volontés de la Force, je n’avais même pas remarqué le stratagème de cette dernière. Je n’avais pas imaginé que les effluves mystiques aient pu se servir de mes certitudes envers Darth Valeras pour me tromper et me mener à me séparer de ce dernier. A le suivre presque aveuglément, je m’en étais éloigné pour mieux plonger dans le piège qui m’étais tendu.

« J’ai l’impression que nous tournons en rond… »

« C’est effectivement ce que nous faisons. »

« Alors pourquoi continuer à le faire, si nous en avons la certitude ? »

Je m’étais arrêté, alors que je captais chez moi un sentiment de trouble. Mon esprit réalisait soudainement l’erreur que j’avais commise, alors que celui que j’avais pensé être Darth Valeras se retournait pour me faire face. L’illusion fut parfaite, si bien que je m’étais jeté dedans sans-même m’en rendre compte. La personne qui se tenait devant moi n’était pas le Seigneur Sith, mais bien une personne que j’avais que trop fréquenté avant le crash sur cette lune perdue dans l’espace Impérial. C’était le signe que j’attendais, celui de la tromperie. Cette personne ne pouvait pas être ici face à moi, puisqu’elle était morte. Oui, Maitre Jertazyr était mort, pourfendu par la lame rougeoyante d’un Sith venu terminer le travail effectué par ses comparses en orbite ce jour-là. Ce Sith qui m’avait libéré de mes entraves de Jedi.

« Eerhia Aiarohk, anciennement Padawan Jedi et désormais serveuse de l’obscurité. Rejeté par le Conseil pour son manque de discernement, échouée sur les rives de l’Explocorp. Jeune Arkanienne abandonnée à la naissance par la mort étrange de ses parents, une jeune femme incapable de se maitriser. Nous pensions pouvoir te permettre de t’épanouir ailleurs. Tu nous a clairement déçu… »

Mon regard déviait sur la lame de son sabre, qu’il venait d’activer. En réaction, je faisais la même chose face à cette illusion qui se calquait parfaitement sur l’analyse que j’avais faite à l’époque du Maitre Jedi.

« Vous n’êtes pas celui que vous prétendez être. Cet imbécile de Jertazyr ne m’a pas écouté et il en est mort. Il a emmené tout son équipage dans sa souffrance puis dans la mort. J’ai vu son cadavre, vous n’êtes qu’une illusion ! »

« Prouve-le. »

Le sabre fendit l’air Presque aussitôt, et je dû me décaler pour éviter de finir coupée en deux. Ma lame vînt immédiatement riper contre la sienne alors que nous entrions dans une danse tournoyante. Je me souvenais maintenant de sa préférence pour l’Ataru et de sa maitrise de ce dernier. Il était peut-être membre de l’Explocorp, mais c’était un guerrier pouvant être redoutable… A condition de ne pas connaître ses points faibles. D’où mon revirement soudain de stratégie, transformant ma mobilité pour une position plus ferme et maîtrisée d’un Makashi que je maîtrisais moyennement, mais qui ferait la différence dans un lieu aussi clos. Ce n’était qu’une illusion, il me suffisait donc de la diriger dans le sens que je voulais. Nos lames s’entrechoquaient alors que je reculais dans les couloirs. Je cherchais à créer l’ouverture tant attendue, et celle-ci ne se présenta que bien des minutes plus tard, à un croisement entre deux galeries. Là, je feintais de prendre à gauche pour soudainement rompre le contact d’une roulade clairement pas digne d’un Makashi mais bien à nouveau de l’Ataru. Ce mouvement l’obligea à tournoyer pour me bloquer le passage. Grosse erreur, car c’est à ce moment précis que j’activais ma seconde lame qui transperça le torse du pseudo-Maitre, dont le corps s’affala au sol avant de disparaître, comme je l’avais initialement prévu.

Haletante, je ne tirais pas grand-chose de cet affrontement en termes de technique ou de maîtrise. J’avais affronté une illusion se basant sur ma vision de mon adversaire. Une vision tronquée, car cette dernière ne pouvait pas prendre en compte la présence du deuxième sabre à ma ceinture, car elle ne faisait pas partie de la « programmation ». En somme, toute adaptation à pareille botte était inexistante.

Mes sabres glissèrent à nouveau à ma ceinture, alors que je reprenais calmement mon souffle. Je devais penser à la suite, à savoir remonter la piste jusqu’à la sortie. De là, je pourrais retrouver Isobel. Je me mettais donc en route, avançant sur plusieurs dizaines de mètres avant d’entendre des bruits de pas venant dans ma direction. Ce n’était plus une illusion, car je pouvais sentir l’aura dans la Force. Une aura que je connaissais que trop bien à présent, et que j’attendais de pieds fermes…

« Ah, vous voilà Maîtresse… J’étais partit à votre recherche, pour connaître la marche à suivre. Le Seigneur Valeras a disparu… »

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J'avais trainé le cadavre sur des mètres et des mètres avant de le laisser au beau milieu de ce qui venait d’apparaître comme une tempête. Une tempête à la fois salvatrice, car peu nombreux seraient ceux qui s'aventureraient en son sein pour me pourchasser, et également meurtrière si je n'y prenais pas garde. A peine avait-elle commencer que je me rendais à l'évidence : il me fallait m'abriter et vite, ou le prochain cadavre serait le mien.

Mes mains frictionnaient rapidement mes bras alors que je tentais de traverser ce blizzard, mais sans réels résultats. Petit à petit, je commençais à sentir mes doigts se frigorifier alors que mes bras ne trouvaient même plus la force de remuer. Je fus heureuse de trouver finalement la paroi rocheuse, contre laquelle je m'arrêta finalement quelques secondes avant de me remettre rapidement en quête d'une entrée des Cavernes. La paroi m'avait offert un abri du vent glacial, abri où il fut plaisant de respirer. C'était amusant, mais la seule phrase qui me vint sur le moment était : "Allez. Je verrais bientôt l'entrée du Tunnel". Ironique, quand souvent, l'on est plus content d'en voir la sortie.

Je connaissais Ilum des récits que l'on racontait sur elle, mais je me devais de reconnaitre mon étonnement de la part des Jedi. Un tel monde, même abritant une formidable réserve de cristaux pour Sabre laser, relevé du défi que les Sith imposait à leur apprenti pour obtenir le leur. Si ce n'était pas là une preuve de l'hypocrisie de ces imbéciles, alors qu'était-ce ?

Rentrant enfin dans une des galeries de la planète, faisant quelques pas, j'époustais ensuite mon long manteau de la neige qui l'avait recouverte. Celui resterait encore humide, mais soit, c'était toujours mieux que rien. Et finalement j'observais devant moi la situation. Le fond de la galerie était sombre, noir, voué à l'obscurité. Idiote j'avais été de laisser mon arme à Eerhia. Un sabre aurait fait merveille ici comme torche. Mais je n'avais pas dit mon dernier mot. Je n'allais pas non plus me laisser abattre pour si peu.

-"Ce ne sera jamais qu'un exercice de plus."

Et j'avançais. Une grande partie de mon existence réelle, je l'avais passé à ne pas me focaliser sur mes yeux, allant jusqu'à arborer un masque traditionnel Miraluka. J'en avais acquis une perception de mon environnement tout autre : via la Force elle-même. Impossible pour moi de vous dire si c'était là comment voyaient ces êtres aveugles que j'avais imité d'apparence, mais cela restait fort utile. L'on percevait les formes de vies, les murs, les fluctuations. Comment ? En ce concentrant sur la Force elle-même. Puisque celle-ci entoure tout, la voir elle permet de tout voir. Comme si tout était finalement recouvert d'un film de particules lumineuses.

Mais alors que j'avançais, une perception se fit de plus en plus présente. Au détour de certains croisements, je ne savais dire si c'était le vent ou mon imagination, ou même si c'était réel, mais il me semblait entendre mon nom dans l'air. Comme un écho répercuté à travers les parois.

L'ennui ? Personne ici, Eerhia mise à part, ne connaissait le prénom d'Isobel. Et c'est bel et bien celui-là que j'entendais. Cela me couroussait. Ne pas savoir me rendait nerveuse. Et lorsque, subitement, une ombre battit des elles, mon courroux s'exprima sur elle avec toute la force de ma surprise. Des éclairs bleutés apparurent, brisant le silence et illuminant l'espace d'un instant la pièce. L'animal tomba au sol, le corps fumant d'une odeur de grillée immonde. Et le calme revint alors, ainsi que l'obscurité. Et finalement, à nouveau cette sensation.

Reprenant ma marche, un autre bruit vint se mêler à mon ouïe. Des bruits de pas, des bruits de talons. Et finalement, une voix cette fois-ci familière se fit entendre, que je coupa bien vite :

-"Silence !"

Je n'avais cure de ce qui s'était passé, et même de la mission que nous nous étions fixés. J'entendais mon prénom, et je voulais en connaitre la raison. La proximité d'Eerhia était la preuve que ce n'était pas elle ; ça et le fait que je l'entendais encore. Etais-je la seule ? J'allais le savoir tout de suite.

-"Entends-tu mon nom ? L'entends-tu ou non ?"
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A peine était-elle arrivé qu’elle exigeait déjà le silence, comme si elle n’avait que faire de la disparition du Seigneur Valeras. C’était sans doute le cas, en fait, alors que je m’inquiétais moi de savoir où il pouvait bien être, et ce qu’il pouvait bien y faire. S’il n’était pas avec nous, nous pourrions très bien le croiser et devoir l’affronter, qui sait ? Je ne me sentais pas spécialement d’attaque pour cela, même si j’avais déjà éliminé Jugal. La différence, justement, était que j’avais pu profiter de la faiblesse du Sith pour l’achever. Là, ce n’était pas le cas. Je dévisageais Isobel alors qu’elle semblait rechercher quelque chose. Puis, vînt la question tant attendue sur e pourquoi du comment. Je haussais les sourcils à son questionnement. Était-elle devenue folle au point d’entendre des voix ? Qui sait ce que pouvait créer ces grottes en termes d’hallucinations. J’y avais déjà séjourné sans me souvenir réellement de ce qu’il s’y était déroulé. A part de combat contre un animal errant. Je n’en avais pas croisé en ce jour. AU contraire, j’avais dû affronter un mirage : celui de la présence de Darth Valeras, qui lui avait disparu.

Sa question était pressante et insistante. Son intonation claire et limpide. Comme si elle désirait juste connaître ma réponse sans que je ne m’étale dans des détails ou des questionnements qu’elle jugerait futile. Soit. Je répondais donc simplement à son interrogation, mon regard se perdant dans le sien au travers du voile :

« Non, Excellence. Rien de tel. »

C’était la vérité, rien que la vérité et uniquement la vérité. Je me retournais tout de même vers l’étendue de tunnels dans lesquels nous ne nous étions toutes les deux pas encore aventurées, à la recherche d’une possible cause à ce phénomène. Cependant, ça ne pouvait être que la Force qui essayait de jouer des tours à l’esprit obscur de ma Maitresse. J’essayais de me remémorer les possibilités pouvant créer pareil ressentiment, et je devais bien admettre que je faisais page blanche. Néanmoins, je n’attendais pas ses instructions pour m’aventurer de moi-même dans les dédales obscurs qui s’offraient à nous, une de mes lames alizarines venant créer un peu de sa lumière rougeoyante pour m’éclairer dans notre aventure. J’étais d’un naturel curieuse, et même si je ne pouvais pas entendre les voix qui appelaient ma Maitresse, je pouvais ressentir son interrogation et l’aider à en chercher les origines.

Une main posée sur la paroi, à l’écoute du flux mystique qui circulait dans les cristaux et la neige, je restais sur mes gardes. Je me souvenais avoir agi de la même manière il y a de ça des années, quand j’étais venu récupérer mon cristal en qualité de Padawan. J’avais suivi les échos de Force jusqu’à leur destination, tel un chemin tout tracé vers ma destiné. Cette fois-ci, peut-être s’agissait-il de notre destinée, celle que nous allions tordre pour qu’elle prenne la couleur de nos désirs et de notre volonté.

Et finalement je l’entendais, cet appel étrange de la Force tout comme je la sentais tenter de m’étreindre d’une étrange chaleur qui se voulait à la fois apaisante mais aussi inquiétante. Je m’immobilisais presque aussitôt au détour d’une intersection, signe qu’il se passait quelque chose d’anormal. Ma tête, elle, pivota aussitôt sur ma gauche, puis sur ma droite alors qu’il me semblait entendre les échos de son nom, mais aussi du miens. C’était un sentiment bien étrange, et je ne saurais dire ce qu’il incitait en moi si ce n’est la volonté d’en découvrir les origines réelles.

« Par ici, Excellence ! lançais-je finalement, alors que je prenais le chemin de droite, nous avançant dans les profondeurs des tunnels taillés à même la roche.

Plus j’avançais et plus j’entendais les appels. Les voix résonnaient dans ma tête, alors que je finissais par m’immobiliser. Je fermais les yeux, à la recherche d’une once de concentration alors qu’un étrange ressenti venait me frapper. Un ressenti savoureux et délicieux mais dangereux. Un sentiment de désir et de plaisir soudain entouré d’une aura menaçante et redoutable. Bientôt, les images fusèrent. Il n’y avait qu’Isobel et moi. Que nous deux, proches et éloignés à la fois. La Force venait confronter nos liens de Maitresse et d’Apprentie sans que je ne puisse m’en rendre compte, car le ressenti de bien être et de danger venait surplomber ma capacité à rompre autrement le processus que par un réveil brutal qui me forçait à quitter cette chaleur bienfaisante pour la froideur de la réalité.

Je semblais de nouveau m’agiter, mais je n’étais plus seule. Isobel n’était plus derrière moi. Nous étions au milieu d’une vaste salle étincelante où les cristaux semblaient briller de mille feux. La neige n’était là que pour recouvrir le sol, alors que la majorité de ce qui nous entourait était constitué de diverses formes cristallines aux apparences diverses et variées. Nous étions à la source de ces appels qui scandaient nos deux noms, nous étions arriver à notre première destination. Et Non, Isobel n’était plus derrière moi mais contre moi, face à moi. Et mes lèvres, elles, étaient venues s’entremêler aux siennes dans une volonté passionnée et totalement incontrôlée…

Pourquoi étions-nous là, si ce n’est pour accomplir la volonté qui était notre ? A savoir causer du mal aux Jedi tout en retirant certains bénéfices personnels ? Je ne saurais le dire. Mais mon sentiment de bien-être était bien là, tout comme l’aura menaçante qui cherchait à l’étreindre. L’aura d’Isobel, l’aura de la Maitresse.


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La volonté...

D'accomplir une mission, dans le but de servir mes intérêts et ceux de ma soeur de surcroît. Voila qui me motivait depuis des années, et même alors que je m'étais retrouvé prise au piège dans une prison atypique, cette même volonté m'avait toujours transcendée. J'étais née pour être une Sith, pour cultiver la Force et son Savoir, pour en déjouer les mystères les plus sombres et pour m'illustrer, élévant par la même la seule personne digne de gouverner cette Galaxie : Ynnitach.

La passion...

J'étais une Zeltronne. A part entière et depuis toujours. Même ma soeur savait l'importance que j'accordais à ce détail. Ma race, je ne l'aurais jamais troqué contre une autre. Je ne m'étais jamais vu naître autre, et avait toujours su user des avantages de celles-ci. Mais comme tous ceux de mon espèce, j'accordais un plaisir sans limites à la passion, qu'elle quelle soit. Désirs charnels, matériels, spirituels... j'en avais découvert les différents penchants. Aussi quand les lèvres de mon apprentie s’entremêlèrent aux miennes, ma première réaction était de savourer l'instant.

Combien de pêché avais-je savouré ? Combien de fois m'étais-je adonné à une voie de désir malicieux et malsain sans en craindre les conséquences ou le qu'en dira-t-on ? Chaque instant de ma vie était unique, et je comptais sur ceux ci pour que, le jour où la fin viendrait, je puisses fermer les yeux sourire aux lèvres, accueillant cette nouvelle aventure sans aucun regrets.

La colère...

Je la ressentais à chaque fois que j'avais l'impression qu'une chose m'échappait. Et une chose dont vous ne voulez pas, c'est que je sois en colère en face de vous. Il est dangereux d'interrompre un plaisir, ça, même Ynnitach le sait. Elle en avait une fois fait les frais. Pas de sa faute, ni de la mienne. J'étais juste une psychopathe, ou sociopathe, ou que sais-je en "pathe" qui n'aime pas être dérangée. Un peu comme un enfant dans un jeu, à qui vous venez retirer le plaisir de force. Si cette enfant en a le pouvoir, sa réaction est alors violente. Fulgurante. Sans appel.

Pauvre de Eerhia ? Oui. Pauvre de Eerhia. Parce que ces trois dogmes allaient se percuter violemment, et qu'elle en était en partie la source. Le prix de ma passion serait la colère de ne pouvoir accomplir ce que ma volonté me dictait, mais aussi la colère d'y céder alors qu'une voix se permettait de m'appeler des bas-fond de cette fichue grotte sombre et aux parois surement humide. Mon corps en entier s'électrisa et de moi-même se libéra sans que je ne contrôle une vague d'énergie. Le genre de vague qui vous permet de respirer alors que vous êtes acculée, mais que je ne controlais en rien. Et dans l'instant, mon âme hurlait d'un cri qui allait se répercuter dans les murs de cette salle aux milles feux :

-"ASSEZ !"

Eerhia était-elle touchée ? Je n'en avais cure. La vague, les éclairs, tout se déchaina autour de moi, et les cristaux répondirent à la Force violente qui s'échappait de mon corps, implosant eux-même comme pour faire écho à ce que je ressentais. Ce n'était pas bon. Une part de moi le savait pertinemment. Ce genre d'attitude, c'était comme un point sur un radar pour les Jedi en faction sur Ilum. C'était comme un cri à suivre dans la nuit. Mais en avais-je quelque chose à faire seulement ? Bien sur que non.

Ma main se leva, et j'attirais un sabre présent à la ceinture d'Eerhia, l'activant.

-"L'heure est venue de jouer..."

Un rire sadique se levait de mes lèvres, alors que je laissais définitivement les reflux de ses grottes prendre le dessus sur mon âme consciente, laissant sortir un dragon de sa cage. Sa sombre cage, où il était enfermé depuis une éternité.
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La grossière erreur que je venais de commettre allait me coûter gros. Je n’avais pas été consciente de mes actes pendant quelques secondes, voire quelques minutes et voilà que je me retrouvais dans de beaux draps. La colère d’Isobel, je l’avais sentie. Sa haine, sa hargne, sa colère. Je savais que je n’allais pas apprécier la réponse qu’elle allait me donner. Je grinçais des dents alors que je sentais l’air se faire happer autour de moi. Mes pieds quittèrent leurs socles dans le sol légèrement enneigé de la grotte et je me voyais partir en arrière, retenant à peine un cri de surprise alors que mon corps se tordait. Je volais littéralement sur plusieurs mètres, m’écrasant violemment sur le dos au pied d’une des parois de la grotte. Je frémissais, alors que la douleur venait s’emparer de mon corps pourtant intact mais martyrisé par la douleur suscitée par le choc. Les paupières de mes yeux clignèrent intensément pendant quelques secondes, le temps de s’habituer de nouveau à la luminosité de la vaste salle suite au blackout complet qui m’avait tétanisé quelques secondes après mon atterrissage en catastrophe sur la glace.

D’instinct, je sentais la colère et la haine qui venait saturer les effluves de la Force au cœur de la grotte, avec la position d’Isobel comme unique point d’origine. Ce n’était pas une bonne nouvelle, et ça je ne le savais que trop bien. J’avais déjà vu ma maitresse se laisser emporter une fois et elle n’avait pas fait la différence entre ma personne et le reste. J’étais soudainement plus vulnérable que je ne l’avais sans doute jamais été et j’espérais sincèrement que la Zeltronne ne me sauterait pas dessus suite à ce que jamais malencontreusement fait contre mon gré.

J’apposais une de mes mains gantées sur le sol de glace de la grotte, découvrant avec étonnement l’alchimie étrange de la Force se répercutant sous le plancher de la salle, personnifiée en des racines ou bouillonnait son pouvoir. Elle semblait à la fois si proche et si lointaine, à portée de main mais pourtant insaisissable. Mon regard dévia vers les parois cristallines qui volaient en éclats alors que l’atmosphère se retrouvait zébrée d’éclairs. J’en oubliais bien vite ma découverte pour me redresser sur les talons de mes bottes et m’élancer dans un angle protégé de la salle.

Ce n’était qu’une fois à l’abri que je réalisais qu’un de mes sabres avait glissé de ma ceinture pour se retrouver dans les mains d’Isobel, sa lame rougeoyante se reflétant en échos sur les parois cristallines de la grotte. Que pouvait bien vouloir la Zeltronne à rire de la sorte, sa voix se projetant en écho dans le courant de la Force pour venir se répandre avec douleur dans mon esprit ? Je serrais les dents, alors que je quittais ma protection pour m’avancer à nouveau en terrain découvert. Mon regard glissait légèrement mais rapidement autour de moi avant de se figer sur la Sith dont la rage semblait impossible à combler. Ma main glissait avec précaution sur la garde de mon arme, prête à s’en servir bien que je ne me doutais pas de l’issue d’un combat à mort face à ma Maitresse. Je serais la perdante.

Cependant, j’espérais bien que ce n’était pas ce qui trottait dans la tête de la Zeltronne car je comptais bien rester en vie, et pour longtemps encore ! Mes sourcils se fronçaient, alors que je tentais de déchiffrer les sentiments qui s’imprégnaient sur le visage d’Isobel, dans l’espoir de percer le fond de sa pensée et comprendre son but. Sans succès.

« Maitresse ? » me risquais-je de demander, avec une certaine crainte face au démon qui semblait la dominer. « Vous allez bien ? »

Question futile. Si quelqu’un risquait de ne pas aller bien dans les minutes qui allaient suivre, c’était moi, pas elle. Enfin bon, je n’avais pas grand-chose à perdre de toute manière. Enfin.. peut-être plus que l’aura qui était en train de surgir dans mon dos.

Attendez… une aura ?

Je pivotais d’un seul coup, le talon de ma botte claquant sur le sol pour soutenir ma rotation. Mon arme bondissait dans ma main, sa lame alizarine jaillissant dans un bruit qui m’était particulièrement familier, prête à être utilisée.

Qui cela pouvait-il bien être ? Darth Valeras ou bien un Jedi ? Ou bien était-ce encore autre chose ou encore l’imagination de mon esprit. Peu importait, au final, car nous allions bientôt le découvrir.

Ou pas.


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Eerhia ? Je venais de la projeter dans ma rage. Mais il n'y avait pas qu'elle. Mes sens étaient en éveil, à un point tel qu'ils ne l'avaient pas été depuis si longtemps. J'avais l'impression -littéralement- de revivre. Et c'était le cas. C'était parfaitement le cas.

Là où Darth Riakath cessait définitivement d'exister, celle qui fut Isobel Takan prenait réellement les rennes, revenant avec Force et Rage pour accomplir son destin. Etais-je sujette à un trouble dissociatif ? Ne me le demander pas. Je dirais plutôt, en toute honnêteté, que depuis ma "résurrection", cette part de moi-même ne s'était pas complètement manifestée, à tord. Et mes récents échecs, ainsi que cette grotte étroitement liée à la Force étaient le parfait catalyseur pour débloquer cette situation. C'était l'issue dans l'impasse où je m'étais retrouvée acculée.

Des ombres se dessinèrent, et si Eerhia ne réagissait pas, elle allait en subir le courroux. Car je venais de m'en prendre à la Force elle-même, laissant ma part sombre se déchainer ici, en lieu "saint" pour les Jedi. Et l'énergie mystique n'était pas du genre à laisser cela sans réagir. Il allait falloir nous tester, et éventuellement punir notre arrogance d'être ici. Ne le pensez pas ! Cela ne me dérangeait absolument pas.

Alors que les deux ombres prenaient formes, nos formes, je ricanais. Ce que j'entendais plus tôt, c'était donc bel et bien réel. Cette caverne elle-même m’appelait, tentait de réveillait celle que je fus à une époque pour en retourner une pâle copie contre moi. Et pareil pour Eerhia, un double d'elle-même se dessinait.

-"Ce n'est pas ainsi que vous m'arrêterez..."

Ma voix ne laissait pas la place au doute. Ce défi, ce duel, je l'acceptais sans hésiter. Et alors que ma copie s'élançait à mon égard, un sourire vint fendre mon visage et mon sabre venait bloquer l'attaque qui pointait dans mon dos d'un triplé. Évidente stratégie que j'utilisais toujours, l'appel à la Force pour acculer mon ennemi. Et croire que cette même stratégie pouvait se retourner si facilement contre moi, c'était vraiment présomptueux. Mais je ne pouvais leur en vouloir, ne l'étais-je après tout pas ?

Pivotant sur le coté, j'évitais dans une danse commençante l'attaque du doublon, et faisait maintenant face à mes deux doubles sans peur. Les sabres vrombissaient des entrechocs et la Force hurlait à chaque appel que nous faisions de celles-ci. Loin de me concentrer sur Eerhia et son devenir, j'étais captivée par le combat qui m'était ainsi offert. Il me fallait dominer ces visions, je le savais, mais l'envie que ce moment dure était si exaltante que je cédais tout de même à ce caprice. Ne profitant dès lors pas de défaut que je me connaissais, dans par exemple certains enchaînements, j'admirais presque cette chorégraphie dans laquelle je jouais pourtant ma propre vie et celle de mon apprentie la plus fidèle.

Puis, mon dos vint toucher le sien, ce qui voulait dire que nous étions définitivement proche.

-"Assez jouer. Passons maintenant aux choses sérieuses."

Et quelques secondes plus tard, j'ajoutais :

-"La première qui se débarrasse de tous ses doubles à gagner..."

Arrêtons de jouer ? Jamais de la vie. Pas même pour toute l'affection de l'Impératrice j'arrêterais de m'amuser à un jeu si plaisant que celui-ci.
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L’appel d’air qui avait suivi la réaction d’Isobel m’avait pourtant prévenu e ce qui n’allait pas tarder à suivre. Pourtant, ma télékinésie était incapable de rivaliser avec la puissante onde projetée par Isobel. Mes pieds glissèrent et je me retrouvais projetée violemment contre le mur, mon dos frappant la paroi de la grotte avec fracas avant que mon corps finissait par choir sur le sol. J’hoquetais, crachant un peu de sang alors que mes mains gantées prenaient appui sur le sol gelé. Je secouais doucement la tête, agitant ma chevelure blanche tandis que je me redressais à genoux, mon regard venant immédiatement se river à nouveau sur l’être qui dominait ma vie, qui maitrisait mon être. J’entendais sa voix se répandre en écho dans la grotte, alors que mes pupilles glissaient avec méfiance sur les ombres qui apparaissaient petit à petit autour d’elle, mais également autour de moi. Je m’étais à présente relevée, et je découvrais avec étonnement que ce que je voyais était bien là, et n’était pas dû à une hallucination ou des séquelles de mon violent choc. La Force semblait s’enrouler autour de ces ombres, qui alors qu’elles revenaient dans mon champ de vision, se découvraient.

Était-ce une plaisanterie ? Une mauvaise blague ? Mon regard venait de se river dans le miens, ou plutôt celui de ma copie et je discernais à la perfection ses pensées alors que sa lame venait s’écraser contre la mienne et que je me décalais pour éviter la frappe d’évasion de son mouvement Su Ma. C’était là une technique que j’affectionnais, et je n’étais guère étonnée de voir cette chose agir de la même manière. Elle était moi, mon esprit. Il était logique qu’elle agisse comme moi. Mais quand était-il de ceux d’Isobel ? Pourrais-je lutter contre eux ?

Je n’avais pas vraiment le temps d’y réfléchir, et je devais danser pour dévier la lame qui revenait à la charge, effectuant une roulade pour en éviter une seconde et repousser la première qui surgissait à nouveau alors que je revenais sur mes appuis. Un sourire pervers venait effacer l’étonnement alors que je commençais à réellement prendre du plaisir à ce petit jeu. Étais-je en train de devenir folle pour en venir à de pareilles pensées ? Sans doute un petit peu, et vivre avec Isobel y était sans doute pour quelque chose. Non pas qu’elle était folle… Enfin, je n’en sais trop rien.

Un long ricanement venait s’échapper de mes lèvres alors que venais prendre appui sur la paroi de la grotte pour éviter une ombre, m’affaissant aussitôt pour éviter une seconde et revenir vers le centre de la chambre dans laquelle nous nous trouvions. Bien vite, je finissais dos à dos avec la seule et unique vraie Riakath… enfin Isobel… Bref vous m’avez comprise ! C’état forcément elle, car c’était la seule qui n’avait jamais réellement cherché à m’attaquer, mais aussi la seule dont je pouvais renifler et deviner l’aura de ma Maitresse au cœur de cette enveloppe de chair. Mes yeux se fermaient un instant, alors que le corps chaud de la Zeltronne venait réchauffer mon dos, savourant cet instant comme jamais. J’avais toujours eu de l’attirance pour elle, sans doute à cause de ses phéromones, mais c’était là un sentiment bien différent. J’avais l’impression de la comprendre, et de partager sa folie, son envie de jouer… et de « tuer ». Et le nouveau jeu était justement fait pour assouvir ma faim…

« Avec plaisir, Maitresse… »

Mon « voile » revenait se glisser parfaitement sur mon visage, dans une volonté supplémentaire de défi, mais aussi pour mieux marquer ma différence aux yeux d’Isobel. Je ne doutais pas qu’elle puisse faire la différence entre mes ombres et moi, mais je préférais en avoir la certitude. De plus, je me voyais contrainte de faire usage plus fortement de la Force, et donc de discerner d’autant mieux mes adversaires, mes… copies.

Sans attendre, je m’élançais avec rage. Ma décision était prise et je le leur faisait savoir dans un nouveau rire…

Elles allaient toutes périr.


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